48librairie <strong>historique</strong> clavreuil - f. teissèdre162• [MAISTRE (Joseph de)]. Eloge de Victor-Amédée III, <strong>du</strong>c de Savoie, roi de Sardaigne, de Chipre et deJérusa<strong>le</strong>m, prince de Piémont, &c. Chambéry, s.n., 1775, in-8, 71 pp., broché sous couverture d’attente de papierà élégants motifs floraux. Petits manques de papier au dos et aux coins supérieurs de la brochure, piqûres sur <strong>le</strong>sderniers feuil<strong>le</strong>ts, mais agréab<strong>le</strong> exemplaire. 1.000 €Exemplaire comportant deux corrections manuscrites (p. 8 « asiatique » remplaçant « apathique », et p. 38) qu’il est tentantd’attribuer à l’auteur.C’est en tout cas <strong>le</strong> tout premier texte imprimé de Joseph de Maistre, composé alors qu’il avait 22 ans.Triomphe, pp. 92-100 et p. 600. Seu<strong>le</strong>ment trois notices au CCF (BnF, Bibliothèque Sainte-Geneviève, Marseil<strong>le</strong>).163• MALEBRANCHE (Nicolas). Avis touchant l’entretien d’un philosophe chrétien avec un philosophechinois, composé (...) pour servir de réponse à la critique de cet Entretien, insérée dans <strong>le</strong>s Mémoires de Trévoux <strong>du</strong>mois de juil<strong>le</strong>t 1708. Paris, Michel David, 1708, petit in-8, [2]-40 pp., p<strong>le</strong>in veau havane, dos à nerfs orné de caissonsf<strong>le</strong>uronnés dorés et d’une pièce de titre, fi<strong>le</strong>ts à froid en encadrement sur <strong>le</strong>s plats, armes au centre des plats, tranchesrouges Légère usure d’usage. Des épidermures et un trou de vers sur <strong>le</strong> second plat. 2.500 €Très intéressant recueil qui rassemb<strong>le</strong> en éditions origina<strong>le</strong>s <strong>le</strong> texte controversé (cf. infra) et la réponse de Ma<strong>le</strong>branche àune critique jésuite : ce débat peut se lire à deux niveaux.Relié à la suite : [MALEBRANCHE] : Entretien d’un philosophe chrétien, et d’un philosophe chinois, sur l’existence &la nature de Dieu. Par l’auteur de la Recherche de la vérité. Paris, Michel David, 1708, [2]-73 pp., un feuil<strong>le</strong>t non chiffréde privilège.Exemplaire de la famil<strong>le</strong> La Rochefoucauld, avec armes dorées poussées au centre des plats, et cachet humide <strong>du</strong> châteaude La Roche-Guyon apposé au titre.164• [MANUSCRIT - ACADEMIE DE PEINTURE] -[Mémoires pour l’Académie de peinture]. S.l., s.d., (1750), in-4,[107] ff. n. ch., couverts d’une écriture moyenne ou fine, dans tous <strong>le</strong>scas très lisib<strong>le</strong>, dérelié. 2.500 €Ce manuscrit forme un recueil de plusieurs textes sans lien très rigoureux,composés par un membre de l’Académie roya<strong>le</strong> de peinture et de sculpture, quine se nomme pas et dont il n’a pas été possib<strong>le</strong> de préciser l’identité. Il se composeessentiel<strong>le</strong>ment de 4 parties :I. Divers plans d’un ouvrage d’administration, présentés à l’Académie, datés <strong>du</strong> 6avril 1748 (ff. 1-13).L’auteur se propose de rédiger une histoire de sa compagnie,et il propose trois formes différentes pour la rédaction : cel<strong>le</strong> <strong>du</strong> journal, cel<strong>le</strong> desanna<strong>le</strong>s, cel<strong>le</strong> dite des « protectorats » (en fait, une disposition chronologiqueselon <strong>le</strong> mandat des onze protecteurs successifs de l’Académie depuis sa création).Dans sa réponse, annexée au mémoire, <strong>le</strong> directeur Char<strong>le</strong>s-Antoine Coypel(1694-1752, directeur depuis 1747) fait délibérer et opter pour la seconde, à savoircette des Anna<strong>le</strong>s.II. Une Liste de tous <strong>le</strong>s membres de l’Académie roïa<strong>le</strong> de peinture et de sculpture,tant honoraires qu’artistes, qui ont successivement composé ce corps, depuis sonétablissement jusqu’en 17... ; avec l’indication des rangs qu’ils y ont tenus (ff. 14-52). En réalité, el<strong>le</strong> ne comporte que 115 noms, depuis la création (1648) jusqu’al’année 1670. Le texte est en petit corps, sur deux colonnes, avec souvent desgloses margina<strong>le</strong>s.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6 è ) 49III. Des Considérations sur la forme à donner au nouveau règ<strong>le</strong>ment pour l’Académie roîa<strong>le</strong> de peinture et de sculpture annoncépar M. <strong>le</strong> Directeur (ff. 53-96). Coypel avait annoncé dans la séance <strong>du</strong> 21 mars 1750 qu’il se disposait à obtenir <strong>du</strong> Roi denouvel<strong>le</strong>s Lettres patentes enregistrant toutes <strong>le</strong>s modifications intervenues dans la forme de la Compagnie depuis 1663 ; ilavait invité <strong>le</strong>s membres à communiquer toutes <strong>le</strong>s observations jugées uti<strong>le</strong>s. L’auteur s’empressa de saisir cette occasionpour remettre ce mémoire. En annexe, un projet comp<strong>le</strong>t de règ<strong>le</strong>ment à soumettre au Roi.IV. Des notices biographiques isolées, et sans lien avec ce qui précède (ff. 97-107) : sur Gérard de Lairesse, ainsi que sur <strong>le</strong>strois frères Augustin Terwesten, Elie Terwesten et Mathieu Terwesten.165• [MANUSCRIT - ALGERIE] - [FORGEMOL DEBOSTQUÉNARD (Léonard-Léopold)]. Expédition del’Aurès. 1879. Rapport sur <strong>le</strong>s opérations militaires. S.l.[Constantine], s.d., (juil<strong>le</strong>t 1879), in-folio, [16] ff. n. ch.,couverts d’une écriture moyenne et très lisib<strong>le</strong> (environ30 lignes par page), demi-chagrin bouteil<strong>le</strong> à coins, dosà nerfs muet orné de fi<strong>le</strong>ts à froid (reliure de l’époque). Bonexemplaire. 1.000 €Il s’agit de la copie <strong>du</strong> rapport adressé par <strong>le</strong> généralForgemol de Bostquénard (1821-1897), qui venait juste deprendre <strong>le</strong> commandement de la division de Constantine,au Gouverneur général et au général commandant <strong>le</strong> 19 eCorps d’Armée sur <strong>le</strong>s mesures prises pour jugu<strong>le</strong>r unenouvel<strong>le</strong> insurrection dans <strong>le</strong> massif des Aurès. Pourmémoire, <strong>le</strong> général ne conserva que deux ans ce poste,avant d’être nommé commandant en chef de la premièreexpédition de Tunisie, qui devait aboutir à l’établissement<strong>du</strong> protectorat française sur <strong>le</strong> beylicat.Déc<strong>le</strong>nchée sous la direction <strong>du</strong> cheikh Mohammed benAbderrahmane et de Med Ameziane, la révolte des Aurès en1879 renouvelait la résistance de ces régions montagneusesde l’Algérie à toute forme d’occupation. El<strong>le</strong> débuta <strong>le</strong> 30mai 1879 lors de l’arrestation de l’imam de la mosquéeEl Hamam, qui jouait un rô<strong>le</strong> de guide spirituel dans larésistance à l’administration, se continua par l’assassinat decaïds fidè<strong>le</strong>s à la France et <strong>le</strong> ralliement d’un grand nombre de tribus (Ou<strong>le</strong>d Daoud, Beni Bouslimane, Ahmed Kheddou).La répression se fit à travers trois colonnes de un à six bataillons, qui prirent la révolte en tenail<strong>le</strong> à partir des trois positionsde Batna (colonel Gaume), Biskra (colonel Cajar), et Khenchela (colonel Gaume).166• [MANUSCRIT - COMPAGNIE des INDES] - Promotion desofficiers de la Compagnie des Indes. Du 28 septembre 1756. S.l., s.d., (1766),2 parties en un vol. in-18 (9 x 5,5 cm), [36] ff. n. ch., couverts d’une écrituremoyenne et très lisib<strong>le</strong> (environ 10 lignes par page), texte dans un encadrementde fi<strong>le</strong>t à la plume, maroquin vieux rouge, dos lisse orné de pampres dorés enlong, plaque d’ornements géométriques enserrant une rosace centra<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>splats, tranches dorées, large dentel<strong>le</strong> intérieure, gardes doublées de tabis b<strong>le</strong>u(reliure de l’époque). Exemplaire déboîté. 2.500 €Intéressant état des officiers navigants au service de la Compagnie française desIndes, réparti en capitaines, lieutenants et enseignes, et ce, entre 1756 et 1766.La seconde partie a pour titre : « Tab<strong>le</strong>au de la marine de la Compagnie des Indesarrêté par une délibération <strong>du</strong> 2 août 1766. Promotion de 1747. »L’important réside dans la fourchette des dates : entre 1756 et 1766, la Guerre deSept ans s’est achevée au désavantage de la France, et <strong>le</strong> Traité de Paris de 1763 asanctionné la perte de presque tout son premier Empire colonial. Dans ce conflit,où el<strong>le</strong> se trouva engagée dès <strong>le</strong> départ, notamment contre sa riva<strong>le</strong> anglaise enInde, la Compagnie des Indes orienta<strong>le</strong>s perdit à la fois ses bases territoria<strong>le</strong>sdans <strong>le</strong> sous-continent indien et plus de la moitié de sa flotte, contrainte à unresserrement de ses activités commercia<strong>le</strong>s. Même si ces dernières parviennent àse rétablir après la guerre, la Compagnie a per<strong>du</strong> la confiance <strong>du</strong> public commedes politiques, et Choiseul décida de la suspendre en 1769, ouvrant ainsi <strong>le</strong>commerce de l’Asie aux entreprises privées.