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CultureMix'TerresLe festival sans frontièresDe gauche à droite : Compagnie Raf Crew (danse hip-hop) ; fresque murale baptisée "Saigon girl" réalisée au Vietnam en 2011 par Julien "Seth" Malland,parrain de l'édition 2012 de Mix'Terres ; Sandra NKake (musique soul/pop rock)© Little Shao© Julien "Seth" MallandLa Maison de bégondéménageLe lendemain du 8 juin, plusun trombone ne restera à laMaison de Bégon, où des travauxseront menés pendantdix-huit mois, visant à réhabiliterl’existant et ajouter uneextension. Pendant ce temps,à partir du 17 septembre,l’équipe investira l’ancienneécole maternelle Jules-Ferryde la Place Mirabeau, réaménagéepour l’occasion. "Tout cequi concerne le bureau et la pratiqueartistique se fera dans cetespace, explique le directeur.Les spectacles, eux, auront lieu àl'Espace Jorge-Semprun ou dansdes lieux détournés."Quatre décennies et autant d’événementsÊtre ouvert au monde et à tout le monde : telle est l’ambition deMix’Terres, qui le réaffirmera du 25 au 27 mai prochains, lors desa sixième édition. par Anne-Sophie PerraudinLe vendredi 8 juin, la Maison de Bégon fêtera ses quaranteans autour de quatre événements, à commencer parson départ des locaux en vue de leur réhabilitation. La soiréemarquera donc autant l’anniversaire que la remise des clés. Lemême jour aura lieu la vente aux enchères des toiles peintespar Emilie Cousin dans le cadre du projet "un show, un tableau",dont l’argent sera reversé à la Ligue contre le cancer. Enfin, unCD des Wanted sortira ce jour-là, issu d’un concert de percussionsque le groupe participatif a donné l’année dernière.Programme complet à venirdésormais, chaque éditiondu festival dédiéaux cultures dumonde, organisé par la Maisonde Bégon et dont la Ville est le premiersoutien, se voit attribuer un fil conducteur.Cette année, "les arts voyagent" :"Nous avons fait le choix de définir unethématique, expliqueGuillaumeLemoine,directeur de lastructure et del’événement, et de la mettre en valeur enlui attribuant un parrain." L’invité d’honneur,pour 2012, est Julien Malland,artiste peintre connu pour être l’un desanimateurs de l’émission de Canal + "Lesnouveaux explorateurs". Si l’infatigable"globe-painter" a été surpris d’être conviéà parrainer le festival, il n’a pas été difficileà persuader d’accepter : "Quand il avu l’esprit, le contenu du festival et l’énergiedéployée autour, il a été convaincu",relate Guillaume Lemoine.Grâce à cet adepte du "street art", lesarts de la rue seront représentés pourla première fois à Mix’Terres. Donnantl’exemple, Julien Malland peindra pourle festival, surun mur de dix"A la mixité des peuples et des artss’ajoute celle des publics"mètres parquatorze, saplus grandefresque. D’autres actions seront misesen place autour de sa participation,parmi lesquelles une œuvre collectiveinspirée de son travail et constituée decent tableaux d’un mètre carré chacun,à laquelle participeront des artistes professionnelsaussi bien que des habitantset des associations.Une identité plus claireDe manière générale, Mix’Terres privilégietoujours l’aspect collectif. Entémoigne le processus d’élaboration desa programmation, qui commence par lamise en commun de toutes les idées del’équipe. Partant de cette base, le programmateuret le directeur font un tri entre "cequi est faisable et ce qui ne l’est pas", en fonctionnotamment de problématiques tellesque le coût, la technique ou le planning.Il s’agit ensuite de faire en sorte d’"établirune cohérence" de la programmation dansle temps et, surtout, dans l’espace.C’est dans cette optique que le festivals’articulera cette année autour d’une placecentrale, un "lieu de rencontre" où serontessentiellement présentés des spectaclesd’art de la rue. La nouvelle scène correspondparfaitement à cette discipline ence qu’elle peut accueillir tous types de re-présentations et permet "une relation trèsdirecte avec les spectateurs". On pourra yvoir entre autres la "Chronique d’un voyageacrobatique" de la compagnie KaoukaFela,qui met la performance technique auservice de l’histoire qu’elle raconte. Autrelieu-phare du festival, l’Exploratoire s’estvu attribuer "une identité plus claire". Il seracette année consacré à la programmationamateur et à la nouvelle scène ouverte,reflétant "l’idée qu’il faut laisser un espacede créativité".Mixité des peuples, des arts et despublicsAu total, les quatre scènes du festivalverront se succéder 23 concerts (dont8 payants) dans une logique de mixité artistique.Ainsi deux artistes très différentsse produiront le samedi soir sur la scènede l’Espace Jorge-Semprun : la chanteusesoul Sandra NKake et le musicien electroEl Hijo de la Cumbia, qui pourraient bienunir leurs univers le temps d’une chanson."Nous avons beaucoup travaillé sur larencontre entre les artistes", précise GuillaumeLemoine en citant notamment unereprésentation de Gipsy connection, où semêlent gitans du Rajasthan et d’Andalousie.A la mixité des peuples et des artss’ajoute celle des publics, qui reposesur l’alternance de concerts gratuitset payants. Preuve du succès florissantdu festival, le nombre des entréesaugmente dans les deux catégories :"Chaque année, nous progressons aussibien sur le nombre total de festivaliersque sur les entrées payantes", constateGuillaume Lemoine en mentionnantle chiffre global de 8 000 spectateursl’année dernière. Quel que soit celui decette année, une chose est sûre : le fes-tival Mix’Terres a pris racine dans le paysageculturel blésoisPratique :Mix’TerresDu 25 au 27 maiPlaine Croix-ChevalierTarifs : 8 €/spectacle (réduit : 3 €,gratuit - 6 ans), 20 €/3 spectacles,24 €/4 spectacles, 37 €/8 spectaclesUne ligne de bus gratuite permettraaux Blésois de rentrer chez eux le soiraprès le dernier concert.Le 26 mai, la fête mondiale du jeus’installera sur les terres du festival(plus d'infos en page 18).Tél : 02 54 43 35 36mixterres.mbegon@gmail.comwww.mixterres.com22 BLOIS mag | numéro 84 | mai 2012BLOIS mag | numéro 84 | mai 2012 23