Méd. Gén(Paris 6).Vulnérabilité <strong>de</strong>s femmes migrantes ensituation <strong>de</strong> précarité face aux violencesen FranceESTRADA Janina(Document disponible via <strong>PREVIOS</strong>)hommes), avaient <strong>de</strong> un an à 32 ans <strong>de</strong> pratique. L’ensemble <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cinsconnaissait les violences conjugales surtout à travers les violences physiques etpsychologiques. 8 mé<strong>de</strong>cins connaissaient la prévalence <strong>de</strong>s violencesconjugales dans leur pays. 15 mé<strong>de</strong>cins effectuaient le repérage uniquement enprésence <strong>de</strong> facteurs <strong>de</strong> risque, et <strong>de</strong>ux ne l’effectuaient pas du tout. 12mé<strong>de</strong>cins n’ont pas été en faveur du dépistage systématique, et 5 mé<strong>de</strong>cins ontnuancé leur réponse. Seulement <strong>de</strong>ux mé<strong>de</strong>cins connaissaient les outils <strong>de</strong>dépistage. 2 mé<strong>de</strong>cins avaient bénéficié d’un enseignement sur les violencesconjugales lors <strong>de</strong> leurs étu<strong>de</strong>s, 6 lors <strong>de</strong> formations médicales continues et 5 enauto formation. L’ensemble <strong>de</strong>s 17 mé<strong>de</strong>cins a été favorable à cet enseignementlors <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s médicales. Conclusion : Si le dépistage systématique n’est pasadmis à l’unanimité et encore moins mis en pratique, le questionnement actif,laissant le mé<strong>de</strong>cin plus libre dans son repérage est plus largementinconsciemment effectué. Une meilleure connaissance <strong>de</strong>s indicateurs <strong>de</strong>risques est néanmoins nécessaire, et ceci par l’amélioration et la généralisation<strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins sur les violences conjugales.(résumé <strong>de</strong> la thèse)Titre : Vulnérabilité <strong>de</strong>s femmes migrantes en situation <strong>de</strong> précarité en Franceface aux violencesObjectifs : Estimer l’importance <strong>de</strong>s violences subies par les femmes migrantesen France en situation <strong>de</strong> précarité et vérifier si elles y sont plus vulnérables.Déterminer l'impact ressenti <strong>de</strong>s violences sur leur santé et analyser le rôle dansle repérage du mé<strong>de</strong>cin généraliste. Métho<strong>de</strong>: Etu<strong>de</strong> auprès <strong>de</strong> femmesmigrantes sans couverture sociale consultant un mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> premier recours auxcentres <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cin du Mon<strong>de</strong> à Paris et Saint-Denis. 128 femmes ont étéinterrogées sur les violences subies et 33 ont répondu à un questionnairecomplémentaire abordant les conséquences médicales ressenties et le dialogueavec les mé<strong>de</strong>cins consultés. Résultats: 84% <strong>de</strong>s femmes ont été victimes aumoins une fois durant leur vie <strong>de</strong> violences, 57% <strong>de</strong> type physique et 34% <strong>de</strong>type sexuel. Parmi celles ayant répondu au questionnaire complémentaire, 55%<strong>de</strong>s femmes victimes <strong>de</strong> violences ont rapporté <strong>de</strong>s conséquences sur leur santé:douleurs chroniques et symptômes anxio-dépressifs principalement. 73%d’entre elles avaient consulté un mé<strong>de</strong>cin pour ces symptômes, et seules 45%d’entre elles ont révélé alors les violences subies. Aucune n’aurait été choquéesi le mé<strong>de</strong>cin lui avait posé la question <strong>de</strong>s violences. Conclusion : Les femmesmigrantes en situation <strong>de</strong> précarité sont fortement exposées aux violences. Cesviolences ont un retentissement sur leur santé. Les patientes font un lien entreles violences subies et les symptômes ressentis. Ces violences ne sont pasrepérées par leur mé<strong>de</strong>cin. Ces femmes sont prêtes à répondre aux questions surles violences si elles leur sont posées.2011© Réseau <strong>PREVIOS</strong> – Mémoires et thèses sur la thématique « violences <strong>de</strong> <strong>couple</strong> », actualisation juillet. 20124
Psychiatrie(Poitiers)Méd. Légale(Paris)Méd. Gén.(AixMarseille)Homici<strong>de</strong> conjugal : Profil <strong>de</strong> l'auteur etfacteurs prédictifs <strong>de</strong> passage à l'acte. Apartir <strong>de</strong> 42 dossiers jugés par lesjuridictions <strong>de</strong> la Cour d'Appel <strong>de</strong>Poitiers (sous la direction <strong>de</strong> Jean-LouisSENON et Mélanie VOYER)DELBREIL AlexiaPublications découlant <strong>de</strong> la thèse :- Homici<strong>de</strong> conjugal: revue <strong>de</strong> lalittérature internationale, In<strong>Violence</strong> et Famille sous ladirection <strong>de</strong> R. COUTANCEAU,Ed Dunod, 2011, pp 156-166.- <strong>Violence</strong> et homici<strong>de</strong> au sein du<strong>couple</strong>, In Psychocriminologiesous la direction <strong>de</strong> JL. SENON,Ed Dunod, 2012, pp 283-293.Aspects médico-légaux <strong>de</strong>s violencespsychologiques dans le cadre conjugalMORVANT Cécile (capacité <strong>de</strong>mé<strong>de</strong>cine légale)(Document disponible via <strong>PREVIOS</strong>)Dépistage et prise en charge <strong>de</strong>sviolences conjugales par le mé<strong>de</strong>cingénéraliste : création d'une maquetteIntroduction : l’homici<strong>de</strong> conjugal est commis sur un partenaire ou ex partenaire<strong>de</strong> vie intime quel que soit le statut (mariage, concubinage, PACS ou unionlibre). Il représente environ 20% <strong>de</strong>s homici<strong>de</strong>s en France. D’originemultifactorielle, son repérage est plus complexe. Ce type <strong>de</strong> passage à l’acte estactuellement peu pris en compte par les programmes <strong>de</strong> prévention carconsidéré comme exceptionnel au regard <strong>de</strong> la violence conjugale.Objectifs : mettre en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s facteurs prédictifs <strong>de</strong> passage à l’actehomici<strong>de</strong> au sein du <strong>couple</strong> par l’étu<strong>de</strong> du profil <strong>de</strong>s auteurs, <strong>de</strong> la dynamiqueconjugales et <strong>de</strong>s faits, afin d’améliorer la prévention.Métho<strong>de</strong> : nous avons réalisé une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive rétrospective sur 42 dossiersd’homici<strong>de</strong> conjugal jugés entre 1999 et 2010 dans les juridictions <strong>de</strong> la Courd’Appel <strong>de</strong> Poitiers. A la lecture <strong>de</strong> chaque dossier, un nombre important <strong>de</strong>caractéristiques concernant les auteurs, les victimes et le <strong>couple</strong> ont étérecherchés. Elles ont ensuite été recoupées pour établir <strong>de</strong>s profils et déterminer<strong>de</strong>s situations à risque.Résultats : Les homici<strong>de</strong>s conjugaux sont commis par <strong>de</strong>s hommes (88%), d’âgemoyen, chômeurs ou ouvriers et ayant peu <strong>de</strong> relations sociales. Nombre d’entreeux présentent <strong>de</strong>s traits <strong>de</strong> personnalité pathologiques (64,2%). Le gestecriminel est en général non prémédité, se produisant la nuit, au domicileconjugal ou <strong>de</strong> la victime, <strong>de</strong> manière impulsive. Il est motivé par la possessionet la jalousie (71,4%), lié en particulier chez l’homme avec la notion <strong>de</strong>séparation (p=0.00002) ; chez la femme les mobiles sont divers. La violenceconjugale (71,4%) plus ou moins associée à l’alcoolisme (45,2%), est uncontexte fréquemment rencontré dans ce type d’homici<strong>de</strong> (p=0.03). Laséparation (66,7%) est une pério<strong>de</strong> à haut risque, notamment dans les mois quila précè<strong>de</strong>nt et les trois à six mois qui la suivent.Conclusion : notre étu<strong>de</strong> a montré que l’homici<strong>de</strong> conjugal était principalementcommis par <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong>vant la difficulté à accepter la séparation et la perte<strong>de</strong> la compagne. Ce crime était souvent associé à la violence conjugale et à laconsommation chronique d’alcool. La mise en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> ces facteurs permet<strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> prévention ciblée.(résumé <strong>PREVIOS</strong>)Après la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> la problématique et <strong>de</strong> ses conséquences sur la santé etla législation en cours, l’auteur abor<strong>de</strong> la difficulté <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong>s violencespsychologiques.20112010(Pas <strong>de</strong> résumé disponible) 2010© Réseau <strong>PREVIOS</strong> – Mémoires et thèses sur la thématique « violences <strong>de</strong> <strong>couple</strong> », actualisation juillet. 20125