Diagnostic <strong>et</strong> <strong>prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong> <strong>en</strong> <strong>ambulatoire</strong> <strong>du</strong> <strong>trouble</strong> <strong>anxieux</strong> généralisé de l'a<strong>du</strong>lteD r Patrick OUVRARD, médecin généraliste,ANGERSD r Guy PARMENTIER, psychiatre, ALBID r Antoine PELISSOLO, psychiatre, PARISD r Jérôme PELLERIN, psychiatre, PARISP r Jacques PELLET, psychiatre, SAINT-ÉTIENNEP r Charles-Siegfried PERETTI, psychiatre,REIMSP r Patrice QUENEAU, rhumatologue, SAINT-ÉTIENNED r Guy RECORBET, médecin généraliste,MARSEILLEM. Jean-Paul ROLLAND, psychologue, ALÈS,<strong>en</strong> collaboration avec M me Martine GIEL-GONZALVO, psychologue, NÎMESP r Jean-Louis SENON, psychiatre, POITIERSD r Christian SPADONE, psychiatre, PARISP r Jean TIGNOL, psychiatre, BORDEAUXD r Jean-Michel THURIN, psychiatre, PARISD r Marie-Jeanne TRICOIRE, médecin généraliste,NICEANAES / Service des recommandations <strong>et</strong> référ<strong>en</strong>ces professionnelles / mars 2001- 3 -
Diagnostic <strong>et</strong> <strong>prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong> <strong>en</strong> <strong>ambulatoire</strong> <strong>du</strong> <strong>trouble</strong> <strong>anxieux</strong> généralisé de l'a<strong>du</strong>lteRECOMMANDATIONSI. PRÉAMBULEThème des recommandationsLes recommandations suivantes trait<strong>en</strong>t <strong>du</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>et</strong> de la <strong>prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong> <strong>en</strong> <strong>ambulatoire</strong><strong>du</strong> <strong>trouble</strong> <strong>anxieux</strong> généralisé (TAG) de l’a<strong>du</strong>lte.Cible des recommandationsLes recommandations sont destinées à tous les professionnels de santé impliqués dans la<strong>prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong> de c<strong>et</strong>te pathologie, <strong>en</strong> particulier les médecins généralistes, les psychiatres,les psychologues clinici<strong>en</strong>s <strong>et</strong> les infirmiers de psychiatrie.Niveau de preuve des recommandationsLes propositions sont classées <strong>en</strong> grade A, B ou C selon les modalités suivantes :• une recommandation de grade A est fondée sur une preuve sci<strong>en</strong>tifique établie par desétudes de fort niveau, par exemple essais comparatifs randomisés de forte puissance <strong>et</strong>sans biais majeur, méta-analyse d’essais contrôlés randomisés, analyse de décision baséesur des études bi<strong>en</strong> m<strong>en</strong>ées ;• une recommandation de grade B est fondée sur une présomption sci<strong>en</strong>tifique fournie pardes études de niveau intermédiaire de preuve, par exemple essais comparatifs randomisésde faible puissance, études comparatives non randomisées bi<strong>en</strong> m<strong>en</strong>ées, études decohorte ;• une recommandation de grade C est fondée sur des études de moindre niveau de preuve,par exemple études cas-témoins, séries de cas.En l’abs<strong>en</strong>ce de précision, les recommandations proposées correspond<strong>en</strong>t à un accordprofessionnel au sein <strong>du</strong> groupe de travail <strong>et</strong> <strong>du</strong> groupe de lecture.II. QU’EST-CE QUE LE TROUBLE ANXIEUX GÉNÉRALISÉ ?L’anxiété est une émotion normale <strong>en</strong> réponse au stress dans la vie quotidi<strong>en</strong>ne. Elle devi<strong>en</strong>tpathologique quand elle est source de détresse pour l’indivi<strong>du</strong> qui ne la contrôle plus.La 4 e édition <strong>du</strong> Manuel diagnostique <strong>et</strong> statistique des <strong>trouble</strong>s m<strong>en</strong>taux élaboré parl’Association américaine de psychiatrie ( DSM-IV) définit le TAG comme une anxiété <strong>et</strong>des soucis excessifs, incontrôlables, chroniques, relatifs à des situations réalistes banales, àl’origine d’un état de souffrance qui altère le fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> pati<strong>en</strong>t dans sa vie courante,associés à des symptômes physiques tra<strong>du</strong>isant la t<strong>en</strong>sion motrice <strong>et</strong> l’hypervigilance.Dans les pays occid<strong>en</strong>taux, le taux de préval<strong>en</strong>ce <strong>du</strong> TAG au cours de l’année, <strong>en</strong> populationgénérale, est estimé à 4 % avec un sexe ratio femme/homme de 2 pour 1 (grade C).Il existe quelquefois une prédisposition génétique au TAG souv<strong>en</strong>t partagée avec ladépression majeure (grade C). Le TAG est égalem<strong>en</strong>t associé aux événem<strong>en</strong>ts de vie tels quele divorce ou la perte d’emploi (grade C).ANAES / Service des recommandations <strong>et</strong> référ<strong>en</strong>ces professionnelles / mars 2001- 4 -