la force de la paix - Onuci

PROTECTION DES DROITS DE L’HOMME ET AMÉLIORATIONDE LA SITUATION SÉCURITAIRE, DEUX PRIORITÉS POUR L’ONUCILa situation sécuritaire et la questiondes droits de l’homme sontencore revenues au premier plande l’actualité avec la récente publicationd’un rapport de la Division desDroits de l’Homme (DDH) de l’Opérationdes Nations Unies en Côte d’Ivoire(ONUCI) (voir le numéro d’août 2011 dela Force de la Paix).De nombreux témoignages font état dece que sur les routes ivoiriennes, paisiblesvoyageurs et opérateurs économiquescontinuent de subir le racket.Plusieurs incidents ont été signalésau cours desquels, des éléments desForces républicaines de Côte d’Ivoire(RFCI) n’ont pas hésité à recourir àl’usage excessif de la force à l’encontrede la population civile.« Des dérapages sont constatés ici etlà », a reconnu le porte-parole adjointde l’ONUCI qui intervenait lors de laconférence hebdomadaire du 29 septembre2011.Ce constat fait, il est important de rappelerque la mission n’est pas restéeles bras croisés face aux dérives d’unefrange des forces de l’ordre. A traversla DDH, l’ONUCI maintient un contactétroit avec le gouvernement ivoirienafin d’alerter les autorités compétenteset de leur fournir les informations en sapossession dans ce domaine.Ainsi, lors de sa rencontre, le 22 septembreavec le Ministre Chargé desDroits de l’Homme et des Libertés Publiques,Gnénéma Coulibaly, le Représentantspécial Adjoint du Secrétairegénéral des Nations Unies pour la Côted’Ivoire, Arnauld Akodjènou, a expriméun certain nombre de préoccupations,au nombre desquelles le besoin devoir des efforts fournis pour que laCôte d’Ivoire « adhère aux standardsinternationaux en matière de droits del’homme. »Au sujet de la question sécuritaire,l’attaque criminelle menée contre lesvillages de Ziriglo et Nigré, dans lesud-ouest ivoirien, dans la nuit du 15 au16 septembre, vient rappeler à tous lanécessité de faire preuve de vigilance.Fort heureusement, les forces militairesdont le nombre s’est accru dans l’Ouest,poursuivent leurs patrouilles dans larégion afin de dissuader d’éventuelsfauteurs de troubles.Ce n’est pas tout. L’ONUCI est en trainde travailler avec le gouvernement afind’augmenter sa capacité à contrôlerla frontière ivoiro-libérienne et à réagiren cas d’attaques. Parallèlement, sesforces continuent leur collaborationavec leurs frères d’armes de la Missiondes Nations Unies au Libéria (MINUL).Afin d’assister les autorités ivoiriennesà faire efficacement face à l’insécurité,l’ONUCI a organisé des sessionsde formation à l’intention des forcesde police et de gendarmerie, dont unedestinée aux formateurs en protectionrapprochée des hautes personnalités.On ne saurait évoquer la question dela sécurité en faisant abstraction duDésarmement, de la démobilisation etde la réinsertion (DDR). Le retour desex-combattants à la vie civile est uneétape incontournable pour le renforcementde la démocratie, ont conclules participants au séminaire consacréà la réforme du Secteur de la Sécuritéet du Désarmement tenu récemment àGrand-Bassam.Au cours des travaux, l’ONUCI, à traversle Représentant spécial adjoint etCoordinateur humanitaire du Systèmedes Nations Unies, Ndolamb Ngokwey,a prévu entre autres, la redéfinition descritères d’éligibilité des ex-combattants.De fait, tous les acteurs, aux premiersrangs desquels le gouvernement ivoirien,sont d’avis qu’il faut réorganiser lesecteur du DDR. « Ces jeunes gens quiont pris les armes et qui n’ont pas étéretenus dans l’armée, il va falloir leurtrouver une situation durable de tellesorte qu’ils ne menacent pas la sécurité,et faire en sorte qu’ils ne représententpas un danger et ne puissent pasêtre utilisés », a estimé le Ministre chargédes ex-Combattants et des Victimesde Guerre, Mathieu Babaud Darret.La réconciliation des Ivoiriens à laquelles’attèle la Commission Dialogue,Vérité et réconciliation (CDVR), officiellementinstallée le 28 septembre àYamoussoukro, devrait, si elle est effective,créer des conditions d’une paixdurable. Une situation qui serait, à n’enpas douter, favorable au renforcementdu respect des droits de l’homme et àl’amélioration de la situation sécuritaire.Toutes choses qui consacreraient leretour à un Etat de droit.Directeur de publication : Hamadoun TouréRédacteur en Chef : Malick FayeCoordinatrice : Rosamond BakariGraphiste Designer : Jean Brice N’doliIllustrations : Serge Assain AlikéCrédits photos : Basile Zoma, Macline HienPublié par le Bureau de l’Information publique - www.onuci.orgCopyright® « La Force de la Paix » 2011 • Tous droits reservés2