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la force de la paix - Onuci

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PROTECTION DES DROITS DE L’HOMME ET AMÉLIORATIONDE LA SITUATION SÉCURITAIRE, DEUX PRIORITÉS POUR L’ONUCILa situation sécuritaire et <strong>la</strong> question<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme sontencore revenues au premier p<strong>la</strong>n<strong>de</strong> l’actualité avec <strong>la</strong> récente publicationd’un rapport <strong>de</strong> <strong>la</strong> Division <strong>de</strong>sDroits <strong>de</strong> l’Homme (DDH) <strong>de</strong> l’Opération<strong>de</strong>s Nations Unies en Côte d’Ivoire(ONUCI) (voir le numéro d’août 2011 <strong>de</strong><strong>la</strong> Force <strong>de</strong> <strong>la</strong> Paix).De nombreux témoignages font état <strong>de</strong>ce que sur les routes ivoiriennes, paisiblesvoyageurs et opérateurs économiquescontinuent <strong>de</strong> subir le racket.Plusieurs inci<strong>de</strong>nts ont été signalésau cours <strong>de</strong>squels, <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong>sForces républicaines <strong>de</strong> Côte d’Ivoire(RFCI) n’ont pas hésité à recourir àl’usage excessif <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>force</strong> à l’encontre<strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion civile.« Des dérapages sont constatés ici etlà », a reconnu le porte-parole adjoint<strong>de</strong> l’ONUCI qui intervenait lors <strong>de</strong> <strong>la</strong>conférence hebdomadaire du 29 septembre2011.Ce constat fait, il est important <strong>de</strong> rappelerque <strong>la</strong> mission n’est pas restéeles bras croisés face aux dérives d’unefrange <strong>de</strong>s <strong>force</strong>s <strong>de</strong> l’ordre. A travers<strong>la</strong> DDH, l’ONUCI maintient un contactétroit avec le gouvernement ivoirienafin d’alerter les autorités compétenteset <strong>de</strong> leur fournir les informations en sapossession dans ce domaine.Ainsi, lors <strong>de</strong> sa rencontre, le 22 septembreavec le Ministre Chargé <strong>de</strong>sDroits <strong>de</strong> l’Homme et <strong>de</strong>s Libertés Publiques,Gnénéma Coulibaly, le Représentantspécial Adjoint du Secrétairegénéral <strong>de</strong>s Nations Unies pour <strong>la</strong> Côted’Ivoire, Arnauld Akodjènou, a expriméun certain nombre <strong>de</strong> préoccupations,au nombre <strong>de</strong>squelles le besoin <strong>de</strong>voir <strong>de</strong>s efforts fournis pour que <strong>la</strong>Côte d’Ivoire « adhère aux standardsinternationaux en matière <strong>de</strong> droits <strong>de</strong>l’homme. »Au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> question sécuritaire,l’attaque criminelle menée contre lesvil<strong>la</strong>ges <strong>de</strong> Ziriglo et Nigré, dans lesud-ouest ivoirien, dans <strong>la</strong> nuit du 15 au16 septembre, vient rappeler à tous <strong>la</strong>nécessité <strong>de</strong> faire preuve <strong>de</strong> vigi<strong>la</strong>nce.Fort heureusement, les <strong>force</strong>s militairesdont le nombre s’est accru dans l’Ouest,poursuivent leurs patrouilles dans <strong>la</strong>région afin <strong>de</strong> dissua<strong>de</strong>r d’éventuelsfauteurs <strong>de</strong> troubles.Ce n’est pas tout. L’ONUCI est en train<strong>de</strong> travailler avec le gouvernement afind’augmenter sa capacité à contrôler<strong>la</strong> frontière ivoiro-libérienne et à réagiren cas d’attaques. Parallèlement, ses<strong>force</strong>s continuent leur col<strong>la</strong>borationavec leurs frères d’armes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Mission<strong>de</strong>s Nations Unies au Libéria (MINUL).Afin d’assister les autorités ivoiriennesà faire efficacement face à l’insécurité,l’ONUCI a organisé <strong>de</strong>s sessions<strong>de</strong> formation à l’intention <strong>de</strong>s <strong>force</strong>s<strong>de</strong> police et <strong>de</strong> gendarmerie, dont une<strong>de</strong>stinée aux formateurs en protectionrapprochée <strong>de</strong>s hautes personnalités.On ne saurait évoquer <strong>la</strong> question <strong>de</strong><strong>la</strong> sécurité en faisant abstraction duDésarmement, <strong>de</strong> <strong>la</strong> démobilisation et<strong>de</strong> <strong>la</strong> réinsertion (DDR). Le retour <strong>de</strong>sex-combattants à <strong>la</strong> vie civile est uneétape incontournable pour le ren<strong>force</strong>ment<strong>de</strong> <strong>la</strong> démocratie, ont conclules participants au séminaire consacréà <strong>la</strong> réforme du Secteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sécuritéet du Désarmement tenu récemment àGrand-Bassam.Au cours <strong>de</strong>s travaux, l’ONUCI, à traversle Représentant spécial adjoint etCoordinateur humanitaire du Système<strong>de</strong>s Nations Unies, Ndo<strong>la</strong>mb Ngokwey,a prévu entre autres, <strong>la</strong> redéfinition <strong>de</strong>scritères d’éligibilité <strong>de</strong>s ex-combattants.De fait, tous les acteurs, aux premiersrangs <strong>de</strong>squels le gouvernement ivoirien,sont d’avis qu’il faut réorganiser lesecteur du DDR. « Ces jeunes gens quiont pris les armes et qui n’ont pas étéretenus dans l’armée, il va falloir leurtrouver une situation durable <strong>de</strong> tellesorte qu’ils ne menacent pas <strong>la</strong> sécurité,et faire en sorte qu’ils ne représententpas un danger et ne puissent pasêtre utilisés », a estimé le Ministre chargé<strong>de</strong>s ex-Combattants et <strong>de</strong>s Victimes<strong>de</strong> Guerre, Mathieu Babaud Darret.La réconciliation <strong>de</strong>s Ivoiriens à <strong>la</strong>quelles’attèle <strong>la</strong> Commission Dialogue,Vérité et réconciliation (CDVR), officiellementinstallée le 28 septembre àYamoussoukro, <strong>de</strong>vrait, si elle est effective,créer <strong>de</strong>s conditions d’une <strong>paix</strong>durable. Une situation qui serait, à n’enpas douter, favorable au ren<strong>force</strong>mentdu respect <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme et àl’amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation sécuritaire.Toutes choses qui consacreraient leretour à un Etat <strong>de</strong> droit.Directeur <strong>de</strong> publication : Hamadoun TouréRédacteur en Chef : Malick FayeCoordinatrice : Rosamond BakariGraphiste Designer : Jean Brice N’doliIllustrations : Serge Assain AlikéCrédits photos : Basile Zoma, Macline HienPublié par le Bureau <strong>de</strong> l’Information publique - www.onuci.orgCopyright® « La Force <strong>de</strong> <strong>la</strong> Paix » 2011 • Tous droits reservés2


L’ONU CÉLÈBRE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA PAIXÀ TRAVERS LA CÔTE D’IVOIRELa Journée internationale <strong>de</strong> <strong>la</strong> Paixa été célébrée ce 21 septembre,dans plusieurs villes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Côted’Ivoire dont Abidjan, Bouaké, Yamoussoukro,Ferkessédougou, Bondoukouet Daoukro.A l’occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong> célébration <strong>de</strong> <strong>la</strong>Journée internationale <strong>de</strong> <strong>la</strong> Paix (JIP),dans son message lu à Abidjan, parson Représentant spécial adjoint pour<strong>la</strong> Côte d’Ivoire, Arnauld Akodjénou, leSecrétaire général <strong>de</strong>s Nations Unies,Ban Ki-Moon a déc<strong>la</strong>ré que l’ONU al<strong>la</strong>itcontinuer d’œuvrer avec d’autres pourrépondre à cette aspiration partagéequ’est <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong> <strong>la</strong> dignité, <strong>de</strong> <strong>la</strong>sécurité et <strong>de</strong> perspectives nouvelles.Dans <strong>la</strong> capitale économique <strong>de</strong> <strong>la</strong> Côted’Ivoire, <strong>la</strong> célébration <strong>de</strong> <strong>la</strong> JIP a servi<strong>de</strong> p<strong>la</strong>teforme à l’ONUCI pour procé<strong>de</strong>ren présence <strong>de</strong>s maires <strong>de</strong>s 13communes d’Abidjan, au <strong>la</strong>ncement<strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne ONUCI Tour dans lescommunes.A Bouaké, <strong>la</strong> journée a été marquée parl’organisation d’un atelier <strong>de</strong> réflexionsur «l’implication <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>rs <strong>de</strong> communautédans le processus <strong>de</strong> réconciliationet <strong>de</strong> reconstruction nationale» à l’endroit <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>rs <strong>de</strong> communautés.Les quatre-vingts participantsà ce forum d’échange ont réfléchi surles voies et moyens pour contribuer auvaste chantier <strong>de</strong> <strong>la</strong> réconciliation et <strong>de</strong><strong>la</strong> reconstruction nationale initié par legouvernement afin d’arriver à une <strong>paix</strong>durable en Côte d’Ivoire.De réconciliation, il en a aussi étéquestion à Ferkessédougou où lesbureaux <strong>de</strong> l’Information publique, <strong>de</strong><strong>la</strong> Protection <strong>de</strong> l’Enfance, <strong>de</strong>s Droits<strong>de</strong> l’Homme, <strong>de</strong> l’Assistance électoraleet du Désarmement, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Démobilisationet <strong>de</strong> <strong>la</strong> Réinsertion (DDR) <strong>de</strong>l’ONUCI et du Programme <strong>de</strong>s NationsUnies pour le Développement (PNUD),ont respectivement animé une tableron<strong>de</strong> sur le rôle et <strong>la</strong> responsabilité <strong>de</strong><strong>la</strong> société civile face à <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>paix</strong>.Si à Ferkéssedougou <strong>la</strong> mission onusiennea échangé avec les popu<strong>la</strong>tionssur <strong>la</strong> reconciliation, à Bondoukoul’Opération <strong>de</strong>s Nations Unies en Côted’Ivoire a mis l’accent sur <strong>la</strong> <strong>paix</strong> et <strong>la</strong>sécurité.Selon Désiré Ndagijimana du Bureau<strong>de</strong> l’Information publique, <strong>la</strong> <strong>paix</strong> et <strong>la</strong>sécurité sont indissociables. Si <strong>la</strong> réconciliationest une nécessité, selon lui,elle procè<strong>de</strong> d’abord et avant tout d’une<strong>paix</strong> véritable et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité gage <strong>de</strong>stabilité.Pour le préfet <strong>de</strong> région, Germain FrançoisGoun, <strong>la</strong> <strong>paix</strong> pour les ivoiriens estune mission confiée par feu le prési<strong>de</strong>ntFélix Houphouët Boigny pour qui, cettenotion ne <strong>de</strong>vait pas être un vain mot,mais <strong>de</strong>vait gui<strong>de</strong>r les comportements<strong>de</strong> tous les jours.A Daoukro, <strong>la</strong> commémoration <strong>de</strong> <strong>la</strong>Journée internationale <strong>de</strong> <strong>la</strong> Paix a permisaux responsables religieux, communautaires,traditionnels, ceux <strong>de</strong>sassociations <strong>de</strong> femmes, <strong>de</strong> jeunes,<strong>de</strong>s ONG, <strong>de</strong>s médias et <strong>de</strong>s artistes<strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s recommandations en vuedu bon déroulement du processus électoralà venir.Ils ont, entre autres, <strong>de</strong>mandé à l’ONU-CI, <strong>de</strong> multiplier les sensibilisations <strong>de</strong>Les oficiels lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> célébration <strong>de</strong> <strong>la</strong> journée <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>paix</strong> © UN/ONUCIproximité à <strong>la</strong> <strong>paix</strong>, au pardon et à <strong>la</strong>cohésion sociale et d’exiger <strong>de</strong>s politiciensqu’ils cessent d’instrumentaliser<strong>la</strong> jeunesse. Ils ont p<strong>la</strong>idé pour <strong>la</strong> formation<strong>de</strong>s médias afin qu’ils soient plusprofessionnels et respectent <strong>la</strong> déontologie.Ils ont <strong>de</strong>mandé que soit mis finà <strong>la</strong> politique dans les établissements.Ils ont enfin exhorté les candidats auxélections à <strong>la</strong> signature d’un co<strong>de</strong> <strong>de</strong>bonne conduite.Il faut noter que cette Journée internationalea été instituée par l’Assembléegénérale <strong>de</strong>s Nations unies, dans unerésolution proposée par le Royaume-Uni et le Costa Rica en 1981. La date<strong>de</strong> sa célébration est fixée au troisièmemardi suivant l’ouverture <strong>de</strong> l’Assembléegénérale <strong>de</strong>s Nations Unies.Le 7 septembre 2001, une résolution<strong>de</strong> l’Assemblée générale <strong>de</strong>s NationsUnies a fixé <strong>la</strong> date <strong>de</strong> célébration <strong>de</strong>cette Journée internationale au 21 septembre<strong>de</strong> chaque année.Depuis cette date, le 21 septembre <strong>de</strong>chaque année est consacré au ren<strong>force</strong>ment<strong>de</strong>s idéaux <strong>de</strong> <strong>paix</strong> au sein <strong>de</strong>snations et <strong>de</strong>s peuples, ainsi que dansleurs re<strong>la</strong>tions.Par Michel Man4


ABOISSO :Des Journées <strong>de</strong> l’ONUCI pas tout à fait comme les autresSi, d’une manière générale, les Journées<strong>de</strong> l’ONUCI (JDO) tenues à Aboisso à <strong>la</strong>mi-septembre sont conformes à l’objectifvisé -- encourager <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion à s’engagerpour <strong>la</strong> réconciliation, <strong>la</strong> cohésion sociale et <strong>la</strong><strong>paix</strong> -- elles ont été uniques à plus d’un titre.Que ce soit sur le p<strong>la</strong>n sportif, culturel ou artistique,les innovations étaient au ren<strong>de</strong>z-vous.Les JDO sont <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> sensibilisationorganisées par l’Opération <strong>de</strong>s Nations Uniesen Côte d’Ivoire (ONUCI) pour contribuer àun environnement apaisé pendant et après <strong>la</strong>pério<strong>de</strong> électorale. Pendant trois jours, les arts,<strong>la</strong> culture, l’audiovisuel et les échanges sontutilisés pour sensibiliser les participants sur <strong>la</strong>nécessité d’un tel environnement et voir commentchacun peut y apporter sa contribution.Le Représentant <strong>de</strong> l’ONUCI en compagnie du Préfet du Sud-comoé © UN/ONUCILes JDO comportent également un voletsportif, le sport étant vu par l’ONUCI commeun moyen <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> valeurs qui sontà <strong>la</strong> fois inhérentes à ces diverses disciplineset pertinentes à <strong>la</strong> vie politique et sociale. AAboisso, cependant, le football habituel a étéaccompagné <strong>de</strong> «nouveaux venus» dansle mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s JDOs : le handball, le volleyet le karaté, ainsi que <strong>la</strong> pétanque, jouée à <strong>la</strong>lumière <strong>de</strong>s réverbères <strong>de</strong> <strong>la</strong> P<strong>la</strong>ce Elleingand,au Boulodrome Ngouan Jérémie.Les sports d’équipe <strong>de</strong>s JDOs réunissent d’habitu<strong>de</strong><strong>de</strong>s jeunes. Cette fois-ci, les équipes <strong>de</strong>pétanque qui ont joué le 14 septembre, étaientcomposées notamment <strong>de</strong> personnes assezâgées. Ce soir-là, le message <strong>de</strong> <strong>paix</strong> venaitdu secrétaire-général du club <strong>de</strong> pétanqued’Aboisso, Francis Akpao Kouao. « Comptetenu <strong>de</strong> ce qui s’est passé, il faut accepterl’autre quel que soit son rang, quelle que soitsa manière <strong>de</strong> penser», a-t-il dit.Cette seizième édition <strong>de</strong>s JDO a bénéficié<strong>de</strong> <strong>la</strong> participation d’une délégation <strong>de</strong> hautniveau, dirigée par le Représentant spécial adjointdu Secrétaire Général <strong>de</strong>s Nations Uniespour <strong>la</strong> Côte d’Ivoire, Arnauld Akodjénou. Ladélégation comprenait également le commandant<strong>de</strong> <strong>la</strong> Force <strong>de</strong> l’ONUCI, le Général.Gnakoudé Béréna, qui a fait le dép<strong>la</strong>cement les14 et 15 septembre pour communier avec unepopu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>vant accueillir le premier camp <strong>de</strong>l’ONUCI dans l’extrême sud-est du pays.Situé à <strong>la</strong> frontière avec le Ghana, le départementd’Aboisso occupe une superficie <strong>de</strong> 4662 km2 pour une popu<strong>la</strong>tion estimée à plus <strong>de</strong>225.000 habitants. Lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> crise postélectorale,ce département multiethnique a accueillienviron 40 000 dép<strong>la</strong>cés venus surtout d’Abidjan.Aucun trouble n’a été enregistré pendantcette pério<strong>de</strong>, se félicite le Préfet Seydou Gogoua,à <strong>la</strong> tête un département dont cinq <strong>de</strong>shuit sous-préfectures sont dirigées par <strong>de</strong>sfemmes.La capacité démontrée par le département, sesautorités et ses habitants <strong>de</strong> maintenir <strong>la</strong> cohésionsociale pendant <strong>la</strong> crise a été rappelé lors<strong>de</strong>s différentes activités <strong>de</strong>s JDO d’Aboisso,dont <strong>la</strong> rencontre entre <strong>la</strong> délégation <strong>de</strong> l’ONU-CI et les autorités, le forum d’échanges avec <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion et les ateliers qui ont précédé celuici.Ces ateliers réunissent d’habitu<strong>de</strong> les représentants<strong>de</strong>s jeunes, <strong>de</strong>s femmes, <strong>de</strong>s chefstraditionnels, communautaires et religieux, etles médias. A Aboisso, les représentants <strong>de</strong>sForces républicaines <strong>de</strong> Côte d’Ivoire (FRCI),<strong>de</strong> <strong>la</strong> police et <strong>de</strong> <strong>la</strong> gendarmerie ont aussi participéà un atelier organisé à leur intention.Autre spécificité <strong>de</strong> cette seizième édition <strong>de</strong>sJDO : <strong>la</strong> rencontre entre le roi du Krindjabo,entouré <strong>de</strong> ses notables, et le chef par intérim<strong>de</strong> <strong>la</strong> mission avait pour interprètes <strong>de</strong>ux fonctionnaires<strong>de</strong> l’ONUCI originaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> région.Point fort <strong>de</strong> chaque JDO, le forum a donné auxreprésentants <strong>de</strong> l’ONUCI et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tionl’occasion d’échanger sur ce que <strong>la</strong> mission estvenue faire en Côte d’Ivoire, ses activités et lespréoccupations <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions. C’était aussil’occasion pour les représentants <strong>de</strong>s chefstraditionnels, <strong>de</strong>s femmes, <strong>de</strong>s jeunes, <strong>de</strong>smédias et <strong>de</strong>s <strong>force</strong>s armées <strong>de</strong> présenter, sur<strong>la</strong> base <strong>de</strong>s discussions en atelier <strong>la</strong> veille, cequ’ils pensent faire pour <strong>la</strong> réconciliation nationaleet <strong>la</strong> cohésion sociale.Relevant l’importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> participation <strong>de</strong>tout un chacun aux efforts visant à panser lesblessures <strong>la</strong>issées par <strong>la</strong> crise, le chef <strong>de</strong> <strong>la</strong> délégation<strong>de</strong> l’ONUCI au forum, Gamaliel Ndaruzaniyé,a souligné que « l’avenir <strong>de</strong> <strong>la</strong> Côted’Ivoire dépendra <strong>de</strong> <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong>s Ivoiriens àse réconcilier les uns avec les autres ».« Nous vous invitons à emprunter massivement<strong>la</strong> route <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>paix</strong> », a-t-il ajouté.Les JDO d’Aboisso ont pris fin le 16 septembresur une note spéciale : le concert <strong>de</strong> clôturetraditionnel a été animé par <strong>de</strong>s artistes professionnelset locaux, comme lors <strong>de</strong>s éditionsprécé<strong>de</strong>ntes <strong>de</strong>s Journées, mais cette fois-ci,l’attraction principale a été Bel<strong>la</strong>mundo, unorchestre composé uniquement <strong>de</strong> femmes !QUELQUES RECOMMANDATIONSDU FORUM D’ABOISSO :Atelier <strong>de</strong>s chefs : La création d’un comitélocal <strong>de</strong> cohésion sociale et un comité <strong>de</strong> veillepour <strong>la</strong> prévention <strong>de</strong>s conflits et litiges, regroupantles chefs traditionnels et communautés, <strong>la</strong>jeunesse, les femmes, l’administration ;Le règlement <strong>de</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion massive <strong>de</strong>sarmes à feu ; La séparation <strong>de</strong>s activités coutumièreset traditionnelles <strong>de</strong>s activités politiquesAtelier <strong>de</strong>s femmes : Les femmes doivent sensibiliser<strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion à <strong>la</strong> <strong>paix</strong> par <strong>la</strong> créationd’une p<strong>la</strong>te-forme <strong>de</strong> toutes les organisationsféminines.Atelier <strong>de</strong>s jeunes : On doit responsabiliser<strong>la</strong> jeunesse à travers sa prise en compte dansle cadre <strong>de</strong>s différentes activités locales, et lerecours aux alliances ethniques et à p<strong>la</strong>isanteriespar leur valorisation dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong>cohésion sociale ;Atelier <strong>de</strong>s medias : Les autorités administrativeset politiques <strong>de</strong>vraient adhérer et soutenirles différents programmes d’activité conçus parles professionnels <strong>de</strong>s médias pour <strong>la</strong> promotion<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>paix</strong> dans leur circonscription ; L’ONU-CI doit soutenir le développement <strong>de</strong>s capacités<strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong>s médias.Atelier <strong>de</strong>s <strong>force</strong>s armées : S’engagent à observerune feuille <strong>de</strong> route <strong>de</strong> bonne conduite etun changement <strong>de</strong> mentalité en bannissant lesbrima<strong>de</strong>s et les violences. Elles doivent servir <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion avec courtoisie.Messages <strong>de</strong> <strong>paix</strong>« Nous sommes battantes, mobilisatrices, compréhensives,rassembleuses, c’est nous quifaisons l’équilibre <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille, nous sommes<strong>de</strong>s êtres pacifiques, alors mobilisons-nous,trouvons <strong>la</strong> solution à tous les problèmes […]en nous serrant les cou<strong>de</strong>s afin d’obtenir uneréconciliation vraie et sincère, seul gage d’undéveloppement durable». [Les femmes]« Hier nous avons perdu <strong>la</strong> <strong>paix</strong> et <strong>la</strong> cohésionsociale, maintenant recherchons les, etœuvrons tous pour que vive <strong>la</strong> Côte-d’Ivoire sur<strong>la</strong> voie du progrès et <strong>de</strong> <strong>la</strong> prospérité ». [Les<strong>force</strong>s armées],Par Kenneth B<strong>la</strong>ckman et Marie -Mactar Niang6


LA CHEF DE LA SECTION DES AFFAIRES CIVILES DE L’ONUCIVISITE LES POSTES DOUANIERS DE FERKESSEDOUGOU,DE OUANGOLODOUGOU ET DE POGOCecilia Piazza et ses collègues <strong>de</strong> l’ONUCI en compagnie <strong>de</strong>s douaniers redéployés au nord © UN/ONUCILe redéploiement <strong>de</strong> l’administrationest <strong>de</strong> plus en plus effectif aunord <strong>de</strong> <strong>la</strong> Côte d’Ivoire, avec l’instal<strong>la</strong>tion<strong>de</strong>s régies financières <strong>de</strong> l’Etat.Pour constater cette réalité, <strong>la</strong> chef <strong>de</strong> <strong>la</strong>Division <strong>de</strong>s Affaires civiles <strong>de</strong> l’Opération<strong>de</strong>s Nations Unies en Côte d’Ivoire(ONUCI), Cecilia Piazza, a visité, le 6septembre 2011, les postes douaniers<strong>de</strong> Ferkessédougou, <strong>de</strong> Ouangolodougouet <strong>de</strong> Pogo, dans le nord du pays.Cette visite fait partie du mandat <strong>de</strong> <strong>la</strong>mission d’appuyer les autorités localespour le retour à <strong>la</strong> normalité, dont lesuivi <strong>de</strong> l’unicité <strong>de</strong>s caisses et <strong>la</strong> restauration<strong>de</strong> l’autorité <strong>de</strong> l’Etat.« Depuis quelque temps nous entendonsqu’il y a <strong>de</strong>s développements encours par rapport à l’unicité <strong>de</strong>s caisseset le redéploiement <strong>de</strong> l’administrationdouanière au Nord. Avec les autoritéspréfectorales et douanières, nousnous sommes rendus aux postes douaniers<strong>de</strong> Ferkessédougou, d’Ouangolodougouet <strong>de</strong> Pogo pour constaterensemble cette réalité sur le terrain», a-t-elle indiqué avant d’ajouter quel’administration douanière est présenteet a commencé à percevoir les droits ettaxes.Mme Piazza a réaffirmé <strong>la</strong> volonté<strong>de</strong> <strong>la</strong> mission <strong>de</strong> continuer d’appuyerles efforts du gouvernement ivoirienquant au redéploiement <strong>de</strong> l’administrationdouanière. « Pour l’administration<strong>de</strong>s douanes, nous avons prévule redéploiement <strong>de</strong> 8 fonctionnaires<strong>de</strong>s douanes, dont <strong>de</strong>ux pour <strong>la</strong> région<strong>de</strong>s Savanes, en vue <strong>de</strong> ren<strong>force</strong>r lescapacités <strong>de</strong>s agents sur le terrain quiviennent d’intégrer les douanes ivoiriennes», a dit Mme Piazza.Selon le Capitaine Kouadio KouakouBenoit, Inspecteur <strong>de</strong>s Douanes etChef du Bureau <strong>de</strong>s Douanes <strong>de</strong> Pogo,l’unification et <strong>la</strong> normalisation <strong>de</strong> <strong>la</strong>Côte d’Ivoire sont en marche.« Nous apprécions les efforts inestimables<strong>de</strong> l’ONUCI qui a toujours accompagnéle processus <strong>de</strong> sortie <strong>de</strong>crise en Côte d’Ivoire et qui appuie lesdouanes, mamelles <strong>de</strong> l’économie ivoirienneet pourvoyeuses <strong>de</strong> ressourcesau niveau <strong>de</strong>s caisses <strong>de</strong> l’Etat », a-t-ilsouligné.Pour le Sous-préfet <strong>de</strong> Ouangolodougou,Yao Djé, représentant le Préfet<strong>de</strong> département, <strong>la</strong> sécurité <strong>de</strong>s agents<strong>de</strong>s douanes dans l’exercice <strong>de</strong> leurfonction est une nécessité.« En matière <strong>de</strong> sécurité, nous ne pouvonspas tout assurer. Nous ne disposonspas <strong>de</strong>s <strong>force</strong>s telles que <strong>la</strong> Policeet <strong>la</strong> Gendarmerie, pour sécuriser effectivementles taches <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong>sdouanes qui manipulent <strong>de</strong> l’argent »,a-t-il déc<strong>la</strong>ré.Il faut noter qu’au cours <strong>de</strong> cette visite,Mme Piazza a pu rencontrer 79 agents<strong>de</strong>s douanes issus <strong>de</strong>s ex-Forcesarmées <strong>de</strong>s Forces nouvelles, ainsiqu’un commandant et un capitaine <strong>de</strong>sdouanes issus <strong>de</strong>s rangs <strong>de</strong>s anciennesForces <strong>de</strong> Défense et <strong>de</strong> Sécurité. Ellea échangé, dès son arrivée, avec lePréfet <strong>de</strong> région et du département <strong>de</strong>Korhogo, Daouda Ouattara.Par Bakary Bakayoko8


LES FEMMES DU SECTEUR VIVRIER S’ENGAGENT AU SERVICEDE LA COHESION SOCIALEBotti Rosalie prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong>s femmes du secteur vivrier © UN/ONUCI«Nous allons organiser une caravane<strong>de</strong> sensibilisation sur <strong>la</strong> réconciliationnationale dans toutesles régions <strong>de</strong> Côte d’Ivoire ». C’estl’engagement pris lundi 12 septembre2011, par une cinquantaine <strong>de</strong> femmesdu vivrier à l’issue d’un atelier <strong>de</strong> ren<strong>force</strong>ment<strong>de</strong> leurs capacités organisé parl’Opération <strong>de</strong>s Nations Unies en Côted’Ivoire (ONUCI).De fait, <strong>la</strong> crise postélectorale avaitcréé une situation <strong>de</strong> conflit chez lesfemmes ven<strong>de</strong>uses <strong>de</strong>s différents marchésd’Abidjan. Les querelles entrechapelles politiques avaient eu raison<strong>de</strong> ce milieu jusque-là caractérisé par<strong>la</strong> tolérance et l’acceptation <strong>de</strong> l’autre.La <strong>paix</strong> revenue, les opératrices économiquesque constituent les femmesven<strong>de</strong>uses <strong>de</strong> produits agricoles ontvoulu contribuer aux efforts en vued’instaurer <strong>la</strong> concor<strong>de</strong> entre les différentséléments <strong>de</strong> <strong>la</strong> société ivoirienne.« L’engagement <strong>de</strong>s femmes du Secteurvivrier pour le ren<strong>force</strong>ment <strong>de</strong> <strong>la</strong>cohésion sociale et <strong>la</strong> réconciliation nationale» était le thème <strong>de</strong> l’atelier quis’est tenu à Abidjan.Dans leurs recommandations, lesfemmes du vivrier ont promis d’œuvrerpour une plus gran<strong>de</strong> implication dansl’instauration <strong>de</strong> <strong>la</strong> cohésion sociale et<strong>la</strong> réconciliation nationale, à travers <strong>la</strong>sensibilisation, le pardon, <strong>la</strong> toléranceet le désarmement <strong>de</strong>s cœurs. Ellesse sont engagées à éviter les agressionsverbales tant dans les marchésqu’en <strong>de</strong>hors, et souhaité une meilleureconnaissance <strong>de</strong> leurs droits et une plusgran<strong>de</strong> alphabétisation <strong>de</strong>s femmes duvivrier afin <strong>de</strong> mener à bien cette tâche.Les échanges entre les participanteset les représentants <strong>de</strong> l’ONUCI qui ontparticipé à l’atelier ont couvert, notamment,les valeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> cohésion socialeet les différentes thématiques liées àcelle-ci, dont le respect <strong>de</strong>s droits humains,le genre et le VIH-SIDA.S’adressant, au nom du Représentantspécial adjoint du Secrétaire général<strong>de</strong>s Nations Unies pour <strong>la</strong> Côte d’Ivoire,aux participantes à l’ouverture <strong>de</strong>s travaux,<strong>la</strong> Directrice <strong>de</strong> <strong>la</strong> Section <strong>de</strong>sAffaires civiles <strong>de</strong> l’ONUCI, CeciliaPiazza, a mis l’accent sur <strong>la</strong> nécessitédu ren<strong>force</strong>ment <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong>sfemmes du vivrier.« La méfiance et <strong>la</strong> suspicion ont prisle pas sur <strong>la</strong> solidarité et l’union quicaractérisaient les marchés, entamant<strong>la</strong> cohésion sociale. A travers ce séminaire,l’ONUCI voudrait exhorter lesfemmes du vivrier à promouvoir et àfavoriser <strong>la</strong> cohésion afin que <strong>la</strong> réconciliationdans le pays se construise sur<strong>de</strong>s bases soli<strong>de</strong>s et durables », a ditMme Piazza. Elle a ensuite ajouté quece<strong>la</strong> était possible si <strong>la</strong> cohésion entreles femmes et <strong>la</strong> défense <strong>de</strong>s intérêtscommuns étaient transmises avec plus<strong>de</strong> visibilité.Pour Kenneth B<strong>la</strong>ckman <strong>de</strong> <strong>la</strong> Division<strong>de</strong> l’Information Publique, l’ateliervisait également à réaffirmer le rôle <strong>de</strong>sfemmes dans le processus <strong>de</strong> réconciliation,tel que prôné par <strong>la</strong> résolution1325 du Conseil <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong>sNations Unies. Il s’agissait aussi « <strong>de</strong>vous doter d’outils qui peuvent vousservir lorsque vous cherchez à sensibiliservos pairs, mais surtout d’atténuerles tensions sur les marchés, car vousavez un rôle prépondérant dans ce domaine» a-t-il expliqué.C’est pourquoi il a salué <strong>la</strong> pertinence<strong>de</strong>s recommandations faites par lesfemmes du vivrier. « Les recommandationset engagements que vous avezpris, dépassent le cadre du vivrier. Ilssont pertinents pour les femmes <strong>de</strong>Côte d’Ivoire et, au-<strong>de</strong>là, pour les Ivoiriens», s’est-il félicité en les exhortantà mettre en œuvre les décisions <strong>de</strong> cetatelier.Par Marie-Irène Richmond9


SEMINAIRE SUR LA REFORME DE LA SECURITE ET LE DDR :Les participants appellent à <strong>de</strong>s actions décisivespour un ren<strong>force</strong>ment <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>mocratieLa réforme du Secteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité(RSS) et le désarmement, <strong>la</strong>démobilisation et <strong>la</strong> réinsertion(DDR) font partie <strong>de</strong>s chantiers les plusimportants <strong>de</strong>s nouvelles autorités ivoiriennespour refermer <strong>la</strong> parenthèsenée <strong>de</strong> <strong>la</strong> crise <strong>de</strong> 2002, accentuée parles douloureux événements postélectoraux.C’est dans ce cadre qu’il fautsituer <strong>la</strong> tenue, du 21 au 23 septembre2011 à Grand-Bassam (22 km d’Abidjan)d’un séminaire préparatoire sur <strong>la</strong>RSS et le DDR, auquel l’Opération <strong>de</strong>sNations Unies en Côte d’Ivoire (ONU-CI), a pris une part active.A <strong>la</strong> clôture <strong>de</strong>s travaux, le Représentantspécial adjoint du Secrétaire général<strong>de</strong> l’ONU pour <strong>la</strong> Côte d’Ivoire,Ndo<strong>la</strong>mb Ngokwey s’est réjoui <strong>de</strong> <strong>la</strong>forte représentativité <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong><strong>la</strong> sécurité à ce pré-séminaire. Il a rappeléque pour sa part, l’ONUCI estimaitque dans le cadre du DDR, une gestionglobale du intégrée du processus ainsique <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> <strong>la</strong> redéfinition <strong>de</strong>scritères d’éligibilité <strong>de</strong>s ex-combattantss’imposait. « L’ONUCI se félicite <strong>de</strong> <strong>la</strong>volonté d’appropriation nationale duprocessus RSS et du DDR. La réussitedu processus RSS et DDR <strong>de</strong>vra êtremarquée par un lea<strong>de</strong>rship national etsoutenu », a souligné M. NgokweySelon <strong>la</strong> Directrice du DDR à l’ONUCI,Sophie Da Camara, <strong>la</strong> mission a apportéune ai<strong>de</strong> <strong>la</strong> Primature à une assistancetechnique et l’envoi d’experts quiont pu exposer. Cet exercice technique<strong>de</strong> mise à niveau a permis aux participants<strong>de</strong> comprendre tous les conceptsnouveaux et complexes touchant à <strong>la</strong>souveraineté <strong>de</strong> l’Etat. Pour <strong>la</strong> responsabledu DDR, il était indispensable <strong>de</strong>permettre à chaque membre <strong>de</strong> mieuxcomprendre <strong>la</strong> RSS souhaitée par lePrési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> République. « On estcontent parce que tout le mon<strong>de</strong> a bienembrassé <strong>la</strong> problématique et a biencompris ce que c’est que <strong>la</strong> restauration<strong>de</strong> l’Etat <strong>de</strong> Droit <strong>la</strong> sécurisation duterritoire y compris, que <strong>la</strong> professionnalisation<strong>de</strong>s Forces républicaines <strong>de</strong>Côte d’Ivoire (FRCI), leur contrôle civil,leur démocratisation est fondamentalepour <strong>la</strong> <strong>paix</strong>» , a expliqué Mme Da Camara.Le Représentant du Premier ministreGuil<strong>la</strong>ume Soro, le Général Nico<strong>la</strong>sKouakou, chef <strong>de</strong> cabinet militaire, asouligné l’importance <strong>de</strong> ce pré-séminairequi a permis à tous les acteurs dusecteur d’être au même niveau d’information.« Nous avons estimé que ceséminaire était essentiel pour préparerles esprits pour qu’on puisse tenir unséminaire national avec tous les acteursqu’il faut pour sortir les résultatspatents », a-t-il indiqué.Pour le Ministre chargé <strong>de</strong>s ex-Combattantset <strong>de</strong>s Victimes <strong>de</strong> Guerre,Mathieu Babaud Darret, cet atelier estune étape importante pour faire <strong>de</strong>spropositions <strong>de</strong> thématique au séminairenational sur les RSS prévu enoctobre prochain à Yamoussoukro etqui vont servir au Gouvernement ivoirienqui envisage <strong>de</strong> s’approprier lesecteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité. Il permettra <strong>de</strong>réorganiser le secteur du DDR <strong>de</strong> sorteà rendre les actions menées dans cesecteur plus efficaces. Selon le MinistreDarret, « ces jeunes gens qui ont prisles armes et qui n’ont pas été retenusdans l’armée, il va falloir leur trouverune situation durable <strong>de</strong> telle sortequ’ils ne menacent pas <strong>la</strong> sécurité, etfaire en sorte qu’il ne représente pas unVue <strong>de</strong>s participants au seminaire © UN/ONUCIdanger et ne puissent pas être utilisés».Le Régisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Maison d’Arrêt et <strong>de</strong>Correction d’Abidjan (MACA), PatriceYao, a salué cette initiative qui va, selonlui, permettre un toilettage <strong>de</strong>s textesdu secteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité. « Tous lesacteurs du secteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité saventqu’il y a <strong>de</strong>s réformes profon<strong>de</strong>s à apporter.Nous avons tiré beaucoup d’enseignementsparce qu’on sent que çava permettre à chaque pilier <strong>de</strong> pouvoiravancer véritablement et tout le mon<strong>de</strong>va en tirer profit », s’est réjoui M. Yao.Par Marie-Mactar Niang11


LE COLONEL MAJOR MAHFOUD ZEIDANE,COMMANDANT DU 14è CONTINGENT MAROCAIN DE DUEKOUE :« nos re<strong>la</strong>tions avec <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tions sont excellentes »«Le colonel-major Mahfoud Zeidaneest un homme avec ungrand cœur. Depuis les événementsdouloureux <strong>de</strong>s 29 et 30 mars2011, lui et ses hommes ont toujoursété aux cotés <strong>de</strong>s personnesdép<strong>la</strong>cées internes (PDI) pour assurernotre sécurité, nous fournir uneassistance humanitaire et nousécouter ». Ces propos <strong>de</strong> Firmin Yrole porte-parole <strong>de</strong>s PDI <strong>de</strong> Duékoué,illustrent bien le <strong>de</strong>gré d’intégration ducommandant du 14ème Bataillon marocain(MORBATT), durant son séjourdans <strong>la</strong> cité du « Guémon. »Arrivé à Duékoué en pleine crise postélectorale,cet officier <strong>de</strong> carrière, sorti<strong>de</strong> l’Académie Royale <strong>de</strong> Meknès (Maroc)en 1978, qui a occupé plusieursfonctions opérationnelles et participé à<strong>de</strong> nombreuses campagnes, a vite pris<strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation sur le terrain.Conformément au mandat <strong>de</strong> l’Opération<strong>de</strong>s Nations unies en Côte d’Ivoire(ONUCI), il a su effectuer un déploiementefficace <strong>de</strong> ses hommes sur leslieux <strong>de</strong> combat, et ce malgré <strong>la</strong> situationexceptionnelle qu’a vécue <strong>la</strong> régiondu Moyen-Cavally.Ainsi, le 14è contingent, sous <strong>la</strong> conduitedu colonel-major Zeidane, a d’abordassuré <strong>la</strong> protection et <strong>la</strong> sécurisationdu camp <strong>de</strong>s dép<strong>la</strong>cés <strong>de</strong> <strong>la</strong> Missioncatholique <strong>de</strong> Don Bosco qui a abrité enun certain moment jusqu’à 30.000 personnes.Le MORBATT a aussi procédéà l’extraction <strong>de</strong> <strong>la</strong> brousse <strong>de</strong> milliersd’autres personnes pour les ramenersaines et sauves dans le camp. Il a égalementprodigué <strong>de</strong>s soins d’urgence etprocédé à l’évacuation <strong>de</strong>s blessés. Autantque faire se peut, les éléments ducontingent ont tenté d’alléger les peines<strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions dép<strong>la</strong>cées en leur fournissant<strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong>s médicaments.Si les PDI lui sont reconnaissantes,Le colonel Zeidane en compagnie d’un employé <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission catholique <strong>de</strong> Duékoué © UN/ONUCIc’est également le cas pour les popu<strong>la</strong>tions<strong>de</strong> Duékoué dans leur ensemble.Quand <strong>la</strong> radio « La Voix du Guémon »a pris feu et lorsque <strong>la</strong> rivière « Guémon » adébordé <strong>de</strong> son lit pour inon<strong>de</strong>r <strong>de</strong> nombreuseshabitations dans les quartiers« Kokoma », « Représentant » et « Belleville», suite à <strong>de</strong>s pluies diluviennes,c’est le colonel-major et ses hommesqui étaient sur le terrain pour apporterassistance et secours aux victimes.Quand on lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ce qui expliquecet engagement permanent sur le terrain,cet homme affable et peu bavardrépond : « L’envie toujours renouvelée<strong>de</strong> vouloir alléger les peines <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tionset <strong>la</strong> noble cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>paix</strong> pour<strong>la</strong>quelle nous sommes ici ont guidéchacune <strong>de</strong> nos actions. Et en retour,nos re<strong>la</strong>tions avec les popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>Duékoué ont été très bonnes. Ellesnous perçoivent bien et apprécienttoutes les actions que nous faisonspour leur venir en ai<strong>de</strong>.»Cette disponibilité au profit <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tionsa fini par créer <strong>de</strong>s liens forts avecelles, au premier rang <strong>de</strong>squelles le 1eradjoint au maire <strong>de</strong> Duékoué, MondouhoPaul. « Le 14è Bataillon marocaina apporté beaucoup à notre localitéet je ne peux que remercier le Colonelmajor Zeidane pour ce<strong>la</strong> », affirme-t-il.Nellé Charles Clément, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><strong>la</strong> jeunesse communale, se veut plusexplicite : « Les militaires marocainsont pris une part active à nos différentstournois <strong>de</strong> football organiséspour <strong>la</strong> <strong>paix</strong> et <strong>la</strong> réconciliation enconstituant une équipe et en offrant<strong>la</strong> logistique ; tout ca grâce à <strong>la</strong> sollicitu<strong>de</strong><strong>de</strong> leur commandant».A <strong>la</strong> veille <strong>de</strong> son départ <strong>de</strong> <strong>la</strong> Côted’Ivoire, il <strong>la</strong>nce ce message <strong>de</strong> <strong>paix</strong> auxpopu<strong>la</strong>tions pour qui il dit avoir beaucoup<strong>de</strong> sympathie : « Des momentsdifficiles vécus ont plongé le paysdans le <strong>de</strong>uil et l’incertitu<strong>de</strong>. Cependant,l’espoir <strong>de</strong> retrouver <strong>la</strong> <strong>paix</strong> <strong>de</strong>meureencore grand. J’implore Dieule Tout-Puissant pour que <strong>la</strong> Côted’Ivoire <strong>de</strong>meure en <strong>paix</strong> et que seshabitants retrouvent le chemin <strong>de</strong> <strong>la</strong>réconciliation et <strong>de</strong> <strong>la</strong> prospérité. »Par Charles Dago TOUTOUKPOVisitez notre site web :www.onuci.org12

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