republique du benin ministere de l'interieur de la securite et de la ...

REPUBLIQUE DU BENINMINISTERE DE L’INTERIEUR DE LA SECURITE ET DE LADECENTRALISATIONDEPARTEMENTS BORGOU-ALIBORICOMMUNE DE SEGBANAPLAN DE DEVELOPPEMENT DE LACOMMUNE DE SEGBANA

Juillet 2004TABLE DES MATIERES2

ABREVIATIONS & SIGLESABA-BORI : Organisation non gouvernementaleADSECS : Association pour le Développement Social , Economique etCulturel de Ségbana.AGeFIB : Agence de Financement des Initiatives de BaseAIC : Association Interprofessionnelle de CotonAPEM : Association pour la Protection de L’Enfance Malheureuse.APE : Association des Parents d’ElèvesBTP : Bâtiment et Travaux PublicCA : Chef d’arrondissementCARDER : Centre d’Action Régional pour le Développement RuralCEG : Collège d’Enseignement GénéralCERABE : Centre de Recherche et d’Action pour le Bien-Etre et laSauvegarde de l’EnvironnementCLCAM : Caisse Local de Crédit Agricole MutuelleCNE : Caisse Nationale d’EpargneCP : Comité de PilotageCSA : Centre de Santé d’ArrondissementCSC :Centre de Santé CommunalCS : Circonscription ScolaireCVEC : Caisse Villageoise d’Epargne et de CréditDED : Projet allemand de DéveloppementDH-AB : Direction de l’Hydraulique – Alibori / BorgouFCFA : Francs CFAFM : Modulation de FréquenceGERED : Groupe d’Etude et de Recherche sur l’Environnement et leDéveloppementGV : Groupement VillageoisHEPS : Health Education in Primary SchoolIFESH : International Fundation and HealthINSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse EconomiqueKW : KilowattMMEH : Ministère des Mines de l’Energie et de l’HydrauliqueOBRGM : Office Béninois de Recherche Géologique et Minière3

OMS : Organisation Mondiale de SantéONG :Organisation Non GouvernementaleOP :Organisations PaysannesORTB : Office de Radio et Télévision du BéninPADEAR-DANIDA : Projet d’Assistance au Développement du secteur del’Alimentation en Eau Potable et Assainissement en milieu RuralPAMR : Projet d’Appui au Monde RuralPDC : Plan du Développement CommunalPTT : Poste de Téléphone et TélécommunicationR.D.R : Responsable de Développement RuralRSCN : Renforcement de la Société Civile au Nord BéninSBEE : Société béninoise d’Electricité et d’Eau.SNV : Organisation néerlandaise de DéveloppementTP : Travaux PublicsTSPV : Technicien Spécialisé en Production VégétaleUCGF : Union Communale des Groupements FémininsUCP : Union Communale des ProducteursUNACOB : Union Nationale des Conducteurs du BéninUSAID : United States of Aid Intrnational DevelopmentUSPGF : Union Sous-Préfectorale des Groupements FémininsUSPP : Union Sous-Préfectorale des ProducteursUVS : Unité Villageoise de Santé0- INTRODUCTIONLe Bénin, à l’instar des autres pays d’Afrique est confronté à d’importantsproblèmes qui sont la pauvreté, l’inégale répartition des ressources, despouvoirs économiques, politiques et socioculturels au sein de la société,la dégradation catastrophique de l’environnement, l’insécuritégrandissante dans nos villes et campagnes, les conflits, etc... Ainsi, unenouvelle pensée du développement est devenue nécessaire pour garantirle bien-être des populations.En 1990, la Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation au Bénin aété un tournant décisif pour une réforme administrative avec comme pointfocal la décentralisation.Le processus a été amorcé depuis 1999 avec la tenue des états générauxsur la Réforme de l’Administration Territoriale. Les élections communalesde 2002 ont été l’étape décisive du processus de décentralisationconcrétisé par l’installation des Conseils Communaux et des Maires dansles 77 Communes du Bénin. Ce changement qui vise la responsabilisationdes populations à prendre en charge leur propre développement, constituel’un des défis majeurs de la décentralisation.En effet, la loi N° 97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation descommunes en République du Bénin prescrit à chaque Commune de sedoter d’un Plan de développement Communal (PDC). C’est dans ce soucique le Conseil Communal de Ségbana par le Maire, a décidé de demanderl’appui de la SNV-Bénin pour faciliter l’élaboration de cet instrument lui4

permettant de conduire de façon efficace et harmonieuse ledéveloppement de la Commune.La SNV-Bénin a en effet pour mission de fournir des conseils et del'expertise en termes de facilitation pour le développement des capacitésdes partenaires locaux dans le cadre de la bonne gouvernance et la luttecontre la pauvreté genre spécifique, avec comme objectif de contribuer àla mise en œuvre efficace des orientations stratégiques nationales àtravers le renforcement du cadre institutionnel existant pour une gestiontransparente du développement local.Le rôle de la SNV-Bénin est de faciliter le processus d’élaboration du PDC,d’appuyer dans la modération des différents ateliers, la rédaction desrapports et documents de planification.Les cinq étapes qui caractérisent le processus d’élaboration du PDC seprésentent comme suit :▪ Phase de préparation : Elle a consisté essentiellement à l’élaborationd’un contrat, d’un plan d’appui assorti de chronogramme, de l’appui à lamise en place d’un comité de pilotage pour conduire le processus d’élaboration des documents de base du comité (TdR, RI, plan decommunication, plan d’action, budget), de la formation des membres surle processus de planification.▪ Bilan diagnostic : Cette phase est composée de trois niveaux :l’identification des enquêteurs et leur formation, la collecte et l’analysedes données au niveau village, la consolidation / validation au niveauarrondissement et l’atelier bilan diagnostic au niveau Communal. Lediagnostic a permis d’identifier les forces, faiblesses, opportunités,menaces, de faire l’état des lieux dans chacun des domaines dudéveloppement local et de les analyser dans une perspective d’équité etde durabilité.▪ Vision et orientations stratégiques : A cette phase, il s’agit à partirdes forces, faiblesses, opportunités et menaces voire la problématiqueidentifiée au cours du diagnostic, de définir la vision de développementpour la commune, de formuler les orientations stratégiques et dedéboucher sur les objectifs en cohérence avec les orientations et lespolitiques nationales.▪ Programmation : Il s’agit à cette étape de l’élaboration du cadrelogique du PDC à partir des objectifs, définir les résultats, les activités, lesindicateurs, les sources de vérification, les responsabilités et lechronogramme. Ensuite de formuler des programmes/projets dedéveloppement de la Commune, suivie de l’estimation des coûts desactions/investissements prévus dans le PDC, et du schéma definancement.5

▪ Validation : A cette phase, c’est de rendre le plan le cadre légald’orientation de la Commune et des partenaires. Les servicesdépartementaux doivent être consultés sur le contenu des différentsprogrammes/projets et leur mise en cohérence avec les programmesnationaux.▪ Mise en œuvre : c’est l’étape après l’élaboration de la version finale duPDC. Avant cela, il faut qu’il soit connu de toutes les couches sociales dela Commune voire le populariser/vulgariser. Ainsi, l’appropriation de lasociété civile et de tous les acteurs est importante afin qu’ils puissentparticiper à sa mise en œuvre. Il s’agit là de mettre en place un cadreinstitutionnel de coordination et d’exécution capable d’élaborer desstratégies de mobilisation de ressources endogènes, d’élaborer des microprojetsà soumettre au budget communal et aux bailleurs de fonds. Unmécanisme de suivi-évaluation s’avère indispensable ; non seulementpour suivre l’état d’avancement des actions prévues dans le PDC maisaussi de voir comment la mise en œuvre de ces actions respectent lesnormes nationales et internationales à travers les critères comme laréduction de la pauvreté, le genre, la bonne gouvernance,l’environnement, l’équité, la durabilité, la participation.Le processus d’élaboration du Plan de Développement Communal deSégbana a favorisé deux aspects très importants:- L’apprentissage mutuel entre les membres du Comité de pilotage, lesConseillers de la structure de facilitation et les autres partenaires- La participation de toutes les couches sociales de la Commune voire uneamorce de cohésion sociale entre toutes les filles et fils avec pour défimajeur le développement de la localité.Le présent document est le résultat de tout ce processus qui a duré prèsd’un an. Il comporte (4) chapitres :I- Les généralités de la CommuneII- Les grandes lignes du bilan diagnosticII- La Planification du développement communalIII- Le Cadre institutionnel de mise en œuvre du PDC et le Suivi &Evaluation6

GENERALITES DE LA COMMUNE7

I- LES CARACTERISTIQUES GENERALES DE LA COMMUNE1.1 MILIEU PHYSIQUE1.1.1 Situation géographiqueSituée entre 10°32’ et 11°23’ de latitude Nord d’une part et 3°08’ et 3°50’de longitude Est d’autre part, la Commune de Ségbana qui se trouve dansle département de l’Alibori est limitée :Au Nord par la commune de MalanvilleAu Sud par la commune de KalaléA l’Est par la République Fédérale du NigériaA l’Ouest par les communes de Kandi et de Gogounou.La commune de Ségbana est subdivisée en 05 arrondissements dont unurbain. Elle compte 05 quartiers de ville et 25 villages. Elle a unesuperficie de 4700 km² soit 17,9% de l’Alibori et 4,17% de la superficiedu Bénin.1.1.2 ReliefAvec une altitude moyenne de 250 m, le relief de Ségbana est celui d’unplateau de grés, d’argile, de crétacé, le tout s’inclinant légèrement vers laplaine alluviale du fleuve Niger.1.1.3 Climat et hydrographie▪ Le climat : Le climat de Ségbana est de type Nord-Soudaniencaractérisé par une saison de pluies allant du mois de Mai au moisd’Octobre et une saison sèche allant d’Octobre à Mai.Cette pluviométrie qui varie entre 800 et 1200 mm/an est favorable à laproduction agricole.▪ L’hydrographie : Le fleuve Sota qui est la frontière naturelle entreKandi et Ségbana reçoit des affluents provenant du territoire de lacommune de Ségbana. On y distingue de nombreux sources, mares ,marigots et étangs tels que Toumbou, Tamasori, Koro, Wéténa, Wara,Swoa, Kpèpia, Niara, Souamou, Kapana, Kéna, Obléna etc.. Cette8

hydrographie est très favorable au développement de la pêche, descultures maraîchères.1.1.4 Sol, végétation et faune- Les sols les plus répandus à Ségbana sont ceux de grés, d’argile ducrétacé qui sont des sols généralement aptes à l’agriculture et ceux dusocle granito gneissique sont moins aptes à l’agriculture. On rencontre dessols caillouteux dans les régions de Sinwan, Kouté, Gbarana, Morou etGbessaré. Pour l’ensemble, ces sols sont des sols ferrugineux plus oumoins drainés selon des zones écologiques.- La végétation est celle de la savane arbustive et herbeuse, dominéepar les Butyrospermum paradoxum (Karité) et Parkia biglobosa (Néré),Adamsonia digitata (Baobab) qui favorise la biodiversité.- La faune est variée et abondante. A Ségbana comme partout ailleurs, ilexiste deux catégories de faunes que sont les faunes aquatiques et lesfaunes terrestres. Dans les forêts classées de la Sota et des trois rivières,on rencontre les espèces comme le phacochère, crocodile du Nil,hippopotame ou koba, céphalophe de Grinum, céreopithèque ou Singe,porc-épic, Lièvre, écureuil, rat de Gambie, varan, serpent, pintade,francolin , épervier, buffle, Eléphant. Par ailleurs la faune aquatique estconstituée de : hippopotames, poissons surtout les tilapias, le silure, latortue aquatique.1.2 MILIEU HUMAIN1.2.1 Peuplement et groupes ethniquesLa Commune de Ségbana est constituée de cinq arrondissements : un enmilieu urbain (Ségbana-Piami) et quatre en milieu rural (Liboussou,Lougou, Libanté, Sokotindji).Les principaux groupes ethniques qui partagent le territoire de lacommune sont les Boo, plus de 75% de la population. Ils seraient deBoussa au Nigéria entre le 12 e et le 14 e siècle. Ils cohabitent avec lesPeuhls : 17%, les Dendi : 1,7%, le Yaruba et apparentés 1,6% et autres4,7% (Haoussa, Baatombou, Fon).Les données provisoires du troisième recensement général de lapopulation et de l’habitation de février 2002 ont indiqué qu’entre 1992 et2002, la population de Ségbana s’est accrue de 32.271 à 52.266habitants. Le rapport de masculinité est de 94,7%9

Tableau 1 : Répartition de la population par arrondissementArrondissement PopulationsLiboussou 8.178Lougou 8.902Libantè 9.908Sokotindji 8.725Ségbana 16.553Total 52.266Sources : calcul effectué sur la base du recensement général de la population et de l’habitation 1992 et 20021.2.2 Mouvements migratoires▪ L’émigrationL’ampleur du phénomène n’est pas connue car aucun mécanisme decontrôle n’est institué. Le Nigeria et le Niger constituent les pointsd’attraction.▪ L’immigrationLes mouvements d’immigration sont plus perceptibles car on a la chancede voir les nouveaux venus. Il s’agit essentiellement des Yoruba, desDjerma et des Gourmantché. On rencontre également les jeunes venus dudépartement de l’Atacora qui sont souvent utilisés comme main d’œuvreagricole.1.2.3 Religions et cultureA Ségbana, 81,8% de la population est musulmane, le catholicisme et leprotestantisme représentent chacune 2,2% de la population. Les religionstraditionnelles représentent 5,7% et 8,2% sont indéterminés. Cettepopulation a une riche culture variée et diversifiée. L’exploitationtraditionnelle du fer fait partie du savoir autochtone des Boo.1.2.4 Données démographiquesEn 2002, la population de Ségbana est de 52 266 habitants (RGPH 2002),ce qui le place au 5 ème rang dans l’Alibori, soit 10% de la population dudépartement. Par contre, Ségbana a le plus fort taux d’accroissement del’Alibori : 4,94% contre 3,92% pour l’ensemble du département. Cettepopulation est passée de 32 271 habitants en 1992 à 52.266 habitants en2002 soit une augmentation de 19.995 habitants en 10 ans. La densité estde 11,12 habitants/ km² en 2002. Si cette tendance se maintenait, en2015 la population de Ségbana atteindra 100.000 habitants.10

Tableau 2 : Indicateurs démographiques du département del’Alibori 2003-2007Indicateurs 2003 2004 2005 2006 2007Effectif % Effectif % Effectif % Effectif % Effectif %Age moyen de 30 29,9 29,9 29,9 29,8procréationNaissance par 24.439 25.747 27.116 28.568 29.979anDécès par an 5.607 5.137 5.289 5.450 5.610Population 529.497 550.111 571.934 595.052 619.419totale% de 10 à 14 48,5 48,1 48,0 48,1 48,4ans44,3 44,7 44,9 44,8 44,4% de 15 à 49 49,3 49,7 49,8 49,7 49,4ans2,18 2,17 2,17 2,16 2,14% de 50 à 64ans% de 65 ans etplusRapport de 100,8 100,11 100,14 100,18 100,23masculinitéAge moyen 16 16 16 16 16Population 154.067/2 164.209/ 175.100/ 186.786/ 199302/3urbaine 9,1Population 375.430/7rurale0,9Source : Projection INSAE,29,8385902/70,130,6396.834/69,331,3408.266/68,62,1420.117/67,8Selon les indications de l’INSAE, le rapport population urbaine, populationrurale risque de s’inverser dès 2028 avec environ 50,45% d’urbaine pour49,55% de ruraux pour l’Alibori.▪ La répartition de la population par sexe et par âgeLa répartition de la population par sexe fait apparaître une légèredominance des hommes alors que cette répartition est en faveur desfemmes au plan départemental et national. Ce qui fait que le rapport demasculinité est de 94,7%. En 2002, il y avait 26293 hommes contre25973 femmes soit une différence de 320 en faveur des hommes.11

Tableau 3 : Répartition par sexe à SégbanaMasculin Féminin TotalEffectif % Effectif % Effectif %Alibori 260.790 49,90 261.829 50,1 522.619 100%Ségbana 26.293 50,30 25.973 49,70 52 266 100%Source : RGPH 2002L’autre caractéristique de la population est qu’elle est très jeune, mieuxencore, d’ici 2015 plus de la moitié de la population aura moins de 15 ans.Dans la Commune de Ségbana, les femmes représentent 49,70 % de lapopulation totale. Ce qui montre que le poids démographique de la femmen’est pas négligeable. Dans l ‘ensemble de la Commune, on dénombre20.483 femmes agricoles et 276 ménages dirigés par des femmes contre4.817 ménages dirigés par des hommes.Dans l’ensemble, le poids économique de la femme dans la Commune esttrès important. Il faudra donc réduire les inégalités entre hommes etfemmes afin de permettre aux femmes de participer effectivement audéveloppement de la Commune.1.2.5 Principales formes d’organisation sociale et dynamiqueassociative▪ L’organisation sociale traditionnelleL’analyse du système d’organisation politique dans la chefferie des Boo,montre qu’il s’agit presque partout de système de succession en Z(Oumarou BANI GUENE 1996) .Dans un tel système qui n’a pas connu de dysfonctionnement, un fils nepeut en principe succéder directement à son père. Le pouvoir ne setransmet pas du père au fils en milieu Boo.Chez les Peuhls, en dehors de Rouga de Lougou que les relationsfamiliales orientent vers kandi, toutes les autres chefferies dépendent decelle de Diapéou.Dans la société Boo, la femme reste le maillon faible de la chaîne.L’homme demeure le chef de ménage, les enfants appartiennent à lalignée paternelle et ne peuvent hériter que du côté paternel. Dans lastratification sociale, le statut social et le sexe restent des critères quidéterminent l’autorité et la répartition des tâches. Cette visionsociologiques crée unemarginalisations très prononcées plongeant ainsi les femmes dans un étatde la pauvreté et de résignation.▪ Les principales organisations « modernes »Plusieurs organisations et associations exercent leurs activités dans lacommune de Ségbana. Il s’agit d’organisations non-gouvernementales(ONG), d’associations locales de développement et des groupementssocio-professionnels.12

Les organisations non-gouvernementales en activité dans la communesont : ABA-BORI, APEM, GERED, CERABE, API-BENIN, CEPADES.Il existe plusieurs associations de développement dont la plusreprésentative est l’Association pour le Développement Social Economiqueet Culturel de Sègbana (ADSECS).En plus de ces organisations, il existe au niveau de la commune deSégbana :Une Union Communale des Producteurs (UCP)39 Villageois37 Associations des FemmesUne Union Communales des Groupements Femmes (UCGF)5 Groupements mixtes2 Groupements de jeunesIl existe aussi d’associations non formelles d’entraide mutuelle qui seregroupent pour réaliser des activités champêtres à but lucratif, pourorganiser des fêtes et pour l’achat des fournitures lorsqu’il s’agit desélèves. Ce dynamisme organisationnel constitue un atout important où lesdivergences internes sont maîtrisées et orientées vers un intérêt général.II- ORGANISATION DE L’ESPACE COMMUNAL2.1 ORGANISATION ETHNO-FONCIERE ETGESTION DE L’ESPACE RURALDans la Commune de Ségbana, la disponibilité de terres cultivables neconstitue pas une contrainte majeure. La faiblesse de la densité de lapopulation permet de maintenir encore le régime foncier traditionnel.L’occupation des terres est gratuite et sans contrepartie. Les peuhlsinstallés des siècles durant, exploitent librement les terres qu’ilsoccupent.L’espace communal dans sa partie rurale est partagée entre lesagriculteurs et les éleveurs Peuhls. Toutefois, on note des conflitsrécurrents liés le plus souvent à l’exploitation des ressources naturelles, àcause du non respect des couloirs de passages des animaux.La faible emprise humaine sur l’espace fait que la terre n’est pas unfacteur limitant pour l’agriculture et de vastes superficies restent encoreinexploitées. Sur 2.090 km² des terres cultivables seuls, 48.912 ha soit23,40% sont exploités au cours de la campagne agricole2003-2004 (rapport d’activité CARDER secteur Ségbana)13

Occupation du sol par les cultures.0%0%0%0%0%4%0%7%1%0%2%13%14%0%43%cotonmaïssorghomilrizmaniocignamepatate doucenièbévoandzousodjapimenttomatecitrilusarachidegombo16%La terre est disponible aussi bien pour les hommes et que pour lesfemmes. Mais, les femmes n’ont accès qu’aux terres non fertiles. Elles nepeuvent pas y planter des arbres pérennes.La poussée démographique, l’agriculture extensive, l’élevage itinérantconstituent autant de menaces pour le foncier tant en zone ruralequ’urbaine. D’où la nécessité de mettre en place un systèmed’organisation de l’espace basée sur " l’Approche Gestion des Terroirs"pour une gestion durable et équitable des ressources naturelles.2.2 Organisation de l’espace urbainLa ville ne dispose pas d’un plan d’aménagement. Il faudrait alors que lesautorités communales en fassent leur préoccupation majeure, surtout quele problème a été soulevé par la population comme une priorité.2.2.1 Situation de lotissement de la ville deSégbanaLe lotissement primaire de la ville a été réalisé en 1964 avec leregroupement des villages et des quartiers de ville en lots.14

En 1976, le Ministère des Travaux Publics d’alors, a procédé aumorcellement du noyau central de la ville, avec le tracé des voies interquartiers.La ville de Ségbana ne dispose pas d’un Plan Directeur.Le tableau ci-dessous montre la situation actuelle du lotissement de laville de Ségbana :Tableau 4 : Situation du lotissement du centre urbainLotissement de la Ville de Ségbana de 1997 à 2003Zones Tranches NbreZone ISégbana -EstZone IILémanFarani -OuestZone IIIKorowi-OuestNbrevenduP.UenCFATranche A 277 110 35000Tranches B 201Tranche C 116136 40000Tranche D 148 26 45000Totauxvendus3 850 0005 440 000TOTAUX 742 272 - 10 460000Source : Enquête de terrainOpérateursMr DjibrilAboudouGéomètreà Parakou1 170 000 MrAboudouOroubahGéomètre/TopographeÀ ParakouObservationsPlan delotissementn’existepasLafinalisationresteLes travaux de lotissement des tranches A, B, C, D restent à finaliser.Actuellement, il existe un conflit entre l’administration et l’opérateur delotissement des tranches A, B,C . Ce conflit est dû au fait que lesengagements n’ont pas été honorés par le géomètre. Les zones loties nedisposent pas de plans bien élaborés.L’occupation anarchique des parcelles a créé des litiges au sein despopulations elles-mêmes et entre les populations et l’administrationd’antan que la Mairie gère en ce moment.15

III- IMPACT DES ACTIONS HUMAINES SURL’ENVIRONNEMENT3.1 IMPACTS DES ACTIVITES AGRICOLESSUR L’ENVIRONNEMENT3.1.1 Sur le solDans la commune de Ségbana, le système de culture extensive qui a pourcorollaire l’extension rapide des superficies cultivées contribue à ladégradation du potentiel écologique. De ce fait les sols, soumis à une forteexploitation, perdent une grande partie de leur fertilité à cause del’appauvrissement en éléments organiques et minéraux. Ce phénomène setrouve accentué par les feux de brousse qui dénudent les sols, entraînantune minéralisation accélérée de leurs matières organiques. La diminutionde l’humus se traduit par la réduction de la capacité de rétention en eauet des cations échangeables. Ainsi, le couvert végétal cèdeprogressivement à une strate herbacée pauvre en biodiversité. L’érosiondes sols est ainsi facilitée.3.1.2 Sur l’eauA Ségbana, les dommages subis par les cours d’eau contribuent à lafragilisation des écosystèmes. Dans ce sens, on peut énumérer entreautres : la destruction massive de la faune aquatique suite à la pêche àl’insecticide coton, la mauvaise manipulation des intrants qui se fait sansprécaution et qui a pour conséquence directe la pollution des eaux.3.1.3 La faune et la floreLes nuisances créées à la faune et à la flore sont essentiellement liées : aufeu de brousse dans le mépris des règles en vigueur, l ’extension dessurfaces cultivées, le surpâturage, la chasse à la battue qui n’est passeulement le fait des populations riveraines de Ségbana, mais aussi decelles de la Commune de Kandi qui viennent organiser la chasse à labattue et le braconnage sur le territoire de la Commune de Ségbana.Ces différents comportements sont à la base de la destruction de l’habitatde la faune, la diminution de la biodiversité, et par ricochet de ladisparition de la faune.3.2 Impact de l’urbanisme sur l’environnementL’insuffisance du réseau de canalisation crée en saison de pluies, deszones de stagnation des eaux de ruissellement. Ainsi, des rues deLémanfrani et de Banibè-Oussèa demeurent inondées durant toute ladurée de la saison des pluies. De plus, le non respect des normes dans les16

constructions fait que des maisons du grand quartier Lémanfrani, lesenvirons de la maison du chef Ky- TAO, et une partie de Korowidemeurent inondées en permanence. Cette situation crée des nuisancesgraves pour la santé des populations. L’insalubrité se trouve encorerenforcée par l’inexistence de structure de collecte des ordures etl’absence d’un schéma directeur de la ville.Ségbana, compte tenu de sa taille ne connaît pas encore le phénomène depollution de l’air à l’instar des grandes villes du Bénin. Maisl’accroissement progressif du parc d’automobiles composé de voitures etde motocyclettes d’occasion pourrait à long terme être une sourceimportante de pollution difficile à juguler si dès à présent, les autoritésCommunales n’inscrivent pas dans leur programme des actionspréventives nécessaires.3.3 Les problèmes environnementaux majeursPour la Commune de Ségbana, les problèmes environnementaux majeursse situent à plusieurs niveaux. Le tableau ci- après donne une vue globalesur les problèmes environnementaux de la CommuneTableau 5 : Les problèmes environnementaux à SégbanaEauSolDOMAINESTechniquesculturalesAssainissementProductionanimaleFaune et florePROBLEMES. Réduction des hauteurs pluviométriques. Disparition progressive de certains cours d’eaunotamment Kèna entre temps cours d’eaupermanente mais aujourd’hui saisonnier. Pollution chimique des cours d’eau par mauvaisemanipulation des intrants. Perte progressive de la fertilité des sols. Erosion des sols très accélérée. Faible rendement. Perte des récoltes par défaut de conservation. Chimiorésistance des parasites du cotonnier. Mauvaise application des techniques culturales. Inexistence de structure de collecte et de gestiondes ordures. Inexistence du plan d’aménagement de la ville. Divagation des animaux. Divagation des animaux. Conflits entre producteurs (agriculteurs – éleveurs). Perte de la biodiversité. Disparition de certaines espèces de la florenotamment, le Caïlcédrat (Khaya senegalensis àl’état sauvage, le kapokier (Ceiba pentandra). Disparition de certaines espèces de la fauneEn conclusion, une réorganisation de l’espace couplée d’une protection dela biodiversité de la faune et de la flore doit rester une priorité du Conseil17

Communal en collaboration avec les populations concernées pour recréerde nouveaux équilibres sociaux et optimiser l’exploitation des ressourcesnaturelles selon les capacités de charges. Il en est de même avec lagestion urbaine et l’amélioration du cadre de vie des populations ruralesqui, à travers l’élaboration des plans d’aménagement urbains et rurauxpourraient atténuer les effets néfastes sur l’environnement voire la viehumaine. Une étude plus approfondie des ressources naturelles de laCommune permettra de connaître les ressources disponibles telles quetraces d’Uranium, de Tourbe et de Cuivre. De ce fait, la mise en place d’unbon système d’exploitation de ces ressources naturelles est nécessairepour garantir leur pérennité.18

BILAN DIAGNOSTIC19

IV- DYNAMIQUE DE L’ECONOMIE LOCALE4.1 STRUCTURATION DE L’ECONOMIELOCALE4.1.1 Le secteur formelA Ségbana, le secteur formel c’est-à-dire le secteur structuré, est trèsfaible. Les services non marchands dominent les activités dudit secteur. Ils’agit des services administratifs, sociaux, commerciaux et les entreprisesmodernes publiques ou privées. Elles sont très peu développées dans laCommune.4.1.2 Le secteur informelCe secteur de l’économie est le plus dominant de la Commune regroupantles activités artisanales, le commerce, le transport et les services. Laproximité du Nigéria favorise la contrebande des produits de premièrenécessité. Le contrôle de cette activité échappe aux autoritésadministratives ; d’où la nécessité d’une structuration de ces activités dece secteur.4.1.3 Répartition de la population par secteurAu Bénin, la population active est celle âgée entre 15 ans et 45 ans. Letaux d’activité que représente le rapport Population Active/Populationoccupée est de 46,5% pour Ségbana ; 60,9% pour l’Alibori et 67,7% pourl’ensemble du Bénin 1 . Les données statistiques disponibles permettent unerépartition des actifs par secteur suivant le tableau ci-après :Tableau 6 : répartition des actifsSecteurPourcentageAgriculture, Elevage, Pêche, 85,22ChasseIndustrie manufacturière 2,03Entreprise Bâtiments Travaux 0,94Publics (BTP)Commerce restaurant hôtel 5,29Transport-Communication 0,94Autres services 5,581 Source : Atlas monographique des communes du Bénin, juin 200120

4.2 LES PRINCIPALES ACTIVITES DEL’ECONOMIE LOCALEL’économie locale de la commune de Ségbana est dominée parl’agriculture et l’élevage qui emploient l’essentiel de la population active.Toutefois, une partie non négligeable de la population est occupée par lepetit commerce et l’artisanat.4.2.1 L’agricultureElle occupe environ 80% de la population totale et est pratiquée par leshommes et femmes. Les femmes interviennent surtout au semis et à larécolte. Les principales spéculations pratiquées sont le coton et l’arachidepour les cultures industrielles, le maïs, le sorgho, le mil, l’igname, leniébé, le manioc pour les cultures vivrières. La culture maraîchère estactuellement à l’état embryonnaire.La superficie cultivée est en pleine évolution. Les superficies emblavéespendant les cinq dernières années se présentent comme suit :Tableau 7 : Superficie cultivée et la production par CampagneAgricole1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003Cultures Ha tonnesHa tonnesHa tonnesHa tonnesHa tonnesCéréales1380114115 1786918135,6189111787414500189591674019371,8Tubercu 249 36320 3710 36535 3821 3686 3836 3682 308 30644les 055,6 8Coton 1385611266 1508315210 140361802114300190861832420156,4Arachide18601449 6468 4586,4 6168 5428 6871 5276 86127308 ,4Maraîch 149 557,25 157 390 157 462 185 536,5 275 797,5ersLégumineuses722 437,4 1977 1187,8 2005 1690 2119 1907,143733935,7Total 3287843746,154536476044,846142823384281382590,25132282213,8Source : CARDER-Borgou Plan de Campagne de 1999-2002- SecteurAgricole SégbanaLes techniques culturales utilisées sont la jachère et la culture attelée. Lescultures dominantes sont le coton, les céréales et l’arachide.21

Sur le plan départemental (Borgou-Alibori), la commune de Ségbana acontribué de 16,12% dans la production de l’arachide ; 8,64% pour leslégumineuses ; 10,12% pour le coton ; 5,40% pour les céréales et 3,96%pour les racines et tubercules (Rapport annuel Carder-Borgou 2000-2001).De 1998 à 2001, la plupart des cultures ont connu une augmentation dessuperficies et de la production. Les céréales ont passé de 14.115 t. en1998 à 18.959 t. en 2002 avec des superficies allant de 13 801 ha en1998 à 14 500 ha en 2002. Les tubercules sont passés de 36.320 t en1998 à 36825 t environ, en 2002 pour une superficie allant de 2490 ha à3088ha.La production de coton a évolué comme celle des cultures précitées. Elleest passée de11.266 t. en 1998 à 18.021 t. en 2001. Quant à la superficie, elle a connuune augmentation allant de 13856 ha en 1998 à 14300 ha en 2002.L’arachide quant à elle a connu une augmentation comme les autrescultures : 1860 ha en 1998 à 6.871 ha en 2002. La production est passéede 1449 t. en 1998 à 5.276 t. en 2002.Tableau 8 : Importance des cultures dans la commune et dans ledépartementCulturesProductioncommune% ProductiondépartementCéréales 17.927 11,79 330.891 5,40Tubercules 36.865 45,86 930.794 3,96Coton 18.021 22,42 178.054 10,12Arachide 5.428 6,75 33.728 16,12Part de lacommune (%)Légumineu 1.690 2,10 19.457 8,67xSource : Plan de campagne 2001-2002 CARDER-AliboriAu total, on note pour l’ensemble de la commune, une évolution sensiblede la production végétale.Il faut cependant signaler que la chute du tonnage cotonnier en 2002 estessentiellement liée à la vente frauduleuse du coton au Nigeria ; puis quede 19.000 t. en 2001 on est descendu à 15.000 t. environ en 2003.En 2003 les cultures occupent 27,19% des terres cultivables. Les plusimportantes : le coton (8,72%), le maïs (4,70%), les Tubercules (2,68%)et l’arachide (13,8%). Ces principales cultures répondent bien au type desol. Toutefois, un apport en élément fertilisant est indispensable pour lecoton et le maïs. Aussi les aléas climatiques (pluviométrie) ont-ils deseffets néfastes pour ces cultures.22

Rendement des principales cultureskg/ha160014001200100080060040020001998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003campagnes agricoleCéréalesCotonArachideEvolution Rendement MaïsEvolution Rendement Sorghorendement kg/ha250020001500100050001998-19991999-20002000-20012001-2002campagne agricole2002-2003Maïs amélioréMaïs Localerendement sorgho9209008808608408208007807607401998-19991999-20002000-20012001-2002campagne agricoles2002-2003SorghoEvolution rendement MilEvolution Rendement Niébérendement kg/ha90080070060050040030020010001998-19991999-20002000-20012001-2002campagne agricole2002-2003Série1rendement kg/ha100080060040020001998- 1999- 2000- 2001- 2002-1999 2000 2001 2002 2003campagne agricoleNiébé localNiébé amélioréEvolution Rendement CotonEvolution Rendement Arachiderendement kg/ha14001200100080060040020001998-19991999-20002000-20012001-2002campagne agricole2002-2003Cotonrendement kg/ha100080060040020001998- 1999-1999 20002000-20012001- 2002-2002 2003Campagne agricoleArachide localeArachideamélioréSource : Rapport d’activité CARDER-Borgou-AliboriCompte tenu de la disponibilité des terres cultivables, la jachère estpratiquée par la quasi-totalité des paysans pour une période minimum de5 ans.Le système d’exploitation pratiqué est la culture attelée avec quelquesapports motorisés qui viennent du Nigeria en général pour la culture demaïs et du coton.23

Tableau 9 : Evolution du matériel d’attelage dans la commune parrapport audépartementMatériel decultureattelée1999 -20002000 -2001AccroissementDépartementsBorgou -Alibori% dans ledépartementBœuf de 2.318 2.458 6% 63.661 3,86traitCharrues 980 998 2% 7.844 12,72Charrettes 110 124 13% 6572 1,8Butteurs 1.010 1.028 2% 25.181 4,08Herses 5 5 0% 66 7,5Semoirs - - - 8028 -Canadiens 27 29 7% 1.329 2,18Sou 3 3 0% 29 10,34leveusesSource : Rapport d’activité du Plan de Campagne 2000 – 2001 / 2001 –2002L’analyse du tableau montre une évolution progressive des infrastructuresagricoles. La plupart de ces matériels sont utilisés pour la culture ducoton.Le CARDER, les Organisations Paysannes (OP) et les Organisations Non-Gouvernementales locales sont les structures d’appui technique auxproducteurs. Seule la CLCAM appuie financièrement les producteurs.En 2002, 2.880 chefs d’exploitation ont été encadrés sur un total de 3.922contre 2.400 en 2003, soit une baisse d’encadrement de 16,67%. Cedéficit d’encadrement pourrait s’expliquer par l’insuffisance du personneldu secteur agricole.Comme dans les autres Communes, à Ségbana, la seule culture de rentela plus organisée est le coton. Cependant la nécessité de diversifier cetteculture de rente doit être une préoccupation de tous les acteurs audéveloppement. Vu la part de la commune en productiond’arachide(16,12%) par rapport à la production du département et lepourcentage qu’occupe cette culture dans la production de la commune(6,75%) il serait indispensable de mener une action pour l’amélioration decette culture surtout qu’elle nécessite peu de moyens et peu d’apports enéléments fertilisants.24

Tableau 10 : Utilisation des engrais et de pesticide de 1998 à 2003Années CampagnesIntrants 1998-19991999-20002000-20012001-20022002-2003Engrais(tonnes)2994,753041,75 3371,752882,354132,95Insecticide (litres)90.570 95.409 97.728 74.494 93.839Source : Rapport d’activité CARDER Borgou-AliboriEn conclusion, il ressort qu’à Ségbana, l’agriculture est pratiquée demanière extensive. L’augmentation de la production est liée àl’augmentation des superficies. Les cultures dominantes sont les céréales,le coton, les tubercules et l’arachide. Cependant, la maîtrise des facteursde production se pose.Néanmoins, l’agriculture demeure l’activité principale (avec le cotoncomme culture principale) génératrice de revenus pour la majorité desproducteurs, et par ricochet, contribue à l’amélioration des conditions devie des populations.▪ Analyse spatiale des contraintes liées à l’agricultureA Ségbana, la totalité des arrondissements est confrontée au problème deculture extensive et au bradage des intrants et produits agricoles vers leNigeria.La pratique de la culture itinérante sur brûlis et une déforestation pousséeliée à la culture de coton seraient à la base de la pauvreté de la terre.La pression de la transhumance sur les ressources naturelles estremarquable dans tous les arrondissements sauf dans l’arrondissement deSégbana. Une lutte doit être engagée contre ce fléau.Le Bas-fond qui est un potentiel agro-environnemental, est peu valorisédans la commune. Sur plus 200 ha de bas-fonds dont dispose laCommune, seuls 40 ha sont exploités et plus des 2/3 se trouvent dansl’arrondissement de Sokotindji. Ces bas-fonds ne sont pas aménagés.25

Tableau 11 : Répartition spatiale des contraintes majeures liées àl’agriculture à SégbanaContraintesSégbana Libousso Lougou Liban SokotindjiutéCulture extensive + + + + +Faible aménagement des + + + + +bas-fondsPression de la + ++ +++ ++ ++transhumanceBradage des produits au +++ + ++ +++ +NigeriaDifficulté d’évacuation des + + + + +produitsNon-diversification des ++ ++ ++ ++ ++activités agricolesPauvreté de la terre ++ ++ ++ ++ ++Déforestation ++ ++ ++ ++ ++Source : Réalisé à partir du Diagnostic Participatif –juin 20003▪ Relations Hommes et femmes dans la productionagricoleDans la commune de manière générale, la culture de coton fournit auxactifs et actives du secteur leurs principaux revenus et les culturesvivrières servent à l’alimentation de la famille. D’après les enquêtes dansles ménages, la responsabilité des filles/femmes dans la productionagricole est relative à la préparation du repas pour le chef des ménages etles ouvriers agricoles, aux semis, parfois au sarclage, à la récolte et à sontransport. La participation de la femme aux opérations culturales liées à laproduction agricole sur les champs familiaux, est généralement faible. Surun nombre total d’actifs agricoles de 21.475, on a 10.705 actifs agricolesfemmes et 10.770 hommes. La population agricole féminine est de 20.483contre 19.522 pour les hommes. Signalons toujours qu’en 2001, on adénombré 276 ménages dirigés par des femmes contre 4.817 pourl’homme. En 1998, le nombre d’actifs agricoles femmes est de 13.984contre 9.477 actifs agricoles hommes. Cet effectif a diminué de façonsensible entre 1998 et 2002 soit 8703 actifs agricoles femmes. Pendant cetemps, celui des actifs agricoles hommes dans le secteur, est passé de9.477 en 1998 à 9.967 en 2002 soit un taux d’accroissement de 4,9%.Malgré cette intense activité des femmes, beaucoup de maris aident leursfemmes sur leurs champs personnels en leur fournissant de servicesgratuits, de culture attelée pour les labours, le traitement du coton et lacommercialisation de leur récolte.La première culture de rente qui intéresse plus les femmes est le coton.Cependant, elles maîtrisent peu les différents facteurs de production. C’estce qui explique le rendement très faible qu’elles enregistrent : 700 à 800kg/ha contre 1000 à 1600 kg/ha pour les hommes.Au cours de la campagne agricole 2001-2002, la femme de Ségbana acontribué à environ 4,78% dans la production cotonnière, 36,35% pour le26

iz ; 100% pour le soja ; 66,3% pour l’arachide locale ; 8,2% pour le maïset 15,89% pour le niébé. Les femmes de Ségbana ne cultivent pas lestubercules.4.2.2 L’élevageIl intéresse les deux genres et est plus développé en milieu peuhl oùtoutes les espèces domestiques sont élevées. L’effectif du cheptel parespèces est en pleine évolution.L’effectif du cheptel et le poids dans les départements Borgou-Aliborid’une part et l’Alibori se présente comme suit :Tableau 12 : Effectif cheptel et le poids dans les départementsBorgou-Alibori et AliboriEspècesEffectif delaCommuneAccroissement%EffectifBorgou /Alibori% dansledépartementEffectifAlibori% dansledépartement1996 2000 2000 2000Bovins 43.1 45.03 4,1 1.210.603 3,5 414.573 10,864 0Ovins 19.18 23.14 17,1 305.775 7,5 131.231 17,66 7Caprin 13.58 21.01 35,4 304.219 7,0 135.280 15,5s 1 8Porcins 350 3.012 88,3 7.483 40,25 4632 65,0Assins 40 72 46,5 450 16 592 12,1Equins 19 22 3,6 524 4,1 154 14,2Volaille 5441268.396Source : Carder Borgou –Alibori 200020,4 1.006.631 6,8 495.156 13,8Dans la commune de Ségbana de 1996 à 2000, le cheptel a connu unaccroissement de 4,1% pour les bovins ; 17,1% pour les ovins ; 35,4%pour les caprins, 88,3% pour les porcins, 46,5% pour les assains et20,4% pour les volailles. L’élevage est souvent de type traditionnel. Ils’agit d’un élevage extensif faiblement intégré à l’agriculture sansorientations claires vers la maximisation des revenus. Il est intéressant deremarquer que la commune de Ségbana occupe une place assezimportante dans le département avec un intérêt particulier pour le bovin,le caprin, le porcin et assains. Elle est 4 ième dans la production bovine(7,5%). Elle est la première dans le département de l’Alibori en ce quiconcerne la production porcine (65%) et est pratiquée par les étrangers etles chrétiens dans les départements du Borgou et Alibori.Si tous les arrondissements de Ségbana se distinguent par leur productionanimale, les arrondissements de Lougou et de Sokotindji se singularisentpar leur poids dans la production de certaines espèces surtout les bovins.27

▪ Analyse spatiale des contraintes liées à l’élevageLa Commune dispose d’une dizaine de barrages mais inégalementrépartis. Par exemple l’arrondissement de Liboussou dispose à lui seul dequatre barrages. Les arrondissements de Lougou et de Libantè oùl’élevage bovin est très concentré n’ont qu’un seul barrage chacun.Le surpâturage enregistré dans la commune est dû à l’invasion despasteurs étrangers, notamment les Nigériens et Nigérians. L’inexistencedes couloirs de pâturage engendre les conflits entre éleveurs etagriculteurs. L’arrivée de ces pasteurs étrangers s’accompagne toujoursdel’introduction de nouveaux germes de maladies.La couverture vaccinale pour ce qui concerne les bovins de la communeest acceptable. Mais ce résultat ne doit pas occulter certaines faiblessesnotamment :La non-disponibilité permanente des produits vétérinairesLa vente non contrôlée du bétail à la frontière nigérianeL’élevage de volaille très embryonnaireTableau 13 : Répartition spatiale des contraintes majeures liées àl’élevage dans la Commune de SégbanaContraintesSégbanaSokotindjiLougouLiboussouLibantéInsuffisance point d’eau +Surpâturage + +Conflitsentre ++ ++ +++ ++ ++agriculteurs et éleveursFaibleniveaud’organisation des + + + + +éleveursNon-disponibilité deproduits vétérinaires ++ + ++ ++ +Existence de maladies ++ + ++ + ++Transhumance 2 + + +++ + ++Source : Diagnostic Participatif juin 2003Le revenu des éleveurs reste toujours modeste du fait des pratiquesd’élevage non appropriées( Les feux de brousse tardifs) . Cependant, il faut noter que l’agricultureextensive à base de traction animale développée depuis les années 1980avec l’organisation de la filière coton, a facilité la constitution d’un cheptelimportant et la constitution de fonds locaux de financement dudéveloppement local.2 Il y a des éleveurs qui viennent des autres régions mais facilement acceptés par les peuhls Béninois28

▪ Relations hommes et femmes dans la productionanimaleL’élevage du gros bétail (bovin, ovin, caprin) est l’œuvre des hommes quidispose de plus de moyens que les femmes. Cependant, bon nombre desfemmes confient leurs bovins, ovins et caprins aux Peuhls. Au sein despeuhls se sont les hommes qui s’occupent du pâturage et les femmes dela vente de produits laitiers.Les femmes en général sont plus impliquées dans l’élevage des petitsruminants et des volailles. Chez les peuhls, les hommes et les femmestirent des revenus de l’élevage des ovins/caprins ou de la volaille. Tandisqu’au niveau de l’élevage bovin, seuls les revenus laitiers reviennent auxfemmes. Les activités de transformation de lait en fromage sedéveloppent dans les arrondissements de Liboussou et de Sokotindji et deLougou avec l’appui du GERED.4.2.3 L’exploitation des forêtsDans l’exploitation des forêts les hommes sont plus impliqués dans ledéfrichement des forêts pour l’agriculture, la transhumance, la chasse, letressage des cordes, des feux de brousse, la coupe des bois d’œuvre oudu bois de service dans le cadre des activités de construction de maison,la fabrication de meubles.Les femmes sont plus impliquées dans la cueillette du karité pour latransformation en beurre, du néré pour la fabrication de moutarde, lacoupe et le transport de bois de chauffage, la transformation et lecommerce des produits forestiers non ligneux.A voir les activités que mènent les hommes et les femmes dansl’exploitation forestière, on peut dire que les hommes détruisent plus lesforêts que les femmes.Les femmes subissent les conséquences négatives des actions de l’hommesur la forêt.4.2.4 Les activités de pêche et de chasseLa pêche n’est pas développée dans la commune de Ségbana. Au niveaude la Sota les Nigériens pratiquent la pêche non contrôlée. Dans lesretenues d’eau et les mares, les villageois pratiquent une pêchesaisonnière avec des techniques rudimentaires non appropriées.La chasse n’est pas du tout organisée dans la commune ; c’estuniquement en saison sèche que s’organisent des chasses à la battue sansrespecter la réglementation en vigueur.4.2.5 Les activités commercialesLa proximité de la Commune du Nigéria développe la contre-bande desproduits pétroliers. Néanmoins, il existe des dépôts de produits pétroliersdans les chefs lieux d’arrondissement.L’importance des revenus du coton justifie l’implantation des structuresque sont les caisses. La ville compte deux caisses dont la CLCAM et laCNE. Sokotindji et Lougou par contre disposent chacun d’une CVEC.29

Les activités commerciales occupent une place importante dans l’économiede la Commune bien qu’elles n’occupent qu’un faible taux de populationactive composé d’allogènes.La commune de Ségbana dispose de très peu d’infrastructurescommerciales dont la plupart appartiennent aux "étrangers".Le tableau ci-après explique cette situation :Tableau 14 : infrastructures commerciales de la commune deSégbanaArrondissementsMarchés Boutiques MagasinsSociétéd’EtatPrivéeSégbana 2 10 - 2Liboussou 1 2 - -Sokotindji 1 2 - 1Lougou 1 3 - 1Libantè 1 3 - -Total 6 20 - 04Source : Enquête de terrainouOn note que tous les arrondissements sont équipés au moins d’unhangar ; celui de Libanté est en cours de réalisation. Les quatrearrondissements disposent d’un magasin de stockage à l’exception deLibantè.Il faut quand même signaler qu’il existe 3 marchés de bétail dont 1 équipéet non fonctionnel (Libantè) et 2 non équipés (Ségbana, Gbessaka).30

Tableau 15 : Rayonnement des marchés dans la CommuneArrondisseme NombrntseLibantè 02Localités Caractéristiq Périodicité SpécificitéuesLibantè Local 07 jours ProduitsmanufacturésVivriersKoutè Local 07 jours ProduitsmanufacturésVivriers07 jours Vivriers surtout lestuberculesProduitsmanufacturésLougou 01 Lougou Régional/internationalLiboussou 03Ségbana 02Sokotindji 02Source : Enquête de terrainLiboussou Local 07jours ProduitsmanufacturésVivriersKambara Local 07 jours ProduitsmanufacturésVivriersGbessaka Régional 07 jours ProduitsmanufacturésVivriersSégbana Régional 07jours Produitsmanufacturés BétailsVivriersPiami Local 07 jours BétailProduitsmanufacturésVivriersSokotindji Régional 07 jours Vivriers surtouttuberculesProduitsmanufacturésSèrèbani Local 07 jours Vivriers surtouttuberculesProduitsmanufacturésLa Commune de Ségbana compte 10 marchés dont 1 à rayonnementinternational (Lougou), tandis que 3 marchés ont un rayonnementrégional et 6 à rayonnement local. Les produits que l’on rencontre sont lesvivriers, les produits manufacturés et autres divers. Si tous lesarrondissements de Ségbana se distinguent par leur production animalede façon générale, les arrondissements de Lougou et de Sokotindji sesingularisent par leur poids dans la production de certaines espècessurtout les bovins, voire l’importance de leurs marchés de bétail. VoirTableau Carte de la Situation Economique de la Commune31

4.2.6 Les activités de transportA Ségbana, la précarité du réseau routier entre les différents villages de lacommune rend très difficile les transactions commerciales et lesévacuations sanitaires vers le centre de santé du chef lieu de la commune.Le transport routier est assuré par le secteur informel avec deuxprincipaux modes de déplacement :Les taxi-autos pour les liaisons entre les villages de Ségbana d’une part etde Ségbana vers l’extérieur. Les gros porteurs assurent le transport desproduits commerciaux, des intrants à l’approche de la campagne et ducoton après les récoltes vers les usines agrées.Les taxi-motos pour les déplacements inter urbain à Ségbana ou endirection des arrondissements ruraux peu éloignés du centre urbain.4.2.7 L’industrie et l’artisanatIl n’existe aucun secteur industriel dans la commune. Le secteur artisanalde Ségbana est constitué des activités de construction, de menuiserie, desoudure, de mécanique, de décoration. Les femmes sont spécialisées dansla couture, la coiffure, le tricotage, la fabrication du savon traditionnel oulocal et les hommes se retrouvent dans les activités de maçonnerie, lamécanique, la vulcanisation, la menuiserie, la forge, la soudure et lameunerie.L’artisanat est très peu développé dans la Commune ; c’est un secteur quimérite une attention particulière pour la promotion du tourisme.4.2.8 Le tourisme et l’hôtellerieLes activités du tourisme et de l’hôtellerie sont très marginales dans lalocalité. Les infrastructures d’accueil se limitent à une auberge avec deséquipements sommaires. Il existe des sites non-amenagés commeMaïmouma à Libantè, les hauts fourneaux de Kambara et les murailles deNorou à Lougou. La promotion du tourisme nécessite la réhabilitation deces sites, le développement de l’artisanat et de l’hôtellerie.4.2.9 Les ressources minièresLa commune de Ségbana possède une carrière de graviers dansl’arrondissement de Liboussou. Cette carrière est exploitée de façonartisanale par la population qui en tire des revenus dont la gestionéchappe à la Commune. Les graviers sont vendus aux entreprises venuesd’ailleurs pour diverses constructions. Dans une perspective de gestiondurable, cette exploitation devra être réglementée et mieux organisée parla Mairie.Toutefois une étude approfondie doit être faite pour localiser les lieuxd’existence de ces ressources minières et leur quantification.32

4.2.10 Analyse des activités selon les relationsFemmes et HommesLes rôles et les relations entre les femmes et les hommes sont façonnéespar la société. Ces rôles et relations sont multiples et dynamiques. Ilschangent dans le temps et diffèrent au sein d’une même culture et d’uneculture à une autre. L’analyse des activités examine la répartition destâches et le partage des responsabilités entre l’homme et la femme ausein du ménage. Une distinction est effectuée entre les activités deproduction, celles de reproduction et les activités se rapportant à lacommunauté. Elle est fondée sur la traditionnelle division sociale dutravail. L’accès et le contrôle des ressources et bénéfices sont des aspectsimportants qui permettent de comprendre qui utilise quoi ? Qui décide dequoi ?▪ La répartition des activités entre les Femmes et lesHommesTableau 16 : Répartition des tâches entre F/HActivitésQui fait le Fréquence des activitésproductives travail ?Femmes HommesAcquisition des x xxx PermanentterresCrédit x xxx Pendant la périodePréparation des xx xxx IdemchampsSoins du bétail xx xx Tous les joursLabour xx xxx Pendant la périodeSemis xxx xxx IdemSarclage xx xxx IdemAppui technique xxx Si nécessaireIntrant x xxx Pendant la périodeRécoltes xxx xxx IdemTransport xx xxx IdemGestion des x xxx Tous les joursrevenusArtisanat xx xx Saison sècheCommercialisation x xxx Pendant la périodeActivitésQui fait le Fréquence des activitésreproductives travail ?Femmes HommesApprovisionnement xxxTous les joursen eauCollecte bois de xxx x Tous les jourschauffePréparation repas xxx Tous les joursSoins des enfants xxx Tous les joursTravauxdomestiquesxxxTous les jours33

Soins aux animaux xx x Tous les joursAlimentation du xx xx Tous les joursbétailConstruction xx xxx OccasionnellementmaisonCollecte remèdes x x Si nécessairenaturelsActivitésQui fait le travail ? Fréquence desCommunautairesactivitésFemmes HommesParticipation auxOccasionnellementréalisationscommunautairesxxxxxParticipation x xxx RégulièrementréunionsvillageoisesCérémonies xxx xx Pendant la périodeParticipation aux xxx xxx RégulièrementréunionsD’organisationFaible exécution : x Exécution moyenne : xx Forte exécution : xxx▪ Relations hommes/femmes dans les activités deproductionA la lecture de ce tableau, on constate que la femme est présente auniveau de toutes les catégories d’activités de la communauté à des degrésvariables. Malgré cette présence remarquable des femmes, force est decomprendre que tous ces efforts fournis par les femmes sont moinsvalorisés que ceux des hommes. Ce qui dénote que par rapport auxhommes, les femmes sont souvent surchargées, ce qui ne leur permet pasde participer activement aux actions de développement de leur localité.▪ Relations hommes/femmes dans les activitésreproductivesSelon la sociologie Boo comme dans toutes les sociétés traditionnelles, lesactivités de reproduction relèvent du domaine de la femme. Les femmess’investissent dans plus de 60% des travaux domestiques et reproductifs.▪ Relations hommes/femmes dans la prise en charge desactivités communautairesAu plan socioculturel, la participation des femmes est souvent négligéemais il n’en demeure pas moins qu’elles contribuent aux activitéscommunautaires. En effet, au cours des cérémonies, elles sont chargéesd’assurer la préparation de la nourriture et de la corvée d’eau.En ce qui concerne la participation des femmes aux activités desgroupements, comités de gestion et comités de développement locaux, les38 GV recensés à Ségbana en 2003 par le CARDER le secteur Ségbana,rassemblent 16761 membres dont 801 femmes soit 47,8% des membres.34

Le bureau de l’UCP quant à lui compte 2 femmes. L’autre remarque faiteest l’absence de jeunes filles dans les associations de jeunes, ni dans lescomités islamiques et une faible représentation des femmes dans lesbureaux APE.Les comités de constructions et les comités de gestion mis en place pourla réalisation des infrastructures socio-communautaires villageoises tellesque les écoles, les pistes, les puits, les magasins, les retenues d’eau,veillent à intégrer les femmes dans les organes de gestion de ceséquipements collectifs dans une proportion moyenne de 20%. On peutainsi dire qu’il y a pratiquement une tendance généralisée dans le milieupour l’inclusion des femmes dans les organes de décision et de gestionlocale. Les femmes elles-mêmes sont-elles conscientes de leur présence àces structures ? Comment participent-elles aux prises de décision ?▪ Analyse de l’accès et le contrôle des revenus au niveauménageLes revenus dégagés des champs familiaux sont sous le contrôle deshommes.Mais de plus en plus, les femmes ont accès à leurs revenus propres tirésde leurs activités économiques personnelles sans pouvoir décider seulesde l’utilisation de ces revenus.Il se dessine clairement que les femmes Boo n’ont pas le contrôle surleurs revenus, alors que les hommes décident de l’utilisation des sienssans concerter leur femme. Une telle pratique des hommes dénote et nefait que perpétuer les inégalités qui existent dans les rapportshomme/femme dans le ménage. Aujourd’hui, les femmes contribuent defaçon essentielle au bien-être économique et social de leurs familles ;mais tous ses efforts ne sont pas valorisés et souvent invisibles. En cequi concerne les peuhls, ils privilégient le réinvestissement de leursrevenus dans l’accroissement de leur cheptel, l’acquisition de moyens dedéplacement, l’habillement des femmes et les mariages.Tableau 17 : Profil d’accès et contrôle des ressourcesRépartition des ressources et leur contrôleRessources Qui a accès ? Qui en a le contrôle ?Femmes Hommes Femmes HommesTerre + + + + + + + + +Eau + + + + + + + + + +Cheptel ++ + + + + + + +Intrant + + + + + + + + +Crédit + + + + + + + + +Nourriture + + + + + + + + + +Revenu + + + + + + + +Appui technique + + + + + + + +Moyens de + + + + + + + +productionBénéfice + + + + + + + +Sources : Enquête de terrain35

Ce tableau nous décrit la manière dont les ressources sont gérées auniveau du ménage. Force est de constater que les ressources de la famillesont presque totalement gérées par l’homme. Cependant, l’introductionde nouvelles cultures, de techniques culturales et structuration du monderural, a bouleversé l’ordre social en améliorant les conditions de vie despopulations.Malgré ces changements, dans les rapports F/H, l’homme reste toujoursincontournable vis à vis de la femme dans la prise de décision à tous lesniveaux. Dans nos sociétés, la femme qui contredit son mari ou n’a pasles mêmes points de vue que lui, est traitée de tout et sa considérationdevient douteuse dans son milieu. Les femmes qui ont le contrôle dans lagestion de leurs ressources et sur leurs propres revenus, sont souvent desfemmes chefs de ménage.▪ Les horloges des activités journalières des femmes etdes hommes saison par saison à SégbanaLes horloges décrivent les différentes activités réalisées entre les hommeset les femmes en milieu Boo sur un intervalle de 24 heures. Cet exerciceest très utile pour comprendre comment la charge de travail est répartieentre les différents groupes de la communauté. Ces horloges des activitésjournalières permettent de comprendre qui travaille plus, qui se concentresur un petit nombre d’activités, qui dort plus, qui se repose le plus, qui aplus de temps libre etc..Cet outil montre clairement que les hommes et les femmes travaillentbeaucoup pendant la saison pluvieuse dans les champs. Il faut remarquerque les femmes après les travaux champêtres, sont encore appelées auxtâches domestiques.Par contre en saison sèche, on constate que les hommes disposent debeaucoup de temps libre, alors que les femmes ont tout au long de lajournée une multitude d’activités.L’analyse d’une telle situation démontre clairement l’inégale répartitiondes tâches au sein du ménage. De ce fait, les femmes disposent de moinsde temps pour s’occuper des activités extra ménage comme laparticipation aux diverses réunions par exemple.Malgré les efforts consentis par les femmes pour garantir le bien-êtreaussi bien social qu’économique de leur foyer, on attribue moins de valeurà leur travail qu’à celui de leur époux. Il est donc nécessaire de prendreconscience de cette capacité des femmes à exécuter une multitude detâches de façon quotidienne afin de leur permettre de participer à la prisede décision à divers niveaux. Cette surcharge de travail limite les femmesà participer aux affaires liées à la vie de la collectivité.SCHEMA DES HORLOGES36

Tableau 18 : Principales Forces et faiblesses de l’économie LocaleDomaines Contraintes AtoutsAgriculture - Insuffisance dedébouchés pour lesproduits agricoles- Faible aménagementdes bas-fondsElevage- Surpâturage- Non disponibilité desproduits vétérinaires- Divagation des animauxdomestiquesTourisme - Les populations nemaîtrisent pas la valeurdu tourisme- Les sites touristiquesnon aménagésCommerce - Absence de marchéd’échange du ″naira″- Le systèmed’organisation desmarchés n’existe pas- Vente incontrôlée desproduits vivriers vers leNigéria- Enclavement de lalocalité- Artisanat peu développé- Inexistenced’infrastructurescommerciales- Existence de terrescultivables- Revenu Agricole garantipar le coton- Existence des OP- Existence de pointsd’eau et de forêts galeries- Accès facile desagriculteurs aux bœufs detrait- Existence de forêtsClassées- Existence de sitestouristiques (muraille depierre, les hautsfourneaux de Kambara,Mêmouna : sourcethermale )- Existence de lafrontière37

V- LE NIVEAU D’EQUIPEMENT ET LESINFRASTRUCTURES5.1 SANTEEn matière d’infrastructures publiques, la commune de Ségbana disposed’un centre de santé Communal, de deux (02) dispensaires isolés, dequatre (04) centres de santé d’arrondissement, de six (06) unitésvillageoises de santé(UVS) et de trois(03) cabinets privés.Tableau 19: Infrastructures et équipements sanitaires publiquesde la commune de SégbanaRubriquesNombreCentre de Santé Communal 01(CSC)Dispensaires Isolés 02Centres de Santé 04d’Arrondissement (CSA)Unités Villageoises de Santé 06(UVS)Cabinés Privés 03Dépôt Pharmaceutique 01Source : Extrait de rapport centre de santé communale de SégbanaIl y a lieu de remarquer que les cinq (05) arrondissements disposentchacun d’un centre de santé dont deux en réaménagement (Sokotindji etLibantè) et un (01) nécessitant un réaménagement complet (Lougou).Aucune de ces formations sanitaires n’est clôturée. Elles sont souséquipéeset manquent d’eau potable sauf celle de Ségbana.Il existe dans la commune de Ségbana trois (03) cabinets privés de soinsde santé dont deux (02) à Ségbana centre et un (01) à Gbèssaka.Sur les six (06) UVS seulement deux (02) disposent de latrines et sur lestrois cabinets privés un seul dispose de latrines.Par rapport aux normes départementales indiquées dans le Rapport sur leDéveloppement Humain édition 2001, les ratios des normes sanitaires àSégbana se présentent comme suit :52 266 habitants pour un médecin à Ségbana contre 22 090 habitantspour un médecin pour les deux départements du Borgou-Alibori et 6787habitants pour un médecin pour le Bénin.Un infirmier pour 4028 habitants contre 3001 habitants pour un infirmierpour les départements du Borgou -Alibori et 2641 habitants pour uninfirmier pour le Bénin38

52 266 habitants pour une sage femme contre 3001 habitants pour unesage femme pour les deux départements du Borgou et de l’Alibori et 2641habitants pour une sage femme pour le Bénin.26 133 habitants pour un technicien de laboratoire contre 27 612habitants pour un technicien de laboratoire pour les départements deBorgou -Alibori et 16 855 habitants pour un technicien de laboratoire pourle Bénin.Ce tableau montre clairement combien les normes nationales en matièrede santé ne sont pas respectées dans la Commune de Ségbana.Tableau 20 : Personnels de santé et quelques indicateurs pour lacommune deSégbanaPersonnels de Effectif Ratio habitantssanté par catégoriepar catégorieMédecin 01 52266Infirmier d’Etat 00 -Sage Femme 01 52266Technicien de 02 26133laboratoireInfirmier de santé 13 4028Source : Extrait de rapport centre de santé communale de SégbanaCe personnel qualifié est aidé par :Trente et un (31) aides soignantsSept (07) commisUn(01) comptableUn (01) SecrétaireTrois(03) agents d’entretienMalgré l’importance de la population et l’état défectueux de la voiemenant vers l’hôpital de zone (Kandi), la ville de Ségbana ne dispose pasd’un bloc opératoire. De même, les normes sanitaires de la commune nesont pas conformes aux normes départementales et nationales etcorrespondent ainsi à des contre-performances du système sanitaire mis àla disposition des populations.En raison de leur rôle reproductif et productif spécifique, les femmes deSégbana ont par rapport aux hommes des besoins plus importants enservice de santé notamment infantile et reproductive. Ainsi, le ratio unesage femme pour 52 266 habitants constitue un indicateur inquiétant.Il convient de signaler la présence des épidémies cycliques de méningitecérébro-spinale durant la saison sèche et qui se propage très rapidementdans les zones à forte concentration de population. Ces épidémiesaffectent plus gravement les populations des arrondissements ruraux dufait de la faible couverture sanitaire. Selon l’OMS, le nord du Bénin et plusparticulièrement le bassin cotonnier dans lequel se trouve Ségbana seraitsitué dans la zone dite « rouge ».39

Il faut noter la prévalence d’autres maladies telles que : le paludismesimple et grave, les infections diarrhéiques et respiratoires aiguës et lesanémies.Tableau 21 : Taux de couverture vaccinale par rapport à quelquesvaccinsVaccin Taux de couverture%BCG 94DTCP1 +Hépatite1 95DTCP2 + Hépatite2 81DTCP3 + Hépatite3 96Rouvax + Vaccin anti amarilose 83Source : Extrait de rapport annuel centre de santé de la commune deSégbana.5.2 EDUCATIONLa commune de Ségbana dispose en matière d’infrastructures scolairespubliques d’un total de trente groupes scolaires primaires, de deux écolesmaternelles et d’un collège d’enseignement général.La répartition des différentes infrastructures scolaires publiques pararrondissement se présente comme suit :Tableau 22 : Répartition des différentes infrastructures pararrondissementArrondissem Nombre Nombre d’élève Nombre d’enseignantentsd’écoles garçons filles Total APE ContractuelsCommunautaireSEGBANA 4 écolesprimaires1172 668 1840 10 12 62 écoles 92 39 131 3 _ _maternellesLIBANTE 5 écoles 492 335 827 5 8 7primairesLIBOUSSOU 5 écoles 482 422 904 6 7 6primairesLOUGOU 7 écoles 435 294 729 7 6 7primairesSOKOTINDJI 7 écoles 586 432 1018 9 8 7primairesTOTAL 30 3259 2190 5449 40 41 33Source : Circonscription Scolaire de SégbanaSignalons que la carte scolaire couvre l’ensemble des arrondissementspour ce qui concerne les écoles primaires. Mais seul l’arrondissement deSégbana possède deux écoles maternelles.40

Dans la commune, il existe un seul collège d’enseignement général publicdisposant de18 groupes pédagogiques avec 12 salles de classes dont lepersonnel enseignant se présente comme suit :Tableau 23 : Répartition du corps enseignant au CEG deSégbana année scolaire2002-2003CatégorieNombreAPE 04Contractuel 00Vacataire simple 08Vacataire permanent 10TOTAL 22Source : CEG SégbanaPour la rentrée scolaire 2003-2004, sur une prévision de 18 groupespédagogiques, les salles de classes disponibles sont au nombre de 12.D’une manière générale, les infrastructures scolaires de Ségbana sontcaractérisées par des constructions en matériaux définitifs. Cependant,quelques-unes sont en matériaux précaires avec un sous-équipement enmobiliers.A la rentrée 2003-2004, le nombre de tables bancs disponibles pour lesécoles primaires est de 2312 alors que pour couvrir les besoinsnécessaires, il faudra 2725 soit un déficit de 513 tables bancs.En dehors du budget direct de l’état, le financement des écoles est assuréen matière de construction et d’appui institutionnel par AGeFIB, le PAMR,l’USAID à travers WORLD EDUCATION, IFESH, HEPS avec uneparticipation de la communauté par l’intermédiaire de l’Association desParents d’Elèves.Le taux de scolarisation est généralement faible. Celui des filles est encoreplus faible bien que l’Etat ait encouragé leur scolarisation en milieu rural.Les enfants Peuhls, Haoussa et Yoruba sont les plus touchés par cephénomène.Sur 196 alphabétisés en langue nationale Boo durant la campagne 2002-2003 on a dénombré 38 femmes soit un pourcentage de 19%. Donc uneaction doit être entreprise pour améliorer le taux d’alphabétisation engénéral et celui des femmes en particulier.41

Tableau 33 : Situation de l’alphabétisation à Ségbana campagne2002-2003Type Alphabétisation initiale Post AlphabétisationHommes inscrits abandonstestés inscrits abandonsTestés138 7 131 178 - 178Femmes 54 1 53 44 - 44TOTAL 192 8 184 222 - 222Source : Service alphabétisation SégbanaIl ressort de l’analyse de ce tableau que le taux d’alphabétisation demeureencore très faible de façon générale dans la Commune. Le cas desfemmes est encore plus préoccupant dans la mesure où avec ladécentralisation, une des conditions d’éligibilité est de savoir lire et écrire.Les élus locaux doivent mettre en place des stratégies de communicationappropriées pour promouvoir l’alphabétisation et les cours d’adultes.5.3 EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT5.3.1 Eau potableDans la Commune de Ségbana, les efforts jumelés des programmeshydrauliques à savoir le projet puits- DED et le PADEAR- DANIDA ontpermis une meilleure couverture de la Commune en eau potable. A cejour, il existe 67 forages et 54 puits modernes. Quant au centre urbain, ilest desservi par le réseau d’adduction d’eau de la SBEE. A tout celas’ajoutent 12 barrages et retenues d’eau.Tableau 34 : Répartition des points d’eau dans la Commune deSégbana.Arrondis Forages Puits(PM) Retenue Fonctio Non Fonctionnelsement (FPM)d’eaunnelLibantè 08 10 03 Oui FPM01PM Retenued’eau02 01Lougou 11 09 01 Oui 02 01 -Liboussou 11 05 04 (dont 2 Oui 02 03 -barrages)Ségbana 20 21 03 (01 Oui 02 02barrage)Sokotindji 17 10 01 Oui 03 04Total 67 54 12 Oui 10 12 01DPH- A-B Besoins 75% de 2002 : 58,92% 424,24=d’eau 69 couverture de couverture 1pt d’eaupoints Ancien en eau potable actuellechiffre 1992ment(1992)42

Source : point zéro des ouvrages d’eau DH-AB5.3.2 AssainissementEn matière d’assainissement, la ville de Ségbana ne dispose qued’environ 3000 mètres linéaires de caniveaux en très bon état avec desvoies en terre récemment construites dans le cadre de la politique dedésenclavement des frontières.En milieu urbain et notamment dans les quartiers centraux à forteconcentration humaine comme Limanfrani, les problèmes d’hygiène et desalubrité s’aggravent : le rejet des eaux usées, le système d’évacuationdes ordures ménagères, des excrétas, des eaux de vanne constituent desdifficultés. Les eaux ménagères sont jetées à la volée. Les orduresménagères sont évacuées sur des terrains non occupés ou dans la rue. Untel comportement risque d’aggraver la situation avec la prolifération desmaladies hydro-fécales (paludisme, fièvre jaune, diarrhées,vomissements, la fièvre typhoïde etc..)Actuellement, il n’existe aucune structure de collecte des ordures qui soitfonctionnelle. De plus, la défécation se fait à l’air libre. Seuls l’UNACOB,les services, les établissements et quelques ménages disposent delatrines.En ce qui concerne d’hygiène et assainissement dans la Commune,beaucoup reste à faire. Ce qui est important, c’est l’utilisation de cesinfrastructures d’assainissement. Force est de constater que malgré leurexistence, les comportements n’ont pas totalement changé. Il est doncimpérieux de sensibiliser les populations sur les méfaits d’un certainnombre de comportements liés à l’hygiène et à l’assainissement.Le tableau ci-dessous illustre bien la situation des infrastructuresd’assainissement dans la Commune.● Carte de la situation en hygiène et assainissementArrondissement Typed’ouvrage-LatrinesSEGBANAFamilialesLIBANTELIBOUSSOULOUGOUSOKOTINDJILatrinesInstitutionnelleLatrinesfamilialesLatrinesfamilialesLatrinesfamilialesLatrinesfamilialesEtat Mode degestionFamilialeBonAdministrativeQuantité12559Bon Familiale 16 -Bon Familiale 30 -Bon Familiale 25 -Bon Familiale 16 -TOTAL 271 -Source : Atelier bilan diagnosticObservationsTouteCommunela43

5.4 ROUTES ET PISTESEn dehors de la voie qui relie la commune de Ségbana à celle de Kalalé etcelle reliant la commune de Ségbana à la frontière du Nigéria (versSamian), la plupart des routes et pistes de Ségbana sont en mauvais état.Il existe aussi des pistes villageoises non recensées plus ou moinscarrossable suivant les saisons. Sur un total de 270 km de pistes dedesserte rurale environ 100 km sont carrossables. Il s’agit de : Ségbana-Libantè-Koutè(47 km) ; Liboussou-Libantè(18 km) (TP Kandi), Libantè-Sèrèbani (16 km), Sèrèbani-Liboussou (18 km), Warazi-Lougou (25km)Le tableau ci-dessous renseigne plus sur l’état de praticabilité des routeset pistes de desserte rurale. Le constat est qu’il n’y a pas de voie bituméemême la route Inter-Etat.Le tableau ci-dessous nous décrit la situation sur l’état des routes et pistesde la Commune.5.5 TRANSPORTIl existe à Ségbana un seul parc auto géré par l’UNACOB qui assure letransport des biens et des personnes vers les autres communes, le Nigériaet certains chefs lieux d’arrondissement. Le reste des circuits est assurépar les taxis motos (Zémidjans) .5.6 ELECTRICITELa ville a bénéficié du projet de pré électrification gérée par lacommunauté. Trois groupes électrogènes d’une puissance de 60 KVAchacun existent mais ne fonctionnent pas parce que les populationsbénéficiaires ne payent pas pour que les groupes puissent tourner.Actuellement il existe dans la ville comme dans les villages desélectrifications rudimentaires à base de moulin et de bobine mais trèslimitée.5.7 INFORMATION / COMMUNICATIONEn matière d’information et de communication la commune de Ségbanaprésente certains acquis non négligeables. Pour le téléphone, sur 300lignes prévues le nombre d’abonnés est de 47 soit 15,66%. Ce qui signifieque Ségbana dispose encore 253 lignes téléphoniques c’est-à-dire84,34%. Le faible abonnement de la population de Ségbana au téléphonepeut s’expliquer par la défaillance permanente de ce moyen decommunication. De l’autre côté, c’est parce que la population ne connaîtpas trop l’importance du téléphone.Notons aussi qu’il n’existe aucun centre Internet dans la commune deSégbana. Une radio communautaire dénommée Radio FM Bio Guerra aété installée dans la commune de Ségbana grâce au financement local. La44

Radio Régionale, celle de Parakou est captée très faiblement. Quant à laradio et la télévision nationale, elles ne couvrent pas toute la Commune.Ségbana dispose de 4 bibliothèques sous équipées.5.8 EQUIPEMENTS MARCHANDSIl existe dans chaque chef lieu d’arrondissement des marchés àrayonnement important. Les plus importants en animation sont ceux deSokotindji, de Libantè et de Lougou. De tous ces marchés celui de Libantène dispose d’aucune infrastructure. Il existe deux marchés à bétail : un àSégbana et un à Gbessaka sans infrastructures adéquates.5.9 EQUIPEMENTS ADMINISTRATIFS ET DESECURITEL’administration de Ségbana dispose d’équipements dont certains sont enétat de délabrement. Au nombre des services on peut citer lacirconscription scolaire, la Recette Perception, le bureau des PTT, leservice de la SBEE, le CARDER, la CLCAM, les CVEC (au nombre dedeux), un camp militaire, une brigade de la gendarmerie.Au plan de la sécurité publique, les crimes crapuleux et les assassinatssont rares. Il n’a jamais été signalé des cas de vindicte populaire. Selonles informations recueillies auprès des populations et de la brigade, lesinfractions les plus courantes sont les coups et blessures volontairessurtout chez les Peuhls, les escroqueries et les vols simples.VI - LE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENTLOCALIl existe plusieurs sources de financement pour le développement de lacommune de Ségbana. Il s’agit de :- Le financement propre de la commune ;- Le financement direct de l’Etat ;- Le financement communautaire ;- Le financement provenant de diverses structures de développementA côté de ces financements, il en a une autre qui soutient les actions desacteurs économiques: agriculteurs, éleveurs, marchands, commerçants…Il s'agit de la contribution des Institutions de Micro Finance audéveloppement de la commune. Leurs actions se réalisent à traversl'octroi des crédits et la collecte de l'épargne.6.1- La mobilisation de l'épargne dans la commune.L'épargne composante essentielle des dépôts consiste à mettre en réservela partie du revenu restée disponible après les dépenses de45

consommation. C'est donc l'acte de renonciation à une satisfactionimmédiate au profit d'une satisfaction future liée à une consommationfuture.L'épargne et les dépôts dont il s'agit ici sont d'ordre financier parce queconfiés au système de financement local qu'est la Caisse Locale de CréditAgricole Mutuel (CLCAM).A Ségbana, la CLCAM a permis d'avoir une idée de la capacité des acteurséconomiques à réunir les ressources pour leur consommation et lefinancement de leurs les investissements. Il est à noter que c'est latransformation de l'épargne(composante essentielle des dépôts) quipermet à l'institution de financer les activités économiques.Tableau 26 : Evolution des dépôtsIndicateursd'activitésMontantdépôtsNombredéposants1998 1999 2000 2001 2002 Moyennesur 5ans100696 808 80955 935 63227 728 81770 068 112 193079 877687232456 3319 3835 3961 4188 3551Dépôts 41 000 24 391 16 487 20 643 26 789 25934annuelsmoyensNombre de 2 622 2 670 2 676 2 986 3 453 2881sociétairesSource : Enquête de terrainAvec un dépôt moyen annuel variant entre 16 000 et 41 000, soit unemoyenne d’environ 26000 sur les 5 ans, la remarque est que l'épargneconstituée est saisonnière c'est à dire liée au paiement des décades decoton. Même si certaines personnes connaissent l'utilité de la caisse, il està noter que c'est le crédit qui motive l'arrivée de la plupart des déposantsà la caisse.Toutefois, le nombre de déposants qui est supérieur à celui des membresou sociétaires, prouve que des efforts se font pour avoir également desclients non demandeurs de crédit.Des actions de sensibilisation doivent permettre d'améliorer ces tauxd'épargne afin de contribuer plus efficacement au développement de lalocalité.L'épargne collectée au niveau des populations est transformée en partieen crédit. Ce mode de financement permet aux acteurs économiquesd'accroître leur production et leur revenu afin d'améliorer leurs conditionsde vie.Le tableau qui suit présente la situation de crédit géré par la CLCAM dansla commune.46

Tableau 27 : Situation des crédits mis en place à la CLCAM deSégbanaIndicateursd'activités1998 1999 2000 2001 2002 Moyennesur 5 ansMontant crédit 105044550 32 673145 0 27625 060 103 13520 53 695 055accordéNombre de 282 143 0 364 852 328bénéficiairesCrédit moyen 372 498 228 483 0 75 893 121 047 159 584Encours de 157024923 131 92516 68 66 405333 142 84095 113 38434crédit724303Nombre de 487 461 217 445 894 500débiteursMontantdes 17 789 898 46 015670 68 25 516209 14 079746 34 425 156impayés724303Taux de 89% 65% 0 62% 90% 61, 20recouvrementSource : Enquête de terrainEn observant la situation des crédits, des remarques suivantes peuventêtre faites:Le crédit moyen des cinq(5) années est supérieur à 150 000 Francs CFA,ce qui dénote de la nature d'activités financées et de la capacité de créerune valeur ajoutée remarquable.On note qu'il s'agit pour la plupart des crédits court terme finançant lesactivités agricoles.Malgré l'évolution du nombre de bénéficiaires, le taux de pénétrationdemeure faible; ce sont généralement les mêmes personnes quicontinuent d'obtenir le crédit.Le taux de recouvrement tourne autour de 76% en dehors de l'année dedifficultés que constitue 2000; cela dénote par conséquent des difficultésde maîtrise des activités par les promoteurs et le système de financement.Ces indicateurs constituent des alertes pour tous les acteurs de l'économielocale, étant donné que le taux de recouvrement moyen au bout des 5 ansest de 61, 2% soit un taux d’impayés moyen de 38,8%.Des actions concertées doivent être menées entre les producteurs, lesstructures d’encadrement (CARDER) et les systèmes de financement(CLCAM). Il s’agira entre autres d’organiser des séances de sensibilisation,d’information, de formation et de suivis réguliers pour améliorer lesperformances des acteurs économiques.47

6.2 Le développement local par le financementpropre de la Commune.6.2.1 Répartition des recettes budgétaires enrecettes fiscales et non fiscalesLes recettes de Ségbana sont de deux catégories :Les recettes fiscales et les recettes non fiscales. Le tableau ci- aprèsprésente la répartition et l’évolution des recettes par catégorie de recette.Tableau 28 : Répartition et évolution des recettes budgétaires dela Communede Ségbana de 1998 à 2002Années Total des Recettes % Variatio Recettes % Variationrecettes(FCFA)fiscalesn nonfiscales1998 18.001.666 7.938.463 44,09 1.848.927 10,271999 13.753.619 4.551.482 33,08 42,7 987.853 7,1 -46,62000 14.476.249 4.455.455 30,78 -02,15 1.806.510 12,47 45,32001 49.347.200 4.340.321 08,8 -2,6 38.846.16 78,72 2050,362002 60.620.586 7.702.734 12,7 77,5 22.926.00 37,2 410Total 156.199.320 28.988.45566.415.456moyen 31.239.864 5.797.691 18,55 13.283.09 42,5ne1Source : Extrait des comptes administratifsLes recettes fiscales de la Commune de Ségbana qui représentent unemoyenne de 18,55% de l’ensemble des recettes budgétaires ont connudes évolutions diverses : 7.938.463 en 1998 ; chutent à 4.000.000environ en 1999, 2000 et 2001 pour revenir à 7.702.734 en 2002.Les recettes non fiscales sont évaluées à 42,5% de l’ensemble desrecettes budgétaires et passent de 1.848.927 en 1998, 987.853 en 1999,38.846.166 en 2001 et 22.926.000 en 2002. Pour cette période de 1998 à2002, il a été mobilisé 28.998.450 FCFA de recettes fiscales et 66.415.456FCFA de recettes non fiscales. Cette ascendance des recettes non fiscalessur les recettes fiscales s'explique par l'encaissement exceptionnel destaxes sur les véhicules en transit.▪ La répartition des recettes budgétaires en recette defonctionnement et d’investissementDepuis longtemps, la Commune de Ségbana n’a jamais disposé d’unbudget avec recettes d’investissement. C’est à partir de 2001 qu’une48

prévision a commencé à être faite pour les investissements. La présenteanalyse portera sur les 3 dernières années.Tableau 29 : Evolution des recettes de la Commune de Ségbana de2001 à 2002.Années RecettestotalesRecettes defonctionnement% Recettesd’investissement1998 18.001.666 18.001.666 100 - -1999 13.753619 13.753.619 100 - -2000 14.476.249 14.476.249 100 - -2001 49.347.200 46.707.200 94,65 2.640.000 5,32002 60.620.586 50.580.586 83,43 10.040.000 16,56TOTAL 156.199.320 143.519.320 12.680.000moyenne31.239.864 28.703.864 91,8 2.536.000 8,2Source : Extrait des comptes administratifsLa moyenne des recettes de fonctionnement est de 91,8% contre 8,2%pour les recettesd’investissement.Ces recettes de fonctionnement sont passées de 18.001.666 en 1998 à50.580.586 contre une évolution de 0 à 10.040.000 pour les recettesd’investissement dans la même périodeL’évolution des recettes d’investissement telle que remarquée doit êtresoutenue et renforcé.6.2.2 Les dépenses budgétaires et leur évolutiondans la commune▪ La répartition des recettes budgétaires en dépenses defonctionnement etd’investissementTableau 30 : Répartition et évolution des dépenses de la Communede Ségbana de 1998 à 2002Années Dépenses Dépenses de % Dépenses %total FCFA fonctionnementd’investissement1998 16.945.378 16.945.378 100 - -1999 15.629.759 15.629.759 100 - -2000 14.170.792 14.170.792 100 - -2001 36.150.715 33.510.715 92,7 2.640.000 7,32002 50.185.700 40.145.700 79,9910.040.000 20,01Total 133.082.344 120.402.344 12.680.000%49

Moyenne 26.616.468 24.080.468 90,4 2.536.000 9,6Source : Extrait des comptes administratifsDe l’analyse du tableau, il ressort que les dépenses de fonctionnementsont en moyenne de 90,4% contre 9,6% pour les dépensesd’investissement. Donc les dépenses d’investissement sont encore trèsfaibles vue que la Commune, avec la décentralisation, doit être amenée àfaire des investissements. Alors, il faudrait créer des sources definancement des dépenses d’investissement afin d’en assurer sonaugmentation.6.2.3 L'équilibre financierIl s’agit de, voir comment dans la Commune de Ségbana les recettesrentrent, comment les dépenses sont effectuées, quelles sont lescapacités d’investissement et de financement de la Commune ? Etquelles sources de financement promouvoir pour un développement socioéconomiquedurable et équitable ?Tableau 31 : Equilibre financier de la Commune de Ségbana de1998 à 2002.AnnéesBudgetfonctionnementRecette Dépensess (1) (2)1998 18.001.6661999 13.753.61916.945.37815.629.759sectionEpargnebruteA=(1)-(2)1056.288-1876.140Budget section investissementRecettes (3)Capacitéd’investissementB=A+(3)Dépenses (4)CapacitéfinancementC=B-(4)- 1.056.288 - 1.056.288- -1876.140 - -1.876.1402000 14.476.2 14.170.79 305.457 - 305.457 - 305.45749 22001 46.707.20033.510.71513.196.4852.640.00015.836.485 2.640.000 13.196.4852002 50.580.58640.145.70010.434.88610.040.00020.474.886 10.040.00010.434.886Source : : Extrait des comptes administratifs.▪ L’épargne bruteD’un montant de 1.056.288 F CFA en 1998, l’épargne brute de laCommune de Ségbana est devenue déficitaire en 1999. Ce qui signifiequ’au cours de cette année, les recettes de fonctionnement sontinférieures aux dépenses de fonctionnement ?. A partir de 2000, elle aconnu une évolution allant de 305.457 en 2000 à 10.434.886 en 2002.Cette augmentation de l’épargne brute peut améliorer la capacitéd’investissement de la Commune, s’il n'y a pas de changement.50

▪ La capacité d’investissementElle a connu une fluctuation au cours des cinq (5) dernières années. Elleest passée de 1.056.288 F CFA en 1998 pour devenir négative en 1999 (-1.876.140 F) avant d’annoncer une croissance de 2000 à 2002 (de305.457 F en 2000. Elle est passée à 15.836.485F en 2001 pour atteindre20.474.886 F en 2002). Si cette croissance se maintenait, les autoritésCommunales peuvent faire une programmation et de réalisation desdépenses d’investissement.▪ La capacité de financementElle a connu les mêmes fluctuations que l’épargne brute de la Commune.Elle est restée au même niveau que l’épargne brute.L’équilibre financier de la Commune de Ségbana est caractérisé par uneépargne brute moyenne. Cela peut amener les autorités communales àprévoir des investissements surtout socio-communautaires et créer lessources de financement notamment les taxes.6.3 Le développement local par le financementdirect de l’EtatLe financement que L’Etat apporte dans le processus de développementlocal au niveau de la commune de Ségbana se répartit suivant deuxgrandes catégories à savoir :• Les ressources provenant du budget général de l’Etat• Le financement direct de L’Etat dans la Commune.6.3.1 Les ressources provenant du budgetgénéral de l’EtatL’Etat intervient seulement pour subventionner la substitution de la taxecivique.Le montant de cette subvention est constant d’année en année et ils’élève à 5.153.508fcfa.La commune de Ségbana ne bénéficie de la part de l’Etat aucunesubvention au titre de l’exercice budgétaire. La seule subvention dont lacommune bénéficie (subvention de substitution de la taxe civique ) estexclusivement affectée aux dépenses de fonctionnement de la communede Ségbana.▪ Le financement direct de l’Etat dans la communeDe 1998 à 2002, l’Etat a directement investi pour la constructiond’infrastructures dans deux secteurs principaux. Il s’agit du secteur socialet du secteur économique(construction des marchés) auxquels s’ajoutentd’autres domaines d’intervention relatifs aux routes et autres activitésvillageoises.Le financement direct de l’Etat dans la Commune de Ségbana de 1998 à2002 est de 66 327 .315 FCFA soit une moyenne de 13 265 463 FCFA par51

an. La construction des hangars dans le marché a bénéficié à elle seuleplus de 53% du financement ; secteur social 29% et l’Education 18,0%.Le tableau ci-après présente la répartition et le coût des différentsdomaines d’intervention de l’Etat au niveau de la Commune de Ségbana.Tableau 32 : Domaines d’interventions de l’Etat dans la Communede Ségbana de 1998 à 2002Domaines Libellé du projet Coût (FCFA) % Localisationd’intervention1°) Education Construction d’un module 12.000.000 Ségbana (CEG)de 2 classesSous-total 1 12.000.000 18,002°)Secteurs Construction de 6 14.438.000 Liboussou+ PiamiEconomique hangarsConstruction de 03 12.106.260 SokotindjihangarsConstruction de Hangars 8.577.229 Ségbana+ PonceauSous- total 2 35.121.489 53,0%3°) Autres Construction du bâtiment 19.205.826 Ségbana(secteurssociaux)de la RadioCommunautaireSous-total 3 19.205.826 29%Total global 66.327.315Source : Entreprise Tropic BTPL’analyse du tableau montre que plus de la moitié du coût total del’intervention de l’Etat est affectée au secteur économique pour laconstruction des hangars dans les marchés. Cette intervention est plusconcentrée dans l’arrondissement de Ségbana.En revanche, il faut noter que le secteur agricole dans la Commune n’abénéficié d’aucun financement direct de l’Etat.6.4 La contribution du financementcommunautaire au développement localLa participation de la communauté au financement du développementlocal est effective. Elle intervient dans tous les domaines mais surtoutdans ceux de la santé et de l’éducation. Cette participation se manifeste leplus à la phase de réalisation des projets de construction desinfrastructures et au cours de l’exploitation de ces infrastructures.A la réalisation, la population participe à raison de 10 à 20% du coût totaldes travaux. Cette participation s’évalue parfois en nature ou en espècesselon l’infrastructure à réaliser.Au cours d’exploitation des infrastructures, les populations de la communede Ségbana participent à leur fonctionnement et à leur entretien enpayant pour l’utilisation qu’elles en font, et pour assurer la durabilité desservices offerts.52

Tableau 33 : Répartition des ressources mobilisées par sources definancement de1998 à 2002.SourcesBudgetpropre de laCommuneFinancementdirect del’EtatFinancementcommunautaire santéMontant(FCFA)Périoded’interventionMoyenneannuelle%156.199.320 05 ans 31.239.864 39,3898.961.912 05 ans 19.792.382 24,95140.975.505 05 ans 28.195.101 35,54Total 396.136.737Source : Tableau réalisé à partir des données collectées.79.327.347 100Le tableau montre que le financement propre de la Commune contribue àhauteur de 39,38% de la couverture des dépenses réalisées au titre dudéveloppement local. Il est suivi du financement Communautaire de santé(35,54%).Les autres sources de financement à savoir l’UCP, les ONG, les projets.…n’ont pas pu être analysées faute de données fiables. La mise en placed’un cadre institutionnel fonctionnel permettra une meilleure coordinationdes actions de développement et de combler cette lacune.6.4.1 Les sources de financement à promouvoirPour garantir l’autonomie de la Commune, il serait important de penser àplusieurs autres sources de financement. Cela permettra de mobiliser etd’assurer de façon constante un minimum de ressources sur lesquellespeut s’appuyer le financement d’un développement local harmonieux. Ils’agit entre autres, de la coopération décentralisée, des accords dejumelage avec des Communes étrangères, de la création d’un marchéinternational à travers l’établissement de conditions favorables entreSégbana et le Nigéria, la construction de magasins et d’entrepôts au cheflieude la Commune.La promotion de la micro finance peut favoriser aussi le développementéconomique de la Commune. Une fois que les couches les plus démuniesont accès aux crédits pour développer des activités génératrices derevenus, elles pourront participer activement aux actions dedéveloppement de leur localité. De plus, elle favorisera une meilleure prisede conscience des problèmes socioéconomiques, une amélioration des53

elations entre les femmes et les hommes, entre les plus riches et les pluspauvres pour la garantie d’un développement durable et équitable.Tableau 34 : Récapitulatif des constats majeurs sur le financementdu Développement localDomaines Atouts Contraintes.1- Financement proprede la Commune.2- Financement directde l’Etat3- FinancementCommunautaire.4- Financement despartenairesSource : Enquête de terrain1- Financement dudéveloppement local par unbudget tant fiscal que nonfiscal.Concours de l’Etat à traversdeux catégories definancement direct.Plus de la moitié desinterventions directes del’Etat est affecté au secteurEconomique (constructiondes hangars)Un investissement au moinspour chaqueArrondissement.Participation de la populationà hauteur de 10% au moinspour la réalisation desprojetsParticipation de la populationà hauteur de 1f/kg de cotongrainepour assurerl’éducation et de 1f/kg pourla réalisation des pistes dedessertes ruralesParticipation de l’UCP pour laconstruction des modules declasse au CEG.Gestion Communautairedans le secteur de la santéFinancementCommunautaire du secteurde santéAppui financier de plusieursinstitutions dans plusieursdomaines (SNV, DED, AAA,USAID etc.)Existence d’un projetd’accord de partenariat pourla coopération décentraliséeavec une ville canadienne.Fluctuation des recettes budgétaires.Inexistence de recettes d’investissementProprement dites.Financement exclusif du développement localpar des recettes de fonctionnementPart insignifiante des dépenses d’investissementAbsence de recettes d’investissement pour lesdépenses d’investissement.Dépenses d’investissement assurées par lesprélèvements opérés sur les recettes defonctionnement.Capacité de financement constituéeessentiellement de l’épargne brute.Subventions de l’Etat exclusivement affectéesaux dépenses de fonctionnement.Aucune subvention de l’Etat pour l’exercicebudgétaire.Aucun financement direct de l’Etat au secteuragricole.Vente frauduleuse des intrants agricoles et degraines de coton au Nigéria.Vente frauduleuse du coton au Nigéria.Absence de coordination des interventions desONG.54

VII- SYNTHESE DES CONTAINTES, ATOUTS,OPPORTUNITES ET MENACES DE LA COMMUNEDE SEGBANALe tableau ci-dessous présente les résultats des données collectées aucours de la phase du bilan diagnostic de la Commune. Il montre ladescription des constats majeurs dans divers domaines, les contraintes etles menaces auxquelles sont confrontées les populations, les atouts et lesopportunités qui existent dans la Commune.Ces données ont permis de mieux maîtriser la problématique dedéveloppement de la Commune de Ségbana.55

Tableau 35 : RECAPUTILATIF DES FORCES, FAIBLESSES, OPPORTUNITES ET MENACES DE LACOMMUNE DE SEGBANADomaines Constats majeurs Contraintes Atouts Opportunités MenacesEconomie LocaleAgriculture - Culture du cotondominante- Non diversification desactivités agricoles- Agriculture extensiveElevage- Elevage de gros bétailtrès développé- Marché de bétailinexistantElevage de volaillespresque inexistant- Transhumance trèsdéveloppée- Conflit entreagriculteurs et éleveurs- Vente non contrôlée desbétails à le frontièrenigérianeInsuffisance dedébouchés pour lesproduits agricolesDégradationressources naturellesdes- Surpâturage- Non disponibilité desproduits vétérinaires- Divagation des animauxdomestiques- Disponibilité deterres cultivables- Coton commegarantie de revenudes populations dela Commune- Existenced’organisations desproducteurs- Qualité des terresfavorable à ladiversificationd’autres cultures(légumineuses)- Existence defacteurs favorablesau développementde filières porteuses- Existence depoints d’eau et deforêts galeries- Accès facile desagriculteurs auxbœufs de traitMain d’œuvreagricole disponiblePositiongéographique de laCommune- Existence dedébouchés potentiels(réorganiser lesecteur)- Appauvrissement dessols- Menaces des terrescultivables par lesmigrants- Vente frauduleuse ducoton au Nigéria- La chute du coût ducoton- Transparente dans lagestion des OP- Forêts et airesprotégées menacées- Contamination de bétail- Contamination despopulations- Conflits entre éleveurssurtout étrangers –nigériens & nigérians - etagriculteursTourisme et - Secteur presque - Les populations ne - Existence de forêts - Localité frontalière - La non attraction des56

hôtellerie inexistant maîtrisent pas la valeurdu tourisme- Les sites touristiquesnon aménagésCommerce - Circulation de lamonnaie nigériane dans laCommune de Ségbana- Inexistenced’infrastructuresmarchandes adéquates(hangars, magasins destockage)- Existence de boutiquesappartenantauxétrangers (Nigérians etBéninoisd’autreslocalités)- Absence de marché deproduits vivriers dans lesmarchés de la localité- Absence de marchéd’échange du ″naira″- Le systèmed’organisation desmarchés n’existe pas- Vente incontrôlée desproduits vivriers vers lafrontière- Enclavement de lalocalitéClassées- Existence de sitestouristiques(muraille de pierre,les hauts fourneauxde Kambara,Mêmouna : sourcethermale )- Existence de lafrontière- Réhabilitation dusite sanctuaire deMorou- Meilleureorganisation dusystème commercialpeut favoriser ledéveloppement ducommerce dans lalocalitétouristes dans la localité- Sortie frauduleuse desproduits surtout vivriers- Escroquerie deséchangeurs de monnaieDomaines Constats majeurs Contraintes Atouts Opportunités MenacesFinances LocalesFinancement Faibles Capacités de Instabilité des recettes Financement du Création et recherche Caractère aléatoire etpropre de la financementbudgétairesdéveloppement par d’autres sources de conjoncturel des taxesCommune Existence de taxes sur les Dépensesle budget fiscal et financementsur les véhicule en transitvéhicules en transit d’investissement très non fiscalCoopérationinsignifiantFaiblecapacitédécentraliséed’investissementDépensesdefonctionnement de laCommune très élevéesCapacité de financement57

Financementdirect de l’EtatFinancementcommunautaireFinancementdelaSubvention de l’Etatn’excède pas 5 millionsPas de subvention au titrede l’exercice budgétaireSubventiondesubstitution de taxecivique affectéeexclusivement auxdépensesdefonctionnement- La plupart desréalisationscommunautaires sontfinancées par lesorganisations despopulations et paysannesInterventions deDED/AAA, DED, USAID,constituée de l’épargnebruteDépensesd’investissement assurépar les prélèvementsopérés sur les recettes defonctionnementSubventions de l’Etatexclusivement affectéesaux dépenses defonctionnement.Aucune subvention del’Etat pour l’exercicebudgétaire.Aucun financement directde l’Etat au secteuragricole.- Absence d’une meilleureplanification et decoordination dans lefinancement des actionscommunautaires- Nombre limité desintervenants dans laConcours de l’Etat àtravers deuxcatégories definancement direct.Plus de la moitié desinterventionsdirectes de l’Etat estaffectée au secteurEconomique(construction deshangars)Un investissementau moins pourchaqueArrondissement.- Existenced’OrganisationsPaysannes et desPopulations quicontribuent audéveloppement deleur localité- La volonté departiciper despopulations auxactionsdedéveloppement dela localitéDisponibilité despopulationsCoopérationdécentraliséeL’inter-communalité- Meilleure prise deconscience despopulations à seprendre en charge- L’existence de lafrontièreLe secteur agricole nebénéficie pas definancement direct del’Etat- Conflits d’attributionentre les membres desorganisations- Conflits d’attributionentre les organisations etl’administration- La chute du coût ducotonLa chute du coût ducoton58

CoopérationInternationaleAPEM, CERABE, GERED,API-Bénin,PADEAR/ABABORI,AGEFIB, PAMRlocalitéEnclavement de la localitéet de certaines villesVoies d’accès difficileAbsence d’une meilleurecoordinationdesinterventions dans lalocalité voire un cadre deconcertation desintervenantsLa volonté departiciper et dedonnerlacontrepartie- Développement desactivitéscommerciales etautresFaible répartitionspatiale des réalisationsdans la localitéDomaines Constats majeurs Contraintes Atouts Opportunités MenacesServicesSanté -Chaque chef lieu - Sous-équipement - Existence d’un Centre - Appui de la DED au - Propagation ded’Arrondissement dispose des dispensaires de Santé amélioré Centre de Santé certaines maladies due àd’un dispensaire- Eloignement desla perméabilité des- Invasion des produits centres de santé parfrontièrespharmaceutiquesnigériansrapport aux villages- Accès difficile des- Faible fréquentation des centres de santécentres de santépendant l’hivernage- Existence de cliniques - Manque detraditionnellespersonnel qualifié- Escroqueries dans les - Absence de contrôlecentres de santédans la vente desproduitspharmaceutiquesprohibésEducation - Faible taux descolarisation des filles- Faible représentationdes femmes dans lesstructures de gestion desécoles- Dans tous les villagesles écoles sont construitesen matériaux définitifssauf les nouvelles- Insuffisance depersonnel enseignantqualifié- Inexistenced’infrastructured’alphabétisationdans la localité- Les parents d’élèvesont peu d’attentionsur l’éducation des- Disponibilité desorganisations despopulations et despaysans dans lefinancement desInfrastructures scolaires- Intéressement descertains bailleurs àl’éducation desenfants surtout lesfilles- Abandon des filles del’école- Le manque de suivi desenfants en dehors del’école59

créations- Très faible scolarisationdes enfants Peuhls,Haoussa, Yoruba de lalocalitéElectricité - La ville est dansl’obscurité sauf ceux quiont des groupes privés etl’OPTEau potableHygiène &AssainissementTransport- Faible couverture enpoints d’eau potableLa presque inexistenced’infrastructuresd’hygièned’assainissementInexistencestructure de gestion desordures- Divagation des animauxdomestiques- Inexistence de réseauroutier bitumé- Mauvais état ou lapresque inexistence danscertains cas de routes etpistes de dessertesrurales- Absence d’ouvrages etd’infrastructures routières- La vétusté de certainsouvragesenfants- Impunité ducomportement decertains enseignantsface aux élèves filles- Exploitation del’ignorance desparents d’élèves parles enseignants- Mauvaise gestiondesgroupesélectrogènes àcaractèrecommunautaire- Non respect desrègles d’hygiène etassainissement- Prolifération deset maladies hydrofécaleset dud’une paludisme- Accès difficile àcertaines zones de lalocalité surtout enhivernage- Insécurité sur lavoie Inter-Etat : casde braquage- Nombre de groupesdisponibles et leurpuissance dans la ville- Existence de Serviced’Hygiène dans lalocalité- Existence d’un parc -auto- Electrification àcaractèrecommunautaire- Intervention dePADEAR dans lalocalité- Localité à vocationcommerciale à causede la frontière- Non payement desfactures d’utilisationd’électricité- Exposition permanentedes populations auxmaladies hydro-fécales,au paludisme et autresmaladies- Insécurité permanentedes populations- Cas d’accidentfréquentsInformation & - La non couverture de la - Localité enclavée - Radio communautaire Coopération - Sous information60

communication Commune par l’ ORTB- Rareté des journaux- Défaillance permanentedu téléphone- Moyens decommunicationrudimentairesSécurité - Surcharge sur les taxis- Tracasseries de lagendarmerie- Inexistence d’uneadministration douanièreà la frontière- Retard dans lesinformations dumonde- La non maîtrise destextes et lois- La nonconnaissance desdroits et devoirs ducitoyenfonctionnelle et trèsécoutée- Existence de laGendarmerie à Ségbanaet d’un Camp Militairedécentralisée permanente despopulations- Prélèvement dediverses taxes decirculation sur lesvéhicules et lesmarchandises- Existence de laCompagnie deGendarmerie deKandi et d’un CampMilitaire- Braquage permanentdes passagers-Vol à main armée- Insécurité dans lalocalité- Conflits entreagriculteurs et éleveurs61

PLANIFICATIONDU DEVELOPPEMENT DE LACOMMUNE DE SEGBANA62

VIII- PLANIFICATION DES ACTIONS DEDEVELOPPEMENTLes données recueillies au cours du bilan diagnostic ont servi de basepour la planification des actions de développement de la Commune. Entreautres, il s’agit d’identifier la problématique et la vision de la Commune àtravers les contraintes, atouts, opportunités et les menaces, en cohérenceavec les orientations et politiques nationales.8. 1 RAPPEL DES ORIENTATIONS ETPOLITIQUES NATIONALES▪ Vision du Bénin à l’horizon 2025« Le Bénin est, en 2025, un pays phare, un pays bien gouverné, uni et depaix, à économie prospère et compétitive, de rayonnement culturel et debien être social. »Cette vision repose sur cinq principaux objectifs, il s’agit de :la bonne gouvernancel’unité nationale et la paixune économie prospère et compétitiveune culture convergente et rayonnantele bien être social▪ OrientationS stratégiqueSConsolidation de la démocratie et de la bonne gouvernancePromotion d’une culture de développementRenforcement de la lutte contre la pauvreté dans un cadre de sécuritéRenforcement d’une diplomatie active de proximité et de coopérationinternationalePromotion d’un aménagement du territoire qui assure le développementrégional et la gestion rationnelle de l’environnementPromotion d’une culture et d’un environnement favorable audéveloppement technologiqueRenforcement des bases humaines et matérielles de l’économieRenforcement des valeurs familiales et communautaires▪ Les domaines du Programme d’Action duGouvernement 2 (PAG2)• Consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance• Renforcement des bases matérielles de l’économie• Renforcement de la compétitivité de l’économie• Maîtrise de la gestion de l’économie et des finances• Aménagement du territoire et développement équilibré63

• Renforcement de la lutte contre la pauvreté• Jeunesse, genre et développement• Renforcement de l’unité Nationale et la gestion des solidarités• Promotion du rayonnement international et de l’intégration africaine▪ Stratégie de réduction de la pauvreté au Bénin 2003 –2005Tableau 36 : Les grands axes prioritaires et priorités de lastratégie de réduction de la pauvretéGrands axesRenforcement du cadremacro économique àmoyen termeDéveloppement ducapital humain etgestiondel’environnementRenforcement de labonne gouvernance etdescapacitésinstitutionnellesPromotion de l’emploidurableetrenforcement descapacités des pauvresà participer auprocessus de décisionet de productionPrioritésConsolidation de la stabilité macro – économiqueConsolidation des sources de la croissanceAgriculture diversifiée et valorisée et un artisanatdéveloppé auxquels participent les pauvres dont lesfemmesUn secteur de service performant et diversifiéUn secteur industriel développé à travers l’accroissementdes investissements privés nationaux et étrangersRenforcement des infrastructures de base pour desfacteurs de productions disponibles et à des coûts réduitsEnergie, Eau, MinesTélécommunication et PostesInfrastructures et transportEducationAlphabétisationSantéEau potableHabitat – Environnement et AssainissementElectrification ruraleAménagement des pistes de desserte ruraleNutrition et sécurité alimentaireLutte contre la corruption et renforcement des capacitésde gestion et d’absorption des ressources publiquesRéforme administrativeDécentralisationRenforcement des systèmes juridiques et judiciairesConsolidation de la démocratie et du dialogue socialinternePromotion du développement communautairePromotion de l’emploi et des activités génératrices derevenusProtection sociale et promotion de la femmeDéveloppement de micro financeSécurisation des zones vulnérablesPromotion de pôles de développement64

8.2 Vision, orientations stratégiques dedéveloppement de la Commune de Ségbana8.2.1 Problématique de Développement deSégbana- Faible niveau de scolarisation surtout des filles- Faible diversification de la production et des AGR- Mauvaise gestion des revenus- Absence de culture commerciale et entreprenariale- Faible cohésion sociale exacerbée par les interférences politiques ausens large du terme- Personnel administratif peu qualifié- Faible niveau d’assainissement et de protection de l’environnement- Insuffisance d’infrastructures de communication et sociocommunautaires- Sites touristiques non aménagés- Absence d’un cadre institutionnel formel pour la synergie des actions dedéveloppement de la commune- Faible capacité de mobilisation des ressources endogènes et exogènes8.2.2 Vision de Développement de Ségbana" La commune de Ségbana est d’ici 2015, une commune paisible,unie, à économie prospère soucieuse de la sauvegarde del’environnement, de l’équité, dotée d’infrastructures socio –communautaires et de communication, couplés du développementdu capital humain "▪ Phase de priorisationA partir les forces, faiblesses, opportunités et menaces, 10 de chaque ontété choisies en cohérence avec les orientations et politiques nationales etfaire 5 priorités de chaque de chaque.65

Tableau 37 : Forces, faiblesses, opportunités et menacesprioritaires de SégbanaForcesOpportunitésPopulations actives disponibles Proximité du Nigeria et du NigerDisponibilité de terres cultivables Existence de route inter – EtatExistence d’organisation de base (H Existence de la politique nationale/ F)en matière d’éducation de santéProduction importante du Coton et Collaboration / Partenariat desde vivriersautres intervenants / bailleurs( ONGSNV)Bonne collaboration entre les ONG Possibilité d’intercommunalité et deet l’administrationla Coopération décentraliséeFaiblessesMenacesInsécurité transfrontalièreOccupation anarchique des terrescultivables par les étrangers (colonsagricoles)Insuffisance de points d’eau potable Démission de l’Etat face auxproblèmes de l’école (infrastructure,équipement et personnel qualifié)Mauvaise gestion au niveau des OP Non - respect des programmessanitaires au sein de la CEDEAOFaible taux de scolarisation etd’alphabétisationMauvais état des voies decommunicationInvasion des produitspharmaceutiques provenant duNigeriaInsécurité transfrontalière▪ Les options stratégiques du développement de laCommune de SégbanaL’atelier Vision, Orientations Stratégiques a permis de faire descombinaisons raisonnées des forces, des opportunités, des faiblesses etdes menaces, de remplir la Matrice d’Orientation Stratégique (MOS) afinde pouvoir définir les options stratégiques pertinentes au développementde la Commune. (Voir tableau en annexes comment faire les combinaisonsqui auront un impact positif sur la vision et la problématique dedéveloppement de la Commune). Après lecture de la matrice, on constateque les forces, les opportunités, les faiblesses et les menaces existent ets’équivalent presque. Pour ce faire, les autorités locales doivent valoriserles forces qui existent pour saisir les opportunités qui s’offrent afind’éliminer les contraintes et bloquer les menaces qui risquent d’handicaperle développement de la Commune. Cinq options stratégiques ont étéformulées pour le développement de la Commune de Ségbana :66

Option 1 : Profiter de l’existence de la politique nationale dedéveloppement pour réduire l’occupation anarchique des sols etaugmenter la production agricole afin de pallier les problèmesd’insuffisance d’infrastructures de base.Option 2 : Valoriser la bonne collaboration entre l’administration et lesautres institutions pour réduire l’insécurité transfrontalière et profiter del’opportunité qu’offre la proximité du Nigeria et du NigerOption 3 : Réduire la démission de l’Etat en développant au sein del’Administration locale, une capacité de négociation en vue d’améliorerl’état des voies de communication et profiter des possibilités d’échangeavec l’extérieur.Option 4 :Remédier au faible taux de scolarisation et d’alphabétisation dela commune et profiter des possibilités qu’offre la politique Nationale enmatière d’éducation pour réduire les effets de la démission de l’EtatOption 5 :Valoriser la disponibilité des populations et l’existence desorganisations de base pour profiter de l’appui des partenaires afind’améliorer la coordination des actions de développement de la Commune8.3 LA LOGIQUE DU DEVELOPPEMENT DE LACOMMUNEIl s’agit de définir l’objectif global de développement de la Commune àpartir de sa vision, les objectifs spécifiques qui sont les effets prévus ouavantages attendus des options telles que définies, les résultats qui nesont rien d’autre que la description des effets spécifiques attendus si lesactions à mener sont correctement exécutées. Les activités quant à elles,sont les actions à mener pour atteindre les résultats attendus et lesindicateurs permettent de mesurer l’impact des actions réalisées.8.3.1 Objectif global du PDC-Ségbana"Création des conditions favorables à un développement socio –économique harmonieux, durable et équitable".8.3.2 Objectifs spécifiques et les résultatsL’analyse des différentes options ont permis de définir les objectifsspécifiques et les résultats attendus.Le tableau ci-dessous montre comment des options, les objectifsspécifiques ont été formulés et les résultats ; c’est à dire la cohérenceentre les options retenues, les objectifs spécifiques et les résultatsattendus.67

Tableau 38 : Objectifs spécifiques et résultatsObjectifs SpécifiquesRésultatsOption 1 : Profiter de l’existence de la politique nationale de développement pourréduire l’occupation anarchique des sols et augmenter la production agricole afin depallier les problèmes d’insuffisance d’infrastructures de base.OS1 : L’amélioration de la gestion de l’espace R1- Production agricole accrue et diversifiéecommunalR2- Sources de revenus assurées et diversifiéesR3- Echanges facilités et populations épanouiesOS2 : Une intervention plus accrue de l’Etatdans la communeOS3 : Renforcement des infrastructures debaseR1-Taux de scolarisation élevé et tauxd’analphabètes réduitR2- Couverture audio visuelle et téléphoniqueassuréeR1-Toutes les localités sont dotéesd’infrastructures socio-communautairesadéquatesOption 2 : Valoriser la bonne collaboration entre l’administration et les autresinstitutions pour réduire l’insécurité transfrontalière et profiter de l’opportunitéqu’offre la proximité du Nigeria et du NigerOS4 :Entretien des rapports de bon voisinagecouplés d’une franche collaboration policièreR1- Cohabitation pacifique favoriséeR2- Sécurité des personnes et des biens assuréeR3- Electrification de la commune à partir duNigeria facilitéeOS5 : Renforcement de l’économie locale R1-Mobilisation des ressources humaines etfinancières assuréesR2- Echanges commerciaux intensifiésOption 3 : Réduire la démission de l’Etat en développant au sein de l’Administrationlocale, une capacité de négociation en vue d’améliorer l’état des voies decommunication et profiter des possibilités d’échange avec l’extérieur.OS1 : Renforcement de la participation del’Etat pour le développement de la communeOS2 : Création d’un cadre favorable auxinvestisseurs privésOS3 : Coopération décentralisée etInstauration du dialogue intercommunal et dela recherche de solutions aux problèmes dedéveloppementR1- Infrastructures de communication et sociocommunautaires amélioréesR2- Personnel de l’administration renforcéqualitativement et quantitativementR1- Investisseurs privés attirésR2- Financement des micro-projets augmentéR1- Indicateurs de développement de lacommune améliorésOption 4 :Remédier au faible taux de scolarisation et d’alphabétisation dans lacommune et profiter des possibilités qu’offre la politique Nationale en matièred’éducation pour réduire les effets de la démission de l’EtatOS1 : Inscription massive des enfants en âge R1 : Taux de scolarisation élevéscolarisableOS2 : Augmentation du taux d’alphabétisation R2 : Niveau d’éducation de la population élevéOS3 :Augmentation du taux de fréquentation R3 : Centres de Santé fréquentés et sécurisésdes centres de santéOS4 : Amélioration des conditions de travail du R4 : Arrivée massive et meilleure prestation despersonnel enseignantenseignants assuréesOS5 : Conscientisation des parents et des R5 : Emergence de cadres qualifiés dans laélèves couplés d’encouragement des plus CommuneméritantsOption 5 :Valoriser la disponibilité des populations et l’existence des organisations debase pour profiter de l’appui des partenaires afin d’améliorer la coordination desactions de développement de la Commune68

OS1 : Renforcement des capacitésinstitutionnel, logistique, technique et financierde la MairieOS2 : Diversification des AGROS3 : Renforcement des capacités despopulations en éducation civiqueR1 : Compétences du personnel administratifamélioréesR2 : Moyens matériels adéquats disponiblesR3 : Cadre institutionnel mis en place etfonctionnelR1 : Capacité organisationnelle et technique desorganisations de base renforcéeR2 : Population active mieux organiséeR3 : Actions des organisations de basecoordonnéesR4 : Forte production soutenue (Accès au crédit)R1 : Taux de perception et de recouvrement destaxes de développement augmentéR2 : Connaissances des populations de leursdroits et devoirs accruesAprès l’élaboration du cadre logique du Plan de développement de laCommune de Ségbana, l’atelier de programmation a consisté à formulerles projets et les regrouper dans quatre grands programmes à savoir :renforcement de l’économie locale, construction des infrastructures sociocommunautaireset culturelles, renforcement de la bonne gouvernance etle développement du capital humain suivi de l’évaluation financière.69

PROGRAMMEI :Renforcementde l’économielocaleP1 :Diversificationde laproductionAgricoleA1 Renforcerles capacitésdesproducteursA2 :Intensifierl’AgricultureA3 : Mettre enplace uncentre depromotionrurale agricoleA3 :Développerd’autresfilièresporteusesautre que lecotonA4 : Favoriserl’accès aucréditA5 :Promotion dela gestionrationnelle desRessourcesNaturellesA6 : Identifierles AGRporteuses-D’ici 2005, laproductioncotonnière est portéeà 25.000 tonnesdans la commune deSégbana- D’ici 2006, leCentre de PromotionRurale Agricole estfonctionnel-D’ici 2009 deuxautres filières (riz +maraîchage) sontpromues-Au moins deuxstructures organiséesde producteurs(autre que le coton)ont accès facile aucrédit-D’ici 2009 lesRessourcesNaturelles sontrationnellementexploitées- Au moins 5 GF sontspécialisés dans lafabrication du gari,du beurre de karité,du savon etc …)- D’ici 2006 unmarché de produitslocaux est créé parArrondissement-Deux producteurssont primés chaqueannéeToute lacommuneToute lacommuneToute lacommuneToute lacommuneToute lacommuneToute lacommune (16Groupements /Arrondis.) (1marché /Arrondis.)A déterminerCommuneCommuneCommuneCommuneMairieCeCPA +UCPCeCPAMairie +CeCPAMairie +UCP +ONGMairie +CeCPA +ONGMairie +CeCPA +ONGMairieMairie +CeCPAMairie +CeCPA +ONG-Rapport decampagne-Documents decommercialisation-Rapports –visites de terrains-Rapports visitesde terrains-Visites deterrains –Convention –Compte bancaires-Rapports –visites de terrainPV, d’AG, visitesde terrains-Visites deterrainsRendement,Rapport - visitesde terrains-Rapports –Modules deformation -visites de terrains-PluviométrieFragilisationdesstructuresIncendie-Pluviométrie-FragilisationdesstructuresIncendie-Pluviométrie-Faillite de lastructure-Feux debroussetardifs-MauvaiseCampagne –Accident detravailInstabilitéssociales /Politiques-Pluviométrie71xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

P2 :Développementdes culturesmaraîchèresA1 :Organiser lesGF autour dumaraîchageA2 : Formerles GF sur lestechniques demaraîchage-1 jardin autour dechaque RE estinstallé d’ici 2006-Former, équiper etfinancer 1 GF chaqueannée /Arrondissement- Autour desretenues d’eauau moins 1 GFfait lemaraîchageToute lacommuneMairieCeCPA –ONG– visite de terrain+ Rapports +Module deformationx x xP3 : Promotionde lapiscicultureA3 : EquiperlesmaraîchèresA4 : Chercherles marchésd’écoulementdes produitsA1 : Organiserles pêcheursautour desretenuesd’eauA2 : Former etéquiper lespêcheursA3 : équiperles pêcheurssélectionnésA4 : Chercherles marchésd’écoulementdes produits-06 RE sontempoissonnées etexploitées d’ici 2005-Liboussou –Kambara –Kolo – Wara -TombouMairieCeCPA –ONG– visite de terrain Assèchementdes coursd’eaux x x72

P4 :Développementde l’avicultureP5 : Promotiondetransformationet deconservationdes produitslaitiers et del’élevage desPetitsruminantsA1 : Organiserles aviculteursA2 : Former etéquiper lesaviculteursA3 : Equiperles aviculteursA4 : Chercherles marchésd’écoulementdes produitsA1 : Organiserles éleveursA2 : Former etéquiper leséleveurs depetitsruminantsA3 : Equiperles éleveursA4 : Chercherles marchésd’écoulementdes produits-1.000 pintades sontproduites /Arrondissement d’iciDéc. 2004-Bergerie estconstruite et équipée/ Arrondissementd’ici 20061 village /Arrondissement1 village /ArrondissementMairieCeCPA –ONGMairieCeCPA –ONG– visite de terrain Epidémies x x x– visite de terrain Epidémies x x x73

P6 :Développementde l’apicultureA1 : Organiserles apiculteursA2 : Formerles apiculteurssélectionnésA3 : Equiperles apiculteursA4 : Chercherles marchésd’écoulementdes produits- Sites apicoles sontéquipés etfonctionnels d’ici2005/arrondissementVillage dePiamiArrondissementLougouCALougou +SégbanaCeCPA –ONG– visite de terrain Incendies x x74

P7 :Développementdu commerceA1 : Faire dela typologiedes marchésexistantsA2 :Sensibiliser lespopulations àanimer lesmarchés- D’ici 2009 tous lesmarchés sontcatégorisés- D’ici 2009 tous lesmarchés sont mieuxanimés- D’ici 2009 tous lesmarchés sont biengérésTouteCommuneSégbana centreLougou –Sokotindji –Libantè –Liboussou -SégbanaMairieMaireCAconcernésMairie-Répertoire desmarchés – visitede terrain– visite de terrain-visite de terrain–visite de terrainx x x xA3 : Organiserla gestion desmarchésA4 :Construire leséquipementsmarchands(Magasin destockage,hangar demarché etc)- Un parking grosporteur est construità Ségbana d’ici 2005- D’ici 2009 O4marchés locaux sontdynamisés- D’ici 2007 02secteurs d’activitéprivée sont installésA5 : Créer etaménager desparkings grosporteurs etdes garesroutières dansles grandscentres (CA)A6 : Créer desconditionsfavorables àl’installationdesinvestisseursprivés75

PROGRAMMEII :Constructiondesinfrastructures sociocommunautaires etculturellesProjet 1 :Assainissementet extension duréseauhydrauliqueA1 : Ouvrir etaménager lesvoies urbainesA2 Construireles latrinespubliquesA3 : Créerune structuresde collectedes orduresA4 :Construire lescollecteursA5 :Construire depoints d’eaupotable, desretenuesd’eau etPuits à granddiamètre• Forageséquipés deD’ici 2009, 10 kmde voies urbainessont ouvertes etaménagées-D’ici à 2009 aumoins 5 latrinespubliques sontréalisées auniveau de chaquearrondissement-D’ici à 2006 aumoins unestructure decollecte desordures est miseen place etfonctionnelle-2km decollecteurs estconstruit d’ici à2009-Au moins 20 puitsà grands diamètresont construitsd’ici à 2009- Au moins 45forages réalisésd’ici à 2009SEGBANAARRONDIS.SEGBANASEGBANACommuneCommuneChefs lieuxArondis. +Kambara,Morou,SerebaniSinwan,Libantè,Sèrèbani,SégbanaSégbana,PiamiMairieMairieMairie, ONG,ProjetMairieSDH/Alibori,Mairie, PHPA,ONGSDH/Alibori,Mairie, PHPA,ONGSDH/Alibori,Mairie, PHPA,ONGMairie, SNEBRapportd’activité-Visite de terrainRapportd’activité-Visite de terrainRapportd’activitéRapportd’activité-Visite de terrain-Visite deterrainRapportd’activité VisiteterrainRapportd’activité VisiteterrainRapportd’activité deVisite terrainFinancementassuréFinancementassuréFinancementassuréFinancementassuréRecherchegéophysiqueRecherchegéophysiqueRecherchegéophysiqueRecherchegéophysiquexxxxxx xxxx xx xxxxx76

pompemotricitéhumaine• Miniréseau d’eau(AEV)-7 AEV sontconstruites d’ici2009-4 retenues d’eausont réaliséesdans la communed’ici 2009Recherchegéophysique•Retenuesd’eauD’ici 2009, 12kmde réseau d’AEPsont réalisés dansla commune deSégbanaRecherchegéophysiqueA6 : Etendrele réseaud’AEPProjet 2 :ConstructionCSA de Lougoude dispensairesisolés et d’unbloc opératoireProjet 3 :ConstructionA1 :Construire unCSAA2 :ConstruiredesdispensairesisolésA3 :Construire unblocopératoireA1 Construireles modulesD’ici 2007, un CSAest construit àLougouD’ici 2008, 4dispensaires isoléssont réalisés dansla commune deSégbanaUn bloc opératoireest construit d’ici2006 à SégbanaD’ici 2009 11modules de 3LougouKambara,Morou,Gbarana,KoutèSégbanaWaranzi,Gbassè,Mairie DDSPMairie DDSPMairie DDSPMairie DDEPSONG …Rapportd’activité deVisite terrainRapportd’activité VisiteterrainRapportd’activité deVisite terrainRapportd’activité deRecherchegéophysiqueRecherchegéophysiqueRecherchegéophysiqueRecherchex x x xx x x x x77

de modules declassesProjet 4 :Extension etéquipement dela bibliothèquecommunaleProjet 5 :Constructionde pistes dedesserte ruraleProjet 6 :Electrificationde la ville deSégbana et préélectrificationdes chefs lieuxd’Arrondissemde 3 classes(EQF)A1 : Etendreles locauxarbitrant labibliothèqueA2 : Equiperlabibliothèque(mobiliers,ordinateurs,livres…)A1 :Construire lespistes dedesserteruraleA1 : Electrifierla ville deSégbanaA2 : Pré-classes sontréalisés dans lacommune deSégbanaD’ici 2009, unmagasin, lestoilettes et uneclôture sontconstruits au sitede la bibliothèqueD’ici à 2006, labibliothèque estéquipée dematérielsinformatiquesD’ici à 2009, 75km de pistes sontconstruitsD’ici fin 2009, laville de Ségbanaest totalementélectrifiéeD’ici fin 2009 leschefs lieux desTchakama,Morou,Sérèkibè,Ségbana,GbèkakarouSégbanacentreAxes :Kambara –Lété/frontièreSégbana –KiberafrontièreSégbana-MazéfrontièreSérébani -MorouSEGBANAChefs lieuxArrondissementsMairieMairie + MTPMairie, SBEEMairie, SBEEVisite terrainRapportd’activité VisiteterrainRapportd’activité deVisite terrainRapportd’activité deVisite terrainRapportVisite de terrainRapportVisite de terraingéophysiqueRecherchegéophysiqueRecherchegéophysiqueRecherchegéophysiqueFinancementassuréFinancementassuréxxx x x xxx x x x xx x x x x78

entsProjet 7Promotion dutourisme de laculture, desloisirs et dessportsélectrifier leschefs lieuxd’arrondissementsA1 :Construireune maisondes jeunes etde la cultureA2 : Créer uncentrecommunautaire multimédiaA3 : Créer uncentre deprojectionaudio visuelledans les CAA4 :Aménager lessitestouristiquesA5 Réaliser unarrondissementssont pré-électrifiés-Au moins 1maison des jeuneset de la culture estconstruite dans lacommune deSégbana d’ici 2007-1 centrecommunautaireest ouvert d’ici2006 à Ségbana-4 centrescommunautairesmultimédias sontcréés d’ici fin 2009dans les chefslieuxd’arrondissements-Au moins 1 sitetouristique estaménagé dans lacommune d’ici fin2009- Un éco muséeSEGBANASEGBANAChefs lieuxd’arrondissementCommune(Kambara :Gbessè)Libantè etMorouSEGBANAMairie +PartenairesMairie +PartenairesMairie +PartenairesMairie +PartenairesMairie +PartenairesRapportVisite de terrainRapportVisite de terrainRapportVisite de terrainRapportVisite de terrainRapportVisite de terrainFinancementassuréFinancementassuréFinancementassuréFinancementassuréFinancementassuréFinancement àrechercherx x x x x79

Projet 8 :Extension dulocal de laradioProjet 9 :Achèvement dudomicile duMaireProjet 10 :Extension etréfection desbureaux de laMairieéco – muséeA1 :Construire undeuxièmestudioA2 :Construireune cantineéquipéeA3 :Construireune salle deréunionéquipéeA1 : Acheverles travaux deconstructiondu domiciledu MaireA1 :Réfectionnerles bureaux etétendre laMairieest réalisé dans lechef-lieu deCommune d’ici à2009- D’ici 2005 le 2 èmestudio estconstruit à laRadio FM BG- D’ici 2005 unecantine estconstruite etéquipée à la RadioFM BG- Une salle deréunion estconstruite etéquipée à la radioFM Bio Guéra d’ici2005- D’ici 2006 leMaire est bien logéD’ici 2006 laCommune deSégbana disposed’une Mairie avecdes bureauxdignes du nomSEGBANASEGBANASEGBANAMairieMairieMairieRapportVisite de terrainLes DAOVisite de terrainLes DAOVisite de terrainFinancementassuréFinancementassuréFinancementassuréxx x80

PROGRAMMEIII :Renforcementde la bonnegouvernanceP 1 : Educationà lacitoyennetéA1 :Sensibiliser lapopulation surles textes etlois de larépubliqueA2 : Amenerlespopulations àparticiper auxactions dedéveloppementcommunautaire- Une séance aumoins estorganisée chaqueannée sur lestextes et lois enlangues locales- Au moins 24émissions sontréalisées enlangues par an.Commune-Conseilcommunal ONGRadioRapportd’activitésManuel deprocéduresSupports desensibilisation(cassettesenregistrées,documentstraduits enlangues locales)Conditions(Sociales,climatiques,stabilitépolitique)favorablesx x x x x81

P 2 :Renforcementdes capacitésdes élus locauxA1 :Renforcer lescapacités desélus locauxA2 : Elaborerun plan derenforcementet recyclerdes éluslocauxA3 : Acquérirle matérielinformatique- Chaque élu locala bénéficié d’aumoins six (06)modules deformation sur labonnegouvernance d’icifin 2005- D’ici fin 2004, unplan derenforcement descapacités estdisponible- Chaque bureaudispose dematérielinformatique etchaque élu localmaîtrise la TIC(Technique del’Information et dela communication)CommuneConseilcommunalChef village /quartier devilleRapportd’activitéAttestation de finde formationMatérielInformatiquedisponibleDocumentsDisponibilité duconseilcommunalDéterminationdesbénéficiaires-Disponibilitédes éluslocauxDisponibilitédespartenaires enrenforcementxxxx82

Projet 3 :Renforcementdu cadreinstitutionnelde la CommuneA1 : Mettreen place lecadre deconcertationdesintervenantsde laCommuneA2 : Mettreen place unmécanisme desuiviévaluationpour la miseen œuvre duPDC- D’ici fin 2005, lesTdR sont élaborés,le cadreinstitutionnelfonctionnel- D’ici 2005 unmécanisme deS&E pour la miseen œuvre est misen place etfonctionnelCommune Maire +IntervenantsTdRRapports de miseen placeet des différentesrencontresDisponibilitédespartenairesx x x x xPROGRAMMEIV:Développement du capitalhumainProjet 1 :Améliorationdu taux descolarisation etd’alphabétisationA1 :Sensibiliserles parents àinscrire lesenfants etsupporter lesfrais d’écolageA2 : Mettreen place unsystèmed’appuifinancier et /ou matérielaux parentsd’élèves ayantau moins six(06) enfants àD’ici 2009, aumoins 80 % desenfants en âgescolarisable sontinscritsAu moins 100familles ont étéassistées d’ici à2009A partir de 2004des émissionsradiophoniquessont faites pourréduire l’effet desToute lacommuneToute lacommuneToute lacommuneToute lacommuneCC, C/APE CCS/ ONGCC, C/APECCS, APE ONGCC, C/APE CS,APE ONGCC, BADI,C/APERapport annuelC.S Registrenaissance.Archives MairieEcolesArchives, mairie,Ecoles ; radioBADI, ArchivesCSSifinancementassuréSifinancementassuréSifinancementassuréXXXxXXXXXXx xXXXxXXXx83

l’écoleA3 : Lutterméthodiquement contre lespesanteurssociologiquesqui bloquentlascolarisationdes jeunesfillesA4 : Mettreen place unsystème derecensementet de contrôledes enfantsen âgescolarisableA5 : Initierdes coursadultes parquartiers devillepesanteurssociologiques quibloquent lascolarisation desenfants en généralet des filles enparticulier.Les APE ont unrépertoire desenfants en âgescolarisablechaque annéeD’ici 2005, descours d’adultessont organisésdans tous chefslieuxd’arrondissement,villages etquartiers de ville4 centresd’alphabétisationsont construitsd’ici 2009Chaque villagedispose de 2alphabétiseursrecyclésToute lacommuneToute lacommuneToute lacommuneToute lacommuneToute lacommuneCC, ONGCC, BureauAlphabétiseurs,ONGCC, Coord.Alpha, ONGCC, ONGCC, CCE, UCPArchives MairieArchives MairieArchives MairieArchives MairieB.A.E, ArchivesMairie, archivesCCE, UCPSifinancementassuréSifinancementassuréSifinancementassuréSifinancementassuréSifinancementassuréSifinancementassuréxxxxxx xx xx xx xxxxxxxxA6 : Doter84

chaquearrondissement d’uncentred’alphabétisation équipéA7 : Recycleret encouragerles maîtresalphabétiseursA8 : Mettretout en œuvrepour créerune revuecommunaleD’ici 2005, larevue communaleest parueA partir de 2005,une lignebudgétairedénommée ‘’Fondsécole’’ figure dansle budget de lamairieSifinancementassuréA9 : Œuvrerpour unparrainageentre laMairie –Ecolesprofessionnelles etElaborer unplan deformationprofessionneletuniversitaire85

Projet 2 :Renforcementdes conditionsde travail et decapacités desagents de lacommuneA1 : Mettreen place unepolitiqued’encouragement de lacommune enfaveur desenseignantsetalphabétiseurs de laCommuneA partir de 2005,les enseignantsméritants sontprimés dans lacommune deSégbanaD’ici 2006 unvéhicule decommandementest disponibleToute lacommuneCommuneCC ; CS ;C/APE ; APEMairiePartenairesArchives MairieArchives CSVisite de terrainSifinancementassuréSifinancementassuréXxXXx xxxA2 : Acheterun véhiculedecommandement pour laMairie deSégbana86

8.4 Planification financière du PDC-Ségbana2005 - 20098.4.1 La planification financière du PDC-SégbanaDes coûts ont été attribués aux programmes et projets formulés, ce qui adébouché au coût global pour la mise en œuvre du PDC dans sonensemble dont le montant s’élève à :Quatre milliards cinq cent soixante millions sept cent soixante mille(4. 560 .760. 000) francs CFA.(Voir tableau en annexe)8.4.2 Le schéma de financementLe schéma de financement est la planification financière par lesdifférences sources de financement. Il a été réalisé à partir des diversesactions planifiées par projet pour le développement de la Commune.(Voir tableau en annexe)IX- DISPOSITIF DE MISE EN ŒUVRE DUPDCUne fois le PDC validé et adopté, il doit être mis en œuvre par le ConseilCommunal, en harmonie avec les orientations nationales, en vue d’assurerde meilleures conditions de vie à l’ensemble des populations,conformément à l’article 84, loi 97-029 du 15 janvier 1999.De ce fait, la mise en place d’un mécanisme juridique et institutionnelcapable de piloter les actions programmées, de développer des stratégiesde mobilisation des ressources financières nécessaires pour la mise enexécution du PDC, s’avère indispensable. Pour ce faire, le ConseilCommunal dont le rôle principal est la coordination de toutes les actionsde développement, a le devoir, pour plus d’efficacité de mettre en place cemécanisme.9.1 Les préalables pour la mise en œuvre du PDCAprès l’atelier d’arbitrage qui n’est rien d’autre que la validation desprogrammes et projets de développement de la Commune et leur mise encohérence avec les programmes nationaux par le Conseil Départementalde Concertation et de Coordination (CDCC), le Conseil Communal doitvulgariser le PDC en langues locales dans toute la Commune.L’appropriation du PDC par la société civile et tous les acteurs, est trèsimportante ; ce n’est qu’à ce seul prix qu’ils participeront effectivement àsa mise en œuvre.87

9.2 Le cadre institutionnelLa mise en œuvre du PDC incombe au Conseil Communal (CC). Toutefois,pour des raisons d’efficacité et d’efficience, il est nécessaire pour le CC demettre en place un cadre institutionnel d’exécution du PDC qui serachargé de coordonner toutes les actions de mise en œuvre du plan. Cecadre servira de creuset d’échanges entre les acteurs au développement.Il s’agira d’élire démocratiquement les membres d’un tel cadre et deveiller à sa représentativité sectorielle et équitable. La composition desmembres peut se présenter comme suit :les représentants du conseil communalles représentants des services de la MairieLes représentants des services déconcentrés de la Communeles organisations de la société civileles représentants des associations et des OPles partenaires au développement (Projets, ONG, bailleurs)Par rapport au fonctionnement, tous les membres du cadre peuvent seréunir tous les trimestres. Ce cadre de concertation aura comme tâches :d’élaborer les termes de référence du cadred’élaborer un plan d’actiond’élaborer le plan annuel d’investissementd’élaborer les méthodes /outils de mise en œuvred’élaborer les stratégies de mobilisation des ressourcesendogènes/exogènesd’élaborer un plan de communication et de restitution aux populationsde Mettre en place un mécanisme de suivi-évaluation9.3 Moyens de mise en œuvreLa mise en œuvre du PDC nécessite des moyens. Il s’agira pour le CC derechercher les ressources nécessaires à travers les forces dont laCommune dispose, de saisir les opportunités qui s’offrent à elle.En effet, le bilan diagnostic a révélé :• La diversification des produits agricoles• La promotion de la micro finance• La possibilité de développer d’autres activités génératrices derevenus• La promotion du secteur privé• L’augmentation de l’assiette fiscale• L’apport des partenaires au développement et de l’Etat• L’intercommunalité• L’ouverture des bailleurs à financer le développement local88

9.4 La communicationLes textes sur la décentralisation reconnaissent aux citoyens, le droit àl’information sur la gestion des affaires locales. A cet effet, le législateur aprévu des dispositions pour une meilleure circulation de l’information. Pource faire, il est important qu’une stratégie de communication soit élaboréede façon participative pour garantir l’information à tous les citoyens de laCommune. Le Conseil Communal a donc obligation de rendre comptepériodiquement aux populations de toutes les actions de développementde la Commune de ce fait de la mise en œuvre du PDC.( Affichages des décisions, ouverture des conseils au public, réunionspériodiques d’informations..)9.5 Suivi-évaluationLa mise en place d’un mécanisme de suivi permanent établissant lesrelations entre le PDC, les programmes et les projets contenus dans leplan annuel d’investissement de la Commune, est nécessaire pour lacoordination des actions de mise en œuvre. Ce suivi se fera tout au longde la mise en œuvre dans la mesure où il permettra voir si les objectifsvisés répondent aux besoins réels des populations tels qu’identifiés aucours du diagnostic.Quant aux évaluations (mi-parcours et finale), elles permettrontd’apprécier l’état d’avancement des activités planifiées en concordanceavec les indicateurs définis dans le cadre logique du PDC. Certains critèrescomme réduction de pauvreté, genre, environnement, équité, durabilité etparticipation, doivent être pris en compte dans les évaluations afin degarantir la qualité des actions menées. Les résultats obtenus, les modesd’exécution, la pertinence des projets l’efficacité et l’efficience des actions,les engagements de chaque partie, les difficultés rencontrées sont lesaspects qui seront pris en compte pendant les évaluations. Ces donnéespermettront de réfléchir sur les améliorations nécessaires.Cependant, la mise en œuvre du PDC est soumise à un certain nombre derisques qui pourront bloquer son effectivité.9.6 Les risques dans la mise en oeuvreFaible capacité financière de la CommuneL’inexistence d’une banque commerciale dans l’AliboriFaible capacité de fonctionnement de la CommuneAbsence de synergie entre les acteurs au développement de la CommuneAbsence de cadre de Coopération inter-communalAbsence de cadre juridique lié à l’implication de la société civile à lagestion des CommunesRésistance des populations à la participation des affaires de la CommuneLes taxes à prélever par les Communes non clarifiéesLa non maîtrise des textes sur la décentralisation par les élus locauxMéconnaissance des populations sur les enjeux de la décentralisation89

Incompatibilité entre les facteurs socioculturels et les changements encoursDéfaillance dans la prise en compte des questions de qualité Genre,pauvreté, environnement90