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Hot Spot - Groupe URD

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Les menaces...Photo ci-dessus :Les activités humainesmettent en danger lesespèces naturelles. C’estnotamment le cas despratiques agricoles commela déforestation par brûlis,ici dans la jungle au sud duMexique. (DR)avec l’introduction d’espèces étrangères : perches du Nildans le lac Victoria, remontée des abeilles tueuses sur lacôte ouest des États-Unis, introduction des caprins surde nombreux écosystèmes insulaires) ou l’évolution de lacouche d’ozone.Nos travaux ont étendu cette approche aux champs de lagéopolitique et de la géostratégie. L’écroulement de l’Unionsoviétique a d’une part créé les conditions de la résolutionde certains confl its (Angola, Vietnam, Cambodge,Afghanistan, etc.) et d’autre part ouvert de nouvelles portespour de nouvelles déflagrations en Europe, Asie et Afrique,là notamment où les conflits de la confrontation Est-Ouestse superposaient ou récupéraient d’anciennes lignes defracture. La disparition d’un des « parrains » de la guerrefroide a entraîné à la fois l’émergence de nouveaux États,la multiplication incontrôlée des armes légères mais aussid’armes beaucoup plus dangereuses. De nouveaux acteursdes géopolitiques globales et locales sont apparus, en liaisonsoit avec l’après 11/9, soit pour des enjeux de contrôle deressources souterraines, soit dans le cadre de compétitionsrégionales. La Guerre Totale contre le Terrorisme a ajoutéune couche additionnelle de complexités et de risques,qui oblige à introduire les questions religieuses comme unniveau « supra » de l’analyse.L’économie enfin a pu être prise en compte comme facteurde création de situations de type « hot spot ». Le contextemondial de raréfaction des sources d’énergies fossiles(pétrole, gaz, uranium) et de certains métaux précieuxnécessaires à l’industrie moderne crée de nouveaux risquesqui s’insèrent idéalement dans une réflexion stratégique« hot spot », comme le font aussi l’émergence d’économiesillégales de type cartel de la drogue (Amérique latine,Asie du Sud) ou de l’exploitation de ressources naturellessous pression (forêts du Congo, eau au Proche-Orient).L’économie mondiale crée elle-même ses propres facteursde catalyse d’effet « hot spot ». Chaque fois que le marchémondial contribue à ruiner une économie agraire (contributionde l’écroulement du prix du café et du cacao à lacrise ivoirienne) ou manufacturière (économie du textilesri-lankaise ruinée par l’entrée de la Chine à l’OPMC et ledéferlement de produits chinois en Europe), on crée lesconditions d’émergence d’un « point chaud ».ı Typologie des « hot spots »ı L’approche théorique présentée ci-dessus a permis demettre en place une typologie des points chauds basée surle concept du « syndrome hot spot ». Ces syndromes « hotspots » se différencient des contextes décrits par les caractéristiques(nature, causes), l’amplitude géographiquepotentielle et les risques (facteurs de probabilité) desphénomènes potentiellement catastrophiques. Certainsde ces « syndromes points chauds » sont très localisés etspécifiques à des phénomènes très particuliers, d’autresont une extension géographique beaucoup plus large etdiffuse.Les syndromes tectoniques : Dans de nombreuses zones, lechevauchement des plaques de la croûte terrestre crée à lafois des mouvements de la croûte et des points d’accumulationd’énergie. Cette dernière ne peut parfois se libérer quepar des phénomènes violents de type éruption volcanique,séisme. Les travaux des vulcanologues et autres spécialistesqui auscultent au quotidien la surface et les profondeursde la terre ont permis de mettre en place à la fois unebien meilleure compréhension des phénomènes et de bienmeilleures opportunités de détection d’événements enformation. Sur cette base, les modèles prédictifs et d’alerte,à la base de la théorie des points chauds, commencent àformer une base de plus en plus opérationnelle de réflexionde prévention et de gestion des crises.Le syndrome des « hot spots » de biodiversité : Historiquement,le deuxième à être apparu chez les scientifiques, lesyndrome « points chauds de biodiversité » a été d’abordétudié en Afrique. Il caractérise des zones où les activitéshumaines mettent en danger clair les espèces naturelles. Despratiques agricoles comme la défriche-brûlis ou la collecteminière de certaines plantes, sans que puissent se mettreen place les processus de régénération, peuvent induire desmodifications dramatiques de la flore et de la faune. Desplantes essentielles peuvent disparaître, tandis que d’autrescoloniseront l’ensemble de l’écosystème : certaines zonesvoient ainsi leur équilibre naturel ainsi que la possibilitépour l’homme d’exploiter le milieu fortement perturbés. C’estle cas très fréquent quand les plantes héliophiles prennentle pas sur les ombrophiles dans les systèmes forestiers quin’arrivent pas à se régénérer. Les travaux ultérieurs dans dessystèmes insulaires en cours de conquête par l’homme ontdémontré la pertinence du concept. Dans ces situations,16Diplomatie Hors Série 04Décembre 2007 - Janvier 2008

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