Consulter - chloe et denis ozanne
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89. CHARLOTTE PERRIAND (1903-1999) /<br />
JUNZÔ SAKAKURA (1904-1969)<br />
Sentaku Dentô Sôzô / Nihon geijutsu tono<br />
Sesshoku<br />
Choix, Tradition, Création, au contact avec l’art japonais<br />
Tokyo, Koyama-shoten, 1941, 297x208mm, un cahier de 32<br />
pages broché, 53 planches sous chemise, le tout dans une boîte<br />
marouflée de toile de jute avec ferm<strong>et</strong>ure en os, titre en couverture.<br />
Préface de Perriand, présentation de l’exposition,<br />
index des planches.<br />
A la veille de la guerre, Charlotte Perriand reçoit du<br />
ministère du commerce japonais, par l’intermédiaire<br />
de Sakakura Junzô une invitation pour un an en tant<br />
que “conseiller français pour le bureau du commerce<br />
pour diriger la fabrication des oeuvres d’art décoratif<br />
dans les instituts appartenant au ministère du commerce“<br />
C’est au fameux atelier de la rue de Sèvres, chez Le<br />
Corbusier que Junzô Sakakura <strong>et</strong> Charlotte Perriand<br />
s’étaient rencontrés ; Sakakura avait ensuite effectué<br />
36<br />
de nombreux séjours en France ou il avait réalisé le<br />
Pavillon Japonais pour l’Exposition de 1937.<br />
Charlotte Perriand commence sa mission par une<br />
longue série de visites d’atelier <strong>et</strong> fabriques, à Tokyo,<br />
Kyoto ou Hokkaido où elle étudie les techniques de<br />
production d’obj<strong>et</strong>s traditionnels ; elle décide alors de<br />
créer elle-même une collection Tradition, Sélection,<br />
Création“, mélange d’obj<strong>et</strong>s sélectionnés <strong>et</strong> de créations<br />
personnelles ; c<strong>et</strong>te collection “Printemps 1941“<br />
réalisée avec la collaboration de Sakakura est exposée<br />
aux Grands Magasins Takashimaya de Tokyo <strong>et</strong><br />
Osaka.<br />
Les modèles présentés sont un véritable manifeste<br />
esthétique <strong>et</strong> préfigurent la plupart de ses réalisations<br />
des années 1950 à 1970. Son influence sur le design<br />
japonais sera visible après la Seconde Guerre mondiale,<br />
dans les années 1950, dans les productions de<br />
Yanagi Sôri, Daisaku Choh ou Kazuo Shinohara.<br />
La collaboration avec Sakakura aura lieu une fois de<br />
plus en 1955 pour l’exposition “Proposition d’une<br />
synthèse des Arts“ à Tokyo avec Le Corbusier <strong>et</strong><br />
Fernand Léger.<br />
Charlotte Perriand, Centre Pompidou 2005 p.76-80.