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Téléchargez le dossier de presse - Théâtre Les Ateliers d'Amphoux

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For more information or to book an interview with Barbara Byers, p<strong>le</strong>ase contact:Karen KrugelPraxisPR905-949-8255 ext. 233416-559-9200 (cell)karen@praxispr.caNichola RochonPraxisPR905-949-8255 ext. 231416-460-3159 (cell)nichola@praxispr.caBarbara ByersThe Lifesaving Society416-490-8844416-727-5636 (cell)barbarab@lifeguarding.com-30-


El<strong>le</strong>s sont en batail<strong>le</strong>.Lia se bat contre <strong>le</strong> "géant andalou", <strong>le</strong> supermarché <strong>de</strong> la plaine où el<strong>le</strong>travail<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> ne veut pas <strong>de</strong>venir comme tous ces autres employés dont<strong>le</strong> travail est <strong>le</strong>ur vie, <strong>le</strong> travail aliénant où l’on passe <strong>de</strong> statut <strong>de</strong>personne à celui <strong>de</strong> fonction. El<strong>le</strong> clame sa différence en invoquantl'histoire <strong>de</strong> ses ancêtres, <strong>de</strong> ses terres, <strong>de</strong> ses mil<strong>le</strong>s oliviers <strong>de</strong> la collinequ’el<strong>le</strong> dit possé<strong>de</strong>r <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> mil<strong>le</strong> ans. El<strong>le</strong> livre alors un combat à laDavid et Goliath.Claire est une femme qui a pu rêver d’une vie meil<strong>le</strong>ure, mais consciente<strong>de</strong> la réalité du mon<strong>de</strong>, dotée d’un esprit pragmatique, mère, el<strong>le</strong> neprétend à rien d’autre que d’avoir une situation assez confortab<strong>le</strong> pourvivre convenab<strong>le</strong>ment avec sa famil<strong>le</strong>. Claire recherche la normalité :payer ses crédits, emmener Jeanne à l’éco<strong>le</strong>, lui payer <strong>le</strong> cartab<strong>le</strong> enpromo. Son drame va se jouer du fait que Serge la conduit dans unesituation extraordinaire et qu’el<strong>le</strong> n’en aura aucune explication.Chacune éprouve <strong>de</strong> la difficulté à donner sens à son combat ;transpire <strong>le</strong> sentiment d’impuissance chez toutes <strong>de</strong>ux.L’auteur livre une critique du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la compétitivité,<strong>de</strong> la surconsommation, qui caractérise <strong>le</strong>s heures quenous vivons aujourd’hui, <strong>de</strong> la difficulté <strong>de</strong> l’individu àtrouver sa place.Sans jamais expliciter la critique, Suzanne Joubertnous livre ces personnages dans une paro<strong>le</strong> auxsonorités évocatrices, dénuée <strong>de</strong> jugement,témoignages <strong>de</strong> femmes perdues dans unenvironnement qui <strong>le</strong>s rejette. SuzanneJoubert utilise une syntaxe où <strong>le</strong>s non-dits,<strong>le</strong>s si<strong>le</strong>nces lourds <strong>de</strong> sens sont tels <strong>de</strong>sbouteil<strong>le</strong>s jetées à la mer.


Note <strong>de</strong> mise en scèneL’impuissance <strong>de</strong> Lia et Claire reflète la nôtre face au système capitaliste,machine créée par l’homme, qui va inexorab<strong>le</strong>ment vers sa perte. Noussommes nos propres dieux <strong>de</strong>structeurs conscients <strong>de</strong> la fin prochaine <strong>de</strong>notre système.Comment vivre dans un mon<strong>de</strong> qui expire ?Nous sommes aux limites <strong>de</strong> notre système. Nous prenons conscienced’un besoin <strong>de</strong> renouveau.Nous partons du principe que Lia et Claire sont mortes toutes <strong>de</strong>uxprématurément, broyées par <strong>le</strong> système. El<strong>le</strong>s reviennent nous livrer <strong>le</strong>urhistoire pour s'en délivrer. El<strong>le</strong>s sont animées par la vie et l'espoir, agitéesau début el<strong>le</strong>s retrouvent <strong>le</strong>ur tranquillité à la fin. El<strong>le</strong>s sont ensemb<strong>le</strong> surscène. Chacune à son histoire mais intimement lié l’une à l’autre ; <strong>de</strong>s<strong>de</strong>stins croisés. Nous travail<strong>le</strong>rons sur <strong>le</strong> corps jusqu'au dépouil<strong>le</strong>ment dugeste, en passant par la danse.Nous utilisons l'image <strong>de</strong> l'autoroute comme symbo<strong>le</strong> <strong>de</strong> notre mon<strong>de</strong> oùtout va toujours plus vite plus loin sans prendre <strong>le</strong> temps nécessaire <strong>de</strong>respirer. Une autoroute qui conduit pourtant à la même <strong>de</strong>stination.L’autoroute <strong>de</strong>vient un lieu <strong>de</strong> passage dans la mise en scène, comme <strong>le</strong>slimbes dans <strong>le</strong>squels Lia et Claire se livrent et se délivrent.


LA SCENOGRAPHIENous voulons utiliser la vidéo comme « écran <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur conscience ». Desimages qui font écho à chaque moment <strong>de</strong> vie qu’évoque chaquepersonnage. El<strong>le</strong>s revivent<strong>de</strong>s moments du passé commesi la temporalitéétait brisée.


Note <strong>de</strong> L’auteurLia et Claire appartiennent à la même famil<strong>le</strong> <strong>de</strong> gens convoqués dans mestextes, <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s jours, <strong>de</strong>s outsi<strong>de</strong>rs comme on dit.De ceux sur qui personne n'irait parier un dollar. Comme pour beaucoupd'entre nous en somme. Ceux dont "l'histoire" ne représente aucunintérêt ni pour <strong>le</strong>s télés, ni pour <strong>le</strong>s magazines mais qui, pourtant, VIVENT.Ce sont <strong>de</strong>puis toujours, enfin <strong>de</strong>puis que j'écris, ces trajectoires-là quis'imposent. Et ça, c'est valab<strong>le</strong> pour tous mes textes, c'est valab<strong>le</strong> pour LaPeau <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Ourse, pour Le Funiculaire, pour <strong>Les</strong> Chants <strong>de</strong>l'ordinaire, c'est valab<strong>le</strong> pour Corps présent et pour Des jeunes gens aussiet pour <strong>le</strong> reste.Des trajectoires tragiques et ridicu<strong>le</strong>s, mais d'un ridicu<strong>le</strong> partagé, d'unridicu<strong>le</strong> qui nous renvoie à notre propre batail<strong>le</strong> dérisoire d'êtres aumon<strong>de</strong>. Car il ne s'agit pas <strong>de</strong> donner dans la déploration mais <strong>de</strong> tenter<strong>de</strong> se tenir juste du côté <strong>de</strong> la vie, en prenant acte <strong>de</strong> ce qui en fait <strong>le</strong> se<strong>le</strong>t <strong>le</strong> désastre.Pour m'approcher au plus près, <strong>de</strong> ces vies, j'opère <strong>de</strong>s sortesd'exagérations <strong>de</strong> moments et d'espaces donnés, <strong>de</strong>s exagérations d'étatsisolés du mon<strong>de</strong>. Et je me pose là, juste là et pendant un temps, nouspartageons ces figures et moi ce qu'el<strong>le</strong>s ont à vivre. Entre el<strong>le</strong>s et moi,entre nous, il y a l'écriture. C'est el<strong>le</strong> qui mène la danse. El<strong>le</strong> nous tientensemb<strong>le</strong>. C'est fragi<strong>le</strong> ce lien, c'est comme une appartenance. Qu'unephrase tourne mal et la relation peut se défaire, comme un amour qu'ungeste malheureux ébran<strong>le</strong>. Et l'écrit est foutu. Suzanne Joubert


Emmanuel Strauss, metteur en scène, comédien,passionné par <strong>le</strong> théâtre mo<strong>de</strong>rne et classique,amoureux <strong>de</strong>s mots, il a été formé au CoursFlorent par Michel Fau, Phillipe Joiris. Il travail<strong>le</strong>sous ladirection <strong>de</strong> S.Lastreto, J.J Rieux, PhilipBerling....et joue sur <strong>le</strong>s scènes du théâtrenational d'Amiens, au théâtre 13, au TGP <strong>de</strong> StDenis, ou encore au palais <strong>de</strong>s Arts. Il écrit etréalise « <strong>Les</strong> Chacals » série courte satirique sur<strong>le</strong>s mœurs masculines. Il met en scène Molière,Marivaux, Von Horvath, Lars Noren,Durrennmatt, Fey<strong>de</strong>au, Copi, Tcheckov...et enparallè<strong>le</strong>, <strong>de</strong>puis plusieurs années il transmet sapassion du théâtre aux élèves d'une éco<strong>le</strong>.Sabrina Manac’h, a crée en 2002, la compagnie<strong>le</strong>s Horzinzins, qui a remporté plusieurs prixdans différents festivals. En 2004, el<strong>le</strong> intègre laCie PNT à Caen. Deux ans plus tard, el<strong>le</strong> montesur Paris pour jouer dans la compagnie TMMT.El<strong>le</strong> déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> suivre la formation Jacques Lecoqoù el<strong>le</strong> rencontre Claire Golliot. L’envie d’autreshorizons, l’amène à partir en Australie où el<strong>le</strong>travail<strong>le</strong> avec la compagnie Melbourne FrenchTheater. De retour à Paris, el<strong>le</strong> travail<strong>le</strong> pourplusieurs compagnies ( Cie Jadda, Cie Latraverse, Cie Resonnances…)


Claire Golliot, comédienne, metteuse enscène, en 2006, el<strong>le</strong> commence à travail<strong>le</strong>rpour la compagnie <strong>de</strong>s «Anonymes tp ». En2007, el<strong>le</strong> part un an aux Etats- Unis ; el<strong>le</strong> yétudie <strong>le</strong> théâtre à l’Université d’Alabama oùel<strong>le</strong> est retenue pour <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> <strong>de</strong> Jocaste dansOedipus <strong>de</strong> Sophoc<strong>le</strong>. De retour en France,el<strong>le</strong> participe à la création d’un spectac<strong>le</strong>pour café-théâtre dont el<strong>le</strong> a <strong>le</strong> premier rô<strong>le</strong>avec la compagnie « Histoire d’eux », et el<strong>le</strong>entre à l’Eco<strong>le</strong> internationa<strong>le</strong> Jacques Lecoq.Suite à cela, Claire travail<strong>le</strong> pour "La Cie <strong>de</strong>schoses", "<strong>Les</strong> anonymes tp" et "l'Ar<strong>le</strong>quin <strong>de</strong>l'esprit ».


Extraits:« On a beau dire mais quand on s’appel<strong>le</strong> Claire Trésor c’est qu’on n’est pasnée pour rien, qu’on n’est pas née, à coup sûr, en pure perte. On pourraiten avoir l’air d’être née en pure perte. On pourrait. Mais on n’y pense pas.On ne pense à rien. On <strong>le</strong> dit à Serge assis à côté.« Serge, je ne pense à rien. Qu’est-ce que tu dis <strong>de</strong> ça ? »Et qu’est-ce qu’il dit Serge ? Qu’est-ce qu’on sait <strong>de</strong> ce qu’il peut dire. Dans<strong>le</strong> foutu vacarme <strong>de</strong> cette foutue Fiat c’est fatal on n’entend rien. Onrépète.« Serge, je ne pense à rien. Qu’est-ce que tu dis <strong>de</strong> ça ? »De ça Serge il dit quelque chose qu’on saisit bien, cette fois, qui est qu’ildit :« Question <strong>de</strong> moyen. Question <strong>de</strong> panne. »Honnêtement, on ne voit pas, même à peu près, <strong>de</strong> quoi Serge par<strong>le</strong>, veutpar<strong>le</strong>r, si ce n’est <strong>de</strong> la Fiat. De quoi si ce n’est d’el<strong>le</strong>. On hur<strong>le</strong>.« En panne la Fiat ! »Et Serge qu’est-ce qu’il fait ? Il freine comme un mala<strong>de</strong>. Comme unmala<strong>de</strong>. » Claire


« Tous <strong>le</strong>s jours Lia passe là. Lia ne sort pas <strong>de</strong> l'itinéraire.Ce qu'on peut dire d'el<strong>le</strong> encore c'est qu'el<strong>le</strong> a mil<strong>le</strong> autres choses bien àel<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> en a mil<strong>le</strong> très exactement. Mil<strong>le</strong> oliviers dans <strong>le</strong>ur champ. L'unprès <strong>de</strong> l'autre serrés sur la colline <strong>de</strong> l'itinéraire. <strong>Les</strong> mil<strong>le</strong>s oliviers sontserrés comme une seu<strong>le</strong> touffe. Comme mil<strong>le</strong> cheveux noués. Comme ça.Là. Voilà. Sans aucune démêlure. Lia a bien à el<strong>le</strong> <strong>le</strong>s mil<strong>le</strong> oliviers <strong>de</strong> lacolline. On a beau dire c'est ric-rac comme ça. » Lia


« Jamais il ne répond Serge. Il rou<strong>le</strong>.Vers où ? La question pointe plusieurs fois<strong>de</strong> suite. Plusieurs fois on l’a ravalée avecla salive qui en bave <strong>de</strong> pas pouvoirpar<strong>le</strong>r, on se dit, histoire encore <strong>de</strong> rigo<strong>le</strong>rtel<strong>le</strong>ment on est triste. A la fin on se ditqu’on verra, que tôt ou tard, il jugera bon<strong>de</strong> dire pourquoi on est tous en cava<strong>le</strong>.Comme là avec la Fiat, chevaux pluslégers que <strong>de</strong>s aig<strong>le</strong>s, ma foi, tel<strong>le</strong>ment<strong>le</strong>s pneus frô<strong>le</strong>nt à peine.On verra, on se répète, on ne dit rien queça qui vient tout <strong>de</strong> même.« A quoi tu penses, Serge ? A nous ? AJeanne ? A ton boulot ? A la Fiat, tupenses ? » Claire


« Au <strong>de</strong>ssus d'el<strong>le</strong> un nuage ne bouge pas. Il reste là, éclaté comme unchien écrasé. Des chiens comme çà il y en a beaucoup. Ce sont <strong>le</strong>s chiens<strong>de</strong>s fermes qui longent <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux côtés <strong>de</strong> l'autoroute, <strong>de</strong>s fermes quiavant, se touchaient <strong>de</strong> près comme <strong>le</strong>s gens.<strong>Les</strong> gens et <strong>le</strong>s fermes se touchaient <strong>de</strong> près.Avant.Depuis un bon moment <strong>le</strong>s gens ne se touchent plus. <strong>Les</strong> voiturespassent entres. Ils s'y sont faits. Pas <strong>le</strong>s chiens. Ni <strong>le</strong>s enfantsqui veu<strong>le</strong>nt ça, eux, se toucher. Se toucher c'est jouerpour du vrai. Pas <strong>le</strong>s enfants. Ni <strong>le</strong>s chiens quimeurent, qui meurent, qui meurent.... » Lia


ContactsMaison <strong>de</strong>s associations15 passage Ramey-Boite 1975018 Pariscie.nectars@gmail.com06 74 55 52 71

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