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Planet R n°50

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éditoEt si on se donnaitrendez-vous ?Vous avez entre les mains le n° 50 de votre magazine.Occasion de nous rappeler que ce lien d’information existe depuis plus de15 ans, à raison de trois rendez-vous annuels. « Transformé », « relooké »,« rajeuni », il s’est appelé tour à tour « Entre nous », puis « la Lettre desDiplômés », « le Fax » et enfin depuis trois années maintenant, <strong>Planet</strong>’R.Avec toujours la même idée conductrice : faire la part belle à vos parcours,vos passions, vos envies…Un autre lien va nous unir d’ici peu. Le site internet de l’Association est enpasse de voir le jour, avec, il est vrai, un peu de retard sur les prévisions.Les dernières vérifications et « débuggages » sont en cours. Cet outil disponibleau quotidien et à tout moment va nous rapprocher encore plus : miseà jour en direct de vos coordonnées, inscription aux événements de l’Association,participation aux clubs professionnels…, sans oublier le désormaispossible paiement en ligne de votre cotisation annuelle.Je voudrais également, -avant de vous souhaiter une pause estivale bienméritée-, vous rappeler la date du vendredi 29 septembre prochain.Elle marquera la seconde édition de l’Université d’Été (Automne mediront certains !), journée conviviale d’échanges entre les enseignants-chercheurset les diplômés* sur les thématiques les plus marquantes ou les plusen vogue dans vos cœurs de métiers.Inscrivez-vous nombreux. Vous ne le regretterez pas !sommaireActualité Groupe ESC RouenExercices « grandeur nature » ...4Focus entrepriseUnilog Management . . . . . . . . . . 6PortraitJean Louis Redon ............8MobilitéVincent Dupré La Tour . . . . . . . 10DossierGénération Web . . . . . . . . . . . . 11Spécial financeEmmanuel Augustin . . . . . . . . . 18Reportage internationalHong Kong . . . . . . . . . . . . . . . . 20EntreprendreAlain Bosetti . . . . . . . . . . . . . . . 22Parcours hors sentiers battusMartine Pangon . . . . . . . . . . . . 24Carnet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26Revue de presse ...........28Rendez-vous à la rentrée en pleine forme !Bien à vous* Diplômés ayant a minima 10 ans d’expériencePascale Blassel Prunier (81)PrésidenteDirecteur de la publication : Pascale Blassel PrunierRédacteur en chef : Marie-Lise TrochuOnt collaboré à ce numéro : Marie Suzel Inze,Sophie de Mullenheim, Violaine Le Gall, Mélanie Binctin,Marie-Françoise Delaporte, Christine Heen.Site internet École : www.groupe-esc-rouen.frSite internet Association : www.escrouen-alumni.netConception : Le Perroquet Bleu, Rouen, www.bleu.netImpression : La Fertoise<strong>Planet</strong>’®, la revue de l’Association des Diplômés de l’ESC RouenBP 188 - 76 825 Mont-Saint-Aignan CEDEXTél. : 02 32 82 58 00 - Fax : 02 35 74 57 23Association. Diplomes@esc-rouen.frwww.groupe-esc-rouen.fr


Exercices « grandeactualitéGroupeESC RouenUne pédagogie largement éprouvée à l’ESC Rouen, la « mise en situation », consiste à mobiliserprofesseurs et professionnels pour « immerger » les étudiants dans l’analyse et la résolutionde problématiques réelles.Deux exemples : les séminaires et les cas.504été 2006Simulationset séminaires :mettre les étudiantsen situationLors du dernier séminaireManagement des Systèmesd’Information, les étudiantsde 3 e année devaient traiterune problématique de renégociationdes accordscommerciaux d’Air Franceavec les agences de voyage.À partir des données réellesfournies par Air France, ils devaientconcevoir un systèmeinformatique décisionnel destinéà la direction marketing dela compagnie, et proposerdes indicateurs de pilotagepertinents. L’objectif de ceséminaire est d’interpeller lesDidier BrassierProfesseur DépartementÉconomie et Financeétudiants sur la notion d’informationdécisionnelle, demettre en œuvre une démarchede conduite de projetet de leur faire découvrir denouvelles technologies et denouveaux outils d’aide à ladécision.Ce séminaire, développé parPhilippe Lafage, professeuraffilié au département Opérations,Information, Contrôleest le fruit d’une collaborationavec Air France. Des moyenstechniques d’appoint sontofferts par HP, Microsoft etWinsight.L’évaluation des étudiantss’appuie aussi sur des simulations.Ainsi, l’examen finalprend la forme d’une simulationdes conditions dutravail managérial. Pendant10 jours, ils doivent s’organiser,prendre rapidementdes décisions à partir dedonnées nombreuses maisincomplètes, négocier avecdivers acteurs… Devantmettre en œuvre dans ladurée une stratégie dedéveloppement, ils rendentcompte à plusieurs reprisesde leurs projets et de leursrésultats. Fruit d’un travailcollectif animé par FrançoisMangin, professeur audépartement Management& Stratégie, cette simulationfinale comporte un modulebancaire, développé parDidier Brassier, professeurau département Économie& Finance.Le réalisme de ces simulationsest accentué par laparticipation de nombreuxprofessionnels, souvent desanciens, à leur animation.Les cas, une occasionprivilégiée de contactsentre professeurs,étudiants et entreprisesLes cas placent les étudiantsdans une problématiqueréelle et sont l’occasion d’unefructueuse collaboration entreles professeurs et les entreprises.Le département Marketing(notamment les professeursChantal Laï et Bruno Godey)


actualitéGroupeESC Rouenur nature » !développe ainsi chaque annéedeux cas en partenariatavec les entreprises. Ces casservent pour des séminairesde 2 jours en conclusiondes cours. Cette année, lesétudiants ont travaillé sur lelancement d’une marque enproduits coiffants par Henkelet l’extension de la marqueTaillefine en soft-drinks.Samia Belaounia et YannickeHeuberger, du départementÉconomie & Finance,travaillent actuellement avecTotal pour un cas sur l’harmonisationdes normescomptables.Ulrike Mayrhofer, professeuraffiliée au DépartementManagement et Stratégie,dispose d’une longue expériencede création de cas.Elle a récemment reçu de laCentrale de Cas et de MédiasPédagogiques le Stylo d’Orpour le cas « Audi : le lancementde l’A3 Sportback »qui sensibilise les étudiantsà la démarche du planmarketing. « L’intérêt de cetteméthode d’apprentissageest l’association entrel’entreprise, l’école et lesétudiants. À partir d’informationsréelles sur le groupeVolkswagen, la marque Audiet l’évolution du marché automobile,les étudiants doiventélaborer le plan marketingpour le marché français, »explique Ulrike Mayrhofer.Pour Audi France, cettecollaboration est un succès.« Audi France est une entreprisetrès ouverte aux propositionsdes étudiants desGrandes Écoles de Managementet des Universitéscar elles reposent sur unregard extérieur », précisePatrice Franke, directeurd’Audi France.Les cas pédagogiques sontpar ailleurs un facteur derayonnement de l’école. LeStylo d’or récompense ainsiles auteurs dont les cas connaissentla plus large diffusionauprès des établissementsd’enseignement supérieur degestion en France.La collaboration pédagogique École-Entreprisevous intéresse ?Contactez le Directeur académique du Groupe ESC RouenFrançois ManginFrancois.Mangin@groupe-esc-rouen.frFormation Continue« Objectif Repreneur »Ce nouveau programme a pour objectifd’informer, former et accompagner les repreneursd’entreprises. « Le déséquilibre actuel du marchéde l’emploi est favorable à la reprise d’entreprises.En effet, sur les 2,5 millions d’entreprises françaises,500 000 à 700 000 vont changer de mains au coursdes dix prochaines années, en raison notammentdu départ en retraite de leurs créateurs issusdu baby-boom », analyse Catherine AugerDirecteur Formation Continue et Exécutivedu Groupe ESC Rouen. La formation reposesur les méthodes et les techniques utiles toutau long de la démarche de reprise. Des acteurséconomiques régionaux et nationaux – avocats,banquiers, experts comptables – partagentles bonnes pratiques en matière de procédureslégales, financières et administratives.Des repreneurs confirmés aident les stagiairesà mieux saisir la réalité du processus de reprised’entreprise, et ses implications sur le planpersonnel. Le programme, de 16 jours de courssur le campus, est dispensé en partenariatavec l’association C.R.A Cédants & Repreneursd’Affaires. Forte de 17 000 adhérents depuissa création, cette association nationale crééeen 1987 permet aux stagiaires-repreneursde bénéficier d’un large réseau de professionnelsde la transmission.Ulrike MayrhoferProfesseur affilié DépartementManagement et StratégieLa prochaine session est prévue en novembre 2006Renseignements auprès de Catherine Auger :02 32 82 57 14Catherine.auger@groupe-esc-rouen.fr505été 2006


FocusentrepriseUnilog Management (ou leconsulting à visage humain)Branche Conseil du Groupe Unilog, Unilog Management s’affirme comme un des acteurs majeurs du mondeinformatique. Avec 900 consultants (dont 15 ESC Rouen !) et 120 millions d’euros de CA, le cabinet estun gros recruteur de jeunes diplômés qu’il fait évoluer au sein de Business Teams (BT) à taille humaine :pratiques sectorielles (banque, distribution…), management des technologies, évolution des fonctions etprocess, intégration des ERP, accompagnement du changement… Dans ses plaquettes, l’entreprise se veut« catalyseur des idées et des énergies » et s’engage à rendre ses collaborateurs rapidement partie prenante.Et les diplômés valident le discours institutionnel ! Ainsi Stéphane Jaubert (88), partner, parle de « qualitéde travail incomparable », Cyril Cortina (96), senior manager, insiste sur « l’accélération de carrière », quandAurélie Mairiaux (03), consultante, met en avant la confiance et la réactivité qui règnent dans l’entreprise.Il faut aussi compter sur l’individualisation et la reconnaissance de la performance, les parcours évolutifset la dimension internationale (Unilog Management vient de fusionner avec LogicaCMG, un des leaders desservices informatiques)… Tentant, non ? Alors n’hésitons pas. Entrons dans le monde du work and grow…* !* Faites mieux que travailler : progressez. Marie-Suzel Inzé (80)La valeur n’attend pas etc.506été 2006➜ En brefAprès une spécialisation enManagement des Systèmesd’Information, six mois àBirmingham sur le mêmesujet, intégrer un grand cabinetétait une évidence pourAurélie Mairiaux (03). Aussi,fin 2004, après six moissabbatiques passés entreMadagascar et Mayotte,la jeune femme entre chezUnilog Management. Elleest aujourd’hui consultanteconfirmée dans la BusinessTeam Energy & Utilities*, dansl’équipe de Cyril Cortina(96).➜ Une expérienceformatriceSi Aurélie a choisi UnilogManagement, c’est pourla réactivité de l’entrepriseet la confiance que les associésmettent dans leurscollaborateurs. Et les faitslui donnent raison.En 18 mois, la jeune femmea vite pris ses marques chezson client (EDF), et ce enplein contexte d’ouverture àla concurrence du marché del’énergie en France. « Il s’agitd’optimiser la gestion de larelation-client et l’administrationdes ventes afin de restercompétitif, explique la diplômée.Dans ce cadre nousaidons notre client de la définitiondes objectifs à la miseen œuvre de la solution… ».Ardu, direz-vous, de démarrerdans les Utilities ? Non,pas forcément. « La spécialisationsectorielle est un plus,confirme Aurélie, pas unecontrainte ! »Mais la compréhension dusecteur n’est pas la seulespécificité du consulting.Pour réussir, il faut une bonnedose de détermination etde diplomatie ! « D’une partil faut savoir aider le client àaccepter un regard extérieurtout en lui laissant la maîtrisede son projet, remarquela diplômée. D’autre part, ilfaut travailler dans un contexteoù les profils ingénieursprédominent. Se faire entendren’est pas toujours facile.Enfin, il faut composer avecles autres cabinets qui interviennentchez le client. »Pas simple quand on a26 ans…Aurélie Mairiaux (03)Parallèlement à ses missions,la diplômée s’est vue confierla gestion de la capitalisationdes savoir-faire de saBT. « C’est un bon moyen demaintenir le contact avec lesmembres de la BT, termineAurélie. Je suis égalementresponsable de la gestion dela formation de la BT… » Vousavez dit responsabilités ?➜ Le mot de la fin« Ici, le management est àl’écoute. »


FocusentrepriseUn Partner sur le terrainStéphane Jaubert (88)➜ En brefÀ peine diplômé, StéphaneJaubert (88) part créer auxÉtats-Unis la filiale françaised’une entreprise rouennaise.De retour en France, il faitses débuts chez UnilogManagement. La voie sembledonc tracée. Pourtant aprèssix années de consulting,Stéphane bascule dans lemonde des start-up… avantde revenir dans le grand cabinet.L’aller-retour est payantcar le diplômé est nommépartner ! Aujourd’hui, il codirige250 consultants dansune Business Team dédiéeaux Nouvelles Technologies.➜ Entre clientet consultantPartner, l’eldorado du consulting? Oui, bien sûr. Pourtant,pour Stéphane, pas questionde se reposer sur ses lauriers.Chez Unilog Management,la dynamique est forte etl’associé doit chaque jourmontrer sa légitimité. « J’aides missions comme toutun chacun, affirme le diplômé.Production, vente, management…Chez nous, il n’y apas de séparation des métiers.C’est la culture de lamaison ! » Aussi, de l’introductionde la mobilité dansles processus en passant parl’amélioration des performancesdes entreprises ou le e-commerce, Stéphane, « passionnéd’innovation et d’excellence», contribue sanscoup férir à la bonne santé deson centre de profit.Si le partner doit en permanencechercher les clients- et les garder - il doit fairede même avec ses collaborateurs.En effet, dansune industrie du consultingqui ne connaît pas le chômage,le turn-over est élevé.D’autant plus qu’à la BTNouvelles Technologies, ontape haut et fort : X, Mines,Supelec, Master HEC et…ESC Rouen ! « J’ai de lachance, souligne Stéphaneen riant, j’évolue au milieu degens brillants, bien plus intelligentsque moi ! » Inutile alorsde dire que notre associé,qui fait à l’occasion passerles oraux de l’ECRICOME,accueille à bras ouverts lesESC Rouen… « Surtouts’ils paient leur cotisationà l’Association, plaisanteStéphane. Nous sommestous redevables vis-à-vis del’École : le réseau que l’on s’yconstruit dure toute la vie ! »Bref ! Marié à une diplômée,père de trois enfants dontil met « un point d’honneurà s’occuper », sportif à sesheures, ce partner-là donnevraiment l’envie de rentrerdans le consulting !➜ Le mot de la fin« Le consulting est un métieren soi. L’exercer chez UnilogManagement, c’est bénéficierd’une qualité de travail incomparable»Consultant à Grande Vitesse➜ En brefCyril Cortina (96) démarredans le Groupe Danonepar une mission de reportingtransversale. Chassépar Accenture, il découvrele secteur des Utilities* enFrance et en Espagne.En 2005, il rejoint UnilogManagement pour y développerune BT sectorielle etdes offres de conseil pourEDF, Gaz de France, Suez…Aujourd’hui, Cyril Cortina estSenior Manager « Utilities »et account manager pourEDF & Gaz de France.➜ Un mélange détonnantCyril ne tarit pas d’élogespour le cabinet qu’il a rejoint.« Unilog Managementest un accélérateur de carrière! s’enthousiasme cesenior manager de 32 ans.Au bout de six mois seulement,j’ai pris la responsabilitédes grands comptesGaz de France et EDF. Deplus, je manage une équipeet je structure les offresde conseil que je veuxpousser ! » Chez le premiercompte, Cyril et ses consultantsassistent à la définitiondes procédures de pricingpour l’ouverture du marchédu gaz aux particuliers prévueen juillet 2007. Chez lesecond, ils interviennent surla stratégie d’achat, l’assistanceà maîtrise d’ouvrage deprojets de transformation…À l’arrivée, la BT Utilities, quicomptera bientôt 40 personnes,dégage un chiffred’affaire de 5 millions d’euroset ce après un an d’activitéseulement. Et elle assureun rôle de pourvoyeurd’affaires pour les autresBT…Mais ce businessman ne vitpas que de chiffre d’affaires.Il exerce aussi ses compétencesbénévolement. « Laflexibilité dont je disposechez Unilog Managementme permet de conjuguerun métier prenant et desactivités associatives importantes,reconnaît Cyril.Concilier la gestion de projetset la dimension socialem’a toujours semblé indispensable! » Marié à unécrivain et père d’une petitefille, le senior manager consacredonc beaucoup detemps à développer la participationcitoyenne au traversd’associations commel’Élan Nouveau des Citoyens(www.elandescitoyens.com) et à développer leCyril Cortina (96)concept d’économie socialeen France.Consulting, quand tu noustiens…➜ Le mot de la fin« Vous avez l’esprit d’initiative? Alors rejoignez unesociété qui fait confiance àses collaborateurs ! »*Secteur de l’énergieet des Utilités Publiques(électricité, gaz, eau…)749 50été printemps 2006 20067


PortraitUn managementefficace au serviced’un business éthiqueGestionnaire de presse, Jean-Louis Redon (72) a dirigé de nombreux titres avec une même volonté :mettre au service de ce secteur les méthodes de l’industrie traditionnelle. Aujourd’hui directeurdélégué du magazine Que Choisir, il présente son rôle actuel, sa vision du managementet revient sur son parcours. Portrait d’un homme passionné et passionnant.508été 2006Jean-Louis Redon (72)À la tête du magazineQue Choisir depuis plus de11 ans, Jean-Louis Redonen parle avec conviction etentrain. Il faut dire que c’esten partie grâce à lui que lemagazine fonctionne aussibien aujourd’hui. À sonarrivée en 95, la diffusionn’était que de 120 000exemplaires et sa missionétait claire : sauver le magazine.C’est d’ailleurs ce premierchallenge qui lui a plu.Aujourd’hui, le mensuel diffuseà 550 000 exemplaires.Très belle réussite pourJean-Louis Redon, maissa fierté réside plus encoredans le rôle que joue lemagazine dans la société.« Que choisir, c’est unpetit peu le « Canard » dela consommation. Il fautcomprendre, je ne suispas contre le profit bienau contraire, mais contreles comportements anormauxet le capitalismesauvage », clame-t-il avecune lueur espiègle dansles yeux, et d’ajouter « Sila presse peut jouer un vrairôle dans l’économie et contribuerà régler des problèmes,c’est génial » !Jean-Louis Redon se veutun peu le défenseur dela veuve et de l’orphelin,mais toujours avec un reculabsolument délicieux. Trèsloin d’être naïf, il estime quele consommateur doit êtreau courant et doit pouvoirchoisir d’acheter un produitou un service en touteconnaissance de cause.Jean-Louis Redon citel’exemple des OGM : « Quechoisir n’est pas là pour direau consommateur d’êtrepour ou contre, d’acheterou non. Que choisir est làpour informer, pour se battreafin que les étiquettes fassentmention de la présenced’OGM ». Ce combat pourune certaine forme de profitéthique ne lui fait pas perdrede vue ses responsabilitésde gestionnaire. Que Choisir,c’est un chiffre d’affairesde 27 millions d’euros et105 personnes à diriger.« La gestion des salariés deQue Choisir est forcément


Portraitssportive. Nos troupes sonttrès affûtées et connaissentde manière très précise leursdroits. En plus, leur missionau quotidien consiste àdéceler la faille… Alors detemps en temps, il y a quelquestensions ». Jean-LouisRedon s’en amuse et revendiquedes recrutementsde personnalités à fortscaractères…Un homme de presseCar il ne faut pas oublier queparmi les salariés de QueChoisir, il n’y a pas que desjournalistes. Le magazinereprésente 92 % du chiffred’affaires, mais le directeurdélégué doit gérer tous lessalariés de l’association.Un service de 8 personnesen central aide les 180 associationslocales de bénévolesqui, entre autres,traitent les litiges des particuliers.L’organisation deQue Choisir s’appuie égalementsur les compétencesdes lobbyistes et desjuristes, qui décèlent lesdysfonctionnements pourles premiers, et gèrent unecentaine de procès pour lesseconds.Entendre Jean-Louis Redonparler de la gestion desressources ferait presqueoublier que c’est un hommede presse. Son parcoursdans ce secteur a commencédès son stage de find’étude à l’Usine Nouvelle,où il a attrapé le virus. Il acontinué en tant que directeurmarketing du NouvelÉconomiste. Cette étapel’a profondément marqué.« Le marketing d’un titre depresse repose sur un équilibredélicat entre la publicitéet le rédactionnel. La publicitéfait vivre financièrementle journal, donc estnécessaire, mais si elle esttrop présente, elle fait fuirle lecteur », explique-t-il.Très rapidement une opportunitése présente à lui,devenir le directeur généraldes éditions Paul Montel,qui publiaient deux titres,Photo Magazine et LePhotographe. Jean-LouisRedon se retrouve à devoirgérer la fabrication, lesventes, la diffusion et lesservices généraux de deuxtitres, et ce à 28 ans.Un choix courageuxMalheureusement, l’arrivéedu numérique dans la photova entraîner la perte devitesse des deux magazines.Jean-Louis Redonen profite pour prendrela direction du lancementd’Info PC, titre traitant del’informatique. Pendant10 ans, il occupe la fonctionde directeur général, il dirigela France et l’Espagne etlance la filiale italienne, cequi explique ses attachespour ce pays. Allersretoursfréquents entre Pariset Milan, maison, enfants,c’est une période faste.Suivront trois ans difficiles,Jean-Louis Redon prend ladirection du Groupe Stratégie,puis la quitte rapidementpour des divergences dansle management des hommes.Il rejoint alors un magazinede mode W Fashion Europeen tant qu’éditeur adjoint etresponsable du service diffusion.Le poste est nettementinférieur à ceux qu’ila occupés précédemment,mais dans un marché del’emploi difficile, il acceptede redescendre quelqueséchelons pour ne pasrester sans travail. Choixcourageux pour ce fou detravail, qui aime les projetsambitieux. De ces années,il garde le souvenir d’un« ravissement des yeux »,d’un univers de top modelset de défilés haute couture.La période délicate toucheà sa fin en 1995 avecle début de l’aventureQue Choisir.Il peut alors se confronterà un projet digne de sonenvergure. Et aujourd’hui,11 ans après, il a toujoursautant d’entrain. Le prochaindossier auquel il vas’atteler est l’adaptationde Que Choisir au supportInternet. L’objectif est ambitieux: être le plus grandsite avec 150 000 abonnéspayants d’ici à 5 ans.Là encore le défi est intéressant,la cible du sitewww.quechoisir.org n’estpas la même que celle dumagazine. Plus jeune, enLe magazineen chiffres68 pages, 4,20 ,19 numéros par an550 000 exemplairespar mois450 000 abonnésattente de tests sur desproduits différents, elle estaussi plus exigeante enmatière de renouvellementdes sujets. Mais cela nefait pas peur à Jean-LouisRedon, bien au contraire, il ahâte de pouvoir présenter lebilan gagnant de ce projet.Mélanie Binctin (01)509été 2006


MobilitéRe-partirOù et comment trouver le ressort pour « rebondir » face aux aléas de la vie professionnelle ?Tel est l’objet de cette rubrique qui ouvre ses colonnes ce mois-ci à Vincent Dupré La Tour (72)qui nous écrit de Pointe à Pître.50été 200610Vincent Dupré La Tour (72)Dans ma jeunesse et aucours de mes études j’aitoujours voulu être différentdes autres et ouvert sur lemonde, ce qui a développéen moi le goût de l’aventureet des voyages.Une passion :les AmériquesJ’avais fait mon stagede 2 e année à l’Air Liquideà Buenos Aires, suivi detrois mois de visite du cônesud. J’ai adoré ces terres detous les possibles, admiréles immenses pampas etla majestueuse cordillère,goûté les cultures etapprécié la chaleur démonstrativedes habitants.Un moyen : travaillerpour un grand groupeinternationalJe suis entré à l’UAPInternational afin d’y exercerrapidement des responsabilitésopérationnelles dansses filiales, de préférenceen Amérique, trouvant dansce secteur - l’assurance -une activité promise à ungrand développement etlargement ouverte surl’économique et le social.Retour sur les datescharnières de monparcours :1977À 29 ans, je deviens DGd’UAP Argentine : 8 ansde souscriptions des grosrisques industriels, degestion financière en hyperinflation et de managementen insécurité juridique etdans un univers qui changeaitconstamment.Retour difficile en France.1990Nouveau départ vers le nouveaumonde : je suis DGd’UAP Guadeloupe pendant4 ans avec une expérienceimportante en réorganisation,« compliance » etgestion sociale.Retour à nouveau difficileen France2000Je quitte AXA pour devenirDGA technique d’AGFVenezuela pendant 4 ans,avec une expérience risqueet produits sur les créneauxauto, santé et réassurance.2004Retour en France : AGFa décidé de réduire sonactivité en Amérique latineet je dois quitter la zone malgréd’excellents résultats.Je négocie mon départ desAGF.Janvier 2005J’intègre le Groupe deRecherche d’Emploi (etActivité) de l’Associationdes Diplômés. La dynamiquedu GRE, animé brillammentpar Sylvain Pastor (79)puis par François Léonard(88), la variété des profilsde chacun des membreset l’esprit de solidarité decette équipe m’ont aidé àstimuler et professionnaliserma recherche : j’ai travaillémes CV et différentesplaquettes ciblées deConsultant en Assurance.Je me suis fait aider parAdérie, société de placementet de portage originalefondée par Annie Allouch(80). J’ai répondu à quelquesannonces et contactéquelques groupes,j’ai voyagé aux Amériquespour y travailler mon relationnel.Mais j’ai toujourssu que j’allais trouver,même à 57 ans, une nouvelleresponsabilité opérationnelle,car j’en avaisvraiment envie, j’étais fierde mon CV et de mesplaquettes, j’étais mobile,immédiatement disponibleet je maîtrisais 4 langues.Décembre 2005Je suis contacté par unchasseur de tête qui chercheun DG en Guadeloupepour SOGUAFI, filiale deCrédit de GE Money. J’aiété séduit par la découvertede ce groupe d’abordsur Internet puis par mesdifférents entretiens et parle challenge à relever àla tête d’une belle entreprisede 120 personnes,très connue sur son marché.L’idée d’apprendre unnouveau métier, d’intégrerGE (groupe américain de350 000 salariés qui excelledans des activités industrielleset de services dansle monde entier) et découvrirles valeurs et l’espritqui ont fait ce groupe, m’aen effet enthousiasmé :chez GE, l’imagination esten action, c’est-à-dire quetout est fait pour permettreà chacun de s’intégrer,de s’exprimer, de s’amélioreret de donner le meilleurde lui-même. Par exemple,chacun peut connaître toutesles offres de mobilitéen ligne, tout est processé,mesuré, comparé, lacréativité et la performancesont reconnues, tout celaest très motivant.Re-partir, tel ChristopheColomb, pour un 4 e voyage,c’est une nouvelle aventure.Elle a un prix, celui de laséparation familiale et del’implication très forte, maiselle est pour moi sourcede réalisation personnelleet gage d’une certainejeunesse.


DossierGénération WebLes diplômés qui prennent la parole dans ce dossier sont directeur général, consultant ou encore créateur de jeunepousse… Ils ont 25, 35 ou 45 ans… Quoi de plus banal, direz-vous ? Pourtant une chose originale les réunit : leur passionpour le Web ! En effet, séduits par la naissance de la bulle – ou par son éclatement –, informaticiens de la première heureou marketeurs confirmés, ils ont plongé avec enthousiasme dans un monde où chaque jour tout est à inventer. Cachésderrière les portails et les pages d’accueil chères au Web, ils construisent ou alimentent nos sites favoris, concoctent desservices inédits ou nous apportent l’information en temps réel.Mais attention ! Dans la deuxième génération du Web, innovation et créativité sont désormais synonymes de rigueur.Alors autant qu’e-mailing ou Web 2.0, nos diplômés parlent business plans, millions de pages vues et rentabilité.Alors prenons vite nos souris pour visiter une Toile solide et surtout bien ancrée aux quatre coins de l’économie !Dossier réalisé par Marie Suzel Inzé (80)PérennitéMa vie sur le netAvec sa société, cyberintelligence,BertrandJacqueson (97) annoncedix ans d’activité dansle Web. Mais commentfait-il ?« Plus que du contenu etdu design, un site Internet,c’est d’abord de l’informatique! Les sites quiperdurent sont d’un trèsbon niveau technique, ilssavent résoudre des problématiquesde montéeen charge et être opérationnels365 jours par an. »Celui qui s’exprime ainsi,c’est Bertrand Jacqueson(97), fondateur de cyberintelligence,société deconseil et mise en œuvrede solutions informatiques.Notre chef d’entreprise saitde quoi il parle : au collègedéjà, il développait desprogrammes pour les entreprises.Et sa société, il l’acréée pendant ses étudesà l’ESC Rouen…Avec 4 consultants et500 000 euros de chiffred’affaires, cyber-intelligenceest la preuve de la clairvoyancede son fondateur.Première des trois activitésde l’entreprise, le conseil enarchitecture e-business dehaut niveau. « Notre plus grosclient est vente.privée.com,remarque Bertrand. Le siteest classé dans le top-tendes sites de e-commercefrançais. L’application gère500 000 millions de pagesvues par mois, 50 commandespar seconde et350 000 utilisateurs simultanés! »Excusez du peu…Mais cyber-intelligence nes’arrête pas là. Ses deuxautres activités portent surles systèmes de gestiond’entreprises de transportpublic et les systèmes degestion logistique (transport,entrepôts) en collaborationavec des éditeurs de logicielsallemands et canadiens.« Ce sont des domainesconnexes à l’e-business etque je connais bien, expliquele diplômé en souriant.Je suis né dans une famillede transporteurs ! D’autrepart, en 2002, j’ai mis masociété en sommeil et j’aidirigé pendant trois ans lafiliale d’un éditeur de logicielsallemand… »Effet start-up, passage àvide et technologies WebBertrandJacqueson (97)quasi-industrielles, cyberintelligenceaura connutoutes les époques duWeb. Quelle conclusion entire ce chef d’entreprise de31 ans ? « Internet est devenuun vecteur incontournablede la relation client,résume Bertrand. Ce quiétait expérimental il y aquatre ans est aujourd’huiévident. C’est ça la vraierévolution… » CQFD.50été 200611


InnovationCourage, créons !50été 200612Stéphane Ambrosini (85)Stéphane Ambrosini(85) a quitté le mondedes grandes entreprisespour monter unestart-up prometteuse.Démonstration entrois temps.Pour créer une start-up en2006, il faut : une bonneidée, beaucoup d’expérienceet pas mal de courage. Unechance, Stéphane Ambrosini(85), co-associé de Certimail,a tout cela !L’idée : un système decertification d’e-mail, qui, viaune clé USB, donne unevaleur juridique aux emails.« Le dispositif est universel,précise Stéphane. Ilvaut pour toute personnesouhaitant signer électroniquementtout type dedocuments, sans papier.Mais le cœur de cible deCertiMail est la populationdes cadres. Et, en dématérialisantles engagementsjuridiques - bons de commande,convocations, ordresde virement… - les entreprisesfont des économiesde temps et d’argent. » Deplus, le modèle de revenuest rassurant : Certimailfacture au kilo octet certifiéet la récurrence des commandesest implicite.Autant d’arguments quiexpliquent qu’un industrielait souhaité rentrer dansle capital de la société.L’expérience : le CV deStéphane a lui aussi de quoirassurer. Régie de publicitéchez RTL, création d’unefiliale de France Telecomà Mexico - 30 millions decartes téléphoniques venduespar mois…, lancementde services payantschez Wanadoo sont quelques-unesdes réalisationscommerciales de notrecadre. « Ce dont je suisparticulièrement fier, confiece père de trois enfants,marié à une diplômée, c’estde l’équipe d’IP/RTL qui afait croître les recettes publicitairesde 16 % d’IP-RTLdans un contexte de baissed’audience. »Le courage : car du courage,il en a fallu pour faire,dès 2003, le pari de lastart-up avec un associé.Certes l’opportunité répondaitbien au besoin d’autonomieet d’efficacité dudiplômé. Toutefois… « Il ya un risque financier, reconnaîtStéphane, et jeremercie mon épouse d’êtretoujours partante ! Il fautaussi s’habituer au manquede moyens et à la fragilitéde la trésorerie. » Bref,changer de méthodes dutout au tout !Mais les choses pourraientvite évoluer car Certimailsemble avoir le vent enpoupe. « Nous avons déjàconvaincu IBM, Euro RSCG,Wanadoo, Yahoo… terminele chef d’entreprise de44 ans. Notre objectif, c’estd’avoir 200 entreprisesclientes fin 2006 ! »À ce point-là, le lecteurn’aura qu’une conclusion :cela va marcher, c’estcertifié !


Jeune diplôméLe bonheurest dans l’agencePour apprendre viteet bien le e-marketinget le CRM, rien ne vautun passage en agence.Témoignage deJérémie Moritz (05),consultant dansl’agence de marketingrelationnel FullSIX.Les armes du marketingne s’apprennent pas forcémentdans les temples dela grande consommation.Tel est l’avis de JérémieMoritz (05), consultantdans l’agence FullSIX.À 25 ans, le jeune hommefait déjà preuve d’une maturitécertaine. « Les jeunesdiplômés cherchent tropsouvent à rejoindre lesgéants de la grande consommation,affirme Jérémie.Ils devraient plutôt regardertout ce qui existe : marketingrelationnel, agences… »Dont acte. Celui qui avaitfait une année de stagecomme chef de projetInternet chez Henkel estentré chez FullSIX en septembre2005. Aujourd’hui,il se félicite de son choix :l’agence s’avère une excellenteécole, qui permetd’apprendre beaucoup enpeu de temps ! « Je travaillesur des problématiquestrès variées, argumente lejeune homme. Pour SFR,c’est la création d’unIntranet, le conseil ou laconception des e-mailings.Pour Whirlpool, c’est lamise en place d’un magasinen ligne. » Réactivité, créativité,tout cela ne pouvaitque plaire à ce mordu duNet qui développe des sitesdepuis l’âge de 15 ans.Sans compter qu’à la variétédes missions s’ajoutent lesrégies où le consultant estbasé chez le client. « Quandje suis rentré chez FullSIX,se souvient Jérémie, j’ai débutépar deux mois de régiechez SFR. Il a fallu que jem’adapte aux méthodes del’agence et en même tempsque je fasse très vite mespreuves chez le client ! »À ceux qui craindraient unetrop forte spécialisation, leconsultant oppose une réponsesans appel. « On nepeut pas isoler la stratégieWeb du reste du marketing,insiste-t-il. Les annonceursont besoin d’une approchemarketing renouvelée :multi-canal, contrôlée etcentrée sur le consommateur.C’est ce que proposel’agence FullSIX. »Cette tête décidément bienfaite se consacrerait-elledonc uniquement à sonmétier ? Non ! Jérémie saits’arrêter de surfer pourretrouver l’équipe de rugbyinter-écoles qu’il a montée.Il paraît même que lesJérémie Moritz (05)troisième mi-temps decette « Drink Team » n’ontrien de virtuel…Nous voilà donc rassurés !Consultez aussi son blog :http://moritz.typepad.com50été 200613


50été 200614Analyse financièreUne valeurà suivreHélène Macrez (04)Rédactrice-analyste chezcapital.fr, Hélène Macrez(04) s’annonce commeune valeur à la hausse.Qu’on se le dise !Peut-on être à la fois mesurécomme un financier et réactifcomme un journaliste ? À cettequestion, Hélène Macrez (04),rédactrice-analyste pourle site capital.fr, filiale dugroupe Prisma Presse,répond « oui ». Et expliqueson job avec passion.Responsable de l’actualitéfinancière d’une vingtained’entreprises, la journalistefait chaque jour face à deux« coups de feu » : 7 heuresdu matin, 7 heures du soir.Bigre, les journées sontlongues dans l’analysefinancière ! « Je dois mettredes articles en ligne avantque la Bourse n’ouvre, expliqueHélène. Souvent il s’agitd’articles sur les publicationsdes résultats du jour. Et le soir,il faut d’autres textes car il y aun nouveau pic d’audience. »Entrée chez capital.fr ennovembre 2005, la jeunefemme est ravie. « Le métierest palpitant, affirme-t-elle.Il y a des mini-cracks tousles jours et j’apprends énormémentde choses. Ainsi,avec l’opération de Mittalsur Arcelor, j’ai découvert lesrouages des Offres Publiquesde Rachat d’Actions. Et je merenseigne aussi auprès definanciers ou d’avocats. »À l’écriture en temps réeld’articles consultables partous, Hélène ajoute la rédactionde conseils pour lesabonnés. Des abonnés ? Oui,car le site, d’accès gratuit,offre aussi un service d’informationspayant. La diplôméeconseille donc les internautessur une vingtaine de valeurs :automobiles (PSA, Renault…),équipementiers automobiles(Faurecia, Valéo…), SSII (CapGemini, GFI…) ou boissons(Pernod-Ricard). Pour unejeune femme de 25 ans - quiavait d’abord fait une prépalittéraire ! -, et pour un premierjob, le challenge sembleélevé. « Pour l’instant cela sepasse bien, confie Hélèneen riant. Nos tableaux devalorisation montrent queles valeurs que je suis semaintiennent bien. » Larédactrice aurait-elle desentrées secrètes dans lemonde des finances ? Non,le délit d’initié n’est pasen vue ! La recette tientplutôt à un peu de flairet à une lecture intensivede la presse financière : leFigaro Économie, l’Agefi,la Tribune…Une spéculation reste toutefoispossible. Son objet ?Savoir en combien de tempsHélène rejoindra un de cesgrands titres financiers…100 % nouvelles technologiesNetvibes, goodCo-fondateur de Netvibes,Marc Brandsma (86)aura tout connu destechnologies del’information. Résuméd’un parcours qui vad’un PC sans disquedur à une start-up leaderdu Web 2.0.Qui mieux qu’un passionnéde nouvelles technologieset de création d’entreprisespouvait lancer un portail intégranttous les nouveauxoutils du Web ? Personne !Car passionné, c’est vraimentun trait de caractèrede Marc Brandsma, cofondateurde Netvibes !« J’ai commencé l’informatiqueau début des années80 avec le Commodore64, le ZX81 et la program-Marc Brandsma (86)mation en basic, raconteen riant le diplômé. Et j’aivu arriver les premiers PCavec disque dur… ». Aussi,après un DESS Gestiondes Télécoms à Dauphine,Marc plonge dans son secteurpréféré : il s’occupede services Minitel chezHavas, prend la directionmarketing de Transpac,Mobipac et poursuit sacarrière chez Orange.C’est en 2000 que la fibrede la création d’entreprisepointe son nez, quandMarc co-fonde un incubateurde start-up dédiées àl’internet mobile. Mais lafameuse bulle éclate…Alors notre homme entrechez Chausson Finance.Mission : lever des capitauxpour des jeunes pousses


vibes*technologiques. « C’estcomme ça que j’ai attrapéle virus de l’entreprenariat,se souvient Marc, qui aentre-temps suivi un MBAà Chicago. Et comme çaque j’ai rencontré monfutur associé ! » Octobre2005 voit donc la créationde Netvibes, un portailagrégateur des nouveauxoutils du Web : flux RSS,podcasting… Le goût deMarc pour les technologiesémergentes a encorefrappé ! Toutefois, derrièrele mordu de l’Internetveille le gestionnaire.« Notre business models’appuie sur le développementd’accords avecdes fournisseurs de services,précise ce père detrois enfants. Nous offronsà nos partenaires de lavisibilité en intégrant leursproduits et ils nous rétribuentsur les ventes qu’ilsréalisent. » L’utilisateurmoyen appréciera certainementun exemple.« Sur Netvibes, poursuitMarc, l’internaute a accèsà un système de stockagede données en ligne.Les premiers gigas sontgratuits, les suivants sontpayants ! » CQFD.Début mars 2006, Netvibescomptait déjà un milliond’utilisateurs. En avril, Alexa,site de mesure d’audience,le listait dans les 1500 sitesles plus visités de l’internet.Les vibes sont décidémenttrès favorables…* Good vibes : bonnesvibrationsCroissance et marketingGarder les piedssur terreÀ quoi ressemblele marketing d’uneex-jeune pousse ?Réponse avec SophiePolani (96), directricemarketing combléed’Opodo France.450 millions d’euros de volumed’affaires en France,deux millions de visiteurspar mois… le groupeOpodo en France semblerouler comme sur des roulettes.Le marketing de cetteagence de voyages en ligneserait-il alors facile ?Sophie Polani (96), directriceMarketing d’Opodo France,dément.« Le e-tourisme est unmarché extrêmement concurrentielet il évolue trèsvite, résume celle qui estrentrée chez Opodo en2002. Il y a les nouveauxentrants, les consolidations…» Et des consommateursqui changent trèsvite eux aussi ! Ainsi pouroptimiser son offre produitet son marketing, l’équiped’Opodo étudie à la loupeles recherches des internautesen termes de destination.« Le vrai challenge,c’est d’évoluer plus viteque le consommateur, remarqueSophie. Avec descroissances de 100 % certainsmois, nous sommesobligés de revalider en permanencenos priorités etnos stratégies. En conséquence,tous les six moisenviron, nous lançons unproduit majeur ! » Ainsi, enquatre ans, Opodo a considérablementélargi sonoffre : aux vols sont venuss’ajouter les séjours, leslocations de vacances, lesweek-ends. Juillet 2005a vu l’apparition des croisièreset janvier 2006 celledes vols Low Cost…Les résultats sont à lahauteur de la créativité dumarketing : la croissanced’Opodo s’est élevée à72 % en 2005, grâce à laprise de parts de marchéà la concurrence ! Maisvoyons… avec de telsrésultats, Sophie serait-elleen passe d’être blasée ?Non, sûrement pas ! « Noussommes une marque jeune,rappelle la diplômée, et ilnous est impossible denous reposer sur desSophie Adam Polani (96)certitudes. C’est cela quirend le métier passionnant! De plus, je découvrele management. J’encadreune équipe de quatorzepersonnes et j’ai beaucoupà apprendre dans ledomaine… »Alors l’avenir, commentcette grande voyageusede 31 ans le voit-elle ? Àl’étranger pardi ! En effet,Sophie, qui a démarré sacarrière dans une agencemédia londonienne, aimeraits’expatrier sérieusement.En attendant ce grand jour,elle prépare son prochainvoyage au Japon. Inutile delui demander chez qui elleachètera son billet d’avion…50été 200615


e-business et santéL’Internet à dosehoméopathiqueJean-Philippe Couard (94)Comment concilier sensdu service, nouvellestechnologies etcontraintes du secteurpharmaceutique ?Réponse de Jean-Philippe Couard (94),e-business managerchez Solvay Pharma.Le monde de l’Internet est-iltoujours synonyme de créativitéet de liberté ? Pas sûr…Pour Jean-Philippe Couard(94), e-business managerchez Solvay Pharma, leschoses en vont un peu différemment.En effet, si la miseen place de nouvelles technologiesest nécessaire audéveloppement des laboratoirespharmaceutiques, elleest aussi très encadrée. Etaux antipodes du monde dela presse où notre e-businessmanager a fait ses premièresarmes ! « Au Figaro,se souvient le diplômé, levrai seul problème étaitcelui des droits d’auteursdes journalistes… Ici, commenous traitons de santéhumaine, les contraintesréglementaires sont autrementlourdes. Outre celles,classiques, sur les donnéesnominatives de la CNILou la Loi pour la confiancedans l’économie numérique,il y a celles de l’AFSSAPS,l’Agence Française deSécurité Sanitaire desProduits de Santé… »Promotion des produits etcommunication externes’avèrent donc des artsdélicats. Mais en postedepuis cinq ans, Jean-Philippe sait trouver desréponses appropriées. Ainsi,quand le laboratoire, spécialiséentre autres dansles traitements hormonauxde substitution, renonce àfaire visiter les généralistespar ses forces de vente -pour se concentrer sur lesspécialistes - une questionse pose : comment maintenirle lien avec cette catégoriede prescripteurs ?« Nous leur avons dédiéune partie du site, répondJean-Philippe. Toute l’informationest en ligne et lesQuestions/Réponses offrentdes réponses rapides etpersonnalisées. »La démarche est la mêmeen interne : ainsi, du fait dela récente Charte de la VisiteMédicale, Solvay Pharmadoit être garant du niveaude formation de ses 240visiteurs médicaux. « Pourlimiter les coûts de formation,explique l’e-businessmanager, j’ai mis en placedes quiz sur les organiseurspersonnels. Ainsi lesvisiteurs sont interrogés àdistance. » Bien vu, non ?À 34 ans, notre homme nemanque pas de ressources.Randonneur et guitaristeéclairé, il est aussi maîtred’œuvre du futur site del’Association des Diplômés.On dit bravo !50été 200617


ReportageinternationalHong Kong : un pays,deux systèmes3579111 2468 1012 13Réunion des Diplômés au Fringe Club, le 9 mai 2006avec de gauche a droite :Jean-Marie CARRERE (03), Stéphanie CARRERE (03), Mickael LE GARGASSON (00), Sébastien CUNY (96),Matthieu GAONACH (02), Bérangère DANJOUX (04), Jacinto FERREIRA (04), Elise FREVILLE (01), Jean-Daniel LOM-LOM (03),Félicie CHERRIER (02), Damien PERPILLOU (02), Alix O’MAHONY KERRAND (03), Gregory KERRAND (03)Bientôt 10 ans après la rétrocession de Hong Kong à la Chine, focus sur une ville commerciale fascinante,la plus grande place financière d’Asie continentale, où sont installés 32 ESC Rouen !50été 200620Chiffres clés• Retour à la RépubliquePopulaire de Chine :1 er juillet 1997• Population :7 millions d’habitants• Chômage : 5.2 %• Croissance 2005 :+ 8.4 %• PIB 2005 per capita :25,549 USD• Importations 2005 :299 Mds USD, +10.3 %• Exportations 2005 :289 Mds USD, +11.4 %Un peu d’histoire…Les Anglais gagnent lapremière guerre de l’Opiumen 1 842 contre les Chinoiset s’emparent de ce siteexceptionnel (Traite deNankin), puis en 1 860 dela zone continentale deKowloon ainsi que des240 îles qui l’entourent.En 1898, la Chine accordeun bail de 99 ans aux Britanniquessur Hong Kong,et en 1984, le Royaume-Uni s’engage à rétrocéderHong Kong à la Chine enjuillet 1997, en conservantun statut à part (SpecialAdministrative Area) selonla fameuse règle “Un pays,deux systèmes”, garantipour 50 ans par la BasicLaw. Il en sera de mêmede sa voisine cité de Macaudeux ans plus tard, auparavantportugaise.Une énergieextraordinaire« Les premières semainesd’expatriation à Hong Kongsont décoiffantes. Hong Kongest une ville cosmopolitetrépidante, et les contrastesy sont saisissants. Trèsbusiness friendly, la villerespire l’énergie et l’optimisme.» précise SébastienCuny (96) qui vient d’arriverà Hong Kong expatrié parHSBC France, y retrouvantau passage son copainde Promo Valéry Bloud quitravaille pour BNP Paribas.Cette énergie formidablea notamment permis àHong Kong de traverserles épreuves récentes de laCrise Asiatique en 1997 etdu SARS en 2003. Aprèsavoir bondi de 8,4 % l’annéedernière, la croissancedevrait atteindre 6 % cetteannée.“Business leads,Government facilitates”La cité a connu un essoréconomique fantastiquedans les années 60-70.Les industries de bien deconsommation (vêtement,jouet, etc.) connaissent une


Reportageinternationalforte croissance grâce auxexportations. Hong Kongdevient l’un des quatredragons d’Asie.Les villes rivales commeShanghai constituent aujourd’huiune menace pourHong Kong, mais la villeprofite également largementde l’essor de l’économiechinoise. Réputée fiable, labourse de Hong Kong restela place financière privilégiéepour les IPO des entrepriseschinoises.Administration rapide et performante,qualité des transports(bus, taxi, métro, aéroportultramoderne), tout estici très efficace et crée unenvironnement très propiceaux affaires. Durant le derniertournoi de Rugby à 7,les Sevens, des spots publicitairesvantaient la maind’œuvrequalifiée, la positiond’hub asiatique et les faiblescharges patronales.Hong Kong offre en effetun cadre impossible à trouveren Chine continentale. Lesflux financiers sont libres,le Hong Kong dollar estune monnaie convertible,l’environnement juridiqueest stable, les taux d’impositiontrès favorablepour les particuliers et lesentreprises.Pour la douzième annéeconsécutive, Hong Kongdomine d’ailleurs le classementdu think tank américainHeritage Foundationen conservant son titre“d’économie la plus libre dumonde”, suivi par sa rivaleSingapour.La porte d’accèssur le GuangdongÀ l’embouchure du delta dela rivière des Perles, HongKong jouit de sa proximitéavec la province la plus richede Chine, le Guangdong.La France est le quatrièmeinvestisseur européen de laprovince, même si de nombreusesentreprises françaisessont de plus en plusattirées par le nord de laChine. Cette province méridionale,première du payspour la valeur de sa productionindustrielle, comptenotamment les villes deCanton et de Shenzhen, etpeut se prévaloir de représenter11 % du P.I.B de laChine, d’accueillir près dutiers des I.D.E du pays etd’assurer 35 % des exportationsnationales.Cette proximité est unatout exceptionnel pourHong Kong, qui réexporte98 % de ses importationsvia son port de conteneur(1 er au monde) et son aéroportde fret de Chek LapKok (1 er au monde, à égalitéavec Memphis) dont l’extensionrécente (21 décembre2006) en centre d’expositioninternationale, AsiaWorld Expo, est dirigé parun dipômé, Nicolas Borit(90) !Hong Kong reste ainsi unhub incontournable en Asiecompte tenu de sa situationgéographique exceptionnelle,de nombreuses entreprisesy ont d’ailleurs installéleurs sièges régionaux.French and RouenConnexionHong Kong est une villede “networking” par excellence.La communautéfrançaise y est officiellement(c’est-à-dire inscritsau Consulat) aux alentoursde 6 500 personnes. Deplus en plus d’étudiants enéchange y trouvent un stageet parfois reviennent enV.I.E. ou en contrat local.Aujourd’hui, la communautérouennaise est une desplus fortes jamais observéessur le Territoire : 32anciens rouennais y sontinstallés, travaillant principalementdans la banque(BNP Paribas, Calyon etHSBC), les sociétés de luxe(Cartier, L’Oréal) et dansles activités liées au commerceinternational commele Transport (AIR FRANCEKLM, Clasquin). Et deuxde nos plus anciens ontmême monté avec succèsleur entreprise de trading :Jensen pour Lionel Marrie(87) et Solarwide pourHugues Sanoner (87).La face cachée de HKPour celui qui passe vite àHong Kong, il y aura toujourscette situation exceptionnellevue du VictoriaPeak qui surplombe les toursde Central.Mais derrière la citécommerciale et financière,les magasins de luxe àprofusion et l’incroyableconcentration urbaine, ondécouvre une ville trèschinoise, notamment dansLiens utilesles Nouveaux Territoires (onparle ici cantonais et nonmandarin) ou les îles environnantes.Le développementdu tourisme estimportant, avec l’ouverturerécente d’un nouveau parcDisneyland. En 2005, leTerritoire a attiré plus de10 millions de visiteurs,principalement chinois.Pour les expatriés installéssur les îles de Hong Konget de Lantau, la ville offreégalement une vraie qualitéde vie. « Les premièresmarches dans la naturene sont qu’à une demiheurede Central » préciseMatthieu Gaonach (02),Business DevelopmentManager pour Clasquin,un transitaire lyonnaisrécemment introduit avecsuccès sur Alternext. « Lamer joue un rôle importantdurant les week-ends : ilest possible de se prélassersur les plages etles jonques, ou de régaterdans la baie entre TsimTsa Tsui et Causeway Bay,parmi les ferries et les remorqueurs.Ce mix d’ultramodernitéet de nature restela meilleure description duPort aux Parfums ».Consulat Général de France à Hong Kong :www.france.com.hkMission Économique de Hong Kong :www.missioneco.org/hongkong/index.aspFrench Chamber of Commerce in Hong Kong :www.fccihk.comHK Invest : www.investhk.gov.hkContact ESC Rouen, Matthieu Gaonach (02) :mgh.hkg@clasquin.comSébastien Cuny (96)50été 200621


EntreprendreMa petite entreprise…Alain Bosetti (82) a créé une première entreprise,en Personne, en 1996, puis Soho Agency l’annéesuivante, le Salon des micro-entreprises en 1999et enfin en 2005, le site Place des réseaux. Pour<strong>Planet</strong>’®, il a accepté de revenir sur son aventureentrepreneuriale, alors qu’il met toute son énergieprofessionnelle à aider les petites entreprises à sedévelopper. Analyse de la propagation du virus« entrepreneurial »Quel a été ton parcoursavant d’être « ton proprepatron » ?Un parcours de salarié pendant14 ans dans des grandsgroupes. Chef de produitschez 3M, responsable marketinget communication deCompaq, directeur marketinget communication deToshiba informatique, directeurgénéral de l’agenceMGTB Ayer direct.Le dernier cm, c’est la distancequi sépare la pointedu stylo d’un contrat oud’un coupon-réponse. Etaussi celle entre la touche« entrée » du clavier etl’index qui va valider parexemple une commandesur le web.En logistique, le dernierkilomètre est le plus onéreuxet le plus difficile àparcourir.50été 200622Alain Bosetti (82)Quelle a été taprincipale motivationà changer de « statut » ?Ce fut une combinaison defacteurs. J’étais animé parune très forte volonté d’entreprendreet les conditionspour devenir mon proprepatron étaient réunies. Jen’avais pas d’avenir dans legroupe de communicationqui m’employait. À titre personnel,ma femme Muriel(promo 83) me soutenait.Notre résidence principaleétait payée. Je ne créaispas seul mais avec un associé,Mark Lahore. Bref,j’ai plongé !Quel a été lepositionnement deta première agence,« en Personne », etcelui de ta deuxième,« Soho agency » ?En Personne, créée en1996 (nous fêtons doncnotre 10 e anniversaire cetteannée) est « l’agence dudernier centimètre ».En matière de marketing etcommunication, il en est demême pour le dernier centimètre.C’est le plus difficileà faire franchir au client caril marque un passage à unacte impliquant : achat,commande, demande d’informations…Bref, notre mission, c’estde faire franchir ce derniercentimètre aux clients denos clients.Soho Agency, que nousavons créée en 1997, estl’agence spécialiste dumarché des « SOHO ». Nousconseillons en marketing etcommunication des grandesentreprises sur leurapproche du marché despetites.Comment as-tudécouvert cette nichedes « SOHO » ?La 1 re fois que j’ai entenduparler de ce terme « SOHO »(Small Office Home Office),


Entreprendrec’était en 1988 lors d’uneréunion internationale Toshiba.Je n’y avais guère prêtéattention car nous étionsfocalisés sur les grandesentreprises.La 2 e fois fut la bonne :c’était en 1994, dans unavion entre New York etColumbus (Ohio). Je découvredans le magazinede la compagnie aérienneune publicité destinée aumarché « soho ». Ce fut ledéclic. Toutes les informations,accumulées depuisdes années inconsciemment,s’organisaient dansma tête. D’un seul coup,j’ai pris conscience du phénomène.De retour en France, j’aicommencé à expliquer àmes clients l’importancede ce marché. Personnene m’écoutait ; le marchédes petites entreprises étaitinvisible, dissimulé par celuides grandes !Il s’est écoulé 3 ans entrece déclic dans l’avion et lacréation de Soho Agency.Comment se sontenclenchées ensuite lesdeux autres structures :un salon annuel et uneplateforme Internet ?Ces 2 activités se sontenclenchées très naturellement,dans la suite logiquedes missions menées parSoho Agency.En octobre 98, je me suisréveillé à 5 heures du matinavec une « révélation » : iln’existait pas de salon nationalexclusivement consacréau marché des TPE (TrèsPetites Entreprises, employantmoins de 20 salariéset éligibles pour le désormaiscélèbre CNE (ContratNouvelle Embauche). Entre5 heures et 7 heures, j’ai« gratté » le business plande ce projet sur un cahierde brouillon de mon fils.À 7 heures, j’ai réveilléMuriel pour lui demanderson avis. Elle a adoubé leprojet. Trois mois plus tard,le projet et les partenariatsessentiels étaient bouclés !En mars, l’entreprise étaitcréée ! En septembre 1999,soit 11 mois après ce réveilmatinal, se tenait la1 re édition. Nous préparonsactuellement la 8 e(www.salonmicroentreprises.com).Le site Place des réseauxest né de la même manière :à partir d’un constat, d’uneintuition et toujours avec lavolonté de contribuer audéveloppement des petitesentreprises.Quelles sont à tonavis les qualitésindispensablespour « se lancer »dans l’aventureentrepreneuriale ?J’en vois deux pour se lanceret durer : un mental àl’épreuve des balles et unehonnêteté tous terrains.Enfin, quelle recetteas-tu pour conjuguerharmonieusement vieprofessionnelle et viepersonnelle ?Si quelqu’un possède larecette, je suis preneur !Propos recueillis parMarie-Lise TrochuLes entrepreneurs déclarent souffrir de l’isolement maisrestent farouchement attachés à leur indépendance.Coopérer en réseau est le meilleur moyen pour romprecet isolement, sans renoncer à son indépendance.Cela permet en effet de progresser au quotidien grâceau partage de bonnes pratiques, de mieux acheter engroupant ses achats.C’est aussi et surtout, un formidable accélérateur decroissance. Nos études montrent en effet que 20 % enmoyenne du chiffre d’affaires des entrepreneurs provientde leur réseau.En 2005, après un an de tests, nous avons donc lancéun nouveau service, www.placedesreseaux.com, lesite des petites entreprises qui réussissent en réseau.Si Place des réseaux a pu voir le jour, c’est grâce à nos4 partenaires fondateurs : Bouygues Telecom, Chronopost,Microsoft et Visa Business.L’ensemble des services de Place des réseaux est gratuit.Comme par exemple notre très consulté « annuaire desréseaux » ou des conseils sur « Comment créer, animer,rejoindre un réseau ».Plus de 70000 entrepreneurs sont à date abonnés ànotre lettre mensuelle d’informations.En mars 2006, nous avons encore innové en lançantdes conférences-formation sur le réseau relationnel :nombreux participants (200 en moyenne), alternanced’apports méthodologiques, d’exercices pratiques etde Speed Business Meeting pendant une demi-journéeet système d’accompagnement exclusif pendant unmois, baptisé « Survey-coach ». Le tout pour seulement35 euros TTC !Soho Agency, le Salon des micro-entreprises et Placedes réseaux sont donc des activités « synergiques » aveccomme centre de gravité le marché des petites entreprises,qui représentent, ne l’oublions pas 97 % des entreprisesfrançaises. En 1976, les entreprises privées de + de 500salariés employaient 2,7 millions de collaborateurs. Ellesen emploient 1 million de moins aujourd’hui ! Dans lemême temps, les entreprises de 0 à 9 salariés sontpassées de 2,5 millions de collaborateurs à 3,9 millionsaujourd’hui.C’est la traduction concrète en matière d’emplois desstratégies de « recentrage sur le cœur de métier » et« d’externalisation ».Le défi des 2,7 millions de TPE, des 220 000 créateursd’entreprises annuels, c’est de s’ancrer durablementdans le paysage économique et de se développer. Noussommes fiers de contribuer à ce mouvement.Alain Bosetti (82)50été 200623


ParcourshorssentiersbattusUne reconversion dans les50été 200624Qui l’eût cru ? Du marketing relationnelà la céramique d’art, il n’y a qu’un pas !Martine Pangon Laget (84) l’a franchi enseptembre 2005. Une vraie reconversionconduite de main de maître, pour le plusgrand plaisir de l’intéressée.Martine Pangon Laget (84)Que veut dire ANAGAMA ?Il s’agit en effet du nom d’un grand four à bois traditionnelutilisé en Extrême-Orient aux XVI et XVII e siècles. À moitiéenterré dans une pente, il était destiné à la fabricationdes objets en terre du quotidien. Ce four collectif était utilisépar plusieurs artisans. La cuisson durait plusieurs joursà très haute température (1 400 °C). Quelques spécimensde ces fours existent en France. Pour les spécialistes, cenom a une réelle signification. Pour les néophytes, il s’agitd’un nom facilement mémorisable, et plutôt élégant.Après 20 ans passés ausein du Groupe Everestspécialisé en communicationhors média et marketingrelationnel, MartinePangon (84) est devenuegaleriste. Depuis septembre2005, elle a pignon sur rueà Saint-Germain-en-Laye.La Galerie ANAGAMAn’est cependant pas unegalerie d’art comme lesautres, elle est spécialiséedans la céramique d’artcontemporaine.Comment devient-ongaleriste après 20 ansdans le marketingrelationnel ?C’est le fruit d’une longueréflexion à la fois personnelleet professionnelle.J’avais envie de voir autrechose, de changer un peud’activité. Jamais je ne mesuis ennuyée dans ce queje faisais avant. Le métierde service est passionnant! Mais il est usantet très prenant. J’avaisenvie de découvrir autrechose.On peut rêverd’autre chose sanspour autant changeraussi radicalementde secteur d’activité…Ce changement est aussile fruit d’une rencontre.J’ai fait la connaissancede mon actuelle associée,Dominique Proust, alorsqu’elle travaillait elle aussichez Everest. Elle m’afait découvrir la céramiqueet a partagé avec moi sapassion. Grâce à elle, j’aidécouvert cette discipline.Dominique avait déjà unprojet de galerie. Elle estpartie de chez Everestavant moi et a ouvert sagalerie en novembre 2004,un an avant mon arrivée.Vous vous êtes doncgreffée sur un projet ?En quelque sorte. Maisj’avais beaucoup travailléavec Dominique en amont.Je l’avais aidée à concevoirson projet. Nous avionsétudié ensemble le marché,la concurrence, le businessplan, le choix de l’emplacement.Il a fallu près desix mois de réflexion et derecherche.Maintenant que vousavez rejoint ANAGAMA,qui fait quoi ?Dominique Proust estdavantage un découvreurde talents. C’est elle quifait la sélection des pièceset essaye de rencontrer denouveaux artistes. Elle estplus sensible, plus expérimentéeque moi. Mais dèsque je le peux, je vais avecelle en visite d’atelier. Ony fait des rencontres passionnantes.Aujourd’hui, le commerce,l’entreprise… Vous aveztout mis de côté ?Non ! Chez ANAGAMA,


Parcourshorssentiersbattusrègles de l’artje suis plutôt chargée del’organisationnel. Je metsà profit mon ancienneexpérience pour nous faireconnaître et développernotre activité d’une façondifférente. Nous avons unfonctionnement moins classiqueque les galeries d’arten général. Outre les expositionsque nous organisonstout au long de l’année,nous avons aussi unepartie boutique où tout unchacun peut venir acheterun petit objet en céramiquepour en faire un cadeau parexemple. Nous avons aussiexploité notre savoir-faireen organisation d’événements.Nous développonsdonc notre activité en montantdes expositions pourle compte de municipalitésou d’entreprises qui veulentmettre en place un événementhaut de gamme etoriginal. Je m’occupe decette partie : le démarchagecommercial, je connais !Quelles ont été vossurprises en devenantgaleriste ? Bonnes oumauvaises…J’ai découvert une dimensiontrès surprenante : laréactivité du grand public.Notre métier est tributaired’une démarche d’achatque nous ne maîtrisonspas du tout. Le goût etla subjectivité de chacuninterviennent dans ceprocessus. C’est totalementdifférent de ce que je connaissaisen entreprise oùles relations avec les clientssont beaucoup plus simpleset plus prévisibles.Mais paradoxalement, cetterencontre avec les clientsest très forte. Beaucoupsont des collectionneurs.Nous partageons une mêmepassion. Il n’y a doncpas de rapport de forceentre nous, contrairementà ce que l’on rencontre enentreprise.Du côté de chez vousPour le plaisir des yeux ou pour faire un cadeau, rendezvousà la galerie ANAGAMA à Saint-Germain-en-Laye.Les passionnés de céramique profiteront des expositionstemporaires tandis que les autres pourront découvrir lesobjets d’une vingtaine de céramistes, en vente dans lapartie boutique du magasin. Devant ces objets aux couleurset aux formes variées, vous comprendrez le coup decœur de Martine Pangon pour cet art. Et pour ceux quihabitent trop loin des Yvelines, une petite promenade surle site de la galerie vous mettra l’eau à la bouche.Galerie ANAGAMA29, rue du Vieil Abreuvoir78100 Saint-Germain-en-LayeTél. : 01 34 51 99 08www.anagama.frQue pouvez-vousdire de vos résultatsdepuis l’ouverturede la galerie ?Nous avons réussi à dégagerun petit résultat la premièreannée. Notre objectif estdésormais de progresserencore bien sûr : il faut aumoins 3 années pleinespour arriver à l’objectif quenous nous sommes fixé.Notre business plan s’avèreêtre plutôt juste pour lemoment même si la consommationbaisse légèrementà cause des électionsprésidentielles qui approchent.Avant, vous aviezun métier « prenant etusant ». N’en est-il pasde même aujourd’hui ?N’éprouvez-vous aucunstress ?Je n’ai plus de stresspsychologique, plus autantde pression. Bien sûr, monmétier est prenant. Ilm’arrive de travailler leweek-end, souvent même.Mais je gère mon temps àmon rythme. J’arrive à avoirplus de temps chez moipour m’occuper de mesenfants. À deux, les chosesvont très vite car nous nesubissons aucune structurede décision comme enentreprise : l’entreprise, c’estnous !Quelle est votreprincipale satisfaction ?Travailler dans l’univers del’art. C’est absolument passionnantet très agréabled’être dans un environnementavec des objets magnifiquessous les yeux.Je ne me lasse pas. Lacréation est infinie.Sophie de Mullenheim (96)50été 200625


Carnet50® MariagesIngrid FAY (00)et Philippe HACHE, le 01/09/06Marie DUPUIS (01)et Benoit COURTES (01),le 25/08/06Christine BELLON (05)et Baptiste FILLOUX, le 12/08/06Véronique DOSSEUR (02)et Grégoire DEMONT (03),le 01/07/06Agathe HUEZ (02)et Dimitri MEDVEDIEFF, le 01/07/06Marie-Laure NUTTENS et StanislasPETIT de LA PERRELLE (03),le 17/06/06Françoise NIVELLE (00)et Frédéric PASTEAU, le 17/03/06Maud STRACK (98)et Henri de BAGLION, le 24/09/05Anne-Laurence MARCHALet Jérôme PENOT (00), le 10/09/05Elsa PIERRON (99)et Sébastien BOUTET, le 10/07/04® NaissancesMarin (n° 3), fils d’Audeet André THIBOUS (98), le 27/05/06Arsène (n° 2), fils de Mélissaet Adrien CASSANET (99),le 23/05/06Médéric, fils de Cristinaet Pierre-Emmanuel de CIBEINS(98), le 22/05/06Camille (n° 2), fille d’Hermeline (98)et Arnaud (97) DANJOUXLE BOURDAT, le 20/05/06Raphaëlle, fille de Françoise (00)et Frédéric PASTEAU NIVELLE,le 04/05/06Marguerite, fille de GwenaëlleCHEVALIER (00) et Xavier JOLY,le 01/05/06Éléonore (n° 3), fille d’Emmanuelleet Yves-José de MIGUEL SESMA(92), le 01/05/06Joseph (n° 2), fils de Charlotte (98)et Pierre (96) LELONG VAUDEVIRE,le 26/04/06Margaux, fille de Virginie (04)et Olivier DOLZ GUERIN, le 19/04/06Timothée (n° 2), fils de Morgane (98)et Frédérick PETITJEAN MATHIEU,le 07/04/06Alexis (n° 2), fils de Véronique (00)et Cédric COUBLE DELANOE,le 06/04/06Valentin, fils de Charles-PatrickSEGONZAC (00), le 30/03/06Laetitia (n° 2), fille de Yenet François LEMONNIER (83),le 17/03/06Alessandra (n° 2), fille de Blancheet Charles de CREPY (96),le 10/03/06Capucine, fille de Marie (01)et Vincent ROULLET BARTHELEMY,le 04/03/06Pénélope (n° 2), fille de SarahBAGNON SZKODA (98), le 22/02/06Romane, fille d’Annabelle MORAND(99) et David DONNELLY (98),le 20/02/06Ludivine, fille de Karen LENOELet Sylvain THOMAS-D’HOSTE (87),le 05/02/06Octave, fils de Violaineet Loïc LEBRUN (97), le 22/01/06Lily (n° 2), fille de Christelle (93)et Marc PECHIER CAU, le 05/12/05Cerise (n° 3), fille de Laureet Guillaume LAPORTE (95),le 22/11/05Joseph, fils de Juliette LAMBERT (99)et Jérémy ROZAN (98),le 15/11/05Astrid, fille de Jennyet Sébastien GIZARD (98),le 24/10/05Edgar, fils d’Elsa (99)et Sébastien BOUTET PIERRON,le 24/10/05Séraphin (n° 3), fils de Karine (95)et Olivier ROUSSEILLE BAUDRU,le 30/09/05Oscar, fils de Claudiaet Sébastien COISNE (96),le 29/07/05® DécèsClaude SAVOYE (44), le 03/05/06Bénédicte BOITTELLE LECOEUR(76), le 29/04/06Pierre de CLOCK (75), le 27/03/06été 200626


Les 20 ansde la promo 86Le vendredi 9 juin 2006Ils ont choisi les bords de Marne pour se retrouver vingt ans après.Françoise Lyon-Farouz, Cécile Ozanne-Sarfati, Olivier Jaubert et Hervé Hamy ontrepris le flambeau de l’initiative de cette soirée-anniversaire comme ils s’étaienttrouvés pour l’acte 1, il y a 10 ans. Champagne et vins coulèrent à flot grâceaux généreux sponsors qui se reconnaîtront…Le jeu de piste pour retrouver les uns et les autres a commencé il y a 6 mois et s’est terminéquelques jours avant l’heure H lorsqu’ in extremis, on a retrouvé Philippe Cori à New-York.Et ils sont venus de Belgique, du Maroc, du Sud de la France, de Savoie…Notre vénérable directeur de l’École de l’époque, Gérard Morel, était, comme toujours, présent à nos côtés.On s’est trouvé beaux, jeunes, très vivants, plein d’idéaux, finalement peu changés.Nous n’avions probablement pas mesuré avant la fête l’intensité du plaisir que nous allions éprouver.Une soirée simple nourrie du seul plaisir des retrouvailles, d’autant plus intenses qu’on les sait éphémères.Merci aux 80 personnes présentes à cette soirée, merci à ceux qui, en dépit de leurs efforts,n’ont pu être des nôtres et qui nous ont témoigné leur sympathie.50été 200627


evuede presse® 2/06/06Portait d’Annie BOIS (78),« une dirigeante de terrainpour les Galeries Lafayette ».® 9/05/06Article sur le recrutementde commerciaux : conseilsde Joffrey BLONDEL (91),DGA de Isipharm.® 31/05/06INEUMconsulting, présidé parDidier TAUPIN (82), a développéun département Sport qui faitréférence dans l’Hexagone.® 4/05/06Dans la rubrique « Envie d’ailleurs »,3 pages sur le très beau livre-guidede Sébastien SIRAUDEAU (88) :Carnets de Bretagne (ÉditionsDakota).® 1/06/06Marques : la course à la taillemondialeCommentairesde Jean BOURDONCLE (88),directeur de la marque pour leGroupe SOCIÉTÉ GÉNÉRALE :« Avoir une marque forteest essentiel pour recruteret intégrer les meilleurs profils ».® 28/04/06Comment devenir français à lajaponaise : interview de LaurentPROUST (92), présidentd’Autobacs, filiale française dun°1 mondial de l’accessoireautomobile.® Mai 06Comment rafraîchir un logoet de quelle manière ? interviewde Christian de BERGH (87),directeur général associéde DRAGON ROUGE.® 2/06/06EncherExpert : vendre sur eBay,c’est un métierInterview de David CHILLOUX(00), co-fondateur.® 7/06/06Florent de MALHERBE (98)a rejoint Cushman & WakefieldInvestors en qualité de directeur.Il prend en charge les acquisitionspour la France.12/05/06État Major d’Eurazeo : BrunoKELLER (76), directeur généralet responsable de l’importantPôle Immobilier.5/05/06État Major de Que Choisir :Jean Louis REDON (72),directeur général déléguéencadre depuis 10 ans lespermanents de Que Choisir.50été 200628® 6/04/06Nathalie BROUTELE (86),prend la direction de NATEXISASSURANCES.Franck Laizet (97) è statonominato capo della DirezioneFinanza e Contabilità della NissanItalia. Frances, laureato in Finanza,Laizet ha un’esperienza maturatanella Lever, nel Crédit Lyonnais, nell’Arthur Anderson e nella Renault.François Busnel, à propos du7 e roman de Philippe BESSON(88) « L’Enfant d’Octobre s’inscritdans la filiation du Chant dubourreau de Norman Mailer.On peut comme moi l’aimer pource qu’il offre : une interrogationsur la perte de l’enfant, sur leregard des autres, sur la provincemoisie, tous ces thèmes queBesson développe, fiction aprèsfiction, depuis maintenant 7 ans. »

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