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Fr-22-06-2013 - Algérie news quotidien national d'information

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A C T U5Abdelhamid Boudaoud, président du Collège <strong>national</strong> des experts architectes«Les anomaliesn’ont pas été supprimées»Doudou T./D. News<strong>Algérie</strong> News : Les architectes sont montés au créneaurécemment dénonçant certains articles du nouveau cahierdes charges fixant les normes de construction des logementsAADL. Qu’en est-il au juste ?A. Boudaoud : Sans remettre en cause la compétence dupersonnel des maîtres d’ouvrage, nous considérons quecelui-ci doit être accompagné par des professionnels lors del’élaboration des cahiers de charges. Malheureusement, celan’est pas souvent le cas et l’administratif a tendance à l’emportersur le technique. L’architecte n’a jamais été associé àune quelconque prise de décision aussi bien en ce quiconcerne le contenu du cahier des charges que sur les autrespoints liés au secteur de l’habitat. La récente rencontre initiéepar le Collège <strong>national</strong> des experts architectes (Cnea) ad’ailleurs mis le point sur la nécessité de se pencher sur tousces thèmes sensibles qui ont une répercussion incontestablesur le bâti.Nos villes ne répondent pas aux normes requises. Quirépondra justement de cette situation inextricable?La question qui se pose est de savoir si la décision decréer de nouvelles villes a été réfléchie et mûrement pensée.Nous considérons que l’importance de la création d’unenouvelle ville ne doit pas se traiter sur la base d’une décisionadministrative. Elle doit être le résultat d’un travail de programmationet de planification accentués effectués par unpanel d’experts ayant une solide expérience chacun dansson domaine afin de garantir une harmonie et une réussitedu projet. Tout comme une telle œuvre doit s’étaler sur letemps à travers une programmation rigoureuse à moyen etlong terme. Le point le plus préoccupant est de définir clairementà quelle frange de la population ces villes sont-ellesdestinées. Auquel cas, nous rééditerons toujours le phénomènede la réalisation de nos villes.L'urbanisation de l'<strong>Algérie</strong> postindépendance s'est faite,de l'avis de beaucoup d'experts, de manière anarchique.Comment en sommes-nous arrivés là ?Le pays est malheureusement doté d’un arsenal juridiqueperformant qui nous aurait épargné un tel gâchis. Leproblème qui se pose est l’absence de l’application de la loi.La main lourde de l’Etat doit être actionnée et sévir avec laplus grande fermeté face au dépassement excessif enregistré.Sur un autre chapitre, l’aménagement du territoire ainsique l’équilibre entre la ville et la campagne doivent constituerun garant dans la préservation du tissu urbain. Il fautsouligner qu’une grande partie de notre parc immobilier estvétuste, ce qui nécessite de se pencher en urgence sur desprogrammes urbanistiques de réhabilitation et rénovation(le carnet de santé du bâtiment). Afin de ne plus sombrerdans les erreurs du passé, les professionnels du secteur de laconstruction devront être associés à tous les maillons de laconstruction, du levé topographique au certificat deconformité en passant par le contrôle et le suivi des travaux.L'architecte a sa part de responsabilité et tous les textes luiconfèrent les prérogatives, mais sur le terrain, la réalitéest tout autre ! un commentaire ?Comme cité ci-dessus, le paradoxe est que, chez nous,tout le monde est architecte sauf l’architecte lui-même quiest normalement le pilote de tous les segments.Le Premier ministre a annoncé dernièrement la fin descités-dortoirs. La volonté politique suffit-elle pour enfinir avec ce type de construction ?La crise du logement, certes existe , mais elle a été amplifiéede manière subjective pour pallier ce déficit. L’Etat amis les gros moyens pour gagner la bataille quantitative deslogements à livrer aux citoyens et ce dans un délai le pluscourt possible. La question qui se pose est de savoir si unestratégie harmonieuse et efficace existe pour parvenir à cesobjectifs. A titre indicatif, nous affirmons qu’aucune communesur les 1 541 que compte le pays n’est pas dotée defichier ou de carte mentionnant : les réserves foncières, lerecensement des parcs existants, le détaillé des parcs vétustes,le détaillé des parcs inachevés et d’en définir les besoinset l’évaluation des moyens des entreprises existantes.L'explosion démographique et la croissance urbaine exigentune nouvelle politique de planification urbaine etarchitecturale. Quels sont les paramètres à prendre encompte dans la réalisation de nouvelles villes pour ne pasrépéter les erreurs du passé ?En plus du déficit en logements, les pouvoirs publicsdoivent effectivement, tenir compte de l’explosion démographiqueet du vieillissement du parc existant pour arrêterune stratégie adéquate qui a pour finalité de désengorgerles villes, situées au Nord du pays, et vider le Sud ainsi quenos campagnes.Plusieurs secousses telluriques ont été enregistrées, cesderniers mois dans de nombreuses wilayas. Les normes deconstruction antisismique sont-elles respectées ?En théorie, toute construction doit être subordonnée parun contrôle technique et des normes de construction rigoureusestenant compte de l’aléa sismique. Malheureusementdans la réalité, les usagers font fi de toutes ces recommandationset construisent à leur guise, en se substituant auprofessionnel.ALGERIE NEWS Samedi <strong>22</strong> juin <strong>2013</strong>Dans plusieurs villes touchées par les séismes, les travauxde reconstruction patinent. A quoi cela est dû ?Il faut admettre qu’immédiatement après un séisme, desmesures par étapes successives sont nécessaires pour lancerdes travaux de reconstruction. Il est clair que la précipitationn’est pas admise, ce qui pourrait, une nouvelle fois,aboutir à des erreurs fatales. Il faut comprendre qu’unemultitude d’intervenants est concerné par ces opérationsnécessitant une concertation étroite.L’Etat a lancé un vaste programme de construction delogements. Il concerne l’année en cours et 2014. Ne pensez-vouspas que la précipitation pourrait conduire à desréalisations hasardeuses ?Même si l’Etat s’est doté de bonne volonté de s’attaquerau problème du logement, en misant sur un gros portefeuillefinancier, il faut comprendre que la réalisation, enelle-même, échoit aux maîtres d’ouvrage et de l’entreprisequi doivent faire preuve d’une grande efficacité comme celaest le cas dans les pays avancés. Les études doivent être effectuéesrigoureusement et étalées dans le temps pour que laréalisation se fasse dans les délais très courts. Désormais, laqualité devra l’emporter sur la quantité.Pensez-vous que le secteur obéit davantage à des impératifspolitiques plutôt que techniques ? Pensez-vous que lesdifférentes incidences financières, en matière de loyersimpayés par des milliers d’habitants, ont motivé la décisiondu gouvernement à la session prochaine des logementsrelevant des OPGI mis en exploitation avant 2004au profit de leurs locataires ?En se référant à l’instruction interministérielle N°01 du03 janvier 2012 relative à la délivrance des actes d’urbanismepour les équipements et les logements réalisés par lesadministrations et les organismes publics, il est, avant tout,obligatoire de procéder à la régularisation des zones d’habitatqui ne sont dotées ni de permis de construire, ni d’actesde propriété ou de certificats de conformité. Le décret exécutif83-66 définit les modalités de copropriété des partiescommunes, privatives des immeubles et la fonction de l’administrateur.Cette loi doit être prise en compte pour éviterdes contentieux à l’avenir une fois la cession effectuée. Il estinadmissible de comptabiliser les créances qui se chiffrent à270 milliards de dinars de loyer impayés. Les OPGI ont étécréées notamment pour assurer un recouvrement de cesloyers mais elles n’ont pas assumé leur mission. La formulede la cession, décidée par les pouvoirs publics, sera sansdoute l’occasion de renflouer les caisses de l’Etat.Entretien réalisé parYahia Maouchi

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