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Mieux Vivre N°139 - Novembre 2010 (.pdf - 2,14 Mo) - Sanary-sur-Mer

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Les coulisses de GalliAnémone : “le théâtre, c’est commedes gammes, c’est là qu’on travaille”Anémone a commencé sa carrière il y a plus de 40 ans. Révélée par le café théâtre,au Splendid où elle a enchaîné des rôles comiques, c’est paradoxalement un rôledramatique qui l’a consacrée au cinéma, avec la remise du César du meilleur rôleféminin pour “Le Grand Chemin” en 1988.“J’aime changer de registre, de ton, de rôle” nous affirme-t-elle “je ne raisonne pasen terme de rôle comique ou dramatique ; je ne me projette pas”.Anémone a occasionnellement pratiqué l’écriture de scénario (notamment pourles dialogues de “Le mariage du siècle” en 1985) mais elle ne s’imagine pas assumerla construction d’une œuvre romanesque ou théâtrale : ce qui lui convient pardessus tout, c’est l’improvisation, que par chance bien des metteurs en scène luilaisse la possibilité de pratiquer.On a connu Anémone dans un rôle inattendu : celui d’écologiste convaincue,qui défend une vision responsable de l’agriculture. Par ailleurs, avec lucidité, elleassume totalement la vie nomade qu’implique son choix de carrière, quitte à ceque sa vie de famille doive quelque peu en souffrir. Cette honnêteté intellectuellequi est sa marque ne l’empêche cependant pas de se lancer des défis, comme celui de mettre en scène prochainement un spectacleavec l’Opéra de Lausanne, une nouvelle facette de son talent qu’elle saura, n’en doutons pas, révéler avec brio.Pour l’heure, elle est l’interprète de “Grossesses Nerveuses”, une comédie drôle, exubérante, au théâtre Galli le 6 novembre, auxcôté d’Henri Guybet, l’un des talents les plus solides de la scène française contemporaine.Pour le “Dindon” : les portes claquent !“Le Dindon” est presque une pièce fétiche pour Thomasle Douarec, qui l’a mise en scène avec régularité depuisplus de 13 ans. Avec ce qu’il faut de folie, pour unmetteur en scène qui s’amuse du rythme et de la magied’un texte qu’il a su actualiser pour séduire les jeunes etles amener à une forme d’humour finalement très contemporaine.Ses maîtres ? Guitry, les <strong>Mo</strong>nty Phyton, etmême Tex Avery. Il ne souhaite pas ignorer les “ficelles”du boulevard : son projet est plutôt de les pousser àl’extrême : son “Dindon” ne compte pas moins de 17portes pour jouer <strong>sur</strong> les entrées et sorties fracassantesprévues par l’auteur. Il détourne ainsi des codes de jeu,qu’il exploite et détourne à l’excès , pour le plus grandplaisir du spectateur abasourdi et heureux.Pourtant Thomas Le Douarec garde un œil <strong>sur</strong> l’aspectdramatique des situations : pour lui, les piècesde Feydeau sont “des tragédies à l’envers”, dans lesquelles les personnages doivent affronter des situations particulièrementéprouvantes qui, si elles sont destinées à nous faire rire, n’en sont pas moins éprouvantes. Pour lui, tragédie et comédie sesuccèdent, et il sait passer d’un univers à l’autre.Pour l’heure, son défi actuel l’a rapproché de ses orientations premières (il voulait être musicien), en l’amenant à mettre enscène la comédie musicale « Mike Brant », réunissant tous les arts <strong>sur</strong> scène – chant, danse, acrobates… - et qui s’annoncedéjà comme un succès majeur de cette rentrée.• <strong>Mieux</strong> vivre à <strong>Sanary</strong> • N°139 - <strong>Novembre</strong> <strong>2010</strong> • 25

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