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Voir le livre d'or - Diocèse d'Albi

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Paroisse Notre-Dame du Val d’Amour de GraulhetLIVRE d’ORHommageaux PèresRobert BÈSet BadjosseKOUAMÉDimanche 29 Juil<strong>le</strong>t20121


LIVRE d’OR HOMMAGE AUX PERES BÈS ET KOUAMÉ DU 29 JUILLET 2012Ce document se veut un souvenir de lajournée paroissia<strong>le</strong> du dimanche 29 juil<strong>le</strong>t quia eu lieu à Graulhet à l’église Notre-Dame duVal d’Amour et en suite sal<strong>le</strong> de l’Odéon.Le dérou<strong>le</strong>ment de cette journée a été rythmépar <strong>le</strong>s deux temps forts de la célébrationeucharistique et du moment convivial quiconcluait de façon amica<strong>le</strong> cet au revoirdestiné à nos deux prêtres, l’abbé Robert BÈSet l’abbé Badjosse KOUAMÉ.Plan du document :1) Messe2) Temps convivial3) Annexes :Feuil<strong>le</strong> de la liturgie de la messe1 artic<strong>le</strong> Echo du Tarn de mai 2008 par JP SÉNAT2 artic<strong>le</strong>s Réveil 667 :hommage au père Robert BÈS par Annie Alibertet Interview Père Badjosse KOUAMÉ par PJ Arnaud2


Dimanche 29 juil<strong>le</strong>t : 17 ème dimanche du temps ordinaire année BEglise Notre-Dame du Val d’Amour1- MESSEEn cette chaude journée de vacances, la messe est présidée tout d’abord par l’abbéBadjosse Kouamé, entouré des abbés Robert Bès et Jean Gras, curé. Les diacres MichaëlWright de Graulhet et Laurent Jourdain de Mazamet sont éga<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong> chœur, ainsique des jeunes servants d’autel. Après la Liturgie de la Paro<strong>le</strong>, dans un geste symbolique, laprésidence est transmise à l’abbé Jean Gras, prêtre qui reste à partir de septembre 2012 auservice de la paroisse, en tant que vicaire. La célébration est animée par <strong>le</strong>s chants del’assemblée et soutenue à l’orgue par Jean-Luc Alibert, organiste à Carcassonne et ancientitulaire de l’orgue de Notre-Dame du Val d’Amour.Monition d’accueil pour la messe : Avec <strong>le</strong> récit de la multiplication des pains, ce dimancheest placé sous <strong>le</strong> signe du partage. C’est la symbolique profonde <strong>le</strong> l’EUCHARISTIE quenous célébrons chaque semaine. Jésus se donne gratuitement à nous, pour qu’à notre tour,nous nous donnions aux autres. Rendons grâce pour ce moment privilégié où nous avonsrendez-vous avec <strong>le</strong> Christ Sauveur et avec nos frères.Accueil Père Jean Gras :Ce matin, nous est posée la question : Avons-nous faim de Dieu ? Avons-nous faim d’unitédans l’Esprit ? Avons-nous faim de douceur ? Avons-nous faim de patience ? Avons-nousfaim spirituel<strong>le</strong>ment de la paro<strong>le</strong> de Dieu pour que Dieu descende dans notre cœur, pour quenous soyons débordants de foi et charité dans <strong>le</strong> service des autres ?En ce dimanche, où <strong>le</strong> diacre Laurent Jourdain est venu aux côtés du diacre Michaël Wright,nous sommes remplis de joie pour nos deux prêtres, <strong>le</strong> père Bès et <strong>le</strong> père Kouamé, qui onténormément apporté à la paroisse. Je voudrais donc très brièvement rendre ce témoignaged’action de grâces pour cette vie donnée à l’Église. Mais la vie de la paroisse continue etnous nous retrouverons <strong>le</strong> 15 septembre autour de Mgr Legrez pour célébrer l’accueil denotre nouveau curé : <strong>le</strong> père Pierre Pradel<strong>le</strong>s.Homélie Père Badjosse KouaméLe père Badjosse Kouamé cite d’abord <strong>le</strong>s chiffres symboliques des textes de la Paro<strong>le</strong> deDieu de ce jour. Les 5 pains de l’Évangi<strong>le</strong> de Jean, donnés par l’enfant à Jésus pour lamultiplication, qui correspondent au Pentateuque, <strong>le</strong>s 5 <strong>livre</strong>s de l’Ancien Testament.Évoquant saint Ephrem, il relève aussi la phrase sur <strong>le</strong>s 12 paniers : « Ramassez ce quireste, afin que rien ne se perde », demande Jésus. 12 paniers comme <strong>le</strong>s 12 tribus d’Israël,comme <strong>le</strong>s 12 Apôtres qui sont <strong>le</strong>s 12 colonnes de l’Église. Avec <strong>le</strong> ramassage des restes depain, cela signifie que personne ne sera laissé de côté. Saint Paul nous invite à nousrassemb<strong>le</strong>r en un seul peup<strong>le</strong> sous <strong>le</strong> même Esprit et <strong>le</strong> même Seigneur. « À la Présentationdu 2 février, <strong>le</strong> Christ, lumière des Nations, quitte <strong>le</strong> bâtiment du Temp<strong>le</strong> pour faire un avecl’homme. Avec lui, dépassant <strong>le</strong>s contingences familia<strong>le</strong>s, nous entrons dans <strong>le</strong> mystère. Lesang de Jésus-Christ reçu dans <strong>le</strong> baptême cou<strong>le</strong> dans chacun des frères.J’ai fait cette expérience à Lourdes ; dans la crypte, <strong>le</strong>s petites chapel<strong>le</strong>s abritaient descélébrations différentes ; une était en anglais, l’autre était en chinois. Eh bien, après avoirterminé ma messe et malgré la différence de langue, j’ai perçu que l’ossature liturgique était3


la même. Je me suis reconnu dans cette liturgie chinoise, dans cette liturgie anglaise. Magrand-mère qui connaissait toutes <strong>le</strong>s réponses de la messe en latin sans <strong>le</strong> comprendre,adhérait au contenu de foi, à ce testament spirituel de saint Paul : une seu<strong>le</strong> foi, un seulSeigneur, un seul baptême, un seul Esprit. Nous avons deux choses pour nous aider : Laprière et l’invocation de l’Esprit Saint.Quelquefois mes amis de l’extérieur m’interpel<strong>le</strong>nt en me disant : « Que deviennent vos« jeunes » ?, nommant ainsi <strong>le</strong>s paroissiens aux tempes grises de Graulhet. Je <strong>le</strong>urréponds : « Mes jeunes se portent bien. » Ce sont des aînés qui sont fidè<strong>le</strong>s ; ils ont aussiété jeunes; c’est aussi un motif d’espérance avec cette fidélité. Je suis avec des prêtres quiont <strong>le</strong> doub<strong>le</strong> de mon âge. La jeunesse suivra, j’en suis persuadé. Nous verrons Dieu tel qu’i<strong>le</strong>st. Que la Paix du Seigneur soit toujours dans vos cœurs !Petite intervention du diacre Laurent JourdainMerci au père Robert Bès qui tel l’enfant de l’Évangi<strong>le</strong> a donné tout ce qu’il avait en sapossession pour <strong>le</strong> service des autres. Merci éga<strong>le</strong>ment au père Badjosse Kouamé quej’accueil<strong>le</strong>rai bientôt à Mazamet.Remerciements père Bès en fin de messeEn cette fin de messe, je voudrais vous dire un certain nombre de remerciements.Merci au père Jean Gras, qui a œuvré dans la paroisse pour la mobilisation des laïcs,Merci au père Badjosse Kouamé qui a porté joyeusement l’Évangi<strong>le</strong> parmi nous.Merci à ceux qui ont aidé au service des Maghrébins, je pense par exemp<strong>le</strong>, à Jean-PierreSénat. Dans cette célébration qui glorifie la Création, rendons-grâces à Dieu ; Jean-Paul II aappelé à Casablanca 80 000 jeunes musulmans à s’engager pour un monde plus solidaireMerci à ceux qui ont travaillé avant moi : je pense au père Blattes, au père François deRivières. À ceux qui m’ont aidé pour <strong>le</strong>s gens du voyage, sœur Marie-Neige, Denise Cauquil,Thérèse Pomeyrol, Rémy Roblin, et plus récemment Anny Alibert, Michaël Wright.Merci pour <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s portugaises : merci à Jean Palaisi, Elina Capus, Lisette…Merci à l’équipe de la fraternité des malades et handicapés avec Alain Roques.Merci à l’abbé Eugène Pel<strong>le</strong>grini qui avait donné une liste de malades à visiter.Merci pour <strong>le</strong>s jeunes, merci au père Kouamé, à Yvette Charabouska qui ont instauré unnouveau climat pour ces jeunes. Pardon pour mes faib<strong>le</strong>sses.En conclusion, <strong>le</strong> pape Jean-Paul II a souligné l’importance de l’Eucharistie, qui renforce<strong>le</strong> lien de l’amour fraternel ; en étant de ceux qui partagent fréquemment <strong>le</strong> paineucharistique, nous pourrons tous ensemb<strong>le</strong> bâtir la civilisation de l’amour.Procession entrée avec <strong>le</strong>s diacreset <strong>le</strong>s prêtres ; photo supra : J.‐LucAlibert, organiste4


2) TEMPS CONVIVIAL A LA SALLE DE l’ODEONAccueil Père Jean Gras, curé de la paroisse :Le père Jean Gras remercie la mairie d’avoir répondu présent à l’invitation de la paroissepour entourer <strong>le</strong>s deux prêtres qui sont sur <strong>le</strong> départ.Intervention de Daniè<strong>le</strong> Désert, adjointe au maire :Dans sa réponse, Daniè<strong>le</strong> Désert remercie l’abbé Jean Gras, curé, d’avoir invité la mairie àse joindre à cette manifestation convivia<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> souligne que <strong>le</strong> vivre ensemb<strong>le</strong> se nourrit derespect, de fraternité et d’ouverture. La mairie soutient toutes <strong>le</strong>s initiatives qui favorisent lacoexistence des différentes générations et populations vivant dans la cité. « Pour moi quisuis croyante, ce moment est <strong>le</strong> signe d’un rassemb<strong>le</strong>ment fraternel qui a va<strong>le</strong>urd’exemp<strong>le</strong>. »Un certain nombre d’animations ont ponctué cette pause amica<strong>le</strong>Saynète des anges gardiensHommage au père Bès par <strong>le</strong>s amis maghrébins :Hommage au père KouaméHommage au père BèsPrière d’action de grâcesConclusion du père Jean Gras5


Dans un premier temps, était présentée une saynète racontant une conversation d’anges gardiens.Le décor constitué d’un drap blanc laissait voir deux ai<strong>le</strong>s d’ange… Une conversation s’est engagéeentre l’ange gardien du père Kouamé et l’ange gardien du père Bès.Conversations entre Anges GardiensAujourd’hui, nous avons <strong>le</strong> privilège d’accéder à l’invisib<strong>le</strong> et d’entendre une conversationqui ne nous est pas destinée. Nous sommes dans <strong>le</strong> Ciel, physique et métaphysique. Assis sur unpetit nuage, un ange gardien tout vêtu de blanc, serein, médite. En bas, l’agitation désordonnée deshumains. Tout à coup, un froissement assez aigu se fait entendre et arrive un autre ange qui se poseassez vivement. L’élasticité floconneuse <strong>le</strong> fait rebondir deux ou trois fois. Les plumes de ses ai<strong>le</strong>ssont multicolores et il est très basané. Il engage la conversation.« Ange K. Salut ! On a beau habiter la même maison, on ne se voit pas souvent….Ange R. Bonjour. Hé oui, nos protégés ne font que se croiser.Ange K. Le mien m’épuise. Il n’arrête pas de bouger, sillonnant la France, sautant en Afrique.J’ai l’air de quoi dans un avion ?Ange R. Chez nous, c’est calme pour <strong>le</strong>s déplacements. A part ces retraites que j’ai en horreur,car on est entassés entre collègues confits en dévotion, on s’entrechoque <strong>le</strong>s ai<strong>le</strong>s. Ah oui, il ya aussi <strong>le</strong>s Saintes Maries. Là, prudence : ces gitans, avec tous <strong>le</strong>urs sortilèges, on sedemande toujours s’ils ne vont pas me faire apparaître en clair.Ange K. Ton terrestre est un saint homme, il ne doit pas te donner trop de souci ?Ange R. Tais-toi ! J’ai parfois des frissons dans <strong>le</strong>s plumes ! Le Patron a eu beau dire que « <strong>le</strong>slys des champs ne fi<strong>le</strong>nt ni ne tissent… », il faut quand même qu’un humain ait un vêtementsur <strong>le</strong> dos. Et <strong>le</strong> mien, comme il remet aux pauvres tout ce qu’on lui donne, il va finir par neplus rien avoir à se mettre… Sinon, c’est vrai, c’est un saint homme. Les malades, <strong>le</strong>s gens duvoyage, tous ceux qui ne sont pas d’origine française, il est infatigab<strong>le</strong> auprès d’eux. Ça finitpar être lassant, nous rencontrons rarement des gens comme tout <strong>le</strong> monde.Ange K. Qui est « tout <strong>le</strong> monde » ? Chacun porte en lui, visib<strong>le</strong> ou pas, sa part d’étrangeté.Ange R. Tu as raison. Et toi ? Il n’a pas l’air de tout repos.Ange K. Ah ça non, il y a des jours où j’ai des palpitations ! Moi qui jusqu’alors étais spécialisédans la garde des prêtres à modè<strong>le</strong> unique … Ça a duré pendant des sièc<strong>le</strong>s, et paf ! C’est surmoi qu’il tombe.Ange R. Tu devrais demander à Raphaël un peu d’hui<strong>le</strong> essentiel<strong>le</strong> d’encens, ça donne de lasérénité. Et alors qu’est-ce qu’il a d’extraordinaire ?Ange K. Tu <strong>le</strong> vois bien ! Sous ses chemises bigarrées un corps de gladiateur et il pratique laboxe française ! Tu imagines mes frayeurs quand il s’entraine, qu’un coup parte de travers, delui ou d’un autre ? Tu ris, mais un ange gardien c’est fait pour garder ! Or moi je n’ai jamaisappris à détourner <strong>le</strong>s coups de poing dans mes stages de préparation.Ange R. Ça, il est vrai … Michel l’Archange pourrait te donner quelques cours ? Mais il n’y apas que la boxe ?Ange K. Pour <strong>le</strong> reste, rien à dire, et c’est même du haut de gamme. C’est un homme de prièreet d’action de grâce et ses sermons sont des sources d’eau vive. Comme lui, je suis tenu ausecret, mais je te dirai tout de même qu’il a mené des gens au pardon et à la lumière. Bon,d’accord, au début, il a un peu « chassé <strong>le</strong>s marchands du temp<strong>le</strong> » mais <strong>le</strong>s gens de bonnevolonté ont vite compris que c’était pour préparer <strong>le</strong>s vrais chemins de prière.Et puis il y a cette éco<strong>le</strong> qu’il crée en Afrique, il ne se contente pas de prier, il agit.Ange R. Le mien aussi est un homme de prière. Il doit avoir une faveur spécia<strong>le</strong> qui rallongeses journées, car à son âge, entre tout <strong>le</strong> temps qu’il passe en prières et <strong>le</strong>s heures qu’ilconsacre à visiter tous ses b<strong>le</strong>ssés de la vie et de la société, cela fait un drô<strong>le</strong> de décompte …Son action est invisib<strong>le</strong>, mais c’est une magnifique lumière semée au cœurs des plusmalheureux.Ange K. C’est l’heure du chant. On va rendre grâces plus fort que <strong>le</strong>s autres car nos deux amissont de purs apôtres du Patron. Quel<strong>le</strong> chance nous avons d’être <strong>le</strong>urs anges ! Nadine Bon<strong>le</strong>ux6


Lectures hommages par <strong>le</strong>s amis maghrébinsMot de Miloud HAMMADACHE à l’intention du père BÈSDepuis ton arrivée à Graulhet, nous avons beaucoup cheminé ensemb<strong>le</strong> :- Avec <strong>le</strong> groupe interreligieux, appe<strong>le</strong>r aussi Comité Maghreb, occasion d’échanges sur nosreligions afin de mieux se connaitre et se comprendre ;- Avec <strong>le</strong> MRAP (Mouvement pour l’amitié entre <strong>le</strong>s peup<strong>le</strong>s) où tu étais notre spécialiste desgens du voyage ;- Tu entretenais et encore aujourd’hui de bons rapports avec la communauté tunisienne,marocaine et algérienne : Brahim, Sidi Ahmed et <strong>le</strong>s Graulhétois d’origine algérienne iciprésents peuvent en témoigner.Tu as été et reste <strong>le</strong> lien entre <strong>le</strong>s différentes communautés qui constituent <strong>le</strong>s Graulhétoisd’aujourd’hui.Ça a été un honneur et un privilège de t’avoir rencontré, cher ami Robert, tu es sans aucundoute un homme de bien.Choukrane… Merci pour tout ce que tu nous as apporté.Nous allons aussi vous proposer deux textes qui seront lus par Bakhta et Zohra, l’un sur <strong>le</strong>srèg<strong>le</strong>s de bon voisinage fait pour faciliter <strong>le</strong> vivre ensemb<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>quel Robert n’a cesséd’œuvrer et l’autre est un extrait du message que Jean-Paul II a adressé aux jeunes deFrance à Paris 1980 qui est d’une grandeur !!! Je ne sais ce qu’il en sera pour vous maismoi j’ai senti du Robert dans cette philosophie.Ensuite Sélim nous interprètera Ave Maria.Bakhta : Le respect du Bon voisinage en IslamLa religion de l'Islam a apporté des règ<strong>le</strong>s et recommandations claires sur la façon dont <strong>le</strong>smusulmans doivent se comporter dans la société, en particulier, vis-à-vis de <strong>le</strong>urs voisins etdes personnes vivant à proximité. Ainsi, selon <strong>le</strong> Saint Coran :« Adorez Dieu et ne lui associez quelque ce soit. [Soyez] bons envers votre père et votremère, <strong>le</strong>s proches, <strong>le</strong>s orphelins, <strong>le</strong>s pauvres, <strong>le</strong> voisin proche, <strong>le</strong> voisin lointain, <strong>le</strong>compagnon, <strong>le</strong> voyageur [en détresse], car Dieu n’aime pas <strong>le</strong>s inso<strong>le</strong>nts vantards ». SourateIV, Versets 36Ainsi, <strong>le</strong> Saint Coran commande aux musulmans d’être bons avec <strong>le</strong>urs voisins, qui peuventêtre de la famil<strong>le</strong> ou des amis, ou tout simp<strong>le</strong>ment un étranger inconnu. Et ce qui rend ceprincipe « du bon traitement des voisins » encore plus important, c’est <strong>le</strong> fait qu’il soit citédans <strong>le</strong> Coran, au même titre que l’obéissance absolue et tota<strong>le</strong> du Bon Dieu. Ainsi, c’est cequi ressort du verset ci-dessus, qui commence par l’obéissance absolue à Dieu seul, enterminant par <strong>le</strong> respect et la tenue du Bon voisinage.7


Le secret du bonheur... texte lu par Zohra HammadacheVous va<strong>le</strong>z ce que vaut votre cœur. Toute l'histoire de l'humanité est l'histoire du besoind'aimer et d'être aimé. [...]Quel que soit l'usage qu'en font <strong>le</strong>s humains, <strong>le</strong> cœur (symbo<strong>le</strong> de l'amitié et de l'amour) aaussi ses normes, son éthique. Faire place au cœur dans la construction harmonieuse devotre personnalité n'a rien à voir avec la sensib<strong>le</strong>rie ni même la sentimentalité. Le cœur, c'estl'ouverture de tout l'être à l'existence des autres, la capacité de <strong>le</strong>s deviner, de <strong>le</strong>scomprendre.Une tel<strong>le</strong> sensibilité, vraie et profonde, rend vulnérab<strong>le</strong>. C'est pourquoi certains sont tentésde s'en défaire en se durcissant.Aimer, c'est donc essentiel<strong>le</strong>ment se donner aux autres. Loin d'être une inclinationinstinctive, l'amour est une décision consciente de la volonté d'al<strong>le</strong>r vers <strong>le</strong>s autres. Pourpouvoir aimer en vérité, il faut se détacher de bien des choses et surtout de soi, donnergratuitement, aimer jusqu'au bout. Cette dépossession de soi (œuvre de longue ha<strong>le</strong>ine) estépuisante et exaltante. El<strong>le</strong> est source d'équilibre. El<strong>le</strong> est <strong>le</strong> secret du bonheur.Jean-Paul II, Extrait du Message aux jeunes de France, Paris, 1980Chant de l’Ave Maria de Gounod par Selim Hammadache8


La suite des animations de la journéeOnt suivi l’apéritif préparé par Philippe Viguier, <strong>le</strong> repas agrémenté de quelques sketches.Repas : animation- Le matche de rugby-1) Hommage au père KouaméPère KOUAMECe qui va suivre est pour la plus grande part tiré des deux artic<strong>le</strong>s précédemment parus ausujet du Père Kouamé.Le Père Kouamé est né <strong>le</strong> 27 juil<strong>le</strong>t 1972 à BONGOUAMOU, en Côte d’Ivoire. Dès <strong>le</strong> CE 2, ilconfie à sa mère son désir d’être prêtre pour avoir un frigo p<strong>le</strong>in, car enfant de chœur, il estimpressionné par <strong>le</strong> réfrigérateur de son curé, rempli de bonnes choses !Sa vocation se fortifie et sa décision devient définitive. Après ses études, il fera sa formationau grand séminaire d’Anyama. Écoutons-<strong>le</strong> :« Je ne concevais pas la vie paroissia<strong>le</strong> en prêtre diocésain isolé. Il me fallait construire monengagement avec comme épine dorsa<strong>le</strong> la spiritualité d’une communauté, ce qui justifie monentrée aux Béatitudes. J’ai consacré deux ans à cette doub<strong>le</strong> insertion, de 2001 à 2003 : lapremière à Saint-Martin du Canigou, la deuxième dans l’Oise, dans une paroisse confiée à lacommunauté. C’est Monseigneur CARRÉ, qui était notre archevêque et par ail<strong>le</strong>urs évêqueréférant de la communauté des Béatitudes qui me conféra <strong>le</strong> diaconat, puis l’ordinationpresbytéra<strong>le</strong> <strong>le</strong> 9 août 2003, à Lisieux. Curé intérimaire à Crépy en Valois, en Côte d’Ivoire,recteur du séminaire des ainés, et puis Monseigneur CARRÉ me nommait à Graulhet. Troisans plus tard, Monseigneur LEGREZ m’envoie à Mazamet. J’y pars <strong>le</strong> cœur léger, en paix,heureux d’avoir accompli ce que j’avais à faire.À Graulhet, j’ai fait l’expérience enrichissante de la vie en communauté avec <strong>le</strong>s deux prêtresplus âgés.La particularité de cette paroisse est qu’el<strong>le</strong> est prise en charge par <strong>le</strong>s plus de 60 ans, maisel<strong>le</strong> est bien vivante et n’a rien à envier aux paroisses jeunes.En arrivant ici je n’avais pas de projet pastoral défini. Je me suis attaché à amener <strong>le</strong>s uns et<strong>le</strong>s autres à la prière, en apprenant la culture du si<strong>le</strong>nce, en exhortant au si<strong>le</strong>nce. La prièrepour un chrétien est une nécessité vita<strong>le</strong>. Je crois à la force donnée et reçue de la prière.Où que j’ail<strong>le</strong> j’ai un ami qui est là, Jésus Christ. Je dis merci pour toutes <strong>le</strong>s joies reçues ;Dieu est bon, la vie est bel<strong>le</strong> ».Mais <strong>le</strong> Père Kouamé a une autre richesse dans son sac : Africain, il est profondémenttouché par la pauvreté de l’Afrique, qui n’est pas seu<strong>le</strong>ment une pauvreté matériel<strong>le</strong>, mais <strong>le</strong>manque d’éducation. Si on ne sait pas lire et écrire on se fait manipu<strong>le</strong>r extrêmementfaci<strong>le</strong>ment.En Côte d’Ivoire, <strong>le</strong> Père Kouamé est allé dans une région où une dizaine de hameaux surune très grande étendue étaient sans éco<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s enfants travail<strong>le</strong>nt dans <strong>le</strong>s champs sansaucune éducation scolaire. À la demande des villageois, <strong>le</strong> Père Kouamé a mis en route,avec ces derniers, la construction d’une éco<strong>le</strong>. C’est une éco<strong>le</strong> publique, <strong>le</strong>s gens du paysconstruisent de tout <strong>le</strong>ur cœur, la première pièce s’achève mais il faudra beaucoup de fonds,que <strong>le</strong> Père Kouamé avec son association recherche en Europe.Il est encore là en chair et en os, vous pouvez lui poser vos questions. Nadine Bon<strong>le</strong>ux9


Chant Fatou par la chora<strong>le</strong>A u PÈRE BADJOSSEP ère Badjosse à vous <strong>le</strong>s honneurs de la plume !E n ce jour où <strong>le</strong>s feux de l’amitié s’allument,R ecevez de nous tous, de vifs remerciementsE t profitez à p<strong>le</strong>in de ces présents moments.B ousculant <strong>le</strong> train-train de notre vie pépère,A vec votre jeunesse, vous nous sollicitez.D’ où vous vient cet entrain, récent quadragénaire ?J e me souviens toujours d’une homélie passéeO ù vous interpelliez l’humain qui est en chacun,S oucieux de faire bien et de se dépasser,S ous <strong>le</strong> regard des Père et Fils qui ne font qu’un.E l<strong>le</strong> est bel<strong>le</strong> la vie, ses défis font mystère ;K nock-down, vous vous <strong>le</strong>vez, jamais KO par terre,O n avance nanti de deux précieux trésors :U n <strong>livre</strong> de Paro<strong>le</strong> où Dieu nous est contéA insi que la présence et <strong>le</strong> Pain de son Corps.M azamet vous attend, la mission se poursuit,E mbellie par ce don radical à autrui.Pierre‐Jean ARNAUDRéponse Kouamé : une communauté vivanteLa paroisse de Graulhet est une paroisse qui n’a rien à envier aux autres paroisses ; el<strong>le</strong> est unecommunauté vivante. El<strong>le</strong> fait appel aux ressources des aînés. Je pars serein et content sur Mazamet.Ici, j’ai eu de la joie à travail<strong>le</strong>r. Les controverses et <strong>le</strong>s oppositions entre sensibilités politiquesdifférentes sont inévitab<strong>le</strong>s. Je ne crains pas <strong>le</strong>s polémiques. Je crois qu’el<strong>le</strong>s sont un facteurd’avancée au sein de la paroisse; il y a une émulation spirituel<strong>le</strong>. Je souhaite bonne route à cetteparoisse.10


2) Hommage au pere BÈS :Le Père BÈS : Vivre Les 4 fraternités Lecture par Jean PIGNOLLe père Bès depuis son arrivée à Graulhet en août 1982, a toujours vécu en tant queprêtre du Prado avec cette attention préférentiel<strong>le</strong> aux plus pauvres. C’est « unservice pour l’Église pour qu’el<strong>le</strong> n’oublie pas que ces gens-là existent », souligne <strong>le</strong>père Robert. Cet engagement l’a donc incité à vivre et à développer durant cestrente dernières années, <strong>le</strong>s 4 fraternités auprès des gens du voyage, auprès de lacommunauté portugaise, auprès des Maghrébins et enfin auprès des malades ethandicapés.Biographie : Originaire de Saint Martial près de Castres, Robert Bès est ordonnéprêtre en 1956 après des années de petit séminaire à Barral et <strong>le</strong> grand séminaired’Albi interrompu par son service militaire. Il commence son ministère sacerdotal enétant d’abord professeur de sciences naturel<strong>le</strong>s après une licence de à la fac deSciences à Toulouse. Aumônier de la JEC puis de la JAC, il anime des campspendant <strong>le</strong>s vacances.Il songe à partir dans un pays du Maghreb mais comme il n’a pas encored’expérience pastora<strong>le</strong>, l’archevêque d’Albi <strong>le</strong> nomme à Saint-Paul-Cap-de-Joux,avec autorisation de travail<strong>le</strong>r en usine ; il découvre <strong>le</strong> monde du travail au sein de labriqueterie de Damiatte et noue amitié avec des famil<strong>le</strong>s d’ouvriers tunisiennes quil’invitent à passer des vacances chez lui. C’est une introduction au service envisagéau Maghreb.C’est alors l’entrée dans <strong>le</strong>s prêtres du Prado, marqués par une attentionpréférentiel<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s plus pauvres. Il est nommé à Casablanca par l’évêque deRabat à la paroisse d’Aïn Sebha. Là il est aussi aumônier du lycée technique deLyautey mais son ministère s’effectue à l’extérieur de l’établissement ; <strong>le</strong>s ¾ desélèves étant musulmans. Il profite aussi de son séjour pour visiter <strong>le</strong>s ouvriers etartisans portugais, implantés au Maroc, après une vague de migration après la 2 eguerre mondia<strong>le</strong>.En 1981, il se retrouve en France pour y effectuer l’année de formation exigée desprêtres du Prado. En août 1982, l’évêque de Rabat <strong>le</strong> demande mais ses collègues duPrado lui disent : « À Graulhet, ce sera un endroit favorab<strong>le</strong> pour tisser des liensd’amitié avec <strong>le</strong> monde maghrébin. ».Depuis cette date, L’abbé Robert Bès resteraancré à la paroisse de Graulhet, y déployant ses nombreux engagements.Auprès des malades et des handicapés :Une liste de malades dans la campagne lui ayant été communiquée, l’idée lui vient àLourdes de créer une équipe de visiteurs de malades. « Les malades, c’estimportant pour <strong>le</strong> père Bès, marqué par la présence d’une sœur trisomique ; il estparticulièrement sensib<strong>le</strong> aux personnes handicapées. Le travail a ensuite continuéavec plusieurs personnes de la paroisse.Auprès des maghrébins :L’abbé Assémat et l’abbé Ségur s’étaient investis dans l’accueil des premiers harkis.Les fils des harkis et des migrants connaissaient Claude Maraval à cause de la JOC.Ils se sont réunis pour demander une mosquée ; l’église Saint-Jean désaffectée a étéattribuée au culte musulman et un iman égyptien a été nommé, au-dessus desnationalités. Apres <strong>le</strong> MSCA, mouvement de solidarité et de culture arabe, s’estconstitué <strong>le</strong> comité Maghreb. Il voulait susciter des rencontres pour mieux seconnaître et nouer des liens d’amitié, abordant tous <strong>le</strong>s problèmes du travail, puis de11


la famil<strong>le</strong>. Dans <strong>le</strong>s années 1980, été créée l’AGIS, association graulhétoise pourl’insertion socia<strong>le</strong>, pour résoudre ces problèmes de prise en charge des jeunes, avecsoutien scolaire et camps d’été.Auprès des gens du voyage : À Noël 1984, l’abbé Blattes a envoyé <strong>le</strong> père Bèspréparer un baptême chez <strong>le</strong>s gitans. Le père Bès travail<strong>le</strong> en lien avec sœur Mariedes Neiges. Une caravane était installée chez <strong>le</strong>s gens du voyage: ThérèsePOMEYROL et Denise CAUQUIL assuraient <strong>le</strong> catéchisme. Certains ont fait la 1 ecommunion ; il y a eu une confirmation. Puis cela a continué malgré l’avancée desÉvangéliques. Aujourd’hui, au niveau diocésain, il y a une équipe et Mgr Pierre-MarieCarré a nommé quelqu’un : <strong>le</strong> diacre Laurent Jourdain. Ici à Graulhet, se consacrentaux gens du voyage Annie Alibert et <strong>le</strong> diacre Michaël WRIGHT, désireuxd’apprendre à lire aux enfants.Auprès des Portugais :Avec <strong>le</strong>s Portugais, il ne faut pas seu<strong>le</strong>ment faire une fête dans l’année ; il faut aussiquelque chose qui soutienne <strong>le</strong>ur vie spirituel<strong>le</strong>. Une fois par mois, c’est ainsi que serencontrent des chrétiens portugais. Un noyau a pris en charge <strong>le</strong>s célébrations àN.-D. de Fatima. Mais au-delà des 400 personnes qui restent, il s’agit de porter <strong>le</strong>souci des jeunes et des autres.Les projets du Père BÈSRetiré sur Albi, <strong>le</strong> père Robert Bès continuera à porter ce souci des personnes qui nesont pas évangélisés. Concernant <strong>le</strong>s gens du voyage, il pense venir une fois parmois pour <strong>le</strong>s soutenir. Certains sont sédentarisés dans <strong>le</strong>s quartiers. Comment <strong>le</strong>sévangéliser ? Il faut des enseignements de foi adaptés avec des notions basiques : ilfaut aussi tenir compte des parents.Pour <strong>le</strong> dialogue avec <strong>le</strong> Maghreb, confie <strong>le</strong> père BES, cela demande une re<strong>le</strong>cturede ce que chacun vit ; il faut aussi <strong>le</strong> porter dans la prière, en apprenant à secomprendre et à se respecter.En conclusion, Jean-Paul II a dit que dans l’Église, <strong>le</strong>s cultures doivent s’exprimer. Ilne faut pas une Église uniforme. Le père Bès pense que loin d’être repliée sur el<strong>le</strong>même,l’Église doit s’ouvrir au monde extérieur ; cela demande beaucoup deformation. Ainsi, chaque « communauté » pourra s’exprimer avec ce qu’el<strong>le</strong> a demeil<strong>le</strong>ur sans briser la communion. Mis en forme Pierre-Jean ARNAUDAu Père Robert BESP ère, c’est aujourd’hui que l’heure a sonnéE t si vous arrêtiez pour de bon cette foisR egardez <strong>le</strong>s laïcs, jeunes sexagénairesE t voici la retraite, il faut qu’on <strong>le</strong>s libère !R éjouissez-vous, voyez <strong>le</strong> chemin en arrière ;O serez-vous enfin prendre un peu de repos ?B ien sûr, ces 4 liens ne peuvent se défaireE t <strong>le</strong>s gens du voyage vous reverront bien tôt.R evoyez <strong>le</strong>s amis maghrébins, portugais ;T ous vous ont partagé des moments forts et gais.B eaucoup de paroissiens auront <strong>le</strong> cœur serréE n vous voyant partir ; que diront <strong>le</strong>s malades ?S oyez bien remercié, père très dévoué. Pierre-Jean ARNAUD12


Chant Se canto ; reprise coup<strong>le</strong>t par père RobertHommage de Sylvain Bon<strong>le</strong>ux :Dans son mot, Sylvain Bon<strong>le</strong>ux évoque <strong>le</strong>s deux apports des prêtresà la paroisse. Robert Bès est un prêtre qui a contribué à plusieurschantiers et travaillé de longue ha<strong>le</strong>ine. Qu’il soit remercié pourcette fidélité ! Le père Badjosse Kouamé, quant à lui est resté moinslongtemps, mais a su donner avec sa jeunesse et son dynamismeune impulsion à la paroisse. Qu’il en soit éga<strong>le</strong>ment remercié !Hommage de Marie Viguier :Marie Viguier remercie <strong>le</strong>s 2 prêtres de <strong>le</strong>ur apportet particulièrement <strong>le</strong> père Kouamé pour <strong>le</strong>s jeunes.Hommage de Claude Pradel<strong>le</strong>s: Merci aux deux prêtres qui ont donnépour la paroisse de <strong>le</strong>ur temps ; ils nous laisseront un bon souvenirde <strong>le</strong>ur passage à Graulhet.Hommage du diacre Michaël WrightMichaël Wright se félicite de la réussite de cette journée, mais il indiquequ’en Ang<strong>le</strong>terre, <strong>le</strong> vicaire est aussi très important par rapportau curé titulaire.13


Prière lue par Yvette Charabouska avec <strong>le</strong>s enfantsSeigneur, <strong>le</strong> Père BES et <strong>le</strong> Père KOUAME ont osé répondre à ton appel,ont osé tout quitter et découvrir ce désert qu'est <strong>le</strong> monde, habitémais inconnu... C'est chaque jour un nouveau paysage,un nouveau départ vers l'inconnu,Cet inconnu qu'il faut découvrir, comprendre et y répondre...Chaque jour, c'est un nouvel appel, pour un nouveau projet que toi seul connaîs,Que toi seul <strong>le</strong>ur a fait découvrir au jour <strong>le</strong> jour et <strong>le</strong>s a guidés vers <strong>le</strong>s hommes, vers des hommesdifférents qu'ils abordent ou accueil<strong>le</strong>nt avec tout l'amour que tu mets dans <strong>le</strong>urs cœurs..Toi seul connaîs <strong>le</strong> cœur et <strong>le</strong>s besoins des hommes,Toi seul connaîs <strong>le</strong> cœur de tes enfants et jusqu'où tu peux al<strong>le</strong>r avec ceux que tu as choisis.Le Père BESSE et <strong>le</strong> Père KOUAME…ont suivi ton chemin qui <strong>le</strong>s a menés sur des sentiers escarpés,mais avec toi, ils ont franchi tous <strong>le</strong>s obstac<strong>le</strong>set aujourd'hui encore, tu as choisi pour chacun une nouvel<strong>le</strong> mission,Ils s'abandonnent à ta volonté, Seigneur....Ensemb<strong>le</strong> aujourd'hui, nous te <strong>le</strong>s confions Seigneur, que <strong>le</strong>urs nouvel<strong>le</strong>s vies soient source de joieset de bonheur pour eux et ceux qui <strong>le</strong>ur seront confiés...Seigneur nous te remercions de nous avoir fait connaître ces deux prêtres qui ont choisi de te serviren servant <strong>le</strong>s hommes...Merci de nous avoir permis de partager :Des moments de travail riches qui nous ont fait avancer sur ton chemin,Des moments de prière et des Eucharisties différentes suivant la sensibilité de chacun,Mais chacune a été un enrichissement pour notre foi et la compréhension de ton message...Seigneur tu n'es qu'amour et miséricorde ,Fais que chacun de nous n'oublie jamais que tu nous a créés libres,Et que tu nous attends ...Seigneur, donne au Père BESSE et au Père KOUAME qui vont vers d'autres cieux ta force et talumière...et mets dans <strong>le</strong> cœur de tous la confiance et la force de l'abandon...Merci Seigneur pour tous <strong>le</strong>s prêtres qui osent tout quitter pour ton service et <strong>le</strong> service deshommes.Refrain : PORTE TOUJOURS UN PEU PLUS HAUT,LA LUMIERE, LA LUMIERE,PORTE TOUJOURS UN PEU PLUS LOINLA LUMIERE DU SEIGNEUR !Conclusion père Jean Gras : « Une sainte journée »« Quand je suis parti de Puygouzon, j’ai eu droit à une journée d’au‐revoir très convivia<strong>le</strong>; il y avaittout ce qui fallait au niveau matériel ; aujourd’hui, j’ai ressenti fortement la dimension spirituel<strong>le</strong> dela journée. À Puygouzon, on m’a fait une fête magnifique, mais il y avait ici quelque chose de plus : laprière et la dimension sacrée. Ce fut en vérité une sainte journée. »14


III -Annexes :1) Feuil<strong>le</strong> de la liturgie de la messe du dimanche 29 juil<strong>le</strong>t 20122) Artic<strong>le</strong> Echo du Tarn de mai 2008 par JP SÉNAT3) Artic<strong>le</strong> Réveil Graulhétois 667 de juil<strong>le</strong>t 2012: Annie Alibert : père Robert BÈS4) Interview Père Badjosse KOUAMÉ : Réveil 667OUVERTURE DE LA CÉLÉBRATIONLITURGIE du Dimanche 29 Juil<strong>le</strong>t 201217 e dimanche du temps ordinaire –Année BMot d’accueil :Avec <strong>le</strong> récit de la multiplication des pains, ce dimanche est placé sous <strong>le</strong> signe dupartage. C’est la symbolique profonde <strong>le</strong> l’EUCHARISTIE que nous célébrons chaquesemaine. Jésus se donne gratuitement à nous, pour qu’ à notre tour, nous nousdonnions aux autres. Rendons grâce pour ce moment privilégié où nous avonsrendez-vous avec <strong>le</strong> Christ Sauveur et avec nos frères.Cantique : Envoie tes messagers T.1 p.176 coup<strong>le</strong>ts : 1-2-3-4Ordinaire de la messe : Messe du Peup<strong>le</strong> de Dieu n°7LITURGIE DE LA PAROLEMonition pour la première <strong>le</strong>cture :À l’époque d’Élisée, une grande famine survint. L’épisode qui nous est raconté estdéjàla préfiguration, l’annonce de la multiplication des pains de l’Évangi<strong>le</strong>.: Lecture du second <strong>livre</strong> des Rois (4, 42-44)Psaume : 144 (145) Tu ouvres la main : nous voici rassasiés !Monition pour la seconde <strong>le</strong>cture :Saint-Paul, prisonnier à cause du Seigneur, encourage ses frères à garder« l’unité de l’Esprit par <strong>le</strong> lien de la paix ».C’est un des plus beaux textes de l’Apôtre des Nations.: Lecture de la <strong>le</strong>ttre de St-Paul Apôtre aux Éphésiens (4, 1-6)Acclamation de l’Évangi<strong>le</strong> :-Alléluia «Un grand prophète s’est <strong>le</strong>vé parmi nous : Dieu à visité son peup<strong>le</strong>». -Alléluia.Évangi<strong>le</strong> de Jésus Christ selon S t -Jean (6, 1-15)15


PRIÈRE UNIVERSELLEInvitatoire à la prière :Nous nous tournons vers Toi, Père Tout-Puissant, pour te porter avec Ton Fils,<strong>le</strong>s prières de ton peup<strong>le</strong> assemblé.1 – Pour l’Église, qu’el<strong>le</strong> diffuse à tous <strong>le</strong>s hommes <strong>le</strong> Pain de Jésus-Eucharistieet <strong>le</strong> Pain de la Paro<strong>le</strong> de Dieu, -Prions <strong>le</strong> Seigneur.Refrain : Seigneur, entends la prière qui monte de nos cœurs.2 - Pour <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s des affaires publiques et <strong>le</strong>s dirigeants, pour qu’ilsmultiplient <strong>le</strong>urs efforts pour une meil<strong>le</strong>ure répartition des ressources naturel<strong>le</strong>s,notamment des denrées alimentaires,- Prions <strong>le</strong> Seigneur.Refrain : Seigneur, entends la prière qui monte de nos cœurs.3 - Pour tous nos frères souffrants, <strong>le</strong>s nécessiteux, Ceux qui « ont du mal àjoindre <strong>le</strong>s deux bouts », Ceux qui ne peuvent pas partir en vacances, Pour quenotre charité se démultiplie à <strong>le</strong>ur égard et que la mansuétude du Christ <strong>le</strong>satteigne- Prions <strong>le</strong> Seigneur.Refrain : Seigneur, entends la prière qui monte de nos cœurs.4 - Pour notre communauté paroissia<strong>le</strong>, qu’el<strong>le</strong> sache partager <strong>le</strong> pain del’amitié, du dialogue avec Tous <strong>le</strong>s hommes, toutes <strong>le</strong>s personnes qu’el<strong>le</strong> trouve surson chemin.- Prions <strong>le</strong> Seigneur.Refrain : Seigneur, entends la prière qui monte de noscœurs.Prière de conclusion :Seigneur, Toi qui as partagé merveil<strong>le</strong>usement <strong>le</strong> Pain du jeune garçon del’Évangi<strong>le</strong>, accueil<strong>le</strong> favorab<strong>le</strong>ment nos prières. Nous te <strong>le</strong> demandons instamment.LITURGIE EUCHARISTIQUESanctus : N° 7Anamnèse : N° 7Agneau de Dieu : N° 7Chant de Communion : Pain de Dieu, Pain de Vie . D.381 p. 324 ou P.E. p.246L’ENVOIChant Final : Tu es <strong>le</strong> Dieu des grands espaces. T 171 p.336 C. 4-616


l'Écho du Tam N° 91 o Jeudi 18 mai 200650 ans de prêtrise pour <strong>le</strong> père BèsPour fêter ses 50 ans de prêtrise, <strong>le</strong> père Bès était très entouré en l'église N.‐D du Val d'Amour cedimanche 7 mai dans une atmosphère de recueil<strong>le</strong>ment et d'amitié.Messe priante et des liens cha<strong>le</strong>ureux: de nombreux paroissiens sont venus saluer <strong>le</strong> Père RobertBès. Oui, ils étaient nombreux tous ceux qui voulaient ainsi honorer la fidélité et la sincérité d'unprêtre qui a orienté sa vie vers <strong>le</strong>s petits et <strong>le</strong>s oubliés de notre temps. Mais Robert Bès est unhomme de foi, doublé d'un sage. Il sait bien que ce long parcours, exemplaire et modeste,n'aurait pas été possib<strong>le</strong> sans la grâce qui vient d'en Haut.C'est pourquoi, la célébration si bien préparée n'était qu'un merci. Ceux qui voulaient, à lafin de la messe, l'honorer par des paro<strong>le</strong>s aimab<strong>le</strong>s, il <strong>le</strong>s a interrompus paisib<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>urdisant: "Celui qui est <strong>le</strong> plus honoré, c'est <strong>le</strong> Seigneur !". On venait de lire ce beau passagede l'Évangi<strong>le</strong> de saint Jean: "Je suis <strong>le</strong> vrai berger qui donne sa vie pour ses brebis ". Il n y avaitpas meil<strong>le</strong>ure façon pour faire comprendre dans l'homélie tout ce qui peut animer une viede prêtre.Petit apéritif amicalDerrière l’église sur la placette, tous ceux qui se sentaient encore plus proches et souhaitaientexprimer <strong>le</strong>ur estime de façon plus personnel<strong>le</strong>, étaient là. Ils sont venus en tant que croyants pourrendre hommage à un homme de conviction, un croyant, qu'ils savent attentif à tous <strong>le</strong>s messagespourvu qu'ils soient sincères. Frères protestants, amis musulmans, fidè<strong>le</strong>s <strong>d'or</strong>igines diverses,notamment portugaise, catéchistes des gens du voyage ou simp<strong>le</strong>s amis rencontrés bien souventdans <strong>le</strong>s réunions, <strong>le</strong>s visites aux malades, <strong>le</strong>s pè<strong>le</strong>rinages. Comme on lui remettait l'enveloppecontenant <strong>le</strong>s 2ooo euros col<strong>le</strong>ctés, Robert commençait à dire qu'il allait pouvoir aider tel ou tel.« Mais non, père Robert, cette fois, il faut tout garder pour vous ». Dure contrainte! Pourtant uneretraite ou un pè<strong>le</strong>rinage c'est bien uti<strong>le</strong> pour recharger ses accus comme on dit, c'est‐à‐direpour repartir joyeux au service de tous.Portrait du père Robert BèsROBERT Bès est originaire de Saint‐Martial, non loin de Castres, où ses parents sont agriculteurs.Après l’éco<strong>le</strong> primaire, <strong>le</strong>s instituteurs l’orientent vers I'entrée en 6 e , ce qui n’est nul<strong>le</strong>mentautomatique à cette époque. Ce sera Barral, alors petit séminaire, où il commence à militer à la JEC.Puis <strong>le</strong> grand séminaire d’Albi (1949‐1956), coupé par <strong>le</strong> service militaire (1952‐1953). Ordonnéprêtre en 1956, l'évêque pense aussitôt à lui comme professeur; mais dans ce cas il faut faire desétudes supérieures. Robert part à Toulouse, logé à l’Institut Catholique, et suivant <strong>le</strong>s cours de la facdes sciences. Après trois ans pour une licence, <strong>le</strong> revoilà à Barral. Professeur et aumônier, il enseigne<strong>le</strong>s sciences naturel<strong>le</strong>s et diverses autres matières, tout en donnant du temps comme aumônier deJEC puis de JAC, et animant des camps pendant <strong>le</strong>s vacances. Cela va durer 12 ans, à lasuite de quoi il pense partir dans un pays du Maghreb comme prêtre Fidei donum, c'est‐à‐direcomme aide aux églises loca<strong>le</strong>s. Mais comme il n'a pas encore d'expérience pastora<strong>le</strong>, l’évêque <strong>le</strong>nomme à Saint‐Paul, avec autorisation de travail<strong>le</strong>r en usine.Prêtre ouvrier et vicaireIl veut découvrir au plus près la condition du travail, tout en donnant un coup de main à laparoisse de Saint‐Paul. Il se fait embaucher à la briqueterie Sans où il restera deux ans. Il y fait laconnaissance de plusieurs famil<strong>le</strong>s tunisiennes qui l'invitent chez el<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong>s vacances aupays. Cet apprentissage est une bonne introduction au service envisagé au Maghreb. Ce dur17


travail manuel <strong>le</strong> pousse à s’engager dans <strong>le</strong> groupe des prêtres dits du Prado où se pratique unespiritualité orientée vers <strong>le</strong>s plus pauvres.Maroc 1973‐1981L’Algérie n'ayant pas besoin de prêtres à ce moment‐là, il est recruté par l'évêque de Rabat etpart pour Casablanca à la paroisse d’Aïn Sebha. Il est aumônier d'un collège technique Lyauteydépendant de l'ambassade de France, mais ouvert à tous. Laïcité oblige, il doit faire <strong>le</strong> catéà l'extérieur tout en gardant de bons rapports avec <strong>le</strong> corps enseignant. Nombreux contacts avec <strong>le</strong>smilieux musulmans à I'ancienne église des Roches Noires transformée en mosquée.Puis appui à I’ACO au profit des ouvriers notamment portugais. Voyages et rencontres avec cesmêmes milieux dans tout <strong>le</strong> Maroc.Graulhet depuis 1981Revenu pour effectuer l'année de formation exigée des prêtres du Prado, il fréquente l’équipetoulousaine animée par un formateur spécialisé pendant un an. La suite est connue de tous, puisquec’est <strong>le</strong> service en paroisse à Graulhet et en plus la responsabilité durant quelques annéesd'aumônier régional des gens du voyage.Jean‐Pierre SénatCe n’est qu’un « Au revoir »L’heure a sonné. Le père Robert Bès nous quitte après trente ans de sacerdoce à Graulhet. Je refused’y croire, bien que prévenue de puis plusieurs mois. Cela fait mal, très mal.En effet, depuis huit ans, je chemine avec l’abbé Robert afin d’assumer la catéchèse aux enfants des« gens du voyage », parfois même à quelques adultes. Tous rejetés, qualifiés d’adjectifs b<strong>le</strong>ssants,dépourvus de délicatesse, par une grande majorité de croyants et de non‐croyants. Pour ne b<strong>le</strong>sserpersonne, je dirai : « C’est humain ». Notre mission est une mission ingrate, diffici<strong>le</strong>, où nous‐mêmessommes souvent critiqués. Désireux de continuer malgré et contre tout, notre catéchèse s’affirme,heureux d’évangéliser ces enfants différents mais spontanés, comme tous <strong>le</strong>s enfants du monde, en<strong>le</strong>ur apportant la joie du Christ ressuscité.Je reverrai toujours <strong>le</strong> père Bès en ce 1 er mai 2012 lors du pè<strong>le</strong>rinage à Sainte‐Germaine de Pibrac. Unso<strong>le</strong>il généreux était au rendez‐vous. Les « gens du voyage », parents et enfants, en particulier ceuxde Toulouse, étaient fort nombreux. Ce jour‐là, j’ai vu <strong>le</strong> père Bès transformé, radieux. À chaquestation du chemin de Croix, inspiré par l’Esprit Saint, l’improvisation du père Robert s’est vouluecompréhensib<strong>le</strong> pour tous : paro<strong>le</strong>s p<strong>le</strong>ines de foi, paro<strong>le</strong>s à la ferveur à nul<strong>le</strong> autre pareil<strong>le</strong>. Tout envoulant rester égal à lui‐même, je dirais que ce jour‐là, il s’est surpassé. Ce chemin de Croix était‐ilpour lui une dernière fois ? Je ne sais.Le père Bès est un grand priant. Combien de fois, lors d’une trop longue attente « d’enfants etparents du voyage », qui tardaient à se joindre à nous, ou ne répondaient pas au « oui » formulé pareux, combien de fois alors, n’ai‐je pas surpris <strong>le</strong> père Bès se retirer, al<strong>le</strong>r à l’écart, loin de nous ‐comme <strong>le</strong> faisait Jésus pour prier‐ invoquant Dieu, Père, Fils et esprit, la Sainte Vierge Marie,égrenant <strong>le</strong> chape<strong>le</strong>t ?Pauvre parmi <strong>le</strong>s pauvres, me faisant souvent penser à saint Martin, j’ai toujours cru que <strong>le</strong> père Bèsatteignait la sainteté. S’il me lit aujourd’hui, il me répondra : « Dieu seul est saint ». Combien de fois,père Robert, ne m’avez‐vous pas fait l’éloge de sœur Marie des Neiges, aujourd’hui décédée ? Il estdéjà loin <strong>le</strong> temps où Rémy Roblin était des nôtres. « Tout passe et nous passons ». Beaucoup d’entrenous regrettent déjà <strong>le</strong> départ du père Bès. Ne s’occupait‐il pas de la Fraternité ? Des handicapés ?18


De l’aumônerie ? Qui d’autre rendait visite aux malades à l’Hôpital de chez nous ? De même, <strong>le</strong>srésidents des deux maisons de retraite lui tenaient à cœur. Le père Bès est toujours allé ver <strong>le</strong>ssouffrants, <strong>le</strong>s démunis, <strong>le</strong>s rejetés. Jamais, il ne pourra <strong>le</strong>s oublier. N’était‐il pas lui aussi souffrant dese rendre compte d’une tel<strong>le</strong> détresse humaine ?Ce n’est qu’un « Au revoir », père Robert. Je sais qu’à votre départ, vous ne montrerez pas votreémotion, mais que vous aurez <strong>le</strong> courage de sourire et d’encourager ceux que vous devez laisser.Sachez que nous vous aimons bien et que nous ne vous oublierons pas. Au revoir, père Robert etmerci.Je voudrais que <strong>le</strong> père Kouamé qui nous quitte aussi, sache qu’il laissera <strong>le</strong> souvenir d’un jeuneprêtre assumant sa mission d’une autre façon‐à laquel<strong>le</strong> nous n’étions pas habitués‐ comme tous <strong>le</strong>sjeunes prêtres d’ici ou d’ail<strong>le</strong>urs. Merci pour votre travail accompli parmi nous et <strong>le</strong> temps que vousnous avez consacré.Soyez heureux à Albi et prenez soin de vous père Robert. Vous nous rendrez parfois visite, ce que jesouhaite de tout cœur. Continuer la route sans vous va être dur. Mais je sais qu’en nous quittant,vous n’oublierez pas de me dire et de nous dire avec notre diacre Michaël : « LATCHO DROM », «Bonne route ! »Anny AlibertInterview père Badjosse KOUAMÉ mardi 29 mai 2012Père Kouamé : J’ai un ami Jésus‐Christ qui est là…Père, que retenez‐vous de votre passage à la paroisse de Graulhet ?Je suis arrivé <strong>le</strong> 5 janvier 2010 sur la paroisse et j’ai été intronisé <strong>le</strong> dimanche 24 janvier parMonseigneur Pierre‐Marie Carré qui m’avait donné comme mission de venir « aider <strong>le</strong>s prêtres deGraulhet ».Le contexte était différent de celui de ma précédente paroisse de Crépy‐en‐Valois, vil<strong>le</strong>proche de Roissy‐Char<strong>le</strong>s de Gaul<strong>le</strong> et cité‐dortoir où la population relativement jeune part <strong>le</strong> matinet rentre <strong>le</strong> soir après sa journée de travail. Les deux paroisses de Crépy et de Graulhet n’ont pas <strong>le</strong>même projet. Je suis passé dans plusieurs paroisses avec une majorité de jeunes qui s’occupaient dela paroisse.Une paroisse vivante prise en charge par <strong>le</strong>s plus de 60 ansCe qui me frappe ici à Graulhet, ce sont <strong>le</strong>s personnes de plus de 60 ans, <strong>le</strong>s retraités qui prennent encharge la paroisse. C’est ce qui m’édifie dans cette paroisse de Graulhet ; el<strong>le</strong> n’a rien à envier à uneparoisse jeune. C’est une paroisse vivante et prise en charge par ses paroissiens. Je pense que <strong>le</strong>sparoissiens devraient être fiers de cela.Accompagner toute personne qui voudrait connaître Jésus‐ChristLe jour où Mgr m’a présenté et intronisé, je soulignais que dans ma mission: « Je ne suis pas là pourun groupe précis. Je suis là pour toute personne de 0 à 77 ans qui voudrait connaître Jésus‐Christ. » Sije rencontre des jeunes, c’est bien, mais j’accompagne toute personne. Je me suis senti à l’aise aveccette tranche d’âge des paroissiens graulhétois.Au sujet de la cohabitation avec l’équipe en place<strong>Voir</strong> des prêtres de plus de 70 ans qui sont fiers et qui continuent la pastora<strong>le</strong>, c’est encourageant. Çaveut dire que cela vaut la peine d’être prêtre. Dans l’Église, on est prêtre à vie. Si tu ne peux plusbouger, tu peux encore prier. C’est une chance que tout se soit bien passé. C’est un côté édifiant.19


Amener <strong>le</strong>s gens à la prière et à vivre sous la conduite de l’EspritArrivant à Graulhet, je n’avais pas de projet pastoral défini. Le projet, c’est d’amener <strong>le</strong>s uns et <strong>le</strong>sautres à la prière, en apprenant la culture du si<strong>le</strong>nce, en exhortant au si<strong>le</strong>nce. Proposer l’adorationdu Saint‐Sacrement ; soigner la liturgie et <strong>le</strong>s prédications étaient aussi l’un de mes préoccupations.Nous avons une force, c’est l’Esprit ; nous <strong>le</strong> négligeons. C’est lui qui nous pousse et nous donne deconnaître Dieu. « Le Renouveau charismatique est une chance pour l’Eglise », a dit Jean‐Paul II.Un cheminement avec <strong>le</strong>s jeunes et avec <strong>le</strong>urs parentsJ’ai été très content de faire <strong>le</strong> cheminement avec <strong>le</strong>s jeunes pour la profession de foi, <strong>le</strong>s baptêmeset la confirmation et surtout avec <strong>le</strong>urs parents. Les parents se sentent concernés par cetengagement de <strong>le</strong>ur enfant. Le curé qui arrive devrait être attentif car ces famil<strong>le</strong>s sont en attente.Bien sûr, j’ai été aussi heureux de travail<strong>le</strong>r avec <strong>le</strong>s collaborateurs proches, <strong>le</strong>s membres de laliturgie, <strong>le</strong>s équipes de chant, l’EAP, tous ceux qui participent à la vie de l’Église, ceux qui nettoientl’église <strong>le</strong> vendredi.Vers où vous dirigez‐vous maintenant?J’ai toujours un ami qui est là : Jésus‐ChristJe suis content de partir en ayant bien vécu à Graulhet. C’est heureux que j’ai quitté mon pays ;partout où je suis passé, j’ai éprouvé beaucoup de joie à transmettre <strong>le</strong> trésor de la foi ; ainsi auxpersonnes de la maison du Pré de Mil<strong>le</strong>t. Si dans l’endroit là où je vais, je ne connais personne, j’aitoujours un ami qui est là, Jésus‐Christ. Cela me fait beaucoup de bien. C’est cette confiance en Dieuqui m’aime.J’ai p<strong>le</strong>inement confiance en Dieu pour l’avenir de l’ÉgliseJ’ai p<strong>le</strong>inement confiance en l’avenir de l’Église, sereinement. L’Église n’est pas une nationpersonnel<strong>le</strong>, c’est l’Afrique, c’est l’Europe, l’Australie, l’Asie, c’est un pays où nous sommes tousfrères et sœurs. S’il y a problème, l’Esprit de Dieu va pallier ce manque‐là. Je ne m’inquiète pas ; <strong>le</strong>chef, c’est <strong>le</strong> pape. S’il <strong>le</strong> faut, en Europe, on enverra <strong>le</strong>s Chinois, <strong>le</strong>s Australiens, <strong>le</strong>s Asiatiques.Malgré l’influence de la culture de mort et la perte de transmission des va<strong>le</strong>urs, l’Église continueracar ce n’est pas une institution humaine ; c’est Dieu qui la conduit.Je pars à Mazamet <strong>le</strong> cœur légerJe pars <strong>le</strong> cœur léger en paix, heureux d’avoir accompli ce que j’avais à faire. Je pars à Mazametl’esprit libre, sans a priori, pour travail<strong>le</strong>r avec <strong>le</strong>s Mazamétains, avec tous ceux qui là‐bas ont enviede connaître Jésus‐Christ. Nous travail<strong>le</strong>rons ensemb<strong>le</strong> avec <strong>le</strong> nouveau curé, <strong>le</strong> père Philippe Bastié.Car je ne sais pas m’ennuyer. Il y a toujours quelque chose à faire. Je continuerai à faire dusport (boxe, vélo). Je dis merci pour toutes <strong>le</strong>s joies reçues ; Dieu est bon, la vie est bel<strong>le</strong>. Favoriser<strong>le</strong> terrain spirituel des paroissiens est ma priorité, mon projet.Propos recueillis par Pierre‐Jean Arnaud20

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