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Pathomimie - Diplôme universitaire de cicatrisation des plaies ...

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PATHOMIMIEDéfinitionsPlaie : ouverture dans les chairs, les tissus, due à unecause externeDr N. FETON-DANOUHôpital Bichat29 Mai 2013DU Cicatrisation <strong>de</strong>s <strong>plaies</strong>, brûlures et nécroses, Paris VIIEtymologie : pathomimie= qui mime une pathologieLe patient est l’auteur <strong>de</strong> ce mimeIl crée lui-même la lésion= Mie artificielle : Trouble factice (factitious disor<strong>de</strong>r)= Dermatose auto-provoquée= self-inflicted lesions<strong>Pathomimie</strong>• Maladie factice (artificielle)• Entièrement provoquée par le mala<strong>de</strong> luimême(dissimule sa responsabilité dans l’apparition<strong>de</strong>s lésions)• Dans un état <strong>de</strong> conscience claire• Dans le but probable <strong>de</strong> :JOUER le RÔLE <strong>de</strong> mala<strong>de</strong> (être objetd’intérêt <strong>de</strong> la part du corps médical)MALADIES FACTICES(tout peut être mimé)Symptômes physiques ou psychiques1) physiques :- fièvres- douleurs- hémorragies- <strong>de</strong>rmatoses : les plus fréquentes…2) psychiques :- dépressions,- délires …Prévalence variable (1à10%): sous et sur-estiméeDermatoses auto-provoquées• Toujours : Geste auto-offensif sur le corps(ongles / instruments)• Pourquoi ? Traduction souffrance psychiquegrave et ancienne (violences antérieuresphysiques et/ou émotionnelles)• C’est donc un Trouble <strong>de</strong>s Conduites :trouble psychique où la peau est prise pourcible1


<strong>Pathomimie</strong> cutanée (PMC)- Elle touche le revêtement cutanéo-muqueux oules phanères- Ce sont les plus fréquentes :- revêtement cutané facile à atteindre et àléser- visibles au regard <strong>de</strong> l’autre- La maladie n’est cutanée qu’en apparenceDEFINIR1) production intentionnelle et secrète <strong>de</strong> lésionscutanées : elle se fait à l’insu <strong>de</strong> l’entourage et <strong>de</strong>l’équipe soignante2) motivation (inconsciente) la plus apparente <strong>de</strong> cetteconduite = jouer le rôle <strong>de</strong> mala<strong>de</strong>3) Il n’existe pas <strong>de</strong> motifs extérieurs à cetteconduite : sans recherche <strong>de</strong> bénéfice matérielHISTORIQUE• 1731, Mac Cormac : ulcération mammaire + paralysie <strong>de</strong>jambe• 1863, Gavin : maladies factices et feintes, chez les soldatset marins (poudre <strong>de</strong> fusil)• 1889, Kaposi : « zona gangreneux et hystérique » chez<strong>de</strong>s jeunes femmes• 1908, Dieulafoy : escarres récidivantsconduisant à l’amputation du bras gauche, ilemploie le terme <strong>de</strong> pathomimie etdémontre le caractère auto-provoqué (époque<strong>de</strong> Charcot – intérêt pour la neuropsychiatrie et la scènesomatique)CLINIQUE• Aspects très variés selon les moyens utilisés• Début brutal,en peau saine• Lésion évoluéed’emblée• Contours géométriques,bords abrupts2


Formes Cliniquesimagination (+/- spectaculaire)• Excoriations• Ulcérations (cutanées, muqueuses ou forage <strong>de</strong>l’ongle)• Abcès, cellulites d’inoculation• Brûlures par corrosifs chimiques,caustiques ménagers,ou physiques• Contusions toujours affirmées comme spontanées• Oedèmes par garrots ou ligatures (sillon en amont <strong>de</strong>l’œdème)• Emphysème cutané par insufflation d’airDifficile si mime tableau existant (ulcère <strong>de</strong> jambe) ou se surajoute àune pathologie réelleTopographie• N’importe quelle zone du tégument• Les plus facilement accessibles (maindominante), ++visage et bras• Le visage :- lésions figurées qui défigurent- lésions données à voir, exhibées <strong>de</strong>façon provocante3


Evolution• Récurrente, chronique mais capricieuse :guérison rapi<strong>de</strong> ou <strong>cicatrisation</strong> traînantepar surinfection inexplicable, coexistenced’éléments d’âge différent• Risque <strong>de</strong> complications graves :- mise en jeu du pronostic vital(septicémie, gangrène…)- gestes chirurgicaux lourds(amputation)Ce qui domine1) la bizarrerie <strong>de</strong>s lésions :- aspect géométrique,- survenue brusque en peau saine- sémiologie discordante (aspect cliniquedouleur)2) le caractère spectaculaire, exhibé3) un certain flou sur la clinique <strong>de</strong> début /brutal4) l’anamnèse : (souvent au décours d’un acci<strong>de</strong>ntpathologique même minime) variabilité <strong>de</strong>srenseignements fournisCe qui surprend : ne ressemble à rien : échecdiagnostique ressemble à un tableau clinique connumais : échec thérapeutique4


Ce qui doit alerter :tableau énigmatique1) Proximité avec le milieu médical :- activité professionnelle- maladie chronique dans l’entourage- accès au savoir médical par un proche2) Histologie : nécrose superficielle, sans atteintevasculaire, non spécifique (flou)3) Multitu<strong>de</strong> d’antécé<strong>de</strong>nts et d’intervenantsmédicaux4) Absence <strong>de</strong> diagnostic précis, divergence <strong>de</strong>savisRépétition et divergence <strong>de</strong>s avisclinique, diagnostique, thérapeutique=• Souligne l’échec médical• Ancre le patient- dans la « réalité » <strong>de</strong> sa maladie- dans sa fixation aux soignantsLa preuve <strong>de</strong> la supercherieNe doit pas être révélée au patient, maispeut être acquise <strong>de</strong> façon :1) matérielle : « objet du délit » découvertdans les effets personnels2) biologique : germes fécaux retrouvésdans la peau3) thérapeutique : guérison rapi<strong>de</strong> souspansement occlusifEvi<strong>de</strong>nce Clinique, et pourtantRetard au Diagnostic• Difficile d’imaginer que son patient provoque luimêmeses lésions• Peur d’ignorer une pathologie organique atypique• Authentique <strong>de</strong>rmatose, que le trouble factice vient2rt dupliquer ou compliquer (PMC d’aggravation)• Lésions cutanées(souvent mono-symptomatiques)accompagnées d’un autre trouble factice (fièvre aulong cours…)5


Pourquoi ce rôle <strong>de</strong> mala<strong>de</strong> ?la maladie pour exister« une façon d’être quelqu’un »Le patient est mû par le désir d’être :- considéré comme mala<strong>de</strong>- soigné : objet <strong>de</strong> toutes les attentions(+++mé<strong>de</strong>cins)Etre objet d’intérêt > être sujet d’intérêt(mésestime <strong>de</strong> soi)Tisser un lien social (avec le corps médical)inexistant par ailleursTout commence dans l’enfanceEnfant en carence affective (séparation, abandon,violence) maladie organique en réponse investissement <strong>de</strong>s soins corporels et <strong>de</strong>ssoignants (dévoués) retrouve un sentiment d’amour et d’existenceAdulte en carence affective (objet d’amour perdu) cherche à retrouver affection, attention provoque la nécessité <strong>de</strong> soins corporels création <strong>de</strong> lésions factices(Lui permet aussi <strong>de</strong> prendre l’initiative <strong>de</strong> l’agression)Trouble <strong>de</strong>s conduites• C’est une maladie psychiatrique (DSM IVrévisé)• La lésion cutanée résulte d’uncomportement particulier• Le trouble psychique est primitif : le «passage à l’acte » est une mise en acteintentionnelle sur la peau qui est prisepour ciblePourquoi la peau ?etUne peau <strong>de</strong> souffrance=le problèmela solution au problème6


Pour imaginer un tel tableauil faut comprendreLa fragilité <strong>de</strong>s LimitescorporellepsychiquePeau : enveloppe contenante / permettant leséchanges poreuse, pénétrableDermatose double-peau :une limite cutanée protectriceune i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> surfaceLa peau comme limite est à la foisle problème psychiquela solution corporelle au problèmeUne peau <strong>de</strong> souffrance comme i<strong>de</strong>ntité<strong>de</strong> surface• Toucher la peau / la limite : c’est un moyen<strong>de</strong> la figurer, <strong>de</strong> se réassurer <strong>de</strong> son existence,et d’en gar<strong>de</strong>r le contrôle• Dimension <strong>de</strong>structrice+/- rafistolage, +/- réappropriationPas <strong>de</strong> type spécifique <strong>de</strong> personnalitémais souvent bor<strong>de</strong>rline / état limite(instabilité)Pour comprendre un tel tableauil faut rechercher1. Masochisme intense gravité <strong>de</strong>s lésions corporelles infligées souffrance comme satisfactionviolence permettant le rapprochement àl’autre2. Pauvreté <strong>de</strong>s investissementsrelationnels et sociauxne pas être sujet d’intérêt être objetd’intérêtPour comprendre un tel tableauil faut rechercher3. Dépendance affective importantePrivation dans l’enfance (+/- violences) investissement sur la figure du mé<strong>de</strong>cin engagement dans <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> soin (i<strong>de</strong>ntification)4. Fragilité narcissique / vulnérabilité dépressivePeu d’estime <strong>de</strong> soiPeur d’être mal-jugée<strong>de</strong> perdre l’amour <strong>de</strong> l’autreRéactivité +++ aux situations d’abandonpertes réelle(<strong>de</strong>uil) ou fantasmatique(perte d’estime d’un proche)++ Femme jeuneAutres formes cliniques• 1) enfant (++ par procuration : syndrome <strong>de</strong>Meadow)• 2) homme : trouble psychotique (personnalitéparanoïaque – méfiant, rigi<strong>de</strong>, intolérant)• 3) sujet âgé : >80ans7


Attention / AMBIVALENCELe <strong>de</strong>venir PathomimeDepuis l’enfance :1. la dépendance affective estrecherchée mais risquée voireintolérable la maladie est le seul espace <strong>de</strong>contrôle, <strong>de</strong> liberté (maladie-refuge), laseule façon <strong>de</strong> rester maître du jeu2. la « bonne figure affective » n’estpas fiable : celui qui aime peut aussi êtrecelui qui abandonne, qui est violentENFANT1)besoin,<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’amour2)menace <strong>de</strong>rupture,d’abandonAutre pasfiableAltération<strong>de</strong> laconfianceADULTE PM1) -relation médicalefusionnelle-patient coopérant(<strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> soins, mais attentionà une fausse docilité)2) -relation <strong>de</strong> rejet-patient déçu dusoignant-méfiance, défianceLa figure d’attachementinfantileParentale : possiblementmauvaise, défaillanteSoignante : trop bonne,image <strong>de</strong> sauveurLa figure « bonne » estaussi redoutée, rejetéeAnciennes violences subiesComment être différent <strong>de</strong> lafigure i<strong>de</strong>ntificatoireNe pas être intrusif,abandonniqueNe pas être surinvesti,« zorro »Accepter la mise en echecNe pas reproduire <strong>de</strong>s actesagressifsSe SouvenirSouffrance psychique particulièrement gravePas <strong>de</strong> plaisir à duper, puis à défier le soignant=Ce n’est pas une relation perverseAttention aux sentiments hostiles quand lemé<strong>de</strong>cin pense « s’être fait avoir »* désir d’abandon* esprit <strong>de</strong> revanche* hostilité8


Mme B. présente « une lésion » <strong>de</strong> la joue qui cicatriseet réapparaît inlassablement juste à côté-Lésion cicatricielle, blanchâtre, atrophiqueallant <strong>de</strong> la zone pré-auriculaire gauche à lapointe nasale-Succession <strong>de</strong> « kystes qui progressent »laissant une ligne à limite nette qu’elle exhibe-La poussée est toujours la même : apparitionbrutale d’une « boursouflure érosive » dans lanuit, qui laisse cette traceTout cela évolue <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s annéesElle a consulté <strong>de</strong> nombreux mé<strong>de</strong>cins,<strong>de</strong>rmatologues, chirurgiens…,chefs <strong>de</strong> servicesPersonne n’a réussi à la guérir,Ce qui l’étonne d’autant plus qu’aujourd’hui laMé<strong>de</strong>cine fait <strong>de</strong>s miracles sur <strong>de</strong>s « cas bienplus difficiles »Elle est en quête perpétuelle du traitementmiracle, tout en tergiversant sur les ai<strong>de</strong>spossibles (cicatrisants, lasers…)Mme B., retraitée, a 68 ans• Infirmière <strong>de</strong> Santé <strong>de</strong>s Armées, elle a beaucoupaimé son métier• Elle occupe sa retraite comme bénévoled’association, dont le directeur vient <strong>de</strong> décé<strong>de</strong>r• Elle vit seule, séparée <strong>de</strong> longue date, comme sesparents me dit-elle, ce qui l’a conduite très jeuneen pension• Elle n’a jamais eu d’enfant mais s’occupebeaucoup <strong>de</strong> sa filleule qu’elle considère commesa fille• Elle ne pourra d’ailleurs pas aller à son mariage,du fait <strong>de</strong> la lésionDiagnostic positifEléments somatiquesDiagnostic positif / Eléments psychologiquesjouer le rôle <strong>de</strong> mala<strong>de</strong>être soigné = être objet <strong>de</strong> toutes les attentions• Boursouflure érosivedans la nuit• Lésion linéaire à limitenette du visage• Lésion affichante,affichée• Début brutal et flou• Forme géométrique,zone accessible• provocation1. Séparation parentale2. Infirmière dévouée3. Rupture affectiveadulte4. Isolement social1. Investissement soinscorporels /enfant2. Bonne image <strong>de</strong>soignant3. Adulte en carence création <strong>de</strong> lésions retrouver attention4. Tisser un lien socialavec le corps médical9


Que faire ?• Accueillir sans juger la souffrance (tantcutanée que psychologique)• Ne pas reproduire en actes médicauxagressifs (examens, gestes d’explorations) lesanciennes violences subies• Ne pas alimenter la surenchère : risqued’addiction à la mé<strong>de</strong>cine- patient : création <strong>de</strong> lésions- médicale : gestes diagnostiques et thérapeutiquesNe pas démasquer le sujet1) Ce serait :- lui faire perdre la face- perdre les rennes, le contrôle2) Se sentir découvert = c’est <strong>de</strong>venir transparent,voire ne plus exister (le patient existe à travers cerôle)3) La maladie est « équilibre » : risque <strong>de</strong>décompensation si levée <strong>de</strong>s symptômes4) Le secret = la porte fermée qui sauvegar<strong>de</strong>l’intégrité l’ai<strong>de</strong>r à se démasquer elle-mêmequand elle ne se sent plus menacéeNe pas forcer l’aveu1. La terreur fantasmatique d’être pénétré <strong>de</strong>vient réelle :c’est interprété comme une manifestation agressive <strong>de</strong> lapart <strong>de</strong>s soignants (passer les limites à sa place)2 . Le risque est :- la fuite (être ailleurs)- le délire (être autre)- le suici<strong>de</strong> (n’être plus)3. Montrer sans dire : +/- souligner le caractèremécanique, involontaire, la nuit = part du patient sansresponsabilitéNe pas laisser le sujet masquéGar<strong>de</strong>r affichées les preuves <strong>de</strong> ce qui a étévécu, mais qui ne servent à rien croire à son propre mensonge donner « un sens » au secret enfermer définitivement sur l’échec raviver le sentiment d’abandonEVOLUTION• Fonction <strong>de</strong> :- mo<strong>de</strong> d’organisation <strong>de</strong> la personnalité (Pc)- qualité <strong>de</strong> la relation avec les soignants- ++++ changements survenus dans la situationsocio-affective du patient (revalorisation, image<strong>de</strong> soi)• Ainsi, la PMC réalise, soit :- un seul épiso<strong>de</strong> pathologique- un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie « sans fin »Complications graves• Cicatricielles• Septiques (pronostic vital)• Iatrogènes +++ (amputation <strong>de</strong> membre) :renforcent le masochisme du patient• Le diagnostic rapi<strong>de</strong> et le traitement précocepermettent :- <strong>de</strong> diminuer morbidité et mortalité- d’éviter le recours tardif au psychiatre qui estalors vécu comme celui qui doit obtenir l’aveu10


LE TRAITEMENT1. Accueillir cette souffrance sans juger / avoir dès ledébut « l’objectif psy »2. Traiter-lésions initiales-complications infectieuses, cicatricielles3. Ne pas multiplier les actes médicaux =- répéter les anciennes violences subies(++si agressifs)- renforcer le masochisme- alimenter un risque d’addiction à la mé<strong>de</strong>cine4. Eviter les pérégrinations médicalesLe traitement <strong>de</strong>rmatologiquepoint d’accroche <strong>de</strong> la relation, ne pas nier l’expression somatique1) Lésion initiale (pansements +/- occlusion)2) Complications infectieuses : antibiothérapie3) Complications esthétiques : chirurgie réparatrice,à condition- qu’il existe déjà un travail et une amélioration psychique- <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r à l’esprit qu’un geste chirurgical peut toujoursrenforcer le masochisme4) Importance <strong>de</strong>s soins corporels : si le PM peut faireconfiance au <strong>de</strong>rmatologue, alors il peut envisager le bienfondé<strong>de</strong> l’abord psychologique11


Abor<strong>de</strong>r le psychisme du patient1. abor<strong>de</strong>r la vie émotionnelle du patient2. rechercher <strong>de</strong>s éléments dépressifs++(risque suicidaire)3. montrer sans la dire la part du patient dans ces lésions/souligner un caractère involontaire la nuit, sansresponsabilité4. s’appuyer sur le retentissement <strong>de</strong> ces lésions siinvalidantes5. souligner ses compétences personnelles, le valoriser6. tenter d’apprendre au patient à avoir <strong>de</strong> l’intérêt auxyeux <strong>de</strong>s autres en étant sain l’ai<strong>de</strong>r à se démasquer lui-même = lui laisser le contrôlePrendre les rennes à plusieursCar la relation mé<strong>de</strong>cin-mala<strong>de</strong> est faite <strong>de</strong> malaise,incompréhension, angoisse, fascination…Attente / déceptionAgressivité / fuitechez les 2protagonistes• <strong>de</strong>rmatologue, généraliste, équipe soignante, plasticien• Psychologue clinicien, psychiatre• +/- entourageAdresser au psy : ni trop tôt (patient démasqué)ni trop tard (pour le faire avouer)Adresser au psy : ce n’est pas s’en <strong>de</strong>barasser (répéter l’abandon) il faut poursuivre conjointement le suivi <strong>de</strong>rmatologiqueLe traitement du trouble psychiatrique• Dépendance affective avec attente et rejet =vigilance <strong>de</strong>s soignants (manipulés) sur leurs sentimentsd’agacement• Difficulté <strong>de</strong> verbalisation = patience <strong>de</strong>s soignants• Pauvreté relationnelle = psychothérapie <strong>de</strong> soutien àcourt terme / objectifs socio-affectifs simples• Fragilité <strong>de</strong>s limites corporelles = approches typerelaxation, massages• État dépressif = antidépresseurs +/- anxiolytiques• Si structure névrotique = psychothérapie analytique(les lésions non vues par le thérapeute ne permettent plus <strong>de</strong> «dire à la place <strong>de</strong> » ce qui doit être dit)Patient Bor<strong>de</strong>rline◦ Entre névrose et psychose◦ Caractéristiques :• Impulsivité (comportements imprévisibles → lésions)• Instabilité affective : émotions variées et labiles• Angoisse diffuse avec crainte <strong>de</strong> la perte <strong>de</strong> l’objet qui donne sens àleur existence• Sentiment <strong>de</strong> vi<strong>de</strong>• Instabilité <strong>de</strong> l’image <strong>de</strong> soi, <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntité→ Nécessité <strong>de</strong> faire reconnaître par l’autre l’atteinte <strong>de</strong> leur corpsqui n’existerait pas s’ils ne l’avaient pas induite• Instabilité dans la vie relationnelle :• Avidité affective démesurée et crainte <strong>de</strong> l’abandon• Attachement immédiat, envahissant• Parfois désinvestissement brutal70Conclusionle règne <strong>de</strong>l’ambivalence• Amour – haine / objet bon et dangereux• Attente – rejet / relation affective• Recherche – crainte / violence sur le corps• Ancrage – éclatement / relation forte au soignantmais intervenants multiples(spectre <strong>de</strong> l’abandon à l’arrière-plan)Ne pas se désespérer : processus dynamiqueNe pas aller trop vite : processus lentSavoir• Evoquer d’emblée le diagnostic• I<strong>de</strong>ntifier la violence <strong>de</strong>s sentimentsnégatifs que peut induire la découverte <strong>de</strong>la supercherie• Concilier le double impératif : ne pasforcer l’aveu et ne pas être dupe• Articuler les soins <strong>de</strong>rmatologiques avecl’objectif psychiatrique12


En consultationpatient + lésions auto-provoquéesdiagnostic différentiel <strong>de</strong> la PMSECRETSimulation<strong>Pathomimie</strong>NONSECRETCompulsifExcoriationsTrichtotillomanieonychotillomanieImpulsifAutomutilationsscarificationsLésions auto-provoquées(grattage, nettoyage, arrachage, morsure, brûlure, attaque mutilante)Produites en pleine consciencesecretnonsecretSIMULATIONPATHOMIMIEEXCORIATIONS P.TRICHOTILLOMANIEONYCHOT.M.AUTOMUTILATIONSSCARIFICATIONS*+ / +++ Bor<strong>de</strong>rlineCompulsifritualiséImpulsifPassage àl’acteirréfléchiMOTIVATIONBUTTROU-BLEPSYCsteCsteCste/IncsteCstesoulagertensionintolérable*recherchei<strong>de</strong>ntitaire/groupePERSONNALITEAnti-socialeConsciente Bénéfice matériel 0ManipulationInconscienteJouer le rôle<strong>de</strong> mala<strong>de</strong> +++Bor<strong>de</strong>rline+ /++ AnxieuseDiagnostic différentiel13

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