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PRÉFACE Les Ressources Biologiques sont une source potentielle ...

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<strong>PRÉFACE</strong><strong>Les</strong> <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> <strong>Biologiques</strong> <strong>sont</strong> <strong>une</strong> <strong>source</strong> <strong>potentielle</strong> de revenus pouvant apporter desbénéfices importants à la population, s’ils <strong>sont</strong> gérés de façon durable. <strong>Les</strong> récents progrès de laBiotechnologie qui mettent en évidence l’immense potentialité des matériels génétiques contenusdans les plantes, les animaux et les microorganismes, acquièrent pour l’agriculture, la santé, lebien être social et l’environnemental, <strong>une</strong> importance capitale.Malgré les efforts qui ont toujours été déployés par les autorités nationales et par la communautéinternationale en vue de la protection de Diversité Biologique, le processus de dégradation et deperte du nombre d’espèces ne cesse de se poursuivre, aussi bien à Sao Tomé et Principe que dansle monde en général,Le document “La Stratégie Nationale et le Plan d’Action pour la Conservation de laBiodiversité", constitue un pas en avant, d’<strong>une</strong> grande portée pour l’avenir de l’environnement engénéral, et pour la biodiversité saotoméenne, en particulier.La stratégie et les actions proposées par le présent Plan d’Action Nationale concernant les quatreécosystèmes définis pour le pays, notamment, l’Écosystème Côtier et Marin, l’Écosystème desEaux Intérieures, l’Écosystème Forestier et l’Écosystème Agraire, contiennent des mesures quidevront être mises en œuvre à court, moyen et long termes au niveau national avec le concoursde la communauté internationale. Basées essentiellement, sur la protection in situ et laconservation ex situ des res<strong>source</strong>s biologiques et génétiques, elle permettra de contribuer àl’amélioration de la qualité de la Diversité Biologique à Sao Tomé et Principe, à l’améliorationde sa gestion et à la distribution juste et équitable des bénéfices qui pourront apporter leur miseen valeur.Ce ne sera pas possible d’obtenir des bons résultats dans la mise en œuvre des Programmesproposés dans ce plan, si <strong>une</strong> méthodologie à caractère participative n’est pas mise en place, danslaquelle la population en général et les communautés locales en particulier, ne seront appeléespas à participer de façon active et sans complexe pour leur réussite.Certaines actions à caractère réglementaire déjà élaborées et approuvées par les autoritésnationales, contribueront à renforcer la mise en œuvre de la stratégie contenue dans le présentplan, notamment, la Loi sur la Conservation de la Fa<strong>une</strong>, Flore et Aires Protégées qui valorise laconservation des écosystèmes au niveau national, la fa<strong>une</strong>, la flore et les aires protégées, en tantque patrimoine national et de l’humanité, la Loi 3/91 qui établit le régime de la PropriétéFoncière et le régime de distribution et d’utilisation des terres, la Loi des Pêches etl’Environnement Aquatique qui défini les mécanismes susceptibles d’assurer la gestionrationnelle des res<strong>source</strong>s halieutiques marines, la Loi des Forêts qui assure l’aménagementforestier, le Décret de Loi sur les Parcs Nationaux de Sao Tomé et de Principe qui établit leszones de préservation permanente, le Décret de Loi sur la Conservation des Tortues Marines et leRèglement sur la Chasse, constituent autant d’instruments de base légales qui soutiendront lamise en œuvre du plan.En bref, on peut affirmer que la Stratégie Nationale et le Plan d’Action pour la Conservation dela Biodiversité, élaborés avec le soutien financier du Fonds pour l’Environnement Mondial(FEM), ira permettre d’améliorer la conservation de la Diversité Biologique Nationale et____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 20041


l’utilisation durable des res<strong>source</strong>s biologiques, d’<strong>une</strong> part, et de soutenir les recommandationscontenues dans la Convention sur la Biodiversité, d’autre part.J’aimerais donc, saisir l’occasion pour remercier très sincèrement le Fonds pour l’EnvironnementMondial – FEM, pour la contribution financière qui a été mise à la disposition des autoritéssaotoméennes pour l’élaboration du présent document, la Banque Mondiale par la précieusecontribution qu’elle a pu apporter à la gestion des fonds, y compris tout le soutien techniqueapporté pour la mise en œuvre des activités.Mes sincères remerciements <strong>sont</strong> aussi adressés au Programme des Nations Unies pour leDéveloppement – PNUD à Sao Tomé et Principe, qui n’a pas ménagé ses efforts dans lacontribution apportée, notamment en faisant des commentaires qui ont permis l’enrichissementdu document et en mettant aussi à la disposition du pays tous les appuis nécessaires.L’élaboration du présent plan n’aurait pas été possible, sans l’appui et la précieuse contributionde beaucoup de personnes et institutions, telles que les membres de l’Équipe d’Exécution duProjet, les consultants nationaux et internationaux, les ONG, les Membres des Noyaux Locaux del’Environnement, de la Direction des Forêts, de la Direction Générale de l’Agriculture, de laDirection de l’Élevage, de la Direction des Pêches, entre autres, à qui mes remerciements <strong>sont</strong>aussi extensifs.Arlindo de Ceita CarvalhoMinistre des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et Environnement____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 20042


TABLE DES MATIÈRES<strong>PRÉFACE</strong> ................................................................................................................................ 1TABLE DES MATIÈRES........................................................................................................ 3ABREVIATIONS ..................................................................................................................... 7GLOSSAIRE ............................................................................................................................ 8INTRODUCTION .................................................................................................................. 11SYNTHESE DE LA RICHESSE BIOLOGIQUE DE SAO TOMÉ ET PRÍNCIPE ........... 141. Sao Tomé et Principe en Nombres ................................................................................ 142. La biodiversité de Sao Tomé et Principe ....................................................................... 163. Principales Menaces...................................................................................................... 234. Réponse de la Société ................................................................................................... 24PREMIERE PARTIE............................................................................................................. 25EVALUATION NATIONALE DE LA BIODIVERSITÉ BIOLOGIQUE .......................... 25CHAPITRE I. BRIEVE DESCRIPTION DU PAYS ............................................................ 26CHAPITRE II: DIVERSITÉ BIOLOGIQUE À SAO TOME ET PRINCIPE.................... 272.1. Considérations Générales............................................................................................ 272.2. L’Ecosystème Côtier et Marin..................................................................................... 282.2.1. L’Ecosystème Côtier............................................................................................... 282.2.1.1. La flore ............................................................................................................... 292.2.1.2. La fa<strong>une</strong>............................................................................................................... 292.2.2. L’Ecosystème marin................................................................................................ 312.2.2.1. La flore ................................................................................................................ 312.2.2.2. La fa<strong>une</strong>............................................................................................................... 312.3. Ecosystème des Eaux Intérieures ............................................................................... 352.3.1. Groupe des Lotiques ............................................................................................... 362.3.1.1. La Strate Supérieure des rivières .......................................................................... 362.3.1.2. La Strate Moyenne ............................................................................................... 372.3.1.3. Cours inférieur ..................................................................................................... 372.3.2. Groupe des Eaux Saumâtres.................................................................................... 382.3.3. Groupe des Lentiques.............................................................................................. 392.4. L’Ecosystème Forestier ............................................................................................... 402.4.1. Zone de Basse Altitude, 0 – 800 m .......................................................................... 412.4.2. Forêt sèche.............................................................................................................. 412.4.3. Forêt Secondaire ..................................................................................................... 422.4.4. Forêt d’ombrage...................................................................................................... 422.4.5. Savane arbustive-arborée et herbacée ...................................................................... 432.4.6. Mangrove................................................................................................................ 432.4.7. Zone de Forêt d’Altitude ......................................................................................... 442.5. Ecosystème Agraire ..................................................................................................... 462.5.1. <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> génétiques végétales.............................................................................. 462.5.1.1. Espèces industrielles ............................................................................................ 46____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 20043


CHAPITRE VII – CADRE LOGIQUE D’INTERVENTION.............................................. 907.1. Mise en Oeuvre, Suivi et Evaluation ........................................................................... 907.1.1. Mise en place de mécanismes visant à doter le Cabinet de l’Environnement duMinistère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et Environnement des moyens nécessaires à la mise enoeuvre de la Stratégie et du Plan d’Action sur la Diversité Biologique .............................. 907.1.2. Stratégie de financement du Cabinet National de Coordination............................... 91CHAPITRE VIII – STRATEGIE DE FINANCEMENT...................................................... 938.1. Objectifs de la Stratégie de Financement.................................................................... 938.2. Etapes du Processus..................................................................................................... 948.3. Préparation de la Table Ronde avec le soutien d’<strong>une</strong> consultation internationale ... 95TROISIEME PARTIE ........................................................................................................... 96ANNEXES .............................................................................................................................. 96ANNEXES A – Axes Stratégiques pour la Conservation de la Biodiversité ........................ 97ANNEXES A-1 – Plan d’Action pour la Conservation de l’Ecosystème Côtier et Marin etUtilisation Durable de ses <strong>Res<strong>source</strong>s</strong>.................................................................................... 97Projet nº. 1 : Aménagement Spatial de la Zone Côtière et Gestion Durable de ses <strong>Res<strong>source</strong>s</strong>......................................................................................................................................... 98Projet nº. 2: Gestion durable de la Zone Economique Exclusive (ZEE) . ......................... 100ANNEXES A-2 – Plan d’Action pour la Conservation des Ecosystèmes des EauxIntérieures et Utilisation Durable de leurs <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> ....................................................... 102Projet nº. 1: Conservation de la Diversité Biologique et les <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> <strong>Biologiques</strong> desEaux Intérieures.............................................................................................................. 103ANNEXES A-3 – Plan d’Action pour la Conservation de l’Ecosystème Forestier etl’Utilisation Durable de Ses <strong>Res<strong>source</strong>s</strong>............................................................................... 105Projet nº.1: Gestion Ecologiquement Viable des Forêts................................................... 106Projet nº 2: Gestion de la Zone Périphérique aux Aires des Parcs Naturels (Ôbô) et auxautres Aires Protégées..................................................................................................... 108Projet nº 3: Reboisement Forestier .................................................................................. 110Projet nº. 4: Inventaire National de la Fa<strong>une</strong> Sauvage ..................................................... 113Projet nº. 5: Elargissement et enrichissement du Jardin Botanique et l’Herbier............... 114Projet nº 6: Recensement et Codification des Us et Coutumes Traditionnelles relatifs à laConservation de la Biodiversité ...................................................................................... 116ANNEXES A-4 – Plan d’Action pour la Conservation de l’Ecosystème Agraire etUtilisation Durable de ses <strong>Res<strong>source</strong>s</strong>.................................................................................. 118Projet nº. 1: Valorisation des Ecosystèmes Agricoles ...................................................... 119Projet nº. 2: Mise en place d’un Centre de Recherche et Développement de l’Elevage .... 121ANNEXES A-5 – Plan d’Action pour le Renforcement du cadre Institutionnel et Légal . 123Projet Nº. 1 : Elaboration de la Législation Spécialisée sur la conservation de laBiodiversité à Sao Tomé et Principe et l’utilisation durable des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> y inhérentes 126Projet nº. 2: Mise en place d’un cadre Juridique National sur la Bio-sécurité et la promotionde la Recherche Scientifique dans le domaine de la Biotechnologie ................................ 128Projet nº 3: Renforcement de la Capacité Institutionnelle des secteurs responsables de laConservation “ex-situ”.................................................................................................... 130Projet nº. 4: Réalisation des Programmes d’Information, Education et Communication (IEC)sur la Conservation de la Diversité Biologique, à l’adresse des Responsables Politiques et____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 20045


Administratifs, Professionnels et Agents économiques, dont l’activité a un rapport directavec la thématique, ONG et la population en général ...................................................... 132Projet nº. 5: Réalisation de Films, Cartes Postales et Posters, Timbres et Atlas d’Espèces dela Fa<strong>une</strong> et Flore sauvages, menacées ou en danger......................................................... 134ANNEXES B – Quelques espèces animales et végétales...................................................... 136ANNEXE B-1 – Principales Plantes Endémiques............................................................ 136ANNEXE B-2 – Principales Espèces Industrielles .......................................................... 139ANNEXE B-3 – Principales Espéces Alimentaires ......................................................... 140ANNEXE B-4 – Principales espèces Medicinales ........................................................... 141ANNEXE B-5 – Principales Espèces Décoratives........................................................... 143ANNEXE B-6 – Principaux Oiseaux Endémiques........................................................... 144ANNEXE B-7 – Liste des Animaux menacés à Sao Tomé et Principe............................. 145ANNEXE B-8 – Principaux Animaux Sauvages ............................................................. 147REFERÊNCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................ 148____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 20046


GLOSSAIREAire ProtégéeBiotechniqueBiotechnologieBiotopeBSEChasseCapacité de chargeCarcasseChiquiláConsanguinitéConservation de ladiversité biologiqueConservation ex situConservation in situDiversité biologiqueDiversité des espècesDiversité génétiqueÉcosystèmeÉtendue de terrain préservé à cause de sa situation géographique particulière, en vue depermettre le libre exercice de l’évolution des facteurs naturelsTechnique d’utilisation des animaux et des plantes pour en tirer des bénéfices pourl’hommeToute application technologique utilisant les systèmes biologiques des organismes vivantsou de leurs dérivés pour effectuer ou modifier les produits ou procédures à usagespécifiqueAire ayant des caractéristiques stables, dans laquelle se trouvent les êtres vivants adaptésen équilibre, niche écologique.Spongiforme bovine, maladie des Vaches FollesToute action visant à poursuivre, capturer ou tuer un animal sauvage, ainsi que la collectede ses oeufs et la destruction des nids d’oiseaux et des reptilesNombre maximale d’individus d’<strong>une</strong> espèce qu’un territoire peut faire vivre et sereconstituer dans des bonnes conditions générales, sans que cela porte préjudice à la qualitéde son habitatSe réfère à l’animal, après son abatage, sans viscères, membres et têteC’est <strong>une</strong> forme d’épargne faite à travers l’ensemble ou d’<strong>une</strong> partie du salaire, pendantdes mois, dont le résultat est distribué <strong>une</strong> fois par an, entre les collègues d’un certainservice, grâce à un accord verbalRapport de parenté entre tous ceux qui proviennent du même père ou de la même race;nourrissons du même sang. Par exemple barreau qui couvre son descendant le plus procheGestion des interactions humaines avec la variété des formes de vie et des écosystèmes,afin d’en maximiser les bénéfices présents et préserver son potentiel pour satisfaire lesbesoins et aspirations des générations futures.Conservation des éléments constitutifs de la diversité biologique en dehors de son milieunaturelConservation des écosystèmes et des habitas naturels et le maintien et la reconstitution despopulations viables d’espèces dans leur milieu naturel, et pour le cas des espècesdomestiques ou cultivées, dans le milieu dans lequel <strong>sont</strong> développées leurs propriétésspécifiquesVariabilité entre les organismes vivants, toutes les origines confondues, y compris, entreautres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et lescomplexes écologiques dont ils font partie; elle comprend la diversité à l’intérieur dechaque espèce, entre les espèces entre elles et la diversité des écosystèmesGroupe d’organismes individuels capables de se reproduire entre eux dans les conditionsnaturellesDiversité des gènes de différents végétaux, animaux et microorganismes vivant sur la terre.<strong>Les</strong> espèces se composent d’individus portant des caractéristiques différentes entre euxpouvant se transmettre au fil des génerátions.Complexe dynamique formé par la communauté des plantes, animaux et microorganismeset leur environnement non vivant que, de part leur interaction, forme <strong>une</strong> unitéfonctionnelle____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 20048


Espèce menacéeEspèce domestique oucultivéeEspèce en danger (E)Espèce endémiqueEspèce éteinte (Ex)Espèce extirpéeEspèce indéterminée (I)Espèce vulnérable (V)Espèces cynégétiquesEspèces rares (R)Fa<strong>une</strong> ichtyologiqueHabitatIncidenceInsémination artificielleMatériel génétiqueMonitorisationMortalitéPays d’origine desres<strong>source</strong>s génétiquesEspèce <strong>potentielle</strong>ment en danger sur le territoireToute espèce dont le processus d’évolution a été influencé par l’homme de façon àrépondre à ses besoinsEspèce en danger d’extinction et dont la survie est improbable si les facteurs causalscontinuent d’avoir lieu. En font aussi partie les espèces dont les nombres ont été diminuésà un niveau critique ou leurs habitats ont été réduits de telle sorte qu’elles <strong>sont</strong> considéréesen danger immédiat d’extinction.Espèce existante uniquement sur un territoire donné et nulle part ailleurs dans le mondeEspèces non rencontrées sur la vie sauvage au cours des dernières 50 annéesEspèce qui a existé sur un territoire donné, qui n’y existe plus, mais qui existe quelque partailleurs dans le mondeEspèce sur laquelle il n’existe pas de données suffisantes pour les classer de façon claireEspèces dont les taux de reproduction changeront probablement de catégorie d’être endanger dans un bref délai si les facteurs causals continuent d’avoir lieu. Comprennent aussiles espèces dont les populations <strong>sont</strong> en train de diminuer à cause de la surexploitation,destruction extensive d’habitat ou autre perturbation environnementaleEnsemble d’animaux sauvages, susceptibles d’être la cible d’actions de chasseEspèces dont le nombre est réduit au niveau mondial mais qui ne <strong>sont</strong> pas en danger, nivulnérables, mais qui <strong>sont</strong> à risqueEnsemble de poissons vivant dans <strong>une</strong> région donnéeEndroit ou sorte de site dans lequel un organisme ou <strong>une</strong> population existe à l’état naturelC’est le taux indiquant le nombre de nouveaux cas d’animaux malades d’<strong>une</strong> espècedonnée sur l’ensemble de la population connue au cours d’un laps de tempsFécondation artificielle de l’ovule, acte d’inséminerMatériel d’origine végétale, animale, microbienne ou autre, contenant des unitésfonctionnelles de l’héréditéSuivi ou accompagnement, terme relatif à la planification et gestionC’est le rapport entre le nombre d’animaux morts sur le nombre total d’animaux existantsd’<strong>une</strong> exploitation, région, village, district ou paysPays qui possède ces res<strong>source</strong>s génétiques en conditions in situPays fournisseur desres<strong>source</strong>s génétiquesParc NaturelPoids vivantTout pays qui fournit des res<strong>source</strong>s obtenues auprès des <strong>source</strong>s in situ, y compris lespopulations d’espèces sauvages ou domestiques ou obtenues auprès des <strong>source</strong>s ex situ,étant originaires ou non de ce paysAire préservée pour la protection, conservation et évolution naturelle de la vie sauvage,pouvant y inclure des sites, paysages et formations géologiques de valeur scientifiquespécifiquePoids de l’animal en entier, avant d’être abattu____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 20049


Race locale<strong>Res<strong>source</strong>s</strong> biologiques<strong>Res<strong>source</strong>s</strong> génétiquesRendement de lacarcasseRéserve biologique(naturel)Réserve spéciale ousanctuaireTechnologieUtilisation durableZone économiqueexclusive (ZEE)Zone protégéeZoo-génétiqueZootechniqueNotion employée pour classer les espèces d’élevage, exploitées dans le pays et dont laspécificité génétique est difficile à distinguer<strong>Res<strong>source</strong>s</strong> génétiques, organismes ou leurs éléments, les populations ou n’importe quelautre élément biotope des écosystèmes à <strong>une</strong> utilisation ou <strong>une</strong> valeur réelle ou <strong>potentielle</strong>pour l’humanitéMatériel génétique avec <strong>une</strong> valeur réelle ou <strong>potentielle</strong>Taux calculé à travers du quotient entre le poids net (carcasse) sur le poids vivant.PL/PV*100%Zone ou région contenant des écosystèmes notables, traces ou espèces d’animaux ouvégétaux ayant <strong>une</strong> importance scientifique nationale et dans laquelle l’action de l’hommeest interdite ou réduite. Une réserve biologique est appelée intégrale si l’action de l’hommeest interdite ou réduite, et est appelée dirigée, si certaines interventions humaines <strong>sont</strong>permisesAire préservée pour la protection des communautés caractéristiques de la fa<strong>une</strong> ou de laflore ou protection des espèces animales ou végétales, particulièrement menacées, ainsi queles biotopes indispensables à leur suivieEnsemble des procédures, instruments et objets propres à <strong>une</strong> technique, art ou métierUtilisation des éléments constitutifs de la diversité biologique de telle sorte et à un telrythme qu’elle n’entraîne pas l’appauvrissement à long terme, tout en sauvegardant ainsi,le potentiel nécessaire à la satisfaction des besoins et des aspirations des générationsprésentes et futuresConcept juridique introduit par la Convention des Nations Unies de 1982 sur les droits dela mer, déterminant les droits d’un pays sur les eaux jusqu’à 200 milles de ses côtesZone géographiquement délimitée, appelée ou réglemente, et gérée en vue d’atteindre lesobjectifs spécifiques de conservationConcept utilisé par la FAO dans le cadre de la biodiversité relative aux animauxdomestiques élevés à des fins lucratifsSpécialiste en élevage d’animaux utilisant des techniques conventionnelles de maniement____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200410


INTRODUCTIONLe problème de la dégradation de la diversité biologique gagne <strong>une</strong> dimension de plus enplus préoccupante au niveau mondial. Ce phénomène touche aussi Sao Tomé et Principe, où l’onconstate <strong>une</strong> grande réduction de la diversité biologique, avec des conséquences extrêmementgraves pour beaucoup d’espèces, ainsi que pour leurs habitats respectifs.La République Démocratique de Sao Tomé et Principe, consciente que la problématiquede la conservation de la diversité biologique est <strong>une</strong> préoccupation comm<strong>une</strong> à toute l’Humanitéet que pour cela, tous les États doivent s’assumer comme les principaux responsables dans larecherche des solutions viables et efficaces, en fonction de la réalité de chaque pays, a ainsidécidé, en juin de 1992, de signer la Convention sur la Diversité Biologique, à Rio de Janeiro,laquelle Convention a été ratifiée par l’Assemblée Nationale, environ six ans plus tard, soit, en1998.Après la ratification, des démarches ont été entreprises, au niveau international, en vued’obtenir les moyens nécessaires pour l’exécution des recommandations inscrites dans l’article 6de la Convention, notamment, en termes d’élaboration et de mise en oeuvre des stratégies, planset programmes nationaux, en vue de la conservation et l’utilisation durable de la diversitébiologique, ainsi que l’intégration de ces mêmes objectifs dans le cadre spécifique des diversplans et programmes sectoriels et intersectoriels.La communauté internationale, consciente de la grande importance qui revêt la diversitébiologique et les valeurs écologiques, génétiques, sociaux, économiques, scientifiques, éducatifs,récréatifs, culturels et esthétiques qui en découlent, préoccupée par le besoin pressant d’<strong>une</strong>action concertée et urgente en vue de stopper et de faire régresser cette vertigineuse avancée versla catastrophe de la vie sur la planète, a décidé, à travers la Convention sur la DiversitéBiologique, un instrument légal d’ordre international, de poursuivre trois objectifsfondamentaux, à savoir:• La conservation de la diversité biologique;• L’utilisation durable de ses composantes;• Le partage juste et équitable des bénéfices découlant de cette utilisation;Pour la mise en oeuvre de ces objectifs, la Convention propose l’élaboration desstratégies nationales et internationales, qui permettent l’adoption des mesures visant àpromouvoir la conservation de la nature et l’utilisation durable de la diversité biologique.Ainsi, la République Démocratique de Sao Tomé et Principe, en tant que partie signatairede cette Convention, s’est engagée à adopter des stratégies, plans et programmes nationaux, ainsiqu’à prendre en compte le thème de la conservation et l’utilisation durable de la diversitébiologique au niveau de ses différents plans, programmes et politiques sectorielles etintersectorielles.Avec l’élaboration de ce document, on espère obtenir les résultats suivants:- Une Stratégie Nationale permettant la gestion appropriée de la Biodiversité, ainsiqu’un Plan d’Action pour la protection et la conservation de la Diversité Biologique;- Un mécanisme permettant l’utilisation durable des res<strong>source</strong>s biologiques;____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200411


- Des mesures appropriées permettant <strong>une</strong> distribution juste et équitable des bénéficesprovenant des res<strong>source</strong>s biologiques et génétiques, y compris la Biotechnologie;- Une vaste coopération internationale, régionale et sous-régionale qui augmentel’échange scientifique et économique d’importance dans le domaine de laBiodiversité et de sa fonction dans les écosystèmes.Le processus d’élaboration du Rapport National a été mené de façon participative etinteractive et a suivi les étapes suivantes:1. Création de la Cellule d’Exécution et de Coordination du Projet;2. Diagnostic de la diversité biologique, avec la participation des consultantsnationaux, d’un consultant international, des activistes environnementaux, desONG et les communautés locales.À ce titre, 7 monographies ont été produites et ont servi de base à l’élaboration de ce document :• ENPAB-Agriculture 2002;• ENPAB-Sylviculture 2002;• ENPAB-Forêt 2002;• ENPAB-Elevage 2002;• ENPAB-Marin et Côtier 2002;• ENPAB-Eaux 2002; et• ENPAB-Juridique Institutionnel 2002.3. L’élaboration par la même équipe de la 1ere version de la stratégie et du pland’action;4. Révision et finalisation de cette 1 ere version par <strong>une</strong> nouvelle équipe deconsultants nationaux;5. Validation du document final, à travers des séminaires au niveau sectoriel etnational;6. L’adoption du Document de Stratégie et le Plan d’Action National sur laBiodiversité par les autorités compétentes.Pour l’élaboration de la pressente stratégie, les écosystèmes suivants ont été définis pourS. Tomé et Principe:• Écosystème Côtier et Marin;• Écosystème des Eaux Intérieures ;• Écosystème Forestier;• Écosystème Agraire.En vue de mieux systématiser et d’avoir un meilleur aperçu de son contenu, le documenta été structuré en trois parties:• La Première partie comportant le diagnostic de la situation des différents écosystèmesprésents dans le Pays, comprend les principales espèces, ainsi que la situation réelle dechac<strong>une</strong> d’elles.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200412


• La Seconde partie comportant la définition de la Stratégie visant à résoudre les problèmesdiagnostiqués et l’ensemble des programmes, en vue d’atteindre le grand objectif dedéveloppement durable du pays.• La Troisième partie contenant des annexes.Toutefois, bien avant la première partie, il y a <strong>une</strong> introduction et <strong>une</strong> synthèse de larichesse biologique du pays.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200413


SYNTHESE DE LA RICHESSE BIOLOGIQUE DE SAO TOMÉ ET PRÍNCIPE1. Sao Tomé et Principe en NombresSao Tomé et Principe est formé par un ensemble d’îles dont deux principales totalisant<strong>une</strong> superficie totale de 1001 km 2 , localisées dans le Golf de Guinée. <strong>Les</strong> deux îles <strong>sont</strong> séparéesde la côte ouest du continent africain par des mers pouvant atteindre 1.800 mètres de profondeur.<strong>Les</strong> îles n’ont jamais été liées entre elles ou au continent africain (World Bank 1993). Le pays estmontagneux et la majeure partie de sa surface se situe en dessous de 800 m. Le point le plusélevé est le Pic de Sao Tomé localisé à 2.024 m au-dessus du niveau de la mer. La pluviositémoyenne est de 2.000 à 3.000 mm par an, pouvant atteindre les 7.000 mm para an dans les forêtsde brouillard. Malgré sa petite étendue, le pays dispose d’<strong>une</strong> richesse biologique unique etcomporte plusieurs types d’écosystèmes et endémismes, particulièrement d’oiseaux,d’amphibiens et de plantes.L’economie de Sao Tomé et Principe se repose essentiellement sur l’agriculture et lecacao est son premier produit d’exportation. Toutefois, la pêche occupe <strong>une</strong> part importante dansl’actvité du pays. Par ailleurs, il est à signaler <strong>une</strong> augmentation significative de la demande enres<strong>source</strong>s forestières pour la construction civile et production du bois de chauffage. Enfin, ilexiste la possibilité d’exploitation pétrolière, après la découverte de gisements de ce minerai dansle Golf de Guinée.La population de Sao Tomé et Principe est de 150.000 habitants (donnée de 2002) dont48% est urbaine. Le taux de croissance annuelle est d’1, 9% et la densité de peuplement est de155 habitants par km 2 (Tableau 1). Le PIB de 2002 était de 50 millions de dollars américains (lerevenu per capita est d’environ 300 USD - World Bank 2003). Le pays est dépendant de l’aideexterne pour survivre, notamment des pays européens de la zone Euro, de l’île Formosa (Taiwan)et d’organismes multilatéraux.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200414


TABLEAU 1. Vue Générale de Sao Tomé et PrincipeSuperficie1.001 km2Population (en 2002) 140.000Taux de Croissance de laPopulation (en 2002)1,9% par anDensité de Population 155 habitants/km 2Population Rurale (en 2002) 52%Revenu per CapitaPIB (en 2002)Taux de Croissance Économique– PIB (en 2002)US$30050 millions de dollars américains3% par anClimatLe climat est tropical humide avec deux saisons: la saison chaude etpluvieuse qui sévit pendant neuf mois et la “gravana”, saison plus oumoins sèche qui perdure pendant les mois de juin en septembre. Lapluviosité moyenne annuelle est d’environ 2.000 à 3.000 mm par an,pouvant atteindre les 7.000 mm par an, au niveau des forêts debrouillard. La température moyenne annuelle est de 26ºC.Diversité des Ecosystèmes • Ecosystème côtier et marinRichesse en Espèces etendémismePrincipaux Problèmes Socio-Environnementaux• Ecosystème des eaux• Ecosystème forestier• Ecosystème agraire• 895 espèces de plantes supérieures (134 endémiques)• 63 espèces d’oiseaux (25 endémiques)• 16 espèces de reptiles (7 endémiques)• 9 espèces d’amphibiens (toutes endémiques)• Dégradation des forêts secondaires• Diminution des forêts primaires• Erosion des versants• Réduction du nombre des poissons, de l’avifa<strong>une</strong> et destortues marines• Utilisation de façon inappropriée des pesticides (domestiqueet agricole)• Perte de la productivité agricole• Extraction du sable des plages• Dégradation de la qualité de l’eau de consommation• Malaria(Sources: ENPAB-Agriculture 2002; World Bank 1993, 2003); UICN Red Book on Threatened Plants and Animal____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200415


2. La biodiversité de Sao Tomé et Principe<strong>Les</strong> îles de Sao Tomé et Principe <strong>sont</strong> le résultat de l’activité volcanique relativementancienne, remontant à 3 millions d’années. Du fait de leur isolement par rapport au continentafricain, la fa<strong>une</strong> et la flore y <strong>sont</strong> différentiées par rapport au continent. <strong>Les</strong> refuges résultants deces phénomènes ont été à l’origine d’un très haut niveau d’endémisme sur le territoire saotoméen,dont il faut signaler les chauves-souris, les reptiles, les amphibiens, les papillons, lesmollusques et la flore (Tableau 2). La richesse de la biodiversité des îles est reconnue par lemonde scientifique entier, qui considère la forêt tropicale de Sao Tomé et Principe, comme étantla deuxième en termes de priorité de conservation de l’avifa<strong>une</strong>, parmi 75 forêts africaines(World Bank 1993).La flore de Sao Tomé et Principe est aussi remarquable par son haut niveau d’endémisme(Tableau 2). L’île de Sao Tomé possède un genre endémique et 87 espèces endémiques. L’île dePrincipe à son tour, possède un genre endémique et 32 espèces endémiques (ENPAB forêts2002).Tableau 2. Richesse en Espèces et Endémismes parmi les Groupes d’Organismes à SaoTomé et PrincipeMammifèresChauve-sourisOiseauxÎles Nombre d’Espèces Endémisme (%)Sao Tomé 10 30Principe 5 20Sao Tomé 9 55Principe 4 50Sao Tomé 49 57Principe 35 54Reptiles Total au pays 16 44AmphibiensPapillonsMollusquesSao Tomé 6 100Principe 3 100Sao Tomé 47 38Principe 42 21Sao Tomé 39 77Principe 32 78Plantes Supérieures Total au pays 895 15(Sources: ENPAB-Agriculture 2002; Ogonovszky 2003, World Bank 2003).____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200416


La diversité biologique de Sao Tomé et Principe n’est pas uniquement du fait de larichesse des espèces et d’endémismes. Malgré la petite étendue du pays, la diversité desécosystèmes existants est aussi très grande, notamment dans le domaine forestier (Tableau 3).Unaccent particulier doit être mis sur la forêt d’ombrage, qui abrite les cultures du cacao, principalproduit de l’économie sao-toméenne. Malgré le fait que la culture du cacao soit le plus importantmode d’utilisation de la terre au pays (Tableau 4), elle a besoin du maintien de la couvertureforestière pour apporter l’ombrage aux plantes et il a été démontré que cette pratique aide àmaintenir des hauts niveaux de la biodiversité forestière dans des pays producteurs (Rice &Greenberg 2000).Tableau 3. Diversité des Formations Végétales à Sao Tomé et PrincipeType de Formation DescriptionForêt de Brouillard Fait partie de la forêt dense africaine qui se concentre principalement dansla zone guinéo-congolaise. Appelée aussi forêt de brouillard, à cause de laprésence quasi fréquente des nuages, elle est caractérisée par la présenced’espèces telles que Podocarpus mannii, le seul gymnosperme endémique(Pin de Sao Tomé); Phylippia thomensis et Lobelia barnsii (lobélie géanteendémique), plantes rencontrées de façon isolée dans les régions du Pic deSao Tomé (altitude 2024 m)Forêt d’Altitude(entre 1800 et 2000m)Elle se caractérise par l’existence d’<strong>une</strong> précipitation très élevée, avec desbrouillards presque constants et température faible (mais inférieure à 0°C).<strong>Les</strong> arbres <strong>sont</strong> petits et les épiphytes <strong>sont</strong> nombreuses. <strong>Les</strong> espècesendémiques qui y existent <strong>sont</strong> le Pin de Sao Tomé (Podocarpus mannii),Psychotria guerkeana, Psychotria nubicola, le tchapo-tchapo d’obô(Peddiea thomensis), Calvoa crassinoda, Pilea manniana, Erica thomensiset Lobelia barnsiiForêt d’Altitude(entre 1000 et 1800m)Se situe dans <strong>une</strong> zone de transition progressive entre les limites desplantations avec des zones de forêt dense. Elle se caractérise par laprépondérance des espèces de Rubiacée et des Euphorbiacées, tandis queles Fabacées et les Asteracées <strong>sont</strong> plus rares. Il y a <strong>une</strong> abondance desépiphytes, notamment des Orchidacées et des mousses. Elle est constituéepar des espèces arborées endémiques: Cacao d’obo (Trichina grandifolia),Pavetta monticola, Macambrara (Craterispermum montanum), Cata-d’obô(Tabernaemontana stenosiphon), Coedano n°2 (Erythrococca molleri),Quina n° 2 (Discoclaoxyllum occidentale). Au niveau du sous-bois setrouvent les espèces endémiques suivantes: Palisota pedicellata, Cyperussylvicola, Mapania ferruginea, Begonia baccata, Impatiens buccinalis,Impatiens thomensis, Calvoa crassinoda, Sabicea ingrata, Sabicea exellii.Forêt de BaisseAltitudeC’est la Forêt pluvieuse qui se localise depuis la côte jusqu’à 800 mètresd’altitude. Elle est entièrement cultivée ou se trouve dans <strong>une</strong> étape____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200417


AltitudeForêt Secondairesecondaire de succession, à l’exception des petits endroits dans le sud del’île. Des espèces arborées endémiques connues <strong>sont</strong> les suivantes: Rinorea(Rinorea chevalier), le pêcher-de-Sao Tomé (Chytranthus mannii), Paucabolé (Anisophyllea cabole), Guêguê fasso (Polycias quintasii), Drypetesglabra, Pau fede (Celtis prantlii). <strong>Les</strong> lianes, les arbrisseaux et les herbesendémiques suivantes: Rhabdophyllum arnoldianum var. quintasii,Dichapetalum bocageanum, Cissus curvipoda, Cele-alé (Leea tinctoria),Mussaenda tenuiuflora, Cyperus sylvicola. L’<strong>une</strong> des essencescaractéristiques de la forêt primaire de basse altitude est la mangroved’obô, Uapaca guineensis (Euphorbiacée). La fa<strong>une</strong> ornithologique estconstituée par des colonies d'aigrettes à gorge blanche (Egretta gularis),qui occupent les rives et le littoral des iles.Occupe des surfaces qui étaient auparavant de formation primaire, et qu’aucours des années 1880 ont été abattues au profit des plantations de cacao.Elles ont été postérieurement abandonnées et se <strong>sont</strong> transformées en forêtssecondaires. La composition floristique est caractérisée principalement parl’existence d’espèces exotiques cultivées et par des espèces pionnières àcroissance rapide, par exemple, Bambusa vulgaris, Cecropia peltata,Maesa lanceolata, Dracaena arborea, Ficus sp et Cestrum laevigatum.On peut aussi y rencontrer des espèces arborées telles que "Pau caixão"(Pycnanthus angolensis), "Muandim" (Pentaclethra macrophylla), lesarbres à fruit (Artocarpus altilis), le jacquier (Artocarpus heterophyllus),"l’izanquenteiro" (Treculia africana).Forêt d’Ombragepour le Cacao et leCaféCette formation résulte des actions, qui depuis les années 60, avaient pourbut d’intensifier et moderniser les plantations de cacaoyers (Theobromacacao) et de caféier (Coffea sp). Elle est composée par des espècesintroduites et des espèces spontanées pour des effets d’ombrage. À titred’exemple, on peut citer le Mûrier (Milicia excelsa), le Cédrat (Cedrellaodorata), le "Marapiao" (Fagara macrophylla), le "Gogô" (Carapaprocera). Ont aussi été introduites des espèces d’érythrines (Erythrina sp)pour la fixation de nitrogène.Forêt Sèche Se localise au niveau des régions à pluviosité comprise entre 1.000 et 1.500mm par an, avec <strong>une</strong> période sèche bien marquée.SavaneFormation édapho-climatique qui occupe le rivage côtier de Sao Tomé etqui s’étend quelques fois vers l’intérieur. Ce <strong>sont</strong> des zones à climat semiarideà aride, avec des précipitations inférieures à 700 mm par an (quelquesfois 500 mm par an). <strong>Les</strong> sols, sombres ou noirs, quelques fois avec desaffleurements caillouteux et de sous-sols compacts, supportent <strong>une</strong>végétation herbacée dominée par Heteropogon contortus, Panicummaximum et Rottboellia exaltatata (Poaceae). On y trouve des espècesarborées et arbrisseaux qui la caractérisent, notamment: le Baobab,Adansonia digitata (Bombacaceae); le "Tamanhã", Tamarindus indica(Caesalpinaceae); l’Ùlua, Borassus aethiopum, (Arecaceae); le"Limonplé", Ximenia americana, (Olocaceae); le Goyavirer, Psidiumguajava, (Myrtaceae), le "Libô mucambú", Vernonia amygdalina,(Asteraceae); Erythroxyllum emariginatum (Erythroxyllaceae); leGénevier, Ziziphus abissinica (Rhamnaceae). Comprend aussi des espèces____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200418


Mangroves(Source: SNPAB-Forêts 2002)appartenant aux groupements halophiles (Rhizophora racemosa etAvicennia germinans) dans les marécages salés des embouchures des ileset lignes d’eau. Au niveau des zones où le niveau de salinité est inférieur,l’on rencontre l’Hibiscus tiliaceus, la Dalbergia ecastaphyllum etl’Erythroxyllum emarginatum. Ces savanes seraient le résultat desdévastations de la végétation originaire, au profit des plantations du cyclede la canne à sucre du siècle dernier. Elle présente un groupe d’oiseauxtypiques, la caille (Coturnix delegorguei) et le râle des près, Crecopsisegregia.Elles se développent dans les côtes basses ou dans des lag<strong>une</strong>s séparées deterre ferme, à l’embouchure des rivières. Cette végétation est dominée pardeux espèces: Rhizophora mangle (Rhizophoraceae) et Avicenniagerminans (Avicennniaceae). Dans les zones interstitielles, les racines <strong>sont</strong>couvertes par <strong>une</strong> association de plusieurs espèces d’algues. Ces surfacesabritent aussi des invertébrés tels que les huîtres (cf. Isognom) et le crabedes mangroves (cf. Aratus). La fa<strong>une</strong> ornithologique comprend des espècestelles que la gallinule poule-d’eau (Gallinula chloropus), le héron gardebœufs (Bubulcus ibis), le héron strié (Butorides striatus).Le caractère insulaire de Sao Tomé et Principe a permis le développement de nombreusesespèces endémiques de la flore et de la fa<strong>une</strong>. Toutefois, ce caractère rend également lesécosystèmes forestiers et agricoles des îles particulièrement vulnérables à l’action de l’homme.La couverture forestière est très importante pour l’économie essentiellement agricole du pays. LeTableau 4 ci-dessous établit le rapport existant entre les principaux types de couverture végétaledu sol et l’usage de la terre à Sao Tomé et Principe.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200419


Tableau 4. Couverture du Sol et Principales Formes d’Usage de la Terreà Sao Tomé et PrincipeECOSYSTÈME USAGE AIRE OCCUPÉE(hectares)SavaneForêt d’OmbrageForêt Secondaire(généralement sur lesbassins versants)Maïs sec, canne à sucre, manioc,papaye, mangueCacao, café, banane, palmier,cocotierTerres dans lesquellesl’agriculture a été abandonnéeproduisant la génération naturellede la forêt4.00032.00030.000Forêt Primaire Forêts naturelles 28.000AssociationforestierePâturageAgro-(Source: ENPAB- Sylviculture 2002)Espèces boiseuses, fructifères(arborées et arbustives), bananiers,cacao, café, cocotiers, taros,ignameGraminées et légumineuses pourle pâturage8.0003.000Mais l’importance de la conservation et de l’usage de la biodiversité sao-toméenne neréside pas uniquement au niveau de la forêt d’ombrage et les terrains à exploitation cacaoyère.En effet, depuis le début de l’occupation des îles que l’on a reconnu l’importance de l’utilisationde la biodiversité locale au profit de l’homme, soit à travers de l’extraction directe des res<strong>source</strong>sforestières pour le bois de chauffe et la construction civile, soit à travers l’usage médicinal de laflore locale (Tableau 5). L’objectif prétendu est de faire l’exploitation durable de la diversitébiologique de Sao Tomé et Principe en vue de la génération de revenus pour les communautéslocales, par exemple, à travers l’exploitation de l’artisanat ou bien pour le pays, à travers l’ecotourisme(Tableaux 5 et 6).Tableau 5. L’importance de la Biodiversité Végétale pour la Société são-toméenne.Tout au long de l’occupation de Sao Tomé et Principe, la population a toujours étédirectement associée aux res<strong>source</strong>s biologiques du pays, à travers l’agriculture, la pêche, lamédicine, la recréation et le tourisme, mais aussi à travers des manifestations culturelles. Le Pland’Action de la Biodiversité de Sao Tomé et Principe prétend que l’utilisation des res<strong>source</strong>spuisse contribuer à la réduction de la pauvreté et permettre le développement économique etsocial durable, tout en favorisant la conservation de la diversité biologique. Voici quelquesexemples d’utilisation d’éléments des res<strong>source</strong>s biologiques par la population são-toméenne:L’importance des produits ligneux:L’on estime que le volume total de bois commercial existant à Sao Tomé et Principe sesitue dans l’ordre des 11 à 12 millions de mètres cubes, y compris les forêts primaires. Ce capital____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200420


en bois, distribué pour toute la surface arborée du pays, donnerait <strong>une</strong> valeur moyenne de l’ordredes 125 m³/ha L’exploitation durable pourrait fournir annuellement environ 70 à 100.000 m³ debois. Néanmoins, jusqu’à présent, les produits ligneux <strong>sont</strong> exploités en l’absence d’un plan demaniement, sans le support d’un plan annuel de coupure, ce qui rend l’exploitation informelle deplus en plus dominante. On estime que l’exploitation actuelle est de 9.000 m³ de bois commercial(Banque Mondiale 2003).La valeur des plantes médicinales:À Sao Tomé et Principe il y a environ 300 espèces de plantes médicinales qui <strong>sont</strong>utilisées par la population. <strong>Les</strong> maladies les plus fréquemment soignées <strong>sont</strong>, le paludisme, lesdiarrhées et les dysenteries, les maladies de la peau, les blessures, la jaunisse, l’hépatite,l’asthme, les grippes et les diabètes. La flore de Sao Tomé et Principe est riche en plantesmédicinales, dont l’application dans l’industrie et la médicine naturelle constitue <strong>une</strong> alternativeimportante aux produits mis à disposition par des laboratoires multinationaux dans tout lemonde.La production des revenus au secteur artisanal:<strong>Les</strong> écosystèmes forestiers saotoméens permettent d’extraire plusieurs matières premièresexploitées dans l’artisanat. Il faut citer le bois pour la fabrication de couverts, sculptures etpirogues, principalement le Cédrat (Cedrella odorata) et "l’ ocá" (Ceiba pentandra), le bambou(Bambusa vulgaris) pour la fabrication des meubles et divers autres ustensiles, les feuilles depalmier (Elaeis guineesis) et de cocotier (Cocus nucifera) pour la fabrication de paniers, sacs,balais, entre autres produits, fibres et peau de noix de coco (Cocus nucifera) pour la fabricationd’objets divers, notamment, bracelets, bagues, bouques d’oreilles, cendriers, tapis, etc.), la feuille"d’úlua" (Borassus aeaethiopum) qui fournit le matériel pour la fabrication de sacs de diversesformes, la "corde" de bananier (Musa sp.) est utilisée pour la confection des tableaux et la feuillesèche de "pau de esteira" (Pandanus thomensis) est utilisée pour faire le tissage de "esteira" 1 ,l’<strong>une</strong> des plus importantes <strong>source</strong>s de revenus des habitants de la zone sud du pays. On enregistreactuellement, un nombre de plus en plus croissant d’hommes et de femmes qui se consacrent àl’activité artisanale.Tableau 6. La valorisation de la biodiversité à travers de l’eco-tourismeSao Tomé et Principe offre <strong>une</strong> occasion unique pour établir le lien, à travers le tourisme,entre la conservation de la biodiversité, les aires naturelles et le développement économiquedurable. La conjonction entre la diversité des écosystèmes, d’<strong>une</strong> beauté incomparable, avec leshauts niveaux d’endémisme du pays, fait de Sao Tomé et Principe, un pays particulièrementattractif pour ceux qui <strong>sont</strong> à la quête du tourisme écologique. Au cours des dernières 5 années,l’eco-tourisme a connu <strong>une</strong> évolution croissante au pays. Des références suivantes mettent enévidence un intérêt touristique croissant:• Le Pic de Sao Tomé, situé à <strong>une</strong> altitude de 2024 m, est le point le plus élevé de l’île;• <strong>Les</strong> chutes d’eau d’<strong>une</strong> beauté scénique, telles que les cascades de Sao Nicolau, Bombaim etBlú-blú;• <strong>Les</strong> élévations telles que le Pic "Maria Fernandes", "Cao Grande" et "Cao Pequeno";1 Tissage effectué avec des cordes de la feuille de palmier et qui fait figure de lit "portable" pour les familles lesplus démunies des zones rurales.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200421


• Végétation exubérante, telles que les forêts primaires denses d’altitude et forêts secondairesdont l’avifa<strong>une</strong> endémique est l’objet de groupes d’observateurs d’oiseaux;• <strong>Les</strong> plantations de cacao et de café, sous la protection de la forêt d’ombrage, à l’intérieur delaquelle se trouvent encore les arbres géants, témoins des forêts humides de basse altituded’autrefois;• Richesse marine comptant des tortues, les dauphins, des baleines et la pêche sportive.Cette activité économique est actuellement sous-utilisée car le pays ne dispose pas encored’offre organisée de facilités, telles qu’infrastructures appropriées ou services. L’<strong>une</strong> des actionsprioritaires orientées vers la valorisation de la biodiversité de l’écosystème forestier, identifiée auchapitre “Axe Stratégique pour la Conservation de l’Écosystème Forestier”, qui comporte laStratégie Nationale et le Plan d’Action de la Biodiversité (SNPAB) de Sao Tomé et Principe, estjustement la structuration et la mise en oeuvre de l’eco-tourisme au pays.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200422


3. Principales MenacesLa pression humaine sur les res<strong>source</strong>s naturelles a des conséquences irréparables pour labiodiversité, si elle n’est pas faite de façon durable. À Sao Tomé et Principe les problèmesenvironnementaux, ne <strong>sont</strong> pas encore estimés de très graves, si comparés à d’autres pays ducontinent africain. Néanmoins, la composante biodiversité est celle qui préoccupe le plus lesautorités nationales. Le pays possède encore <strong>une</strong> réserve importante de forêt secondaire de hautequalité, en formation. Cependant, au cours du processus de son développement économique,certaines pratiques associées à des politiques pas toujours très judicieuses, risquent d’avoir <strong>une</strong>grande pression sur la biodiversité, notamment sur la santé humaine et les activités économiques.<strong>Les</strong> principales menaces auxquelles la biodiversité du pays est exposée <strong>sont</strong> présentées par leTableau 7.Tableau 7. Principales Menaces de la Biodiversité à Sao Tomé et Principe• Érosion côtière et destruction des infrastructures du littoral• Destruction des plages à grandes potentialités touristiques• Destruction des aires de reproduction des tortues marines• Destruction d’importants bancs de coraux, y compris certaines espèces endémiques duGolf de la Guinée• Utilisation des filets avec des mailles inappropriées dans les activités de pêche• Utilisation de grenades pour la capture de poissons• Lavage des pétroliers en haute mer et transport des résidus vers les zones côtières• Décharge des résidus pétroliers à l’embouchure de la rivière Água Grande• Pollution des nappes phréatiques par des produits toxiques• Usurpation des aires des parcs naturels par les agriculteurs• Abattage incontrôlé d’arbres des espèces menacées• Brûlis incontrôlés des champs• Destruction de la couverture végétale• Augmentation de l’érosion des sols à l’intérieur du pays• Perte de la fertilité des sols• Chasse incontrôlée• Commercialisation clandestine du perroquet et des tortues marines• Développement des cultures maraîchères dans les versants• Introduction incontrôlée d’espèces exotiques• Introduction des pestes et des viroses (par exemple, celles qui touchent les cultures dupoivre et de la tomate)____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200423


4. Réponse de la SociétéCompte tenu des ménaces identifiées sur la biodiversité sao-toméenne, il existe dans lepays des actions en vue de sa conservation et l’utilisation durable.En tant que partie à la Convention sur la Diversité Biologique, le pays s’est engagé àadopter des stratégies, plans et programmes nationaux pour la conservation et l’utilisationdurable de la biodiversité, y compris au niveau des ses politiques sectorielles et intersectorielles.<strong>Les</strong> principales actions en ce sens prennent en compte le suivant:• L’élaboration de la Stratégie nationale et du Plan d’Action facilitera la protection et laconservation de la Diversité Biologique. Cette stratégie constituera l’axe central de lamise en place des mesures qui permettront <strong>une</strong> distribution plus juste et équitable desbénéfices des res<strong>source</strong>s biologiques et génétiques, y compris la biotechnologie, etpermettra par ailleurs, <strong>une</strong> vaste coopération internationale, régionale et sous-régionalequi stimule l’échange scientifique et économique dans le domaine de l’importance de labiodiversité et de son rôle sur les écosystèmes. L’élaboration de la Stratégie Nationale aeu la participation de plusieurs secteurs de la société civile. Des études ont été réaliséesdans ce cadre dans le but de connaître l’état de la biodiversité de Sao Tomé et Principe.Ces études concernent les écosystèmes des eaux intérieures, l’écosystème forestier,l’écosystème marin et côtier, l’écosystème du secteur agricole et l’élevage et sylvicultureet <strong>une</strong> étude sur le cadre juridique du pays.• Actions de conservation in situ: le gouvernement a approuvé la création des ParcsNaturels (Ôbô) des îles de Sao Tomé et Principe, dont le maniement correct pourradéboucher sur des effets positifs pour le développement rural à un niveau plus vaste pourle pays.• Actions de conservation ex situ: le pays compte déjà avec un Jardin botanique et unHerbier, dans lesquels ont lieu des recherches scientifiques sur la flore sao-toméenne. <strong>Les</strong>objectifs <strong>sont</strong>, entre autres, d’espérer que ces Institutions deviennent des moyens dedivulgation d’information et de connaissance sur la richesse floristique du pays.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200424


PREMIERE PARTIEEVALUATION NATIONALE DE LA BIODIVERSITÉ BIOLOGIQUE____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200425


CHAPITRE I. BRIEVE DESCRIPTION DU PAYSSitué dans le Golf de la Guinée, l’archipel de Sao Tomé et Principe est d’originevolcanique et est constitué de deux îles et plusieurs îlots, à 0 o 25’N de latitude et à 6 o 20’E delongitude, à environ 380 km à l’ouest de la côte du Continent africain. <strong>Les</strong> îles occupent <strong>une</strong>superficie de 1001 Km², dont 859 Km² pour l’île de Sao Tomé et 142 Km² pour l’île de Principe.Cartes de Localisation GéographiqueLa population est de 137.599 habitantes, d’après le dernier Recensement Général de laPopulation et de l’Habitation de 2001. La densité de peuplement est de 138,0 hab. /km²et le tauxde croissance moyenne annuel est de 1,55 % par an.L’orographie du Pays est d’origine volcanique, le basalte étant la roche prédominante.Des deux îles, Sao Tomé est la plus accidentée, dont le point le plus élevé atteint 2024 m (Pic deSao Tomé). La disposition du relief, caractérisée par l’existence de pentes très raides rendentinaccessibles certaines zones des îles, ce qui favorise, naturellement, au moins en partie, lapréservation de la diversité biologique.<strong>Les</strong> différents types de sols identifiés <strong>sont</strong> le résultat de la transformation de la rochemère basalte et présentent tous, <strong>une</strong> fertilité moyenne, voire élevée et <strong>une</strong> bonne capacité derétention de l’eau. <strong>Les</strong> principaux types de sols présents à Sao Tomé et Principe <strong>sont</strong> lesparaferralitiques, les fersialitiques tropicaux bruns et les sols noirs.Le climat est tropical humide, caractérisé par l’existence de deux saisons, dont la saisondes pluies avec fortes précipitations perdure pendant toute l’année (environ neuf mois plusexactement), tandis que la gravana, la saison sèche ne dure que trois mois (vers la mi-juinjusqu’à la mi-septembre). La pluviosité moyenne annuelle varie entre les 2.000 et les 3.000 mm.L’humidité relative est très élevée, pouvant atteindre 90%. La température moyenne annuelle estde 26ºC.Malgré plusieurs tentatives de solution du problème économique, l’économie saotoméennecontinue d’être marquée très profondément par la dépendance de l’agriculture, dont laproduction du cacao est responsable pour plus de 90% des recettes d’exportation. Bien que lapart des exportations, comparativement aux importations, connaisse <strong>une</strong> tendance, quoique trèstimide, à l’augmentation, la balance commerciale continue d’être, très déficitaire.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200426


CHAPITRE II: DIVERSITÉ BIOLOGIQUE À SAO TOME ET PRINCIPE2.1. Considérations GénéralesD’après les résultats des recherches menées par des spécialistes du Département d’AfriqueOccidentale – Division de l’Industrie et Énergie de la Banque Mondiale, publiés dans le document"Mémorandum Économique sur le Pays et Principaux Éléments d’<strong>une</strong> StratégieEnvironnementale” (SNPAB-Sylviculture 2002. Monographie sur la Sylviculture), Sao Tomé etPrincipe fait partie d’un petit nombre de pays qui ont échappé aux grands évènements de glaciationqui ont eu lieu au cours de la période Plistocene, à l’image d’un certain nombre de zones de forêtstropicales primaires vierges dans la partie occidentale du continent africain (y compris le Nigeria etle Cameroun).<strong>Les</strong> refuges qui se <strong>sont</strong> formés en conséquence de ce phénomène ont donné lieu à un niveaud’espèces endémiques très élevé dans ces zones et, en particulier, sur le territoire sao-toméen, parcequ’il s’agit des îles. Selon encore des études de diagnostic effectué (SNPAB-Forêt 2002,Monographie sur les Écosystèmes Forestiers), plus de cent espèces de plantes, trois espèces dereptiles, quatre espèces de mammifères et quatorze espèces d’oiseaux terrestres, <strong>sont</strong> endémiquesdes îles de Sao Tomé et Principe (voir Annexes B-1 et B-6).PrincipeSao Tomé<strong>Les</strong> différentes études menées par plusieurs chercheurs dans le domaine forestier, ont permis declasser les forêts situées dans la partie sud-ouest de l’île de Sao Tomé comme la deuxième la plusimportante de l’Afrique, en nombre d’espèces d’oiseaux endémiques et ont souligné le risqued’extinction auquel elles <strong>sont</strong> exposées (Voir Annexes B-6 et B-7).<strong>Les</strong> hauts niveaux d’endémisme des espèces au pays ont attiré l’attention de la communautéinternationale, qui en a, par la suite suggérée, la cessation des activités agricoles sur l’île dePrincipe, et a proposé de la transformer en <strong>une</strong> Réserve Naturelle.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200427


La richesse biologique de Sao Tomé et Principe se manifeste aussi au niveau de ses écosystèmes.L’abordage par écosystèmes sera peut-être la manière la plus pragmatique pour établir le diagnosticde la situation de la Diversité Biologique de Sao Tomé et Principe et de proposer des mesuresappropriées à leur conservation et utilisation durable. Quatre écosystèmes ont été donc définis, auniveau national:• L’Ecosystème Côtier et Marin• L’Ecosystème des Eaux• L’Ecosystème Forestier• L’Ecosystème Agraire.2.2. L’Ecosystème Côtier et MarinBaigné par l’océan Atlantique, le pays dispose d’<strong>une</strong> zone côtière d’environ 260 Km d’étendueet d’<strong>une</strong> vaste zone économique exclusive.La zone côtière et le milieu marin constituent<strong>une</strong> res<strong>source</strong> intégrée et <strong>une</strong> composantefondamentale de l’environnement offrantd’importantes possibilités à l’obtention d’undéveloppement durable à Sao Tomé et Principe.Malgré la l’interrelation étroite qui existe entreles deux composantes de cet écosystème,l’analyse sera séparée pour permettre <strong>une</strong>meilleure compréhension du sujet.Praia Piscina – Porto Alegre2.2.1. L’Ecosystème CôtierCet écosystème contient plusieurs habitats, notamment, des plages, des falaisesrocheuses, des estuaires et des littoraux inondés, dans lesquels prédominent différentes formes devie.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200428


2.2.1.1. La floreLa flore est marquée par la prédominance de la famille des Palmaceae, dont le Cocusnucifera (cocotier), de la famille des Combretaceae, l’exemple, la Terminaleae catappa"Caroceiro doce", la Tamaridus indica (les Tamariniers), le Ziziphus abissinica (la Genevrière),l’Adansonia digitata (le Baobab), le Ximenia americana (Limon plé), (Lemba-lemba) et lesherbacées (exemple la: "feuille de tortue ").Dans la partie Nord de l’île de Sao Tomé, notamment dans le District de Lobata et <strong>une</strong>partie du District de Lembá, il est fréquent de voir des brûlis des champs pendant la "gravana",détruisant ainsi <strong>une</strong> partie importante des espèces ci-dessus mentionnées, mais aussi des habitatsnaturels des oiseaux et d’autres espèces d’animaux.Brûlis des Champs à “Praia das Conchas”Il est fréquent aussi d’y constater au coursdes dernières années, la pratique decoupure des tamariniers pour la productiondu charbon de bois, avec un accentparticulier pour les zones de Praia dasConchas et Morro Peixe, à NE de l’île deSao Tomé, processus qui pourra, à terme,mettre en danger l’équilibre écologique dela zone, à cause du rôle important joué parces plantes dans la protection contrel’érosion de la côte et dans la formation desd<strong>une</strong>s de sable marin.2.2.1.2. La fa<strong>une</strong>La fa<strong>une</strong> côtière est constituée principalement par des oiseaux marins qui peuplent lespetits îlots et les zones côtières inhabitées.<strong>Les</strong> principales espèces <strong>sont</strong> constituées par lePhaeton lepturus (Phaeton à bec rouge), Sulaleucogaster (Fou Brun), Sula dactylatra (FouMasqué), Anous stólidus (Noddi Brun), Anousminutos (Noddi Noir), Sterna fuscata (SterneFuligineuse), Sterna anaethetus (Sterne Bridé)et Oceanodroma castro (canards marins).Ilot des "Sete Pedra"s – Sud de Sao Tomé____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200429


<strong>Les</strong> tortues marines, ces reptiles menacées d’extinction, utilisent eux aussi, la zone côtière pourla ponte des oeufs. Il est très fréquent la présence de 5 espèces des tortues marines sur les îles:Lepidochelys olivacea (Tortue olivâtre ou tortue bâtarde), Chelonias mydas (Tortue verte),Eretmochelys imbricata (Tortue sada) et Dermochelys coriacea (Tortue ambulance ou tortueluth) et Carreta-carreta (Tortue à grosse tête ou tortue rouge) (ECOFAC).Ces espèces pondent entre les moisd’octobre et février, avec <strong>une</strong> fréquenceplus élevée pendant les mois de novembre,décembre et janvier.À Sao Tomé et Principe, la viande et lesoeufs des tortues marines <strong>sont</strong>, en général,très appréciées dans la cuisinetraditionnelle sao-toméenne, cela expliquela forte capture de ces animaux de la partde la population.Le Projet STP ACP 019, de l’ECOFAC, a mis sur pied plusieurs actions de protection, deconservation et de sensibilisation sur les tortues marines. Ce projet est, néanmoins, achevé en1999. <strong>Les</strong> pêcheurs artisanaux ont pris conscience du besoin de protéger les tortues marines, defaçon à ce que les générations futures puissent jouir aussi de la chance de connaître et dedisposer de cette importante res<strong>source</strong> naturelle. L’actuelle absence d’actions menées auparavantpar le Projet, surtout dans sa composante sensibilisation de la population a un effet négatif sur lesacquis du Projet, et l’on constate en ce moment, un mouvement de re-capture de ces animaux(dans <strong>une</strong> moindre mesure) de la part de la population.Pour ce qui est de la menace qui pèse sur ces animaux, force est de constater que toutesles cinq espèces <strong>sont</strong>, en ce moment, en danger (E), (ENPAB-Ecosystèmes Marins et Côtiers,2002)Au-delà des oiseaux et des reptiles, la côte Nord de l’île de Sao Tomé possède aussi uncertain nombre d’espèces endémiques qui ont leurs habitats au littoral. C’est ainsi que nouspouvons rencontrer dans la région de la Savane de la Praia das Conchas et Lagoa Azul, <strong>une</strong>espèce de chauve-souris endémique habitant cet endroit; il s’agit du Tartarides tomensis.Il existe aussi des insectes endémiques, tels que la Lepidoptera, Graphium leonidasthomasius et oelides bocagii, papillons endémiques menacés (ENPAB-Ecosystèmes Forestiers,2002). D’autres espèces de papillon (non menacées) existantes sur l’île <strong>sont</strong> les Charaches,Dixeia piscicollis, Neptis eltringhami. Comme cela a été dit plus haut, ces espèces <strong>sont</strong>incessamment en danger, à cause des incendies provoqués para la pratique des cultures sur brûliset par les incendies spontanés, pendant la saison sèche, du fait de la forte sécheresse.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200430


2.2.2. L’Ecosystème marin2.2.2.1. La flore<strong>Les</strong> espèces de la flore existantes dans la mer de Sao Tomé peuvent être classées en deuxgrands groupes:<strong>Les</strong> Plantes Supérieures, <strong>sont</strong> constituées par des phanérogames marines. <strong>Les</strong> genresprésents dans les eaux sao-toméennes <strong>sont</strong> la Zostera, la Psidonia, la Rupia, le Potamogeton etla Thalassia. Ce dernier étant très commun dans les plages, après le passage d’un orage.<strong>Les</strong> Plantes Inférieures, <strong>sont</strong> constituées par le phytoplancton qui comporte l’ensembledes algues macro et microscopiques. <strong>Les</strong> algues qui composent ce groupe <strong>sont</strong> les suivantes:- <strong>Les</strong> Cyanophyceaes (algues bleues), très abondantes dans les mers du pays,notamment au niveau du littoral, <strong>sont</strong> constituées par des filaments et s’accrochent à la surfacedes roches, en formant un agent important de protection contre l’érosion;- <strong>Les</strong> Chlorophyceaes (algues vertes), parmi lesquelles il faut souligner l’espèceDunaliella salin, que l’on peut rencontrer très fréquemment dans les mers du pays. Font encorepartie de cette famille les genres Chloroherpetom, Thalassium et Chlorobium;- <strong>Les</strong> Pheophyceaes, dont il faut souligner l’espèce Fucus platycarpus, qui apparaîtd’habitude à l’époque des marées basses. La présence de cette espèce dans les mers de l’archipelest, d’ailleurs, un bon indicateur de bonne qualité de l’eau.2.2.2.2. La fa<strong>une</strong>La mer sao-toméenne est riche en espèces et les res<strong>source</strong>s poissonnières de la majeurepartie du Golf de la Guinée <strong>sont</strong> liées à l’archipel. Toutefois, le développement des pêches estdifficulté par le fait que Sao Tomé et Principe possède <strong>une</strong> plate-forme étroite, c’est à dired’environ 1500 km 2 et d’<strong>une</strong> surface maritime également petite, d’environ 128.000 km 2 .La fa<strong>une</strong> marine est variée et est constituée principalement par des poissons, descrustacés, des mollusques, des reptiles, des requins, des cétacés et des coraux.Il faut souligner aussi la présence des échinodermes, des cœlentérés, des annélides etdes éponges.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200431


2.2.2.2.1. PoissonsD’après les études d’identification des poissons marins commerciaux effectuées par le Projetd’Evaluation des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Halieutiques dans les années 1993 à 1996, 105 espèces de poisson<strong>sont</strong> été identifiées. (ENPAB-Ecosystèmes Marins et Côtiers, 2002)Font encore partie de la fa<strong>une</strong> ichtyologique sao-toméenne, les Grands VertébrésPélagiques, les Petits Vertébrés Pélagiques et les Démersaux ou poissons de Fond.<strong>Les</strong> grands vertébrés pélagiques <strong>sont</strong> constitués, entre autres, par l’Istioforidae (PeixeAndala), Xipiidae (Peixe Fumo), Scombridae (Olêdê, Judeu et Olho Grosso) ainsi que les grandsthonidés, qui <strong>sont</strong> les espèces migratoires.Pour ce qui est des petits vertébrés pélagiques, il faut souligner les Clupeidae (sardines),les Scombridae (petits thonidés, fulufulu, cavala, peixe serra), les Carangidae (bonito, olhogrosso, sêlêlê, corcovado, carapau, osso mole), les Mugilidae (tainhas), les Gobiidae (peixinho),les Exocetidae (poisson volant) et les Moreidae (Maxiponbo).<strong>Les</strong> demersaux ou poissons de fonds <strong>sont</strong> constitués par des Serranidade (cherne, badejo,morue et peixe sabão), les Holocentridae (caqui), les Scianidae (corvina), les Litjanidae(vermelho fundo, vermelho terra et pargo), les Sparidae (vermelho sangue, vermelho sol,malagueta) et les Moreidae (Moreia).LES REQUINSIl existe trois sortes de requins dans les eaux territoriales de Sao Tomé et Principe,notamment: les demersaux, les pélagiques et les semi-pélagiques. <strong>Les</strong> plus communs capturés àSao Tomé et Principe <strong>sont</strong> de la famille des Charcharinidae, Hemigaleidae et Sphyrnidae.Dans le cadre des accords de pêche existants entre Sao Tomé et Principe et sespartenaires de développement, les requins font partie des espèces capturées par la flotte de pêchede ces pays. Néanmoins, compte tenu des limitations financières, le pays n’a jamais fait uncontrôle sur le volume des captures, ce qui l’empêche d’avoir <strong>une</strong> évaluation du niveau demenace qui pèse sur ces espèces.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200432


2.2.2.2.2. LES MOLLUSQUES<strong>Les</strong> mollusques représentent sur le plan économique <strong>une</strong> richesse importante dans ledomaine de la production alimentaire.Trois classes de mollusques <strong>sont</strong> exploitées dans le pays, à savoir: les Gastéropodes, lesPelecipodes (Lamellibranches) et les Céphalopodes.Parmi les gastéropodes, il faut souligner l’escargot (Búzio) de l’ordre des Buccinides etgenre Buccinum, les Pelecipodes (Lamellibranches) ou Bivalves, dont les exemplaires présents àSao Tomé <strong>sont</strong> les coques de l’ordre des Vénéridés et le genre Vénus, l’huître de l’Ordre desOstréidés et les genres Ostrea et Crassostrea et le "Canivete", de l’Ordre des Mytilidés et genreLithodomus.<strong>Les</strong> Céphalopodes comprennent les espèces telles que l’Octupus sp (la pieuvre), le Sepiasp (la sèche), et l’ordre des Décapodes, l’Ommastrephes (sèche et les calamars).D’autres genres endémiques de mollusques marins tels que les Paradoxa, Scaevatula etTropidorissola, peuvent aussi être rencontrés dans les eaux marines de Sao Tomé et Principe.La baie d’Ana Chaves, qui baigne la ville de Sao Tomé était auparavant l’un des habitatspréférés des bivalves et des escargots “búzios”, ainsi que des "canivetes", des crevettes et deslangoustes. Actuellement, ces espèces ont disparu de cette baie, en conséquence de la fortecontamination par des rejets et des résidus des hydrocarbures qui y <strong>sont</strong> jetés par la CentraleThermique de l’EMAE (entreprise de l’Eau et l’Electricité) dans la Água Grande.2.2.2.2.3. LES CRUSTACEES<strong>Les</strong> crustacées prédominent aussi bien dans les écosystèmes marins que dans lesécosystèmes côtiers de Sao Tomé et Principe.Ils appartiennent tous, à des exceptions près, à l’Ordre des Décapodes, parmi lesquelsl’on peut distinguer deux grands groupes:1°- <strong>Les</strong> Décapodes nageurs, comprennent les crevettes, notamment les Penaeus sp, leMetapenaeus sp et le Parapenaeus sp;2°- <strong>Les</strong> Décapodes marcheurs comprennent les Panulirus sp (langoustes), lesCallinectes sp, Calappa sp, le Geryon maritae-santola, la Paramola cuvieri-aranha (lescrabes), les Scyllarides herklotail (les cigales) et les Nephrops sp (les langoustines).(ENPAB-Ecosystèmes Marins et Côtiers, 2002).____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200433


2.2.2.2.4. LES CETACEES<strong>Les</strong> Cétacés <strong>sont</strong> très communs à l’extrême sud de Sao Tomé; ils appartiennent à lafamille des Mysticetes et des Odontocetes. <strong>Les</strong> Mysticètes <strong>sont</strong> des filtreurs (Microphages) etnourrissent du plancton, notamment du krill. Espèces présentes: Balaenoptera musculus (Baleinebleue), B. Borealis, B. Acurostrata, B. Plysalus, B. nodosa (Baleine de bossa ou corcunda), B.edeni (uniquement tropicale), (SNPAB-Ecosyistemes Marins et Côtiers, 2002).<strong>Les</strong> Odontocètes <strong>sont</strong> des cétacés possèdant des dents, macrophages et se nourrissant,dans leur grande majorité, de poissons. L’un des exemplaires les plus communs dans les eaux dupays est le Delphinus delphis (dauphin).2.2.2.2.6. LES CORAUX MARINS<strong>Les</strong> récifs coralliens <strong>sont</strong> un habitat riche en organismes marins, y compris poissons,crustacées, mollusques et autres invertébrés; ils constituent, donc, <strong>une</strong> zone riche de la vieocéanique.Des petites populations de coraux ont été identifiées au Nord de l’île de Sao Tomé, tandisque dans l’île de Principe, quelques petites populations dispersées ont été identifiées.Néanmoins, on a besoin d’études plus spécifiques pour en connaître l’étendue. En réalité, le Golfde Guinée n’est pas très célèbre pour ce qui concerne la richesse en communautés de coraux. Lazone de "Praia das Conchas" jusqu’à "Lagoa Azul" représente la zone de coraux vivants la plusimportante de l’île de Sao Tomé. Bien qu’il n’y ait pas d’inventaire de la biodiversité de la zone,il existe des indices indiquant que des espèces endémiques de coraux, tels que la Siderastreasiderea, la Montastrea cavernosa et quelques espèces du genre Porites puissent y êtrerencontrées plus ou moins facilement.A partir d’études réalisées les années 90 (1993 – 1994), il a été possible d’identifier lazone commercialement exploitable de coraux (corail rouge) qui s’entend tout au long de laRégion Nord-ouest de Sao Tomé, notamment "Praia do Morro Peixe," "Praia 15", "Praia dasConchas" et "Lagoa Azul".Ces coraux <strong>sont</strong> menacés, à cause de l’intense activité de collecte au niveau de la zone de"Praia das Conchas", pour la fabrication de la chaux.À Principe, il existe plusieurs populations de coraux, sur lesquelles, il n’existe pasd’études suffisantes, pour en connaître leur localisation exacte, ainsi que leur caractérisation.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200434


2.3. Ecosystème des Eaux IntérieuresLe réseau hydrographique de Sao Tomé et Principe possède un caractère radial, en partantdu centre des îles en direction de la ligne de la côte et est formé par plus de 50 cours d’eau avec<strong>une</strong> longueur moyenne de 5 à 27 km.Source: http://www.stome.net + links + http://www.janelanaweb.com/viagens/stome.htmlPlus de 60% du débit de ces cours d’eau se situent dans la partie sud-ouest de Sao Tomé.<strong>Les</strong> rivières de plus grand débit <strong>sont</strong> Iô Grande, Caué, Musucavú (ou Mussacavu), Quija,Xufexufe et Lembá, Abade, Manuel Jorge, Rio do Ouro et Contador. A Principe, il faut noter lesrivières Papagaio et Sao Tomé.Un ensemble de petites lag<strong>une</strong>s plus ou moins importantes est distribué partout dans leterritoire, dont il faut citer celles de Malanza, Praia Grande, Água Casada et Lagoa Amélia.<strong>Les</strong> écosystèmes des eaux intérieures de Sao Tomé et Principe peuvent être classés entrois grands groupes, en fonction des conditions de vie qui y perdure:Groupe des Lotiques – formé par les eaux courantes, telles que rivières, ruisseaux, les<strong>source</strong>s, etc;Groupe des Eaux Saumâtres – <strong>sont</strong> ceux qui se forment au niveau de l’embouchure desrivières, c'est-à-dire, à l’interface entre l’eau douce et l’eau salée;Groupe des Lenthiques – <strong>sont</strong> tous ceux qui <strong>sont</strong> formés par les eaux stagnées,notamment les marais, les mares, les étangs, etc.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200435


2.3.1. Groupe des LotiquesD’<strong>une</strong> manière générale, il existe <strong>une</strong> certaine homogénéité des caractéristiques desdifférents écosystèmes du pays, à l’exception de ceux qui <strong>sont</strong> situés dans la zone de la savane duNord de Sao Tomé.<strong>Les</strong> conditions de vie dans les différentes rivières changent depuis la <strong>source</strong> jusqu’àl’embouchure. <strong>Les</strong> différentes sortes d’écosystèmes se succèdent ainsi, correspondant à descommunautés d’espèces différentes tout au long des strates de la rivière.Dans chac<strong>une</strong> des strates, on peut rencontrer <strong>une</strong> fa<strong>une</strong> et <strong>une</strong> flore qui leur <strong>sont</strong>caractéristiques. Il faut noter que la composante flore est très riche, compte tenu du nombred’espèces qui s’y trouvent au long des rives, contrairement à la fa<strong>une</strong> aquatique, qui estrelativement pauvre en nombre d’espèces.Pour la présente étude, l’on a divisé les rivières en trois strates différentes, selon lescaractéristiques des écosystèmes qui s’y trouvent.2.3.1.1. La Strate Supérieure des rivièresElle comprend toute la partie initiale des rivières y compris leurs <strong>source</strong>s. La végétationprédominante est la forêt primaire. Plusieurs communautés végétales peuvent y être identifiées.Dans la strate supérieure des rivières situées au sud et au sud-ouest, notamment, lesrivières Cantador, Lembá, Xufexufe, Quija, Mussucavú et Iô Grande, l’on peut rencontrer lacommunauté de végétation des Staudtia pterocarpa, formée par des espèces telles que Staudtiapterocarpa, Santiria trimera, Phyllanthus discoideus et Pycnanthus angolensis, associées à laVocanga africana, Croton draconopsis Grumilea venosa, entre autres.Dans les rivières situées dans la partie Nord et Este, telles que les rivières Manuel Jorge,Abade et Rio do Ouro, la strate supérieure est dominée par la communauté de végétationCraterispermum montanum, dans laquelle prédominent les espèces telles que Craterispermummontanum, Anysophyllea cabole, Olea capensis, Canthium glabriflorum, associé à Crotonstellulifer, Treme guineensis, Sabicea ingrata et Uapaca guineensis.A l’île de Principe, la strate supérieure de la rivière Papagaio est formée par la forêt dutype primaire, dans laquelle l’on peut rencontrer des espèces telles que Rinorea insularis,Ouratea nutans, Casearia manii et Erythrococca colummnaris.Dans toutes les rivières du pays, l’on observe au niveau de cette strate, des espècesherbacées, telles que Tristemma mauritianum, Rhynchospora corymbosa. Pour ce qui est de lafa<strong>une</strong>, celle-ci est caractérisée par l’absence des espèces ichtyologiques, ne présentant quequelques planaires.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200436


2.3.1.2. La Strate MoyenneComprend tout le cours moyen des rivières, c'est-à-dire, la longueur moyenne qui va de la<strong>source</strong> jusqu’à l’embouchure.La végétation prédominante est celle des vallées des rivières. La communauté devégétation prédominante est celle des Syzygium guineense, formée par des espèces telles queSyzygium guineense, Croton stellulifer, Homalium africanum, Voacanga africana, associée àCarapa procera, Drypetes glabra, Funtumia africana et Leca tinctoria.Cette végétation est aussi associée à <strong>une</strong> strate herbacée, dans laquelle l’on peutrencontrer les espèces suivantes: Eclipta prostrata, Begonia ampla, Costus giganteus,Adenostemma perrottetii, Panicum sp, Calvoa hirsuta, Elatostema thomense, entre autres.La fa<strong>une</strong> est constituée par des poissons de petite taille, tels que Eleotris vittata (charoco)ainsi que quelques crustacées, Atya et Macrobrachium et Sicydium bustamantei (crevette d’eaudouce).2.3.1.3. Cours inférieurComprend la partie basse des rivières dans la zone de la forêt secondaire et est associée àdes zones de forêt productive, dans laquelle l’on peut rencontrer des espèces telles que lesSyzygium guineense, Malnikara multinervis et Staudtia pterocarpa.La communauté de végétation prédominante est la Musanga cecropioides avec lapéesence de Musanga cecropioides, Cedrella odorata, Cecropia peltata, Carapa procera, Ficussidiifolia, Dracaena arborea, associée à Artcorpus integrifolia, Artocarpus incisa et Elaeisguineensis.La communauté de Bambusa vulgaris est aussi caractéristique de cette strate, ainsi quedans la strate moyenne, et forme dans certains cas, un rideau presque impénétrable de végétation,à l’image de ce qui existe, par exemple, dans la zone de la rivière Iô Grande.La fa<strong>une</strong> est constituée par des planaires, telles que les Platelminthes tubulaires,aquatiques de petites tailles (1 à 2 cm) qui se déplacent par le moyen des cils. Elles ont étéobservées à Sao Tomé à Iô Grande, et à Principe, à la rivière Papagaio. L’on peut encore lesrencontrer assez facilement dans les petits ruisseaux.La communauté des oiseaux est formée par des espèces telles que Alcedo cristatathomensis (Conóbia, Pica-peixe), qui se nourrissent des poissons existants dans les rivières. Audes bords des rivières, des espèces telles que Phalacrocorax africanus (Cormoran africain),Butorides striatus (Heron strié), Gallinula chloropus (Gallinule poule-d’eau) <strong>sont</strong> facilementobservables.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200437


2.3.2. Groupe des Eaux SaumâtresLa flore y est très riche, formée par des communautés de végétation dans laquelle l’onpeut rencontrer les espèces suivantes: Synedrella nodiflora (F. Asteraceae) – arbrisseau, Justiciatenella (F.Acanthaceae) - arbrisseau, Stellaria media (F. Caryophyllaceae) - arbrisseau,Nephrolepis biserrata (F.Oleandraceae) - Ferro, Struchium sparganophorus (F. Asteraceae) -arbrisseau, Stearia megaphylla, Commelina diffusa, Achyranthes aspera, Selaginella sp, Vignagracilis, Cyperus sphacelatus, Nelsonia canescens, Simithii, Oldenlandia lancifolia etc.La richesse de la fa<strong>une</strong> de cet écosystème se doit au fait d’y avoir probablement <strong>une</strong>certaine abondance en aliments. En effet, y prédominent des petits poissons, parmi lesquels l’onpeut souligner l’Eleotris vittata (nom vernaculaire: charoco) et Pomadasys jubelini, Plynemidae.Il faut souligner encore la présence des mollusques tels que Neritina afra (nomvernaculaire: Caramuso), Neritina manoeli, Bulinus forskalii, ainsi que le Schistosomaintercalum, responsable de la bilharziose, récemment détecté à Sao Tomé et Principe (Brown,1991, 1994).Cette zone est aussi très riche en crustacées, dont l’on peut souligner la présenced’espèces telles que Cardisoma amatum (crabe). Deux genres de crevettes ont été identifiés, àsavoir: Macrobrachium et Atya avec, respectivement avec 2 espèces chacun: Macrobrachiumzariquieyi et Macrobrachium raridens; Atya intermedia et Atya scabra. <strong>Les</strong> deux espèces deMacrobrachium représentent les crevettes blanches, très appréciées et très recherchés par lapopulation.Au niveau de l’embouchure de la rivière Rio Ió Grande il est très fréquent aussi laprésence des requins qui profitent de l’abondance des petits poissons pour se nourrir.Riviere Ió Grande – Sud de Sao Tomé____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200438


2.3.3. Groupe des LentiquesLa flore est constituée essentiellement par les algues vertes, avec des représentants desgenres Pandorina, Scenedesmus, Closterium, Cosmariume, des algues bleues, comprenantOscillatoria et les Diatomées: Navicula.Font encore partie de la flore des eaux stagnées, les végétaux submergés, composés pardes Potamogeton, et les végétaux flottants, formés par la Sagitaria, Nuphar et Nymphaea.Un ensemble de Lag<strong>une</strong>s distribuées par tout le territoire national, forment lesécosystèmes lenthiques au pays, dont il faut souligner:La Lag<strong>une</strong> Malanza – Elle se situe au sud de l’île de Sao Tomé dans le District de Caué,entre Porto Alegre et Praia Jalé.La flore est constituée fondamentalement par desmangroves et constitue la plus grande zone desmangroves du pays. L’on peut y rencontrer desespèces telles que Acrostichum aurem, formantnormalement des arbrisseaux, de plus de troismètres de hauteur associés à Scleria depressa.L’on peut y rencontrer aussi des buissons trèstouffus de Risophora racemusa et Avicenniagerminans, ainsi que des populations de Dalbergiaecastaphyllum, associées à l’Ormocarpumverrucosum et Blutaparon vemiculare.Lagoa Malanza – sud de Sao ToméEncore dans la zone sud, dans le district de Caué, l’on peut rencontrer des grandesétendues d’eau stagnées (10.590 m 2 ), telles que celles de Praia Grande, située près del’emmanchure de la rivière Caué, et Sao João, près de l’embouchure de la rivière Sao João, dontles végétations <strong>sont</strong> aussi dominées par des mangroves de Malanza, EMOLVE, Porto Alegre etIó Grande (SNPAB – Eaux , 2002).Dans le Nord de l’île de Sao Tomé, notamment au District de Lobata, l’on peut rencontrer<strong>une</strong> grande superficie inondée (104.205 m 2 ), dans laquelle la végétation prédominante est aussila mangrove, constitué par l’espèce Avicennia germinans (ENPAB – Eaux, 2002).Au centre de Sao Tomé, au District de Mé Zochi, se localise le cratère de l’ancien Volcande Lagoa Amélia. Elle contient <strong>une</strong> végétation constituée par un manteau herbacée dense danslequel prédominent des graminées telles que le Panicum hochstetteri. stend et Panicumbrevifolium L., qui <strong>sont</strong> des plantes envahissants des zones humides de l’Afrique Equatoriale,quelques cypéracées, telles que le Cyperus articulatus L. et Poligonum salicifolium. Il existeaussi <strong>une</strong> population de fougères (Ptéridophytes), de la famille des Polypodiacée et desHymenofoliaceae qui <strong>sont</strong> des fougères géantes, très abondants et caractéristiques de la région.Enfin, l’on peut aussi y rencontrer quelques orchidées, telles que le Bulbophyllum cocleatum.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200439


La fa<strong>une</strong> est constituée principalement par des oiseaux qui utilisent, pour leuralimentation, des algues et des insectes qui y prédominent. <strong>Les</strong> principales espèces <strong>sont</strong> :Phalacrocorax africanus (Cormoran africain), Butorides striatus (Héron strié), Gallinulachloropus (Gallinule poule-d’eau).Il faut aussi souligner la présence des poissons appartenant à l’Ordre des Protoptères, telsque les poissons Dipneustes (de nom vernaculaire Cucumba), qui possèdent des “branchiesexternes” leur permettant d’avoir aussi <strong>une</strong> respiration aérienne, car on les rencontre facilementdans les bords des rivières et des marais.Quelques crustacés font aussi partie de la fa<strong>une</strong> de ces zones, notamment les Cardisomaamatum (crabes), de la famille des Gecarcinidae, qui construisent leurs habitats en creusant destrous partout autour des marais.<strong>Les</strong> batraciens et les Amphibiens constituent aussi <strong>une</strong> petite classe de vertébrés faisantpartie de la fa<strong>une</strong> de ces zones. L’on peut y rencontrer des exemplaires d’espèces de l’Ordre desAnoures, dont les Rana (grenouilles) et les Bufo (crapauds) ainsi que quelques Hyla (rainettes). Ily a aussi la présence de quelques Apodes (nom vernaculaire: cobra bôbô) que, bien que n’étantpas spécifique d’environnements humides y construisent des galeries, comme des vers de terre.<strong>Les</strong> reptiles font aussi partie de la fa<strong>une</strong> de cette zone. On peut y rencontrer desChéloniens, tels que Pelusio castaneus (nom vernaculaire: “bencú” des marais) et Pelusiogabonensis (“bencú” des forêts). <strong>Les</strong> “bencús”, qui <strong>sont</strong> des espèces les plus rares à rencontrerdans nos écosystèmes ont <strong>une</strong> tendance à la diminution des effectifs. On manque d’informationssur le nombre de la population, le statut et la distribution de ces deux espèces. Il faut donc desétudes pour apporter des informations sur la taxonomie, la biologie reproductive et l’écologie deces espèces (SNPAB-Ecosystèmes des Eaux, 2002)2.4. L’Ecosystème Forestier<strong>Les</strong> premières et les plus complètes recherches effectuées sur la végétation de Sao Toméet Principe ont été menées au cours des années 1932 et 1936 par le chercheur Excell et lesrésultats ont été publiés dans les années 19944 et 1956.D’autres informations et analyses sur les forêts nationales ont été effectuées par lechercheur Monod qui a visité les îles en 1956 et qui a, par la suite, publié un ouvrage en 1960 etpar le chercheur White qui a fait sa publication en 1984.Selon Excell, à l’exception de quelques zones de mangroves, très petites d’ailleurs, et dequelques d<strong>une</strong>s de sable côtier, la végétation originale de l’île de Sao Tomé était constituée pardes forêts humides qui couvraient uniformément l’île depuis le littoral jusqu’au sommet du Picde Sao Tomé. Dans son travail, le chercheur a, néanmoins, distingué trois zones forestières biendistinctes, à savoir:• Zone de Forêt humide de basse altitude• Zone de Forêt de montagne• Zone de Forêt de brouillardTel que le démontre le tableau, selon Excell, les principaux écosystèmes forestiersexistants à Sao Tomé et Principe <strong>sont</strong> les suivants:____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200440


• Forêt de basse altitude, 0 – 800 m;• Forêt secondaire;• Forêt sèche;• Forêt d’ombrage pour le cacao et le café;• Savanes arbustive-arborées et herbacées;• Mangroves;• Forêt primaire d’altitude (de montagne), qui comprend la Forêt de brouillard, la Forêtd’altitude moyenne > 1000 et 1800 et> 2000 m.2.4.1. Zone de Basse Altitude, 0 – 800 mC’est <strong>une</strong> zone qui est comprise entre le niveau moyen de la mer jusqu’aux 800 mètresd’altitude. C’est <strong>une</strong> zone entièrement cultivée ou transformée en forêt secondaire, à l’exceptiondes petites zones de forêts du sud de l’île. Excell (1944) citait les espèces arborées suivantes:Rinorea chevalieri, Chytranthus mannii (Pêcher de Sao Tomé), Drypetes glabra, Polysciasquintasii (Guêgue-Fasso), Celtis philipensis (Pau Fédé). L’on peut encore y trouver les lianes, lesarbrisseaux et les herbes endémiques, telles que Rhabdophyllum arnoldianum var bocageanum,Cissus curvipoda, Leea tinctoria (Cele-alé), Mussaenda tenuiuflora. <strong>Les</strong> essencescaractéristiques de la forêt de basse altitude <strong>sont</strong> le Protomegabaria macrophylla (Mangued’ôbô), Celtis philipensis (pau cabolé), Mussanga cecropioides (gofe d’óbô).Actuellement, cette zone a été quasi totalement cultivée, et <strong>une</strong> grande partie de sasurface (environ 90%) est occupée par des plantations de cacao, de banane, noix de coco etautres fruits tropicaux.2.4.2. Forêt sècheCette formation végétale occupe les régions limitrophes de la ville de Guadalupe etcomprend les bords de la rivière Água Castelo, Água de Guadalupe et Rio de Ouro et elle estcaractéristique des zones à pluviosité comprise entre les 1.000 mm et 1.500 mm par an et <strong>une</strong>période sèche bien marquée.Au niveau de la couche la plus élevée de cette formation, l’on peut rencontrer des arbres àfeuille caduque, tels que Milícia excelsa (Mûrier), Spondias microcarpa (guêgue) et Ficusmucuso (Figo plocô), tandis qu’au niveau du sous-bois, l’on peut rencontrer des arbrisseaux, trèssouvent menacées par le brûlis, tels que Ophiobotrys zenkeri (Stala-stala), Oncoba spinosa(malimboque) et Ochna membranacea (pau dumo).____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200441


2.4.3. Forêt SecondaireCe type de formation végétale occupe environ 30% de la superficie totale du pays. A l’îlede Sao Tomé, cette formation recouvre <strong>une</strong> superficie de près de 26. 000 ha et à Principe, elleoccupe environ 4 000 haSa composition floristique est caractérisée, principalement, par des espèces exotiques etcultivées et des espèces pionnières à croissance rapide qui se <strong>sont</strong> naturalisées, en formant descommunautés de végétation, telles que Bambusa vulgaris (Bambú), Cecropia peltata (Gofe),Maesa lanceolata (Mutopa), Dracaena arborea (Pau Sabão), Ficus spp. (Figueiros), Harunganamadagascariensis (Pau sangue), Cestrum laevigatum (Coedano), etc.Dans ce groupe, il faut encore inclure d’autres espèces arborées telles que Pycnanthusangolensis (Pau-caixão), Pentaclethra macrophylla (Muandim), Artocarpus altilis (Fruit à pain),Artocarpus heterophylla (Jaquier), Treculia africana (Izanquenteiro), Antiaris welwitschii(Mûrier), entre autres.Concernant la fa<strong>une</strong>, l’on peut rencontrer quelques mammifères, tels que Cercophitecusmona (singes), Sus domesticus (Porcs sauvages), quatre espèces de chauve-souris Myonicterisbranchycephala, Hippodsiderus commersoni, Miniopterus minor et Rousettus aegyptiacus, deuxespèces de musaraignes, notamment, Crocidura thomensis et Crocidura poensis, ainsi que desrats Rattus rattus et Rattus norvegicus. Il faut encore noter la présence d’oiseaux et insectes pastrès bien connus.2.4.4. Forêt d’ombrageCette formation végétale recouvre 32.289 ha, soit, 32,9% du territoire national. Ellecomprend des espèces spontanées qui ont été épargnées par l’abattage massif de la forêt originalequi faisait concurrence à d’autres plantations. La culture du cacao exige le maintien du dosselforestier pour (couvrir) les plantes de cacaoyers et de caféiers. Il a été démontré que cettepratique aide à mieux maintenir les hauts niveaux de la biodiversité forestière dans les paysproducteurs (Rice & Greenberg 2000). Elles occupent normalement des zones à relief doux (0 -10%) et quelques "morros" 2 , tels que "Muquinquim", "Saccli" et autres qui ne dépassent pas les300 mètres d’altitude.Cette forêt a pour but de faire l’ombrage pour les plantations de Theobroma cacao(cacaoyers) et de Coffea sp. (caféiers). Le besoin de régularisation de l’ombrage et la sélectiond’arbres d’ombre ayant <strong>une</strong> capacité de fixation du nitrogène au sol a permis l’introduction del’Erythrina sp. (Erythrines).Il faut souligner la prédominance d’autres espèces telles que Milícia excelsa (Mûrier),Cédrat odorata (Cédrat), Fagara macrophylla (Marapião), Carapa procera (Gogo), Scypetalumkamerunianum (Viro branco), Artocarpus heterophylla (Jaquier), Artocarpus altilis (Fruit àpain), etc. (Vide Annexes B-2 et B-3).2 Petites montagnes enchaînées par des vallées et qui se localisent souvent aux alentours des villes ou des villages.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200442


2.4.5. Savane arbustive-arborée et herbacéeCette formation edapho-climatique occupe <strong>une</strong> zone côtière qui s’étend depuis l’Aéroportde Sao Tomé jusqu’à la ville de Neves.Le climat y est semi-aride, avec desprécipitations moyennes inférieures à 700mm par an et la température moyenne tourneautour des 26ºC. <strong>Les</strong> res<strong>source</strong>s hydriques<strong>sont</strong> relativement rares; il n’a qu’<strong>une</strong> ligned’eau qui est alimentée par Ribeira Castelo.<strong>Les</strong> sols sombres ou noirs de la couche arable<strong>sont</strong> peu riches, quelques fois caillouteux,permettant la mise en place d’<strong>une</strong> végétationherbacée constituée par des espèces suivantes:Zone de Savane – Nord de Sao ToméHeteropogon contortus, Panicum maximum et Rottboellia exaltatata (Poaceae). En plus de cetteformation herbacée, prédominent les arbres et des arbrisseaux, dont Adansonia digitata(Micondó), Tamaridus indica (Tamarineiros), Barassus aethiopum, Vernonia amygdalina (LibôMucambú), Erytroxyllum emarginatum, Ximenia americana (Limon plé), Ziziphus abissinica(Zimbrão).L’avifa<strong>une</strong> est très riche, surtout en espèces endémiques. Il faut souligner un nombreimportant de Coturnix delegorguei (Caille Arlequin), Crecopsis egregia (Râle des prés),abondant dans cette zone.2.4.6. MangroveCette formation végétale s’étend tout au long de l’embouchure des petits ruisseaux,comme par exemple à Praia das Conchas, Praia dos Tamarinos, Pantufo, Água Izé, LagoaMalanza et à Lapa, à l’île de Principe. <strong>Les</strong> espèces dominantes <strong>sont</strong> les suivantes: Rhizophoramangle (Rhizophoraceae) et Avicennia germians (Avicenniaceae).L’importance écologique de cet écosystème se doit à son rôle dans la protection de lacôte, dans l’équilibre hydrodynamique, dans la rétention des matériaux et par les inter-actionsentre les biotopes, mais aussi comme la matrice d’espèces de poissons et des crevettes.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200443


2.4.7. Zone de Forêt d’Altitude<strong>Les</strong> principales forêts d’altitude <strong>sont</strong> les suivantes: la Forêt primaire d’altitude (demontagne), comprenant la Forêt de brouillard, la Forêt d’altitude moyenne > 1000 et 1800 et > 2000 m.2.4.7.1. Forêt d’altitude> 1000 et 1800 et> 2000 mCette forêt, qui entoure ce que l’on appelle la “Table du Pic” (1850 m), Pic Ana Chaves,se caractérise par présenter <strong>une</strong> pluviosité très élevée, avec du brouillard quasi permanent, latempérature toujours basse, bien que toujours en dessous de 0°C. <strong>Les</strong> arbres <strong>sont</strong> très petits, lesépiphytes <strong>sont</strong> très nombreux. A cette altitude, les endémiques <strong>sont</strong> représentées par le Pin-de-Sao Tomé (Podocarpus mannii), Psychotria guerkeana, Psychotria nubicola, le tchapo-tchapod’obô (Peddiea thomensis), Calvoa crassinoda, Pilea manniana, Erica thomensis et Lobeliabarnsii. <strong>Les</strong> orchidées, les mousses et les lichens <strong>sont</strong> aussi très fréquents.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200444


2.4.7.3. Forêt de brouillardCette zone s’étend depuis l’altitude des 1400m à 2024 mètres (Exell); elle ntoure le Picode Sao Tomé et le Pic Cao Pequeno (Petit Chien).Pic Cão Grand(Grand Chien) – Sud de Sao ToméLa forêt remonte jusqu’au Pic et au niveaudes zones d’<strong>une</strong> altitude plus élevée, lesarbres <strong>sont</strong> plus petits et la couverture estplus ouverte. La luminosité est très réduiteà cause du brouillard constant et lestempératures <strong>sont</strong> plus basses. <strong>Les</strong>épiphytes <strong>sont</strong> très abondantes et lessamambaies constituent un élémentimportant de la flore jusqu’au sommet. Iln’y a pas d’herbes de montagne. A causede la difficulté de l’accès et le déclive durelief, cet habitat ne présente auc<strong>une</strong>modification de l’action humaine et estmaintenu, par conséquent, intact.Cette formation végétale est caractérisée par la présence de Podocarpus mannii, la seulegymnosperme endémique de Sao Tomé. Encore dans la région du Pic de Sao Tomé, à 2024mètres d’altitude, l’on peut rencontrer Phylippia thomensis et Lobelia barnsii (lobélia géanteendémique). <strong>Les</strong> orchidées, les fougères, les mousses et les lichens <strong>sont</strong> aussi très fréquents.Selon Toelen (1995), les arbres les plus abondants dans la forêt de brouillard de SaoTomé <strong>sont</strong> les suivants: Tabernaemontana stenosiphon (Cata d’Ôbô), (Pseudogrostistachysafricana, le (Cacao d’Ôbô), Homalium henriquensii (Quebra machado), Rothmanniaurcelliformis (Teia-teia), Trichilia grandifolia (Cola macaco), Pauridiantha floribunda (Pauformiga) et Allophyllus africanus (Pau três).<strong>Les</strong> arbres endémiques typiques <strong>sont</strong>: Peddiea thomensis (Tchapo tchapo d’ôbô),Balthasaria mannii, Psychotria guerkeana et P. nubicola.Selon les données de la publication "Conservation des Ecosystèmes Forestiers dans larépublique Démocratique de Sao Tomé et Principe " produite par P.J. Jones, J.P. Burlison etA. Tye, l’île de Principe n’a auc<strong>une</strong> prairie dans son extrême nord, comme on devrait l’espérerpar analogie à Sao Tomé. Toute la forêt primaire de la partie nord et centre de l’île a étéremplacée par des plantations de cacao, café, noix de coco et banane.Selon encore cette même publication, presque toute la forêt humide primaire qui existaitdans cette île fut détruite au cours d’<strong>une</strong> campagne d’éradication de la maladie du sommeil en1906, mais des recherches plus récentes ont démontré que des efforts nécessaires pour atteindrecet objectif dépassaient la capacité des équipes de contrôle et la majeure partie de la zone sud del’île reste toujours intacte.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200445


La forêt humide primaire existante à l’île dePrincipe est très semblable à la forêt de bassealtitude de Sao Tomé. Elle est, néanmoinsaffaiblie. Dans les forêts de Principe, l’on peutrencontrer les espèces endémiques suivantes:Rinorea insularis, Ouratea nutans, Caseariamannii, Croton stellulifer et Erythrococcacolumnaris. Cette forêt est particuliermentriche en Euphorbiacées, dont cinq espèces <strong>sont</strong>endémiques à cette île. Tout près du sommetdu Pic de Principe, la forêt a un caractèrelégèrement plus montagneux, mais l’altituden’est pas suffisante pour qu’il y aitdéveloppement, à ce niveau, des forêts debrouillard, comme c’est le cas pour Sao Tomé.2.5. Ecosystème AgraireOn ne connaît toujours pas la capacité des res<strong>source</strong>s technologiques disponibles poursatisfaire la demande d’aliments et autres produits de base pour la population sao-toméenne encroissance permanente. Toutefois, l’agriculture doit être prête pour faire face à ce défis, à traversl’augmentation de la production des terres fertiles disponibles pour l’effet, de façon à éviter ladégradation des terres marginales non fertiles à la culture.L’éradication de la monoculture et la diversification des produits, agricoles et del’élevage, doit constituer <strong>une</strong> priorité fondamentale.2.5.1. <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> génétiques végétalesEn prenant comme critère de base la finalité du produit commercial, les différentesespèces végétales existantes à Sao Tomé et Principe, soit des espèces cultivées, soit des espècesspontanées, peuvent être regroupées, en fonction de leur utilisation, de la façon suivante: espècesindustrielles, espèces alimentaires, espèces aromatiques, espèces médicinales et espècesdécoratives.2.5.1.1. Espèces industriellesElles concernent les espèces de plantes dont le produit final est la matière-première pourl’industrie. Compte tenu du faible niveau de développement industriel du pays, ces produits <strong>sont</strong>orientés presque dans leur totalité vers l’extérieur, sans obtention de la valeur ajoutée (outre leséchage) et se transforme ainsi en <strong>source</strong> immédiate de devise pour la satisfation des besoinsinternes en matière de monnaie convertible. Il s’agit du seul processus primaired’industrialisation (séchage) de toutes les cultures industrielles sao-tomèenes.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200446


Sont inclues dans ce groupe: le Theobroma cacau (cacaoyer), le Cocus nucífera(cocotier), l’Elaeis guineensis (palmier), le Coffea arabica (caféier) et la Pipper negrum(poivre).2.5.1.1.1. Le cacaoyerLe cacaoyer fut introduit à Principe en 1882 et en 1885 à Sao Tomé. Il est cultivé danstoutes les zones d’altitude comprises entre 100 et 600 mètres. On peut même trouver desplantations au niveau de la mer. Le cacaoyer occupe, donc, presque toute la zone de Forêtd’Ombrage.2.5.1.1.2. Le cocotier<strong>Les</strong> plantations de cocotier se distribuent depuis le niveau de la mer jusqu’à <strong>une</strong> altituded’environ 150 mètres et occupent presque toute la zone côtière de l’île de Sao Tomé. La culturese concentre dans la partie sud à la périphérie de la Zone de Forêt Primaire.À l’île de Principe, cette espèce se concentre sur toute la partie Nord de l’îlecorrespondant à la Zone de Forêt d’Ombrage, sur toute la bande orientale et sur toute lapériphérie de la Zone de Forêt Primaire.2.5.1.1.3. Le palmier à l’huile<strong>Les</strong> palmiers se repartissent un peu partout sur le territoire, de façon dispersée, comptetenu de sa capacité d’adaptation et de sa facile propagation. L’action des oiseaux et d’autresanimaux est essentielle pour cette adaptation. Néanmoins, les palmeraies de plus grande étenduese localisent au SE de l’île de Sao Tomé encore dans la Zone de Forêt d’Ombrage.2.5.1.1.4. Le caféierIl occupe dans l’île de Sao Tomé la partie de la Forêt d’Ombrage dont la limite se situeau-dessus des 600 mètres pour ce qui est du café arabica. Dans les zones de basse et moyennealtitude, correspondantes aussi à la Zone de Forêt d’Ombrage, se développe la variété robusta, enrégime de petites plantations.À l’île de Principe, aussi bien dans la Zone d’Ombrage que dans la Zone de ForêtSecondaire existent plusieurs plantations de café iberica, beaucoup d’entre elles, abandonnées,mais laissant des traces des plantations qui étaient autrefois l’un des piliers de l’agriculture del’île.2.5.1.1.5. Le poivrierCette plantation se concentre dans les Zones de Forêt d’Ombrage, dans les plantations,beaucoup d’entre elles suivies par <strong>une</strong> rigueur technique exigée (Santa Clara, Benfica, Potó, RioLima, etc.). Dans les zones de Forêt Secondaire l’on peut aussi identifier plusieurs exemplairesde cette espèce qui se développe de façon spontanée, sans aucun intérêt commercial.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200447


2.5.1.1.6. La canne à sucreCette culture se concentre sur la zone de Savane à l’île de Sao Tomé et dans la partieNord de l’île de Principe. L’on peut aussi observer des petites plantations dans la zone de forêtd’ombrage.<strong>Les</strong> plantations de la zone de la savane <strong>sont</strong> destinées essentiellement à la production del’eau-de-vie et dans la zone d’ombrage, la production est destinée à la consommation directe.2.5.1.2. Espèces alimentairesOn considère espèces alimentaires toutes celles produisant des biens qui entrentdirectement dans la composition de l’alimentation humaine, qu’il s’agisse de fruits, de semences,de feuilles, de racines, de tubercules ou encore de tiges (voir Annexe B-3). <strong>Les</strong> espècesalimentaires, en fonction du cycle de vie de la plante, peuvent se diviser en annuelles etpérennes, et, en fonction des caractéristiques du fruit agricole ou de la partie de la plante qui estconsommée comme aliment, en horticoles, fruitières, tubercules, racines et céréales. L’ondistingue donc:<strong>Les</strong> horticoles: Licopersicum esculentum (tomate), Lactuca sativa (létuve), Vigna sesquipedalis(haricot vert), concombre, Brassica sp. (choux), Allium cepa (ognon), Allium sativum (ail),Brassica rapa (navet), Brassica sativus (radis), Brassicole oleracea (chou vert), Capsicumfrutescans (poivron), etc.<strong>Les</strong> fruitières: Carica papaia (papaye), Ananas comosus (l’ananas), Manguífera indica (lemanguier, Persea americana (l’avocat), Psidium guajava (la goyave), Artocarpus heterophyllos(jaquier), Dacryoide edulis (safuzeiro), Spondias cytherea Sonner (cajamangueira), etc.<strong>Les</strong> tubercules: Xantossoma sagitifolium (le taro), Ipomea batata (la patate douce), Solanumtuberosum (la pomme de terre);<strong>Les</strong> racines: Manihot esculentum (manioc);<strong>Les</strong> céréales: Zea mays (Maïs) et Oryza sativa (le riz).2.5.1.2.1. <strong>Les</strong> cultures horticolesLa culture des espèces horticoles est pratiquée à <strong>une</strong> plus grande échelle, dans la partieNord de la Zone de la Forêt d’Ombrage (Mesquita, Uba Cabra, S.Gabriel) et dans les zonesd’<strong>une</strong> plus grande altitude de cette même zone (Bom Sucesso, Quinta das Flores) mais aussi,dans beaucoup de parcelles de terres distribuées dans le cadre du programme de privatisationagricole, à travers le processus de distribution des terres. Il est donc très fréquent de voir desparcelles à légumes installées dans des Zones de Forêt Secondaire, dont beaucoup d’entre ellessur les versants.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200448


2.5.1.2.2. <strong>Les</strong> cultures fruitièresD’<strong>une</strong> façon générale, les espèces fruitières abondent dans toute la Zone de Forêtd’Ombre, en formant, en association avec d’autres espèces arborées, l’ombrage pour lesplantations de cacao et café. Elles se développent également, de façon spontanée dans la ForêtSecondaire. Il faut souligner la présence typique du papayer dans les Zones de la Savane.De la même façon, la culture des espèces fruitières est <strong>une</strong> caractéristique unique desjardins potagers “quintés (*) ".2.5.1.2.3. <strong>Les</strong> tuberculesLe taro est prédominant et prolifère aussi bien sous la forme spontanée que sous la formecultivée, dans toute la Forêt d’Ombrage, généralement en association avec les plantations ducacao et café. La pomme de terre, quant à elle pousse bien dans les altitudes de la Forêtd’Ombrage, ainsi que dans des parcelles installées des Zones de Forêt Secondaire. La patatedouce abonde fondamentalement dans les Zones de Savane.2.5.1.2.4. <strong>Les</strong> racinesLe manioc est de facile identification dans les Zones de Savane et dans les parcellesspécifiques de la Zone d’Ombrage.2.5.1.2.5. <strong>Les</strong> céréalesParmi les céréales cultivées à Sao Tomé et Principe, seulement le maiis, et trèsrécemment le riz, méritent <strong>une</strong> référence particulière. Le maiis se développe fondamentalementdans la Zone de Savane – région Nord - (Canavial, Fernão Dias, Praia das Conchas, DiogoN<strong>une</strong>s, Micoló), dans laquelle, conjointement avec la zone de Pinheira et Agua Izé – région Sudest– (appartenant déjà à la Zone de Forêt d’Ombrage), se localise le plus grand potentielproductif du pays. Néanmoins, l’espèce est cultivée généralement, dans des petites parcelles,dans toutes les zones agricoles des deux îles.Concernant le riz de séchage, introduit dans le cadre du Projet de Développement desCultures Alimentaires en Coopération avec la Chine Taiwan, celui-ci se trouve en phaseexpérimentale dans les régions de Pinheira, Água Izé, Milagrosa, Porto Alegre, Agostinho Netoet Principe.2.5.1.3. Espèces aromatiquesOn regroupe dans ce groupe, toutes les plantes comme la Vanila planifolia (la vanille), laCinnamomum zeylanicum (la cannèle), l’ylang-ylang et le Vetiveria zizanoides (vétiver), cedernier étant le produit d’<strong>une</strong> expérimentation à l’extrême sud (Porto Alegre) avec des résultatsspectaculaires. Toutefois, cette tranche de marché n’a pas encore été exploitée (obtentiond’essences pour la production de parfums et autres cosmétiques).(*) Espace de terrain servant à la construction de l’habitation des autochtones du pays, et dans lequel il existeindissociablement des petits jardins potagers contenant plusieurs espèces d’arbres à fruit.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200449


Tandis que la cannèle est spontanée dans les Zones de Forêt Secondaire et Primaire, lavanille quant à elle, est cultivée dans des petites parcelles de la Forêt d’Ombrage, avce un accentparticulier pour les plantations situées à Mé-Zochi et Água Izé.2.5.1.4. Espèces médicinalesCe <strong>sont</strong> des plantes ayant un effet curatif et utilisées pour le traitement des maladies,telles que l’asthme, le paludisme, les plaies, la toux, le diabète, etc. (Voir Ver Annexe B-7).En <strong>sont</strong> des bons exemples le Chinchona (pau quina), l’Onodora myristica (iobò),Voacanga africana (cata de ôbô). Dans les années 80, la Station Expérimentale Agricole de Pótóa envoyé des échantillons des feuilles à un Laboratoire d’analyses en Italie qui a reporté laprésence de principes actifs d’<strong>une</strong> haute valeur pharmaceutique. Ces espèces poussent bien dansles Zones de Forêt Secondaire et Primaire, bien qu’elles se disséminent un peu partout dansd’autres zones.2.5.1.5. Espèces décorativesElles <strong>sont</strong> remarquables par la beauté de leurs fleurs et de leurs feuilles et pour cetteraison, elles <strong>sont</strong> utilisées dans l’embellissement et décoration des espaces, aussi bien intérieursqu’extérieures. En <strong>sont</strong> des bons exemples, les "antúrios", les orchidées, le bec-de-perroquet etles Afranomum mirabilis (roses de porcelaine), communs dans les Zones de Forêts d’Ombrageet Forêt Secondaire.2.5.2. <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> génétiques animalesSelon Colson, en 1994 les îles de Sao Tomé et Principe possédaient <strong>une</strong> superficie depâturage d’environ 3.100 ha, représentant seulement 24% de la superficie estimée par Alfeirãoen 1973, qui était de 13.000 haLa pratique de pâturage d’altitude et sous les plantations a été abandonnée au profit de la zonedu cocotier, qui répresente 60% du total de la superfcie destinée au pâturage, actuellement. Ceszones ont été envahies par la végétation ligneuse, et il ne reste plus qu’environ 500 ha considéréscomme pâturages immédiatement disponibles. Le biotope est constitué par des espècesfourragères bien adaptées aux îles, telles que: Panicum maximum, Pennisetum sp, et Lucaena sp.Compte tenu des caractéristiques climatiques prédominantes dans ces zones de pâturage,c’est à dire du type sous-humide et tropical d’altitude (Classification de la FAO, 2002), l’onpourrait encore y planter la Brachiaria sp, la Cynodon et la Pueraris sp., qui <strong>sont</strong> égalementadaptables aux conditions écologiques des îles et qui <strong>sont</strong> d’<strong>une</strong> importance capitale pourl’alimentation des ruminants.Concernant le gros bétail (gros ruminants) il n’existe, dans auc<strong>une</strong> des deux îles, un type oumême <strong>une</strong> race bien définie. Sa base génétique résulte du brassage des races Alentejana etMirandesa, importées du Portugal pendant la période coloniale et d’autres races importées del’Angola, du Cap Vert et du Mozambique (Alfeirão, 1973).Videira (1954) signale 89 noms de quelques races de bovins qui existaeint ou qui existentencore dans l’archipel, notamment Salamsalanquina, Charolesa, Jersey, Shorthorn, Schwitz,____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200450


Hereford et Afrikander. Parmi ces races, il faut souligner l’Afrikander, en tant que raceprédominante au niveau du Continent africain et aussi en Afrique Australe (Zimbabwe,Mozambique et Afrique du Sud).En vue de relancer l’élevage des bovins laitiers à Sao Tomé, le gouvernement a importé en1979, dans le cadre de la coopération bilatérale entre la RDSTP et la Hollande, des vaches et destaureaux de race Friesian (Projet Elevage de Bovin de Nova Olinda). Ces espèces ont eu beaucoupde mal à s’adaptater au climat, mais aussi aux maladies telles que les mammites provoquées par latique et qui ont beaucoup aggravé la production de lait. D’autres importations de bovins, notammenten provenance de Cuba n’ont pas réussi non plus.Dans la décennie 90, des bovins de race N‘Dama ont été importés du Gabon par un privé.Le N‘Dama est un bovin rustique de petite taille et robuste, de courte tête, petites oreilleshorizontales, très populaires en Afrique Occidentale et Centrale et qui ont montré <strong>une</strong> certainerésistance aux attaques des trypanosomes transmis par la mouche du sommeil (tsé-tsé), quiaffectent les bovins de la région.<strong>Les</strong> bovins actuels de l’archipel ou “race locale” présentent des couleurs variables,notamment br<strong>une</strong>s, (tacheté de blancs) à cause de l’influence de la race Holstein. Il s’agit d’animauxrustiques et adaptés aux pâturages et aux conditions d’hygiène moins appropriées. <strong>Les</strong> bovins lesplus rustiques seraient ceux qui ont été l’objet de plusieurs croisements entre les races importéespendant la période coloniale, parce qu’elles se <strong>sont</strong> révélées être plus résistantes aux conditionsécologiques et aux systèmes d’exploitation plus adverses par rapport à celles plus récemmentintroduites à partir de la Hollande (Friesian-Holstein) et Cuba (Siboney, Zebu).Un certain nombre d’espèces d’élevage <strong>sont</strong> menacées à Sao Tomé et Principe et d’autres<strong>sont</strong> en voie d’extinction, comme c’est le cas des ânes, chevaux, muares et dindes.Le Gouvernement a fait dans les années 90, l’importation de quelques chevaux, d’ânes etjuments dans le but de promouvoir le transport animal et le développement de ces espèces. Unetelle importation n’a pas eu d’effets escomptés, parce que les animaux ont été distribués sans unprogramme d’accompagnement zootechnique et sanitaire et ont fini par ne pas s’adapter aunouvel habitat et <strong>sont</strong> morts, dans la grande majorité.Actuellement, la principale race de caprins qui existe est la “race locale”, du type "de laGuinée", avec <strong>une</strong> fréquente introduction de sang étranger, notamment des races Anglo-nubian,Saanen, Toggenbourg, (Colson et al, 1994). <strong>Les</strong> animaux ayant des caractéristiques moinsrustiques (exotiques) se trouvent en nombre important dans la Zone de Fernão Dias et alentours.Ce <strong>sont</strong> le résultat des croisements successifs de la race locale avec Saanen, Toggenbourganglais, Anglo-Nubian, importés aux années 80 d’Angleterre et placés dans l’ancien Centre deCaprins de Fernão Dias.<strong>Les</strong> ovins ont été introduits probablement il y a des siècles; ils ont démontré peu derésistance et difficultés d’adaptation aux conditions climatiques trop humides de l’archipel.Pendant les années 80, le Gouvernement a aussi importé plusieurs dizaines d’individus à partird’Angleterre, appartenant à la race Sulfock, dont la majeure partie s’est bien adaptée et ont mêmedonné lieu à des croisements que l’on rencontre actuellement à l’Entreprise Diogo Vaz et autres.Actuellement, la race locale, que de par sa taille et aptitude productive est la mieux adaptée,semble être la Djalonké, très exploitée dans notre sous-région, appelée aussi “Ovin de Guinée”.Des animaux de cette race ont été importés en 2000 de Côte d’Ivoire et ont donné des preuvesd’<strong>une</strong> certaine capacité d’adaptation aux conditions climatiques et d’exploitation des îles.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200451


Concernant les porcins, la race locale présente <strong>une</strong> petite taille à cause des croisements“naturels” successifs avec des races importées auparavant par les Portugais, mais aussi plusrécemment par les producteurs industriels et les projets de développement.Plusieurs races de poules <strong>sont</strong> exploitées au pays. L’<strong>une</strong> d’entre elles, la poule de nomvernaculaire "Galinha de forro" est endémique, rustique et donc adaptée aux conditionsclimatiques des îles. Elle se repartit partout dans le pays et l’on peut même en observer encore enrace pure dans certaines zones rurales, notamment dans certains "luchans". Dépendant des zones,on remarque la présence de croisements avec des races importées, introduites dans le passé parles Portugais, mais aussi plus récemment par des aviculteurs industriels et projets dedéveloppement.Certaines races importées commencent à s’adapter aux conditions climatiques, bien quequelques fois avec des risques sanitaires et de mortalité provoqués par le manque de nourriture.La majeure partie d’entre elles est importée du Portugal, dont les pondeuses de lignage Leghornet les poules de viande dérivées des croisements de Barred Plymouth Rock et Rhode Island Red.Toutefois, selon la FAO (1988), on aurait introduit en 1986 des poules reproductrices de raceHisex Bru.Concernant les canards, ils ont été introduits dans le passé par les Portugais. Plus tard,l’ex-entreprise EMAVE en a fait également l’importation d’un certain nombre de race (PequimBarbarie). En matière de race locale, la plus rustique et mieux adaptée au climat et auxconditions climatiques du pays, est le canard de barbarie, race actuellement exploitée au Congoet qui appartient à l’espèce Cairina moscata (Mmoko, 1993).La race locale ou ses croisements <strong>sont</strong> très sensibles à l’épidémie de la Pasteurellose(Colson, 1994). En 1998, on a calculé un taux de mortalité de 70% chez les poussins, à la suitede la maladie virale due au manque d’hygiène, mauvaise alimentation, abri inappropriés, etc.Bonfim (2002).Pour ce qui est des dindes, l’effectif existant actuellement est très petit, ce qui démontrequ’il s’agit d’<strong>une</strong> espèce très rare au pays. La race existante est inconnue ainsi que son origine.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200452


CHAPITRE III – VALORISATION DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE3.1. Valeur Ecologique de la Diversité BiologiqueLe relief très accidenté du centre-sud-ouest de l’archipel sao-toméen a empêchél’intervention humaine au niveau de cette région; ceci a permis la conservation du massifforestier dense et humide de cette région, ce qui est d’<strong>une</strong> importance capitale pour le systèmeagraire du pays, compte tenu de son rôle capital dans le climat (régime des pluies, direction etvitesse des vents, humidité relative de l’air et l’insolation). Ce fait a conditionné la capacitéproductive des cultures agricoles qui ont fait l’histoire du pays. Par ailleurs, à l’image d’autresforêts tropicales du monde, les forêts de Sao Tomé et Principe peuvent fonctionner comme despuits de carbone, en contribuant ainsi à la problématique des changements climatiques au niveaumondial.La couverture forestière joue encore d’autres rôles importants pour la société. Elleprotége les sols contre les pluies torrentielles et évite leur l’érosion. <strong>Les</strong> détritus résultants de lachute des feuilles, fruits, etc., au cours de leur décomposition produisent l’humus qui augmentela fertilité du sol et améliore ses caractéristiques physiques.La flore du pays est très riche. Quelques essences forestières imposantes et majestueuses,telles que le "pau capitão" et le "safú do ôbô", à côté de la végétation luxuriante, constituent levrai manteau de verdure qui recouvre complètement le territoire, et rendent les îles trèsmerveilleuses.L’intégration de l’élevage et l’agriculture, notamment par la fertilisation naturelle du solpar du fumier (excréments, urine d’animaux et restes de paille) est utilisée par les agriculteurs(horticoles) à moindre coût, tout en protégeant l’environnement; au contraire des fertilisantsindustriels qui ont des conséquences très nuisibles au sol, à l’environnement (augmentation de lasalinité des sols par l’usage excessive de fertilisants et autres produits chimiques) et à la santépublique (la lixiviation de l’excès d’engrais peut atteindre la nappe phréatique et polluer les eauxsouterraines).Il n’existe pas encore, fort heureusement, des indices qui démontrent un niveau élevé decontamination du sol et des eaux souterraines à Sao Tomé et Principe, à cause du faible niveaud’utilisation des produits chimiques dans l’agriculture mais aussi par le fait du non-utilisation del’eau souterraine pour le ravitaillement en eau.L’importance des espèces d’élevage à Sao Tomé et Principe ne doit pas se limiter auxanimaux existant au niveau des moyennes exploitations agricoles. Par ailleurs, après <strong>une</strong> étudede viabilité, le fumier pourrait être utilisé comme <strong>source</strong> d’énergie et pour l’éclairage, évitantainsi la déforestation, les problèmes environnementaux et de santé publique provoqués par lapollution des cours d’eau dans leurs trajets au long des endroits fortement peuplées.La diminution des effectifs des chats qui ont un rôle biologique important dans le contrôledes rongeurs est due à <strong>une</strong> habitude nouvelle de consommation de la viande de cet animal pardes familles. Ceci a entraîné <strong>une</strong> augmentation considérable de la population des rats causant desdommages importants aux espèces fruitières et horticoles, ainsi que des pertes importantes dansla production du principal produit d’exportation, le cacao (le rat attaque les cacaoyers).____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200453


3.1.2. Valeurs écologiques de l’eau et de l’agricultureLe massif forestier dense et humide qui recouvre le centre montagneux protége le bassinhydrographique des rivières les plus importantes du pays, contribuant ainsi àl’approvisionnement des zones fortement peuplées, par de l’eau utilisée dans la consommationdomestique, l’arrosage et dans la production de l’énergie.Sao Tomé et Principe possèdent <strong>une</strong> surface agricole de près de 40.000 ha (40,6 % de lasuperficie nationale), traversée par des rivières et des cours d’eau. Il a été calculé qu’environ20% (2.240 Kw) de l’énergie électrique consommée à Sao Tomé et Principe est d’originehydrique et cette production correspond seulement à 4% du potentiel hydrique disponible.La forêt d’ombrage qui recouvre les terres plus ou moins inclinées (versants, souventsupérieurs à 25%) garantit les conditions edapho-climatiques excellentes pour la sylviculture etdéterminantes pour la mise en valeur des cultures du cacao, du café et des cultures horticoles desrégions les plus basses et plaines. <strong>Les</strong> plantations du cacao et café (forêt d’ombrage) qui s’y <strong>sont</strong>installées, il y a plus de deux siècles dans la région basse et plate et donc plus apte à l’agricultureà Sao Tomé et Principe, jouissent d’un prestige international, parce qu’elles <strong>sont</strong> propices à laconservation des sols tropicaux dans des conditions insulaires et à cause de la longue durabilitéde certaines essences forestières.3.2. Valeur EconomiqueMalgré un certain nombre d’obstacles, il a été calculé que le pays a produit, en l’an 2000,environ 700,4 t de viande, ce que veut dire <strong>une</strong> consommation, per capita de viande d’originelocale, de près de 5 Kg/habitante. La consommation de viande à Sao Tomé et Principe est trèsloin de la moyenne recommandée par la FAO pour les pays en voie de développement: 25,8Kg/habitant (FAO, 1999). Il y a, néanmoins, d’autres <strong>source</strong>s importantes de protéines,notamment le poisson et les œufs, dont la consommation annuelle est estimée, respectivement, en24,5 Kg per capita et 0,86 Kg per capita.Le produit de l’élevage à Sao Tomé et Principe est destiné principalement, à la vente envue de l’obtention de l’argent pour l’achat des biens alimentaires, des habilles et du matérielscolaire pour les enfants.La production de l’élevage a représenté en 1993, 5,3% du PIB du pays [Colson et al.(1994)]. Récemment, l’on a calculé que la production de viande et oeufs au prix du marchépendant l’année 1999 a contribué en 211.500.000,00 Dobras pour le PIB, soit environ 26 milUSD (Direction de l’Elevage, 1979) et en 2000 cette valeur était de 15 millions de dobras, c’està-dire,environ 2 millions de USD (SNPAB, Ecosystèmes des Eaux, 2002).Néanmoins, l’augmentation de la production de l’élevage dépend de l’augmentation duniveau de conscientisation des producteurs, des professionnels et des institutions de conservationet d’utilisation rationnelle de la biodiversité zoo-génétique et de leur écosystème.La forêt a <strong>une</strong> grande importance pour la vie sauvage et constitue ainsi <strong>une</strong> res<strong>source</strong>précieuse en termes de bois et matériels de construction. L’inventaire forestier national suggèreque, compte tenu du fait que les res<strong>source</strong>s en bois dans les îles étaient supérieures à la demandelocale, il serait possible de faire <strong>une</strong> petite exploitation durable en bois, par an, d’environ 1.000m³.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200454


<strong>Les</strong> forêts <strong>sont</strong> aussi utilisées pour pratiquer la chasse de subsistance (porcs, singessauvages et pigeon indigènes). On y fait également la collecte des plantes médicinales etl’extraction du miel. Il existe plusieurs espèces d’essences à grande valeur commerciale. Auniveau des zones cultivées, on rencontre des arbres à fruit, des cultures alimentaires et descultures industrielles.La structure économique de Sao Tomé et Principe est actuellement très dépendante de laproduction agricole. L’agriculture est encore la principale activité économique du pays et lecacao est le principal produit d’exportation. Du total des 19,8 millions de dobras en provenancedes exportations, en 2000, plus de 18 milliards <strong>sont</strong> issus du secteur agricole. A cette mêmeannée, le secteur agro-forestier a contribué en 21,8% du PIB.3.2.1. Valeur alimentaireLa politique de développement agroalimentaire doit s’inspirer des systèmes de productionagricole, res<strong>source</strong>s humaines, écologiques et économiques. La sécurité alimentaire n’est garantitque du moment où il y a <strong>une</strong> articulation des trois éléments fondamentaux, à savoir: laproduction alimentaire, la stabilité des prévisions ("stocks") et l’accès aux aliments, en bref, les 3piliers fondamentaux du concept de sécurité alimentaire.La production alimentaire est de plus en plus diversifiée, et se dote de techniques les plusavancées, en même temps qu’il y a utilisation de cultures sélectionnées à plus grandeproductivité. <strong>Les</strong> cultures alimentaires fournissent la plupart des aliments de base, notamment, labanane, le taro, le manioc, le riz, le maiis, les légumes, le fruit à pain, les fruits etc. Néanmoins,la croissance démographique et la croissante urbanisation ont entraîné des nouveaux problèmes àSao Tomé et Principe, concernant le système alimentaire, l’utilisation des terres, l’eau, les forêts,la fa<strong>une</strong> et la flore indigènes.• <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> végétales sauvagesDans les plantations récemment abandonnées, l’on cultive la banane "prata" (régime deMusa paradisíaca v. sapientum), le taro (tubercule de Xanthosoma sagitifolium) et le fruit à pain(fruit de l’Artocarpus communis), qui pratiquement constituent la base alimentaire traditionnelledes sao-tomméens. A ce groupe, il faut ajouter "l’izaquente" (fruit du Treculia africana), qui sertà préparer le plat du même nom, servit principalement les jours de fêtes locales.<strong>Les</strong> principaux fruits cueillis dans ces écosystèmes <strong>sont</strong>: la jaca (fruit de l’Artocarpusheterophylla), la “cajamanga” (fruit du Spondias cytherea), le “safu” (fruit du Dracryodesedulis) et la mangue (fruit de Mangifera indica). Fruits tels que le “sapo-sapo" (fruit de l’Annonasquamosa), "l’anona" (fruit de l’Annona reticulata), la pêche de Sao Tomé (fruit du Chytranthusmannii), la "pitanga" (fruit de l’Eugenia uniflora), "l’alfarroba" (fruit du Ceratonia siliqua), le"comichama" (fruit de l’Eugenia brasiliensis), <strong>sont</strong> moins utilisés, peut-être parce qu’ils <strong>sont</strong>plus rares. Dans certains endroits de la forêt, il existe des cultures de manioc, de l'igname, dumaiis et des légumes.• <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> végétales cultivées (céréales, tubercules, fruits, légumes, cultures industriellesd’exportation, plantes oléagineuses)Concernant les res<strong>source</strong>s végétales cultivées, il faut tenir compte du fait que lesres<strong>source</strong>s aquatiques de Sao Tomé et Principe constituent <strong>une</strong> richesse de capitale importance____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200455


pour le pays. Ces res<strong>source</strong>s recouvrent <strong>une</strong> surface totale de 2,1 millions de m³/km³, soit 18.000m³/personne (CISO,”AGROCOMPLECT”, 1982). Ces données <strong>sont</strong> relativement élevées,comparées à d’autres endroits. Par exemple, 12.000 m³/personne pour le continent africain, 6.250m³, pour l’Asie et 5.100 m³, pour l’Europe.Il est prévu la future utilisation des res<strong>source</strong>s aquatiques pour l’amélioration del’industrialisation de l’agriculture pour le développement de l’irrigation et des systèmesnouveaux, concernant la culture du riz, mais, canne à sucre, cultures alimentaires et de fourrage,légumes, fruits, etc.• <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> animales sauvages<strong>Les</strong> plantations abandonnées il y a plus de 20 ans (forêt d’ombrage) constituent deshabitats préférés des singes (Cercophitecus mona) et du porc sauvage (Sus domesticus), qui <strong>sont</strong>les principaux mammifères fournisseurs de viande sauvage dont consomme Sao Tomé etPrincipe. Quelques espèces d’oiseaux comme la tourterelle (Columba malberbii), le pigeonsauvage (Columba thomensis), la "cessa" (Treron australis virescens), le "curucuco"(Streptopelia senegalensis), la muncanha (Aplopelia larvata simplex ou principalis) <strong>sont</strong> trèsrecherhées par la chasse. A ces oiseaux, il faut ajouter, la chauve-souris (nom vernaculaire:"guembú"), un mammifère volant (chauve-souris) (Myonycteris brachycephala) qui est aussi trèschassé et dont la viande très appréciée par la population.On ne connaît pas encore le potentiel exact des res<strong>source</strong>s existantes au niveau des eaux.Malgré <strong>une</strong> certaine diversité de la richesse de la fa<strong>une</strong> ichtyologique des rivières et les eauxstagnées, ces res<strong>source</strong>s <strong>sont</strong> très peu utilisées, compte tenu du fait, que comme cela a été dit plushaut, la consommation du poisson d’eau douce est très réduite, même si dans certaines localités,ils abondent. Du fait d’être des îles riches en poissons d’eau de mer, ceux-ci <strong>sont</strong> préférés audétriment des poissons d’eau douce.Néanmoins, il existe quelques initiatives de pisciculture et concernent surtout lestentatives de capitalisation de la culture des crevettes d’eau douce, du fait de leur intérêtéconomique. En effet, la culture des crevettes, en particulier, du genre Macrobrachium, est faitepartout dans le monde avec un très grand succès. S’agissant d’<strong>une</strong> espèce qui abonde dans nosrivières et qui est très recherchée, sa culture pourra être <strong>une</strong> activité alternative économique pourle pays.Rossignon en 1999 cite dans son ouvrage sur l’écologie des crevettes d’eau douce de SaoTomé et Principe, quelques exemples de culture de ces espèces à des fins, notamment de la pêchetraditionnelle et des cultures intensives en utilisant la main d’œuvre familiale au Sud-ouestasiatique, des polycultures avec des carpes, mulets et des tilapias, etc. Cette étude effectuée sur<strong>une</strong> espèce indigène de Sao Tomé et Principe, la crevette blanche (Macrobrachium zariquiery), adémontré que des conditions existent pour la réalisation, avec succès, de la culture de cetteespèce. Dans l’étude, plusieurs expériences ont été effectuées, mais apparemment celle qui a étéretenue concerne la culture de la crevette dans son milieu naturel.D’autres initiatives de culture d’espèces d’eau douce ont été proposées dans le cadre de la"lutte biologique" contre le paludisme. Elle consiste dans l’utilisation de prédateurs des larves dumoustique du genre Anophèles, vecteur du paludisme, vivant dans les marécages et les mares,comme alternative à l’utilisation des produits chimiques, notamment, le DDT, compte tenu deseffets négatifs sur la santé humaine. Le projet a été mis en œuvre dans les marécages de la villede Sao Tomé, où les taux d’incidence de la maladie <strong>sont</strong> très importants. Toutefois, les études____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200456


ont démontré la non viabilité de cette possibilité. Plusieurs facteurs de risque n’ont pas été prisen compte, parce qu’<strong>une</strong> fois lancées dans l’eau les poissons <strong>sont</strong> capturés par des enfants à unrythme supérieur à la croissance de la population des poissons. Cette initiative a été ainsiprogressivement abandonnée. Un autre facteur de découragement a été le fait que des étudesn’aient pas démontré de façon catégorique que les marécages soient les niches des Anophèles,mais plutôt des petites flaques d’eau, des canettes vides jetés à coté des maisons et les déchetsautour des maisons.Des initiatives d’aquaculture de poissons ont été mises au point, notamment des tilapias,effectuées en petites quantités dans des petits réservoirs remplis d’eau. Ces initiatives pourraientêtre encouragées, comme alternative économique à bas coûts, faciles d’être mises en place etcapables de minimiser la problématique de l’alimentation de la population.• <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> animales domestiquesS’agissant de l’écosystème agro-sylvo-pastoral, les res<strong>source</strong>s alimentaires de la forêtd’ombre <strong>sont</strong> valorisées par l’activité d’élevage (bovins, porcins, caprins, gallinacés, etc.).3.2.2. Valeur des produits ligneuxLe volume total du bois commercial à Sao Tomé et Principe est calculé à 11,5 + ou – 0,8millions de mètres cubes (y compris les forêts primaires). Ce capital en bois, se repartit par toutela surface arborée du pays, et nous donne <strong>une</strong> moyenne de 125 m³/ ha.Le volume total du bois, étant (volume de tout le bois d’un arbre de diamètre égal ousupérieur à 10 centimètres), en général, 35 à 40% supérieur au volume commercial, on a calculépour tout le pays <strong>une</strong> moyenne de 15.5 à 16.1 millions de mètres cubes de bois total. Il y a desres<strong>source</strong>s en bois disponibles annuellement pour <strong>une</strong> exploitation durable, évaluées en 70 à 103000 m³/ha de bois rond avec écorce pour les scieries et 43 à 65 000 m³/ha de bois avec écorcepour le bois de chauffe (Interforest AB, 1990).Il est important de noter que jusqu’à maintenant, les produits ligneux ont été exploités enl’absence d’un plan de maniement et sans support d’un plan annuel de coupure, circonstance quifavorise l’exploitation informelle en nette croissance.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200457


3.2.3. Valeur de l’énergie du bois<strong>Les</strong> restes du produit végétal (bois) qui se trouvent dans la nature <strong>sont</strong> des élémentsénergétiques qui font partie de la reconstitution du sol et servent de base à l’incorporation denouvelles vies végétales et animales.3.2.4. Valeur médicinale des plantes et des espèces animalesA Sao Tomé et Principe, les principaux produits à effet curatif issus de la diversitébiologique <strong>sont</strong> d’origine végétale. On connaît 300 espèces de plantes médicinales. <strong>Les</strong> maladiesles plus fréquemment soignées, <strong>sont</strong> le paludisme, les diarrhées/dysenteries, les maladies de lapeau, des plaies, la jaunisse/hépatite, l’asthme, les grippes, les diabètes, etc. Selon Lopes Roseira(1984), la flore de Sao Tomé et Principe est riche en plantes médicinales, dont l’application dansl’industrie et en médicine naturelle constitue <strong>une</strong> alternative valide, par rapport aux formulationschimiques des laboratoires des multinationales dans partout le monde.<strong>Les</strong> racines, les écorces, les feuilles et les fleurs <strong>sont</strong> utilisées depuis les temps les plusanciens pour la conservation de la santé et le traitement des maladies. Cette pratique est reconnueuniversellement comme indispensable à la vie des peuples et est pour cela, suivie de près danstout le monde par des spécialistes et des herboristes, qui rendent ainsi d’importants services àl’Humanité.Du point de vue médicinal, les espèces suivantes <strong>sont</strong> à signaler: "Cata grande"(Voacanga africana), "Macambrará" (Craterispermum montanum), "Libô mucambú" (Vernoniaamygdalina), "Pau três" (Allophyl us africanus), "Canafístula" (Cassia fístula), "Quina"(Cinchona sp), "Folha damina" (Bryophyllum pinnatum), "Milondó homem" (Acridocarpuslongifolium), "Iobó" (Monodora myristica), "Maioba" (Cassia ocidentalis), "Micócó" (Ocimumviridis), "Stlofi" (Momordica charantea) et beaucoup d’autres (Voir Tableau en Annexe B-1).Encore du point de vue médicinal, il se peut qu’il y ait des animaux possédant despropriétés médicinales à découvrir.3.2.5. Valeur de l’utilisation décorative des plantes et animaux sauvages decompagnie y compris l’exportation.Sao Tomé et Principe possède l’<strong>une</strong> des flores les plus riches d’orchidées d’Afrique(Carsten Bruhl, 1993), pouvant constituer l’un des points d’honneur du point de vue valorisationdécorative de la flore sao-toméenne. Outre les orchidées, il faut souligner la valeur décorativedes plantes suivantes:- <strong>Les</strong> begónias, Begonia baccata, Begonia macambrarensis, Begonia thomeama,- <strong>Les</strong> balsaminaceas, Impatiens buccinalis, Impatiens thomensis, Impatiens manteroana- Le "Pau esteira" (Pandanus thomensis)- <strong>Les</strong> fougères géantes: Cyathea manniana et Cyathea welwitscii.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200458


Du point de vue décoratif, il faut souligner l’importance des fleurs et certaines plantes.Sao Tomé et Principe possède des conditions edapho-climatiques appropriées au développementdes diverses espèces d’importance commerciale, telles que: les orchidées, les "antúrios, lesgingers, les "estrelícias" et les "helicônias".Parmi les animaux à <strong>une</strong> importance décorative il faut souligner les perroquets (Psittacuserithacus) et les perruches (Agapornis pullarius), qui <strong>sont</strong> commercialisés et exportées, et lesinge (Cercopithecus mona). Pour ce qui est des papillons, il existe <strong>une</strong> espèce endémique(Defulvata sp), qui a été vue pour la dernière fois en 1926.3.2.6. L’importance de la biodiversité dans le secteur de l’artisanatL’artisanat est <strong>une</strong> activité qui emploi de plus en plus d’hommes et de femmes à SaoTomé et Principe. Le bambou (Bambusa vulgaris) est <strong>une</strong> espèce très utilisée pour confectionnerd’objets d’art, des meubles, la couverture des maisons, les clôtures, etc. Il existe <strong>une</strong> grandequantité de plantes à valeur artisanale reconue telles que: le cocotier (Cocos nucifera), le cédrat(Cedrella odorata), le "gôgô" (Carapa procera), le mûrier (Milicia excelsa), entre autres.A partir des écosystèmes forestiers, on extrait d’importantes matières-premières de ladiversité biologique, très utiles pour l’artisanat, à savoir:- Le bois, principalement celui de cédrat (Cedrella odorata) et de l’ "ocá" (Ceibapentandra) pour faire des couverts, des sculptures et des pirogues;- Le bambou (Bambusa vulgaris) sert à la fabrication des meubles et divers autresustensiles;- <strong>Les</strong> feuilles de palmier (Elaeis guinensis) et du cocotier (Cocus nucifera), dont l’onextrait l’"ongle” pour la fabrication des paniers et des sacs à main, “mussua”, “Klissaki”,“kissanda, du balai, etc.;- Le Coco (fruit de Cocus nucifera), à partir duquel on obtient des fibres pour lafabrication d’objets divers (bracelets, bagues, verres, cendriers, boucles d’oreille tapis,etc.);- La feuille de "l’úlua" (Borassus aeaethiopum) fournit du matériel pour la fabrication desdifférentes sortes de sacs à main;- La “Corde” de bananier (Musa spp.) est utilisée pour la confection de tableaux;- <strong>Les</strong> feuilles sèches du "Pau esteira" (Pandanus thomensis), <strong>sont</strong> utilisées pour tisser"l’esteira 3 " – l’<strong>une</strong> des plus importantes <strong>source</strong>s de revenu des habitants de la zone sud del’île de Sao Tomé (la ville Angolares).3 Sortes de lits fabriqués avec des lianes et qui <strong>sont</strong> utilisés par la population locale plus démunie, pouvant se déplierle jour levant et le ranger dans un coin de la maison.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200459


3.2.7. Valeur de la biodiversité du point de vue de l’eco-tourisme.Pour les dernières cinq années, l’eco-tourisme a connu <strong>une</strong> évolution ascendante à SaoTomé et Principe. A tire d’exemple nous citons quelques références d’intérêt touristiqueindéniable :- Le Pic de Sao Tomé à 2024 m d’altitude;- Plusieurs chutes d’eau, dont les plus importantes <strong>sont</strong> les cascades de Sao Nicolau, deBombaim et de Blú-blú;- <strong>Les</strong> élévations telles que le Pic Maria Fernandes, Cão Grande et Cão Pequeno;- Végétations exubérantes et denses de la forêt primaire d’altitude et de la forêt secondaire,ainsi que leur flore et avifa<strong>une</strong> endémiques;- Bassins versants couverts de végétations verdoyantes, exposés sous diverses formes;- <strong>Les</strong> plantations de cacao et de café structurées en parcelles délimitées par des cheminsagricoles, ayant à l’intérieur, des arbres géants, authentiques monuments qui témoignentde l’existence des forêts humides de basse altitude (0 – 800 m) qui cédera sa place auxcultures;- Diversité culturelle (et même ethnique) constituée par des descendants des anciensesclaves et travailleurs forcés pendant la période coloniale et transportés des côtesd’Afrique Centrale, de Guinée, du Mozambique, de l’Angola et du Cap Vert.Cette activité économique est actuellement sous-utilisée et souffre d’un problème degestion de l’offre, qui est mal structurée et peu intégrée. <strong>Les</strong> sites à <strong>une</strong> plus grande potentialitépour le développement de l’eco-tourisme présentent les limitations suivantes:- <strong>Les</strong> chemins agricoles et/ou les sentiers <strong>sont</strong> en très mauvais état, incarrosables ou, danscertains cas, ont disparu;- Il existe très peu de signalement tout au long des routes, chemins et autres endroits;- La plupart des sites naturels ont besoin d’infrastructures d’information environnementale(écriteaux, panneaux, etc.);- Il n’existe pas d’inventaire, ni hiérarchisation ou publication des res<strong>source</strong>s;- Le faible niveau de formation des res<strong>source</strong>s humaines pour la prestation des services.Le travail d’entretien des circuits de visite dans le parc Obô est extrêmement important,car s’ils étaient bien signalés, les parcs permettraient l’accès aux paysages et biotopes variés. <strong>Les</strong>petits groupes d’observateurs d’oiseaux pourraient circuler librement, sans se soucier de lesperturber. Il s’avère donc nécessaire de former des guides écologiques dans les zonesd’ornithologie et de botanique et améliorer leur connaissance du milieu.L’exposition permanente de photographies, reproductions d’oiseaux et espècesbotaniques endémiques, ainsi qu’informations anciennes et récentes à travers des courtsmétrages,vidéos, photocopies, etc. devront être présentés à la maison-musée du Parc.L’apiculture, la floriculture, l’héliciculture, la collection des papillons et autres insectes <strong>sont</strong>autant d’activités qui peuvent attirer l’intérêt des visiteurs au parc.En bref, il faut valoriser, les éléments actuels d’intérêt pour tout un chacun, curieux de lanature et notamment pour les touristes spécialistes en Zoologie, Botanique, et autres SciencesNaturelles.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200460


3.3. Valeur culturelle de la biodiversitéDu point de vue culturel, beaucoup d’espèces <strong>sont</strong> utilisées pour la fabricationd’instruments de musique utilisés par des groupes culturels, le folklore, orchestres, groupesmusicaux, etc. Dans les écosystèmes forestiers de Sao Tomé et Principe, il existe des sitesutilisés pour satisfaire les besoins superstitieux et religieux de la population, parmi lesquels ilfaut souligner, la cascade de Sao Nicolau, de Bombaim, Budo Bachana et Budo Mucerro etMorro Muquinqui.Beaucoup d’espèces animales et végétales de ces écosystèmes <strong>sont</strong> utilisées par lescompositeurs, les chanteurs et les peintres. On peut citer les exemples suivants:• La "Lagaia": pour faire référence à un homme très discret;• Flóli canido, rosa bilanza et safu: pour se référer à des belles femmes.Le symbole du pays est représenté par le faucon (Milvus migrans), qui représente l’île deSao Tomé et le perroquet (Psittacus erithacus), qui représente l’île de Principe.Il faut encore signaler le hibou (Tito alba thomensis), le "fanaliche 4 " (Otus hartlaubi), lesserpents, les chats et autres animaux utilisés par les sorciers et les guérisseurs dans leurs Djambiset autres actes animistes.3.4. Accès aux <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> <strong>Biologiques</strong> et Partage EquitableIl y a <strong>une</strong> valorisation progressive des res<strong>source</strong>s de la biodiversité à Sao Tomé etPrincipe au long de la dernière décennie. Mais les effets multiplicateurs ne se font pas encoresentir sur les autres secteurs de l’économie nationale, de façon à créer des emplois au niveaunational, et ce, à cause de la prédominance du secteur informel, la non conversion et manque definancement.<strong>Les</strong> écosystèmes agricoles jouent un rôle très important dans l’économie du pays etfournissent des res<strong>source</strong>s essentielles sous la forme de bois, de bois de chauffe, culturesalimentaires, médicaments, plantes décoratives, matériaux pour l’artisanat, culturesd’exportation, plantes textiles et autres.<strong>Les</strong> forêts naturelles des îles possèdent <strong>une</strong> flore et <strong>une</strong> fa<strong>une</strong> endémiques très riches, à<strong>une</strong> valeur scientifique et de conservation exceptionnelles, c’est pourquoi la problématique del’accès aux res<strong>source</strong>s biologiques et partage équitable prennent <strong>une</strong> importance capitale à SaoTomé et Principe.3.4.1. Sur le Plan NationalLa capacité des institutions à surveiller et à contrôler l’exploitation et/ou protection desres<strong>source</strong>s sylvo-biologiques, en permettant <strong>une</strong> plus grande entrée de res<strong>source</strong>s au TrésorPublic est limitée à cause de la rareté des cadres compétents, insuffisance d’équipements etl’inefficacité des instruments juridiques.L’impact des textes législatifs dans la réglementation socio-économique de l’exploitationdes res<strong>source</strong>s biologiques est très faible, d’<strong>une</strong> part à cause de la non-publication de certainsd’entre eux, d’autre part, à cause de la non-création des organes d’exécution et des mécanismesde contrôle et suivi proposés par les textes en vigueur.4 Espèce de Chauve-souris qui se nourrit exclusivement des insectes____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200461


Il n’existe pas de mécanismes nationaux d’accès et de distribution équitable desbénéfices résultant de l’utilisation durable des res<strong>source</strong>s. On recommande aux Institutions quiont la Tutelle de la Gestion des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong>, de se mettre en contact direct avec le FEM et lesONG Internationales en vue de fournir assistance technique et financière pour l’élaboration desnormes légales permettant la mise en place de cet objectif.<strong>Les</strong> données obtenues par l’Inventaire Forestier devraient servir de base à:- l’élaboration d’un plan d’utilisation et conservation forestière;- l’exécution des essais sur l’introduction d’espèces d’arbres à croissance rapide commecarburant et d’autres fins quotidiennes;- l’élaboration d’études sur la faisabilité des grandes entreprises agricoles à créer ellesmêmesleurs propres plantations, destinées à satisfaire la demande en carburant, aussibien pour l’usage domestique que pour les séchoirs industriels;- la constitution du service national des forêts;- l’évaluation de la législation proposée par la FAO (Leite-Fisher, 1985) pour le contrôle etl’administration forestière et la présenter au Gouvernement pour étude, approbation etpromulgation;- l’élaboration de la législation pour la protection des zones de forêts humides primaire(ôbô), afin d’être protégées par la loi en tant que réserve écologique;- à la conservation et entretien d’arbres d’ombre et la mise en place du système dereplantation des essences forestières abattues ou autres, dans les plantations de cacao;- la production de législation spécifique pour prévenir les potentiels problèmes decontamination environnementale (p. ex.: application des pesticides et autres produitschimiques dans les plantations, entre autres cas à déterminer).- La production d’études pour l’analyse des effets des pesticides sur la dynamique depopulation d’espèces d’oiseaux endémiques.3.4.2. Sur le Plan InternationalParmi les actions entreprises avec le soutien des partenaires internationaux, il fautsouligner le “Projet d’Elaboration de la Politique Agraire et Forestière (APOFA-GTZ) ”, financépar l’Etat Allemand, le projet conjoint PNUD/PNUE, relatif aux “Institutions et LégislationEnvironnementale en Afrique”, financé par les Agences en question, le PNADD – Plan Nationalde l’Environnement pour le Développement Durable, financé par le PNUD – Programme desNations Unies pour le Développement, le projet “ECOFAC” – Conservation et UtilisationRationnelle des Ecosystèmes Forestiers et utilisation rationnelle …..d’Afrique Centrale, financépar l’Union Européenne, le programme "PNAPAF" – Programme National d’Appui etPromotion de l’Agriculture Familiale, financé par le FIDA et le projet de Lutte Contre laPauvreté, financé par le PNUD.Dans le cadre du commerce des produits de la biodiversité, les relations avec l’étranger,<strong>sont</strong> dominées par des activités d’ordre informel. Par exemple, les singes (Cercopithecus mona),le perroquet (Psittacus erithacus) et aussi la perruche (Agapornis pullarius), <strong>sont</strong> commercialisésillégalement et envoyés au Portugal et autres pays de l’Europe.<strong>Les</strong> institutions environnementales et les ONG doivent mettre en oeuvre des actions desensibilisation permettant de prendre des décisions par l’Assemblée Nationale, en vue d’allégerle processus de ratification des conventions:____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200462


Actuellement, l’échange des res<strong>source</strong>s biologiques de Sao Tomé et Principe avecd’autres pays et institutions internationales dépend des actions ponctuelles de certains projetsagricoles relatifs à l’importation de semences de cacao, café, palmier et légumes dans le cadre duprogramme de réhabilitation des Entreprises Agricoles Santa Margarida, Uba Budo, Bela Vista,Monte Café, EMOLVE, Projet de Développement Horticole de la Chine Taiwan, etc. Le CIAT,en tant que centre de recherche, a reçu des matériels végétaux pour faire des expérimentations(cacao, café, manioc).Le Projet de Développement du Poivre a fait l’importation des piquets de poivre pour lamultiplication et distribution aux agriculteurs. Concernant le commerce, il faut signalerl’importation de la pomme de terre, l’oignon, la pomme, la poire et le raisin. Le magasin duPNAPAF et les commerçants privés <strong>sont</strong> en train d’exploiter le circuit commercial régional àtravers l’envoi de la noix de coco et du taro vers l’Angola et le Gabon, respectivement, ainsi quedes fleurs vers le Portugal.CHAPITRE IV – PRESSIONS SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE ET SESRESSOURCESBien que les problèmes environnementaux à Sao Tomé et Principe ne soient pas encoretrop graves, d’<strong>une</strong> façon globale, par rapport à beaucoup d’autres pays du Continent, lacomposante biodiversité est celle qui préoccupe le plus les autorités nationales.Le pays dispose encore d’<strong>une</strong> réserve importante de forêt primaire et d’<strong>une</strong> forêtsecondaire de grande qualité, en formation. Toutefois, au cours du processus de développement,certaines pratiques, associées à des politiques pas toujours très judicieuses, risquent de menaceret d’exercer <strong>une</strong> certaine pression sur la biodiversité.Le tableau suivant nous présente, en bref, les principales menaces qui pèsent sur lesdifférents ecosystèmes étudiés, les causes directes et indirectes de ses menaces et les effets sur labiodiversité:Menaces Causes Directes Causes Indirectes EffetsI. Ecosystème Côtieret MarinI.1. Augmentation duphénomène érosifdans les zonescôtières• Extraction du sabledans les plagespour l’industrie dela constructioncivile• Manque dematériauxalternatifs àl’industrie deconstructioncivile• Augmentationdu niveau de lapauvreté de lapopulation____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004• Forte érosioncôtière etconséquentedestructiondesinfrastructureséconomiquessituées aulittoral,notamment lesroutes,trottoirs,ponts, etc.• Destructiondes plages àgrandepotentialitétouristique• Destructiondes lieux dereproduction63


Menaces Causes Directes Causes Indirectes Effetsdes tortuesmarines• Destructiond’importantsbancs decoraux, ycomprisquelquesespècesendémiquesespèces duGolfe de laGuinéeI.2. Réduction des<strong>Res<strong>source</strong>s</strong>HalieutiquesNationales• Utilisation des filetsavec des mailles detailles appropriéesdans les activités dela pêche• Manque detraitementapproprié auxanimaux decompagnie qui <strong>sont</strong>capturés• Utilisation desgrenades pour lacapture despoissons• Lavage despétroliers en hautemer et apport desrésidus pétroliersvers les cotes• Décharge desrésidus pétroliers del’Entreprise d’Eauet Electricité dansles environs del’embouchure de larivière ÁguaGrande• Manque dsurveillance desactivités de lapêche effectuéesdans les eauxterritoriales, dansle cadre desaccords de pêchesignés avec lespartenaires de lacoopérationinternationale• Inexistence debateauxd’accompagnement• Augmentationde la pauvretéface àl’augmentationdes prix dupoissonII. Ecosystème desEaux IntérieuresII.1. Pollution desRivières et Ruisseaux• Lavage desustensilescontenant desrestes des produitschimiques utilisésdans l’agriculture,dans les rivières etruisseaux• Lavage desmoustiquairesimprégnées avecdes produitschimiques dans lesrivières etruisseaux• Utilisationinappropriée des• Manque deconnaissancesur lemaniementcorrect desproduitschimiques dansl’agriculture• Combat auPaludisme____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004• Perte desres<strong>source</strong>sbiologiquesaquatiques• Pollution desnappesphréatiquesavec desproduitstoxiques, avecdesconséquencesnégatives surla santéhumaine et surla biodiversité64


Menaces Causes Directes Causes Indirectes Effetsproduits chimiques(sulfate de cuivre),dans la capture descrustacésIII. EcosystèmeForestierIII.1. Dégradation deszones du ParcNaturelIII.2. Dégradation desforêts• Usurpation deszones du parcnaturel par lesagriculteurs• Abattage desespèces menacées• Abattage incontrôléd’arbres• Brûlures• Manque de miseen place de la loiqui crée le ParcNaturel (Ôbô)• Manque d’unPlan de Gestiondes aires du Parc• Surveillancedéficiente desaires du Parc• Manqued’intégration descommunautésavoisinantes duparc dans sagestion• Manque desurveillance dansles parcellesagricolesdistribuées à lapopulation• Manque demoyensfinanciers de lapart desagriculteurs• Manque d’<strong>une</strong>politique dereboisement• Non observancede la Loi desForêts• Menace etdestruction desespècesendémiques• Changement etperte deshabitats deplusieursespèces aussibien de lafa<strong>une</strong> que de laflore• Destruction desespècescommercialement précieuses• Augmentationde l’érosiondes sols àl’intérieur dupays• Perte de lafertilité dessolsMenaces Causes Directes Causes Indirectes EffetsIII.3. Dégradation de lasituation des espècesanimales menacées ouen danger• Chasse noncontrôléeAugmentation de lacapture etcommercialisationclandestine duperroquet et destortues marines• Manque depublication et dela mise en placedu règlement surla chasse• Manque de loiqui réglementeles espècesmenacées et/ouen danger• Manqued’approbation etde la mise enplace durèglement sur lestortues marines• Manque• Réduction dunombre deseffectifs dequelquesespècesd’oiseaux desîlots Tinhosas• Réduction dunombre deseffectifs dequelquesespècesd’oiseauxendémiques,notamment lacessa et lepigeon sauvage____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200465


Menaces Causes Directes Causes Indirectes Effetsd’application auniveau nationalde la CITES• Diminution dunombre deseffectifs desperroquets• Difficultés deplus en plusgrande pour lareproductionnaturelle destortues marinesMenaces Causes Directes Causes Indirectes EffetsEcosystèmeIV.AgraireIV.1. Dégradation deszones agroecologiques• Pression sur lesres<strong>source</strong>sforestières dans leszones de forêtsproductives,notamment,l’abattage intensifde forêts de bonnequalité• Introductionincontrôléed’espèces importéesde l’étranger• Développement descultures horticolesdans les pentes trèsraides• Diminution del’aired’ombragepour lescacaoyers• Contrôledéficient del’entrée dematérielvégétal enprovenance del’étranger• Pression sur lesterres, commerésultat de lacroissancedémographique• Introductiondes pestespouvantmettre endanger lesespècesexistantes,comme c’estle cas desviroses quitouchentactuellementles culturesdu poivrier etde la tomate• Erosion etperte de lafertilité dessols• Destructionde lacouverturevégétale____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200466


CHAPITRE V - CADRE LEGAL ET INSTITUTIONNEL5.1. Etat du Cadre Légal existant en Général5.1.1. En matière de <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> <strong>Biologiques</strong> et sa Division EquitableSur le plan national, la Constitution de la République Démocratique de Sao Tomé etPrincipe prévoit le droit à l’habitation pour tous citoyens ainsi qu’à un environnement de vie sainet le devoir de le défendre (art. 48º p.1º). Elle prévoit encore le droit à la protection de la santé etle devoir de le défendre (art. 49º p. 1º). L’Etat a la responsabilité de programmer et d’exécuter<strong>une</strong> politique d’habitation insérée dans les plans d’aménagement du territoire (art. 48º p.2º). Dansl’esprit de la Constitution, toutes les autres Lois Environnementales contiennent des normesprévoyant l’accès des populations aux res<strong>source</strong>s naturelles leur permettant d’utiliser cesres<strong>source</strong>s pour le développement économique et social durable et contribuant à l’acquisition desmoyens financiers orientés vers la lutte contre la pauvreté, la conservation de la Biodiversité,ainsi qu’à la protection des res<strong>source</strong>s biologiques.Sur le plan international et à la lumière de la Convention des Nations Unies sur leCommerce International d’Espèces de Fa<strong>une</strong> et Flore Sauvages Menacées d’Extinction – CITES,Sao Tomé et Principe pourra bénéficier de l’assistance financière supplémentaire des paysdéveloppés, pour la mise en œuvre des objectifs consacrés dans ce document légal d’importancecomm<strong>une</strong>, à travers la coopération bilatérale et/ou multilatérale. Encore dans le cadre desdispositions prévues par la CITES, Sao Tomé et Principe pourra également bénéficier d’autresavantages, y compris le recours au crédit, après avoir accomplit toutes les conditions etformalités nécessaires.5.1.2. En matière de Moyens de Conservation de la Biodiversité5.1.2.1. Législation nationale en détaille5.1.2.1.1. Législation approuvée et publiée après l’indépendance- Loi Base de l’Environnement (Loi nº 10/99), publiée dans le Journal Officiel nº 15, 5 eSupplèment, du 31 décembre. Une attention particulière est accordée à l’article 5, concernant leprincipe du respect de la capacité de charge des écosystèmes, l’article 16 sur les Objectifs etMesures, l’article 20, sur la Conservation de la Nature, l’article 23, sur la Diversité Biologique etl’article 29, sur l’eau.- Loi de la Conservation de la fa<strong>une</strong>, Flore et Aires Protégées ( Loi nº 11/99 ), publiée dans leJournal Officiel nº 15, 5 e Supplèment, du 31 décembre. Elle vise la conservation desEcosystèmes, notamment la Fa<strong>une</strong>, Flore et les Aires Protégées, en tant que patrimoine nationalet de l’humanité, et préconise son utilisation sociale et économique durable, à traversl’établissement de listes d’espèces à être conservées et de la classification des zones du territoirenational, voccasionées à la conservation de l’habitat et la biodiversité.- Loi nº3/91, du 31 juillet, publiée par le Journal Officiel n.º 21 du 31 juillet, qui établit le régimede la Propriété Foncière, en identifiant les terrains du domaine public et privé et en établissant le____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200467


égime de distribution et d’utilisation des terres. Dans l’esprit de cette Loi, les terrains dudomaine public de l’Etat <strong>sont</strong> ceux qui correspondent aux lits des rivières et les eaux maritimes,les îlots et petites montagnes formées auprès de la côte, les aires réservées aux objectifsmilitaires et paramilitaires et tous ceux occupés par des routes, chemins publics, ports etaéroports. <strong>Les</strong> terrains du domaine privé de l’Etat <strong>sont</strong> ceux où lesquels <strong>sont</strong> implantés lesbâtiments publics; les terrains des plantations agricoles de l’Etat, ceux qui ont été l’objet d’<strong>une</strong>nationalisation, les terrains vierges ou inoccupés et tous les autres terrains dont les propriétaires<strong>sont</strong> des entités privées.- Loi des Forêts, dans l’avenir, elle viendra combler toutes les lac<strong>une</strong>s actuellement existantesconcerant le secteur des forêts. Elle prévoit des mécanismes divers en vue d’assurerl’aménagement forestier, ainsi que la surveillance et le fonctionnement des activités relatives à lagestion forestière.- Décret de Loi sur les Parcs Naturels Obô de Sao Tomé et de Principe, détermine les zones depréservation permanente telles que les Parcs Nationaux, en tenant compte de l’intérêtscientifique, botanique et ornithologique des forêts, leur fonction socio-économique dans laproduction, régulation des cours d’eau, protection des res<strong>source</strong>s hydriques, préservation de lavie sylvestre et conservation de la biodiversité.- Décret de Loi nº 63/81, du 31 décembre, publié dans le Journal Officiel, établit les normesjuridiques nécessaires à la protection, l’exploitation et la gestion des res<strong>source</strong>s marines de laZEE, auxquelles fait référence le Décret de Loi nº15/78, du 16 juin. Quelques amendements aumême Décret de Loi de décembre de 1981 <strong>sont</strong> introduits par le Décret de Loi nº2/84, du 6décembre, qui à son tour, procède aussi à la mise à jour des taxes à appliquer par la concessionde permis et amendes, en cas d’infraction.- Décret de Loi nº 51/91, du 7 novembre, publié dans le Journal Officiel n.º 25 du 7 novembre,défini les règles de l’utilisation des terres et fixe les principes généraux et les critères dedistribution des terres appartenant au domaine privé de l’Etat et destinées à des fins agricoles.- Décret de Loi nº 59/93, publié dans le Journal Officiel approuve le Règlement Provisoire pourl’Utilisation des Forêts.- Décret nº 35/99, de novembre de 1999, publié dans le Journal Officiel, approuve le Règlementsur l’Extraction des Inertes, et défini le sable, le caillou, le calcaire et le recife corallien commedes res<strong>source</strong>s naturelles de l’Etat et fixe les conditions pour la permission de leur extractiondans toutes les zones côtières de la République Démocratique de Sao Tomé et Principe.- Décret n. º 36/99, publié dans le Journal Officiel n.º 12, du 30 novembre, jette les bases pour unsystème de registre obligatoire des résidus et défini les compétences et responsabilités relatives àleur gestion.- Décret n.º 37/99, publié par le Journal Officiel n.º12, du 30 novembre, approuve le Règlementsur le Processus d’Evaluation de l’Impact Environnemental.- Dépêche nº 1/GMAP/996, de 19/01/99, interdit l’abattage d’arbres sur tout le territoire national.- Avis de la Direction de l’Elevage, du 02/01/87, fixe les limites à la commercialisation despigeons et perroquets en dehors du Pays.5.1.2.1.2. De la période coloniale, mais toujours en vigueur____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200468


- Décret de Lei 39.931, du 24 novembre de 1954, qui établit le régime des brousses et terrainssoumis au régime forestier.- Décret 682, du 23 de juillet de 1914, approuve le Règlement de protection des arbres.- Décret 18.604, du 12 juillet de 1930, interdit l’abattage du mûrier.- Décret 40.040, du 20 janvier de 1955, sur les res<strong>source</strong>s forestières, comprenant des normesvisant la protection de la Fa<strong>une</strong> et la Flore.- Arrêté nº 1457, du 7 août de 1950, approuve le Règlement de la Capitainerie des Ports de SaoTomé à laquelle est attribuée la compétence de surveiller les activités de pêche, avec un statut dePolice Maritime, sous la base de l’action des “Chefs des Plages”, dont les compétences y <strong>sont</strong>également établies et approuve le Règlement de la Capitainerie des Ports de Sao Tomé etPrincipe. Compte tenu du contexte actuel, cet Arrêté est relativement dépassé et a besoin d’uncertain nombre d’adaptations et arrangements, notamment en ce qui concerne la répartition descompétences entre la Direction de la Pêche et la Capitainerie des Ports, compte tenu desnouveaux mécanismes d’organisation et de gestion du processus de développement social etéconomique au niveau national et d’intégration, aussi bien régionale que mondiale.- Articles 464º et 476 du Code Pénal, punissent, notamment le crime pour la mise à feu de laforêt et la destruction des arbres à fruits et autres.5.1.2.1.3 Législation approuvée et pas encore publiée- Loi des pêches et Environnement Aquatique propose l’institution de mécanismes susceptiblesd’assurer la gestion rationnelle des res<strong>source</strong>s halieutiques marines, et favorise le processus derénovation des réserves, en tenant compte des besoins des générations futures.- Décret de Loi sur le Fonds de Développement Forestier.- Règlement de la Chasse.- Décret de Loi sur la Conservation des Tortues Marines.5.1.2.2. Législation internationale en détaille5.1.2.2.1 Conventions déjà ratifiées et publiées- Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer (Montego Bay, 1982), publiée dans leJournal Officiel.Objectifs principaux: Créer un ordre juridique complèt et nouveau pour les mers et océans et, dupoint de vue de l’environnement, établir les règles concrètes relatives aux normesenvironnementales, ainsi que des dispositions d’application relatives à la pollution du milieumarin.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200469


- Convention sur la Diversité Biologique (Rio de Janeiro, 1992), publiée par le Journal Officielnº 17/1998, du 30 mai.Objectifs principaux: Conserver la diversité biologique, promouvoir l’utilisation durable de seséléments et promouvoir <strong>une</strong> distribution équitable des avantages résultants de l’utilisation desres<strong>source</strong>s.- Convention Cadre sur les Changements Climatiques (Rio de Janeiro, 1992), publiée par leJournal Officiel nº 17/1998, du 30 Mai.Objectifs principaux: Contrôler les niveaux d’émission dans l’atmosphère des gaz à effet deserre, en vue de prévenir tout changement climatique susceptible de porter nuisance grave audéveloppement économique et durable ou bien compromettre l’avenir de l’humanité.- Convention sur le Combat à la Désertification dans les pays touchés par la sécheresse graveet/ou désertification, notamment en Afrique, (Paris, 1994), publiée par le Journal Officiel nº17/1998, du 30 mai.5.1.2.2.2 Convention auxquels le pays a adhéré- Convention pour la Protection de la Couche d’Ozone (Vienne, 1985), en 19/11/2001.- Protocole de Montréal sur les substances qui appauvrissent la Couche de l’Ozone (Montréal,1987), ainsi que tous ses amendements: Londres, Montreal, Copenhague et Beiging, en19/11/2001.- Convention sur le Commerce International d’Espèces de Fa<strong>une</strong> et Flore Sauvages, Menacéesd’Extinction - CITES, (Washington 1973), récemment.- Convention sur la Conservation des Espèces Migratoires Appartenant à la Fa<strong>une</strong> Sauvage (Bonne, 1979 ), en octobre de 2001.- Convention de Stockholm sur les Polluants Organiques Persistants, signée par Sao Tomé etPrincipe en avril de 2002.- Convention qui crée l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature et <strong>Res<strong>source</strong>s</strong>Naturelles - UICN, Fontainebleau 1948, en 2004.5.1.2.2.3 Convention dont l’adhésion et ratification <strong>sont</strong> recommandées:- Convention Africaine pour la Conservation de la Nature et <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles (Alger 1968).- Convention Internationale pour la Protection des Oiseaux, Paris, 1950.- Convention Internationale pour la Protection des Végétaux, Paris, 1951.- Convention sur la Pêche et la Conservation des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> <strong>Biologiques</strong> de la Haute Mer,Genève, 1958.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200470


- Convention Internationale pour la Prévention de la Contamination des Eaux de Mer par deshydrocarbures Londres, 1954 et ses amendements de 1962, 1969 e 1971.- Convention Internationale pour la Conservation du Thon de l’Atlantique, Rio do Janeiro, 1966.- Convention Internationale sur la Responsabilité des Préjudices Causés par la Contamination desEaux de Mer par des Hydrocarbures, Bruxelles, 1969.- Convention Internationale sur la Constitution du Fonds International pour l’Indémnisation desDommages Causés par la Contamination des Hydrocarbures Bruxelles, 1971.- Convention sur les Zones Humides d’Importance Internationale, spécialement comme Habitatpour les Oiseaux Aquatiques - RAMSAR, de 1971.- Protocole à la Convention de RAMSAR, Paris, 1982.- Mémorandum d’Accord sur les Mesures de Conservation pour les Tortues Marines de la CôteAtlantique, Paris, 1994.- Accord Afrique-Europe-Asie, sur les Oiseaux Aquatiques Migratoires.- Convention de Bâle sur le Mouvement Transfrontalier des Résidus Dangereux et leurElimination, Bale 1997.- Convention sur la Préparation, la Lutte et la Coopération en Matière de Pollution par lesHydrocarbures - OPRC, Abidjan, 1991.5.1.3. Problèmes dont enferme le Cadre Légal actuelLe cadre légal actuel de la RDSTP connaît plusieurs problèmes relatifs à l’environnementet protection et conservation de la biodiversité, dont il faut souligner les suivants:- Non reconnaissance des normes traditionnelles;- Inefficacité et non adaptabilité de certaines normes adoptées;- Insuffisance des mécanismes d’application;- Un très grande méconnaissance des lois en vigueur et leur importance, notamment pource qui est des normes du domaine sectoriel ou spécial;- Insuffisance quantitative et surtout qualitative des res<strong>source</strong>s humaines concernées parl’application des lois en vigueur;- Une certaine indéfinition, due au manque de détermination et manque de couragepolitique de la part des Organes de décision compétents.- Morosité dans le processus d’approbation et publication de nouveaux diplômes, dontl’urgence n’est pas à démontrer et manque de réglementation d’autres diplômesnécessaires;____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200471


- Insuffisante connaissance des res<strong>source</strong>s naturelles à protéger à travers des nomesjuridiques;- Insuffisance et incapacité de gestion des connaissances juridiques acquises et/oudisponibles.5.2. Etat du Cadre Institutionnel en généralLa responsabilité dans la coordination et orientation de la politique nationale de gestionde la Biodiversité est du ressort, notamment de trois Ministères: Ministère des Travaux Publics,Infrastrcutures, Ministère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et Environnement et le Ministère del’Agriculture, Développement Rural et Pêches.5.2.1. Principales Institutions Concernées5.2.1.1. Ministère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et EnvironnementIl s’agit de l’organisme de l’administration centrale de l’Etat responsable de lacoordination et exécution de la politique du Gouvernement dans le cadre des res<strong>source</strong>snaturelles, énergie et environnement. Ces organismes comprenent à leur sein des organes etservices, dont l’action a un rapport direct avec la problématique de la protection et préservationde l’environnement et la biodiversité, à savoir:- Cabinet de l’Environnement est l’organe qui a pour rôle de coordonner les actionsenvironnementales du Pays, ainsi que de l’exécution de la politique de l’Etat en matièrede l’environnement.- Direction des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et Energie est le secteur responsable pour lapromotion d’études et inventaire des res<strong>source</strong>s naturelles et énergétiques disponibles,ainsi qu’à la préparation et présentation des propositions et suggestions, permettantd’avoir <strong>une</strong> meilleure utilisation de ces res<strong>source</strong>s et leur gestion plus rationnelle etdurable.- L’Institut de Météorologie est l’entité dotée d’<strong>une</strong> autonomie administrative et financière.Placé sous la tutelle du Ministre il a pour tâche de diriger, coordonner et exécuter lestravaux, études, collecte et traitement des informations météorologiques nécessaires à lanavigation aérienne et maritime, ainsi qu’à l’agriculture et à la pêche, à l’utilisation desres<strong>source</strong>s hydriques et aux différentes activités économiques et scientifiques.- L’Entreprise d’Eau et Electricité – EMAE est le secteur responsable de la gestionnationale de l’eau et du système d’approvisionnement de l’énergie électrique.5.2.1.2. Ministère de l’Agriculture, Développement Rural et PêchesC’est l’organisme de l’administration centrale de l’Etat qui a pour mission de diriger etd’exécuter la politique de l’Etat en matière de l’agriculture, l’élevage, forêt, pêche, chasse etdéveloppement rural, intégrant pour l’effet, les organes et services suivants:____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200472


- Direction de Planification Agricole, secteur central responsable de la promotion del’élaboration des études nécessaires à la définition de la politique générale du Ministère,sous la base des objectifs respectifs, plans d’activités et évaluation des résultats;- Direction d’Elevage est le service chargé de la promotion des actions dans le domaine dela défense sanitaire, de l’hygiène publique et vétérinaire, ainsi que d’élaboration desnormes d’orientation, fournir aux services régionaux l’appui technique nécessaire audéveloppement de la production animale et l’amélioration zootechnique des espèces;- Direction des Forêts, organe chargé de diriger et d’exécuter la politique de l’Etat, dans lesdomaines de l’aménagement, protection et conservation des forêts, développement dupatrimoine forestier, sylvicole, cynégétique et agricole et garantir l’appui correspondantet la coordination des actions au niveau local et régional;- CIAT (Centre de Recherche Agronomique et Technologique);- Direction des Pêches, organe responsable de l’exécution de la politique de l’Etat enmatière de pêches, formation et vérification du personnel maritime, conception,homologation et mise en œuvre des normes concernant la pêche. Elle a encore pour rôlede fournir <strong>une</strong> assistance à d’autres organismes de surveillance des flottes de pêche dansles eaux de la Zone Economique Exclusive (ZEE) de Sao Tomé et Principe;- Programme de Conservation et Utilisation Rationnelle des Ecosystèmes Forestiers del’Afrique Centrale - ECOFAC, financé par l’Union Européenne, a pour but de mettre enplace un Service National de Forêts efficace et compétent, pour la gestion intégrée desres<strong>source</strong>s forestières, pour la préservation durable du patrimoine naturel;- Direction de l’Agriculture et Développement Rural, service chargé de promouvoir et derelancer l’activité agricole, en vue de l’augmentation de la production, amélioration etcontrôle de qualité des produits et adopter des normes permettant de concilier ledéveloppement agricole, la protection des plantes, l’environnement et les consommateurs.5.2.2. Autres Organismes ImpliquésOutre les organismes ci-dessus mentionnés, responsables de la politique et orientation enmatière d’environnement et biodiversité, d’autres organismes d’administration centrale de l’Etatjouent aussi un rôle important dans ce domaine, à savoir :MINISTÉRE DES TRAVAUX PUBLICS, INFRASTRUCTURES ET AMENAGEMENTDU TERRITOIRECet organisme de l’administration centrale de l’Etat a pour tâche de coordonner etd’exécuter la politique du Gouvernement concernant les travaux publics et construction civile,transports et communications, habitation et aménagement du territoire. Il comprend la Directiondes Services Géographiques et Cadastre, secteur chargé d’exécuter et d’assurer la mise en oeuvrede la politique de l’Etat en matière de géodésie, cadastre, aménagement du territoire et del’environnement;MINISTÉRE DE LA SANTE, organisme de l’administration centrale de l’Etat chargé dediriger, d’exécuter et de contrôler la politique du Gouvernement en matière de santé de la____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200473


population, femme et famille. Il est le garant de la mise en œuvre des normes constitutionnellesconcernant la santé et l’environnement. Il comprend:- La Direction de Santé Publique, secteur du Ministère chargé de mettre en œuvre lapolitique de santé, hygiène et environnement.MINISTÉRE DE LA PLANIFICATION ET FINANCES, organisme de l’administrationcentrale de l’Etat chargé de l’exécution et la gestion du budget de l’Etat. Ce Ministère comprend:- <strong>Les</strong> Directions du Budget, du Trésor et Patrimoine, organes chargés de thésauriser lesrecettes, d’exécuter le budget, acquisition et vente du patrimoine de l’Etat, etc.;- La Direction des Douanes, secteur responsable du contrôle frontalier des produits et desespèces animales et végétales interdites.MINISTÉRE DU COMMERCE, INDUSTRIE ET TOURISME, organisme del’administration centrale de l’Etat chargé de diriger et d’exécuter la politique du Gouvernementen matière de commerce, tourisme et hôtellerie, et permettre la création des conditions attractivespour les touristes, la préservation et conservation de l’environnement national.MINISTÉRE DES AFFAIRES ETRANGERES ET COOPERATION, organisme del’administration centrale de l’Etat chargé d’exécuter la politique de l’Etat et du Gouvernement enmatière de relations étrangères et coopération, étant aussi responsable pour le suivi desConventions et autres instruments juridiques internationaux.MINISTÉRIE DE LA JUSTICE, REFORME DE L’ETAT ET DE L’ADMINISTRATIONPUBLIQUE, organisme de l’administration centrale de l’Etat chargé de l’exécution de lapolitique de l’Etat et du Gouvernement en matière de création de conditions favorables à la miseen place de la justice, la reforme de l’Etat, de l’administration publique, la formation de corps dudélit et réinsertion sociale auprès des prisonniers après l’accomplissement des peines.MINISTÉRE DE LA DEFENSE ET ORDRE INTERNE, organisme de l’administrationcentrale de l’Etat chargé de la composante militaire et policière de l’Etat et du Gouvernement enmatière du maintien de la paix et de l’ordre public. Il est encore responsable de la surveillance dela Zone Economique Exclusive et la mer territoriale de Sao Tomé et Principe, à travers la GardeCôtière.POUVOIR LOCAL, composé de la Région Autonome de Principe et Mairies, il se régit par desstatuts spécifiques.<strong>Les</strong> Directions de la Planification Agricole, de l’Agriculture et Développement Rural, del’Elevage, des Forêts, des Pêches et l’ECOFAC <strong>sont</strong> responsables pour la mise en oeuvre desactions de gestion et de conservation de la Biodiversité.Problèmes Liés aux InstitutionsLa diversité des institutions s’occupant de la gestion et conservation de la Biodiversité ades conséquences suivantes: manque d’harmonisation entre les différentes institutions etdirections chargées de la gestion de la Biodiversité, manque de ressourcs humaines formées, demoyens materiels et financiers et d’equipements spécifiques.AUTRES PROBLEMES____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200474


- Manque de coordination entre les structures environnementales institutionnalisées,s’occupant des différents ecosystèmes, compte tenu de l’organigramme duGouvernement;- Absence d’<strong>une</strong> structure financière appropriée et institutionnalisée pour le secteur de laBiodiversité;- Inexistence d’<strong>une</strong> politique financière du gouvernement sur la Biodiversité, reflétées surle Budget de l’Etat;- Incapacité des services à faire appliquer les lois ou exiger leur application;- Faible capacité de faire accomplir les procédés légaux pour la conservation et l’utilisationdes res<strong>source</strong>s en provenance des écosystèmes;- Incapacité de l’appareil Judiciaire à faire appliquer les lois et à punir les infracteurs;- Difficulté des ONG et la Société Civile à dénoncer les infractions.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200475


DEUXIEME PARTIEPLAN D’ACTION DE LA BIODIVERSITÉ____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200476


CHAPITRE VI. ORIENTATIONS STRATEGIQUES DE LA CONSERVATION DE LADIVERSITÉ BIOLOGIQUEEn vue de définir <strong>une</strong> perspective qui dépasse les horizons actuels du quotidien et fixerles objectifs du futur, de façon à prendre en compte le renforcement des capacités etl’augmentation des efforts, Sao Tomé et Principe a énoncé et a explicité <strong>une</strong> vue globale pour laconservation de la diversité biologique, dans des termes suivants:D’ici l’an 2025, Sao Tomé Principe devra renforcer les capacités institutionnelles ethumaines et promouvoir le développement économique diversifié, notamment, grâceaux res<strong>source</strong>s pétrolières qui devront jouer un rôle positif et indispensable dans laconservation de la biodiversité, en contribuant ainsi à la lutte contre la pauvreté.Pour appuyer cette vision, la stratégie présente des actions correspondant aux troisobjectifs fondamentaux de la Convention sur la Diversité Biologique:• Conservation de la diversité biologique à tous les niveaux (gènes, espèces etécosystèmes);• Utilisation durable des res<strong>source</strong>s biologiques;• Partage juste et équitable des bénéficies gérés par l’utilisation des res<strong>source</strong>s.L’hiérarchisation des objectifs ci-dessus a donné lieu à des sous-objectifs suivants:Pour la conservation de la diversité biologique, les sous-objectifs <strong>sont</strong> les suivants:• Renforcement de la conservation in situ;• Renforcement de la conservation ex situ;Pour l’utilisation durable des res<strong>source</strong>s biologiques, le sous-objectif est:• Valorisation de la biodiversité;Pour le partage juste et équitable des bénéfices gérés par l’utilisation des res<strong>source</strong>sbiologiques, les sous-objectifs <strong>sont</strong>:• Renforcement du cadre institutionnel et légal;• Création des mécanismes d’accès et de partage juste et équitable des res<strong>source</strong>sbiologiques au niveau national et international.Cinq axes stratégiques ont été définis. Il s’agit de l’ensemble de moyens identifiés dansl’hiérarchie des objectifs, qui permettront de résoudre les problèmes identifiés par lediagnostic de la situation qui a été fait au cours l’Atelier National de Validation. Ces axesstratégiques <strong>sont</strong> les suivants:• La conservation de l’écosystème marin et côtier;• La conservation de l’écosystème des eaux ;• La conservation de l’écosystème forestier;• La conservation de l’écosystème agraire;• Le renforcement du cadre institutionnel et légal qui fonctionnera, dans ce cas, commeélément transversal.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200477


Sans oublier l’horizon temporel fixé, en termes stratégiques jusqu’à l’an 2025, la duréedes mesures et projets préconisés par les axes stratégiques ci-dessus définis, ne dépassera pas 5ans, compte tenu du besoin d’<strong>une</strong> action pratique convenablement définie dans le temps, maissoumise aux contraintes, de financement qu’en matière de prévisibilité sure, quand il s’agit d’<strong>une</strong>problématique aussi complexe et dynamique comme c’est le cas de la biodiversité et sonévolution.<strong>Les</strong> Plans d’Action (ANNEXES B) qui se suivent présentent des mesures et activitésd’ordre préliminaire. Celles-ci devront avoir <strong>une</strong> suite en actions subséquentes, mais ellesdépendent des conditions d’organisation et de financement qui auront lieu.6.1. Axe Stratégique pour la Conservation de l’écosystème Côtier et MarinJUSTIFICATION:• La vulnérabilité et la fragilité des zones côtières imposent <strong>une</strong> utilisation rigoureuse de leurespaces, surtout quand les effets négatifs de la pression humaine deviennent de plus en plusvisibles sur l’espace physique et sur les res<strong>source</strong>s naturelles qui y existent. L’occupationdésordonnée des zones côtières et l’utilisation de façon non durable des res<strong>source</strong>s existantesaccélèrent le processus érosif au niveau de ces zones, ainsi que la dégradation de lacomposante biologique de leurs écosystèmes. Un exemple de cette dégradation nous estfourni par la façon dont <strong>sont</strong> chassées les tortues marines et ramassés leurs œufs, sans parlerde la destruction des zones de reproduction, provoquée par l’exploitation désordonnée dusable des plages.• Malgré des actions qui ont déjà été mises en oeuvre dans le passé en vue de la protection deces espèces, elles <strong>sont</strong> toujours aussi chassés qu’elles ne l’étaient auparavant. En ce sens, unPlan d’aménagement du territoire permettra au pays de se doter des moyens et mécanismescapables de discipliner l’occupation de ces espaces, et de faire la gestion durable desres<strong>source</strong>s qui y existent.• La fragilité des actions de surveillance et de suivie des activités de la pêche dans les merssao-toméennes ont permis la capture de plusieurs espèces de façon non contrôlée, en mettanten cause leur propre existence. Le manque de contrôle des unités de pêche surtout, en ce quiconcerne le type d’équipements utilisés, entrainne, entre autres, la capture de poissons detaille inférieure à celle permise, leur utilisation durable est ainsi mise en cause.L’exploitation désordonnée des res<strong>source</strong>s halieutiques a des implications économiques surla population, de façon directe, car elle entraîne la réduction de ses revenus et permetl’augmentation des prix de revient.• Malgré l’existence d’<strong>une</strong> loi sur la pêche, le manque de moyens pour faire la surveillance etle suivi des activités de la pêche au niveau de la ZEE sao-tomeenne a entraîné la dégradationdes res<strong>source</strong>s halieutiques et <strong>une</strong> exploitation irrationnelle de la biodiversité marine. Il fautdonc, pour cela, renforcer les moyens réglementaires et les moyens matériels de surveillancepour permettre que ces res<strong>source</strong>s soient exploitées de façon durable.• Le manque de connaissances sur les caractéristiques des res<strong>source</strong>s halieutiques nationales aempêché, entre autres, l’adoption d’<strong>une</strong> politique de gestion durable de ces res<strong>source</strong>s etaccéléré leur dégradation. La conservation de la biodiversité marine et de ses res<strong>source</strong>snécessite la connaissance scientifique de ses composantes, devant servir de base à tout leprocessus de planification, d’organisation et de coordination globale à être mise en œuvre,avec la participation active et responsable de tous les acteurs impliqués.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200478


Objectif fondamental: Conservation de la diversité biologique côtière et marineSous-objectif nº 1: Renforcement de la conservation “in situ”, comprennant les actionssuivantes:1. Aménagement du territoire de la Zone Côtière et Gestion Durable de ses <strong>Res<strong>source</strong>s</strong>;2. Sensibilisation des populations résidant dans les zones côtières;3. Monitorisation des actions de protection et de conservation des zones côtières.Sous-objectif nº 2: Renforcement de la conservation “ex situ”, pour lequel il faudra desactions suivantes:1. Création d’un Parc Marin National;2. Etude des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Halieutiques marines;3. Gestion Durable de la Zone Economique Exclusive Sao-toméenne;4. Protection des Tortues Marines.Sous-objectif nº 3: Renforcement du cadre institutionnel, à travers du:1. Renforcement des actions intersectorielles des différentes institutions de l’Etat dans ledomaine de la conservation et de gestion durable de l’écosystème Marin et Côtier.Obs: <strong>Les</strong> principales actions à la mise en œuvre de ces objectifs se trouvent dans les annexes A-16.2. Axe Stratégique pour la conservation de l’Ecosystème des EauxJUSTIFICATION:• Sao Tomé et Principe dispose d’un réseau hydrographique assez riche, mais caractérisé parl’irrégularité du régime et la singularité de chaque cours d’eau qui le composent. Autour dece réseau hydrographique existent des écosystèmes humides très importants, présentant <strong>une</strong>diversité biologique riche en espèces de la flore et fa<strong>une</strong> endémiques, et <strong>une</strong> beauté dupaysage très typique.• Néanmoins et malgré cette importance, auc<strong>une</strong> zone humide n’a été classée, au niveaunational comme aire protégée, malgré leur richesse en termes de biodiversité. Au contraire,certaines activités à caractère économique ont tendance à mettre en danger les écosystèmesaquatiques, menaçant de façon très préoccupante les res<strong>source</strong>s biologiques y existantes.• Le manque de connaissances sur les caractéristiques des res<strong>source</strong>s biologiques des eaux,empêche l’adoption d’<strong>une</strong> politique de gestion durable de leurs res<strong>source</strong>s ainsi que leurvalorisation et promotion.• La société aurait beaucoup à gagner si l’on disposait d’un inventaire et l’évaluation du milieuaquatique, de façon à identifier les écosystèmes et ses composantes respectives, ce quipermettraient d’augmenter les connaissances sur les res<strong>source</strong>s des eaux douces, et parconséquent, de prendre des mesures plus judicieuses en vue de leur conservation, valorisationet utilisation durable.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200479


Objectif fondamental: La conservation de la diversité biologique de l’Ecosystèmedes eauxSous-objectif nº 1: Renforcement de la conservation “in situ”, comprennant lesactions suivantes:1. Conservation de la Diversité Biologique et des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> <strong>Biologiques</strong> des Eaux ;2. Elaboration des Etudes sur la Fa<strong>une</strong> des Eaux ;3. Elaboration du Plan de Gestion des Marécages;4. Création des Aires Protégées dans les Ecosystèmes Humides.Sous-objectif nº 2: Renforcement du cadre institutionnel, dont l’action sera:Le renforcement des actions intersectorielles des différentes institutions de l’Etatdans le domaine de la conservation et gestion durable des eauxObs: <strong>Les</strong> principales actions pour la mise en oeuvre de ces objectifs <strong>sont</strong> inscrites à l’annexe A-2____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200480


6.3. Axe Stratégique pour la conservation de l’Ecosystème ForestierJUSTIFICATION• <strong>Les</strong> forêts sao-toméennes <strong>sont</strong> menacées à cause de l’exploitation incontrôlée dont elles <strong>sont</strong>victimes. Même les zones à vocation forestière permanente <strong>sont</strong> très souvent touchées par desbrûlis, ainsi que l’abattage non-contrôlée d’arbres.• Avec la mise en place de la politique de privatisation des terres et la remise d’importantesétendues de territoire aux petits et moyens agriculteurs, ceux-ci utilisent les arbres existantsdans les parcelles comme des res<strong>source</strong>s financières immédiates pour la solution de leursproblèmes économiques, comme c’est le cas, par exemple, de l’abattage intensif des arbres.Ce phénomène, en plus de provoquer la diminution dramatique des espèces de bois de valeurcommerciale, accélère l’érosion des sols, la destruction des habitats de la fa<strong>une</strong>, ladégradation des bassins hydrographiques, la réduction du régime des pluies et la détériorationde la qualité de vie de la population rurale, compromettant ainsi les perspectives dedéveloppement.• <strong>Les</strong> forêts étant <strong>une</strong> res<strong>source</strong> renouvelable, elles peuvent être gérées de façon durable,compatible avec la protection de l’environnement. Pour l’effet, il s’avère nécessaire que desmesures soient prises, de façon à conserver ces res<strong>source</strong>s et donner au public <strong>une</strong> meilleureperception de la valeur des forêts.• La population que vit dans le milieu rural, notamment dans les zones périphériques des airesprotégées, n’a pas de moyens économiques capables de la libérer du besoin d’exercerpression sur les res<strong>source</strong>s naturelles disponibles des aires protégées. Parce qu’elles n’ont pasd’autres alternatives, certains éléments se consacrent notamment à la chasse, l’agriculture etl’exploitation du bois, utilisant pour l’effet, des techniques inappropriées et doncincompatibles avec le statut d’aires protégées.• La gestion moderne des aires protégées doit forcement inclure la participation de lapopulation locale, de façon à garantir l’utilisation durable des res<strong>source</strong>s biologiquesdisponibles, ainsi que la distribution plus équitable des bénéfices obtenus.• Le paysage agro-sylvo-pastoral lui-même est en voie de dégradation, à cause des effetscombinés de l’érosion des sols, de l’exploitation anarchique des forêts, de la réduction despériodes de “pause”, de la culture dans des terres fragiles, notamment celles les plus sensiblesà l’érosion et de la conséquente réduction de la fertilité.• Or, la récupération parfaite de la couverture végétale implique la mise en œuvre d’actions dereboisement à grande échelle et organisées par phases et qui tiennent compte des besoinsréels en matière de sécurité alimentaire et de développement d’autres cultures pourl’exploitation. On sait qu’un programme de repeuplement forestier est toujours très long ettrès coûteux, d’où le besoin de l’adhésion des populations aux objectifs du programme,surtout de celles qui <strong>sont</strong> les plus proches des zones dégradées, de façon à obtenir desrésultats satisfaisants et à garantir leur pérennité.• Une action d’importance particulière dans le sens de la conservation et de gestion durable desforêts consiste dans la création de l’Arboretum, qui sera ainsi un pas en avant dans ledomaine de la recherche et de la connaissance scientifique des espèces arborées, notammenten matière des caractéristiques écologiques des biotopes, de la biologie systématique desgroupes taxonomiques, de la biotechnologie appropriée et de la valeur socio-économique dechac<strong>une</strong> des espèces.• Compte tenu de l’importance des espèces endémiques et/ou indigènes pour l’écosystèmeforestier sao-toméen, le pays doit prendre des mesures urgentes et vigoureuses, visant leurprotection et conservation, d’où le besoin urgent de les identifier, les localiser, les____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200481


caractériser et les classer convenablement, de façon à leur prêter <strong>une</strong> meilleure assistance, envue de garantir <strong>une</strong> plus grande pérennité.• <strong>Les</strong> secteurs ne disposent, actuellement, d’auc<strong>une</strong> information fiable sur la distribution desespèces animales sauvages à Sao Tomé et Principe. La forte pression exercée sur elles et lemanque de données limitent l’efficacité de tous les exercices destinés ou à faire la gestiondurable de ces res<strong>source</strong>s.• <strong>Les</strong> espèces sauvages <strong>sont</strong> chassées dans le pays pendant toute l’année, sans le respect de leurcycle naturel de vie et de reproduction. L’inventaire sera fait en étroite collaboration avec descommunautés locales et, en particulier, avec les chasseurs, ce qui ira permettre, nonseulement d’obtenir des données pour <strong>une</strong> meilleure conservation de ces espèces, mais ausside faire <strong>une</strong> évaluation et valorisation des produits de la chasse.• Le Jardin Botanique et l’Herbier, localisés dans la zone de Bom Sucesso, devraient constituerle principal laboratoire de recherche dans le domaine de la Botanique sao-toméenne.• La surface réduite qui leur est attribuée limite l’introduction de nouvelles espèces, dontcertaines endémiques qui doivent mériter <strong>une</strong> attention spéciale, d’où le besoin del’augmentation préconisée.• La culture sao-toméenne, basée sur les connaissances traditionnelles, a déjà eu dans le passé,un caractère très protecteur, en accordant <strong>une</strong> importance particulière à l’environnement et envalorisant aussi les écosystèmes.• La population possède des connaissances importantes sur la conservation des écosystèmes,de la flore et de la fa<strong>une</strong> qui valorisent, non seulement les aspects économiques, mais aussiles aspects sociaux et culturels. <strong>Les</strong> res<strong>source</strong>s telles que l’eau, le sol, la fa<strong>une</strong>, la flore etc.,peuvent être gérées de façon collective, en mettant ensemble les connaissances traditionnelleset les connaissances scientifiques, de façon à permettre leur utilisation durable, et servir lesgénérations actuelles et futures.• L’accès aux connaissances traditionnelles est d’<strong>une</strong> importance capitale pour la conservationde la biodiversité et l’utilisation durable de ses res<strong>source</strong>s. C’est donc déterminant que ce soitfait un inventaire des connaissances et techniques traditionnelles, de façon à les associer auxconnaissances et techniques modernes, engagant les communautés locales dans la défense etgestion durable de leurs res<strong>source</strong>s.Objectif fondamental: Conservation de la Diversité Biologique de l’EcosystèmeForestierSous-objectif nº 1:suivantes:Renforcement de la conservation “in situ”, prévoit les actions1. Sensibilisation des populations résidantes dans les zones avoisinantes des airesprotégées;2. Monitorisation des actions de protection et de conservation des aires protégées;3. Pérennisation des politiques cohérentes et de financements pour les airesprotégées.Sous-objectif nº 2: Renforcement de la conservation “ex situ”, qui prévoit les actionssuivantes:1. Création d’un Arboretum;2. Elargissement et enrichissement de l’actuel Jardin Botanique et de l’Herbier;3. Création d’un banc de semences d’espèces endémiques et d’espèces indigènes;____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200482


4. Repeuplement forestier des aires dégradées.Sous-objectif nº 3: Valorisation de la biodiversité de l’Ecosystème Forestier à travers desactions suivantes:1. Etudes relatives à la Systématique des espèces mal exploitées;2. Vulgarisation des techniques appropriées pour l’utilisation des plantes à des finsmédicinales;3. Culture et utilisation durables des plantes médicinales;4. Monitorsation des activités relatives à la chasse des espèces endémiques;5. Protection des zones de reproduction et de nidification des espèces endémiques;6. Gestion appropriée des espèces arborées de valeur commerciale;7. Structuration et mise en œuvre de l’eco-tourisme;8. Etude des espèces décoratives et leur valorisation;9. Etude des espèces utilisées dans la confection de l’artisanat et leur multiplication;10. Elaboration d’un programme IEC relatif à la protection de la fa<strong>une</strong> et la flore.Obs: <strong>Les</strong> principales actions pour la mise en oeuvre de ces objectifs <strong>sont</strong> contenues dans les annexes A-36.4. Axe Stratégique pour la conservation de l’Ecosystème Agraire.JUSTIFICATION• <strong>Les</strong> écosystèmes agraires constituent <strong>une</strong> mosaïque très diversifiée du milieu naturel, réservéfondamentalement à l’agriculture et à l’élevage, elles <strong>sont</strong> la <strong>source</strong> principale d’obtentiondes revenus pour la lutte contre la pauvreté. La tendance actuelle à Sao Tomé et Principe vadans le sens du développement de la culture des espèces améliorées, au détriment descultures traditionnelles, ce qui provoque <strong>une</strong> érosion génétique et la disparition du savoirfairetraditionnel lié à ces cultures.• L’agriculture sao-toméenne comprend un univers riche en variétés, aussi bien d’espècesvégétales que fruitières, ayant <strong>une</strong> grande importance dans la vie des populations.L’introduction hasardeuse de variétés améliorées, tend, néanmoins à reléguer au second planla recherche dans le domaine des variétés locales, normalement plus résistantes à certainespestes, mais qui <strong>sont</strong> aujourd’hui gravement menacées par le phénomène de l’érosiongénétique, malgré la reconnaissance de cette résistance et de la valeur alimentaire de cesespèces.• <strong>Les</strong> espèces fruitières spontanées <strong>sont</strong>, par ailleurs, <strong>une</strong> <strong>source</strong> importante de l’alimentationde la population, notamment celle résidant en milieu rural. Néanmoins, son utilisation n’estpas toujours la meilleure, et ce, à cause du manque de connaissances sur la valeur et lescaractéristiques de leur cycle biologique. De la même façon, il pèse sur elles <strong>une</strong> certainemenace de disparition, à cause du niveau très élevé de vulnérabilité des aires sur lesquelleselles se développent.• Pour l’exploitation durable du patrimoine végétal local, il faut constituer des collections deréférence des différentes espèces exploitées dans l’agriculture. La société aura beaucoup àgagner avec l’inventaire et l’évaluation du potentiel de l’écosystème agraire, de façon àidentifier les espèces en danger et à adopter des mesures pour leur conservation et utilisationdurable au profit des générations présentes et futures.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200483


• Face au développement scientifique et technologique très rapide en matière de production del’agro-élevage au niveau mondial, le pays doit investir fortement dans le domaine de larecherche agraire, notamment dans le volet animal, de façon à se rapprocher des paramètresinternationalement recommandées.• Un tel besoin est d’autant plus urgent que la limitation de l’espace territorial national etl’exiguïté des surfaces aptes à la production de l’agro-elevage rendent de plus en plusdifficile la satisfaction des besoins d’<strong>une</strong> population qui augmente à un rythme encore trèsrapide.• La création d’un Centre de Recherches et Développement de l’Elevage constituera ainsi unpas important dans le domaine de la recherche et de la connaissance scientifique des espècesd’élevage existantes au pays, dans la mesure où il permettra d’obtenir des informations plusdétaillées et plus précises sur les caractéristiques génétiques et biologiques de ces espèces.Au niveau du Centre, l’on pourrait promouvoir les recherches sur les caractéristiquesgénétiques et morphologiques, la biologie systématique des groupes taxonomiques, labiotechnologie appropriée, ainsi que la valeur socio-économique de chac<strong>une</strong> des espèces,permettant ainsi la gestion durable des res<strong>source</strong>s et la promotion des activités génératricesde revenus pour la population.• A ce niveau aussi, <strong>une</strong> attention spéciale sera accordée naturellement à la recherche et àl’investigation, en vue de la protection et valorisation des espèces rustiques, comme élémentd’importance fondamentale dans le cadre du patrimoine animale du pays.Objectif fondamental: La conservation de la diversité biologique de l’EcosystèmeAgraireSous-objectif nº 1: Le renforcement de la conservation “in situ” des espèces végétales àtravers des actions suivantes:1. Constitution d’<strong>une</strong> collection nationale d’espèces fruitières spontanées, en vue deleur conservation et l’utilisation durable;2. Préservation contrôlée de la fa<strong>une</strong> des espèces dans leur habitat naturel etinformatisation des données;3. Inventaire des variétés en voie d’extinction;4. Information, Education et Communication (IEC), adressé à des cadrestechniques et aux agriculteurs, dans le domaine de la conservation de labiodiversité et de la gestion durable des res<strong>source</strong>s biologiques.Sous-objectif nº 2: Le renforcement de la conservation “ex situ” des espèces végétales àtravers des actions suivantes:1. Enrichissement des champs de germoplasme végétal, par la contribution des gènesen provenance de l’étranger et d’autres variétés locales.Sous-objectif nº 3: La valorisation de la biodiversité végétale, comprennant les actionssuivantes:1. Adoption d’un programme de lutte anti-érosive et introduction de culturesalimentaires dans les zones appropriées;2. Développement de la production biologique du cacao et d’autres produits agricolesd’exportation;3. Promotion des cultures alimentaires et fruitières, en vue de garantir la sécurité____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200484


alimentaire;4. Développement des potentialités existantes chez les plantes décoratives, y compris<strong>une</strong> étude du marché;5. Promotion des centres de recherche, destinés à approfondir les recherches sur lesméthodes de lutte biologique contre les pestes et les maladies;Sous-objectif nº 4: Le renforcement de la conservation “in situ” des espèces animales àtravers l’action suivante:• Protection des espèces rustiquesSous-objectif nº 5: Le renforcement de la conservation “ex situ” des espèces animales, àtravers l’action suivante:1. Création d’un centre de recherche et développement de l’élevage.Sous-objectif nº 6: La valorisation de la biodiversité animale, à travers des actionssuivantes:1. Développement de l’élevage des espèces animales les plus comm<strong>une</strong>s (porcin, bovin,caprin, oiseaux et lapins);2. Augmentation de l’effectif ovin;3. Meilleur contrôle des animaux pour l’abattage;4. Elevage d’unités de transformation.Obs: <strong>Les</strong> principales actions pour la mise en oeuvre de ces objectifs <strong>sont</strong> inscrits dans les annexes A-4____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200485


6.5. Axe Stratégique pour le Renforcement du Cadre Institutionnel et Légal.JUSTIFICATION• Sao Tomé et Principe doit mettre en place un cadre juridique lui permettant de régler le moded’utilisation des res<strong>source</strong>s biologiques présentes dans chacun des écosystèmes, de façon àpermettre leur gestion durable. Pour y arriver, son élaboration devra avoir lieu en étroitecollaboration avec les communautés locales et, notamment, avec les promoteurs et lesopérateurs des activités économiques, qu’entretiennent des relations avec le vaste et richemonde de la Biodiversité.• La biotechnologie est un grand potentiel fournissant à l’humanité des solutions quipermettent, non seulement, de répondre aux besoins des populations, mais aussi d’augmenterla vitalité des res<strong>source</strong>s biologiques. Toutefois, la manipulation des organismes vivantsmodifiés, sous la base d’<strong>une</strong> technologie moderne comporte des risques potentiels, relatifs àleur production, transfert, entretien et utilisation.• La faible capacité institutionnelle des secteurs chargés de la conservation ex-situ, notammentle manque d’équipements nécessaires, ainsi que le manque de motivation, la faible capacitédes res<strong>source</strong>s humaines et l’inexistence de législations appropriées, limitent la mise enoeuvre efficace des actions déjà en cours. Compte tenu du fait que la conservation ex-situ,constitue <strong>une</strong> composante essentielle pour la conservation in-situ, il faut que ce soit renforcéla composante institutionnelle des secteurs responsables pour cette activité.• Il est impossible d’arrêter la dégradation de la diversité biologique sans introduire deschangements sur le comportement de l’Homme et de la communauté dont il fait partie, dontles actions ont tendance à mettre en danger l’intégrité des écosystèmes, menaçent larénovation des res<strong>source</strong>s naturelles et font augmenter la pauvreté au sein de la population.Ces changements ne <strong>sont</strong> possibles qu’à travers l’institutionnalisation d’un vaste etpermanent programme d’information, éducation et communication auprès de la population engénéral et des décideurs politiques, administratifs et économiques, en particulier.• L’information et la sensibilisation de la population <strong>sont</strong> autant d’instruments nécessaires envue de la participation de la population à la protection et la conservation de la biodiversité, enson propre profit et celui des générations futures.Objectif fondamental: La conservation de la Biodiversité et l’utilisation de sesres<strong>source</strong>s; en se basant dans un Cadre Institutionnel et Légal cohérent, plusvigoureux et actuelSous -objectif nº 1: Renforcement du Cadre Institutionnel, à travers des actionssuivantes:1. Renforcement des actions intersectorielles des différentes institutions de l’Etat dans ledomaine de la conservation et de la gestion durable de la Biodiversité;2. Formation des res<strong>source</strong>s humaines supplémentaires, qualifiées dans le domaine de laconservation et gestion durable de la Biodiversité, y compris les gardes forestiers, leseco-gardes, des botanistes, des zoologues, des écologues et autres;3. Elaboration et approbation du Plan de gestion du Parc Naturel;4. Elaboration d’un programme de perfectionnement technique en Agro-forestière,Ethnobotanique et Pharmacopée;____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200486


5. Mise en place d’<strong>une</strong> structure publique pour la promotion et suivi de l’utilisationappropriée des plantes médicinales;6. Mise en place d’un système national de collecte et traitement d’informationtechnologique sur le fonctionnement des jardins Botaniques et Herbiers au niveauinternational;7. Approbation et mise en oeuvre du Plan National de Développement Forestier;8. Création d’un Fonds Fiduciaire;9. Promotion de partenariats entre le secteur privé, les ONG et les populations locales,dans le domaine de la Biodiversité;10. Un plus grand engagement de l’Etat aux processus et actions visant l’amélioration dela mise en oeuvre et l’efficacité des structures d’appui existantes (associations despetits agriculteurs, coopératives des moyennes entreprises agricoles, programmes devulgarisation agricoles et autres).Sous-objectif nº 2: Renforcement du cadre légal et réglementaire à travers des actionssuivantes:1. Mise en place des mécanismes conduisant à la mise en place et l’observance effectivede la législation déjà approuvée et publiée, en matière de conservation et de gestiondurable de la Biodiversité;2. Approbation, publication et mise en vigueur de la Loi sur le Parc Naturel;3. Approbation, publication et mise en vigueur du règlement sur la chasse;4. Approbation, publication et mise en vigueur du règlement sur la capture etcommercialisation de la tortue marine et de ses produits;5. Elaboration de la législation relative à la sauvegarde des res<strong>source</strong>s phyto-génétiques;6. Elaboration du cadre légal correspondant en vue d’un meilleur fonctionnement etutilisation du potentiel du Jardin Botanique et de l’Herbier existants;7. Elaboration, approbation et mise en place de la législation sur l’exploitation desespèces de conformité avec la CITES;8. Elaboration, approbation et application du Code Pénal;9. Elaboration des lois intégrant la notion d’accessibilité et de partage juste et équitable.Sous-objectif nº 3: Création de mécanismes de partage juste et équitable des res<strong>source</strong>sbiologiques, à travers des actions suivantes:Au niveau national:1. Maintenir l’intégrité des écosystèmes forestiers;2. Augmentation du soutien aux structures de protection et de gestion communautaire desres<strong>source</strong>s biologiques.Au niveau international:1. Renforcement des mécanismes de coopération, en vue de l’acquisition des gènes àl’étranger, en fonction des besoins et des programmes de développement national;____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200487


2. Institutionnalisation du processus d’eco-certification des produits agro-forestiers;3. Optimisation du programme STABEX en vue de l’augmentation de la production ducacao;4. Garantie de l’accès régulier aux informations zoo-sanitaires et innovations scientificotechniquesau niveau mondial;Objectif fondamental: La conservation de la Biodiversité et l’utilisation desres<strong>source</strong>s, sous la base d’un Cadre Institutionnel et Légal cohérent, plus vigoureuxet actuelSous-objectif nº 1: Renforcement du Cadre Institutionnel, à travers des actions suivantes:11. Renforcement des actions intersectorielles des différentes institutions de l’Etat dans ledomaine de la conservation et gestion durable de la Biodiversité;12. Formation des res<strong>source</strong>s humaines additionnelles spécialisées dans le domaine de laconservation et gestion durable de la Biodiversité, y compris gardes forestiers, ecogardes,botanistes, zoologues, écologues et autres;13. Elaboration et approbation du Plan de gestion du Parc Naturel;14. Elaboration d’un programme de perfectionnement technique en Agro-foresterie,Ethnobotanique et Pharmacopée;15. Mise en place d’<strong>une</strong> structure publique pour la promotion et le suivi de l’utilisationappropriée des plantes médicinales;16. Mise en place d’un système national de collecte et traitement de l’informationtechnologique sur le fonctionnement des Jardins Botaniques et Herbiers au niveauinternational;17. Approbation et mise en ouvre du Plan National de Développement Forestier;18. Création d’un Fonds Fiduciaire;19. Promotion des partenariats entre le secteur privé, les ONG et les populations locales,dans le domaine de la Biodiversité;20. Un plus grand engagement de l’Etat sur les processus et actions visant l’amélioration dela mise en oeuvre et l’efficacité des structures d’appui existantes (associations des petitsagriculteurs, coopératives des moyennes entreprises, programmes de vulgarisationagricole et autres).Sous-objectif nº 2\: Renforcement du cadre légal et réglementaire, à travers des actionssuivantes:10. Création des mécanismes conduisant à la mise en place et à l’observance effective de lalégislation déjà approuvée et publiée, en matière de conservation et gestion durable de laBiodiversité;11. Approbation, publication et mise en vigueur de la Loi sur le Parc Naturel;12. Approbation et mise en vigueur du règlement sur la chasse;____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200488


13. Approbation, publication et mise en vigueur du règlement sur la capture etcommercialisation de la tortue marine et ses produits;14. Elaboration de la législation relative à la sauvegarde des res<strong>source</strong>s phyto-génétiques;15. Elaboration du correspondant cadre légal en vue d’un meilleur fonctionnement etutilisation du potentiel du Jardin Botanique et de l’Herbier;16. Elaboration, approbation et application de la législation sur l’exportation des espèces enconformité avec la CITES;17. Elaboration, approbation et application du Code de l’Elevage;18. Elaboration des lois qui intègrent la notion d’accessibilité et de partage juste etéquitable.Sous-objectif nº 3: La mise en place des mécanismes d’accès et de partage juste et équitabledes res<strong>source</strong>s biologiques à travers des actions suivantesAu niveau national:3. Maintenir l’intégrité des écosystèmes forestiers;4. Promotion d’appui aux structures de protection communautaire et de gestion desres<strong>source</strong>s biologiques.Au niveau international:5. Renforcement des mécanismes de coopération, en vue de l’acquisition des gènes àl’étranger, en fonction des besoins et des programmes de développement national;6. Institutionnalisation du processus de l’eco-certification des produits agro-forestiers;7. Optimisation du programme STABEX, en vue de l’augmentation de la production ducacao;8. Garantie de l’accès régulier aux informations zoo-sanitaires et innovations scientificotechniquesau niveau mondial;Obs: <strong>Les</strong> principales actions pour la mise en oeuvre de ces objectifs <strong>sont</strong> contenues dans le s annexes A-5____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200489


CHAPITRE VII – CADRE LOGIQUE D’INTERVENTION7.1. Mise en Oeuvre, Suivi et Evaluation7.1.1. Mise en place de mécanismes visant à doter le Cabinet del’Environnement du Ministère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et Environnementdes moyens nécessaires à la mise en oeuvre de la Stratégie et du Pland’Action sur la Diversité BiologiqueLa mise en œuvre de la Stratégie Nationale et du Plan d’Action de la DiversitéBiologique, d’ordre multi-sectoriel, a besosin de la création d’<strong>une</strong> structure permettant de réaliserconvenablement la mission qui lui est assignée, c’est-à-dire le soutien technique, matériel,scientifique et juridique. La structure devra élaborer un tableau de bord lui permetant d’avancerprogressivement vers <strong>une</strong> certaine semi-autonomie financière à long terme. L’objectif général decette structure est la promotion de la conservation de la diversité biologique de Sao Tomé etPrincipe, à travers la mise en œuvre des activités prévues par le plan d’action. <strong>Les</strong> objectifsspécifiques <strong>sont</strong> les suivants:Il est proposé la création d’un Cabinet National de Coordination, auprès du Cabinet del’Environnement, dont les objectifs spécifiques <strong>sont</strong> les suivants:• Coordination des initiatives et projets relatifs à la conservation de la diversité biologique;• Mise en place et gestion d’un mécanisme durable de financement des activités deconservation de la diversité biologique et d’utilisation durable des res<strong>source</strong>s biologiques.Dans le cadre de la coordination des initiatives et projets relatifs à la conservation de ladiversité biologique, la structure aura par fonction de:• Fonctionner en tant que point focal du réseau constitué par toutes les agences nationalespubliques et privées concernées par la conservation ou par la valorisation de la diversitébiologique;• Appuyer les initiatives privées visant la restauration des écosystèmes dégradés et laprotection de la diversité biologique;• Promouvoir la collaboration avec des organismes et institutions intervenantes dans ledomaine de la biodiversité;• Sensibiliser le grand public à travers des publications et expositions de collections,spécimens, films documentaires et autres moyens disponibles au niveau des partenaires;• Collectionner et gérer l’information sur la diversité biologique, pour la promotion del’utilisation durable des res<strong>source</strong>s naturelles;• Fonctionner en tant que structure res<strong>source</strong> dans l’identification d’institutions deformation, bourses d’études et de perfectionnement et orienter les intervenants ou autresindividus intéressés;____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200490


• Mettre en place et gérer un mécanisme national de coordination et d’échanged’informations d’ordre scientifique, technique, socio-économique et culturel en matièrede diversité biologique;• Promouvoir la croissance d’investissements pour la conservation de la diversitébiologique et l’utilisation durable de ses res<strong>source</strong>s;• Créer et maintenir <strong>une</strong> base de données pour la conservation et gestion des res<strong>source</strong>snaturelles et de la biotechnologie;Dans le cadre de la mise en place et gestion d’un mécanisme de financement durable desactivités de conservation de la diversité biologique et d’utilisation durable desres<strong>source</strong>s biologiques, la structure aura à accomplir les taches suivantes:• Encourager le secteur privé à adopter <strong>une</strong> stratégie d’utilisation de symboles de laconservation, visant à promouvoir les différents produits et services, dont un certainpourcentage de revenus serait alloué à des activités de conservation;• Fonctionner en tant que structure-res<strong>source</strong> pour l’identification et l’assistance à lamobilisation du partenariat en environnement, aussi bien au niveau nationalqu’international;• Fonctionner en tant que prestataire de services de promotion (marketing) pour lavalorisation durable de la diversité biologique, au niveau national et international;• Fonctionner en tant que structure-res<strong>source</strong> de financement des activités de conservationde la diversité biologique et assistance à la mobilisation des financements;• Fonctionner en tant que structure-res<strong>source</strong> pour la prestation des services de montagedes dossiers pour le financement d’activités de valorisation durable des res<strong>source</strong>sbiologiques;• Fonctionner en tant que structure-res<strong>source</strong> pour assister les agences nationales,publiques et privées, dans l’organisation de séminaires et ateliers relatifs aux questionsliées à la diversité biologique;• Promouvoir la création d’un fonds spécial (trust funds) pour le renforcement de laconservation de la diversité biologique et l’utilisation durable des res<strong>source</strong>s et gérer cefonds.7.1.2. Stratégie de financement du Cabinet National de CoordinationLe fonctionnement du Cabinet National de Coordination (GNC-GA) devra s’appuyer surun modèle de gestion qui lui permettra d’assumer progressivement, à moyen terme, <strong>une</strong> certainesemi-autonomie financière, à être consolidée à long terme. Outre le recours aux financements enprovenance des <strong>source</strong>s traditionnelles (agences d’aide, coopérations bi et multilatérales,donations et legs, etc.), aux fins de financement, le GNC-GA devra s’appuyer sur la stratégie definancement à base de royalties. Par exemple, les projets, structures ou initiatives qui bénéficientdes services du GNC-GA devront payer d’impôts d’utilisation proportionnels au niveau desfonds que les prestations fournies par le Cabinet auront contribué à mobiliser.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200491


Pour optimiser l’obtention de ces impôts d’utilisation, le GNC-GA fera appel auxmécanismes innovateurs, tels que:• Promotion par le secteur privé national et international (brasseries, compagniespétrolières, compagnies aériennes, agences de voyage, transport maritime, loterienationale, revues spécialisées internationales, compagnies pharmaceutiques, etc.) del’utilisation de logos relatifs aux espèces animales ou végétales de Sao Tomé et Principe,pour le marketing de leurs produits;• Promotion de l’utilisation de logos relatifs aux espèces animales et végétales dans lestimbres de poste;• Promotion de parrainages et géminations de projets ou autres initiatives avec des villes etcentres de recherche du Nord, jardins zoologiques et botaniques, etc.La création d’un site web, ainsi que la production de dépliants publicitaires par le GNC-GA seront des moyens efficaces pour atteindre <strong>une</strong> plus grande audience, tant au niveau nationalqu’au niveau international.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200492


CHAPITRE VIII – STRATEGIE DE FINANCEMENT8.1. Objectifs de la Stratégie de FinancementSao Tomé et Principe a mis en route le processus pour l’élaboration de la stratégie et leplan d’action de la diversité biologique. <strong>Les</strong> documents produits à la fin de ce processus n’aurontauc<strong>une</strong> utilité si leur contenu n’est pas récupéré objectivement sur le terrain, en termes de projetsfinancés sur <strong>une</strong> base durable.La plupart des bailleurs de fonds traditionnels émettent de plus en plus de réserves surleur capacité à supporter individuellement le poids de financement des projets dans les pays endéveloppement. Plusieurs raisons <strong>sont</strong> à l’origine de cette attitude. Il faut souligner, entre autres,la pression des contribuables des pays donateurs, à qui les gouvernements imposent <strong>une</strong> certainerationalisation interne des dépenses, à cause de la lutte contre le déficit d’<strong>une</strong> part, et le problèmede la "rentabilité" des financements mis à dispositions dans les pays en développement, d’autrepart. Enfin, il semble tout à fait légitime que les souscripteurs puissent, à un certain momentdonné, poser la question de la durabilité des projets, compte tenu des nouveaux besoins.À l’ère de la mondialisation et de l’émergence d’<strong>une</strong> nouvelle économie, suivie de lamise en palce de nouveaux instruments et nouvelles façons de faire, il s’avère impératif qu’unabordage sur le financement de la mise en œuvre d’<strong>une</strong> stratégie nationale et d’un plan d’actionde la diversité biologique puisse produire <strong>une</strong> certaine adaptation, en optimisant l’arsenal desconjonctures, d’instruments et même de la prédisposition actuelle de certains acteurs-clé, tant auniveau national, qu’au niveau international.L’élaboration d’<strong>une</strong> stratégie de financement se justifie par le besoin de plus en pluspressant de l’intériorisation des mécanismes de financement. Cette stratégie de financement estla seule à garantir la rentabilité des financements. Par ailleurs, <strong>une</strong> stratégie claire et cohérente,est en soi, un élément fort de mobilisation des fonds. La stratégie de financement, qui a pour toilede fonds l’actuel contexte local, national et international, permettra aussi la recherched’importants acteurs que, jusqu’à il y a peu de temps, étaient ignorés, principalement en termesde projets environnementaux: le secteur privé.La présente partie propose un abordage, à travers lequel Sao Tomé et Principe prétendmobiliser l’ensemble des acteurs souscripteurs, dans le but d’établir un mécanisme definancement durable des activités proposées au niveau de l’action nationale de la diversitébiologique. L’on entend par souscription, toutes les formes de contribution, en nature ou enespèces. Font encore partie des contributions, le payement des salariés des projets.Souscripteurs cible:Au niveau national:• L’Etat sao-tomméen;• La Coopération bi et multilatérale;• Le Secteur privé national (domaines de l’agriculture, agroalimentaire, forêt, pêche, géniecivil pétrolier, brasserie, banques, assurances, hôtelier, aviation, etc.), comprenant:- les corporations;- les entrepreneurs;• <strong>Les</strong> sociétés para-etatiques et les services de loterie nationale;• <strong>Les</strong> mécènes nationaux (commerçants ou professions libérales);____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200493


• <strong>Les</strong> mutualistes, les associations caritatives nationales.Au niveau international:• les agences d’aide traditionnelles;• les parcs zoologiques et botaniques;• certains centres de recherche étrangers, ayant comme sujets de recherche, la priorité decertaines espèces spécifiques de la diversité biologique de Sao Tomé et Principe;• les compagnies aériennes qui opèrent à Sao Tomé et Principe (TAP, Air Gabon, etc.);• les grands magasines qui abordent les questions environnementales (NationalGeographic, Revue GEO, etc.);• les ONG internationales.8.2. Etapes du ProcessusPréparer un document succinct de présentation de la stratégie et du plan d’action de ladiversité biologique de Sao Tomé et Principe (dépliant en couleurs, adressé à despotentiels souscripteurs) et, si possible, un Site web avec plus de détails. Le dépliant et lesite devront comprendre non seulement la stratégie et le plan d’action, mais doiventmontrer également, comment les potentiels souscripteurs pourront renforcer leurengagement dans ce partenariat;Procéder dans un premier temps à l’identification des souscripteurs potentiels à l'intérieurde chaque catégorie précédemment citée (....);Effectuer un sondage-promotion auprès des souscripteurs <strong>potentielle</strong>ment sélectionnés.Ce premier sondage devra permettre à la Coordination du projet responsable de lastratégie, de connaître le profil, les intérêts et le niveau d’engagement social, réel oupotentiel, de chacun des souscripteurs. Le sondage, permettra également d’apprécierjusqu’à quel point les souscripteurs potentiels <strong>sont</strong> prêts à avancer dans le financement oule soutien matériel aux activités proposées. Enfin, il donnera l’occasion aux souscripteurspotentiels de préciser comment leur contribution financière ou en matériel pourra êtrerentabilisée du point de vue promotionnel. Ce sondage devra permettre égalementl’identification conjointe (projet et souscripteurs) de mécanismes à travers lesquels lessouscripteurs pourront optimiser les services d’<strong>une</strong> structure de surveillance hypothétiquede mise en œuvre du plan d’action de la diversité biologique. Cela suppose que, du pointde vue des actions à mettre en œuvre, le mandat, le statut, le mode de fonctionnement, ycompris les types de financement des activités de la nouvelle structure, doivent êtrel’objet de discussions préalables avec les souscripteurs potentiels identifiés;D’autre part, il est vivement recommandé d’impliquer au maximum le Ministère de laCoopération dans tout le processus de mobilisation des bailleurs de fonds;Table Ronde des souscripteurs. C’est à la suite des intérêts exprimés par les souscripteurspotentiels que l’on fera la sélection des structures ou individus qui seront invités à laTable Ronde. Il est important de préciser qu’il existe, dans certains endroits, dans certainspays du Nord, notamment le Canada, des mécanismes permettant aux entreprises de génieou d’autres, d’accéder rapidement au financement de la coopération bilatérale susceptibled’être utilisés dans des cas similaires. Il est vivement recommandé d’identifier etd’inviter à la Table Ronde, certaines de ces entreprises qui opèrent ou qui ont des intérêtsà Sao Tomé et Principe, même si elles ne <strong>sont</strong> pas tenues comme souscripteurs directs;Ayant la vision globale de la stratégie de conservation de la diversité biologique de SaoTomé et Principe, identifié les res<strong>source</strong>s pétrolières comme instrument fondamental qui____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200494


doit jouer un rôle positif et indispensable dans la conservation de la biodiversité, il vafalloir obtenir la contribution financière de ce secteur.8.3. Préparation de la Table Ronde avec le soutien d’<strong>une</strong> consultation internationale• Production du dépliant;• Production d’un Site Web promotionnel;• Finalisation de la liste des potentiels souscripteurs;• Elaboration et envoi d’un questionnaire de sondage aux potentiels souscripteurs (par laposte et/ou par Internet). Il va falloir contacter préalablement les souscripteurspotentiels, afin de les sensibiliser à répondre les questions du sondage, d’en émettreleurs opinions et manifester leurs expectatives;• Identification des participants à la Table Ronde;• Invitation;• Tenue de la Table Ronde.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200495


TROISIEME PARTIEANNEXES____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200496


ANNEXES A – Axes Stratégiques pour la Conservation de la BiodiversitéANNEXES A-1 – Plan d’Action pour la Conservation de l’Ecosystème Côtier et Marin etUtilisation Durable de ses <strong>Res<strong>source</strong>s</strong>Pays: Sao Tomé et PrincipeCoût Initial du Programme: USD 1.166.000,00Titre: Plan d’Action et Stratégie pour laConservation de la BiodiversitéDurée: 22 ans (2003-2025)Axe Stratégique: Ecosystème Côtier et Marin Date d’Elaboration: 2003Intervention Logique Plan d’Action Indicateurs Sources de Vérificationd’AccomplissementObjectif Général1. Conservation de laStratégie Nationale de Statistiques de la Directiondiversité biologiqueConservation de l’écosystème des Pêchesmarine et côtièreCôtier et Marin élaboréObjectif Spécifique1.1. Renforcement de laconservation “in situ”Aménagement de la ZoneCôtière et Gestion Durablede ses <strong>Res<strong>source</strong>s</strong>Nombre d’espèces protégéespar rapport au total d’espècesmenacéesPlan d’AménagementSpatiale de la Zone CôtièreélaboréStatistiquesEnvironnementalesRapports du MOPIOT etdu MRNMA1.2. Renforcement de laconservation “ex situ”Mise en place d’un ParcMarin NationalEtudes des res<strong>source</strong>shalieutiques marinesGestion durable de la ZoneEconomique Exclusive Sao-ToméenneProtection des TortuesMarinesUn réseau national d’airesprotégées d’espèces marines,créé et en fonctionnementRapports du MADRPUn Plan National Rapports du MADRPd’utilisation durable desres<strong>source</strong>s halieutiquesélaboréEquipements de surveillance Rapports du Ministère dede la ZEE installés au niveau la DéfensenationalAires de reproduction destortues protégées au niveaunationalStabilisation du nombred’effectifs de sa populationRapports de l’ECOFAC etdu MRNMA____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200497


Projet nº. 1 : Aménagement Spatial de la Zone Côtière et Gestion Durablede ses <strong>Res<strong>source</strong>s</strong>Priorité: Assurer la conservation des écosystèmes côtiers et des res<strong>source</strong>s naturelles.Titre: Aménagement Spatial de la Zone Côtière et Gestion Durable de ses <strong>Res<strong>source</strong>s</strong>Organismes responsables: Ministère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et l’EnvironnementPartenaires nationaux: Ministère des Travaux Publics, Infrastructures et Aménagement duTerritoire, Ministère de la Défense et Ordre Interne (MDOI), Ministère de l’Agriculture,Développement Rural et Pêches (MADRP), Communautés Locales et ONG.Partenaires internationaux: FAO, UNEP, UICN, WWF, GTZ, UNESCO et ONGinternationalesPartenaires financiers: FEM, PNUD, BM, BAD, FIDA, BADEA, Coopération Française,Union Européenne.Objectifs:• Promouvoir la gestion appropriée de l’espace côtier et de ses res<strong>source</strong>s;• Identifier les composantes essentielles de la diversité biologique côtière;• Assurer la gestion appropriée de la pression anthropique sur la diversitébiologique côtière;• Promouvoir le renforcement de la conservation ex situ et in situ de la diversitébiologique;• Garantir la conservation des espèces menacées et la reconstitution de sespopulations;• Etudier la viabilité pour mettre en oeuvre des formes alternatives et durablesd’exploitation du sable et autres inertes côtiers;• Encourager la participation des communautés résidentes des zones côtières auprocessus de conservation de celles-ci et de ses res<strong>source</strong>s, notamment les tortuesmarines;Activités:1. Renforcement des capacités humaines, matérielles et techniques des secteurs impliquésau processus d’aménagement spatial des aires côtières et gestion durable de sesres<strong>source</strong>s;2. Collecte et analyse d’informations sociales et culturelles disponibles sur ces zones etres<strong>source</strong>s, avec un accent particulier pour le cas des tortues marines;3. Levée topographique et traitement cartographique des zones côtières;4. Elaboration du plan d’aménagement spatial, avec <strong>une</strong> nette définition des aires pour lesdifférentes activités sociales, économiques et de conservation;5. Elaboration d'un programme cohérent de recherche à court, moyen et long termes sur lestortues marines;6. Définition et application de mesures législatives et administratives de dissuasion etd’encouragement.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200498


7. Promotion de programmes d’information, éducation et communication (IEC) auprès descommunautés locales, autorités autarchiques et population en général, en matièred’occupation de l’espace et d’utilisation rationnelle de ses res<strong>source</strong>s;8. Suivi et évaluation des activités programmées.Coûts estimés: 435 000 USDFinancement externe:Contrepartie nationale: 10 % du montant total du ProjetDurée: 3 ansDate de démarrage: 2004Estimation détaillée des coûts (Unité: mil dollars américains)Nº Activités Coût total Période considérée2004 2005 20061 Renforcement des capacités humaines, 120 80 20 20matérielles et techniques des secteurs impliquésau processus d’aménagement spatial des airescôtières et de gestion durable de leursres<strong>source</strong>s2 Collecte et analyse d’informations sociales, 40 25 15 -économiques et culturelles disponibles sur ceszones et res<strong>source</strong>s, avec un accent particulierpour le cas des tortues marines3 Levée topographique et traitement 150 50 70 30cartographique des aires côtières4 Elaboration et mise en oeuvre du plan 20 - 10 10d’aménagement spatial, avec <strong>une</strong> définitionclaire des aires pour les différentes activitéssociales, économiques et de conservation5 Elaboration et mise en viguer d’un programme 50 10 20 20cohérent de recherche à court, moyen et longtermes sur les tortues marines6 Définition et application de mesures 15 - 10 5législatives et administratives de dissuasion etd’encouragement7 Promotion de programmes d’information, 25 5 10 10éducation et communication (IEC) auprès descommunautés locales, autorités locales etpopulation en général, en matière d’occupationde l’espace côtier et de l’utilisation rationnellede ses res<strong>source</strong>s8 Suivi et évaluation des activités programmées. 15 - 5 10Total 435 170 160 105____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 200499


Projet nº. 2: Gestion durable de la Zone Economique Exclusive (ZEE) .Priorité: Assurer la conservation des écosystèmes marins et des res<strong>source</strong>s biologiques.Titre: Conservation de l’écosystème marin et de ses res<strong>source</strong>s biologiquesOrganismes responsables: Ministère de l’Agriculture, Développement Rural et Pêches(MADRP)Partenaires nationaux: Ministère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et Environnement (MRNMA),Ministère de la Défense et Ordre Interne (MDOI), Ministère du Plan et Finances (MPF), ONG etCommunautés Locales.Partenaires internationaux: FAO, UNEP, UICN, WWF, GTZ, UNESCO et ONGinternationalesPartenaires financiers: FEM, PNUD, BM, BAD, FIDA, BADEA, Coopération Française,Union Européenne.Objectifs:• Identifier les compétences essentielles de la biodiversité marine, avec <strong>une</strong>incidence particulière pour les res<strong>source</strong>s halieutiques, dans le cadre d’<strong>une</strong>politique de compatibilité et d’équilibre entre la conservation de la diversitébiologique et l’utilisation durable des res<strong>source</strong>s qu’elle peut offrir;• Promouvoir des recherches visant la conservation de la diversité biologique etl’utilisation durable de ses res<strong>source</strong>s;• Mettre en place un réseau national d’aires protégées des écosystèmes marins;• Garantir la mise en place des pratiques les mieux adaptées, du point de vueéconomique et du point de vue écologique, de la pêche dans la ZEE;• Adopter <strong>une</strong> politique cohérente et durable de surveillance de la ZEE et veiller àsa correcte mise en oeuvre, à travers d’un plus grand engagement de tous lesintervenants au processus de conservation des res<strong>source</strong>s halieutiques nationales.• Promouvoir la coopération sous-régionale et internationale pour la conservationde la diversité biologique et accès à l’utilisation durable des res<strong>source</strong>shalieutiques, ainsi que le partage juste et équitable des bénéfices de leurexploitation.Activités:1. Renforcement des capacités humaines, matérielles et techniques des secteurs etinstitutions concernées par le sujet relatif à la généralité des res<strong>source</strong>s halieutiques etbiologiques disponibles dans la ZEE;2. Collecte et analyse d’informations sur les res<strong>source</strong>s biologiques et activités de pêchedans la ZEE;3. Identification et évaluation des impacts qui menacent les res<strong>source</strong>s biologiquesmarines de la ZEE et définition et mise en oeuvre de mesures légales etadministratives, susceptibles de les contrôler;____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004100


4. Définition et mise en oeuvre d’un Programme de Recherche pour la conservation etutilisation durable des res<strong>source</strong>s biologiques de la ZEE, y compris l’inventaire desécosystèmes marins et la cartographie des biotopes;5. Mise en place du Parc Marin National;6. Elaboration et adoption d’un Plan de Conservation des res<strong>source</strong>s halieutiques;7. Promotion de programmes d’information, éducation et communication (IEC), enmatière de conservation de la diversité biologique et d’utilisation durable de sescomposantes, destinées aux agents publics et privés du secteur de la pêche;8. Mise en place d’un mécanisme de concertation au niveau régional et sous-régionalpour la surveillance des activités dans la ZEE;9. Suivi et évaluation des activités et divulgation de leurs résultats.Coûts estimés: 705 000 USDFinancement externe:Contrepartie nationale: 10 % du montant total du ProjetDurée: 3 ansDate de démarrage: 2004Estimation détaillée des coûts (Unité: mil dollars américains)Nº Activités Coût total Période considérée2004 2005 20061 Renforcement des capacités humaines, matérielles et 250 120 80 50techniques des secteurs concernés par le sujet relatif à lagénéralité des res<strong>source</strong>s halieutiques et biologiquesdisponibles dans la ZEE2 Collecte et analyse d’informations sur les res<strong>source</strong>s 35 15 10 10biologiques et activités de la pêche dans la ZEE3 Identification et évaluation des impacts qui ménacent les 70 15 25 30res<strong>source</strong>s biologiques marines de la ZEE, définition et mise enoeuvre de mesures légales et administratives susceptibles de lescontrôler4 Définition et mise en oeuvre d’un Programme de Recherche 80 20 30 30pour la conservation et l’utilisation durables des res<strong>source</strong>sbiologiques de la ZEE, y compris l’inventaire des écosystèmesmarins et la cartographie des biotopes5 Mise en place du Parc Marin National 150 50 70 306 Elaboration et adoption d’un Plan de Conservation des 20 - - 20res<strong>source</strong>s halieutiques7 Promotion de programmes d’information, éducation et 15 5 5 5communication (IEC), en matière de conservation de ladiversité biologique et d’utilisation durable de sescomposantes, destinées aux agents publics et privés du secteurde la pêche8 Mise en place d’un mécanisme de concertation au niveau 60 - 20 40régional et sous-régional pour la surveillance des activités dansla ZEE9 Suivi et évaluation des activités et divulgation de leurs résultats 25 5 10 10Total 705 230 250 225____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004101


ANNEXES A-2 – Plan d’Action pour la Conservation des Ecosystèmes des EauxIntérieures et Utilisation Durable de leurs <strong>Res<strong>source</strong>s</strong>Pays: Sao Tomé et PrincipeCoût initial du Programme: USD 670.000,00Titre: Plan d’Action et Stratégie pour laConservation de la BiodiversitéDurée: 22 ans (2003-2025)Axe Stratégique: Ecosystème des Eaux Date d’Elaboration: 2003Intervention Logique Plan d’Action Indicateurs d’Accomplissement Sources deVérificationObjectif Général1. Conservation de ladiversité biologique del’Ecosystème des EauxIntérieuresObjectif Spécifique1.1. Identifier lescomposantes desres<strong>source</strong>s biologiques deseaux intérieures etdéterminer leur potentiel1.2. Encourager lavalorisation des res<strong>source</strong>sen questionConservation de la DiversitéBiologique et utilisationdurable des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong><strong>Biologiques</strong> des EauxIntérieuresElaboration d’Etudes sur laFa<strong>une</strong> des Eaux IntérieuresElaboration du Plan deGestion des AiresMarécageusesMise en Place des AiresProtégées dans lesEcosystèmes HumidesUn Plan de Conservation etValorisation des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong><strong>Biologiques</strong> des Eaux Intérieures,élaboréFa<strong>une</strong> des Eaux Intérieures avec unPlan d’Inventaire convenablementélaboréPlan Directeur des AiresMarécageuses élaboré et mis enoeuvreInventaire de la Biodiversité desécosystèmes humides élaboré et avecun plan de conservation mis en oeuvreRapportsMRNMAdu____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004102


Projet nº. 1: Conservation de la Diversité Biologique et les <strong>Res<strong>source</strong>s</strong><strong>Biologiques</strong> des Eaux IntérieuresPriorité: Assurer la conservation et l’utilisation durable des res<strong>source</strong>s biologiques des eaux saotoméennes.Titre: Conservation de la Diversité Biologique et les <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> <strong>Biologiques</strong> des EauxIntérieuresOrganismes responsables: Ministère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et Environnement (MRNMA),Partenaires nationaux: Ministère de l’Agriculture, Développement Rural et Pêches (MADRP),ONG et Communautés Locales.Partenaires internationaux: FAO, UNEP, UICN, WWF, GTZ, UNESCO et ONGinternationales.Partenaires financiers: FEM, PNUD, BM, BAD, FIDA, BADEA, Coopération Française etUnion Européenne.Objectifs:• Identifier les zones humides susceptibles de présenter <strong>une</strong> importance nationale et/ouinternationale, en matière de diversité biologique;• Inventorier les espèces faunistiques et floristiques au niveau de ces zones etdéterminer leur importance relative;• Identifier les différentes composantes de l’écosystème des eaux et déterminer leurpotentiel, en matière de res<strong>source</strong>s biologiques;• Créer des zones humides protégées, avec des plans de gestion qui engagent lesmembres des communautés avoisinantes, en vue le leur conservation et gestiondurable des res<strong>source</strong>s biologiques y existantes;• Etablir un système garantissant la protection d’espèces aquatiques menacées;• Adopter <strong>une</strong> politique cohérente et durable de conservation des écosystèmes des eauxet veiller à leur correcte mise en oeuvre, à travers un plus grand engagement,notamment de toutes les structures et agents impliqués au processus.Activités:1. Renforcement des capacités humaines, matérielles et techniques des secteursayant un rapport avec les écosystèmes des eaux et les res<strong>source</strong>s biologiquesexistantes;2. Inventaire de la diversité biologique des écosystèmes aquatiques;3. Identification et évaluation des espèces et des écosystèmes des zones humides;4. Constitution d’un banc de données;5. Délimitation et adoption, classification et adoption d’un Plan de Gestion des airesà être protégées;6. Cartographie des aires en question et, d’<strong>une</strong> façon générale, des écosystèmes deseaux ;7. Elaboration d’un Plan de Conservation des res<strong>source</strong>s biologiques des eaux ;____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004103


8. Organisation et formation spécialisée des groupes concernés par la valorisation etl’exploitation rationnelle de ces res<strong>source</strong>s;9. Promotion de programmes IEC auprès des populations et communautésavoisinantes;10. Suivi et évaluation des activités;11. Diffusion des résultats.Coûts estimés: 440 000 USDFinancement externe:Contrepartie nationale: 10% du montant total du projetDurée: 3 ansDate de démarrage: 2004Estimation détaillée des coûts (Unité: mil dollars américains)Nº Activités Coûts totaux Période considérée2004 2005 20061 Renforcement des capacités humaines, matérielles et100 50 30 20techniques des secteurs ayant un rapport avec les écosystèmesdes eaux et les res<strong>source</strong>s biologiques existantes;2 Inventaire de la diversité biologique des écosystèmes75 30 30 15aquatiques3 Identification et évaluation des espèces et écosystèmes des40 20 20 -zones humides4 Constitution d’un banc de données 20 - 10 105 Délimitation et adoption, classification et adoption d’un Plan 50 - 30 20de Gestion des aires à être protégées6 Cartographie des aires en question et, d’<strong>une</strong> façon générale, des 50 - 30 20écosystèmes des eaux intérieures7 Elaboration d’un Plan de Conservation des res<strong>source</strong>s20 - 10 10biologiques des eaux intérieures8 Organisation et formation spécialisée des groupes cncernés par 30 - 20 10la valorisation et l’exploitation rationnelle de ces res<strong>source</strong>s9 Promotion de programmes IEC auprès des populations et30 10 10 10communautés avoisinantes10 Suivi et évaluation des activités 20 - 10 1011 Diffusion des résultats. 5 - - 5Total 440 110 200 130____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004104


ANNEXES A-3 – Plan d’Action pour la Conservation de l’Ecosystème Forestier etl’Utilisation Durable de Ses <strong>Res<strong>source</strong>s</strong>Pays: Sao Tomé et PrincipeCoût Initial du Programme: USD 2.072.000,00Titre: Plan d’Action et Stratégie pour laConservation de la BiodiversitéDurée: 22 ans (2003-2025)Axe Stratégique: Ecosystème Forestier Date d’Elaboration: 2003Intervention Logique Plan d’Action Indicateursd’AccomplissementObjectif Général1. Conservation de laDiversité Biologique del’Ecosystème ForestierObjectif Spécifique1.1. Améliorer le système Gestion écologiquement viable Un Plan de Gestion Durabled’exploitation de tous les des forêtsdes Forêts élaborétypes de forêtsSources deVérificationRapports du MADRP1.2. Restaurer les zones deforêts dégradéesReboisement forestier Zones forestières reboisées Rapports du MADRP1.3. Faire des Parcs Naturelset des aires protégées unélément fondamental pour ledéveloppement ruralGestion de la zone périphériqueaux aires protégées des ParcsNaturels (Ôbô) et d’autres airesprotégéesPopulation de la ZonePériphérique du ParcNaturel intégrée dans lagestion du ParcRapportsMRNMAdu1.4. Réaliser un inventaire dela fa<strong>une</strong> sauvage dans seshabitats1.5. Organiser <strong>une</strong> collectionnationale de référence desprincipaux arbres du pays1.6. Organiser <strong>une</strong> collectiond’espèces floristiques, avecun accent particulier pour lesendémiques1.7. Intégrer les us etcoutûmes traditionnels dansla stratégie de conservationde la biodiversité forestière etl’utilisation durable de sesres<strong>source</strong>sInventaire National de la fa<strong>une</strong>sauvageUn Plan pour laconservation et l’utilisationdurable des res<strong>source</strong>s de lafa<strong>une</strong> sauvage élaboré misen oeuvreCréation d’un Arboretum Un inventaire et <strong>une</strong>collection de référence surles principales espècesd’arbres du pays élaboréElargissement et enrichissementde l’actuel Jardin Botanique etde l’HerbierRecensement et codification desus et coutumes traditionnlesrelatifs à la Conservation de laBiodiversité forestièreJardin Botanique de BomSucesso d’<strong>une</strong> plus étendueet plus grande diversitéfloristiqueUn plan de conservationbasé sur des méthodestraditionnelles élaboré etmis en oeuvreRapportsMRNMAduRapports du MADRPRapports du JardinBotaniqueRapports du MADRPet du MRNMA____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004105


Projet nº.1: Gestion Ecologiquement Viable des ForêtsPriorité: Assurer <strong>une</strong> gestion écologique des forêtsTitre: Gestion écologiquement viable des forêtsOrganismes responsables: Ministère de l’Agriculture, Développement Rural et Pêche(MADRP)Partenaires nationaux: Ministère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et Environnement, Ministère del’Education, Petits Agriculteurs, Moyennes et Grandes entreprises agricoles, communautésLocales et ONGPartenaires internationaux: FAO, UNEP, UICN, WWF, GTZ, UNESCO et ONGinternationalesPartenaires financiers: FEM, PNUD, BM, BAD, FIDA, BADEA, Coopération FrançaiseObjectifs:• Améliorer le système d’exploitation de tous les types de forêts;• Restaurer les aires des forêts dégradées;• Définir les principes et les méthodes à appliquer en vue de l’utilisation durable desres<strong>source</strong>s biologiques des différents types de forêts;• Identifier le rôle des différents éléments qui font partie de l’écosystème forestier et sonrôle dans la manutention des fonctions écologiques de l’écosystème en question;• Mise en oeuvre du Plan de Gestion forestier.Activités:1. Renforcement des capacités humaines, matérielles et techniques des secteursconcernés par la problématique forestière;2. Collecte et analyse d’informations disponibles;3. Enquête socio-économique sur les forêts;4. Inventaire et évaluation de tous les types de forêts;5. Analyse et interprétation des données recueillies;6. Cartographie de tous les types de forêts;7. Identification des res<strong>source</strong>s biologiques actuellement exploitées;8. Identification des principaux utilisateurs;9. Détermination des facteurs écologiques qui permettent d’améliorer la gestion desforêts;10. Adoption et mise en œuvre du Plan de Gestion des forêts;11. Education, sensibilisation et formation de la population.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004106


Coûts estimés: USD 350 000Financement externe:Contrepartie nationale: 10 % du montant total du ProjetDurée: 3 ansDate de démarrage: 2004Estimation détaillée des coûts (Unité: mil dollars américains)Nº Activités Coût total Période considérée2004 2005 20061 Renforcement des capacités humaines, matérielles et 60 30 15 15techniques des secteurs concernés par la problématiqueforestière2 Collecte et analyse d’informations disponibles 15 5 5 53 Enquête socio-économique sur les forêts 20 10 5 54 Enquête socio-économique sur les forêts 75 40 15 155 Analyse et interprétation des données recueillies 15 8 4 36 Cartographie de tous les types de forêts 50 25 15 107 Identification des res<strong>source</strong>s biologiques actuellementexploitées30 10 10 108 Identification des principaux utilisateurs 10 5 3 29 Détermination des facteurs écologiques qui permettent 30 15 10 5d’améliorer la gestion des forêts10 Adoption et mise en œuvre du Plan de Gestion des forêts 25 15 5 511 Education, sensibilisation et formation de la population 20 10 5 5Total 345 173 92 80____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004107


Projet nº 2: Gestion de la Zone Périphérique aux Aires des Parcs Naturels(Ôbô) et aux autres Aires ProtégéesPriorité: Mise en place des mécanismes de motivation applicables au domaine de laconservation et utilisation durable de la diversité biologique.Titre: Gestion de la zone périphérique aux aires des Parcs Naturels (Ôbô) et autres airesprotégées.Organismes responsables: Ministère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et Environnement.Partenaires nationaux: Ministère de l’Agriculture, Développement Rural et Pêches, PetitsAgriculteurs, Moyennes et Grandes entreprises agricoles, Communautés et ONG.Parrains internationaux: FAO, UNEP, UICN, WWF, GTZ, UNESCO et ONG internationales.Partenaires financiers: FEM, PNUD, BM, BAD, FIDA, BADEA, Coopération Française.Objectifs:• Faire des Parcs Naturels et des aires protégées un élément fondamental pour ledéveloppement rural;• Permettre l’échange d’expériences dans le domaine de la gestion des Parcs Naturels etdes aires protégées;• Promouvoir la participation des populations périphériques dans le cadre des activités àmettre en oeuvre dans les Parcs Naturels et autres aires protégées, en tant que moyen pourétablir un rapport plus harmonieux et équilibré entre les parties concernées.Activités:1. Renforcement des capacités humaines, matérielles et techniques des secteurs quis’occupent de la problématique de la conservation des aires protégées;2. Collecte et analyse d’informations disponibles;3. Enquête socio-économique sur les populations périphériques des aires protégées etdes Parcs Naturels;4. Inventaire de l’espace et définition de la vocation des sols;5. Cartographie des Parcs Naturels et Aires Protégées, ainsi que des zones périphériquesrespectives;6. Elaboration du projet de Plan de Gestion des Parcs Naturels et aires protégées, ainsique des zones périphériques respectives;7. Atelier de concertation intersectoriel pour la validation et l’approbation du Plan;8. Information, sensibilisation et formation des populations;9. Mise en oeuvre des actions prévues dans le Plan;10. Suivi et évaluation des activités.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004108


Coûts estimés: 193 000 USDFinancement externe:Contrepartie nationale: 10 % du montant total du ProjetDurée: 2 ansDate de démarrage: 2004Estimation détaillée des coûts (Unité: mil dollars américains)Nº Activités Coût total Période considérée2004 20051 Renforcement des capacités humaines, matérielles et techniques des 40 25 15secteurs qui s’occupent de la problématique de la conservation desaires protégées2 Collecte et analyse d’informations disponibles 5 5 -3 Enquête socio-économique sur les populations périphériques des 30 30 -aires protégées et des Parcs Naturels4 Inventaire de l’espace et définition de la vocation des sols 50 35 155 Cartographie des Parcs Naturels et aires protégées, ainsi que des 40 25 15zones périphériques respectives6 Elaboration du projet de Plan de Gestion des Parcs Naturels et aires 10 3 7protégées, ainsi que des zones périphériques respectives7 Atelier de concertation intersectoriel pour la validation et 3 - 3l’approbation du Plan8 Information, sensibilisation et formation des populations en 10 - 10question9 Mise en oeuvre des actions prévues dans le Plan - - -10 Suivie et évaluation des activités 5 - 5Total 193 123 70____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004109


Projet nº 3: Reboisement ForestierPriorité: Créer des bases pour <strong>une</strong> exploitation écologiquement durable des res<strong>source</strong>sforestières.Titre: Repeuplement ForestierOrganismes responsables: Ministère de l’Agriculture, Développement Rural et PêchesPartenaires nationaux: Ministère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et Environnement, Paysans,Grandes et Moyennes entreprises agricoles, communautés Locales et ONG.Partenaires internationaux: FAO, UNEP, UICN, WWF, GTZ, UNESCO et ONGInternationaux.Partenaires financiers: FEM, PNUD, BM, BAD, FIDA, BADEA, Coopération Française.Objectifs:• Améliorer les connaissances sur les principaux arbres de la forêt nationale, et accorder<strong>une</strong> attention particulière aux espèces endémiques et/ou indigènes et les caractéristiquesphonologiques et génétiques respectives;• Classer les différentes espèces identifiées, en fonction des zones édapho-climatiques etrenforcer la capacité de conservation et éventuelle multiplication des mêmes;• Promouvoir les capacités technologiques et de recherche dans le domaine de laconservation des forêts, avec <strong>une</strong> attention particulière pour les espèces endémiques et/ouindigènes;• Organiser <strong>une</strong> collection nationale de référence sur les principaux arbres du pays et ypromouvoir l’accès;• Restaurer les écosystèmes forestiers dégradés, en vue de sauvegarder la diversité dupatrimoine arbreux national;• Engager les décideurs et les utilisateurs dans les plans de conservation de la biodiversitéforestière et d’utilisation durable;• Disposer d’un cadre légal, institutionnel, d’organisation et financier, capabled’encourager la participation active des populations et communautés locales dans leprocessus de conservation des forêts;____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004110


Activités:1. Renforcement des capacités humaines, techniques et matérielles des secteurs quis’occupent de la problématique des forêts;2. Définition et fixation des critères de sélection des espèces à être étudiées et leurinventaire;3. Collecte et analyse d’informations disponibles sur les principales espèces d’arbressélectionnées, y compris les espèces endémiques et/ou indigènes;4. Collecte et traitement des semences des espèces sélectionnées et constitution d’<strong>une</strong>collection de référence;5. Mise en place d’un banc de données des semences d’espèces endémiques et/ou indigènes;6. Mise en place de l’Arboretum et formulation du plan d’action respectif;7. Mise en place d’un système national d’évaluation de la Nature et des res<strong>source</strong>sforestières, en vue de l’identification des aires dégradées et estimation des coûts derécupération;8. Réhabilitation des aires dégradées;9. Promotion des activités de recherche et investigation au profit de la conservation et del’utilisation durable de res<strong>source</strong>s forestières;10. Adoption de mesures législatives, institutionnelles, d’organisation et financièressusceptibles de promouvoir et de garantir la participation active des populations auprocessus de conservation des forêts;11. Acquisition et utilisation d’informations et expériences d’autres pays et organisationsspécialisées en la matière;12. Promotion de programmes d’information, éducation et communication – IEC, auprès desresponsables politiques et administratifs et des populations;13. Suivi et évaluation des activités;14. Diffusion des résultats.Coûts estimatifs: 695 000 USDFinancement externe:Contrepartie nationale: 10 % du montant total du Projet.Durée: 2 ansDate de démarrage: 2004____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004111


Estimation détaillée des coûts (Unité: mil dollars américains)Nº Activités Coût Période considéréetotal 2004 2005 20061 Renforcement des capacités humaines, techniques et matérielles 125 75 30 20des secteurs qui s’occupent de la problématique des forêts2 Définition et fixation des critères de sélection des espèces à être 25 10 15 -étudiées et leur inventaire3 Collecte et analyse d’informations disponibles sur les principales 45 25 20 -espèces d’arbres sélectionnées, y compris les espèces endémiqueset/ou indigènes4 Collecte et traitement de semences des espèces sélectionnées et 65 - 35 30constitution d’<strong>une</strong> collection de référence5 Mise en place d’un banc de données de semences d’espèces 20 - 10 10endémiques et/ou indigènes6 Mise en place de l’Arboretum et formulation du plan d’action 80 30 30 20respectif7 Mise en place d’un système national d’évaluation de la Nature et 80 - 50 30des res<strong>source</strong>s forestières, en vue de l’identification des airesdégradées et estimation des coûts de récupération8 Réhabilitation des aires dégradées 65 - 25 409 Promotion d’activités de recherche et investigation au profit de la 30 10 10 10conservation et de l’utilisation durable de res<strong>source</strong>s forestières10 Adoption de mesures législatives, institutionnelles,60 - 30 30d’organisation et financières susceptibles de promouvoir et degarantir la participation active des populations au processus deconservation des forêts11 Acquisition et utilisation d’informations et expériences d’autres 30 10 10 10pays et organisations spécialisées en la matière12 Promotion de programmes d’information, éducation et25 5 10 10communication – IEC, auprès des responsables politiques etadministratifs et des populations13 Suivi et évaluation des activités 15 5 5 514 Diffusion des résultats 5 - - 5TOTAL 670 170 280 220____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004112


Projet nº. 4: Inventaire National de la Fa<strong>une</strong> SauvagePriorité: Identification des composantes de la Diversité BiologiqueTitre: Inventaire National de la fa<strong>une</strong> SauvageOrganisme responsable: Ministère de l’Agriculture, Développement Rural et Pêches (MADRP)/ Ministère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et Environnement (MRNA)Partenaires nationaux: ONG, Communautés Locales et Pouvoirs LocauxPartenaires internationaux: PNUE, UICN, WWF, GTZ et FAOPartenaires financiers: FEM, PNUD, USAID, FIDA, BM, BADObjectifs:• Effectuer un inventaire de la fa<strong>une</strong> sauvage dans ses principaux écosystèmes;• Acquérir des connaissances de base nécessaires pour l’utilisation durable desres<strong>source</strong>s de la Fa<strong>une</strong> sauvage et permettre la gestion des activités de chasse,ainsi que la valorisation de ses produits;• Permettre l’intégration de la conservation et l’utilisation durable de la Fa<strong>une</strong>sauvage dans le processus de développement de Sao Tomé et Principe.Activités:1. Renforcement des capacités humaines, matérielles et techniques des secteurs quis’occupent de la problématique de la Fa<strong>une</strong> sauvage;2. Collecte et analyse d’informations disponibles sur ces espèces;3. Information et sensibilisation auprès des chasseurs et les autorités impliquées;4. Inventaire de la diversité biologique de la fa<strong>une</strong> sauvage;5. Création et gestion de la base des données correspondantes.Coûts estimatifs: USD 131 000Financement externe:Contrepartie nationale: 10 % du montant total du ProjetDurée: 2 ansDate de démarrage: 2004Estimation détaillée des coûts (Unité: mil dollars américains)Nº Activités CoûttotalPériodeconsidérée2004 20051 Renforcement des capacités humaines, matérielles et techniques des 40 20 20secteurs qui s’occupent de la problématique de la fa<strong>une</strong> sauvage2 Collecte et analyse d’informations disponibles sur ces espèces 15 7.5 7.53 Information et sensibilisation auprès des chasseurs et les autorités 6 3 3impliquées4 Inventaire de la diversité biologique de la fa<strong>une</strong> sauvage 20 15 55 Création et gestion de la base des données correspondantes 50 30 20Total 131 75,5 55,5____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004113


Projet nº. 5: Elargissement et enrichissement du Jardin Botanique etl’HerbierPriorité: Encourager la recherche dans le domaine de la Botanique, en vue de la conservation dela diversité biologique.Titre: Elargissement et enrichissement du Jardin Botanique et l’Herbier.Organismes responsables: Ministère de l’Agriculture, Développement Rural et PêchesPartenaires nationaux: Ministère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et l’Environnement, PetitsAgriculteurs, Grandes et Moyennes entreprises agricoles, Communautés Locales et ONG.Partenaires internationaux: FAO, UNEP, UICN, WWF, GTZ, UNESCO et ONGinternationales.Partenaires financiers: FEM, PNUD, BM, BAD, FIDA, BADEA, Coopération Française.Objectifs:• Promouvoir la conservation “ex situ”;• Augmenter les connaissances sur la flore sao-toméenne;• Organiser <strong>une</strong> collection nationale d’espèces floristiques, avec un accent particulier pourles endémiques;• Promouvoir et faciliter l’accès de ces collections aux chercheurs, étudiants et autresgroupes également intéressés dans la connaissance plus approfondie de la flore nationale;• Diffuser l’information et les connaissances sur la richesse floristique du pays, à traversles activités d’ordre ludique et de loisir, notamment, visites d’étude, excursions,promenades guidées et concours sur la spécialité.Activités:1. Renforcement des capacités humaines, techniques et matérielles des secteurs quis’occupent de la problématique du Jardin Botanique et de l’Herbier;2. Identification et localisation de nouvelles zones pour l’agrandissement des installationsactuelles;3. Amélioration des structures de base en vue d’<strong>une</strong> meilleure accommodation et traitementdes espèces existantes et, en particulier, les espèces endémiques et les espèces menacées;4. Inventaire des nouvelles espèces à être transférées au Jardin Botanique et à l’Herbier;5. Constitution de la collection de référence d’espèces floristiques;6. Suivi et évaluation des résultats.Coûts estimés: 250 000 USDFinancement externe:Contrepartie nationale: 10 % du montant total du Projet.Durée: 3 ansDate de démarrage: 2004Estimation des coûts (Unité: mil dollars américains)____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004114


Nº Activités Coût total Période considérée2004 2005 20061 Renforcement des capacités humaines, techniques et 30 20 10 -matérielles des secteurs qui s’occupent de laproblématique du Jardin Botanique et l’Herbier2 Identification et localisation de nouvelles zones pour 10 10 - -l’agrandissement des actuelles installations3 Amélioration des structures de base en vue d’<strong>une</strong> 100 20 40 40meilleure accommodation et traitement des espècesexistantes, et, en particulier, les espèces endémiques et desespèces menacées4 Inventaire de nouvelles espèces à être transférées au Jardin 50 20 20 10Botanique et l’Herbier5 Constitution de la collection de référence des espèces 40 10 20 10floristiques6 Suivi et évaluation des résultats 20 - 10 10Total 250 80 100 70____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004115


Projet nº 6: Recensement et Codification des Us et CoutumesTraditionnelles relatifs à la Conservation de la BiodiversitéPriorité: Renforcement de la conservation “in situ” de la diversité biologiqueTitre: Recensement et Codification des Us et Coutumes Traditionnels, liés à la Conservation dela BiodiversitéOrganismes responsables: Ministère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et l’EnvironnementPartenaires nationaux: MADRP, Ministère du Commerce, Industrie et Tourisme (MCIT),Communication Sociale, Communautés Locales et ONGPartenaires internationaux: FAO, UNEP, UICN, WWF, GTZ, UNESCO et ONGinternationauxPartenaires financiers: FEM, PNUD, BM, Coopération FrançaiseObjectifs:• Inventorier les principales connaissances traditionnelles de conservation et de protectionde la biodiversité et de l’utilisation durable de ses res<strong>source</strong>s, en vue de les intégrer auprocessus d’évaluation et de préservation et dans la stratégie de conservation.Activités:1. Renforcement des capacités humaines, matérielles et techniques des secteurs quis’occupent du processus de conservation des écosystèmes;2. Collecte et analyse d’informations disponibles relatives à la question;3. Inventaire et analyse des connaissances pratiques et traditionnelles de conservation dela diversité biologique et de l’utilisation durable de ses composantes;4. Analyse de la législation existante concernant l’accès, la protection et la promotiondes droits de propriété des connaisseurs traditionnels de conservation de la diversitébiologique et de l’utilisation durable de ses res<strong>source</strong>s;5. Inventaire des connaissances relatives aux espèces médicinales, utilisées dansdifférentes zones du pays;6. Information et sensibilisation de la population sur les méthodes et techniquestraditionnelles de conservation de la biodiversité;7. Evaluation et divulgation des résultats.Coûts estimés: USD 53 000Financement externe:Contrepartie nationale: 10 % du montant total du ProjetDurée: 2 ansDate de démarrage: 2004____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004116


Estimation détaillée des coûts (Unité: mil dollars américains)Nº Activités CoûttotalPériodeconsidérée2004 20051 Renforcement des capacités humaines, matérielles et techniques des 10 5 5secteurs qui s’occupent du processus de conservation des écosystèmes;2 Collecte et analyse d’informations disponibles relatives à la question 6 3 33 Inventaire et analyse des connaissances pratiques et traditionnelles de 10 7 3conservation de la diversité biologique et d’utilisation durable de sescomposantes4 Analyse de la législation existante concernant l’accès, la protection et 2 1 1la promotion des droits de propriété des connaisseurs traditionnels deconservation de la diversité biologique et d’utilisation durable de sesres<strong>source</strong>s5 Inventaire des connaissances liées aux espèces médicinales, utilisées 10 5 5dans différentes zones du pays6 Information et sensibilisation de la population sur les méthodes et 10 5 5techniques traditionnelles de conservation de la biodiversité.7 Evaluation et divulgation des résultats 5 2 3Total 53 28 25____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004117


ANNEXES A-4 – Plan d’Action pour la Conservation de l’Ecosystème Agraire etUtilisation Durable de ses <strong>Res<strong>source</strong>s</strong>Pays: Sao Tomé et PrincipeCoût Initial du Programme:USD 1.525.000,00Titre: Plan d’Action et Stratégie pour laConservation de la BiodiversitéDurée: 22 ans (2003-2025)Axe Stratégique: Ecosystème Agraire Date d’Elaboration: 2003Intervention Logique Plan d’Action Indicateursd’AccomplissementObjectif Général1. Conservation de ladiversité biologique del’Ecosystème AgraireObjectif Spécifique1.1. Disposer de toutes lesUne base des donnéesdonnées et informationsavec les principalespertinentessurl’écosystème agraire, envue de sa meilleuregestion et utilisationdurables de ses res<strong>source</strong>s1.2. Constituer <strong>une</strong>collection nationale deréférence sur lesprincipales culturesalimentaires et fruitières1.3. Promouvoir laconservationetl’utilisation durable desespèces fruitièresspontanées1.4. Identifier les espècesles plus adaptables auxdifférentes zones edaphoclimatiques1.5. Sauvegarder l’identitédes caractéristiquesgénétiques des espèces del’élevage localementadaptéesInventaire des principalesres<strong>source</strong>s biologiques del’écosystème agraireConstitution d’<strong>une</strong> collectionde base des principalescultures alimentaires etfruitières de Sao Tomé etPrincipeConstitution d’<strong>une</strong> collectiondes espèces fruitière àcaractère spontanée, en vuede leur conservation,valorisation et utilisationdurableEnrichissement des champsde germoplasme végétale etanimal, de par leurcontribution en gènes del’étranger et d’autresvariétésMise en place d’un Centrede Recherche etDéveloppement de l’Elevageres<strong>source</strong>s biologiquesde l’écosystème agraireélaboréUne collection desprincipales culturesalimentaires et fruitièresélaboréesSources deVérificationRapportsMADRPRapportsMADRPUne collection des Rapportsespèces fruitières MADRPspontanées constituéeChamps de germoplasmeinstallé et/ou enrichisinstallésCentre de Recherche desespèces d’élevage, misen place et enfonctionnementRapportsMADRPRapportsMADRPdududududu____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004118


Projet nº. 1: Valorisation des Ecosystèmes AgricolesPriorité: Identification des composantes de la diversité biologiqueTitre: Valorisation des écosystèmes agricolesOrganisme responsable: Ministère de l’Agriculture, Développement Rural et PêchesPartenaires nationaux: Ministère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et l’Environnement, Ministère duCommerce, Industrie et Tourisme, Petites et Moyennes entreprises agricoles, Chambre duCommerce, Industrie, Agriculture et Services, ONG et Communautés LocalesPartenaires internationaux: FAO, PNUA, UICN et ONGPartenaires financiers: FEM, FIDA, USAID, PNUD, EU, Coopération FrançaiseObjectifs:• Disposer des données et informations pertinents sur l’écosystème agraire, en vue de lasauvegarde de la diversité du patrimoine végétal cultivé, à travers sa meilleure gestion etutilisation durable;• Approfondir et enrichir, en particulier les connaissances de base sur les principalescultures alimentaires et fruitières nationales, y compris celles à caractère spontané;• Promouvoir la coopération entre les institutions nationales de recherche agronomique etleurs congénères étrangères et internationales;• Permettre la conservation et l’utilisation durable des variétés locales et encourager laculture des variétés améliorées;• Constituer <strong>une</strong> collection nationale de référence sur les principales cultures alimentaireset fruitières, y compris celles à caractère spontané.Activités:1. Renforcement des capacités humaines, matérielles et techniques des secteurs voués àl’étude, conservation et valorisation de l’écosystème agraire;2. Collecte d’informations disponibles sur l’écosystème en question;3. Inventaire de la diversité biologique de l’écosystème agraire, avec en accent particulierpour les espèces alimentaires et fruitières, y compris celles à caractère spontané et leurlocalisation;4. Cartographie de l’écosystème agraire et constitution du respectif banc des données;5. Elaboration d’<strong>une</strong> carte de distribution des espèces alimentaires et fruitières, y compriscelles à caractère spontané;6. Constitution d’<strong>une</strong> collection de référence des espèces en question;7. Promotion de la recherche scientifique et technique, en particulier sur les espècesalimentaires et fruitières à caractère spontané;8. Définition et mise en oeuvre de la composante programme de valorisation, multiplicationet vulgarisation;9. Mise en œuvre de programmes d’information, éducation et communication (IEC) sur lamatière, auprès des agents de vulgarisation et chez les bénéficiaires du programme;10. Suivi et évaluation des activités programmées;11. Divulgation des résultats.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004119


Coûts estimés: USD 430 000Financement externe:Contrepartie nationale: 10 % du montant du ProjetDurée: 3 ansDate de démarrage: 2004Estimation détaillée des coûts (Unité: mil dollars americains)Nº Activités Coût total Période considérée2004 2005 20061 Renforcement des capacités humaines, matérielles et 80 35 30 15techniques des secteurs voués à l’étude, conservation etvalorisation de l’écosystème agraire2 Collecte d’informations disponibles sur l’écosystème en 15 10 5 -question3 Inventaire de la diversité biologique de l’écosystème agraire, 15 10 5 -avec un accent particulier pour les espèces alimentaires etfruitières, y compris celles à caractère spontané et leurlocalisation4 Cartographie de l’écosystème agraire et constitution du 85 15 30 40respectif banc des données5 Elaboration d’<strong>une</strong> carte de distribution des espèces 25 - 15 10alimentaires et fruitières, y compris celles à caractèrespontané6 Constitution d’<strong>une</strong> collection de référence des espèces en 35 - 15 20question7 Promotion de la recherche scientifique et technique, en 60 10 30 20particulier sur les espèces alimentaires et fruitières àcaractère spontané8 Développement de programmes d’information, éducation et 75 20 30 25communication (IEC) sur la matière, auprès des agents devulgarisation et chez les bénéficiaires du programme9 Mise en œuvre de programmes d’information, éducation et 15 5 5 5communication (IEC) sur la matière, auprès des agents devulgarisation et chez les bénéficiaires du programme10 Suivi et évaluation des activités programmée 30 10 10 1011 Divulgation des résultats 5 - - 5Total 430 115 175 140____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004120


Projet nº. 2: Mise en place d’un Centre de Recherche et Développement del’ElevagePriorité: Mise en oeuvre de programmes de recherche appliquée, permettant d<strong>une</strong> part, lecontrôle et la préservation de la diversité biologique et d’autre part, l’augmentation du niveau derendement de la production animale à travers l’augmentation de la productivité par espèce.Titre: Mise en place d’un Centre de Recherche et Développement de l’ElevageOrganismes responsables: Ministère de l’Agriculture, Développement Rural et PêchesPartenaires nationaux: Ministère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et Environnement, Ministère duCommerce, Industrie et Tourisme, Paysans, Grandes et Moyennes entreprises agricoles,Communautés Locales et ONG.Partenaires internationaux: FAO, UNEP, UICN, WWF, GTZ, UNESCO et ONGinternationales.Partenaires financiers: FEM, PNUD, BM, BAD, FIDA, BADEA, Coopération Française.Objectifs:• Approfondir les connaissances de base sur les principales espèces d’élevage existantes aupays, y compris les espèces rustiques;• Sauvegarder l’identité des caractéristiques génétiques des espèces localement adaptées etpromouvoir leur vulgarisation;• Divulguer et rendre plus accessible l’information sur les espèces rustiques existantes dansle pays;• Promouvoir des recherches sur l’identité des caractéristiques génétiques etmorphologiques de ces espèces et définir des programmes pour leur protection etvalorisation;• Promouvoir les capacités techniques et de recherche dans le domaine de l’élevage, de lazootechnie et de la médicine vétérinaire;• Augmenter le niveau de rendement de la production animale à travers l’augmentation dela productivité par espèce;Activités:1. Renforcement des capacités humaines, techniques et matérielles des secteurs quis’occupent de la problématique de la recherche animale en général, et en particulier, dansle domaine du traitement et de l’enrichissement de germoplasme;2. Collecte et analyse d’informations disponibles sur la matière;3. Inventaire des principales espèces d’élevage existantes et leur distribution territoriale;4. Inventaire des principales espèces rustiques existantes et détermination de leur niveau devulnérabilité;5. Mise en place d’un Centre et définition du Programme d’activités;6. Obtention et utilisation d’informations et expériences d’autres pays et organismesinternationaux spécialisés en la matière;7. Définition et fixation des critères de sélection des espèces à être étudiées;8. Création des conditions pour l’implantation des champs, installations et autres moyens etéquipements, destinés à l’enrichissement du germoplasme;____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004121


9. Mise en œuvre des opérations d’enrichissement de germoplasme d’espèces sélectionnées;10. Suivi et évaluation des actions programmées;11. Diffusion des résultats.Coûts estimés: 730 000 USDFinancement externe:Contrepartie nationale: 10 % du montant total du Projet.Durée: 3 ansDate de démarrage:Estimation détaillée des coûts (Unité: mil dollars américains)Nº Activités Coût Période considéréetotal 2004 2005 20061 Renforcement des capacités humaines, techniques et matérielles des 140 25 75 40secteurs qui s’occupent de la problématique de la rechercheanimale, en général et en particulier, dans le domaine du traitementet de l’enrichissement de germoplasme2 Collecte et analyse d’informations disponibles sur la matière 10 10 - -3 Inventaire des principales espèces d’élevage existantes et leur 10 5 5 -distribution territoriale4 Inventaire des principales espèces rustiques existantes et 15 10 5 -détermination de leur niveau de vulnérabilité5 Mise en place d’un Centre et définition du Programme d’activités 350 75 150 1256 Obtention et utilisation d’informations et expériences d’autres pays 15 5 5 5et organismes internationaux spécialisés en la matière7 Définition et fixation des critères de sélection des espèces à être 5 - 5 -étudiées8 Création des conditions pour l’implantation des champs, 80 30 30 20installations et autres moyens et équipements, destinés àl’enrichissement du germoplasme9 Mise en œuvre d’opérations d’enrichissement de germoplasme des 60 - 30 30espèces sélectionnées10 Suivi et évaluation des actions programmées 35 10 10 1511 Diffusion des résultats 10 - 5 5Total 730 170 320 240____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004122


ANNEXES A-5 – Plan d’Action pour le Renforcement du cadre Institutionnel et LégalObjectif fondamental: La conservation de la Biodiversité et utilisation de sesres<strong>source</strong>s, sous la base dans un Cadre Institutionnel et Légal cohérent, plusvigoureux et actuelSous-objectif nº 1: Renforcement du Cadre Institutionnel et actions:21. Renforcement des actions intersectorielles des différentes institutions d’Etat dans ledomaine de la conservation et gestion durable de la Biodiversité;22. Formation des res<strong>source</strong>s humaines additionnelles qualifiées dans le domaine de laconservation et gestion durable de la Biodiversité y compris les gardes forestiers, ecogardes,botanistes, zoologues, écologistes et autres;23. Elaboration et approbation du Plan de gestion du Parc Naturel;24. Elaboration d’un programme de perfectionnement technique en Agro-foresterie,Ethnobotanique et Pharmacopée;25. Mise en place d’<strong>une</strong> structure publique pour la promotion et suivi de l’utilisationappropriée des plantes médicinales;26. Mise en place d’un système national de collecte et traitement d’informationtechnologique sur le fonctionnement des Jardins Botaniques et Herbiers au niveauinternational;27. Approbation et application du Plan national de Développement forestier;28. Mise en place d’un Fonds Fiduciaire;29. Promotion des partenariats entre le secteur privé, les ONG et les populations locales,dans le domaine de la Biodiversité;30. Un plus grand engagement de l’Etat dans les processus et actions visant l’améliorationde la mise en oeuvre et l’efficacité des structures d’appui existantes (associations despetits agriculteurs, coopératives des moyennes entreprises agricoles, programmes devulgarisation agricole et autres).Sous-objectif nº 2: Renforcement du cadre légal et réglementaire, et les actions suivantes:19. Mise en place des mécanismes conduisant à l’application et à l’observance effective de lalégislation déjà approuvée et publiée, en matière de conservation et gestion durable de laBiodiversité;20. Approbation, publication et mise en vigueur de la Loi sur le Parc Naturel;21. Approbation, publication et mise en vigueur du règlement sur la chasse;22. Approbation et mise en vigueur du règlement sur la capture et commercialisation de latortue marine et ses produits;23. Elaboration de la législation relative à la sauvegarde des res<strong>source</strong>s phyto-génétiques;24. Elaboration du respectif cadre légal en vue d’un meilleur fonctionnement et utilisation dupotentiel du Jardin Botanique et l’Herbier existants;25. Elaboration, application de la législation sur l’exploitation des espèces de conformité____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004123


avec la CITES;26. Elaboration, approbation et application du Code d’Elevage;27. Elaboration des lois qui intègrent la notion d’accessibilité et de partage juste etéquitable.Sous-objectif nº 3: La mise en place de mécanismes d’accès et de partage équitable desres<strong>source</strong>s biologiques et les actions suivantes:Au niveau national:5. Maintenir l’intégrité des écosystèmes forestiers;6. Promotion de l’appui aux structures de protection et de gestion communautaire desres<strong>source</strong>s biologiques.Au niveau international:9. Renforcement des mécanismes de coopération en vue de l’acquisition des gènes àl’étranger, en fonction des besoins et des besoins et des programmes de développementnational;10. Institutionnalisation du processus de l’eco-certification des produits agro-forestiers;11. Optimisation du programme STABEX, visant l’augmentation de la production de cacao;12. Garantie de l’accès régulier aux informations zoo-sanitaires et des innovationsscientifico-techniques au niveau mondial;____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004124


Pays: Sao Tomé et PrincipeCoût initial du programme:USD 746.000,00Titre: Plan d’Action et Stratégie pour laConservation de la BiodiversitéDurée: 22 ans (2003-2025)Axe Stratégique: Cadre Institutionnel et Légal Date d’Elaboration: 2003InterventionLogiqueObjectif Général1. Conservation de laBiodiversité et l’utilisationde ses res<strong>source</strong>s, sous labase d’un cadreInstitutionnel et légalcohérent, mais vigoureuxet actuelObjectif Spécifique1.1. Développer desmécanismes permettant lepartage équitable desbénéfices de l’exploitationdes res<strong>source</strong>s en questionPlan d’ActionEtablissement des normesjuridiques et administrativesappropriées, en vue degarantir la conservation dela biodiversité et l’utilisationdurable des res<strong>source</strong>s yinhérentsIndicateursd’AccomplissementLois et règlementsrelatifs à la conservationde la biodiversitéélaborés et mis enapplicationSources deVérificationRapportsMRNMAdu1.2. Développer larecherche dans le domainede la biotechnologie enfaveur de la conservationde la diversité biologiqueet de l’utilisation durablede ses éléments1.3. Disposer de capacitéshumaines et matériellepermettant d’assurer <strong>une</strong>meilleure conservation exsitude la diversitébiologique1.4. Encourager leschangements d’attitude etde comportement de lapopulation vis à vis de ladiversité biologiqueElaboration d’un cadrejuridique sur la bio-sécuritéet la promotion de larecherche scientifique dansle domaine de labiotechnologieRenforcement de la capacitéinstitutionnelle des secteursresponsables par laconservation ex situProgrammes d’information,éducation et communication(IEC) sur la diversitébiologique.Législation sur la biosécuritéélaborée et misen applicationCadres nationaux liés àla problématique de labiodiversité capacités etdotés des compétencestechniques nécessaireAutorités nationales etpopulation en généralsensibilisée et ayant <strong>une</strong>participation active dansla conservation de labiodiversitéRapportsMRNMARapports duMRNMARapports duMRNMAdu____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004125


Projet Nº. 1 : Elaboration de la Législation Spécialisée sur la conservationde la Biodiversité à Sao Tomé et Principe et l’utilisation durable des<strong>Res<strong>source</strong>s</strong> y inhérentesPriorité: Etablissement des normes juridiques et administratives appropriées, en vue de garantirla conservation de la biodiversité et l’utilisation durable des res<strong>source</strong>s y inhérentesTitre: Elaboration de la Législation Spécialisée sur la conservation de la Biodiversité à SaoTomé et Principe et l’utilisation durable des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> y inhérentesOrganismes responsables: Ministère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et Environnement (MRNMA)Partenaires nationaux: Assemblée Nationale, Ministère de la Justice, Fonction Publique etReforme Administrative, (MJFPRA), Ministère de l’Agriculture, Développement Rural et Pêches(MADRP), Ministère de la Défense et Ordre Interne (MDOI), Ministère du Plan et Finances(MPF), ONG, Agents économiques et Communautés locales.Partenaires internationaux: FAO, UNEP, UICN, WWF, GTZ, UNESCO et ONGinternationaux.Partenaires financiers: FEM, PNUD, BM, BAD, FIDA, BADEA, Coopération Française,Union Européenne.Objectifs:• Effectuer des recherches en faveur de la conservation de la diversité biologique etdes res<strong>source</strong>s y inhérentes;• Mettre en place des mécanismes permettant le partage équitable des bénéfices del’exploitation de ces res<strong>source</strong>s.Activités:1. Information et sensibilisation de la population-cible;2. Collecte et analyse d’informations auprès de cette population;3. Formulation d’avant-projets de diplômes légaux reflètant l’immense diversité de lamatière;4. Tenue des séminaires au niveau des districts et au niveau national, pour la restitution et lavalidation des textes ainsi obtenus;5. Approbation des différents diplômes au niveau correspondant et publication;6. Suivi et évaluation de leur application.Coûts estimés: 80 000 USDFinancement externe:Contrepartie nationale: 10 % du montant total du Projet.Durée: 2 ansDate de démarrage: 2004____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004126


Estimation détaillée des coûts (Unité: mil dollars américains)Nº Activités Coût total Périodeconsidérée2004 20051 Information et sensibilisation de la population-cible 10 10 -2 Collecte et analyse d’informations auprès de cette population 20 20 -3 Formulation d’avant-projets de diplômes légaux reflètant l’immense 30 20 10diversité de la matière4 Tenue de séminaires au niveau des districts et au niveau national, pour 15 - 15la restitution et la validation des textes obtenus5 Approbation des différents diplômes au niveau correspondant et leur - - -publication6 Suivi et évaluation de leur application 5 - 5Total 80 50 30____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004127


Projet nº. 2: Mise en place d’un cadre Juridique National sur la Bio-sécuritéet la promotion de la Recherche Scientifique dans le domaine de laBiotechnologiePriorité: Etablissement des normes juridiques et administratives appropriées pour la production,l’importation et l’utilisation d’organismes vivants génétiquement modifiés, ainsi que des produitsqui en dérivent.Titre: Mise en place d’un Cadre Juridique National sur la Bio-sécurité et la promotion de laRecherche Scientifique, dans le domaine de la BiotechnologieOrganismes responsables: Ministère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et Environnement (MRNMA).Partenaires nationaux: Toute la structure publique et privée concernée, les ONG compétentesen la matière et les communautés locales.Partenaires internationaux: FAO, UNEP, UICN, WWF, GTZ, UNESCO et ONGinternationalesPartenaires financiers: FEM, PNUD, BM, BAD, FIDA, BADEA, Coopération Française,Union Européenne.Objectifs:• Effectuer la recherche dans le domaine de la biotechnologie en faveur de la conservationde la diversité biologique et de l’utilisation durable de ses éléments;• Mettre en place des mécanismes dans le domaine de la coopération et transfert detechnologie et partage équitable;• Contrôler l’introduction dans le territoire national d’organismes vivants modifiés;• Veiller et contrôler la manipulation sans danger d’organismes génétiquement modifiés.Activités:1. Enquête socio-économique sur l’utilisation de la biotechnologie;2. Information et sensibilisation de la population et des décideurs;3. Elaboration de l’avant-projet de diplôme légal sur la bio-sécurité;4. Séminaires national et dans les districts pour la validation de l’avant-projet du diplômelégal correspondant;5. Approbation du diplôme au niveau correspondant, publication et mise en vigueur;6. Promotion de la recherche en matière de biotechnologie;7. Application des procédures appropriées d’évaluation et de gestion des risques relatifs à lamanipulation d’organismes vivants modifiés;8. Suivi et évaluation du projet.Coûts estimés: 112 000 USDFinancement externe:Contrepartie nationale: 10 % du montant total du ProjetDurée: 2 ansDate de démarrage: 2004Estimation détaillée des coûts (Unité: mil dollars américains)____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004128


Nº Activités CoûttotalPériodeconsidérée2004 20051 Enquête socio-économique sur l’utilisation de la biotechnologie 10 5 52 Information et sensibilisation de la population et des décideurs 7 4 33 Elaboration de l’avant-projet de diplôme légal sur la bio-sécurité 5 5 -4 Ateliers national et dans les districts et pour la validation de 15 5 10l’avant-projet de diplôme légal correspondant5 Approbation du diplôme au niveau correspondant et conséquente - - -publication et mise en vigueur6 Promotion de la recherche en matière de biotechnologie 40 20 207 Application des procédures appropriées de l’évaluation et de 25 10 15gestion des risques relatifs à la manipulation d’organismes vivantsmodifiés8 Suivi et évaluation du projet 10 5 5Total 112 54 58____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004129


Projet nº 3: Renforcement de la Capacité Institutionnelle des secteursresponsables de la Conservation “ex-situ”Priorité: Renforcement de la Capacité de conservation “ex situ” de la diversité biologiqueTitre: Renforcement de la Capacité Institutionnelle des secteurs responsables de la Conservation“ex-situ”Organismes responsables: Ministère de l’Agriculture, Développement Rural et Pêches(MADRP)Partenaires nationaux: Ministère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et Environnement, Ministère del’Education, Ministère des Finances, Petites, Grandes et Moyennes entreprises agricoles,Communautés Locales et ONGPartenaires internationaux: FAO, UNEP, UICN, WWF, GTZ, UNESCO et ONGinternationalesPartenaires financiers: FEM, PNUD, BM, BAD, FIDA, BADEA, Coopération FrançaiseObjectifs:• Disposer de capacités humaines, technique et matérielle, permettant d’assurer <strong>une</strong>meilleure conservation “ex-situ” de la diversité biologique.Activités:1. Renforcement des capacités humaines, matérielles et techniques des secteurs quis’occupent du processus de conservation “ex-situ”;2. Evaluation de l’ensemble des mesures, de politiques et d’installations nécessairespour assurer <strong>une</strong> meilleure conservation “ex-situ” de la diversité biologique;3. Identification des capacités nationales en matière de conservation “ex-situ” et de larecherche;4. Création des installations nationales de conservation “ex-situ”.Coûts estimés: USD 275 000Financement externe:Contrepartie nationale: 10 % du montant total du ProjetDurée: 4 ansDate de démarrage: 2004____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004130


Estimation détaillée des coûts (Unité: mil dollars américains)Nº Activités Coût Période considéréetotal 2004 2005 2006 20071 Renforcement des capacités humaines, matérielles et 100 40 30 15 15techniques des secteurs qui traitent du processus deconservation “ex-situ”2 Evaluation de l’ensemble des mesures, des politiques 30 10 10 5 5et d’installations nécessaires pour assurer <strong>une</strong>meilleure conservation “ex-situ” de la diversitébiologique3 Identification des capacités nationales en matière de 25 10 5 5 5conservation “ex-situ” et de la recherche4 Création d’installations nationales de conservation 120 40 40 20 20“ex-situ”Total 275 100 85 45 45____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004131


Projet nº. 4: Réalisation des Programmes d’Information, Education etCommunication (IEC) sur la Conservation de la Diversité Biologique, àl’adresse des Responsables Politiques et Administratifs, Professionnels etAgents économiques, dont l’activité a un rapport direct avec la thématique,ONG et la population en généralPriorité: Promouvoir la participation responsable du public–cible dans la gestion durable de ladiversité biologique.Titre: Réalisation de Programmes d’Information, Education et Communication (IEC) sur laConservation de la Diversité Biologique, à l’adresse des Responsables Politiques etAdministratifs, Professionnels et Agents économiques, dont l’activité a un rapport direct avec lathématique, ONG et la population en généralOrganismes responsables: Ministère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et Environnement.Partenaires nationaux: Ministère de l’Agriculture, Développement Rural et Pêches, Ministèrede l’Education et Culture, Organes de la Communication Sociale, ONG et Noyaux Locaux del’Environnement 5 .Partenaires internationaux: FAO, UNEP, UICN, WWF, GTZ, UNESCO et ONGinternationales.Partenaires financiers: FEM, PNUD, BM, BAD, FIDA, BADEA, Coopération Française,Union Européenne.Objectifs:• Promouvoir des changements d’attitude et de comportement de la population par rapportà la diversité biologique;• Promouvoir l’apparition au sein de la population, d’<strong>une</strong> attitude de respect, défense etvalorisation de la diversité biologique et de l’utilisation durable y inhérents.Activités:1. Collecte d’informations sur les attitudes et comportements négatifs de la population parrapport à la biodiversité;2. Définition de programmes IEC, différentiés en fonction des groupes-cible;3. Formation et préparation d’équipes pour la mise en œuvre des programmes;4. Préparation des matériels de support à la mise en oeuvre des programmes;5. Organisation du plan d’exécution des activités programmées;6. Mise en oeuvre des programmes IEC;7. Suivi et évaluation des activités réalisées;8. Diffusion des résultats.Coûts estimés: 175 000USDFinancement externe:5 Groupe de citoyens préalablement formés dans le cadre de l’élaboration du Projet PNADD, pour mettre en oeuvredes activités d’information et sensibilisation en matière d’Environnement et Développement, auprès desCommunautés Locales.____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004132


Contrepartie nationale: 10 % du montant total du Projet.Durée: 2 ansDate de démarrage: 2004Estimation détaillée des coûts (Unité: mil dollars américains)Nº Activités Coût total Période considérée2004 20051 Collecte d’informations sur les attitudes et 45 35 10comportements négatifs de la population parrapport à la biodiversité2 Définition de programmes IEC, différentiés 10 10 -en fonction des groupes-cible3 Formation et préparation d’équipes pour la 10 10 -mise en œuvre des programmes4 Préparation des matériels de support à la mise 25 20 5en oeuvre des programmes5 Organisation du plan d’exécution des 5 5 -activités programmées6 Mise en oeuvre des programmes IEC 60 20 407 Suivi et évaluation des activités réalisées 15 5 108 Diffusion des résultats 5 - 5Total 175 105 70____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004133


Projet nº. 5: Réalisation de Films, Cartes Postales et Posters, Timbres etAtlas d’Espèces de la Fa<strong>une</strong> et Flore sauvages, menacées ou en dangerPriorité: Renforcement de la conservation “in situ” de la diversité biologiqueTitre: Réalisation de Films, Cartes Postales et Posters, Timbres et Atlas d’Espèces de la Fa<strong>une</strong> etFlore sauvages, menacées ou en dangerOrganismes responsables: Ministère des <strong>Res<strong>source</strong>s</strong> Naturelles et EnvironnementPartenaires nationaux: Ministère de l’Agriculture, Développement Rural et Pêches (MADRP),Ministère des Infrastructures, Ministère du Commerce, Industrie et Tourisme (MCIT),Communautés Locales et ONGPartenaires internationaux: FAO, UNEP, UICN, WWF, GTZ, UNESCO et ONGinternationalesPartenaires financiers: FEM, PNUD, BM, Coopération FrançaiseObjectifs:• Renforcement de la participation populaire dans la conservation et l’utilisation durable dela diversité biologique, à travers des processus de sensibilisation basés sur le matérieldidactique à forte capacité informative et éducative;• Informer le grand public des menaces qui pèsent sur certaines espèces animales etvégétales, à travers la publication d’Atlas, édition de filmes, documentaires, timbres etautres matériels illustratifs.Activités:1. Renforcement des capacités humaines, matérielles et techniques des secteurs quis’occupent d’espèces sauvages menacées ou en danger;2. Collecte et analyse d’informations disponibles sur ces espèces;3. Information et sensibilisation des utilisateurs des res<strong>source</strong>s de la fa<strong>une</strong> et floresauvages;4. Inventaire des espèces menacées ou en danger;5. Analyse et interprétation des données recueillies;6. Cartographie des habitats des espèces en étude;7. Production de films, cartes postales, timbres et Atlas;8. Diffusion des résultats.Coûts estimés: USD 104 000Financement externe:Contrepartie nationale: 10 % du montant total du ProjetDurée: 2 ansDate de démarrage: 2004Estimation détaillée des coûts (Unité: mil dollars américains)____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004134


Nº Activités Coût Période considéréetotal 2004 20051 Renforcement des capacités humaines, matérielles et 15 10 5techniques des secteurs qui s’occupent d’epèces sauvagesmenacées ou en danger2 Collecte et analyse d’informations disponibles sur ces espèces 5 3 23 Information et sensibilisation des utilisateurs des res<strong>source</strong>s de 4 2,5 1,5la fa<strong>une</strong> et flore sauvages4 Inventaire des espèces menacées ou en danger 25 15 105 Analyse et interprétation des données recueillies 10 5 56 Cartographie des habitats des espèces en étude 10 5 57 Production de films, cartes postales, timbres et Atlas 25 15 108 Diffusion des résultats 10 5 5Total 104 60,5 43,5____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004135


ANNEXES B – Quelques espèces animales et végétalesANNEXE B-1 – Principales Plantes EndémiquesInventaire des plantes endémiques de Sao Tomé et Principe (sans les orchidées)Classification par ordre alphabétique des famillesOR: Ex= Exell (1973), ES=Espírito Santo, Fi= Figueiredo, IF= Inst. Foret, Li= Liberato (1973), SI= Silva, Wh=White ;D: distribution géographique. E= endémique des îles du de la Guinée, S= Sao Tomé, P= Principe ; A= Anobom, B=BiokoNomFamilleNom latin vernaculaire OR Ecofac D ObservationsBrachystephanus occidentalisHO 7390,Acanthaceae LindauEx JL 95/012 ES Fleurs blanchesAcanthaceaeHeteradelphia paulowilhelmiaLindau ES Arbruisseau, fl violetHO 7302,Acanthaceae Justicia thomensis Lindau Ex FO 184 ESAnisophylleaceae Anisophyllea cabole Henriq.Pau caboré,cabolé Es, Ex FO 120 ES Arbruisseau, 3 m.ApocynaceaeTabernaemontana sp. aff.Stenosiphon Ex EPTabernaemontanaFO 166,Apocynaceae stenosiphon Stapf Cata d'obô Ex JL 95/068 ES Árbre haute 15 m; latex blancGuêguê fasso,Araliaceae Polycias quintasii Exell Vela Ex FO 163 ESPAsclepiadaceae Marsdenia exellii C. Norman Ex ESBalsaminaceae Impatiens buccinalis Hook.f. Camarões ExFO 617,HO 750 ESBalsaminaceae Impatiens manteroana Exell Ex EPBalsaminaceae Impatiens thomensis Exell ExHO 7596,HO 7550 ESBegoniaceae Begonia baccata Hook. F.Fia bobavermelha ExHO 7485,JL 97/320 ESPlante haute 1,5 m; tigeligneuse; fl. BlanchesBegoniaceae Begonia crateris Exell Fia boba d'obo Ex ESBegoniaceaeBegonia fusialata var.principensis J.J. De WildEPBegoniaceaeBegonia loranthoides Hook. F.Subsp. LoranthoidesESPBegoniaceaeBegonia molleri (C. DC.)Warb. Ex ESBoraginaceae Ehretia scrobiculata Hiern Ex EPCelastraceae Maytenus monodii Exell Ex ESCommelinaceae Palisota pedicellata K. Schum. ExFO 531,JL 95/078 ESPAHerbe vivace, haute 2 m; fl.BlanchesCyatheaceaeCyperaceaeCyathea welwitschiiCarex leptocladus C. B.ClarkeExJL94/560,JL 95/021 ESCyperaceae Cyperus sylvicola Ridl. Ex ESCyperaceaeHypolytrum grande (Uitt.)Koyama Ex EPCyperaceae Mapania ferruginea Ridl.EX,LS JL 95/031 ESP Herbe vivace, alt 50 cmDichapetalum bocageanumDichapetalaceae (Henriq.) Engl. Melambo Ex ESJLEricaceaeErica thomensis (Henriq.)Dorr& E. G.H. Oliv. Urze Ex94/557,HO 7370 ES Sous-arbrisseau; alt. 1 mCubango,Arbre, environ de 30 m; peuEuphorbiaceae Croton stellulifer Hutch. Cobango EX, Fi JL 97/348 ESP ramifié; fl: elyptiquesDiscoclaoxylon occidentaleHO 7437,Euphorbiaceae (Mull. Arg.) Pax & K. Hoffm. Quina nº 2 Ex, Fi FO 22 ESPEuphorbiaceae Drypetes glabra (Pax) Hutch. Mamon d'obô Ex, FiHO 7235,FO 621 ESEuphorbiaceaeDrypetes henriquensii (Pax)PrainNo-no, Mamond'obô Ex, Fi ES____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004136


EuphorbiaceaeEuphorbiaceaeErythrococca columnares(Mull. Arg.) Prain Ex EPErythrococca molleri (Pax)HO 7285,Prain Coedano nº 2 Ex, Fi FO 597 ESArbrisseau haut 20m; fr. Rougeorangeen maturiteEuphorbiaceae Grossera elongata Hutch. Ex EPEuphorbiaceaeMaesobotrya glabrata (Hutch.)ExellExFO 551,FO 553 EPArbrisseau ou petit arbre, fr.Rougis en maturitéEuphorbiaceaePhyllathus physocarpus Mull.Arg. Ex EPEuphorbiaceaeThecacoris mannniana (Mull.Arg.) Mull. Arg. Pau fígado Ex FO 630 ES Petit arbreEuphorbiaceae Thecacoris membranacea Pax Ex JL 95/054 ES Árbre, S1-24Flacourtiaceae Casearia mannii Mast. ESPHomalium henriquesii Gilg. Ex QuebraFlacourtiaceae Engl.machado Ex, Fi HO 7586 ES Arbre alt 10 m; fl: crème-vertHernandiaceaeHernandia beninensis Welw.Ex Henriq.Bungá, paucandeia Ex, Fi ESBCelé-alé, CeléceléJL94/511,Leeaceae Leea tinctoria Lindl. Ex BakerEx, Fi HO 7243 ES Arbrisseau 2-3 m, fr.OrangeLobeliaceae Lobelia barnsii Exell ExHO 7374,HO 7703Melastomataceae Calvoa confertifolia Exell ESESHerbe haute 2 m; fl. Violetréunis en grappesMelastomataceae Calvoa crassinoda Hook. F. ESMelastomataceae Calvoa grandifolia Cogn. ExHO 7399,FO 516 ESP Herbe haute 1 m; fl. RosesMelastomataceae Calvoa integrifolia Cogn. ESMelastomataceaeCalvoa sinuata Hook. F. ExTrianaEPMelastomataceaeTristemma litorale Benth.Subsp biafranum Jac.-Fél.Var. insulaire Jac. Fél.ESMelastomataceaeTristemma mauritianum J. F.Gmel. Var. rozeiranum Jac.-Fél.ESMelastomataceaeTristemma mauritianum J. F.Gmel. Var. thomense (Ferr.)Jac.-Fél.ESMeliaceae Trichilia grandifolia Oliv.Cola demacaco ExHO 7576,JL 95/065 ESFicus chlamydocarpa Mildbr.& Burret subsp.JLfernandesiana (Hutch.) C. C.97/231,Moraceae Berg Figo obato Ex, Fi FO 622 ESStaudtia pterocarpa (Warb.)Miristicaceae Warb. Pau vermelho ES, Fi FO 338 ESOchnaceaeLiane, fl composées, fr marronde 5 cm de diamètreFiguier étrangleur, fr 4 cm dediamètreArbre de 10-15 m de hauteur, flentièresCampylospermum vogelii(Hook. F.) Farron var. molleri(Van Thiegh) Pau dumo Ex FO 550 ESP Arbrisseau fl. ja<strong>une</strong>sOchnaceae Ouratea nutans (Hiern) Exell Ex EPOchnaceaeRhabdophylllum arnoldianum(De Wild. & Th. Dur.) v.Quintasii ( Van thiegh.) Farron Ex SC 08 ESOleaceae Jasminum thomense (Exell) Ex ESPandanaceae Pandanus thomensis Henriq. Pau esteira ExHO 7712,FO 234 ES Arbre, fl. Longues et seguetadasPiperaceae Peperomia thomeana C. DC. Ex ESPodocarpaceae Podocarpus mannii Hook. f.Pinheiro de S.Tomé ExHO 7617,FO 222 ESArbre de 30 m; fl. MasculinesvertsRhamnaceae Lasiodiscus rozeirae Exell Ex ESRhizophoraceae Cassipourea glomerata Alston Ex ESAidia quintasii (K. Schum.) G.Rubiaceae Taylor Muindo Ex ESRubiaceae Aidia wattii G. Taylor Inhé muela Ex ESAulacocalyx pallens (Hiern)Bridson & E. Figuereido subsp Teia-teiaRubiaceae pallenspequena Ex ES____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004137


RubiaceaeRubiaceaeRubiaceaeRubiaceaeBelonophora coffeoides Hook.f. Ex ESJLBertiera pedicellata (hiern)95/075, Arbrisseau 30 m; fl. Terminales,WernhamEx FO 517 ESP blsanchesCraterispermum montanum(Heirn) Macambrará Ex, Fi HO 7569 ESPA Arbre de 6 m, fl: blanc-vertSous-arbrisseau, fl: blancs.Ecpoma cauliflorum (Hiern) N.Cueillie à Principe à 550 mHallé Ex HO 7556 ES d’altitudeRubiaceae Lasianthus africanus Hiern Ex ESPMussaenda tenuiflora Benth.Rubiaceae var. principensis G. Taylor Ex EPMussaenda tenuiflora Benth.Rubiaceae var. thomensis G. Taylor Ex FO 522 ES Liane de fleurs blanchesRubiaceaePauridiantha composii ( G.Taylor) Ex ESRubiaceaePauridiantha insularis (Hiern)Bremek. Ex ESRubiaceae Pavetta monticola Hiern Si, ExHO 7498,HO 7586 ESAArbrisseau de 3 m, floresblanchesPsychotria guerkeana K.Rubiaceae Schum. Ex JL 95/548 ES Petit arbreRubiaceae Psychotria molleri K. Schum. Pau duno Ex ESRubiaceae Psychotria nubicola G. Taylor Ex ESRubiaceaePsychotria principensis G.Taylor Café silvestre Ex FO 581 EP Petit arbreRubiaceaePsychotria thomensis G.Taylor Ex ESHO 7367, Liane de 5 m; fl. Blanches; tigefeuileRubiaceae Sabicea exellii G. Taylor EX JL 97/630 ESou à l'axile des rameauxHO 7476,Rubiaceae Sabicea ingrata K. Schum. Ex FO 466 ESRubiaceaeSabicea ingrata K. Schum.var. insularis (Wernham)Joffroy var. nov.ExFO 324,FO 473 ESA LianeRubiaceaeSabicea thomensis Joffroy sp.nov.ESRubiaceae Tarenna nitiduloides G. Taylor Ex, Fi ESSapindaceae Chytranthus mannii Hook. f. Pêcher ExFO 107,HO 7685 ESPChrysophylllum calophylllumSapotaceae Exell Ex EPChrysophylllum henriquensiiSapotaceae Engl. Ex EPVincentella densiflora (Baker)Sapotaceae Pierre Ex ESThunbergianthus quintasiiScrophulariaceae Engl. Musa fria Ex, FiBalthasaria mannii (Oliver)Theaceae Verdc. Ex ESDicranolepis thomensis Engl.HO 7679,Thymelaeceae & Gilg.Ex FO 539 ESFO 168.Thymelaeceae Peddiea thomensis Exell Tchapo d'obô Ex JL 95/017 ESArbrisseau de 6 m. Fl e fr àbase du tronc; fl blanchescrèmesHO 7397,HO 7456 ES Liane, fleurs rosesArbrisseau ou petit arbre; flblanches et apres ja<strong>une</strong>Arbrisseau de 5 m. Fr rougemarronUlmaceae Celtis pratlii Priemer ex Engl. Quaco branco Ex ESPA ÁbreUrticaceaeElastostema thomenseHenriq.Ex, FiHO 7289,FO 585 ESHerbe prostrés, fleurs blanchesen chapitresViolaceae Pilea manniana Wedd ExHO 7354,HO 7360 ESSous-arbrisseau, petites fleursblanchesViolaceae Rinorea chevalieri Exell Ex, FiHO 7724,FO 343 ES Arbre de 15 m. Frequent.Violaceae Rinorea insularis Engl. Ex EPViolaceae Rinorea thomensis Exell Tesse Ex, Fi ESVitaceaeCissus curvipoda (Baker)Planchon Ex ESZingiberaceae Renealmia grandifolia Baker ExHO 7388,HO 7588 ES Herbe rizomatosa____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004138


ANNEXE B-2 – Principales Espèces IndustriellesFamille Nom scientifique Nom vernaculaire Formation végétaleAnacardiaceae Pseudopondias microcarpa Zenzém Floresta secundáriaAnisophylleaceae Anisophyllea cabole Pau cabore, cabolé Floresta densaArecaceae Elaeis guineensis Palmeira Floresta secundáriaBoraginaceae Cordia platythyrsa Tabaque Floresta secundáriaCaesalpinacee Albizia lebbeck Acacia Floresta secundáriaCaesalpinacee Albizzia molucana Acacia Floresta secundáriaClusiaceae Symphonia globulifera Óleo barão, pau amarelo Floresta de altitudeEuphorbiaceae Bridelia stenocarpa Muindo Floresta secundáriaEuphorbiaceae Cleistanthus sp. Viro Floresta secundáriaEuphorbiaceae Hevea brasiliensis Borracha Floresta secundáriaEuphorbiaceae Margaritaria discoidea Pau-ferro Floresta secundáriaEuphorbiaceae Phyllanthus discoideus Pau-ferro Floresta secundáriaEuphorbiaceae Sapium ellipticum Pau-maria Floresta de altitudeEuphorbiaceae Scytopeatalum kamerunianum Vilo branco, Viro-branco Floresta de altitudeEuphorbiaceae Tetrorchidium didymostemon Pau mole, Branco, Pó mole Floresta secundáriaEuphorbiaceae Uapaca guineensis Nespla d'obô, mangue Floresta de altitudeFabaceae Erythrina sp. Eritrina Floresta de sombraFlacourtiaceae Homalium henriquensii Quebra machado Floresta de altitudeHypericaceae Harungana madagascariensis Pau sangue Floresta secundáriaLauraceae Cynnamomum burmanni Canela brava Floresta secundáriaMeliaceae Carapa procera Gôgô Floresta de sombraMeliaceae Cedrela odorata Cedrela Floresta sombraCacau do mato, Cola-demacacoMeliaceae Trichilia grandifoliaFloresta de altitudeMimosaceae Pentaclethra macrophylla Muandim, Sicupira, Uba Floresta associada aos cultivos agrícolasMimosaceae Pentaclethra macrophylla Muandi Floresta de sombraMoraceae Artocarpus altilis Fruteira Floresta associada aos cultivos agrícolosMoraceae Artocarpus heterophyllus Jaqueira Floresta associada aos cultivos agrícolosMoraceae Artocarpus heterophyllus Jaqueira Floresta associada aos cultivos agrícolosMoraceae Clorophora excelsa Amoreira Floresta sombraMoraceae Ficus mucuso Figo ploco, Figo porco Floresta secundáriaMoraceae Milicia excelsa Amoreira, molela Floresta associada aos cultivos agrícolasMyristicaceae Pycnanthus angolensis Pau caixão Floresta secundáriaMyristicaceae Staudtia pterocarpa Pau vermelho Floresta de altitudeMyrsinaceae Pycnanthus angolensis Pau Caixão Floresta secundáriaMyrtaceae Psydium guyava Goiabeira Floresta secundariaMyrtaceae Syzygium guineense Matchanzochi Floresta de altitudePinheiro da terra, Pinheiro dePodocarpaceae Podocarpus manniiSão Tomé, OfóFloresta de altitudeRubiaceae Canthium glabiflorum Nono Floresta de altitudeRubiaceae Hymenodicton biafranum Pau claudina Floresta de altitudeRubiaceae Pauridianha floribunda Nicolau Floresta de altitudeRutaceae Fagara macrophylla Marapião Floresta de sombraSapotaceae Gambeya africana Zamumo Floresta de altitudeSapotaceae Gambeya albida Untueiro Floresta secundáriaSapotaceae Mammea africana Magloso, Oba, Pau mamão Floresta secundáriaSapotaceae Manikara multinervis Azeitona Floresta secundáriaSterculiaceae Theobroma cacao Cacaueiro Floresta de sombraUlmaceae Celtis mildbreadii Pó capiton Floresta secundáriaUlmaceae Celtis prantlii Quaco branco Floresta secundáriaUlmaceae Tremna orientalis Pau cabra Floresta de altitude____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004139


ANNEXE B-3 – Principales Espéces AlimentairesNOM COMMUNNOM SCIENTIFIQUEAbacatePersea amaricanaAnanásAnanas comosusBananeiraMusa sp.CajamanqueiraSpondias cythereaCajueiroAnacardium ocidentaleCaneleiraCinnamomum zeilanicumCaramboleiraAverrhoa carambolaCebolaAllium cepaCoqueiroCocos nuciferaCouveBrassica oleraceaFeijoeiroVicia sp.FruteiraArtocarpus altilisGoiabeiraPsidium guyavaGrumnichamaEugenia brasiliensisInahmeDioscorea sp.JaqueiraArtocartus heterophyllaLimoeiroCitrus aurantiumLossuaSolanum americanumMandioqueiraManihot esculentunMangueiraMangifera indicaMaquequéSolanum macrocarpumMatabalaXanthosoma sp.MilhoZea maїsMorangoRubus rosifoliusPalmeira-de-andimElaeis guineensisMamoeiroCarica papaiaPitangueiraEugenia unifloraPessegueiroChytranthus manniiPimentãoCapsicum frutescansSafuzeiroDacryodes edulisTomateiroLicopersicum esculentun____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004140


ANNEXE B-4 – Principales espèces MedicinalesNOMS COMMUNS NOM SCIENTIFIQUE UTILISATIONAbobraDores de ouvidoPau-saláAfrodísiacoZagrimáAfrodisíacoFolha ponto Achyranthes aspera Contra hemorragiaFissanjá Adenia cissampeloides MassagemBengue Alchornea cordifolia DiarreiaAlho Allium cepa DiarreiaPau-três Allophyllus africanus Afrodisíaco, PaludismoPau-três Allophyllus grandifolius Dores da BarrigaAfrodisíacoCajueiro Anacadium occidentale DiarreiaAnanás Ananas comosus AbortosMuindro Bridelia micrantha MassagemFolha-da-mina Bryophyllum pinnatum Pancadas (golpes)Fiá-salaconta Canna indica SarnaMamoeiro Carica papaya AfrodisíacoMaioba Cassia ocidentalis PaludismoCedrela Cedrela odorata PaludismoOlhadató Centella asiatica Dores de ouvidoCoedano Cestrum laevigatum Contra a sarnaMatruçoChenopodium ambrosioides Diarreia,Massagem,Pancada (Golpe), LombrigaPau-quina Cinchona sp. Paludismo, Pancada, AbortoLimão Citrus aurantium PaludismoColeira Cola acuminata Problema de olhos e ouvidosCapim- d’água Commelina difusa Problemas nos olhosCana Macaco Costus giganteus RinsUcuêtê Costus giganteus ReumatismoMacambrará Craterispermum montanum AfrodisíacoPau-purga Croton dracnopsis PurganteFiá-pleto Datura metel ReumatismoTichile-blanco Drymaria cordata DiarreiaPalmeira-de-andim Elaeis guineensis Contra SarnaFiá-budo Elephantopus mollis DiarreiaSelo-sum-zom-maia Erygium foetidum Dores de barrigaEritrineira Erytrina sp. Contra hemorragiaMarapião Fagara macrophylla Dores de denteFigo-obata Ficus chlamydocarpa DiarreiaMussandá Ficus kamer<strong>une</strong>nsis Dores de olho (conjuntivite ?)Pancada (Golpe)ReconstituinteAnemiaPau-sangueHarunganamadagascarensisChimon-coiá Lagenaria siceraria ReumatismoMucumblí Lannea welwitschii Rins, PancadaPinincano Leonitis nepetifolia Dores de barrigaMutopa Maesa lanceolata Via urinária____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004141


Mangueira Mangifera indica DiarreiaFiá-sanzom Momordica charantia Afrodisíaco, AbortoBananeira Musa paradisiaca DiarreiaMicocó Ocimum gratissimum Febres, AfrodisiacoIpé Olea capensis AfrodisíacoNicolau Pauridiantha floribunda AnemiaMuandí Pentaclethra macrophylla ReumatismoFiá-alfobaca Pepromia pellucida Doenças venéreasGoiabeira Psidium guajava DiarreiaAlho d’ obô Psychotria peduncularis InfecçõesPau-caixão Pycnanthus angolensis Dores de dente, Contra hemorragiaCata-grande Rauvolfia dichotoma PaludismoMamonó Ricinus communis Dores de ouvidoArruda Ruta chapelensis Contra lombrigasPau-óleo Santiria trimera PurgantePimpenela Sechium edule DiarreiaMaquequé Solanum macrocarpum ReumatismoMatchanzoche Syzygium guineense AfrodísiacoCaroceiro Terminalia catappa DiarreiaCacueiro Theobroma cacao PaludismoPau cabraTremna orientalisLibô muncambú Vernonia amygdalina PaludismoMatabala Xanthosoma sagittifolium. Dores de olho____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004142


ANNEXE B-5 – Principales Espèces DécorativesFamille Nom scientifique Nom vernaculaireAcanthaceae Heteradelphia paulowihelmia HeteradelfiaAraceae Anthurium andreanum AntúrioBalsaminaceae Impatiens buccinalis CamarõesBegoniaceae Begonia baccata Begónia, Folha-bobaBegoniaceae Begónia subalpestris Begónia-giganteCyatheaceae Cyathea mannii Feto giganteDracaenaceae Dracaena arborea Pau-sabãoDracaenaceae Dracaena laurentii Língua-de-sograDracaenaceae Dracaena trisfasciata Língua-de-sograEricaceae Phillipia thomensis EricaMalvaceae Hibiscus rosa-sinensis HibiscoMaranthaceae Iresini herbstii Coração-magoadoMelastomataceae Calvoa grandifoliaCalvoaMelastomataceae Tristemma mauritianumMusaceae Heliconia rostrata Bico-de-papagaioNyctaginaceae Mirabilis jalapa Losa-bilançaOrchidaceae Cyrtorchis henriquensiana Fia-língua-de-vacaOrquidaceae Calanthe sylvatica CalantePandanaceae Pandanus thomensis Pau-esteiraRosaceae Rosa sp. RoseiraScrophulariaceae Thunbergianthus quintasii Musa-friaZingiberaceae Renealmia grandiflora RenealmiaZingiberaceae Nicolaia elatior Rosa-porcelanaZingiberaceae Hedychium coronarium____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004143


ANNEXE B-6 – Principaux Oiseaux EndémiquesNOM COMMUNSAO TOMÉKitoliEnjolóOlho-grossoCamusselaSelele-mangotchiPapafigoSêleleTchin-tchin-xoloTruquíTomé-gágaCessaPombo-do-matoPRINCIPETordoEstorninhoMerloChibiTchiliquitoTchili-tchiliChibi-fixaRabo-de-peixeRolaChota caféNOM SCIENTIFIQUEOtus hartlaubiNeospiza concolorSpeirops lugubrisPloceus grandisDreptes thomensisOriolus crassirostrisNesctarinia newtoniiThomasophantes sanctithomaePrinia molleriTerpsiphone atrochalybeiaTreron sanctithomaeColumba thomensisTurdus olivaceofuscusLamprotornis ornatusPloceus princepsNectarinia hartaubiiSpeirops leucophaeusZosterops ficedulinusHorizorhinus dohrniDicrurus modestusColumba malherbiiSerinus rufrobrunneus____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004144


ANNEXE B-7 – Liste des Animaux menacés à Sao Tomé et PrincipeNomscientifiqueClasse Ordre Famille Nome commun Niveau demenaceParadxa Gastropoda Neogastropoda Buccinidae Molusco VthomensisChelonia mydas Reptéis Testudines Cheloniidae Tartaruga Ambo EEretmochelys Reptéis Testudines Cheloniidae Tartaruga Sarda EimbricataLepydochelys Reptéis Testudines Cheloniidae Tartaruga Bastarda EolivaceaColumba Aves Columbiformes Columbiidae Pombo de Mato VthomensisDermochelys Reptéis TestudinesTartaruga Ambulancia EcoriaceaDermochelyidaeGlobanus sp. Insecta Diplopoda Milipeias KNeospiza Aves Fringilidae Pardal de S.Tomé EconcolorPoliospiza Aves Fringilidae Chota-café (Ilhéu deErufobrunneafradeiBoné de Joquei)Coeliades Insecta Lepidoptera Hesperiidae Borboletas de S.Tomé VbocagiiLanius newtoni Aves Passeriformes Laniidae Picanço ETrithemis nigra Insecta Odonata Libellulidae Libelinha do Príncipe IEpamera bellina Insecta Lycaenidae EXmarisLeptotes Insecta Lycaenidae IterrenusChilades Insecta Lycaenidae IsanctithomaeTadarides Mamífero Chiroptera Molossidae Morcego ItomensisAmaurocichla Aves Muscicapidae VbocagiiNectarinia Aves Nectariniidae Selele – mangotchi deRthomensisS.ToméNeritina Gastropoda Archaeogastropoda Neretidae Molusco de água doce do EmanoeliPríncipeCharaxes Insecta Nymphalidae EXdefulvataPseudacrea Insecta Nymphalidae IgamaeOriolus Aves Oriolidae Papafigo RcrassirostrisGraphium Insecta Papilionidae EleonidasthomasiusGraphium Insecta Papilionidae EleonidassantamarthaePterodroma Aves Procellariformes Procellaridae Emadeira(endêmica dasilhas Tinhosas)Psittacus Aves Psittaciformes Psittacidae Papagaio VerithacusMyonycteris Pteropodidae Guémbu V____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004145


achycephalaTeinostoma Gastropoda Archaeogastropoda Skeneidae Molusco marinho deVfernandesiPríncipeTeinostoma Gastropoda Archaeogastropoda Skeneidae Molusco marinho deVfuniculatumPríncipeCrocidura Mamífero Insectivora Soricidae Musaranho KthomensisCrocidura Mamífero Insectivora Soricidae Musaranho KpoensisOtus hartlaubi Aves Strigiformes Strigidae Kitoli RSula leucogaster Aves Pelecaniformes Sulidae Pato Marinho E(Tinhosas)Bostrychia Aves Ciconiformes Threskiornithidae Galinhola de S.Tomé EbocageiBostrychia Aves Ciconiformes Threskiornithidae Galinhola de Príncipe EolivaceaSpeirops Aves Zosteropidae Tchiliquito de Príncipe RleucophoeusZosterops Aves Zosteropidae Tchili-tchili do Príncipe EficedulinusficedulinusZosterops Aves Zosteropidae Tchili-tchili de S.Tomé Rficedulinus feae(Ex=extinto; E= em perigo; V=vulnerável; R=Raro; I=Indeterminado K=insuficientemente conhecido;CT=Comercialmente ameaçado)____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004146


ANNEXE B-8 – Principaux Animaux SauvagesNOMS COMMUNSPorc SauvageRat sauvageSingeChauve-sourisSerpent noirNOMS SCIENTIFIQUESCercopithecus monaEidolon helvumNaja melanoleuca____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004147


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PARTICIPANTS A LA RÉDACTION ET SYNTHÈSEÉquipe d’Execution:- Arlindo de Ceita Carvalho, Directeur du Cabinet de l’Environnement- Juvêncio Amado d’Oliveira, Technicien du Cabinet de l’Environnement- Aurélio de Sousa Jesus Rita, Directeur de la Direction des Forêts et Point Focal de la Convention sur la Biodiversité- Faustino da Conceição Neto de Oliveira, Technicien de l’ECOFAC- Lourenço Monteiro de Jesus, Point Focal GEFConsultants Internationaux:- Robert Kasisi, Canadien, Professeur a l’Université de Montréal: sélectionné au démarrage des travaux d’élaboration dela Stratégie pour aider a la conception de la méthodologie du travail et des documents- Carlos Klink, Brésilien: désigné par la Banque Mondiale pour aider à la finalisation des documentsConsultants Nationaux :Elaboration des documents:- Victor Manuel do Sacramento Bonfim, Biologiste; élaboration de la monographie sur les écosystèmes des eauxintérieures a S. Tomé et Príncipe- Faustino da Conceição Neto de Oliveira, Botaniste, élaboration de la monographie sur les écosystèmes forestiers a S.Tomé et Príncipe- Manuel da Conceição Neto d’Alva Teixeira, Biologiste Marin, élaboration de la monographie sur les écosystèmesmarins et côtiers a S. Tomé et Príncipe- José António Bandeira da Vera Cruz, Juriste, élaboration de la monographie sur les questions juridiques etinstitutionnels liés a la biodiversité et la généralité de l’environnement a S. Tomé et Príncipe- Sabino Pires Carvalho, Ingénier Forestier, élaboration de la monographie sur la sylviculture a S. Tomé et Príncipe- Álvaro Vila Nova, Ingénier Agronome, élaboration de la monographie sur les écosystèmes agricoles a S. Tomé etPríncipe- Filipe Luís Bandeira Bonfim, PhD Vétérinaire, élaboration de la monographie sur la élevage a S. Tomé et PríncipeCompilation, révision et traduction des documents:- Arlindo de Ceita Carvalho, Géographe, Armindo Vaz de Almeida, Sociologue e Diógenes Pires dos Santos,Agronome, compilation- José Deus Lima de Menezes, Directeur des Pêches; Carlos Baía Dê, Direction de l’Élevage, et- Albertino Homem Sequeira Bragança, révision grammatical- Victor Manuel do Sacramento Bonfim e Felisberto C. Alves de Carvalho, traduction en français et anglaisrespectivementAutres collaborateurs:- ONGs de l’environnement- PNUD- Commission Technique Nationale de l’Environnement- Membres des Noyaux Locaux de l’EnvironnementImpression et reliure:- Loja OTHELO, Lda, S. Tomé____________________________________________________________________________________Strategie Nationale et Plan d’Action de la Biodiversité – São Tomé et Principe, 2004151

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