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ARC-NucléartRapportd’activité2005SOMMAIREAvant-propos 3L’équipe 5Les installations et <strong>le</strong>s équipements 6Les missions d’ARC-Nucléart 8CONSERVATION-RESTAURATION DU PATRIMOINE 9Col<strong>le</strong>ctionsarchéologiques 1 0Col<strong>le</strong>ctions en cours ou terminés 1 1Col<strong>le</strong>ctions en attente 4 2Objetsenboissecetmatériauxdivers 4 4ConcourspourlasauvegardedesbiensculturelsdescommunesdeFrance 4 8RECHERCHE ET VALORISATION 5 7Recherchespourlaconservationdupatrimoine 5 8Recherchespourdesapplicationsindustriel<strong>le</strong>s 6 3Valorisationindustriel<strong>le</strong> 6 4FORMATION ET ENSEIGNEMENT 6 5INFORMATION ET COMMUNICATION 6 9ATELIER RÉGIONAL DE CONSERVATION NUCLÉARTCEA GRENOBLE17 rue des Martyrs, 38054 Grenob<strong>le</strong> cédex 9téléphone : 0438783552 - télécopie : 0438785089serveur Internet : http://www.arc-nuc<strong>le</strong>art.frCouvertures :1. Une pirogue dans la serre de séchage contrôlé. Photo : Paul Veysseyre.4. Un détail du bois de la pirogue de Sainte-Anne-sur-Brivet. Photo : Christophe Albino, ARC-Nucléart.1


Photo : Christophe Albino, ARC-Nucléart.Objets provenant des épaves de La Natière.2


Depuissacréation,<strong>le</strong>GIPCARC-Nucléartafaitladémonstrationd’unsavoirfaireexemplairepourassurerlaconservationetlarestaurationd’objetsculturelshistoriquesetarchéologiquesqui,par<strong>le</strong>urcompositionenmatériauxd’origineorganique,nepeuventêtreconservésenl’état.Aujourd’hui,descentainesd’objetsenbois,encuirouencordagesontpasséspar<strong>le</strong>sinstallationsgrenobloisesduGIPCpourêtremisàladispositiondupublicdesmuséesoudeschercheurs.Cesavoirfaire,parmi<strong>le</strong>stouspremiersenEurope,trouvesasourcedanslacompétenceetl’expériencedeséquipesd’ARC-Nucléartetdanslamaîtrisedetechnologiesdeplusenpluspointuessur<strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s<strong>le</strong>GIPCpoursuituntravailimportantderecherche.Jesuisdonctrèsfièredevousprésenterce<strong>rapport</strong>d’activité2005quivousdonneral’occasiondedécouvriroud’approfondir<strong>le</strong>travaildepassionnésconduitparl’équiped’ARC-Nucléart;qu’ilsoitaussil’occasiondesaluerl’actiondeJacquesDuchêne,directeurduGIPCde1998à2005,etcel<strong>le</strong>dePierreVaudainequiluisuccèdedésormais.Jetiensenfinàremercier<strong>le</strong>spartenairesduGIPCqui,par<strong>le</strong>urengagementsurladurée,luiontpermisd’occupercetteplaceprivilégiée.Ils’agitmaintenantdepoursuivreetdéveloppercetravail,tantauniveaurégionalqu’audelà.Lesapplicationssontmultip<strong>le</strong>s,<strong>le</strong>sbesoinsnombreux.Notresouhaitestd’êtreàcerendez-vous.Enattendant,jevoussouhaiteunebonne<strong>le</strong>cture.ÉlianeGiraudPrésidenteduGIPCARC-NucléartConseillèredéléguéeàlarégionRhône-AlpesAVANT-PROPOSUNE ACTIVITÉ DE CONSERVATION EN ARCHÉOLOGIE NAVALE TRÈS SOUTENUEL’année 2005 a été caractérisée par de nombreux mouvements d’embarcations :- la pirogue monoxy<strong>le</strong> carolingienne de Noyen, la plus longue traitée par ARC-Nucléart (14 mètres), a quitté noslocaux en début d’année pour <strong>le</strong> musée de la Préhistoire à Nemours où el<strong>le</strong> est maintenant présentée au public ;- un tronçon de coque de l’épave romaine de la Baie de l’Amitié a regagné <strong>le</strong> musée de l’Éphèbe à Agde ;- <strong>le</strong>s éléments de l’épave grecque JV7 de Marseil<strong>le</strong> ont, eux aussi, retrouvé la cité phocéenne après plusieursannées de soins intensifs à Grenob<strong>le</strong> ;- une petite pirogue du XII e sièc<strong>le</strong>, de Sainte-Anne-sur-Brivet, est sur <strong>le</strong> point de partir pour <strong>le</strong> musée du Châteaudes Ducs de Bretagne à Nantes après traitement et restauration ;- <strong>le</strong>s deux pirogues monoxy<strong>le</strong>s de Sanguinet poursuivent <strong>le</strong>ur traitement, el<strong>le</strong>s ont été déplacées de <strong>le</strong>ur bassind’imprégnation vers la serre de séchage contrôlé ;- la barque du XVIII e sièc<strong>le</strong> de Lyon Saint-Georges, dite “couzonnaire”, entièrement démontée, a suivi <strong>le</strong> même chemin;- <strong>le</strong>s six embarcations de Lyon Saint-Georges – deux pirogues médiéva<strong>le</strong>s et quatre barques viviers du XVI e sièc<strong>le</strong> –ont rejoint en fin d’année <strong>le</strong> grand bassin de traitement de consolidation ;- une nouvel<strong>le</strong> pirogue monoxy<strong>le</strong>, très élégante, en provenance de Drefféac (Loire-Atlantique), a été réceptionnée etaussitôt mise en traitement ; tout comme une grande pirogue monoxy<strong>le</strong>, d’époque carolingienne, en provenance deGueugnon ;- une figure de proue de la goé<strong>le</strong>tte de pêcheMartha nous a été confiée pour restauration par <strong>le</strong> musée portuairede Dunkerque ;- <strong>le</strong>s cinq fragments de barques antiques de Toulon sortent <strong>le</strong>s uns après <strong>le</strong>s autres de <strong>le</strong>ur phase de consolidationpour être séchés par lyophilisation ;- quant aux trois barques gallo-romaines de Lyon Saint-Georges, el<strong>le</strong>s sont stockées en eau dans l’attente de <strong>le</strong>urvenue à Grenob<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s traitements. Une plongée de contrô<strong>le</strong> a confirmé <strong>le</strong>ur bon état de conservation ;- enfin, <strong>le</strong>s pirogues gallo-romaine et médiéva<strong>le</strong> provenant des fouil<strong>le</strong>s de Charavines attendent <strong>le</strong>ur restauration.3


Au total, fin 2005, vingt et une embarcations étaient présentes dans nos locaux à différents stades de traitement,de même que de nombreuses pièces provenant d’épaves découvertes à Ar<strong>le</strong>s, Hyères, Le Havre et Vil<strong>le</strong>franche-sur-Mer.Par ail<strong>le</strong>urs, un très gros travail de restauration a été effectué cette année sur une col<strong>le</strong>ction très richeen pièces d’accastillage et objets de la vie à bord des bateaux. Ces objets sont issus des fouil<strong>le</strong>s des épavescorsaires de La Natière coulées au large de Saint-Malo au XVIII e sièc<strong>le</strong>.Nous avons enfin eu la grande satisfaction de voir exposés, parmi une col<strong>le</strong>ction de 550 pièces majeures issuesde plus de 40 épaves, de nombreux objets en bois, cuir et cordages consolidés et restaurés par nos soins,dont ceux de La Natière, de Saint-Vaast-la-Hougue ou du Havre, dans la remarquab<strong>le</strong> expositionLaMerpourmémoire réalisée par <strong>le</strong> DRASSM et l’association Buhez (musées et écomusées de Bretagne) et consacrée àl’archéologie sous-marine des épaves atlantiques. Cette exposition, inaugurée à Douarnenez en juin 2005, va êtreprésentée dans plusieurs vil<strong>le</strong>s de l’ouest de la France jusqu’en 2009.UNE ACTIVITÉ DE RESTAURATION DES SCULPTURES POLYCHROMES EN CROISSANCELa fin de cette année 2005 a vu <strong>le</strong> décollage de l’activité bois sec et sculptures polychromes au-delà desrestaurations liées au concours “Sauvez <strong>le</strong> patrimoine de votre commune”. La quatrième édition de ce concoursorganisé par <strong>le</strong> CEA et ARC-Nucléart en partenariat avec l’association des Maires de France va permettre desauvegarder trois objets du patrimoine religieux et une roue hydraulique à augets.L’activité bois sec met en œuvre <strong>le</strong>s moyens et compétences de l’atelier dans <strong>le</strong> domaine de l’utilisation desrayonnements gamma d’une part pour la désinsectisation et la désinfection des objets, et d’autre part pour <strong>le</strong>sopérations de consolidation par <strong>le</strong> procédé “Nucléart” qui permet <strong>le</strong> sauvetage des œuvres très dégradées.ARRIVÉES ET DÉPARTSJacques Duchêne, directeur du GIPC depuis 1998, nous a quitté pour une retraite active. Qu’il soit remerciépour son action à la tête d’ARC-Nucléart.Départ en retraite éga<strong>le</strong>ment pour Alain Ronseaux, adjoint administratif et financier depuis 2001, remplacé parChristian Chabuel venant du CEA-Grenob<strong>le</strong>. Bonne retraite à Alain Ronseaux et bienvenue à Christian Chabuel.PERSPECTIVES 2006L’année 2006 sera une année de transition avec une activité soutenue de conservation-restauration descol<strong>le</strong>ctions archéologiques et une activité bois sec en p<strong>le</strong>ine croissance. Mais, el<strong>le</strong> sera surtout marquée parl’établissement d’un projet scientifique et culturel qui devrait influencer fortement l’activité des années suivantes.Dans <strong>le</strong> domaine de la communication, une exposition itinérante présentant <strong>le</strong>s savoir-faire d’ARC-Nucléart,acquis en près de 40 ans d’activité, est en cours de montage ; en complément de cette exposition, un ouvrage est encours d’écriture en collaboration avec l’association ProNucléart. Ce livre, destiné à un large public, évoquera lacontribution d’ARC-Nucléart à la sauvegarde du patrimoine subaquatique et sous-marin. L’ouvrage fera appel à denombreuses contributions d’archéologues et sera un regard croisé sur l’archéologie et la conservation-restaurationde vestiges remarquab<strong>le</strong>s ayant fait l’objet d’interventions significatives de la part d’ARC-Nucléart. L’objectif estd’inaugurer l’exposition et présenter <strong>le</strong> livre début 2007.Pierre VaudaineDirecteur4


L’ÉQUIPEmkjla b cn o pqefrsgthuidPhoto : Christophe Albino, ARC-Nucléart.L’équipe ARC-Nucléart réunie* dans l’ancien hôtel de vil<strong>le</strong> de Grenob<strong>le</strong> sur un parquet marquetté du XVIII e sièc<strong>le</strong> consolidé par l’Atelier.Fin 2005, l’équipe ARC-Nucléart, sous la direction de Pierre VAUDAINE (p), mis à disposition par <strong>le</strong> CEA,était constituée de :Christophe ALBINO (d), technicien supérieur chimiste, mis à disposition par <strong>le</strong> CEAHenri BERNARD-MAUGIRON (l), restaurateur diplômé de la MST, salarié du GIPCDjamel BOUANIKA (o), technicien mécanicien, mis à disposition par la Vil<strong>le</strong> de Grenob<strong>le</strong>Didier BOUIX (r), technicien supérieur en mesures physiques, mis à disposition par <strong>le</strong> CEANébia BOUMLIL (a), restauratrice diplômée de la MST, salariée du GIPCLoïc CAILLAT (e), assistant-ingénieur micro-biologiste, mis à disposition par <strong>le</strong> ministère de la Cultureet de la CommunicationChristian CHABUEL (q), adjoint administratif et financier, mis à disposition par <strong>le</strong> CEASophie CHAMPDAVOINE (c), restauratrice diplômée de l’Éco<strong>le</strong> de Tours, salariée du GIPCGil<strong>le</strong>s CHAUMAT (j), adjoint scientifique et technique, coordonnateur des programmes de recherche,mis à disposition par <strong>le</strong> CEAMagde<strong>le</strong>ine CLERMONT-JOLY (f), directeur scientifique culturel, conservateur en chef du Patrimoine,mise à disposition par <strong>le</strong> ministère de la Culture et de la CommunicationLaurent CORTELLA (n), ingénieur en physique nucléaire, chef d’installation, mis à disposition par <strong>le</strong> CEAXavier HIRON (t), restaurateur diplômé de la MST, salarié du GIPCJean-François LUCAS (u), photographe, mis à disposition par la Vil<strong>le</strong> de Grenob<strong>le</strong>Alain RONSEAUX (s), adjoint administratif et financier, mis à disposition par <strong>le</strong> CEA, (retraité)Jocelyne TAMMONE (h), assistante de direction, mise à disposition par <strong>le</strong> CEAQuoc Khoï TRAN (i), ingénieur chimiste, animateur sécurité, mis à disposition par <strong>le</strong> CEAPour réaliser certains travaux complémentaires ARC-Nucléart a fait appel en 2005 à des collaborateurs extérieurs,parmi <strong>le</strong>squels Stéphane GARRIVIER, Laurent GUILBERT (m), Marie HÉRAN (k), A<strong>le</strong>ssandro INGOGLIA,Christine JUY, Florence LELONG et Claire STOLL (b).* en présence de Ghislaine SERRE (g), chargée du Patrimoine à la direction des Affaires culturel<strong>le</strong>s de la Vil<strong>le</strong> de Grenob<strong>le</strong>.5


LES INSTALLATIONS ET LES ÉQUIPEMENTSINSTALLATION D’IRRADIATIONL’année2005enquelqueschiffres:- 3650 h d’irradiation en cellu<strong>le</strong>,- plus de 350 mouvements al<strong>le</strong>r et retour des sources entrela piscine et la cellu<strong>le</strong>,- taux d’occupation de la cellu<strong>le</strong> de 63% (utilisation dela cellu<strong>le</strong> en jours ouvrab<strong>le</strong>s / jours ouvrab<strong>le</strong>s totaux),- 180 irradiations en piscine.RechargementpardessourcesneuvesLe 19 mai 2005, nous avons reçu 15 sources neuves detype C188 achetées à MDS Nordion (Canada), représentant untotal de 1066 térabecquerels (30000 curies), doublant ainsi <strong>le</strong>scapacités d’irradiation de l’installation. Grâce à cet apport,l’installation compte début 2006 environ 1800 TBq (el<strong>le</strong> en acompté près de 2000 TBq juste après <strong>le</strong> rechargement).Le dernier achat de sources remontait à 1994, avec l’achatde 4 sources (pour un total de 1000 TBq) et <strong>le</strong> dernierrechargement datait de 1996 avec la récupération de sourcesanciennes en provenance d’une installation du CEA àCadarache. À cette dernière date, l’installation totalisait plus de2900 TBq. La décroissance du cobalt 60 (période de 5 ans) etl’évacuation de 25 sources anciennes en 2003 avait <strong>le</strong>ntementporté l’activité tota<strong>le</strong> vers des niveaux toujours plus faib<strong>le</strong>s,jusqu’à atteindre à peine plus de 900 TBq avant <strong>le</strong> rechargementen mai 2005.Effet Çerenkov autour du panneau porte-sources et d’undispositif d’irradiation en piscine après <strong>le</strong> rechargementavec <strong>le</strong>s sources neuves.Historique de l’activité en cobalt 60 de l’irradiateur du bâtiment R.6


Cet apport devrait nous permettre de reprendre <strong>le</strong>s activités d’irradiations en piscine pratiquementabandonnées ces dernières années en raison du niveau résiduel d’irradiation devenu trop bas, tout en recomposantà la hausse <strong>le</strong> panneau porte-sources pour <strong>le</strong>s irradiations en cellu<strong>le</strong>. Avec la réfection des armoires é<strong>le</strong>ctriques decommande de l’irradiateur réalisée en septembre 2005, cette action vient compléter l’effort entrepris depuisquelques années de remise à niveau de cette installation vieil<strong>le</strong> de plus de 40 ans.Il faut noter que l’effort consenti en 2005 pour l’achat de sources neuves devra être reconduit dès 2007-2008pour compenser la décroissance et l’évacuation de sources anciennes.INSTALLATIONS DE CLIMATISATIONParmi <strong>le</strong>s opérations de maintenance et d’amélioration de la climatisation, on notera que la sonde de pilotagede la climatisation des ateliers de restauration coté nord a été déplacée et remplacée par une sonde de meil<strong>le</strong>ureprécision et que <strong>le</strong> programme de remplacement des humidificateurs obsolètes a été suivi norma<strong>le</strong>ment.Malgré ces actions, l’année 2005 a été marquée par une série de petits incidents de climatisation sans conséquences.Au cours de l’année 2006, il sera certainement nécessaire de remplacer l’automate de régulation de cesclimatisations pour compléter <strong>le</strong>s investissements entrepris ces dernières années pour améliorer la fiabilité dusystème de climatisation.UN NOUVEAU LYOPHILISATEURUn nouvel équipement de lyophilisation est en cours d’approvisionnement. Financé grâce à la DRAC Rhône-Alpes, la région Rhône-Alpes et <strong>le</strong> CEA, ce nouvel équipement va venir épau<strong>le</strong>r l’équipement actuel vieillissant quiavait déjà subi une extension pour la lyophilisation de pièces longues de type pirogue.Spécia<strong>le</strong>ment conçu pour nos applications, ce nouvel outil permettra d’augmenter <strong>le</strong>s capacités de stockage del’atelier et facilitera <strong>le</strong>s opérations de nettoyage. Ses caractéristiques dimensionnel<strong>le</strong>s (1,4 m de diamètre et 3,8 m delong) et ses spécifications techniques, en terme de congélation et de maîtrise du vide, offriront plus de soup<strong>le</strong>ssedans la gestion des traitements. En outre, ses performances techniques permettront d’optimiser <strong>le</strong>s cyc<strong>le</strong>s deséchage. Son arrivée est prévue pour <strong>le</strong> mois de mai 2006.MODIFICATIONS SUR L’INSTALLATION DE BRUMISATION DU BÂTIMENT Z118Des travaux ont été réalisés entre deux cyc<strong>le</strong>s de traitement (période juin-décembre 2005) sur l’installation debrumisation du bâtiment Z118. Cel<strong>le</strong>-ci permet de traiter <strong>le</strong>s vestiges de grandes dimensions dans un bassin de6x12 m en réalisant des imprégnations du bois archéologique avec une résine de polyéthylène glycol 4000 sousforme d’un brouillard. Les modifications ont consisté à doub<strong>le</strong>r <strong>le</strong> circuit de brumisation (deux buses, deux pompes)afin d’augmenter la concentration de brouillard dans <strong>le</strong> bassin pendant toute la durée du traitement. L’existence dedeux circuits indépendants permet aussi d’améliorer la fiabilité du dispositif par une utilisation simultanée ouindividuel<strong>le</strong> des deux brumisateurs : en cas de panne éventuel<strong>le</strong> d’un des deux circuits, <strong>le</strong> deuxième peut continuerà produire du brouillard et éviter ainsi l’arrêt du traitement.7


LES MISSIONS D’ARC-NUCLÉARTLES MISSIONSAssurer laconservation-restaurationdesbiensculturels en matériaux tels que : bois, cuiret peaux, composite bois/métal, vannerie, cordages, ...Mener des actions deformationetderecherche et transférer à l’industrie <strong>le</strong>s procédés issusde ces recherches.LES DOMAINES D’INTERVENTIONConservation des matériaux organiques archéologiques (bois, cuir, etc.)Interventions sur sites archéologiques, extraction et conservation des vestiges du patrimoinesubaquatique et de l’archéologie nava<strong>le</strong>Restauration et consolidation de sculptures en bois polychromes et de biens culturels en boisConservation-restauration du patrimoine industriel et artisanalDésinfection et désinsectisation d’objets mobiliers, de sculptures et de col<strong>le</strong>ctions ethnologiquesConsolidation de parquets historiquesConception et réalisation d’emballages spécifiques et de supports muséographiques8


CONSERVATION-RESTAURATIONDU PATRIMOINEPhoto : Christophe Albino, ARC-Nucléart.La petite pirogue médiéva<strong>le</strong> de Sainte-Anne-sur-Brivet en cours de retouche fina<strong>le</strong> par Clotilde Proust, stagiaire MST.9


COLLECTIONS ARCHÉOLOGIQUESSaint-Yrieixla-PercheMontignyen-OstrevantLe HavreSaint-Quay-PortrieuxSaint-Jean<strong>le</strong>-ThomasSaint-MaloTourvil<strong>le</strong>la-RivièreNoyensur-SeineTrémerySemécourtSarrebourgDrefféacSainte-Annesur-BrivetNeuvy-Deux-ClochersSaint-Juliendu-SaultDijonLangresBesançonGueugnonGrenob<strong>le</strong>Alped’HuezL'Argentièrela-BesséeSaint-Germaindes-FossésBordeauxBouillacSanguinetInterventions sur des objets provenantde pays étrangers:CHINE ITALIE : Ostia AnticaMONGOLIE : Gol ModAgenChamalièresSaint-Laurent<strong>le</strong>-MinierAgdePort-VendresCharavinesOppèdeAr<strong>le</strong>sLyon Saint-GeorgesLons-<strong>le</strong>- ChalainSaunierClairvauxMarseil<strong>le</strong>ToulonTartonneVil<strong>le</strong>franchesur-MerHyèresLes col<strong>le</strong>ctions traitées par ARC-Nucléart en 2005.ÉpoquepréhistoriqueÉpoqueprotohistoriqueAntiquitéÉpoquemédiéva<strong>le</strong>Époques moderne etcontemporaine10


COLLECTIONS EN COURS OU TERMINÉES(classées par ordre alphabétique des noms de communes)AGDE (Hérault)FusilsXVII e sièc<strong>le</strong>Interlocuteurs : Odi<strong>le</strong> Bérard-Azzouz, musée de l’Éphèbe, Agde ;Marie-Pierre Jézégou, DRASSMCollaboration : ARC’AntiqueSuite au traitement par la méthode “Nucléart”(résine styrène polyester polymérisée sous rayonnementgamma) et à la restauration d’un premier lot de 17 fusilscourts et mousquets, il a été procédé, durant l’année 2005,au traitement des 11 derniers fusils de la col<strong>le</strong>ction.La restauration a, ensuite, consisté en l’élimination,au burin, des dernières traces de concrétions métalliqueset en une mise en va<strong>le</strong>ur de la surface d’origine par microsablage.Au final, une couche de protection du métal et dubois a été uniformément appliquée : dans <strong>le</strong> cas présent,c’est la cire micro-cristalline qui a été sé<strong>le</strong>ctionnée, poursa capacité à faire ressortir <strong>le</strong>s teintes des deux matériauxassociés et pour sa propriété isolante vis-à-vis del’humidité de l’air. À l’issue de ce travail, <strong>le</strong>s fusils ont étérestitués au laboratoire ARC’Antique à Nantes pourremise en place des mécanismes de mise à feu qui avaientété déposés lors du dégagement des concrétions.2 des fusils après restauration.AGDE (Hérault ) Baie de l’AmitiéFragments d’épave antiqueI er sièc<strong>le</strong>Interlocuteurs : Odi<strong>le</strong> Bérard-Azzouz, musée de l’Éphèbe, Agde ;Marie-Pierre Jézégou, DRASSMAu large d’Agde, l’épave antique de la baie del’Amitié a fait l’objet, en 2002, d’une dernière campagnede fouil<strong>le</strong> portant sur l’étude de l’architecture nava<strong>le</strong>.L’état de conservation du fond de carène et des détails del’assemblage par ligatures a mené <strong>le</strong>s archéologues duDRASSM à pré<strong>le</strong>ver une section transversa<strong>le</strong> de la partiecentra<strong>le</strong> de la coque.Le musée de l’Éphèbe au Cap d’Agde, à qui cevestige a été dévolu, a confié à ARC-Nucléart <strong>le</strong> soin de<strong>le</strong> stabiliser. Après une imprégnation du bois à l’aided’une résine de polyéthylène glycol 4000, <strong>le</strong> séchagefinal a été obtenu par lyophilisation. Un nettoyagecomp<strong>le</strong>t du vestige a précédé un conditionnementcompatib<strong>le</strong> avec <strong>le</strong> transport retour et un stockageprovisoire.L’objet a été restitué au musée en octobre 2005Fond de carène après restauration.11


ALPE-D’HUEZ (Isère) BrandesVestiges d’installations minières, objets divers et cuirsÉpoque médiéva<strong>le</strong>Interlocuteur : Marie-Christine Bailly-Maître, musée d’Huez etde l’OisansNébia Boumlil effectue un collage préventifsur un élément de chaussure en cuir.Deux pièces majeures du site minier de Brandes-en-Oisans sont actuel<strong>le</strong>ment à l’atelier pour une évaluationde la faisabilité d’un support de présentation. Une moitiéd’échel<strong>le</strong> de mines devrait être mise sur un support enmétal forgé, à l’identique de celui de la première moitiéréalisé précédemment. Pour ce qui est de la porte decouloir d’une ga<strong>le</strong>rie de mine, la mise en connexion deses éléments s’avère plus comp<strong>le</strong>xe que prévu. La solutiontechnique à retenir est toujours en cours d’étude.Un ensemb<strong>le</strong> de fragments d’objets humides, secsou semi-secs provenant des fouil<strong>le</strong>s de Brandes (un affiqueten os, un fragment de laine, de nombreux fragmentsd’objets en cuir dont un fragment de ceinture à affiquetsde bronze et un fragment de lanière rivetée) ont été traités,restaurés et conditionnés.L’ARGENTIÈRE-LA-BESSÉE (Hautes-Alpes)Vestiges miniers du vallon du FournelMoyen Âge et XIX e sièc<strong>le</strong>Interlocuteurs : Ian Cowburn, Bruno Ancel, service culturel deL’Argentière-la-BesséeInfiltration de résine consolidante dans <strong>le</strong>s fissures d’unaffiquet en os provenant de la mine de Brandes.Re<strong>le</strong>vé en plan et en coupe des planchers de deuxround-budd<strong>le</strong>s de L’Argentière-la-Bessée.Dessins de Bruno Ancel, archéologue, service culturelde L’Argentière-la-Bessée.L’étude préalab<strong>le</strong> à l’établissement d’un programmede conservation des vestiges des installations de l’anciennemine d’argent du Fournel, commandée à ARC-Nucléartpar la commune dans <strong>le</strong> cadre du projet de sauvegarde etde valorisation de son patrimoine historique, a été menéeà bien et rendue début 2005.Les traitements de conservation des vestigespré<strong>le</strong>vés sur <strong>le</strong> site, fin 2003, par ARC-Nucléart et <strong>le</strong>sarchéologues, ont, quant à eux, été poursuivis durant toutel’année.La méthode “Nucléart” a été retenue pour laconsolidation des deux round-budd<strong>le</strong>s, tab<strong>le</strong>s deséparation du minerai datant de la fin du XIX e sièc<strong>le</strong>,en vue de <strong>le</strong>ur possib<strong>le</strong> présentation dans des conditionsrigoureuses de climat. Pour <strong>le</strong>s éléments massifs dessub-structures de calage de ces round-budd<strong>le</strong>s, d’abordasséchés par lyophilisation, une simp<strong>le</strong> consolidation dubois sec par imprégnation de résine styrène polyesterradio-polymérisée a été nécessaire.Pour <strong>le</strong>s éléments de plancher, de forme triangulairelongue et étroite, plus fins que ceux des structures et doncplus sensib<strong>le</strong>s à la déformation durant <strong>le</strong> séchage, il a étédécidé de mettre en œuvre la méthode “Nucléart” pourbois humides. Cel<strong>le</strong>-ci consiste, d’abord, en une phase12


d’échange eau-acétone pour permettre ensuitel’imprégnation du bois par la résine styrène polyester, suiviede la polymérisation sous rayonnement gamma, ce quinécessite des temps d’imprégnation beaucoup plus longs.Le traitement des 195 pièces des deux planchers estencore en cours.Les deux “échel<strong>le</strong>s” de mine médiéva<strong>le</strong>s(K<strong>le</strong>tterbaum), très dégradées, ont pour <strong>le</strong>ur part subi avecsuccès un traitement d’imprégnation de polyéthylèneglycol et une lyophilisation. Leur surface reste cependantparticulièrement fragi<strong>le</strong>, et une consolidationcomplémentaire en règ<strong>le</strong> semb<strong>le</strong> devoir s’imposer,avec, si possib<strong>le</strong>, un refixage des parties sou<strong>le</strong>vées.Ces travaux délicats ont, pour l’instant, été différés.Les éléments du châssis à toi<strong>le</strong> ont été séchés<strong>le</strong>ntement et attendent, désormais, comme <strong>le</strong>s deuxK<strong>le</strong>tterbaum, que soit entreprise une campagne derestauration adaptée.Re<strong>le</strong>vé en plan et en coupe des structures sous-jacentesde deux round-budd<strong>le</strong>s de L’Argentière-la-Bessée.Dessins de Bruno Ancel, archéologue, service culturelde L’Argentière-la-Bessée.ARLES (Bouches-du-Rhône)Pièces de batel<strong>le</strong>rie et objets de la vie quotidienneÉpoque gallo-romaineInterlocuteurs : Alain Charron, musée de l’Ar<strong>le</strong>s et de laProvence antiques ; Luc Long, DRASSMEn septembre 2004, suite à <strong>le</strong>ur découverte dans <strong>le</strong>Rhône par une équipe du DRASSM, deux lots distinctsd’objets ont été confiés à l’atelier. Le premier est un lot depièces de batel<strong>le</strong>rie de tail<strong>le</strong> conséquente (une verged’ancre de 4,84 mètres, une ancre presque complète de2,50 mètres et une pel<strong>le</strong> de gouverne de 8,10 mètres, endeux parties) ; <strong>le</strong> second rassemb<strong>le</strong> des petits objets de lavie quotidienne (une tab<strong>le</strong>tte d’écriture, un anneau enbois, des fragments de bol et trois bouchons d’amphores,dont deux encore en situation dans <strong>le</strong>ur col de céramique.La mise en traitement de toutes ces pièces a eu lieu dans<strong>le</strong> courant de l’année 2005.Pour l’ancre la plus complète, qui associe au boisplusieurs parties massives en plomb, <strong>le</strong> choix s’est portésur <strong>le</strong> traitement “Nucléart”, qui assure une plus grandestabilité des éléments métalliques. Pour <strong>le</strong>s deux autrespièces massives, il a été entrepris plus récemment untraitement au polyéthylène glycol par saturation.Ce mode d’imprégnation impose obligatoirement unephase de séchage contrôlé. Le traitement de longue duréedevrait se terminer courant 2008.Les quelques objets de tail<strong>le</strong> plus modeste ont reçuun traitement plus classique par imprégnation depolyéthylène glycol suivi d’une lyophilisation. Ils sontdésormais en attente de restauration.Pièces de batel<strong>le</strong>rie dans <strong>le</strong>ur bassin de traitement.13


BESANÇON (Doubs)SépultureÉpoque gauloiseInterlocuteurs : Agathe Legros, musée des Beaux-Arts etd’<strong>Arc</strong>héologie, Besançon ; Laurent Vaxelaire, INRAP Grand-EstLe prélèvement d’une sépulture gauloise sur <strong>le</strong>chantier des Remparts Dérasés, à Besançon, en février2002, a permis la sauvegarde d’un vestige particulièrementimportant, car riche d’informations sur certainsmodes d’inhumation de l’époque gauloise.Après avoir été légèrement imprégnée depolyéthylène glycol puis lyophilisée, la pièce avait subi,en 2004, des travaux de plusieurs ordres : renforcementde la structure de prélèvement et mise en place d’un décoren résine époxy teintée pour la restitution du bord defosse, notamment.Durant l’année 2005, après une périoded’immobilisation des travaux qui a permis la mise aupoint du projet de présentation muséographique,<strong>le</strong>s opérations derestauration ont pu être achevées.Il s’agissait de terminer la consolidation structurel<strong>le</strong> desfentes et des fissures du sédiment, dans <strong>le</strong> but depermettre, dans un deuxième temps, <strong>le</strong> refixage et laconsolidation, en situation, des os du sque<strong>le</strong>tte et deslamel<strong>le</strong>s de bois qui <strong>le</strong> recouvrent.La restitution au musée de Besançon est prévue audébut de l’année 2006. Ce vestige intègrera, en tant quepièce maîtresse, une exposition sur <strong>le</strong>s découvertesarchéologiques récentes de la vil<strong>le</strong> de Besançon,exposition qui préfigurera la nouvel<strong>le</strong> présentation duparcours archéologique permanent.BORDEAUX (Gironde) Place Jean-JaurèsÉléments de pressoirXIV e sièc<strong>le</strong>Interlocuteurs : Dany Barraud, Pierre Régaldo, service régionalde l’archéologie, DRAC AquitaineMise en place des éléments du pressoir de Bordeauxdans la cuve de traitement.Le SRA Aquitaine a passé commande à ARC-Nucléart du traitement de conservation de l’uniqueexemp<strong>le</strong> de pressoir médiéval conservé dans <strong>le</strong> Bordelais.Ce pressoir se compose de six éléments de grandeenvergure, de près de 3,5 m de long, et présente laparticularité d’être <strong>le</strong> premier représentant d’un modè<strong>le</strong>technologique nommé “doub<strong>le</strong> casse-cou”. À ce jour, <strong>le</strong>traitement par imprégnation de polyéthylène glycol 4000à saturation des trois premiers montants a commencé.14


La sépulture gauloise deBesançon après l’installationdu décor restituant <strong>le</strong> bordde la fosse.Photo : Christophe Albino, ARC-Nucléart.15


Lac de CHALAIN (Jura)Objets de la vie domestiqueÉpoque néolithiqueInterlocuteurs : Jean-Luc Mordefroid, musée archéologique,Lons-<strong>le</strong>-Saunier ; Pierre Pétrequin, CNRS, université deFranche-ComtéAiguil<strong>le</strong> en os restaurée.L’ensemb<strong>le</strong> de la col<strong>le</strong>ction est, à ce jour, traité etrestauré. Un inventaire général et des conditionnementssont prévus en 2006, en vue de la restitution future de lacol<strong>le</strong>ction.CHAMALIÈRES (Puy-de-Dôme) Source des RochesEx-voto gallo-romainsInterlocuteur : Chantal Lamesch, musée Bargoin, C<strong>le</strong>rmont-FerrandLes 169 derniers ex-voto traités, restaurés etconditionnés en 2004, sont stockés dans <strong>le</strong>s réservesd’ARC-Nucléart dans l’attente qu’une solution d’accueilau musée Bargoin soit trouvée.En effet, un constat d’état réalisé au musée par desspécialistes de la conservation préventive et auquel nousavons participé en tant que conseil<strong>le</strong>r technique, a montrél’urgence de la réalisation d’un plan de prévention pourl’ensemb<strong>le</strong> de la col<strong>le</strong>ction qui souffre au contact d’unsystème de climatisation ancien. Une étude deconservation préventive, devant prendre en compte undéménagement des vitrines et une nouvel<strong>le</strong> présentationmuséographique, est en cours.CHARAVINES (Isère) Col<strong>le</strong>tièreXI e sièc<strong>le</strong>Interlocuteurs : Eric Verdel, Michel Colardel<strong>le</strong>, fouil<strong>le</strong>s deCharavines-Col<strong>le</strong>tière ; Jean-Pascal Jospin, conservation duPatrimoine de l’IsèrePirogueEn 2005, il n’y a pas eu d’évolution notab<strong>le</strong> destravaux de conservation de la pirogue médiéva<strong>le</strong> deCharavines-Col<strong>le</strong>tière, <strong>le</strong>s traitements d’imprégnation etde séchage ayant été réalisés au cours de l’année 2004.L’objectif reste d’opérer, sans doute en 2007, la restaurationcomplète de cette pièce, avec mise sur supportmuséographique, en vue de sa présentation au futurparc-musée de Montferrat, sur <strong>le</strong>s rives du lac de Paladru,prévue en 2008.Objets de la vie quotidienne en boisCette col<strong>le</strong>ction présente un caractère emblématiquepour l’atelier puisque, à ce jour, 3453 objets ou fragmentsd’objets en bois provenant de ce site ont été conservés en16


abcdeQuelquesobjetsdescol<strong>le</strong>ctionsdeCharavines-Col<strong>le</strong>tièredans<strong>le</strong>ursconditionnementsdetransportindividualiséspourl’expositionLaFranceromaneaumuséeduLouvre:a.Hacheetferdelance;b.Platenbois;c.Objetsquotidiens;d.Potencéramique;e.Objetsenfer.17


plusdetrenteannéesdefouil<strong>le</strong>s.Encequiconcerne<strong>le</strong>volumedesactivitésdeconservationetderestauration,unlégerdéclinestcependantenregistrésur<strong>le</strong>sdeuxannéesquiviennentdes’écou<strong>le</strong>r.Cefaits’expliquepardescampagnesdefouil<strong>le</strong>spluscibléesquiproduisentgloba<strong>le</strong>mentmoinsdematérielàconserver(46numérosd’inventaireseu<strong>le</strong>mentontétéenregistrésàlalivraisondelasérie2005).Cettetendancevad’ail<strong>le</strong>urss’affirmerpuisquel’équipederecherchearchéologiqueva,àterme,concentrerprogressivementseseffortssurlapublicationgénéra<strong>le</strong>desfouil<strong>le</strong>s.L’activitéd’ARC-Nucléarten2005serésumedoncainsi:-réceptiondans<strong>le</strong>schambresfroidesdel’atelierde46piècesenboisgorgésd’eau;el<strong>le</strong>sconstituentlasérie2005deCharavines-Col<strong>le</strong>tièrequiseratraitéeultérieurement;-miseentraitement“Nucléart”,enavril2005,de165piècesdesséries2003et2004;-restitutionde193piècesrestauréesaumuséeDauphinois;ilnerestaitplusàl’atelier,àlafindel’année2005,depiècesenattentederestauration.Parallè<strong>le</strong>mentàcestravaux,ilaétéentrepris,àlademandedumuséeDauphinois,uneexpertisedesréserves, et plus particulièrement des modes derangementetdeconditionnementdespiècesdecettecol<strong>le</strong>ction.Enconclusiondecetteétude,i<strong>le</strong>stenvisagé,par<strong>le</strong>spartenairesquigèrentmatériel<strong>le</strong>mentetscientifiquementcettecol<strong>le</strong>ction,d’harmoniser<strong>le</strong>sstructuresdestockage,derationaliser<strong>le</strong>sconditionnements,demettreàjour<strong>le</strong>sdifférentsclassementscroisésexistantsetd’opérer<strong>le</strong>sregroupementsnécessairesàlabonnegestiondecettemasseimportanted’informationsmatériel<strong>le</strong>s.ReprisesderestaurationetconditionnementsPourl’expositionLaFranceromanequis’esttenueauLouvreàpartirdumoisdefévrier2005,ARC-Nucléartaprocédéàdesremisesàniveauderestaurationsde44piècesanciennementtraitéesprovenantdusitedeCharavines-Col<strong>le</strong>tière,datantdel’anmil.Ilaensuiteréalisédesconditionnementsdetransportindividualisés,àsavoirdescaissesenboiscomportantuncapitonnageenmoussepolyéthylènedécoupéeàlaformedesobjets.ObjetsencuirLestravauxdetraitement,derestaurationetdeconditionnement des lots de cuirs gorgés d’eaudécouvertsen2002et2003sontachevés.Leslotssontenattentederestitution.18


CHARAVINES(Isère)LesBaigneursÉpoquesnéolithiqueetgallo-romaineInterlocuteurs : Aimé Bocquet, Françoise Vin, CDPA ;Jean-PascalJospin,conservationduPatrimoinedel’IsèrePiroguegallo-romaineLestravauxdetraitementdelapiroguegalloromaine,menésenparallè<strong>le</strong>deceuxdelapiroguemédiéva<strong>le</strong>,ontétéachevésaudébutdel’année2005.Sarestauration,en2006,serarelativementlégèreetserasuivie d’un conditionnement permettant d’assurerd’éventuel<strong>le</strong>sprésentationstemporaires.Élémentsd’architectureetobjetsdelaviequotidiennedel’époquenéolithiqueEnvuedepréparer<strong>le</strong>urprésentationaufuturparc-muséedeMonferrat,<strong>le</strong>muséeDauphinoisaconfiéàARC-Nucléartlaremiseàniveaudesrestaurationsdescol<strong>le</strong>ctionsanciennesdusitenéolithique.Celaconcerneenpremierlieudesobjetsetustensi<strong>le</strong>sdelaviequotidienne,dedimensionsmodestes.Quelquesélémentsd’architecture, souvent très fragilisés par <strong>le</strong>urenfouissement,complètentcelotd’objets.Ils’agitsurtoutderéaliserdesopérationsdemaintenanceclassique,toutenrestituantunehomogénéitéde<strong>le</strong>cturedelacol<strong>le</strong>ctionouenassurantunestabilitémécaniquenécessaireà<strong>le</strong>urmiseenexposition.65pièces,parmi<strong>le</strong>splusreprésentatives,ontdoncainsiétérestauréesdans<strong>le</strong>courantdel’année2005.Seulsubsiste<strong>le</strong>cascomp<strong>le</strong>xed’unprélèvementdemandibu<strong>le</strong>sdecerfs,dontlarésinedeconsolidation,utiliséelorsdutraitementd’origine,étaitmaladaptée.Celagénèreunphénomènederessuagequ’i<strong>le</strong>stdésormaisdélicatd’endiguer.Dans<strong>le</strong>mêmetemps,unpremierlotdepiècesd’architecturedepremièreimportance(planchesdechape,goulotte,etc.),fouilléesparAiméBocquetilyaplusde25ans,asubi,aprèsuntraitementparimprégnationdepolyéthylèneglyco<strong>le</strong>tlyophilisationen2004,unecampagnederestaurationslégères.Pourdéfinirunestratégiederestaurationpluspoussée,quitiennecomptedelatrèsgrandefragilitédespièces,ilconvientdésormais d’établir, avec <strong>le</strong>s muséographes, <strong>le</strong>sconditions spécifiquesde <strong>le</strong>ur présentation.Laréalisationdecestravauxnedevraitdoncpasinterveniravant2007.Undeuxièmelotdepiècesmoinsprioritairesaétésé<strong>le</strong>ctionné,enfind’année,pourunnouveaucyc<strong>le</strong>detraitement.Ils’agitessentiel<strong>le</strong>mentdepieux,demadriersetd’élémentsdeconstruction(chèvre)quipourraiententrerdansl’aménagementd’uneévocationdusitedans<strong>le</strong>futurmusée.Celotaétémisentraitementparimprégnationdepolyéthylèneglycol,puislyophilisé.I<strong>le</strong>stactuel<strong>le</strong>mententreposédans<strong>le</strong>sréservesdel’atelier,enattented’unedécisiongloba<strong>le</strong>derestauration.19


LacdeCLAIRVAUX(Jura)ObjetsdelaviequotidienneÉpoquenéolithiqueInterlocuteurs:Jean-LucMordefroid,muséearchéologique,Lons-<strong>le</strong>-Saunier;PierrePétrequin,CNRS,universitédeFranche-ComtéCetteannée,aététraitéparimprégnationdepolyéthylèneglycolpuislyophilisation,unensemb<strong>le</strong>dequinzeoutilsetinstrumentsdelaviequotidienned’uneremarquab<strong>le</strong>facture,parfoiscomp<strong>le</strong>ts.Unemasseenandouil<strong>le</strong>rsaétéisoléedulotetafaitl’objetd’unséchagecontrôléenenceinteclimatique.Lesopérationsderestaurationontessentiel<strong>le</strong>mentconsistéendesnettoyagescomplémentaires(éliminationderésidusvégétauxetdesexcédentsderésineconsolidante),enquelquesremontagesdefragments,puisendesconditionnementsenvuedelarestitutiondelacol<strong>le</strong>ction.Denouvel<strong>le</strong>ssériesissuesdescampagnesdefouil<strong>le</strong>récentes,essentiel<strong>le</strong>mentcomposéesdefibres,desparteriesainsiquequelquesobjetsenboisgorgésd’eau,noussontparvenuesen2005.El<strong>le</strong>sfont,pour<strong>le</strong>moment,l’objetd’observationspréparatoiresàl’émissiond’undevisdetraitement.DIJON(Côte-d’Or)Ex-votoÉpoquegallo-romaineInterlocuteur:DominiqueMontigny,muséearchéologique,DijonQuatreex-votodelacol<strong>le</strong>ctiondessourcesdelaSeine,découvertsparSimoneDeystàlafindesannées1960,étaientconservés,depuiscettepériode,àl’étathumidedans<strong>le</strong>sréservesdumuséearchéologiquedeDijon.Ilsontétéconfiésàl’atelieren2005pourtraitementparimprégnationdepolyéthylèneglycolàsaturation,méthodequiconvientparticulièrementàlaconsolidationdesmatériauxtrèsdégradés.Cetraitementdelongueduréeestactuel<strong>le</strong>mentencours.DREFFÉAC(Loire-Atlantique)PirogueÉpoquecarolingienneInterlocuteurs:FrançoiseBerretrot,muséedeBretagne,Rennes;AnnedeSaulce,servicerégionaldel’archéologie,DRACPays-de-Loire;ChristopheDevals,INRAPGrand-OuestARC-Nucléartaréceptionné,enfind’année2005,lapiroguedeLaSoudenais,lieu-ditdelacommunedeDrefféac.Ils’agitd’unetrèsbel<strong>le</strong>piècemonoxy<strong>le</strong>enchênede5,45mdelong.Fineetélancée,el<strong>le</strong>présentelacaractéristiqued’êtrepeuprofondeet,parvoiedeconséquence,d’êtreinhabituel<strong>le</strong>mentmassivedanssapartiemédiane.Dèsréception,lapirogueaintégrésonbassindetraitementparimprégnationdepolyéthylèneglycol.Àl’issuedecettephase,<strong>le</strong>séchageseferaparlyophilisation.20Lesobjetsavant<strong>le</strong>urmiseentraitement.XavierHironexaminantlapirogueàsonarrivée.


GOLMOD(Mongolie)PlateaudejeuI er sièc<strong>le</strong>Interlocuteurs:Jean-PaulDesroches,GuilhemAndré,muséeGuimet,Paris;JérômeMaguail,universitédeNiceLeplateaudejeu,découvertparlamissionarchéologiquefrançaiseenMongoliedansunetomberoya<strong>le</strong>,aétélyophiliséaprèsimprégnationduboisaupolyéthylèneglycol.Unsupportenrésineaétéréalisédans<strong>le</strong>butdemaintenirenpositionchaqueélémentduplateau.LeplateaudejeuaétérestituéàlamissionarchéologiquefrançaiseenMongoliequi,àsontour,l’aremisauxautoritésmongo<strong>le</strong>sàl’occasiondel’inaugurationdulaboratoiredel’institutd’<strong>Arc</strong>héologieàOulan-Bator.Leplateaudejeuxaprèsrestaurationsursonsupportdeprésentation.GRENOBLE(Isère)Cathédra<strong>le</strong>CuvelagedepuitsXVII e sièc<strong>le</strong>Interlocuteur:Jean-PascalJospin,conservationduPatrimoinedel’IsèreRestitutionaumuséeDauphinoisdeGrenob<strong>le</strong>d’unlotdevingtetunélémentsenboisconstitutifd’unfonddepuitsdatantduXVII e oududébutduXVIII e sièc<strong>le</strong>.Ilsontsubi,dans<strong>le</strong>spremiersmoisde2005,<strong>le</strong>sderniersgestesderestauration.Lesdeuxcerclagesmétalliquesquiassuraientlaliaisoninitia<strong>le</strong>entre<strong>le</strong>sdouel<strong>le</strong>sont,aprèsavoiréténettoyésetdéchlorurésauCRÉAMdeVienne,étéassociésàcettelivraison.Cependant,cettestructuren’étantpasappeléeàêtreprésentéedansl’immédiat,l’ensemb<strong>le</strong>aétérenduàl’étatdémonté.GUEUGNON(Saône-et-Loire)PirogueÉpoquecarolingienneInterlocuteurs:LilianeRehby,EricMarion,JohanMartin,communedeGueugnonC’estàlasuitedecruesayantentamé<strong>le</strong>sbergesdelarivedroitedel’ArrouxauChampd’Argent,quelapiroguedeGueugnonaétédécouverteen1984.Expertiséeparl’associationLesAmisduDardon,cetteembarcationmonoxy<strong>le</strong>enchêne,longuedeprèsde9mètres,aétédatéepar<strong>le</strong>carbone14del’an810(±60ans).Untab<strong>le</strong>auenfermaitl’extrémitéarrière.Lamêmeannée,<strong>le</strong>CNRAS,appuyépar<strong>le</strong>sservicestechniquesdelaVil<strong>le</strong>deGueugnon,parvenaitàextrairelapirogueducoursd’eau.Pendantplusdevingtans,lapirogueaétéconservéedansunecuveeninoxconçuepourel<strong>le</strong>,remplied’eau,etplacéedansunlocaldesservicestechniquesdelacommune.LapiroguedeGueugnondanssoncadredestockageavanttraitement.21


L’année2005auraétédéterminanteaveclavolontéaffichéeparlaVil<strong>le</strong>deGueugnondepoursuivrel’effortdéjàréaliséetladécisiondefairetraitercevestigearchéologiqueparARC-Nucléart.Lesservicestechniquesdelavil<strong>le</strong>ont,unenouvel<strong>le</strong>fois,étémisàcontributionafinderéaliserunchâssisdetransportcompatib<strong>le</strong>avec<strong>le</strong>futurtraitement.Lapirogue,conditionnéesurcechâssis,aétélivréeàGrenob<strong>le</strong>àlafindumoisd’octobre.Après<strong>le</strong>sdernièresopérationsdenettoyageetdecalage,l’embarcationaétédéposéedans<strong>le</strong>plusgrandbassindetraitementdontdisposel’atelier.L’imprégnationàl’aidedelarésinepolyéthylèneglycol4000,projetéesur<strong>le</strong>boissouslaformed’unbrouillard,adébutédès<strong>le</strong>moisdedécembre;el<strong>le</strong>estprévuepourdurerjusqu’àmi-2007.LapiroguedeGueugnondanssoncadredestockageavanttraitement.Lefourcatsursonsupportdeprésentationenferronnerie.HYÈRES(Var)LeGrandRibaudPiècesd’unnavireétrusque515-470avantJ.-C.Interlocuteurs:MyriameMorel,muséed’HistoiredeMarseil<strong>le</strong>;LucLong,DRASSMDeuxobjetsenbois,exceptionnelspar<strong>le</strong>urrareté,ontétéconfiésàARC-Nucléartenfévrier2003.Ils’agitdelapel<strong>le</strong>degouvernai<strong>le</strong>tdufourcatdel’épaveétrusqueGrandRibaudFquiasombréaulargedelapresqu’î<strong>le</strong>deGiensavecsacargaisondeplusd’unmillierd’amphores.Cesdeuxpièces,présentantdesrestesdecalfatage,ont été placées en traitement d’imprégnation depolyéthylène glycol 4000 au printemps 2004.Leurtraitementet<strong>le</strong>urrestaurationsesontachevéscetteannée.L’aspectdelapel<strong>le</strong>degouvernai<strong>le</strong>stsatisfaisantmalgréunétatdedégradationavancé.Enrevanche,dessoulèvementsetdescrevassessur<strong>le</strong>fourcatsontapparus,car<strong>le</strong>chênevertdans<strong>le</strong>quelilaététailléadiffici<strong>le</strong>mentsupporté<strong>le</strong>scontraintesdelalyophilisation.Ils’enestsuiviuntravailderestaurationpoussé,notammentuneconsolidationàcœurparinjectionderésineacryliqueenémulsionetdemasticàbasedecarbonatedecalcium.Laprésentationdufourcatsurunsupportdeferronnerieaétéeffectuéeen2005.Encequiconcernelapel<strong>le</strong>degouvernail,el<strong>le</strong>estprésentéeauLaténium,parcetmuséed’archéologiedeNeuchâtel(Suisse),depuismai2005dansl’expositionAmphoreàlamer!Samisesursupportneseradonceffectivequ’endébutd’annéeprochainelorsdesonretourdansnoslocaux.22


LANGRES(Haute-Marne)ObjetsdelaviequotidienneetcuvelagedepuitsÉpoquegallo-romaineInterlocuteur:ArnaudVailland,muséed’Artetd’Histoire,LangresLacol<strong>le</strong>ction,quisecomposed’unlotde4poutresd’uncuvelagedepuitsquadrangulaireetd’unensemb<strong>le</strong>depetitsobjetsdatésduI er sièc<strong>le</strong>,aétérestituéeaumuséedeLangres.LEHAVRE(Seine-Maritime)Interlocuteurs:INRAPGrand-OuestetDRASSMCollaboration:ARC’AntiqueOctantXIX e sièc<strong>le</strong>Letraitementd’assèchementd’unoctantenébèneduXIX e sièc<strong>le</strong>,comportantdespartiesenivoireetenbronzeainsiquedesmiroirsdeviséeenverrescolorés,s’estachevé.Lesdifférentsmatériauxconstitutifsdecetobjetn’étantpasdissociab<strong>le</strong>s,nousavonsprocédéàuneextractiondesoxydesmétalliquesdiffusésdans<strong>le</strong>smatériauxorganiquesparimmersiondansdesbainschimiques.Lesproduitsdecorrosionprésentssur<strong>le</strong>spartiesmétalliquesontétééliminésmécaniquement.Laconsolidationdespartiesenivoireaétéréaliséeavecune résine acrylique en émulsion. L’assèchementdel’objetaététrèsprogressivementmenédansuneenceinteclimatique.L’octantaensuiteétévernis,ciréet conditionné. Il est présenté dans l’expositioninter-régiona<strong>le</strong>itinéranteLaMerpourmémoire.L’octantprésentéàDouarnenezdansl’expositionLaMerpourmémoire.Photo:PierreVaudaine,ARC-Nucléart.CanonXVI e sièc<strong>le</strong>Uncanondécouvertdans<strong>le</strong>portduHavreetdatéduXVI e sièc<strong>le</strong>nousaétélivréàl’automneaprèsqu’ilaitsubi,àARC’Antique,untraitementdedéchlorurationparé<strong>le</strong>ctrolyseetundégangage.Ce“pierrier”de2,50mdelong,secomposed’uneâmeenferforgéinséréedansunsupportenboiseffiléàsonextrémité.I<strong>le</strong>stencoremunidesonchandelier.Ilserastabiliséparimprégnationderésinestyrènepolyesterpolymériséeparirradiationgamma.LONS-LE-SAUNIER(Jura)Canalisation(donBarbet)Interlocuteur:Jean-LucMordefroid,muséearchéologique,Lons-<strong>le</strong>-Saunier“Pierrier”avanttraitementdubois.Cet élément de canalisation destinée àl’acheminementdelasaumure,dontladatationetlaprovenanceexactesontinconnues,aétérestituéaumuséearchéologiquedeLons-<strong>le</strong>-Saunier,aprèsavoirsubiuneconsolidationparlaméthode“Nucléart”.23


LYON(Rhône)ParcSaint-GeorgesInterlocuteurs:SimoneBlazy,muséeGadagne,Lyon;JacquesLasfargues,HuguesSavay-Guerraz,muséegalloromain,Lyon;GrégoireAyala,INRAPRhône-Alpes-Auvergne;MichelLenob<strong>le</strong>,servicerégionaldel’archéologie,DRACRhône-AlpesL’opérationd’archéologiepréventiveconduiteen2003et2004sur<strong>le</strong>chantierduparcdestationnementsouterrain,placeBenoît-CrépuàLyon,avaitdonnélieuàladécouverted’uneimpressionnantequantitéd’objetsdivers,detoutesépoquesetdetoutesnatures,etdeseizeembarcations,del’antiquitéauXVIII e sièc<strong>le</strong>.Laconcentrationd’unaussigrandnombred’épavess’expliqueparlaproximitéimmédiatedesbergesdelaSaôneetcel<strong>le</strong>,attestéepardesdocumentsd’archives,d’unportfluvialactifdès<strong>le</strong>MoyenÂgeetremontantprobab<strong>le</strong>mentàlapériodegallo-romaine.Piroguedanssoncadredeprélèvementenattentedetraitement.ObjetsdelaviequotidienneÉpoquegallo-romaineLacol<strong>le</strong>ctioncomprendunlotdecuirs,35objetsenbois(desfondsdevases,desbouchonsdeliègeplacésin-situdansdescolsd’amphores,unsty<strong>le</strong>,desmanchesd’outils,unfuseau,descabillotsainsiqu’unenasse)et6objetsenboisetmétal(uncouteau,unescieetdiversoutils).L’ensemb<strong>le</strong>estdestinéaumuséegallo-romaindeLyon.Laréceptionet<strong>le</strong>traitementdesobjetsenboisetbois/métal,prévusinitia<strong>le</strong>mentenfind’année2005,ontétéreportésentoutdébutd’année2006.Cependant,quelquestravauxontd’oresetdéjàétéréalisés.Lesbouchonsenliègeontétépré<strong>le</strong>vés.Lesobjetsenboisontéténettoyés.ObjetsdelaviequotidienneÉpoquesmédiéva<strong>le</strong>etmoderneVuegénéra<strong>le</strong>dubassindetraitement.La col<strong>le</strong>ction comprend 6 objets en bois(cuillères,bobines,quenouil<strong>le</strong>s,boîtes…),22objetscomposites(unf<strong>le</strong>uretdansunfourreauencuir,unseauàcerclagesetanseenfer,diversoutilsetcouteauxsculptés),ainsiqueprèsde130lotsdefragmentsd’objetsencuir(principa<strong>le</strong>mentdelacordonneriedesXIII e ,XVI e etXVII e -XVIII e sièc<strong>le</strong>s).L’étudedescuirs,effectuéeparl’INRAP,aprisfinetapermisdedégagerdelamasseunlotd’objetstypologiquementintéressantspouvantêtretraitésetrestauréspourprésentationmuséographique.Barque“couzonnaire”XVIII e sièc<strong>le</strong>Pourl’embarcationàfondplatde12mètresdelongdite“couzonnaire”,<strong>le</strong>stravauxd’imprégnationsesontachevésdans<strong>le</strong>courantdumoisdejuin2005,etilsontimmédiatementétésuivisparlamiseenœuvred’unséchagecontrôlé,réalisé,comptetenuduvolumeconsidérab<strong>le</strong>de24


oisàsécher,dansdeuxespacesàclimatisationvariab<strong>le</strong>distincts.Cesopérationsdeséchagedevraients’acheverdans<strong>le</strong>courantdupremiersemestredel’année2006.Cependant,d’oresetdéjà,ilaétéentreprisunevasteopérationdenettoyagedel’excèsdupolyéthylèneglycolprésentensurfacedesbois.Cecidevraitpermettredemettreenœuvre,dèslafinduséchage,uneopérationdepré-montagedes121élémentsdubateau,afinderepéreroùsesituent<strong>le</strong>sécartsderemontagedontilfaudratenircomptepourlaprésentationfina<strong>le</strong>.EmbarcationsXII e etXVI e sièc<strong>le</strong>sCenesontpasmoinsdeseptembarcations,despériodesmédiéva<strong>le</strong>oumoderne,quiontconvainculamunicipalitédeLyon,avecl’aidedel’État,de<strong>le</strong>ssauvegarder.Extraitesduchantieren2004puisacheminéesdirectementversARC-Nucléart,toutes<strong>le</strong>sembarcationsontétéconservéesdansunpremiertempsgrâceàlamiseenplaced’undispositifd’arrosagepermanentévitanttoutséchagedubois.LaVil<strong>le</strong>deLyonaensuitedécidédeprendreencharge<strong>le</strong>traitementetlarestaurationdel’ensemb<strong>le</strong>decesembarcationsàl’exceptiondel’épaven°10dévolueaumuséedesCivilisationsdel’EuropeetdelaMéditerranée.Plusieursmoisontéténécessairespourachever<strong>le</strong>nettoyagedesépaves,modifier<strong>le</strong>ssupportsetpréparerl’installationdetraitement.L’imprégnationàl’aidedelarésinepolyéthylèneglycol4000,projetéesur<strong>le</strong>boissouslaformed’unbrouillard,adébutédès<strong>le</strong>moisdedécembre;el<strong>le</strong>estprévuepourdurerjusqu’àmi-2007.Lesdifférentsélémentsdela“couzonnaire”stockésdansuneenceinteclimatisée.Bateaux-viviers.BargesdetransportI er sièc<strong>le</strong>Parmi<strong>le</strong>ssixembarcationsgallo-romainesmisesaujour,troisd’entreel<strong>le</strong>sontfaitl’objetdemesuresconservatoiresexceptionnel<strong>le</strong>s.Malgrédesdimensionsimpressionnantes,comprisesentre15et20mètresdelongueur,l’intérêtarchéologiquemajeuret<strong>le</strong>remarquab<strong>le</strong>étatdeconservationdecesépavesontdécidé<strong>le</strong>conseilgénéralduRhône,aidéparl’ÉtatetlacommunautéurbainedeLyon,àextrairecesvestigesetà<strong>le</strong>sré-immergerprovisoirementdansunpland’eau.Aprèsunandestockage,ilconvenaitdevérifiersi<strong>le</strong>sconditionsétaientsatisfaisantes.Undesmembresdel’atelieraréalisé,àlademandeduconseilgénéralduRhône,uneplongéedecontrô<strong>le</strong>enjuin2005.L’inspectionvisuel<strong>le</strong>et<strong>le</strong>sprélèvementsbiologiqueseffectuésaucoursdelaplongéeontfaitétatd’unmilieudestockagesainassurantuneconservationdesvestigesdansdebonnesconditions.Àcejour,<strong>le</strong>programmedeconservationrestaurationetdemuséographiedecesépavesestencoursderéf<strong>le</strong>xion.25


L’ÉPAVEJULES-VERNE7DEMARSEILLEDurantlafouil<strong>le</strong>del’épavegrecquedelafinduVI e sièc<strong>le</strong>av.J.-C.,Ju<strong>le</strong>s-Verne7,aucoursdel’été1993,<strong>le</strong>svestigesontfaitl’objetdere<strong>le</strong>vésd’ensemb<strong>le</strong>etdedétailaussiprécisetcomp<strong>le</strong>tquepossib<strong>le</strong>.Outre<strong>le</strong>sre<strong>le</strong>vésmétriquesetgrandeurnaturehabituels,l’épaveaaussifaitl’objetdere<strong>le</strong>vésphotogrammétriquescomplétéspardescouverturesphotographiquessystématiques.Touscesre<strong>le</strong>vésontétéeffectuésdirectementsurplaceafindepouvoirdisposerdumaximumdedonnéesavantl’enlèvementdel’épaveetsontraitementdeconservation.Onsaiteneffetquecesopérations,particulièrementdélicates,sontsouventlasourced’altérationsdesvestiges,voiredelégèresmodificationsdimensionnel<strong>le</strong>s.Aprèsl’enlèvementdel’épave,<strong>le</strong>sboisontfaitl’objetd’unstockageprovisoirecontrôlédansdeslocauxdeMarseil<strong>le</strong>enattendantque<strong>le</strong>sinstallationsdetraitementsoientprêtes.Cettepériodeaétémiseàprofitpoureffectuerdesre<strong>le</strong>vésdétailléscomplémentairessur<strong>le</strong>spiècesdestructurequiavaientétédémontées.Ainsil’étudeenlaboratoiredel’épaveapucommencerimmédiatementaprèslafouil<strong>le</strong>sansattendrelafindestraitementsavecpourobjectif:d’unepart,depouvoirétudierprécisémentlastructuredunavire,lamorphologiedespièceset<strong>le</strong>stechniquesd’assemblage,ceciafindepouvoircomprendre<strong>le</strong>processusdeconstructionàtraverssondoub<strong>le</strong>aspectdelaconception(principedeconstruction)etdelaréalisation(méthodedeconstruction);d’autrepart,depouvoirproposerunerestitutionaussicomplètequepossib<strong>le</strong>dunavired’originedanssesformesetsastructure,maisaussidanssonsystèmedepropulsion(gréement)etdegouverne.Pourcela,<strong>le</strong>stravauxontportéenpremierlieusurlamiseaunetetàl’échel<strong>le</strong>detous<strong>le</strong>sre<strong>le</strong>vésd’ensemb<strong>le</strong>etdedétail.Àpartirdecesdonnées,undoub<strong>le</strong>processusaétéengagécomportantd’unepart<strong>le</strong>srestitutionsgraphiquesdunavire(formeetstructure)etd’autrepartlaréalisationdemaquettesd’études.Cesdernièresavaientpourobjetdecontrô<strong>le</strong>retdevaliderchacunedesétapesdesdifférentesrestitutionsgraphiques.Ainsi,ontétéréalisées:-unemaquettedesvestiges(éch.1/10);-unemaquettedesvestigesrestituésenforme(éch.1/10);-unemaquettederestitutiondelacarèneàplusgrandeéchel<strong>le</strong>que<strong>le</strong>sprécédentesenraisondelaprécisionrecherchéedanslarestitution(éch.1/5);-unemaquettederestitutionfina<strong>le</strong>avec<strong>le</strong>sformes,lastructure,<strong>le</strong>sœuvresmortes,<strong>le</strong>gréementetl’appareildegouverne.Aucoursdecetteétude,troisniveauxderestitutionontétédéfinis.Enpremierlieu,<strong>le</strong>srestitutionscertainesfondéessurl’existencedesvestigesarchéologiques.Ensecondlieu,<strong>le</strong>srestitutionsprobab<strong>le</strong>sreposantsurdesdonnéesanalogiquesfourniespard’autresépavesdemêmetype,demêmepériodeetdemêmecontexteculturel.Endernierlieu,<strong>le</strong>srestitutionspossib<strong>le</strong>sdéduitesdel’analysesdedocumentsdecomparaison,notammenticonographiques,après,làencore,validationdesélémentsdecomparaisonpourévitertoutrisqued’anachronisme.Autotal,comptetenudelaqualitédesvestiges,onpeutestimerque<strong>le</strong>sdeuxpremiersniveauxderestitutionreprésententenviron80%delarestitutiond’ensemb<strong>le</strong>fina<strong>le</strong>.Soitundegrédefiabilitéremarquab<strong>le</strong>.Fina<strong>le</strong>ment,larestitutionproposéedunavired’origineestcel<strong>le</strong>d’unpetitcaboteuràvoi<strong>le</strong>de15,65mdelongueur,3,80mdelargeur,1,70mdecreuxpourunecapacitédechargede11tonnesmétriquescorrespondantàundéplacementenchargede15tonnes.Rappelonsaussiquel’étudeapumettreenévidence<strong>le</strong>sprincipa<strong>le</strong>sphasesdelaconstructiondunavireprocédantd’uneconceptionetd’unmodedeconstructiondetype“longitudinalsurbordé”.Notamment,ilapuêtredémontréquelaconstructionacommencéparlaposedelaquil<strong>le</strong>puisdeshuitpremièresviruresdubordé.Àceniveau,desmesuresdecontrô<strong>le</strong>delacoqueontalorsétéeffectuées,conférantainsiàcettehuitièmevirure<strong>le</strong>rô<strong>le</strong>de“virurederéglage”.Puislaconstructions’estpoursuivieaveclaposedelamembruredesfonds,puislareprisedubordédelamurail<strong>le</strong>avec<strong>le</strong>spréceintes,laposedescoup<strong>le</strong>sdereversetl’achèvementdespartieshautes.Rappelonsencorequel’étudedel’épaveJu<strong>le</strong>s-Verne7apermisdemettreenévidenceunephasefondamenta<strong>le</strong>del’évolutiondestechniquesdeconstructionnava<strong>le</strong>entémoignantdupassagedelatechniquearchaïqued’assemblageparligatures,illustréeparl’épaveJu<strong>le</strong>s-Verne9,àlatechniqued’assemblagepartenonsetmortaises.Ainsi,construitmajoritairementpartenonsetmortaises,<strong>le</strong>navirepossèdeencoredenombreuxassemblagesrésiduelsparligatures,pourlaliaisondesextrémitésetpour<strong>le</strong>sréparations.Cetteévolutions’entendtoutefoisdans<strong>le</strong>contextegrecphocéen,etplusgénéra<strong>le</strong>mentionien,auquelappartiennent<strong>le</strong>sépavesJu<strong>le</strong>s-Verne7et9etoùsepratiquaittraditionnel<strong>le</strong>ment,àl’époquearchaïque,l’assemblageparligatures.I<strong>le</strong>sttrèsprobab<strong>le</strong>quel’adoptiondel’assemblagepartenonsetmortaisessesoitfaitesousl’influencedesPhéniciensquipratiquaientcetassemblagedepuisl’âgedubronze.Aujourd’huialorsquel’étudeestachevéeetquelaconservationdel’épaveestassurée,ilresteàespérerqu’el<strong>le</strong>fasserapidementl’objetd’unremontagepourenfinrejoindrerapidementsapetitesœur,l’épaveJu<strong>le</strong>s-Verne9,aumuséed’HistoiredelaVil<strong>le</strong>deMarseil<strong>le</strong>.Ilseraiteneffetparticulièrementregrettab<strong>le</strong>qu’unetel<strong>le</strong>sommed’investissementstechniquesetintel<strong>le</strong>ctuels,justifiésparl’intérêtexceptionneldecetteépaveuniqueenMéditerranée,nesoitpasvalorisésauprèsdugrandpublicdépositairedesonpassé<strong>le</strong>plusancien.PatricePomeyDirecteurderechercheauCNRSCentreCamil<strong>le</strong>Jullian(UMR6573,universitédeProvence-CNRS)MaisonméditerranéennedesSciencesdel’Homme(Aix-en-Provence)26


Photo:CentreCamil<strong>le</strong>Julian.MARSEILLE(Bouches-du-Rhône)PlaceJu<strong>le</strong>s-VerneÉpavegrecqueVI e sièc<strong>le</strong>avantJ.-C.Interlocuteurs:MyriameMorel,muséed’HistoiredeMarseil<strong>le</strong>;PatricePomey,centreCamil<strong>le</strong>Jullian-CNRSL’épaveJV7,probab<strong>le</strong>mentconstruite,ilyaplusde2500ans,sous<strong>le</strong>smursdelacitéphocéenne,illustreàsafaçon,<strong>le</strong>spremierspasdelavil<strong>le</strong>deMarseil<strong>le</strong>dansl’Histoire.Ledernierépisodegrenobloisdelalonguesériedetravauxdeconservationmenéssurl’épavegrecquearchaïquedeMarseil<strong>le</strong>s’estachevédans<strong>le</strong>courantdupremiersemestre2005avec<strong>le</strong>retourdel’épaveJV7àMarseil<strong>le</strong>.Lestravauxmenéssurl’épaverevêtentuncaractèreexceptionnelàplusd’untitre.Lesdimensionsdel’embarcationenfont<strong>le</strong>vestige<strong>le</strong>plusimportantquel’atelieraiteuàtraiter.D’autrepart,aucuneméthodeenusageàARC-Nucléart,aumomentdelaréceptiondel’épaveàGrenob<strong>le</strong>,nepermettaitsontraitementde façon satisfaisante. Un immense travail derecherches, d’expérimentations et d’adaptationstechniquesasollicitétoutes<strong>le</strong>scompétencesdel’atelierpourmeneràbienunteldéfi.ÉpaveJu<strong>le</strong>sVerne7.Maquetted’étudeàl’échel<strong>le</strong>1/10desvestigesremisenforme.Conceptionetréalisation:CentreCamil<strong>le</strong>Julian,CNRS,Aix-en-Provence.Lesépavesgrecquesarchaïques(finduVI e s.av.J.-C.)delaplaceJu<strong>le</strong>s-VerneàMarseil<strong>le</strong>encoursdefouil<strong>le</strong>.Aupremierplan,l’épaveassembléeparligaturesJu<strong>le</strong>s-Verne9etausecondplanlagrandeépaved’assemblagemixte(ligaturesettenonsetmortaises)Ju<strong>le</strong>s-Verne7.27


Prèsde10annéessesontdérouléesdepuisl’arrivéedel’épaveàGrenob<strong>le</strong>.Voici,enquelquesdatesclés,lachronologiedesopérations:1993:découvertedel’épaveJV7:Ladécouvertes’estfaiteàl’occasiondelafouil<strong>le</strong>delaplaceJu<strong>le</strong>s-VerneàMarseil<strong>le</strong>,préalab<strong>le</strong>mentàlaconstructiond’unparcdestationnement.L’épaveestexceptionnel<strong>le</strong>parsadatationlarattachantauxtoutpremierstempsdel’installationdescolonsphocéens(finduVI e sièc<strong>le</strong>avantJ.-C.).D’autrepart,surlacarèneconservéesurenviron14mètres,l’étudearchéologiqueaidentifiéunmodedeconstructionoriginal,associantdestechniquesd’assemblagearchaïquesparligaturesetunsystèmed’assemblageparmortaisesettenonschevillésquidurerapendanttoutel’Antiquité.Leniveaudeconservationexceptionneldel’épaveapermislareconstitutiondesformesjusqu’aupont.1993-1997:stockageàMarseil<strong>le</strong>1997-2000:stockageàGrenob<strong>le</strong>:Cettepériodeaétémiseàprofitpourmeneràbienlaconstructiondel’installationdetraitementetlamiseaupointdutraitement.mai2000:débutdutraitementmai2000-avril2003:imprégnationduboisdel’épaveparunprocédéinédit,la“brumisation”:L’épave,disposéedansunbassinétanche,estexposéeàunbrouillarddePEG4000etPEG400ensolutiondansl’eau.Leboiss’enimprègneprogressivement.avril2003-début2004:séchagecontrôlé:Dansuneenceinteoùaétéconfinéel’épave,l’humiditérelativedel’airestabaisséeprogressivementde90%à60%defaçonàaccompagner<strong>le</strong>séchageduboisjusqu’àsastabilisation.2004:nettoyageduboisdel’épave:Latotalitédelasurfaceaccessib<strong>le</strong>desvestigesafaitl’objetd’unnettoyagesoignéafinderetirer<strong>le</strong>sexcèsdelarésinedetraitementetd’enhomogénéiserl’aspectgénéral.janvier2005-juin2005:conditionnementetretourdel’épaveJV7àMarseil<strong>le</strong>:Cettepériodeaétéconsacréeauconditionnementdetous<strong>le</strong>sfragmentsetdesélémentsencoreassemblésdel’épave.Desemballagesspécifiquesontétéadaptésauxbesoins.L’organisationduretourversMarseil<strong>le</strong>anécessité<strong>le</strong>recoursàtroiscamionsetunsemi-remorqueenconvoiexceptionnel<strong>le</strong>20juin2005.L’ensemb<strong>le</strong>desvestigestraitésestdésormaisstockédansunlocaldelaVil<strong>le</strong>deMarseil<strong>le</strong>,dansl’attented’unedécisionderestaurationetdemisesursupportpourprésentationaumusée.28L’épavesouslaserredeséchagecontrôlé.Chargementdel’épavedanslacuvedetraitementd’imprégnation.Nettoyagepourretirer<strong>le</strong>sexcèsderésine.Chargementsurdescamionspour<strong>le</strong>transportjusqu’àMarseil<strong>le</strong>.


MONTIGNY-EN-OSTREVANT(Nord)ÉlémentsdepuitsÉpoquegallo-romaineInterlocuteur:PierreDemolon,servicearchéologiquedelacommunautéd’agglomérationduDouaisisLesélémentsconstitutifsd’unpuitsgallo-romaincomposéde8poteaux,dont4d’ang<strong>le</strong>,etde19planchesformant4paroisontétéréceptionnésetplacésenimprégnationdePEG4000à20%dansl’eau.NEUVY-DEUX-CLOCHERS(Cher)LaTourdeVesvreÉcuel<strong>le</strong>enboisFinXII e -débutXIII e sièc<strong>le</strong>Interlocuteur:VictorineMataouchek,INRAPCentreCetteécuel<strong>le</strong>,obtenuepartournage,estquasicomplète.El<strong>le</strong>aétédécouvertedansunmilieusemihumidecorrespondantaucomb<strong>le</strong>mentd’unestructure.Trèsfragi<strong>le</strong>,el<strong>le</strong>aétéconservée,jusqu’àsontraitement,enmotte.Cel<strong>le</strong>-ciaétéfouilléelorsdelaréceptiondelapièceàl’atelieraucoursdel’été2005.L’écuel<strong>le</strong>setrouveactuel<strong>le</strong>mentenimprégnationdepolyéthylèneglycolà20%pourencorequelquessemainesavantuneaugmentationdeconcentrationdubainquiconduira<strong>le</strong>traitementversunelyophilisation,puisunerestaurationaucoursdudeuxièmesemestre2006NOYEN-SUR-SEINE(Seine-et-Marne)PirogueIX e sièc<strong>le</strong>Interlocuteurs:Jean-BernardRoy,muséedelaPréhistoire,Nemours;DanielMordant,conseilgénéraldeSeine-et-MarneAprèsdenombreusesannéespasséesàl’atelierpourtraitementdeconsolidation,séchageetrestauration,cettepiroguemonoxy<strong>le</strong>enchêneaétérestituéeenjanvier2005.Samiseenplacedansunevitrinede16mètresdelongaumuséedeNemoursaétéuneopérationtrèsimpressionnanteetlaprésentationofficiel<strong>le</strong>aupublicadonnélieuàunemanifestationparticulièredans<strong>le</strong>cadredesJournéeseuropéennesduPatrimoine.Lapiroguedanssavitrinedeprésentation.29


OPPÈDE(Vaucluse)SeauÉpoquemédiéva<strong>le</strong>Interlocuteur:associationOppèdePatrimoineUnseauenbonétatdeconservation,retrouvélorsdesfouil<strong>le</strong>sdelafontainemédiéva<strong>le</strong>d’Oppède-<strong>le</strong>-Vieuxetcomportantdescerclagesetuneanseenfer,aétélivréàARC-Nucléartpourtraitementdestabilisation.Unnettoyagemécaniquedesconcrétionsd’oxydesdeferaétéréaliséetuneimprégnationderésinestyrène-polyesterestencours.Cetraitementdevraitprendrefinaupremiertrimestre2006.Leseauàl’étathumide.OSTIAANTICA(Italie)NoriaromaineInterlocuteurs: Margherita Bedello, Laura Spada,Soprintendenzaarcheologica,OstiaAnticaUnintéressantpartenariatliantlaSurintendancearchéologiqued’OstiaAnticaetl’atelierARC-Nucléarts’estmisenplaceàproposd’unenoriaantiquedécouvertesur<strong>le</strong>sited’OstiaAntica.ÀlademandedelaSurintendance,ilaétéconvenud’assureruneassistancetechniqueauprèsdel’équipeitalienneafindedéterminer<strong>le</strong>meil<strong>le</strong>urmodedetraitementdeconservationdelanoriadanssesinstallations.L’unitéderestaurationdelaSurintendances’estdotéed’unecuved’imprégnationeninoxmunied’undispositifdecirculationdubainainsiqued’unsystèmedechauffage.Uneexpertiseaétéréaliséeauprintemps2005.El<strong>le</strong>aportésuruneétudesanitairedesconditionsdestockagedelanoriaetsuruneétudedel’étatdedégradationduboisàstabiliser.Ilaétéprévudeprocéderàl’imprégnationdelanoriaàl’aidedepolyéthylèneglycol4000dans<strong>le</strong>slocauxd’OstiaAntica,puisd’effectuer<strong>le</strong>séchageparlyophilisationàARC-Nucléartaudébutde2006.SAINT-JEAN-LE-THOMAS(Manche)VestigesdepêcherieÂgedubronze,X e sièc<strong>le</strong>Interlocuteurs:Cyril<strong>le</strong>Billard,servicerégionaldel’archéologie,DRACBasse-Normandie;GroupederecherchesarchéologiquesduCotentinPieuxprovenantd’unepêcheriedel’âgedubronzesurlaplagedePignochetàSaint-Jean-<strong>le</strong>-Thomas.Lesfouil<strong>le</strong>srécentesorganiséessur<strong>le</strong>littoraldeBasse-Normandieontlivrédetrèsintéressantstémoignagesdepêcheries,remontant,pour<strong>le</strong>splusanciennes,àlapériodenéolithique.Unequinzainedepiècesdeboisnousaétéconfiéepourdestravauxdestabilisation.Cesontpourlaplupartdespieux,desrenfortsoudespiquets,maisaussi,destémoinsencoreplusfragi<strong>le</strong>stelsquedesélémentsdevannerieoudescopeaux,desdéchetsdetail<strong>le</strong>et<strong>le</strong>manched’unouti<strong>le</strong>nboisdecerfillustrant<strong>le</strong>sopérationsdefaçonnageinsitu.30


Vestigesd’unepêcheriesurlaplagedePignochetàSaint-Jean-<strong>le</strong>-ThomasdanslabaieduMontSaintMichel.LESPÊCHERIESANCIENNESDULITTORALDELAMANCHEEn2003,aétélancé,souslaresponsabilitédeCyril<strong>le</strong>Billard,unprogrammecol<strong>le</strong>ctifderecherchearchéologiqueintitulé“L’ExploitationdesmilieuxlittorauxenBasse-Normandie”visantàétudier<strong>le</strong>sinstallationsanciennessur<strong>le</strong>domainemaritimeetliéesàl’exploitationdesressourcesdulittoral(partenairesfinanciers:DRACdeBasse-NormandieetconseilgénéraldelaManche).Ceprojetporteprincipa<strong>le</strong>mentsur<strong>le</strong>svestigesd’anciennespêcheriesdécouvertssur<strong>le</strong>littoraldudépartementdelaManche(secteursdeSaint-Jean-<strong>le</strong>-Thomas-ChampeauxetdeSaint-Lô-d’Ourvil<strong>le</strong>)etdontl’étatgénéraldeconservations’estmontréexceptionnel,surtoutencequiconcerne<strong>le</strong>sboiset<strong>le</strong>sélémentsdevannerieconservés.Lesrecherchesdeterrainnesontpasterminées,maisd’oresetdéjà,unensemb<strong>le</strong>d’objetsenboismérited’êtretraitéparlyophilisationpourpermettresaconservationetsaprésentation.Ils’agitdeséléments<strong>le</strong>splusremarquab<strong>le</strong>spar<strong>le</strong>urstracesd’assemblageoudefaçonnage.D’autresélémentsorganiques,encoreplusexceptionnelsdansl’OuestdelaFrance,fontpartiedel’ensemb<strong>le</strong>:élémentsdevannerie,liensenbranchesdenoisetier.Troissitesontétéplusparticulièrementexplorés:-unepêcheriedel’âgedubronze(vers2000avantJ.-C.)àSaint-Jean-<strong>le</strong>-Thomas(plagedePignochet):pointesdepieuxprésentantdestracesd’outils,copeaux,éclissesetdéchetsdetail<strong>le</strong>,renfortobliquede1,20mdelongueuravecpiquetarrièreetpiquetdemortaise,liensenbranchedenoisetier,élémentsd’unevannerie,manched’outi<strong>le</strong>nboisdecerf(merlinàfendre);-unepêcherieencoursdedatationàSaint-Jean-<strong>le</strong>-Thomas(plageSaint-Michel):unepointedepieuprésentantdestracesd’outils;-unepêcherieduX e sièc<strong>le</strong>àSaint-Lô-d’Ourvil<strong>le</strong>:uneextrémitédepoutreavecassemblageàmi-bois.L’ensemb<strong>le</strong>decesobjetsdoittémoignerdel’importancedel’utilisationduboismisenœuvredansl’exploitationdespêcheriessédentairesetdessavoir-fairequis’yattachent.Cyril<strong>le</strong>BillardConservateurduPatrimoineServicerégionaldel’archéologie,DRACdeBasse-Normandie31


SAINT-LAURENT-LE-MINIER(Gard)PetraAlbaChaussureencuirÉpoquemédiéva<strong>le</strong>Interlocuteur:FlavienPerazza,Grouped’étudedesminesanciennesUnesemel<strong>le</strong>decuirprovenantdusitedePetraAlbaaététraitéeparimprégnationdePEG400à30%dansl’eauetlyophilisée.El<strong>le</strong>estenattentederestitution.SAINT-MALO(Il<strong>le</strong>-et-Vilaine)LaNatièrePiècesd’accastillageetobjetsdelaviequotidienneXVIII e sièc<strong>le</strong>Interlocuteurs:ElisabethVeyrat,MichelL’Hour,DRASSM;PhilippePetout,Jean-PhilippeRoze,muséesdeSaint-MaloCollaboration:ARC’AntiqueNettoyagedefeuil<strong>le</strong>sdecuiraprèsdérou<strong>le</strong>mentetimprégnationparNébiaBoumlil.ARC-Nucléarts’estvuconfierlaconservationetlarestaurationdeplusde550objetsenbois,cordages,texti<strong>le</strong>s,os,cuirsetcompositesgorgésd’eau,issusdesfouil<strong>le</strong>ssous-marinesréalisées,depuis1996,sur<strong>le</strong>sitedeLaNatière.Aprèssixmoisdecaractérisation,denettoyage,deprisesdevue,d’étudeetdetri,lagrandemajoritédesobjetsaétéplacéeencuvedetraitementpendantl’année2004.Al’issuedestraitements,<strong>le</strong>sopérationsderestaurationdesobjetsprioritairesdestinésàêtreprésentésdansl’expositioninter-régiona<strong>le</strong>itinéranteLaMerpourmémoire,en2005,ontpucommencer.Ensuite,<strong>le</strong>stravauxderestaurationdudeuxièmelotd’objetssesontsuccédésansrelâchetoutaulongdel’année.Outreunnettoyagepoussédesexcèsderésineetuneconsolidationdesurface,larestaurationdecetensemb<strong>le</strong>d’objetss’estlimitéeàquelquescollagespréventifs.Certainesdesgrandespiècesencuir(mancheàeau,étui…)ontétéretraitéesafind’améliorer<strong>le</strong>uraspectmais,aussi,<strong>le</strong>urconservationàlongterme,aumoyend’unenouvel<strong>le</strong>formulationderésineconsolidanteàbasedecarbamateetdePEG400,plushydrophobeque<strong>le</strong>PEG400seul:<strong>le</strong>polytoluènediisocyanatedepolyéthylène400ouPTP400.Nousespéronsque<strong>le</strong>urrestaurationenseraainsifacilitée.Lesprisesdevuedesobjetset<strong>le</strong>conditionnementpourunerestitutiondel’ensemb<strong>le</strong>delacol<strong>le</strong>ctionenjuin2006sontencours.32


abcefdghiQuelquespiècesd’acastillageetobjetsdelaviequotidienneprovenantdusitesous-marindeLaNatière:a.seau(hauteur:25cm);b.tonne<strong>le</strong>tàpoudre(hauteur:34cm);c.bidon(hauteur:23cm);d.doub<strong>le</strong>poulieavecestope(longueur:35cm);e.formeàchaussure(longueur:22cm);f.poulieavecréa(diamètre:20cm);g.alène(longueur:15cm);h.balaidebrindil<strong>le</strong>scerclédenoisetier(longueur40cm);i.cabillot(longueur:31cm).33


SAINT-QUAY-PORTRIEUX(Côtes-d’Armor)BrosseenboisXVIII e sièc<strong>le</strong>Interlocuteur:Jeanne-YvonneSimon-Hamel,muséed’Artetd’Histoire,Saint-BrieucLabrosseenboisdécouvertesur<strong>le</strong>sitedesPoulinsàSaint-Quay-Portrieuxen2002aétérestituéeaumuséedeSaint-Brieucaprèsl’achèvementdestravauxdelyophilisationetderestauration.SAINT-YRIEIX-LA-PERCHE(Haute-Vienne)LesFouillouxBoisd’étayaged’unemined’orÉpoquegauloiseInterlocuteurs:MartineFabioux,servicerégionaldel’archéologie,DRAC Limousin; Béatrice Cauuet, unité toulousained’<strong>Arc</strong>héologieetd’Histoire,CNRS.Élémentdeboisaged’uneminegauloiseavantrestauration.Destinésaufuturmuséedel’OrdelacommunautédecommunesduPaysdeSaint-Yrieix,desboisdemine,sé<strong>le</strong>ctionnéspar<strong>le</strong>sarchéologues,ontétéconfiéspourtraitementdeconsolidationàARC-Nucléarten1995.Avanttraitement,deuxgrandsensemb<strong>le</strong>ssedégageaient:<strong>le</strong>sboisencorehumideset<strong>le</strong>sboisasséchés.Sitousdeuxétaientcaractérisésparunétattrèsdégradédumatériau,<strong>le</strong>sboisasséchésprésentaient,enplus,desaltérationsdirectementliéesauséchagenoncontrôléinsituouaucoursdustockageaprèslafouil<strong>le</strong>:fentesdedessiccationtrèsmarquées,pertesdecohésion,pertes de matière, effondrements cellulaires,développementfongiquecaractérisé.Destestsmicrobiologiquesont,d’ail<strong>le</strong>urs,misenévidence la présence d’une moisissure appeléePaecilomycesvariotii,particulièrementcolonisante.El<strong>le</strong>sedéveloppesurtoutsurdesboishumidesconfinésetproduitdesrésidusdecou<strong>le</strong>urjaune,trèsdiscernab<strong>le</strong>sdesselsminérauxarséniésdéjàprésentsensurface.Cetteinfestationaétéjugulée,dèslaréceptiondesobjetsàl’atelier,parexpositionaurayonnementgamma.Cesboisnonnettoyésavaientconservéensurfaceunetrèsimportantecouchedesédiments.Leursurfaceétaitdoncextrêmementfragiliséeetincrustéedebouequi,enséchant,aaccentué<strong>le</strong>scontraintesmécaniquesco-existantes.Ladiversitédel’étatdeconservationdesdifférentespiècesaconduit,dansunpremiertemps,àregrouper<strong>le</strong>sobjetsparcatégoried’altérationetparétatd’avancementduséchage,puis,dansunsecondtemps,àadapteraumieuxlaméthodedetraitementetderestauration.Ainsiavons-nousréparti<strong>le</strong>sobjetsentroiscatégories:-<strong>le</strong>shumides,quiontététraitésparimprégnationdepolyéthylèneglycolà20puis35%suivied’unelyophilisation;34


-<strong>le</strong>ssecs,quiontfaitl’objetd’uneimprégnationàcœur,sousvide,derésinestyrènepolyesterradiopolymériséesousrayonnementgamma(méthode“Nucléart”).Notonsquepourcelotque,dans<strong>le</strong>butdefaciliterl’imprégnationetaméliorerl’aspectvisueldespièces,ilaétéréaliséunnettoyagepréalab<strong>le</strong>delasurfaceaumoyendepinceaux-brossessoup<strong>le</strong>setd’eautiède.-unobjetquasisec(demi-poussard),quiaétéstabiliséparséchagecontrôlé.L’évolutiondeceséchageaétéévaluéeparpeséessuccessivesjusqu’àstabilisationdelamassedel’objet.À l’issu des traitements de conservation,desopérationsderestaurationontéténécessaires.Larépartitionentroislotsa,éga<strong>le</strong>ment,étémaintenue.Ainsi,ontsuividesinterventionsdenettoyagedesexcédentsdepolyéthylèneglycolpour<strong>le</strong>sboisanciennementhumidesetséchésparlyophilisation.Comptetenudel’étatdedégradationtrèsmarquédecesderniers,constatédèslaréception,uneconsolidationcomplémentairedesurfaces’estimposée.Pourcefaire,nousavonsemployéunerésineacryliqueréversib<strong>le</strong>,<strong>le</strong>ParaloïdB72,ensolutiondans<strong>le</strong>toluène.LescollagesdesfragmentsontétémenéssoitauParaloïdB72à40%dansl’acétated’éthy<strong>le</strong>,soitauP<strong>le</strong>xtolB500enfonctiondesrésistancesmécaniquesrequises.Quelquespetitesretouchescoloréesau moyen de peintures acryliques ont permisd’uniformiserlasurface.Unélémentenbou<strong>le</strong>auafaitl’objetd’untraitement de surface particulier: l’écorceparticulièrementinstab<strong>le</strong>présentaitdetrèsimportantsdéfautsd’accroche.Afindemaintenir<strong>le</strong>strèsfinsfeuil<strong>le</strong>ts,nousavonspulvériséduP<strong>le</strong>xtolB500trèsdiluédansdel’eaudéminéralisée.Puisàlaspatu<strong>le</strong>chauffante,l’adhésifaétéramollipour<strong>le</strong>fairemigrerdanstoutes<strong>le</strong>szonesàrefixer.Enfin,<strong>le</strong>sexcédentsdecol<strong>le</strong>sontétééliminésàl’alcool.Aprèsconsolidationparlaméthode“Nucléart”,<strong>le</strong>lotdessecsn’afaitl’objetquedequelquescollagescomplémentaires.L’ensemb<strong>le</strong>delacol<strong>le</strong>ctionaétérestituéenaoût2005Élémentdeboisaged’uneminegauloiseaprèsrestauration.35


Photo:ChristopheAlbino,ARC-Nucléart.LESDÉCOUVERTESDUBRIVET(LOIRE-ATLANTIQUE)En1994et1995,unimportantcurageduBrivet(Loire-Atlantique),rivièrearrosantSaint-NazaireetdernieraffluentsurlarivedroitedelaLoireavantl’océanAtlantique,apermis,dansdesconditionsd’interventiondiffici<strong>le</strong>s,derecueillir<strong>le</strong>srestesd’unecinquantained’embarcationsmonoxy<strong>le</strong>sdansunétatdeconservationtrèsvariab<strong>le</strong>,allantdusimp<strong>le</strong>fragmentdeboisàl’exemplairecomp<strong>le</strong>t.Bienqu’ils’agissededécouvertesfortuites,<strong>le</strong>spiroguesprotohistoriquesetmédiéva<strong>le</strong>ssemb<strong>le</strong>nts’attacheràdessitesriverains,quel’abondantmobiliercéramiquedécouvertàlamêmeoccasionpermetdelocaliservers<strong>le</strong>slieux-ditsdeCatiho,àDrefféac,etduPort,àSainte-Anne-sur-Brivet.Cesecteurestsituéenamontdelarivière,communémentappelé<strong>le</strong>HautBrivet,aunorddelaBrièreMottièreetdelavil<strong>le</strong>dePont-Château.L’étatparfoisdésastreuxdesboiss’expliquesurtoutpar<strong>le</strong>sconditionsderécupération,<strong>le</strong>sarchéologuesayantdûsecontenterderecueillirl’ensemb<strong>le</strong>dumobilierarchéologiquependantetaprès<strong>le</strong>curagesurunequinzainedekilomètres.Heureusement,desmilliersdepiècesontpuêtreretrouvées,correctementrépertoriéesgéographiquementpuismisesàl’abri,notammentencequiconcerne<strong>le</strong>sbois.En1997,uneopérationdereconditionnement,réaliséeparl’INRAPavec<strong>le</strong>concoursduDRASSM,s’estaccompagnéed’uneétudedétailléedespirogues,sousl’égideduSRAdesPays-de-Loire,avantqu’el<strong>le</strong>sneretournentàl’abrienmilieuhumide.En2004,enfin,unedernièreexpertiseaeulieuavant<strong>le</strong>transfertdestroisexemplairesretenuspourunerestaurationàGrenob<strong>le</strong>,complétéed’untransfertdesautrespiècesdansunétangprèsdeNantes,qui<strong>le</strong>ursertdedépôtdepuis2005.Lesdeuxpiroguesmédiéva<strong>le</strong>set<strong>le</strong>fragmentdetab<strong>le</strong>auarrièred’unetroisièmeembarcationdatéedel’âgedubronze,aujourd’huiàGrenob<strong>le</strong>,sontparmi<strong>le</strong>splusremarquab<strong>le</strong>sdelasérie.Letab<strong>le</strong>auarrière,certestrèsfragmentaire,amiracu<strong>le</strong>usementconservésaplanchettedefermeturequiestencorecouvertedesempreintesdel’herminettequiaserviàlaconfectionner.Cesystèmedefermeture,quiconsisteenréservesdeboistailléestransversa<strong>le</strong>mentdanslapoupe,estrépertoriésurdespiroguesdunéolithiqueoudel’âgedubronzemaisaussiduMoyenÂge.Lesplanchettesquis’yinsèrentsont,parcontre,trèsrarementconservées.LapiroguecarolingiennedeDrefféacestcomplèteetaétépréservéedufaitdesamassecarel<strong>le</strong>n’aprobab<strong>le</strong>mentjamaisétéachevée.Eneffet,plusieursélémentsl’attestent:l’épaisseurdufondquidéséquilibrel’ensemb<strong>le</strong>,<strong>le</strong>snombreusesempreintesd’outilsquiparsèment<strong>le</strong>fondetdestracesprobab<strong>le</strong>sd’évidementparcarbonisationindiquantl’absenced’usure,etmêmelafentelongitudina<strong>le</strong>,probab<strong>le</strong>mentresponsab<strong>le</strong>desonabandon,nousrenseignentobjectivementàcepropos.Enfin,lapiroguedeSainte-Anne-sur-Brivet,datéeduXIII e sièc<strong>le</strong>,éclatéeenplusieursmorceauxmaispresquecomplète,représenteunmaillonimportantentre<strong>le</strong>smonoxy<strong>le</strong>set<strong>le</strong>schalandsassembléscar,siel<strong>le</strong>estencoreréaliséesurlabased’unfûtdechêneévidé,el<strong>le</strong>rassemb<strong>le</strong>déjàplusieursélémentsl’assimilantàunchalandmoderne:finesse,largeespaceintérieur,symétrieentrelapoupeetlaproue,aménagements(orificespourl’ancrageoul’amarrage,ca<strong>le</strong>-pieds),sonaspectgénéral,même:enlacomparantàlapiroguecarolingienne,onobserveévidemmentqu’el<strong>le</strong>sneseressemb<strong>le</strong>ntabsolumentpas.LasériedesembarcationsduBrivet,quesymbolisentbiencestroisexemplaires,estunesourcedocumentaireirremplaçab<strong>le</strong>etresteunedécouverteuniqueenEurope,tantpar<strong>le</strong>nombredepiroguesretrouvéesqueparl’éta<strong>le</strong>mentdesdatationsquicourtsanshiatusdel’âgedubronzemoyenauMoyenÂge.Parmi<strong>le</strong>sautresfaitsremarquab<strong>le</strong>s,onpeutnoterparexemp<strong>le</strong><strong>le</strong>seu<strong>le</strong>xemplaireconnud’unepiroguehallstattienne(el<strong>le</strong>atteintseptmètresdelongueur)oul’abondancedesinformationsd’ordretechnologiquequel’ensemb<strong>le</strong>delasérieaofferte.Leurpréservationetlarestaurationdetroisd’entreel<strong>le</strong>senconfirmentaujourd’huil’intérêt,notammentencequiconcernel’évolutionhistoriqueettechnologiquedelapetitebatel<strong>le</strong>riesurunerivièrequi,plustard,onnepeutl’oublier,seraaussicel<strong>le</strong>delaconstructionnava<strong>le</strong>marchandedel’époquemoderne(chantiersdeRozéetdeMéan),puisdecel<strong>le</strong>denombreuxtransatlantiques,àSaint-Nazairemême(Penhouët).ChristopheDevalsINRAPGrand-Ouest36


37SAINTE-ANNE-SUR-BRIVET(Loire-Atlantique)Interlocuteurs:BertrandGuil<strong>le</strong>t,muséeduchâteaudesDucsdeBretagne,Nantes;AnnedeSaulce,servicerégionaldel’archéologie,DRACPays-de-Loire;ChristopheDevals,INRAPGrand-OuestUn ensemb<strong>le</strong> d’embarcations monoxy<strong>le</strong>sd’époquesvariéesaétédécouverten1994et1995lorsdetravauxd’aménagementsdelarivière<strong>le</strong>Brivet.PirogueduPortXII e sièc<strong>le</strong>Aulieu-ditLePort,surlacommunedeSainte-Anne-sur-Brivet,unepetitepiroguemédiéva<strong>le</strong>enchêneaétémiseaujouràl’étatpresquecomp<strong>le</strong>t.Saparticularitéestd’êtretrèscourte(3,16mètres)etdeposséder,departetd’autre,deuxpairesdeca<strong>le</strong>-pieds.Leboisétaitduretlasurfacebienconservée,mais<strong>le</strong>sbordésétaientabîmés:l’unfragi<strong>le</strong>carlargementfendu,l’autretrèsfragmentaireàlabase,cequinepermettrapassonremontage.LetraitementdecetteembarcationaétéprisenchargeparlaVil<strong>le</strong>deNantesdans<strong>le</strong>cadreduréaménagementdesonmuséed’Histoire,logédansl’ancienChâteaudesDucsdeBretagne.Dèsréceptiondelapièceenoctobre2004,cel<strong>le</strong>-ciaétéconditionnéedansunsupportadaptéetmiseenimprégnationenbaindepolyéthylèneglycol4000.Sontraitementaétéachevéenseptembre2005,aprèslalyophilisation,etsarestaurationaeulieudans<strong>le</strong>courantdumoisdedécembre,conformémentàlaprévisioninitia<strong>le</strong>.Sarestitutionestdésormaisprévueaucoursdupremiertrimestre2006.Saprésentationaupubliccoïncideraaveclaréouverturedesonmuséed’accueil.FragmentdepiroguedeLaCrô<strong>le</strong>ÂgedubronzeParl’intermédiaireduSRAPays-de-Loire,ARC-Nucléartareçupourtraitement,àtitred’échantillontechniquereprésentatif,unprélèvementd’environ1mdelongd’unepiroguedel’âgedubronze.Cetteextrémitédepiroguepossède,commecaractéristiqueremarquab<strong>le</strong>,d’êtreobturéeparuneplanchettequivientselogerdansunerainureménagéedanslamasse,entredeuxressautstaillésenréserve.Undevisdetraitementaétéémis.LacdeSANGUINET(Landes)Put-BlancPiroguesÂgedubronzeetâgeduferInterlocuteurs:BernardMaurin,centredeRecherchesetd’ÉtudesscientifiquesdeSanguinet;communedeSanguinetExtraitesdulacdeSanguineten2003,<strong>le</strong>sdeuxpiroguesn°5etn°20ontfaitl’objetd’untraitementd’imprégnationduboisàsaturationdès<strong>le</strong>urréceptionàl’atelier.PirogueencoursderestaurationparXavierHiron.LesdeuxpiroguesdulacdeSanguinetdanslaserredeséchagecontôlé.


38Audébutdumoisdejuin2005,laphased’imprégnations’estachevée.El<strong>le</strong>sontalorsétédisposéesdansuneenceinteclimatiséeafindepiloter<strong>le</strong>urséchage.Celui-cisedérou<strong>le</strong>defaçonsatisfaisante.Lafindecetteopérationestprogramméepourlafindupremiersemestre2006.SabotFinduXVI e sièc<strong>le</strong>Interlocuteur:communedeSanguinetUnsabotetsesélémentsencuirsontenattentederestitutionàlacommunedeSanguinet,pourprésentationdans<strong>le</strong>futurmusée.SARREBOURG(Mosel<strong>le</strong>)CuvelagedebassinIII e sièc<strong>le</strong>Interlocuteur:OlivierCaumont,servicerégionaldel’archéologie,DRACLorraineTroisélémentsd’uncuvelagedebassin,quiseradévoluaumuséedupaysdeSarrebourg,ontétérestituésendébutd’année2005.SEMÉCOURT(Mosel<strong>le</strong>)GrignonPréCuvelagedepuitsÉpoquegallo-romaineInterlocuteur:OlivierCaumont,servicerégionaldel’archéologie,DRACLorraineLesquinzedouel<strong>le</strong>scomposantcecuvelagedepuitsontététraitéesparimprégnationdepolyéthylèneglycolsuivied’unelyophilisation.Àl’issuedecetraitement,<strong>le</strong>sdifférentsélémentsontéténettoyésafind’éliminer<strong>le</strong>srestesderésine.LesfragmentsontétécollésauParaloïdB72à40%dansl’acétone.Latotalitédelasurfacea,ensuite,étéconsolidéeparunfilmdeParaloïdB72à10%dans<strong>le</strong>toluène.Enfin,envuedelimiter,aumieux,<strong>le</strong>séchangeshygrométriqueset<strong>le</strong>ré-empoussièrement,lasurfaceareçuunecoucheciremicrocristalline.Cecuvelagedoitêtrerestituéaupremiersemestre2006.TARTONNE(Alpes-de-Haute-Provence)SeauxÉpoquemédiéva<strong>le</strong>Interlocuteurs:MyetteGuiomar,réservegéologiquedeHaute-Provence;GaétanCongès,servicerégionaldel’archéologie,DRACProvence-Alpes-Côte-d’AzurTroisseaux,dontdeuxmonoxy<strong>le</strong>sàfondconique,comportantunsystèmedepréhensionenfer,dontilsubsistelatrace,ontétéretrouvésdansunpuitsd’eauÉlémentsducuvelageavanttraitement.Marque(dufabricant?)estampilléesurl’unedesplanches.Lapiroguedel’âgedubronzeprovenantdulacdeSanguinet,encoursdeséchage.Seauxmonoxy<strong>le</strong>savantrestauration.


saléedu XIII e sièc<strong>le</strong>.Ilssontentrèsbonétatdeconservationetnousontétéconfiéspourtraitementdestabilisationparlaméthode“Nucléart”.TOULON(Var)PlaceBesagne-DutastaBateauxantiquesI er -V e sièc<strong>le</strong>sInterlocuteurs:François-XavierAmprimoz,CarineAlphonsine,muséesdeToulonHoreiaeCesdeuxbarquesromainesdécouvertesen1987,ontététraitéesetsontdésormaisstockéesàARC-Nucléart,enattented’uneétudequipermettraitd’entreprendre<strong>le</strong>urrestaurationet<strong>le</strong>urremontagedanslaperspectived’uneprésentationdansunmusée.FondsdecarènesLetraitementdesélémentsdestroisembarcationsromainestardivesdécouvertesàproximitédeshoreiaesepoursuit.Plusieurscyc<strong>le</strong>sdelyophilisationonteulieudans<strong>le</strong>courantdusecondsemestre2005.Troiscyc<strong>le</strong>ssupplémentairessontprévusen2006pourachever<strong>le</strong>séchagedecesvestigesd’architecturenava<strong>le</strong>antique.Introductiondans<strong>le</strong>lyophilisateurpourséchageparGil<strong>le</strong>sChaumatetDidierBouix.TOURVILLE-LA-RIVIÈRE(Seine-Maritime)ObjetsenboisÉpoquenéolithiqueInterlocuteurs:GuySanJuan,MurielLegris,servicerégionaldel’archéologie,DRACHaute-NormandieLeSRAdeHaute-Normandieacommandéàl’atelier<strong>le</strong>traitementdeconservationdeplusieursfragmentsd’unarcnéolithiqueetd’uneplancheenboisgorgésd’eau,stockésdansnosréservesdepuis1998.Lesobjetsontétéimprégnésdepolyéthylèneglycol4000etontétélyophilisés.Ilssontenattentederestitution.TRÉMERY(Mosel<strong>le</strong>)CuvelagedepuitsÉpoquedeLaTèneInterlocuteur:OlivierCaumont,servicerégionaldel’archéologie,DRACLorraineLetraitementd’imprégnationaupolyéthylèneglycol4000ducuvelagedepuitsestachevé.UnimportanttravaildenettoyagedesexcèsdePEGaétémenéparallè<strong>le</strong>mentàuneconsolidationdesurfaceavecunerésineacrylique.Leremontagedespetitsfragmentsaétéeffectué,maisl’associationdesdeuxmorceauxprincipauxnécessiteraitunsupportenferforgéencasdeprésentationmuséographique.Consolidationdesurfaceparintroductionderésine.39


Lecuvelageainsique<strong>le</strong>lotdecoins,debaguettesetdecopeauxtraitésaupolyéthylèneglyco<strong>le</strong>tlyophilisésen2004sontenattentederestitution.VILLEFRANCHE-SUR-MER(Alpes-Maritimes)ÉpavedeLaLomellinaXVI e sièc<strong>le</strong>Interlocuteurs:MichelColardel<strong>le</strong>,BénédicteRolland-Vil<strong>le</strong>mot,muséedesCivilisationsdel’EuropeetdelaMéditerranée;MaxGuérout,groupedeRecherchesenarchéologienava<strong>le</strong>Lesrouesd’affûtdecanonencoursdeséchage.ARC-Nucléarts’estvuconfierunegrandepartiedesobjetsenboisgorgésd’eaudel’épavegénoisedeLaLomellinaetnotammentquelquesbel<strong>le</strong>spiècesd’architecturenava<strong>le</strong>.Lesobjetsdepetitetail<strong>le</strong>(deuxmante<strong>le</strong>tsdesabords,uneroued’affûtdecanon,plusieurspouliesetmoques,unepel<strong>le</strong>,unpieddepompe…),traitésen2002parimprégnationderésinepolyéthylèneglycoloustyrène-polyester, ont été restaurés.Aucun projetmuséographiqueimmédiatn’étantplanifiépourcesobjets,ilsserontprochainementprotégésparunecouchedeciremicro-cristallineetconditionnésdemanièreàpouvoirsupporter<strong>le</strong>stransportset<strong>le</strong>stockage.Une quarantaine d’éléments de tonnel<strong>le</strong>rie(douel<strong>le</strong>s,fondsetcouverc<strong>le</strong>s)ontétélyophilisésaucoursdupremiersemestre2005.Leurrestaurationestprévuepourl’année2006.Larestitutiondesobjetsdiversetdelatonnel<strong>le</strong>rieseraensuitepossib<strong>le</strong>.Letraitementàsaturation,parbrumisationdepolyéthylèneglycol4000,desquatrerouesd’artil<strong>le</strong>ries’estachevéetlaphasedeséchagecontrôléenréserveclimatiqueestencours.LesboisontéténettoyésdesexcèsdePEGprésentsensurfaceavantqu’ilnedurcisse.Pourcefaire,unsupportdeboisréalisésurmesuresaétéplacésurchacunedesdeuxrouesàrayonsafindepouvoir<strong>le</strong>sretourneretprocéderaunettoyagedurevers.L’un des éléments d’une des deux rouesquadrangulairesprésentaitunelargefentequiauraitpucompromettre <strong>le</strong> remontage et la restauration.Laréductiondecettefenteaétémenéeparcontraintedansuneenceinteclimatique,à100°Cet90%d’HR.Quelquessemainesaprèsque<strong>le</strong>srouesaientétéplacéesenréserveclimatique,nousavonsvuapparaîtresur<strong>le</strong>s2rouesquadrangulairesunegrandequantitédepoudrenoireetbrillanteauniveaudesimpactsdeclous.Cesproduitspoudreuxlaissentprésagerqu’unmécanismed’oxydationdelapyriteadébuté.I<strong>le</strong>stprévudepurgercesdépôtsavantlafinduséchageafinqu’ilsn’endommagentpas<strong>le</strong>bois.Unerencontreavec<strong>le</strong>sresponsab<strong>le</strong>sdelacol<strong>le</strong>ctionaeulieuafinquesoitengagéeuneréf<strong>le</strong>xionautourdesrouesd’artil<strong>le</strong>rieetdusepdedrisse.Eneffet,depuisdeuxans,onconstatesur<strong>le</strong>sepdedrissel’augmentationdelatail<strong>le</strong>desconcrétions,l’apparitiondefentesrécentes,uneodeurpiquanteetuneacidificationde40


surface.LesanalysespardiffractionXdesmatièrespré<strong>le</strong>véessur<strong>le</strong>sconcrétionsontmontréqu’el<strong>le</strong>ssecomposentdesulfatesdefer,depyriteetdesoufreélémentaire.Encollaborationavec<strong>le</strong>GroupediffractionRXenrecherchefondamenta<strong>le</strong>auCEA-Grenob<strong>le</strong>,notrepropositionausynchrotronESRFdeGrenob<strong>le</strong>pouranalyseetcartographieduferetdusoufredans<strong>le</strong>boisarchéologiqueaétéacceptéedébut2005.L’imagerieparabsorptiondurayonnementsynchrotronsur<strong>le</strong>sdécoupestrèsfinesduboisdusepdedrisse,réaliséeendécembre2005surlaligneID21(responsab<strong>le</strong>:JeanSusini,scientifique:Muriel<strong>le</strong>Salomé)del’ESRF,arévélélaprésencedusoufreetdescomposéssoufrésauseinmêmedelaparoicellulairedubois.Dansl’étatactueldenosrecherches,ceseraitlaprésenced’oxydesdeferetl’actiondebactériessulfatoréductricesdans<strong>le</strong>milieud’enfouissementetdans<strong>le</strong>boisquiseraientàl’originedecemécanismededégradation.Unefoisexposésàl’oxygèneetàl’humiditédel’air,<strong>le</strong>ssulfuresdeferseraientamenésàs’oxyder,c’estàdiresetransformerensulfates,cequientraîneraitdesdégradationsphysiques(deséclatementsdusàuneaugmentationdevolumeetdesdéformations).Cetteoxydations’accompagneraitdelaformationd’acidesulfuriqueprovoquantdesdégradationschimiques(ladestructiondelacelluloseparhydrolyse).Aucunprojetmuséographiqueimmédiatn’étantplanifiépourcespièces,<strong>le</strong>conservateuraproposéque<strong>le</strong>sepdedrissesoitmismomentanémentàladispositiondulaboratoireARC-Nucléartafinque<strong>le</strong>srecherchesengagéessurcesphénomènesdesulfatationpuissentsepoursuivre.Imaged’unecoupetransversa<strong>le</strong>deboisdusepdedrisse,obtenuesur<strong>le</strong>synchrotrondeGrenob<strong>le</strong>(ligneID21,décembre2005).LestachessombresindiquentlaprésencedesoufreélémentaireS8etdesulfuredefer(pyrite)auseinmêmedelaparoicellulairedubois.Photo:SynchrotronGrenob<strong>le</strong>.COLLECTIONSCHINOISESSculpturesfunérairesPériodedesRoyaumescombattants(VI e -II e sièc<strong>le</strong>savantJ.-C.)Col<strong>le</strong>ctionparticulièreLespratiquesfunéraireschinoises,pendantlapériodedesRoyaumescombattants,consistaientàcreuserprofondément<strong>le</strong>sol,puisàbâtiruneconstructionenmadriersdeboisdont<strong>le</strong>sparoisétaientcouvertesdedélicatsdécorspeints.Ledéfuntétaitdéposédanslachambrecentra<strong>le</strong>tandisquedenombreuxobjets,symboliquesoud’usagecourant,remplissaient<strong>le</strong>corridorentourantlachambre.L’ensemb<strong>le</strong>étaitensuiterecouvertd’argi<strong>le</strong>etdegrainesdepoivreavantd’êtrecoifféd’untumulus.Cetteannée,aététraitéparimprégnationdepolyéthylène glycol suivi d’une lyophilisation,unremarquab<strong>le</strong>ensemb<strong>le</strong>dedix-septsculptures,toutesenboispeintàl’exceptiond’unefrisedécorativelaquée.Cessculpturesreprésentaientenmajoritédesserviteursainsiquedesdaims,dont<strong>le</strong>plusgrands’imposaitbienplusencoreparl’éléganceseslignes.41


COLLECTIONSENATTENTEAGEN(Lot-et-Garonne)ObjetsdelaviequotidienneI er sièc<strong>le</strong>avantJ.-C.Interlocuteur:Marie-DominiqueNivière,muséedesBeaux-Arts,AgenLasituationadministrativedecetteimportantecol<strong>le</strong>ctiond’objetsgauloisdécouvertsdansunpuitsritueldel’oppidumdel’ErmitageàAgen,esttoujoursenattentederèg<strong>le</strong>ment.Unedationdevraitpermettreaumuséed’Agend’acquérircetensemb<strong>le</strong>dontdeuxpiècesremarquab<strong>le</strong>s,desseauxenboiscerclésdemétal,traitésetrestaurésparl’atelier,ontétéprésentéesdansl’expositionGauloisdespaysdeGaronne,en2004aumuséeSaint-RaymondàToulouseeten2005aumuséedesBeaux-Artsd’Agen.BOULIAC(Gironde)BateaufluvialXVII e sièc<strong>le</strong>Interlocuteurs:DanyBarraud,PierreRegaldo,servicerégionaldel’archéologie,DRACAquitaineLesvestigesenboisgorgésd’eaudecetteembarcation,ayantserviauxtransportsfluviauxauXVII esièc<strong>le</strong>,sontprésentsdans<strong>le</strong>sbassinsdel’atelierdepuis1991.Cecidansl’attented’unedévolutionàunmuséequipermettrait<strong>le</strong>règ<strong>le</strong>mentdelasituationadministrativedecetobjetet,peut-être,d’enentreprendre<strong>le</strong>traitementdeconservation.SAINT-GERMAIN-DES-FOSSÉS(Allier)SarcophageÉpoquemérovingienneInterlocuteur:FrédérikLetter<strong>le</strong>,servicerégionaldel’archéologie,DRACAuvergneTraitédefaçonurgentepar<strong>Arc</strong>-Nucléarten1994,pourdesraisonsimpérativesdepréservation,cettepiècemonoxy<strong>le</strong>enbois,découverteen1990,attendtoujoursdans<strong>le</strong>sréservesdel’ateliersadévolutionàunmusée.42


SAINT-JULIEN-DU-SAULT(Yonne)CuvelagesdepuitsÉpoquegauloiseInterlocuteur: Jean-Olivier Guilhot, service régional del’archéologie,DRACBourgogneConfiésàARC-Nucléarten1998,<strong>le</strong>svestigesdedeuxcuvelagesdepuitsontététraitésrapidementpourdesraisonsdesauvegarde,sansque<strong>le</strong>urdestinationfina<strong>le</strong>soitconnue,etsonttoujoursenattentededécisionadministrativedans<strong>le</strong>sréservesdel’atelier.Pour<strong>le</strong>petitmobilierdelaviequotidienneassociéàcescuvelages,dont<strong>le</strong>spièces<strong>le</strong>spluscurieusessont deux brosses incomplètes, <strong>le</strong>s travaux deconservationetderestaurationsontterminésetunerestitutionestprévueprochainement.43


COLLECTIONSENBOISSECETMATÉRIAUXDIVERSDunkerqueChamborsParisLochesFrénoisNolayXaintrayLaClayetteLyonBeauvoir-en-RoyansPinsotPonsonnasDigne-<strong>le</strong>s-BainsInterventionssurdesobjetsprovenantdepaysétrangers:GRÈCE:CrèteSUISSE:désinsectisationd’œuvresdeWillieBesterappartenantauContemporaryAfricanArtCol<strong>le</strong>ctiondeGenève.Principa<strong>le</strong>scol<strong>le</strong>ctionsenboissecetmatériauxdivers.Col<strong>le</strong>ctionstraitéesencollaborationavecd’autresateliersderestaurationourestaurateursindépendants:-Chaumont-sur-LoireetMaintenon:col<strong>le</strong>ctionstraitéesàlademandedeCélineBonnot-Diconne,restauratriceàMoirans(38).-Lyon,LePuy-en-Velay,Civrieux,Saint-Germain-Laval,Salvizinet:col<strong>le</strong>ctionstraitéesàlademandedeViolainePillard,restauratriceàLyon.-Bouchet,LaRoche-sur-Grane:col<strong>le</strong>ctionstraitéesàlademandedel’atelierJouve-Malfatto,restauratricesàVa<strong>le</strong>nce(26).-LePègue:col<strong>le</strong>ctiontraitéeàlademandedeBenoitLafay,restaurateuràLaBégude-de-Mazenc(26).-Aix-en-Provence:col<strong>le</strong>ctiontraitéeàlademandedel’atelierPhilippeHazaël-Massieux,restaurateurmobilieretobjetsboisàAvignon(84).44


CRÈTEPainsvotifsXX e sièc<strong>le</strong>Interlocuteur: Bénédicte Rolland-Vil<strong>le</strong>mot, musée desCivilisationsdel’EuropeetdelaMéditerranéeQuatorzepainsvotifscol<strong>le</strong>ctésenCrèteaucoursd’unemissionethnographiquepour<strong>le</strong>comptedumuséeontétéconsolidésen2004parlaméthode“Nucléart”(imprégnation de résine styrène polyester radiopolymérisée).Detrèslégèresinterventionsderestauration(recollageessentiel<strong>le</strong>ment)ontétéeffectuéeen2005,avant<strong>le</strong>urrestitution.LESÉCHAGECONTRÔLÉDESBOISHUMIDESOUGORGÉSD’EAUAPPLIQUÉÀUNESTATUEPOLYCHROMÉELaconduiteduséchageestuneopérationdélicate.El<strong>le</strong>consisteàabaisser<strong>le</strong>tauxd’humiditéduboisjusqu’àuneva<strong>le</strong>urcompatib<strong>le</strong>avec<strong>le</strong>milieudeprésentation,toutenlimitant<strong>le</strong>sdéformationsdesobjets.Departsanature,<strong>le</strong>boisestunmatériauhétérogène,anisotropeethygroscopique.Lecomportementdesobjetsaucoursduséchagedépenddespropriétésanatomiquescommel’essenceoul’étatdedégradationmais,éga<strong>le</strong>ment,decaractéristiquesdimensionnel<strong>le</strong>stel<strong>le</strong>sque<strong>le</strong>volumeetlagéométrie.Cesspécificitésconditionnentdonc<strong>le</strong>processusdeséchageet<strong>le</strong>choixdelatechniqueemployée.LelaboratoireARC-Nucléartmetenœuvredeuxtechniques:lalyophilisationet<strong>le</strong>séchagecontrôlé.Lepremierprocédénécessitedesinstallationsspécifiquesetsupposelamaîtrisedelacryogénieetdestechniquesduvide.Ildébuteparunephasedecongélationetsepoursuitparuneétapedesublimationsousvidedelaglace.Cettetechniqueestbienadaptéeauxboisdégradésetévitel’effondrementcellulaire.Lasecondetechnique,<strong>le</strong>séchagecontrôlé,consisteàplacerl’objetdansunenvironnementclimatisédans<strong>le</strong>quellatempératureetl’humiditérelativedel’airsontcontrôlées.Cettetechniqueestgénéra<strong>le</strong>mentutiliséepour<strong>le</strong>sboispeudégradésou<strong>le</strong>sobjetsdegrandesdimensions.Dans<strong>le</strong>cadreduséchagedelaViergeàl’EnfantdesHautes-Duyes,ARC-Nucléartapréconisé,enaccordavec<strong>le</strong>responsab<strong>le</strong>scientifiquedelastatue,unséchagecontrôlé.Cechoixaétémotivé,d’unepart,parlafragilitédelacouchepolychromeencoreenplace,quin’auraitpassupportéunséchagesousvideet,d’autrepart,par<strong>le</strong>faib<strong>le</strong>étatdedégradationduboisquineremettaitpasencauselatenuemécaniquedel’objet.Enoutre,latab<strong>le</strong>deséchageutiliséepourcettestatueaétéétabliesurlabasedestravauxderecherchesantérieursmenésaulaboratoiresur<strong>le</strong>boispeudégradé.Unsuivispécifique,entièrementautomatisé,aétémisenplacegrâceauxéquipementsdulaboratoire.I<strong>le</strong>stfondésurdeuxprocédésdemesure:laméthodedite“parpesée”,assureunsuivicontinudelapertedemasse.Lesecondprocédé,complémentaire,ou“méthodeé<strong>le</strong>ctrique”,permetdemesurer<strong>le</strong>tauxd’humiditéduboisparrésistivitégrâceàdeuxpairesd’é<strong>le</strong>ctrodesimplantéesdans<strong>le</strong>boisàdifférentesprofondeurs.Lesuividuséchagepermetdoncd’adapter<strong>le</strong>tauxd’humiditédel’airenfonctiondugradientd’humiditédelastatue.Lacirculationdel’eaudansl’objetestainsicontrôléeparunabaissementprogressifdel’humiditérelativedel’airambiant.Untelséchageréaliséàtempératureconstantenécessiteplusieursmois.45


DIGNE-LES-BAINS(Alpes-de-Haute-Provence)Statue:Viergeàl’EnfantXVIII e sièc<strong>le</strong>(?)Interlocuteur:JacquelineUrsch,archivesdépartementa<strong>le</strong>sdesAlpes-de-Haute-ProvenceQuedevicissitudesetdemalchancepourcetteViergeàl’Enfantquisemb<strong>le</strong>désignéepar<strong>le</strong>sort!Cettestatuea,eneffet,étévoléeàlacommunedesHautes-Duyes,ilyaplusd’unan.Retrouvéedans<strong>le</strong>cimetièredeBarras,unvillagevoisin,el<strong>le</strong>futplacéeendépôtprovisoiredansl’égliseparoissia<strong>le</strong>decedernierenattendantlafindestravauxentreprisauxHautes-Duyes.Là,el<strong>le</strong>futdenouveauvolée,puisjetéedans<strong>le</strong>canaldelaDurance.C’estlorsd’uneopérationdedragagequ’el<strong>le</strong>aétéretrouvée,puisconfiéeàlagendarmeriequil’aconservéeeneaujusqu’àcequelaconservationdesAntiquitésetObjetsd’Artlaprenneendépôtauxarchivesdépartementa<strong>le</strong>sdesAlpes-de-Haute-Provence.Faceàladégradationd’unecinétiqueinquiétante,notreatelieraétésaisid’unedemandedestabilisationdecettesculptureatypique,enboissemi-humideetpolychromé.L’abandon,puis<strong>le</strong>confinementdansunplastiquedansunepiècesombre,aencouragéunecontaminationbiologiquemultip<strong>le</strong>.Afind’enconnaîtrelanatureexacte,desprélèvementsontétéeffectuéspouranalyses.Uneirradiationdelasculptureparrayonnementgammaaensuitepermisdel’enrayer.L’immersiondesmatériauxconstitutifsdelapolychromie,extrêmementsensib<strong>le</strong>sàl’eaucommelacol<strong>le</strong>depeau,<strong>le</strong>scomposésargi<strong>le</strong>uxouàbasedecarbonatedecalcium,aconduitàdespertesirréversib<strong>le</strong>setirrémédiab<strong>le</strong>sdeplusde70%delacouchepolychrome.Lasculptureest,desurcroît,recouvertedessédimentslimoneuxcontenusdans<strong>le</strong>canalquiternissent<strong>le</strong>squelquesrestesmaintenusenplace.Avanttransportàl’atelier,desfixagesprovisoiresontétémenéssurplaceaumoyendepapiersjaponaisimprégnésd’unadhésifassezsoup<strong>le</strong>pouraccompagner<strong>le</strong>séchagedubois etensolutiondansl’éthanolpourévaporerl’eauensurfaceetpermettrel’accrochedel’adhésiféga<strong>le</strong>mentsolub<strong>le</strong>dansl’eau.Lastatueestactuel<strong>le</strong>mentencoursdestabilisationparséchagecontrôlédansuneenceinteclimatique.Resteraàdéfinir,dansunsecondtemps,avec<strong>le</strong>concoursdesautoritésresponsab<strong>le</strong>s,unniveaud’interventionsatisfaisantladéontologieprofessionnel<strong>le</strong>,laconservationdesonhistoireainsiquelalisibilitéd’uneœuvrequisera,àl’avenir,présentéedans<strong>le</strong>muséed’Artsacrédelavil<strong>le</strong>deDigne-<strong>le</strong>s-Bains.46Statueavantetaprèsdégradation.Étatdelastatueàsonarrivéeàl’atelier.SuiviparDidierBouixduséchagecontrôlédansuneenceinteclimatique.Fixagesprovisoires.


DUNKERQUE(Nord)Figuredeprouedelagoé<strong>le</strong>tteMarthaFinduXIX e sièc<strong>le</strong>Interlocuteur:Marie-LaureGriffaton,muséeportuaire,DunkerqueLafiguredeprouedelagoé<strong>le</strong>ttedepêcheMartha,del’armementVancauwenberghe-Lemaire,conservéeaumuséeportuairedeDunkerque,aétéconfiéeàl’atelierpourd’importantesopérationsdeconservationetderestaurationenvued’uneexpositionauprintemps2006.Cettesculptureestuntémoinhistoriqueetdocumentaireparticulièrementintéressantdupointdevuedelaconnaissancedel’histoiremaritimeetdesgrandesfamil<strong>le</strong>sd’armateurs.Achevéeen1877,cettegoé<strong>le</strong>ttedestinéeàlapêcheàlamorueenIslandeaparticipéàtrente-quatrecampagnesavantqu’undécretd’innavigabiliténesoitémisen1910.LenavireaalorsétévenduenIslande,àl’exceptiondumatérieluti<strong>le</strong>,dugréementetdesproduitsdelapêche.Lafiguredeprouenefigurepasclairementsurl’inventaire,maisi<strong>le</strong>stfortprobab<strong>le</strong>qu’el<strong>le</strong>soitrevenueàsonportd’attacheàcemomentlà.El<strong>le</strong>aensuiteétéexposéeenextérieurdanslapropriétédel’armateurjusqu’àcequesafamil<strong>le</strong>,conscientedesonintérêtetdesdégradationsquiprenaientuneamp<strong>le</strong>urinquiétante,enfassedonaumuséeportuaire.Durantsonséjouràterre,enextérieur,<strong>le</strong><strong>le</strong>ssivagepar<strong>le</strong>seauxdepluie,l’érosionéolienne,<strong>le</strong>sincessantesvariationsthermo-hygrométriques,<strong>le</strong>scyc<strong>le</strong>srépétéshumidité/séchage, <strong>le</strong>s infestations biologiques(champignonsetinsectesxylophages),ainsique<strong>le</strong>smultip<strong>le</strong>sinterventionsderéparationsartisana<strong>le</strong>s(repeints,clous,moussedepolyuréthaneexpanséeinjectéedans<strong>le</strong>smanques,etc.)onttrèsviteeuraisondelacohésiondubois.Leséchage,contrôléaumieux,s’esteffectuéaprèsladéposedelasculpturedans<strong>le</strong>sréservesdumusée.C’estennovembre2005quelafiguredeprouearejointnotreatelierpourunerestaurationdelongueha<strong>le</strong>ine.Aprèsunedésinfectionparexpositionaurayonnementgamma,lasculptureenestàunstadededérestauration:tous<strong>le</strong>sélémentsexogènessontencoursd’éliminationenvued’uneimprégnationduboisàcœurpardelarésinestyrènepolyesterradio-polymérisée(méthode“Nucléart”).Suivront,ensuite,<strong>le</strong>sinterventionsderemontage,derestaurationetdemiseenva<strong>le</strong>urpourlaprésentationaupublic.LafiguredeproueencoursdedégagementparSophieChampdavoine,avantconsolidationdubois.COLLECTIONSDIVERSESPlusde300objets(soitenviron50m 3 )ontétédésinsectisésoudésinfectésparrayonnementgammaen2005,parmi<strong>le</strong>squelsdescol<strong>le</strong>ctionsethnographiques,archéologiques,statuaires,mobiliersetcadresprovenantdediversmusées(réservesdesmuséesdesPaysdel’Ain,muséeHébertàLaTronche,CAACGenève,muséed’ArtcontemporaindeLyon,muséesdesTechniquesetCulturescomtoises,muséeportuairedeDunkerque,maisondelaNoixdeVinay),—>suitepage5647


CONCOURSPOURLASAUVEGARDEDESBIENSCULTURELSDESCOMMUNESDEFRANCEOrganisépar<strong>le</strong>CEAenpartenariatavecl’associationdesMairesdeFrance,ceconcoursapourobjectiflaconservation-restauration,parARC-Nucléart,dans<strong>le</strong>cadredesescompétences,d’objetsdupatrimoineculture<strong>le</strong>nboisouencuir,appartenantauxcommunesfrançaises.LeChristencroixdeChambors(Oise).48Photo:ChristopheAlbino,ARC-Nucléart.


RESTAURATIONDESŒUVRESPRIMÉESDANSLECADREDUCONCOURS2004Lestravauxdeconservationetderestauration,offertspar<strong>le</strong>CEAauxcommuneslauréates,ontétéréalisésaucoursdupremiersemestre2005.Lescinqœuvrespriméesontensuiteétérestituéesà<strong>le</strong>urspropriétaires.BEAUVOIR-EN-ROYANS(Isère)Viergeàl’EnfantFinduXVIII e sièc<strong>le</strong>ConservéeaumuséedeBeauvoir-en-Royansoùsontexposées<strong>le</strong>sœuvresetobjetsemblématiquesdel’histoireduvillage,lastatueprésentaitdesdégradationstypiquesdesdeuxfacteursd’altération<strong>le</strong>spluscourants:uneattaqued’insectesxylophagesactiveassociéeàdesvariationsthermo-hygrométriquesamp<strong>le</strong>setrépétéesquiontconduitàdessoulèvementsetdespertesdepolychromie,notammentauniveaudescarnationsetausommetdesplisdesvêtements.Lorsdelapriseenchargedecettesculpture,lapolychromieprésentaitdesdéfautsimportantsd’accrochequ’ilétaitimpératifderéduireavantd’envisager<strong>le</strong>transportdelapièce:ainsi,descarrésdepapierjaponaisprovisoires,imprégnésdeKlucelG,ontétéappliquéssur<strong>le</strong>szones<strong>le</strong>splussou<strong>le</strong>vées.DèssonarrivéeàARC-Nucléart,lasculptureafaitl’objetd’untraitementcuratifdedésinsectisationsousrayonnementgamma.Lefixageaensuiteétécomplétéenatelieravecunerésineacrylique.L’observationdevisudeslacunes,suivied’unexamenstratigraphiquesousloupebinoculaire,amisenévidence l’existence de couches de polychromiesous-jacentesplusanciennes.Lasculptureavaitreçu,enplusdesapolychromieorigina<strong>le</strong>,unrepeintintégral,puisunsurpeintlocalisésur<strong>le</strong>scarnationsdelaViergeetdel’Enfant.Danssonétatinitial,laViergeétaitrevêtued’unmanteaub<strong>le</strong>uclairetd’unvoi<strong>le</strong>blanc.Leschevelureset<strong>le</strong>stracésduvisage,ainsiquelaterrasse,étaientbruns.Leb<strong>le</strong>udumanteauseretrouvaitsur<strong>le</strong>globeterrestreportéparl’Enfant.Lescarnationsétaientlégèrementrosées,<strong>le</strong>spommettesd’unroseplussoutenuet<strong>le</strong>slèvresrouges.C’estlorsdupremierrepeintquel’aspectdelasculpturea<strong>le</strong>pluschangé:unecouronneaétérajoutéeainsiqu’unvoi<strong>le</strong>depudeursur<strong>le</strong>sexedel’Enfant.L’ensemb<strong>le</strong>delapolychromieduvêtementetdescarnationsétaittel<strong>le</strong>quenouspouvonsencorel’observer.Enfin,lorsd’unedernièreintervention,<strong>le</strong>scarnationsavaientétébadigeonnéesdegrisou,pluscertainement,d’unblancàbasedeplombquiseseraitaltéré.Levernisposésurlaterrasseavaitfortementjaunidepuissonapplication.Lesdifférentsniveauxdepolychromierepéréssurlastatue.DessinsdeSophieChampdavoine.49


Aprèsconcertation,<strong>le</strong>partiaétéprisdenedégagerque<strong>le</strong>surpeintgrisinesthétiquecar,supprimerlatotalitédesrepeints(et<strong>le</strong>spiècesrajoutées)auraitconduitàunemodificationtrèssignificativedel’aspectgénéraldelasculpturedorée,ainsiqu’àlaperted’unepartiedel’histoiredel’œuvre.Levernisoxydésurlaterrassea,quantàlui,étééliminé.Dans<strong>le</strong>butderendrelisib<strong>le</strong>etcohérentel’œuvreainsidégagéemaistoujourslacunaire,<strong>le</strong>szonesdemanquesdupremierrepeintontétémastiquéesetretouchéesaumoyend’aquarel<strong>le</strong>s.Enfin,envuedelimiter<strong>le</strong>ré-empoussièrementetdeprotéger<strong>le</strong>sretouches,unecouchedeciremicrocristalline,trèspeué<strong>le</strong>ctrostatique,aétéappliquéeparpulvérisation.CHAMBORS(Oise)ChristencroixXVI e sièc<strong>le</strong>LarestaurationdeceChristencroixatrèscertainementété,pour<strong>le</strong>domainedesboissecs,l’événement<strong>le</strong>plusspectaculairedel’année2005.LacommunedeChamborsaproposé,auxdébutsdestravauxderénovationdel’égliseparoissia<strong>le</strong>,lasauvegarded’unchristenboispolychroméretrouvédanslasacristie.Lasculptureétaitenproieàuneattaqueactived’insectes,ayantprovoquédesmanquesdematièreparticulièrementpréoccupantsauxextrémités,mainsetpieds,oùrésidaitl’essentieldelafixationdelasculptureàlacroix.Desfilsmétalliquesavaientd’ail<strong>le</strong>ursétérajoutéspourmaintenircetassemblagetrèsprécaire.La<strong>le</strong>cturedesvolumesdecettesculptureétaitnettementamoindriepardesrepeintsépais.Ledernierobservab<strong>le</strong>,ensurface,étaittrèsgrossier,débordantetrecouvertd’unvernisjauniappliqué,desurcroît,demanièretrèshétérogène.Dèssonarrivéeàl’atelier,lasculptureafaitl’objetd’untraitementcuratifdedésinsectisationsousrayonnementgammapourenrayertoutecontaminationbiologique.L’observationdevisudeslacunes,suivied’unexamenstratigraphiquesousloupebinoculaire,arévélél’existencedecouchessous-jacentesplusanciennes.Ainsi,l’étudepréalab<strong>le</strong>amisenévidencel’existenced’unecoucheorigina<strong>le</strong>sousdeuxrepeintsnettementmoinsanciens.Cettecouche,particulièrementintéressantedupointdevuedel’histoiredestechniquesanciennesdepolychromie,étaitconservéeenquantitésuffisantepourmotiverundégagementdepolychromie.Cetteopérationadoncétéentreprise,enaccordavec<strong>le</strong>sautoritésresponsab<strong>le</strong>sdel’oeuvre.Mi-mécaniqueetmi-chimique,<strong>le</strong>dégagementdesrepeintsapermisderendreàcetteœuvrel’éléganceetlafinessedesesvolumes,etderestituerengrandepartiesonaspectoriginel.50Lechristàmi-dégagementdesdeuxrepeints.LastatuedelaViergeencoursderestauration.


51C’estendéfinitivelacroixquadrilobéequialivrésessecrets<strong>le</strong>splusenthousiasmants.Eneffet,sousdeuxrepeintsépais,marronpuisnoir,aétémiseaujourunepolychromietrèsricheassociantdesalternancesdecou<strong>le</strong>ursàdesdécorspeints,dans<strong>le</strong>squadrilobesexclusivement,représentant<strong>le</strong>squatreévangélistessous<strong>le</strong>urformeapocalyptique(l’angedesaintMathieu,<strong>le</strong>liondesaintMarc,<strong>le</strong>taureaudesaintLucetl’aig<strong>le</strong>desaintJean).Quelquesconsolidationsponctuel<strong>le</strong>sontéténécessairespourrenforcerlatenuemécaniquedesmainsetdespiedsduChrist.Lafixationdel’ensemb<strong>le</strong>aétérepriseparchevillagedebois.Lesinterventionsdecomb<strong>le</strong>mentontétévolontairementenvisagéesdemanièreminimaliste,toutcomme<strong>le</strong>sretouchesmenéesavecparcimonieàl’aquarel<strong>le</strong>parpetitspointsouparuntrèslégertrattegio.Cettesculpturedevraitregagnerrapidementl’églisedeChamborslorsque<strong>le</strong>stravauxsur<strong>le</strong>bâtimentserontterminés.FRÉNOIS(Côte-d’Or)SaintJacques,sculpturedeprocessionXVII e sièc<strong>le</strong>L’ensemb<strong>le</strong>estcomposéd’unestatuetteenbois,fixéesurunreposoirornédedeuxbougeoirsetemmanchépourêtrepromenéenprocession.LasculpturereprésentesaintJacques<strong>le</strong>Majeurpourvudesesattributs<strong>le</strong>spluscourants:<strong>le</strong>costumedepè<strong>le</strong>rin,lacoquil<strong>le</strong>et<strong>le</strong>bourdon.I<strong>le</strong>stvêtud’unlongmanteaudoré,dotéd’unlargecol<strong>le</strong>tnoiragrémentédecoquil<strong>le</strong>sargentéesetdeliserésdorés.Lepersonnageestéga<strong>le</strong>mentcoifféd’unlargechapeau,sur<strong>le</strong>quelonretrouve,denouveau,<strong>le</strong>coquillage.Desamaindextre,iltient<strong>le</strong>bourdon(bâtondemarcheterminéparunebou<strong>le</strong>)tandisquesamainsenestreprésentelabib<strong>le</strong>.Entrèsgrandepartie,<strong>le</strong>sdégradationssontimputab<strong>le</strong>sàdeuxfacteurscourantsd’altération:<strong>le</strong>schocsthermiquesethygrométriquesainsique<strong>le</strong>sattaquesd’insectesxylophagesàrépétition,conduisantainsiàdesdéfautspréoccupantsdecohésionduboismenantàdesfracturesetdespertesdematière(boisetpolychromie).L’observationdevisudeslacunes,suivied’unexamenstratigraphiquesousloupebinoculaire,amisenévidencel’existenced’unepolychromieorigina<strong>le</strong>plusanciennequecel<strong>le</strong>actuel<strong>le</strong>mentvisib<strong>le</strong>.Cetteinvestigationaéga<strong>le</strong>mentrévéléque<strong>le</strong>sbougeoirset<strong>le</strong>manchedureposoirnesontpasd’origineetqu’ilsontété<strong>rapport</strong>éslorsdurepeintdel’ensemb<strong>le</strong>,commel’indiquent<strong>le</strong>scorrespondancesentre<strong>le</strong>scou<strong>le</strong>urs.Initia<strong>le</strong>ment,<strong>le</strong>personnageétaitvêtud’unmanteaurougefoncéaucolnoirliserédefi<strong>le</strong>tsd’or.Lescoquil<strong>le</strong>s,ycompriscel<strong>le</strong>duchapeaunoir(cernéd’or),étaientdorées.Lebâtondepè<strong>le</strong>rinétaitrecouvertd’unLeliondeSaintMarcsurl’extrémitédroitedelacroix.


Fixageprovisoiredesécail<strong>le</strong>sdepeinturesou<strong>le</strong>vées.Lasculptureavanttouttraitement.b<strong>le</strong>u granu<strong>le</strong>ux mêlédequelquespigmentsnoirsgrossiers.Lescarnationsétaientdouces,d’unrosesaumonédenaturehui<strong>le</strong>use.Laboucheroséeapparaîtsous<strong>le</strong>slacunesdurougeactuel.Lescheveux,labarbeet<strong>le</strong>tracédesyeuxétaientmarrons,latranchedulivredoréeetlacouverturenoire,surlaquel<strong>le</strong>quelquestracesmétalliquesargentéesontétédécelées.Lasculpturenécessitaitunfixageprovisoireenvuedutransportversl’atelierderestauration:descarrésdepapierJaponimprégnésdeKlucelGdiluédansdel’éthanolontétéappliquéssurtoutes<strong>le</strong>szonesdepolychromietrèssou<strong>le</strong>vées.Cespapiersont,ensuite,étéôtésàl’eautièdeenvérifiantquel’adhésifavaitétéincorporéenquantitésuffisantepourmaintenir<strong>le</strong>sécail<strong>le</strong>s.Lorsquecen’étaitpas<strong>le</strong>cas,nous<strong>le</strong>savonsré-appliquéaupinceau,loca<strong>le</strong>ment,aumoyendeParaloïdB72à10%dansl’acétated’éthy<strong>le</strong>.Dèssonarrivéeàl’atelier,lasculptureafaitl’objetd’untraitementcuratifdedésinsectisationsousrayonnementgammapourenrayeruneattaqueactived’insectesxylophages.Puis,<strong>le</strong>dépoussiérageaétémenéavecdesbrossestrèsdoucessousmicro-aspiration.Lenettoyagedesurfaces’esteffectuéàlasaliveaumoyendepetitscotonsenrouléssurunbâtonnet.Lesattaquessuccessivesd’insectesxylophagesavaientoccasionnédespertesdematières,notammentàl’extrémitédubourdon,etunaffaiblissement,parendroits,desqualitésmécaniquesdubois(bougeoirsetterrassenotamment)maisl’étatdedégradationnenécessitaitpasuneinterventiondrastique.C’estpourquoinousavonsoptépourl’emploid’unerésineacryliqueparticulièrementbienconnueetétudiéedans<strong>le</strong>domainedelaconservationrestauration:<strong>le</strong>ParaloïdB.Ceproduitsedéclineengamme(B44,67,72…)suivantsesqualitéstechniques.Aprèsanalysesdesnécessitésoptiques,chimiques et mécaniques, nous avons retenu <strong>le</strong>ParaloïdB67poursasoup<strong>le</strong>sse,sonboncomportementauvieillissement,sabonnerésistanceauxUVainsiquepoursamatitéenpourcentageinférieurà15%.Leconsolidantaétéappliquésoitàlaseringue,soitparbadigeonjusqu’àrefus,suivant<strong>le</strong>szonesàtraiter,ensolutionà10%dans<strong>le</strong>white-spirit,dontlavitessed’évaporationmoyennepermetuneimprégnation<strong>le</strong>nteetefficace.Cemêmesolvantaétéemployépoureffectuer<strong>le</strong>nettoyagedéfinitifdessalissuresetdesexcédentsd’adhésif.Lebougeoiraffaibliparl’attaqued’insectesetrompuparcontraintemécaniqueaétéremontépartenonnageaumoyend’unetigedebambousoup<strong>le</strong>etcollageauParaloïdB72à40%dansl’acétated’éthy<strong>le</strong>.Lasculptureaétéfichéeànouveausursonreposoiretunpetitjointdecol<strong>le</strong>enassure<strong>le</strong>bonmaintien.L’étudedepolychromiearévéléquedeuxniveaux de polychromie relativement lacunairescoexistaient,donnantunaspectdesurfacetrèsperturbé.Lapolychromieorigina<strong>le</strong>était,certes,intéressanteet52


53raffinée,maisapparaissaitcommetroplacunairepourmotiverundégagement.L’étudeamontréaussique,misàpart<strong>le</strong>basdumanteauredoré,<strong>le</strong>stonalitésdesdeuxniveauxsonttrèsproches.Enconséquence,nousnoussommesinterrogéssur<strong>le</strong>niveaunécessaired’intervention,demanièreàconserverunebonnecompréhensiondel’œuvre.Aprèsconcertationetpriseencomptedetous<strong>le</strong>saspectsdel’œuvre,historique,esthétique,socio-culture<strong>le</strong>treligieux,nousavonsoptépourunmasticagedetoutes<strong>le</strong>slacunesdupremierrepeint,envued’uneremiseàniveau.Decefait,<strong>le</strong>sretouchesontétémenéesdemanièreillusionniste,aumoyendeproduitsréversib<strong>le</strong>suniquement(acryliques,aquarel<strong>le</strong>setpigmentsminéraux).Afindelimiter<strong>le</strong>ré-empoussièrementetdeprotéger<strong>le</strong>sretouches,unecouchedeciremicrocristalline,trèspeué<strong>le</strong>ctrostatique,aétéappliquéeparpulvérisation.LOCHES(Indre-et-Loire)Viergeàl’EnfantXIV e sièc<strong>le</strong>AppeléeaussiViergedesBouchers,cettestatueenboisesttrèscertainementuntémoinanciendel’existenced’unlieudecultepatronalliéàlaprofessionet/ouauquartierdans<strong>le</strong>quelilétaitinstallé.El<strong>le</strong>portait<strong>le</strong>sstigmatesd’attaquesbiologiquesanciennes,répétéesetencoreactives,quiontconduitàdesmanquesdematièretelsquelasculptureversaitversl’arrièredemanièreinquiétante.Deprimeabordsmasquéspard’épaissescouchesdeciresteintées,<strong>le</strong>smasticagesanciensainsique<strong>le</strong>srestesdepolychromieétaientparfoisimperceptib<strong>le</strong>s.Untraitementdedésinsectisationparirradiationgammaaétépratiquésurlasculpture,dèssonarrivéeàl’atelier,pouréradiquertoutecontamination.Lesfilmsdeciresvieilliesetoxydéesprennentprogressivementuncaractèrechimiquecova<strong>le</strong>nt(réseauchimiquetrèsstab<strong>le</strong>)qu’ildevientdiffici<strong>le</strong>derompreetquisontnéfastespourlacouchepolychrome.Aprèsunesériedetestsdesolubilisation,nousavonsoptépouruneéliminationchimiqueparcompressessolvatées.Lescomb<strong>le</strong>mentsanciens,grossiersettrèsdurs,ontétéramollispar<strong>le</strong>scompressesdeméthyl-2pyrolidone,puiséliminésmécaniquementauscalpel.Aprèséliminationdecesinterventionsanciennes,uneconsolidationlocaliséeduboiss’estrévéléeessentiel<strong>le</strong>.L’étatdedégradationduboisnenécessitaitpaspourautantuneinterventionlourde.C’estpourquoinousavonsoptépourl’emploid’unerésineacryliqueensolution,appliquéeaupinceau.Leslacunesainsimisesaujourprovoquaientdesperturbationsinesthétiquesdela<strong>le</strong>cturedesvolumesquinousontconduità<strong>le</strong>scomb<strong>le</strong>rdenouveau.LepartiaétéLeSaintJacquesdeFrénoisdanssonconditionnementdetransport.LaViergeàl’EnfantdeLochesencoursdenettoyage.


Retouchesfina<strong>le</strong>ssurlaViergedeLochesparSophieChampdavoine.pris de réaliserdesbouchagestrèslégèrementenretraitetd’unetexturefaci<strong>le</strong>mentdécelab<strong>le</strong>.Ainsi,nousavonsemployé,commecharge,dessciuresdeboistamiséesetlavées(demanièreàéliminer<strong>le</strong>staninsresponsab<strong>le</strong>sd’auréo<strong>le</strong>s),degranulométrievariab<strong>le</strong>dansunadhésifsoup<strong>le</strong>,<strong>le</strong>P<strong>le</strong>xtol®B500:laplusgrossièrepourgarnir<strong>le</strong>fonddesaspérités,puislaplusfineafind’obtenirunétatdesurfacehomogène.Lespertesdematièreauniveaudelabaseavaientrendulasculpturetrèsinstab<strong>le</strong>.Afindeluirestituersonaplomb,ilétaitnécessairederéaliserunesemel<strong>le</strong>compensatrice.Cel<strong>le</strong>-ciaétéobtenuparprised’empreinteaumoyend’unproduitbi-composantdelafamil<strong>le</strong>desAraldite®.Uneinterfaceréversib<strong>le</strong>composéed’unadhésifsoup<strong>le</strong>(P<strong>le</strong>xtol®B500)etdesciure,comblant<strong>le</strong>saspéritésduboisa,aupréalab<strong>le</strong>,étémiseenœuvredemanièreàgarantirl’innocuitéetlaparfaiteréversibilitédecettesemel<strong>le</strong>.Lescomb<strong>le</strong>mentsainsique<strong>le</strong>sbordsdelacuneont été retouchés à l’aquarel<strong>le</strong>.Afin de limiterl’empoussièrementetdeprotéger<strong>le</strong>sretouches,unecouchedeciremicrocristalline,trèspeué<strong>le</strong>ctrostatique,aétéappliquéeparpulvérisation.NOLAY(Côte-d’Or)JacquotetJacquotte,jacquemartsDébutduXX e sièc<strong>le</strong>Lejuryduconcoursavaitéga<strong>le</strong>mentpriméJacquotetJacquotte,deuxjacquemartssonnant<strong>le</strong>sclochesducampani<strong>le</strong>del’égliseSaint-MartindeNolay.Cesdeuxstatues,exécutéesen1935,sontenfait<strong>le</strong>scopiesenboispeintdesdeuxanciensautomatesdatésduXVII e sièc<strong>le</strong>détruits,entrèsgrandepartie,dansunincendie.Bienquecessculpturesnesoientpastrèsanciennes,el<strong>le</strong>savaientsubi<strong>le</strong>soutragesdutempsetdesintempéries.Ainsi,<strong>le</strong>boisprésentaitdelargesfentesdedessiccationetseclivaitendenombreuxendroits;lapeintureétaittrèssou<strong>le</strong>vée,souilléededéjectionsetprofondémentgrifféepar<strong>le</strong>sergotsdespigeonsduvoisinage.L’exposition,enextérieur,desboispeintsassociésàdesélémentsmétalliqueslargementcorrodésestunfacteurdedégradationd’unecinétiqueexponentiel<strong>le</strong>.L’enjeudecetterestaurationétaitdoncdefairecoexisterdeuxprincipesessentielspourcetensemb<strong>le</strong>:laconservationet<strong>le</strong>maintienenfonction.Dansunpremiertemps,ilétaitnécessairederenforcerefficacement<strong>le</strong>squalitésmécaniquesdubois.Lessculpturesontdoncétédésassembléesde<strong>le</strong>urmécanisme,nettoyées(aprèsfixagedelapolychromie),puisimprégnéesàcœurderésinestyrènepolyesterradiopolymériséeparexpositionaurayonnementgamma(méthode“Nucléart”).54


LESJACQUEMARTSDENOLAYUnjacquemartestaussibienl’ensemb<strong>le</strong>desautomatesd’unehorlogequechacund’eux.Cespersonnagesplusoumoinsgrands,enfer,encuivreouenbois,souventtrèspittoresques,frappent<strong>le</strong>sclochestoutes<strong>le</strong>sheures,<strong>le</strong>sdemi-heuresou<strong>le</strong>squartsd’heure.EnFrance,ilresteunevingtained’horlogesàautomatessonneursencoreenfonction.LedépartementdelaCôte-d’Orest<strong>le</strong>plusricheavecquatrejacquemartssituésàDijon,Montbard,SeurreetNolay.LesjacquemartsdeNolay,uncoup<strong>le</strong>enboispolychromé,sonnent<strong>le</strong>sheuresdepuisplusde400ans.FabriquésaudébutduXVI e sièc<strong>le</strong>,ilsontétéinstallésunepremièrefoisaufrontondel’égliseSaint-Martin.Aprèsl’effondrementduclocheretdesvoûtes,ilsretrouvent<strong>le</strong>urplacesurl’églisereconstruiteen1643,dansuncampani<strong>le</strong>àdeuxétages,couvertd’undômeenplombsurmontéd’unebou<strong>le</strong>dorée.Le15juin1934,lorsdel’incendieduclocher,<strong>le</strong>sdeuxpersonnagesrestentaccrochésauxtigesdumécanisme,Jacquot,brûlésurtoutelamoitiéavantducorps,perdsespiedsetJacquotteestfortementendommagéeàlasuited’unechute.Ilssontremplacés,en1935,pardeuxautresstatuettes,sculptéesàl’identique,quiseront,en1972,remisesenétatparunartisandeNolay,PaulGrognet.Lesvestigesdessculpturesorigina<strong>le</strong>ssont,quantàeux,conservésaumuséedeNolay.Lauréatsduconcoursorganiséen2004par<strong>le</strong>CEAetl’associationdesMairesdeFrance,<strong>le</strong>sdeuxjacquemarts,consolidésetrestaurésparARC-Nucléart,ontrepris<strong>le</strong>urplace,toutpimpants,dans<strong>le</strong>campani<strong>le</strong>del’église<strong>le</strong>25juin2005,aucoursd’unecérémonieorganiséedans<strong>le</strong>cadredelaBienna<strong>le</strong>desculpturedeNolay,enprésenced’unefou<strong>le</strong>nombreusedevisiteursetd’habitantsdelacommune,ravisderetrouver<strong>le</strong>urspetitscompagnonsdetoujours.RobertLorgesAdjointaumairedeNolaychargéduPatrimoineLesélémentsmétalliquesontétédébarrassésdesrésidusdecorrosion,passivés,puisprotégésparplusieurscouchesdepeintureanticorrosion.Lesnombreusesfentesetgerçuresduboisperturbantconsidérab<strong>le</strong>mentl’aspectdesurfaceontétécombléesàniveaupourque,unefois<strong>le</strong>sretoucheseffectuées,l’onretrouvel’aspectinitialdesobjets.Lescomb<strong>le</strong>mentsontétéréalisésaumoyend’uneAralditebi-composante,seu<strong>le</strong>capab<strong>le</strong>,danslagammedesproduitsemployésenrestauration,desupporter<strong>le</strong>climatextérieur.Lesretouchesont,quantàel<strong>le</strong>s,étémenéesaumoyend’unepeintureglycérophtaliqueneutreteintéedanslamasseavecdespigments.Ainsi,nousavonspuaisémentobteniruneplusgrandegammedetonalitésetretouchercescomb<strong>le</strong>mentsdemanièreillusionniste.Après examen des qualités techniques denombreuxvernisprotecteursetpriseencomptedesimpératifsliésàuneexpositionenextérieur,notrechoixs’estportésurunvernispolyuréthanepulvériséencouchessuccessivesafindegarantiruneapplicationhomogèneetfiab<strong>le</strong>.Lesdeuxjacquemartsavanttraitement.Lesdeuxstatuesdanslachambred’irradiation.Pulvérisationd’unvernisprotecteursurJacquot.55


LAURÉATSDUCONCOURS2005En2005,pourlaquatrièmeéditionduconcours,trente-deuxcommunesdetoutes<strong>le</strong>srégionsdeFranceontprésentélacandidaturedetrente-quatreœuvresenboiset/ouencuir.Trente-et-unobjetsre<strong>le</strong>vaientdupatrimoinereligieux(statuaire,tab<strong>le</strong>aux,mobilierouobjetsdeculte),deuxdupatrimoineartisanalouindustrie<strong>le</strong>tunserattachaitaudomainearchéologique.Quatreobjetsn’entrantpasdans<strong>le</strong>scompétencesdel’atelierARC-Nucléartontétédéclaréshorsconcours.Réuni<strong>le</strong>13octobre2005,<strong>le</strong>juryadésignéquatrelauréatsquiontétérécompensés<strong>le</strong>30janvier2006,dans<strong>le</strong>slocauxd’ARC-Nucléartsur<strong>le</strong>siteduCEA-Grenob<strong>le</strong>,aucoursd’unecérémoniedeprésentationdesœuvresprimées,suivied’unevisitedesinstallationsetdesateliers.Ils’agitde:LACLAYETTE(Saône-et-Loire)pourunmaître-autelduXVIII e sièc<strong>le</strong>,PINSOT(Isère)pourunerouehydrauliquedelafinduXIX e oududébutduXX e sièc<strong>le</strong>,PONSONNAS(Isère)pouruntabernac<strong>le</strong>duXVIII e sièc<strong>le</strong>,XAINTRAY(Deux-Sèvres)pourunestatuedesainteMartheduXVI e sièc<strong>le</strong>(?).Cesquatreœuvresserontrestauréesaucoursdel’année2006.aLes quatre objetssé<strong>le</strong>ctionnésen2005:a.Lemaître-auteldeLaClayette.b.LarouehydrauliquedePinsot.c.Le tabernac<strong>le</strong> dePonsonnas(détail).d.LastatuedeSainteMarthedeXaintray.bcdsuitedelapage47––>maisaussidumobilier,delastatuaireoudesobjetsdiverspour<strong>le</strong>compted’unevingtainedeclientsindépendants,ébénistes,restaurateursetparticuliersouencoreassociationsoucol<strong>le</strong>ctivitésloca<strong>le</strong>s,<strong>le</strong>plussouventdelarégionRhône-Alpes.Plusde50statuesenboissecontététraitéescetteannée,cequireprésenteuneaugmentationnotab<strong>le</strong>par<strong>rapport</strong>auxannéesprécédentes.Cetteaugmentationestbiensûràrelieràlanouvel<strong>le</strong>offrederestaurationdeboissecproposéeparARC-Nucléartetàsapromotionpar<strong>le</strong>concoursCEA/AMF,maisel<strong>le</strong>estd’autantplusremarquab<strong>le</strong>qu’el<strong>le</strong>estaussiàmettreaubénéficedesnombreuxrestaurateursenboissecsdelarégion.Onnoted’ail<strong>le</strong>ursàcôtédesanciensclients“historiques”d’ARC-Nucléart,unenouvel<strong>le</strong>générationderestaurateursquinousfontconfiance.Unebanquettedesty<strong>le</strong>XVIII e sièc<strong>le</strong>enprovenancedumuséedesTapisseriesd’Aix-en-Provenceviaunrestaurateurd’Avignon,etdeuxchaisesconfiéesparunrestaurateurbelgeontétéconsolidéesparlaméthode“Nucléart”.56


RECHERCHEETVALORISATION57


RECHERCHEPOURLACONSERVATIONDUPATRIMOINERECHERCHEDEPROCÉDÉSDEDÉSULFURISATIONDEBOISARCHÉOLOGIQUEAVANTTRAITEMENTDECONSERVATIONPROJETDERECHERCHEENPARTENARIATAVECL’ÉCOLENATIONALESUPÉRIEURED’ÉLECTROCHIMIEETD’ÉLECTROMÉTALLURGIEDEGRENOBLE(ENSEEG-INPG)Mise en œuvre d’un traitement paré<strong>le</strong>ctrophorèse.L’é<strong>le</strong>ctrophorèseestunetechniqueé<strong>le</strong>ctrochimiquequiconsisteàsoumettrel’objetarchéologique,contenantdesproduitsdecorrosionduferoudescomposéssoufrés,àunchampé<strong>le</strong>ctriquegénérépardeuxé<strong>le</strong>ctrodesimmergées,auseind’unesolutioné<strong>le</strong>ctrolytiqueconstituéed’eauetdeselsconducteurs.Sousl’actionduchampé<strong>le</strong>ctrique,<strong>le</strong>sionsdissociésprovenantdumatériauarchéologiquevontmigrerversl’anode(+)pour<strong>le</strong>sanionssulfuresousulfates,etverslacathode(-)pour<strong>le</strong>scationsferetprotons.Lesétudesen2005sesontpoursuiviesavecdeséchantillonsdeboisarchéologiquedégradécontenantdesquantitésconnuesdesulfuredeferpyrite,etavecdifférentetypesd’é<strong>le</strong>ctrolytescontenantdesselsconducteurstelsque<strong>le</strong>citratedetri-ammonium,<strong>le</strong>nitratedepotassiumetl’éthylènediaminetétra-acétique(EDTA).Lesduréesd’extractionparé<strong>le</strong>ctrophorèsesousunetensionde2voltssonttoutesdel’ordred’unecentained’heures,avecdesrendementsd’extractionéquiva<strong>le</strong>nts.Toutefois,<strong>le</strong>smeil<strong>le</strong>ursrésultatsd’extractiondessulfatesontétéobtenusavec<strong>le</strong>citratedetriammoniumàunetempératurede45°C.Danstous<strong>le</strong>scas,laprésenced’unselsupporttypenitratedepotassiumKNO 3 estindispensab<strong>le</strong>,permettantuneextractionplusrapideet<strong>le</strong>passaged’uncourantplusfort.Certainsobjetsencuirissusdumilieumarinetimprégnésd’oxydesdeferserévè<strong>le</strong>ntcassantsetpulvéru<strong>le</strong>ntsaprèstraitement.Faceàceproblèmedeconservationàlongtermepourcescuirs,<strong>le</strong>plussouventtrèsdégradésettrèssensib<strong>le</strong>sàl’humiditérelative,nousavonssouhaitéexplorer deux axes de recherche,l’uns’orientantverslacréationd’unerésinederenfortmoinssensib<strong>le</strong>àl’humiditérelative,pouvantfaireunemeil<strong>le</strong>urebarrièreprotectrice(notetechniqueréf.05-290/GC/NB),l’autresur<strong>le</strong>sméthodesd’éliminationd’undesprincipauxfacteursdedégradationultérieure,<strong>le</strong>soxydesdefer.Destestscomparatifsdenettoyageschimiquescouplésounonàuneé<strong>le</strong>ctrophorèseontétéréaliséssurunesemel<strong>le</strong>decuirduXVIII e sièc<strong>le</strong>présentantdestachesd’oxydesdeferetdécoupéeenplusieursfragments.Deuxcomp<strong>le</strong>xants(EDTAetcitratedediammoniumà2%)ontététestés.Lesé<strong>le</strong>ctrophorèsesontétéeffectuéesàunetensionde10Vpendanthuitàdixjours.Desprélèvementsontétéréaliséschaquejoureaudésionisée citrate+é<strong>le</strong>ctrophorèseeaudevil<strong>le</strong>+é<strong>le</strong>ctrophorèse58citrateEDTA+é<strong>le</strong>ctrophorèseKNO 3 +é<strong>le</strong>ctrophorèseEDTA KNO 3Lesfragmentsdecuiraprèsimprégnationetlyophilisation.


59afin de connaîtrelaquantitéd’ionsferextraite.Puis<strong>le</strong>sfragmentsdelasemel<strong>le</strong>ontsubiuntraitementdeconsolidationdePEG400à30%etunséchageparlyophilisation.Ils’avèreque:-l’utilisationd’unagentcomp<strong>le</strong>xantet/ouunselconducteursemb<strong>le</strong>indispensab<strong>le</strong>auregarddesrésultatsobtenuseneaudevil<strong>le</strong>seu<strong>le</strong>;-<strong>le</strong>citratedediammoniumestplusefficaceentermedequantitéd’ionsferextraitsquel’EDTA;-etque<strong>le</strong>nitratedepotassiumaugmentelavitessedel’extraction.Lesva<strong>le</strong>urspourl’EDTAavecetsansé<strong>le</strong>ctrophorèsesontassezproches.Cependant,dans<strong>le</strong>casducitratedediammonium,l’é<strong>le</strong>ctrophorèsesemb<strong>le</strong>nettementaméliorerl’extraction.Outrel’aspectpurementquantitatifdel’extractiondesionsfer,nousnoussommeséga<strong>le</strong>mentintéressésaurenduesthétiqueetàlasoup<strong>le</strong>ssedescuirsaprèstraitement:ilapparaîtquel’EDTAestplusadaptéaucuirpeutachéetque<strong>le</strong>citratedediammonium,avecousansé<strong>le</strong>ctrophorèse,s’adaptemieuxauxcuirstrèsoxydésmaisencoresolides.Unautreprocédétota<strong>le</strong>mentdifférent,utilisantdesgelsappliquésàlasurfacedubois(méthoded’extractionparcataplasme),aaussiététestéen2005.Legelàbased’undérivécellulosique(hydroxy-méthylcellulose)s’estrévéléplusfaci<strong>le</strong>àmettreenœuvrequeceluiavecl’alcoolpolyvinylique.Différentesteneursencomp<strong>le</strong>xantstelsquel’EDTAou<strong>le</strong>citratedetriammoniumsontintroduitesdans<strong>le</strong>gelsé<strong>le</strong>ctionné,et<strong>le</strong>sconcentrationsretenuessontde1%enEDTAdisodiqueetde10%encitratedetriammonium.Lespremiersessaiseffectuéssurdesfragmentsdeboisarchéologiquesdéjàtraités(doncàl’étatsec)etprésentantensurfacedesefflorescencesminéra<strong>le</strong>sontdonnédesrésultatstrèsprometteurs,auboutd’unedouzained’heuresd’application.Encollaborationavec<strong>le</strong>groupeDiffractionRXenrecherchefondamenta<strong>le</strong>auCEA-Grenob<strong>le</strong>,notrepropositionausynchrotronESRFdeGrenob<strong>le</strong>pouranalyseetcartographieduferetdusoufredans<strong>le</strong>boisarchéologiqueaétéacceptéedébut2005.L’imagerieparabsorptiondurayonnementsynchrotronsur<strong>le</strong>sdécoupestrèsfinesduboisdusepdedrisse,réaliséeendécembre2005surlaligneID21(responsab<strong>le</strong>:JeanSusini,scientifique:Muriel<strong>le</strong>Salomé)del’ESRF,arévélélaprésencedusoufreetdescomposéssoufrésauseinmêmedelaparoicellulairedubois.ÉLABORATIONDENOUVEAUXPOLYMÈRESPOURLACONSERVATIONDESMATÉRIAUXARCHÉOLOGIQUESORGANIQUESHUMIDESETÉTUDEDELEURDURABILITÉPROJETCONSERVARCHÉODANSLECADREDUPNR(2004-2005)DUMINISTÈREDELACULTURE,ASSOCIANTLELABORATOIREDEPHOTOCHIMIE(LPMM)DEL’UNIVERSITÉDECLERMONT-FERRAND,LELABORATOIRED’ÉTUDEETDERECHERCHESURLEMATÉRIAUBOIS(LERMAB)DEL’UNIVERSITÉDENANCY,LELRMH(MINISTÈREDELACULTURE)ETARC-NUCLÉARTCeprojetPNRs’estachevéàlafinde2005avec<strong>le</strong>sprincipauxrésultatssuivants:Lespolymèreshydrosolub<strong>le</strong>ssé<strong>le</strong>ctionnés,autresque<strong>le</strong>sPEG,telsquel’alcoolpolyvinylique,lapolyvinyl-pyrrolidone,et<strong>le</strong>poly-2-éthyl-2-oxazolinen’ontpasdonnéderésultatssatisfaisants,tantauniveaudelaconsolidationdesboisarchéologiqueshumides(tâched’ARC-Nucléart),qu’auniveaudel’étudede<strong>le</strong>urdurabilité(tâcheduLPMM).Enparallè<strong>le</strong>,<strong>le</strong>LERMABdeNancyaréussiàgreffersur<strong>le</strong>PEGdesgroupesantioxydantsdutypephéno<strong>le</strong>ncombréetamineencombrée.L’intérêtdegreffer<strong>le</strong>motifantioxydantsur<strong>le</strong>polyglycol,plutôtqued’utiliserunmélange,estd’obtenirdesproduitspermettantdestraitementsenphaseaqueusepouvantdiffuserdans<strong>le</strong>matériauàtraiter.L’étudede<strong>le</strong>ursvieillissementsphotochimiqueetthermiqueamontréque<strong>le</strong>sPEGgrefféssontplusstab<strong>le</strong>sque<strong>le</strong>sPEGcommerciaux,seu<strong>le</strong>mentenvieillissementthermique.Lesessaisd’imprégnationdeboisarchéologiquetrèsdégradéontétéréalisésavecduPEGdemasse4000additionnéd’unpourcentdePEGgrefféd’antioxydantphénolique.Lesessaisdevieillissementdesboisimprégnéssontencours,et<strong>le</strong>srecherchesdestroislaboratoiressepoursuiventdansl’étudeduPEGgrefféavecl’amineencombrée,etaussidanslaperspectived’étuded’autrestypesdepolymèrestelsque<strong>le</strong>ssiliconesquisontréputéspour<strong>le</strong>urdurabilité,et<strong>le</strong>ssystèmesdepolycondensationinsituàpartirdepolyolsintroduitsdans<strong>le</strong>bois.


ÉTUDEDELADIFFUSIONDESPOLYMÈRESHYDROSOLUBLESPOLYÉTHYLÈNEGLYCOLSDANSLAPAROICELLULAIREDUBOISARCHÉOLOGIQUEPARSPECTROSCOPIERMNDUSOLIDEPROJETCEA/DRTDANSLECADREDESACTIONSCOUPLAGEAMONT-AVAL(ACAV)ENPARTENARIATAVECLESERVICEDECHIMIEINORGANIQUEETBIOLOGIQUEDUCEAL’objectifestdedémontrerque<strong>le</strong>polyéthylèneglycol(PEG)demassemoléculaire4000diffusedanslaparoicellulaireduboisarchéologiqueafindelastabiliserdimensionnel<strong>le</strong>ment.CeprojetaétéacceptéparlaDRTen2005etsedérou<strong>le</strong>racourant2006.IMPACTDUMILIEUD’ENFOUISSEMENTSURLADÉGRADATIONDESCUIRSARCHÉOLOGIQUESGORGÉSD’EAUETMISEAUPOINTD’UNPROTOCOLED’ENFOUISSEMENTPROJETDANSLECADREDUPNRCC(2005)DUMINISTÈREDELACULTURE,ASSOCIANTLECRCDG,LELADIRETARC-NUCLÉARTLethèmederecherchesur<strong>le</strong>scuirsarchéologiquesprésentéenassociationavec<strong>le</strong>CRCDGet<strong>le</strong>LADIRen2005enréponseàl’appelàprojetsduprogrammenationalderecherchesurlaConnaissanceetlaConservationdesMatériauxduPatrimoine(PNRCC)aétéretenuparlamissiondelaRechercheetdelaTechnologieduministèredelaCultureetdelaCommunication.ARC-Nucléartassureralacoordinationdeceprojetquiverraen2006lamiseenplaced’unprogrammeambitieuxdecaractérisationducuirarchéologiqueentantquematériaudégradé(LADIRetCRCDG),puisen2007larechercheàARC-Nucléartdenouvel<strong>le</strong>sméthodesoudenouveauxprotoco<strong>le</strong>sdeconservation,enapplicationdesrésultatsdecaractérisation.ÉTUDESDESEFFETSDESRAYONNEMENTSGAMMASURLESMATÉRIAUXINTÉRESSANTLESCOLLECTIONSD’OBJETSDUPATRIMOINEDenouvel<strong>le</strong>sétudesontétéentreprisesaucoursdel’année2005pouraméliorernotreconnaissancedeseffetsdesrayonnementsgammasur<strong>le</strong>smatériaux.Nousnoussommesplusparticulièrementintéressésàdeuxtypesdematériaux:Lesfibrestexti<strong>le</strong>spour<strong>le</strong>squel<strong>le</strong>snousavonsétudié<strong>le</strong>scaractéristiquesmécaniquesderésistanceàlatractionenfonctiondeladose.Jusqu’àdixfoisladosederéférencededésinsectisation,c’estàdirejusqu’à5kGy,nousn’avonsjamaispumesurerdedommageinduit.Au-delà,etparmi<strong>le</strong>sfilsétudiés,<strong>le</strong>cotons’estmontré<strong>le</strong>plussensib<strong>le</strong>avecunediminutiondelachargemaxima<strong>le</strong>d’unpeuplusde12%pouruneirradiationà20kGy(soit2foisladosepréconiséepourunedésinfection)contrerespectivement9%pourlalaineet7%pour<strong>le</strong>linàcettemêmedose.Cettediminutiondevientnonsignificativeàmoinsde3%pourlasoietoujourspourunedosede20kGy.Cesétudespréliminaires,quiconfirmentlalégitimitédel’irradiationdestexti<strong>le</strong>sàdesdosesdedésinsectisation,pourraientêtrecomplétéesparuntravailplusapprofondiprenantencompted’autrescaractéristiquesmécaniquescommel’élasticitéetsurtoutparunerecherchedenouvel<strong>le</strong>sconditionsopératoirespourl’irradiation,conditionsquipourraientpermettrederéduirel’oxydationetdoncdemoinsdégrader<strong>le</strong>stissusauxdosesdedésinfection.Descollaborationsinternationa<strong>le</strong>ssontenvisagéesdanscedomaineavecdespaysquipossèdentdesirradiateursderechercheetdescol<strong>le</strong>ctionsimportantesdetissusmenacéspar<strong>le</strong>sinsecteset<strong>le</strong>smicro-organismes(Tunisie,Pérou).60


Lesmatériauxtransparentsouprésentantunecertainetranslucidité pour <strong>le</strong>squels nous avons observédanslaplupartdescasunedégradationdesqualitésdedensitéoptique(transmissiondelalumière)dès<strong>le</strong>sdosesdedésinsectisation.Cettedégradationpeutsetraduire,selon<strong>le</strong>scas,parunchangementd’aspectetenparticulierdecou<strong>le</strong>ur.Ainsi,descalcitestrèstransparentesirradiéesàfortedoseonttendanceàjaunirbeaucoupplusque<strong>le</strong>scalciteslaiteusesprovenantdumêmegisementetirradiéesauxmêmesdoses.Àdesdosesunordredegrandeurau-dessusdecel<strong>le</strong>squenousutilisonsdansnosprocédés,nousavonsaussinotéunedégradationimportantedescou<strong>le</strong>urssurcertainesnacresalorsqued’autresétaientquasiinsensib<strong>le</strong>sauxrayonnementsquel<strong>le</strong>quesoitladose.CethèmederecherchedevraitêtreFluorescencerougesurdescalcitesirradiéesà100kGy.approfondiaucoursdel’année2006pouressayerdetirerdesgrandeslignesconductricesquantaucomportementdesmatériauxtransparentsousemi-transparentsettranslucidesàdesdosesdedésinsectisationet/oudedésinfectionenrayonnementgamma.MISEENŒUVREDUPROCÉDÉDEDÉSINSECTISATIONPARANOXIEJusqu’àprésent,<strong>le</strong>seulprocédédedésinsectisationmisenœuvreàARC-Nucléartestl’irradiationgamma.Cetraitementestréalisédansunecellu<strong>le</strong>blindée,àlatempératureambiante,etdurequelquesheures.Lorsquel’objetesttropvolumineuxetnepeutpasentrerdanslacellu<strong>le</strong>d’irradiation,ousiuneffetdommageab<strong>le</strong>del’irradiationgammaestàcraindresurcertainsmatériauxconstitutifsdel’objet,i<strong>le</strong>stnécessaired’appliqueruneautreméthodedetraitement.C’estenparticulier<strong>le</strong>caspourdesmatériauxtelsquecertainscristauxouverressouventassociésdansdesobjetscompositesàdesmatériauxorganiquesattaquéspar<strong>le</strong>sinsectes.Iladoncétédécidéen2005demettreenœuvreàARC-Nucléart<strong>le</strong>procédébienconnuqu’estl’anoxiedynamiquequiconsisteenunedésinsectisationparbalayaged’ungazinerte,l’azote.Aprèsuneétudebibliographique,<strong>le</strong>travailadébutéparunmontageexpérimentalconstituéprincipa<strong>le</strong>mentparunepochedetraitementdefaib<strong>le</strong>volume(70litresenviron),connectéeàunearrivéed’azotepermettantderég<strong>le</strong>r<strong>le</strong>débitetl’humiditéducourantd’azote,etàunoxymètrereliéàunPC,pourdéterminerlateneurrésiduel<strong>le</strong>enoxygène(aucentièmede%)danslapochedetraitement.Danscetteconfiguration,avecundébitd’azotedel’ordrede400ml/mnetuntauxd’humiditéenmoyennede50%,<strong>le</strong>tauxenoxygèneinitialde20,41%dansl’enceinteestréduitàlava<strong>le</strong>urde0,03%auboutde2heuresdebalayage.Lestestsdedésinsectisationontétéensuiteeffectuésavecdeslarvesdecapricorne,insectexylophage,fourniespar<strong>le</strong>centretechniqueduBoisdeBordeaux.Avantessai,l’étatvivantdeslarvesquisetrouvaientdansdepetitsprismesdeboisdepin(6x2,5x2,5cm)apuêtrevérifiéparradiographieX.Lesprismesdepinontfina<strong>le</strong>mentétélaisséssousbalayaged’azotedurant20jours,avecdestauxd’oxygènerésidueldanslapochedetraitementvariab<strong>le</strong>sdans<strong>le</strong>tempsdont<strong>le</strong>splusbasdescendentjusqu’à0,01%.Aprèscetempsdetraitement,l’éradicationtota<strong>le</strong>deslarves,dont<strong>le</strong>sformessontmodifiéesparassèchement,apuêtreconstatéeparunedeuxièmesériederadiographieXsur<strong>le</strong>smêmesprismesdepin.LadésinsectisationparanoxieencoursdedéveloppementàARC-Nucléartseraunprocédécomplémentaireàl’irradiationgamma.L’anoxiestatique,enutilisantseu<strong>le</strong>mentdesabsorbeursd’oxygène,aétéaussitestée.Nosessaissepoursuiventnotammentpourévaluer<strong>le</strong>potentieldel’anoxiedansl’éliminationdecertainsmicro-organismes.61


RECHERCHEDENOUVEAUXPROCÉDÉSPOURMAITRISERL’ÉTATSANITAIREDESBAINSDESTOCKAGEENEAUETDESBAINSDETRAITEMENTAUPOLYÉTHYLÈNEGLYCOLUTILISÉSPARARC-NUCLÉARTL’activitéd’ARC-Nucléartestengrandepartieconsacréeàlaconservationetàlarestaurationdesobjetsarchéologiquesenboisgorgéd’eauprovenantdesolshumides,représentatifsd’unmilieutrèspauvreenoxygène.Danscetenvironnementparticulier,<strong>le</strong>sprocessusd’altérationsbiologiquesdesboisinduitspar<strong>le</strong>sorganismesvivants(insectes,<strong>le</strong>vures,bactéries,moisissures,végétaux,algues)sontpratiquementinexistants.Enrevanche,àl’airlibre,sortisde<strong>le</strong>urmilieudeconservation,<strong>le</strong>sobjetsenboishumidepeuventsedégrader,voiredisparaître,trèsrapidementsi<strong>le</strong>spopulationsdecesorganismesvivantsnesontpascontrôlées.Pourévitercesdégradations,l’ateliermetenœuvredepuisdenombreusesannéesdespratiquesquivisentàlimiter,etsipossib<strong>le</strong>àempêcher,<strong>le</strong>développementdemicro-organismes.ARC-Nucléartutilise,notamment,deuxbiocidescommerciauxàlargespectrepourassainirsesbainsdetraitementaupolyéthylèneglycol4000etsesbainsdestockageeneau.Néanmoins,l’apparitiondephénomènesderésistancedecertainessouchesfongiques,<strong>le</strong>srisquespourlasantéliésàl’utilisationdecesproduitsnocifset<strong>le</strong>durcissementdesnormesrelativesàl’éliminationdesproduitsdangereuxnousimposentderechercherdenouveauxproduitsbiocides.Parconséquent,ARC-Nucléartassociéaulaboratoired’Écologiealpine(universitéJosephFourier,àGrenob<strong>le</strong>)aréalisé,en2005,uneétudeayantpourprincipalobjectifl’améliorationdelamaîtrisedescontaminationsbiologiquesdans<strong>le</strong>smilieuxhumides.Denouvel<strong>le</strong>sformulationsdemolécu<strong>le</strong>sbiocidesdoiventêtreidentifiées.El<strong>le</strong>sdoiventêtre:-àlargespectred’activitépermettantdetraitersimultanément<strong>le</strong>smoisissures,<strong>le</strong>sbactéries,<strong>le</strong>salgueset<strong>le</strong>s<strong>le</strong>vures,-nonnocivesetsansrisquepourlasanté(personne<strong>le</strong>tpublic),-respectueusesdel’environnement(sipossib<strong>le</strong>biodégradab<strong>le</strong>s).Lesrésultatsdecetteétudeontpermisdemontrerqu’i<strong>le</strong>xisteunealternativeauxbiocidesorganohalogénésetautrescomposéschimiquestoxiqueshabituel<strong>le</strong>mentutilisés.Deuxproduitsrépondantànosexigences,entermed’efficacitéetd’innocuitépourlasantéetl’environnement,ontétéidentifiés.Cesdeuxformulationssontconstituéesd’extraitsdevégétaux:-unmélangedediversvégétauxetdeminérauxnontoxiques,commercialisésousl’appellationBioscreenparlasociétéHBA.D’après<strong>le</strong>stestsdelaboratoire,ilsemb<strong>le</strong>répondreauxexigencesentermed’efficacité,aussibienenvers<strong>le</strong>smoisissuresque<strong>le</strong>sbactéries,-uneenzyme(lachitinase)extraitedegermesdesoja.Cettemolécu<strong>le</strong>apparaîtcommeefficacepouruntraitementanti-fongique.Commecedernierproduitn’estpasencorecommercialisé,safabricationaétépriseenchargeparARC-Nucléartquia,àlafois,conçuetréaliséunepetiteunitédeproductionpour<strong>le</strong>sbesoinsdel’étude.Desmélangesdebiocidesconventionnelsavecdesbiocidesdetypevégétalontéga<strong>le</strong>mentététestés.L’efficacitédecesmélangesmetenévidenceunesynergieforteentrecesdifférentesformulations,carel<strong>le</strong>permetdediminuersensib<strong>le</strong>ment<strong>le</strong>sapportsdeproduitschimiquesnocifsutilisésactuel<strong>le</strong>mentdans<strong>le</strong>sbains.Desessaisengrandeurnaturesurdestraitementsd’objetssontencoursderéalisation.TémoinBioscreen20%Essaissursouchesfongiques:AspergillusfumigatusTémoinBioscreen20%Essaissursouchesbactériennes62


63RECHERCHEPOURDESAPPLICATIONSINDUSTRIELLESARC-Nucléartaterminéen2005unprojetpluriannuelayantcommencéen2002quivisaitàstabiliser<strong>le</strong>boisvis-à-visduséchageetdel’humidification,notammentpourdesapplicationsenextérieur.L’objectiffinalduprojetconsistaitàdéfiniruntraitementindustrielpermettantd’utiliserduboiscommematériaudestructurecapab<strong>le</strong>desupporterunenvironnementclimatiqueextrême.Leprincipeduprocédédetraitementdéveloppépar<strong>le</strong>laboratoireconsisteàimprégner<strong>le</strong>boisavecunpolymèredesynthèsefortementpolaire,ayantlapropriétédepénétrerauseindesparoiscellulairesduboisdansdesporositésdel’ordrede10-100nm.Plusieursformulationsderésineontétéidentifiéesdans<strong>le</strong>sfamil<strong>le</strong>sdespolycarbamatesetdespolyalkylènesglycols.Cesmolécu<strong>le</strong>sontlacapacitéd’établirdesliaisonshydrogènesavec<strong>le</strong>sfonctionsalcoolsprésentesnaturel<strong>le</strong>mentdanslamatièreligno-cellulosiquedubois.Cesliaisons“hydrogène”fixentlamolécu<strong>le</strong>dansl’intimitédelamicrostructuredubois(cf.schémaci-contre).Parail<strong>le</strong>urs,laformulationdesrésinesestchoisiesuffisammenthydrophobepouréviterson<strong>le</strong>ssivagepar<strong>le</strong>seauxpluvia<strong>le</strong>s.C’estenraisondececaractèrehydrophobemarquédelarésine,qu’i<strong>le</strong>stnécessaired’utiliserunmélangeeau+éthanolcommesolvantpourpermettresadiffusionauseindelaparoicellulairedubois.Lefaitmarquantdel’année2005pourceprojetaété<strong>le</strong>dépôtdetroisdossiersdebrevetsrelatifsàl’utilisationde3formulationsderésinesayantdonnédesrésultatsparticulièrementintéressants.Notamment,ilaétépossib<strong>le</strong>danscestroiscasdediviserpardeux,voirepartrois,l’instabilitéinitia<strong>le</strong>duboisvis-à-visdel’humidité.Suiteàcesdépôtsdebrevets,i<strong>le</strong>stprogramméen2006depoursuivreceprojetsousformedecollaborationsindustriel<strong>le</strong>spourexploiter<strong>le</strong>srésultatsderechercheobtenus.I<strong>le</strong>stprévunotammentd’établirdesactionsdecoopérationauprèsdelasociétéHuotetduCTBApourstabiliserdesparquetsetauprèsd’unimportantindustrieldans<strong>le</strong>domainedelamenuiserieextérieure:fenêtre,porte,portail,vo<strong>le</strong>t,etc.FibresdeboissèchesavecretraitdesfibresPrincipedugonflageduboisparimprégnationd’unerésinepolaire.Dessin:LaurentCortella.Fibresdeboishumidesàl’étatgonfléSTABILISATIONCHIMIQUEDUBOISPROJETFINANCÉPARL’ADEMEPUISPARL’ANVAR(2001-2005)FibresdeboissèchessemigonfléesaprèsimprégnationparunerésineEnfin,i<strong>le</strong>stprévuenparallè<strong>le</strong>d’évaluerceprocédédestabilisationduboispourdesapplicationsdeconservationdupatrimoineculturel;notammentlorsque<strong>le</strong>boisdoitêtresoumisàdescontraintesclimatiquespasoupeucontrôlées:élémentsarchitecturauxenboisenextérieuret/ousoumisàunehumiditéambianteé<strong>le</strong>vée:bâtimentshistoriques,statuesenboisenéglisenonclimatisée,vestigesnon-démontab<strong>le</strong>ssurdessitesindustriels(mines,ports,etc.).Essaisdivers-Nousavonsréalisédesessaisd’imprégnationdebandedeplaquageparlaméthodenucléartpourdesapplicationsenextérieur“revêtementboisnaturel”pourunfabriquantdeskishautdegamme.liaison“hydrogène”polymèrelignocellulosiqueduboisfonction–OHpolaireduboismolécu<strong>le</strong>H2OrésinedesynthèsedetypepolyalkylèneglycolL1


TESTSDEVIEILLISSEMENTSOUSIRRADIATIONIRRADIATIONENPARTENARIATAVECLECEA/LITENDans<strong>le</strong>cadred’unprogrammenucléairesurladécontaminationdessurfaces,unnouveaurevêtementautonettoyantàeffet“lotus”aététestéetévaluéentermedevieillissementradiochimique.Lesconditionsd’irradiationontététrèssévèrespuisquel’irradiationgammaaétéeffectuéàundébitde4,6kGy/hsousairpendant12jourssoitunedoseintégréede1,3mégagray.Aprèsanalyseinfrarougeetdemouillabilité,ils’avèrequecematériauestunboncandidatpourrevêtir<strong>le</strong>ssurfacesd’enceintesnucléairespuisqu’iln’estpassensib<strong>le</strong>auvieillissementradio-chimique.Ilconservecespropriétésd’hydrophobieetd’effet“lotus”.VALORISATIONINDUSTRIELLEPRESTATIONSD’IRRADIATIONGAMMAPOURLESBIOLOGISTESPrèsde150irradiationsontétéréaliséespour<strong>le</strong>comptedesbiologistesdeladirectiondesSciencesduVivantetdesbiochimistesdeladirectiondesSciencesdelaMatièreduCEA-Grenob<strong>le</strong>dans<strong>le</strong>dispositifAnémoneBio.Cedispositif,anciennementdédiéàlastérilisationdeprothèse,aétémodifiéen2004pourrépondreàcettedemande.Ilimmobilisetroissourcesdecobalt60.IRRADIATIONDEMATÉRIAUXETDECOMPOSANTSLesirradiationspour<strong>le</strong>compted’industrielsontreprisen2005aprèspresquedeuxannéesd’interruptionduesessentiel<strong>le</strong>mentàlabaissedel’activitégloba<strong>le</strong>denossourcesradioactives.Nousavonsainsiréalisédestestsdequalificationdematérielsdestinésàêtreutilisésenmilieutrèsirradiantpour<strong>le</strong>comptedeFramatome(caméras)etdel’institutLaueLangevinàGrenob<strong>le</strong>(petitsmatérielsetcomposantsdevantêtreinstallésdans<strong>le</strong>réacteuràhautfluxdeneutrons)etdestestsdetenueauxrayonnementsdematériauxcompositesélastomèreetfibresdeverredestinésàêtreemployésencentra<strong>le</strong>thermonucléairepour<strong>le</strong>comptedelasociétéMécatiss.Nousavonsaussiréalisépourcettemêmesociétél’inter-comparaisondel’atténuationaurayonnementgammadedeuxmoussesàbasedesiliconesdevantassureruneprotection“biologique”équiva<strong>le</strong>nteàcel<strong>le</strong>dubéton.64


FORMATIONETENSEIGNEMENTClaireStoll,stagiaireMST,entrainderetoucherunélémentducuvelagedepuitsdeTrémery.65


ENSEIGNEMENTS,JOURNÉESD’ÉTUDEETCONFÉRENCESENCADREMENTSDESTAGESJérômeDebray,ENSEEG,2 e année,Grenob<strong>le</strong>:«Développementdeprocédésd’extractiondescomposéssoufrésdans<strong>le</strong>sboisarchéologiques»MarieDesmet,maîtrisedephysique-chimie,universitéJoseph-Fourier,Grenob<strong>le</strong>:«Essaideconservationdesboisancienspardesrésineshydrosolub<strong>le</strong>setdesrésinespolymérisab<strong>le</strong>ssousrayonnementgamma»Raphaël<strong>le</strong>Jarrige,IUTdemesuresphysiques,2 e année,Saint-Étienne:«Méthodededésinsectisationparanoxie»BenoîtMail<strong>le</strong>ray,IUTdechimie,2 e année,universitéJoseph-Fourier,Grenob<strong>le</strong>:«Améliorationdelastabilisationdimensionnel<strong>le</strong>duboiscontemporain»DavidSerra,IUTdemesuresphysiques,2 e année,universitéJoseph-Fourier,Grenob<strong>le</strong>:«Comportementdestexti<strong>le</strong>ssousirradiationgammadans<strong>le</strong>domainededosede500Gyà100kGy»ClaireStoll,MSTdeconservation-restaurationdesbiensculturels,4 e année,universitéParis1:«Recherched’unprotoco<strong>le</strong>detraitementcuratifpour<strong>le</strong>sepdedrisseprovenantdel’épavedeLaLomellina;nettoyagechimiquedestracesd’oxydesmétalliquessurdescuirsgorgésd’eau;pratiquedelaconservation-restaurationdesmatériauxorganiquesarchéologiquesgorgésd’eau»ENSEIGNEMENTS,CONFÉRENCESARC-Nucléart(toutel’équipe)Journéed’accueildesconservateursstagiairesdelapromotion2004del’InstitutnationalduPatrimoine:présentationdulaboratoireetdel’atelier(mars2005)Gil<strong>le</strong>sChaumatCourscommunpourlaMSTdeconservation-restauration,Paris1/InstitutnationalduPatrimoine:«Utilisationdelalyophilisationpoursécher<strong>le</strong>smatériauxorganiquesdégradés»(janvier2005)«Apportdeslaboratoiresderecherchescientifiqueàlaconservation-restaurationdesœuvresd’art»(avril2005)Magde<strong>le</strong>ineC<strong>le</strong>rmont-JolyConférenceprésentéeauxRencontresdeSaint-Jean-de-Chépy(Isère)(juin2005):«ARC-Nucléart:deRamsèsIIauxchevaliers-paysansdulacdePaladru»Interventionprésentéeauséminairedel’InstitutnationalduPatrimoineL’Objetarchéologique:quelstatutpourquelavenir?(Paris,octobre2005):«Lesmatériauxorganiques»LaurentCortellaetGil<strong>le</strong>sChaumatConférenceprésentéeàlasal<strong>le</strong>WesfordàGrenob<strong>le</strong>,àl’invitationdesAmisdesSciencesetTechniquesdel’universitéInter-âgesduDauphiné(février2005):«ARC-Nucléart:delafouil<strong>le</strong>aumusée»LaurentCortellaConférenceprésentéeàlachambredecommerceetd’industriedeDijon,àl’invitationdelasectionBourgogneFranche-ComtédelaSociétéfrançaisedePhysique,dans<strong>le</strong>cadredelafêtedelaScience(octobre2005):«ARC-Nucléart:laradioactivitéauservicedelaconservationdesobjetsdupatrimoine»66


ConférenceprésentéeàCapSciencesàBordeaux,àl’invitationdelaSociétéfrançaisedel’Énergienucléaire,sectionsAquitaineetAuvergne(octobre2005):«ARC-Nucléart:<strong>le</strong>rayonnementgammaauservicedelaconservationdesobjetsdupatrimoine»Communicationprésentéeàl’Éco<strong>le</strong>nationa<strong>le</strong>supérieuredephysiquedeStrasbourg,àl’occasiondelaconférenceApplicationsoptiquespourlaconservationetlarestaurationdesœuvresdupatrimoineorganiséeparRhenaphotonicsAlsace(octobre2005):«Conservationetrestaurationdupatrimoineparrayonnementgamma»:conférenceretransmiseendirectetendifférésurwww.canal-u.education.fr(accèsdirecthttp://www.canalc2.tv/video.asp?idvideo=4050)ConférenceprésentéeàHammamet(Tunisie),àl’occasiondesPremièresJournéesdesSciencesetTechnologiesnucléaires,organiséespar<strong>le</strong>CentrenationaldessciencesettechnologiesnucléairesdeTunisie(décembre2005):«Lerayonnementgammautilisépourlaconservationdupatrimoine»JacquesDuchêneCoursd’archéométrieàl’InstitutDolomieu,Grenob<strong>le</strong>,décembre2005.XavierHironetClotildeProust(étudianteMST)ConférenceprésentéeàLons-<strong>le</strong>-Saunier,àl’occasionducentenairedeladécouvertedelapiroguedeChalain,organiséparlaconservationdépartementa<strong>le</strong>del’archéologieduconseilgénéralduJura(janvier2005):«Larestaurationdesobjetsorganiquesgorgésd’eau»RAPPORTSTECHNIQUESETPUBLICATIONSRAPPORTSTECHNIQUESINTERNESNotetechniquen°05-038:«Développementd’unprocédédetraitementducuirpourfixerlateinture»,ChristopheAlbino,Gil<strong>le</strong>sChaumat.Rapportd’expertisen°05-111:«ExpertisedesvestigesdeVendays-Montalivet»,Gil<strong>le</strong>sChaumat.Notetechniquen°05-269:«Développementd’unprocédédetraitementduboispargreffagepouraméliorerlaconservationvis-à-visdesintempéries»,ChristopheAlbino,Gil<strong>le</strong>sChaumat.Notetechniquen°05-276:«Recherchedenouveauxprocédésd’assainissementdesbainsdestockageoudetraitementàARC-Nucléart»,LoïcCaillat,Gil<strong>le</strong>sChaumat,Luci<strong>le</strong>Sage(LECA/UJF).Notetechniquen°05-277:«Nettoyageschimiqueseté<strong>le</strong>ctrochimiquesdecuirsgorgésd’eauimprégnésd’oxydesdefer»,NébiaBoumlil,ClaireStoll.Notetechniquen°05-283:«Recherched’unprotoco<strong>le</strong>curatifpour<strong>le</strong>sepdedrissedel’épavedeLaLomellina(Vil<strong>le</strong>franche-sur-Mer,XVI e sièc<strong>le</strong>)»,NébiaBoumlil,ClaireStoll.Notetechniquen°05-290:«Conceptiond’unerésinederenfortàbasedecarbamatepourdescuirstrèsdégradés»,NébiaBoumlil,Gil<strong>le</strong>sChaumat.PUBLICATIONSinProceedingsofthe9 th ICOMGrouponWetOrganic<strong>Arc</strong>haeologicalMaterialsConference,Copenhagen2004,ÉditionsICOM-CC/WOAM,Bremerhaven2005:DidierBouix,HenriBernard-Maugiron,Gil<strong>le</strong>sChaumat,AndréGelas:«ConclusionanddefinitionoftheAtomisationtreatmentbyPEGsaturationusedfora12meterslongGreekshipwreckinMarseil<strong>le</strong>»,pp.355-363.67


Gil<strong>le</strong>sChaumat,DidierBouix,MichaelPicot,MarlèneJacquemont:«DevelopmentofaspecificPEGtreatmentsuitab<strong>le</strong>for“lowdegraded”wood»,pp.365-376.Gil<strong>le</strong>sChaumat,JimSpriggs:«TheDiawoodProject(DevelopmentofInnovativenon-destructiveevaluationtechniquesforthediagnosisofancientwood)»,pp.693-694.XavierHiron,DidierBouix,Gil<strong>le</strong>sChaumat,MarlèneJacquemont,ChristineJuy,AmandineViallon:«Resultsfromtreatinghundredsofwaterloggedant<strong>le</strong>rs-studyofmaterialbehaviourduringimpregnationanddryingtreatments»,pp.473-482.Jean-BernardMemet,KhoïTran:«Developmentofaconservationtreatmentprocessadaptedtoarchaeologicaliron/waterloogedwoodcomposites»,pp.437-460.KhoïTran,NicolasBertout,FrancisDalard,Jean-PierreMangin:«Trialsonchemicalandmicrobiologicalprocessesfortheoxidationofsulphurcompoundsinarchaeologicalwood»,pp.227-242.inCoRén°16:SophieChampdavoine:«Restaurationd’unChristencroixdeprocession,enpapiermâché,datéduXVII e sièc<strong>le</strong>,provenantdelachapel<strong>le</strong>desPénitentsd’Espalion(Aveyron)»,àparaîtreenfévrier2006.BREVETSFormulationsderésinesayantfaitl’objetd’undépôtdebrevetparARC-Nucléart:ChristopheAlbino:Brevetn°FR05-51383du26mai2005:polyéthylèneglycol4000associéàunedensificationaustyrène-polyesterinsaturé.Gil<strong>le</strong>sChaumat:Brevetn°FR05-51380du26mai2005:toluènediisocyanateéthy<strong>le</strong>depolyéthylèneglycol.Gil<strong>le</strong>sChaumat,ChristopheAlbino:Brevetn°FR05-06549du28juin2005:polytétraméthylèneétherdeglycol650.68


INFORMATIONETCOMMUNICATIONLe21novembre2005,ÉlianeGiraud,conseillèredéléguéeàlarégionRhône-AlpesetprésidenteduGIPCARC-Nucléart,aaccueilliGil<strong>le</strong>sdeRobien,ministredel’Éducationnationa<strong>le</strong>,del’EnseignementsupérieuretdelaRecherche,lorsdesavisiteencompagniedeMichelBart,préfetdel’Isère,MichelDestot,député-mairedeGrenob<strong>le</strong>,RichardCazenave,députédel’Isère,AlainBugat,administrateurgénéralduCEA,etJeanTherme,directeurduCEAdeGrenob<strong>le</strong>;ilsétaientaccompagnésdenombreusespersonnalitésrégiona<strong>le</strong>sainsiqued’uneclassede3 e dulycéeChampollion.69


JOURNÉESEUROPÉENNESDUPATRIMOINE«J’aimemonpatrimoine»,telétait<strong>le</strong>thèmechoisien2005par<strong>le</strong>ministèredelaCultureetdelaCommunicationpour<strong>le</strong>sJournéeseuropéennesduPatrimoine.C’estdanscecadreque,<strong>le</strong>samedi17septembre2005,ARC-Nucléartaexceptionnel<strong>le</strong>mentouvertsesportesaupublic.Toutel’équipeaaccueilli,toutaulongdel’après-midi,plusde160visiteursquiontpuainsidécouvrir,outre<strong>le</strong>sinstallationsdetraitementet<strong>le</strong>sateliers,presquetoutes<strong>le</strong>sembarcationsetlamultitudedepetitsobjetsarchéologiquesencoursderestauration.L’accentaéga<strong>le</strong>mentétémis,lorsdesvisites,sur<strong>le</strong>sopérationsmisesenœuvrepourconserveretrestaurer<strong>le</strong>sobjetsenboissecsetenparticulier<strong>le</strong>sobjetslauréatsduconcoursannueldesauvegardedupatrimoinedescommunesdeFrance.14 E ÉDITIONDELAFÊTEDELASCIENCEARC-Nucléarta,unefoisencore,participéàcettemanifestationnationa<strong>le</strong>,sur<strong>le</strong>standCEAsous<strong>le</strong>chapiteaudu“VillagedesSciences”installéplaceVictor-HugoàGrenob<strong>le</strong>,du7au10octobre2005.DidierBouix,LaurentCortellaetKhoïTranont,duranttroisjours,réponduauxquestionsdesquelques20000visiteursdePlaceauxSciences!particulièrementintéresséspar<strong>le</strong>ssavoir-fairedel’atelierenconservationetenrestaurationdesobjetsdupatrimoine.LaurentCortellaaéga<strong>le</strong>mentparticipéàlafêtedelaSciencedeDijon,sur<strong>le</strong>standduCEA,<strong>le</strong>s15et16octobre2005.VISITES2005660visiteursontétéaccueillisen2005aulaboratoiredans<strong>le</strong>cadredevisitesdegroupes.Étudiantsdel’Institutd’étudespolitiquesdeGrenob<strong>le</strong>janvierLesAmisdeBeauvoirjanvierUniversitéPierre-Mendès-FrancejanvierLesAmisdumuséedeGrenob<strong>le</strong>févrierLesAmisduGrésivaudanfévrierLesAmisdumuséedelaCivilisationgallo-romainedeLyonfévrierÉlèvesingénieursdel’INPG/ENSEEGmarsÉlèvesdel’InstitutnationalduPatrimoinemarsAssociationArtetMusiquemarsUniversitéInter-âges(SciencesetTechniques)avrilMonsieurBénigneColson,mairedeFrénoisetdesreprésentantsdelamunicipalitéavrilLesPalmesacadémiquesmaiUniversitéInter-âges(NatureetPoésie)maiLesAmisduGrésivaudanjuinLyceumClubdeGrenob<strong>le</strong>juinM.<strong>le</strong>MairedeSuzhouàlatêted’unedélégationchinoise,accompagnépardesreprésentantsdelamairiedeGrenob<strong>le</strong>juinJournéeportesouvertes(JournéeseuropéennesduPatrimoine)septembreMadameLiLee-Fang,NationalCenterforResearchandPreservationofCulturalProperties(Taïwan) septembreCongressistesdelafédérationdelafilièreboisRhône-Alpes(FIBRA)octobreAssociationdesAmisdumuséedeNiceoctobreLesJeudisculturels,Vil<strong>le</strong>franche-sur-SaôneoctobreAssociationPronucléartnovembreLesAmisdumuséedeGrenob<strong>le</strong>novembreM.Gil<strong>le</strong>sdeRobien,ministredel’Éducationnationa<strong>le</strong>,del’EnseignementsupérieuretdelaRecherche,accompagnédenombreusespersonnalitésrégiona<strong>le</strong>snovembreM.AlainBugat,administrateurgénéralduCEA,M.Caristan(DSM)etE.Molva(DRFMC) novembreM.NguyenVanViet,directeurducentrepréhistoriquepour<strong>le</strong>Sud-Estasiatique(Vietnam) décembre70


Installationdetraitementd’imprégnationpour<strong>le</strong>sépavesetobjetsdegrandesdimensions;<strong>le</strong>grandbassinmesure12mètresdelongsur6mètresdelarge.Photo:ChristopheAlbino,ARC-Nucléart.71


Conceptiongraphique,miseenpageetsuividefabrication:PaulVeysseyre(r.d.,f.b.)paul.veysseyre@wanadoo.frAuteursdesphotographies:1 ère decouverture:PaulVeysseyre;p.2,5,9,15,22enbas,25enhaut,36,48et71:ChristopheAlbino;p.23:PierreVaudaine;p.27enhautetenbas:CentreCamil<strong>le</strong>Julian,CNRS,Aix-en-Provence;p.29:XavierHiron;p.30enbaset31:Cyril<strong>le</strong>Billard;p.37enbas,38enhautet40:PaulVeysseyre;p.41enhaut:SynchrotronGrenob<strong>le</strong>;p.46<strong>le</strong>s4photosduhaut:archivesdépartementa<strong>le</strong>sdesAlpes-de-Haute-Provence;p.56b:EddyBalaye;p.56d:communedeXaintray;p.62:LoïcCaillat;4 e decouverture:ChristopheAlbino.Toutes<strong>le</strong>sphotographiesnoncréditéesci-dessussontdeJean-FrançoisLucasoud’unautremembredel’équipe.Achevéd’imprimerenavril2006sur<strong>le</strong>spressesdel’imprimerieDugas-MartinàVil<strong>le</strong>urbanne.72

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