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Tante Yvonne raconte - Montigny-Le-Chartif

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Ils ne l'auraient pas louée à n'importe qui, mais ma tante avait obtenu qu'on la loue à maman, labonne et nous. Ils avaient réservé certaines pièces. Ca nous était bien égal de ne pas avoir de salon,et puis une chambre au premier, il y avait largement la place pour nous quatre et la bonne."Puiseaux Août 1918Question :"Vous y êtes restés combien de temps ?"Nous sommes arrivés à Pâques et nous y sommes restés jusqu'au mois d'octobre."Question :"Et pour 1'école ?""Il y avait une demoiselle du pays qui venait nous donner des leçons et nous faisait travaillerindividuellement. Après, les vacances d'été sont arrivées et au mois d'octobre on n'a pas repris parcequ'on savait que le retour à Paris était imminent.C'était 1'époque de la fameuse grippe espagnole.Mon oncle Bordry qui avait passé deux ans à Salonique, était rentré et il avait été affecté àMontereau, je crois. Comme il était fabriquant d'engrais, il s'y connaissait un peu dansl'alimentation pour analyser les aliments bons et mauvais- à ce moment là il fallait se méfier, on avait n'importe quoi à se mettre sous la dent !, alors il était làaux abattoirs.Et puis après, ma tante a eu la grippe espagnole. Elle était allée voir mon oncle à Montereau etavait ramené ça. Alors on est repartis. il fallait que l'eau et l'électricité soient rétablis.Grand-père nous a fait signe, nous sommes rentrés dans le courant d'octobre.On a retrouvé l'appartement tel qu'on l'avait laissé le soir de l'emménagement. On l'a remis enplace et on a tout réinstallé. Pierre et Jean ont repris tout de suite leurs classes à Rocroy, puisHenriette et moi, nous au cours Granja, rue Merrand (???).Papa était mort d'anévrisme en 1917. Il était venu aux vacances de Pâques 17 en permissionnormale de huit jours et il y avait la première communion de Pierre et Jean à l'Ascension. Il voulaitvenir et il dit :"Je vais demander une permission de deux jours." Il ne pouvait pas demander une permission dehuit jours, six semaines après l'autre. Et le matin de sa mort, maman a reçu une carte dans laquelleil disait qu'il avait fait sa demande en disant : "Qui ne risque rien, n'a rien."21

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