SolidarsportSamedi 31 mars 2012L’associationSolidarsport estune association loi 1901– indépendante de touteconnotation politique,philosophique ou religieuse –fondée le 2 mai 1994, sousle parrainage de <strong>Nice</strong>-<strong>Matin</strong>.Son objet est d’être un lienpour toutes celles et tousceux qui se reconnaissentdans une Charte du respect,avec le but d’en fairepartager les valeursaux jeunes générations.L’action de terrain, menée enpartenariat avec la directiondes services départementauxde l’Éducation nationale desAlpes-Maritimes, est placéesous l’autorité d’un comitéd’éthique composé de douzechefs d’établissement.En font partie : JocelyneGirault (lycée Maurice-Janetti, Var), ElysabethRenucci (collège Mistral),Michel Minetti (principalhonoraire, collège L’Archet),Dominique Maïssa (collègeDufy), Gilles Karsenty (collègeRisso), Marc Dimech (collègePort Lympia), Éric Petit (lycéeSimone-Veil), Jacques Boutou(collège Vento), RobertLeygeon (collège Daudet),Pascal Rostan (collègeDuruy), Jean-Louis Joulie(collège Yves-Klein) et Jean-Pierre Robin (collège Giono).De l’île Saint-Honorat au mondede l’entrepriseLes objectifs 2012 :■ Une extensiondes Journées du respectau département du Var avecle lycée Maurice Janettià Saint-Maximin (12 avril)et le collège Villeneuvede Fréjus (18 mai).■ L’organisation d’un Grandrendez-vous du respect,le mardi 5 juin sur l’îleSaint-Honorat, à Cannes,réunissant des équipesde tous les établissementsengagés dans le Trophéedu respect.■ Le renforcement avecl’IEM Rossetti de <strong>Nice</strong>d’une Journée sportet partage, le mardi 15 mai,au parc Charles-Ehrmann,à <strong>Nice</strong>, associant 250 élèvesvalides et enfantsdes instituts spécialisés.■ La valorisation du sensde l’engagementet des responsabilités,pour récompenser les élèvesméritants de 5 e , 4 e , 3 eet les lycéens, à traversdes passerelles avecle monde économique,associatif et sportif.■ Le développementd’un Socle du respect, instantdélicat du passage des élèvesde l’école primaire au collège.Solidarsport,214, route de Grenoble,06290 <strong>Nice</strong> Cedex 3http://solidarsport.free.fr« Solidarsport, c’est nous ! »Philippe Jourdan, directeur académique, revient sur son engagementauprès de l’association et les actions menées ces dernières années. RencontreLe directeur académique des services de l’Éducation nationale DSDEN des Alpes-Maritimes a renouvelé son entière confiance dans ladémarche de l’association : « Je n’ai pas hésité compte tenu des valeurs qu’elle porte : le respect, la solidarité et l’engagement. »« L’action de Solidarsportavait commencé avecM. Maccario, mon prédécesseur,et j’ai repris le flambeau àmon arrivée en 2007. L’association,ses objectifs et sa Charte du respectm’ont été présentés. Cela aété un engagement immédiat. Jen’ai pas hésité compte tenu desvaleurs fortes que portait l’association: le respect des autres, lerespect des différences.La solidaritéaussi, et l’engagement: apprendre à‘‘des jeunes à prendredes responsabilités,à construiredes activités au bénéficed’autres. »« La mission première de l’école,c’est la transmission du savoir,mais c’est aussi de former les citoyensde demain. Qu’est-ce qu’estun citoyen si ce n’est quelqu’unqui est respectueux des autres, quisait vivre en société, qui n’est passimplement un spectateur passifde ce qui se passe autour de lui.Nous, Éducation nationale, nousnous retrouvons bien dans cequ’apporte Solidarsport. »Cinq mille élèves touchés« Solidarsport, c’est dix-huit collègesconcernés, soit plus d’un quartdu département, et l’engagementfort des équipes pédagogiques. Surune année, près de cinq mille élèvesont été touchés, à un momentou à un autre, par ces actions. LaJournée du respect dans un établissement,c’est un moment defête qui vient après un travail deplusieurs semaines, pendant lesquellesles élèves préparent préalablementles activités et construisentles ateliers. S’il n’y a pas cet investissementen amont, cela n’apas de sens. Toutes les disciplines– maths, histoire-géo, musique… –peuvent donner matière à un travailautour de la Charte du respectet sur les thèmes de citoyenneté,de solidarité, d’engagement. »« Lorsque je me suis rendu auxjournées mises en place par Solidarsport,que ce soit à Giono ou austade Charles-Ehrmann, j’aisurtout retenula joie des élèves.Leuradhésion. Lesouci des collégiensde faireéquipe. Ils sontheureux de participer à ces activitéset d’avoir pris part à leur organisation.»« Trois cents enfants sur un stade,il n’y a aucun problème de discipline.Les enseignants sont là pourorchestrer ça, mais ça fonctionnesans le moindre problème. Il y adu plaisir et de la bonne humeur, ycompris chez les adultes. »« Les enseignants sortent de leurcadre traditionnel, cela leur permetde voir leurs élèves sous unautre angle, autrement que dansune situation traditionnelle declasse, et inversement. Cela peutégalement permettre à des jeunesen difficulté de se retrouver dansune situation de réussite : dans lapréparation de ces journées, ils serévèlent, peuvent être dynamiques,s’investir, amener des idées… Certainsse découvrent sous un anglequi parfois les surprend. »« Quand les enseignants partentavec leurs élèves, ils les rencontrentdans un contexte différent,L’Éducationnationalese retrouvedans les valeursde Solidarsport”avec un objectif qui n’est pas forcémentcelui de la discipline ellemême.Cela peut amener des enseignantsà se dire que s’ils prennenttel élève d’une certaine façon, ilspeuvent arriver à faire bouger leschoses. Ces actions ont aussi mobiliséles chefs d’établissement qui,pour quelques-uns, se sont engagésbien au-delà de leur profession. »Le comité d’éthique,une garantie« L’idée du comité d’éthique, c’estla garantie apportée par l’associationauprès des établissements quel’on est bien dans les objectifs attendusde l’Éducation nationale. Ilmontre que derrière les activités deSolidarsport, il y a des valeurs, deséléments qui sont aussi les nôtres.Solidarsport, c’est nous. C’est laconfiance de la direction des servicesdépartementaux de l’Éducationnationale des Alpes-Maritimes,l’engagement du comité d’éthique,des professeurs et des équipes pédagogiques.On sent que c’est unedynamique quiest saine. C’estune réussite deséquipes éducati-‘‘ves qui se sontengagées avecl’association etles partenaires. »« Ces actions nesont pas imposées, mais proposées.Il faut qu’il y ait une adhésion.Aujourd’hui, on peut être fierde ce qui est fait et de la manièredont c’est fait. Solidarsport pourraiten faire plus, mais avec le dangerde perdre cette spontanéité.L’objectif n’est pas que tous lesétablissements s’engagent : je nesuis pas sûr qu’on puisse gardercette qualité. Il faut rester sur labase du volontariat et de l’engagementdes personnes. Montrer queces actions sont une possibilité offerteaux chefs d’établissement,qui va venir enrichir ce qu’ils proposentdéjà, mais aller au-delà, jene suis pas sûr que ce soit souhaitable.»« Il y a un aspect qui est important,c’est la réussite de la journée. C’estcelle des enseignants, mais aussi detoute l’infrastructure qui va êtreautour. Or, il faut la gérer. Il fautune qualité d’organisation, qui soità la hauteur. Et ces journées sontdes succès. »« Je suis à la fois un liant entre établissements,mais surtout la cautionde l’Éducation nationale. Je neparticipe en rien dans l’organisationde ces journées. Le fait que jesoutienne Solidarsport, ça veutdire, pour un chef d’établissement :vous pouvez travailler avec cetteassociation. »« On n’autorise pas l’interventiondans les établissements scolaireslorsque les objectifsne nous paraissentpas clairementdéfinis. Ilfaut toujours penserque les parentsd’élèves ontla légitimité denous demanderdes comptes, ils nous confientleurs enfants. On a donc la responsabilitéd’être vigilant sur la qualitédes intervenants. Les valeurs portéespar Solidarsport sont vraimenten rapport avec ce que nous pouvonsattendre d’une éducation citoyenne.»Les enseignantspeuvent voirleurs élèves sousun autre angle,et inversement”PROPOS RECUEILLIS PAR AY. B.
SolidarsportAlphonse-Daudet – <strong>Nice</strong> 21Répartis en seize équipes de neuf, les cinq classes de 6 e et une classe FLS ont participé àtreize ateliers pluridisciplinaires en phase avec la Charte du respect. S’il n’est pas insolitede faire du sport sur un terrain de rugby, c’est nettement plus étonnant lorsqu’il a étéquestion de maths, d’anglais, de français ou de SVT.nice-matinSamedi 31 mars 2012La ficheseptembre 2010,stade des Arboras,à <strong>Nice</strong>■ 160 collégiens de 6 eet de l’Unité localisée pourl’inclusion scolaire (Ulis).■ Une équipe pédagogiqueforte de 16 personnes.■ Les ateliers : relais balle,français, vie scolaire etinfirmerie, jeu des anneaux,éducation civique, maths, trisélectif et revalorisation desdéchets.■ « C’est ce panel dematières très variées, toutesabordées d’une manièreludique sous l’angle durespect, qui fait la forced’une telle journée. Lesélèves se livrent à fond, lesenseignants jouent le jeu :tout est bonus ! » déclarenten cœur Olivier Mourgueset Justine Taillefer, profsd’EPS et grands animateursde la journée. La remise desprix de cette Journée durespect a eu lieu jeudi26 mai, en présence desparents, de l’équipepédagogique et de RobertLeygeon, principal, et deNathalie Paletou, sonadjointe. Olivier Mourguesavait concocté une vidéoretraçant la participationdes élèves aux atelierscitoyens sur le stade.La fiche11 octobre 2011,stade des Arboras,à <strong>Nice</strong>.■ 160 élèves de 6 e .■ Équipe pédagogique :Justine Taillefer, OlivierMourgues, SavinoCiccolella, Celia Sendra,Marianne Tennevin, NannyRenaudat, Isabelle Mario,Benjamin Demarson, AliceRibiere, Pierre-Yves Michel,François Mira Marques,Claude Cardile, MurielleJourdan, David Atlan, JulieBailet, Mélissa et Fadi(élèves de 5 e ), Dimitri (3 e ).■ « C’est formidable de voirque des enfants timorés etéteints en classe se libèrentlà totalement… Comme siles complexes s’effaçaient.Ici, on n’est plus dans le seulcadre du collège, tous ontleur chance de pouvoirs’exprimer », fait remarquerDavid Atlan, professeur deSVT. « C’est un tout autrecontexte, ils se sentent àl’aise, sont plus réceptifs,plus motivés. Ils posentmille questions », ajouteJulie Bailet Isabelle Mario,infirmière, parle de« l’émulation qu’il y aautour de Solidarsport. Lesélèves de 5 e et 4 esouhaiteraient que l’onpoursuive avec eux ce typede journées. »« C’est extrêmement positif pour nous, enseignants, qui avons le plaisir de partager unmoment privilégié avec nos élèves. Il appartient à présent de s’appuyer sur cet état d’esprittoute l’année », précise Murielle Jourdan, professeur de français et lettres classiques.« Je ne reconnais pas certains de mes élèves d’habitude indisciplinés, c’est super ! Cettejournée est valorisante pour tous. Aujourd’hui, ils ont touché du doigt ce dont ils pouvaienteux aussi être capables », raconte Alice Ribière, documentaliste.