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PDFCreator, Job 145 - Archives départementales de la Gironde

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Département <strong>de</strong> <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong>.__________INVENTAIRE SOMMAIREDESARCHIVES DÉPARTEMENTALESANTÉRIEURES A 1790.SÉRIE C.(Administrations provinciales. — Intendances. — Subdélégations. — Élections. — Bureaux <strong>de</strong>s finances.États provinciaux. — Principautés. — Régences.)CHAMBRE DU COMMERCE DE GUIENNE.C. 4250. (Registre.) — In-folio, 10 feuillets.1743-1748. — Enregistrement <strong>de</strong>s édits, arrêts duConseil, etc., intéressant le commerce.C. 4251. (Registre.) — In-folio, 550 pages.1705-1714. — Registre <strong>de</strong>s délibérations <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre. — Arrêt du Conseil d'État portant créationet organisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre du commerce <strong>de</strong>Guienne (26 mai 1705). — Élection <strong>de</strong>s directeurs<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (4 juillet). — Première délibération,sous <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Labourdonnaye,MM. Reymond, Comin, Brunaud étant jugeet consuls, Massieu, Barreyre, Roche, Ribail, Bil<strong>la</strong>teet Saige, directeurs (9 juillet). —Communication par l'Intendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse <strong>de</strong>Chamil<strong>la</strong>rt aux p<strong>la</strong>intes à lui adressées par <strong>la</strong>Chambre, le 11 août, re<strong>la</strong>tivement à <strong>la</strong> rareté <strong>de</strong>sespèces : MM. Comin et Barreyre sont chargés <strong>de</strong>conférer avec l'Intendant, lequel leur répond « qu'ilréfléchiroit sérieusement sur cette affaire, quemême il en écriroit incessament au Ministre et qu'ilestimoit que <strong>la</strong> Chambre feroit bien <strong>de</strong> continuerses p<strong>la</strong>intes » (27 août). — Arrêt du Conseil d'Étatpour l'exécution <strong>de</strong> divers arrêts <strong>de</strong> 1703-1705<strong>de</strong>stinés à assurer pendant <strong>la</strong> guerre l'importation<strong>de</strong> certaines marchandises par les vaisseaux danois,suédois et hol<strong>la</strong>ndais, qui doivent exporter unevaleur au moins égale en marchandises françaisesdont <strong>la</strong> sortie soit permise (18 août 1705). — Lettredu député du commerce sur les formalités à suivrepour <strong>la</strong> délivrance <strong>de</strong>s passeports <strong>de</strong>s navires étrangers(18 septembre 1705). — Affaire re<strong>la</strong>tive à <strong>de</strong>svaisseaux hol<strong>la</strong>ndais pris et à un vaisseau suédoispillé en rivière par <strong>de</strong>s corsaires biscayens, bienqu'ils fussent munis d'un passeport du Roi(8 octobre — 26 novembre). — Délibération prise,« après avoir consulté plusieurs personnes sçavantes» sur les mille <strong>de</strong>ux cents jetons à frapper pour<strong>la</strong> Chambre : un cep <strong>de</strong> vigne, avec <strong>la</strong> <strong>de</strong>vise : HICVENIUNT FŒLICIUS UVÆ, en exergue : BURDIGALAet au bas le millésime 1705 ; au revers : LUDOVICOMAGNO COMMERCII PROTECTORI (3 décembre). —Délibération pour <strong>la</strong> frappe <strong>de</strong> mille jetons, au lieu<strong>de</strong> mille <strong>de</strong>ux cents, et <strong>de</strong> neuf médailles d'or portantle frontispice <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse, avec ce vers : CLA-RIOR ADJUNCTIS SURGET RECTORIBUS ÆDES, et enexergue : DIRECTION DU COMMERCE DE GUIENNE,avec le millésime au bas : 1705 ; au revers : LUDO-VICO MAGNO COMMERCII PROTECTORI ; il seradonné une médaille à Sabatier, régent au collège <strong>de</strong>Guyenne, auteur <strong>de</strong>s <strong>de</strong>vises adoptées pour lesjetons et médailles (17 décembre). — Lecture d'unmémoire <strong>de</strong>s papetiers d'Angoulême <strong>de</strong>mandantl'exemption du droit d'entrée à Bor<strong>de</strong>aux pour lespapiers <strong>de</strong>stinés à l'étranger (21 janvier 1706). —Délibération re<strong>la</strong>tive aux lettres <strong>de</strong> change surParis « qui per<strong>de</strong>nt actuellement sept à huit pourcent, quoyqu'échues » (11 février). — Présentationd'un mémoire « signé par quarante capitaines <strong>de</strong>vaisseaux portant pleinte qu'étant


l'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière les bâtimens » (15 mai). —Communication d'une lettre écrite à l'Intendant par lecomte <strong>de</strong> Pontchartrain au sujet <strong>de</strong> l'armement d'un vaisseau<strong>de</strong>stiné à donner <strong>la</strong> chasse à ces corsaires ; mémoire<strong>de</strong>s négociants offrant d'entretenir à cet effet une frégate<strong>de</strong> douze canons, avec les conditions par eux faites, etlettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre à l'Intendant pour établir que <strong>la</strong>Nymphe, proposée par le Ministre, est trop gran<strong>de</strong>, d'unarmement trop long et d'un entretien trop coûteux ; « lestrois sols et six sols qu'il sera permis <strong>de</strong> lever par tonneausur les vaisseaux françois, pour satisfaire à tant <strong>de</strong> dépenses,ne sçauroint (sic) produire au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> trois à quatremil livres par an, attandu que dans ce temps malheureux<strong>de</strong> guerre et <strong>la</strong> disette générale où est <strong>la</strong> province <strong>de</strong>Guyenne <strong>de</strong> toutes sortes <strong>de</strong> <strong>de</strong>nrées, il ne sort pas <strong>de</strong> <strong>la</strong>rivière plus <strong>de</strong> quatre cens battimens » (5 juin). —Délibération <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre pour l'augmentation <strong>de</strong> sesressources (12 juin). — Délégation à M. Bil<strong>la</strong>te pours'entendre avec M. <strong>de</strong> Beauharnais, intendant à Rochefort,au sujet <strong>de</strong> l'armement d'une corvette (18 juin). — Saisieet restitution <strong>de</strong> 36 livres <strong>de</strong> cheveux, au préjudice du« sieur Albert, marchand <strong>de</strong> cheveux et maistre perruquier<strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Libourne » (18 et 19 juin). — Copie dumémoire remis à l'Intendant pour l'augmentation <strong>de</strong>sressources <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre avec un tableau <strong>de</strong>s intérêts duspar le Trésor à diverses villes et dont on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'attributionà <strong>la</strong> Chambre (19 juin). — Compte rendu <strong>de</strong> <strong>la</strong>mission <strong>de</strong> M. Bil<strong>la</strong>te, et <strong>de</strong> <strong>la</strong> réunion <strong>de</strong> « Messieurs lesAnciens » qui a accepté <strong>la</strong> Nymphe ; <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'un arrêtdu Conseil autorisant l'augmentation <strong>de</strong>s droits à leverpour faire face aux dépenses <strong>de</strong> cet armement(12 juillet). — Refus <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Pontchartrain <strong>de</strong> proposerau Roi cette augmentation et décision <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambreportant que « les choses en <strong>de</strong>meureront là »(2 octobre). — Envoi d'un courrier spécial à Paris pourobtenir que le Roi proroge le dé<strong>la</strong>i accordé aux vaisseauxhol<strong>la</strong>ndais pour quitter les ports du royaume, à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong><strong>la</strong> révocation <strong>de</strong> leurs passeports (1 er décembre). —Retour le 10 décembre, à dix heures du soir, du courrierparti le 1 er , à minuit ; il porte une réponse favorable(11 décembre). — Délibération au sujet d'un complot <strong>de</strong>svergeurs d'eau-<strong>de</strong>-vie pour l'augmentation <strong>de</strong> leurs droits(18 décembre). — Envoi d'un courrier à l'ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>France en Espagne pour faire mettre les vaisseaux hol<strong>la</strong>ndaisà l'abri <strong>de</strong>s tentatives <strong>de</strong>s corsaires biscayens(22 décembre). — Re<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> ce qui s'est passé chez M.Denis, jurat, à l'occasion du complot <strong>de</strong>s vergeurs d'eau<strong>de</strong>-vie: « il les avoit fait venir chès luy et s'estant faitremetre <strong>la</strong> pollice en question, déjà signée par quelquesnégocians <strong>de</strong>s Chartrons, il l'avoit jettée au feu »(24 décembre). — Retour, le 31 décembre, du courrierparti le 22, à sept heures du soir ; il rapporte une lettredatée <strong>de</strong> Najera, le 27 (2 janvier 1711). — Analyse d'unaccord intervenu entre <strong>la</strong> Chambre et un corsaire <strong>de</strong> Passages,par-<strong>de</strong>vant Le Moyne, notaire (14 janvier). —Défense par l'Intendant au caissier <strong>de</strong>s Fermes <strong>de</strong> voiturerles espèces et ordre d'accepter comme d'habitu<strong>de</strong> leslettres <strong>de</strong> change sur Paris (5 février). — Nouvelle proposition<strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour pour l'armement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nymphe et résolutionprise par « Messieurs les Anciens <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison »acceptant cette offre (10 et 12 février). — Envoi d'uncourrier à Paris pour obtenir du Roi <strong>de</strong>s passeports pourles Hol<strong>la</strong>ndais (23 février). — Arrêt du Conseil d'Étatprorogeant <strong>de</strong> dix jours <strong>la</strong> foire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux(14 mars 1711).— Élection, en qualité <strong>de</strong> directeurs, <strong>de</strong> MM. Dubergierjeune, David et Commin (1 er mai). — Communication à<strong>la</strong> jura<strong>de</strong> du dossier concernant l'imposition établie sur lesmerrains par les capitouls <strong>de</strong> Toulouse ; <strong>la</strong> jura<strong>de</strong> a « prisl'affaire… avec beaucoup <strong>de</strong> vivacité » (16 juillet). —Notification <strong>de</strong>s arrêts du Conseil <strong>de</strong>s 27 juillet et18 août, re<strong>la</strong>tifs à l'armement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nymphe(6 septembre). — Séance extraordinaire pour hâter l'armement<strong>de</strong> <strong>la</strong> Nymphe (6 septembre). — Traité concluentre MM. <strong>de</strong> Beauharnais, intendant à Rochefort, etBrunaud, délégué <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (17 septembre). —Traité dudit Brunaud avec un marchand <strong>de</strong> Rochefortpour <strong>la</strong> fourniture <strong>de</strong>s vivres <strong>de</strong> l'équipage(18 septembre). — Répriman<strong>de</strong> et condamnation à 60 l.d'aumône d'un commis du droit <strong>de</strong>s huiles qui vexait leshabitants (8 octobre). — Certificat constatant que <strong>la</strong>Nymphe est sortie <strong>de</strong> Rochefort le 6 octobre. — État <strong>de</strong>s<strong>de</strong>nrées <strong>de</strong> <strong>la</strong> province exportées communément en Angleterreavec leur prix courant (5 novembre). —Communication d'une décision <strong>de</strong> l'Intendant portant que<strong>la</strong> Chambre pouvait lever les droits pour l'armement <strong>de</strong> <strong>la</strong>Nymphe sur les barques passant par Maumusson et Mornac,attendu que cet itinéraire était libre grâce à <strong>la</strong>ditefrégate (12 novembre). — « État <strong>de</strong>s droits qui se payentau Bureau à l'entrée et carguaison <strong>de</strong>s marchandises, avecles <strong>de</strong>ux sols pour livre d'augmentation, les 50 s. par tonneauimposé sur les vaisseaux étrangers non compris »(12 novembre). — Délibération au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> crainted'une disette (19 novembre). — Refus <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>faire escorter par <strong>la</strong> Nymphe, moyennant in<strong>de</strong>mnité, unbateau repris sur les corsaires, qui se trouve à Santan<strong>de</strong>ret qui était adressé à <strong>de</strong>s Bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is (10 décem-


e). — Délibération re<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong> Nymphe, qui a perduson mât, ses ancres et un homme dans une tempête, etdont neuf matelots ont déserté sous prétexte <strong>de</strong> <strong>la</strong> mauvaisequalité <strong>de</strong>s vivres (13 décembre). — Rétablissementdu sieur Bedart dans ses fonctions, qui consistent à notifierà <strong>la</strong> Chambre ce qui se passe au bas <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière(11 février 1712). — Notification <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision prise parl'Intendant <strong>de</strong> man<strong>de</strong>r chez lui les négociants qui n'ont pasdéféré à l'invitation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> prêter chacun 500livres (24 février). — Délibéré d'offrir à M. <strong>de</strong> Beauharnais,intendant à Rochefort, en retour <strong>de</strong> ses bons offices,six tierçons <strong>de</strong> vin (14 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Haubet,Saincric et Grateloup comme directeurs (1 er mai). —Refus par M. <strong>de</strong> Beauharnais <strong>de</strong>s six pièces <strong>de</strong> vin qu'onlui offrait ; ordre au sieur <strong>de</strong> Brach, commandant <strong>de</strong> <strong>la</strong>Nymphe, d'insister et, en cas <strong>de</strong> refus persistant, <strong>de</strong> vendrele vin (6 mai). — Blâme au sieur <strong>de</strong> Brach pour avoirconvoyé une flotte au lieu <strong>de</strong> croiser à l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong>Giron<strong>de</strong> ; il envoie son lieutenant pour expliquer saconduite (8 juillet). — Ordonnance <strong>de</strong> l'Intendant pourproroger <strong>la</strong> foire d'octobre « sous le bon p<strong>la</strong>isir <strong>de</strong> SaMajesté » (28 octobre). — Arrêt du Conseil attribuant à <strong>la</strong>Chambre <strong>la</strong> galère <strong>de</strong> corsaires <strong>la</strong> Revanche <strong>de</strong> Guernesey,enlevée par <strong>la</strong> Nymphe (26 septembre). — Décisionpour le désarmement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nymphe jusqu'en mars, saufapprobation du Ministre, par suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> suspension d'armesavec l'Angleterre (17 novembre). — Arrêt du Conseilconfirmant l'ordonnance <strong>de</strong> l'Intendant pour <strong>la</strong> prorogation<strong>de</strong> <strong>la</strong> foire (8 novembre). — Autorisation <strong>de</strong> M. <strong>de</strong>Pontchartrain pour le désarmement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nymphe(9 décembre). — Deman<strong>de</strong> à l'Intendant pour contraindre« par garnison effective » les négociants qui ont refusé <strong>de</strong>prêter cinq cents livres pour l'armement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nymphe, etordonnance conforme dudit Intendant (26 janvier et3 février 1713). — Décision <strong>de</strong> l'Intendant donnant <strong>la</strong>préférence, pour les élections à <strong>la</strong> Chambre, aux anciensdirecteurs citoyens sur les anciens consuls directeurs(29 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Fouques, Saige et Dumasle jeune comme directeurs (1 er mai). — Délibérationsre<strong>la</strong>tives aux démarches faites en Cour par les courtierspour obtenir confirmation <strong>de</strong> l'arrêt du Parlement quiréglemente leur corporation (24 mai et 1 er juin). —Lecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration du Roi portant que les eaux-<strong>de</strong>viene peuvent être faites en France qu'avec du vin, saufen Normandie et dans les diocèses <strong>de</strong> Bretagne, celui <strong>de</strong>Nantes excepté (21 juin). — Avis défavorable au projetformé par le sieur <strong>de</strong> Lezar, « soi-disant ci-<strong>de</strong>vantconseiller au parlement <strong>de</strong> Paris », pour <strong>la</strong> création <strong>de</strong>chambres d'assurances dans les principales villes duroyaume (28 septembre). — Révocation, par ordre duRoi, du sieur Bedart, commis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre à Royan,chargé <strong>de</strong> l'aviser <strong>de</strong> ce qui se passe au bas <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière(14 décembre). — Décision arrêtant <strong>la</strong> perception <strong>de</strong>droits levés à Royan pour l'armement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nymphe :« les dépenses <strong>de</strong> l'armement seront bientôt remboursées» (4 janvier 1714). — Lecture d'un arrêt du Conseildu 30 décembre obtenu par <strong>la</strong> Chambre et déchargeant <strong>de</strong>tous droits <strong>de</strong> sortie les agrès et apparaux embarqués surles vaisseaux qui apportent <strong>la</strong> morue sèche <strong>de</strong> l'Ile Royaleet délibération tendant à obtenir semb<strong>la</strong>ble exemptionpour <strong>la</strong> pêche sur toutes les côtes <strong>de</strong> Terre-Neuve et duGrand-Banc (8 février). — Lecture d'un autre arrêt duConseil, du 15 janvier, déchargeant <strong>de</strong> tous droits, du15 janvier au 31 mai suivant, les vins <strong>de</strong> Gail<strong>la</strong>c, <strong>de</strong> Languedocet <strong>de</strong> <strong>la</strong> sénéchaussée <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux envoyés àParis (8 février). — Délibérations contre l'établissementque projette l'Amiral d'un jaugeur en titre pour <strong>la</strong> levée dudroit d'ancrage (15, 22 février et 19 avril). — Élection <strong>de</strong>MM. Bil<strong>la</strong>te aîné, Menoire et Bonneau comme directeurs<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (1 er mai). — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Intendant à <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> lui indiquer les moyens d'abaisser les prix<strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s <strong>de</strong> boucherie ; rédaction et envoi d'un mémoireà ce sujet (18, 22 et 28 juin). — Décision mettantfin à <strong>la</strong> perception <strong>de</strong> tous droits pour l'armement <strong>de</strong> <strong>la</strong>Nymphe (30 août). — Attribution d'une médaille d'or à M.Lecouturier, premier commis du ministre Desmarets, enremercîment « <strong>de</strong> sa bonne volonté dans l'affaire qu'ilpoursuit au Conseil au raport <strong>de</strong> mondit seigneur Desmarets,touchant <strong>la</strong> préséance <strong>de</strong>s anciens juges et consulssur les procureurs au Parlement » (25 octobre). —Décision ordonnant que le secrétaire recopiera les mémoires<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre et chargeant un directeur « <strong>de</strong> sedonner le soin <strong>de</strong> ramasser chès les libraires tous les éditset déc<strong>la</strong>rations du Roy et les arrêts du Conseil qui intéressentle commerce, et à l'avenir d'acheter ceux qui se publieront» (31 octobre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong>Fénelon, du 29 octobre, avisant <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> son retourd'Angleterre « sans avoir rien peu conclurre sur le traitté<strong>de</strong> commerce pour lequel il avoit esté envoyé, par lechangement arrivé par le décès <strong>de</strong> <strong>la</strong> Reyne »(8 novembre). — Décision <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre reconnaissantaux maîtres <strong>de</strong> navires le choix d'un courtier, communiquéeau Procureur général et approuvée par lui(29 novembre et 6 décembre). — Délibération contre uneordonnance « que les arrumeurs ont surprise <strong>de</strong> M. leLieutenant général <strong>de</strong> l'Amirauté, qui augmente leurssa<strong>la</strong>ires » (20 décembre)


C. 4252. (Registre.) — In-folio, 232 feuillets.1715-1726. — Délibérations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Délibération au sujet du refus du directeur <strong>de</strong>s Fermes <strong>de</strong>délivrer <strong>de</strong>s acquits pour le transport <strong>de</strong>s sels à B<strong>la</strong>ye,« parce qu'il y avoit un traité entre les Fermiers générauxet les habitans <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye, par lequel les premiers sontchargés <strong>de</strong> faire <strong>la</strong> fourniture à <strong>la</strong>d. ville du sel qui peutluy être nécessaire » (17 janvier 1715). — Mesures prisespar l'Intendant, à <strong>la</strong> requête <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, pour obvier à<strong>la</strong> rareté <strong>de</strong> l'argent : le lieutenant <strong>de</strong> l'amirauté et le directeur<strong>de</strong>s Fermes veilleront à ce qu'on n'en cache pas dansles vaisseaux et l'Intendant donnera <strong>de</strong>s ordres pour qu'onarrête les espèces aux frontières <strong>de</strong> son département(17 janvier). — Décision prise contre une police souscritepar <strong>de</strong>s négociants, presque tous étrangers, et les jaugeursjurés, élevant le prix fixé pour verger les eaux-<strong>de</strong>-vie ;rapport à <strong>la</strong> Chambre que les jurats ont, en <strong>la</strong> présence <strong>de</strong>sintéressés, déchiré <strong>la</strong>dite police (28 février et 7 mars). —Envoi à Paris <strong>de</strong> trente jambons, dont six pour le députédu commerce et vingt-quatre pour le premier commis duContrôleur général (16 avril). — Délibération portant qu'àl'avenir, pour éviter d'épuiser <strong>la</strong> caisse par <strong>de</strong>s paiementsd'intérêts, les directeurs qui voudront recevoir les jetonset médailles à leur sortie <strong>de</strong> charge en avanceront le prixjusqu'au jour où le trésorier percevra les fonds <strong>de</strong> l'exercice(24 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Marchandon aîné,Lamothe et Fouques comme directeurs (1 er mai). —Délibération contre un arrêt du Parlement, du 3 mai, qui« autorise le sieur Lieutenant criminel dans l'usage abusif<strong>de</strong> lâcher <strong>de</strong>s décrets contre les négocians et les banquiersqui ont eu le malheur <strong>de</strong> faire faillite », d'apposer lesscellés chez eux et <strong>de</strong> faire porter à son greffe leurs livres(6 mai). — Re<strong>la</strong>tion d'une conférence tenue chez le PremierPrési<strong>de</strong>nt à ce sujet (9 mai). — Arrêt du Parlementinterdisant pour six mois d'appréhen<strong>de</strong>r les faillis présentsen leur domicile, à charge pour lesd. faillis <strong>de</strong> représenterle certificat <strong>de</strong> <strong>la</strong> remise <strong>de</strong> leurs livres au greffe <strong>de</strong> <strong>la</strong>juridiction consu<strong>la</strong>ire ou à leurs créanciers (11 mai). —Délibération sur <strong>de</strong>s décrets rendus par le Lieutenantgénéral en vio<strong>la</strong>tion du précé<strong>de</strong>nt arrêt (17 mai). —Réunion <strong>de</strong>s principaux négociants, sous <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>l'Intendant, pour remédier aux malheurs amenés par lesnombreuses faillites (25 mai). — Délibération pour <strong>la</strong>libre entrée <strong>de</strong>s cacaos <strong>de</strong>s îles françaises d'Amérique, quiseraient soumis à un droit proportionnel (21 juin). —Délibération au sujet d'un arrêt rendu, le matin même,par <strong>la</strong> Tournelle, contre <strong>de</strong>s faillis (4 juillet). —Démarche pour que l'homologation <strong>de</strong>s concordats soitobtenue après obtention <strong>de</strong> signatures représentant nonpas les trois quarts <strong>de</strong> <strong>la</strong> créance, comme le veut l'ordonnance<strong>de</strong> 1673, mais <strong>la</strong> moitié seulement (24 juillet). —Assemblée extraordinaire pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r que les porteurs<strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> change aient à opter entre l'un <strong>de</strong>stireurs, endosseurs et accepteurs (27 août). — Deman<strong>de</strong>par le Roi <strong>de</strong> l'avis <strong>de</strong>s juge et consuls <strong>de</strong> Bayonne surcette question (26 septembre). — Délibération portantque l'on s'adressera en Cour, sur le refus du Parlement <strong>de</strong>proroger l'arrêt en faveur <strong>de</strong>s faillis (21 novembre). —Décidé d'écrire à M. Olivié, originaire <strong>de</strong> Fronsac, queMonseigneur Rouillé Ducoudray, chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction<strong>de</strong>s Fermes, a appelé pour travailler aux affaires(5 décembre). — Opposition à ce qu'on autorise le Languedocà envoyer en tout temps ses muscats sur le port <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux (19 décembre). — P<strong>la</strong>intes contre les pilotes<strong>la</strong>maneurs qui exigent plus <strong>de</strong> vingt sols par pied <strong>de</strong> calepour le pilotage <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à B<strong>la</strong>ye ou <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye à <strong>la</strong>mer (9 janvier 1716). — Déc<strong>la</strong>ration du Roi <strong>la</strong>issant jusqu'au1 er juillet aux juge et consuls les procès civils <strong>de</strong>sfaillis (9 janvier). — P<strong>la</strong>inte <strong>de</strong>s négociants sur le projetd'expédier à Paris les espèces provenant <strong>de</strong> <strong>la</strong> recette <strong>de</strong>sFermes ; si cel<strong>la</strong> arrive, le commerce <strong>de</strong> cette ville etcelluy <strong>de</strong> <strong>la</strong> province va entièrement estre suspendu »(27 février). — Communication d'une lettre <strong>de</strong> l'intendant<strong>de</strong> Rochefort et délibération sur l'état <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour <strong>de</strong> Cordouan(26 mars). — Décision du Conseil <strong>de</strong>s financesrepoussant <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre sur <strong>la</strong> solidarité <strong>de</strong>stireurs et endosseurs <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> change (2 avril). —Intervention <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre dans le conflit entre diverscorps d'artisans et les marchands <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville (20 avril). —Élection <strong>de</strong> MM. Roche, Lamy et Brivazac, comme directeurs<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (l er mai). — Délibération contreles statuts projetés <strong>de</strong>s charpentiers constructeurs <strong>de</strong> vaisseaux(7 mai). — Nouvelle délibération <strong>de</strong>s Anciens ausujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> garantie solidaire <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> change(12 juin). — Communication à <strong>la</strong> Chambre pour approbationdu manuscrit d'un livre sur le commerce, dû à Fillot,<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (20 août). — Remise du manuscrit à l'auteursans approbation, sur le rapport « que cet ouvrage contenoitbeaucoup <strong>de</strong> minuties et <strong>de</strong>s puérilitez » (27 août). —Avis donné par <strong>la</strong> Chambre sur <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s juge etconsuls <strong>de</strong> Montauban, tendant à faire passer les courriersentre Bor<strong>de</strong>aux et Toulouse par Fronton, Montauban,Castelsarrasin et Ma<strong>la</strong>uze (24 septembre). — Envoi à <strong>la</strong>Chambre


d'un arrêt autorisant <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong>s bas au métier àBor<strong>de</strong>aux (6 novembre). — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marchands <strong>de</strong>poisson sec pour introduire en France <strong>de</strong>s sardines <strong>de</strong> <strong>la</strong>pêche d'Angleterre, « celle <strong>de</strong> France n'ayant pas réussy »(19 novembre). — Notification par le commis <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre à Royan <strong>de</strong> <strong>la</strong> chute imminente <strong>de</strong> « <strong>la</strong> tour <strong>de</strong>bois élevée du costé <strong>de</strong> Sou<strong>la</strong>c » (10 décembre). —Félicitations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre à M. <strong>de</strong> Courson, qui vientd'être nommé conseiller d'État (10 décembre). — Mention<strong>de</strong> <strong>la</strong> remise aux mains <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Courson d'un mémoiresur les réparations à faire à <strong>la</strong> pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong> bois posée àLa Coubre pour le balisage <strong>de</strong> <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong>(24 décembre). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> chute <strong>de</strong> <strong>la</strong> pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong>bois <strong>de</strong> La Coubre (8 avril 1717). — Délibérations re<strong>la</strong>tivesau rétablissement <strong>de</strong> <strong>la</strong>dite pyrami<strong>de</strong> (15-28 avril). —Élection <strong>de</strong> MM. Piffon, Bil<strong>la</strong>te jeune et Massieu aîné ;comme directeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (1 er mai). —Communication du <strong>de</strong>vis pour le rétablissement <strong>de</strong> <strong>la</strong>pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong> bois, s'élevant à 3,600 l., que l'intendant <strong>de</strong>Rochefort estime <strong>de</strong>voir être payées par <strong>la</strong> Chambre(13 mai). — Décision prise, à <strong>la</strong> requête d'un marchand<strong>de</strong> Nantes, pour poursuivre <strong>la</strong> cassation d'un arrêt duparlement <strong>de</strong> Bretagne rendu contre l'avis <strong>de</strong>s Chambres<strong>de</strong> commerce (2 décembre). — Délibérations au sujet <strong>de</strong>naufrages attribués à l'irrégu<strong>la</strong>rité du feu <strong>de</strong> Cordouan(13, 20 janvier, 7 et 20 février 1718). — Élection <strong>de</strong> MM.Cholet, Brunaud et Castaing, en qualité <strong>de</strong> directeurs(1 er mai). — Règlements sanitaires à observer par lesnégriers en Amérique (13 mai). — Mention <strong>de</strong> l'adjudicationfaite, pour 3,500 l., <strong>de</strong> <strong>la</strong> pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong> La Coubre(23 juin). — Reprise par les boutonniers <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux duprocès contre les boutiquiers (14 juillet). — P<strong>la</strong>inte <strong>de</strong>marchands <strong>de</strong> bas <strong>de</strong> Nîmes venus pour <strong>la</strong> foire contre uninspecteur <strong>de</strong>s manufactures qui veut faire saisir leursmarchandises parce qu'elles ne sont pas plombées(20 octobre). — P<strong>la</strong>inte à l'occasion d'hostilités exercéespar les Ang<strong>la</strong>is contre les habitants <strong>de</strong> l'Ile Royale (Cap-Breton), à Canso (1 er décembre). — Difficultés au sujet<strong>de</strong> 36 balles et 17 barriques <strong>de</strong> cacao provenant <strong>de</strong>s îles etenvoyées en Espagne (22 décembre). — « M. Bil<strong>la</strong>tteaîné, dans une assemblée nombreuse faite à l'Hôtel <strong>de</strong>Ville lundy <strong>de</strong>rnier, ayant esté nommé député <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux au Conseil <strong>de</strong> commerce à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> M.Fénelon, <strong>la</strong> Chambre a prié MM. Brunaud et Castaing <strong>de</strong>luy faire <strong>de</strong> sa part compliment là-<strong>de</strong>ssus »(12 janvier 1719). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Fénelondisant qu'il ne peut plus s'occuper <strong>de</strong>s affaires du commerce,« les soins <strong>de</strong> <strong>la</strong> banque royalle l'occupant entièrement» (16 février). — Remise d'un arrêt du Conseil, du7 mars, autorisant <strong>la</strong> perception dans les ports <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,B<strong>la</strong>ye, Libourne et Bourg d'un sou à l'entrée etd'un sou à <strong>la</strong> sortie par tonneau sur tous les bâtiments,sauf les bateaux pêcheurs, pour <strong>la</strong> réfection <strong>de</strong> <strong>la</strong> pyrami<strong>de</strong><strong>de</strong> La Coubre (30 mars). — Élection <strong>de</strong> MM.Raymond, Massieu jeune et Ribail fils comme directeurs<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (1 er mai). — P<strong>la</strong>intes sur <strong>la</strong> petitesse <strong>de</strong>sbarriques et barils contenant les vins, chairs salées etfarines envoyés aux colonies (3 août). — Communicationd'arrêts du Conseil cédant à <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s lebénéfice <strong>de</strong>s monnaies durant neuf ans, moyennant cinquantemillions, et portant établissement <strong>de</strong> bureaux <strong>de</strong>banque dans les principales villes du royaume(10 août). — Délibération sur « une lettre <strong>de</strong> Son Altesseroyale Monseigneur le duc d'Orléans, régent <strong>de</strong> France, àMonseigneur <strong>de</strong> Courson, par <strong>la</strong>quelle il souhaitoit queles gages attribuez au feu sieur. Fourtin, enseignantl'idrographie dans <strong>la</strong> présente ville versassent au profit dusecrétaire <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong>s Sciences ; il avoit esté trouvéà propos <strong>de</strong> faire un mémoire contenant l'utilité….. que<strong>la</strong>d. échole d'idographie fût entretenue dans <strong>la</strong> présenteville » (19 octobre). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> création récente d'uneChambre <strong>de</strong> commerce à La Rochelle (19 octobre). —P<strong>la</strong>intes au sujet <strong>de</strong> naufrages survenus dans <strong>la</strong> nuit du1 er décembre « par le défaut <strong>de</strong>s feux <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour <strong>de</strong> Cordouan» (7 décembre 1719 et 4 janvier 1720). — Décidé<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r que <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong> Cordouan et le rétablissement<strong>de</strong> <strong>la</strong> pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong> La Coubre fussent attribuésà l'intendant <strong>de</strong> Guienne (14 décembre). — Analyse d'unelettre <strong>de</strong> M. Bil<strong>la</strong>te avisant <strong>la</strong> Chambre « que l'édiffice dunouveau bureau <strong>de</strong>s Fermes et d'une hale sur le port a estécommuniqué à MM. les directeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>sIn<strong>de</strong>s et qu'il parlera <strong>de</strong> cette affaire à M. Law et qu'ilespère que ce nouveau bureau se commencera l'été prochain» (22 décembre). — Communication d'une lettre dumême : « Les directeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s ontconvenu dans leur réponse que le bureau <strong>de</strong>s Fermes étoittrop éloigné du port et du quartier du commerce et troppetit » (4 janvier 1720). — « La Chambre ne sçauroitconsentir que <strong>la</strong> levée <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sols par tonneau pourl'entretien <strong>de</strong>s feux <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour <strong>de</strong> Cordouan se fasse sousles yeux <strong>de</strong> M. le Lieutenant général <strong>de</strong> l'Amirauté, etmoins encore que les comptes soint rendus par <strong>de</strong>versluy » (5 février). — Communication d'un arrêt du20 janvier « qui décharge <strong>de</strong>s quatre sols pour livre ceuxqui fairont les payemens <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s Fermes <strong>de</strong> SaMajesté en billet[s] <strong>de</strong> banque » (12 fé-


vrier). — Délibérations tendant à faire réserver par <strong>la</strong>banque <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour les marchands <strong>de</strong> <strong>la</strong> foire, unecertaine valeur en billets <strong>de</strong> banque (22 et 29 février). —Avis que M. Bil<strong>la</strong>te est chargé <strong>de</strong> col<strong>la</strong>borer à un traité<strong>de</strong> commerce entre <strong>la</strong> France et l'Espagne (11 avril). —Mandat donné au même <strong>de</strong> retirer les « quarrés <strong>de</strong>s médaillesd'or et jettons d'argent » (11 avril). — Élection <strong>de</strong>MM. Bense, Arquier et Peyronnet (1 er mai). — Mentiond'une assemblée tenue <strong>la</strong> veille chez le Premier Prési<strong>de</strong>nt« dans <strong>la</strong>quelle il fut proposé <strong>de</strong> chercher <strong>de</strong>s expédientsconvenables pour faire diminuer le prix excessif <strong>de</strong>s barriques» (10 mai). — Lecture <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> M. Bil<strong>la</strong>teannonçant qu'on va expédier copie <strong>de</strong> l'ordre du Conseilprescrivant <strong>de</strong> décharger simultanément <strong>de</strong>ux vaisseauxvenant <strong>de</strong>s îles françaises d'Amérique (27 juin et4 juillet). — « Lecture d'une letre <strong>de</strong> M. Bi<strong>la</strong>te, du 23 dumois <strong>de</strong> juillet <strong>de</strong>rnier : dit qu'il a apris par une letre <strong>de</strong>Monseigneur <strong>de</strong> Courson qu'il trouvoit <strong>de</strong>s grands obstaclespour <strong>la</strong> batisse d'un nouveau bureau » (1 er août). —« M. Ribail a raporté que Monseigneur <strong>de</strong> Coursonl'avoit fait appeller chès luy pour luy dire que l'intentiondu Roy étoit d'établir <strong>la</strong> banque royalle dans <strong>la</strong> maisoncommune <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse » (5 août). — Communication parl'Intendant <strong>de</strong>s ordres du Régent à lui apportés par M.Bil<strong>la</strong>te et re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong>s bureaux intérieursdu royaume ; les négociants convoqués sont MM. Saige,Reymond, Bil<strong>la</strong>te jeune, Cholet, Menoire, Saincric, Bouneau,Ribail, Rosier, Fouques, Brivasac, etc. (29 août). —Députation chargée <strong>de</strong> complimenter MM. <strong>de</strong> Courson,qui va partir, et Boucher, son successeur (24 octobre). —P<strong>la</strong>intes contre <strong>de</strong>s négociants établis dans <strong>de</strong>s villes où iln'y a pas <strong>de</strong> banque, qui refusent d'accepter en paiementles comptes en banque (21 novembre). — Rapport <strong>de</strong>scommissaires chargés d'examiner le projet <strong>de</strong> suppression<strong>de</strong>s bureaux intérieurs, concluant contre ce projet :« attendu l'stérélité (sic) du territoire du pays bour<strong>de</strong>loisqui n'est propre qu'à y comp<strong>la</strong>nter <strong>de</strong>s vignes, dont <strong>la</strong>culture coûte <strong>de</strong>s frais immenses, ce pays ne sçauroitsubsister que par l'établissement <strong>de</strong> ces foires »(11 décembre). — Délibération tendant à faire interdireaux Portugais le courtage <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> change, dont ils semêlent sans commission (28 décembre). — Délibérationtendant à obtenir du Roi l'autorisation « d'stipuler enespèces d'or et d'argent » (31 décembre). — Délibérationsur <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong>s bas « d'estame » : il existe à Bor<strong>de</strong>aux60 métiers, dont 18 à l'hôpital <strong>de</strong> <strong>la</strong> Manufacture :« <strong>de</strong>squels métiers il y en a à présent quarante occupezseulement à travailler pour les habitans »(31 janvier 1721). — Examen <strong>de</strong>s statuts <strong>de</strong>s maîtreston<strong>de</strong>urs ; le rapporteur estime qu'il est « nécessaired'ajouter aux statut[s] <strong>de</strong>sd. ton<strong>de</strong>urs : sans préjudice auxmarchands drapiers <strong>de</strong> pouvoir faire teindre et rouler parles maîtres teinturiers les étoffes qu'ils leur remettront enmain » (26 février). — Réception <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil, du14 mars 1721, « portant supression <strong>de</strong>s comptes en banqueet viremens <strong>de</strong>s parties » (26 mars). — Élection <strong>de</strong>MM. Gautier, Rosier et Brisson (1 er mai) —Communication re<strong>la</strong>tive au monopole du commerce <strong>de</strong>Guinée, y compris <strong>la</strong> traite, accordé à <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>sIn<strong>de</strong>s (15 mai). — Nomination d'une commission chargéed'examiner une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> tarif présentée par les interprètes: MM. Saige, Brunaud et Albert, négociants français; Smik, Linch et Sanson, ang<strong>la</strong>is ; Clok, Both et Zelen,hol<strong>la</strong>ndais ; Lukes, Wolt et Poop, <strong>de</strong>s Villes Hanséatiques(15 mai). — Délibération sous <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>l'Intendant au sujet <strong>de</strong>s mesures à prendre contre <strong>la</strong> propagation<strong>de</strong> <strong>la</strong> peste qui sévit à Marseille : il est décidéd'entretenir <strong>de</strong>s chaloupes à l'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière(30 juillet). — Avis re<strong>la</strong>tif au rattachement du service <strong>de</strong>Cordouan à l'intendance <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (11 septembre). —Difficultés au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> franchise <strong>de</strong>s marchandisesarrivées pour <strong>la</strong> foire d'octobre, <strong>la</strong>quelle est renvoyée aumois <strong>de</strong> mars à cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> peste (18 octobre). — Tarif<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> visite à percevoir sur chaque vaisseau par lecommandant <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaloupe <strong>de</strong> santé : jusqu'à 30 tonneaux,1 l. ; <strong>de</strong> 30 à 50, 2 l. ; <strong>de</strong> 50 à 100, 3 l. ; au-<strong>de</strong>ssus<strong>de</strong> 100, 4 l. (20 octobre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M.Bil<strong>la</strong>te : il regrette « que les occupations indispensablesque donne le passage <strong>de</strong> <strong>la</strong> princesse Ma<strong>de</strong>moiselle <strong>de</strong>Montpensier » empêchent l'Intendant d'envoyer son avissur les difficultés causées par <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong> <strong>la</strong> foire(17 décembre). — Communication <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision prisepar le Conseil <strong>de</strong> santé sur cette affaire(29 janvier 1722). — Délibération favorable à <strong>la</strong> requête<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Cazaux, prési<strong>de</strong>nt à mortier, qui réc<strong>la</strong>mait l'autorisation<strong>de</strong> percevoir un droit d'ancrage et <strong>de</strong> déchargementsur les vaisseaux en quarantaine à son île <strong>de</strong> Pâtiras(5 février). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> remise <strong>de</strong> <strong>la</strong> foire <strong>de</strong> mars parsuite <strong>de</strong> <strong>la</strong> contagion (19 février). — Consentement <strong>de</strong>ssyndics <strong>de</strong>s marchands à ce qu'on attribue à <strong>la</strong> Bourse lesdroits <strong>de</strong> sortie payés pendant <strong>la</strong> foire d'octobre et dont <strong>la</strong>restitution a été prescrite : « les Directeurs estiment quel'application <strong>de</strong> <strong>la</strong> restitution <strong>de</strong>sd. droits ne doit avoir lieuen faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse qu'à concurrenced'environ 6,500 l., que cette


maison perdra par <strong>la</strong> remise <strong>de</strong>sd. foires en loyers <strong>de</strong>magasins dépendants <strong>de</strong> <strong>la</strong>d. maison, dans lesquels lesmarchands forains ont accoutumé d'étaler leurs marchandises» (23 février). — La Chambre réc<strong>la</strong>me le surplus <strong>de</strong>cette restitution (26 février). — Élection <strong>de</strong> MM. Partarrieu,Minvielle et Fauge (1 er mai). — Analyse d'une lettre<strong>de</strong> M. Bil<strong>la</strong>te : « Il marque qu'il a veu plusieurs lettres <strong>de</strong>Nantes qui disent que les <strong>de</strong>rniers vaisseaux arrivez à <strong>la</strong>Martinique raportoint qu'il y avoit près <strong>de</strong> quarante vaisseauxanglois qui y faisoint publiquement toute sorte <strong>de</strong>commerce avec les habitants <strong>de</strong> l'isle » (10 juin). —Lettre <strong>de</strong> M. Bil<strong>la</strong>te : Il « informe <strong>la</strong> Chambre que leConseil <strong>de</strong> commerce a esté réformé, qui ne sera dorsenavantqu'un bureau, <strong>de</strong> même que sous le règne <strong>de</strong>Louis XIIII » (2 juillet). — Avis du renvoi en mars <strong>de</strong> <strong>la</strong>foire d'octobre à cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> contagion (13 août). — Avis<strong>de</strong> M. Bil<strong>la</strong>te « que les députés ont <strong>de</strong>mandé et obtenuune prorogation pour dix ans <strong>de</strong> l'arrest du30 décembre 1713 concernant les pêches <strong>de</strong> l'Isle Royaleet qu'ils ont fait comprendre dans ce nouvel arrest lesmorues et les huiles que tant les vaisseaux partis <strong>de</strong>France que ceux partis <strong>de</strong>s colonies françoises ont achetéou troqué à l'Isle Royalle » (24 septembre). — Réduction<strong>de</strong>s gages <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre au <strong>de</strong>nier cinquante(31 décembre). — Délégation chargée <strong>de</strong> dresser un mémoiresur les inconvénients <strong>de</strong> l'ordre qui vient d'êtredonné <strong>de</strong> voiturer chaque mois l'argent <strong>de</strong>s recettes, lequelmémoire doit « estre remis à M. l'Intendant après leretour <strong>de</strong> <strong>la</strong> conduite qu'il va faire <strong>de</strong> <strong>la</strong> princesse <strong>de</strong>Beaujelois (sic) jusques à l'entrée <strong>de</strong> son département »(7 janvier 1723). — Avis donné par <strong>la</strong> Chambre, opposé à<strong>la</strong> libre sortie <strong>de</strong>s graines <strong>de</strong> genièvre (13 février). —Notification d'une décision du Conseil contraire à cetavis (22 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. François Fouques,Jollis Bonneau et Jung (1 er mai). — Envoi au ministre <strong>de</strong><strong>la</strong> Marine, sur sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, d'un état <strong>de</strong>s vaisseaux sortis<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour les colonies françaises <strong>de</strong> l'Amérique,du 31 octobre au 31 avril 1723, « par lequel il se voit quepar lesd. vaisseaux il a été porté auxd. colonies 12,517barils <strong>de</strong> farine et 10,025 barils <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> salée »(20 mai). — Réception <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil du 17 mai,« qui commue les droits <strong>de</strong> 40 sols par tonneau et 3 livrespar pièce d'eau-<strong>de</strong>-vie aux 2 sols pour livre <strong>de</strong> tous lesdroits qui se perçoivent dans les bureaux <strong>de</strong>s Fermes <strong>de</strong>Sa Majesté <strong>de</strong> <strong>la</strong> généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, sur toutes sortes<strong>de</strong> marchandises entrant et sortant par lesd. bureaux,même sur les quatre sols pour livre qui se lèvent outre etpar-<strong>de</strong>ssus le principal <strong>de</strong>s droits ; ordonne Sa Majestéque <strong>la</strong> levée <strong>de</strong>sdits <strong>de</strong>ux sols pour livre sera continuéejusques à concurrence <strong>de</strong> ce qui reste <strong>de</strong>u <strong>de</strong> <strong>la</strong> somme <strong>de</strong>1,200,000 livres <strong>de</strong>mandée par Sa Majesté pour l'extinction<strong>de</strong>s droits attribués aux courtiers, jaugeurs et inspecteurs<strong>de</strong>s boucheries » (3 juin). — P<strong>la</strong>inte <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>ur<strong>de</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> sur <strong>la</strong> levée <strong>de</strong>s 2 sous pour livre, qu'ilprétendait contraire à <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong> MM. Dubois etChâteauneuf du 4 janvier 1717 (25 juin). — Avis défavorableà <strong>la</strong> requête <strong>de</strong> Joseph Garnichon, professeur d'hydrographie,« pour que ses gages soint augmentez ou qu'ilsoit fait un règlement au moyen duquel les négociansriches payeroint quelque chose pour les soins et les leçonsqu'il donne à leurs enfans » (2 juillet). — Délibération surun arrêt du Parlement <strong>de</strong> Toulouse, du 14 juillet 1722, quiinterdit <strong>la</strong> sortie <strong>de</strong>s merrains hors du Languedoc(19 août). — Délibération au sujet d'une p<strong>la</strong>inte <strong>de</strong> négociantscompris dans une taxe levée par <strong>la</strong> Chambre avecl'autorisation <strong>de</strong> l'Intendant (9 septembre). — Examend'un mémoire <strong>de</strong>s courtiers tendant à obtenir le monopole<strong>de</strong> leurs fonctions, « soit pour <strong>la</strong> marque <strong>de</strong>s vins et l'expédition<strong>de</strong>s vaisseaux » (21 octobre). — Projet d'établissementd'un <strong>la</strong>zaret au port <strong>de</strong> l'Aiguillon, à <strong>de</strong>ux lieues<strong>de</strong> Luçon, ou à l'île <strong>de</strong> Lediue (?) (4 novembre). —Perception <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre pour 1718, 1719 et1723, à raison <strong>de</strong> 1,907 l. 12 s. par an, et pour 1720-21, àraison <strong>de</strong> 3,815 l. 4 s. (13 janvier 1724). — Lecture d'unelettre <strong>de</strong>s syndics et directeurs du commerce <strong>de</strong> La Rochellesur <strong>la</strong> fixation arbitraire <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>s marchandisesd'Amérique par les Fermiers généraux(26 janvier). — Re<strong>la</strong>tion d'une assemblée tenue chez lePremier Prési<strong>de</strong>nt, « dans <strong>la</strong>quelle assemblée il avoit estéproposé <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s mémoires pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r qu'il plût àSa Majesté <strong>de</strong> décharger <strong>de</strong> <strong>la</strong> formalité du controlle lesactes <strong>de</strong>s notaires, comme elle avoit eu <strong>la</strong> bonté <strong>de</strong> fairepour ceux <strong>de</strong> Paris » (17 février). — Diminution subie parles espèces existant dans <strong>la</strong> caisse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre : 680écus <strong>de</strong> 6 l. 18 s. perdant 15 s. chacun ; 231 louis d'argent<strong>de</strong> 2 l. 6 s. perdant 5 s. ; 63 louis d'or <strong>de</strong> 27 l. perdant 3livres ; total : 681 l. 15 s. <strong>de</strong> perte (17 février). — « Lesmarchands chargeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> présente ville se sont rendusen <strong>la</strong> Chambre et ont dit que <strong>de</strong>puis quinse jours il estoitarrivé une si gran<strong>de</strong> quantité <strong>de</strong> vaisseaux étrangers queplusieurs n'ayant peu se p<strong>la</strong>cer dans le port ont esté obligés<strong>de</strong> jetter l'ankre vers Baca<strong>la</strong>n et au-<strong>de</strong>ssous les limitesoù doivent estre p<strong>la</strong>cés ceux qu'on doit charger pendant <strong>la</strong>foire, à cause <strong>de</strong> quoi les commis <strong>de</strong>s


Fermes refusent <strong>de</strong> donner les aquits nécessaires »(2 mars). — Refus par l'Intendant <strong>de</strong> statuer sur cetteaffaire (10 mars). — Mandat donné au député du commerce<strong>de</strong> s'opposer à <strong>la</strong> concession du monopole <strong>de</strong>stransports (16 mars). — Décompte <strong>de</strong> <strong>la</strong> diminution subiepar les espèces existant dans <strong>la</strong> caisse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre le6 avril 1724 : 580 écus <strong>de</strong> 6 l. 3 s., 23 s. chacun ; 231 écus<strong>de</strong> 41 s., 7 s. 8 d. chacun ; 63 louis d'or <strong>de</strong> 24 l., 4 l. chacun; total : 1,007 l. 11 s. (24 avril). — Communicationverbale <strong>de</strong> l'Intendant : « Il a dit à l'assemblée que, <strong>la</strong>diminution que le Roy vient d'ordonner sur les espècespar son arrest du 27 du mois <strong>de</strong> février 1724 faisant àprésent une différence d'un tiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur à <strong>la</strong>quelleelles étoint au mois <strong>de</strong> juillet <strong>de</strong> l'année <strong>de</strong>rnière, l'intentiondu Roy étoit que le public se ressentît du bénéffice <strong>de</strong>cette diminution par celle du prix <strong>de</strong>s marchandises et <strong>de</strong>s<strong>de</strong>nrrées, qui <strong>de</strong>voit estre au moins d'un tiers ; à quoy ilespéroit que les marchands <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux se rangerointvolontiers à l'idée <strong>de</strong> S. M. dans le détail qu'ils font <strong>de</strong>sleurs dans leurs boutiques, sans l'obliger <strong>de</strong> lâcher contreeux aucune ordonnance fâcheuse » (25 avril). — Élection<strong>de</strong> MM. Grateloup, Cousin et Roma (1 er mai). — Mesurespour l'augmentation du nombre <strong>de</strong>s saquiers (11 et 18 maiet 1 er juin). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> création <strong>de</strong> quatre intendants <strong>de</strong>commerce : « Ces Messieurs auront séance au Bureau <strong>de</strong>commerce, où ils feront le rapport <strong>de</strong> toutes les affaires »(16 juin). — Délibération au sujet <strong>de</strong>s droits excessifslevés à Ca<strong>la</strong>is sur les vins <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui passent enAngleterre (13 juillet). — P<strong>la</strong>intes contre les commis <strong>de</strong>sFermes, qui veulent obliger les chargeurs à prendre autant<strong>de</strong> bateaux qu'ils ont d'espèces <strong>de</strong> marchandises à envoyerà bord (16 novembre). — Délibération sur le rehaussement<strong>de</strong> <strong>la</strong> tour <strong>de</strong> Cordouan, proposé par M. <strong>de</strong> Maurepas(16 novembre). — Remontrances <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre« contre <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s négocians <strong>de</strong> Périgueux à ce qu'ilp<strong>la</strong>ise au Conseil d'ériger dans <strong>la</strong>d. ville une juridictionconsu<strong>la</strong>ire ; ensemble celles faites contre le sieur <strong>de</strong> Cressé,trésorier <strong>de</strong> France au Bureau <strong>de</strong>s finances <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,qui veut entreprendre d'enlever le banq <strong>de</strong> sablequi s'est formé au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> Baca<strong>la</strong>n et d'approfondir <strong>la</strong>passe » (14 décembre). — Délibération sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce quedoivent occuper les directeurs anoblis (28 décembre). —Avis défavorable à <strong>la</strong> nomination d'un capitaine du port(3 février 1725). — « Le secrétaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre a remissur le bureau l'état <strong>de</strong>s battimens, tant françois que étrangers,ensemble <strong>de</strong>s barques qui peuvent venir par annéecommune sur le port <strong>de</strong> <strong>la</strong> présente ville, montant à 2,000battimens et le nombre <strong>de</strong>s tonneaux à 100,000 mil (sic),qui produiront, à 2 sols par tonneau <strong>de</strong> levée, 10,000livres » (15 mars). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Bil<strong>la</strong>te,qui estime que les chiffres précé<strong>de</strong>nts sont trop faibles(5 avril). — Lecture d'une autre lettre du même, informant<strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> ses démarches pour <strong>la</strong> constructiond'un bureau <strong>de</strong>s Fermes et <strong>la</strong> pressant d'agir (19 avril). —Élection <strong>de</strong> MM. Lamy, Bartarès et Clément Dubergier(1 er mai). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Bil<strong>la</strong>te sur <strong>la</strong> constructiondu bureau <strong>de</strong>s Fermes : « Il n'est point touché <strong>de</strong><strong>la</strong> vaine crainte <strong>de</strong>s marchands <strong>de</strong> se voir forcés <strong>de</strong>contribuer à cette dépense, parce qu'il a lieu <strong>de</strong> croire lecontraire » (3 mai). — Lettre du Contrôleur général :« Dit qu'il fait travailler à un recüil qui contiendra lesrèglements généraux et particuliers qui ont esté faits ausujet <strong>de</strong>s manufactures sous le règne précé<strong>de</strong>nt »(11 mai). — Délibération sur ce que « les corsaires <strong>de</strong>Sallé roulent encore sur les costes <strong>de</strong> Bretagne, malgré <strong>la</strong>frégate du Roy <strong>la</strong> Thétis, armée à Brest par ordre du Roypour leur donner chasse » (22 juin). — Mention d'un arrêtdu Conseil <strong>de</strong> commerce, du 14 juin, chargeant <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> l'exhaussement <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour <strong>de</strong> Cordouan et <strong>de</strong> l'entretien<strong>de</strong>s feux, et l'autorisant à lever <strong>de</strong>s droits dans cebut (15 novembre). — P<strong>la</strong>intes <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Léoganecontre les frau<strong>de</strong>s commises au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> contenance <strong>de</strong>sbarils <strong>de</strong> <strong>de</strong>nrées exportées <strong>de</strong> France (6 décembre). —Remontrances sur <strong>la</strong> proposition faite par l'Intendant <strong>de</strong>désigner trois négociants, parmi lesquels serait choisi leremp<strong>la</strong>çant <strong>de</strong> M. Bil<strong>la</strong>te, décédé (17 janvier 1726). —Réponse favorable <strong>de</strong> l'Intendant (24 janvier). —Délibération contre le projet <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique<strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r une banque et d'émettre <strong>de</strong>s billets, dits« billets <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonie » (18 février). — « S. M. ayantchoisy M. Brisson pour députté au Conseil <strong>de</strong> commerce», <strong>la</strong> Chambre délègue un membre pour féliciter lenouveau député (20 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Brunaud,Carton et Lée (1 er mai). — Remise d'un arrêt du Conseilconcernant <strong>la</strong> levée <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>stinés « au rehaussement<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>nterne <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour <strong>de</strong> Cordouan » (31 mai). —« Dans <strong>la</strong> présente ville il n'y a qu'un seul particulier quitravaille à <strong>la</strong> fabrique <strong>de</strong>s savons » (17 juillet).C. 4253. (Registre). — In-folio, 285 feuillets.1726-1737. — Délibérations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. — « M.Dasfel, ingénieur <strong>de</strong>s fortifications du royaume, ayantesté informé par l'ingénieur particulier <strong>de</strong> <strong>la</strong> cita<strong>de</strong>lle <strong>de</strong>B<strong>la</strong>ye que <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Garonne faisoit <strong>de</strong>s


progrets considérables contre l'isle qui est au milieu <strong>de</strong> <strong>la</strong>rivière, <strong>de</strong>vant B<strong>la</strong>ye, sur <strong>la</strong>quelle le fort qu'on appellePâté est bâty, à cause <strong>de</strong> quoi il estoit nécessaire d'apporter<strong>de</strong>s prompts secours….. sans quoy elle court risqued'estre entièrement détruitte aussy bien que ledit fort »(août 1726). — Mention <strong>de</strong> l'élection, faite le16 novembre, du sieur Antoine Dubergier à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce dusieur Lée (21 novembre). — Assemblée extraordinaire <strong>de</strong><strong>la</strong> Chambre et <strong>de</strong>s anciens directeurs, au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> subvention<strong>de</strong> 14,000 l. qu'on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au commerce bor<strong>de</strong><strong>la</strong>ispour sa part <strong>de</strong>s réparations <strong>de</strong> l'île du Pâté <strong>de</strong>vantB<strong>la</strong>ye (28 décembre). — Lecture <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> M. Brisson: « Comme on parle <strong>de</strong> guerre, il exorte <strong>la</strong> Chambred'avoir attention à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r un gar<strong>de</strong>-coste s'il est nécessaire» (24 janvier 1727). — Délibération sur une lettre<strong>de</strong>s directeurs <strong>de</strong> La Rochelle, qui se p<strong>la</strong>ignent que lesvaisseaux du Roi prennent à fret <strong>de</strong>s sucres et <strong>de</strong>s indigosà <strong>la</strong> Martinique et à Saint-Domingue (6 mars). — Lectured'une lettre du Contrôleur général, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à êtreinformé tous les trois mois <strong>de</strong> l'état du commerce(27 mars). — Élection <strong>de</strong> MM. Massieu jeune, Lamaletieet <strong>de</strong> Kater (1 er mai). — Avis que le commerce ne contribuerapoint aux réparations à faire à l'île <strong>de</strong>vant B<strong>la</strong>ye(8 mai). — P<strong>la</strong>inte contre le projet <strong>de</strong> trans<strong>la</strong>tion du bureau<strong>de</strong>s lettres « au fons <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue du Mirail »(23 mai). — Analyse d'une lettre <strong>de</strong> M. Brisson : « QueM. <strong>de</strong> Rouillié luy a dit que le sieur <strong>de</strong> Lanuville ne peutse <strong>de</strong>ffendre d'habiter <strong>la</strong> maison qu'il a louée ; que M.Roulié et Pageot ont écrit audit sieur <strong>de</strong> Lanuville <strong>de</strong> faireses efforts pour s'approcher, mais ils ne luy paroissent pasportés à rien augmenter aux 1,000 l. qu'on passe pour leloyer du bureau » (17 juin). — Analyse d'une lettre <strong>de</strong> M.Brisson : « La Chambre n'aura pas <strong>de</strong> réponce aux lettresqu'elle a écrit à M. le Controlleur général et à M. <strong>de</strong> Hauterocheà l'occasion <strong>de</strong> p<strong>la</strong>intes <strong>de</strong>s marchands drapierscontre les Juifs : l'arrêt du Conseil du 9 octobre <strong>de</strong>rnier etl'édit du 26 du même mois doivent être exécutés »(26 juin). — Arrangement au sujet du bureau <strong>de</strong>s lettres :« Il a été décidé par M. l'Intendant que ledit sieur De<strong>la</strong>neufvileétabliroit au chay <strong>de</strong> farine un bureau pour distribuerles lettres et les y recevoir, en exception <strong>de</strong> cellesqu'il faudra affranchir, lesquelles on sera obligé <strong>de</strong> porterau bureau général <strong>de</strong> <strong>la</strong> poste, rue du Miral » (14 août). —Avis <strong>de</strong> l'augmentation <strong>de</strong>s droits du domaine d'Occi<strong>de</strong>nt,qui sont portés à trois et <strong>de</strong>mi pour cent pendanttrois ans, « sur lequel droit le receveur tiendra compted'un pour cent pour être remis à un caissier particulier, etces fonds seront employés à fournir aux dépenses que leRoy doit faire pour empêcher absolument le commerceétranger qui se fait aux Isles » (13 novembre). — P<strong>la</strong>intesà l'occasion d'un naufrage arrivé « aux avenues <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour<strong>de</strong> Cordouan, à cause qu'il n'y avoit point <strong>de</strong> feu dans <strong>la</strong><strong>la</strong>nterne pendant <strong>la</strong> nuit » (12 février 1728). — Élection<strong>de</strong> MM. Ribail, Raymond Dubergier et Roche(1 er mai). — « Il (M. Brisson) informe <strong>la</strong> Chambre qu'il ya eu une dispute à Amiens entre un ancien consul et unprocureur sur <strong>la</strong> préscéance, qui a été décidée au Conseil<strong>de</strong> commerce en faveur du consul » (20 mai). —Délibération pour <strong>la</strong> transmission au Contrôleur générald'« un p<strong>la</strong>cet et mémoire signé du sieur Malleville, parlequel il prie <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> vouloir le secourir contre lerefus que M. le marquis <strong>de</strong> Sail<strong>la</strong>n, seigneur <strong>de</strong> Combort,fait <strong>de</strong> <strong>la</strong>isser flotter le merrain qui pourroit se transporterpas <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Vézère dans celles <strong>de</strong> Dordogne et Giron<strong>de</strong>et dans celle-cy, que ce transport donneroit uneabondance considérable à <strong>la</strong> Guienne <strong>de</strong>s merrains quyluy seroint envoyez <strong>de</strong>s provinces d'Auvergne, <strong>la</strong> Marcheet Limousin » (2 juin). — Nomination, comme secrétaire<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, <strong>de</strong> Pierre Crozilhac, qui partagera sesappointements avec Faubert, tant que celui-ci vivra(17 juin). — Délibération défavorable aux réc<strong>la</strong>mations<strong>de</strong>s pilotes <strong>de</strong> Saint-Pa<strong>la</strong>is se p<strong>la</strong>ignant qu'on en ait établid'autres à Saint-Georges (23 juin). — Délibération pourobtenir une modération <strong>de</strong>s droits sur les charbons <strong>de</strong>terre (2 septembre). — Tentative inutile <strong>de</strong>s vergeursd'eau-<strong>de</strong>-vie pour obtenir l'approbation d'un règlement(9 septembre). — Lecture d'une lettre du syndic <strong>de</strong>s pilotes<strong>la</strong>maneurs <strong>de</strong> Saint-Pa<strong>la</strong>is signa<strong>la</strong>nt <strong>la</strong> brèche survenue,le 30 janvier, au clocher <strong>de</strong> Saint-Pa<strong>la</strong>is, « <strong>de</strong> plusd'un tiers du côtté Nort-Ouest, <strong>de</strong>puis le fon<strong>de</strong>ment jusqu'aucordon sur lequel est posé <strong>la</strong> charpente et pyrami<strong>de</strong>» et <strong>de</strong>mandant <strong>la</strong> réparation <strong>de</strong> ce clocher, qui est« une marque ou balise <strong>de</strong>s plus utilles….. affin d'éviterles écueils à l'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière » (17 février 1729). —Délibération favorable à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> divers négociantsbor<strong>de</strong><strong>la</strong>is « pour obtenir l'établissement d'un entrepôt dansles isles <strong>de</strong> Rhé et d'Oléron, pour y déposer les vins eteaux-<strong>de</strong>-vie du cru <strong>de</strong> cette province, en attendant l'arrivée<strong>de</strong>s vaisseaux étrangers où l'on <strong>de</strong>vra les charger »(24 mars). — Élection <strong>de</strong> MM. Castaing, Saincric fils etFerrayre (1 er mai). — Délibération re<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong> réparationdu clocher <strong>de</strong> Saint-Pa<strong>la</strong>is (21 juillet). — Délibérationre<strong>la</strong>tive à l'envoi <strong>de</strong> « bateaux en botte » aux colonies :« Les négocians à qui on a parlé à ce sujet ont réponduqu'autrefois il avoit été envoyé <strong>de</strong>s batteaux en botte <strong>de</strong>25 à 30 barriques pour charger et décharger les


navires » (11 août). — Délibération re<strong>la</strong>tive aux vergeurs; l'Intendant, saisi par le Chancelier, aurait consultéles maire et jurats et non les directeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre,« selon qu'il est <strong>de</strong> l'ordre et <strong>de</strong> l'usage »(1 er septembre). — La Chambre, consultée par l'Intendantsur l'effet <strong>de</strong> l'arrêt qui a autorisé l'exportation du verre àvitre, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> répondre « que <strong>de</strong>puis l'arrêt le prix duverre a diminué d'un quart » (7 septembre). —Délibération re<strong>la</strong>tive au charbon <strong>de</strong> terre : du charbon <strong>de</strong>Nivernais a été essayé à Rouen <strong>de</strong>vant l'Intendant, « quiassure qu'il a <strong>la</strong> même activité que celuy d'Angleterre » ;« il s'ouvre chaque année <strong>de</strong>s nouvelles mines <strong>de</strong> charbondans le royaume…. ; il y en a une dans le Languedocqu'on exploite actuellement » ; les raffineurs exposentque, sur 22 raffineries établies à Bor<strong>de</strong>aux, 12 sont arrêtées,faute <strong>de</strong> charbon (17 novembre). — Lecture d'unelettre <strong>de</strong> M. Brisson re<strong>la</strong>tive au charbon <strong>de</strong> terre(7 décembre). — Très long rapport <strong>de</strong> MM. Ribail etDubergier sur le projet <strong>de</strong>s statuts <strong>de</strong>s marchands <strong>de</strong> draperie,soierie, dorure et mercerie (29 décembre). —Rapport <strong>de</strong> M. Ribail sur ce que l'Intendant lui avaitinterdit ainsi qu'à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> s'occuper <strong>de</strong>s mémoiresre<strong>la</strong>tifs à cette affaire, qui ne leur viendraient pas directement<strong>de</strong> lui ; l'Intendant a été chargé par le Contrôleurgénéral d'examiner, avec quelques négociants, si ce projet« n'étoit point contraire au bien général <strong>de</strong> leur commerce,nottament à celuy <strong>de</strong>s Juifs portugois »(5 janvier 1730). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Brisson,portant que le Contrôleur général « avoit réglé <strong>la</strong> modération<strong>de</strong>s droits sur le charbon d'Angleterre à 12 s. parbarril au lieu <strong>de</strong> 8 s. qu'on payoit auparavant, du poids <strong>de</strong>250 l., poids <strong>de</strong> marc » (9 février). — Désignation <strong>de</strong>MM. Ribail et Raimond Dubergier pour c<strong>la</strong>sser les archivesavec le secrétaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, « par lettre alphabétiqueou numéro, comme ils le trouveront le plus à propos» (23 février). — Transaction au sujet <strong>de</strong>s statuts <strong>de</strong>svergeurs (9 mars). — Examen <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s vergeurs,« tendant à ce qu'ils soient érigés en titre d'office »(23 mars). — Rapport sur l'état <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre,« registres, mémoires et autres papiers qui <strong>la</strong> concernent,<strong>de</strong>puis sa création, quy n'ont jamais été mis en ordre,n'y ayant point eu d'archives établies jusqu'à présent,ce quy fait que le secrétaire actuellement en p<strong>la</strong>ce n'apoint peu leur communiquer généralement touttes lespièces, d'autant qu'il y en a quy ne se trouvent point enses mains et quy ont resté soit chès l'ancien secrétaire,soit chès aucuns <strong>de</strong>s directeurs quy ont été par le passé »(27 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Gautier, Rozier et Crozilhac(1 er mai). — Délibération touchant un droit <strong>de</strong> 7 0/0perçu en Espagne sur les sucres et cacaos venant d'Amériqueet le déchargement <strong>de</strong>s navires français qui ont dufret pour leur retour (11 mai). — Décision tendant à interdireaux faillis « <strong>de</strong> se présenter sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce, qu'ilsn'ayent payé le total <strong>de</strong>s pactes portés par les attermoyemensfaits avec leurs créanciers » (25 mai). —Délibération touchant le commerce <strong>de</strong>s colonies et l'ingérence<strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is dans ce commerce (22 juin). —Réponse du comte <strong>de</strong> Maurepas à propos <strong>de</strong>s corsairesd'Algérie ; ils sont en droit, suivant l'article 16 du traité du23 décembre 1719, <strong>de</strong> prendre, à dix lieues <strong>de</strong>s côtes <strong>de</strong>France, les navires <strong>de</strong>s nations avec lesquelles ils sont enguerre, cargaison comprise (6 juillet). — P<strong>la</strong>inte contreles Fermes, qui ont refusé l'autorisation <strong>de</strong> <strong>la</strong>isser suivrepar <strong>de</strong>s barques portant le surplus du chargement un navirequi ca<strong>la</strong>it 15 pieds « avant d'être entièrement chargé» (13 juillet). — Délibération sur <strong>la</strong> livraison <strong>de</strong>s règlements<strong>de</strong>s manufactures : « Il y en a un exemp<strong>la</strong>irerelié en veau en 4 volumes in-4°, qui est <strong>de</strong>stiné pour <strong>la</strong>Chambre » (20 juillet). — Réponse du comte <strong>de</strong> Maurepasaux p<strong>la</strong>intes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre touchant le commerce <strong>de</strong>sAng<strong>la</strong>is aux colonies p<strong>la</strong>intes qu'il croit exagérées(20 juillet). — Envoi par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> mémoires sur lesmoyens pour ranimer le commerce : « Les principauxmotifs <strong>de</strong> son inaction provenoient du dérangement <strong>de</strong>sfabriques du royaume et du commerce <strong>de</strong>s colonies, quien sont les <strong>de</strong>ux branches principalles » (9 août). —Délibération contre <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du sieur Mitchel, verrieraux Chartrons, qui <strong>de</strong>mandait qu'on révoquât le privilègeaccordé au s r Fouberg pour <strong>la</strong> fondation d'une verrerie àBourg : « Outre le produit <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux fabriques, <strong>la</strong> provinceconsomme <strong>de</strong>s verres et bouteilles une fois au<strong>de</strong>ssus,qui viennent <strong>de</strong> Rouen, Ca<strong>la</strong>is, Hambourg et autreslieux » (17 août). — P<strong>la</strong>intes contre les pirateries <strong>de</strong>sEspagnols en Amérique (7 septembre). — Mémoire ausujet <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, dus <strong>de</strong>puis 1715 et montantà 52,022 l. 16 s. (11 janvier 1731). — Exposé oralpar M. Brisson <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> relever le commerce <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux : faciliter le déchargement <strong>de</strong>s vaisseaux, régler<strong>la</strong> contenance <strong>de</strong>s barriques, réparer les chemins <strong>de</strong>s environs,etc. (18 janvier). — Long exposé <strong>de</strong>s opinionscontradictoires <strong>de</strong>s directeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre sur le service<strong>de</strong>s courtiers à Libourne, Bourg, etc.(20 janvier 1731). — « Il a été fait lecture d'un mémoiresigné <strong>de</strong> plusieurs marchands chargeurs <strong>de</strong> cette ville oùils exposent que MM. les maire, sous-maire et juratsayant obligé tous les maîtres <strong>de</strong> navire <strong>de</strong> tenir leurs vaisseauxà <strong>la</strong> distance du bord <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière portée par lesstatuts, affin <strong>de</strong> <strong>la</strong>isser le passage libre aux batteaux,


et que les sables s'étant augmantés <strong>de</strong> l'autre cotté <strong>de</strong> <strong>la</strong>rivière, les navires n'avoient plus autant <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ce que cy<strong>de</strong>vantpour pouvoir se tenir entre les <strong>de</strong>ux pataches, dontl'une est à <strong>la</strong> fontaine Delor, un peu au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> <strong>la</strong> porte<strong>de</strong> <strong>la</strong> Grave, et l'autre aux Chartrons, vis à vis <strong>la</strong> rue duSaint-Esprit., que même il y a <strong>de</strong>s navires qui tirent tropd'eau pour pouvoir monter jusques où est p<strong>la</strong>cée <strong>la</strong> patache» (15 février). — Attribution au secrétaire <strong>de</strong> l'intégralité<strong>de</strong> ses appointements ; le s r Faubert, qui s'est remis<strong>de</strong> ses infirmités, continuera à recevoir sa pension(29 mars). — Délibération « concernant le besoin pressantd'établir à Bor<strong>de</strong>aux un dépôt public <strong>de</strong> huit cens millivres, affin que les négocians à qui le commerce fournit<strong>de</strong>s marchandizes étrangères ou qui sont entreposéesvenant <strong>de</strong>s colonies, pussent y aller prendre <strong>de</strong> l'argentsous un bénéfice <strong>de</strong> 4 à 5 p. 0/0 par an pour se soutenirdans leur commerce, dont le remboursement seroit affectésur le produit <strong>de</strong>sd. marchandizes » (3 avril). — Lectured'une lettre <strong>de</strong> l'Intendant, qui désire connaître l'avis <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre sur « un mémoire contenant <strong>de</strong>s propositionsd'établir dans le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux quatre pontons pourcaréner les vaisseaux, les radouber, tirer du fons <strong>de</strong> l'eauceux quy y ont coulé et servir à plusieurs autres uzages »(19 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Foucques, Touges et Menoire(1 er mai). — Délibération contre « <strong>la</strong> voiture <strong>de</strong>sespèces » : « La Chambre touchée du dérangement qu'ellevoit dans le commerce par les faillittes qui arrivent journellement»… (17 mai). — Lecture d'une lettre du comte<strong>de</strong> Maurepas re<strong>la</strong>tive à l'ensablement du port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux(7 juin). — Lecture d'une lettre du comte <strong>de</strong> Maurepas surles prérogatives accordées au commerce <strong>de</strong> <strong>la</strong> Louisiane(5 juillet). — Délibération sur un arrêt qui ordonnée à unconstructeur d'abandonner l'emp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> ses chantiers(26 juillet). — Re<strong>la</strong>tion d'une réunion tenue chez l'Intendant« pour y conférer sur les mesures qu'il convient <strong>de</strong>prendre pour le délestage <strong>de</strong>s vaisseaux, affin d'éviter quele mauvais état où se trouve <strong>la</strong> rivière n'augmante »(26 juillet). — Difficultés faites par le Bureau pour lechargement <strong>de</strong>vant Pauil<strong>la</strong>c <strong>de</strong> <strong>la</strong> Minerve, qui « tire tropd'eau pour pouvoir être chargé au-<strong>de</strong>ça <strong>de</strong> <strong>la</strong> passe qui estprès <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye » (9 août). — P<strong>la</strong>inte contre le Commissaire<strong>de</strong> <strong>la</strong> marine, qui ne <strong>la</strong>isse pas aux armateurs le librechoix <strong>de</strong>s officiers (23 août). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong>l'Intendant <strong>de</strong> Languedoc au Contrôleur général touchant<strong>la</strong> mauvaise qualité <strong>de</strong>s sucres <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui fait tort,sur le marché <strong>de</strong> Beaucaire, aux sucres <strong>de</strong> Cette(15 novembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong>s marchands <strong>de</strong>bas <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville, « portant que les bayles <strong>de</strong>s maîtres faiseurs<strong>de</strong>s bas au métier, vou<strong>la</strong>nt entreprendre <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>svisites chès lesd. marchands, ont obtenu une ordonnance<strong>de</strong> M. l'Intendant qui le leur permet, en se faisant accompagnerdu s r Collet, inspecteur <strong>de</strong>s manufactures »(29 novembre). — Analyse d'un « mémoire responsif <strong>de</strong>sraffineurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre les p<strong>la</strong>intes <strong>de</strong> l'intendant<strong>de</strong> Languedoc » (6 décembre). — Réc<strong>la</strong>mations <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre, « sur l'avis qui luy a été donné par M. l'Intendantque le s r Labor<strong>de</strong>, députté pour Bayonne au Conseil<strong>de</strong> commerce, étoit proposé par M. le Controlleur généralpour <strong>la</strong> députation <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux » (7 décembre). —Délibération « concernant l'extension trop généralle qui aété donnée à l'article du statut qui assujettit au partage lesmarchandises qui arrivent en cette ville, au moyen duquelceux qui en font commerce pour les revendre, étant assurésd'en avoir chacun leur part, agissent d'intelligencepour faire <strong>la</strong>nguir les ven<strong>de</strong>urs affin <strong>de</strong> les obtenir à plusbas prix » ; on déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> faire une démarche auprès <strong>de</strong>l'Intendant « pour que le partage ne soit permis que <strong>de</strong>smarchandises comestibles, en <strong>la</strong>issant subsister, conformémentà l'intention dud. statut, en faveur <strong>de</strong>s bourgeoisseulement, le privilège <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong> <strong>la</strong> première main lesmarchandises qui leur seront nécessaires, au même prixque les acquéreurs les auront achettées »(7 février 1732). — Mention <strong>de</strong> <strong>la</strong> remise à l'Intendantd'un duplicata du mémoire qu'il avait égaré sur le renversementdu lest dans <strong>la</strong> rivière ; « d'autant que les bancs <strong>de</strong>sable accroissent journellement et qui (sic) ren<strong>de</strong>nt lespasses toujours plus difficilles, en sorte qu'il est à craindreque, s'il n'y est pourveu, elles <strong>de</strong>viendront impratiquables» (21 février). — Délibération tendant à empêcherl'établissement <strong>de</strong>s raffineries aux Iles (3 avril). —Délibération touchant d'anciens règlements <strong>de</strong> péages sur<strong>la</strong> Garonne : « Le seul endroit où l'on pourroit les trouverce seroit au Parlement ; mais… ils doivent avoir étéconsumés dans l'incendie arrivée en 1703 » (17 avril). —Élection <strong>de</strong> MM. Roma, Meyère et Castaing fils(1 er mai). — Délibération au sujet d'une nouvelle lettre <strong>de</strong>l'Intendant <strong>de</strong> Languedoc contre les raffineries <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux(5 juin). — Mention <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> M. Cartoncomme député <strong>de</strong> <strong>la</strong> province au Conseil <strong>de</strong> commerce(5 juin). — Lecture d'une lettre du Contrôleur général àl'Intendant « sur le dérangement que causent dans lecommerce les fréquentes banqueroutes quy sont arrivées<strong>de</strong>puis quelque tems dans les principales villes duroyaume » (13 juin). — Délibération sur <strong>la</strong> prétention <strong>de</strong>sfermiers du droit domanial <strong>de</strong> <strong>la</strong> marque <strong>de</strong>s fers <strong>de</strong> percevoir


ce droit sur les fers étrangers entrant en France par cedépartement (20 juin). — Délibération « au sujet <strong>de</strong>sfusils boucaniers que les vaisseaux qui vont à l'Amériquesont obligés d'y porter, que M. <strong>de</strong> Maurepas trouve àpropos <strong>de</strong> convertir pour <strong>la</strong> moitié en fusils grenadiersavec leurs bayonnettes à douille » (31 juillet). — « LaChambre assemblée extraordinairement et par billets, il aété fait lecture d'un mémoire présenté par un grand nombre<strong>de</strong>s principaux négocians <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, contenantqu'il s'est répandu un bruit qu'on veut p<strong>la</strong>cer le bureau <strong>de</strong><strong>la</strong> Douanne dans l'édifice qu'on élève sur <strong>la</strong> rivière prèsdu pavillon du Chapeau-Rouge, ce qui seroit préjudiciableau bien public, d'autant que le plus grand commercequy se fait dans cette ville roulle sur les négocians <strong>de</strong> <strong>la</strong>Rousselle, du pont Saint-Jean et <strong>de</strong>s rues voisines, que lesplus grands magasins y sont sittuez, qu'il y a même dansle contour dix-sept raffineries,… que sy on p<strong>la</strong>ce le bureauprès <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>s Ay<strong>de</strong>s, où l'on doit faire une portequi conduira au chay <strong>de</strong>s farines, les frais seront beaucoupdiminués » (25 août). — Texte <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil,du 24 août, portant que « <strong>de</strong> trois directeurs qui doiventêtre nommez chaque année il y en ayt toujours <strong>de</strong>ux choisisparmy les négocians ou marchands en gros, et quepour ramplir <strong>la</strong> troisième p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> directeur il soit nomméou un négociant ou marchant en gros ou un marchand endétail ou même un étranger naturalisé, quoyqu'ils n'ayentété ny juges ny consuls » (13 novembre). — Re<strong>la</strong>tiond'une démarche faite auprès <strong>de</strong> l'Intendant « pour le rétablissement<strong>de</strong> <strong>la</strong> visite <strong>de</strong> santé à Pauil<strong>la</strong>c ;… il a étéobservé en même tems qu'il seroit nécessaire d'obligerceluy qui seroit chargé <strong>de</strong> faire cette visite <strong>de</strong> faire lejaujage du lest qu'il y auroit dans chaque navire et d'endélivrer son certifficat, affin qu'à <strong>la</strong> veue d'icelluy onreconnût sy les maîtres n'en ont pas renversé dans <strong>la</strong> rivière» (27 novembre). — « MM. Foucques et Touges ontété nommés pour aller au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre chés M.l'Intendant à l'occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> Madame son épouse,arrivée hier » (27 novembre). — Élection <strong>de</strong> M. JacquesFéger à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> M. Roma, décédé le 2 décembre(6 décembre). — Nouvelle délibération sur les p<strong>la</strong>intes <strong>de</strong>l'intendant <strong>de</strong> Languedoc contre les raffineries <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux(19 février 1733). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M.Carton sur <strong>de</strong>s travaux faits en Dordogne par M. <strong>de</strong> Brancaset sa compagnie, qui « <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt l'intérest au <strong>de</strong>nier10 pour dédommagement ; sur quoy MM. les députez ontété d'avis qu'il falloit le prendre sur les sels quy se déchargentà Bor<strong>de</strong>aux et Libourne, plustôt que d'imposerun péage sur touttes les marchandizes quy <strong>de</strong>ssen<strong>de</strong>ront etmonteront <strong>de</strong>puis Bergerac jusqu'au Mont Dor, où lestravaux, ont commancé » (23 avril). — Élection <strong>de</strong> MM.Decoud, Brunaud fils et Ollé (1 er mai). — Re<strong>la</strong>tion d'uneconférence <strong>de</strong> M. Brunaud avec les sous-maire et jurats« pour éviter l'imposition <strong>de</strong> dix sols par minot sur le selqui se décharge à Bor<strong>de</strong>aux et à Libourne, sur le fon<strong>de</strong>mentque M. le marquis <strong>de</strong> Brancas et sa compagnie, parquy cette imposition est <strong>de</strong>mandée pour leur servir d'in<strong>de</strong>mnité<strong>de</strong>s travaux qu'ils ont fait faire dans <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong>Dordogne pour <strong>la</strong> rendre flotable et navigable, ne peuventl'exiger sur Bor<strong>de</strong>aux et Libourne… et que ce sont lesprovinces d'Auvergne et <strong>de</strong> Limousin, dans l'étendue<strong>de</strong>squelles ces dépenses ont été faittes, qui doivent lessuporter » (3 juin). — « Lecture d'un mémoire présentépar les pilottes <strong>la</strong>maneurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye, contenantque <strong>de</strong>puis un tems les armateurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ont faitconstruire <strong>de</strong>s vaisseaux qui calent quinse à seize piedsd'eau, que lesd. pilottes ne peuvent conduire sans risque,suivant l'examen qu'ils ont fait avec circonspection <strong>de</strong>tous les endroits où l'on doit passer <strong>de</strong>puis B<strong>la</strong>ye jusqu'àPauil<strong>la</strong>c, où il n'y a en divers lieux <strong>de</strong> ces passes qu'unpied et <strong>de</strong>my d'eau et en d'autres qu'un pied ; que ce qu'ily a encore d'essentiel et d'intéressant est que <strong>de</strong>puis quelquetems le banc <strong>de</strong> sable qui étoit vis-à-vis le Pâté a ététransporté jusqu'à <strong>la</strong> passe <strong>de</strong>sd. pilottes, qui est vis-à-vis<strong>de</strong> Ségonsac, à une <strong>de</strong>my-lieue <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye ; qu'il est vrayqu'on a découvert une nouvelle passe, qui est au sud dubout <strong>de</strong> l'isle du Pâté <strong>de</strong>vant B<strong>la</strong>ye ; qui a cinq pieds <strong>de</strong>profon<strong>de</strong>ur à <strong>la</strong> mer basse, à <strong>la</strong> vérité fort étroitte, en sorteque pour faciliter le passage seul pratiquable pour lesvaisseaux qui calent au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> treise pieds d'eau, lespilottes sont obligez d'emprunter le secours <strong>de</strong> <strong>la</strong> garnison,pour tirer les vaisseaux à <strong>la</strong> pointe <strong>de</strong> cette îsle »(6 août). — Lecture <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> M. Carton re<strong>la</strong>tives audroit sur les sels <strong>de</strong>stiné à rembourser M. <strong>de</strong> Brancas <strong>de</strong>travaux exécutés sur <strong>la</strong> Dordogne ; on estimait à 77,000 l.le produit du droit à 5 s. par minot (20 août). —Démarches au sujet <strong>de</strong> « <strong>la</strong> rareté <strong>de</strong>s espèces, qui étoientpresque toutes renfermées dans <strong>la</strong> caisse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie<strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s » (26 novembre). — P<strong>la</strong>intes <strong>de</strong>s marchands <strong>de</strong>draperie, soierie et mercerie contre les Juifs avignonnais,qui ven<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s marchandises <strong>de</strong> rebut (10 décembre). —Lettre <strong>de</strong> M. Carton à ce sujet (31 décembre). — Lectured'une lettre du même, annonçant qu'il fut décidé le 15, auConseil <strong>de</strong> commerce, « que les Juifs avignonnois seroientexpulsés hors du royaume, que l'esprit du Conseil aété <strong>de</strong> ne pas fixer <strong>de</strong> dé<strong>la</strong>y, crainte qu'ils n'en abusassent»


(21 janvier 1734). — Lecture d'une lettre du même ;« M. Deserilly luy dit au bureau, le 4 <strong>de</strong> ce mois, quel'arrest pour l'expulsion <strong>de</strong>s Avignonnois <strong>de</strong>voit estrescellé ce jour-là ». M. Carton annonce que le Conseil afixé le prix <strong>de</strong> <strong>la</strong> poudre <strong>de</strong> guerre à 70 l., <strong>de</strong> <strong>la</strong> poudre <strong>de</strong>traite pour <strong>la</strong> Guinée à 45 l., <strong>de</strong> <strong>la</strong> poudre à giboyer à 28 s.<strong>la</strong> livre (18 février). — Analyse d'une lettre du même :l'arrêt « pour l'expulsion <strong>de</strong>s Juifs avignonnois a été donnéà M. Boucher pour le faire publier et exécuter, quy<strong>de</strong>voit partir le jeudy suivant, vingt-cinq février, pour serendre à Bor<strong>de</strong>aux » (4 mars). — Lettre du même, informant<strong>la</strong> Chambre que le p<strong>la</strong>cet <strong>de</strong>s députés <strong>de</strong>s Juifs avignonnaiscontre l'arrêt d'expulsion a été rejeté(1 er avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Clément Dubergier, Rochefils et Treilles (1 er mai). — Décision pour l'établissementd'un répertoire <strong>de</strong>s matières traitées par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>commerce (17 juin). — Assemblée extraordinaire et délibérationsur les vexations <strong>de</strong>s commis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Douane, quivou<strong>la</strong>ient obliger les négociants à déc<strong>la</strong>rer, au moment oùils payaient les droits d'entrée, <strong>la</strong> <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s marchandises(25 juin). — « Attan<strong>de</strong>u que le caffé <strong>de</strong>s isles<strong>de</strong> l'Amérique <strong>de</strong>vient chaque jour plus abondant dans ceport, M. Ollé prendra <strong>la</strong> peine <strong>de</strong> voir M. Baret, receveur<strong>de</strong> <strong>la</strong> Comptablie, chargé par <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s <strong>de</strong><strong>la</strong> gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s caffez, pour luy <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> faire agrandirle magasin qui sert d'entrepôt à cette <strong>de</strong>nrée » (5 août). —Délibération sur un droit payé par les sucres à Rouen :« Il faud 225 l. <strong>de</strong> [sucre] brut pour faire 100 l. <strong>de</strong> raffiné» (12 août). — Délibération sur <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> trois vaisseauxhambourgeois chargés <strong>de</strong> vins, eaux-<strong>de</strong>-vie, sucres,indigos, etc., <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et enlevés par <strong>de</strong>s corsairesdanois (16 septembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M.Carton annonçant que le ministère <strong>de</strong>s Affaires Étrangèresa écrit « dans les termes les plus forts » à <strong>la</strong> cour <strong>de</strong>Danemarck (18 novembre). — Lettre du même annonçantque le Contrôleur général s'oppose à ce que les Fermiersexigent <strong>de</strong>s négociants <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>smarchandises au moment <strong>de</strong> l'acquit <strong>de</strong>s droits d'entrée(25 novembre). — Refus par les Fermes <strong>de</strong> <strong>la</strong>isser compléteren franchise l'approvisionnement <strong>de</strong>s vaisseauxretenus en rivière par le mauvais temps et arrangementsintervenus à ce sujet avec le commis (25 et27 janvier 1735). — Re<strong>la</strong>tion d'une conférence chez l'Intendantau sujet du lestage et du délestage (31 mars). —Délibération et démarches contre le privilège exclusifattribué aux pilotes <strong>de</strong> Saint-Pa<strong>la</strong>is et <strong>de</strong> Saint-Georges <strong>de</strong>mettre en mer les vaisseaux et <strong>de</strong> les faire entrer en rivière(21 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Baulos, Rou<strong>de</strong>s et Barbeguière(1 er mai). — Délibération au sujet <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux quintaux,l'un <strong>de</strong> 84 l., l'autre <strong>de</strong> 100 l., poids <strong>de</strong> marc, employéspar les bou<strong>la</strong>ngers <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye pour peser le biscuit :« La police exacte qui s'exerce icy (à Bor<strong>de</strong>aux) n'a jamaispermis qu'un seul poids <strong>de</strong> cent livres, poids <strong>de</strong>marc, marqué aux armes <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville » (15 juin). —Analyse d'une lettre <strong>de</strong> M. Maboul, « procureur général<strong>de</strong> S. M. pour le règlement <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> péage, » signa<strong>la</strong>nt<strong>de</strong>s arrêts du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> 1480, 1517,1533, 1554, 1578, 1581, 1600, 1636, 1648 (7 juillet). —Examen <strong>de</strong>s statuts <strong>de</strong>s bou<strong>la</strong>ngers en pain bénit, lesquelsstatuts sont attaqués par les pâtissiers (14 juillet). —Délibérations contre les projets <strong>de</strong> syndicat <strong>de</strong>s pilotes<strong>la</strong>maneurs (6 et 7 septembre). — Analyse d'une lettre <strong>de</strong>M. Carton touchant les mesures que l'on va prendre pourles cafés (8 mars 1736). — « M. Roche a dit que les négocians<strong>de</strong> cette ville paroissent a<strong>la</strong>rmés <strong>de</strong> ce qu'ils ontapris que ceux <strong>de</strong>s Chartrons <strong>de</strong>mandoient à jouir duprivilège d'entreposer dans ce faux-bourg les marchandizesquy proviennent <strong>de</strong>s colonies » — (19 avril). —Élection <strong>de</strong> MM. Antoine Dubergier, Bil<strong>la</strong>tte et Dirouard(1 er mai). — Lecture d'un mémoire sur les abus introduitsdans <strong>la</strong> construction, le radoub et le carénage <strong>de</strong>s vaisseaux(17 mai). — Désignation <strong>de</strong> MM. Rou<strong>de</strong>s, Bil<strong>la</strong>tteet Dirouard, pour l'arrangement <strong>de</strong>s archives (17 mai). —« Le secrétaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre a remis sur le bureau <strong>la</strong>carte <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, quy luy a été envoyée parle s r Reveil<strong>la</strong>u, <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye, et qui a été <strong>de</strong>mandée par M.Rodot » (5 juillet). — Analyse <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil du29 mai, sur <strong>la</strong> consommation du café dans le royaume(12 juillet). — Délibération tendant à faire annuler <strong>la</strong>défense envoyée aux officiers <strong>de</strong>s colonies <strong>de</strong> s'immiscerdans les affaires entre les colons et les capitaines <strong>de</strong>snavires (26 juillet). — Re<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s mesures prises pourobtenir <strong>de</strong>s officiers du bureau <strong>la</strong> régu<strong>la</strong>rité et l'assiduité(23 août). — Délibération et démarches contre un arrêt duParlement en faveur <strong>de</strong>s courtiers (21 septembre). —Délibération sur une lettre écrite à <strong>la</strong> municipalité par lesconsuls <strong>de</strong> Narbonne, touchant leur intention <strong>de</strong> terminer,conformément à l'arrêt du 2 juillet 1686, un canal « pourjoindre le grand canal <strong>de</strong> communication <strong>de</strong>s mers à <strong>la</strong>rivière <strong>de</strong> Narbonne avec les écluses ;… ils sont convaincusque cette jonction racourcira le trajet <strong>de</strong> trente-sixlieues, en ne passant plus par Ag<strong>de</strong> et Bésiers, où l'onétoit exposé à <strong>de</strong>s retar<strong>de</strong>mens <strong>de</strong> plusieurs mois ; » <strong>la</strong>Chambre ne s'oppose pas à ce projet, à condition qu'onn'établisse pas d'impositions nouvelles (23 octobre). —Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse du Contrôleur général touchant lesdéfenses faites aux officiers <strong>de</strong>s


colonies (15 novembre). — Rapport d'une entrevue avecles maire, sous-maire et jurats au sujet du projet <strong>de</strong> canal<strong>de</strong> Narbonne au canal du Midi (15 novembre). — Lectured'une lettre <strong>de</strong> M. Carton annonçant que le Conseil acassé l'arrêt du Parlement en faveur <strong>de</strong>s courtiers(15 novembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Carton surles hostilités du général Mathieu, « y ayant à Monsarrat età Antigues plusieurs bateaux armez pour tenir <strong>la</strong> main àl'exécution d'un règlement que les généraux <strong>de</strong> ces islesont fait <strong>de</strong> leur chef pour prendre les navires quy se trouverontà une lieue <strong>de</strong> leurs cottes, en usant du droit <strong>de</strong>représailles à l'occasion du règlement fait en France, lemois d'octobre 1727, pour le commerce <strong>de</strong> l'Amérique »(13 décembre). — Délibération sur <strong>de</strong>s prises faites par<strong>de</strong>s pirates <strong>de</strong> Salé (27 décembre). — Lecture d'une lettre<strong>de</strong> M. Carton sur cet objet (10 janvier 1737). —Délibération sur <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> faite par les Malouins d'obtenir<strong>la</strong> franchise <strong>de</strong> leur port (31 janvier). — Délibérationre<strong>la</strong>tivement à <strong>la</strong> saisie faite à <strong>la</strong> Martinique d'un négrierang<strong>la</strong>is et aux représailles dont les vaisseaux marchandssont menacés (21 février). — Délibération au sujet d'unnavire pris à <strong>la</strong> Martinique par les Ang<strong>la</strong>is (7 mars).C. 4254. (Registre.) — In-folio, 300 feuillets.1737-1747. — Délibérations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. — « Il aété fait lecture d'un mémoire présenté à M. l'Intendant parM. Daumay, directeur du bureau <strong>de</strong> <strong>la</strong> Douane, contenantqu'il est d'usage que lorsque le contenu <strong>de</strong>s billettes prisespour charger les vins, eaux-<strong>de</strong>-vie et vinaigres ne peut pasêtre mis dans les navires pour lesquels elles ont été prises,le négociant paye quarante sols par tonneau <strong>de</strong> vin et parchaque barrique d'eau-<strong>de</strong>-vie et trente sols par tonneau <strong>de</strong>vinaigre, lequel argent est mis dans un tronc pour lespauvres quy ferme sous trois clefs, dont l'une est gardéeparle Directeur et les <strong>de</strong>ux autres par les receveurs <strong>de</strong>sbureaux d'entrée et sortie, quy en font l'ouverture au tems<strong>de</strong> Pâques et en disposent d'une portion, tant pour le bancque le Bureau a dans l'église <strong>de</strong> Saint-Remy que pour leprédicateur du carême et en faveur <strong>de</strong> quelques communautez<strong>de</strong> religieux et <strong>de</strong>s pauvres honteux » ; <strong>la</strong> Chambredéci<strong>de</strong> que cet usage continuera, mais que le produit dutronc sera affecté aux hôpitaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> Manufacture, Saint-André et Saint-Louis (4 avril 1737). — Nomination <strong>de</strong>MM. Raymond Dubergier, Choletel Pascaud en qualité <strong>de</strong>directeurs (1 er mai). — Délibération sur <strong>la</strong> prétention dufermier <strong>de</strong>s cinq grosses fermes et du juge <strong>de</strong>s ports <strong>de</strong>faire incarcérer les négociants qui ont <strong>de</strong>s discussionsavec les commis du Bureau (14 août). — Délibérationcontre le p<strong>la</strong>cet <strong>de</strong> Joseph Jacob et Emmanuel Dalpuget,beau-père et gendre, tous <strong>de</strong>ux Juifs avignonnais, qui<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à exercer <strong>de</strong> nouveau le commerce <strong>de</strong> draperieet soierie à Bor<strong>de</strong>aux (14 novembre). — Mention d'uneréunion tenue chez l'Intendant, à <strong>la</strong>quelle assistaient ledéputé du Commerce et les jurats et re<strong>la</strong>tive à cette affaire: « Il auroit été unanimement délibéré qu'ayant étéexpulsés par l'arrêt du Conseil du 21 janvier 1734 <strong>de</strong> <strong>la</strong>ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> <strong>la</strong> province <strong>de</strong> Guienne, il convenoità l'intérest et au bien du commerce que led. arrêt eustson exécution, tant contre lesd. Dalpuget que tous autresjuifs <strong>de</strong> leur nation » (7 décembre). — Mission à <strong>de</strong>uxdirecteurs <strong>de</strong> dénoncer à l'Intendant <strong>la</strong> frau<strong>de</strong> <strong>de</strong> « diversparticuliers quy font entrer dans le vin b<strong>la</strong>nc certainemixtion <strong>de</strong> sucre et sirop » (12 décembre). — Aviscontraire à <strong>la</strong> création d'aucune nouvelle verrerieconsommant du charbon <strong>de</strong> terre dans un rayon <strong>de</strong> dixlieues, le sieur Mitchell s'étant engagé à ne pas brûler <strong>de</strong>bois et à ne pas vendre ses bouteilles <strong>de</strong> 25 onces plus <strong>de</strong>24 l. le cent (23 janvier 1738). — Procès-verbal <strong>de</strong> l'examend'un courtier, avec les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s et les réponses(10 avril). — Nomination <strong>de</strong> MM. <strong>de</strong> Kater, Lafore etC<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Mercié (1 er mai). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> l'Intendantsur les mesures propres à arrêter les falsificationsdu vin (18 juillet). — Décision <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> ne pasaccepter les mémoires <strong>de</strong>s négociants, même signés, àmoins qu'ils ne soient présentés au moins par <strong>de</strong>ux signataires(31 juillet). — Délibération tendant à obtenir subsidiairementque le prix <strong>de</strong>s marchandises sujettes au droitdu domaine d'Occi<strong>de</strong>nt soit évalué dans le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,« où il s'arme maintenant pour l'Amérique presqueautant <strong>de</strong> vaisseaux que dans tous les autres ensemble »(4 septembre). — Invitation remise à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> <strong>la</strong>part <strong>de</strong> <strong>la</strong> municipalité par un <strong>de</strong>s huissiers en robe <strong>de</strong> serendre à l'Hôtel <strong>de</strong> Ville pour délibérer sur <strong>de</strong>s affairesintéressant <strong>la</strong> province (20 décembre). — Délibérationcontraire à l'importation du biscuit du haut pays(8 janvier 1739). — Compte rendu <strong>de</strong>s démarches faitesauprès du Premier Prési<strong>de</strong>nt et du Procureur général envue <strong>de</strong> faire réformer l'arrêt rendu par le Parlement enfaveur <strong>de</strong>s pilotes <strong>de</strong> Saint-Pa<strong>la</strong>is et <strong>de</strong> Saint-Georges(19 février). — Délibération sur <strong>la</strong> jauge <strong>de</strong>s barriques(7 mars). — Nomination <strong>de</strong> MM. Saincric, Barreyre etPierre Gorsse (1 er mai). — Cahier <strong>de</strong>s charges pour <strong>la</strong>fabrication du biscuit et soumission d'Isaac Naudy(23 juillet). — « A été délibéré… que lorsque les directeursseront chargés d'aller vers M. l'Intendant, ils seserviront du terme <strong>de</strong>


Monsieur » (12 novembre). — Délibération re<strong>la</strong>tive auxcourses <strong>de</strong>s Espagnols sur les navires ang<strong>la</strong>is(26 novembre). — Délibération sur une p<strong>la</strong>inte contre M.<strong>de</strong> Pressigny, directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Douane, qui fait peser lesmarchandises « avec <strong>de</strong>s poids <strong>de</strong> 4, 3, 2 et jusques à unelivre, au préjudice <strong>de</strong> ce quy s'est constament pratiquédans les pesées, où le moindre poids a toujours été <strong>de</strong>cinq livres » (31 décembre). — Mention <strong>de</strong> diverses négligencesrelevées contre les pilotes <strong>de</strong> Saint-Pa<strong>la</strong>is et <strong>de</strong>Saint-Georges (21 avril 1740). — Élection <strong>de</strong> MM. Saint-Martin, Rulleau et Jung (1 er mai). — Mentions d'arrêts duParlement en date <strong>de</strong>s 16 et 18 mai, le premier réformantl'arrêt rendu précé<strong>de</strong>mment en faveur <strong>de</strong>s pilotes <strong>de</strong> Saint-Pa<strong>la</strong>is et <strong>de</strong> Saint-Georges, le second homologuant le tarifdu lieutenant-général <strong>de</strong> l'Amirauté sur l'arrimage(25 mai). — Mission donnée à un directeur <strong>de</strong> voir M. <strong>de</strong>Rostan, commissaire général <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, « pour le prier<strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> donner ses soins pour que leséquipages n'exigent pas au-<strong>de</strong>là [<strong>de</strong> 25 l. par mois], ainsyqu'il se pratique <strong>de</strong>puis longtems » (11 juin). — Copied'un arrêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, en date du 20 juillet, surle timbre <strong>de</strong>s livres <strong>de</strong> commerce (11 août). — Avis <strong>de</strong>l'envoi à Bor<strong>de</strong>aux, par ordre du Contrôleur général, <strong>de</strong>500,000 l. en espèces (15 septembre). — Questions adresséesà <strong>la</strong> Chambre par le Contrôleur général sur lesmoyens d'empêcher les abus <strong>de</strong>s Juifs et <strong>de</strong>s marchandsforains, qui commercent en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s foires et ven<strong>de</strong>nt<strong>de</strong>s marchandises défectueuses (13 avril 1741). —Nomination <strong>de</strong> MM. Crozilhac, Miramond et Cauvy(1 er mai). — Délibération sur l'inconvénient que présentel'ouverture, faite par le Bureau, <strong>de</strong>s balles <strong>de</strong> « grossequincaille » venant <strong>de</strong> Saint-Étienne et expédiées auxcolonies (10 mai). — Nomination <strong>de</strong> Gérard Crozilhac,fils aîné du secrétaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, à <strong>la</strong> survivance <strong>de</strong>son père (17 août). — Re<strong>la</strong>tion circonstanciée d'un démêlé<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre avec l'Intendant re<strong>la</strong>tivement à l'entrepôt<strong>de</strong>s cafés et d'une scène fort vive survenue entre led.Intendant et <strong>de</strong>ux directeurs (24 août). — Procès-verbald'une séance présidée par l'Intendant pour le règlement <strong>de</strong>cette affaire ; <strong>la</strong> Chambre l'entretient <strong>de</strong>s échouementscausés par <strong>la</strong> négligence <strong>de</strong>s pilotes à son<strong>de</strong>r les passes,« qui varient fréquament » (14 septembre). —Délibération re<strong>la</strong>tive à une ordonnance <strong>de</strong>s jurats surl'équipage <strong>de</strong>s vaisseaux, leur radoub, le dépôt <strong>de</strong>s poudresà terre, etc. (29 novembre). — Deman<strong>de</strong> d'un mémoireécrit par les jurats et réponse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre« qu'elle ne répond par écrit pour ce qui concerne lecommerce qu'avec les ministres » (1 er décembre). —Nomination <strong>de</strong> MM. Castaing fils, Dubergier fils etClock père (l er mai 1742). — Copie d'un arrêté pris le14 avril par l'Intendant, qui avait été chargé <strong>de</strong> régler unecontestation entre les négociants et les Fermiers sur l'évaluation<strong>de</strong>s peaux <strong>de</strong> veaux (10 mai). — Démission du s rClock père, adressée à l'Intendant (10 mai). —Nomination <strong>de</strong> M. B<strong>la</strong>ise Jandreau (19 mai). — Refuspar led. Jandreau (23 mai). — Nomination <strong>de</strong> M. JeanFarrouilh (11 juin). — Lecture d'une lettre du comte <strong>de</strong>Bussy, ambassa<strong>de</strong>ur à Londres, re<strong>la</strong>tivement à <strong>la</strong> prise <strong>de</strong>l'Océan, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, conduit à Plymouth par Forester,capitaine d'un vaisseau <strong>de</strong> guerre ang<strong>la</strong>is (19 juin). —Délibéré d'écrire à l'évêque <strong>de</strong> Rennes, ambassa<strong>de</strong>ur enEspagne, sur <strong>la</strong> prise d'un navire par un corsaire espagnol(17 août). — Lettre du même annonçant <strong>la</strong> restitution <strong>de</strong>ce navire et d'un autre : « Comme le Roy ne peut pas parluy-même ordonner <strong>de</strong>s peines et <strong>de</strong>s dédomagements,qui ne peuvent être pronnoncés que par un tribunal juridique,les décrets réservent aux intéressés <strong>la</strong> faculté <strong>de</strong> sepourvoir en justice » (15 novembre). — Nomination <strong>de</strong>MM. Roche, Grateloup et Perry (1 er mai 1743). —Délibération sur le projet formé par le duc d'Aiguillond'établir un service sur <strong>la</strong> Garonne, entre Agen et Bor<strong>de</strong>aux(18 juillet). — Députation chargée <strong>de</strong> complimenterM. <strong>de</strong> Tourny, qui vient d'arriver, et M. Boucher, quiva partir (3 septembre). — Rapport <strong>de</strong>s délégués, qui« n'avoient peu voir M. Boucher, comme étant party <strong>de</strong>puis<strong>la</strong> veille » (5 septembre). — Délibération sur unegrève <strong>de</strong> gabariers : « Il a été délibéré <strong>de</strong> députer vers M.l'Intendant MM. Roche et Dubergier pour l'informer <strong>de</strong> <strong>la</strong>manœuvre pratiquée par ces bateliers et le prier <strong>de</strong> leurenjoindre <strong>de</strong> travailler ainsy et comme ils ont fait jusqu'àprésent » (21 octobre). — Représentations à l'Intendantau sujet d'une ordonnance qui porte que les répartiteurs<strong>de</strong>s négociants, armateurs, banquiers et commissionnairesdoivent remettre « le montant <strong>de</strong> trente-six milliciens, àraison <strong>de</strong> 150 l. pièce » ; « l'ordre <strong>de</strong>s négociants est unordre libre, non sujet au sindicat » (7 novembre). —Mention <strong>de</strong> l'annu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> cette ordonnance par M. <strong>de</strong>Tourny (14 novembre). — Communication à <strong>la</strong> Chambred'une lettre re<strong>la</strong>tive au <strong>de</strong>vis <strong>de</strong> l'église et du clocher <strong>de</strong>Sou<strong>la</strong>c, montant à 30,500 l. (14 novembre). — Rejet <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'un s r M. Brouet, qui désirait se faire nommer« pour travailler aux règlements <strong>de</strong>s avaries qui surviennenten mer aux navires et marchandizes »(21 novembre). — Décision pour <strong>la</strong> tenue d'un registre<strong>de</strong>stiné à l'enregistrement <strong>de</strong>s arrêts reçus par <strong>la</strong> Chambre(5 décembre). — Rejet d'un projet <strong>de</strong> règlement présentépar les courtiers pour le jaugeage <strong>de</strong>s navires


en vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> levée <strong>de</strong>s droits dus à l'Amiral(5 décembre). — Adoption par une réunion <strong>de</strong> négociants<strong>de</strong> formules imprimées pour les certificats nécessaires auretour <strong>de</strong>s marchandises d'Amérique provenant du troc<strong>de</strong>s nègres (14 décembre). — Délibération contraire à une<strong>de</strong>man<strong>de</strong> présentée par <strong>de</strong>s juifs avignonnais(27 février 1744). — Délibération sur les précautions àprendre au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre imminente (26 mars). —Re<strong>la</strong>tion d'une entrevue avec l'Intendant et avec le Commissairegénéral <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, qui avaient déjà décidél'armement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux navires, dont un brigantin <strong>de</strong>stiné àdonner <strong>la</strong> chasse aux corsaires <strong>de</strong> Jersey et Guernesey(4 avril). — « La proc<strong>la</strong>mation <strong>de</strong> guerre que nous avonseu le premier <strong>de</strong> ce mois a tellement consterné toute notrep<strong>la</strong>ce que nombre <strong>de</strong> nos armateurs ont fait remonter leursvaisseaux pour les décharger » (4 avril). — Projet formépar <strong>la</strong> Chambre d'une « compagnie d'assurance et contract<strong>de</strong> grosse » (8 avril). — Décidé <strong>de</strong> répondre à <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> La Rochelle, qui <strong>de</strong>mandait <strong>de</strong>s renseignements, quel'on arme en guerre à Bor<strong>de</strong>aux seulement un navire quiaura 200 hommes d'équipage (16 avril). — Lecture d'unelettre <strong>de</strong> M. Carton sur les démarches faites par les maîtresquincailliers pour faire casser l'arrêt rendu par leParlement, le 26 avril 1743, en faveur <strong>de</strong>s serruriers(23 avril). — Communication par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelled'un projet <strong>de</strong> lettre pour obtenir <strong>de</strong> « faire fortiffierle moule Saint-Nico<strong>la</strong>s et <strong>la</strong> P<strong>la</strong>tte-Forme, pour que lesvaisseaux françois qui vont du Cap à Léoganne et <strong>de</strong>Léoganne au Cap et Porle-Pay puissent avoir une retraite» (30 avril). — Délibération sur <strong>la</strong> fabrique <strong>de</strong>sbiscuits (30 avril). — Nomination <strong>de</strong> MM. Jean Ollé,Armand Saige et Pierre Decasse aîné (1 er mai). — Lectured'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'onlui envoie les signaux concertés entre le gar<strong>de</strong>-côte arméà Bor<strong>de</strong>aux et les corsaires particuliers sortis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong>(21 mai). — Délibération sur le même sujet(28 mai). — Délibération sur <strong>la</strong> difficulté <strong>de</strong>s assurances,<strong>la</strong>quelle provient <strong>de</strong> ce que les assureurs sont « intimidéspar le nombre <strong>de</strong>s prises que les Anglois font »(2 juillet). — Appui donné aux réc<strong>la</strong>mations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> La Rochelle « sur les prises continuellesque les navires <strong>de</strong> guerre et corsaires angloisfont » (30 juillet). — Réponse du comte <strong>de</strong> Maurepas,informant <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> l'envoi du vaisseau l'Apollon, <strong>de</strong><strong>la</strong> frégate <strong>la</strong> Subtile et d'une corvette (13 août). —Examen <strong>de</strong> <strong>la</strong> prétention <strong>de</strong> MM. <strong>de</strong> Riquet, propriétairesdu canal <strong>de</strong> Languedoc, « <strong>de</strong> reprendre <strong>la</strong> propriété <strong>de</strong>toutes les barques nécessaires pour <strong>la</strong> navigation dud.canal, dont ils ont le droit exclusif, qu'ils n'avoient abandonnéque par tolérence » (3 septembre). — « Lectured'une lettre adressée à <strong>la</strong> Chambre, dattée du 29 octobre<strong>de</strong>rnier, par <strong>de</strong>s prisonniers françois détenus en Angletterredans le château <strong>de</strong> Porchester, dans <strong>la</strong>quelle ils <strong>la</strong>suplient d'intercé<strong>de</strong>r pour eux auprès <strong>de</strong>s ministres, pourfaire cesser les persécutions qu'ils souffrent chaque jour<strong>de</strong> cette nation » (19 novembre). — Refus <strong>de</strong> M. Carton<strong>de</strong> prendre à <strong>la</strong> réunion <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce qui lui estindiquée ; il se retire (26 novembre). — Tarif pour <strong>la</strong>traite foraine <strong>de</strong> certaines marchandises, arrêté entre ledirecteur <strong>de</strong>s Fermes, un membre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre et <strong>de</strong>sreprésentants <strong>de</strong>s négociants d'Agen (28 novembre). —Lecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse du comte <strong>de</strong> Maurepas, re<strong>la</strong>tiveaux réc<strong>la</strong>mations <strong>de</strong> Serda et Valtier, prisonniers à Porchester(24 décembre). — Mémoire présenté à <strong>la</strong> Chambreen vue d'un accord pour l'armement <strong>de</strong> navires <strong>de</strong>stinésà convoyer les vaisseaux marchands(4 février 1745). — Refus par une assemblée <strong>de</strong> notablescommerçants <strong>de</strong>s propositions renfermées dans ce mémoire(6 février). — Nouvelle assemblée réunie sous <strong>la</strong>prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l'Intendant et qui accepte <strong>de</strong> payer dans cebut 8 pour cent sur les marchandises venant d'Amérique(9 février). — Lecture d'une lettre du député annonçantque les propriétaires du canal <strong>de</strong> Languedoc renoncent àleur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, « malgré que M rs ses confrères eussentdonné un avis favorable à ces M rs » (18 février). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bayonne sur le sort<strong>de</strong>s prisonniers français en Angleterre : « Il en périt quantitéchaque jour <strong>de</strong> misère, par l'inhumanité <strong>de</strong>s officierspréposés par le gouvernement à leur entretien »(22 avril). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Carton sur l'envoi<strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong> guerre en Amérique : « Ils prendront auretour <strong>de</strong> l'Amérique autant d'espèces qu'on voudra leuren donner et tout l'indigo qu'ils pourront embarquer sanstrop s'embarrasser en cas <strong>de</strong> combat » (29 avril). —Nomination <strong>de</strong> MM. Menoire, Carton et Jarreau(l er mai). — Lecture d'une longue lettre du comte <strong>de</strong> Maurepas,en date du 12 mai, touchant les escortes <strong>de</strong>s vaisseauxmarchands (20 mai). — Délibération tendant àappuyer <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, qui réc<strong>la</strong>me<strong>de</strong>ux frégates <strong>de</strong> 20 et 10 canons pour défendre <strong>la</strong>navigation côtière contre les corsaires <strong>de</strong> Jersey et <strong>de</strong>Guernesey (26 mai). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> mômeChambre sur le tarif du domaine d'Occi<strong>de</strong>nt : « La seulecause <strong>de</strong> l'augmentation qui se trouve dans le prix <strong>de</strong>smarchandizes <strong>de</strong>s Isles provient uniquement <strong>de</strong> leur rareté,causée par le prodigieux nombre <strong>de</strong> navires qui ont étépris par les Anglois » (10 juin). — Délibération au sujetd'une p<strong>la</strong>inte <strong>de</strong> l'Intendant, que <strong>la</strong> Chambre


a appelé Monsieur en lui annonçant <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong>snouveaux directeurs : « Sur quoy il a été délibéré quelorsque <strong>la</strong> Chambre auroit occasion d'écrire à M rs lesIntendants elle les qualiffieroient (sic) <strong>de</strong> Monseigneur,mais que lorsque M rs les directeurs les verront en députation,ils ne les appelleront que Monsieur » (16 juin). —Exposé <strong>de</strong>s mesures prises pour le départ du convoi(8 juillet). — Nomination <strong>de</strong> M. Carton, directeur,comme trésorier receveur du droit <strong>de</strong> 4 0/0 à percevoir surles vaisseaux qui viennent d'arriver d'Amérique sousescorte <strong>de</strong> l'escadre du Roi (2 septembre). — Lectured'une lettre du comte <strong>de</strong> Maurepas, touchant <strong>la</strong> perception<strong>de</strong> cet induit (24 septembre). — Lecture d'une lettre dumême, annonçant que le chevalier <strong>de</strong> Conf<strong>la</strong>ns a été, à <strong>la</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Chambres intéressées, nommé commandantdu convoi, et invitant les armateurs à ne mettre à <strong>la</strong> merque <strong>de</strong>s navires en bon état et confiés à <strong>de</strong>s capitaineshabiles, « exacts à suivre les signeaux »(25 novembre). —Délibération au sujet <strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong> rigueur <strong>de</strong> M. Desherbiers<strong>de</strong> l'Étanduère, commandant <strong>de</strong> <strong>la</strong> flotte arrivée duCap, qui a infligé <strong>la</strong> cale à un capitaine <strong>de</strong> vaisseau marchand,le 13 septembre, « pour s'être trouvé le matin dud.jour <strong>de</strong> quelques brasses en avant <strong>de</strong>s vaisseaux du Roy »(30 décembre). — Assemblée <strong>de</strong> négociants convoquéspour délibérer sur les mesures à prendre, une partie du<strong>de</strong>rnier convoi pour <strong>la</strong> Martinique ayant été enlevée envue <strong>de</strong> cette île par une escadre ang<strong>la</strong>ise(15 janvier 1746). — Lecture d'une lettre du comte <strong>de</strong>Maurepas re<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong> punition infligée à un capitainemarchand et au sort du convoi parti le 8 septembre pour <strong>la</strong>Martinique, « que les lettres d'Angleterre disent avoir étéattaqué à l'atterrage <strong>de</strong> cette isle, le 9 novembre, par septvaisseaux <strong>de</strong> guerre anglois, qui obligèrent les <strong>de</strong>ux vaisseauxdu Roy d'échouer » (19 janvier). — Mention <strong>de</strong> <strong>la</strong>somme <strong>de</strong> 41,532 l. 10 s. 7 d., produit <strong>de</strong> l'induit <strong>de</strong> 4 0/0perçu sur les cargaisons <strong>de</strong>s navires venus <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martiniquesous le convoi du chevalier <strong>de</strong> Conf<strong>la</strong>ns19 janvier). — Élection <strong>de</strong> MM. Dirouard, P. Dubergieret Raymond Vignes (1 er mai). — Lecture d'une lettre ducomte <strong>de</strong> Maurepas sur les convois et les nouvelles mesurescommandées par « le nombre prodigieux <strong>de</strong>s bâtimentsdont se trouve composé celluy <strong>de</strong> M. le chevalier<strong>de</strong> Conf<strong>la</strong>ns » (12 mai). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong>s juge etconsuls <strong>de</strong> Nantes, rappe<strong>la</strong>nt <strong>la</strong> défaite du convoi commandépar le comte du Guay et proposant d'armer auxfrais du commerce <strong>de</strong>s frégates pour croiser continuellemententre les caps (12 mai). — Proposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> La Rochelle d'armer <strong>de</strong>s frégates pour donner <strong>la</strong>chasse aux corsaires <strong>de</strong> Guernesey qui infestent les côtes,et réponse négative <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux(2 juin). — Avis favorable à l'expédition <strong>de</strong> navires en<strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s convois (2 et 8 juin). — Réunion extraordinairedécidant <strong>de</strong> porter à <strong>la</strong> connaissance du comte <strong>de</strong>Maurepas l'avis donné par un capitaine étranger qui avaitrencontré, le 28 mai, à sept lieues <strong>de</strong> Belle-Isle, une escadreang<strong>la</strong>ise <strong>de</strong> onze vaisseaux commandée par l'amiralMartin (10 juin). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Nantes, pour obtenir une croisière <strong>de</strong>stinée à préparer ledépart du prochain convoi confié à M. <strong>de</strong> Macnemara(23 juin). — Lecture d'une autre lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> même Chambre,« portant que l'enlèvement d'une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>leurs navires les mettant… dans <strong>la</strong> nécessité d'en faireconstruire beaucoup », ils désirent obtenir du Roi unedéc<strong>la</strong>ration délimitant <strong>la</strong> responsabilité <strong>de</strong> l'armateurenvers les ouvriers et fournisseurs (30 juin). — Promesse<strong>de</strong> M. Barrailh, commandant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine à Rochefort,d'envoyer prendre au bas <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière les 28 navires <strong>de</strong>stinésà l'Amérique et qui se portent au ren<strong>de</strong>z-vous à l'îled'Aix (21 juillet). — Lecture d'une lettre du même, re<strong>la</strong>tivementà l'escorte <strong>de</strong>s navires, qui sont plus nombreuxqu'on ne le pensait (18 août). — Avis favorable à l'envoi àMarseille <strong>de</strong> sucres bruts, qui manquent en Provence,« parce que les navires <strong>de</strong> Provence ne peuvent hazar<strong>de</strong>r<strong>de</strong> faire leur retour dans <strong>la</strong> Méditerranée »(17 novembre). — Délibéré d'adresser <strong>de</strong>s remerciementsau chevalier <strong>de</strong> Conf<strong>la</strong>ns, commandant du convoi(24 novembre). — Lecture d'une lettre du comte <strong>de</strong> Maurepas,<strong>de</strong>stinée à couper court aux frau<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s Bayonnais,qui, étant autorisés à envoyer librement leurs navires auxIles, recevaient <strong>de</strong>s navires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qu'ils réexpédiaientensuite (2 février 1747). — Avis <strong>de</strong> gratificationsallouées à MM. <strong>de</strong> Macnemara, commandants <strong>de</strong> l'Invincibleet <strong>de</strong> l'Ata<strong>la</strong>nte, qui, par contre, ont payé le fret pourle sucre provenant <strong>de</strong> leurs propriétés <strong>de</strong> Saint-Domingueet transporté à bord <strong>de</strong>sdits vaisseaux (16 février). —Réunion extraordinaire et délibération sur <strong>la</strong> rareté <strong>de</strong>sespèces (18 avril). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> fondation d'une maison<strong>de</strong> commerce française créée à Saint-Pétersbourg parMM. Dalion, ministre <strong>de</strong> France, et <strong>de</strong> Saint-Sauveur,consul (27 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Bil<strong>la</strong>tte, L. Combelleet Salis (1 er mai). — Délibéré <strong>de</strong> faire à l'avenircoter et parapher les registres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre : « Le secrétairecottera en marge tous les articles <strong>de</strong>s délibérations »(18 mai). — Délibération sur le refus du s r Salis d'occuperles fonctions <strong>de</strong> directeur (18 mai). — Mention <strong>de</strong> craintesau sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> flotte attendue d'Amérique (31 mai). —Lecture d'une lettre du Chambre <strong>de</strong> La Rochelle :


l'escadre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> La Jonquière a été rencontrée quatrejours après son départ par 14 vaisseaux ang<strong>la</strong>is ; le GrandScipion, <strong>de</strong> La Rochelle, a été pris par un vaisseau <strong>de</strong> 60canons et ramené à Mor<strong>la</strong>ix par un corsaire malouin(8 juin). — Délibéré d'écrire au comte <strong>de</strong> Maurepas, afinqu'il envoie <strong>de</strong>s vaisseaux pour protéger l'arrivée <strong>de</strong> <strong>la</strong>flotte convoyée par M. Dubois <strong>de</strong> La Mothe (15 juin). —Lecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse du comte <strong>de</strong> Maurepas(28 juin). — Exposé <strong>de</strong> mesures indiquées par <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> Nantes (6 juillet). — Délibération au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong>déc<strong>la</strong>ration d'un patron <strong>de</strong> barque pris par <strong>de</strong>s corsaires <strong>de</strong>Guernesey, qui accuse les habitants <strong>de</strong> Saint-Pa<strong>la</strong>is <strong>de</strong>favoriser les ennemis (20 juillet). — Avis défavorable àune <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en augmentation <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ire présentée par lescharpentiers <strong>de</strong> navires, le prix <strong>de</strong> 30 s. par jour fixé parleurs statuts étant « très suffisant pour <strong>la</strong> nourriture etentretien d'iceux, même proportionné à leur travail »(28 juillet). — Mention <strong>de</strong> l'arrivée <strong>de</strong> <strong>la</strong> flotte escortéepar M. Dubois <strong>de</strong> La Mothe (20 juillet et 3 août). —Délibération sur le commerce <strong>de</strong>s neutres à <strong>la</strong> Martinique(3 août).C. 4255. (Registre.) — In-folio, 283 feuillets.1747-1756. — Registre <strong>de</strong>s délibérations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— « Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M rs les directeurs <strong>de</strong> LaRochelle, en datte du 12 e <strong>de</strong> ce mois, dans <strong>la</strong>quelle ilsdisent que l'on leur a fait apercevoir, sans qu'ils sachentque M. <strong>de</strong> Conf<strong>la</strong>ns y ait aucune part, que se seroit luyfaire sa cour sy les Chambres <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxet La Rochelle, avec les juges et consuls <strong>de</strong> Nantes, luyfaisoit un présent <strong>de</strong> vaisselle d'argent d'environ 6,000 l.,que <strong>la</strong> Chambre étoit <strong>de</strong> ce sentiment » (17 août 1747). —Détails sur le cérémonial observé dans le dîner offert par<strong>la</strong> Chambre à MM. <strong>de</strong> Tourny, intendant, « Elvessieux »(Helvétius), fermier général, <strong>de</strong> Pressigny et Le Pelletier,directeur et receveur général <strong>de</strong> <strong>la</strong> Douane(20 septembre). — Lecture d'une lettre du comte <strong>de</strong> Maurepas,à l'occasion du malheur arrivé à l'escadre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong>L'Étanduère (14 décembre). — Lecture d'une lettre ducomte <strong>de</strong> Maurepas, lequel autorise le départ <strong>de</strong>s naviressans escorte jusqu'au 1 er avril (25 janvier 1748). —Communication d'une lettre <strong>de</strong> Guernesey informant <strong>de</strong>sprojets que forment les habitants <strong>de</strong> cette île d'armer pourle mois <strong>de</strong> mars 30 corsaires (22 février). — Élection <strong>de</strong>MM. Lafore, Élias Brunaud et Beaujon (1 er mai). —Nomination par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> M. P. Dubergier en remp<strong>la</strong>cement<strong>de</strong> M. Salis, directeur, qui n'a point paru auxassemblées <strong>de</strong> toute l'année (1 er mai). — Conflit avec lesFermiers généraux, qui préten<strong>de</strong>nt obliger les négociantsà faire peser les <strong>de</strong>nrées venant <strong>de</strong> l'Amérique et envoyéesà l'étranger sous acquit à caution, en dépit <strong>de</strong>s arrangementsconclus avec le fermier général Helvétius(22 mai). — Lecture d'une lettre du comte <strong>de</strong> Maurepassur <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong> l'indult payé pour les frais <strong>de</strong> convoi(12 juin). — Délibération sur le projet <strong>de</strong>s Fermiers généraux<strong>de</strong> percevoir à <strong>la</strong> sortie <strong>de</strong>s droits sur les eaux-<strong>de</strong>-vie<strong>de</strong> Guienne <strong>de</strong>stinées à <strong>la</strong> traite <strong>de</strong>s noirs (4 et27 juillet). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> La Sauvagère,ingénieur en chef au Port-Louis, qui consulte <strong>la</strong> Chambresur l'utilité d'un phare aux îles Glénans (14 novembre). —Délibération re<strong>la</strong>tive au bureau <strong>de</strong> <strong>la</strong> Halle, qui est troppetit et menace ruine (12 décembre). — Délibération pour<strong>la</strong> création chez le s r Duforest, courtier d'assurances, d'unbureau <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong>s lettres venant <strong>de</strong>s colonies(12 décembre). — Avis favorable à <strong>la</strong> création d'unemanufacture <strong>de</strong> bouteilles, cristaux, etc., à Libourne, pour<strong>la</strong>quelle le s r Van<strong>de</strong>nbran<strong>de</strong>n a obtenu <strong>de</strong>s lettres patentes,et qui a motivé une requête <strong>de</strong> <strong>la</strong> veuve Mitchell(9 janvier 1749). — Avis favorable aux sieurs Jacob etEmmanuel Dalpuget, beau-père et gendre, juifs avignonnais,qui <strong>de</strong>mandaient à rester à Bor<strong>de</strong>aux, « sous <strong>la</strong> conditioncependant qu'il ne leur sera plus permis <strong>de</strong> reprendrele même commerce <strong>de</strong> draperie ou soierie… et qu'ilsse borneront uniquement au commerce <strong>de</strong> <strong>la</strong> banque <strong>de</strong> <strong>la</strong>Mérique ou autre maritime, qu'ils ont fait <strong>de</strong>puis uncertain nombre d'années, et qu'ils continueront <strong>de</strong> l'exerceravec <strong>la</strong> même can<strong>de</strong>ur, probité et légalité »(11 février). — Délibéré <strong>de</strong> se pourvoir <strong>de</strong>vant le Contrôleurgénéral contre l'ordonnance rendue, le 15, par M. <strong>de</strong>Tourny, pour que les droits frappant les marchandisesvenant <strong>de</strong> l'étranger fussent perçus sur « le poids ort »,sans déduction <strong>de</strong> tare (17 avril). — Mention <strong>de</strong> <strong>la</strong> notificationfaite <strong>de</strong> cette décision à M. <strong>de</strong> Tourny, lequel« répondit très poliment que <strong>la</strong> Chambre pouvoit agir etqu'il ne désaprouvoit pas sa démarche » (24 avril). —Élection <strong>de</strong> MM. Brunaud aîné, Rulleau fils et Quin aîné(1 er mai). — Réception <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux lettres du député, annonçantque M. <strong>de</strong> Maurepas est exilé à Bourges et que M.Rouillé le remp<strong>la</strong>ce : « M. Brunaud ayné aura <strong>la</strong> bonté <strong>de</strong>faire une lettre pour féliciter Mgr Rouillé… ; M. Brunaudverra M. <strong>de</strong> Tourny pour luy <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r sy <strong>la</strong> Chambrepeut écrire à M. le comte <strong>de</strong> Maurepas pour luy témoignersa sensibilité » (8 mai). — Délibérations sur l'avis donnépar l'Intendant que <strong>de</strong>s négociants remplissent <strong>de</strong> farined'Angleterre, pour les envoyer aux colonies, <strong>de</strong>s barils <strong>de</strong>sfabriques <strong>de</strong> Nérac (14 et 22 mai). —


Communication <strong>de</strong> M. Bil<strong>la</strong>tte re<strong>la</strong>tivement aux honoraires<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre : « Hier il eut <strong>de</strong>s nouvelles <strong>de</strong> Paris àce sujet, qui luy disent que <strong>de</strong>ux dames offrent <strong>de</strong> fairepayer tous les arrérages <strong>de</strong>s honnoraires dus à <strong>la</strong> Chambre,pourvu qu'on leur <strong>la</strong>issât prendre 25,000 l. sur lespremiers <strong>de</strong>niers qui en seroient payés, sur quoy il a étédélibéré d'accepter » (29 mai). — Lecture d'un mémoire<strong>de</strong> Lamothe, courtier royal, « dans lequel il dit que <strong>de</strong>puisplusieurs années s'étant fait une étu<strong>de</strong> particulière <strong>de</strong>connoître <strong>la</strong> rivière, il s'étoit aperçu, par les différentesobservations qu'il a faites, que toutes les passes <strong>de</strong>venoientimpraticables et que s'il n'y étoit aporté un promptremè<strong>de</strong> <strong>la</strong> navigation n'y seroit plus permise »(12 juin). — Délibération favorable sur une lettre duministre Rouillé, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si le sieur Carton fils,chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong> recette <strong>de</strong> l'indult, peut se rendre à Paris ; ilse fera suppléer par le s r Thibault, son beau-frère(3 juillet). — Lecture d'un nouveau mémoire du sieurLamothe « sur l'état fâcheux où <strong>la</strong> rivière se trouve partout ce qui a été fait contre les ordonnances et par leseffets arrivés par les gran<strong>de</strong>s soubernes », et nomination<strong>de</strong> commissaires pour assister led. Lamothe dans <strong>la</strong> vérification<strong>de</strong>s passes (3 juillet). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong>sjuge et consuls <strong>de</strong> Nantes <strong>de</strong>mandant <strong>de</strong>s renseignementssur le triage <strong>de</strong> <strong>la</strong> morue verte (10 juillet). — Compterendu d'une visite faite à MM. <strong>de</strong> Tourny et Navarre, ausujet <strong>de</strong>s passes (10 juillet). — Compte rendu d'une visite<strong>de</strong> M. Brunaud à l'Hôtel <strong>de</strong> Ville, au sujet <strong>de</strong>s vins duhaut pays : « Sur quoy led. s r Brunaud se seroit retiré,après avoir reçu beaucoup <strong>de</strong> politesse <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> MM.les jurats et avoir été même accompagné jusqu'à <strong>la</strong> portepar <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ces Messieurs » (12 juillet). — Délibérationsur <strong>la</strong> proposition du s r Lamothe « <strong>de</strong> lever les p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong>tout ce qui nuit constament à <strong>la</strong> navigation »(31 juillet). — Compte rendu <strong>de</strong>s sondages effectués à« <strong>la</strong> passe entre les isles du Pâté et du Nort, ensuite à <strong>la</strong>passe royalle, communément appellée le Garguil, scittuéeentre lesd. isles <strong>de</strong> Cazeaux et <strong>de</strong> Careneil », enfin <strong>de</strong>l'examen <strong>de</strong>s « peyrats <strong>de</strong>s Vaches et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Grelle »(14 août). — Réunion <strong>de</strong> capitaines <strong>de</strong> navires, qui confirmentles conclusions <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s du s r Lamothe(19 août). — Lecture d'une lettre du député, accusantréception du p<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s passes et du mémoire y joint ; ledéputé ajoute « qu'il ne sera peut-être pas statué aussy tôtqu'il seroit à souhaiter sur cet objet, qui est <strong>de</strong>s plus intéressantspour le commerce, par les opositions qu'on yformera, mais qu'il y a tout lieu d'espérer que S. M., touchée<strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts journaliers qu'éprouvent nos navires,voudra bien en arrêtter le cours » (4 septembre). —P<strong>la</strong>inte <strong>de</strong> M. Lamothe, courtier, contre le directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong>Douane, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux capitaines étrangers <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>rerles vivres <strong>de</strong> leurs équipages (6 septembre). — Compterendu d'une démarche auprès d'Helvétius, qui a promisque cette innovation ne continuerait pas(11 septembre). — Analyse d'un ordre d'Helvétius fixantles heures <strong>de</strong> présence du commis <strong>de</strong> l'entrepôt <strong>de</strong>s cafés(19 septembre). — Examen <strong>de</strong> l'affaire re<strong>la</strong>tive aux droits<strong>de</strong> péage que le duc d'Aiguillon prétend lever sur leseaux-<strong>de</strong>-vie transportées par eau à travers les comtésd'Agenais et <strong>de</strong> Condomois (29 septembre). — Adoptiond'un projet <strong>de</strong> mémoire contre l'arrêt du Conseil, du26 juillet, qui évoque et renvoie <strong>de</strong>vant le juge <strong>de</strong>s traitestoutes les affaires soumises et à soumettre à <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>sAi<strong>de</strong>s (29 septembre). — Examen d'un mémoire présentépar les maîtres <strong>de</strong> bateau pour <strong>la</strong> trans<strong>la</strong>tion à Saint-Macaire du bureau <strong>de</strong> Langon, « attendu les dangers évi<strong>de</strong>ntsauxquels ils sont exposés en abordant ce port, tanten montant qu'en <strong>de</strong>ssendant, surtout lors <strong>de</strong>s débor<strong>de</strong>mentset grosses eaux qui couvrent les rochers dont ceport est remply » (28 novembre). — Défense au secrétaire<strong>de</strong> prêter les papiers <strong>de</strong>s <strong>Archives</strong>, à moins d'autorisation<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (11 décembre). — Délibération sur leshonoraires <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre et <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong>s médaillesd'or et jetons d'argent : « Il a été délibéré que M. Beaujonseroit chargé d'écrire à Paris pour s'informer sy l'antiencarré, tant <strong>de</strong>s jettons que <strong>de</strong>s médailles, subsistoit encoreet qu'il prieroit son amy <strong>de</strong> vouloir bien en faire faire unnouveau, avec l'effigie <strong>de</strong> S. M. régnante »(30 décembre). — Mention <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision par <strong>la</strong>quellel'intendant <strong>de</strong> Tourny approuve qu'on prenne les honoraires<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre « sur les revenus <strong>de</strong> <strong>la</strong> nouvelleBourse » (28 janvier 1750). — Délibération <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambresur ses lettres, qui <strong>de</strong>vront être signées à l'avenir partrois directeurs au moins, et qui seront portées dans ce butà <strong>la</strong> Chambre tous les lundis et vendredis (4 février). —Lecture d'une lettre du sieur Trouvé, chargé <strong>de</strong> fairefrapper les jetons et médailles : « Il fit dans le momentrecherche du quarré, qu'il remit ensuite à un graveur, poury faire les changements nécessaires ;….. étant allé à <strong>la</strong>Monoye <strong>de</strong>s médailles pour retirer les 1,040 jettons, i<strong>la</strong>prit que le qarré avoit cassé après en avoir frapé unepetite quantité ; comme cest acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'en fairegraver un autre, qui coûtera environ cinquante écus, ilprie <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> lui faire sçavoir ses intentions »(12 février). — Séance sous <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l'Intendant,qui est reçu par les directeurs « en habits noirs » et quiprend p<strong>la</strong>ce « dans un fauteuil garny d'un carreau »(26 février). — Délibération pro-


voquée par M. <strong>de</strong> Tourny « pour parvenir à <strong>la</strong> démolition<strong>de</strong>s peyrats qui sont dans <strong>la</strong> rivière et qui portent un préjudiceconsidérable à <strong>la</strong> navigation par les remous etbancs <strong>de</strong> sable qu'ils occasionnent » (26 février). —Réunion <strong>de</strong> négociants pour l'examen d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>scourtiers royaux tendant à interdire l'exercice <strong>de</strong> leursfonctions aux courtiers vo<strong>la</strong>nts : « Ils ont unanimementété tous d'avis <strong>de</strong> rejetter le mémoire présenté par lescourtiers et <strong>de</strong> <strong>la</strong>isser subsister l'antien uzage et <strong>la</strong> libertéaux négocians <strong>de</strong> se servir <strong>de</strong> qui ils jugeront à propos »(4 mars). — Lettre du s r Trouvé, annonçant qu'il a chargéle s r Marteau <strong>de</strong> graver « le quarré » pour les jetons(5 mars). — Mention <strong>de</strong> l'arrivée <strong>de</strong>s jetons et délibérationpour <strong>la</strong> remise d'une bourse pleine <strong>de</strong> jetons à M. <strong>de</strong>Tourny et pour l'envoi au s r Trouvé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux caisses <strong>de</strong> vinb<strong>la</strong>nc, <strong>de</strong> cinquante bouteilles chacune (9 avril). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong>s juge et consuls <strong>de</strong> Nantes, sur lestroubles causés à <strong>la</strong> navigation par les corsaires algériens(9 avril). — « La Chambre ayant été informée que lesréparations <strong>de</strong> <strong>la</strong> vieille Bourse, <strong>de</strong>stinée à servir d'entrepôtaux caffés venant <strong>de</strong>s colonies, étoient achevées etvou<strong>la</strong>nt faire exécuter le contrat <strong>de</strong> location quy en a étéconsenty par MM. les juge et consuls <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong> <strong>la</strong>Bource, le 22 octobre 1749, retenu par Faugas, notaire àBor<strong>de</strong>aux, en faveur <strong>de</strong> M. B<strong>la</strong>ise Jandreau, directeur <strong>de</strong><strong>la</strong> Monoye <strong>de</strong> cette ville, a délibéré que les premiers caffésqui arriveront en ce port seront portés dans <strong>la</strong> susd.vieille Bourse » (23 avril). — Lecture d'une lettre du s rTrouvé : « Il est surpris que <strong>la</strong> Chambre soit étonnée <strong>de</strong>ce que les jettons qu'il a fait fraper soient moins grandsque les antiens, ce qu'on n'a peu éviter…, ayant été astraintd'égalizer le nouveau carré à celluy <strong>de</strong> <strong>la</strong> teste duRoy dont on se sert aujourd'huy pour les plus grandsjettons » (30 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Antoine Dubergier,Barbeguière et Marchais (1 er mai). — Ordre au secrétaire,sur <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny, <strong>de</strong> remettre àce <strong>de</strong>rnier, au commencement <strong>de</strong> chaque mois, un relevé<strong>de</strong>s délibérations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (14 mai). — Délibérationcontraire au mémoire présenté à l'Intendant par les courtiersroyaux, « dans l'objet que les courtiers royeaux ayentseuls <strong>la</strong> liberté <strong>de</strong> donner <strong>la</strong> cotte du change et qu'il soit<strong>de</strong>ffendu à tous courtiers juifs ou vo<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> s'immiscerd'en donner à l'avenir » (29 mai). — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong>s assureurscontre un capitaine accusé « d'avoir percé son navirepour le submerger » (18 juin). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong>sjuge et consuls <strong>de</strong> Nantes, portant « qu'ils sont bien sensiblesau choix que <strong>la</strong> Chambre a fait <strong>de</strong> M. Bouchaudjusqu'à l'arrivée à Paris <strong>de</strong> son nouveau député »(9 juillet). — Délibération contraire à <strong>la</strong> continuation duprivilège exclusif accordé, en novembre 1728, à <strong>la</strong> faïenceriedu s r Hustin (9 juillet). — Félicitations à M. Castaing,dont <strong>la</strong> nomination comme député vient d'êtreconnue « par l'arrivée du paquet » (16 juillet). — Avislonguement motivé contre <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> présentée par <strong>de</strong>sjuifs avignonnais et tendant à obtenir une dérogation àl'arrêt du Conseil du 21 janvier 1734 (27 août). —Mention <strong>de</strong> <strong>la</strong> remise <strong>de</strong> cet avis par les commissaires <strong>de</strong><strong>la</strong> Chambre à l'Intendant, qui « ayant pris lecteurel'aprouva et leur dit qu'il étoit conforme à sa façon <strong>de</strong>penser » (10 septembre). — Notification <strong>de</strong> l'exemption<strong>de</strong> droits accordée à <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong> Bayonne et <strong>de</strong>Saint-Jean-<strong>de</strong>-Luz pour quatre navires <strong>de</strong>stinés à <strong>la</strong> pêche<strong>de</strong> <strong>la</strong> baleine (19 novembre). — Délibération contraire à<strong>la</strong> démarche faite par les habitants <strong>de</strong> Périgueux en vued'obtenir une juridiction consu<strong>la</strong>ire (11 février 1751). —Délibération sur mémoire du s r Jeandreau, qui a louél'ancienne Bourse au prix <strong>de</strong> 8,000 l. par an et qui prie <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> fixer un tarif pour l'entrepôt <strong>de</strong>s cafés ; <strong>la</strong>Chambre fixe ce prix à 18 d. par quintal et par mois(11 mars). — Élection <strong>de</strong> MM. Roche, Raymond Dubergierfils et François Doumerc (1 er mai). — Hommage àchacun <strong>de</strong>s directeurs par le s r J.-B. Rouquette « tenur <strong>de</strong>livres et arithméticien juré <strong>de</strong> cette ville » <strong>de</strong> l'Arithmétiquechoisie et pratiquée <strong>de</strong>s négociants (in-8°) ; <strong>la</strong>Chambre décerne à l'auteur une in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> 120 l.(1 er juillet). — Mandat donné à <strong>de</strong>ux directeurs <strong>de</strong> porterà l'Intendant les compliments <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre dès qu'il serarentré <strong>de</strong> Paris (29 juillet). — Lecture d'une lettre écrite<strong>de</strong> Paris par le s r Lamothe, sur les démarches qu'il a faitesen vue d'améliorer les passes <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière, et délibérationportant « que comme <strong>la</strong> Chambre, <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> dix-huitmois n'a eu aucune connoissance <strong>de</strong>s opérations ny <strong>de</strong>sprojets qu'il a peu former <strong>de</strong>puis, elle ne peut ny les approuverny les blâmer » (12 août). — Réunion <strong>de</strong>s négociantsconvoqués pour examiner <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> formée parles Narbonnais d'un avis favorable à <strong>la</strong> jonction du canal<strong>de</strong> <strong>la</strong> Robine et du canal royal, <strong>la</strong>quelle « ne produiroitrien d'avantageux au commerce <strong>de</strong> cette ville, mais seulementà celuy <strong>de</strong> Narbonne » (17 août). —Communication <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Tourny : « Il dit quedifférents négociants luy ayant représenté qu'ils étointdans le <strong>de</strong>ssein <strong>de</strong> faire venir icy beaucoup <strong>de</strong> grains, dontil y auroit aparence que <strong>la</strong> province auroit besoin et qu'ilssont retenus sur <strong>la</strong> quantité par <strong>la</strong> crainte que l'on ne leur<strong>la</strong>issât pas <strong>la</strong> liberté d'en sortir pour d'autres provinces <strong>de</strong>l'interrieur du royaume, s'ils n'en trouvoient pas à Bor<strong>de</strong>auxassés <strong>de</strong> débit,


indépendament <strong>de</strong> ce qu'il les a rassurés par ses discourset par l'exemple <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 40,000 boisseaux <strong>de</strong> fromentou sègle que dans le seul cours <strong>de</strong>s mois <strong>de</strong> juin et juillet<strong>de</strong>rniers il a <strong>la</strong>issé répendre sur les bords <strong>de</strong> <strong>la</strong> Garonne, ilcroit à propos <strong>de</strong> le faire sçavoir à <strong>la</strong> Chambre, pour queles autres négotiants aprennent d'elle qu'il est trop persuadéque (sic) l'avantage que trouve tout le mon<strong>de</strong> dans <strong>la</strong>liberté du commerce <strong>de</strong>s grains d'une province à une autrepeuvent pour ne pas <strong>la</strong>isser aux négocians celle qu'ilspeuvent désirer » (17 août). — Délibération <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre,maintenant l'avis qu'elle a donné, en 1749, contre lesdémarches faites par les cordiers afin <strong>de</strong> faire publierleurs statuts et privilèges (27 septembre). — Lecture <strong>de</strong>mémoires présentés par le marquis <strong>de</strong> Crillon, maréchal<strong>de</strong> camp, subrogé par arrêt du Conseil d'avril 1751 auxlieu et p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Narbonne pour obtenir <strong>la</strong> jonctiondu canal <strong>de</strong> cette ville et du canal <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux mers ; <strong>la</strong>Chambre maintient son précé<strong>de</strong>nt avis (25-29 novembre). — Avis favorable à l'établissement projetépar le s r J.-B. Sansané d'une verrerie à bouteilles dans <strong>la</strong>palu <strong>de</strong> <strong>la</strong> Manufacture, malgré l'opposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>meMitchell et <strong>de</strong>s sieurs Mitchell et Van<strong>de</strong>bran<strong>de</strong>(9 décembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Castaing,annonçant <strong>la</strong> création probable d'une juridiction consu<strong>la</strong>ireà Périgueux, « sur l'avis <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny, qui faitsentir dans son avis <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> cet établissement àraison <strong>de</strong>s différentes espèces <strong>de</strong> commerce qui ce fontdans cette ville, surtout <strong>de</strong>puis que par ses soins les cheminssont commo<strong>de</strong>s et ouverts <strong>de</strong> toutes parts »(20 janvier 1752). — Lecture d'une lettre du même, informant<strong>la</strong> Chambre « qu'il vient d'être donné dans leurbureau un avis qui fixe <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> l'aune <strong>de</strong> longueur àtrois pieds huit pouces, qui sera uniforme dans tout leroyaume » (3 février). — Réunion <strong>de</strong> négociants pourl'envoi <strong>de</strong> matériaux à Saint-Domingue, qui a souffertd'un tremblement <strong>de</strong> terre (4 mars). — Délibération surune ordonnance concernant le dragage <strong>de</strong>s ancres : « Il aété délibéré qu'à <strong>la</strong> première occasion qui se présenteroitd'aller vers MM. les jurats, on leur témoigneroit le mal aucœur que <strong>la</strong> Chambre avoit eu <strong>de</strong> ce qui (sic), ayant eubesoin <strong>de</strong> consulter <strong>de</strong>s négociants pour rendre cette ordonnance,ils s'étoient adressés à d'autres qu'à ceux quicompozent <strong>la</strong> Chambre » (16 mars). — Nomination <strong>de</strong>MM. Pérès Duvivier, Louis Poncet et Lamestrie, et nomination,pour un an, <strong>de</strong> M. Antoine Dubergier, à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce<strong>de</strong> M. Doumerc, qui ne s'est pas présenté à <strong>la</strong> Chambre(1 er mai). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong>s députés du commerced'Ag<strong>de</strong>, <strong>de</strong>mandant à <strong>la</strong> Chambre d'appuyer sesdémarches pour obtenir <strong>la</strong> création d'une ra<strong>de</strong> « sous lefort <strong>de</strong> Brescou, entre les ports <strong>de</strong> Cette et d'Ag<strong>de</strong> »(31 août). — Communication <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse du duc d'Aiguillonaux observations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre touchant le droit<strong>de</strong> péage qu'il prétendait percevoir sur les eaux-<strong>de</strong>-vie(16 novembre). — « Il a été délibéré qu'à commancer <strong>de</strong>ce jour, le secrétaire aura un registre sur lequel seronttranscrits tous les mémoires renvoyés à <strong>la</strong> Chambre ouqui luy seront présentés par le commerce »(1 er décembre). — Compte rendu d'une visite <strong>de</strong> M. Bil<strong>la</strong>tteà l'Intendant, pour luy exprimer « l'étonnement <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> ce qu'elle n'avoit point été appelée à l'assembléetenue chés luy respectivement aux réparations à fairedans le port ; il luy auroit répondu qu'il n'y avoit eu encorerien <strong>de</strong> fait à ce sujet, et que quand il seroit question<strong>de</strong> termine[r] quelque chose là-<strong>de</strong>ssus <strong>la</strong> Chambre nel'ignor[er]a pas » (1 er décembre). — Convocation envoyéepar l'Intendant en vue d'une réunion qui doit étudier les« réparations à faire dans <strong>la</strong> rivière et port <strong>de</strong> cette ville,pour en rendre sa (sic) navigation plus aisée et sans risque» (11 janvier 1753). — Communication du s r Lamothe,qui prend les instructions <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre : « Le jugeluy a répondu que <strong>la</strong> Chambre, n'ayant eu aucune connoissance<strong>de</strong> tout ce qui c'est passé <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxans, ne pouvoit rien luy dire ce concernant, synon le remercier<strong>de</strong> son zèle » (11 janvier). — Compte rendu d'uneassemblée tenue à l'Hôtel <strong>de</strong> Ville re<strong>la</strong>tivement auxpontons : certains maîtres constructeurs n'en ayant point<strong>de</strong>mandaient qu'il leur en fût cédé et que le nombre fûtréduit <strong>de</strong> dix-neuf à seize : « Il avoit été unanimementconvenu… que, bien loin que le nombre <strong>de</strong> pontons <strong>de</strong>ûtêtre diminué, il seroit à propos <strong>de</strong> l'augmenter jusqu'à 24et plus sy l'état <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière le permettoit »(11 janvier). — Compte rendu <strong>de</strong> <strong>la</strong> réunion tenue chezl'Intendant : « M. <strong>de</strong> Tourny fit aporter sur une table plusieurscartes dressées par lesd. s rs Magin et Lamothe <strong>de</strong>l'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivierre, bancs <strong>de</strong> sables, eccuils, rochers,isles, passes anciennes et nouvelles, et du cours <strong>de</strong> <strong>la</strong>rivierre <strong>de</strong>puis son entrée jusqu'à La Tresnne »(18 janvier). — Compte rendu <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission donnée à<strong>de</strong>ux directeurs <strong>de</strong> souhaiter un bon voyage à l'Intendant :« N'ayant peu différentes fois parvenir à le voir, ils aurointpris <strong>la</strong> précaution <strong>de</strong> se faire inscrire comme députés<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre » (1 er février). — Refus par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>signer le procès-verbal <strong>de</strong> <strong>la</strong> réunion tenue chez M. <strong>de</strong>Tourny pour étudier l'amélioration <strong>de</strong>s passes <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière; il sera écrit à l'Intendant pour exposer les motifs <strong>de</strong>ce refus (1 er février). — Démarches du s r Lamothe qui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à prendre les instructions <strong>de</strong> <strong>la</strong>


Chambre avant <strong>de</strong> se rendre à <strong>la</strong> Cour, où l'Amiral leman<strong>de</strong> pour l'affaire <strong>de</strong>s passes <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière ; réponsesévasives <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (12 et 26 avril). — Élection <strong>de</strong>MM. Alexis Dubergier, J.-B. Thibaut et Barreyre aîné(1 er mai). — « La Chambre s'étant assemblée à sept heuresdu matin au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> difficulté que les négociantsont <strong>de</strong>puis quelques mois à négocier leur papier sur Paris», il est décidé que l'on écrira à l'Intendant et au député(29 mai). — Exposé <strong>de</strong>s démarches faites auprès du PremierPrési<strong>de</strong>nt, du Procureur général et <strong>de</strong>s jurats, au sujet<strong>de</strong> <strong>la</strong> même affaire (30 mai). — Délégation donnée à M.Alexis Dubergier pour suivre les expériences faites sur leDauphin, au chantier d'Etcheverry, constructeur, « par les r Besnard, cessionnaire du privillège exclusif et manufactureroyalle du spalme inventé par le s r Mailhe pourpréserver les navires <strong>de</strong> <strong>la</strong> piqueure <strong>de</strong>s verts »(20 juin). — Compte rendu <strong>de</strong> ces expériences(28 juin). — Délibération concluant à une enquête sur lesavantages du canal <strong>de</strong> Narbonne (5 juillet). — Avis favorableà <strong>la</strong> prorogation pour une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> trente ans <strong>de</strong>sprivilèges accordés en 1725 à <strong>la</strong> verrerie <strong>de</strong> Bourg(27 juillet). — Compte rendu d'une visite faite par M.Pérès à M. <strong>de</strong> Pressigny, pour lui exprimer « l'étonnement<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre sur <strong>la</strong> signiffication qui luy avoit été faite à<strong>la</strong> requette du s r Bocquillon, en <strong>la</strong> personne <strong>de</strong> son secrétaire,qui luy répondit qu'il ne l'avoit fait faire qu'autantqu'il avoit pensé que <strong>la</strong> Chambre étoit partie dans l'intérêtdu commerce » (23 août). — P<strong>la</strong>inte à l'Amirauté contreles pilotes <strong>la</strong>maneurs <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye, qui ont refusé <strong>de</strong> secourir<strong>la</strong> Jeune-Thérèse, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pendant un gros temps(13 décembre). — Lecture d'une lettre du député portant« qu'il s'étoit f<strong>la</strong>tté que <strong>la</strong> Chambre voudroit bien luy faire<strong>la</strong> grâce <strong>de</strong> le rendre participant aux émoluments <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre, n'y ayant pas un <strong>de</strong>s députés qui ne reçoivechaque année <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> <strong>la</strong> sienne une marque <strong>de</strong> souveniret <strong>de</strong> distention, mais que, dans le cas où ses représentationsne seroient pas du goût <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, il <strong>la</strong>prie très instament <strong>de</strong> ne plus y penser et d'être bien persuadéque cet oubly ne relentira point son zèle ; il a étédélibéré… qu'à l'avenir il sera donné chaque année à M.le député une bourse <strong>de</strong> jettons pareille à celles <strong>de</strong> MM.les directeurs » (13 décembre). — Délibération sur <strong>la</strong>prise par <strong>de</strong>s corsaires algériens du Saint-Antoine, <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux (10 janvier 1754). — Délibération sur les pilotes<strong>la</strong>maneurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, dont le nombre, fixé à seize,est <strong>de</strong>venu insuffisant, et qui <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nt trois ou quatrenavires à <strong>la</strong> fois (28 février). — Lecture d'une lettre dudéputé annonçant « que le renouvellement <strong>de</strong> l'arrêt duConseil au sujet <strong>de</strong>s morues venant <strong>de</strong> l'Isle royale ne faitpas <strong>de</strong> difficulté, mais que, lorsque leur bureau l'a <strong>de</strong>mandé,M. <strong>de</strong> Trudaine les a chargés <strong>de</strong> voir s'il n'y auroitpas quelqu'autre encouragement à accor<strong>de</strong>r à cette pêche,outre celuy <strong>de</strong> l'exemption <strong>de</strong>s droits » (28 mars). —Conflit entre les fabricants <strong>de</strong> minot <strong>de</strong> Nérac et les jurats<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui ont interdit <strong>la</strong> vente <strong>de</strong>s « sembles etrésillons » ; décision <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre favorable aux minotiers,suivie <strong>de</strong> l'avis motivé <strong>de</strong> <strong>la</strong> minorité (25-29 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Pierre <strong>de</strong> Kater, Jean Menoireet François Lartigue (1 er mai). — Mention <strong>de</strong> <strong>la</strong>création <strong>de</strong> quatre pilotes <strong>la</strong>maneurs à Bor<strong>de</strong>aux(22 mai). — Compte rendu <strong>de</strong> l'examen <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s naviressur lesquels a été appliqué le nouveau spalme ; l'expériencen'est pas concluante, <strong>la</strong> coque étant intacte, mêmesur les points enduits du « bitume ordinaire, composé <strong>de</strong>bré et d'huille » (30 mai). — Difficultés provenant <strong>de</strong>l'insuffisance <strong>de</strong> l'ancienne Bourse pour l'entrepôt <strong>de</strong>scafés (20 juin). — Compte rendu d'une réunion tenue àl'Hôtel <strong>de</strong> Ville pour examiner « sy les travaux que les s rsSalinières et Poitevin ont fait faire sur <strong>la</strong> rivière, ainsy queles atterrissemens qui se font <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce Bourgognejusqu'à <strong>la</strong> Douanne, pouvoient porter quelque <strong>de</strong>rrangementou domage au port et à sa navigation » ; avis négatif,« pourvu toutes fois qu'on eût attention <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>bonnes crèches pour empêcher que les courans ou grosmaréages n'entrennent les terres qui y sont pour formerlesd. atterrissemens » (4 juillet). — « Il a été délibéré queMM. Lamestrie et Menoire verront M. <strong>de</strong> Tourny pour leprier au nom du commerce <strong>de</strong> faire cesser les tracasseriesdud. s r Montau », directeur <strong>de</strong>s Fermes, « et <strong>de</strong> luy enjoindre<strong>de</strong> suivre les uzages pratiqués » (31 juillet). —« M. Cholet a dit que vendredy <strong>de</strong>rnier, 2 courant, M.l'Intendant l'ayant envoyé chercher et à MM. ses consuls,il leur auroit dit qu'il les avoit appellés chés luy au sujet<strong>de</strong> l'insulte que le s r Montau, directeur <strong>de</strong>s Fermes, avoitreçu <strong>la</strong> veille au spectacle…, auquel il répondit qu'il ignoroitquel étoit le sujet qui avoit déterminé le public à <strong>de</strong>pareilles choses » (8 août). — Démarche auprès <strong>de</strong>s juratsà l'occasion d'une ordonnance interdisant le rabattage <strong>de</strong>stonnes <strong>de</strong> sucre dans <strong>la</strong> rue (22-29 août). — Lecture d'unelettre du Contrôleur général tendant à faciliter l'accès <strong>de</strong><strong>la</strong> maîtrise, quelle que soit <strong>la</strong> localité où l'artisan a étéapprenti et compagnon : « Il a été délibéré <strong>de</strong> répondre àce ministre que l'assujettissement <strong>de</strong>s statuts et juran<strong>de</strong>sne peut être que contraire à <strong>la</strong> propagation du commerceet au progrès <strong>de</strong>s arts » (5 septembre). — Lecture d'unmémoire


présenté à <strong>la</strong> Chambre par les marchands drapiers et merciers<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux contre les fabricants <strong>de</strong> toile grise <strong>de</strong>Laval, qui cachent les défauts <strong>de</strong> leur toile à l'ai<strong>de</strong> d'uneteinture noirâtre (9 janvier 1755). — Rejet par <strong>la</strong> Chambred'une requête <strong>de</strong>s pilotes <strong>la</strong>maneurs exposant qu'ilsont, par convention du 28 novembre, formé « une boursecommune et tour <strong>de</strong> rolles pour piloter les navires <strong>de</strong><strong>de</strong>ssente », sauf le choix <strong>de</strong>s capitaines et <strong>de</strong>s armateurs ;« ils feront construire une chaloupe légère pour faireexactement <strong>de</strong>ux fois le mois <strong>de</strong>s son<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux àB<strong>la</strong>ye » et ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt une augmentation <strong>de</strong> 4 s. parpied <strong>de</strong> ca<strong>la</strong>ison (17 avril). — Relevé <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre : 2,603 l. 1 s. 3 d., dont 420 l. sont dues au s rBoutin, traiteur, pour cinq repas fournis à <strong>la</strong> Chambre(24 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Péry, Jarreau et RaymondLassus (1 er mai). — Lecture d'une lettre du député annonçant« que M. <strong>de</strong> Tourny vient d'être nommé conseillerd'État à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> M. Baudry, mais qu'il y a toute apparencequ'il gar<strong>de</strong>ra son intendance jusqu'à ce qu'il parvienneà une autre dignité » (7 mai). — Lecture d'unelettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny remerciant <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> sesfélicitations (19 juin). — Mention d'une invitation adresséeà <strong>la</strong> Chambre par l'Intendant « <strong>de</strong> nommer <strong>de</strong>s capitaines<strong>de</strong> vaisseau affin <strong>de</strong> poser conjointement avec M.Magin, ingénieur, dans les lieux convenables à <strong>la</strong> suretté<strong>de</strong> l'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière les balises qui ont été faites àraison <strong>de</strong> ce » (19 juin). — Réunion <strong>de</strong> capitaines <strong>de</strong>navire pour examiner cette proposition : « Ils ont unanimementconvenu et jugé que quand à présent ils n'yétoient d'aucune utilité » (27 juin). — Choix d'un magasin« subsidiaire » pour l'entrepôt <strong>de</strong>s cafés, le local <strong>de</strong> l'ancienneBourse étant insuffisant (2 juillet). — Lectured'une lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny, portant que M. Magin ayantété appelé en Bretagne reviendra dans un mois : il faudraque <strong>de</strong>s capitaines <strong>de</strong> navire l'assistent alors dans sesopérations (10 juillet). — Délibération sur une lettre <strong>de</strong>M. Ferrand, fermier général en tournée, concernant« l'uzage abusif ou l'on a été icy jusqu'à présent <strong>de</strong> recevoirdans le magasin <strong>de</strong> l'hôtel <strong>de</strong>s Fermes les marchandisesdéc<strong>la</strong>rées en entrepôt pour <strong>la</strong> cotte <strong>de</strong> Guynée » et <strong>la</strong>nécessité d'un magasin spécial (7 août). — Rapport défavorablesur les résultats <strong>de</strong> l'emploi du spalme(7 août). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. d'Hérouville,commandant <strong>de</strong> <strong>la</strong> province, sur les menaces d'une guerreentre <strong>la</strong> France et l'Angleterre ; il engage les armateurs àconstruire pour <strong>la</strong> course <strong>de</strong>s vaisseaux <strong>de</strong> 20 à 50 canons(4 septembre). — Avis invitant les commerçants à signalerles prises faites par les Ang<strong>la</strong>is (16 octobre). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong>s juges et consuls <strong>de</strong> Nantes,contenant qu'ils ont traité avec Michel Magrak, capitaine<strong>de</strong> <strong>la</strong> Sainte-Rose, <strong>de</strong> Saint-Sébastien, « pour aller établirsa croisière jusqu'à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> novembre au premier méridien<strong>de</strong> l'isle Ténérif », entre 44 et 48° <strong>de</strong> <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>, « auxfins d'avertir tous les navires français, tant al<strong>la</strong>nt querevenant <strong>de</strong>s colonnies, <strong>de</strong>s hostilités que les Ang<strong>la</strong>iscommettent » (21 octobre). — Réunion <strong>de</strong> négociantsconvoquée avec l'assentiment <strong>de</strong> l'Intendant pour prendre<strong>de</strong>s mesures analogues (23 octobre). — Compte rendud'une visite faite à M. <strong>de</strong> Gournay, intendant <strong>de</strong> commerce(27 novembre). — Délibération admettant auxséances M. <strong>de</strong> Tourny fils, qui a manifesté le désir d'yassister « pour son instruction ») (11 décembre). —Délibération sur les invitations adressées aux armateurs<strong>de</strong> construire pour <strong>la</strong> course <strong>de</strong>s frégates <strong>de</strong> 24 canons etau-<strong>de</strong>ssus ; s'il est impossible d'utiliser ces bâtiments, leRoi les reprendra, pourvu qu'ils soient construits sur lesp<strong>la</strong>ns fournis par ses ingénieurs (24 décembre). —Réunion <strong>de</strong> négociants pour cette même affaire(30 décembre). — « M. <strong>de</strong> Tourny le fils ayant ce jourd'huyfait prévenir M. Dississary, juge, qu'il honnoreroit<strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> sa présence en assistant à sa scéance, <strong>de</strong>ux<strong>de</strong> MM. les directeurs auroint été l'acuillir au bas <strong>de</strong> l'escalieret conduit (sic) dans <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce, oùétant il luy auroit été offert un fauteuil à <strong>la</strong> teste du bureau,qu'il accepta, et auroit après, ainsy que MM. lesdirecteurs, donné son avis sur toutes les questions qui ontété proposées. Et se retirant, ayant <strong>de</strong>mandé quel jour <strong>la</strong>Chambre se rassembleroit, il luy auroit été réponduqu'elle tenoit ses scéances touts les judis <strong>de</strong> chaque semaine,à trois heures en hivert et quatre heures en étté, àmoins à moins (sic) qu'il ne fût ferrier, auquel cas s'étoitle mercredy » (8 janvier 1756). — Transcription d'unelettre du ministre Machault, du 28 janvier, qui expose lesavantages accordés aux armements en course(5 février). — Réunion <strong>de</strong> capitaines pour cette affaire(7 février). — Réunion <strong>de</strong> négociants, re<strong>la</strong>tive au commercedu Levant : ils déci<strong>de</strong>nt « qu'il est avantageux auport <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> pouvoir, <strong>de</strong> conformité avec Marseille,faire le commerce <strong>de</strong>s Échelles du Levant »(9 mars). — Délibération pour faire annuler l'avis <strong>de</strong>sdéputés du commerce tendant à autoriser les navires neutresà faire le commerce <strong>de</strong>s colonies (20 mars). —Réunion <strong>de</strong> négociants appelés à délibérer à ce sujet(24 mars). — Compte rendu par le juge et un consul d'uneséance à <strong>la</strong>quelle ils avaient été convoqués chez le PremierPrési<strong>de</strong>nt pour s'entendre interdire <strong>de</strong> tenir <strong>de</strong>s assem-


lées <strong>de</strong> négociants, « pour <strong>de</strong>s cas particuliers <strong>de</strong> commerce» : pour les cas d'un intérêt plus général, les assemblées<strong>de</strong>vaient « se faire dans l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville, en yappel<strong>la</strong>nt tous les ordres » ; <strong>la</strong> Chambre déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rl'appui <strong>de</strong> l'Intendant (1 er avril). — Démarchesauprès <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny et défense faite par le Parlementà <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> tenir <strong>de</strong>s assemblées sans prévenir lesjurats, qui en rendraient compte à <strong>la</strong> Cour (8 avril). —Emprunt <strong>de</strong> 4,000 l. pour défendre le commerce contre <strong>la</strong>concurrence <strong>de</strong>s neutres (8 avril). — Transcription <strong>de</strong>l'arrêt donné le 2 avril et portant interdiction à <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> convoquer <strong>de</strong>s assemblées « sans en avoir prévenu lesjurats, afin que lesd. jurats en informent <strong>la</strong> Cour avantqu'on puisse faire l'assemblée » (10 avril).C. 4256. (Registre.) — In-folio, 268 feuillets.1756-1765. — Délibérations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Compte rendu d'une démarche faite auprès <strong>de</strong> l'Intendant,« pour le prier d'écrire à M. le Controlleur général, afinque <strong>la</strong> Chambre fût maintenue dans l'usage où elle a toujoursété avant l'arrêt du Parlement, du 2 <strong>de</strong> ce mois, quiluy <strong>de</strong>ffend <strong>de</strong> convoquer les négocians pour leur communiquerce qui a raport au commerce, <strong>de</strong> prendre leursavis sans en avoir prévenu les jurats, qui leur réponditqu'il l'avoit déjà fait » (13 avril 1756). — Procès-verbal<strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> MM. Dirouard, Raymond Vignes et Fégerfils aîné (1 er mai). — Lecture d'une lettre du Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>sSceaux et d'une autre <strong>de</strong> MM. Lamestrie et Jarreau, faisantconnaître <strong>la</strong> solution donnée à l'affaire du commerce<strong>de</strong>s neutres dans les colonies : les Chambres disposeront<strong>de</strong>s passeports à délivrer aux neutres et rendront comptemensuellement <strong>de</strong>s expéditions pour les colonies(16 juin). — Compte rendu verbal par MM. Lamestrie etJarreau <strong>de</strong> leur voyage à Paris : « … Le len<strong>de</strong>main, 9 e <strong>de</strong>ce mois, nous nous présentâmes chés ce ministre (leGar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Sceaux) pour prendre ses ordres et luy <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<strong>la</strong> permission <strong>de</strong> nous retirer ; nous ayant apperçusdans <strong>la</strong> salle d'attente <strong>de</strong> son audience il nous fit <strong>la</strong> mêmegrâce que le jour auparavant ; nous fûmes introduits dansson cabinet… Nous luy <strong>de</strong>mandâmes <strong>de</strong> permettre <strong>de</strong>témoigner notre bonheur d'avoir travaillé sous son glorieuxministère ; il nous répondit avec bonté qu'il nousaccordoit sa protection et que nous pouvions nous retirer» (23 juin). — Délibération re<strong>la</strong>tive à une escadreang<strong>la</strong>ise <strong>de</strong> 12 à 15 vaisseaux <strong>de</strong> guerre qui croise « surles cottes du Poitou » (13 juillet). — Emprunt pour rembourserles 2,775 l. dépensées par MM. Lamestrie etJarreau (29 juillet). — Délibération pour <strong>la</strong> mise en ordre<strong>de</strong>s <strong>Archives</strong>, confiée à Baurein et à Crozilhac, moyennant600 l., plus une gratification si on le juge à propos(5 août). — Délibération sur les pesées <strong>de</strong>s marchandisespour <strong>la</strong> perception <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ferme (12 août). —Conférence avec M. d'Hérouville, commandant <strong>de</strong> <strong>la</strong>province, sur les moyens à prendre pour protéger lesnavires qui, au retour <strong>de</strong>s colonies, relâchent sur <strong>la</strong> côted'Espagne (23 août). — Séance extraordinaire en présence<strong>de</strong> l'Intendant et d'anciens capitaines pour l'examend'une carte dressée par le s r Magin, <strong>de</strong> l'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière: « Le s r La<strong>la</strong>nne, ancien capitaine, auroit dit que <strong>la</strong>pluspart <strong>de</strong>s objets <strong>de</strong> <strong>la</strong>d. carte avoient été constatés surles lieux avec le s r Magin, au mois <strong>de</strong> septembre 1753,par luy et trois autres anciens capitaines que M. l'Intendanten avoit chargés, qu'il en avoit été dressé ensuite unprocès-verbal signé d'eux quatre, dont lecture auroit étéfaite, ainsy que d'un mémoire d'observations composé suricelluy dans le tems par le sieur Magin. Ensuite, M. l'Intendants'étant retiré, tous les directeurs l'ont accompagnéjusqu'à son carrosse » (2 décembre). — Réc<strong>la</strong>mation <strong>de</strong>négociants au sujet du courrier <strong>de</strong> Provence, qui ne leurarrive qu'une fois par semaine (16 décembre). —Notification <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision prise pour que le courrierattendît à Toulouse jusqu'à quatre ou cinq heures <strong>de</strong>l'après-midi quand le courrier <strong>de</strong> Provence serait en retard(24 février 1757). — Refus à divers négociants <strong>de</strong> passeportpour navire neutre (3 mars). — Mention du paiement<strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> MM. Lamestrie et Jarreau,s'élevant à 4,996 l. 4 d. (24 mars). — Lecture d'une requêtedu s r Baurein, lequel « tire sa subsistance <strong>de</strong> sontravail » et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un acompte sur les honoraires à luipromis pour le c<strong>la</strong>ssement et répertoire <strong>de</strong>s <strong>Archives</strong> ;délibération lui accordant 400 l. d'acompte (31 mars). —« La Chambre, sensible à l'honneur que M. <strong>de</strong> Tournyfils luy fait d'assister à ses assemblées et désirant luydonner <strong>de</strong>s marques <strong>de</strong> sa reconnoissance, a délibéré queMM. Agard et Dirouard luy offriront une bourse <strong>de</strong> jettons<strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre » (21 avril). — Élection <strong>de</strong>MM. Pierre Dubergier, Pierre Agard et <strong>de</strong> Kater fils aîné(1 er mai). — Renvoi à <strong>la</strong> Chambre par l'Intendant d'unmémoire du s r <strong>de</strong> Kater, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, en sa qualité <strong>de</strong>noble, <strong>la</strong> préséance sur les directeurs et les consuls et <strong>la</strong>prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre en l'absence du juge(18 mai). — Réunion <strong>de</strong>s anciens directeurs pour délibérersur cette affaire et décision défavorable aux prétentionsdu s r <strong>de</strong> Kater (25 mai). — Délibération re<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong>nomination <strong>de</strong> « M. <strong>de</strong> Tourny le fils » à l'intendance <strong>de</strong>


Guienne (30 juin). — Texte d'une affiche faisant connaîtreau public les modifications apportées au service <strong>de</strong>spostes et notamment <strong>la</strong> création, pour <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> <strong>la</strong>guerre, d'un courrier <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c à Bor<strong>de</strong>aux (7 juillet). —Réunion <strong>de</strong> capitaines <strong>de</strong> navires convoqués pour l'examen<strong>de</strong> <strong>la</strong> carte et du projet <strong>de</strong> balisage dus au s r Magin ;un très petit nombre s'étant présentés, l'affaire est renvoyée(22 août). — Autre réunion : les capitaines exposentqu'il faut attendre au mois <strong>de</strong> mai afin d'avoir « untems tranquille et convenable dans lequel il se trouvât<strong>de</strong>ux juzans dans le cours du jour », que cette vérificationdurera <strong>de</strong>ux mois et qu'elle n'est pas du ressort <strong>de</strong>s capitaines(26 août). — Séance en présence <strong>de</strong> l'Intendant ; ilinforme <strong>la</strong> Chambre qu'il a entretenu les ministres <strong>de</strong>s<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s du commerce et que <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s va êtrerétablie dans toutes ses attributions (7 septembre). —Autre séance présidée par l'Intendant : il est délibéré <strong>de</strong>renvoyer les passeports confiés à <strong>la</strong> Chambre et dont <strong>la</strong>date est trop ancienne et <strong>de</strong> fournir <strong>la</strong> liste <strong>de</strong>s négociantsqui en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt (10 octobre). — Avis défavorable sur<strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> v ve Hérault et fils pour le privilège exclusif<strong>de</strong> <strong>la</strong> fabrique <strong>de</strong>s amidons à Bor<strong>de</strong>aux(10 octobre). — Réception d'une décision prolongeant <strong>la</strong>foire, « attendu l'employ qui a été fait par ordre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong>Paulmy <strong>de</strong> tous les bateaux qui étoient à Toulouze pourtransporter <strong>de</strong>s troupes à B<strong>la</strong>ye » (20 octobre). — Avisfavorable à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du s r Denis Molinier, chevalier <strong>de</strong>l'ordre du Christ, tendant à être autorisé à établir unefabrique <strong>de</strong> faïence à Bor<strong>de</strong>aux en concurrence avec <strong>la</strong>manufacture du s r Hustin (17 novembre). — Texte d'unmémoire concluant au rejet <strong>de</strong> <strong>la</strong> requête présentée parJacob-Emmanuel Dalpuget, beau-père, gendre, frères etleurs enfants, veuve Nathan Astruc et ses enfants, SalonDalpuget et ses enfants, Lion et Vidal Lange frères, Noëlet Abraham Vidal frères, tous marchands juifs avignonnais: « Il est <strong>de</strong> <strong>la</strong> connoissance <strong>de</strong>s directeurs du commerce<strong>de</strong> Guienne que dix-huit mois après que les X***ont commercé à Bor<strong>de</strong>aux à <strong>la</strong> faveur du brevet à euxaccordé ils ont fait banqueroutte pour une somme <strong>de</strong>1,094,545 l. 15 s. 4 d. et qu'ils ont tombé en nouvellefacillité (sic) pour <strong>la</strong> somme <strong>de</strong> 253,116 l. 15 s. 9 d., le1 er avril 1754, et ont forcé leurs créanciers dans ces <strong>de</strong>uxfacillités (sic) à <strong>de</strong>s conditions ruinuses, que le nomméX***, gendre d'X***, est actuellement en faillitte pourune somme considérable et que presque touts les juifs quiont fait à Bor<strong>de</strong>aux le commerce du détail <strong>de</strong> <strong>la</strong> draperieet soirie ont égallement fait <strong>de</strong>s banquerouttes ruineuseset causé <strong>de</strong>s pertes immences aux diverses fabriques duroyaume, et les directeurs ignorent que les Astruc ayentjamais fait le commerce maritime et <strong>de</strong> banque, quoiqu'ilsn'ayent obteneu leur brevet qu'en faveur <strong>de</strong> ces commerces» ; le mémoire signale le mépris <strong>de</strong>s Juifs portugaispour les avignonnais et dit que les <strong>de</strong>ux tribus ne contractentpas d'alliance : « il n'est à Bor<strong>de</strong>aux qu'un seul exempledu contraire » (22 décembre). — Délégation pourremettre à l'Intendant, au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, <strong>la</strong> bourse<strong>de</strong> jetons « qu'elle a fait venir à ses armes »(5 janvier 1758). — Délibération à <strong>la</strong>quelle l'Intendantprend part sur l'invitation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre ; celle-ci déci<strong>de</strong>d'intervenir en opposition à l'arrêt du Parlement du22 décembre, homologuant l'acte d'association <strong>de</strong> 19courtiers royaux, reçu le 19 du même mois par Rober<strong>de</strong>auet Fatin, notaires, « au mépris <strong>de</strong> l'arrest <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour du13 avril 1712, qui leur <strong>de</strong>ffend d'en passer <strong>de</strong> pas uneespèce » (3 février). — Mention d'une entente avec lesjurats au sujet <strong>de</strong> cette affaire (9 février). — Lecture d'unelettre <strong>de</strong>s prieurs et consuls <strong>de</strong> Saint-Sébastien, sur <strong>la</strong>résolution prise par le Bureau <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> ne plus admettre<strong>de</strong> navire qui ne soit pourvu d'un certificat du lieu <strong>de</strong>départ ; prière aux jurats <strong>de</strong> délivrer ces certificats(9 février). — Lecture <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong>s Chambres <strong>de</strong> LaRochelle et Nantes sur le prix excessif du fret <strong>de</strong>s marchandisesprises par les officiers <strong>de</strong> l'escadre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong>Kersaint à bord <strong>de</strong> leurs vaisseaux (9 et 23 février). —Lecture d'une lettre du député, annonçant <strong>la</strong> décision par<strong>la</strong>quelle le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine casse les conventionsintervenues à ce sujet et défend <strong>de</strong> charger <strong>de</strong>s marchandisesdans les vaisseaux du Roi (6 avril). — Séance tenueen présence <strong>de</strong> l'Intendant et <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Rostan, « qui s'estp<strong>la</strong>cé à sa droite » : l'Intendant ayant obtenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité<strong>de</strong>s intéressés <strong>la</strong> renonciation aux sommes indûmentperçues pour droit d'induit, il est décidé que le reliquatresté aux mains du trésorier sera employé à l'armementd'une frégate <strong>de</strong>stinée à gar<strong>de</strong>r l'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière(12 avril). — Présentation par MM. Baurein et Crozilhac<strong>de</strong> <strong>la</strong> minute du répertoire <strong>de</strong>s registres ; l'allocation estportée à 1,000 l., dont 600 à Baurein et 400 à Crozilhac(12 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Lafore, Menoire aîné etBarthélémy Laffon (1 er mai). — Décision prise à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong>s négociants pour <strong>la</strong> communication <strong>de</strong>s bulletinsquotidiens <strong>de</strong> ce qui se passe au bas <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière : « I<strong>la</strong> été délibéré que le secrétaire continuera <strong>de</strong> les ouvrir àl'instant <strong>de</strong> leur arrivée pour être portés tout <strong>de</strong> suite chezMM. les Commandant et Intendant et au bureau <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine ; qu'ensuite il les fera afficher, le soir même, auxlieux accoutumés <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse, toutefois qu'il n'y remarquerarien d'extraordinaire, auquel cas il


en suspendra l'affiche jusqu'après les avoir communiquésà un <strong>de</strong> MM. les directeurs » (18 mai). — Félicitations àM. <strong>de</strong> Massiac, nommé ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine (8 juin). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong>s juge et consuls <strong>de</strong> Nantes, portantque les Ang<strong>la</strong>is ont brûlé les vaisseaux mouillés àSaint-Malo et les cor<strong>de</strong>ries <strong>de</strong> Saint-Servan (15 juin). —Communication pour avis par l'Intendant d'une requêteprésentée par les courtiers <strong>de</strong> pays bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is, tendant àfaire déci<strong>de</strong>r que les candidats ne pourront obtenir <strong>de</strong>provisions <strong>de</strong> courtier à Bor<strong>de</strong>aux sans « rapporter uneattestation en bonne forme <strong>de</strong>s sindics <strong>de</strong>s courtiers <strong>de</strong><strong>la</strong>d. ville, contenant qu'ils sont <strong>de</strong> bonne vie et mœurs » ;<strong>la</strong> requête <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'il soit interdit aux courtiers <strong>de</strong>s'associer à d'autres qu'aux courtiers, d'employer <strong>de</strong>s gensmariés, d'avoir <strong>de</strong>s domestiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> Religion PrétendueRéformée ou étrangers, etc. (22 juin). — Délibérationcontre <strong>la</strong> franchise que les Malouins <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt pour leurport (13 juillet). — « Lecture d'une lettre écrite le 6 ducourant par le s r Macary, sous le ply <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle il remet à<strong>la</strong> Chambre copie d'un mémoire tendant au recurement<strong>de</strong>s bancs <strong>de</strong> sable <strong>de</strong> <strong>la</strong> Garonne et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong> et parlà faciliter le passage et entrée <strong>de</strong>s vaisseaux, en p<strong>la</strong>inecharge sans aucun danger : <strong>la</strong> Chambre n'ayant aucuneinspection ny les moyens nécessaires à une telle opérationa délibéré <strong>de</strong> ne pas faire suite dud. mémoire »(13 juillet). — Lecture d'une lettre du député annonçantque les plus puissantes influences agissent en faveur <strong>de</strong>Saint-Malo (3 août). — Lecture d'une lettre du même,faisant connaître <strong>la</strong> nomination en qualité <strong>de</strong> ministre <strong>de</strong><strong>la</strong> Marine <strong>de</strong> M. Berryer, « cy-<strong>de</strong>vant lieutenant général<strong>de</strong> police, conseiller d'État » (17 novembre). — Lectured'une lettre du même, qui envoie secrètement à <strong>la</strong> Chambrecopie du mémoire <strong>de</strong> Saint-Malo (14 décembre). —Rédaction d'une affiche informant les négociants que lesEspagnols seront traités, en ce qui concerne <strong>la</strong> comptablie<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, sur le même pied que les Français(11 janvier 1759). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny,intendant, informant <strong>la</strong> Chambre qu'il a fait déci<strong>de</strong>r :<strong>la</strong> libre circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s grains dans l'intérieur ; une prime<strong>de</strong> 15 s. par boisseau <strong>de</strong> froment, mesure <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,importé <strong>de</strong> l'étranger dans un dé<strong>la</strong>i donné et 10 s. parboisseau <strong>de</strong> seigle ou <strong>de</strong> fèves ; une gratification <strong>de</strong> 1,000écus au profit du négociant qui fera les importations lesplus considérables (11 janvier). — « Lecture d'une lettredu s r Lamothe, courtier royal <strong>de</strong> cette ville, en datte duquatre courant, dans <strong>la</strong>quelle il dit qu'il ne peut se refuserd'informer <strong>la</strong> Chambre que Guillermet, pilote <strong>la</strong>maneur <strong>de</strong>ce port, est à même <strong>de</strong> faire signer par les capitaines <strong>de</strong>cette ville un mémoire pour luy présenter, dans lequel ils'agit d'une contribution à tant par navire pour former <strong>de</strong>sétablissemens qu'il a déjà proposés sans qu'ils fussent àcharge au commerce ; c'est pourquoy il prie <strong>la</strong> Chambre,avant <strong>de</strong> rien statuer sur le mémoire dud. Guillermet, <strong>de</strong>vouloir examiner <strong>de</strong> nouveau ceux imprimés qu'il luyremit en 1752, où il y a plus <strong>de</strong> 500 signatures, tant <strong>de</strong>sprincipeaux négocians <strong>de</strong> cette ville que <strong>de</strong> tous les marins<strong>de</strong> l'Europe » (8 mars). — Notification <strong>de</strong> mesuresprises pour assurer l'approvisionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Guienne engrain (15 mars). — Communication par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Toulouse <strong>de</strong> <strong>la</strong> requête <strong>de</strong>s négociants contre un privilègeexclusif pour le transport <strong>de</strong>s voyageurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,lequel privilège « leur ôte <strong>la</strong> voye facile et courte <strong>de</strong> <strong>la</strong>brouette » (15 mars). — Élection <strong>de</strong> MM. Louis Combelle,Élias Brunaud et Bonaventure Journu (1 er mai). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong> l'Intendant, du 29 avril, portantqu'il n'y a pas lieu <strong>de</strong> donner suite à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du s r <strong>de</strong>Kater aîné, tendant à obtenir <strong>la</strong> préséance en sa qualité <strong>de</strong>noble (3 mai). — Réception d'un mémoire contre <strong>la</strong> franchise<strong>de</strong> Saint-Malo que les maire et échevins <strong>de</strong> Granvilleenvoient à <strong>la</strong> Chambre, « ne doutant point que <strong>la</strong>prétention extraordinaire <strong>de</strong>s habitans <strong>de</strong> cette ville n'aitexcité son indignation » (25 mai). — Notification à <strong>la</strong>Chambre par M. <strong>de</strong> Tourny et M. <strong>de</strong> Rostan <strong>de</strong>s conditions<strong>de</strong> l'armement <strong>de</strong> <strong>la</strong> frégate le Maréchal <strong>de</strong> Thomond; le fret sera payé au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 15 l. le tonneau, eten cas <strong>de</strong> prise ou <strong>de</strong> perte le navire sera remboursé par leRoi (9 juin). — Délibération <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, qui déci<strong>de</strong>d'armer <strong>la</strong> frégate à son compte et désigne pour cetteopération M. Dubergier et M. Duffour (10 juin). —Nomination par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> M. Brun aîné, pour comman<strong>de</strong>r<strong>la</strong> frégate (13 juin). — Délibéré <strong>de</strong> ne pas répondreà M. Montau, qui a fait remettre à <strong>la</strong> Chambre par un<strong>de</strong> ses commis et sans écrire un état <strong>de</strong>s marchandisessujettes au domaine d'Occi<strong>de</strong>nt (28 juin). —Communication par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle d'unmémoire par elle rédigé contre l'arrêt du Conseil au sujetdu fret <strong>de</strong>s marchandises transportées par l'escadre <strong>de</strong> M.<strong>de</strong> Kersaint (19 juillet). — Nomination <strong>de</strong> M. Élias Brunaudà <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> M. Menoire, pour examiner les candidatspilotes (6 septembre). — Notification <strong>de</strong> <strong>la</strong> suspensiondu paiement <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> change tirées <strong>de</strong>s coloniessur le Trésor et <strong>de</strong> toutes les <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> l'État(2 novembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Castainginformant <strong>la</strong> Chambre que le Contrôleur n'a pas donnéd'audience <strong>de</strong>puis 15 jours, « que tout Paris dit hautementqu'il s'est retiré, qu'il y a même assés d'aparence à cel<strong>la</strong>,quoyqu'on ne voit


point <strong>de</strong> successeur <strong>de</strong>puis judy au soir que cette nouvelles'est répandue, et que l'on croit que ce sera M. Bertin,lieutenant <strong>de</strong> police à Paris » (29 novembre). — Délibéréd'écrire à M. Brun <strong>de</strong> désarmer à Vannes le Maréchal <strong>de</strong>Thomond, le Roi <strong>de</strong>vant cesser le 1 er janvier <strong>de</strong> payer lefret (13 décembre). — Délibéré <strong>de</strong> faire venir, pour êtreofferte au maréchal <strong>de</strong> Richelieu, une bourse à ses armes,garnie <strong>de</strong> 104 jetons (20 décembre). — Communicationpar le député d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Rouentendant à ce que l'arrêt rendu en faveur <strong>de</strong> Beaujon, Goossenset C ie ne s'étendît pas aux tireurs et endosseurs(10 janvier 1760). — Délibération fixant le dépôt <strong>de</strong>sancres draguées sur un emp<strong>la</strong>cement accordé par les jurats,« le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> barraque qui est à <strong>la</strong> porte du Chapeau,sur <strong>la</strong> longueur <strong>de</strong> vingt-trois pieds à prendre dupoteau <strong>de</strong> <strong>la</strong>d. barraque du côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière al<strong>la</strong>nt du côtédu gril<strong>la</strong>ge en fer, et sur <strong>la</strong> <strong>la</strong>rgeur au-<strong>de</strong>vant <strong>de</strong> douzepieds en faisant face à <strong>la</strong> terrasse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse »(17 janvier). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> Dunkerque, quisollicite pour <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre le trafic à l'intérieur(31 janvier). — Compte rendu d'une démarche auprès duPremier Prési<strong>de</strong>nt au sujet <strong>de</strong> l'opposition du commerce àl'arrêt qui homologue l'acte d'association passé entrequelques courtiers ; le Premier Prési<strong>de</strong>nt a promis « quel'affaire ne se jugeroit pas sans que <strong>la</strong> Chambre et lecommerce ait eu connoissance <strong>de</strong> tout ce que les courtierspourront faire ou avancer » (21 février). — Reddition <strong>de</strong>scomptes <strong>de</strong> M. Alexis Dubergier, préposé à l'armementdu Maréchal <strong>de</strong> Thomond ; <strong>la</strong> recette excè<strong>de</strong> <strong>la</strong> dépense<strong>de</strong> 3,671 l. 19 s. 6 d., dont 600 l. sont attribuées à titre <strong>de</strong>gratification au sieur Brun, « pour les peines et soinsextraordinaires qu'il a pris dans <strong>la</strong> campagne qu'il vient <strong>de</strong>faire » (29 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Raymond Dubergier,Jean Castaing jeune et Jean-Vincent Batanchon(1 er mai). — « Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny, endatte du 16 courant, dans <strong>la</strong>quelle il dit que quoyqu'il soitbien éloigné <strong>de</strong> gêner les suffrages en matière d'élection,ainsy qu'il croit que <strong>la</strong> Chambre en est convaincue, cependantelle ne l'a pas prévenu comme il est d'uzage surcelle qui étoit à faire <strong>de</strong>s nouveaux directeurs…, qu'aureste il est bien aize du choix qui a été fait » (22 mai). —Examen et renvoi à leurs auteurs <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux requêtes présentéespar les pilotes <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c et <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pourobtenir une augmentation <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ire (10 juillet). —Communication au Premier Prési<strong>de</strong>nt, pour obtenir sesconseils, d'un mémoire par lequel <strong>la</strong> majeure partie ducommerce <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que les courtiers vo<strong>la</strong>nts continuentleur service jusqu'à ce que les courtiers royaux soient aunombre <strong>de</strong> 60 et qu'ils aient satisfait aux conditions portéesdans l'arrêt d'enregistrement <strong>de</strong> <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration du8 mai 1760 et satisfait à l'arrêt du Conseil du16 février 1715 (24 juillet). — Sur <strong>la</strong> réponse du PremierPrési<strong>de</strong>nt « que l'on pouvoit <strong>de</strong>meurer tranquille,… <strong>la</strong>Chambre, craignant néanmoins <strong>de</strong> nouvelles tentatives <strong>de</strong><strong>la</strong> part <strong>de</strong>sdits courtiers royaux, a délibéré et prié M. Féger<strong>de</strong> vouloir bien faire un mémoire pour démontrer etreprésenter les inconvéniens qui résulteroint <strong>de</strong> l'exécution<strong>de</strong> <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration du Roy du 8 may <strong>de</strong>rnier »(25 juillet). — Compte rendu d'une entrevue avec le PremierPrési<strong>de</strong>nt, qui a mandé <strong>de</strong>ux membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambrepour leur communiquer une lettre du Contrôleur généraltouchant les courtiers (5 août). — Lecture d'une lettre<strong>de</strong> M. Trudaine recommandant M. <strong>de</strong> Lachaussa<strong>de</strong>, qui acréé à Cosne une fabrique d'ancres pour <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong>(21 août). — Réception du discours prononcé parM. Lemercier <strong>de</strong> La Rivière, intendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique, àl'ouverture <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre d'agriculture et <strong>de</strong> commerceétablie dans cette colonie (21 août). — Procès-verbaldétaillé <strong>de</strong> l'interrogatoire <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux candidats courtiers envin (20 septembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Castaing,informant <strong>la</strong> Chambre que M. Boutin vient d'êtrenommé à l'intendance <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (9 octobre). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Lafore, portant que, M. Boutinl'ayant informé <strong>de</strong> l'achat fait à Bor<strong>de</strong>aux d'un navire pour<strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, il l'a engagé à faire acheter parcette Compagnie le Maréchal <strong>de</strong> Thomond(11 octobre). — Délibéré <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>r une bourse auxarmes <strong>de</strong> M. Boutin, garnie <strong>de</strong> 104 jetons(13 novembre). — Déc<strong>la</strong>rations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre sur <strong>de</strong>uxpoints <strong>de</strong> droit : il n'est pas d'usage, à moins <strong>de</strong> conventionexpresse, <strong>de</strong> payer les avaries pour les cargaisons <strong>de</strong>sel ; « que l'arrumage est dû à l'arrumeur qui a arrumé <strong>la</strong>cargaison et qu'il est d'uzage qu'il va luy-même en retirerle payement <strong>de</strong> chaque chargeur, sur un état qu'il représente,certiffié par le courtier du navire ; qu'il est pareillementd'uzage constant en cette ville, lorsqu'un navireprend charge <strong>de</strong> vins ou d'eaux-<strong>de</strong>-vie en cuillette pour lecabotage, tant pour le port <strong>de</strong> Guernezey que pour lesports français, que le courtier fait fournir au capitaine et àl'équipage une barrique <strong>de</strong> vin pour <strong>la</strong> buvante, au coût <strong>de</strong><strong>la</strong>quelle il ajoute celluy <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> sortie d'icelle, lesfrais et droits d'acquêts et <strong>de</strong> visite, dont il compose untout, qui est remboursé par tous les chargeurs au prorata<strong>de</strong> <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong> marchandise que chacun d'eux a embarquédans le navire » (20 novembre). — Séance tenue enprésence <strong>de</strong> l'Intendant (4 décembre). — Lecture


d'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, accusant réception<strong>de</strong> 63 quittances délivrées au receveur <strong>de</strong> l'induit et s'élevantà 1,549,882 l. 2 s. 9 d. (18 décembre). — Mission àMM. Brunaud et Dubergier <strong>de</strong> présenter à M. Boutin <strong>la</strong>bourse <strong>de</strong> jetons « que <strong>la</strong> Chambre est dans l'uzage <strong>de</strong>donnera chaque mutation d'intendant » (31 décembre). —Délibération au sujet <strong>de</strong>s pilotes <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c et <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye,qui, en outre du sa<strong>la</strong>ire porté au tarif, exigent le paiement<strong>de</strong>s journées, à un écu l'une (31 décembre). — Avis favorableà <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s apothicaires jurés d'être autorisés à« exiger 3 l. 4 s. pour chaque certifficat <strong>de</strong> visite <strong>de</strong>s parties<strong>de</strong> drogues simples, compositions chimiques et galléniquesqui sont apportées au bureau <strong>de</strong> <strong>la</strong> Douanne <strong>de</strong> <strong>la</strong>présente ville, ainsy qu'ils le sont pour les parties <strong>de</strong> kinaet <strong>de</strong> rhubarbe » (8 janvier 1761). — « M. R. Dubergierayant raporté un parère dans lequel étoint dénomméessous leurs vrays noms les parties intéressées, <strong>la</strong> Chambre,après avoir arretté M. Dubergier, a délibéré que, conformémentà l'uzage, il ne seroit à l'avenir statué sur aucunparère s'il n'est donné sous <strong>de</strong>s noms empruntés »(15 janvier). — Lecture d'une lettre écrite <strong>de</strong> Paris par M.Risteau fils pour faire savoir à <strong>la</strong> Chambre que « M. leControlleur général ayant exigé qu'il fît <strong>la</strong> liquidation <strong>de</strong>ce qui revient à <strong>la</strong> Chambre pour sa frégate le Maréchal<strong>de</strong> Thomond, affin <strong>de</strong> pouvoir faire expédier tout <strong>de</strong> suiteles ordonnances <strong>de</strong> <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong>s vaisseaux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,ce ministre, sur ses représentations, a bien voulu consentirque le fret en fût payé sur le pied <strong>de</strong> <strong>la</strong> frégate le Palu (?)<strong>de</strong> Nantes, ainsy que le porte… l'extrait <strong>de</strong> <strong>la</strong> liquidationqu'il en a faite, qui se monte à <strong>la</strong> somme <strong>de</strong> 99,658 l. aulieu <strong>de</strong> 67,758 l. que portoit le traité signé à Bor<strong>de</strong>aux »(26 février). — Lecture d'une lettre du député, annonçantà <strong>la</strong> Chambre que M. Risteau « avoit été chés luy pour luyfaire les p<strong>la</strong>intes les plus amères <strong>de</strong> toutes les chosesdésagréables que luy a attiré le service gratuit qu'il luy arendu, sans s'expliquer davantage ; que M. l'Intendant,qu'il a vu, luy dit que M. Risteau avoit consommé sonaffaire,… qu'il luy par<strong>la</strong> aussy <strong>de</strong> l'intention où il étoit <strong>de</strong>connoitre exactement <strong>la</strong> recette et les objets <strong>de</strong> dépensetant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre que <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse, projet enfanté parfeu M. <strong>de</strong> Tourny, dont il veut reprendre les erremens »(12 mars). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Boutin, remerciant<strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> l'intérêt qu'elle a pris « aux heureusescouches <strong>de</strong> M me Boutin » : « le rétablissement <strong>de</strong> sa sanctéluy fait espérer qu'il pourra bientôt retourner à Bor<strong>de</strong>auxet s'occuper avec elle <strong>de</strong> tout ce qui peut intéresserle commerce, qu'il espère voir bientôt renaître »(16 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Grateloup, Lamestrie,Dutasta (1 er mai). — Approbation par <strong>la</strong> Chambre d'unprojet <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>ration fixant à 15 ans le dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong>s privilègesen fait <strong>de</strong> commerce (11 juin). — Séance en présence <strong>de</strong>l'Intendant (13 août). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> La Rochelle, <strong>de</strong>mandant à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<strong>de</strong> protester avec elle contre <strong>la</strong> cession projetée duCanada (12 novembre). — Compte rendu d'une entrevueavec l'Intendant, qui a été d'avis que <strong>la</strong> Chambre se joignitdans cette affaire à celle <strong>de</strong> La Rochelle (3 décembre). —Réception <strong>de</strong> l'avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> constitution d'une Chambre <strong>de</strong>commerce à Amiens (10 décembre). — Compliments <strong>de</strong>condoléances à M. Castaing sur <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> sa femme(10 décembre). — Délibération visant un arrêt du Parlementdu 8 janvier et portant que, pour augmenter lesforces <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine royale et continuer une guerre renduenécessaire par les exigences <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is, M. RaymondDubergier recevra les souscriptions du commerce ; lesdirecteurs s'inscrivent pour 10,000 l. ; en marge : « Vupar nous, intendant <strong>de</strong> Guienne, Boutin »(11 janvier 1762). — Suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance : l'Intendant,s'étant rendu à <strong>la</strong> Chambre, approuve <strong>la</strong> délibération.« MM. R. Dubergier et Dutasta iront le remercier <strong>de</strong>l'honneur qu'il a fait à <strong>la</strong> Chambre et le prier <strong>de</strong> trouverbon qu'il soit couché sur le registre <strong>de</strong> <strong>la</strong>d. Chambre et à<strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> délibération qu'elle vient <strong>de</strong> prendre, maispour rester dans le secret <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, ainsy que M.l'Intendant a paru le désirer ; que les directeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre, animés du zèle le plus ar<strong>de</strong>nt pour le service duRoy, mais restraints par les malheurs <strong>de</strong>s tems, n'avointpu en porter le mouvement qu'à <strong>la</strong> somme <strong>de</strong> six millelivres, qu'ils ont formé entre eux, et que M. l'Intendant,par un effet <strong>de</strong> sa générosité et <strong>de</strong> <strong>la</strong> considération dont ilhonore <strong>la</strong> Chambre, avoit bien voulu y ajouter <strong>la</strong> somme<strong>de</strong> quatre mille livres » (11 janvier). — Compte rendud'épreuves <strong>de</strong> fers provenant <strong>de</strong>s forges du comte <strong>de</strong> Rostaingà Uza : « Le susd. fer a dans le feu une puanteur ouo<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> souffre qui provient <strong>de</strong> ce que c'est l'ouverture<strong>de</strong> <strong>la</strong> mine, ce qui se rencontre dans l'ouverture <strong>de</strong> toutesles mines, <strong>de</strong> même qu'à celles du charbon <strong>de</strong> terre » ; ilprésente <strong>de</strong>s grains crus et <strong>de</strong>vrait passer par plusieursfeux et sous différents marteaux « pour en faire <strong>la</strong> liaison» (14 janvier). — Copie d'une lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Choiseul,du 19 janvier, sur l'initiative prise par le Parlementet adoptée par <strong>la</strong> Chambre d'offrir au Roi un vaisseau :« Je n'obmettray certainement pas <strong>de</strong> rendre compte à SaMajesté <strong>de</strong>s listes <strong>de</strong>s souscrivans qui me seront envoyéessuccessivement par M. Boutin, et je seray très aise <strong>de</strong> luyfaire connoître que non seulement sa province <strong>de</strong>Guyenne


est remplie <strong>de</strong> fi<strong>de</strong>ls (sic) sujets mais aussy <strong>de</strong> vrais citoyens» (4 février). — Délibéré d'insister auprès <strong>de</strong> M.Castaing pour qu'il négocie au cours les coupons d'annuitésadressés à <strong>la</strong> Chambre pour <strong>la</strong> défrayer <strong>de</strong> l'armementdu Maréchal <strong>de</strong> Thomond (18 mars). — Délibéré d'offrirà <strong>la</strong> juridiction consu<strong>la</strong>ire un prêt <strong>de</strong> 30,000 l., « sous <strong>la</strong>rente annuelle et perpétuelle <strong>de</strong> 5 p. 0/0 par an et se proposantd'ailleurs <strong>de</strong> sou<strong>la</strong>ger ainsy <strong>la</strong> jurisdiction <strong>de</strong>ssommes qu'elle fournit annuellement pour l'entretien etles honnoraires <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre » (22 avril). — Mention <strong>de</strong><strong>la</strong> constitution <strong>de</strong> cette rente et délibération autorisant letrésorier « à faire un employ <strong>de</strong> vingt-cinq à trente louis,pour en faire l'offre et <strong>la</strong> remise à M. le député <strong>de</strong> <strong>la</strong> part<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, » en reconnaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> peine qu'il s'estdonnée pour cette affaire (29 avril), — Délibérationcontre <strong>la</strong> « soumission que M. Daubenton a fait faire auxsieurs Fesquet et Guiraud <strong>de</strong> donner à l'équipage <strong>de</strong> leurnavire l'Intrépi<strong>de</strong>, capitaine Kanon, » armé en guerre etmarchandises pour le Port-au-Prince, « le tiers <strong>de</strong>s prises,à <strong>la</strong> déduction <strong>de</strong>s avances » (29 avril). — Élection auxp<strong>la</strong>ces <strong>de</strong> directeurs <strong>de</strong> MM. R. Dubergier, « continuépour <strong>de</strong>ux ans, » Guil. Lafargue et François Farrouilh(1 er mai). — Délibération pour <strong>la</strong> vente aux enchèrespubliques du Maréchal <strong>de</strong> Thomond, qui dépérit dans <strong>la</strong>rivière <strong>de</strong> Vannes (8 juillet). — Réception d'une ordonnanceroyale envoyée par l'Intendance et portant déc<strong>la</strong>ration<strong>de</strong> guerre au Portugal (28 juillet). — Délibérationtendant à affranchir <strong>de</strong> <strong>la</strong> procédure ordinaire, à cause <strong>de</strong>sfrais et <strong>de</strong>s lenteurs, les créanciers du P. Lavalette, « cy<strong>de</strong>vantsupérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison, <strong>de</strong>s Jésuites <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique» (19 août). — Annonce du traité <strong>de</strong> paix, signé le3 novembre au matin, à Fontainebleau (18 novembre). —Lecture <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> diverses Chambres sur <strong>la</strong> traite <strong>de</strong>snoirs, pour <strong>la</strong>quelle il était question <strong>de</strong> recourir aux étrangersdans le cas où les armateurs français n'auraient paspu approvisionner <strong>de</strong> nègres les colonies (9 décembre). —Refus <strong>de</strong> M. Daubenton, commissaire général ordonnateur<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, <strong>de</strong> se rendre à <strong>la</strong> séance <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre,avec <strong>la</strong>quelle il <strong>de</strong>vait s'entendre pour distribuer septpasseports ang<strong>la</strong>is envoyés par le Ministère : <strong>la</strong> Chambrelui adresse, suivant sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, une liste <strong>de</strong>s armateursauxquels elle croit <strong>de</strong>voir accor<strong>de</strong>r <strong>la</strong> préférence(28 décembre). — Réception d'une lettre <strong>de</strong> M. Daubenton,disant « qu'il n'a point refusé <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>r, en sa qualitéd'homme du Roy, à <strong>la</strong> délibération qui a été ordonnéepar M. le duc <strong>de</strong> Choiseul, » ni <strong>de</strong> se concerter avec <strong>la</strong>Chambre ; il s'étonne que <strong>la</strong> Chambre n'ait pas indiqué lesmotifs <strong>de</strong> son choix et il a attribué <strong>de</strong>s passeports à trois<strong>de</strong>s capitaines qu'elle lui a signalés. « Les expressions <strong>de</strong>celle lettre ayant paru à <strong>la</strong> Chambre tirer à conséquence, i<strong>la</strong> été délibéré qu'on en informeroit M. le duc <strong>de</strong> Choiseul» (28 décembre). — Nouvelles difficultés avec M.Daubenton, qui, après s'en être rapporté à <strong>la</strong> Chambrepour <strong>la</strong> délivrance <strong>de</strong>s trois passeports, a substitué unvaisseau à ceux que <strong>la</strong> Chambre avait choisis (8-12 janvier 1763). — Délibération sur le s r Montégut,« hydraugraphe <strong>de</strong> cette ville, » lequel « éloignoit par lenouvel ordre qu'il pratiquoit dans sa c<strong>la</strong>sse bien <strong>de</strong>s jeunesgens qui vouloient prendre le party <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer »(13 janvier). — Approbation <strong>de</strong> <strong>la</strong> vente du Maréchal <strong>de</strong>Thomond, pour 24,500 l. (27 janvier). — Lecture d'unelettre <strong>de</strong> M. Daubenton, invitant <strong>la</strong> Chambre à se rendrechez lui pour arrêter <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong> cinq passeportsang<strong>la</strong>is (30 janvier). — Lecture d'une lettre du duc <strong>de</strong>Choiseul, engageant <strong>la</strong> Chambre à se rendre chez M.Daubenton ; il est décidé qu'on adressera <strong>de</strong>s représentationsau Roi et à M. <strong>de</strong> Choiseul et que M. Dutasta serendra au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre chez M. Daubenton(5 février). — Re<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> visite <strong>de</strong> M. Dutasta à M.Daubenton, qui a refusé <strong>de</strong> le recevoir seul, « l'intentiondu Ministre étant que <strong>la</strong> Chambre s'assemblât chès luy ennombre compétant » (7 février). — Communication par lejuge <strong>de</strong>s ordres qu'il a reçus du maréchal <strong>de</strong> Richelieud'avoir à se rendre avec trois directeurs chez M. Daubentonet compte rendu <strong>de</strong> <strong>la</strong> visite faite à celui-ci en vertu <strong>de</strong>cet ordre (8 février). — Délibération pour le p<strong>la</strong>cement <strong>de</strong>20,000 l. en rentes à 5 0/0, dont 10,000 à prêter à <strong>la</strong> juridictionconsu<strong>la</strong>ire (17 février). — Lecture d'une lettre duduc <strong>de</strong> Choiseul, lequel consent à exempter d'une ou <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux campagnes sur les vaisseaux du Roi les jeunes gens<strong>de</strong> famille méritants qui se <strong>de</strong>stinent à <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong>(24 février). — Lecture d'une lettre du duc <strong>de</strong>Choiseul à <strong>la</strong> Chambre, contenant « qu'il ne se seroit pasattendu…. qu'elle ait ainsy entortillé par ses démarches etpar ses lettres le fonds <strong>de</strong> <strong>la</strong> question, que luy ayant marquéd'aller chès M. Daubenton et non d'y envoyer undéputé elle <strong>de</strong>voit donc s'y rendre en nombre compétant», que le juge et trois directeurs représenteront <strong>la</strong>Chambre chez M. Daubenton quand il y aura lieu, « qu'ilcompte qu'elle tiendra à l'avenir une conduite plus raisonnable,qu'autrement il prendra <strong>de</strong> si justes mesures qu'ellene pourra plus élu<strong>de</strong>r l'exécution <strong>de</strong>s ordres qu'il donne aunom <strong>de</strong> S. M. Il a été délibéré que <strong>la</strong> Chambre attendraune circonstance favorable pour faire ses très humblesreprésentations sur ce que <strong>la</strong>d. lettre peut contenir <strong>de</strong>contraire aux droits et prérogatives <strong>de</strong> <strong>la</strong>


Chambre » (3 mars). — Mention <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> M. Castaing,député (14 avril). — Notification <strong>de</strong> <strong>la</strong> date <strong>de</strong> <strong>la</strong>prise <strong>de</strong> possession <strong>de</strong> Sainte-Lucie, <strong>la</strong> Martinique et <strong>la</strong>Gua<strong>de</strong>loupe, fixée au 10 juin, et ordre aux capitaines <strong>de</strong>se rendre à Sainte-Lucie, « où sera le rendés-vous général<strong>de</strong>s vaisseaux du Roy » (28 avril). — Élection <strong>de</strong> MM.Martin Duffour, Faure-Lacaussa<strong>de</strong>, et J.-B. Journu(1 er mai). — Mission donnée à M. Duffour <strong>de</strong> féliciter aunom <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre M. Raymond Dubergier, dont onvient d'apprendre <strong>la</strong> nomination comme député(14 juin). — Réception d'un arrêt du Conseil, du 24 juin,« qui a pour objet l'administration <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> commerce et <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse »(21 juillet). — Lecture d'un mémoire communiqué parl'Intendant, sur les abus résultant « <strong>de</strong> <strong>la</strong> manière dont lespolices d'assurances sous signatures privées se font àBor<strong>de</strong>aux » et proposant d'établir un bureau pour l'enregistrement<strong>de</strong> ces contrats (21 juillet). — Délibération surl'arrêt du 24 juin, qui tend à interdire à <strong>la</strong> Chambre l'administration<strong>de</strong> ses revenus ; cet arrêt paraissant inspirépar <strong>de</strong>s soupçons, <strong>la</strong> Chambre soumettra ses comptes <strong>de</strong>1750-1761 à l'Intendant et réc<strong>la</strong>mera sa protection(28 juillet). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> La Rochelle contre<strong>la</strong> libre exportation <strong>de</strong>s eaux-<strong>de</strong>-vie <strong>de</strong> cidre et <strong>de</strong> poiré,qui est sollicitée par les habitants <strong>de</strong> Bretagne et <strong>de</strong> Normandie(1 er septembre). — Mission à MM. Duffour etLacaussa<strong>de</strong> <strong>de</strong> souhaiter un bon voyage au député, qui vase rendre à Paris (7 septembre). — Accord avec M. Montau,pour le dépôt à <strong>la</strong> Douane pendant <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong>smarchandises entreposées pour <strong>la</strong> Guinée, en attendantque <strong>la</strong> Chambre fournît un autre magasin ; « cependantled. sieur Montau a promis verballement qu'iln'exige[r]oit point l'exécution <strong>de</strong> cet écrit, que ce n'étoitque pour n'être pas blâmé <strong>de</strong>s Fermiers Généraux et qu'il<strong>la</strong>isseroit lesd. marchandises dans <strong>la</strong> Douanne le tems que<strong>la</strong> Chambre jugeroit à propos » (15 septembre). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Dunkerque, <strong>de</strong>mandant« s'il est vray, ainsy qu'il leur a été raporté pardifférentes personnes, qu'il s'armoit à Bor<strong>de</strong>aux un grosnavire hol<strong>la</strong>ndois <strong>de</strong>stiné pour nos colonies, avec passeportdu Ministre » (17 novembre). — Lecture d'une lettre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, contre <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> forméepar <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes d'entreposer en France pourl'étranger les guildives et tafias (24 novembre). —Délibération sur le commerce que les étrangers pratiquentaux colonies (24 novembre). — Délibération contreles droits établis sur le charbon <strong>de</strong> terre par arrêt duConseil du 18 septembre (9 décembre). — Lecture d'unelettre du duc <strong>de</strong> Choiseul, sur le commerce <strong>de</strong>s étrangersaux colonies (12 janvier 1764). — « Lecture d'une lettredu sieur Drouil<strong>la</strong>rd, fabriqueur <strong>de</strong> l'Isle-Dieu, » sur <strong>la</strong>chute imminente du clocher <strong>de</strong> cette île, lequel sert tantaux navigateurs qui viennent d'Amérique qu'à ceux quivont <strong>de</strong> Bayonne en Bretagne (12 janvier). — Lectured'une lettre <strong>de</strong> M. R. Dubergier, contenant qu'on a arrêtétout travail du Conseil <strong>de</strong> commerce pour qu'il s'occupât<strong>de</strong> l'exportation <strong>de</strong>s grains (19 janvier). — Délibérationprovoquée par le juge et réservant à <strong>la</strong> juridiction consu<strong>la</strong>irele prêt <strong>de</strong> 10,000 l. que doit faire <strong>la</strong> Chambre ; l'entrepôt<strong>de</strong>s cafés <strong>de</strong>vant être vraisemb<strong>la</strong>blement supprimé,<strong>la</strong> juridiction perdra le loyer <strong>de</strong> l'ancienne Bourse, soit8,000 l., « ce qui fait son revenu le plus soli<strong>de</strong>, et pourtirer quelque avantage <strong>de</strong> cette ancienne maison elle seraobligée à <strong>de</strong>s réparations très considérables »(1 er février). — Déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, portant queles déchets que peut supporter <strong>la</strong> morue, dans le trajet <strong>de</strong>Ciboure à Bor<strong>de</strong>aux et le déchargement par gabares, estd'ordinaire <strong>de</strong> 3 à 4 pour 100, « et qu'il est d'uzage enpareil cas <strong>de</strong> ne rien répetter ny imputer à un capitainepour un pareil déchet » (23 février). — « Lecture d'unelettre <strong>de</strong> M. le député, du 13, dans <strong>la</strong>quelle il dit que <strong>la</strong>Chambre aura peut-être été surprise qu'ayant envoyé à M.le Premier Prési<strong>de</strong>nt et à MM. les Jurats un projet <strong>de</strong>déc<strong>la</strong>ration que le Conseil vouloit rendre sur <strong>la</strong> libre circu<strong>la</strong>tion<strong>de</strong>s vins il ne l'en ait pas instruite, qu'il <strong>la</strong> pried'être convaincue qu'il n'en a pas eu <strong>la</strong> liberté ; que lefameux conseil qu'il avoit annoncé pour le huit sur <strong>la</strong>gran<strong>de</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong> liberté <strong>de</strong> l'exportation <strong>de</strong>s grains aété tenu, et qu'après six heures <strong>de</strong> débats, M. le Controlleurgénéral, qui n'opina pas, prit les avis différents et ditqu'il les résumeroit dans le raport… au Conseil <strong>de</strong> commerceque le Roy se proposoit <strong>de</strong> tenir sur cet objet »(22 mars). — Lecture d'une lettre du même, contenant« que le Conseil leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> (aux députés) s'il ne seroitpas plus avantageux qu'il n'y eût en France qu'un poids etune mesure et, dans le cas où ce<strong>la</strong> seroit estimé avantageux,<strong>de</strong> quels moyens il conviendroit d'uzer pour parvenirà établir l'un et l'autre sans préjudicier aux droits <strong>de</strong>sdifférents seigneurs » (5 avril). — Compte rendu d'unedémarche faite auprès du Premier Prési<strong>de</strong>nt et du Procureurgénéral, pour les prier d'intervenir dans l'affaire <strong>de</strong>l'exportation <strong>de</strong>s eaux-<strong>de</strong>-vie <strong>de</strong> cidre et <strong>de</strong> poiré(12 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Roche, Berard et RenéB<strong>la</strong>ncan (1 er mai). — Nomination d'un trésorier et énumération<strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (10 mai). — Questionsaux syndics <strong>de</strong>s pilotes-<strong>la</strong>maneurs sur divers changements<strong>de</strong>s fonds et bancs, constatés par les


sondages <strong>de</strong>s 26, 27 et 28 juin, « qui ren<strong>de</strong>nt <strong>la</strong> navigation<strong>de</strong> cette rivière presque impraticable » et qui sont attribuésà l'inexécution <strong>de</strong>s règlements en matière <strong>de</strong> délestage(12 juillet). — Lecture <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> recommandationdu duc <strong>de</strong> Praslin et du Contrôleur général en faveur dusieur Friès, banquier à Vienne, qui désire voir établir uncommerce direct entre les ports français et ceux <strong>de</strong> Triesteet <strong>de</strong> « Frium » (Fiume) (16 août). — Certificat <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre attestant « qu'en conséquence <strong>de</strong> l'ordonnance<strong>de</strong> 1673 et autres subséquentes sur les fonctions <strong>de</strong>s courtiers,il leur est défendu d'arrêter et prendre aucun papier,soit lettres <strong>de</strong> change ou billects, ny <strong>de</strong> faire aucune autreespèce <strong>de</strong> commerce pour leur compte, ce qui s'observeexactement sur cette p<strong>la</strong>ce » (16 août). — Représentationsau sujet d'« un gros vaisseau hol<strong>la</strong>ndois du port <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>300 thonneaux » mis en charge pour <strong>la</strong> Martinique par less rs Van <strong>de</strong>r Scheil<strong>de</strong>r et Waltering, négociants allemands<strong>de</strong>meurant aux Chartrons (30 août). — Communication<strong>de</strong>s renseignements fournis sur ce vaisseau, qui était enregistréà l'Amirauté <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (6 septembre). —Lecture d'une lettre du député, disant que « le 13 ducourant, M. le Controlleur général se rendit au Bureau ducommerce, où M. <strong>de</strong> Chauvelin fit le raport <strong>de</strong> l'affaire<strong>de</strong>s eaux-<strong>de</strong>-vie <strong>de</strong> cidre et <strong>de</strong> poiré, qui fut discutée <strong>de</strong>puiscinq heures jusqu'à neuf heures du soir, et que lerésultat fut qu'on prendront <strong>de</strong> nouveau toutes les informations» (20 septembre). — Délibération pour <strong>la</strong> transmissionaux Ministres d'un mémoire présenté par lesnégociants afin d'obtenir <strong>la</strong> réformation <strong>de</strong> l'arrêt rendupar le Parlement, le 18 juillet, « en forme <strong>de</strong> règlement <strong>de</strong>police sur les vins <strong>de</strong> <strong>la</strong> sénéchaussée »(27 septembre). — Lecture d'une lettre du duc <strong>de</strong> Choiseul,annonçant qu'à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s essais faits sur le Bril<strong>la</strong>nt,le Roi a ordonné que tous ses vaisseaux armés aulong cours fussent munis <strong>de</strong> l'appareil du s r Poissonnier,son mé<strong>de</strong>cin, pour <strong>de</strong>ssaler l'eau <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer(27 septembre). — Compte rendu d'une démarche faiteauprès <strong>de</strong> l'Intendant par <strong>de</strong>ux membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre ausujet du mémoire contre l'arrêt du Parlement : « M. l'Intendantleur répondit qu'il approuvoit d'autant plus l'envoyque <strong>la</strong> Chambre faisoit <strong>de</strong> ce mémoire aux Ministresqu'il leur en avoit déjà écrit et qu'il leur en écriroit <strong>de</strong>nouveau » (20 novembre ?). — Délibération au sujet <strong>de</strong>l'attitu<strong>de</strong> du député, qui n'a pas même accusé réception <strong>de</strong>ce mémoire : « Il a été délibéré que <strong>la</strong> Chambre luy écriroitpour luy faire part <strong>de</strong> son mécon[ten]tement particulieret <strong>de</strong> celuy <strong>de</strong>s négocians » (20 novembre ?). —Lecture d'une lettre du député, qui était à <strong>la</strong> campagnequand le mémoire lui est arrivé et qui s'est rendu à Fontainebleau(22 novembre). — Lecture d'une autre lettre dumême, portant que le rapport lu en conseil à Fontainebleaupar le Contrôleur général sur l'affaire <strong>de</strong>s eaux-<strong>de</strong>vie<strong>de</strong> cidre a duré trois quarts d'heure et qu'on prendraune décision à Versailles, « que l'affaire du charbon n'estpas encore finie et que M. le député du Parlement rencontreà cet égard bien <strong>de</strong>s difficultés »(22 novembre). — Délibération concernant les observationsfaites par les pilotes <strong>la</strong>maneurs sur l'état <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière,« que les passes se rendoient chaque jour plus difficileset les échouages plus familiers » (29 novembre). —Nouvelle délibération sur cette question : <strong>la</strong> Chambredéci<strong>de</strong> <strong>de</strong> prier l'Intendant « <strong>de</strong> faire remettre à <strong>la</strong> Chambre… <strong>la</strong> carte que feu M. <strong>de</strong> Tourny a fait relever <strong>de</strong> <strong>la</strong>rivière par le s r Magin » (6 décembre). — Re<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong>démarche faite auprès <strong>de</strong> l'Intendant « pour luy faire part<strong>de</strong>s observations <strong>de</strong>s pilotes touchant le mauvais état <strong>de</strong> <strong>la</strong>rivière, dont le mal empiroit chaque jour et que ce malprovenoit <strong>de</strong>s peyrats qui avançoient trop dans <strong>la</strong> rivière »(13 décembre). — Avis défavorable à tous les monopoles,au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du s r Gemas, « tendant à ce qu'ilp<strong>la</strong>ise à S. M. luy accor<strong>de</strong>r le privilège exclusif <strong>de</strong> grateret <strong>de</strong> faire grater dans le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux les navires etbarques » (20 décembre). — Communication du résultat<strong>de</strong>s sondages exécutés par les pilotes : « que <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong>terre est composée en partie <strong>de</strong> petits navires qui, ne pouvantsoutenir les amarres, les <strong>la</strong>rguent dans l'instant qu'ilsles y ont faites porter ; en second lieu, que <strong>la</strong> passe <strong>de</strong>Barbe d'Esquire, où il restoit il y a <strong>de</strong>ux ans onze piedsd'eau <strong>de</strong> basse mer, est aujourd'huy totalement rasée ; entroisième lieu, qu'au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> Maquau il se forme unbanc qui ne <strong>la</strong>isse entre luy et <strong>la</strong> terre qu'environ soixantepieds. Ils ajoutent que tous ces changemens proviennenten partie du lest <strong>de</strong> sable que MM. les jurats accor<strong>de</strong>ntaux propriétaires <strong>de</strong>s biens situés sur l'une et l'autre côte<strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière et que les délesteurs, tant pour alléger leursgabarres que pour s'éviter <strong>la</strong> peine <strong>de</strong> le mettre hors <strong>de</strong> <strong>la</strong>portée <strong>de</strong>s gros maréages, se hâtent <strong>de</strong> les décharger àterre et les y p<strong>la</strong>cent assés bas pour que <strong>la</strong> rivière l'entraîneavec elle en se retirant, et en partie <strong>de</strong>s peyruches etpierres que l'on sort et jette <strong>de</strong>s carrières <strong>de</strong> Roque-<strong>de</strong>-Tau. Lesd. pilotes observent enfin qu'il est important,pour <strong>la</strong> conservation <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière et pour éviter les naufrages,que les peyrats <strong>de</strong> La Grelle et <strong>de</strong> Carmeil soientdémolis entièrement pour être mis en côte, parce que s'ilen subsistoit partie ce seroit <strong>de</strong>s eccuils cachés au lieud'eccuils aparants » (10 janvier 1765). — Lecture d'unelettre <strong>de</strong>


<strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Marseille sur l'interdiction du commerceentre <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe et <strong>la</strong> Martinique (17 janvier). —Délibéré d'écrire au maréchal <strong>de</strong> Richelieu au sujet du s rVi<strong>la</strong>ris, « maître apoticaire <strong>de</strong> cette ville et associé pour <strong>la</strong>partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> chimie <strong>de</strong> l'Accadémie <strong>de</strong>s sciences, » leque<strong>la</strong> reçu du maréchal « <strong>de</strong>s ordres désagréables » pour avoirdiscuté sur l'insuccès d'un essai <strong>de</strong> l'appareil Poissonnier,essai auquel <strong>la</strong> Chambre l'avait prié d'assister(24 janvier). — Délibération sur <strong>la</strong> permission accordéeaux Ang<strong>la</strong>is d'importer durant un an leur morue à <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupeet à <strong>la</strong> Martinique (21 février). — Examen durésultat <strong>de</strong>s sondages exécutés le 26 février et délibérationattribuant l'exhaussement <strong>de</strong>s fonds, entre autres causes,aux décombres provenant <strong>de</strong>s constructions sur les Chartons(28 février). — Compte rendu d'une visite faite auxjurats à l'occasion <strong>de</strong> cette affaire : « S'étant faits annoncer,M. Duluc seroit venu les recevoir à <strong>la</strong> porte <strong>de</strong> <strong>la</strong>chambre, auquel ayant dit qu'ils étoient députés par <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> commerce pour les entretenir d'affaires lesplus sérieuses, <strong>la</strong> porte fut consignée et MM. les juratsleur ayant fait prendre séance autour du bureau… »(7 mars). — Communication par l'Intendance avec <strong>de</strong>man<strong>de</strong>d'avis, d'un mémoire sur l'uniformité <strong>de</strong>s poids etmesures (14 mars). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre sur une requêteen augmentation <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires présentée par les arrimeurs: le tarif doit être maintenu, excepté pour les barriques<strong>de</strong> sucre, dont <strong>la</strong> contenance a été augmentée et pourlesquelles il est juste <strong>de</strong> payer, au lieu <strong>de</strong> 3 sols, savoir 4sols par barrique <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique et 5 sols par barrique<strong>de</strong> Saint-Domingue (21 mars). — Élection <strong>de</strong> MM. FrançoisLartigue, Cai<strong>la</strong> et Constantin Dubergier (1 er mai). —Re<strong>la</strong>tion d'une démarche auprès du Premier Prési<strong>de</strong>nt « àl'égard <strong>de</strong>s droits qu'on pourroit imposer pour donner auxeaux-<strong>de</strong>-vie <strong>de</strong> cidre et <strong>de</strong> poiré une libre circu<strong>la</strong>tion dansle royaume et l'exportation à l'étranger, qui luy réponditque, comme il n'étoit actuellement question que d'unequotité <strong>de</strong> droits, ce<strong>la</strong> ne pouvoit regar<strong>de</strong>r le Parlement,qui avoit fait d'ailleurs tout ce qui avoit dépendu <strong>de</strong> luy »(9 mai). — Lecture d'une lettre du Contrôleur général, qui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à <strong>la</strong> Chambre d'ai<strong>de</strong>r <strong>de</strong> ses informations <strong>la</strong>Gazette et le Journal <strong>de</strong> commerce (15 mai). —Communication d'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Rouencontre « un mémoire qui a été adressé au Bureau <strong>de</strong>commerce, tendant à faire voir que, <strong>la</strong> navigation françaisene pouvant pas approvisionner les colonies d'unesuffisante quantité <strong>de</strong> nègres, morue et merrains, il étoitindispensable d'y supléer en y appe<strong>la</strong>nt l'étranger, à l'effetaussy <strong>de</strong> débarrasser les colonies <strong>de</strong>s guil<strong>de</strong>s et taffiasqu'il n'est pas permis d'entreposer en France »(15 mai). — Délibérations sur divers projets tendant àchanger le régime commercial <strong>de</strong>s colonies : exportationdirecte <strong>de</strong>s colonies pour l'étranger, étendue <strong>de</strong>s lois prohibitivesdu commerce étranger aux colonies, etc.(23 mai-7 juin). — Comparution et interrogatoire d'uncourtier breveté qui a prêté son nom pour l'admission d'unnavire venant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe, que l'on croit être étranger(4 juillet). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong>s juge et consuls<strong>de</strong> Nantes « dans <strong>la</strong>quelle ils disent… que <strong>la</strong> Chambreaura sans doute eu connoissance <strong>de</strong> l'ordre du gouverneur<strong>de</strong> Saint-Domingue aux capitaines étant en ra<strong>de</strong> du Portau-Prince<strong>de</strong> délibérer s'il ne convient pas <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>spasseports aux étrangers pour le débouché <strong>de</strong>s marchandizes<strong>de</strong> leurs cargaisons, qui étoient à vil prix, et si ellene pense pas qu'il seroit à propos <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s représentationsà ce sujet. Il a été délibéré… que M. Dubergier leurrépondra que <strong>la</strong> Chambre ne croit pas qu'il soit pru<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>se p<strong>la</strong>indre » (11 juillet). — Semonce au consignataire dunavire venu <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe et déc<strong>la</strong>ré au nom d'uncourtier, et reproches au courtier lui-même, lequel,« après avoir très humblement remercié <strong>la</strong> Chambre, apromis » <strong>de</strong> ne plus s'écarter <strong>de</strong>s règlements(25 juillet). — Délibération au sujet <strong>de</strong>s démarches <strong>de</strong>Libourne, Périgueux et autres villes, en vue d'obtenir <strong>de</strong>sjuridictions consu<strong>la</strong>ires (8 août). — Séance en présence<strong>de</strong> l'Intendant (5 septembre). — Mention <strong>de</strong> troubles quimenacent Les Cayes (5 septembre). — Réponse du députéau sujet <strong>de</strong>s démarches <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Libourne pourobtenir une juridiction consu<strong>la</strong>ire : « Il y a lieu <strong>de</strong> croirequ'il n'est question <strong>de</strong> rien, puisqu'il n'est rien venu à leurbureau » (14 novembre).C. 4257. (Registre.) — In-folio, 282 feuillets.1765-1778. — Registre <strong>de</strong> délibérations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— Calcul du coût du séjour d'un navire <strong>de</strong> 300 tonneauxen Amérique pendant un mois : gages, 1,000 l. ;vivres, 800 à 850 l. ; usure du matériel, 800 l. ; le navireest estimé 60,000 l. (21 novembre). — Délibération surles sables jetés à <strong>la</strong> rivière ou <strong>la</strong>issés en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s limitesfixées par le Conseil, notamment « dans le Montferran »(5 décembre). — Notification d'une ordonnance motivéepar le désastre récent survenu à <strong>la</strong> ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Basse-Terreet portant que les navires <strong>de</strong>vront se retirer tous les ans,du 15 juillet au 15 octobre, « dans celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> Pointe-à-Pitre ou <strong>de</strong>s Saintes » (19 décembre). — Distribution <strong>de</strong>10 bourses <strong>de</strong> jetons, dont une remise à Mad. veuve Granié,et <strong>de</strong> cinq


médailles d'or à MM. Jarreau, juge, Dutasta, consul, Lartigue,Cai<strong>la</strong> et Dubergier, directeurs (9 janvier 1766). —Délibération portant que <strong>la</strong> somme <strong>de</strong> 10,000 l. disponiblesera prêtée aux trésoriers en exercice ou à un <strong>de</strong>sdirecteurs, à raison <strong>de</strong> 4 0/0 (24 avril). — Délibérationfavorable à l'augmentation du sa<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s arrimeurs « surcertaines marchandises dont le volume et l'encombrementordinaires avoient été grossis <strong>de</strong>puis le règlement ou tarifdu 12 du mois <strong>de</strong> may 1740 » (24 avril). — Élection <strong>de</strong>MM. Pery, Agard et Chicou-Fonroque comme directeurs(1 er mai). — P<strong>la</strong>inte aux jurats sur l'habitu<strong>de</strong> où l'on est <strong>de</strong>jeter dans <strong>la</strong> ra<strong>de</strong>, du bord <strong>de</strong>s navires, « les débris <strong>de</strong>sdémolitions <strong>de</strong>s fours et cuisines », ce « qui, par <strong>la</strong> gran<strong>de</strong>quantité, nuit et gâte entièrement <strong>la</strong> rivière » (28 mai). —P<strong>la</strong>inte aux jurats sur l'établissement, vis-à-vis <strong>de</strong> Lormont,<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux peyrats, « qui, par leur gran<strong>de</strong> étendue,occasionneront <strong>de</strong>s renvoys dans <strong>la</strong> partie du Nord-Est,qui, en enlevant les bancs <strong>de</strong> sable qui sont <strong>de</strong>vant Carrietet au-<strong>de</strong>ssous, fermeront <strong>la</strong> passe du Pas, qui est <strong>la</strong> seulepraticable dans cette partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière » (3 juillet). —Avis que les jurats vont prendre une ordonnance pour <strong>la</strong>démolition <strong>de</strong> ces peyrats, qui avancent <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100pieds (17 juillet). — Don <strong>de</strong> 2 louis, <strong>de</strong> 24 livres l'un,pour le rachat <strong>de</strong>s esc<strong>la</strong>ves au Maroc (4 septembre). —Mention <strong>de</strong>s perturbations causées par les peyrats édifiésen face <strong>de</strong> Lormont et <strong>de</strong> <strong>la</strong> démolition <strong>de</strong>sd. peyratsexécutée d'office par ordre <strong>de</strong>s jurats (4 octobre). —Délibération portant que <strong>la</strong> médaille d'or ne sera attribuéequ'une fois à chaque consul ou directeur, quel que soit lenombre <strong>de</strong> fois qu'il remplira ces p<strong>la</strong>ces (4 décembre). —Avis favorable à <strong>la</strong> perception <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux pilotages entreRoyan et <strong>la</strong> haute mer, « à <strong>la</strong> charge par lesd. pilotes <strong>de</strong> semunir à l'avenir <strong>de</strong> chaloupes pontées, afin d'être en état<strong>de</strong> tenir <strong>la</strong> mer pendant l'hiver » (18 décembre). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre d'Aunis, sur <strong>de</strong>s difficultésre<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse <strong>de</strong> La Rochelle(8 janvier 1767). — Lecture d'une lettre annu<strong>la</strong>nt <strong>la</strong>défense faite d'expédier les navires pour Port-à-Choix etle Ferrol avant le 15 mars, par crainte <strong>de</strong>s g<strong>la</strong>ces(15 janvier). — Délibération pour <strong>de</strong>s démarches à faireen vue d'obtenir l'annu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'arrêt du Parlement du23 septembre 1766, « comme greveuz au commerce engénéral » (5 mars). — Lecture d'une lettre du duc <strong>de</strong> Praslin,sur l'introduction <strong>de</strong>s farines ang<strong>la</strong>ises tolérée à <strong>la</strong>Martinique, qui a été dévastée par l'ouragan du moisd'août (12 mars). — Lecture d'une lettre du s r Feutry,inventeur d'une nouvelle « artillerie <strong>de</strong> mer » (2 avril). —Élection <strong>de</strong> MM. Rulleau, Pierre Menoire et Jean Dutasta,en qualité <strong>de</strong> directeurs (1 er mai) — Séances auxquellesassiste l'Intendant (4, 17 juin et 2 juillet). — Avis dutraité <strong>de</strong> paix avec le Maroc (9 juillet). — Attributiond'une bourse <strong>de</strong> jetons à M. Risteau fils, pour les servicesqu'il a rendus, « ayant été commis par les négocians <strong>de</strong>cette ville pour régler avec M. le Contrôlleur général lefret <strong>de</strong>s bâtimens <strong>de</strong> ce port que le Roy avoit pris pourl'expédition secrète <strong>de</strong> Vannes, » et notamment pour lefret du Maréchal <strong>de</strong> Thomond, armé par <strong>la</strong> Chambre(23 juillet). — Notification <strong>de</strong> <strong>la</strong> convention intervenueentre le vice-chancelier <strong>de</strong> Russie et M. Rossignol, consul<strong>de</strong> France et chargé d'affaires, assurant au commerce <strong>de</strong> <strong>la</strong>France le traitement <strong>de</strong>s « nations les plus favorisées quine jouissent pas <strong>de</strong>s droits particuliers en vertu <strong>de</strong>s traités» (30 juillet). — « La Chambre, attendu les vandanges,<strong>de</strong>vant clore ses scéances ordinaires ce jour et lesrenvoyer au premier judy d'après <strong>la</strong> feste <strong>de</strong> <strong>la</strong> s t Martinprochaine, auroit délibéré et prié M. Vignes, juge, <strong>de</strong> voirM. <strong>de</strong> Fargès, intendant, pour l'en prévenir, luy <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rs'il y assisteroit et s'il vou<strong>la</strong>it faire l'honneur à <strong>la</strong> Chambred'accepter le dîné qu'on est dans l'usage <strong>de</strong> donner à pareiljour » ; l'Intendant arrive vers les 2 heures, et « aprèsquelque tems <strong>de</strong> conversation le dîné ayant été servy, M.l'Intendant a pris p<strong>la</strong>ce et refusé le fauteuil qui luy avoitété préparé » ; séance à l'issue du repas (3 septembre). —Dîner à l'occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong> reprise <strong>de</strong>s séances ordinaires ;l'Intendant y assiste, ainsi qu'à <strong>la</strong> séance qui suit(26 novembre). — Lecture d'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine, sur l'importation <strong>de</strong> <strong>la</strong> morue <strong>de</strong> pèche françaiseaux colonies : malgré <strong>la</strong> prohibition <strong>de</strong> <strong>la</strong> morue étrangèreet <strong>la</strong> gratification <strong>de</strong> 25 s. par quintal <strong>de</strong> morue <strong>de</strong> pêchefrançaise importée, les négociants n'ont introduit en 1767que 8,000 quintaux à <strong>la</strong> Martinique et moins encore à <strong>la</strong>Gua<strong>de</strong>loupe, « ce qui ne fait que le 16 e du besoin <strong>de</strong> ces<strong>de</strong>ux colonies, surtout <strong>de</strong>puis l'effet <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers coups <strong>de</strong>vent, qui ont détruit tous les vivres du pays »(28 janvier 1768). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> Toulouse, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> les <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse, envue d'une construction analogue (3 mars). — Lectured'une lettre <strong>de</strong>s députés, consultant <strong>la</strong> Chambre « sur <strong>la</strong>question <strong>de</strong> sçavoir si, <strong>la</strong> matière brute d'argent au titre <strong>de</strong>10 <strong>de</strong>niers 22/24 étant portée à 48 l. 4 s. 8 d. au lieu <strong>de</strong>48 l. 1 s. 10 d., il convient <strong>de</strong> porter <strong>la</strong> matière brute d'orau titre <strong>de</strong> 21 k. 22/32 au prix <strong>de</strong> 709 l. 7 s. au lieu <strong>de</strong>691 l. 3 s. 2 d., ce qui s'opérera sur une diminution dubénéfice du Roy » (17 mars). — Élection, en qualité <strong>de</strong>directeurs, <strong>de</strong> MM. Pierre Dubergier, Vignes


et Latour-Féger (1 er mai). — Examen d'une requête <strong>de</strong>spilotes renvoyée à <strong>la</strong> Chambre par sentence du lieutenant<strong>de</strong> l'Amirauté, du 30 avril, et comprenant <strong>de</strong>ux chefs : 1°ordonner que <strong>la</strong> ca<strong>la</strong>ison <strong>de</strong>s navires marchands soit fixéeà 14 pieds, « ca<strong>la</strong>ison où les pilotes peuvent passer sansrisque les passes du Pas et du Bec » ; 2° interdire lemouil<strong>la</strong>ge entre les poteaux fixés à Baca<strong>la</strong>n par ordre <strong>de</strong>sjurats, cette p<strong>la</strong>ce étant <strong>de</strong>stinée au passage <strong>de</strong>s navires(19 mai). — Lecture d'une lettre du député, re<strong>la</strong>tive àl'exemption <strong>de</strong> l'imposition <strong>de</strong> 10 l. par tête <strong>de</strong> noir importé,exemption que le commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux a obtenueaprès Saint-Malo, Honfleur et Le Havre (1 er juin). —Notification <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision prise par <strong>la</strong> cour <strong>de</strong> Lisbonned'admettre les Français à jouir à Madère <strong>de</strong>s mêmes avantagesque les Ang<strong>la</strong>is (12 août). — Lecture d'une lettre<strong>de</strong>s députés sur le même objet (18 août). — Protestation<strong>de</strong> négociants contre l'arrêt du Parlement, du 30 août, quiattribue à l'hôpital Saint-André un droit <strong>de</strong> 1 0/0 sur lesblés et farines expédiés hors <strong>de</strong> Guienne(1 er septembre). — Avis favorable à l'élévation du tarif<strong>de</strong>s jaugeurs et vergeurs d'eau-<strong>de</strong>-vie jusqu'à 8 s. parpièce, payables moitié par l'acheteur et moitié par le ven<strong>de</strong>ur,à charge <strong>de</strong> verger gratuitement lors <strong>de</strong> l'expédition,s'ils en sont requis (24 novembre). — Délibération fixantà 2 0/0 <strong>la</strong> commission minima sur le fret et les passages àrecevoir en Amérique, à l'occasion d'une affaire renvoyéepar le juge <strong>de</strong> l'Amirauté <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> Chambre par appointementdu 13 octobre (1 er décembre). — Lecture d'unelettre <strong>de</strong> l'Intendant annonçant que, par suite <strong>de</strong> l'insuffisance<strong>de</strong>s récoltes, <strong>de</strong>s gratifications sont accordées pourl'importation <strong>de</strong>s grains (1 er décembre). — Mention <strong>de</strong> <strong>la</strong>remise d'une bourse <strong>de</strong> jetons à M. d'Hennery, gouverneurgénéral <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique (12 janvier 1769). —Délibération défavorable à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en augmentation<strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires formée par les pilotes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : le commercea beaucoup augmenté à Bor<strong>de</strong>aux et les 20 pilotes<strong>de</strong> 1769 gagnent plus que les 16 <strong>de</strong> 1723 ; il vient à Bor<strong>de</strong>auxplus <strong>de</strong> vaisseaux et plus grands : « Depuis 1723 ily entre et sort du port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux plus du double <strong>de</strong>snavires qu'il n'en entroit ou sortoit à cette époque. »Avant <strong>la</strong> perte du Canada, 200 vaisseaux faisaient lecommerce <strong>de</strong>s colonies ; il y en a présentement 250.« Depuis 1723 tous les vivres et autres objets <strong>de</strong> nécessitéont augmenté, mais les pilottes doivent aussy convenir <strong>de</strong>bonne foy que s'ils vouloient borner leurs dépenses ilstrouveroient dans leur travail et dans les gratifficationsqui les accompagnent <strong>de</strong> quoy fournir amplement à leurentretien et à celuy <strong>de</strong> leur famille » (26 janvier). —Délibération prise à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Amirauté sur lessa<strong>la</strong>ires <strong>de</strong>s gabariers <strong>de</strong> Lormont et autres manœuvresemployés à <strong>la</strong> <strong>de</strong>scente <strong>de</strong>s navires jusqu'à B<strong>la</strong>ye : cessa<strong>la</strong>ires <strong>de</strong>vront être fixés à 30 s. par jour et nuit, plus <strong>la</strong>nourriture ; un jour sera alloué pour le retour, à moins queles manœuvres ne soient congédiés avant midi(16 février). — Délibération sur le choix d'un entrepôt<strong>de</strong>mandé par le directeur <strong>de</strong>s Fermes pour les marchandisesprohibées en France et <strong>de</strong>stinées à <strong>la</strong> traite et sur l'établissement<strong>de</strong> poids vo<strong>la</strong>nts sur le port (2 et 9 mars). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong> l'Intendant, portant que les blésd'Espagne et les légumes ne sont pas atteints par <strong>la</strong> prohibitiond'exporter les grains, <strong>la</strong>quelle « ne s'étendoit qu'aufroment, au seigle et au méteil » (27 avril). — Élection <strong>de</strong>MM. Louis Poncet, Brunaud fils aîné et Ferrière en qualité<strong>de</strong> directeurs (1 er mai). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> l'Intendant,sur l'exportation <strong>de</strong>s blés : « Plusieurs <strong>de</strong> sesmembres (<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre) … ont fait à l'avantage <strong>de</strong> leursconcitoyens le sacrifice <strong>de</strong> leur intérêt personnel, mais[qu']il craint que ses al<strong>la</strong>rmes ne <strong>la</strong> mènent trop loin et nel'écartent <strong>de</strong>s principes que plusieurs d'entre eux ont <strong>de</strong>ffenduavec fermetté » (11 mai). — Remerciements dudéputé au sujet <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> MM. Poncet et Aquart, sesbeaux-frères (18 mai). — Décision tendant à saisir lePremier Prési<strong>de</strong>nt et le Procureur général <strong>de</strong>s irrégu<strong>la</strong>ritéscommises par les courtiers qui font le commerce pour leurpropre compte (2 août). — Certificat <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre re<strong>la</strong>tifau tonneau <strong>de</strong> fret : 32 frequins <strong>de</strong> beurre <strong>de</strong> 70 à 75livres, 32 caves d'huile <strong>de</strong> 12 petites bouteilles ou f<strong>la</strong>cons,28 ancres <strong>de</strong> petit salé (9 août). — Lecture d'une lettre duministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, touchant l'abolition du privilège <strong>de</strong><strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, l'avantage du commerce auxIn<strong>de</strong>s et <strong>la</strong> protection que le Roi promet aux négociantsdans ce pays (23 août). — Lecture d'une lettre du même,concernant le taux <strong>de</strong>s droits à prélever pour le Roi sur lesmarchandises provenant <strong>de</strong> l'Orient : 3 0/0 sur les marchandises<strong>de</strong> l'île <strong>de</strong> France et <strong>de</strong> Bourbon, et 5 0/0 sur lesmarchandises <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong> et <strong>de</strong> Chine (16 novembre). —Séances en présence <strong>de</strong> l'Intendant (29 novembre et7 décembre). — Examen d'une requête <strong>de</strong>s pilotes pourl'observation <strong>de</strong> l'ordonnance du lieutenant général <strong>de</strong>l'Amirauté, du 18 juin 1768, <strong>la</strong>quelle fixe à 14 pieds letirant d'eau <strong>de</strong>s navires en rivière (21 décembre). —Compte rendu d'un dîner offert, le 20, à l'occasion dupassage <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Nolivos, gouverneur <strong>de</strong> Saint-Domingue, auquel il est présenté, le len<strong>de</strong>main, unebourse <strong>de</strong> jetons (21 décembre). — Séance présidée parl'Intendant (25 janvier 1770). — Autre


séance présidée par l'Intendant, qui se rend chez le directeur<strong>de</strong>s Fermes, pour lui interdire provisoirement d'exécuterl'ordre <strong>de</strong>s Fermiers <strong>de</strong> voiturer l'argent à Paris tousles huit jours (1 er mars). — Compte rendu <strong>de</strong> démarchesfaites à ce sujet auprès du Premier Prési<strong>de</strong>nt et du Procureurgénéral (2 mars). — Re<strong>la</strong>tion d'une visite faite àl'Intendant, qui a été désapprouvé par le Contrôleur général(14 mars). — Procès-verbal détaillé d'une séance présidéepar l'Intendant : 16 négociants se présentent pourentretenir <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> leurs démarches re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong>voiture <strong>de</strong>s espèces ; « l'Intendant ayant dit à ces MM. <strong>de</strong>passer dans le cabinet à côtté et qu'on les écouteroit ensuite,il a été délibéré qu'on ne pouvoit leur refuser <strong>de</strong> lesentendre ; » ils ont introduit une requête au Parlement, surle vu <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle défense a été faite aux receveurs, « sousle bon p<strong>la</strong>isir du Roy, » <strong>de</strong> voiturer l'argent, et ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ntqu'on les appuie en cour. La Chambre déci<strong>de</strong>d'adresser au Contrôleur général et à M. <strong>de</strong> Bertin, par uncourrier <strong>de</strong> l'Intendance, un mémoire signé par les commerçants(15 mars). — Autre séance présidée par l'Intendant,pour <strong>la</strong> signature <strong>de</strong>s lettres à expédier (16 mars). —Lecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse du Contrôleur général, refusantd'accé<strong>de</strong>r à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre : « Il espère quedans peu l'usage ordinaire sera rétably et que par les précautionsqu'il fera prendre <strong>la</strong> province retirera même unplus grand avantage qu'elle n'a fait jusqu'à présent <strong>de</strong> <strong>la</strong>circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers <strong>de</strong>s recettes » (22 mars). —Lecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse du maréchal <strong>de</strong> Richelieu sur cetteaffaire : « Que l'on ne présupose pas qui fût un objet quipeut passer cent mille livres ; … qu'il peut y avoir <strong>de</strong>stems <strong>de</strong> crise où dans un instant il est nécessaire que leRoy rassemble tout l'argent <strong>de</strong> ses recettes et qu'il luy aparu que tout le mon<strong>de</strong> étoit aussy étonné que mécontent<strong>de</strong> <strong>la</strong> résistance et <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme qui y a été donnée, à quoyil est bien difficile <strong>de</strong> se refuser <strong>de</strong> croire que l'a<strong>la</strong>rme que<strong>la</strong> Chambre a donnée y a donné lieu » (29 mars). —Lecture d'une lettre du député, informant <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong><strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> M. Esmangart, maître <strong>de</strong>s requêtes, àl'intendance <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (5 avril). — Élection <strong>de</strong> MM.Antoine Dubergier jeune, Letellier fils aîné et Latuilière(1 er mai). — Mention <strong>de</strong> l'arrivée <strong>de</strong> M. Esmangart, lesamedi précé<strong>de</strong>nt (2 juillet). — Séance présidée par M.Esmangart (5 juillet). — Autorisation au sieur Lacoste,gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s ancres pêchées dans <strong>la</strong> rivière, d'en vendre uncertain nombre, pour payer notamment les huit ancres àlui appartenant qu'il a prêtées, le 7 avril, sur l'ordre <strong>de</strong> M.Véron, premier commis à l'inspection du port, et qui ontété perdues (12 juillet). — Notification d'un tremblement<strong>de</strong> terre à Port-au-Prince, à Léogane et au Petit-Goave :« Quelque fâcheux que soit cet événement, … il ne retar<strong>de</strong>rapas les rou<strong>la</strong>isons au-<strong>de</strong>là d'un mois » (26 juillet). —Délibération en présence <strong>de</strong> l'Intendant ; lecture d'unelettre <strong>de</strong> M. Dekarney touchant l'impression, projetée par<strong>la</strong> Chambre, <strong>de</strong> sa carte <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière et du mémoire yjoint : l'auteur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à revoir sur épreuve les passagesdu mémoire re<strong>la</strong>tifs à l'indication <strong>de</strong>s manœuvres, routes,aires <strong>de</strong>s vents et recomman<strong>de</strong> un grand soin dans <strong>la</strong>gravure <strong>de</strong>s balises : « Les fautes pourroient être <strong>de</strong> <strong>la</strong>plus gran<strong>de</strong> conséquence pour cette navigation, qui estdéjà très périlleuse par elle-même » (2 août). — Séanceprésidée par l'Intendant (23 août). — Dîner offert à l'Intendantet délibération sur un arrêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>sordonnant que les cafés seront pesés avant l'embarquement(6 septembre). — Délibérations et démarches nombreuses,touchant le refus du directeur <strong>de</strong>s Fermes <strong>de</strong>délivrer <strong>de</strong>s permis pour l'expédition <strong>de</strong>s cafés à l'étrangeret <strong>de</strong> recevoir les soumissions pour les arrivages <strong>de</strong> cafés(11, 12, 13 et 14 septembre). — Délibération sur unelettre du Contrôleur général, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à <strong>la</strong> Chambred'indiquer le moyen d'empêcher l'exportation <strong>de</strong>s blésfrançais sous prétexte <strong>de</strong> réexportation <strong>de</strong>s blés étrangers: <strong>la</strong> Chambre propose <strong>de</strong> soumettre ces réexportationsà l'autorisation <strong>de</strong> l'Intendant, qui ferait examiner lesblés par <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> confiance sans titre d'office, afinqu'on ne puisse pas les corrompre (29 octobre). —Mention d'un dîner offert, le vendredi 19, au comte <strong>de</strong>Valière, gouverneur général <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique, <strong>de</strong> passageà Bor<strong>de</strong>aux, et à sa suite, à l'Intendant, M. Daubenton « etplusieurs <strong>de</strong> MM. les Anciens » (29 octobre). — Lectured'une lettre du député, du 15 septembre, contenant copied'un arrêt du Conseil du 11 août portant « que l'entrepôtdu caffé continuera d'être fictif à Bor<strong>de</strong>aux comme dansles autres p<strong>la</strong>ces où il a lieu, sauf <strong>la</strong> vérification lors <strong>de</strong>l'embarquement pour leur <strong>de</strong>stination »(15 novembre). — Instructions <strong>de</strong> l'Intendant sur <strong>la</strong> quarantainemotivée par <strong>la</strong> peste du Nord (22 novembre). —Certificat <strong>de</strong> bons services à C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Véron, « anciencapitaine <strong>de</strong> navire, capitaine <strong>de</strong>s brûlots <strong>de</strong> S. M. etcommis principal à l'inspection et police du port et havre<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux » ; <strong>la</strong> Chambre atteste le zèle et l'intelligenceavec lesquels l'impétrant p<strong>la</strong>ce les vaisseaux, ordonne ledébarquement, et les services qu'il a rendus « dans ledébor<strong>de</strong>ment prodigieux du sept et huit avril <strong>de</strong>rnier »(13 décembre). — Remise à M. Esmangart d'une bourse<strong>de</strong> jetons, « suivant l'usage à l'arrivée <strong>de</strong> chaque nouvel


intendant » (10 janvier 1771). — Notification du choix fait parl'Intendant <strong>de</strong>s gabariers chargés <strong>de</strong> transporter à Bor<strong>de</strong>aux lesmarchandises débarquées au <strong>la</strong>zaret <strong>de</strong> Patiras et du prix <strong>de</strong> 6 s.par quintal convenu avec eux (24 janvier). — Réception <strong>de</strong> 26exemp<strong>la</strong>ires d'un mémoire sur les précautions prises à Marseillecontre <strong>la</strong> contagion <strong>de</strong> Pologne et Hongrie (28 février). —Séance en présence <strong>de</strong> l'Intendant, qui remet 6 exemp<strong>la</strong>ires dumême, mémoire (25 avril). — Délibération <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, dans<strong>la</strong> même séance, autorisant le député à donner 10 louis d'étrennespour obtenir les décisions du Conseil (25 avril). — Élection<strong>de</strong> MM. Pierre-Joseph Menoire, André Aquart et Boyer-Fonfrè<strong>de</strong> (1 er mai). — Leclure d'une lettre du député, informant<strong>la</strong> Chambre qu'il a traité pour avoir les décisions du Conseilmoyennant 10 louis d'étrennes (6 juin). — Communicationd'une note <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong>s sciences, sur l'inconvénient qu'il ya à mettre <strong>de</strong>ux boussoles dans les habitacles (13 juin). —Délibération favorable à une augmentation <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires <strong>de</strong>spilotes-<strong>la</strong>maneurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; cette augmentation <strong>de</strong>vra surtoutporter sur les bâtiments étrangers, lesquels, « en diminuantleur ca<strong>la</strong>ison, ont quadruplé <strong>de</strong> port » :NAVIRES FRANÇAIS.NAVIRES ÉTRANGERS.— —Jusqu'à 10 pieds : 1 l. 15 s. par pied 2 l. 10 s. par pied.— 11 — 2 l. — 2 l. 15 s. —— 12 — 2 l. 5 s. — 3 1. —— 14 — 2 l. 10 s. — 3 l. 10 s. —(20 juin). — Séance présidée par l'Intendant, qui invite <strong>la</strong>Chambre à fournir un entrepôt pour les marchandises <strong>de</strong>stinéesà <strong>la</strong> traite (22 août). — P<strong>la</strong>inte du général <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique ausujet <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s sur <strong>la</strong> jauge <strong>de</strong>s barriques et le poids <strong>de</strong>s barils<strong>de</strong> bœuf et <strong>de</strong> farine (29 août). — Notification <strong>de</strong> <strong>la</strong> décisionsuspendant <strong>la</strong> sortie <strong>de</strong>s grains ; l'abbé Terray consulte <strong>la</strong>Chambre pour savoir s'il ne conviendrait pas <strong>de</strong> suspendre lesexportations dès que le blé atteint non pas 12 l. 10 s. le quintal,mais 8 l. à 8 l. 10 s., qui est le prix commun du royaume, « afinque l'exportation ne puisse être préjudiciable ny au cultivateurny au consommateur » (17 octobre). — Communication d'unelettre du duc d'Aiguillon re<strong>la</strong>tive au désir du Roi <strong>de</strong> compléterles informations commerciales <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gazette <strong>de</strong> France ; on<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à <strong>la</strong> Chambre un bulletin hebdomadaire(21 novembre). — Séance présidée par l'Intendant ; lectured'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, signa<strong>la</strong>nt les avantages <strong>de</strong><strong>la</strong> pêche <strong>de</strong>s souffleurs pratiquée par les Ang<strong>la</strong>is au sud <strong>de</strong> l'île<strong>de</strong> Flore (12 décembre). — Lecture d'une lettre du même, exposantl'insuffisance <strong>de</strong>s vivres à Saint-Pierre et Miquelon et informantles armateurs qu'on renverra en France les gens <strong>la</strong>issésdans ces îles pour <strong>la</strong> gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s agrès ou pour <strong>la</strong> pêche d'avril, s'iln'est pas à l'avance pourvu à leur approvisionnement(9 janvier 1772). — Réception d'exemp<strong>la</strong>ires envoyés par M.Lombard, commissaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine à Bor<strong>de</strong>aux, d'une instructionsur <strong>la</strong> route à tenir pour aller à Cayenne, que les navigateursdépassent fréquemment (6 février). — Lecture d'une lettre duministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, portant qu'à dater du 1 er janvier les marchandises<strong>de</strong> <strong>la</strong> Louisiane cesseront <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong> l'assimi<strong>la</strong>tionavec les produits <strong>de</strong>s colonies, <strong>la</strong>quelle avait été accordéepar le Roi pour faciliter le recouvrement <strong>de</strong>s créances <strong>de</strong> sessujets (2 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Jaure jeune, J. Mercié etBaás (1 er mai). — Réponse du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> suppression <strong>de</strong>s entrepôts libres établis, par arrêt duConseil <strong>de</strong> 1767, à Sainte-Lucie pour les Iles-du-Vent et auMôle-Saint-Nico<strong>la</strong>s pour Saint-Domingue : le Ministre « estétonné qu'on fasse <strong>de</strong> nouvelles tentatives sans faire connoîtreque <strong>la</strong> somme <strong>de</strong>s cultures a augmenté dans les colonies et que,n'y trouvant pas le débouché <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées et marchandizes, lecommerce <strong>de</strong> France est en concurrence avec l'étranger pour sesretours » (17 juin). — Invitation à dîner pour le député, qui est àBor<strong>de</strong>aux (31 juillet). — Séance à <strong>la</strong>quelle assistent l'Intendantet le député (20 août). — Décision pour <strong>la</strong> communication àl'Intendant d'un état <strong>de</strong> sondage et d'un mémoire présentés parles pilotes, <strong>de</strong>squelles pièces « il résulte qu'il ne reste <strong>de</strong> bassemer dans <strong>la</strong> passe du Bec que <strong>de</strong>ux pieds d'eau et dans celle duPas que trois pieds, et que le moyen <strong>de</strong> parvenir à rendre cespasses navigables sans beaucoup <strong>de</strong> fraix est d'établir <strong>de</strong>uxgran<strong>de</strong>s gabarres sur les passes où il y a le moins d'eau, armées<strong>de</strong> trois bons hommes, d'un ancre <strong>de</strong> thoué et <strong>de</strong> trois haussières,dont une sera établie sur le milieu <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux gabarres et sur <strong>la</strong>quellehaussière seront amarés environ 300 petits grapins, <strong>de</strong> 7 à8 l. pesant, et ne cessant jamais <strong>de</strong> faire <strong>la</strong>ncer lesd <strong>de</strong>ux gabarres<strong>de</strong> l'est à l'ouest pendant le vif du courant » (27 août). —Lecture <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> l'abbé Terray, touchant les approvisionnementsen grain, <strong>la</strong> nécessité d'une autorisation <strong>de</strong> l'Intendantpour les expéditions <strong>de</strong> port à port et sur <strong>la</strong> protection assuréeaux importateurs (12 novembre). — Lecture d'une lettre duministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur les capitaines qui mouillent l'eau-<strong>de</strong>vie<strong>de</strong>stinée à <strong>la</strong> traite, frau<strong>de</strong> qui « discrédite….. les Françoisvis-à-vis les naturels du pays » (12 novembre). — Notificationd'une décision doub<strong>la</strong>nt <strong>la</strong> prime <strong>de</strong> 25 s. accordée à chaquequintal <strong>de</strong> morue sèche


importée à Paris (12 novembre). — Examen <strong>de</strong> Joseph-Lopès Dias, Jacob-Rodrigue Alvarès, Abraham Lameyra,Emmanuel-Jacob Mezès, Salomon Peraire, courtiersbrevetés (3 et 17 décembre). — Lecture d'une lettre dudéputé, re<strong>la</strong>tant une démarche par lui faite pour combattre<strong>la</strong> constitution <strong>de</strong> <strong>la</strong> « communauté » <strong>de</strong>s courtiers royaux(24 décembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> l'abbé Terray,affirmant que le Conseil favorisera l'importation et <strong>la</strong>réexportation <strong>de</strong>s blés étrangers (7 janvier 1773). —Lecture d'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, consultant<strong>la</strong> Chambre sur les mesures à prendre pour prévenir <strong>la</strong>perte <strong>de</strong>s bateaux pêcheurs à Terre-Neuve, par le fait <strong>de</strong>séquipages, qui sont intéressés à ces pertes (7 janvier). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, touchantun mémoire qu'elle propose d'adresser au Contrôleurgénéral pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>la</strong> création d'un droit d'entrée<strong>de</strong> 10 sols par velte sur les eaux-<strong>de</strong>-vie d'Espagne et autres,« attendu l'abbondance <strong>de</strong>s eaux-<strong>de</strong>-vie que leurfournit <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière récolte » (21 janvier). — Lecture d'unelettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, qui est contraire à ceprojet, parce que « le commerce ne doit jamais sollic[i]terl'établissement <strong>de</strong> nouvelles impositions » (27 janvier). —Lecture d'une lettre du député, qui sollicite <strong>de</strong>s renseignementspour répondre à un mémoire par lequel lesFermiers cherchent à établir qu'ils sont fondés à percevoiren nature les droits sur les marchandises (11 mars). —Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong>d. réponse du député, tendant à prouver quele choix du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> paiement, en nature ou en espèces,appartient aussi au commerce, que le paiement en natureest impraticable, que <strong>la</strong> fixation <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>vrait être faite,non aux Fermes, mais chez M. <strong>de</strong> Trudaine et sous sesyeux (24 mars). — Lecture <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong>s Chambres <strong>de</strong>Nantes et La Rochelle, contre l'ordonnance du 1 er marsconcernant <strong>la</strong> correspondance entre les colonies et <strong>la</strong>métropole et sur une aggravation abusive du droit d'ancrage(1 er et 22 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. BonaventureJournu, Raby et Gaschet-Delisle (1 er mai). — P<strong>la</strong>inte duministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, « concernant le petit nombre <strong>de</strong>bâtimens françois qui dans le cours <strong>de</strong> l'année <strong>de</strong>rnièresont allés traiter aux Isles-du-Vent avec <strong>de</strong>s cargaisons <strong>de</strong>nègres et <strong>de</strong> morue » (13 mai). — « Lecture d'une lettre<strong>de</strong> MM. les juge et consuls <strong>de</strong> Nantes, du 15 courant,dans <strong>la</strong>quelle ils disent qu'ils adressèrent à <strong>la</strong> Chambre, le19 may 1764, un mémoire tendant à ce qu'il plût à S. M.rendre une déc<strong>la</strong>ration qui autorise, en tant que besoin, lesstipu<strong>la</strong>tions d'intérêts au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce dans les opérations<strong>de</strong> commerce ; que, pensant aujourd'huy qu'il estindispensable <strong>de</strong> solliciter et d'obtenir une loy solemnelleduement enregistrée dans les cours souvraines, par <strong>la</strong>quelleil fût statué : 1° sur <strong>la</strong> légitimité <strong>de</strong>s intérêts dans lecommerce pour billets consentis à 5 p. 0/0 par an ; 2° qu'ilfût alloué 6 p. 0/0 aussy par an, suivant l'usage général <strong>de</strong>toutes les p<strong>la</strong>ces, dans les comptes courants pour avances<strong>de</strong> <strong>de</strong>niers ; 3° qu'il fût également statué sur <strong>la</strong> légitimité<strong>de</strong>s intérêts pour les personnes qui, n'étant pas attaché[e]sau commerce, prêtent leur argent sur billets aux négocianset marchands ; ils prient <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> leur marquer sielle seroit d'avis <strong>de</strong> se joindre à eux dans une affaire aussyimportante » (19 mai). — Délibération sur le commerceillicite <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is dans nos colonies, où ils répan<strong>de</strong>nt« une quantité immense <strong>de</strong> fausses monnoyes »(27 mai et 3 juin). — Séance présidée par l'Intendant,lequel a reçu <strong>de</strong> l'abbé Terray l'ordre <strong>de</strong> faire transcrire ensa présence sur le registre <strong>de</strong>s délibérations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambreun témoignage <strong>de</strong> satisfaction à l'égard <strong>de</strong> MM.Bethmann et Desc<strong>la</strong>ux et <strong>de</strong> M. Jarreau, lesquels ont étéen bulte à <strong>de</strong>s accusations, malgré le désintéressement etle zèle avec lesquels ils ont approvisionné <strong>la</strong> province(1 er juillet). — Avis favorable à l'augmentation <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>iressollicitée par les pilotes <strong>la</strong>maneurs <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye : <strong>la</strong> Chambrepropose pour eux le tarif qu'elle a proposé pour les pilotes<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1 er juillet). — Enregistrement, en présence<strong>de</strong> l'Intendant, d'une lettre en faveur <strong>de</strong> MM. Bethmann etDesc<strong>la</strong>ux et <strong>de</strong> M. Jarreau, <strong>la</strong>quelle lettre rectifie le passage<strong>de</strong> <strong>la</strong> précé<strong>de</strong>nte où il est dit qu'ils ont fait le commercepour leur compte : « Ces négocians ont été choisisdirectement par le gouvernement pour recevoir les grainsqui seroint versés dans <strong>la</strong> province, sans même être prévenu[s]<strong>de</strong> <strong>la</strong> quantité, ny sans avoir fait aucun marchépour leur compte, ainsy que je l'ay fait vérifier sur leurslivres » (12 août). — Avis sur une requête <strong>de</strong>s pilotes <strong>de</strong>Pauil<strong>la</strong>c, analogue à l'avis donné en faveur <strong>de</strong>s pilotes <strong>de</strong>B<strong>la</strong>ye et <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, sauf en ce qui concerne les navires<strong>de</strong> <strong>de</strong>scente : « Il ne doit être rien innové au prix cy<strong>de</strong>vantfixé pour <strong>la</strong> conduite <strong>de</strong>s bâtimens, <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c aubas <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière » (12 août). — Avis favorable à l'augmentationdu sa<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s pilotes <strong>la</strong>maneurs <strong>de</strong> Libourne :<strong>la</strong> Chambre estime que le tarif doit être porté à 50 s. parpied pour les navires ca<strong>la</strong>nt jusqu'à 10 pieds et 55 s. pourceux qui caleront davantage (12 août). — Avis défavorableà <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> présentée par les arrimeurs en vue <strong>de</strong>former <strong>de</strong>ux « communautés », « dont une pour les Chartronset l'autre pour <strong>la</strong> ville… Ils n'ont pas besoin, pourfaire du bien à [leurs] veuves et à leurs menbres affligéspar les ma<strong>la</strong>dies et <strong>la</strong> vieillesse, d'être


en communauté, puisqu'il est si satisfaisant <strong>de</strong> sou<strong>la</strong>gerson prochain sans contrainte et que d'ailleurs, si cet objetcharitable est entré pour quelque chose dans le p<strong>la</strong>n qu'ilsoffrent, le sindic peut et doit prendre une rétribution justesur le travail <strong>de</strong> chaque arrimeur, en raison du plus ou dumoins d'employ que son activité luy procure »(2 décembre). — Délibération re<strong>la</strong>tive au balisage <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marie-Catherine, perdue à l'île <strong>de</strong> Macau(13 janvier 1774). — Avis contraire à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> enaugmentation <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires présentée par les gabariers : « LaChambre trouve <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s maîtres gabarriers d'autantplus in<strong>de</strong>scente que dans les <strong>de</strong>ux cas cy-<strong>de</strong>ssus, <strong>de</strong>port à bord et <strong>de</strong> décharge, leur <strong>la</strong>beur est suffisamentrécompensé » (27 janvier). — Avis sur une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> enaugmentation <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires formulée par les pilotes <strong>de</strong>Royan et <strong>de</strong> Saint-Georges : <strong>la</strong> Chambre estime qu'on doitleur accor<strong>de</strong>r pour <strong>la</strong> montée le tarif par elle proposé pourles pilotes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, B<strong>la</strong>ye et Pauil<strong>la</strong>c, et ne rienchanger au tarif pour <strong>la</strong> <strong>de</strong>scente (3 février). — Lecture<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux lettres du directeur <strong>de</strong>s Fermes, l'une concernantl'entrepôt fourni par les négociants pour les marchandises<strong>de</strong>stinées à <strong>la</strong> Guinée, l'autre notifiant une décision <strong>de</strong>sFermiers qui reporte à <strong>la</strong> patache <strong>de</strong> Saint-Cric <strong>la</strong> limitepour les navires jouissant <strong>de</strong> <strong>la</strong> franchise <strong>de</strong>s foires(10 mars). — Lecture d'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,faisant connaître que <strong>de</strong>s cargaisons <strong>de</strong> morue <strong>de</strong>pêche étrangère ont été saisies aux colonies (24 mars). —Élection <strong>de</strong> MM. Martin Duffour, Mathieu Dirouard etJ.-B. Lafargue (1 er mai). — Délibération favorable à unerequête en augmentation <strong>de</strong> sol<strong>de</strong> formée par les gabarierset renvoyée pour avis à <strong>la</strong> Chambre par le lieutenantgénéral<strong>de</strong> l'Amirauté : « La Chambre, après mûre réflexion,et faisant pencher <strong>la</strong> ba<strong>la</strong>nce en faveur <strong>de</strong>s gabarriers,malgré leur inconduite et l'indécence <strong>de</strong> leurs écrits,estime qu'il convient et qu'il est utille <strong>de</strong> faire un tarifgénéral » (1 er juin). — Félicitations au comte <strong>de</strong> Maurepas,au sujet <strong>de</strong> son rappel à <strong>la</strong> cour (23 juin). — Avisfavorable à l'augmentation <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires sollicitée par lespilotes <strong>de</strong> Bourg ; <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour eux lemême tarif que pour les pilotes <strong>de</strong> Libourne(28 juillet). — Décision pour l'impression <strong>de</strong> <strong>la</strong> réfutation,préparée par M. Gaschet-Delisle, d'un mémoire impriméà Port-au-Prince et favorable au commerce <strong>de</strong>s étrangers,à l'introduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> fausse monnaie, etc. (11 août). —Avis favorable aux maîtres <strong>de</strong> barque <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux faisantle cabotage, contre les courtiers, qui font le commercepour leur compte et exigent <strong>de</strong>s droits excessifs(15 septembre). — Analyse d'une lettre <strong>de</strong> Turgot, faisantconnaître les mesures prises pour assurer l'approvisionnement<strong>de</strong> <strong>la</strong> France en céréales : liberté pour le transport<strong>de</strong>s grains à l'intérieur et pour <strong>la</strong> réexportation <strong>de</strong>s blésétrangers, distinctions et p<strong>la</strong>ces promises aux négociantsqui feront ce commerce, etc. (26 septembre). — Lectured'une lettre du député, annonçant qu'à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s malheurscausés par les courtiers <strong>de</strong> Marseille, le Bureau ducommerce fut d'avis <strong>de</strong> supprimer les offices <strong>de</strong> courtiers<strong>de</strong> cette p<strong>la</strong>ce (24 novembre). — Remerciements à M.Kergariou-Locmaria, commandant <strong>la</strong> corvette le Serin,pour <strong>la</strong> protection qu'il a accordée au commerce à Saint-Domingue (24 novembre). — Avis tendant à ce qu'il soitaccordé aux pilotes <strong>de</strong> Libourne un pilotage et <strong>de</strong>mi, surle pied du tarif fixé par l'Amirauté le 21 août 1773, quandils conduiront les navires jusqu'à B<strong>la</strong>ye, par suite du manque<strong>de</strong> pilotes à Bourg (1 er décembre). — Accusé <strong>de</strong>réception par le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine <strong>de</strong> <strong>la</strong> réfutation dumémoire imprimé à Port-au-Prince : le Ministre regretteque <strong>la</strong> Chambre ne lui ait pas soumis cette réfutationavant <strong>de</strong> <strong>la</strong> rendre publique, et il annonce qu'il a ordonné<strong>de</strong> tenir <strong>la</strong> main à l'exécution <strong>de</strong> l'arrêt du 19 juillet 1767(7 décembre). — Adoption d'un mémoire <strong>de</strong>mandant pourles membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre les privilèges accordés parl'arrêt du Conseil du 30 octobre 1767, art. IV, aux négociantsacquéreurs <strong>de</strong> brevets : exemption <strong>de</strong> <strong>la</strong> milice poureux et leurs enfants, port <strong>de</strong> l'épée, port d'armes envoyage, exemption <strong>de</strong> patrouille, guet, etc.(12 janvier 1775). — Délibération pour obtenir que lesvaisseaux envoyés dans l'In<strong>de</strong> soient autorisés à effectuerleur retour dans leur port d'armement (19 janvier). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Fargès, portant que leContrôleur général accor<strong>de</strong> peu <strong>de</strong> privilèges pour ne passurcharger les contribuables : il sera répondu que« l'intention <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre n'est pas <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> jouir<strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong> <strong>la</strong> noblesse, mais seulement <strong>de</strong>s autresprivilèges dont jouissent ceux qui ont acquis <strong>de</strong>s brevetset autres charges semb<strong>la</strong>bles » (26 janvier). — Lectured'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle sur le projetprêté aux Ministres <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cer les généraux <strong>de</strong>s colonieset sur les hésitations <strong>de</strong> <strong>la</strong> cour entre les officiers <strong>de</strong>terre et les officiers <strong>de</strong> mer : « Le commerce n'a jamaisété plus heureux que lorsque ceux <strong>de</strong> mer en avoientl'administration » (1 er février). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> promotion ducomte <strong>de</strong> Noailles, lieutenant-général <strong>de</strong> Guienne, aucomman<strong>de</strong>ment en chef <strong>de</strong> <strong>la</strong> province (1 er février). —Réception d'un mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Lorient contre leprojet d'admettre les vaisseaux faisant le commerce <strong>de</strong>l'In<strong>de</strong> à faire leur retour au port d'armement (1 er fé-


vrier). — Lecture d'une lettre du député : « M. <strong>de</strong> Trudainel'a chargé <strong>de</strong> faire connoître à <strong>la</strong> Chambre son étonnementsur <strong>la</strong> différence qui se trouve entre ses offres etles prix établis sur les feuilles qui s'impriment à Bor<strong>de</strong>aux» (9 février). — Lecture d'une p<strong>la</strong>inte adressée <strong>de</strong>Port-au-Prince contre l'introduction <strong>de</strong>s monnaies portugaisesdites Lisbonines ; <strong>la</strong> lettre est accompagnée <strong>de</strong> troiséchantillons « va<strong>la</strong>nt conventionnellement 330 l. et intrinsèquement267 l. 16 s. 11 d. » (16 février). —Convocation <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>s sieurs Castaignié,Faurie et Dumoulin, courtiers royaux, qui sont chargés <strong>de</strong>dresser un état hebdomadaire du prix courant <strong>de</strong>s diversesqualités <strong>de</strong> sucre, café, indigo, coton et cacao. « M. Letellierverra MM. les jurats pour faire ordonner au[x] sieursfrères Labottière <strong>de</strong> n'employer à l'avenir dans leurs affichesd'autres prix courants <strong>de</strong>s marchandises <strong>de</strong> l'Amériqueque ceux qui luy seront remis par le secrétaire, signés<strong>de</strong>sd. sieurs Castaignié, Faurie et Dumoulin » (6 avril). —Analyse d'une lettre du Contrôleur général : le marc d'or<strong>de</strong> 21 karats 22/32 est payé 709 l. ; le marc d'argent <strong>de</strong> 10<strong>de</strong>niers 21 grains, 48 l. 9 s. ; le marc d'or fournit 30 louisva<strong>la</strong>nt 720 l., et le marc d'argent donne en écus 49 l.16 s. ; <strong>la</strong> différence, soit 11 l. pour l'or et 1 l. 7 s. pourl'argent, forme le seigneuriage au profit du Roi ; le Roiélève à 714 l. 8 s. et 48 l. 15 s. le tarif du marc d'or et dumarc d'argent porté aux Monnaies (27 avril). — Décisionpour l'affichage à <strong>la</strong> Bourse d'une lettre du comte <strong>de</strong> Nozièreset du prési<strong>de</strong>nt Tascher, général et intendant auxIles françaises du Vent, et faisant connaître l'état <strong>de</strong> cescolonies : <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe a produit 8 à 9 millions (monnaie<strong>de</strong>s Iles) <strong>de</strong> plus que les années précé<strong>de</strong>ntes ; elle achargé 100 navires, au lieu <strong>de</strong> 75, qui est le chiffremoyen, et a versé au moins 4 millions à <strong>la</strong> Martinique, quia envoyé à <strong>la</strong> Métropole 134 navires ; les précautionscontre le commerce interlope ont écarté 5 à 6 millions aumoins d'importations ang<strong>la</strong>ises : le fléau <strong>de</strong>s fourmis,l'épidémie <strong>de</strong>s bestiaux, <strong>la</strong> baisse <strong>de</strong>s cafés, <strong>la</strong> mauvaiserécolte amèneront une diminution dans <strong>la</strong> consommation ;il y a à <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe 11 bateaux du Domaine et <strong>de</strong>uxfrégates en croisière, à <strong>la</strong> Martinique 5 bateaux du Domaineet une frégate ; 6 employés du Domaine ont été<strong>de</strong>stitués (27 avril). — Félicitations à MM. <strong>de</strong> Fargès etd'Henery, nommés celui-là intendant du commerce etcelui-ci gouverneur général <strong>de</strong>s Iles-sous-le-Vent, etremerciement du maréchal duc <strong>de</strong> Mouchy pour les complimentsque <strong>la</strong> Chambre lui avait adressés à l'occasion <strong>de</strong>sa nomination comme commandant en chef <strong>de</strong> <strong>la</strong> province(27 avril). — Nomination <strong>de</strong> MM. G me Lafargue, J.-B. Letellier et Bernard Journu fils aîné (1 er mai). —Communication <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil accordant uneprime aux importations <strong>de</strong> blé, spécialement si ces bléssont rendus à Paris et à Lyon (8 mai). — Lecture d'unelettre <strong>de</strong>s députés, annonçant que le Roi fixe à 713 l. 7 s.et 48 l. 15 s. le prix <strong>de</strong>s marcs d'or et d'argent portés auxhôtels <strong>de</strong>s Monnaies (11 mai). — Félicitation à M. <strong>de</strong>Fargès, que le Roi vient <strong>de</strong> nommer lieutenant-général <strong>de</strong>police (11 mai). — Lecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Fargès,qui engage le commerce bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is à envoyer <strong>de</strong>sgrains à Paris (24 mai). — Délibérations au sujet d'untraité passé entre <strong>la</strong> Marine et un particulier <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxpour le transport aux colonies <strong>de</strong>s troupes et marchandisesdu Roi et le service <strong>de</strong>s Postes : on déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rau Ministre communication <strong>de</strong> ce traité (1 er , 14 et21 juin). — Lecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse du Ministre : le traité<strong>la</strong>isse les négociants libres d'envoyer leurs lettres par lesbateaux <strong>de</strong> leur choix et les transports d'effets du Roidonneront lieu à <strong>de</strong>s adjudications (6 juillet). — Lectured'une lettre du comte <strong>de</strong> Nozières et du prési<strong>de</strong>nt Tascher,concernant <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong> farines françaises auxIles-du-Vent : il faut environ 30,000 barils par an pour lesîles <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique, à répartir à peuprès par moitié entre les <strong>de</strong>ux (6 juillet). — Lecture d'unelettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, prescrivant une enquêtesur les moyens que les nègres emploient pour obtenir lebleu : « Les nègres ne fabriquent point d'indigo ; ils teignentavec l'herbe même ; le bleu qu'ils en tirent est fortbeau. De quels procédés se servent-ils ? » etc.(20 juillet). — Lecture d'une lettre du député, approuvant<strong>la</strong> Chambre d'avoir envoyé au Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Sceaux un mémoireen opposition à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville d'Agen, quiréc<strong>la</strong>me une juridiction consu<strong>la</strong>ire (27 juillet). — Analysed'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : « Il dit qu'ayantprofité <strong>de</strong> toutes les occasions qui se sont présentées pourfaire connoître au Roy le zèle que les négocians <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxont toujours montré pour son service et <strong>la</strong> prospéritédu royaume, il transmet avec p<strong>la</strong>isir les témoignages <strong>de</strong><strong>la</strong> satisfaction <strong>de</strong> S. M. ; » le Ministre invite <strong>la</strong> Chambre àlui adresser <strong>de</strong>s mémoires « sur tous les objets qui peuventéprouver <strong>de</strong> <strong>la</strong> gêne ou qui ont besoin d'encouragement» (27 juillet). — Adoption d'un mémoire en oppositionà une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> monopole pour <strong>la</strong> traite entre lecap B<strong>la</strong>nc et <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Sierra-Leone (10 août). —Approbation et envoi au Contrôleur général <strong>de</strong> mémoiresprésentés par les maîtres <strong>de</strong> bateaux sur les abus introduitsdans <strong>la</strong> perception <strong>de</strong>s péages (23 août). — Avis <strong>de</strong><strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Clugny,


intendant <strong>de</strong> Perpignan, à l'intendance <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux(31 août). — Examen d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> introduite <strong>de</strong>vant leParlement par les arrimeurs en vue d'une « association <strong>de</strong>leurs sa<strong>la</strong>ires » : <strong>la</strong> Chambre conclut au rejet <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>(7 septembre). — Lecture d'une lettre du Contrôleurgénéral, qui recomman<strong>de</strong> à <strong>la</strong> Chambre un administrateurdu service, que le Roi vient <strong>de</strong> réorganiser, <strong>de</strong>sdiligences et messageries (21 septembre). — Délégation à<strong>de</strong>ux directeurs chargés <strong>de</strong> féliciter M. <strong>de</strong> Clugny, lequelest « à même d'arriver » (21 septembre). — Séance présidéepar l'Intendant et à <strong>la</strong>quelle assiste le député : il estdonné lecture d'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, <strong>de</strong>mandantqu'on lui envoie un négociant pour l'instruire <strong>de</strong>sdétails re<strong>la</strong>tifs au commerce <strong>de</strong>s colonies et à <strong>la</strong> traite(16 novembre). — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong>s courtiers <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye, tendantà ce qu'on augmente le nombre <strong>de</strong>s pilotes <strong>de</strong> ceport, qui est <strong>de</strong> 16, et qu'on fixe un même tarif pour lesnavires français et les navires étrangers, « afin que <strong>la</strong>préférence soit donnée aux navires françois »(16 novembre). — Nomination, en présence <strong>de</strong> l'Intendant,<strong>de</strong> M. Jean Dutasta, comme délégué auprès du ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine (18 novembre). — Réunion <strong>de</strong> notablescommerçants pour donner <strong>de</strong>s instructions à M. Dutasta(25 novembre). — Texte <strong>de</strong> ces instructions ; les<strong>de</strong>si<strong>de</strong>rata du commerce sont : <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong>s portsfrancs, <strong>la</strong> prohibition absolue du commerce étranger. Ilest inexact que le commerce français ne puisse pas approvisionner<strong>de</strong> bois les colonies ; il enlèvera les sirops ettafias, le jour où il lui sera permis <strong>de</strong> les distiller enFrance ou <strong>de</strong> les entreposer pour <strong>la</strong> Guinée ; les colonssont sur ce point assimilés aux agriculteurs normands etbretons, qui ne peuvent exporter les eaux-<strong>de</strong>-vie <strong>de</strong> cidreet <strong>de</strong> poiré ; <strong>la</strong> surproduction <strong>de</strong>s sirops vient <strong>de</strong> ce queles colons n'en tirent pas tout le sucre possible, sans quoiils auraient à peine assez <strong>de</strong> tafia pour <strong>la</strong> consommation<strong>de</strong>s colonies (4 décembre). — Mention <strong>de</strong> <strong>la</strong> remise àl'Intendant d'un nouveau mémoire re<strong>la</strong>tif aux privilègessollicités en faveur <strong>de</strong>s juge, consuls et directeurs(14 décembre). — Analyse <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux lettres <strong>de</strong> M. Dutasta: les députés extraordinaires <strong>de</strong>s villes ont formé uncomité pour préparer leurs moyens. Dans <strong>la</strong> secon<strong>de</strong>lettre, en date du 30 décembre, M. Dutasta dit « qu'il necroyoit pas d'être si près d'annoncer à <strong>la</strong> Chambre queleur travail est fini, que du moins il en reste peu à faire,ayant remis, le 29, au Ministre leur cayer, qui forme lerésultat <strong>de</strong> leurs conférances, dans lesquelles ils ont discutécontradictoirement avec les députés <strong>de</strong>s colonies lesgriefs du commerce <strong>de</strong> France ;….. que, quand à <strong>la</strong> supression<strong>de</strong>s ports francs, ils ont été si embarrassés pourrépondre à l'objection que leur faisoit les colonies sur <strong>la</strong>certitu<strong>de</strong> qu'ils pourroient donner que le commerce fourniroit,à l'instant <strong>de</strong> <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong>s ports francs, lesobjets que les étrangers peuvent y importer suivant lestermes <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil du 29 juillet 1767 et en mêmetems si nous offrions d'en extraire les sirops, qu'ils se sontretranchés sur <strong>la</strong> nécessité d'accor<strong>de</strong>r l'entrepôt du taffiaen France ; finallement, que M. Nérac, député <strong>de</strong> La Rochelle,refusa <strong>de</strong> signer leur cayer au moment <strong>de</strong> le remettreau Ministre » (4 janvier 1776). — Mission donnée à<strong>de</strong>ux directeurs <strong>de</strong> voir le commissaire ordonnateur, « àraison <strong>de</strong> <strong>la</strong> désertion <strong>de</strong>s matelots et du haut prix où sontles journées <strong>de</strong>s charpentiers <strong>de</strong> navires et autres ouvriers» (4 janvier). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> Nantes, qui man<strong>de</strong> que le gouverneur général <strong>de</strong> Saint-Domingue a fait enregistrer aux Conseils supérieurs <strong>de</strong>cette colonie une ordonnance aux termes <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle ilpeut permettre le commerce étranger, à charge <strong>de</strong> rendrecompte <strong>de</strong> ses raisons à <strong>la</strong> Cour (11 janvier). —Notification d'une décision royale cassant un arrêt duParlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, du 21 août 1775, « comme tendantà anéantir l'autorité <strong>de</strong> S. M. pour le maintien <strong>de</strong> <strong>la</strong>police et discipline <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> mer » (18 janvier). —Lecture d'une nouvelle lettre <strong>de</strong> M. Dutasta, portant qu'i<strong>la</strong> fourni, avec ses collègues, un mémoire complémentaireen réponse au cahier remis par les députés <strong>de</strong>s colonies :« Une frégatte commandée par un officier sûr, sera continuellementen station dans les ports francs du Môle et <strong>de</strong>Sainte-Lucie [et] surveillera si attentivement les importationset exportations <strong>de</strong>s étrangers qu'à peine saura-t-ons'il en existe » (18 janvier). — Renvoi aux frères Labottièred'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> renseignements que le sieur Deboubers,<strong>de</strong> Bruxelles, fait imprimer sur le commerce(18 janvier). — Compte rendu par M. Dutasta <strong>de</strong> sa mission(22 février). — Avis <strong>de</strong> l'autorisation donnée aucommissaire ordonnateur <strong>de</strong> « faire venir à Bor<strong>de</strong>aux,pour le service et le besoin du commerce, <strong>de</strong>s matelotsriverains et <strong>de</strong>s charpentiers établis dans les divers portsdu département, en accordant aux charpentiers que letravail qu'ils feront ainsy d'autorité dans nos chantiers leursera compté pour tenir lieu <strong>de</strong> celui qu'ils <strong>de</strong>vroient fairepour le service du Roy » (7 mars). — Mention <strong>de</strong> <strong>la</strong> remised'une bourse <strong>de</strong> jetons à M. <strong>de</strong> Clugny (14 mars). —Allocation <strong>de</strong> 3,000 l. à M. Dutasta (21 mars). —Communication par le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine <strong>de</strong>s résolutionsarrêtées à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s conférences <strong>de</strong>s députésextraordinaires (18 avril). — « Lecture d'une autre lettre<strong>de</strong> M. <strong>de</strong>


Sartine, du 25 mars <strong>de</strong>rnier, dans <strong>la</strong>quelle il dit que, <strong>de</strong>sgens mal intentionés ayant répandu dans les différentsports du royaume que le gouvernement projettoit <strong>de</strong> donner<strong>la</strong> liberté aux nègres, il a pensé qu'il <strong>de</strong>voit en informer<strong>la</strong> Chambre, afin que, si quelque esprit foible en avoitconçu <strong>de</strong> l'inquiétu<strong>de</strong>, elle peût le dissua<strong>de</strong>r »(18 avril). — Lecture d'une autre lettre du même ministre,annonçant que le Roi a institué une prime <strong>de</strong> 15 l. par tête<strong>de</strong> noir provenant <strong>de</strong>s côtes d'Afrique au-<strong>de</strong>là du capNègre et importé dans nos colonies : les armateurs <strong>de</strong>vrontà l'avance faire connaître <strong>la</strong> <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s navireset les capitaines remettront aux officiers <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses lesextraits <strong>de</strong>s journaux, le détail <strong>de</strong> <strong>la</strong> traite, <strong>la</strong> <strong>de</strong>scriptionprécise <strong>de</strong>s lieux, etc. (18 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. JeanDutasta, Pierre Cabesse et Richard <strong>de</strong> Meyere(1 er mai). — Envoi par le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine d'uneordonnance royale portant que les créanciers au profit<strong>de</strong>squels a été rendue une sentence <strong>de</strong> contrainte par corpspourront en requérir l'exécution du gouverneur par unsimple mémoire auquel seront joints les jugements, sansque le gouverneur puisse refuser son concours (9 mai). —Texte d'un avis à afficher à <strong>la</strong> Bourse pour engager lesarmateurs à se rendre compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité du bœuf saléappartenant au Roi et provenant <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>isons <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong>(9 mai). — Texte d'un avis <strong>de</strong>stiné à être affiché à <strong>la</strong>Bourse pour informer les négociants que les 18 mois<strong>de</strong>mandés pour <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong>s ports francs du MôleSaint-Nico<strong>la</strong>s et <strong>de</strong> Sainte-Lucie s'écou<strong>la</strong>ient, sans qu'ilparût que le commerce français s'occupât <strong>de</strong> suppléer lesétrangers dans <strong>la</strong> fourniture <strong>de</strong>s merrains et autres objetsdont l'importation était permise aux étrangers par l'arrêtdu Conseil du 29 juillet 1767 (15 mai). — « La Chambretenant sa scéance et à même <strong>de</strong> se séparer ayant été informéequ'un courrier extraordinaire expédié <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour àM. <strong>de</strong> Clugny, intendant, venoit d'arriver pour lui annoncerque le Roy l'avoit choysi et nommé controlleur général<strong>de</strong> ses finances et qu'il <strong>de</strong>voit partir dans <strong>la</strong> nuit, » ilest délibéré que <strong>de</strong>ux directeurs iront le féliciter à l'instant(15 mai). — Lecture d'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,touchant <strong>la</strong> disette <strong>de</strong> farine dans <strong>la</strong>quelle le commerce<strong>la</strong>isse Saint-Domingue et les Iles-du-Vent (23 mai). —Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> MM. Dupré <strong>de</strong> Saint-Maur,comme intendant <strong>de</strong> Guienne, et <strong>de</strong> Fargès, comme intendant<strong>de</strong>s Finances (5 juin). — Délibération touchant <strong>la</strong>grève <strong>de</strong>s arrimeurs, qui préten<strong>de</strong>nt que le tarif <strong>de</strong> l'arrimage<strong>de</strong>s sucres <strong>de</strong> Saint-Domingue est insuffisant ; <strong>la</strong>Chambre déci<strong>de</strong> « que MM. Cabesse et <strong>de</strong> Meyere verrontMM. les officiers <strong>de</strong> l'Amirauté pour leur participerles p<strong>la</strong>intes du commerce contre les arrumeurs et leur<strong>de</strong>mandront <strong>de</strong> les faire cesser, en punissant ces <strong>de</strong>rniersd'une licence aussi répréhensible » (12 juin). — Compterendu <strong>de</strong> cette démarche : les officiers ont promis« d'envoyer chercher les sindics et <strong>de</strong> leur ordonner <strong>de</strong>continuer leurs fonctions, qu'à défaut <strong>de</strong> ce ils serviroient(sic) contre eux » (20 juin). — Avis <strong>de</strong> l'ordonnance renduepar l'Intendant à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du Contrôleur général,pour interdire <strong>la</strong> vente <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>isons d'Ir<strong>la</strong>n<strong>de</strong> jusqu'à <strong>la</strong>vente <strong>de</strong>s bœufs salés à Grena<strong>de</strong> pour le compte du Roi(22 août). — Lecture d'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marinesur <strong>la</strong> nécessité d'approvisionner les Iles-du-Vent qui sont« dans <strong>la</strong> détresse <strong>la</strong> plus affreuse » (29 août). — Examenpar <strong>la</strong> Chambre, sur le renvoi <strong>de</strong> l'Intendant, <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxprojets d'un pont sur bateaux entre La Basti<strong>de</strong> et le quai<strong>de</strong> <strong>la</strong> porte <strong>de</strong> Bourgogne : <strong>la</strong> Chambre repousse ce projetet <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un pont à Cubzac (29 août). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong>fabrication à Birmingham <strong>de</strong> 30,000 louis d'or faux nerenfermant chacun que pour 7 à 8 l. d'or(14 novembre). — Examen d'un projet <strong>de</strong> création d'ungreffe royal pour le courtage <strong>de</strong>s assurances : <strong>la</strong> Chambrese prononce contre ce projet (14 novembre). — Compterendu d'une visite à l'Intendant, qui s'est p<strong>la</strong>int qu'on ne leconsultât pas sur les questions dont <strong>la</strong> Chambre étaitsaisie directement par les Ministres : « M. Letellier, portant<strong>la</strong> parolle, a répondu, conformément au vœu <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre, que MM. les directeurs sentoient trop l'avantage<strong>de</strong> profiter <strong>de</strong> ses lumières et <strong>de</strong> sa protection auprès<strong>de</strong>s Ministres pour ne pas se faire un <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> ce qu'ilexigeoit ; mais que les directeurs seroient bien fâchés quel'usage <strong>de</strong> remplir ce <strong>de</strong>voir les privât du p<strong>la</strong>isir <strong>de</strong> le voiroccuper sa p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre » ; l'Intendantrépond qu'il en a été empêché par <strong>la</strong> nécessité d'étudierles affaires, mais qu'il ira le plus souvent possible(21 novembre). — Félicitations à Necker, contrôleurgénéral (21 novembre). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre sur uneenquête introduite par les arrimeurs <strong>de</strong>vant l'Amirauté envue d'une augmentation <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires : a S'il y avoit quelquechangement à faire au tarif <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires qu'on paye actuellementaux arrimeurs, ce seroit plustôt une réduction surcertains objets qu'une augmentation généralle » ; un arrimeur<strong>la</strong>borieux peut gagner <strong>de</strong> plus fortes journées qu'aucunautre ouvrier, « mais ce<strong>la</strong> ne suffit pas à l'avidité <strong>de</strong>cesd. Messieurs, qui ne se regardant plus comme <strong>de</strong>souvriers mais s'érigeant en bourgeois, font faire leur ouvragepar <strong>de</strong>s subalternes, très souvent incompétants, etarriment ainsy plusieurs navires à <strong>la</strong> fois, souvent mêmesans aller à bord, <strong>de</strong>


sorte qu'à bien dire ce ne sont plus <strong>de</strong>s arrimeurs, mais<strong>de</strong>s entrepreneurs d'arrimage ». La Chambre propose <strong>de</strong>rejeter cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> « insensée », sauf en ce quiconcerne les tonneaux <strong>de</strong> sucre <strong>de</strong> S t -Domingue, qui ontété agrandis et pour lesquels le tarif peut être porté <strong>de</strong> 6 à8 s. (28 novembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Deshayes,député <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe, sur l'ouragan qui vient<strong>de</strong> dévaster cette colonie (28 novembre). — Lecture d'unelettre <strong>de</strong> M. Taboureau, contrôleur général, informant <strong>la</strong>Chambre que l'intention du Roi est que l'on embarque leshommes vali<strong>de</strong>s du dépôt <strong>de</strong> mendicité à bord <strong>de</strong>s vaisseaux<strong>de</strong>stinés aux colonies (12 décembre). — Lectured'une lettre du comte Darband et du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Peinier,général et intendant <strong>de</strong>s Iles-du-Vent, tendant à prouverqu'ils ont rigoureusement interdit <strong>la</strong> sortie à l'étranger <strong>de</strong>sproductions <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe. « Il a été délibéré que M.Letellier leur répondra et qu'il leur sera envoyé un état <strong>de</strong>s<strong>de</strong>nrées colonialles passées en Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> par <strong>la</strong> voye <strong>de</strong> S t -Eustache et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Dominique » (9 janvier 1777). —Lecture d'une lettre du prési<strong>de</strong>nt Tascher, intendant <strong>de</strong> <strong>la</strong>Martinique, exposant que nul caboteur expédié <strong>de</strong> <strong>la</strong>Gua<strong>de</strong>loupe à <strong>la</strong> Martinique ne peut détourner tout oupartie <strong>de</strong> <strong>la</strong> cargaison sans être puni solidairement avec sacaution, que les marchandises venues par ces caboteurssont chargées ensuite à bord <strong>de</strong>s vaisseaux français(16 janvier). — Exemption <strong>de</strong>s droits du domaine d'Occi<strong>de</strong>ntsur <strong>de</strong>s marchandises cédées par le capitaine duJeune Étienne à un navire qui l'a secouru au moment <strong>de</strong>son échoûment sur les Cayques ; le Contrôleur généralreprésente à <strong>la</strong> Chambre « combien lui ont paru dép<strong>la</strong>césles termes injurieux et même indécens » dont elle s'estservie à l'égard <strong>de</strong>s Fermiers (30 janvier). — Décisionportant que les directeurs chargés <strong>de</strong> rédiger <strong>de</strong>s mémoiresou lettres les feront approuver en minute par <strong>la</strong> Chambre(30 janvier). — P<strong>la</strong>inte du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marinecontre <strong>de</strong>s capitaines bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is qui, ayant abordé à <strong>la</strong>Gua<strong>de</strong>loupe après l'ouragan, ont changé <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination(13 février). — Lecture d'une lettre du même ministre,mandant à <strong>la</strong> Chambre qu'une convention signée avec <strong>la</strong>cour <strong>de</strong> Madrid permet d'exporter par bâtiments espagnols<strong>de</strong> Venézué<strong>la</strong>, Comana et Guayana, et par bâtimentsfrançais <strong>de</strong> <strong>la</strong> Louisiane <strong>de</strong>s bois, bestiaux et légumesà <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> nos îles à sucre (27 février). —Lecture d'une lettre du même, re<strong>la</strong>tive au s r Du<strong>de</strong>maineQuimper, capitaine <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui a traité 194 noirsentre le cap Negro et le cap <strong>de</strong> Bonne-Espérance(27 février). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong>s courtiers àMarseille (6 mars). — Lecture d'une lettre du ministre <strong>de</strong><strong>la</strong> Marine, spécifiant que les bâtiments français ne serontadmis à <strong>la</strong> Louisiane que sur lest (20 mars). —Notification <strong>de</strong> <strong>la</strong> permission accordée par le Roi d'entreposerles tafias dans tous les ports qui font le commerceavec les colonies (3 avril). — Lecture d'une lettredu ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, informant <strong>la</strong> Chambre que <strong>la</strong>liberté <strong>de</strong> <strong>la</strong> correspondance avec les colonies est maintenueet que l'agence Loliot n'a pas <strong>de</strong> monopole(3 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Lacaussa<strong>de</strong>, Jean-CharlesBrunaud et Testart fils (1 er mai). — Envoi au prési<strong>de</strong>ntTascher <strong>de</strong>s gravures <strong>de</strong> <strong>la</strong> statue équestre [<strong>de</strong> Louis XV]et du port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (6 juin). — Délibération sur l'enlèvementdu Meu<strong>la</strong>n et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nancy pris par <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is,comme ils rentraient <strong>de</strong>s colonies en France (30 juin). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong> l'Intendant, touchant <strong>la</strong> falsification<strong>de</strong>s drogues médicinales envoyées <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à <strong>la</strong>foire <strong>de</strong> Beaucaire (17 juillet). — Délibération sur <strong>la</strong> prisefaite en Giron<strong>de</strong> <strong>de</strong> cinq navires <strong>de</strong>s « colonies unies <strong>de</strong>l'Amérique septentrionnale » par <strong>de</strong>s vaisseaux ang<strong>la</strong>isqui ont visité <strong>de</strong>s navires français (28 août). —Délibération sur l'interdiction <strong>de</strong> l'importation du braigras et du goudron (4 septembre). — Délibération sur <strong>la</strong>confiscation prononcée à S t -Christophe du navire le Fier,du port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (4 septembre). — Rappel <strong>de</strong> <strong>la</strong> défensefaite par le Roi <strong>de</strong> vendre en France les prises faitespar les armateurs étrangers et <strong>de</strong> <strong>la</strong>isser séjourner lescorsaires dans les ports au <strong>de</strong>là du temps nécessaire pourle ravitaillement ; les bâtiments marchands <strong>de</strong>s « coloniesseptentrionales » pourront entrer dans les ports duroyaume et exporter les marchandises dont <strong>la</strong> sortie estautorisée, sans pouvoir exporter <strong>de</strong>s munitions <strong>de</strong> guerreni introduire <strong>de</strong>s prises (19 septembre). — Promesse <strong>de</strong>protection <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du gouvernement pour les négociantsqui entreprendront <strong>de</strong> faire entrer <strong>de</strong>s grains en Guienne,à cause « <strong>de</strong> <strong>la</strong> médiocrité <strong>de</strong>s récoltes <strong>de</strong> cette province »(25 septembre). — Notification <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision royale quisuspend l'exportation <strong>de</strong>s grains (2 octobre). —Remontrances au sujet du monopole accordé à <strong>la</strong> Compagnie<strong>de</strong> <strong>la</strong> Guyane française pour <strong>la</strong> traite et le commerce« en l'isle <strong>de</strong> Gorrée et sur les cottes d'Affrique,<strong>de</strong>puis le cap Verd jusqu'à <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Casamance »(2 octobre). — Lecture <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> M. Montaran fils<strong>de</strong>mandant à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>s renseignements sur les arrivages<strong>de</strong> grains, <strong>la</strong> situation du pays au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>sapprovisionnements, etc. (20 novembre). — Lectured'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur le ralentissement<strong>de</strong>s envois <strong>de</strong> subsistances pour les Iles-du-Vent(20 novembre). — Avis <strong>de</strong> l'institution d'une commissionformée à Londres pour examiner les sentences <strong>de</strong>s amirautés


ang<strong>la</strong>ises déc<strong>la</strong>rant <strong>de</strong> bonne prise les bâtiments français(20 novembre). — Délibération, provoquée par une lettre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, sur les difficultés créées par lesFermiers à l'entrepôt <strong>de</strong>s tafias (20 novembre). — Envoi àNecker d'un mémoire présenté par <strong>de</strong>s armateurs pourobtenir <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong> l'impôt « porté par l'article 2 dutarif mis à suite <strong>de</strong>s lettres-patentes sur arrêt obtenues parle Corps <strong>de</strong> ville, le 24 novembre 1776, sur les jambons,<strong>la</strong>rd et graisse <strong>de</strong>stinés pour les colonies »(27 novembre). — Deman<strong>de</strong> d'avis adressée par M. De<strong>la</strong>ville,directeur <strong>de</strong>s Postes, sur l'opportunité d'un changementdans les départs du courrier pour Bayonne, qui s'effectueraientles mercredis et samedis à 10 heures du matin(4 décembre). — Lecture d'une lettre du chevalier Bernard<strong>de</strong> Marigny, commandant <strong>la</strong> Belle Poule, en ra<strong>de</strong> duVerdon, priant <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> lui faire connaître les vexationssubies par les navires marchands (18 décembre). —Lecture d'une lettre du député concernant l'entrepôt <strong>de</strong>stafias : « Il ne croit pas cet objet assès important pourcourir le risque <strong>de</strong> voir les Fermiers généraux revenir surles entrepôts en général et notament sur celuy <strong>de</strong>s caffés,dont le commerce jouit sans y être autorisé par aucuneloy » (18 décembre). — Examen d'un projet pour l'établissement<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sa<strong>la</strong>isons <strong>de</strong> bœuf sur le Lot et sur <strong>la</strong>Dordogne (18 décembre). — Lecture d'une réponse <strong>de</strong>Necker, sur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> l'entrepôt réel pour les tafias :les tafias sont prohibés à l'entrée à cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> protection<strong>de</strong>s vignes et pour « <strong>la</strong> conservation <strong>de</strong>s droits d'ay<strong>de</strong>s,qui forment une branche essentielle <strong>de</strong>s revenus du Roy »(5 février 1778). — Avis <strong>de</strong> l'exemption du droit <strong>de</strong> fretaccordée aux étrangers qui importeront <strong>de</strong>s grains et <strong>de</strong>l'autorisation d'exporter <strong>de</strong>s Pays-Bas autrichiens 30,000setiers, <strong>de</strong>ux tiers froment et un tiers seigle (5 mars). —Examen par <strong>la</strong> Chambre, à qui ils sont soumis, du projet<strong>de</strong> Necker pour le règlement <strong>de</strong> l'industrie et d'un projet<strong>de</strong> suppression <strong>de</strong>s offices <strong>de</strong> courtiers (12 mars). —Mention <strong>de</strong> l'embargo mis par ordre du Roi sur tous lesvaisseaux ang<strong>la</strong>is en ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (18 mars). — Avisofficiel du rappel <strong>de</strong>s ambassa<strong>de</strong>urs d'Angleterre à Pariset <strong>de</strong> France à Londres (9 avril). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong>l'Intendant, annonçant que <strong>de</strong>s croisières et <strong>de</strong>s stationssont organisées à l'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong> (14 avril). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Kersaint, commandantl'Iphigénie, qui a convoyé une flotte chargée <strong>de</strong> blé venant<strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire (14 avril). — Avis reçu <strong>de</strong> M. Rosily,commandant <strong>la</strong> corvette le Coureur, désignée pour remp<strong>la</strong>cerl'Iphigénie (14 avril). — Organisation <strong>de</strong>s convoissous escorte (23 avril). — Dîner accepté par l'Intendant àl'issue <strong>de</strong> l'élection à <strong>la</strong>quelle il doit assister (29 avril). —Délibération touchant le refus du s r Testart fils d'accepterle mandat <strong>de</strong> directeur, « à cause <strong>de</strong>s prétentions <strong>de</strong> préséancequ'il formoit à raison <strong>de</strong> sa noblesse », et examen<strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>nts (29 avril). — Promesse <strong>de</strong> l'Intendant à <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> « s'employer pour obtenir un arrêt du Conseilpour <strong>la</strong> maintenir dans les usages où elle est pour le rang<strong>de</strong>s directeurs » (30 avril). — Élection, en présence <strong>de</strong>l'Intendant, <strong>de</strong> MM. Guil. Jarreau, Jean-Valentin Quin etG. Peychaud (1 er mai). — Lecture d'une lettre du majorgénéral <strong>de</strong> l'armée navale, sur les dispositions pour <strong>la</strong>sûreté du commerce maritime (14 mai). — Réception <strong>de</strong>M. <strong>de</strong> Laville-Bouquet, commandant <strong>la</strong> corvette le Chasseur,envoyé par M. Belizal, commandant <strong>la</strong> frégate <strong>la</strong>Licorne, pour informer <strong>la</strong> Chambre que <strong>la</strong>d. frégate est enstation au bas <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière (18 mai). — Organisation d'unconvoi escorté par les frégates <strong>la</strong> Concor<strong>de</strong> et <strong>la</strong> Perle(21 mai). — Examen d'un mémoire sur un procédé <strong>de</strong>stinéà « rendre les bateaux et les chaloupes insubmergibleset inchavirables » (21 mai). — Lettre <strong>de</strong> l'Intendant, annonçantque <strong>de</strong>s bâtiments sont spécialement <strong>de</strong>stinés àfouiller les anses et à donner <strong>la</strong> chasse aux corsaires quis'y embusquent (27 mai). — Lecture d'une lettre du comte<strong>de</strong> Kergariou-Locmaria, offrant l'escorte <strong>de</strong> <strong>la</strong> corvette <strong>la</strong>Curieuse aux bâtiments à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s divers portsjusqu'à Brest (27 mai). — Lecture <strong>de</strong> l'accusé <strong>de</strong> réceptionpar le chevalier Dusault <strong>de</strong>s remerciments que luiavait adressés <strong>la</strong> Chambre : « L'émotion que luy a occasionné<strong>la</strong> lettre que <strong>la</strong> Chambre luy a écrit luy a fait sentird'avance les douceurs qu'on doit éprouver lorsqu'on estloué par ses concitoyens » (27 mai).C. 4258. (Registre.) — In-folio, 283 feuillets.1778-1787. — Délibérations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. — Lectured'une lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Latouche, chef d'escadre, commandant<strong>la</strong> marine à Rochefort, sur les ordres donnés à <strong>la</strong>Courageuse d'escorter les navires réunis au Verdon jusqu'à50 lieues O. <strong>de</strong> Finistère et <strong>de</strong> donner <strong>la</strong> chasse auxcorsaires <strong>de</strong>s îles ang<strong>la</strong>ises, concurremment avec <strong>la</strong> Junon,qui vient d'escorter jusqu'à 80 lieues les navirespartis <strong>de</strong> l'île <strong>de</strong> Ré pour Miquelon (4 juin 1778). — Avisà <strong>la</strong> Chambre, <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du comte d'Orvilliers, d'assemblerun certain nombre <strong>de</strong> navires avant <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r uneescorte et d'éviter <strong>de</strong>s convois trop nombreux ; les frégatesont ordre d'escorter tout bâtiment richement chargéappartenant à <strong>la</strong> France ou aux États-Unis (25 juin). —Lecture


d'une lettre du député, qui rend compte d'un conseil tenu àVersailles au sujet <strong>de</strong> l'admission éventuelle <strong>de</strong>s neutresdans les colonies (2 juillet). — Avis re<strong>la</strong>tif à <strong>la</strong> fourniturepar les arsenaux <strong>de</strong> canons <strong>de</strong> 12 et <strong>de</strong> 8 livres <strong>de</strong> ballesaux corsaires ayant au moins 95 pieds <strong>de</strong> quille coupée ;cette fourniture sera remp<strong>la</strong>cée, l'année courante, par unein<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> 800 l. par canon <strong>de</strong> 12 et <strong>de</strong> 600 l. par canon<strong>de</strong> 8 (2 juillet). — Réception <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision re<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong>préséance <strong>de</strong>s directeurs nobles (6 juillet). — Réunion <strong>de</strong>sanciens directeurs et enregistrement <strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre <strong>de</strong> M.Bertin, ministre du département <strong>de</strong> Guienne, qui règlecette difficulté (7 juillet). — Délibération pour uneconvocation <strong>de</strong>s négociants, afin <strong>de</strong> connaître les intentionsdu commerce bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is au sujet <strong>de</strong>s armements encourse ; il est décidé que l'on avisera les jurats, qui <strong>de</strong>vrontinformer <strong>la</strong> Cour, conformément à l'arrêt du Parlementdu 2 avril 1756 (7 juillet). — Séance à <strong>la</strong>quelleassiste le s r Testard fils (9 juillet). — Avis par un jurat <strong>de</strong>l'autorisation donnée par le Parlement <strong>de</strong> réunir les armateurs(10 juillet). — Réunion extraordinaire <strong>de</strong>s armateurset <strong>de</strong>s notables négociants (11 juillet). — Texte <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux« avis » signés par les négociants : celui <strong>de</strong> Boyer-Fonfrè<strong>de</strong>, qui n'a obtenu que <strong>la</strong> minorité, propose « auxconditions que les neutres seront exclus <strong>de</strong> ce commerce(<strong>de</strong>s colonies), <strong>de</strong> faire construire six ou huit frégates <strong>de</strong>26 canons <strong>de</strong> 12 en baterie et 6 sur les gail<strong>la</strong>rds, et troisou quatre lougres, s'il est possible <strong>de</strong> se procurer pource<strong>la</strong> les choses nécessaires, <strong>de</strong>stinés à escorter et convoyernos vaisseaux marchands » ; les dépenses serontcouvertes par les prises et par un « indult » <strong>de</strong> 4 0/0 durant<strong>la</strong> guerre, <strong>de</strong> 1 0/0 en temps <strong>de</strong> paix sur toutes lesmarchandises <strong>de</strong>s colonies venant à Bor<strong>de</strong>aux(13 juillet). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Latouche,commandant <strong>la</strong> marine à Rochefort, qui doit envoyer troisfrégates en croisière entre les 44 et 47 <strong>de</strong>grés, afin <strong>de</strong>favoriser <strong>la</strong> rentrée <strong>de</strong>s navires attendus d'Amérique(23 juillet). — Lecture d'une lettre du même, annonçant ledépart <strong>de</strong>sd. frégates, qui reviendront vers le 20 août pourescorter les navires en partance (30 juillet). — Lectured'une lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> La Préva<strong>la</strong>ye, commandant <strong>la</strong> marineà Brest, qui envoie l'Aigrette, <strong>de</strong> 30 canons, pourdécaper les navires <strong>de</strong> commerce : « Il a été délibéré qu'ilsera fait lecture <strong>de</strong>sd. lettres dans le bureau d'assurancetenu par le s r Bocreau » (30 juillet). — Communication <strong>de</strong>l'Intendant, touchant les projets patriotiques formés pardiverses villes maritimes (6 août). — Assemblée d'armateurs,à qui <strong>la</strong> Chambre communique une lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong>Latouche sur les croisières et le prochain convoi : « Ilsont tous unanimement convenu que l'arrangement pris parM. <strong>de</strong> Latouche étoit celuy qui leur paroissoit le plusconvenable à leurs intérêts » (18 août). — Lecture d'unelettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Latouche, sur les mesures prises pourassurer <strong>la</strong> sécurité <strong>de</strong>s navires (27 août). — Délibérationsur l'opposition faite par <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye à <strong>la</strong> trans<strong>la</strong>tiondu bureau (1 er et 3 septembre). — Transcriptiond'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, annonçant que lemonopole du commerce <strong>de</strong>s colonies est continué à titred'essai aux négociants français (5 septembre). — Compterendu d'une mission auprès <strong>de</strong>s jurats, pour les aviser <strong>de</strong>l'intention où était <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> convoquer les négociants: « MM. les jurats, après les avoir acueillis avechonnêteté, ont répondu que ce seroit le jour qui leur paroîtroitle plus convenable » (7 septembre). — Procès-verbal<strong>de</strong> cette assemblée : « MM. Lemoine et Brunaud, jurats,commissaires nommés en vertu <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour, s'yseroient rendus avec leur chaperon <strong>de</strong> livrée » ; rédaction,par les directeurs restés seuls, d'une note invitant les négociantsqui ont été appelés à l'assemblée à venir signerau secrétariat l'un <strong>de</strong>s avis y déposés, sur les moyens àprendre pour protéger les navires (9 septembre). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Latouche : il envoie à <strong>la</strong>Corogne <strong>la</strong> Terpsichore, pour prendre <strong>de</strong>ux vaisseaux <strong>de</strong>M. Brunaud qui y ont relâché ; un courrier expédié parcette frégate préviendra les navires en relâche dans lesports jusqu'à Pasajes <strong>de</strong> rallier, à un signal convenu, <strong>la</strong>frégate qui s'approchera <strong>de</strong> <strong>la</strong> côte ; <strong>la</strong> Sibylle écartera lescorsaires (10 septembre). — Transcription <strong>de</strong> l'avis qui aseul été signé : les négociants <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt qu'on substitueles convois aux croisières et s'en remettent à <strong>la</strong> sagesse duMinistre pour les sacrifices qu'ils doivent faire(12 septembre). — Transcription <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse du Ministre,sur les inconvénients <strong>de</strong>s convois périodiques : lesfrégates décaperont les navires et, quand il sera possible,les escorteront jusqu'aux colonies (9 octobre). —Assemblée <strong>de</strong> négociants, à <strong>la</strong>quelle assistent <strong>de</strong>ux jurats: on déci<strong>de</strong> unanimement <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s convoisjusqu'à <strong>de</strong>stination (12 octobre). — Lecture d'une lettredu ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, annonçant que le Roi accor<strong>de</strong><strong>de</strong>s convois au commerce (15 octobre). — Lecture d'unedépêche <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Lalouche, que le Ministre a prévenu parcourrier extraordinaire (17 octobre). — Lecture d'unelettre <strong>de</strong> Caron <strong>de</strong> Beaumarchais, qui s'est chargé <strong>de</strong> fairetenir à <strong>la</strong> Chambre <strong>la</strong> dépêche <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Latouche(17 octobre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Latouche,contenant « qu'il y a dans ce moment 24 frégates et 7vaisseaux <strong>de</strong> ligne dans le golfe, uniquement occupés <strong>de</strong><strong>la</strong>. protection du commerce »


(30 octobre). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> <strong>la</strong> Dominique, enlevéeaux Ang<strong>la</strong>is par le marquis <strong>de</strong> Bouillé, le 7 septembre(6 novembre). — Remerciements à M. Lombar, commandant<strong>la</strong> Terpsichore, qui a ramené les navires en relâcheà <strong>la</strong> Corogne (6 novembre). — Séance présidée parl'Intendant : délibération sur l'impossibilité d'approvisionnerles colonies, provenant <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise <strong>de</strong>s navires et <strong>de</strong> <strong>la</strong>cessation <strong>de</strong>s assurances, et instances pour obtenir <strong>de</strong>sescortes (19 novembre). — Députation auprès <strong>de</strong>s juratspour les informer <strong>de</strong> l'intention <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> convoquerles négociants ; les jurats répon<strong>de</strong>nt « que n'ayantpoint <strong>de</strong> mission pour permettre l'assemblée qui leur étoit<strong>de</strong>mandée par <strong>la</strong> Chambre, ils ne pouvoient luy rendreréponse qu'après le 14 du mois prochain, que le Parlementseroit rendu pour tenir ses audiences » (20 novembre). —Séance en présence <strong>de</strong> l'Intendant (26 novembre). —Autre séance présidée par l'Intendant : récit d'une tentativequi aurait été faite par un négociant bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is auprès<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Lacoste, chef du bureau <strong>de</strong>s colonies, pour ravitaillerles colonies moyennant une subvention. « Le négociantrépondit que….. il étoit informé que luy, M. De<strong>la</strong>coste,étoit toujours oposé aux projets <strong>de</strong>s négocianshonnettes et à tout ce qui pouvoit contribuer au bien généraldu commerce <strong>de</strong> France, à quoy M. De<strong>la</strong>coste réponditqu'attendu le respect du lieu où il étoit il vouloit bien secontenter <strong>de</strong> dire à ce négociant qu'il étoit un polisson etun drolle, qu'il pouvoit ramper bassement dans les antichambres,…..mais que jamais il ne l'abuseroit. » LaChambre déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> remercier M. <strong>de</strong> Lacoste(10 décembre). — Séance à <strong>la</strong>quelle assiste l'Intendant etvisite <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Fargès à <strong>la</strong> Chambre : remerciements à M.<strong>de</strong> Fargès, qui accepte le dîner à lui offert, en priant <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> le différer jusqu'au lundi 11, « afin que M me<strong>de</strong> Fargès, sa belle-sœur, qu'il attendoit chaque jour, peuten être » (7 janvier 1779). — Offres du s r C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Julien,banquier à Paris, <strong>de</strong> pièces d'artillerie pour <strong>la</strong> marinemarchan<strong>de</strong> (14 janvier). — Renvoi au vendredi 22 dudîner offert à M. <strong>de</strong> Fargès, dont <strong>la</strong> belle-sœur n'est pasarrivée (14 janvier). — Invitation à M me <strong>de</strong> Fargès, aux« dames épouses <strong>de</strong> MM. les directeurs actuels », « à M.Brunaud père, doyen, et à M. Durentau, conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong>maison seulement » (28 janvier). — Lecture d'une lettre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle : ils « disent qu'il existe<strong>de</strong>puis quelque tems une route <strong>de</strong> poste <strong>de</strong> Nantes chéseux et que, si le courrier <strong>de</strong> Bretagne s'en servoit au lieu<strong>de</strong> faire cinq lieues sur <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Fontenay à Daligre et<strong>de</strong>vant Marans, cette malle ne seroit pas exposée auxretards éprouvés dans l'été par <strong>la</strong> sécheresse et dans l'hiverpar les g<strong>la</strong>ces, non plus qu'à être précipitée au fond <strong>de</strong>l'eau, comme il arrive quelquefois » (4 février). — Avisdu départ prochain <strong>de</strong> <strong>la</strong> B<strong>la</strong>nche, commandée par M. <strong>de</strong>La Galissonière, chargée d'escorter un convoi(25 février). — Convocation d'armateurs, qui approuventles dispositions prises pour ce convoi (26 février). —Avis <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Latouche sur les mesures qu'il va prendrepour <strong>la</strong> sécurité <strong>de</strong>s 80 navires partis <strong>de</strong> Saint-Domingue(4 mars). — Ouverture d'un paquet renfermant un mémoired'un particulier sur les moyens <strong>de</strong> protéger lecommerce ; il est décidé que ce mémoire sera communiquéà l'Intendant et qu'on lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra l'autorisation <strong>de</strong>délibérer, « que jusques alors il ne seroit rien écrit sur lesregistres à ce sujet » (24 mars). — Visite <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux délégués<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre à M. <strong>de</strong> La Touche, « logé chès Lacroix,à l'hôtel <strong>de</strong> l'Empereur » ; les délégués ne le trouvantpas se font inscrire. M. <strong>de</strong> La Touche se présente,« et après s'être p<strong>la</strong>cé au bout du bureau, il auroit remercié<strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> l'honneur qu'elle lui avoit fait » ; ilémet l'avis que l'on <strong>de</strong>vrait organiser <strong>de</strong>s convois plusfréquents, « <strong>de</strong>ux tous les mois ou toutes les six semaines», <strong>de</strong> 10 à 12 navires au plus (15 avril). — Avis <strong>de</strong>l'ordre donné à <strong>la</strong> Sibylle, à <strong>la</strong> Curieuse et à <strong>la</strong> BellePoule <strong>de</strong> fortifier le convoi : « que <strong>la</strong> position <strong>de</strong> M. d'Estaingn'est point a<strong>la</strong>rmante, que ces vaisseaux sont en trèsbon état et que, <strong>la</strong> jonction <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Grasse faite, nosforces seront au moins égalles à celles <strong>de</strong>s Anglois, quiper<strong>de</strong>nt prodigieusement <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> à Sainte-Lucie etqu'ils sont mal gréés » (29 avril) ; — Élection <strong>de</strong> MM.Pierre Menoire, Brunaud fils aîné et Pérès Duvivier,« secrétaire du Roy, » en qualité <strong>de</strong> directeurs(1 er mai). — Lecture <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> MM. Degras <strong>de</strong> Prévilleet <strong>de</strong> La Laurencie, commandant l'Engageante et <strong>la</strong> Tourterelle; ils racontent « qu'étant partis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martiniqueavec 32 navires marchands sous leur escorte, ils ont étérencontrés, le 14 du mois <strong>de</strong>rnier, par <strong>de</strong>ux vaisseaux <strong>de</strong>guerre anglois <strong>de</strong> 74 canons, qui les ont forcés <strong>de</strong> faireaux navires <strong>de</strong> leur convoy le signal <strong>de</strong> prendre <strong>la</strong> routequy leur conviendroit le mieux, espérant par cette manœuvre,faite aux approches <strong>de</strong> <strong>la</strong> nuit, les préserver d'êtrepris » (7 mai). — Lecture d'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine, re<strong>la</strong>tive à l'arrivée <strong>de</strong>s navires <strong>de</strong> ce convoi etportant « que <strong>la</strong> conduite <strong>de</strong> M. Degras Préville lui a valu<strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> S. M. <strong>de</strong>s témoignages <strong>de</strong> satisfaction »(2 juin). — Réc<strong>la</strong>mation du s r Jean Brunaud fils aîné,jurat, au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> préséance qu'il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en cettequalité ; les précé<strong>de</strong>nts paraissant contradictoires, <strong>la</strong>Chambre déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> saisir l'Intendant (2 juin). — Avisre<strong>la</strong>tif à <strong>la</strong> liberté <strong>de</strong> <strong>la</strong>


pêche : le Roi, espérant que l'exemple sera suivi par l'Angleterre,défend d'inquiéter les pêcheurs ang<strong>la</strong>is sansarmes offensives et les bateaux chargés <strong>de</strong> poisson frais, àmoins qu'ils ne soient convaincus d'avoir fait <strong>de</strong>s signauxaux bâtiments ennemis (17 juin). — Lecture d'une lettre<strong>de</strong> l'Intendant : il se prononce contre <strong>la</strong> prétention du s rBrunaud et s'offre pour soumettre <strong>la</strong> difficulté au Ministre; <strong>la</strong> Chambre déci<strong>de</strong> « qu'à l'avenir les directeurs quiseront nommés prendront, suivant l'usage qui s'est observéjusqu'à ce jour, leur rang et p<strong>la</strong>ces par ancienneté <strong>de</strong>matricule, sans égard pour pas une autre espèce <strong>de</strong> distinction» (1 er juillet). — Interrogatoire du syndic <strong>de</strong>spilotes <strong>la</strong>maneurs et <strong>de</strong> quatre autres pilotes sur l'exhaussement<strong>de</strong>s passes : « les sindics et pilotes auroient réponduque les passes n'étoient pas <strong>de</strong>venues plus mauvaises,mais bien les mouil<strong>la</strong>ges du Pas et que cel<strong>la</strong> provenoit<strong>de</strong>s pierres <strong>de</strong> Roque-<strong>de</strong>-Tau que M. Saige avoit faitjetter à quarante brasses ou plus <strong>de</strong> l'isle <strong>de</strong> B<strong>la</strong>nquefort »(8 juillet). — Compte rendu d'une démarche faite par lejuge auprès <strong>de</strong> M. Saige : « M. Saige lui auroit réponduqu'il y a environ un an que son homme d'affaires lui ayantdit que son isle se dégradoit du côté <strong>de</strong> Montferran et quepour <strong>la</strong> conserver il falloit y couler à fonds un coureauchargé <strong>de</strong> pierre… » ; il s'engage à ne plus jeter <strong>de</strong> pierredans <strong>la</strong> rivière (15 juillet). — Lecture d'une lettre écritepar le comte <strong>de</strong> Kergariou-Locmaria, à bord <strong>de</strong> <strong>la</strong> BellePoule, à Pauil<strong>la</strong>c, exprimant sa satisfaction <strong>de</strong> l'attitu<strong>de</strong><strong>de</strong>s capitaines du convoi qu'il escortait (12 août). —Lecture d'une lettre du marquis <strong>de</strong> Bassecourt, gouverneur<strong>de</strong> Saint-Sébastien, touchant <strong>de</strong>s matelots déserteursqu'il a fait arrêter (12 août). — « Lecture d'une lettre du s r<strong>de</strong> <strong>la</strong>s Heras, consul d'Espagne à Bor<strong>de</strong>aux, » notifiantl'édit du roi d'Espagne qui prescrit <strong>de</strong>s mesures pour empêcher,à dater du 27 septembre, l'importation <strong>de</strong>s marchandisesang<strong>la</strong>ises (19 août). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong>Brest re<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong> prise d'un vaisseau ang<strong>la</strong>is neuf, l'Ar<strong>de</strong>nt,<strong>de</strong> 64 canons (2 septembre). — Transcription <strong>de</strong>l'arrêt du Conseil du 12 septembre, portant règlementpour l'élection <strong>de</strong>s députés du commerce(18 novembre). — Séances présidées par l'Intendant(25 novembre, 2, 16 et 23 décembre). — Lecture d'unelettre du député, portant que le « directeur trésorier l'ayantprié <strong>de</strong> faire mettre sur les jettons <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre l'effigiedu roy régnant, M. Trouvé a eu <strong>la</strong> bonté <strong>de</strong> luy faire prêterle coin <strong>de</strong> l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville, qu'on y va travailler enconséquence et que, si <strong>la</strong> Chambre persévéroit à conserver<strong>la</strong> forme actuelle <strong>de</strong>s jettons, il conviendroit qu'ellel'autorisât à traiter <strong>de</strong> ce coin, qui coûteroit au moins sixcens livres, et que d'ailleurs <strong>la</strong> dépense seroit augmentéeau moins d'un tiers ; il a été délibéré….. que M. Menoireécrira, en sa qualité <strong>de</strong> trésorier, à M. le député <strong>de</strong> fairefraper les jettons sur les anciens coins, n'étant pas en état<strong>de</strong> faire cette dépense » (23 décembre). — Délibérationtouchant un mémoire dans lequel le s r Pierre-Joseph Menoirel'aîné, écuyer, ancien juge et ancien directeur ducommerce, en procès contre le s r Pierre Boyer-Fonfrè<strong>de</strong>, a« insulté <strong>de</strong> <strong>la</strong> manière <strong>la</strong> plus in<strong>de</strong>scente <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>commerce », en imprimant : « cette Chambre, où le s rFonfrè<strong>de</strong> domine par ses intrigues » (13 janvier 1780). —Rapport d'une délégation envoyée à ce sujet auprès <strong>de</strong>l'Intendant, qui promet <strong>de</strong> se rendre à <strong>la</strong> première séanceordinaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (14 janvier). — Délibération enprésence <strong>de</strong> l'Intendant et exposé <strong>de</strong>s démarches inutilesfaites par celui-ci pour amener le s r Menoire à <strong>la</strong> conciliation: « Sur quoy il a été délibéré que le corps <strong>de</strong> MM. lesanciens directeurs sera assemblé pour mercredy prochain» (20 janvier). — Séance extraordinaire tenue parordre <strong>de</strong> l'Intendant et en sa présence : transcription <strong>de</strong> <strong>la</strong>lettre d'excuse du s r Pierre Menoire (25 janvier). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong> Brest, annonçant le départ <strong>de</strong> M.Guichen « avec dix-sept vaisseaux, quatre frégates, <strong>de</strong>uxcotters et 125 à 130 bâtimens marchands pour l'Amérique» (10 février). — Séance présidée par l'Intendant(17 février). — Réunion <strong>de</strong> raffineurs, en présence <strong>de</strong>l'Intendant, « pour leur faire connoître les intentions duministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine re<strong>la</strong>tivement au nouveau procédé<strong>de</strong>s sieurs Boucheries frères pour le rafinage <strong>de</strong>s sucres »(4 mars). — Séance présidée par l'Intendant (9 mars). —Lecture d'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, touchantl'arrivée du <strong>de</strong>rnier convoi, commandé par M. <strong>de</strong> Barras :« Il dit… que si on en excepte le convoy du mois d'aoust,qui a éprouvé <strong>de</strong>s revers sans exemple, tous les autres<strong>de</strong>puis un an avoient eu le succès le plus complet »(6 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. J.-B. Journu, Féger <strong>de</strong> Kerhuelet Jacynthe Du<strong>de</strong>vant fils, comme directeurs(1 er mai). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision prise par le Roi <strong>de</strong> traitercomme s'ils appartenaient à une puissance amie les vaisseauxang<strong>la</strong>is <strong>la</strong> Résolution et <strong>la</strong> Découverte, « partis <strong>de</strong>Plimouth, en 1776, sous les ordres du capitaine Cookpour aller reconnoître les cottes, les isles et les mers scituéesau Nord du Japon et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Californie », lesquelsvaisseaux sont, <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> mort du capitaine Cook, commandéspar le capitaine Clearke (15 juin). — Séanceprésidée par l'Intendant et lecture d'une lettre du ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine sur <strong>la</strong> défectuosité <strong>de</strong>s constructions navales: le Ministre se propose <strong>de</strong> déposer dans les ports <strong>de</strong>sp<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> navires <strong>de</strong> toute


gran<strong>de</strong>ur et <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s mesures pour que ces p<strong>la</strong>nssoient suivis (13 juillet). — Analyse d'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Nantes contre le privilège du s r Loliot pour <strong>la</strong>poste maritime (24 août). — Avis favorable à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong>s arrimeurs <strong>de</strong> Libourne tendant à bénéficier du tarifaccordé aux arrimeurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux le 12 mai 1777 ethomologué par le Parlement le 19 juin suivant(7 septembre). — Représentations au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marineen faveur du s r Monier, négociant au Cap, que legénéral par intérim <strong>de</strong> cette colonie a détenu 11 jours aufort <strong>de</strong> Picolet et qu'il gar<strong>de</strong> aux arrêts forcés(16 novembre). — Compte rendu d'une visite faite chez les r Carcy, négociant aux Chartrons, à M. <strong>de</strong> Montaran fils,intendant du Commerce, par <strong>de</strong>ux délégués <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre,qui, ne l'ayant pas trouvé, se sont retirés « après avoir<strong>la</strong>issé leur billet et s'être fait inscrire » (23 novembre). —Séance en présence <strong>de</strong> l'Intendant : notification <strong>de</strong>s mesuresprises à l'occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong> guerre parl'Angleterre à <strong>la</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> (11 janvier 1781). — Lectured'une lettre du député, portant que « si les jettons n'ontpoint encore été faits, c'est que l'ordre luy est venu tard etque <strong>la</strong> Chambre n'a pas <strong>de</strong>mandé à MM. les jurats,comme il l'avoit dit, <strong>la</strong> propriété du carré à l'effigie <strong>de</strong>Louis 16, mais qu'il espère qu'il se le procurera incessamment» (11 janvier). — Lecture d'une lettre du même,annonçant « qu'il s'est enfin procuré le carré pour lesjettons <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, qu'il vient d'envoyer au Cabinet<strong>de</strong>s médailles ; mais qu'aprennant qu'ennuyé <strong>de</strong> l'attendreon a fait les jettons à l'effigie <strong>de</strong> Louis XV, il a écrit sur lechamp pour s'en p<strong>la</strong>indre et tâcher d'obtenir qu'on lesrefon<strong>de</strong> ; que, comme cette opération coûtera un peu, ilcraint <strong>de</strong> ne pas réussir ; que, pour éviter cet inconvénientà l'avenir, il est essentiel que <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à MM.les jurats <strong>la</strong> propriété <strong>de</strong> ce carré, qui leur <strong>de</strong>vient inutille» (18 janvier). — Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse du ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine aux doléances <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, re<strong>la</strong>tivement à<strong>la</strong> poste maritime (25 janvier). — Séance en présence <strong>de</strong>l'Intendant : « Se seroient présentés les s rs Bethman,consul impérial, et Gaspar Meyer, commissaire général <strong>de</strong>leurs Hautes Puissances, lesquels auroient remis à M.l'Intendant un mémoire adressé à <strong>la</strong> Chambre par lesconsuls <strong>de</strong>s nations étrangères résidants à Bor<strong>de</strong>aux, parlequel ils <strong>la</strong> suplient d'obtenir en faveur du Commerce <strong>de</strong>M. le directeur général <strong>de</strong>s Finances l'affranchissement<strong>de</strong>s embarras sans nombre et fraix considérables qu'occasionnele renvoy <strong>de</strong>s acquits à caution certiffiés, en substituantà cette obligation celle <strong>de</strong> les raporter déchargés etcertiffiés par les bureaux <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye ou <strong>de</strong> Pauliac »(1 er mars). — « Lecture d'une lettre <strong>de</strong>s s rs Ducollet etPainparay, négocians à Brest, du 23 <strong>de</strong> ce mois ; par <strong>la</strong>quelleils font part à <strong>la</strong> Chambre que <strong>la</strong> veille, entre neufet dix heures du matin, le convoy, composé <strong>de</strong> plus <strong>de</strong><strong>de</strong>ux cens navires marchands, commança à apareiller etsuccessivement l'armée <strong>de</strong> vingt-six vaisseaux <strong>de</strong> ligne,les frégates et cutters, finallement que le vaisseau formantl'arrière-gar<strong>de</strong> étoit sous voile à cinq heures du soir, quece départ, dont le Ministre a eu le p<strong>la</strong>isir <strong>de</strong> jouir avantpartir, s'est fait dans le plus grand ordre » (29 mars). —Élection <strong>de</strong> MM. Pierre Chicou, François Seignouret etGrignet en qualité <strong>de</strong> directeurs (1 er mai). — Délibérationsur les causes qui gênent <strong>la</strong> navigation sur <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong> :pierres jetées par les bateliers <strong>de</strong> Bourg et <strong>de</strong> Laroque-<strong>de</strong>-Thau, existence d'un ponton coulé à fond au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>Lormont, dépôt du lest sur <strong>de</strong>s points qu'atteignent lesfortes marées, jet <strong>de</strong> pierres et p<strong>la</strong>ntations <strong>de</strong> peupliers parle s r Saige (10 mai). — Avis <strong>de</strong> Brest re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> prisepar M. <strong>de</strong> Lamothe-Piquet <strong>de</strong> 22 navires ang<strong>la</strong>is sur 32qui venaient <strong>de</strong> Saint-Eustache (17 mai). — Ordre du Roià tous les bâtiments <strong>de</strong> guerre et corsaires français <strong>de</strong>protéger et défendre les navires marchands prussiens(23 mai). — Compte rendu d'une démarche auprès <strong>de</strong> M.Saige ; on lui a exposé « que les avancements qu'il a faitsdans <strong>la</strong> partie du Nord et du Sud <strong>de</strong> l'isle nuisoi[en]tbeaucoup à <strong>la</strong> navigation, que le peyrat qu'il a fait faire àCail<strong>la</strong>u et qui avance <strong>de</strong> 25 à 30 pieds peut occasionner<strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts aux bâtimens caboteurs, que les pupliersqu'il a faits p<strong>la</strong>nter et qui ont déjà environ 50 pieds <strong>de</strong>haut peuvent mettre tout à coup en calme un navire <strong>de</strong>montée ou <strong>de</strong> <strong>de</strong>scente qui, ayant perdu le mouil<strong>la</strong>ge,seroit obligé d'aller s'échouer sur les sables d'Allenet »(20 juin). — Assemblée <strong>de</strong> négociants, proposant <strong>de</strong> fixerà 160 l. par tonneau le fret au compte du Roi pour <strong>la</strong> Martiniqueet Saint-Domingue et à 130 l. si le Roi ne prendque le quart <strong>de</strong> l'encombrement (14 juillet). — « LaChambre assemblée extraordinairement, M. Letellier,juge, a dit que M. le Premier Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>sAy<strong>de</strong>s l'auroit fait prier <strong>de</strong> passer chés luy samedy <strong>de</strong>rnier11, à raison <strong>de</strong> l'enregistrement <strong>de</strong> lettres-patentes surarrêt du Conseil du 19 janvier 1778, que, les ayant reconnuesgréveuses et nuisibles au commerce et toutes àl'avantage du Fermier, ils s'y étoient refusés et auroientfait leurs représentations, que néanmoins ils venoient <strong>de</strong>recevoir <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> jussion et qu'il ne connoissoit d'autremoyen <strong>de</strong> l'éviter que celuy que <strong>la</strong> Chambre se présentât» : <strong>la</strong> Chambre déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> s'opposer à cet enregistrement(13 août). — Lecture d'une réponse aux félicitations<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre à M. Foulquier, nommé inten-


dant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe :« La longue étu<strong>de</strong> qu'il a fait <strong>de</strong>sraports intérieurs et extérieurs <strong>de</strong>s colonnies <strong>la</strong> déterminentà croire que celle dont S. M. luy confie l'administrationpeut <strong>de</strong>venir dans peu <strong>de</strong> tems infiniment précieusepour l'État et avantageuse pour le commerce <strong>de</strong> France »(17 août). — Lecture <strong>de</strong> lettres du député, concernantl'intention du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine d'acheter les naviresdont les propriétaires ne voudront pas accepter ses propositionspour l'affrètement : « Au premier mot qu'il luy dit<strong>de</strong> cette affaire, ce ministre se mit dans une agitationsingulière….., luy ayant répété plusieurs fois que l'esprit<strong>de</strong> cupidité animoit trop nos armateurs, qu'on profitoit <strong>de</strong>toutes les occasions pour vexer le Roy » (30 août). —Séance extraordinaire, pour traiter <strong>de</strong> cette affaire(8 septembre). — Assemblée d'armateurs et députation <strong>de</strong>MM. Lavaud et Grignet auprès du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine(10 septembre). — Communication d'une lettre <strong>de</strong> cesdéputés, en date du 22 septembre, annonçant qu'ils ontarrêté avec le Ministre les conditions <strong>de</strong> l'affrètement(13 novembre). — Compte rendu d'une visite à MM. <strong>de</strong>Bellecombe, gouverneur général, et <strong>de</strong> Bongars, intendant<strong>de</strong> Saint-Domingue, <strong>de</strong> passage à Bor<strong>de</strong>aux et d'une invitationque ces Messieurs ont déclinée, « attendu leur prochaindépart, que, néanmoins M. <strong>de</strong> Bellecombe est venuau dîné que <strong>la</strong> jurisdiction a donné, le 20 <strong>de</strong> ce mois, àl'occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong> naissance <strong>de</strong> M gr le Dauphin et que M. <strong>de</strong>Bongars s'en est dispensé, attendu quelque indisposition »(22 novembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> Brest, annonçantl'arrivée <strong>de</strong> <strong>la</strong> Surveil<strong>la</strong>nte, venue <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nouvelle-Angleterre en 22 jours, « ayant à bord M. le duc <strong>de</strong> Lauzun,qui partit sur-le-champ porter au Roy ; l'agréablenouvelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise d'Yorck et Glochester, avec le généralCornwalis, 6,900 hommes <strong>de</strong> vieilles troupes, 1,500 matelots,165 pièces <strong>de</strong> canon », etc. (22 novembre). —Séance présidée par l'Intendant (13 décembre). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong> l'Intendant, consultant <strong>de</strong> nouveau<strong>la</strong> Chambre sur le projet du s r Chevalier pour l'établissementd'un pont à Bor<strong>de</strong>aux (20 décembre). — Lectured'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, qui va faire chargerà Bor<strong>de</strong>aux 12 à 13,000 tonneaux <strong>de</strong> vivres pour l'Amériquedu Sud (3 janvier 1782). — Avis « que l'intention duRoy est que tous les navires du commerce <strong>de</strong>stinés pourles isles françoises <strong>de</strong> l'Amérique soient admis dans lesconvois qui pourront être expédiés pour cette partie »(17 janvier). — Communication d'une lettre d'ÉtienneCabarrus, « député <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation françoise au Passage »,re<strong>la</strong>tivement à une flottille ang<strong>la</strong>ise qui croise <strong>de</strong>vantPasages (23 février). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> Latouche-Tréville, commandant <strong>la</strong> marine à Rochefort, exposant lesmesures qui ont été prises pour dégager les navires bloquésà Pasages (28 février). — Notification <strong>de</strong>s ordresdonnés par le Roi pour faire escorter les navires jusqu'à <strong>la</strong>partie sud <strong>de</strong> Saint-Domingue, <strong>la</strong>quelle était abandonnéepar le commerce (7 mars). — Liste d'objets qui n'ont pasété portés sur le tarif d'arrimage du 12 mai 1777 ; cetteliste ramène le nombre ou le poids <strong>de</strong>s objets au tonneau :« Dix quintaux poudre <strong>de</strong> guerre évalués un tonneau ;vingt-cinq peaux <strong>de</strong> bœuf sèches évaluées un tonneau, »etc. (21 mars). — Avis favorable à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s délesteurs<strong>de</strong> porter <strong>de</strong> 15 à 20 s. par tonneau le tarif du délestageaccordé en 1734 : « dont trois <strong>de</strong>s nouveaux cinq solsd'augmentation apartiendront au maître délesteur et à sesmatelots et <strong>de</strong>ux sols aux portefaix qui sont appellés pour<strong>la</strong> décharge <strong>de</strong>s gabarres » (27 mars). — Séance présidéepar l'Intendant, lequel promet <strong>de</strong> prendre en considération<strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> poids vo<strong>la</strong>nts à établir sur les quais pourhâter le déchargement <strong>de</strong>s navires (11 avril). —Doléances <strong>de</strong>s armateurs sur l'admission <strong>de</strong>s neutres auxcolonies (25 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Letellier aîné, A.Lavaud et Gramont <strong>de</strong> Castera, écuyer, en présence <strong>de</strong>l'Intendant (1 er mai). — Mention <strong>de</strong> l'invitation adressée àcette occasion à l'Intendant, qui accepte : « MM. lescommissaires luy ayant observé qu'il n'avoit pas <strong>de</strong> voix àl'élection, qui doit être faite par scrutin par les neuf membresqui composent <strong>la</strong> Chambre et quatorze anciens directeurs,il leur répliqua que ce<strong>la</strong> ne l'empêcheroit pas <strong>de</strong> s'yrendre ; alors ils le prièrent <strong>de</strong> vouloir bien honnorer ledîné qui se donne ce jour-là <strong>de</strong> sa présence, ce qu'i<strong>la</strong>ccepta » (8 mai). — Mention <strong>de</strong> l'entrée en rivière duconvoi parti du Cap en janvier, sous les ordres du chevalierd'Albert <strong>de</strong> Saint-Hippolyte (8 mai). — Délibération<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre seule et ensuite assistée <strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s armateurs,sur <strong>la</strong> défaite essuyée par le comte <strong>de</strong> Grasse auxAntilles, le 12 avril ; il est décidé qu'une souscription seraouverte « pour, à l'exemple <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Paris, faire construireun vaisseau du premier rang et en faire l'offre auRoy » (4 et 5 juin). — La Chambre déci<strong>de</strong> que les directeurssouscriront collectivement « et que M. A. Dubergierjeune signeroit <strong>la</strong> souscription en mettant : « La Cham-» bre <strong>de</strong> commerce pour vingt mille livres <strong>de</strong>s propres» <strong>de</strong>niers <strong>de</strong>s directeurs. Signé : A. Dubergier, juge <strong>de</strong>» <strong>la</strong> Bourse, pour <strong>la</strong> Chambre » (6 juin). — Lecture d'unelettre du maréchal <strong>de</strong> Mouchy, donnant <strong>de</strong>s détails sur <strong>la</strong>défaite du comte <strong>de</strong> Grasse : « Que, M. <strong>de</strong> Grasse ayantvoulu retirer le Zélé <strong>de</strong>s mains <strong>de</strong> l'amiral Rodney, il a étéentouré par 15 vaisseaux ennemis et que cinq <strong>de</strong>s nôtresayant été à son secours ont été pris avec luy,


mais que le convoy est bien arrivé à Saint-Domingue »(13 juin). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> Caron <strong>de</strong> Beaumarchais,souscrivant, « en sa qualité d'armateur, pour centlouis » (13 juin). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> l'Intendant,« dans <strong>la</strong>quelle il dit que, sa goute l'ayant pris plus fortqu'il ne l'avoit, le retient au lit et l'empêche <strong>de</strong> se rendre àl'assemblée » (13 juin). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M.Biston, curé <strong>de</strong> Montpouil<strong>la</strong>n : « Il dit que si <strong>la</strong> Chambrejuge à propos <strong>de</strong> célébrer un service solemnel pour lerepos <strong>de</strong> nos intrépi<strong>de</strong>s compatriotes morts dans le combat<strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe en <strong>de</strong>ffendant notre honneur, nosfamilles et nos biens, il y prononcera leur oraison funèbre,proposera <strong>de</strong> ramasser <strong>de</strong>s secours pour les veuves etenfants <strong>de</strong>s marins <strong>de</strong> <strong>la</strong> province, <strong>de</strong> fournir au Roy <strong>de</strong>shommes et <strong>de</strong> l'argent pour augmenter ses forces navales,finallement qu'il s'inscrira dans <strong>la</strong> liste <strong>de</strong>s contribuables »(13 juin). — Communication par l'Intendant d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong>adressée par le directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Monnaie pour fabriquer<strong>de</strong> <strong>la</strong> monnaie <strong>de</strong> billon, qui serait fort rare dans <strong>la</strong>province (20 juin). — Séance extraordinaire, présidée parl'Intendant : <strong>la</strong> Chambre, constatant que les souscriptionsne couvriraient pas <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> <strong>la</strong> dépense d'un vaisseau<strong>de</strong> premier rang, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> réunir une assemblée <strong>de</strong> négociants,pour <strong>la</strong> convocation <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle le Premier Prési<strong>de</strong>ntdispense <strong>de</strong> prévenir les jurats (26 juin). — Séanceextraordinaire, en présence <strong>de</strong> l'Intendant, sur les moyensà prendre pour réunir <strong>la</strong> somme <strong>de</strong> 1,600,000 l., savoir1,500,000 pour <strong>la</strong> construction d'un vaisseau <strong>de</strong> 110 canonset 100,000 <strong>de</strong>stinées à être distribuées par <strong>la</strong> Chambreaux familles <strong>de</strong>s marins du département victimes <strong>de</strong> <strong>la</strong>guerre actuelle : « La souscription ouverte avoit réunydéjà les signatures d'environ trois cens personnes, pourprès <strong>de</strong> 500,000 l. » (28 juin). — Séance présidée parl'Intendant : avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> continuation <strong>de</strong> l'admission <strong>de</strong>sneutres aux colonies, les autres ports n'ayant pas reconstituéleur marine (4 juillet). — Séance présidée par l'Intendant: compte rendu <strong>de</strong>s démarches faites par le députépour empêcher que le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine ne fût froissé<strong>de</strong> ce que <strong>la</strong> Chambre avait adressé au comte <strong>de</strong> Vergennesses délibérations touchant l'offre d'un vaisseau(11 juillet). — Séance présidée par l'Intendant(29 juillet). — Remise à <strong>la</strong> Chambre dé l'arrêt du Conseildu 27 juillet, par lequel le Roi accepte l'offre <strong>de</strong>1,600,000 l. (8 août). — Nomination par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>MM. F. Seignouret et J.-C. Brunaud, à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> MM.Alexis Dubergier et Élias Brunaud, qui <strong>de</strong>mandaient àêtre relevés <strong>de</strong> leurs fonctions <strong>de</strong> commissaires à l'examen<strong>de</strong>s pilotes <strong>la</strong>maneurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (14 août). —Séance présidée par l'Intendant (23 août). — Séanceprésidée par l'Intendant : lecture d'une lettre du ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, informant « que les habitans <strong>de</strong> La Teste et<strong>de</strong> Gujan en Busch, ainsy que le pilotte <strong>la</strong>maneur nomméBaillon, proposent un établissement <strong>de</strong> balises sur cettecotte et dans le port » (29 août). — Avis favorable auxpropositions du s r Go<strong>de</strong>froy, entrepreneur à Bor<strong>de</strong>aux,tendant à établir en 3 semaines une cale provisoire à <strong>la</strong>Grave et subsidiairement, une secon<strong>de</strong> à <strong>la</strong> porte <strong>de</strong>Bourgogne, « avec crèche et encaissement ainsy que lespavés nécessaires, dans le dé<strong>la</strong>y <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois »(29 août). — Soumission du s r Bujac pour le prêt <strong>de</strong>1,600,000 l. et refus <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (5 septembre). —Séance extraordinaire tenue à <strong>la</strong> requête <strong>de</strong> l'Intendant etsous sa prési<strong>de</strong>nce : « M. l'Intendant a discuté les propositionsdu s r Bujac et <strong>la</strong> Chambre les ayant réfléchies <strong>de</strong>nouveau a percisté dans sa délibération du jour d'hier »(6 septembre). — Organisation du service <strong>de</strong> l'emprunt etpouvoirs délégués à cet effet à M. Grignet(13 septembre). — « La Chambre, informée que M. lecomte d'Estaing, vice-amiral <strong>de</strong> France, étoit arrivé cejour vers les sept heures du soir, se seroit assemblée etauroit déterminé que tous les membres qui <strong>la</strong> composentactuellement iroient ensemble luy offrir leur respect aunom du commerce » (7 novembre). — Assemblée <strong>de</strong>négociants, à <strong>la</strong>quelle le comte d'Estaing <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>sofficiers marchands pour servir dans l'escadre qu'il vacomman<strong>de</strong>r ; il communique une lettre du Roi, en autorisele tirage à 1,000 exemp<strong>la</strong>ires et accepte le dîner quelui offre <strong>la</strong> Chambre. « La Chambre l'ayant conduit jusqu'àsa voiture au milieu d'une foule immense <strong>de</strong> peuplequi remplissoit l'escalier et <strong>la</strong> cour, qu'il faisoit retentir<strong>de</strong>s acc<strong>la</strong>mations les plus vives <strong>de</strong> ses vœux pour le viceamiral…» (8 novembre, matin). — Compte rendu d'unevisite faite au comte d'Estaing par <strong>de</strong>ux délégués : lecomte vou<strong>la</strong>it qu'une commission <strong>de</strong> six membres, nomméepar moitié par lui et par <strong>la</strong> Chambre, fût chargéed'examiner les officiers marchands ; les délégués désiraientque <strong>la</strong> Chambre nommât seule cette commission.« Sur quoy <strong>la</strong> Chambre, ayant pris en considération <strong>la</strong>gran<strong>de</strong> déférence due à M. le comte d'Etaing, a délibéréque MM. Lavaud et Grignet retourneroient chés luy lelen<strong>de</strong>main matin pour luy dire que l'intention <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre n'étoit nullement <strong>de</strong> contrarier ses vues »(8 novembre, soir). — Dîner offert au comte d'Estaing(9 novembre). — Réunion <strong>de</strong>s six commissaires, choixpar eux d'un septième et règlement arrêté entre eux pourle recrutement et le fonctionnement du comité(11 novembre). — Réception <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil du14 septembre, révoquant celui du 9 août


1781, « qui atribuoit aux Messageries royalles le transport<strong>de</strong>s marchandises en transit » (14 novembre). — Lectured'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, touchant l'intentionoù elle est <strong>de</strong> se p<strong>la</strong>indre <strong>de</strong> l'introduction <strong>de</strong>snoirs aux colonies par les Danois, Suédois et autres neutres(14 novembre). — Délibération sur <strong>la</strong> lenteur <strong>de</strong>scommunications entre Bor<strong>de</strong>aux et Lyon(12 décembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> l'Intendantgénéral <strong>de</strong>s Postes, sur le projet d'établissement d'un courrierdirect entre Bor<strong>de</strong>aux et Lyon, lequel projet a été« reconnu absolument impraticable, tant parce que cetteroute est reconnue très dangereuse que parce qu'elle estcouverte <strong>de</strong> neige en hiver » (9 janvier 1783). — Lectured'une lettre <strong>de</strong> négociants <strong>de</strong> l'Ile-<strong>de</strong>-France, annonçant« que, sous les auspices <strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong> cette isle,ils ont formé une société solidaire, dont le capital s'élèveà une somme considérable et dont l'objet est d'escompterles billets <strong>de</strong>s personnes solvables au taux d'un pour centpar mois et <strong>de</strong> recevoir l'argent du public au mêmetaux….. Il a été délibéré que l'avis…. sera remis chés lesfrères Labottière, pour être inséré dans les affiches publiques» (9 janvier). — Avis favorable à <strong>la</strong> requête <strong>de</strong>smarchands tenant magasin en foire pour obtenir une prorogation<strong>de</strong> <strong>la</strong> foire, à cause <strong>de</strong>s crues qui ont arrêté lestransports et empêché « les marchands <strong>de</strong>s villes circonvoisines<strong>de</strong> se rendre pour y faire leurs achats »(7 mars). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> prorogation <strong>de</strong> <strong>la</strong> foire jusqu'au31 mars (Mars). — Nomination, en présence <strong>de</strong> l'Intendant,<strong>de</strong> MM. Antoine Dubergier jeune, Sébastien Candauet Vignes neveu (1 er mai). — Réception par l'entremise ducommissaire ordonnateur du texte d'une lettre du ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, « concernant les conventions faites avec <strong>la</strong>cour <strong>de</strong> Londres pour <strong>la</strong> pêche <strong>de</strong> <strong>la</strong> morue sur les cottes<strong>de</strong> l'isle <strong>de</strong> Terreneuve et aux isles Saint-Pierre et Miquelon» (8 mai). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> permission <strong>de</strong> réexporter lesfarines faites avec <strong>de</strong>s blés étrangers, jusqu'à concurrence<strong>de</strong> 60 l. <strong>de</strong> farine par quintal <strong>de</strong> blé, « attendu que lesbasses farines et les sons doivent rester dans le lieu <strong>de</strong> <strong>la</strong>fabrication » (22 mai). — Lecture d'une lettre du ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine annonçant <strong>de</strong>s changements au phare <strong>de</strong>Cordouan : « Le s r Saugrin va se rendre incessament surles lieux pour reconnoître par luy-même ceux qu'il estconvenable d'adopter pour porter ce phare au <strong>de</strong>gré <strong>de</strong>perfection dont il peut être susceptible » (26 juin). —Avis contraire à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> communiquée à <strong>la</strong> Chambrepar les jurats et tendant à obtenir pour trente ans le monopoledu rou<strong>la</strong>ge à Bor<strong>de</strong>aux et dans les faubourgs(26 juin). — Démarches pour obtenir, en faveur d'armateursdont les navires ont été amenés pour le compte duRoi à Porto-Rico, une in<strong>de</strong>mnité à raison <strong>de</strong> 20 l. par moiset par tonneau <strong>de</strong> fret, plus le droit <strong>de</strong> ne payer aux équipagesque <strong>de</strong>mi-sol<strong>de</strong> (14 juillet). — Démarche analogueau sujet d'autres navires retenus à <strong>la</strong> Martinique et à <strong>la</strong>Gua<strong>de</strong>loupe (31 juillet). — Opposition à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>monopole pour les pontons : « Les pontons sont à Bor<strong>de</strong>auxsurveillés par trois officiers <strong>de</strong> ports, anciens marains,et par conséquent doués <strong>de</strong>s qualités nécessairespour en déterminer <strong>la</strong> sûreté ; ces officiers sont euxmêmessous les ordres <strong>de</strong> MM. les magistrats, à qui ilsren<strong>de</strong>nt compte et qui font exécuter les précautions quisont jugées nécessaires » (7 août). — Assemblée <strong>de</strong> négociants,qui souscrivent aux 320 actions assignées àBor<strong>de</strong>aux pour une expédition en Chine (9 août). — Priseen considération d'un mémoire présenté par les constructeurs,« pour faire cesser les attroupements <strong>de</strong>s charpentierset le refus formel qu'ils font <strong>de</strong> travailler tant à <strong>la</strong>construction <strong>de</strong>s navires qu'aux radoubs » ; un directeurverra les jurats « pour faire cesser ces abus et contraindrelesd. charpentiers à se rendre tant èsd. chantiers qu'à bord<strong>de</strong>s navires en radoub » (28 août). — Nomination par lessouscripteurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour l'expédition <strong>de</strong> Chine, enleur nom et au nom <strong>de</strong>s souscripteurs <strong>de</strong> La Rochelle,d'un député, Paul Nairac, et <strong>de</strong> cinq commissaires chargés<strong>de</strong> correspondre avec led. député (1 er septembre). —Refus par le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine <strong>de</strong> réduire <strong>de</strong> moitié <strong>la</strong>sol<strong>de</strong> <strong>de</strong>s équipages <strong>de</strong>s navires frétés pour le Roi(4 septembre). — Lecture <strong>de</strong> dépêches par lesquelles leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine et le Contrôleur général exprimentleur mécontentement au sujet d'une lettre <strong>de</strong> blâme adresséepar 14 actionnaires à Nairac (4 novembre). — Lectured'une lettre du Contrôleur général, touchant <strong>la</strong> nominationet les attributions <strong>de</strong>s commissaires, lesquelles ne sont pasrégulières, et concernant <strong>la</strong> commission attribuée par leRoi aux députés : « 1 p. 0/0 sur le montant effectif <strong>de</strong>sfonds employés dans l'expédition et 1 1/2 p. 0/0 sur lemontant effectif <strong>de</strong> <strong>la</strong> vente » (4 novembre). — Visite à <strong>la</strong>Chambre par M. Chardon, chargé d'« inspecter dans lesdivers ports du royaume l'administration <strong>de</strong>s pêches, <strong>la</strong>vérification <strong>de</strong>s droits maritimes et l'observation <strong>de</strong>s ordonnancesdans les Amirautés » (13 novembre). —Lecture d'une lettre du Contrôleur général, portant qu'ilconsidère comme nulle <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong>s commissairesélus par les actionnaires <strong>de</strong> l'expédition <strong>de</strong> Chine et qu'ildonne ordre à Nairac <strong>de</strong> correspondre avec <strong>la</strong> Chambre(27 novembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> Nairac, surl'organisation <strong>de</strong> cette expédition : <strong>la</strong> Provence, <strong>de</strong> 64canons, remp<strong>la</strong>ce <strong>la</strong>


flûte le Nécessaire et ira, ainsi que le Triton, directementen Chine, le Sagittaire <strong>de</strong>vant toucher à l'Ile-<strong>de</strong>-France :« Ils chargent dans les trois vaisseaux pour environ livres900,000 <strong>de</strong> marchandises d'un débouché très courant enChine » (27 novembre). — Lecture d'une lettre du ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, concernant l'établissement <strong>de</strong> balises sur<strong>la</strong> côte Sud d'Oléron et <strong>la</strong> construction prochaine d'« unedigue en forme d'éperon sur le petit port <strong>de</strong> <strong>la</strong> Peroche,pour servir <strong>de</strong> refuge aux barques et chaloupes <strong>de</strong>s pilotes<strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux » (27 novembre). —Délibération sur une proposition faite par l'un <strong>de</strong>s membres<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> donner aux jetons « <strong>la</strong> forme <strong>la</strong>plus généralement adoptée » ; il est décidé que les jetonsseront octogones ou hexagones et à peu près du mêmepoids que ceux qui sont distribués aux jurats ; <strong>de</strong> plus,que les directeurs ne recevront qu'une bourse, <strong>de</strong> 100jetons, pour leurs <strong>de</strong>ux années d'exercice, à l'encontre <strong>de</strong>sjuges et consuls, et que chaque membre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambren'aura droit qu'à une médaille d'or dans sa vie(27 novembre). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> célébration d'un Te Deum,chanté par ordre du Roi à l'occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong> paix ; <strong>la</strong> Chambreest priée d'« inviter MM. les armateurs qui ont <strong>de</strong>scanons à bord <strong>de</strong> leurs batimens d'en faire tirer toutes lesfois que le navire <strong>la</strong> Vicomtesse <strong>de</strong> Noailles fera décharge» (4 décembre). — Lecture <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong>s Chambres<strong>de</strong> La Rochelle et Saint-Malo, concernant les entreprises<strong>de</strong>s Portugais à Malimbe et Cabin<strong>de</strong> (18 décembreet 8 janvier 1784). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> l'Intendant,<strong>de</strong>mandant pour le Ministère <strong>de</strong>s renseignements sur leseffets du règlement du 20 avril 1783 en matière <strong>de</strong> rou<strong>la</strong>ge(15 janvier). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision qui restreint aucommerce <strong>de</strong> <strong>la</strong> gomme du Sénégal le monopole concédéà <strong>la</strong> compagnie <strong>de</strong> <strong>la</strong> Guyane, du cap Vert à <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong>Cazamance (29 janvier). — Renvoi au Ministre d'unelettre re<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong> construction d'un fort élevé par lesPortugais à Cabinda (29 janvier). — Acceptation <strong>de</strong> <strong>la</strong>démission, longtemps refusée, <strong>de</strong> Crozilhac, secrétaire <strong>de</strong><strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>puis 42 ans, et vote en sa faveur d'unepension viagère égale à <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> ses honoraires. Nominationdu s r Maigné, « avocat au Parlement », qui <strong>de</strong>vraremplir les fonctions <strong>de</strong> secrétaire, « sans aucunedistinction particulière », aux appointements <strong>de</strong> 1,000 l.,sans autre logement que le bureau du Secrétariat, « et ceattendu que le logement dont jouit le s r Crozilhac estaffecté à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> secrétaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse » ; <strong>la</strong> Chambrepromet <strong>de</strong> solliciter pour lui ce logement, à <strong>la</strong> mort dus r Crozilhac, pourvu qu'il le remp<strong>la</strong>ce comme secrétaire<strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse. Instal<strong>la</strong>tion du s r Maigné, lequel, aprèsserment, « a pris <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce qu'a toujours occupé le s r Crozilhac….à <strong>la</strong> table séparée <strong>de</strong>stinée pour le secrétaire »(12 février). — Lecture <strong>de</strong>s avis du Contrôleur général,re<strong>la</strong>tivement au commerce <strong>de</strong>s États-Unis : les articlesfrançais sont, à l'exception <strong>de</strong> <strong>la</strong> quincaillerie, <strong>de</strong> 8 à 100/0 meilleur marché que les articles ang<strong>la</strong>is : « On nousaccuse en Amérique <strong>de</strong> manquer <strong>de</strong> cet esprit <strong>de</strong> commercequi consiste dans <strong>la</strong> justesse <strong>de</strong>s combinaisons auxmœurs, aux lieux, aux tems » (12 février). — Avis <strong>de</strong>Nairac sur l'expédition pour <strong>la</strong> Chine : le Sagittaire, surles mâts duquel <strong>la</strong> foudre est tombée le 17 janvier, a mis à<strong>la</strong> voile le 26 ; le Triton et <strong>la</strong> Provence seront prêts du 15au 20 (12 février). — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Intendant, qui désiraitque l'on importât le chanvre <strong>de</strong> Chine, qui a réussi enAngleterre : <strong>la</strong> Chambre répond que, le commerce <strong>de</strong>Chine étant interdit, l'Intendant doit s'adresser aux capitainesdu Triton, à Brest, ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> Provence, à Toulon(26 février). — Réception, par l'entremise du commissaireordonnateur, d'instructions du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marinesur l'étendue <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> <strong>la</strong> France à Terre-Neuve(26 février). — Délibération sur une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> présentée àl'Intendant par 50 particuliers, lesquels « <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt àêtre établis rouleurs en titre d'office » (22 avril). —Élection <strong>de</strong> MM. André Aquart, P.-B. Chicou-Bourbonet Auguste Journu en qualité <strong>de</strong> directeurs (1 er mai). —Avis d'une décision <strong>de</strong> <strong>la</strong> Régie, qui porte que les marchandisesne pourront bénéficier <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux prorogationsd'entrepôt (13 mai). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> l'Intendant,lequel a obtenu que le Contrôleur général autorisâtl'exportation <strong>de</strong>s maïs par les ports <strong>de</strong> <strong>la</strong> généralité(27 mai). — Visite à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> MM. Boutin, conseillerd'État, et <strong>de</strong> Boisgibault, maître <strong>de</strong>s requêtes,« commissaires du Conseil et chargés <strong>de</strong> l'exercice <strong>de</strong>sfonctions <strong>de</strong> l'intendance <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux » (24 juin). —Rapport sur le projet <strong>de</strong> construction d'un pont à Bor<strong>de</strong>aux(1 er juillet). — Lecture d'une lettre du commissaireordonnateur, « par <strong>la</strong>quelle il adresse à <strong>la</strong> Chambre copied'un procès-verbal <strong>de</strong> reconstruction à faire <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour <strong>de</strong><strong>la</strong> Bonne-Ame, située sur le bord <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, près Cordouan» (26 août). — Délibération portant qu'à l'avenirles directeurs signeront les lettres adressées au député(2 septembre). — Doléances contre l'arrêt du Conseil du30 août, qui admet les étrangers aux colonies, et convocation<strong>de</strong>s négociants (25 novembre). — Délégations envoyéesauprès du Premier Prési<strong>de</strong>nt en son château <strong>de</strong>Vire<strong>la</strong><strong>de</strong>, du Procureur général, <strong>de</strong>s jurats et du comte <strong>de</strong>Fumel, commandant <strong>de</strong> <strong>la</strong> province (25 et26 novembre). — Liste et assemblée <strong>de</strong>s notables négociants,en présence <strong>de</strong> MM. Desèze et Latuilière


jurats, « avec leurs chaperons <strong>de</strong> livrée, en manteau etcravates » (29 novembre). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Nantes, touchant <strong>la</strong> mission <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux députés extraordinairesqu'elle envoie à Paris pour arrêter l'effet <strong>de</strong> l'arrêt duConseil du 30 août (2 décembre). — Démarches en vued'une nouvelle assemblée, <strong>de</strong>mandée par le commerce (4et 6 décembre). — Délibération différant cette assemblée,sur les observations du Procureur général et du PremierPrési<strong>de</strong>nt, qui estiment qu'il ne faut pas envoyer <strong>de</strong> députationà <strong>la</strong> cour avant d'avoir épuisé les autres moyens(8 décembre). — Nomination du s r Delongs, sur <strong>la</strong> propositiondu secrétaire, en qualité <strong>de</strong> commis au secrétariat<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, aux appointements <strong>de</strong> 500 l. par an(23 décembre). — Compte rendu <strong>de</strong> <strong>la</strong> visite faite par lejuge au Premier Prési<strong>de</strong>nt, suivant l'invitation <strong>de</strong> celui-ci,qui désirait informer <strong>la</strong> Chambre « que, sur <strong>la</strong> dénonciationfaite au Parlement <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil du 30 août<strong>de</strong>rnier…, <strong>la</strong> Cour avoit formé un bureau dans lequel lescommissaires étoient chargés <strong>de</strong> l'examen <strong>de</strong> s'occuper <strong>de</strong>cet objet important, que, sentant <strong>de</strong> quelle utilité leurseroient les instructions que le commerce pouvoit leurfournir, ils <strong>de</strong>mandoient que <strong>la</strong> Chambre nommât quatredéputés pour assister à ce bureau » ; nomination <strong>de</strong> quatredéputés, savoir : MM. Brunaud, juge, Dubergier, directeur,Letellier aîné et Peyre, négociants(10 janvier 1785). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision qui porte <strong>de</strong> 100à 175 l. <strong>la</strong> prime accordée par homme aux armateurs pour<strong>la</strong> côte <strong>de</strong> Terre-Neuve comprise entre <strong>la</strong> cap Raye etIngarachoua (20 janvier). — Communication d'un mémoiredu ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, « dont l'objet est <strong>de</strong> rechercherles causes du moins d'économie dans les frais <strong>de</strong><strong>la</strong> navigation française comparée à celle <strong>de</strong>s étrangers »(10 février). — Notification <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision qui <strong>la</strong>isse aucommerce le soin <strong>de</strong> fournir à l'approvisionnement <strong>de</strong>shabitants <strong>de</strong> Saint-Pierre et <strong>de</strong> Miquelon (17 février). —Rapport sur un projet <strong>de</strong>s s rs Brun et Soulié, communiquéà <strong>la</strong> Chambre par les jurats et tendant à « établir <strong>de</strong>s pontssur bateaux pour servir au déchargement <strong>de</strong>s navires »(17 février). — Accusé <strong>de</strong> réception par diverses Chambresd'exemp<strong>la</strong>ires imprimés <strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre adressée par leParlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux au Roi (contre l'arrêt du Conseildu 30 août) (24 février-3 mars). — Avis <strong>de</strong> l'autorisationaccordée pour l'exportation <strong>de</strong>s blés, farines et menusgrains par les ports <strong>de</strong> <strong>la</strong> Généralité (17 mars). — Avis durenvoi par le Contrôleur général au Procureur général,d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> formée par les portefaix-rouleurs, qui<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à « être érigés en titre d'office », « avec prière<strong>de</strong> convoquer chez lui une assemblée composée <strong>de</strong>smembres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce et <strong>de</strong>s négociantset armateurs » (14 avril). — Lecture d'une lettre du députéportant « que <strong>la</strong> Chambre n'a point d'idée <strong>de</strong> <strong>la</strong> protectionque ces portefaix se sont procurée » (21 avril). —Élection <strong>de</strong> MM. Charles Brunaud, A. Crozilhac et Lemesle(1 er mai). — Mention <strong>de</strong> <strong>la</strong> perte d'une reconnaissancefournie par un ancien trésorier <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre à sonsuccesseur et vainement réc<strong>la</strong>mée « dans le Journal <strong>de</strong>Guienne du 7 <strong>de</strong> ce mois, n° 249 » (12 mai). — Lectured'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, rég<strong>la</strong>nt les in<strong>de</strong>mnitésdues aux armateurs dont les navires ont été envoyésd'autorité <strong>de</strong> l'Ile-<strong>de</strong>-France aux In<strong>de</strong>s : 45 l. par tonneauet par mois jusqu'au mois <strong>de</strong> mai 1783, que <strong>la</strong> paix futconnue, puis 175 l. par tonneau et par voyage(12 mai). — Observation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes contrele projet <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> recevoir au secrétariatles déc<strong>la</strong>rations <strong>de</strong>s capitaines sur ce qui se passeaux colonies (12 mai). — Mention <strong>de</strong> <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong>l'intendant Le Camus <strong>de</strong> Néville (12 mai). — Lectured'une lettre <strong>de</strong> M. Dupré <strong>de</strong> S t -Maur, qui a envoyé à <strong>la</strong>Chambre « les 4 feuilles <strong>de</strong> <strong>la</strong> carte <strong>de</strong> Guienne comprenantBor<strong>de</strong>aux et ses environs, à l'impression <strong>de</strong>squelles i<strong>la</strong> <strong>de</strong>puis peu fait mettre <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière main » (12 mai). —Compte rendu par Nairac <strong>de</strong> l'expédition <strong>de</strong> Chine <strong>de</strong>vantune assemblée d'actionnaires (13 mai). — Délibérationmotivée par les réc<strong>la</strong>mations <strong>de</strong>s manœuvres employés àbord <strong>de</strong>s navires en armement contre le tarif du6 juillet 1769 fixant leurs sa<strong>la</strong>ires, et ce « sous prétextequ'ils étoient en trop gran<strong>de</strong> disproportion du prix excessifauquel toutes choses ont été portées » ; <strong>la</strong> Chambredéci<strong>de</strong> <strong>de</strong> faire une démarche auprès <strong>de</strong> l'Amirauté, afind'obtenir un nouveau tarif (9 juin). — Rapport sur une<strong>de</strong>man<strong>de</strong> en augmentation <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires formulée par lesbouviers au service du commerce (16 juin). —Délibération élevant <strong>de</strong> 30 à 45 s. le prix auquel ilconvient <strong>de</strong> porter le sa<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s bouviers (23 juin). —Délibération sur le faux commis par les portefaixrouleurs,qui ont, après coup, modifié au grattoir <strong>la</strong> pétitionpar eux soumise à <strong>la</strong> signature <strong>de</strong>s négociants(30 juin). — Examen d'une requête en vue d'arrêt duConseil, présentée par le s r et <strong>la</strong> dame Desaubineaux,verriers, « dans l'objet d'obtenir <strong>la</strong> préférence sur tousacheteurs pour les cendres qui seront dans le cas d'êtrevendues à trois lieues à <strong>la</strong> ron<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Bourg »(14 juillet). — Avis d'armements faits dans <strong>la</strong> régenced'Alger contre les Américains (21 juillet). — Lectured'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, « re<strong>la</strong>tive à l'expédition<strong>de</strong> M. le marquis <strong>de</strong> La Jaille, dans l'objet <strong>de</strong> reconnoîtreles lieux propres à l'établissement <strong>de</strong>


comptoirs sur <strong>la</strong> côte d'Afrique » (21 juillet). — « Il a étéremis sur le bureau une requête en vu d'arrêt du Conseil,présentée par le s r Teynac, autorisé par lettres patentes à<strong>la</strong> construction d'un moulin œconomique au fond <strong>de</strong>sChartrons, dans l'objet d'obtenir <strong>la</strong> permission <strong>de</strong> créer400 actions à 300 l. chacune, pour pouvoir conduire à leurperfection les ouvrages commencés » (28 juillet). —Lecture d'une circu<strong>la</strong>ire du s r <strong>de</strong> Beaubourg, fabricantd'un nouveau métal pour le doub<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>s navires(11 août). — Rapport sur cette découverte (18 août). —Lecture d'une lettre du député : « Il informe <strong>la</strong> Chambréqu'il y a dans ce moment à Paris <strong>de</strong>s députés <strong>de</strong> S t -Malo,<strong>de</strong> Granville et <strong>de</strong> trois ou quatre ports <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bretagne et<strong>de</strong> <strong>la</strong> Normandie pour solliciter dans l'intérêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche<strong>de</strong> <strong>la</strong> morue » (25 août). — Invitation à dîner à M. <strong>de</strong>Bellecombe, ancien gouverneur <strong>de</strong> Saint-Domingue, et à100 personnes, et à goûter à M me <strong>de</strong> Bellecombe et à 200personnes, savoir « les cavaliers et les dames du commerce,pour former un bal bril<strong>la</strong>nt » (1 er septembre). —Mention du dîner <strong>de</strong> 80 couverts, pour lequel M. <strong>de</strong> Bellecombeest arrivé à 2 heures, et du bal, où M. et M me <strong>de</strong>Bellecombe se sont rendus à 8 heures : « Le bal, qu'elle aouvert, a été nombreux et bril<strong>la</strong>nt ; suspendu vers les onzeheures par un goûter et ambigu <strong>de</strong> cent quarante couverts,pour autant <strong>de</strong> dames que les cavaliers servoient, il a étérepris et a duré jusqu'à trois heures du matin »(7 septembre). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision prise par les jurats à<strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s constructeurs <strong>de</strong> transporter les« pontons » vers Bègles, au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> l'Estey Majou(15 septembre). — Souscription au Journal militaire(10 novembre). — Invitation du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marineaux négociants <strong>de</strong> mieux assortir leurs cargaisons pour <strong>la</strong>Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> (24 novembre). — Réception <strong>de</strong> mémoiresconcernant l'effet <strong>de</strong> <strong>la</strong> prime d'environ 29 l. tournoisaccordée par le Gouvernement ang<strong>la</strong>is pour l'exportation<strong>de</strong> chaque quintal <strong>de</strong> sucre raffiné : les raffineries françaisesn'ont plus <strong>de</strong> débouché en Alsace, en Lorraine ni enSuisse (1 er décembre). — Délibération sur <strong>la</strong> nécessitéd'assurer <strong>la</strong> sécurité <strong>de</strong> <strong>la</strong> navigation en Garonne : « Enattendant, MM. Aquart et Brunaud ont été priés d'engagerMM. les jurats à donner <strong>de</strong>s ordres pour que le chenalprès Baca<strong>la</strong>n ne fût point embarrassé par les naviresétrangers » (15 décembre). — Résolution prise, à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> négociants, <strong>de</strong> prier le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine <strong>de</strong>faire graver <strong>la</strong> carte <strong>de</strong> Saint-Domingue, relevée par lecomte <strong>de</strong> Puységur (22 décembre). — Lecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponsefavorable du Ministre (19 janvier 1786). —Répartition <strong>de</strong> 2,286 l. attribuées à Bor<strong>de</strong>aux par lesdéputés <strong>de</strong> l'expédition <strong>de</strong> Chine sur <strong>la</strong> somme <strong>de</strong>10,930 l. provenant <strong>de</strong> <strong>la</strong> vente faite à Lorient au profit<strong>de</strong>s pauvres (9 février). — Communication d'une lettre duministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, touchant <strong>la</strong> supériorité du curcuma<strong>de</strong> Tabago sur celui <strong>de</strong> Surinam, « qui donne une couleurjaune moins durable » (16 février). — Réc<strong>la</strong>mation <strong>de</strong>« <strong>la</strong> prérogative dont <strong>la</strong> Chambre a constament joui <strong>de</strong>puisson établissement d'être honorée <strong>de</strong> <strong>la</strong> transmission<strong>de</strong>s ordres directs du ministre » <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine « sur lesobjets qui ont uniquement raport au commerce »(16 mars). — Examen d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> privilèges envue <strong>de</strong> <strong>la</strong> création d'une manufacture <strong>de</strong> « clinquaillerie »à Cadil<strong>la</strong>c (16 mars). — Avis que les navires <strong>de</strong>s Pays-Bas en ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux doivent être pavoisés le 24 avril,« en reconnoissance du traité d'alliance conclu entre <strong>la</strong>France et ces provinces, » et invitation au commercebor<strong>de</strong><strong>la</strong>is <strong>de</strong> donner « le témoignage d'une satisfactionréciproque » (22 avril). — Délibération portant <strong>de</strong> 1,000 à1,600 l. les honoraires du secrétaire (27 avril). — Compterendu par Nairac, député <strong>de</strong> l'expédition <strong>de</strong> Chine, <strong>de</strong>vant<strong>de</strong>s actionnaires, qu'il invite à « une œuvre charitable enfaveur <strong>de</strong> l'humanité soufrante ». « M. Nairac ayant ensuiteentamé <strong>de</strong>s objets étrangers à celui pour lequel <strong>la</strong>convocation <strong>de</strong> l'assemblée avait eu lieu, M. Dutasta l'aarrêté dans son discours ». L'assemblée accor<strong>de</strong> 3,000 l.pour aumônes, « en reconnoissance du succès dont il aplu à Dieu <strong>de</strong> favoriser <strong>la</strong>d. expédition », dont 2,000 pour« subvenir aux besoins <strong>de</strong>s personnes infortunées que ledéfaut <strong>de</strong> ce secours exposeroit à être privées <strong>de</strong>s soins et<strong>de</strong> l'instruction <strong>de</strong> M. l'abbé Sicard » (29 avril). —Élection <strong>de</strong> MM. Dutasta, Louvrié et Marchand(1 er mai). — Présentation d'un mémoire <strong>de</strong>s charpentiers<strong>de</strong> navires contre <strong>la</strong> trans<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s « pontons » à Bègles :« Délibéré <strong>de</strong> le <strong>la</strong>isser sans réponse » (18 mai). —Examen d'un mémoire contre les frau<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s marchands<strong>de</strong> prunes, lesquels mê<strong>la</strong>ient <strong>de</strong>s prunes vieilles aux nouvelleset augmentaient l'épaisseur <strong>de</strong>s futailles, <strong>de</strong> façon àporter <strong>la</strong> tare à 40 0/0, au lieu <strong>de</strong> 10 0/0, qui est <strong>la</strong> tareconventionnelle (18 mai). — Délibération au sujet d'unelettre du commissaire ordonnateur : « La Chambre, surpriseavec raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> manière dont led. s r Prévost s'estpermis <strong>de</strong> lui écrire, sans détacher le mot Messieurs,considérant que cette forme est d'autant moins convenablequ'elle s'écarte <strong>de</strong> l'usage constament observé par sesprédécesseurs et auquel <strong>la</strong> Chambre n'a cessé jusqu'à cejour <strong>de</strong> se conformer, elle a délibéré que le secrétairerépondra sans détacher le mot Monsieur » (14 juin). —Délibération pour transférer dans un nouveau local« l'entrepôt du prohibé »


(28 juin). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> concession du monopole temporaire<strong>de</strong> <strong>la</strong> traite <strong>de</strong>s noirs sur partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> rive gauche <strong>de</strong><strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Formose (6 juillet). — Doléances <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Nantes contre ce privilège, qui comportel'autorisation d'élever un fort (20 juillet). — Mention d'undîner offert à M. Foulquier, intendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique(20 juillet). — Lecture d'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,concernant <strong>de</strong>ux cartes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baltique et du golfe <strong>de</strong>Fin<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, présentées par le s r Leclerc, qui ont été reconnuesdéfectueuses et « proscrites ». « Ce ministre ajouteque S. M. a ordonné un travail pour former un at<strong>la</strong>s complet<strong>de</strong>s mers du Nord, à l'usage <strong>de</strong>s navigateurs français» (27 juillet). — Envoi par le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marined'un « mémoire re<strong>la</strong>tif aux avantages que les habitants <strong>de</strong>scolonies françaises trouveroient à faire du rum au lieu <strong>de</strong>taffia et à l'art <strong>de</strong> composer les grappes et <strong>de</strong> distiller cetteliqueur » (3 août). — Examen d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> présentéeau Ministre par une maison <strong>de</strong> commerce obérée en vue<strong>de</strong> mettre en loterie certaines marchandises, afin <strong>de</strong> payerses <strong>de</strong>ttes (10 août). — Invitation par le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine d'envoyer les prix courants <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce, pour engagerles États-Unis à entrer en re<strong>la</strong>tions avec les négociantsbor<strong>de</strong><strong>la</strong>is (18 août). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong>sraffineurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, informant <strong>la</strong> Chambre qu'ils ontfait frapper une médaille et qu'ils <strong>la</strong> font remettre au Roipar le s r Nairac aîné, « en reconnoissance <strong>de</strong>s faveurs queS. M. a accordées à leurs fabriques par l'arrêt du Conseildu 25 mai <strong>de</strong>rnier » (18 août). — Rapport sur <strong>la</strong> trans<strong>la</strong>tionà Bègles <strong>de</strong>s « pontons <strong>de</strong> carenne » ; <strong>la</strong> Chambredéci<strong>de</strong> <strong>de</strong> s'assurer s'il est vrai que les ancres n'ont pas <strong>de</strong>tenue dans le lieu choisi pour ces chantiers (22 août). —Rapport sur le monopole <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s ; <strong>la</strong>Chambre déci<strong>de</strong> l'impression <strong>de</strong> ce rapport à 1,000 exemp<strong>la</strong>ires(5 septembre). — Rapport sur l'expertise faite parles jurats et <strong>la</strong> Chambre re<strong>la</strong>tivement aux pontons et invitationà dîner aux jurats commissaires, au procureur syndicet à M. <strong>de</strong> Cornick. (5 septembre). — Desi<strong>de</strong>rata <strong>de</strong><strong>la</strong> Chambre concernant cette affaire (7 septembre). —Lecture d'une lettre du député : « Il ajoute, au sujet <strong>de</strong>l'observation que <strong>la</strong> Chambre lui avoit faite <strong>de</strong> <strong>la</strong> nécessitéque MM. les députés eussent soin <strong>de</strong> visiter les bureaux<strong>de</strong>s Ministres pour se mettre au courant, que cet arrangementne peut leur convenir et qu'ils n'ont jamais été danscet usage » (16 novembre). — Examen d'un mémoire dus r Napias, capitaine <strong>de</strong> navire, sur un projet d'ancrage <strong>de</strong>sbâtiments en ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (23 novembre). —Communication <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil du 24 juin, portantconcession en faveur du s r Jennet du privilège d'établir àBor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>s pontons <strong>de</strong> décharge (23 novembre). —Délibération pour l'établissement d'une malle-poste entreNantes, La Rochelle et Bor<strong>de</strong>aux (23 novembre). —Lecture d'une circu<strong>la</strong>ire ministérielle sur <strong>la</strong> manufactureroyale d'acier d'Amboise (29 novembre). — Conférenceet expériences, en présence <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, par le s r Laroque,mathématicien, sur les variations <strong>de</strong> l'aiguille aimantée,l'inconvénient <strong>de</strong> réunir <strong>de</strong>ux compas dans un habitacleet <strong>la</strong> nécessité d'éloigner du compas les ferrures(13 décembre). — Convocation <strong>de</strong> six assureurs et sixassurés et règlement <strong>de</strong>s difficultés qui les divisent ;forme <strong>de</strong>s polices d'assurances, arrêtée par l'assemblée(19 décembre). — « Lecture d'une lettre <strong>de</strong> MM. lesconsuls étrangers du 20, par <strong>la</strong>quelle ils exposent à <strong>la</strong>Chambre que les capitaines <strong>de</strong> plusieurs navires étrangersleur ont raporté que les dangers auxquels ils sont exposésà l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Garonne et <strong>la</strong> multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> naufragesqui y sont survenus <strong>de</strong>puis peu proviennent principalement<strong>de</strong> l'altération du feu <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour <strong>de</strong> Cordouan »(21 décembre). — Lecture d'une lettre du député, informant<strong>la</strong> Chambre du décès <strong>de</strong> M. Beaujon(11 janvier 1787). — Délibération pour l'augmentation dunombre <strong>de</strong>s pilotes <strong>la</strong>maneurs <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye et <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c,lequel nombre, <strong>de</strong> 16 dans chacun <strong>de</strong> ces ports, est d'uneinsuffisance reconnue par les pilotes eux-mêmes(18 janvier). — Lecture d'une lettre du commissaire général<strong>de</strong>s ports et arsenaux <strong>de</strong> Lorient, lequel a renvoyé l'état<strong>de</strong>s prix courants au Havre, d'où partent désormais lespaquebots à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s États-Unis (25 janvier). —Lecture d'une lettre du député, re<strong>la</strong>tive aux legs <strong>de</strong> M.Beaujon et aux bruits qui courent sur <strong>la</strong> prochaine assemblée<strong>de</strong>s notables (25 janvier). — « Vifs reproches »adressés aux syndics <strong>de</strong>s pilotes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux sur lesexactions et négligence <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> leur communauté(25 janvier). — Acceptation par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> l'invitationà un service que <strong>la</strong> juridiction consu<strong>la</strong>ire doit fairecélébrer le surlen<strong>de</strong>main pour l'âme <strong>de</strong> M. Beaujon(1 er février). — Lecture d'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine informant le commerce qu'il doit continuer àconsidérer comme dangereuses les cartes du s r Leclerc« et recourir pour le moment aux cartes que les Ang<strong>la</strong>isont données d'après celles <strong>de</strong>s Russes, <strong>de</strong>s Danois et <strong>de</strong>sSuédois » (1 er février). — Lecture d'une lettre du même,démentant tout projet <strong>de</strong> cession-<strong>de</strong>s îles <strong>de</strong> France etBourbon à <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s (8 février). — Lectured'une lettre <strong>de</strong>s Chambres <strong>de</strong> Saint-Malo et <strong>de</strong> Nantes sep<strong>la</strong>ignant <strong>de</strong> « l'établissement <strong>de</strong>s paquets-bots » (15 et22 février). — Délibération chargeant le député <strong>de</strong> solliciter<strong>de</strong>


MM. Beaujon l'autorisation <strong>de</strong> faire reproduire par le plushabile peintre <strong>de</strong> <strong>la</strong> capitale le meilleur portrait <strong>de</strong> leurfrère (1 er mars). — Délibération contre <strong>la</strong> surtaxe <strong>de</strong>slettres à <strong>de</strong>stination d'Ag<strong>de</strong>, dont le prix a été abusivementporté <strong>de</strong> 9 s. à 10 s. et à 15 s. (1 er mars). — Secours<strong>de</strong> 120 l. à <strong>la</strong> veuve <strong>de</strong> Bernard Pelle, pilote <strong>de</strong> Royan,péri le 19 janvier, en portant secours à un navire qui étaitprès <strong>de</strong>s Battures <strong>de</strong> Cordouan ; souscription personnelle<strong>de</strong>s directeurs et invitation aux négociants <strong>de</strong> secourircette veuve (8 mars). — Compte rendu <strong>de</strong>s démarchesfaites par <strong>de</strong>ux délégués <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre auprès du Procureurgénéral et du prési<strong>de</strong>nt Pichard, dans le but <strong>de</strong> faireréformer les art. 16 et 17 <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour du 7 févrierconcernant <strong>la</strong> police (8 mars). — Réception <strong>de</strong> trois lettresdu commissaire ordonnateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, dont <strong>de</strong>uxaccompagnent <strong>de</strong>s communications du Ministre concernant<strong>la</strong> marine ; il est décidé que <strong>la</strong> Chambre ne répondraqu'à <strong>la</strong> troisième et réc<strong>la</strong>mera auprès du Ministre « <strong>la</strong>prérogative d'une correspondance directe, dont <strong>la</strong> Chambrea constament joui sous ses prédécesseurs et à <strong>la</strong>quelleporte atteinte <strong>la</strong> transmission souvent médiate <strong>de</strong> sesordres » (15 mars). — Mention du total <strong>de</strong>s souscriptionsen faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong> veuve Pellé, qui montent à 633 l. 12 s.(15 mars). — Annonce du remp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong>s ministres<strong>de</strong>s Finances et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Justice, et délibération tendant àenvoyer à Paris un député « pour recueillir les avantagesqu'annonce au commerce le nouvel ordre <strong>de</strong> choses quidoit être <strong>la</strong> suite du dép<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Calonne » etpour réc<strong>la</strong>mer à nouveau <strong>la</strong> liberté du commerce dansl'In<strong>de</strong> (14 avril). — Réception <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> La Rochelle louchant cette affaire : elle se rallie à<strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et annoncequ'elle enverra un député à Paris, mais elle désire attendreque <strong>la</strong> stabilité ministérielle soit revenue (26 avril). —Délibération portant que <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra à êtrereprésentée dans l'Assemblée provinciale (26 avril). —Mandat donné à <strong>de</strong>ux directeurs d'exprimer <strong>la</strong> reconnaissance<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre et du commerce au prési<strong>de</strong>nt Pichard,prési<strong>de</strong>nt d'un « bureau » formé par <strong>la</strong> Cour pour« l'examen <strong>de</strong>s arrêts du Conseil <strong>de</strong>s 14 et 20 décembre<strong>de</strong>rnier, concernant l'établissement <strong>de</strong>s paquebots et <strong>la</strong>taxe <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> <strong>la</strong> correspondance coloniale »(26 avril). — Compte rendu <strong>de</strong> <strong>la</strong> visite faite au prési<strong>de</strong>ntPichard, qui a fait aux délégués <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre « l'accueille plus gracieux » (28 avril). — Réception <strong>de</strong>s réponses<strong>de</strong>s Chambres <strong>de</strong> Lorient et Nantes, qui adhèrent auxpropositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux concernant lesdémarches à faire contre <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s(28 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Mercié, Loriague et TestartGrosval (1 er mai). — Procès-verbal détaillé <strong>de</strong>s discussionsqui ont précédé l'élection du 1 er mai et quiavaient pour objet <strong>de</strong> savoir si les protestants étaient éligibles,plus <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tours <strong>de</strong> scrutin qui ont dû avoirlieu, le premier ayant été déc<strong>la</strong>ré nul parce que le s r Gradis,juif, avait obtenu une voix (10 mai). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong>prorogation jusqu'en 1796 du privilège <strong>de</strong> <strong>la</strong> « Compagnie<strong>de</strong> <strong>la</strong> gomme », fixant son territoire entre le cap Vert et lecap B<strong>la</strong>nc et lui imposant l'obligation d'exporter annuellement400 noirs à <strong>la</strong> Guyane (10 mai). — Députation dus r Letellier aîné à Paris, avec mission <strong>de</strong> poursuivre lerétablissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> liberté du commerce dans l'In<strong>de</strong>(10 mai). — Avis concernant l'arrêt du Parlement du14 mai, qui ordonne l'exécution du tarif du 8 juillet 1759,enregistré aud. Parlement, pour <strong>la</strong> correspondance coloniale(16 mai). — Remise à M. Letellier d'instructions et<strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> créance auprès <strong>de</strong> personnages en cour :Archevêque, Premier Prési<strong>de</strong>nt, Procureur général, Intendant,etc. (16 mai). — Lettre <strong>de</strong> M. Letellier, informant <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> son arrivée à Paris et « que, dans <strong>de</strong>ux conférencesqu'il a eues avec M. l'Archevêque, il a été à même<strong>de</strong> connoître que M. le maréchal <strong>de</strong> Castries tient beaucoupà l'établissement <strong>de</strong>s paquebots ; il ajoute que M.l'Archevêque lui a insinué que <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>vroit secharger <strong>de</strong> leur armement et entretien » (6 juin). —Délibération fixant au 2 juillet <strong>la</strong> réception <strong>de</strong>s tableauxlégués par M. Beaujon (21 juin). — Transmission par leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine d'une lettre du vice-consul <strong>de</strong>France à S t -Pétersbourg, concernant les p<strong>la</strong>intes <strong>de</strong>s Russessur <strong>la</strong> contenance <strong>de</strong>s bouteilles <strong>de</strong> Bourgogne et <strong>de</strong>Champagne et <strong>de</strong>s barriques et pipes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux(28 juin). — Remise à <strong>la</strong> Chambre par M. Jarreau <strong>de</strong>stableaux <strong>de</strong> M. Beaujon (2 juillet). — Lecture d'une lettredu député, entretenant <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>s bruits d'une guerrepossible avec l'Angleterre et confirmant <strong>la</strong> nouvelle <strong>de</strong> <strong>la</strong>nomination du comte <strong>de</strong> Brienne au comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> <strong>la</strong>Guienne (5 juillet). — Envoi par le commissaire ordonnateur<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine d'« imprimés re<strong>la</strong>tifs à un remè<strong>de</strong> désignésous le nom <strong>de</strong> rob anti-syphilitique » (5 juillet). —Lecture d'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur lesbonnes dispositions <strong>de</strong>s nègres du cap Laho, et promettant<strong>la</strong> protection <strong>de</strong> vaisseaux du Roi contre les traiteursétrangers (12 juillet). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Letellier,« par <strong>la</strong>quelle il informe <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> <strong>la</strong> confi<strong>de</strong>nceque lui a fait M. l'Intendant que l'affaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie<strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s étoit décidée in petto et que le commerce obtiendroittoutes ses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s » (2 août).


— Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision pour le paiement d'une gratification<strong>de</strong> 200 l. par tête <strong>de</strong> noir introduit aux Cayes S t -Louis(9 août). — Réception d'une lettre du comte <strong>de</strong> Chastenet-Puységur, annonçant l'envoi d'exemp<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> l'ouvragequ'il vient <strong>de</strong> publier par ordre du Roi, savoir un at<strong>la</strong>s etun volume in-4° sur S t -Domingue (16 août). — Lectured'une lettre <strong>de</strong> M. Letellier : « Il… annonce l'état désastreux<strong>de</strong>s affaires et <strong>la</strong> lenteur qu'éprouve dans les circonstancescelle qui est l'objet <strong>de</strong> sa mission »(30 août). — Séance présidée par l'Intendant et délibérationre<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong> reddition <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong> M. Grignet(6 septembre). — « M. l'Intendant ayant manifesté à MM.les directeurs le désir <strong>de</strong> connoître le régime <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre,le Secrétaire a été chargé <strong>de</strong> faire lecture <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong>son établissement, du 26 mai 1705. Cette lecture faite, M.l'Intendant a porté ses observations sur <strong>de</strong>ux objets : lepremier, que les seules qualités requises pour être élu <strong>de</strong><strong>la</strong> Chambre se bornoient à être actuèlement marchand ouavoir fait le négoce et à être né sujet <strong>de</strong> S. M. ou naturalisé; le second, que les revenus <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, fixés parcet arrêt à 4,086 l., étoient très modiques et fort au<strong>de</strong>ssous<strong>de</strong> <strong>la</strong> dignité <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, qu'il considéroitcomme <strong>la</strong> première du royaume » ; il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un mémoiresur les diminutions qu'on lui signale, <strong>de</strong> ces revenus,et accepte <strong>la</strong> bourse <strong>de</strong> jetons qui lui est <strong>de</strong>stinée<strong>de</strong>puis le 12 janvier 1786 (6 septembre). — Délibérationdifférant les vacances, à cause <strong>de</strong> l'urgence <strong>de</strong>s affaires(6 septembre). — Séance en présence <strong>de</strong> l'Intendant ;lecture du rapport sur les revenus <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>d'un second rapport concernant l'attribution à <strong>la</strong>Chambre du droit perçu pour l'entretien du feu <strong>de</strong> Cordouan(13 septembre). — Rapport sur un projet pourl'établissement d'un bassin <strong>de</strong> carénage(13 septembre). — Séance présidée par l'Intendant, lequelfait lire le procès-verbal détaillé <strong>de</strong> l'élection du 1 er mai et<strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on réunisse les anciens directeurs pour réglerles difficultés qui ont été soulevées à cette occasion(20 septembre).C. 4259. (Registre.) — In-folio, 75 feuillets.1787-1791. — Registre <strong>de</strong> délibérations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— Délibération en présence <strong>de</strong> l'Intendant, préparatoire<strong>de</strong> l'assemblée qui doit être tenue le len<strong>de</strong>main ; lesrapporteurs formulent 4 propositions : 1° augmentationdu nombre <strong>de</strong>s directeurs, par l'adjonction <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux membres« pris dans les externes » ; 2° continuation <strong>de</strong>s pouvoirs<strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s anciens pendant six ans, pour assurer <strong>la</strong>suite dans <strong>la</strong> conduite <strong>de</strong>s affaires ; 3° attribution à <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong>s droits perçus pour le feu <strong>de</strong> Cordouan, à <strong>la</strong>charge d'entretenir ce feu ; 4° désignation d'assesseurs,jeunes gens qui assisteraient aux séances et seraient chargés<strong>de</strong> travaux, <strong>de</strong> façon à être formés aux affaires. L'Intendantpropose : 5° <strong>de</strong> tenir annuellement quatre assembléesd'anciens directeurs. La Chambre adopte les l re , 3 e et5 e propositions, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r que <strong>la</strong> durée <strong>de</strong>spouvoirs <strong>de</strong>s anciens directeurs soit portée <strong>de</strong> 2 à 4 ans et<strong>de</strong> régler, comme question d'ordre intérieur, l'admission<strong>de</strong>s assesseurs (24 septembre). — Assemblée <strong>de</strong>s anciensdirecteurs, présidée par l'Intendant, lequel expose lesirrégu<strong>la</strong>rités <strong>de</strong> l'élection du 1 er mai ; adoption <strong>de</strong>s propositions<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre par 21 voix sur 25(25 septembre). — Séance présidée par l'Intendant, quifait adopter par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>ux propositions : nomination<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux commissaires-rédacteurs renouve<strong>la</strong>bles tousles trois mois, chargés <strong>de</strong> surveiller <strong>la</strong> rédaction <strong>de</strong>s délibérationset <strong>de</strong> tenir l'Intendant au courant <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong><strong>la</strong> Chambre ; engagement <strong>de</strong> ne plus donner <strong>de</strong> fêtes ni <strong>de</strong>repas (26 septembre). — Lecture d'une lettre du s r Groult,procureur du Roi à l'Amirauté <strong>de</strong> Cherbourg, qui proposeà <strong>la</strong> Chambre d'échanger ses vues avec elles en vue d'uneétu<strong>de</strong> sur <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine (15 novembre). —Ordre <strong>de</strong> donner <strong>de</strong> <strong>la</strong> publicité à <strong>la</strong> suspension <strong>de</strong> sixmois, prononcée contre un capitaine marchand « qui amanqué au pavillon du Roi » (15 novembre). — Avis <strong>de</strong>l'arrivée prochaine d'examinateurs chargés d'interroger lescandidats aux écoles d'hydrographie (22 novembre). —Nomination <strong>de</strong> 5 délégués chargés <strong>de</strong> prier le comte <strong>de</strong>Fumel d'appuyer les vœux du commerce pour faire cesserl'exil du Parlement, « ce qui expose aux abus les plusmultipliés <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s débiteurs <strong>de</strong> mauvaise foi »(22 novembre). — Témoignage <strong>de</strong> reconnaissance enversl'abbé Morellet pour les services que par ses écrits, sesdémarches et son influence, il a rendus au commercecontre <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s (29 novembre). — Lecture<strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> l'Intendant, l'une approuvant <strong>la</strong> démarchefaite auprès du comte <strong>de</strong> Fumel, l'autre re<strong>la</strong>tive au projet<strong>de</strong> libre exportation <strong>de</strong>s grains et aux mesures à prendrepour assurer à <strong>la</strong> marine française celte exportation(6 décembre). — Examen en présence <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>scandidats à l'école <strong>de</strong>s ingénieurs-constructeurs, et admission<strong>de</strong> François Courau, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, âgé <strong>de</strong> 22 ans ;indication <strong>de</strong>s matières sur lesquelles il a été interrogé(11 décembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong>s examinateurssur les mesures à prendre pour l'école d'hydrographie :augmentation <strong>de</strong>s appointements du professeur jusqu'à3,000 l.


au moins ; prime <strong>de</strong> 24 l. par élève ; désignation d'unesalle pour les leçons ; fondation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux prix annuels,consistant en instruments nautiques (13 décembre). —Lecture, en présence <strong>de</strong>s armateurs <strong>de</strong>s navires négriers :<strong>la</strong> Pourvoyeuse, <strong>la</strong> Bonne Union, l'Anne-Julie, le Gustave-Adolpheet le Roi <strong>de</strong> Ga<strong>la</strong>m, d'une lettre du ministre<strong>de</strong>s Affaires étrangères sur le résultat <strong>de</strong> <strong>la</strong> traite à S t -Domingue, en 1786 : 85 navires, <strong>de</strong> 38,504 tonneaux, ontimporté 25,732 noirs seulement, <strong>de</strong> sorte que <strong>la</strong> prime est<strong>de</strong> 58 l. par tête ; or, « avant l'établissement <strong>de</strong> cette gratification,on convenait généralement que 500 tonneauxd'encombrement <strong>de</strong>vaient produire 600 noirs »(29 décembre). — Délibération portant qu'il sera envoyéà l'abbé Morellet « une barrique en bouteilles du vin <strong>de</strong>Lafitte <strong>de</strong> l'année 1784 » (29 décembre). —Remerciements du capitaine qui avait été suspendu et àqui <strong>la</strong> Chambre a obtenu remise <strong>de</strong> sa peine(10 janvier 1788). — Délibération invitant M. Grignet àverser au Trésor 186,000 l. pour parfaire <strong>la</strong> somme <strong>de</strong>1,500,000 l. offerte au Roi, et à cesser, à dater du1 er février, <strong>la</strong> perception <strong>de</strong>s droits levés à cet effet(17 janvier). — Délégation auprès <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s,pour <strong>la</strong> prier d'interposer son autorité en vue <strong>de</strong> faireconvoquer l'assemblée <strong>de</strong>s Cent-Trente, « qui, dans toutesles occasions critiques, a été le moyen le plus propre àpourvoir à <strong>la</strong> chose publique, » et <strong>de</strong> réc<strong>la</strong>mer le rappel duParlement (17 janvier). — Lecture d'une réponse <strong>de</strong>sjurats, à qui on avait <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong>s renseignements sur lesmarchands <strong>de</strong> poisson salé et qui refusent ces renseignements,ces marchands formant un corps sous leur protection(21 février). — Lecture d'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine sur le feu <strong>de</strong> Cordouan, pour lequel on <strong>de</strong>mandaitl'emploi du charbon préférablement aux réverbères ; leMinistre renvoie à statuer jusqu'après les essais <strong>de</strong>s réverbèresparaboliques (28 février). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> chute, occasionnéepar le vent dans <strong>la</strong> nuit du 23 au 24 février, <strong>de</strong>stours <strong>de</strong> Sou<strong>la</strong>c et <strong>de</strong> <strong>la</strong> pointe <strong>de</strong> Grave (28 février). —Engagement pris par le propriétaire du poids du Chapeau-Rouge(28 février). — Réception d'un mémoire du s rPasquié, professeur <strong>de</strong> mathématiques, sur l'état <strong>de</strong> <strong>la</strong>rivière, lequel mémoire est communiqué à <strong>la</strong> Chambre parles jurats (6 mars). — Délibération arrêtant, à partir du34 e navire <strong>de</strong> l'année, <strong>la</strong> perception <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe levée parM. Grignet (3 avril). — Avis touchant l'autorisation accordéeaux habitants <strong>de</strong> Saint-Domingue d'employer pourleurs sucres les anciennes barriques, non conformes auxnouveaux règlements (3 avril). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong>M. Letellier, exposant les craintes qu'il éprouve sur leremboursement <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> sa députation : <strong>la</strong> Chambredéci<strong>de</strong> que M. Grignet lui livrera un acompte <strong>de</strong> 10,000 l.,et elle l'invite « à prier M. l'abbé Morellet <strong>de</strong> permettrequ'il fasse faire son portrait, pour que <strong>la</strong> Chambre le p<strong>la</strong>cedans sa galerie, avec une inscription dont elle enverra lemodèle à M. Le Tellier quand <strong>la</strong> décision du gouvernementsera connue » (10 avril). — Délibération sur lemassacre <strong>de</strong> matelots faisant <strong>la</strong> traite à <strong>la</strong> Côte-d'Or(10 avril). — Lecture d'un mémoire <strong>de</strong>s pilotes <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c,« sur les causes <strong>de</strong>s dégradations <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière et lesmoyens d'y remédier » (10 avril). — Élection <strong>de</strong> MM.Brunaud aîné, B. Lafite-Dupont et Paul Nairac(1 er mai). — Réception d'une liste <strong>de</strong> marins tués pendant<strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière guerre, fournie par le commissaire ordonnateur,avec les certificats <strong>de</strong> curés sur <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s veuveset orphelins (8 mai). — Annonce par le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine <strong>de</strong> l'arrivée prochaine <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux musulmans, que leMinistre prie <strong>de</strong> faire embarquer à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> marseille: « Délibéré que le secrétaire répondra qu'à défaut<strong>de</strong> navire à <strong>la</strong> <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> Marseille <strong>la</strong> Chambre feraprendre à ces musulmans <strong>la</strong> voie du canal » (21 mai). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Letellier, touchant <strong>la</strong> réplique<strong>de</strong> l'abbé Morellet au mémoire pour <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>sIn<strong>de</strong>s. « M. <strong>de</strong> Rostagny leur fit part que, dans une conférenceparticulière qu'il avait eue avec M. l'abbé Morellet,celui-ci lui avait insinué que si les Chambres <strong>de</strong> commerceavaient intention <strong>de</strong> faire quelque chose en sa faveur,il préférerait <strong>la</strong> somme au ca<strong>de</strong>au qu'on voudrait luifaire » (29 mai). — Délibération qui adopte le rapportréduisant à 356 participants <strong>la</strong> liste <strong>de</strong> 672 individus qu'onavait soumise à <strong>la</strong> Chambre pour <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong> <strong>la</strong>somme <strong>de</strong> 100,000 l., et fixant à 280 l. 18 s. <strong>la</strong> quote-part<strong>de</strong> chacun (29 mai). — Délibération portant à 2,400 l. leshonoraires du secrétaire et témoignage <strong>de</strong> satisfaction àlui adressé par le juge (29 mai). — Mention du passage<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux « orientaux », dont l'un est ma<strong>la</strong><strong>de</strong> : « La Chambrea mandé l'hôtelier chès lequel ils sont logés, pour luirecoman<strong>de</strong>r <strong>de</strong> le faire visiter par un chirurgien et d'enprendre soin » (5 juin). — « La Chambre s'étant fait représenterles états <strong>de</strong> son<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière, elle a été frapée<strong>de</strong> l'observation qui y est faite par les pilotes qu'à <strong>la</strong>pointe <strong>de</strong> Pachan, <strong>de</strong>vant les possessions <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Pontet,ils voient toujours croître <strong>de</strong>s peyrats d'une extrême longueurqui vont fort avant dans <strong>la</strong> rivière et sont entourésd'aubarins, ce qui cause un très-grand remout et fait porterle banc <strong>de</strong> Pachan toujours plus au <strong>la</strong>rge dans le chenal »(12 juin). — Délibération en réponse à une lettre


du commissaire ordonnateur, qui avait proposé <strong>de</strong> répartirdans les quartiers <strong>la</strong> somme <strong>de</strong> 100,000 l. « Il sera réponduà M. Prévost <strong>de</strong> Lacroix pour lui témoigner que, quelquesensible qu'elle soit à l'offre <strong>de</strong> son entremise pouropérer <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong> <strong>la</strong>d. somme <strong>de</strong> 100,000 1., dontelle lui fait ses plus sincères remercîments,. <strong>la</strong> Chambre,jalouse <strong>de</strong> remplir une mission aussi f<strong>la</strong>teuse qu'honorable…a cru ne pas pouvoir se départir du soin <strong>de</strong> cettedistribution » (19 juin). — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> renseignementsau s r Senet, qui sollicite l'appui <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre pour l'exécutiond'un arrêt du Conseil du 24 juin 1786, l'autorisant àconstruire quatre pontons <strong>de</strong> décharge à Bor<strong>de</strong>aux(3 juillet). — Mesures prises pour empêcher l'obstructiondu chenal par un navire échoué un peu en aval <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c(3 juillet). — Deman<strong>de</strong> au syndic <strong>de</strong>s pilotes <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>cd'un rapport sur « les lieux où il convient d'établir <strong>de</strong>sbouées, <strong>de</strong>s mâtereaux ou <strong>de</strong>s balises, <strong>de</strong>puis l'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong>rivière jusqu'à Pauil<strong>la</strong>c » (10 juillet. — Remise duditrapport (17 juillet). — Lecture d'une lettre du commissaireordonnateur, qui fait connaître son intention <strong>de</strong>substituer aux bouées <strong>de</strong>s coffres analogues à ceux quisont établis dans <strong>la</strong> ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Brest, qui résistent mieux auxgros temps et servent à l'amarrage <strong>de</strong>s navires(24 juillet). — Compte rendu d'une visite faite par <strong>de</strong>sdélégués <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre au marquis <strong>de</strong> Chilleau, nommégouverneur <strong>de</strong> S t -Domingue (24 juillet). — Lecture d'unelettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, qui émet l'avis que lesp<strong>la</strong>ces <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong>vraient solliciter ensemble l'autorisationd'envoyer <strong>de</strong>s représentants aux États généraux(31 juillet). — Réception <strong>de</strong> l'arrêt du 5 juillet, portantsuppression <strong>de</strong>s paquebots établis pour <strong>la</strong> correspondanceavec les colonies et avec les États-Unis (31 juillet). —« M. le juge a remis sur le bureau un mémoire que lui aprésenté le s r Sarrazin, ancien pilote, dans lequel il exposequ'après cinquante ans d'exercice <strong>de</strong> son état il désirerait,avant <strong>de</strong> terminer sa carrière, pouvoir exécuter dans l'intérêtdu commerce le projet qu'il a conçu <strong>de</strong> dégager le pas<strong>de</strong> Lagrange du sable dont il est obstrué ; il observe qu'il areconnu que <strong>la</strong> mobilité <strong>de</strong> ce sable rendrait très facile sondép<strong>la</strong>cement par les moyens qu'il indique, ce qui procureraitle double du volume <strong>de</strong> l'eau qui couvre ce pas dansl'état actuel et ferait cesser les dangers que courent lesbâtiments, soit à leur <strong>de</strong>scente, soit à leur montée. » Le s rSarrazin <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, pour toute récompense, à être chargé<strong>de</strong> <strong>la</strong> conduite <strong>de</strong>s travaux (7 août). — Lecture d'une lettredu commissaire ordonnateur, sur l'insuffisance du procédéproposé par le s r Sarrazin. « M. Prévost ajoute qu'il estbien essentiel <strong>de</strong> ne rien faire pour l'amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong>rivière, qu'il n'y ait un p<strong>la</strong>n d'opération bien discuté etcombiné ; que, ce p<strong>la</strong>n une fois adopté, on doit réunir <strong>de</strong>grands moyens pour l'exécuter le plutôt possible et avecbeaucoup d'ensemble ; qu'ainsi il croit inutile <strong>de</strong> se transportersur les lieux, comme il l'avait déjà projeté et qu'ilse bornera à rendre compte au Ministre <strong>de</strong>s inquiétu<strong>de</strong>s <strong>de</strong><strong>la</strong> Chambre sur l'état actuel <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière et à lui rapellerles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s qu'il lui a déjà faites plusieurs fois <strong>de</strong> l'autoriserà en faire relever exactement le p<strong>la</strong>n » (14 août). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Letellier, « par <strong>la</strong>quelle, aprèsavoir anoncé à <strong>la</strong> Chambre <strong>la</strong> tenue d'un conseil extraordinairepour juger l'affaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> liberté du commerce <strong>de</strong>l'In<strong>de</strong>, il prie <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> vouloir faire compter à sonfrère tout ce qu'elle pourra lui remettre sans se gêner. » LaChambre délibère <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r dans ce but à M. Grignel10,000 l. (21 août). — Avis favorable à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>sarrimeurs <strong>de</strong> Libourne, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à bénéficier <strong>de</strong>l'augmentation <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires accordée aux arrimeurs <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux par le règlement <strong>de</strong> juillet 1787(2 septembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Letellier,portant que, si l'affaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s traîneencore, il ne pourra pas rester à Paris : « Il témoigne sasurprise <strong>de</strong>s dificultés qu'a fait M. Grignet <strong>de</strong> fournir <strong>la</strong>somme qui lui a été <strong>de</strong>mandées » (16 septembre). —Avis, <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du commissaire ordonnateur, <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort<strong>de</strong> Jacques Guitton, pilote <strong>de</strong> Royan, et Rol<strong>la</strong>nd, aspirantpilote,péris dans <strong>la</strong> passe du nord <strong>de</strong> Cordouan, dans <strong>la</strong>nuit du 14 août ; <strong>la</strong> Chambre alloue 120 l. à leurs familleset déci<strong>de</strong> d'afficher dans les bureaux <strong>de</strong>s courtiers d'assurancesun appel à <strong>la</strong> charité (16 septembre). — Séanceextraordinaire et délibération <strong>de</strong>mandant que les Chambressoient représentées aux États généraux(6 octobre). — Séance dans <strong>la</strong>quelle M. Letellier rendcompte verbalement <strong>de</strong> sa mission. « La Chambre lui atémoigné combien elle était reconnaissante <strong>de</strong>s soins qu'ils'est donnés et satisfaite du zèle par lequel il a justifié saconfiance » (13 novembre). — Avis du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine, portant que <strong>la</strong> traite serait plus avantageuse àPorto-Novo et Badagry qu'à Juda (13 novembre). — Avisdu désastre produit au sud et à l'ouest <strong>de</strong> S t -Domingue parl'ouragan du 16 août, et <strong>de</strong> l'approbation donnée par leRoi à une ordonnance qui oblige les propriétaires <strong>de</strong>svilles, vil<strong>la</strong>ges et hameaux <strong>de</strong> cette colonie <strong>de</strong> se servirpour les toitures <strong>de</strong> tuiles, ardoises et autres matériauxincombustibles (13 novembre). — Délibération pour <strong>la</strong>convocation d'une assemblée générale du commerce, envue <strong>de</strong> préparer les cahiers à soumettre


aux États généraux (13 novembre). — Compte rendu <strong>de</strong><strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> M. Grignet, qui est autorisé à fermer le bureau(20 novembre). — « Lecture <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux lettres <strong>de</strong> MM.les jurats, <strong>de</strong>s 19 et 20 : par <strong>la</strong> première, ils instruisent <strong>la</strong>Chambré <strong>de</strong>s démarches que M. le comte <strong>de</strong> Béarn afaites auprès <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt Pichard, en conséquence<strong>de</strong> celles <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre vers MM. les jurats, pour obtenir<strong>la</strong> permission <strong>de</strong> convoquer une assemblée <strong>de</strong> comerce ;ils ajoutent que l'inéficacité <strong>de</strong> ces premières démarchesles a déterminés à députer <strong>de</strong>ux d'entre eux, auxquels M.le prési<strong>de</strong>nt Pichard a dit qu'il ne pouvait pas interromprele cours <strong>de</strong>s audiences pour cet objet ; que le Parlementne pourrait s'en occuper que ce même jour 19 ; par <strong>la</strong>secon<strong>de</strong>, ils informent <strong>la</strong> Chambre qu'ils ont fait une nouvelledéputation vers M. le prési<strong>de</strong>nt Pichard, qui leur arépondu que les Chambres assemblées n'avaient pu s'occuper<strong>de</strong> cet objet, qu'elles se rassembleraient vendredi,qu'il en serait peut-être question. La Chambre douloureusementaffectée <strong>de</strong>s lenteurs qu'éprouve <strong>la</strong> permission <strong>de</strong>convoquer l'assemblée qu'elle a sollicitée avec les plusvives instances pour répondre au vœu du comerce, dansles circonstances qui <strong>la</strong> ren<strong>de</strong>nt indispensable et qui exigent<strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> célérité, » délègue <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses membresauprès du prési<strong>de</strong>nt Pichard, qui interrompt un« bureau » pour les admettre et qui leur promet <strong>de</strong> saisirle len<strong>de</strong>main le Parlement <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>(20 novembre). — Remise <strong>de</strong> l'arrêt rendu, toutes Chambresréunies, pour autoriser l'assemblée ; démarche auprès<strong>de</strong>s jurats ; fixation <strong>de</strong> <strong>la</strong> réunion au 26 et invitation auxanciens, aux consuls étrangers, aux négociants, etc.(24 novembre). — Procès-verbarl <strong>de</strong> l'assemblée(26 novembre). — Délibération pour le remboursement àM. Letellier du sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses frais <strong>de</strong> mission, dont le totalmonte à 26,068 l. 12 s. 4 d. (27 novembre). — Exposé parle chevalier Des Lan<strong>de</strong>s, prévôt <strong>de</strong> <strong>la</strong> maréchaussée àJacmel, <strong>de</strong> mesures à prendre pour arrêter <strong>la</strong> contreban<strong>de</strong>et obtenir le remboursement <strong>de</strong>s créances sur les colons(11 décembre). — Démarche du juge auprès du prési<strong>de</strong>ntPichard, lequel a bien voulu écrire au Premier Prési<strong>de</strong>nt etau Procureur général contre les effets <strong>de</strong> l'arrêt du Conseildu 23 novembre, accordant <strong>de</strong>s primes à l'importation enFrance <strong>de</strong>s blés et farines <strong>de</strong>s États-Unis(11 décembre). — Allocation à M. Grignet d'une commission<strong>de</strong> 1 0/0 sur ses recettes (11 décembre). — « M.le juge a exposé à <strong>la</strong> Chambre que <strong>la</strong> faveur du transit enexemption <strong>de</strong>s droits accordée aux vins qui arriverontdans les ports <strong>de</strong> <strong>la</strong> sénéchaussée pour y être embarqués<strong>de</strong>vant expirer au <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong> ce mois et <strong>la</strong> rigueur <strong>de</strong> <strong>la</strong>saison en ayant retardé l'expédition, il importerait aucomerce que MM. les Vicaires généraux voulussent bienaccor<strong>de</strong>r <strong>la</strong> permission <strong>de</strong> faire travailler dans les chais <strong>la</strong>secon<strong>de</strong> et troisième fêtes <strong>de</strong> Noël, à portes fermées etaprès que les ouvriers qui seront employés à ce travai<strong>la</strong>uront satisfait au précepte <strong>de</strong> l'Églize et entendu <strong>la</strong>messe ; » délibération conforme (18 décembre). — Priseen considération du mémoire du chevalier Des Lan<strong>de</strong>s(18 décembre). — Communication par le prési<strong>de</strong>nt Pichardd'une réponse par lui reçue <strong>de</strong> Necker, concernantl'importation <strong>de</strong>s blés d'Amérique ; Necker propose d'accor<strong>de</strong>rune prime aux armateurs bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is qui importeraient<strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> et du Nord après <strong>la</strong> fonte<strong>de</strong>s g<strong>la</strong>ces (26 décembre). — Lecture d'une réponse <strong>de</strong>Necker à <strong>la</strong> Chambre dans le même sens(8 janvier 1789). — « Il a été fait lecture d'une lettre du25 décembre ayant pour souscription ces mots : « lescitoyens <strong>de</strong> Nantes, » par <strong>la</strong>quelle ils adressent à <strong>la</strong>Chambre le recueil <strong>de</strong>s pièces concernant le Tiers-État <strong>de</strong>Nantes. Délibéré que le secrétaire répondra et que <strong>la</strong> réponsesera adressée à MM. les juge et consuls <strong>de</strong> Nantes» (8 janvier). — Délibération sur <strong>la</strong> nécessité « <strong>de</strong>faire cesser l'insubordination qui existe chés les pilotes <strong>de</strong>Pauil<strong>la</strong>c, en sollicitant <strong>de</strong> l'Amirauté qu'il y eût un représentant<strong>de</strong> ce tribunal et un autre du comissaire ordonateur,revêtu <strong>de</strong>s pouvoirs <strong>de</strong> comissaire <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses »(8 janvier). — Avis <strong>de</strong> l'ordonnance nommant le s r Lafon<strong>de</strong> Camarsac, capitaine <strong>de</strong> navire, au comman<strong>de</strong>ment<strong>de</strong>sd. pilotes, dont l'insubordination était particulièrementgrave « dans les circonstances actuèles, où les g<strong>la</strong>ces quicouvrent <strong>la</strong> rivière exposaient aux plus grands dangersnombre <strong>de</strong> bâtiments venant du <strong>la</strong>rge ou actuèlementmouillés ou échoués, qui sollicitaient les plus promptssecours » (15 janvier). — Examen <strong>de</strong> mémoires <strong>de</strong>mandantle dép<strong>la</strong>cement <strong>de</strong>s « pontons <strong>de</strong> carénage » <strong>de</strong> Bègles,récemment détruits par les g<strong>la</strong>ces, et qui sont tropéloignés <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville, d'un fond trop dur et d'une profon<strong>de</strong>urinsuffisante (20 janvier). — Réponse <strong>de</strong>s jurats, portantque les dégâts subis aux pontons viennent <strong>de</strong> ce que lesconstructeurs n'avaient pas suivi les règlements sur l'ancrage,et annonçant qu'une enquête va être faite sur ledép<strong>la</strong>cement <strong>de</strong>mandé ; <strong>la</strong> Chambre nomme <strong>de</strong>s délégués(22 janvier). — Réception d'une lettre du s r B<strong>la</strong>nc Gilli,<strong>de</strong> Marseille, et d'« exemp<strong>la</strong>ire du p<strong>la</strong>n qu'il a conçu d'animpôt unique » (5 février). — Deman<strong>de</strong> aux jurats d'unebalise signa<strong>la</strong>nt l'écueil formé <strong>de</strong>vant Bègles par les pontonscoulés bas (5 février). — Répartition <strong>de</strong> <strong>la</strong> souscription<strong>de</strong> 438 l. 19 s. entre les familles <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux


pilotes péris dans les passes <strong>de</strong> Cordouan (5 février). —Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre aux corporations, <strong>de</strong>squelles pas unen'a envoyé les mémoires qu'elles avaient promis à l'assembléedu 26 novembre (12 février). — Délibérationordonnant le dépôt au secrétariat d'une lettre re<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong>nécessité <strong>de</strong> construire un petit quai à Royan et <strong>de</strong> rétablir« un bout <strong>de</strong> <strong>la</strong> jettée, afin <strong>de</strong> pouvoir y tenir en tout temsun certain nombre <strong>de</strong> chaloupes <strong>de</strong> pilotes à flot »(12 février). — Avis pressant convoquant à <strong>la</strong> Boursepour le 2 mars tous armateurs, banquiers, assureurs etcommissionnaires, à l'effet d'élire leurs délégués à l'assembléedu Tiers qui doit être tenue, le 4, à l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville, et engageant ceux d'entre eux qui n'auraient pasreçu <strong>de</strong> cartes à les réc<strong>la</strong>mer au secrétariat le 2 au matin(26 février). — Assemblée générale du commerce(2 mars). — « Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Siozard, curé <strong>de</strong>S t -Romain <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye, du 24 février <strong>de</strong>rnier, ainsi que <strong>de</strong>divers mémoires anonimes remis à <strong>la</strong> Chambre, contenant<strong>de</strong>s vues d'utilité publique et <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ns d'un meilleur régimedans l'intérêt du commerce, qu'elle est priée <strong>de</strong>mettre sous les yeux <strong>de</strong>s États généraux » (5 mars). —Lecture d'une lettre du prési<strong>de</strong>nt Pichard, disant « que lemoment est venu où il faut que <strong>la</strong> Chambre s'explique sur<strong>la</strong> question <strong>de</strong> savoir s'il est plus avantageux qu'un officierd'amirauté soit établi à B<strong>la</strong>ye qu'à Pauil<strong>la</strong>c »(18 mars). — Délibération pour l'envoi d'une circu<strong>la</strong>ireinvitant les Chambres à nommer <strong>de</strong>s députés à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>sÉtats généraux, afin <strong>de</strong> veiller aux intérêts du commerce(26 mars). — Réception d'une procuration envoyée à <strong>la</strong>Chambre par les habitants <strong>de</strong> l'île <strong>de</strong> France, pour lesreprésenter contre <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s (26 mars). —Réception d'un mémoire <strong>de</strong> M. Doussin, curé <strong>de</strong> LaTremb<strong>la</strong><strong>de</strong>, sur « l'utilité d'un canal <strong>de</strong> comunication <strong>de</strong> <strong>la</strong>rivière <strong>de</strong> Seudre à <strong>la</strong> Garonne, dans <strong>la</strong> partie <strong>de</strong> Méchés» (26 mars). — Lecture d'un mémoire <strong>de</strong>s armateurs,assureurs et capitaines <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong>mandant : que l'onrevienne à l'emploi du feu <strong>de</strong>. charbon à Cordouan ; quel'on rétablisse les bouées indicatives <strong>de</strong>s passes, qui onttoutes disparu ; que l'on élève une secon<strong>de</strong> tour à côté <strong>de</strong>celle <strong>de</strong> Chassiron, afin qu'on ne confon<strong>de</strong> plus ce pointavec <strong>la</strong> Baleine (2 avril). — Délibération ordonnant ledépôt aux archives du mémoire du curé <strong>de</strong> La Tremb<strong>la</strong><strong>de</strong>(2 avril). — Annonce <strong>de</strong> six échantillons <strong>de</strong> tablettes àbouillon fabriquées à Brest (46 avril). — Lecture d'unelettre du Premier Prési<strong>de</strong>nt, qui n'a reçu que le 8 avril <strong>la</strong>lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre du 12 décembre touchant les approvisionnements(16 avril). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong>Lamillière, intendant <strong>de</strong>s Finances, ayant dans son départementles Ponts et Chaussées, qui consulte <strong>la</strong> Chambresur un projet du s r Sylveyra pour l'établissement d'un pont<strong>de</strong> bateaux <strong>de</strong>vant Bor<strong>de</strong>aux (16 avril). — Visite aucomte <strong>de</strong> Virmenil, intendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique, qui serend à son poste (16 avril). — Séance dans <strong>la</strong>quelle M. <strong>de</strong>Laval, inventeur, présente à <strong>la</strong> Chambre : « 1° plusieursexemp<strong>la</strong>ires imprimés contenant le détail <strong>de</strong>s quatre machines<strong>de</strong> son invention, savoir : un châssis à roulètes, uncabestan à vis, aprouvés par l'Académie royale <strong>de</strong>s sciences,une ba<strong>la</strong>nce et une grue, autorisés par arrêt du Conseil; 2° un exemp<strong>la</strong>ire d'un arrêt du Conseil du12 décembre 1786, qui accor<strong>de</strong> aux sieurs Bandiery, <strong>de</strong>Laval, Bassenge et C ie , le privilège exclusif pendant 15années consécutives <strong>de</strong> l'établissement <strong>de</strong>s grues et machines<strong>de</strong>stinées au déchargement <strong>de</strong>s vaisseaux et auxtravaux <strong>de</strong>s ports ; 3° quatre p<strong>la</strong>nches présentant les coupes,p<strong>la</strong>n et profil <strong>de</strong>sd. machines ; 4° un mémoire sur <strong>la</strong>possibilité d'établir dans le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> semb<strong>la</strong>blesmachines ; 5° un acte <strong>de</strong> souscription formée à Nantespour l'établissement dans ce port <strong>de</strong>sd. machines ; 6°un projet d'acte <strong>de</strong> souscription pour un pareil établissementà Bor<strong>de</strong>aux ; 7° un état <strong>de</strong>s navires <strong>de</strong> l'Amériquedéchargés à Dunkerque par le moyen <strong>de</strong> <strong>la</strong> nouvelle grue,<strong>de</strong>puis le 3 août 1786 jusqu'au 5 août 1788, led. état certifiédud. s r Laval ; 8° enfin, une lettre dud. s r Laval à MM.les directeurs, datée du jour d'hier, dans <strong>la</strong>quelle, aprèsêtre entré dans les détails <strong>de</strong> l'utilité <strong>de</strong>sd. machines, ilpropose le moyen <strong>de</strong> les établir sur le port <strong>de</strong> cette ville,par <strong>la</strong> voye d'une souscription » (24 avril). —Commission aux s rs B<strong>la</strong>nc, Laroque, Dufau, Duprat etJadouin d'examiner ces propositions et d'en faire rapport à<strong>la</strong> Chambre (29 avril). — Lecture d'un mémoire <strong>de</strong>s rouleurs,qui renoncent à leurs <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>ntes, enprésence <strong>de</strong> <strong>la</strong> supériorité <strong>de</strong>s procédés <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Laval, etqui prient <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> transmettre à celui-ci leurs propositions(29 avril). — Lecture d'un mémoire, qui « apour objet <strong>la</strong> préférence que Pauil<strong>la</strong>c mérite sur B<strong>la</strong>yepour l'établissement d'un port oblique d'amirauté »(29 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Ferrière, Bécha<strong>de</strong>-Casauxet Courrejoles (1 er mai). — Rapport oral <strong>de</strong>s s rs B<strong>la</strong>nc etLaroque, concluant à ce qu'un essai soit fait <strong>de</strong>s machinesdu s r <strong>de</strong> Laval à <strong>la</strong> cale du Chapeau-Rouge, « au-<strong>de</strong>ssous<strong>de</strong>s Bains » (7 mai). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong>s pilotes <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux, qui sollicitent l'appui <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre dansl'instance qu'ils ont engagée <strong>de</strong>vant l'Amirauté contreleurs syndics (7 mai). — Délibération au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> souscriptionouverte par le comte <strong>de</strong> Fumel, qui s'était


inscrit pour 10,000 l., en faveur <strong>de</strong>s communautés <strong>de</strong> <strong>la</strong>Basse-Guienne dépourvues <strong>de</strong> blé et d'argent (7 mai). —Assemblée <strong>de</strong> souscripteurs, qui détermine « les changementsà faire au projet <strong>de</strong> souscription », nomme <strong>de</strong>scommissaires pour rédiger un nouveau « projet », uncomité pour diriger les opérations, et M. Grignet commetrésorier (9 mai). — Lecture d'une lettre du commissaireordonnateur, proposant à <strong>la</strong> Chambre d'entreprendre <strong>la</strong>construction d'une jetée à Royan, en se faisant attribuerpendant cinq ans le double du droit <strong>de</strong> 4 s. par tonneaulevé pour l'entretien <strong>de</strong> Cordouan, qui produit 48 à50,000 l. par an (14 mai). — « P<strong>la</strong>n d'administration <strong>de</strong> <strong>la</strong>caisse <strong>de</strong> secours aux communautés », art. 3 : « Il seraprêté, sans intérêt, <strong>de</strong>s fonds qui seront versés dans <strong>la</strong>caisse <strong>de</strong> secours, aux diverses comunautés <strong>de</strong> <strong>la</strong> sénéchausséeet subsidiairement à celles <strong>de</strong> <strong>la</strong> généralité, lessommes dont elles auront besoin pour se procurer <strong>de</strong>sgrains, à <strong>la</strong> charge par les maire et consuls, sindics ethabitants <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>sd. comunautés <strong>de</strong> garantir solidairementle remboursement <strong>de</strong>s sommes par elles empruntées» (14 mai). — Lecture d'une lettre du ministre <strong>de</strong><strong>la</strong> Marine, touchant <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> lever, après les arrivagesvenant <strong>de</strong>s ports étrangers, <strong>la</strong> défense faite par leParlement d'exporter les farines (20 mai). — Compterendu détaillé <strong>de</strong>s démarches <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Laval et <strong>de</strong> <strong>la</strong> suitequi leur a été donnée : <strong>la</strong> Chambre loue l'ingéniosité <strong>de</strong>ses engins, refuse d'en établir six, <strong>de</strong> peur <strong>de</strong> réduire à <strong>la</strong>misère les rouleurs et d'éprouver une déception ; elledéci<strong>de</strong> l'établissement d'une grue, à titre d'essai, « à côté<strong>de</strong>s bains, du côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> cale du Chapeau Rouge »(20 mai). — Notification par le Procureur général <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxarrêts <strong>de</strong>s 14 février et 17 juin, ordonnant « que les pontons<strong>de</strong> carénage, au nombre <strong>de</strong> 12, fixé par l'arrêt du7 juillet 1771, <strong>de</strong>meureront mouillés où ils étaient avantl'ordonnance <strong>de</strong>s maire et jurats du 22 février 1786 », etprescrivant une enquête pour le choix d'un emp<strong>la</strong>cementplus convenable (17 juin). — Délibération pour <strong>la</strong> communicationau Procureur général <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> l'enquêtedéjà faite (18 juin). — Compte rendu d'une visite faite auProcureur général, lequel « a dit que, pour satisfaire auxarrêts <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour, il était indispensable que par <strong>de</strong>s capitainesqui seraient nommés par <strong>la</strong> Chambre il fût <strong>de</strong> nouveauprocédé à une opération semb<strong>la</strong>ble » (20 juin). —Mission donnée dans ce but à quatre capitaines, qui promettent« <strong>de</strong> s'en occuper à <strong>la</strong> pleine lune prochaine »(23 juin). — Délibération portant à 1,000 l. le traitementdu s r Delong, commis du secrétariat <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre(25 juin). — Délibération pour <strong>de</strong>s félicitations à adresserà M. Foulon d'Écotier, intendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique, quiprotège le commerce <strong>de</strong> France (25 juin). — Lectured'une lettre <strong>de</strong>s capitaines <strong>de</strong> navires en ra<strong>de</strong> aux Cayes,contenant « que s'étant rendus <strong>la</strong> veille chès M. le Gouverneurgénéral lors <strong>de</strong> son passage, pour lui présenterleurs hommages et implorer sa protection en faveur ducomerce <strong>de</strong> France », le Gouverneur leur a fait part <strong>de</strong> sonintention <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r que le sud <strong>de</strong> S t -Domingue fûtouvert au commerce étranger ; analyse <strong>de</strong>s remontrancesfaites par les capitaines, portant sur ce que les objetsnécessaires abon<strong>de</strong>nt dans <strong>la</strong> colonie ; qu'il y a en ra<strong>de</strong>700 nègres invendus, « tous d'une belle traite et bienportants, » et qu'on en attend d'autres (2 juillet). —Communication à <strong>la</strong> Chambre d'un arrêt du Parlement,du 20 juin, portant que les projets du s r Senet, pour l'établissement<strong>de</strong> pontons à décharge, seront transmis à <strong>la</strong>Chambre pour avis (2 juillet). — Mention <strong>de</strong>« l'ordonnance rendue, le 9 mai, par M. le marquis Duchilleau,gouverneur <strong>de</strong> S t -Domingue, pour ouvrir auxétrangers les ports <strong>de</strong> <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> du sud <strong>de</strong> cette colonie »(9 juillet). — Lecture d'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,désapprouvant cette mesure au nom du Roi(9 juillet). — Délibération portant que <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxnommera <strong>de</strong>ux députés à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s États, l'un« pris dans le sein même <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, et l'autre dans legénéral du commerce ». Choix <strong>de</strong> M. Brunaud, qui refusepour raison <strong>de</strong> santé ; choix <strong>de</strong> M. Bécha<strong>de</strong>-Casaux(9 juillet). — Choix par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> M. Risteau,comme député à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s États généraux(16 juillet). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> Bailly, en réponseaux compliments <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, qui désirait faire peindreson portrait, et d'une autre lettre <strong>de</strong> Nairac, annonçant« qu'il fait faire le portrait et qu'il en soignera <strong>la</strong> suite »(30 juillet). — Compte rendu d'une délibération tenuechez le prési<strong>de</strong>nt Deaugeard, à <strong>la</strong>quelle assistaient MM.Ferrière, ancien juge, que led. prési<strong>de</strong>nt avait convoqué,le croyant encore en fonctions, et Latuilière, juge ; les<strong>de</strong>ux délégués <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre opinent pour le maintien <strong>de</strong>l'arrêt du 30 avril, qui prohibe l'exportation et ce « jusqu'àce qu'on fût avancé dans <strong>la</strong> récolte » ; « a cette propositionayant été adoptée par le bureau, ils se sont retirés, etM. le Prési<strong>de</strong>nt les a accompagnés jusqu'à <strong>la</strong> porte <strong>de</strong>l'antichambre » (30 juillet). — Entretien avec M. Risteau,député à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s États « pour y défendre les intérêtsdu commerce <strong>de</strong> France contre les prétentions <strong>de</strong>s députés<strong>de</strong>s colonies… : il a été fait lecture <strong>de</strong> l'extrait d'une lettreécrite <strong>de</strong> Versailles, le 25, par M. Nairac à M. son frère,par <strong>la</strong>quelle il lui témoigne le désir qu'ont MM. les députésrendus à Versailles que


ceux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux se joignent à eux, afin <strong>de</strong> préparerd'avance ce qu'ils auront à faire ; il le prie <strong>de</strong> dire à MM.<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre qu'il est important <strong>de</strong> les engager à seréunir pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r le rapel <strong>de</strong> M. Duchilleau »(30 juillet). — Teneur <strong>de</strong>s instructions données à MM.Bécha<strong>de</strong>-Casaux et Risteau (30 juillet). — Lecture d'unelettre <strong>de</strong> M. Nairac, qui envoie copie <strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre écrite parlui au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine pour le rappel du gouverneur<strong>de</strong> S t -Domingue, et copie <strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>urd'Angleterre disculpant son gouvernement d'avoir fomentéles troubles <strong>de</strong> <strong>la</strong> capitale (6 août). — Lecture d'unelettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, annonçant que le gouverneur<strong>de</strong> S t -Domingue a été rappelé dès que S. M. a connuson ordonnance (6 août). — « L'un <strong>de</strong> MM. a exposé à <strong>la</strong>Chambre que, dans les circonstances où le rapel si fortdésiré <strong>de</strong> M. Necker fait cesser le <strong>de</strong>uil où <strong>la</strong> France entièreavait été plongée par l'éloignement <strong>de</strong> ce ministrevertueux, il croyait convenable que <strong>la</strong> Chambre lui témoignâtcombien elle prend part à cet heureux évènement ; »délibération conforme (6 août). — Compte rendu <strong>de</strong> <strong>la</strong>visite faite, le 3 août, aux juge et consuls par l'État-majordu « régiment patriotique <strong>de</strong> S t -Remi » et texte du complimentprononcé par M. <strong>de</strong> Lubriac, major (6 août). —Lecture <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes et <strong>de</strong> sondéputé, réc<strong>la</strong>mant les députés bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is (13 août). —Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> conseil adressée à <strong>la</strong> Chambre par un officier<strong>de</strong>s compagnies patriotiques <strong>de</strong> Montauban, auquelon réc<strong>la</strong>me sa démission, « sous prétexte qu'ayant, il y aenviron dix-huit ans, éprouvé un dérangement dans sesaffaires, il fal<strong>la</strong>it nécessairement qu'il fût réhabilité pourpouvoir occuper son gra<strong>de</strong> » (13 août). — Lecture à M.Risteau <strong>de</strong>s instructions <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (13 août). — « LaChambre extraordinairement assemblée, MM. les négociantset marchands <strong>de</strong> cette ville s'y étant rendus sur <strong>la</strong>convocation <strong>de</strong> MM. les directeurs, ils auraient réc<strong>la</strong>mécontre <strong>la</strong> nomination que lesd. directeurs avaient illégitimementfaite, par leurs délibérations <strong>de</strong>s 9 et 16 du mois<strong>de</strong>rnier, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux députés… Lesd. directeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Guienne, reconnaissant <strong>la</strong> légitimitédu vœu général <strong>de</strong> MM. les négociants assemblés, déc<strong>la</strong>rentannuller <strong>la</strong> nomination déjà faite, pour procé<strong>de</strong>r <strong>de</strong>nouveau, conjointement avec MM. les directeurs, à <strong>la</strong>nomination <strong>de</strong> députés que se proposent <strong>de</strong> faire actuèlementMM. les négociants et marchands <strong>de</strong> cette ville, à<strong>la</strong>quelle il a <strong>de</strong> suite été procédé par <strong>la</strong> voie du scrutin,dont le résultat a été que, MM. Corbun et Risteau ayantréuni <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s sufrages, ils ont été nommés députés.» L'assemblée, « attendu l'heure tar<strong>de</strong>, » renvoie ausamedi <strong>la</strong> nomination d'un comité chargé <strong>de</strong> rédiger lesinstructions <strong>de</strong>s députés et <strong>de</strong> correspondre avec eux(19 août). — Réception d'un arrêt du Conseil, du23 juillet, cassant une ordonnance du gouverneur <strong>de</strong> S t -Domingue, du 27 mai, sur l'importation <strong>de</strong>s farines étrangères(20 août). — Renvoi à un rapporteur <strong>de</strong>s réc<strong>la</strong>mations« contre les abus qui se sont introduits dans l'exercicedu pontonage », présentées par les constructeurs, quiont élu leurs syndics par acte déposé, le 17 juillet, chezSéjourné aîné, notaire (20 août). — Délibération ducommerce nommant, pour faire partie du comité chargé<strong>de</strong> rédiger les instructions <strong>de</strong> députés, les directeurs ethuit commissaires, savoir : MM. Begorat, Lemesle, Sers,Domenget, Camescasse, O<strong>la</strong>nier, Isaac Tarteyron et Monion; M. Camescasse, se récusant, est remp<strong>la</strong>cé par M.Gramont <strong>de</strong> Castera (22 août). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong>M. Bécha<strong>de</strong>-Casaux, informant <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> son arrivéeà Paris et <strong>de</strong> ses démarches ; délibéré que le secrétaireécrira au Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux et à Necker, « dans l'objet <strong>de</strong>suplier ces ministres <strong>de</strong> prononcer sur le sort <strong>de</strong> <strong>la</strong> nomination<strong>de</strong> M. Bécha<strong>de</strong> », et que copie <strong>de</strong> cettre lettre seraenvoyée à celui-ci (27 août). — Assemblée généraletenue pour examiner diverses motions : un membre exposeque le commerce n'a pas été avisé que M. Grigneteût rendu ses comptes, « que néanmoins cette instructionlui était due, mais <strong>de</strong> plus <strong>la</strong> comunication du compte àchacune <strong>de</strong>s parties intéressées par <strong>la</strong> voie <strong>de</strong> l'impression; » délibération conforme (29 août). — Mission donnéeau s r Laroque, mathématicien, « <strong>de</strong> faire faire 24verges <strong>de</strong> baleine, sur chacune <strong>de</strong>s quatre faces <strong>de</strong>squellesseront graduées par <strong>de</strong>s points et exprimées en touteslettres <strong>la</strong> jauge et matrice <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong>s diverses futailles<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, sur l'une <strong>de</strong>sd. faces ; sur une autre face,<strong>la</strong> jauge et matrice <strong>de</strong>s futailles <strong>de</strong> C<strong>la</strong>irac ; sur <strong>la</strong> troisièmeface, celles <strong>de</strong> Cahors, et sur <strong>la</strong> quatrième, celles <strong>de</strong>Gail<strong>la</strong>c, » le tout <strong>de</strong>stiné à être déposé aux tribunaux <strong>de</strong>scolonies (3 septembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M.Bécha<strong>de</strong>-Casaux, annonçant sa prochaine rentrée(3 septembre). — Délibération autorisant M. Grignet àverser aux mains du trésorier <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre le sol<strong>de</strong> <strong>de</strong>son compte (3 septembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong>sdéputés <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ces et ports <strong>de</strong> commerce près l'Assembléenationale, pressant <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> hâter le départ <strong>de</strong> sesdéputés et d'en nommer d'autres (10 septembre). —Assemblée du commerce, convoquée suivant délibérationdu comité <strong>de</strong> rédaction ; il est décidé <strong>de</strong> nommer <strong>de</strong>uxdéputés <strong>de</strong> plus, MM. Bécha<strong>de</strong>-Casaux, directeur, etMarchand,


consul (14 septembre). — Lecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre <strong>de</strong> démission<strong>de</strong> M. Risteau, député, disant « qu'à son âge, unpoulx qui n'est pas encore dans l'état naturel, un reste <strong>de</strong>toux et <strong>de</strong> crachement <strong>de</strong> sang sont <strong>de</strong>s obstacles qu'on nepeut pas taxer <strong>de</strong> prétexte » (17 septembre). —Délibération sur <strong>la</strong> rareté <strong>de</strong>s monnaies : le s r Lhoste,directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Monnaie, propose d'attirer les piastres etpromet <strong>de</strong> fabriquer, si le Roi lui fait remise, ainsi qu'il l'afait au directeur <strong>de</strong> Limoges, <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> seigneuriage ;mission donnée aud. s r Lhoste <strong>de</strong> se rendre à Paris dans cebut (29 septembre). — Lecture <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société <strong>de</strong>scolons français à Paris et <strong>de</strong>s députés <strong>de</strong> S t -Domingue,priant <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> s'opposer au retour <strong>de</strong>s nègres quisont en France (12 novembre). — Lecture <strong>de</strong> lettres réc<strong>la</strong>mantle prompt départ <strong>de</strong>s députés bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is(12 novembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Nantes, <strong>de</strong>mandant copie <strong>de</strong>s délibérations <strong>de</strong>s colonsrésidant à Bor<strong>de</strong>aux (12 novembre). — Lecture d'unelettre <strong>de</strong> M. Nairac, annonçant l'envoi prochain du portrait<strong>de</strong> Bailly, et « que M. Mosnier n'ayant pas voulu s'expliquersur le prix, il a cru <strong>de</strong>voir s'informer <strong>de</strong>s offres quipourraient lui être faites, et qu'on lui a répondu qu'elles nepourraient pas être moindres <strong>de</strong> cent louis ; qu'il fera pourle mieux et qu'il espère que <strong>la</strong> Chambre lui <strong>la</strong>issera <strong>la</strong>liberté <strong>de</strong> régler avec le peintre » (12 novembre). —Lecture d'une dépêche <strong>de</strong> Necker, annonçant que S. M.abandonne son droit <strong>de</strong> seigneuriage sur 30,000 marcs <strong>de</strong>piastres en espèces, à condition que <strong>la</strong> fabrication auralieu avant le 1 er février (12 novembre). — Délibérationprescrivant d'envoyer au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine un extraitd'une lettre <strong>de</strong> S t -Domingue annonçant que l'esc<strong>la</strong>vage estaboli dans <strong>la</strong> partie espagnole <strong>de</strong> l'île et que le gouverneuraccueillera comme libres les noirs <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie française(19 novembre). — Assemblée <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, du comité<strong>de</strong> rédaction, <strong>de</strong>s anciens, <strong>de</strong>s négociants et marchands et<strong>de</strong>s colons résidant à Bor<strong>de</strong>aux, convoqués pour s'occuper<strong>de</strong>s esc<strong>la</strong>ves <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique, qui se sont révoltés « sousprétexte que leurs maîtres s'opposaient à ce qu'ils jouissent<strong>de</strong> <strong>la</strong> liberté décrétée en leur faveur par l'Assembléenationale » ; délibération <strong>de</strong>mandant que l'effet <strong>de</strong>s déc<strong>la</strong>rations<strong>de</strong> l'Assemblée nationale soit restreint à l'Europe(25 novembre). — Secours <strong>de</strong> 120 l. à <strong>la</strong> veuve <strong>de</strong> ChristopheBerthomé, pilote du département <strong>de</strong> Royan, péri« en al<strong>la</strong>nt au-<strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s navires attendus dans les Pertuis» (27 novembre). — Lecture <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong>s Chambres<strong>de</strong> La Rochelle, <strong>de</strong> Nantes et du Havre, signa<strong>la</strong>nt leprojet qui doit être soumis à l'Assemblée nationale pourl'abolition <strong>de</strong> <strong>la</strong> traite <strong>de</strong>s noirs (3 décembre). — Lectured'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, qui croit sans fon<strong>de</strong>mentles nouvelles sur l'abolition <strong>de</strong> l'esc<strong>la</strong>vage dans <strong>la</strong>partie espagnole <strong>de</strong> S t -Domingue (3 décembre). —Lecture d'une lettre d'un courtier <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>le rétablissement dans cette ville du siège secondaired'Amirauté créé à Pauil<strong>la</strong>c (3 décembre). — Délibérationtendant à réunir toutes les Chambres dans une communeprotestation contre l'abolition <strong>de</strong> <strong>la</strong> traite <strong>de</strong>s noirs(3 décembre). — Réception d'un arrêt du Conseil prorogeantd'un an, jusqu'au 1 er août 1790, l'arrêt précé<strong>de</strong>nt du10 septembre 1786, sur les primes pour l'importation <strong>de</strong>snoirs (10 décembre). — Examen d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du s rGibouin, commissaire aux c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> Royan, d'ancienscapitaines et <strong>de</strong> pilotes, qui « établissent <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong>relever une ancienne jettée qui existait autrefois à l'entrée<strong>de</strong> <strong>la</strong> conche <strong>de</strong> Royan » (10 décembre). — Lecture d'unelettre du s r Sainsirgue, chargé par le comité municipal <strong>de</strong>B<strong>la</strong>ye <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r une attestation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre re<strong>la</strong>tivementaux « prétentions <strong>de</strong> prépondérance » <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye et<strong>de</strong> Bourg : « Sur quoi <strong>la</strong> Chambre a délibéré que B<strong>la</strong>yeest d'une importance supérieure à celle <strong>de</strong> Bourg, soit parsa situation, ses gran<strong>de</strong>s routes, soit par sa popu<strong>la</strong>tion etl'étendue <strong>de</strong> ses raports commerciaux » (17 décembre). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong> Nairac, engageant <strong>la</strong> Chambre àfaire bon accueil à M. <strong>de</strong> Marbois, intendant <strong>de</strong> S t -Domingue, dont elle recevra <strong>la</strong> visite avant peu, et proposant<strong>de</strong> protester contre le décret qui ordonne l'impressiondu nom <strong>de</strong>s contribuables patriotes qui auront consenti àverser le quart du revenu et l'impression du chiffre <strong>de</strong> leursouscription, ce qui « tend à dévoiler le secret <strong>de</strong>s fortunes» (7 janvier 1790). — Visite faite à <strong>la</strong> Chambre parles députés du régiment patriotique <strong>de</strong> S te -Eu<strong>la</strong>lie, ayant àleur tête le colonel, <strong>de</strong> Montbrun <strong>de</strong> Pomarè<strong>de</strong>, qui remetsur le bureau <strong>de</strong>s exemp<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux adresses, l'une <strong>de</strong>félicitations à <strong>la</strong> gar<strong>de</strong> nationale <strong>de</strong> Paris, l'autre <strong>de</strong> protestationcontre les projets d'abolition <strong>de</strong> l'esc<strong>la</strong>vage ;texte <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse du juge et délibération chargeant <strong>de</strong>uxdélégués <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> se rendre, le dimanche suivant,auprès dud. régiment « assemblé dans une <strong>de</strong>s salles<strong>de</strong> <strong>la</strong> maison <strong>de</strong>s PP. Feuil<strong>la</strong>ns » (14 janvier). — Rapport<strong>de</strong>s délégués auprès du régiment <strong>de</strong> S te -Eu<strong>la</strong>lie, lequeldésire que <strong>la</strong> Chambre concoure à <strong>la</strong> rédaction <strong>de</strong>l'adresse contre l'affranchissement <strong>de</strong>s noirs ; délibéré que<strong>la</strong> Chambre, ayant saisi ses députés, s'abstiendra(21 janvier). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong>s 200 électeurs <strong>de</strong><strong>la</strong> sénéchaussée, protestant que le vœu présenté en leurnom pour l'affranchissement <strong>de</strong>s nègres n'est


pas l'expression <strong>de</strong> leur opinion (21 janvier). — Lectured'une lettre <strong>de</strong> M. Siozard, curé <strong>de</strong> S t -Romain <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye,qui « propose les moyens <strong>de</strong> concilier les opinions opposéessur <strong>la</strong> servitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s nègres et leur affranchissement »(28 janvier). — « La Chambre prévenue que MM. lescommissaires <strong>de</strong> l'armée patriotique bor<strong>de</strong><strong>la</strong>ise avaientarrêté <strong>de</strong> députer vers elle, à l'effet <strong>de</strong> lui présenter unecopie <strong>de</strong> l'adresse <strong>de</strong>s citoyens à l'Assemblée nationale et<strong>de</strong> l'inviter au nom <strong>de</strong> l'armée à vouloir bien y ajouter sonadhésion dans <strong>la</strong> forme que <strong>la</strong> Chambre jugera <strong>la</strong> plusconvenable, MM. se sont rendus à 4 heures et <strong>de</strong>mie, etMM. Latuilière, juge, et Gaubert, consul, ont pris leursmanteaux et rabats : le gar<strong>de</strong> ayant anoncé l'arrivée <strong>de</strong> <strong>la</strong>députation, MM. sont allés au-<strong>de</strong>vant d'elle ; » adhésion<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre et députation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux membres chargés <strong>de</strong>remettre copie <strong>de</strong> <strong>la</strong> délibération au comité <strong>de</strong> l'arméepatriotique (30 janvier). — Députation du comité américain,chargée <strong>de</strong> manifester à <strong>la</strong> Chambre « ses principeset le désir constant qu'il a d'entretenir l'union <strong>la</strong> plus intimeavec <strong>la</strong> métropole » (4 février). — Députation <strong>de</strong>l'armée patriotique, venant <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> faire souscrirepar le secrétaire <strong>la</strong> copie <strong>de</strong> l'adhésion <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre àl'adresse qui lui a été présentée (4 février). — Lectured'une lettre <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique, exposant à <strong>la</strong>Chambre qu'il n'a pu s'empêcher <strong>de</strong> sanctionner <strong>la</strong> délibération<strong>de</strong> l'assemblée générale <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonie pour l'ouverture<strong>de</strong> nouveaux ports aux étrangers et engageant lecommerce français à empêcher <strong>la</strong> prorogation <strong>de</strong> cettemesure, prise pour 4 mois (25 février). — Délibérationsigna<strong>la</strong>nt au commissaire ordonnateur l'embarquementprochain <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux créoles qui doivent gagner S t -Domingueavec <strong>de</strong>s b<strong>la</strong>ncs armés, pour y fomenter <strong>de</strong>s troubles(25 février). — Renvoi aux « députés <strong>de</strong>s communes <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux à l'Assemblée nationale » d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>smunicipalités <strong>de</strong> l'île d'Arvert et <strong>de</strong> La Tremb<strong>la</strong><strong>de</strong>, qui« réc<strong>la</strong>ment l'établissement dans leur île d'une assemblée<strong>de</strong> district » (25 février). — Présentation par le s r Couraufils, « élève constructeur admis à l'École <strong>de</strong>s élèves ingénieurs<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine royale, » du certificat à lui délivré parBorda (4 mars). — Lecture d'une lettre du gouverneur <strong>de</strong><strong>la</strong> Martinique, sur <strong>la</strong> sanction qu'il a été obligé <strong>de</strong> donnerà <strong>la</strong> délibération <strong>de</strong> l'assemblée générale <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonieouvrant <strong>de</strong> nouveaux ports aux étrangers (11 mars). —Remerciements à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du grand-maître<strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> Malte, pour le bon témoignage qu'elle adonné à l'Assemblée nationale <strong>de</strong>s services rendus par cetordre au commerce (11 mars). — Lecture d'une lettre duministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, transmettant les explications dugouvernement espagnol, <strong>de</strong>squelles il résulte que l'on n'ajamais donné l'ordre <strong>de</strong> considérer comme libres les esc<strong>la</strong>vesfrançais émigrant dans <strong>la</strong> partie espagnole <strong>de</strong> S t -Domingue (18 mars). — Lecture d'une lettre du ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur ce que « tous les bâtiments <strong>de</strong> commercequi se trouvaient aux (sic) mois <strong>de</strong> décembre <strong>de</strong>rnierà <strong>la</strong> Pointe-à-Pitre, <strong>de</strong> l'île Gua<strong>de</strong>loupe, ont arboré àpoupe le même jour un nouveau pavillon qu'ils appellentpavillon national » ; recommandation du Ministre <strong>de</strong>n'employer que le pavillon <strong>de</strong> France, sous peine <strong>de</strong> s'exposerà être enlevé par les forbans (18 mars). — Lectured'une adresse sur <strong>la</strong> rareté du numéraire <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux, lequel est absorbé tous les six mois par <strong>la</strong>Douane, et sur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> faire accepter par les Fermiersle papier sur Paris en paiement <strong>de</strong>s sommes supérieuresà 300 l. (18 mars). — Délibération du commercesur cet objet : « L'un <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l'Assemblée lui areprésenté que le p<strong>la</strong>n proposé par M. le maire <strong>de</strong> Paris àl'Assemblée nationale re<strong>la</strong>tivement aux biens ecclésiastiqueset domaniaux, dont <strong>la</strong> vente a été décrétée, pouvaitfournir un moyen <strong>de</strong> reproduire le numéraire et d'en rétablir<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce en l'adaptant aux biens <strong>de</strong>même nature situés dans l'étendue du département <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux » ; ajournement au samedi suivant(20 mars). — Vœu formulé par le commerce pour l'achat<strong>de</strong> biens ecclésiastiques par <strong>la</strong> municipalité bor<strong>de</strong><strong>la</strong>ise ;envoi vers <strong>la</strong>d. municipalité <strong>de</strong>s directeurs et <strong>de</strong> huitcommissaires ; serment d'adhésion à l'Assemblée, etc.(27 mars). — Lecture d'une lettre du vicomte <strong>de</strong> Noailles,annonçant l'abolition <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>sIn<strong>de</strong>s (15 avril). — Élection <strong>de</strong> MM. Journu-Auber, Maccarthyneveu et Ducos père (1 er mai). — Mention <strong>de</strong> « <strong>la</strong>formation <strong>de</strong> <strong>la</strong> caisse patriotique qui s'établit à Bor<strong>de</strong>auxpour l'échange <strong>de</strong>s assignats » (12 mai). — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong>renseignements par M. <strong>de</strong> Marbois, intendant <strong>de</strong> S t -Domingue, auquel ils sont nécessaires pour se défendrecontre une dénonciation déposée à l'Assemblée nationalepar les députés <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonie contre lui et contre le comte<strong>de</strong> La Luzerne (20 mai). — Lecture d'une lettre du député: « Il dit qu'on parle beaucoup à Paris <strong>de</strong> <strong>la</strong> souscriptionpatriotique faite à Bor<strong>de</strong>aux re<strong>la</strong>tivement aux assignats,que cet établissement fait un honneur infini à ses auteurs» (20 mai). — Renseignements fournis verbalementpar M. <strong>de</strong> Laville, directeur <strong>de</strong>s Postes, sur les formalitésà remplir pour retirer les assignats : obligation pour le<strong>de</strong>stinataire, dûment


prévenu, <strong>de</strong> retirer le pli lui-même ou par un mandatairechargé d'une procuration spéciale dont <strong>la</strong> Poste retireraune expédition en forme (27 mai). — « Lecture d'unelettre <strong>de</strong> MM. <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société correspondante <strong>de</strong>s colonsfrançais établie à Paris, » qui réc<strong>la</strong>me l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre« pour empêcher que <strong>la</strong> doctrine incendiaire <strong>de</strong>s amis<strong>de</strong>s noirs n'acquière une prépondérance funeste » et quisignale l'embarquement prochain du quarteron Ogé jeuneà <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> S t -Domingue (27 mai). — Délibérationpour <strong>la</strong> création d'un troisième courrier entre Bor<strong>de</strong>aux etToulouse (27 mai). — Compte rendu d'une visite faite aucommissaire ordonnateur, qui a promis <strong>la</strong> plus activesurveil<strong>la</strong>nce pour empêcher l'embarquement du quarteronOgé jeune (2 juin). — Lecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse <strong>de</strong> l'intendantgénéral <strong>de</strong>s Postes, sur l'impossibilité d'organiser <strong>de</strong> nouvellescorrespondances avant <strong>de</strong> connaître les créditsalloués par l'Assemblée (23 juin). — Délibération portantqu'il sera écrit à Necker pour solliciter : <strong>la</strong> prorogation <strong>de</strong><strong>la</strong> remise du seigneuriage sur <strong>la</strong> conversion <strong>de</strong>s piastresen monnaie française, conversion qui n'a été opérée quejusqu'à concurrence <strong>de</strong> 5,000 marcs ; l'autorisation <strong>de</strong>reprendre <strong>la</strong> fabrication, jusqu'à concurrence <strong>de</strong>100,000 l., <strong>de</strong>s monnaies <strong>de</strong> cuivre, dont <strong>la</strong> Chambre avaitréc<strong>la</strong>mé <strong>la</strong> suspension ; <strong>la</strong> permission <strong>de</strong> faire surveillerces opérations, afin qu'elles aient lieu « à fur et mesure<strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> <strong>la</strong> caisse patriotique » (6 juillet). — Avis<strong>de</strong> <strong>la</strong> prorogation par <strong>la</strong> Société inconstitutionnelle <strong>de</strong> S t -Domingue <strong>de</strong> l'ouverture <strong>de</strong>s ports aux étrangers(10 juillet). — Mention <strong>de</strong>s craintes du commerce àl'égard <strong>de</strong>s armements <strong>de</strong>s Espagnols et <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is(10 juillet). — Réception <strong>de</strong>s s rs Loriague, Baour, Ducosfils et Fonfrè<strong>de</strong>, députés <strong>de</strong>s Amis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution,chargés d'entretenir <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>s a<strong>la</strong>rmes causées aucommerce par l'adresse qu'ont rédigée ses députés extraordinaires(11 juillet). — Réunion du commerce à ce sujetet délibération pour le vote d'une adresse <strong>de</strong>stinée à faireconnaître « que le vœu présenté par le comité <strong>de</strong>s manufactureset du commerce <strong>de</strong> France comme étant celui ducommerce en général n'était point le vœu du commerce <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux, qui n'en forme que pour le maintien <strong>de</strong> <strong>la</strong> paix,si nécessaire à <strong>la</strong> consolidation <strong>de</strong> notre heureuse constitution» (12 juillet). — Lecture d'un avis <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Gouy,prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> députation <strong>de</strong> S t -Domingue, sur <strong>la</strong> découverted'un complot ayant pour but <strong>de</strong> livrer <strong>la</strong> colonie auxAng<strong>la</strong>is et sur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> surveiller les ports(15 juillet). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Nantes, rappe<strong>la</strong>nt que les députés étaient d'abord nomméspour un an, puis pour <strong>de</strong>ux, « mais que, comme ils étaientpleins <strong>de</strong> zèle et qu'ils osèrent souvent contrarier les vuesdu Ministre, on résolut d'en faire <strong>de</strong>s êtres passifs et <strong>de</strong>sagents du Gouvernement, que, pour cet effet, on les fixa àvie dans <strong>la</strong> capitale » (15 juillet). — Lecture d'une lettre<strong>de</strong> Nairac, député à l'Assemblée nationale, annonçant quele retour <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s <strong>de</strong>vra être effectué par Lorient et Toulon,et que ses efforts pour le libre retour ont été combattuspar les députés extraordinaires du commerce, appuyésnotamment sur l'opinion <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux(29 juillet). — Lecture <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux lettres <strong>de</strong> Necker : l'une,prorogeant jusqu'au 1 er janvier <strong>la</strong> remise du seigneuriagesur 25,000 marcs <strong>de</strong> piastres à convertir en monnaie française; l'autre, annonçant qu'il consulte le département surl'utilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong> 100,000 l. <strong>de</strong> billon ; envoid'une députation auprès <strong>de</strong>s membres du département,pour les féliciter <strong>de</strong> leur élection et les entretenir <strong>de</strong> cetteaffaire (29 juillet). — Procès-verbal <strong>de</strong> l'examen <strong>de</strong>scomptes <strong>de</strong> M. Lafite-Dupont pour <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong>100,000 l. <strong>de</strong>stinées aux familles <strong>de</strong>s marins tués pendant<strong>la</strong> guerre : 12,921 l. 8 s. restent à distribuer (29 juillet). —Réception du signalement d'une fille nommée AgatheAu<strong>de</strong>bert, suspecte d'avoir fomenté les révoltes <strong>de</strong>s esc<strong>la</strong>vesà S t -Domingue et <strong>de</strong> vouloir y retourner (12 août). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong>s députés <strong>de</strong> S t -Pierre (Martinique)sur <strong>la</strong> contre-révolution opérée dans <strong>la</strong> colonie(12 août). — Avis <strong>de</strong> l'arrivée récente <strong>de</strong> M. Dubergier,député ordinaire du commerce (12 août). — Lecture d'unelettre <strong>de</strong>s députés <strong>de</strong> S t -Domingue, sur les « projets coupables» <strong>de</strong>s amis <strong>de</strong>s noirs et sur l'embarquement projetéau Havre <strong>de</strong> gens <strong>de</strong> couleur qui se ren<strong>de</strong>nt à S t -Domingue (19 août). — Lecture d'une autre lettre <strong>de</strong>smêmes, informant <strong>la</strong> Chambre qu'on est disposé à ne<strong>la</strong>isser abor<strong>de</strong>r à S t -Domingue aucun vaisseau portant unnoir ou un mulâtre (26 août). — Invitation du commissaireordonnateur à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> faire constater le résultat<strong>de</strong>s travaux accomplis à Cordouan <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans(26 août). — « Il a été fait lecture d'un procès-verbal <strong>de</strong>visite et vérification…. <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> surélévation <strong>de</strong> <strong>la</strong>tour <strong>de</strong> Cordouan et <strong>de</strong> l'effet du nouveau réverbère qui ya été établi comparativement avec un feu <strong>de</strong> charbonétabli sur le mur d'enceinte <strong>de</strong> <strong>la</strong>d. tour, led. procès-verbaldressé les 30 et 31 dud. mois d'août ; duquel il résulte quequoique ces nouveaux réverbères produisent un effet unpeu plus avantageux que les anciens, leur feu n'est pasnéanmoins comparable à celui <strong>de</strong> charbon ; que d'ailleursces nouveaux réverbères présentent beaucoup d'inconvénients,qui sont encore augmentés par <strong>la</strong> position <strong>de</strong> <strong>la</strong>tour <strong>de</strong> Cor-


douan, isolée sur un rocher au milieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, et dontl'abord est très dificile et souvent impraticable pendant 4à 5 mois d'hiver ; que <strong>la</strong> machine qui les fait mouvoirétant à rouage, peut facilement se déranger, peu <strong>de</strong> chosepouvant arrêter l'engrenage <strong>de</strong>s roues, soit <strong>la</strong> rouille, soitun corps étranger. MM. les commissaires estiment,d'après ces inconvénients et d'après le vœu <strong>de</strong>s navigateurset du commerce manifesté tant <strong>de</strong> fois, qu'il est duplus grand avantage pour l'humanité et pour <strong>la</strong> navigationet le commerce <strong>de</strong> rétablir le feu en charbon minéral. » Ilsrenouvellent <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'un double feu à Chassiron pourdistinguer ce point <strong>de</strong>s Baleines et <strong>de</strong> Cordouan(9 septembre). — Visite <strong>de</strong> délégués <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre à M.Foullon d'Ecolier, intendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique, logé à l'hôtel<strong>de</strong> Richelieu (9 septembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong>sdéputés <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à l'Assemblée nationale, qui« témoignent leur surprise <strong>de</strong> n'avoir point été instruitspar un courrier extraordinaire, comme ils y avaient étépréparés, du résultat <strong>de</strong> <strong>la</strong> délibération <strong>de</strong> l'assemblée ducommerce au sujet <strong>de</strong> l'émission <strong>de</strong>s nouveaux assignats,quoiqu'ils aient cependant entendu lire à l'Assemblée uneadresse <strong>de</strong>s négociants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui énonce le vœudu commerce <strong>de</strong> cette p<strong>la</strong>ce en faveur <strong>de</strong>s assignats »(16 septembre). — Lecture <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Noailles,re<strong>la</strong>tivement « à <strong>la</strong> division qui a éc<strong>la</strong>té à cet égard dansl'assemblée du commerce ; il invite <strong>la</strong> Chambre à opérerun raprochement qui puisse procurer un résultat, avantl'époque à <strong>la</strong>quelle l'Assemblée nationale a arrêté <strong>de</strong> s'occuper<strong>de</strong> cette importante question » (16 septembre). —Réception <strong>de</strong> délégués <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux, qui se p<strong>la</strong>int <strong>de</strong> n'être pas appelée à servir surles vaisseaux dont l'armement est décrété ; délibérationfavorable (16 septembre). — Analyse <strong>de</strong> diverses lettresconcernant les troubles <strong>de</strong> Saint-Domingue et délibérationprise, à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, portant« que MM. les négociants et marchands, chefs <strong>de</strong> maison,seront invités par affiche au pilier <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce du Changeet par <strong>la</strong> voie du journal, à se rendre jeudi prochain, 30 ducourant, à 4 heures pour 5 précises, dans <strong>la</strong> galerie <strong>de</strong>l'hôtel <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse » (21-24-28 septembre). —Assemblée du commerce, qui déci<strong>de</strong> qu'il n'y a pas lieu<strong>de</strong> nommer, comme l'a fait <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> Nantes, <strong>de</strong> nouveauxdéputés extraordinaires pour s'occuper <strong>de</strong> cetteaffaire (30 septembre). — Nomination <strong>de</strong> M. Baux,comme député extraordinaire au comité <strong>de</strong>s manufactureset du commerce (30 septembre). — Délibération sur lepaiement du courrier extraordinaire envoyé à Paris pour yporter l'adresse concernant les assignats : « L'un <strong>de</strong>smembres a ramenné les opinions à <strong>la</strong> sienne en soutenantqu'il importait fort peu que <strong>la</strong> Chambre eût plus ou moins<strong>de</strong> fonds, que ces fonds étaient non les siens mais ceux ducommerce, dont elle était <strong>la</strong> gouvernante et l'administratrice,que, lorsque le commerce manifestait une volonté,elle ne pouvait pas lutter contre lui » (30 septembre). —Lecture <strong>de</strong> diverses lettres, concernant les troubles <strong>de</strong>scolonies et annonçant que les émigrants arrivant à <strong>la</strong>Martinique « sans avoir un état connu » seront réembarquéspour <strong>la</strong> France, qu'à S t -Pierre « le fort Royal et lefort Bourbon ne sont plus occupés que par <strong>de</strong>s citoyens,auxquels se sont réunis les soldats qui ont enfin reconnuleur erreur », etc. (18 novembre). — Lecture <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong>sdéputés <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, sur un projet <strong>de</strong> loi pour l'exécutiondu nouveau tarif <strong>de</strong>s droits d'entrée et <strong>de</strong> sortie : « Lesd.projet <strong>de</strong> loi et nouveau tarif ayant d'abord été communiquésau commerce, en assemblée générale convoquée, le20 octobre, par MM. <strong>de</strong> <strong>la</strong> jurisdiction consu<strong>la</strong>ire, leurexamen a été renvoyé au comité <strong>de</strong> commerce, qui, danssa séance du 28 octobre, arrêta qu'il serait fait choix <strong>de</strong>négociants et marchands dans les diférentes corporationsdu commerce, pour concourir avec le comité au travail<strong>de</strong>s observations » (18 novembre). — Lecture d'une lettre<strong>de</strong> Nairac, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on adresse les plis « à l'hôtel<strong>de</strong> La Brisse, comme étant chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong> correspondancepar MM. ses co-députés » (18 novembre). — Lectured'une lettre <strong>de</strong>s députés <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, sur le tribunal et <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> commerce : « Ils craignent que <strong>la</strong> forme <strong>de</strong>sélections ne soit pas changée » (25 novembre). —Réception du prospectus d'un journal commercial que les r F. Dorte se propose <strong>de</strong> publier à Bor<strong>de</strong>aux(25 novembre). — « Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Ozan,directeur par intérim <strong>de</strong>s Fermes » (6 décembre). —Lecture d'instructions du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, pourl'adoption d'un nouveau pavillon national(6 décembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong>s députés, sur <strong>la</strong>nécessité <strong>de</strong> se résigner à l'ouverture <strong>de</strong> certains ports <strong>de</strong>scolonies et <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s mesures pour en restreindre lenombre (6 décembre). — Réception d'une députation <strong>de</strong>sAmis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, du Club <strong>de</strong>s Jacobins, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>l'organisation d'une caisse patriotique pourl'échange <strong>de</strong>s assignats. « La Chambre, après avoir donnéles plus grands éloges au civisme <strong>de</strong> <strong>la</strong> société <strong>de</strong>s Amis<strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, a délibéré que le commerce seraitconvoqué dimanche prochain, à 5 heures <strong>de</strong> l'après-midi,et qu'il en serait référé au comité pour déterminer le mo<strong>de</strong><strong>de</strong> convocation » (6 décembre). — Réc<strong>la</strong>mation d'unein<strong>de</strong>mnité


en faveur du s r Duviel<strong>la</strong>, contrôleur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Poste : « Lesmotifs <strong>de</strong> cette réc<strong>la</strong>mation sont pris <strong>de</strong> ce que <strong>la</strong> correspondance<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre a triplé et que <strong>la</strong> Chambre nepayant qu'à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> l'année ses ports <strong>de</strong> lettres, du montant<strong>de</strong>squels M. Duviel<strong>la</strong> compte à l'administrateur àchaque livraison, il se trouve par ce moyen en avancespour <strong>la</strong> Chambre d'une somme trois fois égale à celle qu'ilétait dans l'usage d'avancer ». La Chambre lui alloue,pour cette fois, 36 l. en outre <strong>de</strong> son in<strong>de</strong>mnité annuelle<strong>de</strong> 24 l. (30 décembre). — Rapport du secrétaire sur unprojet pour l'adaptation <strong>de</strong>s roues aux vaisseaux(5 janvier 1791). — Protestation <strong>de</strong> <strong>la</strong> municipalité contreune adresse re<strong>la</strong>tive aux événements <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique,adressée « au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> généralité <strong>de</strong>s citoyens <strong>de</strong> cetteville » (20 janvier). — Avis que les courriers <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye nepourront plus se rendre à Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> nuit, à cause <strong>de</strong>l'état <strong>de</strong>s chemins (20 janvier). — Lecture d'une lettre ducommissaire ordonnateur, invitant les capitaines « à observeravec exactitu<strong>de</strong> l'effet du feu <strong>de</strong> Cordouan, afin <strong>de</strong>statuer définitivement sur ce feu d'après les observationsqu'ils remettront aux commissaires <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses »(27 janvier). — Réception <strong>de</strong>s délégués envoyés par lespréposés <strong>de</strong>s Douanes et vœu pour le succès d'une adresseà l'Assemblée nationale, dont ils soumettent le texte à <strong>la</strong>Chambre (3 février). — Visite <strong>de</strong> « députés du comitéformé dans <strong>la</strong> séance <strong>de</strong> l'assemblée générale du commerce,du 8, » pour examiner le projet <strong>de</strong> décret <strong>de</strong> navigation(10 février). — Renvoi « au comité » d'un appel<strong>de</strong>s députés <strong>de</strong> S t -Domingue contre les amis <strong>de</strong>s noirs,« qui, ayant été repoussés par un cri général d'indignation,lorsqu'ils professaient <strong>la</strong> liberté <strong>de</strong>s esc<strong>la</strong>ves et l'abolition<strong>de</strong> <strong>la</strong> traite, préten<strong>de</strong>nt aujourd'hui, par l'intrigue <strong>la</strong> pluscriminelle et <strong>la</strong> plus lâche souplesse, que les mouvementsséditieux excités par le mulâtre Ogé et par quelques-uns<strong>de</strong> ses semb<strong>la</strong>bles ne proviennent que du refus <strong>de</strong>s colonsd'admettre les nègres mulâtres libres aux prérogatives <strong>de</strong>scitoyens actifs » (17 février). — Avis que « les chefsmulâtres et leurs complices sont détenus dans les prisonsdu Cap et qu'on va sur le champ travailler à l'instruction<strong>de</strong> leur procès » (24 février). — Exposé <strong>de</strong>s décisionsprises par le comité et par l'assemblée du commerce surl'envoi d'une députation à l'Assemblée nationale, « pourlui présenter une pétition ou adresse, pour lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>la</strong>conversion en décret constitutionel du préambule <strong>de</strong> sondécret du 12 octobre, » concernant l'état <strong>de</strong>s personnesaux colonies (3 mars). — Assemblée générale du commerceet vote qui ajourne indéfiniment l'exécution <strong>de</strong> <strong>la</strong>décision précé<strong>de</strong>nte (7 mars). — « Lecture d'une lettre duroi d'Ardres, à <strong>la</strong> côte <strong>de</strong> Guinée, à MM. les armateurs,négociants et capitaines <strong>de</strong> navires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, du4 novembre 1790, par <strong>la</strong>quelle il renouvelle les ordresqu'il avait donnés en 1788, pour qu'en conformité <strong>de</strong>l'usage établi à l'égard <strong>de</strong>s Français dans toute <strong>la</strong> côte <strong>de</strong>Guinée, ils payent toutes leurs marchandises non à <strong>la</strong>praye mais au comptoir ; il enjoint aux capitaines qui nevoudront pas se conformer à cette disposition <strong>de</strong> ne pas seprésenter sur sa ra<strong>de</strong> ; il leur défend en outre d'aporterplus <strong>de</strong> cinq pièces <strong>de</strong> velours, <strong>de</strong>ux pièces <strong>de</strong> drap, huitcoffres <strong>de</strong> pipes, point du tout <strong>de</strong> damas, sous peine contreles contrevenants <strong>de</strong> 5 onces d'amen<strong>de</strong> ; mais il permetd'aporter indéfiniment <strong>de</strong> <strong>la</strong> petite soîrie et du corail.Délibéré que cette lettre sera affichée » (24 mars). —Dépôt du rapport <strong>de</strong> M. Letellier, juge, sur le projet <strong>de</strong>réunion <strong>de</strong>s sièges d'amirauté et <strong>de</strong>s tribunaux <strong>de</strong>commerce (24 mars). — « Lecture d'une lettre <strong>de</strong> MM.les patriotes du Club du café National <strong>de</strong> cette ville, du19, par <strong>la</strong>quelle ils adressent à <strong>la</strong> Chambre une liste <strong>de</strong> 34ouvriers natifs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, chargés d'une nombreusefamille, d'un âge avancé et qui se trouvent réduits auxhorreurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> misère, parce qu'ils ne peuvent obtenir dutravail dans le port » ; renvoi <strong>de</strong> cette lettre au syndic <strong>de</strong>sconstructeurs, avec recommandation (27 avril). —Réunion pour l'élection <strong>de</strong>s directeurs ; impossibilité <strong>de</strong>procé<strong>de</strong>r à l'élection, douze personnes seulement s'étantrendues à <strong>la</strong> convocation (1 er mai). — Assemblée ducommerce : « L'un <strong>de</strong> MM. a exposé à l'assemblée que <strong>la</strong>p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux était <strong>la</strong> seule entre toutes celles duroyaume où s'était établi l'usage, lors <strong>de</strong>s négociations <strong>de</strong>slettres <strong>de</strong> change, d'en donner <strong>de</strong>s copies, indépendamment<strong>de</strong> <strong>la</strong> remise <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> change par première,secon<strong>de</strong> ou même troisième ; que ces copies étaientconsidérées comme <strong>la</strong> quitance <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur et que sanselles le porteur était censé ne l'avoir point comptée ; il areprésenté que cet usage était abusif ; il a <strong>de</strong>mandé que lecommerce, en prononçant sa proscription, déterminât quedoresnavent l'endossement <strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre <strong>de</strong> change fitpreuve <strong>de</strong> <strong>la</strong> numération <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur et qu'il valût quitance.» Ajournement à <strong>la</strong> prochaine séance (3 mai). —Assemblée du commerce, sous <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Brunaud,juge (10 mai). — Prorogation <strong>de</strong>s pouvoirs <strong>de</strong>sdirecteurs non remp<strong>la</strong>cés, « MM. Ferrière et Journu-Auber étant membres, le premier <strong>de</strong> l'administration dudépartement, le second <strong>de</strong> celle du district, et M. Bécha<strong>de</strong>étant retenu à Paris en sa qualité <strong>de</strong> député <strong>de</strong> commerceauprès <strong>de</strong> l'Assemblée nationale » (12 mai). — Exposépar M. Laval, ingénieur, d'un projet d'utili-


sation <strong>de</strong> l'esp<strong>la</strong>na<strong>de</strong> et <strong>de</strong> <strong>la</strong> cita<strong>de</strong>lle du Château-Trompette pour « <strong>de</strong>s bassins maritimes » et lecture d'unelettre du directeur du district recommandant cette affaire(12 mai). — Deman<strong>de</strong> par M. Bécha<strong>de</strong>-Casaux en remboursement<strong>de</strong> 2,256 l., pour complément <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> samission (12 mai). — Lecture <strong>de</strong> lettres re<strong>la</strong>tives aux troubles<strong>de</strong> S t -Domingue et à l'assassinat <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Mauduit(12 mai). — Nouvelle recommandation <strong>de</strong>s patriotes duClub du café National pour les ouvriers sans travail(12 mai). — Renvoi au comité « d'un projet <strong>de</strong> souscriptionpour <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> bateaux à pompes <strong>de</strong>stinéscontre les incendies <strong>de</strong> <strong>la</strong> ra<strong>de</strong> » (12 mai). — Notificationd'un arrêté du département, du 18 avril, autorisant lesnégociants bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is à se servir <strong>de</strong> telles futailles qu'ilsvoudront (12 mai). — Assemblée <strong>de</strong> négociants et réceptiond'une députation <strong>de</strong> l'Association maritime : « Ladéputation introduite a présenté à l'assemblée M. Négrier,commandant ci-<strong>de</strong>vant <strong>la</strong> corvette <strong>la</strong> Favorite, en ra<strong>de</strong> duPort-au-Prince, qui, par son courage et son activité, amérité les éloges <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonie pour le maintien <strong>de</strong> satranquillité, et qui, malgré les preuves éc<strong>la</strong>tantes <strong>de</strong> soncivisme, a failli être <strong>la</strong> victime <strong>de</strong> l'insubordination <strong>de</strong> sonéquipage, provoquée par l'exemple <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s équipages<strong>de</strong>s vaisseaux formant <strong>la</strong> station » (17 mai). —Nomination d'une commission <strong>de</strong> 6 armateurs, 6 capitaines,6 constructeurs et 6 architectes, pour l'examen duprojet <strong>de</strong> bassins sur l'esp<strong>la</strong>na<strong>de</strong> du Château-Trompette(17 mai). — Assemblée du commerce : délibération sur ledécret du 15 mai concernant l'état <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> couleur auxcolonies ; notification <strong>de</strong> l'embargo sur les navires enpartance pour les colonies, prescrit par le département enattendant qu'il ait rédigé <strong>de</strong>s instructions exposant lesvéritables dispositions <strong>de</strong> ce décret : « Il est ajouté par P.S. que cette précaution ne doit pas inquiéter le commerce,puisque l'embargo ne passera pas vraisemb<strong>la</strong>blement 24heures. La galerie a retenti <strong>de</strong>s app<strong>la</strong>udissements quel'assemblée a donnés à <strong>la</strong> lecture <strong>de</strong> cette lettre. » Députationenvoyée auprès du département. Réception <strong>de</strong> députations<strong>de</strong>s Amis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution et <strong>de</strong>s Patriotes duClub du café National (20 mai). — Assemblée du commerceet délibération sur <strong>la</strong> même affaire (21 mai). —Assemblée du commerce et approbation <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong>lettres <strong>de</strong>stinées au commerce <strong>de</strong>s colonies touchant <strong>la</strong>même affaire (23 mai). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Nantes, annonçant que le décret du 15 a jetécette p<strong>la</strong>ce dans <strong>la</strong> consternation et qu'elle va envoyer uneadresse à l'Assemblée nationale, et invitant <strong>la</strong> Chambre àse joindre à elle (26 mai). — Choix <strong>de</strong> 12 commissaireschargés <strong>de</strong> concourir avec M. Gercy, directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong>Douane nationale, « à <strong>la</strong> confection <strong>de</strong> <strong>la</strong> régie <strong>de</strong>sdroits » (1 er juin). — Vérification du compte <strong>de</strong> M. Bécha<strong>de</strong>-Casaux,député extraordinaire du commerce <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux, qui a reçu 9,400 l. et dépensé 7,851 l.(7 juillet). — Réception par l'entremise <strong>de</strong> Nairac, député,d'un mémoire pour <strong>la</strong> construction d'un pont <strong>de</strong> bateauxsur <strong>la</strong> Garonne (7 juillet). — Recommandation à Nairac etaux députés extraordinaires d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Gruet,« caporal, chef du détachement du régiment <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sarre, àS t -Pierre, » condamné comme déserteur avec 92 hommesdu même régiment « qui partirent <strong>de</strong> Tabago, le7 novembre <strong>de</strong>rnier, pour aller au secours <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong>S t -Pierre » (13 juillet). — Adoption <strong>de</strong> <strong>la</strong> première sectiondu projet <strong>de</strong> règlement pour <strong>la</strong> régie <strong>de</strong>s droits nationaux(8 août). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> l'assemblée provincialedu nord <strong>de</strong> S t -Domingue, annonçant que « <strong>de</strong> bravesofficiers et soldats du régiment du Port-au-Prince, fuyantleurs drapeaux teints du sang <strong>de</strong> leur colonel, se ren<strong>de</strong>nten France avec l'agrément <strong>de</strong> leur général » et <strong>de</strong>mandantpour eux « l'accueil conso<strong>la</strong>teur dû aux victimes innocentes<strong>de</strong> l'insubordination » (25 août). — Lecture <strong>de</strong> lettresre<strong>la</strong>tives « à <strong>la</strong> <strong>de</strong>struction qui a eu lieu <strong>de</strong>s balises établiessur <strong>la</strong> côte méridionale <strong>de</strong> l'île d'Oléron » et à l'utilité<strong>de</strong> les relever « pour faciliter l'entrée <strong>de</strong> l'anse <strong>de</strong> <strong>la</strong>Perroche » (1 er septembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M.Bertin, commissaire <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses au quartier <strong>de</strong> Dax, <strong>de</strong>mandantpour <strong>de</strong>ux orphelins <strong>de</strong>ux parts <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong>100,000 l. accordée par <strong>la</strong> Chambre et ce, bien qu'il soitimpossible <strong>de</strong> remplir certaines formalités ; vote favorable<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (20 septembre).C. 4260 (Registre). — In-folio, 351 pages.1705-1712. — Registre <strong>de</strong> <strong>la</strong> correspondance <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre. — Lettre à Chamil<strong>la</strong>rt, sur <strong>la</strong> difficulté qu'onéprouve à négocier les lettres <strong>de</strong> change sur Paris : « <strong>la</strong>voiture <strong>de</strong>s espèces hors <strong>de</strong> <strong>la</strong> province, qui se fait tantpar les commis aux receptes <strong>de</strong>s tailles que par ceux duDomaine ou du papier timbré, est une <strong>de</strong>s principalessources <strong>de</strong> tout ce désordre, dont <strong>la</strong> continuation va donnerle coup mortel à nostre commerce »(11 août 1705). — Lettre circu<strong>la</strong>ire aux juges et consulsou aux municipalités <strong>de</strong>s principales villes <strong>de</strong> <strong>la</strong> région,pour les informer <strong>de</strong> <strong>la</strong> création <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre(22 août). — Lettre à Chamil<strong>la</strong>rt, pour faire révoquerl'ordre donné par le roi d'Espagne <strong>de</strong> prendre les vaisseauxhol<strong>la</strong>ndais munis d'un passeport <strong>de</strong> France(8 septembre). —


Lettres au même, sur les courses <strong>de</strong>s Biscayens : « Lesarmateurs <strong>de</strong> S t -Sébastien y ont déjà conduit <strong>de</strong>ux vaisseauxhol<strong>la</strong>ndois, munis <strong>de</strong>s passeports du Roy, qui sortoient<strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, chargés <strong>de</strong> vins, eaues<strong>de</strong>-vieet autres <strong>de</strong>nrées. » « Nous sommes obligés <strong>de</strong>représenter à V. G. que les Biscay[e]ns ne se contententpas <strong>de</strong> croiser sur nos cottes, mais encore qu'ils ont faitentrer dans nostre rivière cinq pinasses soutenues par<strong>de</strong>ux frégates <strong>de</strong> force, qui sont au-<strong>de</strong>hors, avec lesquellesils atten<strong>de</strong>nt les vaisseaux hol<strong>la</strong>ndois, qui n'en peuventabsolument pas eschaper, en ayant pris ressament quatresortant <strong>de</strong> Saint-Martin-<strong>de</strong>-Ré » (19 et 29 septembre). —Nouvelles lettres au même, sur <strong>de</strong>s prises, faites par lesBiscayens, <strong>de</strong> vaisseaux hol<strong>la</strong>ndais (3 et 6 octobre). —Lettre à M. <strong>de</strong> Piécourt, député du commerce <strong>de</strong> Nantes :« Le duc <strong>de</strong> Bavière a donné un décret par lequel il enjointaux armateurs ostendois <strong>de</strong> prendre tous les vaisseauxhol<strong>la</strong>ndois qui ne seront pas munis <strong>de</strong> ses passeports» (21 novembre). — Lettre à M. Fénelon, sur leslenteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong>s jetons et médailles <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre et sur <strong>de</strong>s prises faites par <strong>de</strong>s corsaires d'Osten<strong>de</strong>(27 février 1706). — Lettre au même, au sujet <strong>de</strong>smédailles : « En vérité, Monsieur, nous sommes du <strong>de</strong>rnierétonnement <strong>de</strong> voir traîner si longtems cette affaire ;nous ne sçavons pas par quel endroit <strong>la</strong> chose dépend siabsolument <strong>de</strong> M. Anisson qu'il faille avoir recours à luypour ce<strong>la</strong> » (13 mars). — Au même, sur <strong>la</strong> légen<strong>de</strong> indiquéepar l'Académie pour les médailles et jetons(10 avril). — Au même, re<strong>la</strong>tivement aux droits d'entréeet <strong>de</strong> sortie <strong>de</strong>s vins d'Espagne et <strong>de</strong> Portugal : « Ceux(les négociants bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is) qui ont souvent envoyé <strong>de</strong> nosvins dans les futailles d'Espaigne et Portugal pour lesfaire passer en Angleterre, nous ont dit qu'ils les faisoientdéc<strong>la</strong>rer par entrepôt » (17 avril). — Au même, re<strong>la</strong>tivementaux médailles : « Voicy un crayon du port et <strong>de</strong> <strong>la</strong>ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, cy-<strong>de</strong>vant fait par le sieur Le Blon ;nous estimons qu'il suffira pour le <strong>de</strong>ssein que l'Académiepeut avoir… Vous êtes bien peu curieux <strong>de</strong> n'avoir pasvoulu voir le <strong>de</strong>rnier ouvrage <strong>de</strong> l'Académie, ou plustôtvous n'en êtes pas content ; il sera bien fâcheux pour <strong>la</strong>Chambre si les <strong>de</strong>vises ne sont pas du goût <strong>de</strong>s connoisseursque nous avons en province » (24 avril). — A Chamil<strong>la</strong>rt,touchant <strong>la</strong> difficulté <strong>de</strong> négocier les lettres <strong>de</strong>change sur Paris (22 mai). — A M. Fénelon, sur le mêmeobjet : « L'exès du mal <strong>de</strong>vient sy violent que, si on n'yaporte un prompt remè<strong>de</strong>, il faut que tout commercecesse, car on <strong>de</strong>manda samedy sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce 14 p. 0/0 pour<strong>de</strong>s lettres sur Paris ; on a même <strong>de</strong> <strong>la</strong> peine à trouver <strong>de</strong>l'argent pour les lettres étrangères (25 mai). — Aumême : « Les liaisons qui se trouvent dans les pays étrangersavec les banquiers <strong>de</strong> Paris sont trop fortes pour lespouvoir détourner <strong>de</strong> longtemps ; celluy <strong>de</strong> Lion est <strong>de</strong>quelque utilité, mais il est trop oblique pour le commerced'Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> et d'Angleterre ; » <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quel'on donne cours « sur un pié raisonnable », aux piastreset pistolles (12 juin). — Au même, re<strong>la</strong>tivement à <strong>la</strong> répugnancequ'ont <strong>de</strong> nombreux négociants à recourir auxoffices <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (13 novembre). — A l'Intendant,sur les menées du munitionnaire, qui arrête les barquespour le service <strong>de</strong>s vivres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : « Il ne faut pasprésentement le quart <strong>de</strong>s barques qui étoient nécessairesau munitionnaire <strong>de</strong> l'année 1692 ; en ce temps-là, il setransportoit <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux dans les ports du Ponant jusquesà 17,000 tonneaux <strong>de</strong> vin par année, <strong>de</strong>s eaux-<strong>de</strong>-vie,huilles et d'autres vivres à proportion ; maintenant 2,000tonneaux <strong>de</strong> vin sufisent, ainsy du reste »(26 février 1707). — A <strong>la</strong> chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong>Montpellier : « Le député que nous avons au Conseil <strong>de</strong>commerce pour notre province a été nommé par les marchands<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, assemblés dans l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville ; i<strong>la</strong> six mille livres d'appointement par année, qui se prènentsur les revenus ordinaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville ; il y a cinq ans et<strong>de</strong>my qu'il fait cette fonction, dans <strong>la</strong>quelle il a été continuépar ordre du Ministre, à quoy on n'a pas eu peine <strong>de</strong>consentir, parce que c'est un très bon sujet » (7 mars). —A l'intendant <strong>de</strong> Rochefort, pour l'informer <strong>de</strong> <strong>la</strong> créationd'un poste <strong>de</strong> commis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre à Royan, dans le but<strong>de</strong> faire connaître les entrées et sorties, naufrages et autresacci<strong>de</strong>nts, et « <strong>de</strong> travailler au sauv[et]age <strong>de</strong>s effets naufragés» (21 mars). — A M. Fénelon : « Nous vous remercions<strong>de</strong>s soins que vous vous êtes donné pour fairecorriger l'erreur commise sur nos lettres patentes ; si vousaviés moins d'occupation, vous auriés peu épargner douselivres à notre Chambre en donnant au courrier le paquet,qui a coûté 16 l. <strong>de</strong> port » (16 avril). — Au même, sur lescertificats délivrés pour le retour <strong>de</strong>s Français qui étaientallés à Amsterdam pour apprendre les <strong>la</strong>ngues et sur lecours <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> monnaie (5 novembre). — Au même :« Nous étant informés s'il y avoit en cette ville <strong>de</strong>s huilles<strong>de</strong> morue, nous avons trouvé que <strong>de</strong> cette année il n'enétoit arrivé que 10 à 12 barriques, qui ont été en mêmetemps enlevées par les convoyeurs à 120 l. <strong>la</strong> barrique,qui est un prix excécif » (29 novembre). — Au même, àpropos <strong>de</strong>s pirateries <strong>de</strong>s navigateurs <strong>de</strong> Flessingue àl'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong> (12 mai 1708). — Au comte


<strong>de</strong> Pontchartrain, au sujet <strong>de</strong>s corsaires français qui,« uzant <strong>de</strong> <strong>la</strong> précaution <strong>de</strong> couvrir d'une voile le <strong>de</strong>rrière<strong>de</strong> leurs frégates, afin qu'on ne puisse les désigner, »pillent les vaisseaux étrangers munis <strong>de</strong> passeports du Roi(26 mai). — A M. Fénelon, sur un vaisseau hol<strong>la</strong>ndais <strong>de</strong>14 canons que le s r Van<strong>de</strong>zan<strong>de</strong> veut envoyer aux Iles(4 août). — Au même, pour obtenir <strong>de</strong> faire cesser lesreprésailles contre les vaisseaux <strong>de</strong> Dantzick : « Nousprévoyons une cherté extraordinaire sur les bleds, n'enayant pas recueilli dans <strong>la</strong> province pour ensemencer lesterres, celles qui nous en fournissoient étant presque dansle même cas » (25 août). — Au même, à l'occasion duprojet formé par le comte <strong>de</strong> Pontchartrain, <strong>de</strong> fairecontribuer les négociants à <strong>la</strong> dépense du convoi <strong>de</strong>sbarques portant les blés <strong>de</strong> Bretagne (15 septembre). —Au même : « Le s r Van<strong>de</strong>zan<strong>de</strong> a obtenu <strong>la</strong> permission <strong>de</strong>faire partir son vaisseau pour les isles <strong>de</strong> l'Amérique, …avec ordre <strong>de</strong> luy ôter tous les officiers et matelots étrangers» (3 novembre). — Envoi d'un mémoire favorable àl'établissement <strong>de</strong> re<strong>la</strong>tions commerciales entre le Canadaet les îles françaises <strong>de</strong> l'Amérique (27 novembre). — AM. Fénelon : « Nous avons eu cette année une récolte peuabondante… suivie d'une gelée extraordinaire sur le cep,qu'on croît être forcé <strong>de</strong> couper au pied, ce qui nous methors d'espérance <strong>de</strong> faire du vin <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux années »(2 février 1709). — Au même, au sujet <strong>de</strong> l'arrêt ordonnantà un négociant <strong>de</strong> produire ses livres : « Il a été publiéet vendu publiquement comme une gazette ; » ausujet <strong>de</strong>s ventes <strong>de</strong> vins conclues avant les gelées, que lespropriétaires refusent <strong>de</strong> livrer, « ce qui cause un désordreextraordinaire dans le commerce » (23 février). — AuContrôleur général et à l'Intendant, sur l'impossibilité <strong>de</strong>former parmi les négociants qui font le commerce duNord une compagnie pour l'importation <strong>de</strong> grains(3 août). — Au Contrôleur général, pour lui exposer l'impossibilitéd'abor<strong>de</strong>r à Bourg, dans le trajet <strong>de</strong> Cubzac àBor<strong>de</strong>aux, « à cause d'un banc <strong>de</strong> sable qui s'est formé au<strong>de</strong>vant<strong>de</strong> Bourg <strong>de</strong>puis quelques années, qui en empêchel'abord, à moins que <strong>la</strong> rivière ne soit fort haute »(1 er février 1710). — Au comte <strong>de</strong> Pontchartrain, sur lespirateries : « Il n'y a que six jours qu'un armateur <strong>de</strong> Jerzé,<strong>de</strong> 10 à 12 canons, étant entré, monta jusques au<strong>de</strong>ssus<strong>de</strong> Talmon ; » <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on fassesurveiller l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière par une frégate <strong>de</strong> 10à 12 canons (1 er mars). — Remercîments à M. <strong>de</strong> Bégon,intendant à Rochefort, qui fait armer l'Aurore pour gar<strong>de</strong>rl'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong> (8 mars). — Lettre à M. Bil<strong>la</strong>te,envoyé à La Rochelle, l'informant que l'assemblée <strong>de</strong>négociants a décidé qu'on ne pouvait pas armer <strong>la</strong> Nymphe,à cause <strong>de</strong>s frais excessifs <strong>de</strong> cet armement(30 juin). — « Copie <strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre circu<strong>la</strong>ire écrite auxcorps et communautez <strong>de</strong>s villes du p<strong>la</strong>t pays, pour avoirleur consentement à ce que les sommes pour lesquelles ilssont compris dans les états du Roy pour les gages <strong>de</strong>l'office d'auditeur <strong>de</strong>s comptes réunis auxd. corps soientajoutées aux gages <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre » (1 er juillet). — Al'intendant <strong>de</strong> Rochefort : « M. <strong>de</strong> Courson vous doitenvoyer, Monseigneur, le projet du traité que nous <strong>de</strong>vonsavoir l'honneur <strong>de</strong> souscrire avec V. G. pour <strong>la</strong> frégate <strong>la</strong>Nymphe ; c'est à peu près le même que M. Bi<strong>la</strong>t nousavoit envoyé <strong>de</strong> votre part » (14 juillet). — Au comte <strong>de</strong>Pontchartrain, sur le même objet : « Quoique le chargement<strong>de</strong> celte ville paye un droit très considérable à S. M.pour l'unique entretien <strong>de</strong>s convoys, lequel ne se payedans aucun autre port du royaume, et que d'ailleurs nousn'avons pas <strong>de</strong> fonds pour faire l'avance et l'entretiend'une frégate… » (19 juillet). — A M. Fénelon, pour luiexposer un traité intervenu entre le commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxet un corsaire <strong>de</strong> Pasages, lequel, venu en Giron<strong>de</strong>pour attaquer les vaisseaux hol<strong>la</strong>ndais, se chargeamoyennant finances <strong>de</strong> les protéger (17 janvier 1711). —Au Contrôleur général, à propos du refus du caissier <strong>de</strong>sFermes d'accepter les lettres sur Paris (31 janvier). — AM. Fénelon, sur <strong>de</strong>s droits excessifs dont sont frappées leshuiles : « Par là, <strong>la</strong> majeure partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie est ôtée aupaysan et à un nombre infiny <strong>de</strong> personnes <strong>de</strong> <strong>la</strong> lie dupeuple, qui ne se soutiennent et ne font vivre [leurs] famillesqu'avec <strong>de</strong>s herbages assaisonnés avec un peud'huile » (14 mars). — A. M. Lamothe, envoyé <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre à Paris : « Nous croyons qu'il eût esté trèsagréable d'entendre débiter <strong>la</strong> leçon que vous aviez si bienétudiée… La Gazette d'Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> a apris à toute l'Europevotre arrivée à Paris et l'occasion <strong>de</strong> votre voyage ; cel<strong>la</strong>doit vous faire p<strong>la</strong>isir, parce qu'on présumera aisémentque pour une telle affaire on n'a peu choisir qu'un hommed'esprit » (20 mars). — A M. Fénelon : « La levée <strong>de</strong>vingt sols et dix sols ne suffiroit pas encore pour l'armement[<strong>de</strong>] <strong>la</strong> Nimphe, car notre commerce a tellementdiminué que <strong>la</strong> perception <strong>de</strong> ce droit n'yroit pas à plus <strong>de</strong>35 mil livres par an, au lieu <strong>de</strong> 50 à 55 mil livres qu'ilnous faudroit trouver » (14 avril). — Au même et auContrôleur général, au sujet d'une comman<strong>de</strong> d'eau-<strong>de</strong>-vie<strong>de</strong> grains faite pour <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> Dunkerque (27 juin et18 juillet). — A. M. Fénelon : « L'armement du vaisseau<strong>la</strong> Nimphe a esté enfin conclu par un traité


que vient <strong>de</strong> faire ce concernant avec M. <strong>de</strong> Beauharnois,intendant à Rochefort, M. Brunaud, comme député <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre ; nous nous en sommes <strong>de</strong>ffendus autant quenous l'avons peu, mais <strong>la</strong> chose est <strong>de</strong>venue nécessaire, leMinistre ayant écrit positivement à M. <strong>de</strong> Courson que, sinous ne le faisions pas, le Roy le fairoit à nos <strong>de</strong>spans »(26 septembre). — Instructions à M. Brach, commandant<strong>de</strong> <strong>la</strong> Nymphe : nettoyer <strong>la</strong> côte pendant trois ou quatrejours, jusqu'à La Teste, puis « croiser au <strong>la</strong>rge à vingtlieues, c'est-à-dire <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> hauteur <strong>de</strong>s Piliers, à l'entrée<strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Nantes, jusqu'à notre rivière… ; enfin,nous sommes persuadés que vous <strong>de</strong>vez croiser autantque vous le pourrés, sans <strong>de</strong>meurer dans les ra<strong>de</strong>s, envoyantou venant tous les huit jours prendre <strong>la</strong>ngue àRoyan » (3 octobre). — A MM. Brach et Daniaud, pourhâter l'armement (27 octobre). — Accusé <strong>de</strong> réception àM. Ducul<strong>la</strong>n, commissaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine à Royan, d'unelettre <strong>de</strong> M. Brach informant <strong>la</strong> Chambre qu'il est arrivéau Verdon, et remercîments au même commissaire, quis'est chargé <strong>de</strong> lever à Royan et Mortagne les droits pourl'armement (24 et 31 octobre). — A M. Brach, pour luirapporter <strong>de</strong>s propos malveil<strong>la</strong>nts tenus sur son compte :« Comme on nous a donné avis qu'asseurément ces corsairesavoint <strong>de</strong>s intelligences à terre et qu'ils y venointcommuniquer avec les gens du lieu, ce seroit une bonneaffaire que d'en enlever quelcun <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers ; nousvous prions d'y veiller… Nous avons été très surpris,Monsieur, quant M. Fonsmartin nous a dit que votreéquipage estoit tout à fait mauvais » (6 novembre). — AM. Daniau : « Nous avons apris <strong>la</strong> prise du Guernezay parun vaisseau du Roy, et nous sommes bien aises que cesoit M. Brach qui y a donné lieu ; il y a eu icy <strong>de</strong>s gensqui ont répendu <strong>de</strong>s bruits à son désaventage, et nousespérons que <strong>la</strong> manière dont on agira contr'eux ostera àd'autre l'envie <strong>de</strong> mal parler » (7 novembre). — A M.Fénelon : « Il est bien vray que quelques lettres d'Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>disent qu'on y parle <strong>de</strong> paix, mais elles ajoutentqu'on ne <strong>la</strong> croye pas prochaine » (14 novembre). — Aumême : « Il y a un temps infiny que le commerce d'Angleterrea entièrement cessé ; cette même raison est <strong>la</strong>cause aussi que nous ne pouvons vous dire <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong>chaque espèce <strong>de</strong> nos <strong>de</strong>nrrées que nous fournissons auxAnglois, tout ce que nous avons peu ramasser en gros,c'est que cel<strong>la</strong> peut aller à environ <strong>de</strong>ux cents cinquantebâtimens qu'on expédie par année et qu'on peut mettre àenviron 60 tonneaux, l'un portant l'autre, qui presque touschargent <strong>de</strong>[s] vins, <strong>de</strong>s eaux-<strong>de</strong>-vie, <strong>de</strong>s lièges, <strong>de</strong>s raisins,<strong>de</strong>s tables <strong>de</strong> noyer et <strong>de</strong>s prunes, avec quelquesnoix » (5 décembre). — A M. Pontchartrain, pour l'informerque <strong>la</strong> Nymphe a, dans une tempête, perdu unhomme, ses mâts, ses câbles, ses ancres et son canot(15 décembre). — A M. Fénelon : Bor<strong>de</strong>aux reçoit <strong>de</strong>sdraps d'Écosse, <strong>de</strong> 4 à 6 l. l'aune, mais non <strong>de</strong> Suè<strong>de</strong>,Danemark, <strong>de</strong> Hambourg ni <strong>de</strong>s autres pays <strong>de</strong> <strong>la</strong> merBaltique ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer du Nord (26 décembre). — A M.Brach, au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> désertion <strong>de</strong> neuf <strong>de</strong> ses matelots :« Quoiqu'il soit nécessaire <strong>de</strong> leur faire quelque châtimentpour <strong>la</strong> réparation <strong>de</strong> leur faute, pour contenir les autres,nous vous <strong>de</strong>mendons pourtant grâce pour eux : faitesleur peur, mais point <strong>de</strong> mal » (26 décembre). — A M.Daniau, sur les vivres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nymphe : <strong>de</strong>ux repas <strong>de</strong> <strong>la</strong>rd,trois <strong>de</strong> bœuf ; <strong>la</strong> morue étant chère, on donne les vendrediet samedi <strong>de</strong>s légumes ; <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on lesremp<strong>la</strong>ce par du fromage et <strong>de</strong>s sardines(2 janvier 1712). — Au même, à propos <strong>de</strong>s matelotsdéserteurs : « Ils se p<strong>la</strong>ignent qu'ils sont infiniment maltraitez; dites un mot sur cel<strong>la</strong> à M. Brach et qu'il pardonneà ceux qui arriveront ou <strong>de</strong> gré ou <strong>de</strong> force »(15 janvier). — A M. <strong>de</strong> Pontchartrain, sur les agrès fournisà <strong>la</strong> Nymphe par les arsenaux du Roi : le radoub acoûté 20,000 l. ; <strong>la</strong> réparation <strong>de</strong>s avaries causées par <strong>la</strong>tempête, 5,000 l. ; les trois mois <strong>de</strong> sol<strong>de</strong> et <strong>de</strong> vivres,15,000 l. ; on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour les agrès, 9,904 l.(15 janvier). — A M. Brach : « Chaque jour, nous recevons<strong>de</strong>s p<strong>la</strong>intes effroyables, soit <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s matelotsà cause <strong>de</strong>s mauvais traitemens qu'on leur fait sur vostrebord, soit par raport aux vivres qu'on leur fournit… ; on aécrit <strong>de</strong> La Rochelle qu'il n'a tenu qu'à vous <strong>de</strong> prendre uncorsaire » (9 février). — Au même, sur les reprochesprécé<strong>de</strong>nts : « Nous y fûmes forcés par les cris <strong>de</strong> tout unpuplic, qui nous parroissoient pour lors d'autant plusjustes que nous voyons les corsaires à nos ports »(26 février). — Au même, sur le remp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> l'aumônier<strong>de</strong> <strong>la</strong> Nymphe, qui doit quitter ce vaisseau(18 mars). — A M. Daniaud : « La dépense <strong>de</strong> cet armementest horrible : … au lieu <strong>de</strong> nous coutter cette année60 mille livres, peu s'en faudra qu'il ne nous en coutte 90mille » (22 mars). — A M. Brach : <strong>la</strong> Chambre le charged'insister auprès <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Rochefort, pour qu'i<strong>la</strong>ccepte un présent <strong>de</strong> vin (16 mai). — A M. Daniaud :« La dépense <strong>de</strong> cet armement coûtera, <strong>la</strong> première année,plus <strong>de</strong> 90,000 l., pour sati[s]faire à <strong>la</strong>quelle dépense nousn'avons pas encore receu 20,000 l. <strong>de</strong>s droits »(16 mai). — A M. Brach, pour l'inviter à presser le carénage: « M. Ducu<strong>la</strong>n nous a mandé qu'un <strong>de</strong> ces corsairesmouil<strong>la</strong> <strong>de</strong>vant Saint-Pa<strong>la</strong>is, le 11 du courant, et envoyaau


Verdon sa chaloupe armée <strong>de</strong> 10 à 12 hommes seulement,lesquels, après avoir visité douze à quinze barques quy yestoint, ils en choisirent trois à leur fantaisie, qu'ils emmenèrent» (20 mai). — Au s r Bédart, commis <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre à Royan, sur les avis qu'il doit envoyer :« D'autant que ces sortes <strong>de</strong> mémoires s'affichent à <strong>la</strong>porte <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse, prenès gar<strong>de</strong>, s'il vous p<strong>la</strong>ît, Monsieur,<strong>de</strong> n'écrire précisément que ce quy conserne le bien etutilité du commerce » (10 juin). — A M. Brach :« Monsieur, nous ne pouvons nous dispenser <strong>de</strong> vous direque vous avés esté très-mal à propos à La Rochelle… LesGerges, advertis que vous aviez fait voille <strong>de</strong> compagnie,vinrent sur le soir dans notre riv[i]ère et y enlevèrentquatre barques ou grands bateaux ; ce<strong>la</strong> a fait cruellementcrier contre vostre conduite et contre <strong>la</strong> nostre »(22 juin). — Au même, à l'occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise d'un corsaire<strong>de</strong> Guernesey par <strong>la</strong> Nymphe (25 juin). — Au Contrôleurgénéral, à propos <strong>de</strong> l'accaparement du sel « sousprétexte <strong>de</strong> <strong>la</strong> fourniture <strong>de</strong>s sels… pour les gabelles <strong>de</strong> S.M. » (5 juillet). — A M. Fénelon, au sujet du règlementsur les courtiers : « Si ce règlement n'avoit pas esté faitavec autant <strong>de</strong> précipitation et si <strong>la</strong> Cour avoit vouleunous entendre… cet ouvrage seroit plus régulier »(23 juillet). — A M. Brach, afin qu'il prenne <strong>de</strong>s vivrespour <strong>de</strong>ux mois seulement, « dans l'attante où nous sommes<strong>de</strong> <strong>la</strong> proc<strong>la</strong>mation <strong>de</strong> <strong>la</strong> paix » (29 juillet). — Aumême, pour qu'il aille à Port-Louis et autres ports <strong>de</strong>Bretagne chercher <strong>de</strong>s barques chargées <strong>de</strong> grains(9 août). — A l'intendant <strong>de</strong> Rochefort, au sujet d'unjugement rendu par l'Amiral, le 8 août, et attribuant auRoi <strong>la</strong> prise faite par <strong>la</strong> Nymphe (4 septembre). — Aucomte <strong>de</strong> Pontchartrain, sur le même objet : le vaisseaupris était <strong>la</strong> galère <strong>la</strong> Revanche, qui avait produit, effetscompris, 2,000 l. (6 septembre). — A M. Daniaud, sur lemême objet : « Dans ce pays on n'oseroit rien faire contreles ordres <strong>de</strong> M. l'Intendant ; il en doit être <strong>la</strong> même chosedans votre païs » (8 octobre). — Au même, en lui envoyantl'arrêt du Conseil qui attribue à <strong>la</strong> Chambre <strong>la</strong>prise faite par <strong>la</strong> Nymphe (4 novembre). — A MM. Daniau<strong>de</strong>t Brach : les corsaires n'inquiétant plus le commerce,<strong>la</strong> Nymphe restera au port <strong>de</strong>s Barques jusqu'ànouvel ordre (14 et 19 novembre). — A M. Brach, pourl'informer que le Ministre a autorisé le désarmement <strong>de</strong> <strong>la</strong>frégate (10 décembre).C. 4261. (Registre.) — In-folio, 183 feuillets.1712-1725. — Registre <strong>de</strong> correspondance <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— A M. Fénelon, pour le féliciter <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission qu'ilremplit à Londres, « pour traiter avec l'Angleterre ducommerce, qui doit estre un <strong>de</strong>s principaux articles <strong>de</strong> <strong>la</strong>paix » (11 février 1713). — Au Contrôleur général et àM. Piou, député <strong>de</strong> Nantes au Conseil du commerce, pourfaire reviser l'arrêt du parlement <strong>de</strong> Guienne portant règlement<strong>de</strong> l'office <strong>de</strong>s courtiers (3 juin). — Au Contrôleurgénéral, sur le même sujet : « L'entreprize <strong>de</strong> cescourtiers ne vient que <strong>de</strong> ce que les trois quarts <strong>de</strong> leurcorps ne pouvant pas exercer leurs employs par une incapacitéabsolue ou par l'incompatibilité <strong>de</strong> leurs états… »(9 septembre). — Longue lettre à M. Piou, sur le mêmesujet : « De tout tems, les courtiers ont… conduit lesmaîtres dans <strong>la</strong> maison <strong>de</strong>s négocians, où les frètemens sesont toujours faits, ou à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce du commerce, qui se tienttous les jours à <strong>la</strong> Bource, <strong>de</strong>puis dix heures jusqu'aprèsmidy. » « Il y a les trois quarts <strong>de</strong> ces courtiers ausquelsl'on n'oseroit confier l'argent pour acquiter les vaisseaux »(9 septembre). — A M. Fénelon : « Nous avons icy <strong>de</strong>puiscinq à six mois un fermier général nommé M. Lefebvre,qui est <strong>de</strong>s hommes les plus extraordinaires que nousaïons jamais eu ; il a eslevé <strong>de</strong>s difficultés sur un nombreinfini d'affaires » (16 septembre). — Au même, sur lemême sujet : « Vous sçavés mieux que personne nosusages, qui sont que, lorsque l'on a vendu <strong>de</strong>s grains, l'onva au bureau prendre billette, dont on paye les droits ;ensuite l'on porte <strong>la</strong> billette à <strong>la</strong> porte <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville par <strong>la</strong>quelleles grains sortent pour être chargés ; les billettierstiennent compte du nombre <strong>de</strong> boisseaux qui sortent etqui, comme vous sçavés, sont portez par nos sacquiers, unboisseau à chaque fois, dans leurs sacqs, qu'ils vercentdans le bateau qui les doit porter, et lorsque le nombre estsorti l'on fait endosser <strong>la</strong> billette par les billettiers, quicertifient le nombre qui a été porté, et avec cette billette lebateau s'en va à bord faire sa décharge »(26 septembre). — Au même, contre un projet d'établissement<strong>de</strong> chambres d'assurances (30 septembre). — AuContrôleur général, pour se p<strong>la</strong>indre <strong>de</strong>s tracasseries <strong>de</strong>M. Lefebvre, fermier général (20 octobre). — Au même,sur le même sujet : « Nous gar<strong>de</strong>rons le silence, étantavertis que M. Lefèvre sera bientôt rapellé et que le s rDaumay revient régir le bureau <strong>de</strong>s Fermes du Roy »(25 novembre). — Au même, à propos <strong>de</strong>s franchisesaccordées aux agrès, apparaux, etc., <strong>de</strong>s navires <strong>de</strong>stinés à<strong>la</strong> pêche <strong>de</strong> <strong>la</strong> morue à l'Ile Royale et pour qu'on éten<strong>de</strong> ceprivilège à tous les bateaux <strong>de</strong>stinés à Terre-Neuve et auGrand Banc (10 février 1714). — « A M. Fénelon, commissairedu Roy Très-Chrétien pour le traité <strong>de</strong> commerce», à Londres (7 avril 1714). — A M. Bil<strong>la</strong>te, àParis, pour


le prier d'obtenir l'attribution à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>s intérêtsdus aux villes du p<strong>la</strong>t pays (28 août). — A M. Fénelon,contre <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s négociants <strong>de</strong> Saint-Malo <strong>de</strong> déchargerdans leur port les sucres et autres <strong>de</strong>nrées d'Amérique(9 avril 1715). — Au Contrôleur général, sur lesdécrets <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> corps contre les faillis, lesquels passentà l'étranger : « Les scindics <strong>de</strong>s créanciers <strong>de</strong> vingt<strong>de</strong>uxfaillis qu'il y a eu à Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>puis six semainescraignant un semb<strong>la</strong>ble évènement, avec d'autant plus <strong>de</strong>raison que <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> ces faillis est du nombre <strong>de</strong>s nouveauxconvertis, se sont adressés à notre Chambre… Lafacilité que les officiers du Parlement trouvent <strong>de</strong> se fairepayer à <strong>la</strong> faveur <strong>de</strong>s décrets <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> corps ce qui leurest <strong>de</strong>u et à leurs amis, au préjudice <strong>de</strong>s autres créanciers<strong>de</strong>s faillis, donne lieu à cette cour d'autoriser les procédurestortionnaires du lieutenant criminel » (18 mai). — Aumême, « sur les expédiens pour ranimer le commerce » et« sur un ordre donné au directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Poste <strong>de</strong> retenir leslettres addressées aux négotiants qui ont failli, pour êtreenvoyées au bureau <strong>de</strong> Paris » (28 mai). — Au même, surles procédures violentes contre les faillis : « On ne secontente pas <strong>de</strong> faire décerner <strong>de</strong>s décrets <strong>de</strong> prise <strong>de</strong>corps contre les faillis sans aucune preuve, <strong>de</strong> les fairetrompeter, pour les mieux diffamer et engager par là lesparens et les amis à payer certains créanciers par préférence; on a recours et on abuse <strong>de</strong>s monitoires <strong>de</strong>l'Église, qu'on a fait publier et afficher dans touttes leséglises, p<strong>la</strong>ces et carrefours <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux » (7 juin). — Aumême, à propos <strong>de</strong> <strong>la</strong> condamnation à mort prononcée parcontumace contre <strong>de</strong>s faillis ; les huissiers du Parlementayant refusé <strong>de</strong> signifier une opposition, l'avocat généralAlbessard, créancier <strong>de</strong>s faillis, obtient, le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong><strong>la</strong> sentence, à neuf heures du matin, confirmation <strong>de</strong> cettecondamnation (9 juillet). — Au même : « De plus <strong>de</strong> 50faillittes qu'il y a eu à Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>puis 5 mois, il n'y aque <strong>de</strong>ux concordats homologués ; encore est-ce en faveur<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux particuliers qui n'ont <strong>de</strong>mandé que dutems » (27 juillet). — Félicitations à M. Fénelon, sur ceque le Régent l'a choisi pour faire partie du Conseil ducommerce, lequel « est établi avec <strong>la</strong> même autorité queles six autres conseils ». « Vous connoissés mieux quenous, Monsieur, l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : on y admettrop facillement <strong>de</strong>s nouveaux statuts, nuisibles aupublic, et on néglige l'exécution <strong>de</strong>s anciens, avantageuxaux habitans » (30 novembre). — Au duc d'Orléans, pourse p<strong>la</strong>indre <strong>de</strong>s commis <strong>de</strong>s Fermes (4 février 1716). — AM. Fénelon : « Il nous est <strong>de</strong>ub à présent quatre années<strong>de</strong>s gages attribuez à notre Chambre » (21 avril). — Aumême : <strong>la</strong> Chambre l'entretient inci<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> « l'arrivée<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Wervick, qui sera lundy ou mardy » (8 août). —A Amelot, pour l'entrée en franchise <strong>de</strong>s beurres et fromages: « D'ailleurs, il est très à craindre que par <strong>la</strong>gran<strong>de</strong> sécheresse qu'il a fait et qui continue encore, nes'y étant ramassé que très peu <strong>de</strong> fourrage, ce<strong>la</strong> rendra lebétail extrêmement rare » (5 septembre). — A M gr <strong>de</strong>Rouillé Du Coudray, pour <strong>la</strong> restitution <strong>de</strong> droits perçussur <strong>de</strong>s marchandises qui n'ont pas pu arriver pour <strong>la</strong> foire« par le <strong>de</strong>ffaut insurmontable <strong>de</strong> l'eau dans le canal duLanguedoc » (24 novembre). — Au même, au sujet <strong>de</strong>savons d'Ir<strong>la</strong>n<strong>de</strong> que l'on prétend assujettir à <strong>la</strong> taxe surles huiles, tandis qu'« il n'y entre aucune sorte d'huille,étant composés seulement <strong>de</strong> suifs, <strong>de</strong> chaux et <strong>de</strong> cendre» (1 er décembre). — A <strong>de</strong> Machault, à qui est confié,par suite du décès <strong>de</strong> d'Aguesseau, le commerce <strong>de</strong>Guienne (26 décembre). — A M. Fénelon : <strong>la</strong> Chambre adû recourir à <strong>de</strong>s emprunts dont les intérêts absorbent unebonne partie <strong>de</strong> ses revenus (26 décembre). — A M gr <strong>de</strong>Nointel, contre <strong>la</strong> taxe établie à Saint-Domingue par leconseil <strong>de</strong> Léogane et du Cap : « Ce conseil auroit <strong>de</strong>ubfaire cette imposition comme l'a faite celuy <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique,c'est-à-dire par teste <strong>de</strong>s nègres, qui font <strong>la</strong> richesse<strong>de</strong>s habitans, et non pas au préjudice du commerce <strong>de</strong>France, qui a si mal réussy pendant ces <strong>de</strong>rniers tempsque presque tous nos négocians s'y sont entièrement ruinez» (20 février 1717). — Au duc d'Orléans, sur <strong>la</strong> pyrami<strong>de</strong>en bois qui fut élevée en 1699 par ordre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Cour « pour servir <strong>de</strong> gui<strong>de</strong> aux pillottes », et qui vientd'être renversée (17 avril). — A M. Fénelon, au sujet <strong>de</strong>cette même pyrami<strong>de</strong>, « qui servoit <strong>de</strong> signal aux navigateurspour éviter les bancs <strong>de</strong> sable qui sont en cest endroit» (17 avril). — Au même : « Il y a un tems infinique nos négociants se p<strong>la</strong>ignent <strong>de</strong> <strong>la</strong> dureté du s r Daumay,dont vous connoissés l'indisposition en faveur ducommerce » (10 août). — A <strong>de</strong> Machault, au sujet <strong>de</strong>toiles vendues par le s r Policart et saisies par les Fermes(9 novembre). — A M. Fénelon : <strong>la</strong> Chambre lui envoiecopie d'un décret du roi d'Espagne défendant l'entrée <strong>de</strong>smarchandises <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s françaises : « Ce décret paroîtterrible contre notre commerce et effraye toute notrep<strong>la</strong>ce » (4 décembre). — Au comte <strong>de</strong> Toulouse et à <strong>de</strong>Machault, sur les pirates <strong>de</strong> Saint-Domingue : « Les assureursne veulent presque plus assurer les vaisseaux qu'on<strong>de</strong>stine pour ces collonnies » (8 janvier 1718). — A <strong>de</strong>Machault, au sujet <strong>de</strong> jugements rendus en Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>contre les négociants français,


« à l'occasion <strong>de</strong> l'augmentation <strong>de</strong>s espèces » ; on lui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'intervenir « affin d'obtenir <strong>de</strong> S. M. les ordressuffisans à son ambassa<strong>de</strong>ur en Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, pour que l'exécution<strong>de</strong>s jugemens qui y ont été déjà rendus <strong>de</strong>meuresans effect » (3 septembre). — Au même, sur le mêmesujet (15 novembre). — A M. Fénelon, dont on n'a pas <strong>de</strong>lettre <strong>de</strong>puis le 9 septembre : « Nous ne sçavons pas cequi peut avoir interrompu l'acord qui doit être régulièremententretenu entre nous… <strong>la</strong> Chambre ne se reprocherien là-<strong>de</strong>ssus. » Sur <strong>la</strong> rareté <strong>de</strong>s charbons <strong>de</strong> bois <strong>de</strong>puis<strong>la</strong> gelée <strong>de</strong> 1709 (19 novembre). — Lettre <strong>de</strong>s négociants<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux au Régent, sur une hostilité <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is, « àCanceaux (Canso), lieu scitué à l'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> baye<strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Saint-Laurens » (3 décembre). — A M.Fénelon et à M gr d'Arménonville, sur une prise <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxvaisseaux hol<strong>la</strong>ndais par <strong>de</strong>s pirates algériens à cinqlieues d'Ouëssant ; les assureurs hol<strong>la</strong>ndais refusent <strong>de</strong>payer l'in<strong>de</strong>mnité, « en disant qu'il y a un traité entre <strong>la</strong>France et les Algériens, qui porte entre autres choses queles pirates d'Alger ne pourront pirater qu'à dix lieues <strong>de</strong> <strong>la</strong>coste <strong>de</strong> France, dans les mers du Ponant »(13 décembre). — A <strong>de</strong> Roujault, pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>la</strong> levée<strong>de</strong> <strong>la</strong> saisie opérée sur 36 balles et 17 barriques <strong>de</strong> cacao,qui, sur les indications <strong>de</strong>s commis <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, avaientsuivi pour passer en Espagne un chemin autre que lechemin prescrit par le règlement d'avril 1717(24 décembre). — A Amelot, au sujet d'un vaisseau hol<strong>la</strong>ndaissaisi à <strong>la</strong> hauteur d'Ouëssant par un pirate suédois(24 décembre). — A M. Fénelon : « C'est pour vous informerque M. Bil<strong>la</strong>te ayné fut hier nommé d'une communevoix et par une assemblée composée <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 120négocians députté au Conseil <strong>de</strong> commerce »(10 janvier 1719). — Aux directeurs du commerce <strong>de</strong> LaRochelle, sur <strong>la</strong> prétention <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Lyon <strong>de</strong> fairepasser par cette ville toutes les marchandises venant duLevant (27 février). — A M. Bil<strong>la</strong>te, qui vient d'arriver àParis : « Vous avez sans doute esté informé du désordreaffreux que <strong>la</strong> gelée a causée en ce pays et surtout dansles meilleurs crus <strong>de</strong> nos graves » (15 avril). — Aumême, à propos du refus <strong>de</strong> M. Fénelon <strong>de</strong> lui remettreles dossiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> députation (6 mai). — A MM. Fénelonet Bil<strong>la</strong>te, au sujet <strong>de</strong> difficultés survenues entre eux (16et 20 mai). — A M. Bil<strong>la</strong>te, au sujet du résultat obtenupour le paiement <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre : « Vous avezplus fait dans un mois que M. Fénelon dans quatre ans »(13 juin). — Au même, au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> dureté <strong>de</strong>s directeurs<strong>de</strong>s Fermes et pour le transfert du bureau <strong>de</strong> ce service(17 juin). — Au même : « Nous connoissons à merveille,Monsieur, qu'il seroit avantageux et très nécessaireau commerce <strong>de</strong> cette province qu'il eût une forte protection<strong>de</strong> <strong>de</strong>là ; nous souhaiterions même celle <strong>de</strong> M gr le duc<strong>de</strong> La Force… Nous vous prions <strong>de</strong> nous dire commentnous pourrions nous l'aquérir et à quelle servitu<strong>de</strong> ellenous engageroit ; vous sçavez que nos facultez sont petites» (7 juillet). — Au même, en le remerciant <strong>de</strong> l'envoi<strong>de</strong> divers arrêts : « Par ce moyen nous sçavons à bonneheure ce qui se passe, au lieu que ci-<strong>de</strong>vant nous n'enétions informez qu'après que les imprimez avoint coureules rues <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux » (22 juillet). — Au même, pour lui<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r les moyens d'obtenir <strong>la</strong> protection du duc <strong>de</strong> LaForce : « Les présents p<strong>la</strong>isent aux hommes et aux dieuxet ces dieux veulent même que <strong>la</strong> victime soit grace, maispersonne ne connoit mieux que vous que nos pâturagessont maigres… Nous fellicitons tous ceux qui font <strong>de</strong> sygros profits dans les actions <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie, qui ne faitque croître et embellir… C'est avec un p<strong>la</strong>isir très sensibleque nous voyons une heureuse intelligence rétablieentre M. Fénelon et vous » (5 août). — A M. Fénelon,pour <strong>la</strong> remise à M. Bil<strong>la</strong>te <strong>de</strong>s dossiers qu'il détient(2 décembre). — A l'Intendant : « Nous prenons <strong>la</strong> liberté<strong>de</strong> vous informer que le 1 er <strong>de</strong> ce mois, par le défaut <strong>de</strong>sfeux <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour <strong>de</strong> Courdouan, il se perdit à l'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong>rivière trois vaisseaux et que plusieurs autres receurent<strong>de</strong>s dommages très considérables » (9 décembre). — AM. Bil<strong>la</strong>te, pour lui faire part <strong>de</strong> l'intention <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r le rattachement <strong>de</strong> Cordouan et <strong>de</strong> <strong>la</strong> balise<strong>de</strong> <strong>la</strong> Coubre à l'intendance <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : « Les postessont sy retardées par le défaut <strong>de</strong>s chevaux ou parce queceux qu'on fournit sont sy rossez qu'ils ne peuvent pasaller ; en effet, le courier ordinaire n'arrive plus que <strong>de</strong>uxjours après celluy qu'il <strong>de</strong>voit naturèlement arriver »(16 décembre). — Au même : « Le courrier qui <strong>de</strong>voitarriver mercredy <strong>de</strong>rnier n'arriva que hier au soir ver lesneuf heures » (30 décembre). — Au même : « Nousn'avons pas gardé sur nos registres copie <strong>de</strong>s mémoiresque les négocians présentent ; nous conservons seulementceux qui émancent (sic) directement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre »(6 janvier 1720). — Au même, sur le même sujet : « Al'avenir nous aurons soin d'y raporter (sur le registre)ceux, (les mémoires n'émanant pas <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre) quiparoîtront <strong>de</strong> quelques (sic) considération »(20 janvier). — Au Contrôleur général Law, pour le féliciter<strong>de</strong> sa nomination à ce poste (20 janvier). — A M.Bil<strong>la</strong>te, en lui recommandant l'affaire d'un capitaine <strong>de</strong>vaisseau, « qui est celuy qui a porté à Rouen les meubles<strong>de</strong> M gr <strong>de</strong> Bezons, cy-<strong>de</strong>vant notre archevêque »(27 janvier). —


Au même : « MM. les directeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie ne sontpas plus flexibles que l'étoint MM. les Fermiers généraux» (30 janvier). — Au même, à propos <strong>de</strong> <strong>la</strong> saisie <strong>de</strong>quatre balles <strong>de</strong> quinquina (6 février). — Au même, ausujet d'une saisie <strong>de</strong> marchandises transportées <strong>de</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>sur <strong>de</strong>s vaisseaux ang<strong>la</strong>is : « Quelque chose qu'eussentpeu faire ces peauvres marchands dont les marchandises<strong>de</strong>meurent confisquées, ils n'auroint asseurémentrien obtenu, M. <strong>de</strong> Courson nous ayant dit que le jugementdu Conseil n'avoint esté donné qu'en représailles <strong>de</strong>ce que les Anglois venoint <strong>de</strong> confisquer un grand nombre<strong>de</strong> bâtimens et <strong>de</strong> marchandises <strong>de</strong> françois qui setrouvoint dans le même cas » (27 février). — Au même,en lui envoyant <strong>la</strong> « procuration pour recevoir le remboursementdu principal <strong>de</strong> <strong>la</strong> somme <strong>de</strong> 4,086 l. attribuéeà <strong>la</strong> Chambre » (5 mars). — Au même, en le priantd'adresser <strong>de</strong>s exemp<strong>la</strong>ires imprimés <strong>de</strong> l'arrêt rendu enfaveur du s r Policart : « Vous nous les envoyerez, s'il vousp<strong>la</strong>ît, non pas par le courrier, parce qu'il en coùteroit troppour le port, mais par le coche ou par quelque commoditéparticulière, ce qui seroit encore mieux » (26 mars). —Au même, au sujet du remboursement du capital <strong>de</strong>sgages <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, que les directeurs se proposent <strong>de</strong>p<strong>la</strong>cer dans le prochain emprunt <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville ; on prie M.Bil<strong>la</strong>te <strong>de</strong> retirer « les carrez <strong>de</strong>s médailles et jettons »(16 avril). — Aux juge et consuls <strong>de</strong> Bayonne, afin qu'ilsenvoient <strong>de</strong>s mémoires sur le traité <strong>de</strong> commerce avecl'Espagne, que M. Bil<strong>la</strong>te prépare avec trois <strong>de</strong> ses collèguesau Conseil <strong>de</strong> commerce (17 avril). — A Roujault,pour <strong>la</strong> suppression du droit <strong>de</strong> 2 s. par pesée, arbitrairementperçu par les Fermes ; ce droit produit annuellement12 à 15,000 l., alors que les Fermes emploient pour lespesées 10 à 12 crocheteurs, parmi lesquels « il n'y en aaucun qui ne s'estimât heureux d'avoir pour son sa<strong>la</strong>ire etpour toute rétribution <strong>de</strong> son travail <strong>la</strong> somme <strong>de</strong> 300 l.par an » (8 mai). — A M. Bil<strong>la</strong>le, sur un mémoire injurieuxpour lui rédigé par M. Daumay, directeur <strong>de</strong>s Fermes(24 mai). — Au même, pour l'informer que <strong>la</strong> Chambrerenonce au remboursement du capital <strong>de</strong> ses gages etse charge d'entretenir Cordouan et <strong>la</strong> balise <strong>de</strong> <strong>la</strong> Coubre,pourvu qu'on lui attribue le droit <strong>de</strong> 2 s. par tonneau, dontle produit sera cependant un peu faible (22 juin). — A M.Bil<strong>la</strong>te, pour obtenir <strong>de</strong> pouvoir décharger à <strong>la</strong> fois <strong>de</strong>uxvaisseaux venant <strong>de</strong>s Iles toutes les fois qu'il y en auraquatre à décharger : « Actuellement, il y en a douse <strong>de</strong>vantBor<strong>de</strong>aux en état d'estre déchargez et il en doit arriverchaque moment quantité d'autres » (29 juin). — Aumême : « L'ordre du Conseil pour <strong>la</strong> décharge à <strong>la</strong> fois <strong>de</strong><strong>de</strong>ux vaisseaux venant <strong>de</strong>s Isles françoises <strong>de</strong> l'Amériquese met actuellement à exécution » (20 juillet). — Aumême, en par<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Courson : « Peut-estrelèverez-vous les obstacles qu'il trouve à <strong>la</strong> bâtisse d'unbureau, c'est-à-dire <strong>de</strong> <strong>la</strong> hale » (3 août). — Au même :« M. <strong>de</strong> Courson veut attendre votre retour en province,pour parler <strong>de</strong> <strong>la</strong> bâtisse d'un nouveau bureau <strong>de</strong>s Fermes…M. <strong>de</strong> Courson a choisi une <strong>de</strong>s galeries <strong>de</strong> <strong>la</strong>maison commune <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse pour y établir les bureaux<strong>de</strong> <strong>la</strong> Banque royale » ; les négociants, convoqués à l'Hôtel-<strong>de</strong>-Villeont nommé, le mardi précé<strong>de</strong>nt, six candidats,dont M. Bil<strong>la</strong>te, frère du député, sur lesquels le Régentchoisira trois directeurs (10 août). — Au Contrôleur généralLe Pelletier <strong>de</strong> <strong>la</strong> Housaye, pour le féliciter <strong>de</strong> sa nomination(27 décembre). — Au même, sur <strong>la</strong> rareté <strong>de</strong>sespèces : « Les meilleures lettres <strong>de</strong> change sur Parispayables à veue per<strong>de</strong>nt jusqu'à 4 pour cent »(22 février 1721). — A M. Bil<strong>la</strong>te : « Nous vous prionstrès-instament, Monsieur, <strong>de</strong> ne perdre pas <strong>de</strong> veue l'affaire<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sols par tonneau d'entrée ; <strong>la</strong> Chambre n'apas un sols et le trésorier ne veut faire aucune avance »(5 avril). — Au même, sur l'excessive rareté du bois pourles barriques (22 avril). — A Amelot, pour l'informerqu'on a fait afficher « aux piliers <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce » <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>cardsinformant les négociants que le Roi autorise lecommerce <strong>de</strong> Guinée, comprenant <strong>la</strong> traite <strong>de</strong>s nègres(17 mai). — Au Grand Amiral <strong>de</strong> France : « La navigation<strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong> intéresse bien plus sensiblementles négocians <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong>s ports circonvoisinsque ceux <strong>de</strong>s ports <strong>de</strong> <strong>la</strong> généralité <strong>de</strong> La Rochelle ;car si <strong>de</strong> ceux-cy il sort pendant le cours <strong>de</strong> l'année dixvaisseaux, <strong>de</strong>s autres il en sort plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cent »(30 juin). — A M. Bil<strong>la</strong>te : « Il est bien dur, Monsieur,qu'il faille attendre le sort <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> l'État pour recevoirquelque chose <strong>de</strong> nos gages : nous n'avons pas un solpour satisfaire à aucune dépense indispensable et nécessaire; nous <strong>de</strong>vons déjà beaucoup » (30 août). — Aumême : « Ma<strong>de</strong>moiselle <strong>de</strong> Montpensier, qui arriva dimanche<strong>de</strong>rnier à Bor<strong>de</strong>aux, en partit hier, à neuf heuresdu matin, très satisfaite, dit-on, <strong>de</strong> même que les dames<strong>de</strong> sa suite… M. l'Intendant conduit <strong>la</strong> princesse jusqu'à <strong>la</strong>fin du département <strong>de</strong> son intendance » (20 décembre). —Au Contrôleur général : « Les gages annuels <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre, montant à <strong>la</strong> somme <strong>de</strong> 4,086 l., luy sont <strong>de</strong>us<strong>de</strong>puis l'année 1716… Elle se trouve engagée pour <strong>la</strong>somme <strong>de</strong> 4,000 l. ou environ » (28 janvier 1722). —Lettre <strong>de</strong> félicitations au nouveau Contrôleur généralDodun (9 mai). — A M. Bil<strong>la</strong>te : on lui annonce que <strong>la</strong>Cour


<strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s a débouté <strong>la</strong> Chambre d'une instance, sousprétexte que ses lettres d'institution ne <strong>la</strong> chargent pasd'intervenir dans les procès (21 juin). — Au Contrôleurgénéral, qui a donné ordre <strong>de</strong> payer à <strong>la</strong> Chambre 5,867 l.15 s. 7 d. pour ses gages (25 juillet). — A M. Bil<strong>la</strong>te, enlui faisant connaître à quoi cette somme a été employée :« Il ne faut pas penser quand à présent <strong>de</strong> faire faire <strong>de</strong>médailles d'or pour aucuns <strong>de</strong>s directeurs présans oupassez » (8 août). — Aux juge et consuls <strong>de</strong> Ca<strong>la</strong>is, sur lenouveau droit <strong>de</strong> 13 l. 10 s. que le régisseur <strong>de</strong>s Fermes<strong>de</strong> leur ville veut lever sur chaque muid <strong>de</strong> vin venant <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> l'Angleterre (1 er décembre). —A M. Bil<strong>la</strong>te, afin <strong>de</strong> faire interdire <strong>la</strong> sortie <strong>de</strong>s graines<strong>de</strong> genièvre, que les Hol<strong>la</strong>ndais employaient à <strong>la</strong> préparation<strong>de</strong> leurs eaux-<strong>de</strong>-vie (26 décembre). — Au même :« M. l'Inten<strong>de</strong>nt est parti <strong>de</strong>puis dimanche pour accompagner<strong>la</strong> princesse jusqu'à l'entrée <strong>de</strong> son département »(12 janvier 1723). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> LaRochelle, sur le projet d'embarquer <strong>de</strong>s mousses au lieu<strong>de</strong>s engagés que le Conseil avait prescrit d'envoyer auxcolonies pour les peupler (13 mars). — A M. Bil<strong>la</strong>te :« Nous n'adhérerons jamais à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> votre missionqu'après que nous serons bien convaincus que vos affairesvous rapellent dans votre famille » (8 juin). — A <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> La Rochelle, sur les difficultéspour l'évaluation du prix <strong>de</strong>s marchandises soumises auxdroits du domaine d'Occi<strong>de</strong>nt (17 août). — A M. Bil<strong>la</strong>te :les travaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> balise <strong>de</strong> <strong>la</strong> Coubre ont été adjugés parl'Intendant, le 3 mars 1722, au profit <strong>de</strong> Pierre A<strong>la</strong>rt,moyennant 6,700 l. (25 avril 1724). — A M. Bil<strong>la</strong>te, en lepriant <strong>de</strong> remettre à M. Anisson, intendant <strong>de</strong> commerce,l'un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux exemp<strong>la</strong>ires d'une lettre <strong>de</strong> félicitations, oùil est qualifié dans l'un Monsieur, dans l'autre Monseigneur,<strong>la</strong> Chambre ne sachant quel titre elle doit lui donner(26 juin). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, sur l'évaluation<strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s marchandises : « Il faudroit réduirel'estimation qui doit être présentement faite à un tiers au<strong>de</strong>ssous<strong>de</strong> celle qui a été faite pour les six premiers mois<strong>de</strong> <strong>la</strong> présente année, » à cause <strong>de</strong>s diminutions accompliesou imminentes dans le cours <strong>de</strong>s espèces (27 juin).C. 4262. (Registre.) — In folio, 284 feuillets.1725-1744. — Registre <strong>de</strong> correspondance <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— A M. Bil<strong>la</strong>te : « M. l'Intendant ne fait que revenir<strong>de</strong>s tournées qu'il a fait accause du passage <strong>de</strong> l'infanted'Espagne » (10 mai 1725). — Au duc <strong>de</strong> Bourbon et aucomte <strong>de</strong> Maurepas, pour se p<strong>la</strong>indre <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation faitepar <strong>la</strong> concurrence ang<strong>la</strong>ise au commerce <strong>de</strong>s Iles, qui<strong>de</strong>vient ruineux pour les Français (14 et 15 mai). — AuContrôleur général : « Dans <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong>même que dans <strong>la</strong> province <strong>de</strong> Guienne, il n'y a aucunesmanufactures… Il n'y a à Bor<strong>de</strong>aux qu'une petite manufacture<strong>de</strong> fayance et quelques ouvriers particuliers <strong>de</strong>sbas au métier, quelques teinturiers et bonnetiers répandusdans <strong>la</strong>d. ville » (15 mai). — Au comte <strong>de</strong> Maurepas,pour lui signaler à <strong>la</strong> hauteur <strong>de</strong> Belle-Ile <strong>de</strong>ux corsaires<strong>de</strong> Salé, l'un <strong>de</strong> 6, l'autre <strong>de</strong> 12 canons (19 mai). — Aumême, pour le remercier d'avoir fait armer à Brest <strong>la</strong>frégate du Roi <strong>la</strong> Thétis contre ces corsaires (9 juin). —Au même, en lui annonçant que les corsaires n'ont pascessé leur croisière (23 juin). — Au Contrôleur général,pour réc<strong>la</strong>mer contre une entrave apportée au commerce<strong>de</strong>s prunes : il en sort environ 200,000 quintaux par an,va<strong>la</strong>nt 200,000 l., « qui se répan<strong>de</strong>nt dans les mains <strong>de</strong>spauvres habitans d'Agennois, Montauban et <strong>de</strong>s environs.» « On ne sçauroit raisonnablement en disconvenirqu'une <strong>de</strong>nrée qui ne coutte du premier achapt qu'environvingt sol[s] le quintal et pour <strong>la</strong>quelle on paye trentequatresols <strong>de</strong> droits, sçavoir seize sols à l'entrée et dixhuitsols à l'issue, puisse suporter une dépance inutille <strong>de</strong>dix-neuf sols par quintal » (8 septembre). — A <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> La Rochelle, sur un juif <strong>de</strong> Londres qui avait faitvenir à Bor<strong>de</strong>aux « un nombre prodigieux » <strong>de</strong> farines et100,000 boisseaux <strong>de</strong> froment (3 octobre). — A l'Intendant,qui est convalescent à Périgueux, pour lui recomman<strong>de</strong>rce juif portugais, Jacques Diaz Fernan<strong>de</strong>z, dontles farines, chargées pour les Iles, ont été arrêtées parordre du Contrôleur général (27 octobre). — Au même, àPérigueux : « La récolte <strong>de</strong>s bleds, qu'on avoit cru fortbonne, a esté très diminuée en bien <strong>de</strong>s parroisses, par <strong>la</strong>grêle qui a tout ravagé ; » <strong>la</strong> récolte est en partieconsommée par les troupes dispersées dans les villes <strong>de</strong> <strong>la</strong>province ; les paysans n'ayant pas <strong>de</strong> grange, « commedans les pays <strong>de</strong> France, » les gerbiers ont souffert <strong>de</strong>spluies excessives <strong>de</strong> l'année (15 novembre). — A M.d'Anisson, intendant <strong>de</strong> commerce, pour lui signaler <strong>de</strong>uxnaufrages survenus dans <strong>la</strong> nuit du 1 er novembre et undans <strong>la</strong> nuit du 24 du même mois, « faute <strong>de</strong> feux qui nebrùloint pas à <strong>la</strong> tour » (11 décembre). — « Mémoire…sur les propositions faittes à <strong>la</strong> Martinique d'introduiredans le commerce <strong>de</strong>s billets sous le titre <strong>de</strong> billets <strong>de</strong> <strong>la</strong>colonie avec <strong>de</strong> <strong>la</strong> monnoye <strong>de</strong> billon et contre le commerceprohibé qui s'y fait ouvertement avec les Anglois; » ce mémoire attribue <strong>la</strong> crise dont souffre <strong>la</strong> colonieau luxe, au jeu et aux dépenses exa-


gérées <strong>de</strong>s colons (25 février 1726). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>commerce <strong>de</strong> Bayonne, qui vient d'être créée(27 février). — Mémoire à l'Intendant, sur l'état du commerce: « La p<strong>la</strong>ce est aujourd'huy dans un désordre affreux; on y regar<strong>de</strong> comme <strong>de</strong> <strong>la</strong> boue les lettres tiréessur Paris ; les marchans boutiquiers n'en peuvent pasprendre pour acquitter leurs <strong>de</strong>ttes, parce qu'ils ne ven<strong>de</strong>ntrien ; les receveurs n'en veulent pas, par raport à unavantage considérable qu'ils trouvent sur les lettres étrangères; tout l'argent <strong>de</strong>s recettes est dans une seule main,quy, comme il luy p<strong>la</strong>ît, fait hausser et baisser le change,quy est à 75 <strong>de</strong> gros par écu, lorsqu'en Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> il n'estqu'à 66 ; » <strong>la</strong> foire a été « <strong>la</strong> plus triste foire du mon<strong>de</strong> »et « on n'a jamais veu tant <strong>de</strong> condamnations à <strong>la</strong>Bourse » (15 mars). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong>Bayonne, sur <strong>la</strong> procédure qui vient d'être inaugurée pour<strong>la</strong> nomination d'un député (30 mars). — Au Contrôleurgénéral, sur le commerce <strong>de</strong>s prunes : <strong>la</strong> quantité est évaluéeà 200,000 quintaux et <strong>la</strong> valeur à 250,000 l.(21 septembre). — Au comte <strong>de</strong> Maurepas, pour faireinterdire aux capitaines <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s marchandises en<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> leur cargaison (24 décembre). — Lettre auContrôleur général, sur <strong>la</strong> vente <strong>de</strong>s étoffes <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, à<strong>la</strong>quelle les Juifs se livrent en frau<strong>de</strong> ; <strong>la</strong> Chambre lui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> en outre <strong>de</strong> faire rétablir <strong>la</strong> Poste « aux environs<strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce du Change et du Pa<strong>la</strong>is, qui sont contiguës »(31 mai 1727). — Au Contrôleur général, sur le droit <strong>de</strong>5 s. par tonneau <strong>de</strong>stiné à <strong>la</strong> réparation <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour <strong>de</strong> Cordouan,et dont <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une part pour seshonoraires (16 septembre). — A M. Brisson, à propos dujugement du Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique, déc<strong>la</strong>rant nulles lesprises faites à Sainte-Lucie par M. <strong>de</strong> La Jonquière sur lesAng<strong>la</strong>is (16 septembre). — Au même, sur le droit <strong>de</strong> 5 s.par tonneau et sur les honoraires <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre(6 décembre). — Au même, à l'occasion d'un conflit <strong>de</strong>préséance en l'église Saint-Pierre entre les directeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre, les juge et consuls <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse, d'une part, etles procureurs au Parlement, <strong>de</strong> l'autre (22 mai 1728). —Au Contrôleur général, en lui envoyant un mémoirecontre les prétentions du marquis Du Sail<strong>la</strong>n d'empêcherle flottage « sur <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Vézère, qui passe sous sonchâteau <strong>de</strong> Combort et dont il prétend s'attribuer <strong>la</strong> propriété,quoyque le Roy y aie plusieurs pas ou passages »(19 juin). — A M. Brisson : « L'isle <strong>de</strong> Sainte-Lucie avoittoujours été regardée appartenir à <strong>la</strong> France ; cependantM. <strong>de</strong> Champigny, à présent général, fit quelque traittéavec cette nation (les Ang<strong>la</strong>is)… ; à <strong>la</strong> faveur <strong>de</strong> ce traitté,ils abor<strong>de</strong>nt cette isle comme neutre » (19 juin). — Aumême : <strong>la</strong> Chambre n'a jamais été en l'usage <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>sprésents au premier commis du secrétaire d'État <strong>de</strong> <strong>la</strong>province : « à plus forte raison, elle ne le peut pas à présentqu'il luy reste à peine <strong>de</strong> quoy payer les fraix <strong>de</strong>l'écritoire » (29 mars 1729). — Au même, « sur <strong>la</strong> naissance<strong>de</strong> M gr le Dauphin et sur le charbon <strong>de</strong> terre… »« Nous avons commancé mercredy <strong>de</strong>rnier par faire chanteren action <strong>de</strong> grâces un Te Deum en musique, avec unetrès belle simphonie, dans <strong>la</strong> maison <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse, oùnous avions fait dresser un autel et parer <strong>la</strong> maison magnifiquement» (20 septembre). — Au même, au sujet duchômage <strong>de</strong> 12 raffineries sur 22, causé par le défaut <strong>de</strong>charbon ; les ouvriers vont passer à l'étranger : « Il y en amême quelques uns quy, n'ayant pas <strong>de</strong> travail, sont passésen Ir<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, à cause <strong>de</strong>s raffineries qu'on vient d'établirà Dublin » (22 novembre). — A M. Brisson : « Vousvous êtes aperceu, Monsieur, étant icy, que le commerceétoit diminué <strong>de</strong> ce que vous l'aviés veu autrefois ; il s'estencore affoibly <strong>de</strong>puis et chaque jour il rabaisse »(6 décembre). — Au même, au sujet <strong>de</strong> leurs honoraires :« Nous avons d'autant plus lieu d'être mortiffiés d'en êtreprivés que notre Chambre est <strong>la</strong> seulle quy n'en jouitpas » (7 février 1730). — A MM. <strong>de</strong> Biraud, subdélégué àBergerac, Dumas, subdélégué à Libourne, et au syndic dupays <strong>de</strong> Marsan, en leur adressant <strong>de</strong>s arrêts confirmant<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> péage levés sur <strong>la</strong> Dordogne, à Bergerac, par<strong>la</strong> dame <strong>de</strong> Sorbier, sur <strong>la</strong> Dordogne, dans le comté <strong>de</strong>B<strong>la</strong>ignac, par le marquis <strong>de</strong> Civrac, et un droit <strong>de</strong> bacperçu sur l'Adour par le seigneur <strong>de</strong> Cauna (9-19 septembre). — Au comte <strong>de</strong> Maurepas, pour obteniren faveur d'un négociant l'autorisation <strong>de</strong> charger unvaisseau <strong>de</strong>vant Pauil<strong>la</strong>c, « quy est le seul endroit où ilpuisse se mettre, parce qu'il tire <strong>de</strong> 16 à 17 pieds d'eau »(11 décembre 1731). — Au Contrôleur général, en luisigna<strong>la</strong>nt « les embarras du s r Brisson, notre duputé(sic)…, <strong>la</strong> situation fâcheuse où il se trouve, qui ne nousfait espérer rien <strong>de</strong> mieux pour l'avenir » ; <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'il soit pourvu au remp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> ce député(12 janvier 1732). — A M. Carton, député, qui vientd'arriver à Paris (19 juillet). — Au même, sur <strong>la</strong> valeurrespective <strong>de</strong> diverses mesures <strong>de</strong> capacité (12 août). —Au comte <strong>de</strong> Maurepas, sur les levées <strong>de</strong> matelots pour <strong>la</strong>Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s (25 octobre). — A diverses Chambres,afin d'obtenir <strong>la</strong> possibilité d'introduire en France lescafés <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique : « Il se faisoit un grand débit <strong>de</strong>cacao et du débouché <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>nrée s'ensuivoit en mêmetems une forte consommation <strong>de</strong> sucre…, les habitans <strong>de</strong><strong>la</strong> Martinique et <strong>de</strong>s isles voisines recher-


chant à se dédommager <strong>de</strong> leurs cacoyers, ont fait <strong>de</strong>sp<strong>la</strong>ntations <strong>de</strong> caffé » (10 mars 1733). — Droits payésactuellement par pipe <strong>de</strong> sel : droits <strong>de</strong> sortie, environ 4 l.10 s. ; entrée à Bor<strong>de</strong>aux, 13 l. ; sortie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, 31 l.12 s. ; mesurage, 12 s. ; total, 49 l. 14 s. (30 mai). — AuContrôleur général, sur <strong>la</strong> rareté <strong>de</strong>s espèces, accaparéespar le s r Saige, commissionnaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>sIn<strong>de</strong>s : le change sur Amsterdam, sur Londres et surHambourg, qui était, le 7 novembre, à 55 1/4, 31 1/8 et 271/16, est monté à 56 3/4, 32 et 27 3/4 (21 novembre). —Au Contrôleur général, contre les juifs avignonnais(12 décembre). — A M. Carton, sur <strong>la</strong> protection accordéepar les tarifs au fromage d'Auvergne : « Ce <strong>de</strong>rnier estd'un petit objet quand à nous, au lieu que ceux qui viennent<strong>de</strong> l'étranger… donnent occasion à un remuementd'affaires quy ne <strong>la</strong>isse pas que d'être avantageux »(2 janvier 1734). — A l'intendant Boucher, pour le féliciterdu rétablissement <strong>de</strong> sa santé (12 janvier). — A M.Carton : « C'est avec bien du p<strong>la</strong>isir que nous avons apris,par voire lettre du 16 <strong>de</strong> ce mois, <strong>la</strong> décision quy fut donnéele 15 au Conseil du commerce, que les juifs avignonnoisseroient expulsés hors du royaume » (23 janvier). —A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Rouen, sur les franchises <strong>de</strong>s foires <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux (27 avril). — A M. Carton, en vue d'obtenir letransit du café, dont <strong>la</strong> quantité s'accroît constamment(8 mai). — Au même, sur le transit du café envoyé àGenève, « qui est l'endroit où s'en fait <strong>la</strong> plus forte consommation» (12 juin). — Au même, sur l'ordre donnépar les Fermiers généraux d'exiger, au moment <strong>de</strong> l'entrée<strong>de</strong>s marchandises, <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration du lieu auquel elles sont<strong>de</strong>stinées (29 juin). — Au même, sur les prises faites parles Danois (20 novembre). — A M. Carton, sur <strong>la</strong> fixationdu prix <strong>de</strong>s marchandises soumises au droit <strong>de</strong> 3 1/2 0/0,avec indication <strong>de</strong> quelques prix (5 mars 1735). — Aucomte <strong>de</strong> Maurepas, afin <strong>de</strong> faire lever l'ordre <strong>de</strong>« parfumer » les vaisseaux partant pour l'Amérique, ainsiqu'on y est encore tenu, bien que le « mal <strong>de</strong> Siam » aitdisparu <strong>de</strong>puis plusieurs années (1 er mai 1736). — A M.Carton, sur l'envoi d'une carte <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière : « Il ne nousest pas possible <strong>de</strong> fournir aux frais qu'il en coutteroitpour en faire faire une quy fût juste » (12 mai). — AuChancelier et au Contrôleur général, pour leur faire connaîtreles conditions dans lesquelles se font les ventes à <strong>la</strong>côte <strong>de</strong> Saint-Domingue et les inconvénients qu'entraîne<strong>la</strong> défense faite aux officiers <strong>de</strong>s colonies <strong>de</strong> s'immiscerdans les difficultés entre les armateurs et leurs débiteurs(21 août). — A M. Carton, pour faire maintenir <strong>la</strong> libreintroduction <strong>de</strong>s fers d'Espagne, Suè<strong>de</strong> et Allemagne, quisont supérieurs à ceux du royaume (29 septembre). — Au(29 septembre). — Au Contrôleur général, contre l'arrêtobtenu par les courtiers : « Il est connu que <strong>la</strong> ville <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux est une du royaume <strong>de</strong>s plus commerçantes etdont le commerce, augmenté <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> moitié <strong>de</strong>puis 20ou 30 ans, augmente encore chaque jour par les nouveauxétablissemens quy s'y font ; les courtiers, au nombre <strong>de</strong>45 tout au plus… » (29 septembre). — A M. Carton, surl'arrêt qui renvoie cette affaire au Conseil du commerce(24 novembre). — Au comte <strong>de</strong> Maurepas, contre <strong>la</strong>mesure qui attribue au Roi les gages dus aux matelotsdéserteurs : « La visite pour les vivres se fait avec tantd'exactitu<strong>de</strong> à Bor<strong>de</strong>aux et dans les colonies françoisesqu'il n'est en quelque façon pas possible que les capitainesn'embarquent <strong>de</strong> bons vivres et en quantité suffisante ;plusieurs navires ont même resté en mer sans relâcher 80,90 et jusqu'à 115 jours, sans que les équipages ayentsouffert » (15 juin 1737). — Au Contrôleur général, qui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> col<strong>la</strong>borer au supplément duDictionnaire du commerce (8 février 1738). — Copie <strong>de</strong><strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire envoyée par l'Intendant aux subdélégués,pour les inviter à fournir les renseignements nécessairesau supplément du Dictionnaire du commerce(15 février). — Au comte <strong>de</strong> Maurepas, sur l'organisationdu service postal avec les colonies (29 avril). — A <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Dunkerque, en lui faisant connaître les intentionsdu comte <strong>de</strong> Maurepas re<strong>la</strong>tivement à <strong>la</strong> sol<strong>de</strong> <strong>de</strong>smatelots déserteurs (24 mai). — A M. Carton, pour obteniren faveur <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux une évaluation particulière <strong>de</strong>smarchandises sujettes aux droits du domaine d'Occi<strong>de</strong>nt :« M. Roussel », fermier général, « en arrivant, a pris sonlogement à <strong>la</strong> nouvelle Douane » (14 juin). — Au même,sur le nombre <strong>de</strong>s navires sortant annuellement du port,« dont vous avez fixé le nombre à <strong>de</strong>ux cens ; nousvoyons que vous n'avez entendu parler que <strong>de</strong> ceux quyvont aux colonies, parce qu'en comprenant les étrangers ilen sort touttes les années six cens <strong>de</strong> ce port »(22 juillet). — Au comte <strong>de</strong> Maurepas, au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong>Vénus, qu'un commandant <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux gar<strong>de</strong>-côtes ang<strong>la</strong>is aempêché <strong>de</strong> faire <strong>la</strong> traite au port d'Annamabou(23 septembre). — A M. Carton : le comte <strong>de</strong> Maurepasest disposé à soutenir le commerce, mais les Ang<strong>la</strong>ispréten<strong>de</strong>nt avoir acheté du roi d'Annamabou le droit <strong>de</strong>trafiquer et <strong>de</strong> bâtir <strong>de</strong>s forts sur cette côte, « ce que leMinistre vous a dit avoir vériffié sur <strong>de</strong>s cartes qu'il a faitvenir d'Angleterre, plus étendues que les nôtres »(9 décembre). — Au même : « Nous avons apris que lesAnglois ont une quantité <strong>de</strong> navires à <strong>la</strong> cotte <strong>de</strong> Guinéeet qu'entre


autres ils en ont un grand au port d'Annamabou, mouilléavec <strong>de</strong>s chaînes <strong>de</strong> fer, quy leur sert <strong>de</strong> fort… les Angloisjouissent du cap Corse, à trois lieues d'Annamabou,au moyen d'une bonne forteresse ; en 1665, ils avoientfait élever aud. lieu d'Annamabou un petit fort quy donnabeaucoup <strong>de</strong> jalousie aux Hol<strong>la</strong>ndois et (sic) quy, sentantle préjudice que ce fort leur porteroit, s'en emparèrent ; ilfut repris par les Anglois et ensuitte par les Hol<strong>la</strong>ndois,quy le rasèrent, dont il ne reste aucun vestige, <strong>de</strong> sorteque <strong>la</strong> ra<strong>de</strong> a <strong>de</strong>muré toujours libre » (39 décembre). —Au comte <strong>de</strong> Maurepas, en lui signa<strong>la</strong>nt « les malheursquy arrivent tous les jours à l'entrée et sortie <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, par l'impru<strong>de</strong>nce, l'incapacité et <strong>la</strong> négligence<strong>de</strong>s pilotes <strong>de</strong> Saint-Pa<strong>la</strong>is et <strong>de</strong> Saint-George »,auxquels le Parlement a reconnu le droit <strong>de</strong> piloter lesvaisseaux à l'entrée et à <strong>la</strong> sortie <strong>de</strong> <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong>, à l'exclusion<strong>de</strong>s pilotes <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c et <strong>de</strong>s lieux circonvoisins(28 juillet 1739). — Au même, touchant <strong>la</strong> prise par <strong>de</strong>sEspagnols, <strong>de</strong>vant Pauil<strong>la</strong>c, d'un navire sous pavillonfrançais et sur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> rassurer « les Anglois,Écossois et Ir<strong>la</strong>ndois, quy sont presque les seuls quyviennent chercher les vins <strong>de</strong> ce païs d'un prix un peuconsidérable » (7 novembre). — A M. Carton, sur <strong>de</strong>uxnouvelles prises (14 novembre). — Au même, sur unconflit entre <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s et le capitaine <strong>de</strong>l'Amphitrion, auquel on réc<strong>la</strong>me <strong>de</strong>s droits pour <strong>de</strong>s nègresdécédés à bord : « La Compagnie… fon<strong>de</strong> sa prétentionsur le procès-verbal <strong>de</strong> visite fait à bord lors <strong>de</strong> l'arrivéedu navire dans <strong>la</strong> ra<strong>de</strong> du Fort-Saint-Pierre, conformeà <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration du capitaine, où, par le rescencement quyfut fait <strong>de</strong>s nègres, il s'en trouva 342 <strong>de</strong> vivans, <strong>la</strong> pluspartma<strong>la</strong><strong>de</strong>s, dont il en mourut 111 et n'en fut vendu que231 » (15 décembre). — A divers, sur <strong>la</strong> rareté <strong>de</strong>s espèces: le change est <strong>de</strong> 6 0/0 (31 mai 1740). — Au comte<strong>de</strong> Maurepas, sur le cours du change, à 6 1/2 0/0, quivient <strong>de</strong> ce que les sieurs Clock, père et fils, chargés dumaniement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers du Roi, convertissent tout l'argenten valeurs sur l'étranger (12 juillet). — A M. Carton :« 144 navires pour les Isles du Vent et Saint-Domingueen voyage ou dans ce port, dont l'encombrement dans <strong>la</strong>cale, les uns dans les autres, peut aller à 150 tonneaux ; 4en voyage pour Affrique, d'environ 180 thonneaux ; 7pour l'Isle Royalle, d'environ 120 thonneaux ; 1 pourMississipy » (10 septembre). — Réponse à M. <strong>de</strong> Lamothe-Mon<strong>la</strong>isun,doyen <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Montauban,qui avait consulté <strong>la</strong> Chambre sur un point <strong>de</strong> droitcommercial (8 décembre). — A divers, contre <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>formée par les négociants <strong>de</strong> Saint-Valéry-sur-Somme <strong>de</strong>pouvoir armer pour l'Amérique (janvier 1741). — Aucomte <strong>de</strong> Maurepas, pour <strong>la</strong> conservation du clocher et <strong>de</strong>l'église <strong>de</strong> Sou<strong>la</strong>c, que les habitants veulent démolir « àcause que les sables en ont fermé l'entrée »(2 septembre). — Au comte <strong>de</strong> Maurepas et à l'ambassa<strong>de</strong>ur<strong>de</strong> France à Madrid, sur <strong>la</strong> prise d'un navire françaispar un corsaire <strong>de</strong> Biscaye (14 octobre). — Au comte <strong>de</strong>Maurepas, sur un règlement <strong>de</strong>s maire et jurats pour leport <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (6 janvier 1742). — Sur <strong>de</strong>s prisesfaites par les Ang<strong>la</strong>is et les Espagnols (mai-juin). — A <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> La Rochelle : « Le directeur <strong>de</strong> notre douanene vient pas familièrement à <strong>la</strong> Chambre ; il peut y venirquand il a quelque chose à proposer ; souvans nous l'yapellons pour nous concillier avant <strong>de</strong> nous pourvoir auConseil ; en ce cas, il occupe <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre » (29 juin). — Remerciements à l'ambassa<strong>de</strong>ur<strong>de</strong> France à Madrid, au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> restitution <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxvaisseaux (29 septembre). — A M. Carton, sur une irrégu<strong>la</strong>ritécommise par un gabarier dans le déchargementd'un navire mouillé à Baca<strong>la</strong>n, « où le sont presque tousles étrangers et surtout ceux du Nord » (13 août 1743). —Au comte <strong>de</strong> Maurepas, sur <strong>la</strong> démolition imminente <strong>de</strong>l'église <strong>de</strong> Sou<strong>la</strong>c, « <strong>la</strong> porte <strong>de</strong> cette église étant tout àfait fermée par les sables » (24 août). — A M. Carton, àpropos d'un droit <strong>de</strong> traite foraine qu'il avait fait établirsur les marchandises sortant pour l'Agenais : « Quelques(sic) portés que nous soyons à nous f<strong>la</strong>ter que le députéd'une Chambre ne peut et ne doit agir qu'en conséquence<strong>de</strong> ses ordres, nous ne pouvons douter que vous ne voussoyés dans cette occasion un peu prêté aux instances <strong>de</strong>MM. d'Agen » (7 décembre). — Aux Chambres <strong>de</strong> Nanteset <strong>de</strong> La Rochelle, sur les précautions à prendre enprévision <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre avec l'Angleterre(27 mars 1744). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes : « La proc<strong>la</strong>mation<strong>de</strong> guerre, que nous avons eu le premier ducourant, a consterné toute notre p<strong>la</strong>ce » (5 avril).C. 4263. (Registre.) — In-folio, 285 feuillets.1744-1757. — Registre <strong>de</strong> correspondance <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, sur l'idée « <strong>de</strong> fairefortiffier le Moule-Saint-Nico<strong>la</strong>s et <strong>la</strong> P<strong>la</strong>tte-Forme, à <strong>la</strong>cotte Saint-Domingue, affin que les vaisseaux françoispuissent se mettre à l'abry <strong>de</strong> l'insulte <strong>de</strong>s navires <strong>de</strong>sennemis » (9 mai 1744). — A M. Carton, député : « Nousavons, M., un véritable p<strong>la</strong>isir à vous aprendre <strong>la</strong> nomination<strong>de</strong> M. Menoire pour juge, <strong>de</strong> M. votre fils pour premierconsul et <strong>de</strong> M. Cauvy pour


second consul » (9 mai). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle,sur <strong>la</strong> difficulté <strong>de</strong>s assurances (6 juillet). — Aucomte <strong>de</strong> Maurepas, sur les prises faites par les Ang<strong>la</strong>is etsur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> convoyer les navires : « Ces convoys,M gr , ne leur seront cependant utilles que lorsque les officiersquy les comman<strong>de</strong>ront se prêteront avec zelle àescorter nos vaisseaux ; mais … <strong>la</strong> plus part <strong>de</strong> ces officierspensent, M gr , bien différament que V. G. sur <strong>la</strong> nécessité<strong>de</strong> protéger le commerce : une expérience bienrécente nous a convaincus qu'ils s'occupent bien peu <strong>de</strong>cet objet » (5 septembre). — Au député : « Nos négociantsauroient été tentés <strong>de</strong> porter <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>intes contre M.Magninimarra, commandant le vaisseau du Roy le Cannada,quy en par<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> Saint-Domingue, trois jours après<strong>la</strong> publication <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre, n'a pas vouleu attendre un seuljour plusieurs vaisseaux marchands quy en vouloientpartir sous son escorte et quy a eu <strong>la</strong> duretté d'abandonnerdans le débouquement trois vaisseaux partis avec luy etquy ont été pris » (5 septembre). — Au comte <strong>de</strong> Maurepas,pour obtenir qu'un accord avec l'Angleterre stipule <strong>la</strong>remise aux négociants <strong>de</strong>s papiers saisis sur les vaisseauxet inutiles pour constater <strong>la</strong> validité <strong>de</strong>s prises(8 septembre). — Au même, pour faire équiper une frégate<strong>de</strong> 32 canons armée en course par <strong>de</strong>s négociantsbor<strong>de</strong><strong>la</strong>is : « Nos négociants feurent, M gr , après <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration<strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre, invités <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> V. G. par M. lecommissaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine à faire <strong>de</strong>s armements encourse ; il les f<strong>la</strong>tta pour ces entreprises d'un secours etd'une protection que l'éloignement décidé <strong>de</strong> nos matelotspour <strong>la</strong> course rendoit plus nécessaires en ce port quedans pas un autre ; » un corsaire ang<strong>la</strong>is <strong>de</strong> 18 canonsvient d'enlever <strong>de</strong>ux navires revenant <strong>de</strong> l'Amérique, dontles cargaisons va<strong>la</strong>ient plus <strong>de</strong> 500,000 l. ; une secon<strong>de</strong>frégate va être bientôt <strong>la</strong>ncée ; on ne trouve pas <strong>de</strong> matelotspour <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong> : « Amolis par les commoditésque fournit pour <strong>la</strong> vie cette province plus que touteautre, ils se refusent à une navigation dont les prises déjàfaites par les ennemis grossissent à leur imagination lesdangers, qu'ils n'envisagent qu'avec horreur »(10 octobre). — Au même, au sujet <strong>de</strong>s armements faitsen Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> pour les Iles : il est parti <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong>puisle 1 er avril, 14 navires pour <strong>la</strong> Martinique et 13 pourSaint-Domingue (16 janvier 1745). — Au comte <strong>de</strong> Maurepas,en lui rendant compte <strong>de</strong>s assemblées tenues ausujet <strong>de</strong> l'indult <strong>de</strong>mandé aux armateurs pour subveniraux frais <strong>de</strong> convoi ; <strong>la</strong> première assemblée avait eu lieule jour où l'on avait appris que « le Fleuron et le Neptune,partis du Cap le 8 décembre avec 22 navires marchandsqu'ils dévoient convoyer en France, étoient arrivés dansnos ports sans y avoir conduit aucun <strong>de</strong> ces vaisseaux »(13 février). — Observations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre sur le projet<strong>de</strong> règlement <strong>de</strong>s convois ; elle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> notamment qu'ilsoit tenu compte <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong>s capitaines marchandssur <strong>la</strong> façon dont ils ont été convoyés : « Ils (les officiersdu Roi) seront sans doute plus attentifs à se rendre utillesau commerce et ils auront moins <strong>de</strong> mépris qu'ils n'en ontordinairement pour luy et pour ceux qui luy servent »(30 mars). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bayonne, sur <strong>la</strong> mise enliberté <strong>de</strong>s matelots prisonniers ; en marge : « La Chambrea délibéré <strong>de</strong> ne plus leur écrire, atten<strong>de</strong>u qu'ils renvoyèrent<strong>la</strong> lettre cy-contre avec son envelope sousl'adresse du secrétaire sans réponce » (1 er mai). —Notification <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> MM. Baulos, Dubergierca<strong>de</strong>t et Pery, en qualité <strong>de</strong> juge et consuls (8 mai). — Aucomte <strong>de</strong> Maurepas : « Toutes les <strong>de</strong>nrées <strong>de</strong> bouche, quisont celles dont se forment actuellement presque toutesles cargaisons pour l'Amérique, se tirent principalement<strong>de</strong> cette province ; … notre port fournit plus <strong>de</strong> vivres àl'Amérique que ne font presque tous ceux du Ponant ensemble…» « La difficulté <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s matelots estmoins gran<strong>de</strong> que celle <strong>de</strong> convenir <strong>de</strong> leurs sa<strong>la</strong>ires : ilsse servent <strong>de</strong> <strong>la</strong> nécessité du départ <strong>de</strong>s navires afin <strong>de</strong>joindre les convoys pour porter leurs gages à <strong>de</strong>s prixexorbitants ; les matelots n'ont pas <strong>de</strong> honte <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rjusqu'à 60 l. par mois, les officiers mariniers à proportion» (25 mai). — Au député : « Le Ministre nous a faitl'honneur <strong>de</strong> nous marquer, ainsy qu'il vous l'a dit, avoiraprouvé nos observations sur l'ordre <strong>de</strong>s convoys et <strong>la</strong>perception <strong>de</strong> l'indult » (25 mai). — Aux juge et consuls<strong>de</strong> Nantes, qui ont communiqué l'état <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s marchandisessoumises au domaine d'Occi<strong>de</strong>nt : <strong>la</strong> Chambreles engage à diminuer les prix, sans néanmoins adopterceux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, « affin d'éviter l'affectation <strong>de</strong> l'intelligence» (12 juin). — Au comte <strong>de</strong> Maurepas, sur <strong>la</strong> jauge<strong>de</strong>s barriques <strong>de</strong>stinées aux Iles (19 juin). — Aux juge etconsuls <strong>de</strong> Nantes : « Nous nous joignons avec p<strong>la</strong>isir àvous pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au Ministre M. <strong>de</strong> Conf<strong>la</strong>ns pourcomman<strong>de</strong>r le prochain convoy, et à son <strong>de</strong>ffaut M. Perrierl'ayné » (5 novembre). — Au comte <strong>de</strong> Maurepas, enlui adressant l'état <strong>de</strong>s recettes <strong>de</strong> l'indult, qui montent à41,532 l. 10 s. 7 d. (1 er janvier 1766). — Au même, pourse p<strong>la</strong>indre <strong>de</strong> ce que le commandant <strong>de</strong> l'escorte, M. <strong>de</strong>L'Estanduer, a infligé <strong>la</strong> cale au s r Réau, capitaine <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marie-Thérèse, dont le navire ne s'était pas trouvé unmatin à sa p<strong>la</strong>ce (4 janvier). — Au même, sur les mesuresà prendre


pour empêcher que le prochain convoi ne soit enlevécomme le précé<strong>de</strong>nt (8 janvier). — A M. Carton, en luiannonçant <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> MM. Castaing, Combelle etFerrand comme juge et consuls : « Nous vous sommesbien obligés <strong>de</strong> nous avoir envoyé copie <strong>de</strong>s ordres donnéspar M gr l'Amirail sur <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> percevoir sondixième sur les prises ; nous ne sommes pas malheureusementicy dans le cas <strong>de</strong> luy en payer beaucoup »(14 mai). — Au comte <strong>de</strong> Maurepas, pour obtenir unrèglement analogue à celui qui a été accordé aux armateurs<strong>de</strong> Nantes et re<strong>la</strong>tif à <strong>la</strong> <strong>de</strong>mi-sol<strong>de</strong> <strong>de</strong>s équipagespour le temps où ils ont attendu à l'île d'Aix le départ <strong>de</strong>sconvois : « Les équipages ont été nourris au pain etvian<strong>de</strong> fraische, ce qui occasionne une dépense ruineuseaux armateurs » (21 mai). — Aux Chambres <strong>de</strong> Nantes etLa Rochelle, au sujet d'une escadre ang<strong>la</strong>ise <strong>de</strong> onze vaisseaux,commandée par l'amiral Martin, qui croise sousl'île d'Yeu en attendant <strong>la</strong> flotte <strong>de</strong> commerce française(4 juin). — Au comte <strong>de</strong> Maurepas, sur le produit <strong>de</strong>l'indult : 40,840 l. 5 s. 5 d. pour le convoi <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Conf<strong>la</strong>ns; 77,271 l. 10 s. 5 d. pour le convoi <strong>de</strong> M. <strong>de</strong>L'Étanduer et 65,000 l. environ pour le convoi <strong>de</strong> M.Dugué (20 septembre). — A M. Carton, pour l'informer<strong>de</strong> <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> MM. Saint-Martin, Brunaud jeune etJarreau comme juge et consuls (6 mai 1747). — Auxdéputés du commerce <strong>de</strong> Paris, qui avaient annoncé à <strong>la</strong>Chambre <strong>la</strong> création d'une maison française à S t -Pétersbourg : « Nous avons fait part aux négotiants <strong>de</strong>cette p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> ce nouvel établissement, qui ne <strong>la</strong>issera pasque d'en encourager plusieurs à augmenter le commerce,qui jusques à présent a été peu <strong>de</strong> chose, avec <strong>la</strong> Russie »(13 mai). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, sur les précautionsà prendre pour assurer le retour <strong>de</strong> <strong>la</strong> flotte <strong>de</strong>Saint-Domingue, convoyée par M. Dubois <strong>de</strong> Lamothe,« <strong>la</strong>quelle, sans contredit, surpassera en richesses tout ceque nous avons vu arriver jusques à présent dans nosports » (2 juin). — A M. Carton : « Nous avons à direautour <strong>de</strong> 40 vaisseaux du convoy <strong>de</strong> M. Dubois <strong>de</strong> Lamothe,et presque les plus riches » (29 juillet). — Aumême, sur l'origine du domaine d'Occi<strong>de</strong>nt (18 août). —A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, pour l'informer que <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux n'a pas <strong>de</strong> fonds lui permettant <strong>de</strong>prendre part à l'achat <strong>de</strong> <strong>la</strong> vaisselle d'argent <strong>de</strong>stinée à M.<strong>de</strong> Conf<strong>la</strong>ns : « Nous n'espérons pourtant pas moins leseffets <strong>de</strong> ses favorables disposition[s], que nous chercheronsà nous procurer par <strong>de</strong>s endroits aussy sencible[s]pour luy que pourra luy être votre politesse »(28 août). — Au comte <strong>de</strong> Maurepas et à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>La Rochelle, sur <strong>la</strong> défaite du convoi sorti <strong>de</strong> l'île d'Aix le18 octobre (25 novembre). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes,sur l'inconvénient <strong>de</strong>s flottes trop nombreuses : « Vousn'ignorés pas le sort <strong>de</strong> l'escadre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Lestenduère »(30 décembre). — A <strong>la</strong> même, sur <strong>la</strong> nécessité d'armer<strong>de</strong>s corsaires (6 janvier 1748). — Au comte <strong>de</strong> Maurepas,sur <strong>la</strong> nouvelle qu'« on arme dans les îles <strong>de</strong> Jersey etGuernezey jusques à trente petits corsaires pour venirravager les costes <strong>de</strong> Bretagne et l'entrée <strong>de</strong> notre rivière» (27 février). — A M. Carton, contre les prétentions<strong>de</strong>s Fermiers généraux : le fret est monté <strong>de</strong> 8 et15 d. par livre à 60 et 66, et les assurances <strong>de</strong> 4 0/0 à 45 et50 0/0 (2 mars). — Aux députés au Conseil du commerce,qui avaient soumis à <strong>la</strong> Chambre un projet <strong>de</strong>déc<strong>la</strong>ration du Roi touchant les sociétés commerciales (2et 16 mars). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes et à M. Carton,sur un droit exigé <strong>de</strong>puis peu à <strong>la</strong> sortie <strong>de</strong>s eaux-<strong>de</strong>-vie<strong>de</strong> Guienne <strong>de</strong>stinées à <strong>la</strong> côte <strong>de</strong> Guinée (6 juillet). —Aux Fermiers généraux, sur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> tenir compte<strong>de</strong>s déchets et avaries pour <strong>la</strong> perception du droit du domained'Occi<strong>de</strong>nt (13 juillet). — Au Contrôleur général,sur le droit levé à <strong>la</strong> sortie <strong>de</strong>s eaux-<strong>de</strong>-vie exportées enGuinée : » De tous les commerces maritimes, il n'en estpas <strong>de</strong> plus hazardueux (sic) que celluy <strong>de</strong> <strong>la</strong> troque <strong>de</strong>snoirs : l'on a veu <strong>de</strong>s négociants perdre plus que leurcapital sans autre acci<strong>de</strong>nt que <strong>la</strong> mort naturelle, et il n'enest pas qui mérite plus <strong>de</strong> faveur et <strong>de</strong> protection »(30 juillet). — A M. Carton : « MM. les Fermiers générauxne nous ont pas fait l'honneur <strong>de</strong> répondre à notrelettre du 13 passé ; ils ont pourtant répondu à MM. <strong>de</strong>Nantes et nous aurions cru méritter une parreille faveur,sy c'en est une » (10 août). — Au même, sur <strong>la</strong> prorogationdu droit <strong>de</strong> 1/2 0/0 levé pour le domaine d'Occi<strong>de</strong>nt(30 novembre). — A diverses Chambres <strong>de</strong> commerce età M. Carton, sur <strong>la</strong> décision du Conseil ordonnant <strong>de</strong>percevoir « les 4 s. pour livre <strong>de</strong> toutes les marchandisesqui viendront <strong>de</strong>s pays étrangers, soit pour compte françois,soit pour celuy <strong>de</strong>s étrangers » (22 février 1749). —Mémoire au Contrôleur général, sur le même sujet(4 mars). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, contre lesprétentions <strong>de</strong>s armateurs <strong>de</strong> Saint-Valéry d'envoyer leursvaisseaux aux colonies et sur <strong>la</strong> côte d'Afrique(19 avril). — Au Contrôleur général, sur une innovationdu directeur <strong>de</strong>s Fermes, lequel veut percevoir les droitssur le poids ort (brut) <strong>de</strong>s marchandises (26 avril). —Lettre <strong>de</strong> condoléance au comte <strong>de</strong> Maurepas sur sa disgrâceet félicitations à M. Rouillé, son successeur(10 mai). — A M. Carton, en lui annonçant <strong>la</strong> nomination<strong>de</strong> MM. Rulleau père, Jung et Dupin, comme juge etconsuls (10 mai). — A M. Rouillé et à M. Partyet,


commissaire général <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine chargé <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong>France à Madrid, sur les difficultés que l'on fait d'admettreen Espagne les cacaos <strong>de</strong>s colonies françaises, sousprétexte qu'ils ressemblent à ceux <strong>de</strong>s colonies du Portugal(17 mai). — A M. Carton, sur le projet <strong>de</strong> créer àBor<strong>de</strong>aux un entrepôt pour les produits d'Amérique :« On reçoit annuellement en temps <strong>de</strong> paix à Bor<strong>de</strong>aux 30mil barriques <strong>de</strong> sucre et environ cinq mille futailles d'indigo» (27 mai). — A M. Carton : « Le commerce qui sefait dans le port <strong>de</strong> Marseille a tellement franchy les bornesqui luy avoint été prescrites, qu'aujourd'hy il n'en aplus : il envoit dans nos colonies autant <strong>de</strong> vaissaux qu'ilen peut armer et leur prodigieuse gran<strong>de</strong>ur, joint au grandnombre, équivaut sans contredit au nombre <strong>de</strong> ceux quis'expédient icy pour nos colonies » (17 juin). — A M.Rouillé et à M. Partyet, au sujet <strong>de</strong> l'entrée du cacao enEspagne (21 juin). — Aux juge et consuls <strong>de</strong> Nantes :« L'usage <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux est qu'il n'y a point <strong>de</strong> triage à <strong>la</strong>vente sur les morues : on est dans l'usage <strong>de</strong> les vendrecap et quüe au millier sans <strong>la</strong> peser ny choisir et sansrebut à moins d'avarie » (16 juillet). — A M. Romieu,secrétaire général <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, pour l'intéresser à <strong>la</strong> question<strong>de</strong>s passes <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière (23 août). — Au Contrôleurgénéral, au duc <strong>de</strong> Penthièvre, grand amiral, et à M. Carton,touchant le même objet (23 août). — A <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> Nantes : « Nous nous croyons obligés <strong>de</strong>… rapeller auMinistre que non seulement les armateurs étoint dansl'usage <strong>de</strong> retenir les gages <strong>de</strong>s déserteurs pour leur servird'in<strong>de</strong>mnité, mais encore ceux <strong>de</strong>s morts dont ils étointdépositaires (29 août). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle :<strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Guienne a exposé l'usage re<strong>la</strong>tif aux gages<strong>de</strong>s matelots décédés, sans le défendre (27 septembre). —Au Contrôleur général, contre l'arrêt du 26 juillet, quiattribue au Conseil d'État l'appel <strong>de</strong>s sentences renduespar les juges <strong>de</strong>s traites (4 octobre). — A « M. <strong>de</strong>Conf<strong>la</strong>ns, gouverneur général à Saint-Domingue », àl'occasion d'un règlement pour le paiement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttesdans <strong>la</strong> colonie : « Il [en] est d'un ordre particulier qui,bien loin d'être ménagés, mérittent d'être traités à <strong>la</strong> rigeuer(sic) : ce sont ceux qui ont eu pendant <strong>la</strong> guerreleurs enfans au collège ou à portée d'acquérir l'éducationnécessaire à l'état que leur <strong>de</strong>stinoit leurs parents et pourlesquels les négotians ont avancé sans avantage <strong>de</strong>s sommesconsidérables dont ils sollicittent inutillement leremboursement » (26 octobre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,à propos <strong>de</strong>s hostilités <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is sur <strong>la</strong> côte <strong>de</strong>Guinée (20 décembre). — Lettre du secrétaire à M. Carton: « Monsieur, MM. les directeurs du commerce <strong>de</strong> <strong>la</strong>province <strong>de</strong> Guyenne m'ont chargé d'avoir l'honneur <strong>de</strong>vous écrire pour vous marquer leur surprise sur le début<strong>de</strong> vos lettres (à l'égard <strong>de</strong>s déférences <strong>de</strong>ues à <strong>la</strong> Chambre),qui commancent par ces mots : J'ay reçu votre lettred'un tel jour, quoyqu'il[s] pensent bien que ce n'est quepar ommission <strong>de</strong> votre secrétaire » (7 février 1750) ; —A M. Trouvé, pour le remp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> « l'antien carré<strong>de</strong>s jettons <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre », lequel « a cassé dans le travail» et pour lui annoncer que <strong>la</strong> Chambre lui attribue surles jetons une commission <strong>de</strong> 20/0, au lieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> bourse <strong>de</strong>jetons qu'il <strong>de</strong>mandait et qu'on ne peut lui accor<strong>de</strong>r(14 février). — Au même, en lui accusant réception <strong>de</strong>dix bourses et <strong>de</strong> 1,040 jetons, lesquels « sont moinsgrands que les enciens, dont nous vous avions fait passerun mo<strong>de</strong>lle » et en lui annonçant l'envoi <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux caisses<strong>de</strong> vin b<strong>la</strong>nc (18 avril). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, surles déprédations <strong>de</strong>s corsaires d'Alger (18 avril). — A <strong>la</strong>même, pour <strong>la</strong> dissua<strong>de</strong>r <strong>de</strong> présenter, sans y être invitée,<strong>de</strong>s observations au Conseil sur le projet <strong>de</strong> traité <strong>de</strong>commerce avec <strong>la</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> et sur <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> M. Carton(30 mai). — A M. <strong>de</strong> Vaugrenant, ambassa<strong>de</strong>ur à Madrid,et à M. Rouillé, afin d'obtenir du consul <strong>de</strong> Saint-Sébastien, lequel est suspendu <strong>de</strong> ses fonctions, <strong>de</strong>s déc<strong>la</strong>rationsnécessaires dans <strong>la</strong> procédure intentée à <strong>de</strong>uxcapitaines qui ont perdu volontairement leurs navires(20 juin). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, sur le commerce<strong>de</strong>s grains (24 juin). — A <strong>la</strong> même : « Nous avons, MM.,un député nommé, qui est M. Castaing » (27 juin). — AM. Bouchaud, député <strong>de</strong> Nantes, pour le prier <strong>de</strong> s'occuper<strong>de</strong> diverses affaires, en attendant que M. Castaingarrive à Paris (11 juillet). — A <strong>de</strong>s négociants du Havre,sur le délestage <strong>de</strong>s navires, lequel appartient aux jurats,ainsi que <strong>la</strong> police du port, malgré l'ordonnance <strong>de</strong> 1681,en vertu <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil <strong>de</strong> juillet 1681(18 juillet). — Au Contrôleur général, pour solliciter uneprolongation <strong>de</strong> l'entrepôt (22 août). — Lettre <strong>de</strong> félicitationsau Contrôleur général, qui vient d'être nomméGar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Sceaux (19 décembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine, qui a <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong>s renseignements sur <strong>la</strong> traite enGuinée antérieurement à 1736 : Bor<strong>de</strong>aux arme <strong>de</strong>puispeu pour cette côte ; <strong>la</strong> Chambre cite cependant diversesexpéditions, notamment <strong>de</strong> l'Union, qui, à <strong>de</strong>ux reprises, aacheté <strong>de</strong>s noirs au capitaine ang<strong>la</strong>is d'un fort « à aussibon compte que s'il eût traité à Anamabou »(27 février 1751). — A M. Castaing, sur les exigences <strong>de</strong>sFermiers généraux, qui veulent assujetir au domained'Occi<strong>de</strong>nt une nouvelle, marchandise : « C'est le bois <strong>de</strong>campech,


qui… ne croît que dans l'Amérique espagnole, qui lefournit à toute l'Europe » ; <strong>la</strong> Chambre annonce à M.Castaing l'élection <strong>de</strong> MM. Miramond, Quin et Decampscomme juge et consuls (18 mai). — A M. Castaing,contre un projet <strong>de</strong> monopole du rou<strong>la</strong>ge (10 juillet). —Au même, sur les démarches faites par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Rouen en vue <strong>de</strong> faire relever les droits <strong>de</strong> sortie <strong>de</strong>scotons pour l'étranger (17 et 21 juillet). — Au même, enréponse à ses p<strong>la</strong>intes (7 août). — A M. Lamothe, pourl'informer que <strong>la</strong> Chambre, n'ayant pas connaissance <strong>de</strong>ses projets pour l'amélioration <strong>de</strong>s passes <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière, nepeut les juger (14 août). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes :« L'objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> patte ou cacao broyé qui vient icy est peu<strong>de</strong> chose : on estime qu'il n'en est pas déc<strong>la</strong>ré à notredouane <strong>de</strong>ux cens pesant par an » (22 novembre). — AuChancelier et à M. Trudaine, contre le projet d'établissementd'une juridiction consu<strong>la</strong>ire à Périgueux(29 janvier 1752). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, touchantles tremblements <strong>de</strong> terre <strong>de</strong> Saint-Domingue (7 mars). —A M. Castaing, sur les marchandises restées invendues,bien que le dé<strong>la</strong>i d'entrepôt soit expiré ; les canons éprouvéspar le commissaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine et reconnus défectueuxont un tourillon cassé sur le champ d'épreuves et nepeuvent plus servir que <strong>de</strong> bornes : « Tout notre port enest bordé pour servir <strong>de</strong> corps-mort pour <strong>la</strong> marage (sic)<strong>de</strong>s batteaux » (22 avril). — A M. Castaing : on lui annonce<strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> MM. Bil<strong>la</strong>tte, Thibaut et Du<strong>de</strong>vant,comme juge et consuls (13 mai). — A diversesChambres du Midi, contre l'introduction <strong>de</strong>s guildives outafias : « La fabriquation et le commerce <strong>de</strong> ces eaux-<strong>de</strong>vie<strong>de</strong> sucre et <strong>de</strong>s toute autres que celles faite[s] <strong>de</strong> vinsont très-exprésément <strong>de</strong>ffendues par une déc<strong>la</strong>ration duRoy du mois <strong>de</strong> janvier 1713 » (15 mai). — A divers, surle privilège qui vient d'être concédé pour le gabarage et lecabotage à Saint-Domingue (3 juin). — A divers, contrel'importation <strong>de</strong>s tafias, qui est « un nouveau abus dontl'effet seroit capable <strong>de</strong> ruiner entièrement les propriétaires<strong>de</strong> nos vignobles » (27 juin). — A M. Castaing :« Depuis <strong>la</strong> paix, les <strong>de</strong>nrées <strong>de</strong>s Isles n'ont pas été moinsrecherchées ; nous avons vingt-cinq navires arrivés àBor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>puis un mois et <strong>de</strong>my, pas une cargaison nese vend » (18 juillet). — Au même, au sujet <strong>de</strong>s démarchesdu commerce <strong>de</strong> Libourne afin d'obtenir <strong>la</strong> permissiond'armer pour l'Amérique : « Vous sentez parfaitementl'abus qui résulteroit <strong>de</strong> cette liberté » (15 août). —Mémoire au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur le dépôt au bureau<strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong>s matelots déserteurs(13 janvier 1753). — Compliments <strong>de</strong> condoléance à M.Cas<strong>la</strong>ing, à l'occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> sa mère(10 février). — Au même, contre le projet <strong>de</strong> former unecompagnie pour le commerce <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baltique(10 février). — Au même, sur les fusils ang<strong>la</strong>is <strong>de</strong>stinés à<strong>la</strong> traite <strong>de</strong>s noirs et importés par <strong>la</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> ou par Dunkerque: « Ces fusils sont bien plus parfaits et à meilleurcompte que ceux <strong>de</strong> nos fabriques, puisqu'avec les fraix,ils ne reviennent pas au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 9 liv. 4 s. pièce et queS t -Étienne ne peut les fournir que dans les prix <strong>de</strong> 11 l. à12 l., et <strong>la</strong> qualité et le travail bien inférieur à ceux quel'on tire <strong>de</strong> Londres… Cet article forme un objet principal,puisqu'il faut nécessairement un fusil dans les piècesqui déterminent l'achapt d'un nègre… C'est un nomméAinsfel qui fait fabriquer ces armes » (28 avril) : — Aumême, sur <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> MM. Ollé, Saintaignan fils etLaffont aîné, comme juge et consuls (8 mai). — A M.Castaing, sur les fusils ang<strong>la</strong>is : « Les armes étrangères nevallent pas sur les lieux au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 7 l. 10 s. et ne reviennentdans l'entrepôt qu'à 9 l. 5 s. ; l'on ne peut, aucontraire, se proposer d'en tirer <strong>de</strong> Saint-Étienne que surle pied <strong>de</strong> 12 l., indépendament <strong>de</strong>s fraix <strong>de</strong> transports »(12 mai). — A M. Castaing, à l'Intendant, au Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>sSceaux et au comte <strong>de</strong> Saint-Florentin, sur <strong>la</strong> rareté <strong>de</strong>sespèces, accaparées par le receveur général et quatrenégociants (29 mai et 2 juin). — A M. Castaing, sur lesfusils : on lui cite l'exemple d'un négociant bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is qui,« ayant fait un essai <strong>de</strong> 500 fusils <strong>de</strong> Saint-Étienne, n'enpeut traitter un seul et fut obligé <strong>de</strong> les rapporter »(16 juin). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, sur leurs propositionspour le tarif <strong>de</strong>s marchandises soumises au domained'Occi<strong>de</strong>nt : « Des sucres bruts dont on a refusé, il y a 4ou 5 mois, 22 l. du 0/0, ne viennent <strong>de</strong> se vendre que18 l. » (14 juillet). — A M. Castaing, sur le bruit <strong>de</strong> <strong>la</strong>nomination <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Pressigny comme fermier général(18 septembre). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle et auministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, re<strong>la</strong>tivement aux pirates barbaresques(12 janvier 1754). — A l'amiral <strong>de</strong> France, pour<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r que l'on porte <strong>de</strong> 16 à 24 le nombre <strong>de</strong>s pilotes<strong>la</strong>maneurs (30 mars). — A M. Castaing, en lui annonçant<strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> MM. Cholet, Lamestrie et Pierre Decassecomme juge et consuls (11 mai). — Au secrétairegénéral <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, qui a notifié <strong>la</strong> création <strong>de</strong> quatreemplois <strong>de</strong> pilotes (21 mai). — A <strong>de</strong> Machault, qui vientd'être nommé ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine (10 août). — A M.Castaing, sur les difficultés <strong>de</strong> M. Montau, directeur <strong>de</strong>sFermes, avec le commerce (10 août). — Au même, àpropos <strong>de</strong> droits que M. Montau prétend lever sur lesoranges : les oranges ne doivent être assimilées aux« patates et ignames, qui ne viennent que


pour servir <strong>de</strong> rafrêchissement aux équipages pendant leurtraversée… et il arrive rarement qu'il en vienne un millierou <strong>de</strong>ux dans l'année, par <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> dépérition <strong>de</strong> cefruit » (13 août). — Au Contrôleur général, pour luitransmettre les p<strong>la</strong>intes <strong>de</strong>s négociants sur les difficultésapportées par M. Montau au déchargement <strong>de</strong>s marchandises(13 août). — Au Contrôleur général, sur les suites<strong>de</strong> <strong>la</strong> mésaventure <strong>de</strong> M. Montau (1 er octobre). — Aumême, sur <strong>la</strong> visite d'excuses faite par une députation <strong>de</strong><strong>la</strong> Chambre à M. Montau et sur l'internement à B<strong>la</strong>ye <strong>de</strong>trois particuliers impliqués dans cette affaire(23 novembre). — A M. Castaing, sur le mauvais vouloir<strong>de</strong> M. Montau : « Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> notre Chambre vientd'éprouver <strong>de</strong> sa part les propos les plus indécents »(4 janvier 1755). — Au Contrôleur général, contre lesformalités excessives imposées par les Fermes pour <strong>la</strong>manutention <strong>de</strong>s bœufs salés d'Ir<strong>la</strong>n<strong>de</strong> : « Cette vian<strong>de</strong>forme l'unique nourriture du nègre cultivateur comme dumatelot » (1 er février). — A M. Castaing, sur les difficultésavec les Fermes : « Le grand principe <strong>de</strong> <strong>la</strong> Fermeest <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s entraves au commerce pour obvier à <strong>la</strong>frau<strong>de</strong>, et le grand principe seroit au contraire <strong>de</strong> se conduirecomme s'il n'y avoit pas <strong>de</strong> frau<strong>de</strong> et cependant yprendre gar<strong>de</strong> » (9 avril). — Félicitations au marquis <strong>de</strong>Tourny, qui vient d'être nommé conseiller d'Étal(3 mai). — Aux juge et consuls <strong>de</strong> Nantes, pour les informerque <strong>la</strong> Chambre intervient dans le procès qu'ilssoutiennent contre les Fermes au sujet du droit <strong>de</strong> 3 1/20/0 sur les tabacs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Havane (5 juillet). — A M. Bousignac,consul <strong>de</strong> France à Saint-Sébastien, pour le prier <strong>de</strong>traiter, au nom du commerce bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is, avec un capitaineespagnol qui serait chargé <strong>de</strong> croiser durant <strong>de</strong>ux moisentre les 44° et 48° <strong>de</strong> <strong>la</strong>titu<strong>de</strong> et <strong>de</strong> prévenir les naviresfrançais <strong>de</strong>s déprédations commises par les Ang<strong>la</strong>is(22 octobre). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, sur <strong>de</strong>s précautionsanalogues prises par elle et sur <strong>la</strong> justice qu'il y a àexiger 30 s. par tonneau <strong>de</strong>s navires sauvés par ces avertissements: « Nous avons pris à ce sujet <strong>de</strong>s mesuressecrettes et d'autorité pour y contraindre ceux qui s'yrefuseroient » (25 octobre). — A Machault, sur leshostilités <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is (8 novembre). — A M. Castaing :« Nous avons eu l'honneur <strong>de</strong> voir M. <strong>de</strong> Gournay dansnotre Chambre <strong>de</strong> commerce, chès lequel nous avonsdistingué <strong>de</strong>s dispositions aussy éc<strong>la</strong>irées que favorablespour notre commerce » (2 décembre). — A Machault, surles armements en course, auxquels s'opposent l'éloignement<strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, les difficultés <strong>de</strong> <strong>la</strong> navigation en rivièreprovenant <strong>de</strong>s bancs <strong>de</strong> sable, enfin le peu <strong>de</strong> succès <strong>de</strong>ces armements pendant <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière guerre(13 janvier 1756). — A M. Castaing, afin que les Fermesperçoivent en Amérique le droit <strong>de</strong> 3 1/2 0/0, si ellesn'acceptent pas les évaluations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (17 janvieret 14 février). — À Trudaine, pour réc<strong>la</strong>mer contre lesinnovations <strong>de</strong>s Fermiers en matière d'acquits à caution(14 février). — A Machault, au sujet <strong>de</strong>s armements encourse : « Aucune assemblée n'a été plus solemnelle etplus nombreuse que celle que nous avons convoquée pourfaire part à nos négocians et armateurs <strong>de</strong>s dispositionsfavorables qu'annonce cette lettre dont vous nous avésordonné <strong>de</strong> leur faire <strong>la</strong> lecture ; M. <strong>de</strong> Tourny le fils, quiveut bien assister aux assemblées ordinaires que noustenons chaque semaine, a animé par sa présence et par sesparolles le zelle dont tous nos concitoyens sont pén[é]tréspour le bien public » (21 février). — Au prieur <strong>de</strong> Saint-Malo, afin <strong>de</strong> lui faire connaître les faveurs <strong>de</strong>mandéespar <strong>la</strong> Chambre pour les armements en course(21 février). — Au Contrôleur général, pour lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rd'étendre au port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>la</strong> liberté du commerceavec le Levant, réc<strong>la</strong>mée par les négociants <strong>de</strong> Rouen etdu Languedoc : « Lorsque les circonstances le permettront,nos négocians se mettront à même <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>sarmemens pour le Levant » (16 mars). — A diversesChambres, au Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Sceaux, à Trudaine, contre l'autorisationaccordée aux nations neutres <strong>de</strong> commerceravec les colonies : le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux a expédié auxcolonies <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux mois 18 à 20 navires, et 30 à 35 sonten charge pour cette <strong>de</strong>stination (22 mars). — A MM.Trudaine et Castaing, contre <strong>la</strong> prétention <strong>de</strong>s Fermiers <strong>de</strong>faire cor<strong>de</strong>r et plomber les marchandises envoyées d'unport français à un autre (23 mars). — A diverses Chambres: « Il seroit difficile <strong>de</strong> vous exprimer le découragementet <strong>la</strong> consternation <strong>de</strong> tous nos négocians sur <strong>la</strong>communication que nous leur avons donné <strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre <strong>de</strong>sdéputés du royaume <strong>de</strong> France tendant à rendre le commerce<strong>de</strong> nos colonnies libre à toutes les nations étrangèresamies <strong>de</strong> <strong>la</strong> France ; » le commerce bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is envoie àParis une députation (29 mars). — A MM. Lamestrie etJarreau, délégués <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre à Paris (8 mai). — A M.Castaing, pour lui annoncer <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> MM. Barbeguière,Pierre-Joseph Menoire et Louis Pourcin aux p<strong>la</strong>ces<strong>de</strong> juge et consuls (8 mai). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes,pour s'associer à son refus <strong>de</strong> payer le droit du domained'Occi<strong>de</strong>nt sur le pied <strong>de</strong> l'évaluation du précé<strong>de</strong>ntsemestre : « Toutes les Chambres se sont récriées dans letems <strong>de</strong> l'augmentation injuste à <strong>la</strong>quelle nos députéseurent <strong>la</strong> lâchetté <strong>de</strong> consentir » (22 mai). — Au Contrôleurgénéral, sur le même sujet : les primes


d'assurances sont montées <strong>de</strong> 4 à 40 0/0 et le fret <strong>de</strong> 8 ou10 d. à 40 d. (22 mai). — Au Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Sceaux : « Il s'estdéjà formé <strong>de</strong>s compagnies pour <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> plusieursfrégattes et notre Chambre, toujours aydée <strong>de</strong> <strong>la</strong>présence <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Tourny le fils,… a déjà pris <strong>de</strong>s intérestsdans une, dont l'un <strong>de</strong> nous a fait l'entreprise »(5 juin). — A MM. Lamestrie et Jarreau, à propos <strong>de</strong> cesconstructions : « L'ar<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> nos armateurs sur cet articles'est bien ra<strong>la</strong>ntie » (5 juin). — Aux Chambres <strong>de</strong> LaRochelle et <strong>de</strong> Nantes, sur le projet d'arrangement pour <strong>la</strong>distribution <strong>de</strong>s passeports mis à <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong>sChambres <strong>de</strong> commerce (5 juillet). — Au Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>sSceaux, pour lui exprimer <strong>la</strong> joie causée par <strong>la</strong> prise <strong>de</strong>Port-Mahon (17 juillet). — Lettre d'envoi au même d'unétat <strong>de</strong>s navires expédiés pendant le mois <strong>de</strong> juillet auxcolonies : « Le nombre s'élève à onze vaisseaux, formantau-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 2,560 thonneaux d'encombrement, chargésen marchandises commestibles » (7 août). — Au même :28 navires français sont en armement à Bor<strong>de</strong>aux pour lescolonies ; La Rochelle va en expédier 15 et Nantes quelquesautres. Les navires venant <strong>de</strong>s colonies pourBayonne, Bor<strong>de</strong>aux, La Rochelle et Nantes se ren<strong>de</strong>nt surles côtes d'Espagne : il serait bon que <strong>de</strong>s frégates croisentdans ces parages (21 août). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Rouen, sur les mesures prises à cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre(21 août). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, qui a délivré unpasseport à un vaisseau neutre, sur les inconvénients <strong>de</strong>cette conduite (28 août). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Dunkerque :« Il part chaque année <strong>de</strong> notre port pour toutes les colonnies150 à 160 navires, qui portent environ 30 à 32 milletonneaux <strong>de</strong> marchandises, les 3/4 au moins commestibles; il est party, <strong>de</strong>puis le premier janvier, 77 navireschargés <strong>de</strong> 17,300 thonneaux, presque tous en vivres, etnous avons actuellement en charge 28 ou 30 gros naviresqui, suivant les apparances, seront expédiés avant <strong>la</strong> findu mois <strong>de</strong> septembre » (28 août). — Au Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>sSceaux, en lui envoyant un état <strong>de</strong>s navires partis <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxpour les colonies, au nombre <strong>de</strong> sept, du port <strong>de</strong>1,500 tonneaux ; <strong>la</strong> présence d'une escadre royale aux Ilesa fait baisser les assurances <strong>de</strong> 40 0/0 à 30 ou 33 0/0(4 septembre). — Au Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Sceaux, sur <strong>de</strong>s prisesfaites par les corsaires ang<strong>la</strong>is (18 septembre). — A <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Nantes : « Il s'est expédié jusques icy dansnotre douanne trois corsaires » (20 septembre). — AuGar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Sceaux, sur les dix navires, portant 2,000 tonneaux<strong>de</strong> comestibles, qui ont été expédiés par le port <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux dans les colonies pendant le mois d'octobre(13 novembre). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes : il est parti<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, du 1 er septembre au 31 octobre, 16 navirespour les colonies (10 novembre). — Au Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>sSceaux, sur les expéditions <strong>de</strong> novembre et décembre (?) :11 navires, portant 2,100 tonneaux environ(25 janvier 1757). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine et à <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Rouen, sur <strong>la</strong> situation faite à <strong>la</strong> navigationnationale par <strong>la</strong> conduite <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, quidistribue <strong>de</strong>s passeports aux neutres : Bor<strong>de</strong>aux a expédiéaux colonies en janvier et février 11 navires portant 2,600tonneaux (26 février et 8 mars). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine, pour <strong>la</strong> restitution du droit d'induit indûmentperçu à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière guerre : l'induit légitimementperçu avait produit brut 1,575,815 l. 14 s. 7 d.(22 mars). — Au même, pour lui raconter quelques prises<strong>de</strong> navires français et lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r d'envoyer <strong>de</strong>s frégatesà l'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière (26 mars). — Au même, sur lesexpéditions pour les colonies en mars : 22 navires, chargés<strong>de</strong> près <strong>de</strong> 5,000 tonneaux (16 avril). — Au même,pour le remercier d'avoir décidé l'envoi d'une frégate <strong>de</strong>18 canons à l'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière (16 avril). — Au même,sur l'expédition <strong>de</strong> 20 navires faite en avril pour les colonies(14 mai). — A M. Castaing, pour lui annoncer l'élection<strong>de</strong> MM. André Barreyre, Pierre Penne et Jaure jeune,juge et consuls (17 mai). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, surles 11 navires chargés <strong>de</strong> 2,620 tonneaux <strong>de</strong> comestibles,partis en mai <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour les colonies, et sur <strong>la</strong>bonne impression qu'ont produite les prises <strong>de</strong> corsairesang<strong>la</strong>is par les frégates du Roi (7 juin). — Aux commandants<strong>de</strong> <strong>la</strong> marine à Brest et Rochefort, afin <strong>de</strong> hâterl'envoi <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>-côtes : « Le navire l'Amphion, <strong>de</strong> ceport,… dont le chargement est estimé 600 mille livres, aété pris aux atterrages » (11 juin). — Félicitations à M. <strong>de</strong>Tourny fils, nommé intendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> province(2 juillet). — A l'abbé Coyer, auteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Noblesse commerçante(16 juillet). — A l'Intendant, pour lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rsi <strong>la</strong> Chambre ne doit pas délivrer quelques passeportsaux navires neutres : « Nous avons <strong>la</strong> douleur <strong>de</strong> voir que<strong>de</strong> 25 navires partis du cap Saint-Domingue, le 4 may,sous l'escorte <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Beaufremont, il n'en est encorearrivé que 3 dans les ports <strong>de</strong> France ; nous sommes informésqu'il a été pris 9 bâtimens d'une petite flotte sortie<strong>de</strong> notre rivière le 12 juin <strong>de</strong>rnier pour nos colonies ;enfin, M. <strong>de</strong> Rostan se déc<strong>la</strong>re très peu disposé à accor<strong>de</strong>r<strong>de</strong>s matelots pour l'armement du peu <strong>de</strong>s navires marchandsqui nous restent » (19 juillet). — A M. Castaing,sur les primes d'assurance : « Notre Parlement a lâchéquelques arrêts sur cette matière, dont on n'est pas généralementsatisfait » (30 juillet).


C. 4264. (Registre). — In-folio, 290 feuillets.1757-1774. — Registre <strong>de</strong> correspondance <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, sur le mo<strong>de</strong> usité à Bor<strong>de</strong>auxpour <strong>la</strong> répartition du vingtième <strong>de</strong> l'industrie(1 er octobre 1757). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur l'utilisation<strong>de</strong>s passeports mis à <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre,les navires français ne trouvant pas <strong>de</strong> fret à Saint-Domingue et à <strong>la</strong> Martinique : « Les collons préfèrentmaintenant <strong>de</strong> faire passer leurs sucres et autres marchandisesen Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> par <strong>la</strong> voye <strong>de</strong> St-Eustache et <strong>de</strong> Curaçao; » les marins sont rares, à cause <strong>de</strong>s levées pour <strong>la</strong>flotte royale et <strong>de</strong> « l'employ sur les corsaires, qu'ils préfèrentà tout autre » (15 octobre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine, sur les conditions à imposer aux neutres pourqu'ils rapportent en France les <strong>de</strong>nrées <strong>de</strong>s colonies : déjàl'étranger a en abondance <strong>de</strong>s sucres, cafés, indigos etcotons, qui manquent ou sont dé<strong>la</strong>issés en France(3 décembre). — Au même : « Permettés, M gr , que nous<strong>la</strong>issions éc<strong>la</strong>tter aux yeux <strong>de</strong> V. G. <strong>la</strong> vive et juste alégresseque nous ressentons à l'ocasion <strong>de</strong> l'heureuse arrivéeà Brest <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Beau-fremont ; nous en rendonsgrâces au Tout-Puissant et nous espérons qu'il luy p<strong>la</strong>iraégalement conduire dans nos ports les flottes attendues <strong>de</strong><strong>la</strong> Martinique et <strong>de</strong> Saint-Domingue sous les convois <strong>de</strong>M. <strong>de</strong> K[er]sain et <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Caumont » (3 décembre). —Au même : « La perte presque certaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> majeurepartie <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière flotte <strong>de</strong> Saint-Domingue, le malheurarrivé aux vaisseaux l'Opiniâtre et le Greenwich, richementchargés pour le compte du commerce et <strong>de</strong>s colons,ont en quelque sorte mis le comble à <strong>la</strong> déso<strong>la</strong>tion et audécouragement <strong>de</strong>s armateurs ; » ils se sont rejetés vers lecommerce du Canada ; le fret a été porté jusqu'à 400 l. partonneau, prix supérieur à <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>s marchandises ; 29bâtiments arment pour Québec ; 5 ou 6 autres, qui sont encarène, pourront recevoir <strong>la</strong> même <strong>de</strong>stination ; mais leséquipages manquent et <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on fasserentrer les prisonniers détenus en Angleterre, « dont ungrand nombre gémissent dans les fers <strong>de</strong>puis 18 et 20mois » (7 février 1758). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Dunkerque :« Ont fait très rarement dans le ports <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>sarmemens pour <strong>la</strong> pesche ; ceux qui se font dans <strong>la</strong> rivière<strong>de</strong> Seudre et aux Sables d'Ollonne nous fournissent abondamenten tems <strong>de</strong> paix les morues vertes du GrandBanc ; le commerce en troque que quelques-uns <strong>de</strong> nosnavires font à Louisbourg, les navires <strong>de</strong> Grandville et <strong>de</strong>Saint-Mallo et <strong>de</strong> Saint-Jean-<strong>de</strong>-Luz, qui vont faire <strong>la</strong>pesche à l'Isle Royalle et dans les environs nous portentordinairement une provision suffisante <strong>de</strong> morue seiche etdu saumon sallé ; <strong>la</strong> cotte <strong>de</strong> Bretagne nous fournit lessardines ; vous nous envoyés les harengs ; ces secoursnous mettent en état d'approvisionnement (sic) les provincesarrosées par <strong>la</strong> Garonne et par <strong>la</strong> Dordogne ; lesdébouchés ne s'étend[ent] pas plus loin : Marseille fournità <strong>la</strong> province et au Languedoc et Bayonne pourvoit leBéarn et autres païs voisins » (15 avril). — A M. Castaing,en lui recommandant une affaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong>Beaucaire contre le fermier du Domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong>d. ville :« Vous connoissés, Monsieur, l'intérêt que le commerce<strong>de</strong> notre ville et <strong>de</strong> touttes notre province prend en ce quise fait à <strong>la</strong> foire <strong>de</strong> Beaucaire » (22 avril). — Au même,pour lui annoncer <strong>la</strong> nomination comme juge et consuls<strong>de</strong> MM. Dirouard, Castaing, frère du député, et Duffour(6 mai). — A M. Trudaine, sur les droits <strong>de</strong> chancellerieperçus par les représentants du Roi à Dantzick, à Hambourg,etc. (23 mai). — Aux juge et consuls <strong>de</strong> Nantes,sur les ravages <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is à Saint-Malo : « On a jugé parleur manœuvre que leur objet principal étoit <strong>de</strong> détruireprincipalement dans tous nos ports les navires qui s'ytrouvent et tout ce qui a trait à <strong>la</strong> marine » (20 juin). —Aux mêmes contre les démarches <strong>de</strong>s Malouins pourobtenir <strong>la</strong> franchise <strong>de</strong> leur port : « S'il n'y a que le désastreque cette ville a souffert qui fasse le fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>cette nouvelle tentative, il ne sera pas difficile <strong>de</strong> prouverque, dans ce désastre, c'est Saint-Malo qui y a perdu lemoins » (14 juillet). — A M. Castaing, sur le même sujet: « MM. <strong>de</strong> Saint-Malo… préten<strong>de</strong>nt qu'il leur a étébrullé 70 navires, dont vingt corsaires ou frégattes ; nousespérons leur prouver évidament que cette perte <strong>de</strong> 70navires touche plus les autres p<strong>la</strong>ces que <strong>la</strong> leur ; nousleur prouverons encore que <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> guerre notre ville asupporté beaucoup plus <strong>de</strong> perte que <strong>la</strong> leur » (5 août). —Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur les armements en course :« Quand même les circonstances porteroient V. G. à accor<strong>de</strong>raux p<strong>la</strong>ces maritimes du royaume <strong>de</strong>s permissionspour ces sortes d'armements, <strong>la</strong> nôtre n'en profiteroit pas,parce qu'elle a appris par une expérience fatale qu'ilsseront toujours ruineux aux particuliers et à l'État, par <strong>la</strong>perte <strong>de</strong> ses matelots, tout autant qu'ils ne seront pas protégéspar <strong>de</strong> fortes escadres » (2 décembre). — A M.Castaing : « Les registres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Douanne <strong>de</strong> cette villes'envoyent régulièrement toutes les années à Paris »(16 décembre). — Aux députés du commerce <strong>de</strong> Toulouse,concernant l'entreprise <strong>de</strong>s transports <strong>de</strong> voyageursentre les <strong>de</strong>ux villes : « Cet établissement, qui en luymêmene peut


être que très avantageux au public, l'est encore davantagepar celluy qu'on y a joint en établissant <strong>de</strong>s phaélons pourcourir <strong>la</strong> poste, que le même particulier fournit à l'instar etau même prix <strong>de</strong> ceux dont les courriers se servent dansleur course d'icy chès vous ; » <strong>la</strong> Chambre consent néanmoinsà faire <strong>de</strong>s représentations en faveur <strong>de</strong>s courriers,« qui n'ont d'autre droit que celluy d'avoir <strong>de</strong>s brouettes,toute autre voiture leur étant <strong>de</strong>ffendue »(19 mars 1759). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, pour obtenirque les correspondances postales avec les coloniessoient assurées pendant <strong>la</strong> guerre tous les mois par unecorvette, ou tout au moins tous les <strong>de</strong>ux mois, par « unsimple bateau traversier qui se navigue avec 7 à 8 hommesd'équipage » (24 mars). — A divers ministres, contre<strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Saint-Malo : <strong>la</strong> Chambre fait valoir le zèle<strong>de</strong> <strong>la</strong> Guienne, l'envoi récent au Canada <strong>de</strong> 18 navireschargés <strong>de</strong> provisions, etc. : « C'est, M gr , à cet effort sansexemple que les négotians <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux doivent <strong>la</strong> perte<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> trois cents navires marchants et <strong>de</strong> vingt corsaires<strong>de</strong> force qui sont sortis <strong>de</strong> leur port ;… maintenant,formé[s] à leurs fraix en compagnie <strong>de</strong> volontaires et enmilices bourgeoises, ils sont prests à se porter au premiermouvement partout où l'intérêt <strong>de</strong> l'Estat et <strong>la</strong> gloire duRoy pourront l'exiger » (5 mai). — Aux Chambres <strong>de</strong>Nantes et La Rochelle, sur l'évaluation <strong>de</strong>s sucres, portéspar <strong>la</strong> Chambre à 17 l., par son député à 30 l. et par lesFermiers à 40 l. (20 août). — A M. Castaing, sur le mêmesujet : on lui dit que le prix par lui proposé est presque<strong>de</strong>ux fois trop élevé : « <strong>la</strong> consomation a diminué <strong>de</strong>strois quarts, » ce sont les frais qui font augmenter lescours et il n'est pas juste que les Fermes en profitent(21 août). — Au même, pour le prier d'appuyer <strong>la</strong> démarchefaite par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Dunkerque en vue d'obtenirle libre transit <strong>de</strong>s marchandises par terre(15 septembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur <strong>la</strong> suspension<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong>s colonies : « Le change sur l'étrangera déjà monté <strong>de</strong> près d'un p. 0/0 sur toutes les p<strong>la</strong>cesétrangères et les lettres sur Paris écheues, qui gaignointun quart p. 0/0, ne peuvent se négocier qu'à 3/4 et unp. 0/0 <strong>de</strong> perte » (3 novembre). — Au Contrôleur général,pour faire retirer l'ordre <strong>de</strong> voiturer les espèces et surl'émoi causé « par <strong>la</strong> cessation <strong>de</strong> payement <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>M rs Beaujon, Goossens et compagnie » (8 décembre). —A M. Castaing, contre <strong>la</strong> mesure qui étend aux endosseurs<strong>de</strong>s papiers <strong>de</strong> Beaujon et C ie l'immunité accordée àces banquiers (12 janvier 1760). — Au même, sur <strong>la</strong>diminution du prix <strong>de</strong>s sucres, faute <strong>de</strong> preneurs :« Quoyque le sucre brut se vendît icy sur le pied <strong>de</strong> 60 l.,le propriétaire n'en tiroit que 16 l. 1 s. 8 d. 1/2 ; il vient <strong>de</strong>s'en vendre une partie à 42 l. le 0/0, et dans ces proportionsnous ne l'aurions dû porter qu'à 12 l. » (2 février). —A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, lettre où il est dit que <strong>la</strong>p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux n'est « que peu ou point intéresséedans les fournitures et affrètemens pour le service duRoy » (22 mars). — A M. Castaing : le fret a été pourl'indigo 15 s. <strong>la</strong> livre, le café 8 s., le sucre b<strong>la</strong>nc 90 à92 d. ; l'indigo ne s'est vendu que 6 l., le café 15 s., lessucres 70 l. et 58 l. 10 s. (23 juillet). — Au même,concernant le privilège qui vient d'être accordé aux courtiersroyaux après leur avoir été refusé plusieurs fois,notamment par arrêt du Conseil d'août 1739, et concernantun arrêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Guienne, du16 juillet, qui met à <strong>la</strong> charge <strong>de</strong>s Fermes le sa<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>speseurs (2 août). — Au même, pour renseignements surune affaire projetée vraisemb<strong>la</strong>blement par <strong>la</strong> compagnie« qui a <strong>la</strong> régie <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s religionnaires fugitifs duroyaume » (9 août). — Au même : « M. le Premier Prési<strong>de</strong>ntmanda <strong>la</strong> Chambre le 21 e <strong>de</strong> ce mois et dit aux députésque M. le Controlleur général paroissoit surpris que <strong>la</strong>Chambre voulût faire <strong>de</strong>s représentations sur une déc<strong>la</strong>rationdu Roy qui étoit enregistrée et qui <strong>de</strong>voit avoir sonexécution ; en conséquence, il chargea les députés <strong>de</strong> direaux courtiers vo<strong>la</strong>ns qu'ils eussent à cesser toutes leursopérations. Cet ordre a été exécuté, <strong>de</strong> sorte que ny lesJuifs ny les courtiers en marchandizes ne font plus pasune espèce <strong>de</strong> courtage : on s'apperçoit déjà du mal qu'occasionnecette suspension, puisqu'il n'y a point <strong>de</strong> coursfixe pour les changes <strong>de</strong>puis trois ordinaires »(30 août). — Au Contrôleur général, sur les pesées faitespour les Fermes, qui sont lentes et qui sont inexactes,étant faites au moyen <strong>de</strong> « fléaux d'Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> »(6 septembre). — A M. Castaing, sur son indisposition etsur les tracasseries dont les négociants sont l'objet à l'occasion<strong>de</strong>s pesées (4 octobre). — Félicitations à M. Boutin,qui vient d'être nommé intendant <strong>de</strong> Guienne(11 octobre). — A M. Lafore, pour <strong>la</strong> vente du Maréchal<strong>de</strong> Thomond, qui a été construit à Bor<strong>de</strong>aux en 1758, quia une marche supérieure, qui a été jaugé 517 tonneaux etestimé 109,177 l. 15 s. (11 octobre). — A Trudaine, surles ancres du s r <strong>de</strong> Lachaussa<strong>de</strong>, fabriquées à Cosne ; <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on affranchisse <strong>de</strong> tous droits lesproduits <strong>de</strong>s forges françaises, <strong>de</strong> sorte que ces fers nesoient pas plus chers que ceux <strong>de</strong> l'étranger : « Le s r <strong>de</strong>Lachaussa<strong>de</strong> pourroit se promettre <strong>la</strong> vente <strong>de</strong> ses ancrespar préférence sur celles d'Espagne, qu'on reconnoit icypour les meilleures » (4 novembre). — A M. Castaing,sur son indisposition récente (21 et 28 février 1761). — A


diverses Chambres, pour les consulter touchant un projetdu Contrôleur général, qui supprime les douanes intérieures; ce projet « est proposé dans l'objet d'une plus gran<strong>de</strong>utilité pour le commerce ; reste à sçavoir sy l'exécution neprésentera pas <strong>de</strong>s obstacles difficiles à réduire et à concilier» (20 juin). — A M. Castaing : <strong>la</strong> Chambre lui signalele peu d'empressement mis à acquérir les charges <strong>de</strong> courtierset lui indique les provenances du merrain, ainsi quele ren<strong>de</strong>ment obtenu suivant les provenances (27 juin). —A un négociant <strong>de</strong> Saumur, pour lui exposer les pointssur lesquels porte l'enquête <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre touchant leprojet <strong>de</strong> suppression <strong>de</strong>s douanes intérieures (27 juin). —Aux Chambres <strong>de</strong> Nantes et <strong>de</strong> Bayonne, sur le mêmeobjet et sur les avantages du régime projeté : « Affranchir<strong>de</strong>s droits d'entrée ou plustôt adoucir ces droits sur lesgrains, les bestiaux, etc., parce que ces objets entrent plusnécessairement dans <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong> tous, est sanscontredit utile ; mais affranchir les (sic) droits <strong>de</strong> sortieces mêmes objets nous paroîtroint produire une libertédomageable à <strong>la</strong> consommation et à l'utilité intérieure duroyaume. Nous serions égallement éloignés d'affranchir<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> sortie les vins et les eaux-<strong>de</strong>-vie ; ces objets<strong>de</strong> commerce s'écartant du nécessaire <strong>de</strong>s cultivateurs, àraison <strong>de</strong> ce qu'ils produisent davantage, ren<strong>de</strong>nt naturelet équitable d'associer pour ainsy dire, sous le nom <strong>de</strong>droit, le Roy au profit qui en résulte » (11 juillet). — Adivers, contre l'introduction <strong>de</strong>s nègres aux colonies parles étrangers (18 août). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, pourl'engager à protester contre cette mesure : « Le mal estgrand, il presse : on ne peut trop tôt crier ny crier trop à <strong>la</strong>fois » (22 août). — Au duc <strong>de</strong> Choiseul, contre <strong>la</strong> cessionprojetée du Canada ; « La continuation <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre nousseroit peut-être moins funeste ; » 60 vaisseaux y portaientannuellement <strong>de</strong> France 10 millions <strong>de</strong> marchandises ;150 al<strong>la</strong>ient y pêcher <strong>la</strong> morue (22 décembre). — A M.Castaing, sur le pacte <strong>de</strong> famille : « Nous craignons qu'ilne fasse continuer <strong>la</strong> guerre » (2 janvier 1762). — A divers,sur le projet d'offrir au Roi un vaisseau(12 janvier). — Au duc <strong>de</strong> Choiseul, pour lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<strong>de</strong> renouveler l'exemption <strong>de</strong> droits en faveur <strong>de</strong>s marchandisesimportées <strong>de</strong> <strong>la</strong> Louisiane (16 février). —Objections au projet d'armer en course (6 mars). — AuContrôleur général, pour que les consuls en Espagneretirent <strong>de</strong>s vaisseaux et envoient par terre les sacs <strong>de</strong>dépêches venant <strong>de</strong>s colonies (20 mars). — A M. Castaing,en lui annonçant <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> MM. Pery, <strong>de</strong>Kater et Bérard, comme juge et consuls : « M. <strong>de</strong> Kaler,qui a été élu premier consul, se refuse à venir prêter serment,prétendant que l'immensité <strong>de</strong> ses affaires ne luypermettent pas <strong>de</strong> profiter <strong>de</strong> cet honneur » (8 mai). —Au duc <strong>de</strong> Choiseul : « Les lettres venant <strong>de</strong> l'Amériquen'étoient assujetties au lieu d'abor à aucune taxe jusqu'au1 er aoust 1759 : un vaisseau arrivant, le capitaine remettoitchès l'armateur le sac <strong>de</strong>s lettres dont il avoit étéchargé ; chacun aloit retirer celles qui luy étoient adressées; elles se distribuoient ainsy sans fraix et, ce qui esttrès important, sans retar<strong>de</strong>ment. Le Roy ayant jugé àpropos <strong>de</strong> les comprendre dans le tarif du mois <strong>de</strong> juillet1759, chaque capitaine <strong>de</strong> navire est maintenant obligé<strong>de</strong> remettre au bureau <strong>de</strong>s Postes à son arrivée le sac <strong>de</strong>slettres : elles y sont distribuées sous <strong>la</strong> taxe portée par letarif, » ce qui est d'autant plus onéreux que l'on est obligéd'envoyer jusqu'à quatre exemp<strong>la</strong>ires les lettres ou lestitres ; <strong>de</strong> plus, il résulte <strong>de</strong> ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong>sretards préjudiciables, le négociant apprenant parfoissimultanément l'expédition <strong>de</strong>s valeurs qu'il aurait assuréeset leur perte (17 juillet). — A M. Castaing : <strong>la</strong>Chambre le prie <strong>de</strong> <strong>la</strong> tenir au courant <strong>de</strong>s nouvelles re<strong>la</strong>tives« au grand objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> paix » (7 août). — Au même :le Tigre ayant été battu et pris, 3 <strong>de</strong>s 11 navires qu'ilconvoyait se sont réfugiés vers Santan<strong>de</strong>r et pas une <strong>de</strong>slettres portées par ces navires n'est parvenue à Bor<strong>de</strong>aux(14 août). — Au duc <strong>de</strong> Choiseul, sur les <strong>de</strong>ttes du P.Lavalelte : « Nous ne <strong>de</strong>vons voir dans <strong>la</strong> proscription <strong>de</strong>sJésuites que <strong>la</strong> part dont peut souffrir le commerce ; » leParlement <strong>de</strong> Paris ayant préjugé que les lettres <strong>de</strong> changedu P. Lavalette étaient <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> <strong>la</strong> société tout entière,<strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on simplifie, pour <strong>la</strong> liquidation,<strong>la</strong> procédure ordinaire, afin d'éviter <strong>de</strong>s frais ruineuxet <strong>de</strong>s lenteurs (28 août). — Au même, pour le remercier<strong>de</strong> <strong>la</strong> paix qui est annoncée et lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>spasseports ang<strong>la</strong>is (20 novembre). — Au même, contre leprojet qui est formé d'autoriser l'admission aux colonies<strong>de</strong>s nègres <strong>de</strong> traite étrangère : « Nous comptons déjàdans le port près <strong>de</strong> 100 vaisseaux que l'on prépare ; »quelques-uns sont <strong>de</strong>stinés à <strong>la</strong> traite. « Le commerceprocura aux colonies, dans les six ans qui se comptentavant <strong>la</strong> guerre qui vient <strong>de</strong> finir, 73 mille quelques centaines<strong>de</strong> nègres » (7 décembre). — Au même et à l'Intendant: longues lettres sur le conflit avec M. Daubenton(1 er janvier 1763). — A l'Intendant, touchant divers objets,notamment <strong>la</strong> supériorité <strong>de</strong>s échanges dans les coloniessur les ventes moyennant espèces ; <strong>la</strong> Chambre cite<strong>la</strong> « navigation <strong>de</strong>s Espagnols fondée en partie sur l'argent» et « le commerce <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong>, dont les échanges sontpresque traités privativement en espèces » (1 er janvier). —A M. Cas-


taing : « On ne peut se dissimuler que cette guerre n'ayeconsidérablement diminué <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong>s sucres etcaffés dans le royaume, mais plus encore dans l'étranger ;les magasins y sont remplis <strong>de</strong> marchandises »(8 janvier). — Au duc <strong>de</strong> Choiseul, pour obtenir que lesjeunes gens aspirant au titre <strong>de</strong> capitaine <strong>de</strong> marine marchan<strong>de</strong>soient dispensés <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux campagnes <strong>de</strong> troismois qu'ils doivent faire au service du Roi et que les officiers<strong>de</strong>s vaisseaux du Roi ne puissent plus s'arroger unejuridiction sur les équipages <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine <strong>de</strong> commerce(15 janvier). — A divers, sur le conflit <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambreavec M. Daubenton (18 janvier — 8 février). — A M.Castaing, sur le même sujet, en lui annonçant que <strong>la</strong>Chambre prépare <strong>de</strong>s représentations en forme : « Vousverrés dans ce détail une Chambre <strong>de</strong> commerce, qui<strong>de</strong>puis un tems infiny ne cesse <strong>de</strong> travailler avec tout lezelle et toute l'aplication possible à tout ce qui peut intéresserle bien public, vous <strong>la</strong> verrés méprisée par les injustesprétentions d'un commissaire <strong>de</strong> Marine qui est faitpour l'honnorer et avilie par une puissance qui ne <strong>de</strong>vroits'occuper qu'à <strong>la</strong> protéger » (19 février). — Avis défavorableau projet d'imposer <strong>de</strong> 10 0/0 <strong>de</strong> leur valeur lesnavires <strong>de</strong> construction étrangère vendus à <strong>de</strong>s Français :« Avant <strong>de</strong> se renfermer en soy-même pour y excitertoutes les parties <strong>de</strong> l'industrie, il convient <strong>de</strong> voir si l'onpeut se fournir <strong>de</strong>s matières premières ou si l'on est obligé<strong>de</strong> recourir à l'étranger, si <strong>la</strong> portion que doit y fournirl'étranger est dominante ou subsidiaire, si enfin les matièrespremières propres peuvent s'accroître en quantité par<strong>de</strong>s encouragemens » (2 avril). — A M. Bernier, député<strong>de</strong> Nantes, pour le prier <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cer provisoirement M.Castaing, décédé (19 avril). — A l'Intendant, contre l'impositionsur les navires <strong>de</strong> construction étrangère : « Nousmanquons <strong>de</strong> vaisseaux… ; nos charpentiers sont encoreretenus en Angletter ; il faut peut-être bien du tems avantqu'ils soient rendus à leur département respectif »(30 avril). — A M. Bernier, sur un droit excessif perçu àl'entrée du « cuivre en p<strong>la</strong>tine pour <strong>la</strong> fabrique du ver<strong>de</strong>ten Languedoc » (21 mai). — Au même, sur l'évaluation<strong>de</strong>s marchandises : le sucre, coté 27 l. pour le semestreprécé<strong>de</strong>nt, ne va<strong>la</strong>it, cinquième déduit, que 21 l. 12 s.« Depuis huit jours, il nous est arrivé 10 navires <strong>de</strong> Saint-Domingue et… nous en recevrons encore 40 d'icy au 15d'8 bre » (16 juillet). — Au même, sur le même objet : lesucre brut est à 24 et 25 l. pour les fabriques, à 20 et 22 l.pour l'étranger ; le sucre b<strong>la</strong>nc, à 33 et 38 l. ; le beau café,à 8 et 10 l. ; l'indigo est sans acheteur à 3 l. 15 s. et 4 l.10 s. (13 septembre). — A M. Dubergier, député, à Paris,« chez M rs Raguenau <strong>de</strong> La Chenaye frères, banquiers,rue Mauconseil » : on le charge notamment <strong>de</strong> réc<strong>la</strong>merl'abolition <strong>de</strong> l'entrepôt <strong>de</strong>s cafés, moyennant une élévationdu droit du domaine d'Occi<strong>de</strong>nt sur cette marchandise,lequel serait porté à 4 1/2 0/0 (22 novembre). — Aumême : « L'introduction <strong>de</strong>s étrangers dans nos coloniesruine notre province, éteint l'ému<strong>la</strong>tion chés les négocianset anéantit notre marine » (17 décembre). — A M. Dubergier,sur les droits qui frappent à l'entrée les charbonsétrangers : « Les raffineries sont arrettées faute <strong>de</strong> charbon.M. votre frère reçoit aujourd'huy le chaperon <strong>de</strong> M.votre aîné : nous avons vu ce choix et cette distinctionavec d'autant plus <strong>de</strong> p<strong>la</strong>isir qu'elle a été accordée au vraimérite » (20 décembre). — Au Contrôleur général, sur lescharbons : « Les chemins impraticables, les rivières àrendre navigables ne nous font espérer pendant longtemsqu'un bien foible secours <strong>de</strong>s mines <strong>de</strong> Quercy et <strong>de</strong>Rouergue » (27 décembre). — A M. Dubergier, en luienvoyant un avis favorable à l'exportation <strong>de</strong>s céréales :« Nous n'entrons point dans un long détail sur les raisonsqui autorisent cette permission ; ce seroit parler d'après lefameux Thomas, auteur du mémoire <strong>de</strong> Sully, et plusieursautres auteurs qui ont épuisé <strong>la</strong> matière en faisant connoîtreque le seul moyen d'encourager l'agriculture et <strong>de</strong>l'augmenter étoit <strong>la</strong> libre exportation <strong>de</strong>s grains »(21 janvier 1764). — Aux juge et consuls <strong>de</strong> Niort, en lesencourageant à réc<strong>la</strong>mer <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong>s faillites,dont le règlement par <strong>la</strong> justice ordinaire est ruineux :« Nous obtînmes, le 8 septembre 1759, une déc<strong>la</strong>ration duRoy qui nous attribuoit cette conoissance <strong>de</strong>puis le1 er janvier 1758 jusqu'au <strong>de</strong>rnier décembre 1760 ; maiselle n'a point eu son effet, notre Parlement s'étant refusé àl'enregistrer » (21 janvier). — A M. Dubergier : « Noussommes persuadés que l'affaire du bled doit occasionnerbien <strong>de</strong>s débats au Conseil : il n'est pas aisé <strong>de</strong> se dépouiller<strong>de</strong>s anciens préjugés… ; nous pensons toujours quetoute précaution pour prévenir les inconvéniens sera unobstacle aux progrès <strong>de</strong> l'agriculture et détruira peut-êtred'un côté tout l'avantage que cette liberté pourra procurer<strong>de</strong> l'autre » (28 janvier). — Au duc <strong>de</strong> Choiseul, pourfaire attribuer à l'armateur les gages <strong>de</strong>s matelots qui ontdéserté (31 mars). — A M. Dubergier, sur ce qu'il n'a passaisi <strong>la</strong> Chambre d'un projet pour <strong>la</strong> libre circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>svins, et sur l'évaluation <strong>de</strong>s marchandises : « On a porté <strong>la</strong>canéfice à 42 l. le 0/0, dans un tems qu'elle ne se vendque 18 et 20 l. » (3 avril). — Au même, sur l'utilité <strong>de</strong>l'unification <strong>de</strong>s mesures : « L'ignorant espéculera commeceluy qui a passé plusieurs années à se faire une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>sréduc-


tions du poids et <strong>de</strong>s mesures. » « Notre commerce dansles colonnies est totalement perdu : les étrangers y sontcontinuellement admis… Nos raffineries chaument, faute<strong>de</strong> charbon » (14 avril). — A diverses Chambres, afinqu'elles opposent leur parlement à celui <strong>de</strong> Rouen, qui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> liberté pour l'exportation <strong>de</strong>s eaux-<strong>de</strong>-vie <strong>de</strong>cidre et <strong>de</strong> poiré (16 mai). — Au duc <strong>de</strong> Choiseul, pour lepaiement <strong>de</strong>s papiers du Canada (19 mai). — A <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> Marseille : <strong>la</strong> Chambre opine pour le maintien ducabotage entre les Iles, tant qu'il a pour objet les marchandisesd'Europe ; elle combat ce cabotage en ce quiconcerne les produits <strong>de</strong>s colonies, parce qu'il favorise lesexportations frauduleuses (28 juin). — A <strong>la</strong> municipalitéd'Agen, au sujet <strong>de</strong>s efforts faits par le commerce <strong>de</strong>Normandie pour faire révoquer « <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration du Roy du24 janvier 1713, qui est <strong>la</strong> loy <strong>la</strong> plus réfléchie que leConseil ait prononcé » et qui prohibe l'exportation <strong>de</strong>seaux-<strong>de</strong>-vie <strong>de</strong> cidre et <strong>de</strong> poiré : « Ceci est un coup <strong>de</strong>partie pour le pays à vignobles, qui seroit ruiné si <strong>la</strong> loyqui soutient sa production étoit altérée » (28 juin). — AM. Dubergier, sur le prix <strong>de</strong>s marchandises : les sucres seven<strong>de</strong>nt, les plus beaux, 31 à 34 l. ; les sucres ordinaires,26 à 28 l. ; les sucres inférieurs, 22 à 24 l. ; l'indigo cuivré,4 l. 10 s. à 5 l. ; <strong>la</strong> canéfice, 18 à 20 l. ; le bois d'In<strong>de</strong>,6 à 16 l. (10 juillet). — Au même : « L'édit pour <strong>la</strong> liberté<strong>de</strong> <strong>la</strong> sortie et <strong>de</strong> l'entrée <strong>de</strong>s grains détermine que, lorsquele froment sera porté à 12 l. 10 s. le quintal, <strong>la</strong> sortieen sera prohibée : nous comptons notre boisseau du poids<strong>de</strong> 120, ce qui feroit 15 l. ; nous trouvons ce taux beaucouptrop haut pour <strong>la</strong> subsistance <strong>de</strong> cette province…Notre Parlement s'est assemblé plusieurs fois pour faireétamper toutes les barriques du pays bor<strong>de</strong>lois du nom dupropriétaire et celuy <strong>de</strong> <strong>la</strong> parroisse où le vin sera recuilly; pleusieurs négocians en corps ont fait <strong>de</strong>s représentationsinutilles ; l'arrêt pour <strong>la</strong> marque fut rendu mercredy<strong>de</strong>rnier, après bien <strong>de</strong>s débats ; il n'a pas encore paru ; sice règlement s'exécute, il entraînera avec luy <strong>la</strong> ruine <strong>de</strong><strong>la</strong> majeure partie <strong>de</strong>s propriétaires » (28 juillet). — Aumême, sur les mesures favorables au commerce prises parle comte d'Estaing à Saint-Domingue et sur les charbons ;le droit réglé par le Conseil est plus fort, à quantité égale,quand le navire n'est pas plein ; 100 tonneaux dans unnavire <strong>de</strong> 300 tonneaux paieront trois fois plus que dansun navire <strong>de</strong> 100 : « Il suit <strong>de</strong> ce principe que c'est sur lesnavires ang<strong>la</strong>is que le Conseil entendroit imposer cesdroits et non sur le charbon » (11 août). — Au ministre<strong>de</strong>s Affaires étrangères, à propos du passage du s r Friès et<strong>de</strong> ses projets : c'est par les ports <strong>de</strong> <strong>la</strong> Méditerranée qu'onpourra mettre <strong>la</strong> France en re<strong>la</strong>tions directes avec Triesteet Fiume (28 août). — A M. Dubergier : on lui annonce ledépart prochain <strong>de</strong> M. Prune, délégué par le Parlementpour s'opposer à l'exportation <strong>de</strong>s eaux-<strong>de</strong>-vie <strong>de</strong> cidre :« Les courtiers royeaux <strong>de</strong> cette ville, animés par l'avidi(vi)tédu gain, ont formé le <strong>de</strong>ssin d'augmenter le nombre<strong>de</strong> leurs charges jusques à 60 et détruire les offices <strong>de</strong>200 brevets <strong>de</strong> courtiers que le Roy a créés par édit dumois <strong>de</strong> février 1761 : ils offrent <strong>de</strong> rembourser ces <strong>de</strong>rniers» (1 er septembre). — Au même, sur le manque <strong>de</strong>charbon : les verreries ne fournissent pas le dixième <strong>de</strong>sbouteilles nécessaires : « Nos rafineries, forgerons, etc.,suspen<strong>de</strong>nt leurs ouvrages, manquant <strong>de</strong> cette terre minéralle» (22 septembre). — A divers ministres, contre l'arrêtdu Parlement du 18 juillet, prescrivant <strong>de</strong> marquer aufeu les barriques (29 septembre). — A M. Poissonnier,mé<strong>de</strong>cin du Roi, inventeur d'un appareil propre à distillerl'eau <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer : <strong>la</strong> Chambre l'engage « à tourner encoreau profit <strong>de</strong> l'humanité <strong>de</strong>s talens qui feront l'honneur <strong>de</strong>notre siècle et le bonheur et <strong>la</strong> sûreté <strong>de</strong>s races futures »(29 septembre). — A M. Dubergier, au sujet <strong>de</strong> cet appareil,qui brûle pour six barriques d'eau une <strong>de</strong> charbon <strong>de</strong>terre (29 septembre). — Au même, qui n'a pas accuséréception <strong>de</strong>s mémoires contre l'arrêt du Parlement : « Iln'y a qu'un cry contre vous, Monsieur : <strong>la</strong> Chambre et lecommerce n'auroient jamais pu s'attendre à un tel procédé» (3 novembre). — Au même, en réponse à une lettredu 29 octobre : « Si cette lettre nous fût parvenue plus tôt,vous auriés évité nos p<strong>la</strong>intes : <strong>la</strong> Chambre ne <strong>de</strong>voitmême pas s'attendre au mépris que vous en faites ny auterme <strong>de</strong> misère, qu'elle trouve très dép<strong>la</strong>cé ; elle veutbien passer l'éponge sur tout, comptant sur votre zèle »(24 novembre). — Au maréchal <strong>de</strong> Richelieu, pour disculperle sieur Viralis, maître apothicaire, au sujet <strong>de</strong> saconduite dans l'essai <strong>de</strong> <strong>la</strong> « machine distil<strong>la</strong>toire »(26 janvier 1765). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Saint-Malo :« Nous avions pensé comme vous, M rs , que le peu <strong>de</strong>satisfaction qu'ont eu <strong>de</strong>puis longtems les Chambres <strong>de</strong>commerce dans leurs représentations par l'entremise <strong>de</strong>leur député ne <strong>la</strong>issoit aujourd'huy au commerce <strong>de</strong> ressourceque celle <strong>de</strong> faire parvenir au Roy et à ses ministresses p<strong>la</strong>intes par l'organne inmédiate <strong>de</strong>s Parlemens »(10 mars). — A M. Dubergier : « Nous ignorions que cequi se traite dans votre bureau, qui peut porter sur lecommerce, dût être un secret pour nous » (20 avril). —Au même, en lui annonçant <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> MM. Jarreau,Pierre Menoire et Journu-


Maisonneuve, comme juge et consuls (7 mai). — A diversministres, contre <strong>de</strong>ux mémoires, l'un tendant à obteniraux étrangers le commerce aux colonies, l'autre <strong>de</strong>mandant<strong>la</strong> liberté d'exporter directement à l'étranger lesproduits <strong>de</strong>s colonies (11 juin). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> LaRochelle : le sucre brut se vend <strong>de</strong> 22 à 30 l. ; le cacao,60 l. ; <strong>la</strong> canéfice, 12 à 15 l. (13 juillet). — A M. Dubergier,pour l'informer <strong>de</strong> <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> MM. Rulleaufils, B<strong>la</strong>ncan et Macarty, comme juge et consuls(6 mai 1766). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes : « Nous sommesal<strong>la</strong>rmés comme vous <strong>de</strong>s dispositions que font lesAng<strong>la</strong>is pour établir <strong>de</strong>s ports francs dans leurs colonies »(14 juin). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine et à M. Dubergier,au sujet <strong>de</strong> capitaines qui ont été punis par l'intendant <strong>de</strong><strong>la</strong> Martinique « pour avoir exécuté trop bien une visitequi leur avoit été prescrite par une ordonnance du Généralsur quelques vaisseaux étrangers qui avoient <strong>la</strong> faculté d'yaporter certaines marchandises désignées par le provisoire» et qui étaient soupçonnés <strong>de</strong> frau<strong>de</strong> (1 er juillet). —Circu<strong>la</strong>ire envoyée à MM. Isaac Couturier, Fesquet,Risteau père et fils, Gradis, Boireau et C ie , Chollet, Lafon<strong>de</strong> La<strong>de</strong>bat, Paul Nairac, Cabarrus, Brossard et Lemarchand,pour leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s renseignements sur <strong>la</strong>traite que leurs navires ont faite en Afrique <strong>de</strong>puis 1763(8 août). — Autre circu<strong>la</strong>ire analogue à MM. Serret,Damborgès, Lavaud, Lamaletie, Latuilière, Coregeolles,Menoire aîné, Pourcin, Tarteyron, en ce qui concerne <strong>la</strong>pêche <strong>de</strong> <strong>la</strong> morue (9 août). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine :« Nous nous sommes empressés, dès que les ordres <strong>de</strong> V.G. nous sont parvenus, <strong>de</strong> les communiquer à tous nosarmateurs qui font <strong>de</strong>s expéditions pour les isles <strong>de</strong> Saint-Pierre et Miquelon, affin qu'ils eussent à l'avenir à s'aprovisionner<strong>de</strong> bois avant <strong>de</strong> partir <strong>de</strong> ce pays-cy ; il est bienvray, M., que les vaisseaux <strong>de</strong>stinés pour <strong>la</strong> pêche <strong>de</strong> <strong>la</strong>morue ne sont pas ordinairement fort chargés, mais lecommerce <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche est fondé sur une gran<strong>de</strong> œconomieet les profits qui en résultent [sont] très médiocres »(23 août). — Aux députés au Conseil <strong>de</strong> commerce, enleur envoyant les renseignements fournis par les armateurssur <strong>la</strong> pêche <strong>de</strong> <strong>la</strong> morue et <strong>la</strong> traite : le chiffre <strong>de</strong>sexpéditions pour <strong>la</strong> côte d'Afrique est presque aussiconsidérable <strong>de</strong>puis novembre 1765 que pour les troisannées précé<strong>de</strong>ntes (23 août). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> LaRochelle, en lui communiquant <strong>la</strong> réponse du ministre <strong>de</strong><strong>la</strong> Marine touchant les mesures prises pour parer au« préjudice éminent que pouvoit causer l'établissement<strong>de</strong>s ports francs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Jamaïque et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Dominique »(27 août). — Aux juge et consuls <strong>de</strong> Nantes : <strong>la</strong> Chambreatteste le fait <strong>de</strong> l'exportation <strong>de</strong> grains soit pour <strong>de</strong>s portsfrançais soit pour Lisbonne et l'Italie par navires étrangers,« faute d'avoir trouvé <strong>de</strong>s navires français d'unecapacité suffisante » (11 octobre). — A M. Defargès,pour le féliciter <strong>de</strong> sa nomination à l'intendance <strong>de</strong>Guienne (15 novembre). — A M. <strong>de</strong> Montaran, intendant<strong>de</strong> commerce, en lui retournant un mémoire <strong>de</strong> Tillet,re<strong>la</strong>tif à l'unification <strong>de</strong>s poids et mesures : « La célébrité<strong>de</strong> cet accadémicien auroit bien pu nous dispenser <strong>de</strong> fairel'examen <strong>de</strong> son ouvrage » (29 novembre). — Au Contrôleurgénéral, contre un droit d'importation levé par lesFermiers sur les blés venant <strong>de</strong>s îles <strong>de</strong> « Bouin », d'Yeu,<strong>de</strong> Noirmoutier et Belle-Ile : « Le pain, qui est dans tousles tems plus cher à Bor<strong>de</strong>aux que dans pas une ville duroyaume, <strong>de</strong>viendra à un prix si excessif que le peuble nepourra subsister » (16 décembre). — A M. Dubergier :« On a exporté cette année <strong>de</strong> <strong>la</strong> sénéchaussée plus <strong>de</strong> 45mille boisseaux <strong>de</strong> froment ; cet enlèvement nous faitmanger le pain plus cher que dans pas une ville duroyaume » (16 décembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,qui a notifié à <strong>la</strong> Chambre <strong>la</strong> décision par lui prise <strong>de</strong> neplus délivrer d'expédition « pour Port-à-Choix et Ferrol »avant le 15 mars (10 janvier 1767). — Au même, sur <strong>la</strong>révocation <strong>de</strong> cet ordre (17 janvier). — Au même, surl'admission <strong>de</strong>s farines étrangères à <strong>la</strong> Martinique à <strong>la</strong>suite <strong>de</strong> l'ouragan d'août 1766 (17 mars). — Au Contrôleurgénéral, contre l'introduction <strong>de</strong> l'indigo <strong>de</strong> <strong>la</strong> Caroline,qui est <strong>de</strong> qualité inférieure (21 mars). — A M. Feutry,chez le marquis <strong>de</strong> Puisségur, à Paris : « Nous avonstrouvé l'homme <strong>de</strong> génie et le citoyen dans le mémoireque vous avés eu <strong>la</strong> bonté <strong>de</strong> nous envoyer… Nousn'osons pas vous faire l'éloge du poème que vous nousavés fait l'honneur <strong>de</strong> nous envoyer, parce qu'il semblequ'il n'est pas permis à <strong>de</strong>s négocians <strong>de</strong> se connoître envers : nous nous conten[te]rons donc <strong>de</strong> vous assurer qu'ilnous a fait grand p<strong>la</strong>isir » (4 avril). — A M. Dubergier,pour lui annoncer <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> MM. Vignes, Brunaudfils aîné et François Farrouilh, comme juge etconsuls (9 mai). — Au même, sur les mesures à prendrepour empêcher les frau<strong>de</strong>s sur l'indigo <strong>de</strong> <strong>la</strong> Caroline, quel'on mé<strong>la</strong>nge aux indigos provenant <strong>de</strong>s colonies françaises(26 mai). — Au même, sur le même sujet : l'indigo <strong>de</strong><strong>la</strong> Caroline donne un bleu terne presque noir ; l'indigofrançais produit un bleu plus ou moins c<strong>la</strong>ir ; <strong>la</strong> teintureprovenant du mé<strong>la</strong>nge prend <strong>de</strong>s tons noirs là où le premiera le plus porté ; l'indigo <strong>de</strong> nos colonies est dépréciépar ces mé<strong>la</strong>nges et ne trouve pas <strong>de</strong> débouché(13 juin). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, pour lui signalerl'admission à


<strong>la</strong> Martinique <strong>de</strong> six bateaux et un navire étrangers chargés<strong>de</strong> farine, et le découragement produit par celteconcurrence étrangère « qui, <strong>de</strong>puis quatre ans, minesensiblement <strong>la</strong> fortune du commerçant ; si cette impressionne se fait pas bien remarquer dans ce moment où il ya trente navires en armement, c'est qu'il faut suivre, aurisque même d'une ruine certaine, <strong>de</strong>s expéditions déjàcommancées » ; les effets <strong>de</strong> celte admission sont nuisiblesaux colonies : l'étranger ne fait pas crédit, tandis queles Français vendaient <strong>de</strong>s nègres payables à 18 mois,pendant lesquels ces nègres produisaient leur valeur(20 juin). — A M. Dubergier, sur le même objet et sur lesmé<strong>la</strong>nges <strong>de</strong>s indigos <strong>de</strong> <strong>la</strong> Caroline et <strong>de</strong> Saint-Domingue (11 juillet). — Aux juge et consuls <strong>de</strong> Nantes :« Nous ne pouvons….. vous dissimuler l'étonnement oùnous sommes <strong>de</strong> vous voir si peu disposés à vous unir ànous pour représenter au Ministre le tort considérable quesouffre le commerce <strong>de</strong> France par l'admission continuelle<strong>de</strong>s étrangers à <strong>la</strong> Martinique » (15 juillet). — Auxmêmes : « Ce que nous avons eu l'honneur <strong>de</strong> vous dire,loin d'être un reproche <strong>de</strong> notre part, marquoit seulementnos inquiétu<strong>de</strong>s sur le sort <strong>de</strong> nos démarches si ellesn'étoient soutenues <strong>de</strong>s vôtres » (27 juillet). — A <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Marseille, en réponse à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>renseignements sur <strong>la</strong> tare admise par <strong>la</strong> douane <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux: « Le bureau est dans l'usage <strong>de</strong> déduire 17 0/0tant sur les sucres bruts que sur le sucre b<strong>la</strong>nc, 80 livrespar chaque boucaut <strong>de</strong> caffé, 60 livres par barrique, 25jusqu'à 30 et même 35 livres par chaque quart ou tierçon<strong>de</strong> caffé, suivant qu'ils sont plus ou moins grands ou que<strong>la</strong> tare se trouve marquée sur <strong>la</strong> futaille, ce qui se pratiqueaussy pour l'indigo, le tout poids <strong>de</strong> marc ; » le commerceest exempt du droit <strong>de</strong> poids, par arrêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>sAi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Guienne du 16 juillet 1760 (7 septembre). — Auministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : « Nos armateurs, touchés du reprochesur les mœurs <strong>de</strong>s engagés que leurs vaisseauxtransportent aux colonies, mettront toute l'attention qui esten eux dans le choix <strong>de</strong>s engagés ; » ces mœurs sont imputablesaux colons, qui n'emploient pas les engagés etles réduisent à <strong>la</strong> misère (8 décembre). — A M. Risteaufils, directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, à Paris, pour leprier d'agréer une bourse <strong>de</strong> 104 jetons, en témoignage <strong>de</strong>reconnaissance (22 décembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,sur <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong>s morues par les colonies :avant <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière guerre, quand <strong>la</strong> pêche française nesavait où vendre ses produits, les colonies lui <strong>de</strong>mandaientseulement 20,000 quintaux <strong>de</strong> morue et le bœufsalé était <strong>la</strong> seule <strong>de</strong>nrée <strong>de</strong> première nécessité pour lesesc<strong>la</strong>ves ; <strong>de</strong>puis que <strong>la</strong> pêche française est restreinte, lescolonies abandonnent le bœuf salé et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt 130,000quintaux <strong>de</strong> morue ; Bor<strong>de</strong>aux n'arme pas pour <strong>la</strong> pêche<strong>de</strong> <strong>la</strong> morue ; ce port envoie annuellement 2 ou 3 vaisseauxà Miquelon pour en acheter : « <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> partie<strong>de</strong> ce que celte province consomme en poisson salé luyest fournie par les pêcheurs <strong>de</strong> Granville, Saint-Malo etSaint-Jean-<strong>de</strong>-Luz » (6 février 1768). — Au même : « Si<strong>la</strong> traite n'est pas malheureuse, le commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxfournira à peu près le quart <strong>de</strong> l'importation annuelle <strong>de</strong>noirs <strong>de</strong> traite française ; les armemens qui se font icypour Guinée ne sont pas nombreux, mais les vaisseauxsont d'une gran<strong>de</strong> capacité et les 13 vaisseaux qu'on aarmés icy <strong>de</strong>puis le 30 avril pourroient, si <strong>la</strong> traite étoitfavorable, voiturer 5,190 noirs dans nos colonies »(5 mars). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Toulouse, qui <strong>de</strong>mandaitles p<strong>la</strong>n, coupe et élévation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse : ce monument aété bâti par l'Intendant et les <strong>de</strong>ssins sont restés dans sesbureaux (7 mars). — Au député, sur l'arrêt du 21 mars,« qui affranchit nos négocians faisants le commerce <strong>de</strong> <strong>la</strong>côte d'Affrique <strong>de</strong> <strong>la</strong> pistole par teste <strong>de</strong> noirs qu'ils introduirontdorsenavant dans nos colonies » (14 mai). — AuContrôleur général, contre un arrêt du Parlement, quifrappe d'un droit <strong>de</strong> 1 0/0 au profit <strong>de</strong> l'hôpital Saint-André les grains et farines exportés <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong>B<strong>la</strong>ye (6 septembre). — A M. Defargès, intendant <strong>de</strong> <strong>la</strong>province, à Paris, au sujet <strong>de</strong>s mesures contre <strong>la</strong> disette<strong>de</strong>s grains (6 décembre). — Au même, contre un projetd'arrêt frappant d'un droit d'entrée <strong>de</strong> 30 l. par cent pesantbrut les armes <strong>de</strong> fabrication étrangère (24 décembre). —Au Contrôleur général, sur l'arrêt du Parlement en faveur<strong>de</strong> l'hôpital Saint-André et sur les précé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> cetteaffaire (31 janvier 1769). — Au duc <strong>de</strong> Praslin, sur <strong>la</strong>pêche <strong>de</strong> <strong>la</strong> morue : les Bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is n'arment pas pour <strong>la</strong>pêche et <strong>la</strong> Chambre ignore « les raports que <strong>la</strong> pêchepeut avoir avec <strong>la</strong> quantité d'échaffauds et l'étendue <strong>de</strong>grave pour <strong>la</strong> sècherie » (25 février). — A l'Intendant, quidésire être renseigné sur les fluctuations du commerce <strong>de</strong>1758 à 1767 : durant <strong>la</strong> guerre, le sucre brut va<strong>la</strong>it enAmérique 10 à 12 l. le cent ; le terré, 20 à 25 l. ; l'indigo,3 à 4 l. ; le coton, 90 à 100 l. ; en France, les prix étaient àpeu près doubles ; le cours <strong>de</strong>s vins et farines variaitbeaucoup en Amérique ; <strong>la</strong> farine va<strong>la</strong>it parfois 60 l. lebaril et parfois le double (28 février). — Au Contrôleurgénéral, pour se p<strong>la</strong>indre <strong>de</strong> « l'âpreté rigoureusequ'exerce sur nos négocians le directeur du bureau <strong>de</strong>sFermes du Roy » (8 avril). — Au député, en lui annonçant<strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> MM. Agard, Jean


Dutasta et André Aquart, beau-frère dud. député, commejuge et consuls (6 mai). — A l'Intendant, sur <strong>la</strong> liberté <strong>de</strong>l'exportation <strong>de</strong>s grains (27 mai). — Au Contrôleur général,à l'intendant <strong>de</strong>s Finances et au député, à propos d'unconflit entre le directeur <strong>de</strong>s Fermes et un négociant encafé (6 juin). — A l'abbé Morellet, auteur d'un Dictionnairedu commerce en préparation, pour le féliciter :« Bien mortiffiés que le détail et l'assiduité qu'exigent nosaffaires particulières ne nous permettent pas <strong>de</strong> contribuerà voire ouvrage par l'envoy <strong>de</strong>s mémoires que vous semblésdésirer » (17 juin). — Au Contrôleur général, pour sep<strong>la</strong>indre <strong>de</strong>s formalités que les Fermes imposent arbitrairementpour l'expédition du café et pour proposer <strong>de</strong> nelever qu'un droit unique : « La p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux reçoitles trois cinquiesmes du produit <strong>de</strong> nos colonies en caffé» (29 juillet). — Aux députés du commerce, qui désiraientvoir les armateurs français naviguer dans le Nord :les armateurs étrangers ayant moins <strong>de</strong> frais, <strong>la</strong> concurrenceest impossible ; le seul moyen serait <strong>de</strong> créer auxfrais du Roi <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> commerce à S t -Pétersbourg,Riga, Bergen, etc., dont l'exemple pourrait entraîner <strong>de</strong>simitateurs, et d'obtenir par un traité <strong>de</strong> commerce l'abaissement<strong>de</strong>s droits en Russie (29 juillet). — Au ministre <strong>de</strong><strong>la</strong> Marine, en accusant réception <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil quisuspend le monopole <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s :« L'appas <strong>de</strong> cette facilités (sic) d'armer pour l'In<strong>de</strong> pourroitexciter une trop gran<strong>de</strong> avidité ; mais S. M., toujoursattentive aux intérêts <strong>de</strong> ses sujets, ne fera délivrer <strong>de</strong>spermissions que sur <strong>la</strong> connoissance exacte que ceux quiles réc<strong>la</strong>meront auront les moyens <strong>de</strong> subvenir aux fraixet aux avances qu'exigent ces expéditions » (26 août). —Au même et à l'Intendant, sur une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du s r Mathieuaîné, qui désire envoyer aux îles <strong>de</strong> France et <strong>de</strong> Bourbonun navire <strong>de</strong> 400 tonneaux, chargé <strong>de</strong> comestibles(2 septembre). — Au Contrôleur général, en lui accusantréception du traité <strong>de</strong> commerce conclu avec Hambourget <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>uses secrètes dud. traité : « Nous ne doutons pasque les gran<strong>de</strong>s liaisons qu'il y a déjà <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce d'Hambourgà <strong>la</strong> nôtre ne s'accroissent par les facilités qui serontl'effet <strong>de</strong> cet heureux traité » (28 octobre). — A <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> Toulouse, sur <strong>la</strong> forme suivie pour l'élection <strong>de</strong>sjuge et consuls <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (11 décembre). — Lettre <strong>de</strong>bonne année au gouverneur <strong>de</strong>s Iles du Vent : « Le souvenir<strong>de</strong> vos bontés reste gravé dans nos cœurs avec lescaractères inéfaçables <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus vive reconnoissance… »(28 décembre). — Au député, afin d'obtenir un titre nouveau<strong>de</strong> <strong>la</strong> rente <strong>de</strong> 953 l. 16 s., chiffre auquel a été réduite<strong>la</strong> rente <strong>de</strong> 4,086 l. atttribuée à <strong>la</strong> Chambre sur lestailles <strong>de</strong> l'élection, et détails sur les précé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> l'affaire(30 décembre). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, surles sages mesures prises par l'Intendant contre l'abus <strong>de</strong>sarrêts <strong>de</strong> surséance (27 janvier 1770). — Au Contrôleurgénéral, contre l'ordre donné au directeur <strong>de</strong>s Douanes« <strong>de</strong> faire voiturer scrupuleusement en espèces le produit<strong>de</strong>s recettes <strong>de</strong> celte ville » : « La plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>nos fortunes ne rési<strong>de</strong> pas dans le numéraire ; elle existeen papiers négociables, au moyen <strong>de</strong>squels chacun seprocure par son crédit <strong>de</strong>s espèces pour payer ; l'argent sereproduit par <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et satisfait dans un court espace<strong>de</strong> tems aux besoins <strong>de</strong> plusieurs : tout est perdu sicette circu<strong>la</strong>tion est arrettée » (3 mars). — Au député, surle même sujet : « Nous sommes allés en députation chèsM. le Premier Prési<strong>de</strong>nt et chès M. le Procureur général »(3 mars). — Au même : l'Intendant a pris, pour arrêter <strong>la</strong>voiture <strong>de</strong>s espèces, <strong>de</strong>s mesures provisoires que le Ministren'a pas rendues définitives ; les négociants ontobtenu du Parlement un arrêt <strong>de</strong> défense, du 15 mars(16 mars). — A l'abbé Terray. à M. <strong>de</strong> Bertin et au Gouverneur<strong>de</strong> <strong>la</strong> province, sur le même objet : « La confirmation<strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> voiture a redoublé <strong>la</strong> terreur : <strong>la</strong> méfiance<strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong>, le discrédit le plus complet, enfin <strong>la</strong>cess[at]ion pour ainsy dire totalle <strong>de</strong>s opérations sont lespremiers effets <strong>de</strong> <strong>la</strong> crise ; » les foires, dans lesquellesles commerçants étrangers réalisent plus <strong>de</strong> 200,000 écus,sont compromises : « On estime, M gr , que c'est le porterhaut que l'argent effectif <strong>de</strong> notre p<strong>la</strong>ce, en ce compris leproduit <strong>de</strong>s élections voisines, forme un capital <strong>de</strong> troismillions ; les impositions, les droits quelconques s'élèventà plusieurs millions au-<strong>de</strong>là : si l'espèce seule satisfait lesFermiers, il ne faut pas <strong>de</strong>ux mois pour épuiser notrenuméraire » (16 mars). — Félicitations à M. Esmangart,qui vient d'être nommé intendant <strong>de</strong> Guienne (7 avril). —A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, sur <strong>la</strong> voiture <strong>de</strong>s espèces: « Nos négocians dressèrent un mémoire dans lequelils exposoient qu'ils n'avoient pu se persua<strong>de</strong>r que l'ordre<strong>de</strong> MM. les Fermiers généraux eût d'autres causes quecelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> méfiance qu'avoit dû produire l'état d'incertitu<strong>de</strong>dans lequel s'étoit trouvé M. Magon <strong>de</strong> La Balue,dont <strong>la</strong> chute eût rendu nécessairement tout papier suspect.» « Tout ce qui a été fait a été improuvé : l'arrêt duParlement a été cassé ; nos représentations sont sans réponse; nous avons donc les bras liés et désormais <strong>de</strong>nouvelles tentatives <strong>de</strong> notre part marqueroi[en]t un espritd'opposition qui ne fut jamais le nôtre…. L'ordre …s'exécute, cependant avec ménagement : l'exportation estmodérée ; MM. les Fermiers


généraux tirent <strong>de</strong>s rescriptions » (7 avril). — Au député,sur les agissements <strong>de</strong>s Fermiers re<strong>la</strong>tivement au café :« Il est entré, en 1768, 14,105,386 l. <strong>de</strong> caffé ; en 1769.14,054,787 l., poids net. » « Nous regrétons infiniment M.Defargès : il emportera les regrets <strong>de</strong> toute <strong>la</strong> ville »(17 avril). — Au Grand Amiral et au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,pour appuyer une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s négociants tendant àobtenir aux Cayes un siège d'Amirauté, qui a été transféréà Saint-Louis pour <strong>la</strong> commodité du juge, tandis qu'on atransféré <strong>de</strong> S t -Louis aux Cayes le bureau <strong>de</strong>s octrois(24 avril). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bayonne, pour <strong>la</strong> dissua<strong>de</strong>r<strong>de</strong> se p<strong>la</strong>indre <strong>de</strong> l'interdiction qui frappe les tissus <strong>de</strong>fil et <strong>de</strong> coton en Espagne : le roi d'Espagne est fondé àprononcer <strong>de</strong>s interdictions <strong>de</strong> ce genre ; il fait ce que <strong>la</strong>France fit « sous le ministère du grand Colbert » ; lesnations étrangères ne se p<strong>la</strong>ignirent pas : « Nous <strong>de</strong>vonsles imiter » (28 avril). — Au député, pour lui faireconnaître <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> MM. Menoire aîné, Jean Merciéet Chicou-Bourbon, comme juge et consuls(12 mai). — A M. Daubenton, commissaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,en lui accusant réception d'un p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière envoyépar M. <strong>de</strong> Kearney, capitaine <strong>de</strong> frégate : « Nous nousproposons, après en avoir obtenu l'agrément du Ministre,<strong>de</strong> le rendre par <strong>la</strong> graveure utile aux marins »(31 mai). — A M. <strong>de</strong> Kearney, pour lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r sonconsentement à <strong>la</strong> publication du p<strong>la</strong>n (2 juin). — Auministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, au comte <strong>de</strong> Nolivos et à M. <strong>de</strong>Bongars, général et intendant <strong>de</strong> Saint-Domingue, ausujet du tremblement <strong>de</strong> terre <strong>de</strong> cette île (28 juillet et5 août). — Au député, pour lui exposer <strong>de</strong> nouvellesdifficultés survenues à propos <strong>de</strong>s cafés(15 septembre). — Au Contrôleur général, pour prévenir<strong>de</strong>s mesures tendant à interdire <strong>la</strong> réexportation <strong>de</strong>s blésétrangers et pour proposer que l'on attribue à l'Intendantle soin <strong>de</strong> délivrer les permissions et <strong>de</strong> faire vérifier <strong>la</strong>provenance <strong>de</strong>s blés exportés (30 octobre). — A l'Intendant,sur <strong>la</strong> quarantaine imposée aux arrivages (2 et22 novembre). — Au député : le cours <strong>de</strong>s marchandisesne s'élève pas, « à cause <strong>de</strong> l'incertitu<strong>de</strong> où nous <strong>la</strong>isse cebruit <strong>de</strong> guerre » (12 janvier 1771). — Au même, sur lemême objet : les prix ont encore baissé <strong>de</strong>puis le moisd'août, que les bruits <strong>de</strong> guerre commençaient à s'accréditer(26 février). — Au Contrôleur général, pour réc<strong>la</strong>mercontre le taux et le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> perception du droit <strong>de</strong> 9 l. partonneau levé à l'entrée sur le charbon <strong>de</strong> terre, « suivant <strong>la</strong>contenance à morte charge <strong>de</strong>s navires qui l'apportent »(19 mars). — Lettre à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Marseille, re<strong>la</strong>tivementà <strong>la</strong> perception <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> douane à Bor<strong>de</strong>aux(23 avril). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, à propos <strong>de</strong>sfrau<strong>de</strong>s commises par les capitaines au détriment <strong>de</strong>smarchands d'esc<strong>la</strong>ves et qui menacent <strong>de</strong> compromettre <strong>la</strong>traite (11 mai). — Au député, pour lui annoncer <strong>la</strong> nomination<strong>de</strong> MM. Jaure, Ferrière et Raby, comme juge etconsuls (11 mai). — Au même, en lui accusant réceptiond'arrêts ; le port a coûté 20 l. et <strong>la</strong> Chambre prie le député<strong>de</strong> lui envoyer les antres paquets par <strong>de</strong>s amis(17 août). — A M. Devallière, général <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique :les barriques <strong>de</strong> sucre ne sont pas étampées conformémentà l'ordonnance ; <strong>la</strong> tare <strong>de</strong>s sucres b<strong>la</strong>ncs s'élève à70 et 75 livres, au lieu <strong>de</strong> 50 à 60 (25 septembre). — Al'abbé Terray, touchant l'interdiction <strong>de</strong> l'exportation <strong>de</strong>sblés (19 octobre). — Aux consuls <strong>de</strong> Cette, qui avaientsaisi <strong>la</strong> Chambre d'un projet <strong>de</strong> canal à construire surl'étang <strong>de</strong> Thau, pour rendre <strong>la</strong> communication entre les<strong>de</strong>ux mers plus facile : « Permettés-nous <strong>de</strong> vous représenter,MM., qu'il ne nous appartient point <strong>de</strong> délibérersur <strong>de</strong>s matières que nous ne connoissons pas »(18 novembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, qui avaitsignalé <strong>la</strong> pêche lucrative <strong>de</strong>s souffleurs pratiquée par lesAng<strong>la</strong>is près <strong>de</strong> l'île <strong>de</strong> Flore : les armateurs ont abandonné<strong>la</strong> pêche <strong>de</strong>s baleines et autres semb<strong>la</strong>bles, et il faudraitqu'une flottille armée par le Roi tentât un essai(14 décembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, qui a donnél'ordre aux armateurs <strong>de</strong> fournir les vivres aux matelotsqu'ils <strong>la</strong>isseraient à Saint-Pierre et Miquelon : ces matelotsusaient le bois <strong>de</strong> ces îles et consommaient les vivresdu magasin créé par le Roi pour les habitants, « anciens etmalhureux colons <strong>de</strong> l'Isle Royalle » (14 janvier 1772). —Au député : le café <strong>de</strong> Saint-Domingue, très abondant sur<strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce, a baissé <strong>de</strong> 4 s. par livre ; <strong>la</strong> production <strong>de</strong> <strong>la</strong>Martinique décline, mais le café <strong>de</strong> cette île n'entre quepour un douzième dans le chiffre total. On vient d'acheterà 550 l. par tonneau un navire <strong>de</strong> charbon <strong>de</strong> terre ang<strong>la</strong>is: « Plusieurs rafineurs en manquent et seront bientôtobligés <strong>de</strong> cesser les travaux » (14 janvier). — Aux négociantsdu Havre, sur un p<strong>la</strong>cet qu'ils présentent au Roi :« Quant à <strong>la</strong> permission d'exporter les sirops et taffias et<strong>de</strong> les admettre dans nos ports à <strong>la</strong> charge d'entrepôt pourl'étranger, ce seroit faire une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> illusoire, puisqueces marchandizes sont d'une valleur trop médiocre poursuporter les fraix d'exportation et ceux qui en sont <strong>la</strong>suite » (15 février). — Lettre d'envoi à M. <strong>de</strong> Kearney dup<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière par lui dressé (14 mars). — Au ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, pour « <strong>la</strong> supression <strong>de</strong>s entrepôts libresétablis par arrêt du Conseil <strong>de</strong> 1767 dans l'isle S te -Luciepour les Isles du Vent et au Moule-Saint-Nico<strong>la</strong>s pour <strong>la</strong>partie <strong>de</strong> Saint-Domingue » ; les capitaines signalent


qu'il y a presque autant <strong>de</strong> navires ang<strong>la</strong>is que <strong>de</strong> françaisà Saint-Domingue. « Pour donner plus d'étendue au débouché<strong>de</strong>s sirops et <strong>de</strong>s taffias…. on pourroit en permettrel'introduction en France à <strong>la</strong> charge <strong>de</strong> l'entrepôt pourl'étranger dans les ports du Havre, <strong>de</strong> S t -Malo, Dieppe etDunkerque » (14 mars). — A l'Intendant, en lui envoyantun mémoire tendant à obtenir que les cafés soient soumisà un droit unique <strong>de</strong> 10 s. par quintal, poids net : « Lefermier, qui se p<strong>la</strong>int [<strong>de</strong>] n'avoir touché en quatre ansque 65 mille livres <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> consommation, toucheroitdans le même espace <strong>de</strong> tems …. 416 mille livres »(17 mars). — Au député, en lui annonçant <strong>la</strong> nomination<strong>de</strong> MM. Castaing, Mathieu Dirouard et Latuilière, enqualité <strong>de</strong> juge et consuls (9 mai). — Au Contrôleur général,à propos <strong>de</strong> difficultés dans <strong>la</strong> perception du droit <strong>de</strong>foraine sur les huiles, olives et câpres chargées pourl'étranger (16 mai). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : <strong>la</strong>Chambre expose que les pilotes Antoine Croizet, <strong>de</strong>Pauil<strong>la</strong>c, et Jean Sapis, <strong>de</strong> Royan, ont sauvé à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>mars le Marquis <strong>de</strong> Galifet et l'Amitié, venant <strong>de</strong> Saint-Domingue, en danger <strong>de</strong> périr avec leurs riches cargaisonsau <strong>la</strong>rge <strong>de</strong>vant Cordouan, et que le commissaire <strong>de</strong>Saint-Martin-<strong>de</strong>-Ré interdit aux pilotes <strong>de</strong> ces ports etautres <strong>de</strong> prendre à La Rochelle les navires pour Bor<strong>de</strong>aux(30 mai). — Lettre <strong>de</strong> condoléance à M. Dubergier,député, sur <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> sa femme (13 juin). — A <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> La Rochelle, pour combattre un projet par elleformé d'imposer <strong>de</strong> 10 s. par velte les eaux-<strong>de</strong>-vie d'Espagneimportées en France (3 février 1773). —Condoléances à M. Dubergier sur <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> son père(9 février). — Au commissaire ordonnateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,à propos <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>intes <strong>de</strong>s pêcheurs <strong>de</strong> morue contre leshabitants et maîtres <strong>de</strong> graves <strong>de</strong> S t -Pierre et Miquelon(25 mars). — Au député, pour lui apprendre <strong>la</strong> nomination<strong>de</strong> MM. Duffour, Boyer-Fonfrè<strong>de</strong> et Letellier jeune,comme juge et consuls (8 mai). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes,à propos <strong>de</strong> quantité <strong>de</strong> monnaies d'or espagnolesfaibles <strong>de</strong> poids ou fausses, introduites à Saint-Dominguepar les Ang<strong>la</strong>is (15 mai). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, surle même objet : on lui rappelle d'abord « que les coloniesn'ont été fondées que pour l'utilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> métropole, qu'ellessont soumises à ses loix, que, <strong>de</strong>stinées à porter lecommerce <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ses premières bornes,leur culture n'est encouragée qu'en faveur <strong>de</strong> ce mêmecommerce, qu'il doit donc agir dans les colonies sansconcurrence avec l'étranger, que tout acte <strong>de</strong> commerceau <strong>de</strong>hors est une disposition monstrueuse » (5 juin). — Al'abbé Terray et à M. Trudaine, sur le même objet : onenvoie « un certificat <strong>de</strong> MM. les officiers <strong>de</strong> notre Monnoye,qui ont décomposé trois espèces <strong>de</strong> monnoyes d'orapportées à Saint-Domingue par les Ang<strong>la</strong>is : l'altérationqui a été trouvée et dans leur poids et dans leur titre metle comble à l'impu<strong>de</strong>nte atrocité <strong>de</strong> ces ennemis <strong>de</strong> notrecommerce » (8 juin). — Au député, qui a eu du ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine une audience au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> même affaire(3 juillet). — A l'abbé Terray, qui a donné ordre <strong>de</strong> transcrireune <strong>de</strong> ses lettres sur les registres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre etd'en remettre copie aux sieurs Bethmann et Desc<strong>la</strong>ux etJarreau ; <strong>la</strong> Chambre ne les a pas inculpés : « Il ne nousest pas même parvenu, tout le temps qu'a duré cette crise,aucune p<strong>la</strong>inte ni aucun reproche sur le compte <strong>de</strong> cesnégociants » (6 juillet). — Au député : <strong>la</strong> Chambre lecharge d'exposer aux Fermiers que le quart <strong>de</strong>s cafés sevendra à peine 3 s., cette <strong>de</strong>nrée étant très abondante(10 juillet). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, contre l'admission<strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is aux colonies (7 août). — Au député :« Re<strong>la</strong>tivement au caffé <strong>de</strong> triage, vous faites erreur en nele considérant pas comme un objet <strong>de</strong> conséquence dansles retours <strong>de</strong> nos colonies, puisqu'il en vient icy auxenvirons <strong>de</strong> quatre à cinq cents miliers chaque année »(10 août). — A l'abbé Terray, touchant une lettre dont i<strong>la</strong>vait ordonné <strong>la</strong> transcription dans les registres <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre et l'affichage : les gens sensés n'ont jamais accuséles sieurs Bethmann et Desc<strong>la</strong>ux et Jarreau et cesnégociants doivent être « peu en peine d'une idée quin'occupa que <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>ce dans le tems » (14 août). —Aux députés du commerce, sur <strong>la</strong> fixation <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur<strong>de</strong>s marchandises sujettes au domaine d'Occi<strong>de</strong>nt(22 janvier 1774). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle : « Iln'a pas été question ici d'aucune ordonnance concernant <strong>la</strong>milice : si elle avoit lieu et que les enfants <strong>de</strong>s négociantsn'en fussent pas exempts, nous ne ba<strong>la</strong>ncerions pasd'écrire au Ministre pour parvenir à les rédimer d'unesujettion si révoltante » (22 janvier). — Au commissaireordonnateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur <strong>la</strong> nécessité d'enlever <strong>la</strong>carcasse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marie-Catherine, vaisseau échoué à <strong>la</strong>pointe du Bec (1 er février et 22 mars).C. 4265. (Registre.) — In-folio, 285 feuillets.1774-1785. — Correspondance <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. — A <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Nantes : on a renoncé à faire <strong>de</strong>s représentationspour obtenir que le dé<strong>la</strong>i d'entrepôt <strong>de</strong>s cafés fûtporté à <strong>de</strong>ux ans, parce qu'on n'a jamais refusé à Bor<strong>de</strong>auxune prolongation <strong>de</strong> ce genre (14 mai). — Avis audéputé <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> MM. Guil<strong>la</strong>ume Lafar-


gue, comme juge, Báás et Cabesse, comme consuls(14 mai). — Félicitations à Turgot sur sa nomination auministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine (30 juillet). — Représentations surl'admission <strong>de</strong>s étrangers aux colonies, adressées à diversministres et notamment à Maurepas : « Le commerce quia, pour ainsi dire, continuellement gémi sous leur oppression<strong>de</strong>puis qu'il cessa <strong>de</strong> ressentir les influences <strong>de</strong> votreprotection, réc<strong>la</strong>me votre justice »(16 août). —Félicitations à Turgot, nommé contrôleur général : « Vostalents et vos vertus, M gr , vous ren<strong>de</strong>nt également digne<strong>de</strong>s différents ministères » (3 septembre). — A Turgot, enlui accusant réception <strong>de</strong> l'arrêt pour <strong>la</strong> liberté <strong>de</strong>s grains :« Nous osons vous assurer, M gr , du zèle et <strong>de</strong> l'activité <strong>de</strong>sdirecteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre en particulier et en général <strong>de</strong>snégocians les plus honnettes et les plus expérimentés danscette partie ; ils vont reprendre avec p<strong>la</strong>isir une branche<strong>de</strong> commerce immense dans son objet, qu'ils avoientabandonnée avec peine pour se soustraire aux gênes etaux calomnies auxquelles ce négoce les mettoient enbute » (27 septembre). — Félicitations à M. <strong>de</strong> Fargès, àqui le Roi a confié « les départements <strong>de</strong>s monnoyes et <strong>de</strong><strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s » (19 novembre). — A Turgot,sur <strong>la</strong> navigation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Garonne : « La Garonne est <strong>de</strong>toutes les rivières celle qui mérite le plus l'attention dugouvernement, par <strong>la</strong> nécessité dont elle est pour sacommunication intérieure <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux mers, objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> plusgran<strong>de</strong> importance pour le bien du commerce et celui <strong>de</strong>l'État ; » <strong>la</strong> Chambre signale les obstacles qui se formentsur <strong>la</strong> rivière, « surtout par les moulins, qui, p<strong>la</strong>cés dans lecourant le plus rapi<strong>de</strong>, sont plus difficilles à éviter»(6 décembre). — A M. <strong>de</strong> Fargès : « Les négociants<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux se livreroient avec empressement au commerce<strong>de</strong> l'In<strong>de</strong>, si leurs vaisseaux avoient <strong>la</strong> liberté <strong>de</strong>venir faire leur désarmement à Bor<strong>de</strong>aux et n'étoient pastenus d'aller le faire au port <strong>de</strong> l'Orient »(17 décembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, pour obtenirune diminution <strong>de</strong>s droits sur le café (24 décembre). — ATurgot. « à l'effet d'obtenir quelques distinctions et prérogativesen faveur <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ces » <strong>de</strong> directeurs :« Exemption<strong>de</strong> milice, patrouille et autres charges publiques et le droitdu port d'armes. » Ce ne sera pas aggraver <strong>la</strong> situationgénérale, « le nombre <strong>de</strong>s anciens et <strong>de</strong> ceux en exercicene formant environ qu'une quarantaine <strong>de</strong> personnes et <strong>la</strong>pluspart d'entre eux jouissant déjà <strong>de</strong> ces privilèges, soitpar <strong>la</strong> noblesse, soit par les charges <strong>de</strong> secrétaire du Roy,dont plusieurs sont pourvus, ou par d'autres exemptionsparticulières » (14 janvier 1775). — A M. <strong>de</strong> Fargès, àl'Intendant, au député, sur le même objet (14 janvier). —Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, pour lui signaler l'altérationfrauduleuse <strong>de</strong> <strong>la</strong> lisbonine à Port-au-Prince(21 février). — A Turgot, sur les effets <strong>de</strong> <strong>la</strong> prime accordéeà l'importation <strong>de</strong>s grains : « Déjà <strong>la</strong> Bretagne acontremandé les achats qu'elle faisoit faire ici ; le Limousinnous a renvoyé les grains qu'on y avoit fait passer ;nous scavons également que dans le Poitou le grain adiminué par <strong>la</strong> cessation <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bretagne et lesachats contremandés » (9 mai). — Au député :« L'obtention <strong>de</strong>s privilèges et <strong>la</strong> perception <strong>de</strong> <strong>la</strong> rentearriérée sous (sic) <strong>de</strong>ux articles que nous avons fort àcœur et sur lesquels <strong>la</strong> Compagnie entière a les yeux »(13 mai). — Au même, au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> privilèges: <strong>la</strong> Chambre a vu l'Intendant, lequel a dit « <strong>de</strong>s chosesvagues, qui faisoient assés entendre qu'il ne regardoientpas ces privilèges comme fort utiles »(20 mai). —A M. <strong>de</strong> Fargès, sur le concours <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxpour l'approvisionnement <strong>de</strong> Paris : quelques chargementsont été faits (30 mai). — A Turgot, pour l'aviser <strong>de</strong> l'arrivée<strong>de</strong> 2,400 boisseaux <strong>de</strong> froment venant d'Amsterdam àl'adresse du s r J. Robrhan, « qui jouira le premier <strong>de</strong> <strong>la</strong>prime accordée par l'arrêt du Conseil d'État du Roy, du24 avril. Le même particulier en attend encore <strong>la</strong> mêmequantité du même port » (3 juin). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> LaRochelle : « Jusqu'à présant <strong>la</strong> Chambre écoutant plus sonzèle pour le bien du commerce que l'impartialité absoluequi doit être <strong>la</strong> baze <strong>de</strong> toutes ses décisions, a toujours fait<strong>de</strong>s offres trop au-<strong>de</strong>ssous du cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce et elle a euconstament <strong>la</strong> mortification <strong>de</strong> voir qu'on n'y avoit aucunégard ; il en a même été fait quelques reproches qui noushumilient » (24 juin). — Lettre assez vive au député, quiavait reproché à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> ne pas avoir combattu lemonopole <strong>de</strong>s paquebots. « La cérémonie du sacre d'unjeune roy si cher à <strong>la</strong> France, entouré <strong>de</strong> ministres justeset bon citoyens, a tellement échauffé nos cœurs que <strong>la</strong>jurisdiction consu<strong>la</strong>ire, après avoir satisfait comme toute<strong>la</strong> ville aux réjouissances publiques, a voulu se signalerpar <strong>de</strong>s marques d'une joie particulière : elle fit, il y a huitjours, chanter un Te Deum en gran<strong>de</strong> musique au bruit <strong>de</strong>l'artillerie du port et donna grand bal, col<strong>la</strong>tion et raffrêchissements<strong>de</strong> toute espèce ; les salles furent ouvertes àtous ceux qui se présentèrent ; un feu d'artifice, qui interrompit<strong>la</strong> danse, fut comme le signal <strong>de</strong>s illuminations lesplus recherchées, dont <strong>la</strong> Bourse donna l'exemple et quetous les négociants s'empressèrent d'imiter. Nous espéronsque si cette fête, qui a eu un certain éc<strong>la</strong>t, vient auxoreilles <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Fargès, ce sera une occasion pour cegénéreux protecteur <strong>de</strong> faire déci<strong>de</strong>r en notre faveur l'obtention<strong>de</strong>s privilèges »


(8 juillet). — Aux s rs Paul Nairac et Dommenget, quiarment pour <strong>la</strong> côte d'Afrique, en leur renvoyant les questionsdu Ministre sur <strong>la</strong> préparation <strong>de</strong> l'indigo(24 juillet). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, contre un projet<strong>de</strong> monopole <strong>de</strong> <strong>la</strong> traite entre le cap B<strong>la</strong>nc et <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong>Sierra-Leone : ce projet enlèverait au commerce « lesobjets prétieux que ce pays offre à traiter, indépendament<strong>de</strong>s noirs, tels que <strong>la</strong> gomme, <strong>la</strong> cire, le morphil et l'or »(12 août). — Au même et au Contrôleur général, pourappuyer divers négociants « très recommandables par lesqualités qui font l'honnette homme et le bon citoyen »,victimes d'une banqueroute frauduleuse à Amsterdam(12 août). — Au député : on lui propose diverses mesurespropres à faire aboutir le projet d'obtention <strong>de</strong>s privilèges,« qui ne nous tient tant à cœur [que] parce qu'il nousparoit utile et même nécessaire » (15 août). — AuContrôleur général, pour lui recomman<strong>de</strong>r les réc<strong>la</strong>mations<strong>de</strong>s bateliers contre les péages indûment perçus sur<strong>la</strong> Garonne : « Si ce<strong>la</strong> continue… cette belle communication<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux mers <strong>de</strong>viendra inutile pour mille objetsd'importation et d'exportation qui ne peuvent pas supportertant <strong>de</strong> frais » (26 août). — Au même, pour solliciter<strong>la</strong> révocation <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> 1759, qui a ruiné les tanneries(29 août). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : « La voye <strong>de</strong>stribunaux d'Amirauté, pour les cas ordinnaires où il n'y apoint <strong>de</strong> délit, nous paroit inadmissible et impraticablepour <strong>de</strong>s gens faits pour vivre ensemble et concourir aumême but. Nous osons donc, M gr , solliciter… le maintien<strong>de</strong>s loix <strong>de</strong> discipline attribuées aux bureaux <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses »(5 septembre). — Au même, sur les réc<strong>la</strong>mations ducommerce bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is, que M. Dutasta est chargé d'appuyer: « Si elle (<strong>la</strong> France) n'étoit pas en état d'approvisionnerses colonies, il vaudroit mieux pour elle en abandonnerune partie que d'entretenir à grands fraix <strong>de</strong>s établissementsqui ne serviroient qu'à l'avantage <strong>de</strong> ses riveaux». « De même que l'Angleterre a en quelque manièreprohibé nos vins pour favoriser les vins du Portugal,quoiqu'inférieurs, parce qu'elle y trouve un débouché pourles manufactures, <strong>de</strong> même <strong>la</strong> France doit proscrire dansses colonies le commerce du nord <strong>de</strong> l'Amérique pourfavoriser celui du nord <strong>de</strong> l'Europe, qui lui est très avantageux» (25 novembre). — Instances auprès du Contrôleurgénéral, du duc <strong>de</strong> Mouchy et <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Fargès, pourobtenir <strong>la</strong> solution <strong>de</strong> <strong>la</strong> question <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre avant l'élection <strong>de</strong>s directeurs (16 décembre). —Au député, en réponse aux objections que soulève cetteaffaire : les autres juridictions consu<strong>la</strong>ires ne s'assemblentque <strong>de</strong>ux fois <strong>la</strong> semaine, tandis que celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux aaudience tous les jours, <strong>de</strong> sorte que les négociants le plusaptes à remplir ces p<strong>la</strong>ces les refusent (6 janvier 1776). —Aux députés extraordinaires <strong>de</strong> La Rochelle et <strong>de</strong> S t -Malo près le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine et à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Nantes, sur un projet soumis aud. ministre par les députésextraordinaires sans le consentement <strong>de</strong>s Chambres (19 et20 mars). — Au Contrôleur général, pour lui recomman<strong>de</strong>rdivers <strong>de</strong>si<strong>de</strong>rata du commerce : prime <strong>de</strong> 80 l. accordéependant 3 ans pour chaque noir introduit aux Ilesdu-Vent; extension <strong>de</strong> l'entrepôt à tous les ports faisant <strong>la</strong>traite, pour toutes les marchandises propres à <strong>la</strong> traite,notamment le tabac du Brésil ; transport, en cas d'urgence,par terre et sous les plombs <strong>de</strong>s Fermes, <strong>de</strong>s marchandisestransportables par mer et sous acquit à caution ;augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> prime à <strong>la</strong> morue <strong>de</strong> pêche françaiseintroduite aux colonies ; entrepôt <strong>de</strong>s sirops et tafias(20 avril). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, pour lui exposerles motifs qui empêchent les armateurs d'approvisionner<strong>la</strong> partie sud <strong>de</strong> S t -Domingue (20 avril). — Au député,pour lui annoncer l'élection <strong>de</strong> MM. Lacaussa<strong>de</strong> commejuge, Lafargue fils et Jean-Valentin O'Quin comme consuls(7 mai). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : « En avril etmay <strong>de</strong>rnier il a été chargé sur 52 navires expédiés <strong>de</strong> ceport pour les colonies 40,225 barrils <strong>de</strong> farine ; on peutajouter à cette quantité connue 10,000 barrils <strong>de</strong> plus, que<strong>la</strong> spécu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s armateurs soustrait aux déc<strong>la</strong>rationsdans l'espectatrice que, paroissant importer une moindrequantité <strong>de</strong> farines, le prix s'en soutiendra plus avantageux» (8 juin). — A diverses Chambres, sur un arrêt <strong>de</strong>sConseils réunis du Cap et <strong>de</strong> Port-au-Prince, du 6 avril,qui établit un droit d'exportation sur les produits enlevéspar les navires français : « Le poids <strong>de</strong>s barriques <strong>de</strong> sucrebrut ou b<strong>la</strong>nc est fixé à 1,500 l. net, poids au-<strong>de</strong>ssousduquel on ne recevra pas <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>ration ; cependant lesbarriques <strong>de</strong> sucre <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie du sud ne pézent pas, l'unedans l'autre, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 1,000 l. net, celles du Cap environ11 à 1,200 l. et le Port-au-Prince <strong>de</strong> 12 à 1,300 l. »(15 juin). — Au Contrôleur général, sur les raisons quifont rejeter le bœuf salé <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong>, malgré <strong>la</strong> rareté dubœuf d'Ir<strong>la</strong>n<strong>de</strong> : le bœuf <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong>, salé avec un mauvaissel, est désagréable à l'œil et les armateurs craignentqu'il ne se gâte (13 juillet). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,pour lui faire savoir que, malgré <strong>la</strong> baisse <strong>de</strong>s farines auxcolonies, il a été déc<strong>la</strong>ré en juin 19,425 barils, expédiésaux Iles sur 22 navires (13 juillet). — Au Contrôleurgénéral, à propos du bœuf <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong> : le dépositairerefuse d'en livrer, sous prétexte que <strong>la</strong>


vente est suspendue : « Il n'y a pas dans ce quart d'heureun seul barril <strong>de</strong> bœuf d'Ir<strong>la</strong>n<strong>de</strong> à vendre » (10 août). —Au comte d'Argout, gouverneur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique et S te -Lucie : en 1773 et 1774, les armateurs ont eu un commerceavantageux à <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe ; en juin 1775, lesgar<strong>de</strong>s-côtes furent désarmés et les étrangers purent plusaisément exporter les produits : du 1 er mai au15 juillet 1776, Amsterdam a reçu par S t -Eustache 31,596barriques <strong>de</strong> sucre, 1,046,994 l. <strong>de</strong> café et 124 milliers <strong>de</strong>cacao (20 août). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur lemême objet : S t -Eustache « est un rocher qui ne produitrien » ; les Danois enlèvent aussi, par S te -Croix, le café <strong>de</strong><strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe (23 août). — Au même : 18,740 barils <strong>de</strong>farine ont été déc<strong>la</strong>rés en juillet pour les colonies : « Lesnouvelles du Cap du commencement <strong>de</strong> juillet annoncentl'abondance <strong>de</strong> ce commestible, dont le prix a tombé <strong>de</strong>60 à 70 l. ; ce prix est très modique, puisque le barril <strong>de</strong>farines revient à 40 l. <strong>de</strong> France ; » le commerce <strong>de</strong> <strong>la</strong>Gua<strong>de</strong>loupe comporte plus d'exportation que d'importation; or, les étrangers font l'exportation, et les naviresfrançais reviennent à vi<strong>de</strong> : « ce fret est un objet <strong>de</strong> 40mille l. pour un navire <strong>de</strong> 400 tonneaux » (31 août). —Lettres <strong>de</strong> félicitations à Taboureau <strong>de</strong>s Réaux et à Necker,contrôleur général et directeur général du Trésor (10et 26 novembre). — Au député <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe : « Leshabitans <strong>de</strong> <strong>la</strong> Goua<strong>de</strong>loupe, frapés par les effets désastreux<strong>de</strong> Fouragant du 6 septembre, ne sont pas seuls àp<strong>la</strong>indre : notre p<strong>la</strong>ce y perd <strong>de</strong>s sommes immenses, <strong>de</strong>bons marins et tant <strong>de</strong> navires que le nombre en est encoreinconnu » (3 décembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,pour lui signaler les services rendus par le commandantdu Saumon à un navire marchand <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux(1 er février 1777). — Au prési<strong>de</strong>nt Tascher, qui se rend àBagnères, pour lui souhaiter <strong>la</strong> guérison (15 février). —Au comte d'Arbaud et au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Peinier, général etintendant à <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe, en réponse à une lettre défendantleur administration : M. <strong>de</strong> Tascher a pu écrire qu'i<strong>la</strong>vait porté les exportations <strong>de</strong> cette colonie <strong>de</strong> 12 à 20millions et diminué le commerce étranger <strong>de</strong> 10 millionsd'exportation et 6 millions d'importation. « Vous sçavés,Messieurs, que <strong>de</strong> midy à une heure les négociants s'assemblenttous les jours dans <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce du Change appellée<strong>la</strong> Bourse ; là les avis <strong>de</strong>s différentes p<strong>la</strong>ces du commerced'Europe et ceux <strong>de</strong> l'Amérique se comuniquent réciproquement» (22 mars). — Aux négociants chargés <strong>de</strong>saffaires du commerce au Havre, sur <strong>la</strong> campagne <strong>de</strong> traitedu capitaine Du Demaine-Quimper : « Nous jugeons qu'i<strong>la</strong> eu à faire à <strong>de</strong>s peuples féroces, puisque son second aété massacré à terre ; » le roi du pays aurait envoyé aucapitaine, pour le calmer, l'arc et les flèches du meurtrier« La cargaison du navire étoit assortie pour une traite <strong>de</strong>300 à 350 captifs ; ce capitaine, après en avoir traité 194sur ces côtes dangereuses, s'est rendu à Malymbe, où il aporté ce nombre à 313 ; il s'est expédié pour S t -Domingue : <strong>la</strong> petite vérole lui a enlevé en roule vingtesc<strong>la</strong>ves ; il a relâché aux Isles-du-Vent pour se rafraîchiret est enfin arrivé au Port-au-Prince le 28 décembre <strong>de</strong>rnier,un an après sa sortie <strong>de</strong> notre port » (12 avril). —Aux juge et consuls <strong>de</strong> Nantes : « La petite poste futétablie à Bor<strong>de</strong>aux il y a douze ans, à l'instar <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>Paris, pour le service <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville et <strong>de</strong>s faux bourgs ; parce moyen <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s habitans éloignés les uns <strong>de</strong>sautres se communiquoient plusieurs fois par jour sans sedép<strong>la</strong>cer ; » <strong>de</strong>s armateurs ont confié à cette entreprise lecourrier apporté par leurs navires ; les lettres pour <strong>la</strong> villeet les faubourgs sont distribuées moyennant <strong>de</strong>ux solsl'une et les autres remises gratuitement à <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> poste.La même entreprise reçoit, moyennant 1 sol, les lettrespour les colonies : elle a dans son bureau, près <strong>de</strong> <strong>la</strong>Bourse, « un sac <strong>de</strong> chaque navire en armement avec unécritau qui annonce son nom, celui du capitaine, sa <strong>de</strong>stinationet l'époque du départ… Ce<strong>la</strong> n'empêche pas cependantque presque tous les armateurs n'ayent un sac chéseux, pour les navires qu'ils arment, où chaqu'un est libre<strong>de</strong> porter ses lettres sans rétribution » (12 avril). — Audéputé, pour lui annoncer l'élection <strong>de</strong> MM. Gaubert,comme juge, Journu fils aîné et Basile Brun, commeconsuls (6 mai). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur l'arrestation<strong>de</strong> navires français par <strong>de</strong>s vaisseaux <strong>de</strong> guerreang<strong>la</strong>is ; sur un <strong>de</strong> ces navires, les matelots ayant eu unerixe, un officier ang<strong>la</strong>is « ordonna au capitaine françois,le porte-voix à <strong>la</strong> main, <strong>de</strong> faire donner douze coups <strong>de</strong>garcette au matelot françois qui avoit osé porter sa mainsur un matelot anglois ; cette arrogance ridicule eut sonexécution : le matelot fut attaché sur un canon, où il futbatu <strong>de</strong> douze coups <strong>de</strong> cor<strong>de</strong> » (1 er juillet). — Au député,sur le tarif <strong>de</strong>s marchandises soumises au droit du domained'Occi<strong>de</strong>nt : par suite <strong>de</strong>s arrivages <strong>de</strong> <strong>la</strong> Caroline,l'indigo ne se vend guère que 3 l. <strong>la</strong> livre (5 juillet). — Al'Intendant : les drogues falsifiées viennent du Languedoc,notamment <strong>de</strong> Nîmes, Gignac, Montpeyroux : « Ces abusne peuvent point avoir lieu à Bor<strong>de</strong>aux, où le climat neproduit aucune espèce <strong>de</strong> drogues mé<strong>de</strong>cinales et où cellesqui entrent en ville sont soumises à l'inspection <strong>de</strong>sapotiquaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville » (19 juillet). — A l'Intendant,contre <strong>la</strong> défense


d'exporter le goudron (10 septembre). — Au prési<strong>de</strong>ntTascher, en lui envoyant <strong>de</strong>s gravures : « Nous nous rapellonstoujours avec un grand intérêt le p<strong>la</strong>isir que nousavons eu <strong>de</strong> considérer avec vous le point <strong>de</strong> vue qu'offresur notre rivière <strong>la</strong> gallerie <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce…C'est au commerce <strong>de</strong>s colonnies, M. le Prési<strong>de</strong>nt, quenos quais doivent leurs embellissemens… ; une administrationéc<strong>la</strong>irée dans nos colonies, comme <strong>la</strong> vôtre l'a étéaux Isles-du-Vent, les multiplieroient en peu <strong>de</strong> tems, etun autre Vernet trouveroit à y exercer ses talens »(16 septembre). — A Necker, sur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> promettreau plus tôt une prime aux importateurs <strong>de</strong> blé : lesachats faits dans le Nord pour l'Angleterre, l'Espagne, lePortugal font monter les cours et l'hiver va rendre impossible<strong>la</strong> navigation dans <strong>la</strong> Baltique (4 octobre). — Auministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, pour lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r sur quelles côtesle monopole <strong>de</strong> <strong>la</strong> traite a été accordé : les armateursbor<strong>de</strong><strong>la</strong>is, « <strong>de</strong>puis quelques années… se sont répandus<strong>de</strong>puis le cap B<strong>la</strong>nc jusqu'aux <strong>de</strong>rnières limites <strong>de</strong> <strong>la</strong> traitefrançoise dans le Congo » (7 octobre). — A M. Montaranfils, intendant du commerce : « Notre province ne pouvoitsubsister longtems avec les <strong>de</strong>nrées recueillies cette annéesur son sol ; nous avons fait connoître en secret à nosnégociants notre situation » : plus <strong>de</strong> soixante bâtimentschargés <strong>de</strong> grains sont arrivés <strong>de</strong>puis 15 jours(7 octobre). — A Necker, pour réc<strong>la</strong>mer l'abolition dudroit <strong>de</strong> 8 d. par l. que <strong>la</strong> ville est autorisée à percevoir surles jambons, <strong>la</strong>rd et graisse <strong>de</strong>stinés aux colonies(29 novembre). — A l'Intendant, sur le refus « aussi secqu'indécent » du receveur d'entrée <strong>de</strong> communiquer à <strong>la</strong>Chambre les états <strong>de</strong>s blés arrivés (29 novembre). — AM. De<strong>la</strong>ville, directeur <strong>de</strong>s Postes, pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r lemaintien <strong>de</strong>s heures <strong>de</strong> départ du courrier pour Bayonne(5 décembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur les motifsqui empêchent les négociants d'envoyer <strong>de</strong>s farines à <strong>la</strong>Gua<strong>de</strong>loupe : <strong>la</strong> concurrence ang<strong>la</strong>ise leur a causé « <strong>de</strong>spertes immences » ; ils ont dû vendre à vil prix et à longterme les farines expédiées après l'ouragan : les coursactuels ne leur permettent pas <strong>de</strong> faire ce commerce sansperte (6 décembre). — A Necker, pour lui exposer lesinconvénients <strong>de</strong> l'entrepôt réel exigé pour les sirops ettafias (6 décembre). — Lettre <strong>de</strong> reproches très vifs audéputé, sur sa négligence : « C'est toujours <strong>la</strong> même marche<strong>de</strong> votre part, toujours <strong>de</strong>s doutes et <strong>de</strong>s craintes etjamais aucune explication… Ayés donc <strong>la</strong> comp<strong>la</strong>isance,Monsieur, <strong>de</strong> donner désormais plus <strong>de</strong> soins aux affairesque nous vous recommandons » (20 décembre). — ANecker, au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine et au député, pour obtenirune exemption <strong>de</strong> droits pour les sels <strong>de</strong> Peccais <strong>de</strong>stinésà « <strong>de</strong>s établissements pour les sa<strong>la</strong>isons <strong>de</strong> bœuf àl'imitation <strong>de</strong> ceux d'Ir<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, propres à être transportésdans nos colonies, à l'avituaillement <strong>de</strong>s vaisseaux <strong>de</strong> S.M. et à ceux du commerce » : le sel <strong>de</strong> l'Océan se fondtrop facilement et n'empêche pas <strong>la</strong> corruption <strong>de</strong>s chairs(27 décembre). — A Necker, qui avait <strong>de</strong>mandé qu'on luiexposât l'origine <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre ; les dépensesordinaires sont estimées à 3,000 l. pour les jetons etmédailles, 500 l. pour les « appointemens médiocres » dusecrétaire, 600 l. <strong>de</strong> bois, bougies, etc.(17 janvier 1778). — Au député, sur les approvisionnements<strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe : les prix y sont si bas que lesnégociants y per<strong>de</strong>nt, « d'autant plus que les vaisseaux quiarrivent dans notre port venant <strong>de</strong> cette isle ont un grandquart <strong>de</strong> faux fret » (24 janvier). — Au même : si lemunitionnaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine fait saler à Libourne, <strong>de</strong>puisun mois, <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s quantités <strong>de</strong> bœuf avec du sel <strong>de</strong>l'Océan, c'est que les sa<strong>la</strong>isons d'Ir<strong>la</strong>n<strong>de</strong> manquent et rienne dit que cet essai réussisse (7 mars). — A M. Dutasta, àParis : « Il nous est effectivement arrivé bon nombre <strong>de</strong>navires <strong>de</strong> nos colonies ; mais on auroit dû vous direqu'ils étoient tous en gran<strong>de</strong> partie à faux fret »(7 mars). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, re<strong>la</strong>tivement auxcraintes qu'inspire l'embargo mis sur les navires ang<strong>la</strong>ismouillés dans le port : les armateurs bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is « atten<strong>de</strong>ntau moins quarente navires, et ce dans l'espace <strong>de</strong> cinq àsix semaines, dont <strong>la</strong> valeur peut aller aux environs <strong>de</strong> 20millions <strong>de</strong> livres » (24 mars). — A Necker, en lui envoyantles observations qu'il a <strong>de</strong>mandées sur son projetconcernant le régime <strong>de</strong>s manufactures : « Nous avonsapperçu dans ce nouveau sistème <strong>de</strong>s inconvénients dontles suites seroient funestes à <strong>la</strong> prospérité <strong>de</strong> notre commerce» (24 mars). — Aux députés du commerce, pourles remercier <strong>de</strong> leur projet tendant à <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong>soffices <strong>de</strong>s courtiers : <strong>la</strong> Chambre n'ayant pas <strong>de</strong> revenusne peut essayer, pour le rachat <strong>de</strong> ces offices, d'un empruntqu'il lui seroit impossible <strong>de</strong> gager ; elle <strong>de</strong>man<strong>de</strong>qu'on lui attribue, avec l'entretien <strong>de</strong>s feux <strong>de</strong> Cordouan etautres, le produit <strong>de</strong>s droits perçus à cet effet : « Il seroittrès essentiel que nous eussions à notre disposition <strong>de</strong>sfonds suffisants pour bien <strong>de</strong>s établissemens propres àencourager le commerce et <strong>la</strong> navigation, soit en accordant<strong>de</strong>s prix ou <strong>de</strong>s récompenses aux pilotes qui se seroientdistingués, soit pour d'autres institutions égalementutiles pour <strong>la</strong> sûreté <strong>de</strong> <strong>la</strong> navigation et pour l'entretien <strong>de</strong>notre rivière » (24 mars). — Au député, sur le mêmesujet : les fonds pour l'entretien <strong>de</strong>s feux sont administréspar le commissaire ordonnateur, qui


eçoit <strong>de</strong> ce chef 3,000 l. ; le receveur a 5 0/0, et diverscommis à B<strong>la</strong>ye, à Royan sont payés pour <strong>la</strong> perception :<strong>la</strong> Chambre administrerait ces revenus plus économiquement(24 mars). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, pour l'informer<strong>de</strong> <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> quatre navires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, quisortaient <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière (4 avril). — Au député : le droitpour l'entretien <strong>de</strong>s feux <strong>de</strong> Cordouan, fixé à 5 sols partonneau par arrêt du Conseil du 21 avril 1726, réduit à4 s. par arrêt du 21 septembre 1737, porté à 6 s., pour sixans, par arrêt du 11 décembre 1768, produit annuellement40,000 l. environ (14 avril). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sainte-Croix, <strong>de</strong> Saint-Jean-<strong>de</strong>-Luz (18 avril). — Au comte d'Orvilliers, sur les corsaires: « Cette vermine <strong>de</strong> petits corsaires, dont les équipagessont presque tous françois réfugiés, mouillent ordinairementdans les ances auprès <strong>de</strong> notre rivière ou vers l'isled'Oléron et autres endroits, comme s'ils étoient <strong>de</strong>s bâtimensfrançois ou <strong>de</strong>s treize provinces unies <strong>de</strong> l'Amérique,du pavillon <strong>de</strong>squels ils se servent pour mieux surprendrenos capitaines » (25 avril). — A l'Intendant, surles abus dont les courtiers se ren<strong>de</strong>nt coupables et surl'utilité qu'il y aurait à soumettre les courtiers « à l'inspectionet <strong>la</strong> discipline <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce »(11 mai). — Au comte d'Orvilliers : les Ang<strong>la</strong>is ont enlevéun navire à 55 lieues <strong>de</strong> terre ; ils bouleversaient lescargaisons sous prétexte <strong>de</strong> visite, et ont annoncé qu'ilssaisiraient tout navire venant <strong>de</strong>s colonies françoises etportant du tabac (16 mai). — Au chevalier Dusault,commandant <strong>la</strong> frégate <strong>la</strong> Courageuse, à Pauil<strong>la</strong>c : lecommerce bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is se félicite que cet officier soit chargé<strong>de</strong> le protéger contre les corsaires (19 mai). — Au ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur les déprédations <strong>de</strong>s corsaires : àbord <strong>de</strong> l'un d'eux on a reconnu 7 hommes <strong>de</strong> l'équipage<strong>de</strong> <strong>la</strong> Sainte-Croix (23 mai). — Au député, contre le projetd'admission dans le commerce d'eaux-<strong>de</strong>-vie autresque celles <strong>de</strong> vin : une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> province produit« <strong>de</strong>s vins très médiocres, qui n'offrent d'autre ressourceau cultivateur que <strong>la</strong> chaudière » (23 mai). — AM. <strong>de</strong> Latouche-Levassor, chef d'escadre, à Rochefort, surles prises faites par les corsaires et l'opportunité <strong>de</strong> croisièresau <strong>la</strong>rge (6 juin). — Au député : 250 et quelquesnavires, <strong>de</strong> 300, 500 et 600 tonneaux sont plus que suffisantspour les importations et les exportations <strong>de</strong>s colonies(6 juin). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur l'inutilité<strong>de</strong>s encouragements à donner à l'importation <strong>de</strong>s tamarins<strong>de</strong> Bourbon et <strong>de</strong> l'Ile-<strong>de</strong>-France : « Il est même étonnantqu'on ait cherché à fixer sur un objet d'une si petiteimportance l'attention d'un grand ministre, dont lesmoments sont si prétieux » (20 juin). — Au sieur Testartfils, sommation d'avoir à se rendre le len<strong>de</strong>main à <strong>la</strong>mation d'avoir à se rendre le len<strong>de</strong>main à <strong>la</strong> Chambrepour prendre part à <strong>la</strong> séance, à son rang (8 juillet). — Auministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, longue lettre contre l'admission <strong>de</strong>sneutres aux colonies pour <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre : l'agriculture,accablée par trois années stériles, ne pourraitprofiter <strong>de</strong> ses récoltes, qui s'annoncent bien ; il est parti<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, en juin, 34 navires pour les colonies(11 juillet). — Au même : Bor<strong>de</strong>aux est trop éloigné <strong>de</strong> <strong>la</strong>mer pour armer en course, d'autant que les navires sontparfois arrêtés un et <strong>de</strong>ux mois en Giron<strong>de</strong> par les vents ;mais le port peut armer <strong>de</strong>s vaisseaux <strong>de</strong> force, en guerreet marchandise : « Déjà même, sur près <strong>de</strong> trois censnavires occupés à notre commerce <strong>de</strong> l'Amérique, il y ena beaucoup <strong>de</strong> 80 pieds <strong>de</strong> quille coupée et au-<strong>de</strong>ssus, enétat d'être armés incessament » (14 juillet). — Au même,sur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong>s convois et <strong>de</strong>s croisières : M. <strong>de</strong> Kergariou-Locmaria,commandant l'Oiseau, « a pris luy seulbeaucoup <strong>de</strong> corsaires <strong>de</strong> Grenezey » (18 juillet). — Al'Intendant, sur <strong>la</strong> création projetée d'un Mont-<strong>de</strong>-Piété àBor<strong>de</strong>aux : <strong>la</strong> Chambre se déc<strong>la</strong>re incompétente(21 juillet). — A M. Latouche-Levassor : pendant que 3frégates croiseront dans les mers <strong>de</strong> France, on organiseune flotte <strong>de</strong>s navires qui se trouvent à <strong>la</strong> Martinique et à<strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe pour <strong>la</strong> faire convoyer (25 juillet). — Al'Intendant, sur <strong>la</strong> légitimité <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>intes <strong>de</strong> <strong>la</strong> batellerie :les péages ne servent pas à l'entretien <strong>de</strong>s rivières ; lespieux <strong>de</strong>s anciens moulins flottants arrêtent les sables etforment <strong>de</strong>s écueils ; les chemins <strong>de</strong> ha<strong>la</strong>ge insuffisants etles p<strong>la</strong>ntations d'osiers gênent les manœuvres, pour lesquellesil est impossible d'employer <strong>de</strong>s animaux(1 er août). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur le zèle <strong>de</strong>sofficiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine et notamment <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Latouche àl'égard du commerce (1 er août). — A l'Intendant : lesbruits qui courent sur l'admission <strong>de</strong>s neutres aux coloniesarrêtent les armements « nombreux et formidables » quele port pourrait faire pour ravitailler les colonies(8 août). — A M. <strong>de</strong> La Touche, sur l'inutilité <strong>de</strong> l'envoiimmédiat <strong>de</strong> vaisseaux pour convoyer les navires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux; ceux-ci n'étant pas prêts, on pourrait utiliser cesvaisseaux pour donner <strong>la</strong> chasse aux 15 à 20 corsaires quicroisent dans les parages <strong>de</strong> Bilbao (19 août). — Au ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Mariné : <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce est a<strong>la</strong>rmée au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong>flotte venant <strong>de</strong>s colonies, qui a été abandonnée par leProtée et une frégate ; l'Espérance, qui faisait partie <strong>de</strong>cette flotte, a été prise (29 août). — A M. <strong>de</strong> La Touche,en lui recommandant une requête <strong>de</strong> négociants qui réc<strong>la</strong>mentune frégate pour protéger le Soli<strong>de</strong> et <strong>la</strong> JeuneVirginie, <strong>de</strong>


<strong>la</strong> même flotte, en relâche à <strong>la</strong> Corogne : « C'est beaucoup<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r sans doute, mais l'importance <strong>de</strong> leurs cargaisonset <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong>s fonds qu'ils n'ont pu faire assurerfaute d'avis et pour lesquels on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> 20 0/0 leur apersuadé et nous fait croire que vous ne trouverés pascette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> trop hazardée » (1 er septembre). — Auministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : 18 navires environ s'apprêtent àprendre <strong>la</strong> mer vers le 20 ; il y en aurait bien davantage si<strong>la</strong> sécheresse n'avait pas arrêté les moulins(1 er septembre). — Au même, pour le remercier d'avoirannoncé que les neutres ne seraient pas admis aux colonieset d'avoir prononcé sur cette question « commel'équité et <strong>la</strong> patrie personifiées auroient fait ellesmêmes» (8 septembre). — A M. <strong>de</strong> La Touche, en leremerciant d'envoyer à <strong>la</strong> Corogne une frégate pourconvoyer les navires qui lui avaient été signalés ; d'autresnavires, en relâche dans divers ports, ont reçu ordre <strong>de</strong>rallier La Corogne afin <strong>de</strong> profiter du convoi : « La frégatte<strong>la</strong> Sibille montée par M. <strong>de</strong> Kerhouan, a rencontrépar le travers du cap Pinas le navire le Citoyen, <strong>de</strong> ce port,l'a convoyé pendant quatorze jours, l'a conduit en rivièreet a repris le <strong>la</strong>rge ; » le Citoyen, considéré comme perdu,ne pouvait plus être assuré à 75 0/0 (12 septembre). — Al'Intendant : <strong>la</strong> ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye étant peu sûre et les ventsentre le N.-N.-E. et le N.-N.-O. y arrêtant les navires, ilserait avantageux que les bâtiments <strong>de</strong>stinés aux coloniesprissent leur expédition à Pauil<strong>la</strong>c ; le bureau <strong>de</strong>s Fermes<strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye subsisterait pour les étrangers et les caboteurs,« attendu les chargemens considérables qu'il s'y fait tousles ans en vins et châtaignes du pays et <strong>de</strong> ses environs »(12 septembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : le commercebor<strong>de</strong><strong>la</strong>is a pris <strong>la</strong> décision <strong>de</strong> faire pour sa défenseles sacrifices qu'il p<strong>la</strong>ira au Ministre <strong>de</strong> fixer(15 septembre). — A M. <strong>de</strong> La Touche : <strong>la</strong> Chambre n'estpas d'avis <strong>de</strong> réunir à Vigo les navires rentrant <strong>de</strong> l'Amériquepour les convoyer ensuite ; ce p<strong>la</strong>n serait bientôtdévoilé et les corsaires en profiteraient (16 septembre). —Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, en lui adressant une ordonnance<strong>de</strong> MM. <strong>de</strong> Bouille et <strong>de</strong> Mont<strong>de</strong>noix, du 30 juin,qui a autorisé dans leur colonie l'admission <strong>de</strong>s neutres(19 septembre). — A M. <strong>de</strong> Kerhouan, commandant <strong>la</strong>Sibylle, pour le prier d'escorter jusqu'à l'île <strong>de</strong> Ré les naviresprêts à prendre <strong>la</strong> mer, qui profiteraient <strong>de</strong> ce quel'Iphygénie doit convoyer <strong>de</strong>s navires chargés <strong>de</strong> troupes(24 septembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, pour obtenir<strong>de</strong>s escortes d'une frégate et d'une corvette ; après lesdéparts, qui ne seraient pas annoncés à l'avance, les étrangersne pourraient pas prendre <strong>la</strong> mer <strong>de</strong> trois jours ; lescroisières n'ont pas empêché <strong>la</strong> prise <strong>de</strong>s trois quarts <strong>de</strong>snavires français, les assurances françaises sont à 60 0/0,tandis que les assurances ang<strong>la</strong>ises sont à 8 et 10 0/0 ; iln'est plus possible d'armer à Bor<strong>de</strong>aux (13 octobre). —Au même, sur l'organisation <strong>de</strong>s convois que S. M. vientd'accor<strong>de</strong>r et sur <strong>la</strong> nécessité d'envoyer <strong>de</strong>s vaisseaux au<strong>de</strong>vant<strong>de</strong> navires qui arrivent <strong>de</strong>s colonies(17 octobre). — A M. <strong>de</strong> La Touche : les ennemis croisentau <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s caps (31 octobre). — A M. le chevalier<strong>de</strong> Jassaud, lieutenant <strong>de</strong> vaisseau, commandant <strong>la</strong> frégatel'Amphitrite, pour lui accuser réception <strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre quiannonçait <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> <strong>la</strong> Dominique par M. <strong>de</strong> Bouillé(7 novembre). — A M. <strong>de</strong> La Touche, pour lui faireconnaître plusieurs prises faites par les ennemis : le Hasard,repris sur eux, a fait côte près <strong>de</strong> Lorient(14 novembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : les pertesont amené un tel découragement qu'il y a seulement <strong>de</strong>uxnavires en armement pour <strong>de</strong>s particuliers(21 novembre). — A M. <strong>de</strong> La Touche, qui avait communiquéà <strong>la</strong> Chambre le journal <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Kerhouan, pourdisculper cet officier au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> navires qu'ilconvoyait : si les frégates trouvaient les navires marchandscomme les trouvent les corsaires et si chacune enavait ramené un, « on auroit évité <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> nos pertes» (23 novembre). — A M. De<strong>la</strong>coste, chef du bureau<strong>de</strong>s colonies : <strong>la</strong> Chambre le remercie d'avoir fait rejeterun mémoire tendant à approvisionner les colonies, auxrisques <strong>de</strong> l'État, moyennant une avance <strong>de</strong> 2,400,000 l. etun convoi <strong>de</strong> douze vaisseaux, et elle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le nom <strong>de</strong>l'auteur <strong>de</strong> ce projet, qu'elle croit connaître(12 décembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur les prisesfaites par <strong>de</strong>s vaisseaux ang<strong>la</strong>is en croisière dans les parages<strong>de</strong>s colonies (19 décembre). — Au même : <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'autorisation <strong>de</strong> régler les taxes <strong>de</strong> fret etd'assurances (9 janvier 1779). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Marseille: les épreuves <strong>de</strong> l'artillerie sont faites à Lormontgénéralement, par un lieutenant <strong>de</strong> vaisseau nommé par leRoi à cette p<strong>la</strong>ce ; les négociants fournissent <strong>la</strong> poudre etles boulets et paient 3 l. par canon <strong>de</strong> 1 à 36 livres(21 janvier). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, au sujet <strong>de</strong>l'inutilité <strong>de</strong>s réc<strong>la</strong>mations concernant le tarif du domained'Occi<strong>de</strong>nt : « C'étoit un parti-pris, et <strong>la</strong> réponce <strong>de</strong> MonsieurNecker ne le prouve que trop » (25 janvier). — ANecker, qui avait consulté <strong>la</strong> Chambre sur <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>s« jeux <strong>de</strong> moulins » fabriqués à Nantes et à La Belouze :les colons ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt que <strong>de</strong>s « jeux <strong>de</strong> moulins »fabriqués en Angleterre, bien qu'ils soient plus chers(30 janvier). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : une flotte <strong>de</strong>40 voiles partie <strong>de</strong> Port-au-Prince a été abandonnée, sousle


Môle-S t -Nico<strong>la</strong>s par l'unique frégate qui <strong>la</strong> convoyait ;huit jours avant, une flotte <strong>de</strong> 50 navires avait été <strong>de</strong>même escortée seulement jusqu'au débouquement ; il estregrettable que ces 90 navires, va<strong>la</strong>nt au moins 50 millions,n'aient pas été mieux protégés (27 février). — A <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Hambourg : le directeur du Bureau autoriseles négociants chargeurs à envoyer par le courrier l'acquità caution au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s bureaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong>, afin d'éviterles « infâmes vexations » auxquelles se livrent les Ang<strong>la</strong>is,par une interprétation erronée <strong>de</strong>sd. acquits(2 mars). — Au duc <strong>de</strong> Mouchy, à l'occasion d'une lettre<strong>de</strong> lui touchant les désastres du commerce : « Nous nenous sommes pas empressés <strong>de</strong> vous en accuser <strong>la</strong> réception,pour ménager votre sensibilité » (20 avril). — Al'intendant général <strong>de</strong>s Postes, sur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> fairepasser le courrier <strong>de</strong> Nantes à La Rochelle « par <strong>la</strong> nouvelleroute alignée que les voyageurs fréquentent <strong>de</strong>puislongtems » ; il est essentiel que les négociants reçoiventau plus vite les nouvelles par les ports <strong>de</strong> Bretagne, afin<strong>de</strong> pouvoir assurer à temps les cargaisons dont ils apprennentl'expédition (24 avril). — Au duc <strong>de</strong> Mouchy et auministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : un convoi <strong>de</strong> 37 navires venant <strong>de</strong><strong>la</strong> Martinique a été attaqué par <strong>de</strong>s vaisseaux <strong>de</strong> ligne etmalgré le zèle <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong>s frégates, <strong>la</strong> moitié ont étépris : « Nos capitaines marchands ne tarissent point enéloge sur le zèle et <strong>la</strong> savante manœuvre <strong>de</strong> MM. Le Gras<strong>de</strong> Préville et La Laurencie, qui commandoient l'Engageanteet <strong>la</strong> Tourterelle ; ils avoient conduit très heureusementcette flotte jusques dans notre golfe et, à <strong>la</strong> vued'un ennemi supérieur, ils ont fait tout ce qu'on pouvoitdésirer pour faciliter aux marchands les moyens <strong>de</strong> sesauver » (1 er mai). — A MM. Le Gras <strong>de</strong> Préville et LaLaurencie, pour les remercier (1 er mai). — Au député, quidoit venir en province pour raison <strong>de</strong> santé : M. Journu-Maisonneuve a été élu juge et MM. Testart, « fils <strong>de</strong>l'aîné, » et François Seignouret, consuls (11 mai). — ANecker et au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : Necker ayant ordonnéd'insérer dans les acquits à caution le nom et <strong>la</strong> <strong>de</strong>meure<strong>de</strong>s étrangers pour le compte <strong>de</strong>squels les marchandisessont expédiées, les négociants intéressés ontadressé leurs p<strong>la</strong>intes à <strong>la</strong> Chambre, qui a obtenu dudirecteur, M. <strong>de</strong> Vernan, qu'il serait sursis à l'exécution <strong>de</strong>cette instruction jusqu'à nouvel ordre (18 mai). — A l'Intendant,sur <strong>la</strong> difficulté <strong>de</strong> préséance soulevée par M.Brunaud fils aîné, lequel est jurat ; mention <strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>nts(5 juin). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur l'heureusearrivée à Brest <strong>de</strong> 23 navires, dont 12 <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, sousl'escorte du Triton et <strong>de</strong> l'Andromaque (13 juillet). — Aumême, à propos <strong>de</strong> l'arrivée à Brest <strong>de</strong> 23 navires, dont 15<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, convoyés par <strong>la</strong> Charmante (13 juillet). —A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, au sujet du domaine d'Occi<strong>de</strong>nt,qui n'est plus compris dans le bail <strong>de</strong>s cinq grossesFermes <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> guerre, mais qui est perçu pour lecompte du Roi (31 juillet). — A Necker : le domained'Occi<strong>de</strong>nt doit être prélevé sur les bénéfices et non sur leprix brut <strong>de</strong>s marchandises ; pour le sucre, le fret revient à5 et 6 s. par livre, <strong>la</strong> prime est <strong>de</strong> 40 0/0, <strong>la</strong> fausse tare <strong>de</strong>7 à 8 0/0 (3 août). — A M. Dulivier, député <strong>de</strong> Bayonne,qui remp<strong>la</strong>ce M. Dubergier, en congé à Bor<strong>de</strong>aux(3 août). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : on a cru que lescapitaines poussaient par leurs mauvais traitements lesmatelots à <strong>la</strong> désertion et on a prescrit le versement à <strong>la</strong>caisse <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong>s déserteurs ; « maisaujourd'hui que les matelots <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement coûtent àl'Amérique <strong>de</strong>puis huit cent jusqu'à mille livres, pourra-tonencore avancer que les matelots ont été maltraités pourles obliger à déserter ? » La Chambre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on<strong>la</strong>isse aux armateurs les gages <strong>de</strong>s déserteurs (7 août). —Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : les navires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux sontarrivés, sous le comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Kergariou :« M. le Maréchal et M me <strong>la</strong> Maréchale, toujours occupés<strong>de</strong>s intérêts du commerce qu'ils honorent <strong>de</strong> leur protection,ont eu <strong>la</strong> bonté <strong>de</strong> venir dans l'hôtel <strong>de</strong> <strong>la</strong> Boursemêler leur satisfaction à <strong>la</strong> joie publique et jouir du spectacleintéressant <strong>de</strong> voir entrer à toute voile nos 28 vaisseauxdans notre port » (10 août). — Au gouverneur <strong>de</strong>Guipuzcoa, au sujet <strong>de</strong> marins qui ont déserté en emportantavec les gages <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois payés d'avance à raison<strong>de</strong> 70 l. par mois, <strong>la</strong> chaloupe, le compas et <strong>la</strong> lunette(25 août). — Aux syndics du commerce « à Auguste » :accusé <strong>de</strong> réception d'un règlement sur les lettres <strong>de</strong>change. « Dans notre royaume l'ordonnance <strong>de</strong> 1673 restetoujours en vigueur ; il n'a été rien changé. On a souventfait au gouvernement <strong>de</strong>s représentations pour faire autitre <strong>de</strong>s billets et lettres <strong>de</strong> change une augmentation oumême un redressement ; mais le Roy n'a pas trouvé encoreà propos d'y avoir égard »(27 août). — A l'Intendant,sur l'abus <strong>de</strong>s arrêts <strong>de</strong> surséance et contre le renouvellementd'un <strong>de</strong> ces arrêts, accordé malgré l'avis <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre (28 août). — A l'Intendant : les dépenses ordinaires<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre montent à 4,100 l. ; les revenusconsistent en une rente <strong>de</strong> 858 l. 8 s. 5 d. sur les tailles,reste <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> 4.086 l., et en une secon<strong>de</strong> <strong>de</strong> 71 l. 10 s.4 d. sur le Trésor ; <strong>la</strong> Chambre « trouve <strong>de</strong>s secours dansles revenus <strong>de</strong> <strong>la</strong> jurisdiction consu<strong>la</strong>ire, ce qui ne <strong>la</strong>issepas que d'être une forte charge pour elle »(24 novembre). — Au comte d'Estaing : félicitations etvœux pour


<strong>la</strong> guérison <strong>de</strong> ses blessures (18 décembre). — Au duc <strong>de</strong>Mouchy : félicitations sur l'heureux, retour <strong>de</strong> son fils, levicomte <strong>de</strong> Noailles, qui rentre « d'une navigation tardiveet dangereuse » (28 décembre). — A M. <strong>de</strong> Montaranfils : <strong>la</strong> Chambre lui adresse un mémoire <strong>de</strong>s raffineurstouchant <strong>de</strong>s procédés imaginés par le s r Boucherie(18 mars). — A M. <strong>de</strong> Barras <strong>de</strong> Saint-Laurent, commandantle Tonnant, qui a escorté le convoi <strong>de</strong> Saint-Domingue (22 mars). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, contre« un mémoire du s r Breuil, tendant à obtenir le privilègeexclusif <strong>de</strong>s pontons dans ce port. » « Il ne se voille pointpour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r le dépouillement et l'exclusion <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>quarante artistes, pères <strong>de</strong> famille <strong>la</strong> plus part »(15 avril). — Au député : MM. Pierre Chicou, Peychau<strong>de</strong>t Lavaud fils aîné ont été nommés juge et consuls(13 mai). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, au sujet <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nsproposés par ce ministre pour <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> vaisseaux(15 juillet). — Au même : <strong>de</strong>s 24 navires partis duCap sous l'escorte <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bou<strong>de</strong>use, un a péri dans le débouquement,4 se sont séparés du convoi et 19 sont arrivésà Cadix ; le commerce espère qu'ils seront protégésdans le reste du trajet par <strong>de</strong>s forces suffisantes : « Nosassureurs y entrevoyent encore <strong>de</strong> grands risques, puisqu'ils<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> 15 à 20 p. 0/0 <strong>de</strong> prime »(19 août). — A l'Intendant : <strong>de</strong>si<strong>de</strong>rata re<strong>la</strong>tifs à l'admission<strong>de</strong>s marchandises au Bureau (28 août). — A <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Nantes, au député et au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine: <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le retrait <strong>de</strong> l'ordonnance du4 juillet accordant au s r Loliot un privilège pour <strong>la</strong> Poste(2-9 septembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur lemême sujet : <strong>la</strong> Chambre se propose <strong>de</strong> créer au secrétariatun service gratuit pour <strong>la</strong> distribution et le départ <strong>de</strong>scorrespondances avec l'Amérique (23 septembre). — Aumarquis <strong>de</strong> Castries : félicitations à l'occasion <strong>de</strong> sa nominationcomme ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine (28 octobre). —Au même, en lui envoyant un mémoire du s r Mesnier,négociant au Cap, qui se p<strong>la</strong>int d'être emprisonné injustementpar M. <strong>de</strong> Raynaud, général par intérim à S t -Domingue (18 novembre). — Aux comtes d'Estaing et <strong>de</strong>Guichen : remercîments au sujet <strong>de</strong> l'arrivée <strong>de</strong>s convoisqu'ils ont escortés (13 janvier 1781). — Au marquis <strong>de</strong>Vaudreuil, récemment nommé gouverneur général <strong>de</strong> S t -Domingue (20 janvier). — Au député : les juge et consuls<strong>de</strong> Nantes ont reçu du Cap un dossier pour obtenir <strong>la</strong>cassation d'une ordonnance établissant une bourse commune<strong>de</strong>s huissiers : « Comme cette marche nous paroîtsingulière et que dans toutes les occasions MM. <strong>de</strong> Nantesnous paroissent vouloir nous entraîner à leur opinionet diriger impérieusement nos démarches, nous venons <strong>de</strong>leur marquer, (ayant d'ailleurs occasion <strong>de</strong> leur écrire),qu'il est inutille qu'ils nous fassent passer ces pièces,qu'ils peuvent les adresser à leur député à Paris et que, s'iltrouve à propos <strong>de</strong> se concilier avec vous à cet égard,nous vous avons déjà fait part <strong>de</strong> notre façon <strong>de</strong> penser àce sujet… Vous connoissés <strong>de</strong> longue main le ton et <strong>la</strong>suffisance qui caractérise <strong>de</strong> tout tems le commerce <strong>de</strong>Nantes » (20 janvier). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, qui aavisé <strong>la</strong> Chambre que le s r Loliot n'a obtenu aucun monopole(3 février). — Au député : <strong>la</strong> Chambre vientd'éprouver un nouveau désagrément à cause <strong>de</strong> « MM. <strong>de</strong>Nantes, » à qui le Ministre doit témoigner le mécontentementdu Roi pour les personnalités insérées dans leurmémoire contre le s r Loliot, « lequel mémoire ils ont faitimprimer et distribuer contre le bon ordre et les ordonnances» (3 février). — A M. <strong>de</strong> Saint-Sauveur, consulgénéral « aux isles Vénitiennes en Levant, à Zante » :l'éloignement, <strong>la</strong> cherté du charbon et le haut prix <strong>de</strong> <strong>la</strong>main-d'œuvre empêchent que les raffineries françaisespuissent faire concurrence à celles <strong>de</strong> Hambourg, Fiumeet Trieste (3 avril). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : <strong>la</strong>Chambre lui soumet, sur sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, une liste <strong>de</strong> 12capitaines marchands, pour servir sur les vaisseaux duRoi : « Nous voyons avec bien <strong>de</strong> <strong>la</strong> satisfaction que,malgré <strong>la</strong> circonstance où nous nous trouvons d'avoir plus<strong>de</strong> 150 navires <strong>de</strong>hors, nous pouvons encore vous présenter<strong>de</strong>s sujets capables <strong>de</strong> remplir vos vues » (21 avril). —Au même, sur l'approvisionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Grena<strong>de</strong>(26 avril). — Au député : MM. Letellier aîné, Pérès-Duvivier et Candau ont été élus juge et consuls(8 mai). — A MM. Ducollet et Painparay, négociants àBrest, qui ont annoncé à <strong>la</strong> Chambre <strong>la</strong> prise faite parLamothe-Piquet <strong>de</strong> 22 navires ang<strong>la</strong>is, sur 32 qui étaientpartis <strong>de</strong> S t -Eustache (19 mai). — Envoi <strong>de</strong> 28 guidons à<strong>de</strong>s officiers chargés d'escorter un convoi : 6 rouges, 6bleus, 12 b<strong>la</strong>nc et bleu et 4 b<strong>la</strong>nc et rouge (26 juin). — AM. <strong>de</strong> Lafaye, commandant l'Ata<strong>la</strong>nte : les vaisseauxvenant <strong>de</strong> S t -Domingue escortés par cet officier sont arrivésà Bor<strong>de</strong>aux (11 juillet). — A M. Marchais, intendant<strong>de</strong> <strong>la</strong> marine à Rochefort : les armements pour le commerceaugmentent le nombre <strong>de</strong>s matelots pour le servicedu Roi : « Tout ce qui a été dit et écrit à ce sujet et plusencore l'accroissement <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux anséteyent notre opinion à cet égard » (13 juillet). — A MM.<strong>de</strong> Bellecombe, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Bongars et <strong>de</strong> Foulquier,qui viennent d'être nommés, ceux-là gouverneur généralet intendant <strong>de</strong> S t -Domingue, celui-ci intendant <strong>de</strong> <strong>la</strong>Gua<strong>de</strong>loupe (28 juillet). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, àl'occasion <strong>de</strong>s difficultés survenues


entre M. <strong>de</strong> Marchais et les armateurs : « Les matelotsétrangers arrivent <strong>de</strong> toutes parts ; ils sont payés par nosarmateurs près <strong>de</strong> cinq fois plus que les matelots françoisne le sont sur les vaisseaux <strong>de</strong> S. M. Tous les désuvrés <strong>de</strong><strong>la</strong> ville et <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne viennent s'enrichir sur nos vaisseaux» (4 août). — Au député, sur le même objet : aprèsavoir traité à 130 l. par tonneau, M. <strong>de</strong> Marchais a exigéun rabais <strong>de</strong> 10 l. (4 août). — Au même, sur le mêmeobjet : M. <strong>de</strong> Marchais avait affrété dans chaque navire lequart ; les armateurs traitaient pour le reste à raison <strong>de</strong>350 l. par tonneau ; M. <strong>de</strong> Marchais signifie qu'il lui fautles trois quarts <strong>de</strong> chaque navire au prix <strong>de</strong> 120 l., ce queles armateurs ne peuvent pas accepter (14 août). — Aumême : <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s reçoit <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> jussion ausujet <strong>de</strong>s lettres patentes du 19 janvier qu'elle avait refuséd'enregistrer : « Voicy le caractère <strong>de</strong> <strong>la</strong> loy portée par ceslettres patentes : c'est que, si quelque négociant est eninstance avec l'adjudicataire général <strong>de</strong>s Fermes, il pourraêtre contraint par corps sur le premier jugement qui interviendraà son préjudice, nonobstant l'apel, tandis que si cejugement est contre l'adjudicataire, le négociant ne pourrajamais le ramener à exécution, ny par saisie, ny par contraintepar corps, quoyque confirmé par arrêt <strong>de</strong> coursupérieure » (18 août). — Au même, sur le conflit avecM. <strong>de</strong> Marchais : « Tout augmente prodigieusement et lesjournaliers dans ce port ne sont pas contents <strong>de</strong> gagner4 l. 10 s. ; on leur donne 5 l., ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>[nt] 6 l. »(28 août). — A l'Intendant, pour appuyer une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong>s consuls étrangers en vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong>s acquitsà caution pour les <strong>de</strong>nrées coloniales exportées(11 septembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine et au député,sur l'ordre donné au commissaire général <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine <strong>de</strong>s'emparer <strong>de</strong>s navires à dire d'expert si les armateursrefusent les offres qui leur sont faites (11 septembre). —A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, à propos du monopolepour le transport <strong>de</strong>s marchandises qui jouissent du transit: le tarif <strong>de</strong> 7 l. 10 s. par quintal et par 100 lieues <strong>de</strong>poste paraît un peu fort, bien que les prix soient parfoisplus élevés (12 septembre). — A MM. Lavaud aîné etGrignet, directeurs du commerce <strong>de</strong> Guienne, envoyésauprès du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine pour combattre le projetd'expropriation <strong>de</strong>s navires : les négociants <strong>de</strong> La Rochelleet ceux <strong>de</strong> Rochefort ont consenti l'affrètement auprix <strong>de</strong> 20 l. par tonneau et par mois jusqu'à Brest et130 l., 160 l. et 350 l. par tonneau <strong>de</strong> Brest aux trois portsoù on pourra les envoyer (25 septembre). — A l'Intendant: accusé <strong>de</strong> réception <strong>de</strong> l'ordre qui suspend l'exportation<strong>de</strong>s grains et farines (24 novembre). — A <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> Nantes, sur le péril du développement que prend lecommerce <strong>de</strong>s armateurs d'Osten<strong>de</strong> (24 novembre). — Al'Intendant : avis défavorable à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s rouleurs etportefaix <strong>de</strong> se constituer en juran<strong>de</strong> ; <strong>la</strong> concurrencemaintient les prix bas ; « ce seroit d'ailleurs ôter à uneinfinité <strong>de</strong> misérables qui circulent journellement sur leport le moyen <strong>de</strong> subsister ; » si les sacquiers continuent àjouir <strong>de</strong> leurs privilèges, au détriment du commerce, c'esten vio<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'arrêt qui supprime les juran<strong>de</strong>s : « Bienloin donc d'avoir égard à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s rouleurs, ilconviendroit peut-être mieux <strong>de</strong> faire rendre une ordonnancequi leur <strong>de</strong>ffendît <strong>de</strong> se former en ban<strong>de</strong>s, commeils le pratiquent, pour exclure du travail les portefais vo<strong>la</strong>ns» (18 décembre). — A l'Intendant, sur le projet <strong>de</strong>construction du pont : ce projet a <strong>de</strong>s avantages, mais ilpeut offrir <strong>de</strong>s inconvénients, au moment <strong>de</strong>s débor<strong>de</strong>mentset du charriage, et <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> communicationdu « p<strong>la</strong>n mécanique » (21 décembre). — Auministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, pour lui exposer les objectionsfaites par un capitaine au projet du s r Compère, d'Oléron,d'« établir sur <strong>la</strong> côte occi<strong>de</strong>ntalle <strong>de</strong> cette isles (sic) plusieursbalises indicatives <strong>de</strong>s lieux où pourront se réfugierles navires poussés par <strong>la</strong> tempette » ; <strong>la</strong> multiplicité <strong>de</strong>sbalises est nuisible et le s r Compère voit <strong>de</strong>s refuges là oùil n'y en aurait pas (22 décembre). — Au ministre <strong>de</strong>sFinances et au duc <strong>de</strong> Mouchy, contre <strong>la</strong> mise en régie dutransit : le commerce ne sera plus secret ; il sera gêné parl'organisation administrative <strong>de</strong> <strong>la</strong> régie, l'absence <strong>de</strong>concurrence, etc. (25 décembre). — Aux députés ducommerce, sur le même objet : en temps <strong>de</strong> paix, le prix<strong>de</strong> transport est pour Orléans <strong>de</strong> 6 l. à 6 l. 10 s., quelquefoisen été <strong>de</strong> 5 l. à 5 l. 10 s. ; pour Paris, <strong>de</strong> 8 à 9 l. ; pourRouen, <strong>de</strong> 9 à 10 l. ; les prix baisseront dès qu'on auraterminé les réparations <strong>de</strong>s chemins entre Bor<strong>de</strong>aux etAngoulème ; les dé<strong>la</strong>is accordés à <strong>la</strong> régie, 22 jours en étéet 26 en hiver, excè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> 2 ou 3 jours les dé<strong>la</strong>is habituels(25 décembre). — A M. Coriolis, commandantl'Alceste, à Toulon, qui a escorté un convoi du Fort Roya<strong>la</strong>u Cap (25 décembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, quiveut faire passer aux colonies par le premier convoi 12 à13,000 tonneaux <strong>de</strong> fret (12 janvier 1782). — Au même,sur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> faire distribuer aussitôt après leur arrivéeles lettres venant <strong>de</strong>s colonies : « Il est un usage dansles postes <strong>de</strong>s ports <strong>de</strong> mer : les lettres ne nous en sontapportées que dans <strong>de</strong>s valises que transporte un seulcheval, que monte le postillon chargé <strong>de</strong> le conduire »(26 février). — A M. Latouche-Tréville, commandant <strong>la</strong>marine à Roche-


fort : <strong>la</strong> nouvelle apportée par un courrier extraordinaire,<strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> M. Cabarrus, député <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation à Pasajes,que le port était bloqué par <strong>de</strong>s vaisseaux ang<strong>la</strong>is, estdémentie ; les vaisseaux signalés seraient un bâtimentd'Osten<strong>de</strong> et <strong>de</strong>ux bayonnais qui cherchaient à entrer dansce port (27 février). — A l'Intendant, pour l'établissement<strong>de</strong> poids vo<strong>la</strong>nts sur les quais (13 avril). — Au ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur les inconvénients <strong>de</strong> l'admission <strong>de</strong>sneutres aux colonies : les neutres enlèvent les marchandisesparce que les primes d'assurances sont moins élevéeset les navires français reviennent à faux fret. Tableau <strong>de</strong><strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong> bor<strong>de</strong><strong>la</strong>ise : avant <strong>la</strong> guerre, 210 à220 navires <strong>de</strong> 200 à 400 et 500 tonneaux ; les achats ontpermis <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cer les navires perdus, et le nombre s'estaugmenté <strong>de</strong>s navires nouveaux, <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong> 500 à 700tonneaux ; en 1778, 7 navires ; en 1779, 22 ; en 1780, 17 ;en 1781, 33 ; en janvier-mars 1782, 12 ; total, 91 navires,« auxquels il en faut ajouter environ 30 bâtis à Bayonne etRochefort, environ 40, qui occupent actuellement leschantiers et qui s'expédieront cette année, ce qui formeune augmentation <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 60 mille tonneaux d'encombrement» (27 avril). — A l'Intendant : « Les résinesviennent en pain ; chaque pain pèse environ 300 l. et paieà <strong>la</strong> ville un droit fort ancien <strong>de</strong> 1 s. 4 d. (27 avril). — Audéputé, pour lui annoncer l'élection <strong>de</strong> MM. AntoineDubergier jeune, Chicou-Bourbon fils et Du<strong>de</strong>vant,comme juge et consuls (7 mai). — A l'Intendant, à l'occasiond'une tentative <strong>de</strong>s arrimeurs en vue <strong>de</strong> faire élever letarif <strong>de</strong> 1777 : « Les arrimeurs ont dissimulé <strong>la</strong> véritablecause <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>ffaut <strong>de</strong> travail : tous nos navires sontfrétés pour le Roy, en tout ou en partie ; un seul arrimeurest chargé <strong>de</strong> cette partie par le bureaux <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses ; c'estce qui ruine les autres, qui, dans les tems plus heureux,vont à l'envy chés les armateurs offrir d'arrimer leursnavires au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s prix portés par le tarif <strong>de</strong> 1777 »(10 mai). — Au chevalier d'Albert-S t -Hippolyte, pourl'informer <strong>de</strong> l'arrivée <strong>de</strong> <strong>la</strong> flotte qu'il a escortée <strong>de</strong> S t -Domingue au Ferrol et à l'île d'Aix (11 mai). — Auministre <strong>de</strong>s Finances, sur le mauvais état <strong>de</strong> <strong>la</strong> Dordogne,qui empêche le transport <strong>de</strong>s charbons d'Argentac, enLimousin, et du merrain (11 mai). — Aux juge et consuls<strong>de</strong> Nantes, qui désiraient connaître l'organisation et letarif <strong>de</strong>s portefaix (3 juin). — A Caron <strong>de</strong> Beaumarchais,qui a souscrit pour l'offre d'un vaisseau au Roi : « Nousavons <strong>de</strong>s signatures <strong>de</strong> 15, 12 et <strong>de</strong> 10 mille livres »(15 juin). — A l'Intendant, sur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> faire frapper<strong>de</strong>s monnaies <strong>de</strong> cuivre : « Autrefois il entroit danspresque tous les payemens du commerce beaucoup d'espèces<strong>de</strong> cuivre ; aujourd'huy il n'y en paroît plus »(28 juin). — Au comte <strong>de</strong> Vergennes, au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine, au duc <strong>de</strong> Richelieu, au député, sur <strong>la</strong> décisionprise par <strong>la</strong> Chambre, qui a réuni 500,000 l. <strong>de</strong> souscriptions,d'emprunter jusqu'à concurrence <strong>de</strong> 1,600,000 l., etd'établir une imposition pour couvrir cet emprunt(29 juin). — Au député, au sujet <strong>de</strong> l'arrêt du Conseilnécessaire pour cet emprunt ; <strong>la</strong> Chambre désire que lescontestations soient attribuées à l'Intendant et que nul nesache qu'elle a inspiré cette disposition ; elle a « un trèsgrand intérêt à ce que le Parlement et <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>s Ay<strong>de</strong>sl'ignorent toujours » (13 juillet). — Au même, à l'occasiond'un mémoire du commerce <strong>de</strong> Lyon contre <strong>la</strong> régiedu transport <strong>de</strong>s marchandises en transit : « Il est vrayque, <strong>de</strong>puis un an que <strong>la</strong> Régie jouit <strong>de</strong> ce privilège exclusif,on ne fait guerre que répetter ce que l'on avoit ditauparavant, sans démontrer par les faits qu'il en sera véritablementrésulté <strong>de</strong>s inconvénients ;…. ce ne sont plus<strong>de</strong>s alléguations qu'il faut à présent, mais <strong>de</strong>s preuves »(20 juillet). — A l'Intendant : accusé <strong>de</strong> réception <strong>de</strong>l'arrêt du Conseil autorisant l'emprunt <strong>de</strong> 1,600,000 l.(10 août). — Au ministre <strong>de</strong>s Finances : <strong>la</strong> liberté qu'i<strong>la</strong>ccor<strong>de</strong> au commerce <strong>de</strong> choisir ses voituriers quand <strong>la</strong>Régie informe qu'elle n'en fournira pas accroît les a<strong>la</strong>rmes<strong>de</strong>s négociants, parce que cette décision donne à <strong>la</strong> Régiele droit <strong>de</strong> ne pas faire les transports qui lui seraient désavantageux(27 août). — Au même, sur les dispositionsprises pour prélever « <strong>de</strong>my pour cent sur les marchandises<strong>de</strong>s Isles et 20 s. par millier <strong>de</strong> leur poids », sur lespropositions <strong>de</strong> prêt faites par MM. Pérès et Bujac, <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux, lesquelles n'ont pas abouti, enfin sur <strong>la</strong> nomination<strong>de</strong> M. Grignet, directeur du commerce, commepercepteur <strong>de</strong> l'imposition ci-<strong>de</strong>ssus désignée(7 septembre). — A l'Intendant, au sujet <strong>de</strong> difficultéssurvenues entre lui et <strong>la</strong> Chambre, qu'il pressait d'accepterles offres du s r Bujac (24 septembre). — Au ministre <strong>de</strong>sFinances, au sujet <strong>de</strong> l'importation <strong>de</strong> grains étrangers : ily a dans les magasins <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, « qui n'en ont jamaisguère été plus remplis, » environ 200,000 boisseaux(28 septembre). — Au député : <strong>la</strong> Chambre a versé auTrésor une somme <strong>de</strong> 300,000 l. « qui ne coûte au commerceque 5 0/0 » (28 septembre). — Au même : accusé<strong>de</strong> réception <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil abolissant le monopoledu transport <strong>de</strong>s marchandises en transit (8 octobre). —Certificat sur le prix du fret <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Lorient entemps <strong>de</strong> paix et en temps <strong>de</strong> guerre. Paix : fret, 10 à 12 l.par tonneau, assurances 1 1/2 à 1 3/4 0/0 ; guerre : fret, 35à 40 l. par tonneau, assurances 4 1/4 à 5 1/4 0/0


(25 octobre). — Au député, sur une difficulté nouvelle <strong>de</strong><strong>la</strong> Chambre avec l'Intendant, au sujet <strong>de</strong>s Fermes(16 novembre). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, contre<strong>la</strong> neutralisation <strong>de</strong>s navires : « Vous vous p<strong>la</strong>ignés <strong>de</strong> ceque les navires neutres vont à <strong>la</strong> côte <strong>de</strong> Guynée et vousavés <strong>la</strong> permission <strong>de</strong> neutraliser vos bâtimens et <strong>de</strong> les yenvoyer ; nous, nous avons à nous p<strong>la</strong>indre <strong>de</strong> ce que lesnavires neutres chargent chés eux et dans notre port pourl'Amérique, sans que nous puissions obtenir <strong>de</strong> faire neutralisernos navires pour leur faire suivre <strong>la</strong> même <strong>de</strong>stination» (18 novembre). — Au ministre <strong>de</strong>s Finances et aucomte <strong>de</strong> Vergennes, sur l'interprétation à donner à l'arrêtdu Conseil du 18 octobre, modifiant <strong>la</strong> perception <strong>de</strong>l'imposition établie au profit du commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et<strong>de</strong> Marseille (30 novembre). — Au député, sur le mêmeobjet : « Vous ne sçauriés croire combien cette instabilitédans les choses et <strong>la</strong> permission que les neutres ont <strong>de</strong>faire leur retour chés eux éloignent les prêteurs ; plusieurspersonnes sur lesquelles nous comptions pour <strong>de</strong>s sommesassés fortes s'éloignent par ces seules raisons, et noussommes [confus ?] <strong>de</strong> n'être encore pour nos remises auTrésor royal [qu']aux premiers cent mille écus que nous yavons versés » (30 novembre). — Au comte <strong>de</strong> Vergenneset à l'intendant général <strong>de</strong>s Postes, pour obtenir « qu'ilsoit étably un courrier directement et respectivement <strong>de</strong>Lyon à Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> sorte que les lettres <strong>de</strong> l'une et l'autre<strong>de</strong> ces villes leur seroient remises dans une espace <strong>de</strong>sept jours, tandis qu'à présent il en faut dix-neuf, parcequ'elles font le tour par Paris… Lyon et Bor<strong>de</strong>aux ne sontpas faits pour être séparés par un si long intervalle ; unecorrespondance plus fréquente et plus raprochée ne pourroitqu'augmenter les re<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s villeset il n'est presque pas possible que l'administration <strong>de</strong>sPostes ne puisse aussy y trouver son intérest »(14 décembre). — A <strong>de</strong>s négociants <strong>de</strong> Tours, sur lesformalités prescrites par l'arrêt du 25 juillet 1781 sur leplombage <strong>de</strong>s soieries : « Si quelqu'un d'une petite villequi se trouve à Bor<strong>de</strong>aux veut y acheter <strong>de</strong> quoy se faireun habit et l'emporter en pièce chés luy, il faut qu'il aillereprésenter au commis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ferme les 7 à 8 aunesd'étoffe dont il a fait emplète ; les commis peuvent encorel'obliger <strong>de</strong> leur dire dans quelle boutique il les a prises,s'y faire représenter <strong>la</strong> pièce d'où elles proviennent, et cen'est qu'alors qu'ils peuvent strictement plomber ce coupond'étoffe et délivrer pour son transport au <strong>de</strong>hors unebillette sans <strong>la</strong>quelle il pourroit être confisqué en route »(22 février 1783). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, contre lesvisites trop fréquentes <strong>de</strong>s carènes <strong>de</strong> navires, imposéesaux armateurs : c'est une <strong>de</strong> ces lois « qui n'ont pas d'autreobjet que <strong>la</strong> rétribution <strong>de</strong> ceux chargés <strong>de</strong> veiller à leurexécution » (4 mars). — Au ministre <strong>de</strong>s Finances, pourobtenir une prolongation <strong>de</strong> <strong>la</strong> foire, à cause du débor<strong>de</strong>ment<strong>de</strong> <strong>la</strong> Garonne, conformément à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que lesmarchands envoient par courrier extraordinaire(7 mars). — Au même : remerciements pour <strong>la</strong> prolongationjusqu'à <strong>la</strong> fin du mois qu'il a accordée le 11 et qui estarrivée à Bor<strong>de</strong>aux le 14 au matin (15 mars). — A M.d'Ormesson, contrôleur général, félicitations ; <strong>la</strong> Chambreest heureuse <strong>de</strong> savoir le commerce « sous <strong>la</strong> protectiond'un jeune ministre dont les connoissances ne sont pas <strong>de</strong>spréjugés, et qui ne voit que l'œil du génie » (8 avril). —Au comte <strong>de</strong> Vergennes, pour rectifier une lettre datée <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux et insérée dans <strong>la</strong> Gazette <strong>de</strong> Ley<strong>de</strong>, re<strong>la</strong>tivementà l'inondation <strong>de</strong> <strong>la</strong> nuit du 9 au 10 mars ; <strong>la</strong> Chambrerend hommage aux dispositions prises par les jurats ;il n'y a qu'un grand navire échoué et <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> peu <strong>de</strong>valeur, sans acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> personne (12 avril). — Au ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, qui voudrait voir les négociants françaisétablir <strong>de</strong>s comptoirs dans le Nord pour profiter <strong>de</strong>s bénéficesque vaut aux étrangers l'exportation <strong>de</strong>s vins et <strong>de</strong>nréescoloniales : les notables, à qui <strong>la</strong> lettre du Ministre aété lue à l'issue <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong>s directeurs, ont <strong>de</strong>mandé àréfléchir (3 mai). — Au même, à l'appui d'un mémoireprésenté par les armateurs dont les navires ont été prisd'autorité, au nom du Roi, pour une expédition dans l'In<strong>de</strong>(10 mai). — Au député, pour l'informer <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong>MM. Aquart, Crozilhac et Grignet, comme juge etconsuls, et pour lui donner le prix du goudron, du brai et<strong>de</strong> <strong>la</strong> résine, lesquels coûtent 10 à 11 l., 8 l. et 7 l. 10 s. lecent (13 mai). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, qui avaitchargé <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> désigner <strong>de</strong>ux capitaines pour serendre compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> puissance du « feu <strong>de</strong> réverbère nouvellementétably sur <strong>la</strong> tour <strong>de</strong> Cordouan » : le chevalierGramont et le s r Martin, ainsi que les pilotes et les gens <strong>de</strong>mer, attestent « l'avantage <strong>de</strong> l'ancien feu » (24 mai). —A l'Intendant : accusé <strong>de</strong> réception <strong>de</strong> l'autorisation <strong>de</strong>réexporter les farines provenant <strong>de</strong> grains étrangers(24 mai). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Marseille : renseignementssur <strong>la</strong> vente du poisson à Bor<strong>de</strong>aux (29 mai). — A M.Bonneau, député <strong>de</strong> La Rochelle, qui remp<strong>la</strong>ce le député<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, en congé dans cette <strong>de</strong>rnière ville : surdiverses affaires concernant les Fermes, notamment surles billettes, dont l'expédition est en retard à Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>9 à 10 mois : « Vous sentirés aisément le préjudice considérablequ'il en résulte au commerce, malgré <strong>la</strong> ressource<strong>de</strong>s consignations, qui sont toujours


eaucoup plus fortes que le vray à payer » (21 juin). —Au commissaire ordonnateur : accusé <strong>de</strong> réceptiond'exemp<strong>la</strong>ires imprimés <strong>de</strong> renseignements sur les baies<strong>de</strong> Tabago (12 juillet). — Au Contrôleur général : accusé<strong>de</strong> réception d'un arrêt du Conseil pour l'expédition <strong>de</strong>Chine (2 août). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, contre lemonopole <strong>de</strong> <strong>la</strong> traite du Sénégal au profit <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie<strong>de</strong> <strong>la</strong> Guyane (2 août). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes,qui a obtenu que ce monopole s'appliquât seulement àl'or, à <strong>la</strong> gomme et à l'ivoire (9 août). — Au Contrôleurgénéral : <strong>la</strong> souscription pour l'expédition <strong>de</strong> Chine a étécouverte en un instant par les négociants assemblés et unplus grand nombre d'actions eût été nécessaire(12 août). — Au Contrôleur général : « Nous versonsavec confiance dans le sein <strong>de</strong> V. G. les al<strong>la</strong>rmes qu'arépandues dans le commerce l'arrêt du Conseil qui vient<strong>de</strong> mettre les étrangers en possession <strong>de</strong> pourvoir <strong>de</strong> noirsles Isles-du-Vent françoises » (26 août). — Au même,pour l'informer que les négociants ont nommé M. PaulNairac député pour l'expédition <strong>de</strong> Chine(2 septembre). — A M. Torteru-Bonneau, député <strong>de</strong> LaRochelle, sur l'impossibilité <strong>de</strong> compulser à Bor<strong>de</strong>aux lesregistres <strong>de</strong>s Douanes, ces registres étant envoyés annuellementà Paris, à l'appui <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong>s receveurs(6 septembre). — Au Contrôleur général, au sujet <strong>de</strong>l'organisation <strong>de</strong> l'expédition en Chine (18 octobre). —Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, qui a fixé à 45 l. par mois etpar tonneau effectivement transporté l'in<strong>de</strong>mnité allouéeaux armateurs dont les navires ont été frétés d'autoritépour le compte du Roi (28 octobre). — A M. <strong>de</strong> Calonne,contrôleur général, félicitations (15 novembre). — Aucommissaire ordonnateur, touchant les modificationsprescrites par le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine pour l'éc<strong>la</strong>irage <strong>de</strong>Cordouan : « Nous avons déjà calmé les inquiétu<strong>de</strong>s ducommerce sur le feu à réverbères étably à [<strong>la</strong>] tour <strong>de</strong>Cordouan » (21 novembre). — A l'Intendant : contre <strong>la</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> certains capitaines au grand cabotage d'interdire<strong>la</strong> réexportation <strong>de</strong> grains étrangers sur d'autres naviresque les navires français (27 novembre). — Au ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : <strong>la</strong> Chambre le remercie <strong>de</strong> faire baliserles refuges <strong>de</strong> l'île d'Oléron, au sujet <strong>de</strong>squels le s r Marchaisavait surpris <strong>la</strong> bonne foi <strong>de</strong>s directeurs(6 décembre). — A l'Intendant, contre le projet d'exclusion<strong>de</strong>s cordages étrangers, présenté par les maîtres cordiers,lesquels emploient <strong>de</strong>s chanvres mêlés et fournissent<strong>de</strong>s cordages <strong>de</strong> qualité inférieure et <strong>de</strong> prix élevés(6 décembre). — Au chevalier <strong>de</strong> Walingford, officier <strong>de</strong>grenadiers et commissaire du Roi à Toulouse, qui a trouvéun procédé donnant à l'eau « une vertu antiscorbutiqueet antivénérienne » (12 janvier 1784). — A <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> S t -Malo, sur <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> faite par les habitants <strong>de</strong> S t -Domingue d'établissements pour <strong>la</strong> vente <strong>de</strong>s noirs àterre ; <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux s'est bien gardée <strong>de</strong> mentionnerdans son mémoire « les soins qu'exigent les nègresà leur arrivée pour les garantir <strong>de</strong> l'influence <strong>de</strong> l'air<strong>de</strong> terre ; nous estimons que c'est précisément sur cessoins que se fon<strong>de</strong>nt les habitants qui, achetant les nègresà bord, doivent les conduire à terre, et que, se voyantexposés à les perdre d'une ma<strong>la</strong>die dont le germe caché sedévelope à leurs risques par une cause dont ils voudroient<strong>la</strong>isser l'effet à <strong>la</strong> charge du ven<strong>de</strong>ur… » (17 janvier). —Aux juge et consuls <strong>de</strong> Nantes, sur les précautions àprendre pour empêcher qu'on ne ven<strong>de</strong> comme neufs <strong>de</strong>vieux navires dont on a changé les noms : <strong>la</strong> Chambre estd'avis <strong>de</strong> ne pas soulever <strong>la</strong> question. « C'est bien assésque le commerce soit calomnié par ses ennemis, sans queceux qui sont chargés <strong>de</strong> ses intérêts autorisent les reproches<strong>de</strong> mauvaise foy qu'on luy impute sans cesse »(31 janvier). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, pour lui transmettreles nouvelles reçues <strong>de</strong> Lisbonne au sujet <strong>de</strong> l'expéditioncontre <strong>la</strong> côte d'Ango<strong>la</strong> et le port <strong>de</strong> Cabinda :« On écrit du 20 janvier qu'il est positif qu'une frégate <strong>de</strong>guerre a été expédiée, il y a quinze mois, <strong>de</strong> Lisbonne,pour aller s'emparer du commerce <strong>de</strong> Cabin<strong>de</strong> et que <strong>de</strong>uxcutters partis avec elle estoient <strong>de</strong>stinés à rester en croisièrepour contenir le traffic <strong>de</strong>s nègres sur cette cotte »(7 février). — Au Contrôleur général, sur les moyenspropres à développer le commerce <strong>de</strong> <strong>la</strong> France avec lesÉtats-Unis (14 février). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, pourl'informer qu'on va expédier prochainement <strong>de</strong> Lisbonnepour <strong>la</strong> côte d'Ango<strong>la</strong> un vaisseau <strong>de</strong> 60 canons, le Belem,à bord duquel est embarqué le nouveau gouverneur d'Ango<strong>la</strong>,baron <strong>de</strong> Massame<strong>de</strong>s, avec sa famille et sa suite(28 février). — Au commissaire ordonnateur : accusé <strong>de</strong>réception d'une lettre du 24 re<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong> pêche <strong>de</strong> <strong>la</strong> morue(28 février). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur lecommerce <strong>de</strong>s vins à établir aux États-Unis (6 mars). —Au comte <strong>de</strong> Vergennes, contre l'admission <strong>de</strong>s Américainsaux colonies, où ils font une concurrence redoutableau commerce <strong>de</strong> France, notamment pour l'importation<strong>de</strong>s farines (3 avril). — Au s r Freminet, qui a adressé à <strong>la</strong>Chambre six exemp<strong>la</strong>ires d'un précis sur une « machinehydrostatergatique » <strong>de</strong> son invention, <strong>de</strong>stinée à servir encas <strong>de</strong> naufrage ou <strong>de</strong> voie d'eau déc<strong>la</strong>rée (5 avril). — Aubailli <strong>de</strong> Suffren, félicitations (10 avril). — Au ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, qui a informé <strong>la</strong> Chambre du succès <strong>de</strong> sesdémarches auprès <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong> Portugal, re<strong>la</strong>tive-


ment à <strong>la</strong> côte d'Ango<strong>la</strong> (15 mai). — A l'Intendant, contre<strong>la</strong> requête <strong>de</strong>s « 50 portefaix qui sollicitent <strong>de</strong> nouveaud'être établis en titre d'office » (1 er juin). — A <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> Bayonne, au sujet <strong>de</strong> l'arrêt du 30 septembre fixant leprix du transport <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong> Paris en province :« Nous avons… une telle abondance d'argent que lesopérations sont fort communes à 3 1/2 p. 0/0 et qu'on enoffre à tout le mon<strong>de</strong> à 4 p. 0/0, tant <strong>la</strong> masse du numéraireexcè<strong>de</strong> le nombre <strong>de</strong>s voyes ouvertes à sa circu<strong>la</strong>tion» (12 juin). — Aux jurats, en leur retournant un projet<strong>de</strong> pont à Bor<strong>de</strong>aux dû au s r Chevalier (6 juillet). —Aux s rs Dumoulin <strong>de</strong> Seille père et fils, à Royan, quiavaient exposé à <strong>la</strong> Chambre l'utilité <strong>de</strong> correspondre aveceux et les secours que <strong>la</strong> situation <strong>de</strong> leur maison, au bas<strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière, leur permettait <strong>de</strong> rendre aux navires dansles circonstances critiques (27 juillet). — Au député, quivient <strong>de</strong> rentrer à Paris (31 juillet). — A M. Boutin, touchant<strong>de</strong>s p<strong>la</strong>intes <strong>de</strong> négociants d'Amsterdam sur <strong>la</strong> jauge<strong>de</strong>s barriques <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : « Le Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxa suffisament pourvu, par <strong>la</strong> sagesse <strong>de</strong> ses arrêts <strong>de</strong>s28 août 1772 et 21 avril 1773, portant règlement pour <strong>la</strong>jauge <strong>de</strong>s barriques, aux moyens <strong>de</strong> prévenir <strong>la</strong> frau<strong>de</strong> àcet égard, en déterminant <strong>de</strong> <strong>la</strong> manière <strong>la</strong> plus précise lesproportions et dimensions <strong>de</strong> <strong>la</strong> barrique bor<strong>de</strong><strong>la</strong>ise »(20 août). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, à propos <strong>de</strong> l'incendie<strong>de</strong> Port-au-Prince, qui a jeté l'a<strong>la</strong>rme parmi lesarmateurs (31 août). — A « MM. <strong>de</strong>s six corps <strong>de</strong>s marchands<strong>de</strong> Paris », dont le député a fait présenter par sescollègues un mémoire tendant à obtenir <strong>la</strong> survivancepour son fils (4 septembre). — Au Contrôleur général, surcette démarche, faite en vio<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil du12 septembre 1779, qui réglemente l'élection <strong>de</strong>s députésdu commerce (20 novembre). — Au même, sur l'extensionqu'il se propose <strong>de</strong> donner à <strong>la</strong> navigation françaisedans les mers du Nord : c'est un préjugé entretenu par lesétrangers, que les Français ne peuvent pas faire « uncommerce d'économie » (23 novembre). — A diversesChambres et au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur l'arrêt du Conseildu 30 août, admettant <strong>de</strong>s étrangers aux colonies (27-29 novembre). — Au Premier Prési<strong>de</strong>nt, pour lui exposerle résultat <strong>de</strong> l'assemblée <strong>de</strong>s négociants tenue <strong>la</strong> veille« d'après l'agrément que vous avez bien voulu nous enaccor<strong>de</strong>r » (29 novembre). — A diverses Chambres, sur<strong>la</strong> nécessité d'agir contre l'arrêt du Conseil précité :« C'est, MM., l'époque <strong>la</strong> plus mémorable où les Chambres<strong>de</strong> commerce se soient trouvées <strong>de</strong>puis leur institution» (7 décembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, en luienvoyant <strong>de</strong> nouvelles preuves <strong>de</strong> l'admission <strong>de</strong>s étrangersà S t -Domingue, malgré les ordres du Roi(11 décembre). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, qui avaitenvoyé <strong>de</strong>ux délégués en cour pour présenter <strong>de</strong>s observationsau sujet <strong>de</strong> l'arrêt du 30 août (11 décembre). — A<strong>la</strong> même, sur <strong>la</strong> diversité <strong>de</strong>s moyens employés par les<strong>de</strong>ux Chambres pour combattre cet arrêt(15 janvier 1785). — Au député : reproches au sujet <strong>de</strong>démarches qu'il a manqué <strong>de</strong> faire à l'Amirauté(15 janvier).C. 4266. (Registre.) — In-folio, 215 feuillets.1785-1791. — Registre <strong>de</strong> correspondance <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— Lettre au député pour lui reprocher son insoucianceet le peu <strong>de</strong> soin qu'il apporte à renseigner <strong>la</strong>Chambre (7 mars 1785). — Au même, en accusant réceptiond'un mémoire sur les écoles d'hydrographie : « Leprofesseur hydrographe à Bor<strong>de</strong>aux reçoit <strong>de</strong> <strong>la</strong> municipalitéun traitement sufisant, qui rend cette p<strong>la</strong>ce digne <strong>de</strong> <strong>la</strong>recherche d'hommes capables d'en bien remplir les fonctions» (19 mars). — Aux juge et consuls <strong>de</strong> Reims et audéputé, touchant les tentatives <strong>de</strong> l'administration duDomaine pour soumettre <strong>de</strong>s actes commerciaux au contrôle; mention <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux arrêts du Parlement, du10 mars 1784 et du 9 mars 1785, contraires à cette prétention,et d'un arrêt du Conseil, du 22 juin 1784 (9 et12 avril). — Au comte <strong>de</strong> Vergennes, sur le commerce<strong>de</strong>s Hol<strong>la</strong>ndais aux colonies (12 avril). — A <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> Nantes, sur le projet d'inviter les capitaines à déc<strong>la</strong>rerau secrétariat <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre les faits contraires aux dispositions<strong>de</strong> l'arrêt du 30 août (13 avril). — Lettre d'envoià toutes les Chambres <strong>de</strong> « l'état récapitu<strong>la</strong>tif <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nréescoloniales venues à Bor<strong>de</strong>aux, en 1784, par 204 navires »(16 avril). — Félicitations à M. Le Camus <strong>de</strong> Néville,nommé intendant <strong>de</strong> Guienne (7 mai). — Au député : onlui annonce <strong>la</strong> nomination comme juge et consuls <strong>de</strong> MM.Dutasta, Vignes neveu et Lauriague (14 mai). — A Dupré<strong>de</strong> Saint-Maur : accusé <strong>de</strong> réception <strong>de</strong> 4 feuilles <strong>de</strong> <strong>la</strong>carte <strong>de</strong> Guienne (21 mai). — Au député : lettre importantesur le commerce <strong>de</strong>s colonies, <strong>la</strong> traite, <strong>la</strong> Compagnie<strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, etc. (28 mai). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Marseille,pour <strong>la</strong> féliciter d'avoir poursuivi <strong>la</strong> punition d'uncrime <strong>de</strong> baraterie : « Sans doute que l'accusation <strong>de</strong> baraterieque forme <strong>de</strong> loin Escure contre son capitaine Peyresest sans aucun reflet contre les assureurs, qui, chès vous, àce que nous pensons, ne s'assujétissent pas, comme ici,aux risques <strong>de</strong> <strong>la</strong> baraterie du capitaine » (9 juin). — Auxjurats, pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r en faveur <strong>de</strong>s bouviers et pour unan, en considération <strong>de</strong> <strong>la</strong> cherté <strong>de</strong>s fourrages, une élévation


du tarif fixé par les jurats les 4 mars 1776 et 16 mai 1782(17 juin). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Marseille, au sujet du privilège<strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s : « Nous avons apris,MM., que votre ville a déployé d'assés grands efforts pourl'exploitation <strong>de</strong> ce commerce et qu'elle se préparait à endéployer encore davantage ; plusieurs <strong>de</strong> nos armateursont fait aussi <strong>de</strong>s opérations pour l'In<strong>de</strong>, mais plus particulièrementpour les îles <strong>de</strong> France et <strong>de</strong> Bourbon, coloniesprécieuses et qui nous paraissent sacrifiées par cetarrêt : l'ingratitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> l'Amérique, l'abondancedu numéraire et le grand nombre <strong>de</strong> navires quenous avons <strong>de</strong> propres au commerce <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong> nous faisaitdésirer qu'il continuât <strong>de</strong> rester libre » (20 juin). — Auxjurats, pour insister en faveur d'un relèvement temporairedu sa<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s bouviers (1 er juillet). — A M. <strong>de</strong> Calonne,sur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> maintenir les poids auxiliaires : pendant<strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière guerre, il arrivait <strong>de</strong>s flottes <strong>de</strong> 80 et 100navires, dont quelques-uns attendaient <strong>de</strong>s mois entiersleur tour <strong>de</strong> déchargement ; les marchandises souffraient ;un raz-<strong>de</strong>-marée a détruit plusieurs navires. Il n'y a euqu'un poids jusqu'en 1738, 2 <strong>de</strong>puis lors et « le commerce,<strong>de</strong>puis 1738, a quadruplé à Bor<strong>de</strong>aux »(9 juillet). — Au même, contre l'élévation exagérée dutarif du domaine d'Occi<strong>de</strong>nt (25 juillet). — Au ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur <strong>la</strong> concurrence ang<strong>la</strong>ise qui a forcé lecommerce français à abandonner Tabago et sur les effetsprobables <strong>de</strong>s mesures prises pour exclure <strong>de</strong> cette île lesétrangers (26 juillet). — Au même, sur les résultats <strong>de</strong>l'expédition du marquis <strong>de</strong> La Jaille, en Gambie : « Nousaurions désiré, M gr , que l'expédition <strong>de</strong> M. le marquis <strong>de</strong>La Jaille eût pu se continuer jusqu'au cap <strong>de</strong> Monte ; lesrecherches <strong>de</strong> cet officier nous auraient fait connaître surquelle étendue <strong>de</strong> côte, sans entrer sur les possessions <strong>de</strong>sPortugais, nous pourrions essayer <strong>de</strong> faire <strong>la</strong> traite ». LaChambre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on signale ce point à l'expéditionqui doit partir à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> l'année « dans l'objet <strong>de</strong> continuerles opérations interrompues <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> La Jaille »(26 juillet). — Au secrétaire <strong>de</strong> l'Intendance, contre <strong>la</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> monopole formée par le s r Barthélemy Pail<strong>la</strong>ube,pour une <strong>la</strong>minerie <strong>de</strong> plomb : « Tout privilègeexclusif, fléau <strong>de</strong> l'industrie, est en général odieux ; siquelquefois on est obligé d'en accor<strong>de</strong>r, ce n'est qu'enfaveur <strong>de</strong>s établissements nécessaires et nouveaux, quiexigent <strong>de</strong>s capitaux au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s fortunes ordinaires etqui ne peuvent ni nuire aux particuliers ni grever leconsomateur… Le plomb nous est envoyé en masse,autrement dit en saumon ;… les potiers d'étain, les marchands<strong>de</strong> fer, le s r Pail<strong>la</strong>ube lui-même, tous les marchands<strong>de</strong> plomb et les couvreurs en jettent en p<strong>la</strong>nche :quoiqu'il ne soit pas <strong>la</strong>miné, c'est-à-dire passé au cilindre,il remplit le même emploi » (27 juillet). — Au même,contre le droit <strong>de</strong> préemption sollicité par <strong>la</strong> verrerie <strong>de</strong>Bourg sur les cendres, dans un rayon <strong>de</strong> trois lieues(27 juillet). — Au député : calculs <strong>de</strong>stinés à prouver queles colonies françaises n'exportent pas pour plus <strong>de</strong>6,000,000 <strong>de</strong> sirop (13 août). — A diverses Chambres,sur les avantages et les inconvénients <strong>de</strong> <strong>la</strong> création d'uneChambre <strong>de</strong> commerce au Cap : « Il est possible que lesGouverneurs et Intendant ayent <strong>de</strong> l'influence dans lesdélibérations <strong>de</strong> cette Chambre ; à l'autorité absolue dontjouissent ces administrateurs on opose cependant l'espritrépublicain et indépendant qui anime les Européens résidantsdans nos colonies » (15 août). — Aux jurats, sur <strong>la</strong>requête à eux présentée en augmentation du nombre <strong>de</strong>spontons, fixé à 12 par le règlement <strong>de</strong> police du19 avril 1770 (18 août). — A l'Intendant, en lui adressantles observations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre sur <strong>la</strong> requête du s rTeynac, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à émettre 400 actions <strong>de</strong> 3,000 l.chacune, pour <strong>la</strong> construction du moulin économique auxChartrons, au sujet duquel il a obtenu le privilège exclusif(27 août). — Aux jurats, sur les avantages et les inconvénientsdu transfèrement <strong>de</strong>s pontons à Bègles : « Il fautsurtout attribuer à ces corps dormants, qui forment <strong>de</strong>smasses très considérables, les progrès rapi<strong>de</strong>s et effrayantsque font les atérissements sur toutes les partiesdu rivage supérieures au quai <strong>de</strong> La Basti<strong>de</strong> ; » l'incendied'un navire en réparation constituait un danger pour <strong>la</strong>ra<strong>de</strong> : « Le souvenir assés récent d'une semb<strong>la</strong>ble catastrophese présente à l'esprit <strong>de</strong> tout négociant qui voitchaufer un vaisseau ; » les pontons détachés par <strong>la</strong> débâcleou les courants entraînaient tout sur leur passage ; lespontons occupaient une p<strong>la</strong>ce précieuse pour les barques(16 septembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, longuelettre sur <strong>la</strong> cherté <strong>de</strong>s vivres aux colonies : « Il n'y acertainement point à Bor<strong>de</strong>aux dix armateurs qui ayentfait <strong>de</strong>s bénéfices dans leur commerce <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> paix, ettous les autres ont plus ou moins perdu… Il est <strong>de</strong> <strong>la</strong>nature <strong>de</strong>s choses que le négociant travaille autant qu'illui en reste les moyens, qu'il soit soutenu dans ses pertespar l'espoir <strong>de</strong> se refaire. » Les colonies fournissent beaucoup<strong>de</strong> produits et consomment peu <strong>de</strong> farine : les nègresesc<strong>la</strong>ves ne mangent pas <strong>la</strong> farine, qui est absorbée par lesnégociants <strong>de</strong>s villes ou par le très petit nombre <strong>de</strong> b<strong>la</strong>ncsvivant dans les habitations. Les colons se sont presquetous enrichis <strong>de</strong>puis quelques années. « Il y a <strong>de</strong>puis longtempsdans notre port une foule <strong>de</strong> navires


qui ne sont pas employés : qu'on fasse entrevoir à leurspropriétaires un espoir raisonable <strong>de</strong> succès dans l'expédition<strong>de</strong> ces navires, et on verra les armements se multiplier» (15 novembre). — Au même et au Contrôleurgénéral, pour lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>la</strong> prorogation du privilège <strong>de</strong>sacquits <strong>de</strong> Guinée en faveur <strong>de</strong>s navires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxpartis du 1 er janvier au 10 novembre 1784 : « Le Maréchal<strong>de</strong> Mouchy, armé par MM. Feger, Gramont et Compie … a été expédié d'ici au mois d'octobre 1783 pour <strong>la</strong>côte d'Angole, avec partie <strong>de</strong> l'assortiment re<strong>la</strong>tif à unetraite <strong>de</strong> mille à douze cents nègres, ne lui manquant queles toiles <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s nécessaires et dont il est allé se pourvoirà Pondichéry ; il a falu donner le tems <strong>de</strong> les fairefabriquer, <strong>la</strong> côte <strong>de</strong> Coroman<strong>de</strong>l s'étant trouvée, à sonarrivée, absolument dépourvue <strong>de</strong> marchandises. Le Maréchal<strong>de</strong> Mouchy n'a pu doubler le cap <strong>de</strong> Bonne-Espérance, en retour <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, qu'en août, et il n'auraconséquemment commencé sa traite à Malimbe qu'enseptembre <strong>de</strong>rnier ; elle sera trop considérable pour qu'ilpuisse être rendu à Saint-Domingue avant le mois <strong>de</strong>février ou mars » (19 novembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine, qui avait engagé les négociants à armer pour <strong>la</strong>Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> <strong>de</strong>s navires <strong>de</strong> 100 à 120 tonneaux(26 novembre). — Au député, remercîments chaleureuxpour l'envoi <strong>de</strong> mémoires concernant le commerce(3 décembre). — Au Contrôleur général, sur <strong>la</strong> primeaccordée par l'Angleterre sur le sucre exporté à l'étranger,<strong>la</strong>quelle « s'élève au moins à 30 0/0 <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur communedu sucre rafiné » et entraîne l'épuisement <strong>de</strong>s coloniesfrançaises par <strong>la</strong> contreban<strong>de</strong> ; les raffineurs françaisne peuvent lutter, payant le charbon <strong>de</strong> terre <strong>de</strong>ux foisplus cher que les Ang<strong>la</strong>is ; « nos sucres, rafinés par lesHol<strong>la</strong>ndais, sont chargés d'à peu près 10 à 11 0/0 <strong>de</strong>droits, et par nos rafineurs, <strong>de</strong> 7 1/2 à 8 1/2 0/0 »(10 décembre). — A un négociant d'Angoulême, pour leprier <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cer par <strong>de</strong>s prénoms les noms <strong>de</strong>s parties,dans l'énoncé d'un parère qu'il a soumis à <strong>la</strong> Chambre(21 janvier 1786). — Aux jurats, pour approuver <strong>la</strong> requêteen augmentation <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires présentée par les dragueurset proposer d'accor<strong>de</strong>r 30 l. pour les ancres <strong>de</strong>snavires <strong>de</strong> 500 tonneaux et au-<strong>de</strong>ssus, 24 l. pour les ancres<strong>de</strong>s navires <strong>de</strong> 400 à 500 t., 18 l. <strong>de</strong> 300 à 400 t., 15 l.au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 300 t. (27 janvier). — Au maréchal <strong>de</strong>Mouchy, qui avait reproché à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> rechercherl'intérêt personnel <strong>de</strong> ses membres dans son opposition àune <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> monopole pour les assurances(11 mars). — A M. <strong>de</strong> Chaumont <strong>de</strong> La Millière, intendant<strong>de</strong>s Ponts et Chaussées, pour combattre un projetd'établissement <strong>de</strong> pontons <strong>de</strong> déchargement, « commefavorable aux atterrissements et tendant à détériorerpromptement nos quais, déjà tant dégradés par d'autrescorps dormants qu'une police surveil<strong>la</strong>nte éloigne chaquejour autant qu'il est possible » (14 mars). — Au Contrôleurgénéral, sur <strong>la</strong> requête <strong>de</strong>s s rs Bahn, Stuttenberg etMich. Fol, « qui viennent d'établir un moulin à martinetsà Cadil<strong>la</strong>c ». « Que l'inventeur d'une machine reconnueutile réc<strong>la</strong>me et obtienne, pour prix <strong>de</strong> l'avantage qu'i<strong>la</strong>ssure à son pays, qu'on lui réserve à lui seul pendant uncertain tems les profits <strong>de</strong> son invention et qu'on prohibeà toute autre personne <strong>de</strong> l'imiter, c'est une manière d'encouragerles arts qui, malgré ses inconvénients, a été tropsouvent adoptée pour n'avoir pas encore beaucoup <strong>de</strong>partisants ; mais les entrepreneurs d'un moulin à martinets,d'une machine dont les modèles et les p<strong>la</strong>ns sontconnus <strong>de</strong>puis longtems, dont l'établissement ne peut êtreni gran<strong>de</strong>ment dispendieux ni d'un succès incertain, ontilsdroit aux mêmes faveurs ? » (28 mars.) — Au ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur <strong>la</strong> contreban<strong>de</strong> qui se fait aux coloniessous pavillon français : « Tous les marchés du Nord et <strong>de</strong>l'Allemagne sont garnis <strong>de</strong> <strong>de</strong>nrées <strong>de</strong> nos colonies, apportéesdirectement par les bâtiments étrangers ; <strong>la</strong> Suè<strong>de</strong>nous a retiré ses ordres, <strong>de</strong>puis que <strong>de</strong>s navires arrivés àStockholm venant <strong>de</strong> S t -Barthélemy y ont apporté <strong>de</strong>schargements écoulés en frau<strong>de</strong> <strong>de</strong> nos Iles du Vent ; S t -Eustache, S t -Thomas ont tellement pourvu par le mêmemoyen <strong>la</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> et le Dannemarck que, dès le moisd'octobre <strong>de</strong>rnier, il ne restait presque plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>nréescoloniales à <strong>la</strong> Martinique ni à <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe… Les cafés<strong>de</strong> S t -Domingue, surtout ceux <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie du sud, passenten majeure partie à Curaçao ; les sucres, les indigos, lescotons passent <strong>de</strong> même à <strong>la</strong> Jamaïque, où ces <strong>de</strong>rnièresespèces <strong>de</strong> <strong>de</strong>nrées sont attirées par <strong>de</strong>s primes que legouvernement anglois accor<strong>de</strong> » (11 avril). — Au député,mention d'une commission instituée par les jurats pourétudier les causes <strong>de</strong> l'envasement du fleuve (15 avril). —Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur l'admission projetée <strong>de</strong>snègres <strong>de</strong> traite étrangère : « 99 navires sortis <strong>de</strong>s ports <strong>de</strong>France dans le courant <strong>de</strong> l'année <strong>de</strong>rnière… ont dû introduiredans les colonies 25,000 noirs au moins ; cettequantité est presque moitié <strong>de</strong> celle qu'on peut extraireannuellement <strong>de</strong>s côtes <strong>de</strong> Guinée ; » les armateurs étrangersintroduiraient dans nos colonies le rebut <strong>de</strong> leur traiteet les nègres vicieux dont les colonies voisines ne voudraientplus (25 avril). — Au commissaire ordonnateur,sur les usages <strong>de</strong>s armateurs bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is au sujet <strong>de</strong>s coffres<strong>de</strong> pharmacie : « C'est le


chirurgien du navire qui est chargé <strong>de</strong> veiller à ce que soncoffre <strong>de</strong> pharmacie soit bien composé ; il le remet pourcet effet chés un maître apothicaire ; ce coffre est ensuitesoumis à <strong>la</strong> vérification <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux inspecteurs maîtres enpharmacie, en présence <strong>de</strong> MM. les officiers <strong>de</strong> l'Amirauté.» Les coffres reviennent presque toujours garnis aux3/4 ou aux 2/3, « l'usage étant d'envoyer à l'hôpital lesma<strong>la</strong><strong>de</strong>s aussitôt leur arrivée » (29 avril). — Aux Chambres<strong>de</strong> Nantes, <strong>de</strong> S t -Malo et <strong>de</strong> Marseille, sur lesmoyens <strong>de</strong> combattre le privilège <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>sIn<strong>de</strong>s (11 et 12 juin). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, au sujetdu tarif du domaine d'Occi<strong>de</strong>nt : « Le reproche qu'on atoujours fait à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Guienne <strong>de</strong>porter sa fixation au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s autres est ce quinous a engagés à nous rapprocher un peu plus que ci<strong>de</strong>vant<strong>de</strong> <strong>la</strong> réalité <strong>de</strong>s prix courants » (16 juin). — Auministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, en réponse à <strong>la</strong> dépêche annonçantl'ordre donné par le Roi d'appeler un <strong>de</strong>s vaisseaux <strong>la</strong>ncésà Toulon le Commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : « Combien ne nousestimerions-nous pas heureux si <strong>la</strong> Guienne avait l'avantaged'avoir produit le brave marin auquel S. M. daigneraconfier le comman<strong>de</strong>ment du vaisseau le Commerce <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux ! » (1 er juillet.) — Aux Chambres <strong>de</strong> Nantes, LaRochelle et S t -Malo, au sujet « <strong>de</strong> <strong>la</strong> concession d'unprivilège exclusif en faveur <strong>de</strong> MM. Bril<strong>la</strong>ntois, Marionet C ie , <strong>de</strong> S t -Malo, pour <strong>la</strong> traite <strong>de</strong>s nègres à l'embouchure<strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Formose, sur <strong>la</strong> rive gauche, sousl'obligation <strong>de</strong> leur part d'y établir un fort… Dans lesroyaumes d'Ouerre et <strong>de</strong> Bénin, il y a chaque mois unmarché ou foire <strong>de</strong> captifs, où les navires particuliers vontse pourvoir » : <strong>la</strong> Chambre craint que l'établissementprojeté n'appauvrisse ces foires et n'excite <strong>la</strong> jalousie <strong>de</strong>sAng<strong>la</strong>is, « qui fréquentent plus que nous <strong>la</strong> côte <strong>de</strong> Bénin» (8 juillet). — Au directeur <strong>de</strong>s Fermes, pour hâter <strong>la</strong>trans<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'entrepôt du prohibé dans un magasin <strong>de</strong> <strong>la</strong>rue <strong>de</strong> <strong>la</strong> Devise, l'entrepôt actuel étant insuffisant parsuite <strong>de</strong> « l'accroissement considérable » <strong>de</strong> <strong>la</strong> traite(14 juillet). — Au député : « Il est fâcheux que nos réc<strong>la</strong>mationset vos soins n'ayent pu empêcher l'adoption duprojet <strong>de</strong>s pontons » (15 juillet). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine, pour lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r qu'on ne proroge pas le privilègeaccordé pour 30 mois aux s rs Bril<strong>la</strong>ntois, Marion etC ie : « Nous ne présumons pas que les concessionnaires<strong>de</strong> ce privilège puissent tirer un grand avantage <strong>de</strong> <strong>la</strong>protection du prince d'Ouerre, que leurs vaisseaux doiventramener, puisque <strong>la</strong> royauté n'est pas héréditaire dans cepays-là et que les rois sont électifs ; ce ne sont que <strong>de</strong>schefs ; <strong>de</strong>s révolutions très fréquentes les changent d'uninstant à l'autre et il est très possible que le princed'Ouerre, parti en cette qualité, arrive simple sujet »(4 août). — Au même, pour lui annoncer que <strong>la</strong> Chambrefournira, sur sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s prix-courants <strong>de</strong> marchandisespouvant donner lieu à <strong>de</strong>s échanges avec l'Amérique: tabac et riz, pour l'importation ; vin, eau-<strong>de</strong>-vie etdrap pour l'exportation (19 août). — A M. <strong>de</strong> Cornic, àl'Isle-S t -Georges, pour le consulter sur <strong>la</strong> question dutransfèrement <strong>de</strong>s pontons à caréner (26 août). — Ausecrétaire <strong>de</strong> l'Intendance, sur un arrêt <strong>de</strong> surséance sollicitépar le s r Ridout, lequel est recommandé par le marquis<strong>de</strong> Lafayette (9 septembre). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Nantes, contre le projet d'établir en septembre et pourtoute l'année le tarif <strong>de</strong>s marchandises soumises au domained'Occi<strong>de</strong>nt : « Les <strong>de</strong>nrées sont ordinairement dansleur plus haute valeur dans les mois d'août et <strong>de</strong> septembre,parce qu'on précipite les expéditions auparavant queles mers du Nord ne se g<strong>la</strong>cent » (16 septembre). — Audéputé, sur le même sujet : « Les mois <strong>de</strong> mars et <strong>de</strong> septembresont toujours ceux où <strong>la</strong> <strong>de</strong>nrée est <strong>la</strong> plus chère,et juin celle où elle est à meilleur marché »(19 septembre). — A diverses Chambres, sur les argumentsque <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux compte faire valoirpour réfuter une assertion du Journal général <strong>de</strong> France,affirmant les heureux résultats <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil du30 août 1784 : « Il n'est pas douteux que ce paragraphen'ait été inséré par ordre du Ministre, qui voudrait persua<strong>de</strong>rà tout l'univers que son arrêt est un chef d'œuvre. » De1774 à 1778, le produit <strong>de</strong>s colonies s'est élevé à 150millions : en 1778, le chiffre a monté par suite <strong>de</strong> l'excessivecherté <strong>de</strong>s sucres, occasionnée par <strong>la</strong> guerre, et nonpoint par un accroissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> culture. « Il ne peut yavoir eu <strong>de</strong> progression réelle dans <strong>la</strong> culture qu'il n'y aiteu <strong>de</strong> progression dans le nombre <strong>de</strong> cultivateurs : lescolonies, pendant <strong>la</strong> guerre, n'ont pu être approvisionées<strong>de</strong> noirs. Il y a 500 mille noirs dans toutes les colonies etprès <strong>de</strong> 300 mille dans <strong>la</strong> seule colonie <strong>de</strong> S t -Domingue ;les colons ont dit et ont imprimé que <strong>la</strong> mortalité al<strong>la</strong>it à10 p. 0/0 ; cette assertion est exagérée ; en <strong>la</strong> portant à 50/0, c'est encore beaucoup ; mais il en résulterait quependant les 4 années <strong>de</strong> guerre et <strong>la</strong> première <strong>de</strong> <strong>la</strong> paix,les colonies auraient éprouvé un vui<strong>de</strong> <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 100mille noirs dans leurs atteliers, ce qui a dû faire pour S t -Domingue 60 mille noirs : c'est à peu près <strong>la</strong> quantité quenous y avons introduit <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> paix » (23 septembre). —A diverses Chambres, pour leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>simportations d'Amérique <strong>de</strong> 1774 à 1777 : « Il vous serapeut-être agréable, MM., <strong>de</strong> savoir ce que


notre ville, celle <strong>de</strong> Nantes et du Havre ont reçu, annéecommune, pendant les quatre susdites années ; en voicil'état très exact : sucre brut, 53,221 barriques ; terré,64,730 barriques ; café, 53,592,232 l. ; cottons,4,205,040 l. ; indigo, 1,650,235 l. » (5 octobre). — Audéputé, sur les raisons qui militent contre l'arrêt du30 août 1784 : « 1° <strong>la</strong> perte totale du commerce <strong>de</strong>s bœufssalés ; cette branche a tout à fait disparu ; 2° l'enlèvementdu numéraire <strong>de</strong> toutes nos colonies ; 3° <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong>chèreté du bœuf aux Iles-du-Vent ; 4° <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong>payer les Ang<strong>la</strong>is créanciers <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 16 millions tousles ans pour raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> fourniture <strong>de</strong>s bœufs et <strong>de</strong>s noirsaux Iles-du-Vent : le colon n'a aujourd'hui que <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nréespour payer, il n'a ni argent ni lettres <strong>de</strong> change ; 5°les versements frauduleux <strong>de</strong> farine, et si on trouve lesecret d'introduire <strong>de</strong>s farines, objet d'encombrement,combien ne sera-t-il pas plus aisé d'introduire <strong>de</strong>s marchandisesfines ? 6° le peu <strong>de</strong> débouché <strong>de</strong>s marchandises<strong>de</strong> nos fabriques… Il faut prévoir que <strong>la</strong> côte d'Affriques'épuisera, et il est essentiel que le Gouvernement établisseun régime plus conservatoire <strong>de</strong>s nègres, car <strong>la</strong>mortalité <strong>de</strong> cette espèce est quelque chose d'affreux, et ilest étonnant que toutes ces races d'hommes aillent s'engloutirsans presque <strong>la</strong>isser <strong>de</strong> rejettons » (7 octobre). —Au député, à propos du traité <strong>de</strong> commerce avec l'Angleterre: les vins en profiteront, mais les draperies en souffriront: « Les Ang<strong>la</strong>is seront peut-être plus sages quenous et ils préféreront leurs draps, tandis que nous auronsl'imbécillité <strong>de</strong> consommer les leurs. » Les raffineriestrouvent un grand avantage dans les dispositions <strong>de</strong> l'arrêtdu 25 mai : « Les exportations pour l'étranger vont, <strong>de</strong>puisjuin, à 8,000 quintaux, et avant l'arrêt nous n'en exportionspas 4,000 q. dans toute une année »(14 octobre). — Au Contrôleur général, pour lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rd'établir une brouette entre Bor<strong>de</strong>aux et Nantes(2 décembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, contre lesprivilèges <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s : « L'In<strong>de</strong>, cettepartie du mon<strong>de</strong> qui attirait <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> paix tous nos regards,parce que nous ne manquions ni <strong>de</strong> navires, ni <strong>de</strong>moyens, ni d'ému<strong>la</strong>tion pour y commercer, est pour nousune région perdue pendant 15 ans au moins, et quanddésormais elle se présentera à nos yeux sur <strong>la</strong> carte, nousles détournerons pour verser <strong>de</strong>s <strong>la</strong>rmes »(5 décembre). — Aux jurats, à l'occasion <strong>de</strong> l'établissementd'un nombre indéterminé <strong>de</strong> pontons autorisé pararrêt du Conseil : « La dificulté que nous avons présentéedans nos mémoires, résultant <strong>de</strong> l'insufisance <strong>de</strong> nos quaisactuels disparaîtrait, si <strong>la</strong> disposition projetée <strong>de</strong> l'espaceque couvrent les murailles du Château-Trompète, du côté<strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière, avait lieu » (6 décembre). — Au député, ausujet <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nt survenu à l'un <strong>de</strong>s coins <strong>de</strong>stinés àfabriquer les jetons : « Nous sommes surpris <strong>de</strong> <strong>la</strong> fréquenceque vous nous annoncez <strong>de</strong> ces sortes d'évènements,et nous nous croyons fondés à soupçonner que cepeut être une insinuation artificieuse <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du graveur,pour nous mener à <strong>la</strong> composition d'un abonement,que nous trouverions excessivement cher à 300 l. »(23 décembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : longuelettre <strong>de</strong>mandant qu'on revienne au feu <strong>de</strong> charbon pourl'éc<strong>la</strong>irage <strong>de</strong> Cordouan (16 janvier 1787). — Aux jurats,pour combattre « le projet du s r Napias, concernant l'ancrage<strong>de</strong>s navires. » « Jamais circonstance ne fut plusfavorable pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au Ministre l'établissement d'unbassin » (17 janvier). — Au député, sur le legs <strong>de</strong> Beaujonen faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (27 janvier). — A <strong>la</strong> Chambredu Havre : « Pouvons-nous présentement sufire seulsaux besoins <strong>de</strong> toutes nos colonies ? Malgré l'accroissementconsidérable que nous avons donné à notre commerce<strong>de</strong> traite, à peine avons-nous sufi aux besoins <strong>de</strong>S t -Domingue, et nous n'avons été à aucune <strong>de</strong>s Iles-du-Vent : soit bas prix <strong>de</strong>s esc<strong>la</strong>ves, soit concurrence <strong>de</strong> <strong>la</strong>part <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is, nous avons continué <strong>de</strong> leur abandonner<strong>la</strong> fourniture <strong>de</strong> ces colonies ; mais, les besoins <strong>de</strong> S t -Domingue une fois satisfaits, nous pouvons sufire àl'aprovisionement <strong>de</strong> toutes, car <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s noirsdans toutes les colonies s'élève à 500 mille esc<strong>la</strong>ves ouenviron ; en estimant <strong>la</strong> mortalité à 5 pour cent, le remp<strong>la</strong>cementà y porter tous les ans sera <strong>de</strong> 25,000, et nouspourrons les fournir, surtout si le Gouvernement établitune meilleure jurispru<strong>de</strong>nce et si les colons veulentconcourir à établir <strong>de</strong> leur côté un régime plus conservatoire<strong>de</strong> leurs nègres » (3 février). — Au député et à MM.Beaujon frères, sur le legs <strong>de</strong> M. Beaujon (6 février). —A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, contre l'établissement <strong>de</strong> 24paquebots, qui est une mesure « très superflue, parce quenous avons plus <strong>de</strong> 600 navires employés à cette navigationet <strong>de</strong>squels S. M., dans tous les tems, pouvait disposerpour l'envoi <strong>de</strong>s dépêches et pour le passage <strong>de</strong>s officierschargés <strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong>s colonies »(27 février). — Lettres au député, l'une pour le prier <strong>de</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à MM. Beaujon l'autorisation <strong>de</strong> faire reproduirele meilleur portrait <strong>de</strong> leur frère, l'autre confi<strong>de</strong>ntielle,pour l'engager à refuser l'original si ces MM. le luioffraient (3 mars). — Au député, au sujet <strong>de</strong> ce portrait :« Nous n'étions point instruits que M. Jarreau en eût un ;il aurait d'ailleurs été possible que nos vues n'eussent pasété remplies, soit par <strong>la</strong> fai-


lesse <strong>de</strong> talents du peintre que nous aurions employé,soit parce que le portrait qu'a M. Jarreau peut être d'uneancienneté à ne pas représenter M. Beaujon dans le costhumeet les attributs qui lui conviennent » (24 mars). —A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, sur les mesures prises pourl'armement <strong>de</strong>s paquebots (1 er avril). — A diversesChambres : « Les réc<strong>la</strong>mations du commerce contre <strong>la</strong>nouvelle Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s ont été jusqu'à présentinfructueuses, parce que <strong>la</strong> protection du ministre quil'avait établie et qui vou<strong>la</strong>it soutenir son ouvrage a étouféle cri <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation ; mais aujourd'hui que ce ministre n'estplus en p<strong>la</strong>ce, elle a perdu son meilleur et peut-être sonunique apui » (16 avril). — Au Contrôleur général, en luiadressant un mémoire <strong>de</strong>mandé à <strong>la</strong> Chambre par l'arrêtdu Conseil du 27 août 1784, évoquant l'instance introduitepar-<strong>de</strong>vant <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s par <strong>de</strong>s marchands <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux contre les Fermes (28 avril). — Au député, enlui annonçant <strong>la</strong> nomination, en qualité <strong>de</strong> juge et consuls,<strong>de</strong> MM. Chicou-Bourbon père, Bécha<strong>de</strong>-Cazaux et Maccarthyneveu (12 mai). — Au député, annonce du départ,qui doit avoir lieu le même jour, <strong>de</strong> M. Letellier, députéextraordinaire chargé <strong>de</strong> solliciter <strong>la</strong> liberté du commercedans <strong>la</strong> mer <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s (19 mai). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine : « Par un calcul géométrique appliqué sur l'étatactuel <strong>de</strong>s choses et comparé aux quatre années <strong>de</strong>puis <strong>la</strong>paix, on peut anoncer avec certitu<strong>de</strong> que, dans une révolution<strong>de</strong> dix années encore, <strong>la</strong> fortune <strong>de</strong> nos armateurssera entièrement absorbée et leurs armements cessés ;déjà les Iles-du-Vent sont nules ou presque nules pour lecommerce <strong>de</strong> France : partie <strong>de</strong>s navires qui en reviennentn'apportent que le tiers ou moitié <strong>de</strong> leur encombrement,dont le fret à 6 d. ne peut pas à beaucoup près payer lesfraix <strong>de</strong> désarmement, et <strong>la</strong> toute dépense qui avait servi àfaire l'armement est perdue ». « Votre dépêche… a réveillé<strong>la</strong> douleur, assoupie par l'habitu<strong>de</strong>, <strong>de</strong> voir leur fortunediminuée d'un tiers au moins <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> paix » (26 mai). —A M. Letellier, sur le froissement causé au député ordinairepar sa mission : « Nous vous invitons à ne pas vousétonner <strong>de</strong> <strong>la</strong> diversité <strong>de</strong>s opinions : dans une capitale, ilfaut que chacun raisonne ; on n'y aprofondit rien, et leplus souvent <strong>la</strong> curiosité et l'intérêt particulier sont lesseuls principes dont on se p<strong>la</strong>it à tirer <strong>de</strong>s conséquences »(5 juin). — Au même : <strong>la</strong> Chambre lui expose ses idéessur l'affaire <strong>de</strong>s paquebots et sur <strong>la</strong> liberté du commercedans l'In<strong>de</strong> (9 juin). — Au même, touchant cette <strong>de</strong>rnièrequestion : le bruit court à Bor<strong>de</strong>aux que l'administrationest embarrassée « parce qu'elle a prêté <strong>de</strong>s sommes considérablesà l'abbé d'Espagnac qui, gorgé d'actions, en avaitété ébranlé… M. Burga<strong>la</strong>t n'est pas absolument un membrenécessaire au collège en députation, mais nous regrétonsque M. <strong>de</strong> Missy, qui est allé dans l'In<strong>de</strong>, ne soit pasencore rendu : nous en avons témoigné notre surprise àMM. <strong>de</strong> La Rochelle » (23 juin). — Réponse au ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, concernant les p<strong>la</strong>intes <strong>de</strong>s Russes sur <strong>la</strong>contenance <strong>de</strong>s barriques <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : cette frau<strong>de</strong>,d'ailleurs réelle, est prévue par les arrêts du Parlement <strong>de</strong>s28 août 1772 et 21 avril 1773, qui fixent <strong>la</strong> jauge <strong>de</strong>sbarriques : « Il est vrai que comme cette détermination <strong>de</strong><strong>la</strong> jauge <strong>de</strong>s barriques n'a lieu que pour leur extérieur, i<strong>la</strong>rrive que celles qui sont renforcées <strong>de</strong> bois n'ont pas <strong>la</strong>continence prescrite par les règlements » (30 juin). — AMM. Beaujon, accusé <strong>de</strong> réception <strong>de</strong>s tableaux léguéspar leur frère : « P. S. Nous avons, MM., l'honneur <strong>de</strong>vous prévenir que le portrait <strong>de</strong> <strong>la</strong> Reine régnante, énoncédans <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong> M. Beaujon, ne se trouve pointdans le nombre <strong>de</strong>s tableaux que M. Jarreau nous a remis<strong>de</strong> votre part » (7 juillet). — A M. Letellier : le Gouvernementest arrêté par un prêt <strong>de</strong> 13 millions à l'abbé d'Espagnac,« pour soutenir l'agiotage <strong>de</strong>s actions, et cettevaleur avait été déposée au Trésor royal en ces mêmesactions au prix <strong>de</strong> 1560 l. » ; mais « à en juger par l'armementdu Dauphin pour l'In<strong>de</strong>, qui a donné près <strong>de</strong> 70p. 0/0 <strong>de</strong> bénéfice », le capital s'est accru <strong>de</strong> 60 0/0 et peutsupporter, sans que les propriétaires d'actions per<strong>de</strong>nt surleurs déboursés, <strong>la</strong> dépréciation résultant <strong>de</strong> <strong>la</strong> liberté ducommerce. « La Compagnie non seulement offre, commevous nous l'aprenez, une somme d'argent pour conserverson privilège, mais même <strong>de</strong> rembourser les 13 millionstirés du Trésor royal ; cette somme offerte est un moyen<strong>de</strong> corruption qui déshonorerait l'administration, et si c'estaujourd'hui, comme par le passé, les forts argumentsqu'on emploie, tout est perdu : … il faut mieux présumer<strong>de</strong>s ministres actuels » (7 juillet). — Envoi à <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> Marseille <strong>de</strong> l'arrêt du Parlement, du 14 mai, touchantl'affaire <strong>de</strong>s paquebots (14 juillet). — A M. Letellier : lesAng<strong>la</strong>is ont <strong>de</strong>s paquebots, parce que leurs navires partentpour les colonies par flottes, tandis que les navires françaispartent séparément et <strong>de</strong> façon continue ; les paquebotsang<strong>la</strong>is sont <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong> 200 à 220 tonneaux,qui ne peuvent pas prendre <strong>de</strong> marchandises et qui sontaffrétés par le bureau <strong>de</strong>s Postes moyennant 2,000 à2,200 l. st. « Il serait fâcheux pour le commerce que M.<strong>de</strong> Bouillé prît l'intérim du ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : il al'esprit entièrement colon et M. <strong>de</strong> Castries ne cherche àle mettre à sa p<strong>la</strong>ce que parce


qu'il lui connaît toutes les dispositions à suivre son régime» (14 juillet). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, en luiannonçant que <strong>de</strong>ux candidats du Bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is vont se présentercomme élèves constructeurs : le nombre serait plusélevé si les maîtres constructeurs n'étaient pas admis sansexamen suffisant (21 juillet). — A M. Letellier : le Gouvernementa supprimé un Conseil à S t -Domingue et ap<strong>la</strong>cé l'autre « sous les yeux du Gouverneur et à côté <strong>de</strong> <strong>la</strong>bayonète, pour pouvoir mieux le contraindre aux enregistrements,parce que les impôts vont voler chés les colonscomme chés nous… C'est une bien mauvaise politiqueque <strong>de</strong> porter les édits bursaux dans <strong>de</strong>s îles séparéesd'une métropole par 2,000 lieues <strong>de</strong> mer, surtout quan<strong>de</strong>lles avoisinent un continent immense <strong>de</strong>venu libre pour<strong>la</strong> même cause. » La poste <strong>de</strong> S t -Domingue est affermée162,000 l. et en rapporte 300,000 ; <strong>la</strong> petite poste <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxest affermée 1,800 l. Le port a exporté aux colonies,du 1 er janvier 1786 au 19 juillet 1787, 305,000 barils<strong>de</strong> farine (21 juillet). — Au mème, sur <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>sIn<strong>de</strong>s et <strong>la</strong> déconfiture <strong>de</strong> quelques agioteurs, notamment<strong>de</strong> l'abbé d'Espagnac : « L'État doit s'appercevoir combienles créatures <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Calonne ont dû lui coûter »(28 juillet). — Au même : « La santé <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Castriesest sans doute cause <strong>de</strong> sa retraite ; il est heureux, dans saposition, <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r plutôt que <strong>de</strong> <strong>la</strong> recevoir… Onne se passera pas d'impôts et on n'en changera <strong>la</strong> natureque pour les rendre plus lourds ; si tous les esprits avaientété justes, on aurait adopté le territorial, et on regrètera <strong>de</strong>l'avoir perdu <strong>de</strong> vue. Les Parlements veulent avoir l'air <strong>de</strong>soutenir le peuple, mais ils ne veulent pas être peuple »(4 août). — Au même, sur les démarches <strong>de</strong> l'abbé d'Espagnac: « C'est un joueur qui prend <strong>la</strong> défense d'un tripotoù son industrie n'a pas été heureuse » (11 août). — Aumême : les particuliers réussissent mieux que les Compagniesdans les gran<strong>de</strong>s entreprises, même quand ellesexigent <strong>de</strong>s capitaux considérables, comme le prouve <strong>la</strong>traite. « Nous vous remercions, Monsieur, <strong>de</strong>s nouvellesque vous nous donnés sur les réformes faites dans lesmaisons du Roi et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Reine ; il ne sufit pas <strong>de</strong> retrancherd'un côté, si on augmente <strong>de</strong> l'autre : une économie<strong>de</strong> 50 millions est un impôt <strong>de</strong> moins sur les peuples. Onrépand que <strong>la</strong> Reine a donné à Trianon une fête qui acoûté 800,000 l. » (18 août). — Au député : « La correspondanceque nous sommes obligés <strong>de</strong> suivre avec M.Letellier… est <strong>la</strong> seule cause <strong>de</strong> notre silence : nous vousprions <strong>de</strong> croire, M., que les sentiments <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambresont les mêmes à votre égard. » La Chambre le prie <strong>de</strong>s'abonner chez le graveur chargé <strong>de</strong> faire les coins <strong>de</strong>sjetons, mais <strong>de</strong> ne pas dépasser 150 à 200 l. par an(25 août). — A M. Letellier : « Le 20 <strong>de</strong> ce mois au soir,très tard, les membres <strong>de</strong> notre Parlement reçurent <strong>de</strong>slettres <strong>de</strong> cachet qui les envoyait à Libourne, où ils sesont tous rendus dans l'intervalle <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux fois vingtquatreheures… Le <strong>de</strong>uil est dans tous les cœurs, et onfait <strong>de</strong>s vœux pour le calme et <strong>la</strong> tranquillité… Il n'est pasici question <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, dont le sort dépendrasans doute <strong>de</strong> l'accueil qu'elle fera aux édits et déc<strong>la</strong>rationsdu Roi : on n'a pas encore pourvu à leur enregistrement.Il n'est pas étonnant que les effets publics baissent :on ne sçait jusqu'où ils peuvent aller, à moins que lestroubles actuels ne s'arrêtent » (25 août). — « A toutes lesChambres, » pour les engager à réc<strong>la</strong>mer contre <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>rationroyale concernant le timbre (25 août). — A M.Letellier : « Il est malheureux que les circonstances soientaussi orageuses dans <strong>la</strong> capitale : elles pourront produire<strong>de</strong>s contre-coups funestes aux provinces ; l'argent estd'une très gran<strong>de</strong> rareté à Bor<strong>de</strong>aux, et <strong>la</strong> confiance estfort resserrée… Tous les bons citoyens sont dans le <strong>de</strong>uil<strong>de</strong> <strong>la</strong> trans<strong>la</strong>tion du Parlement à Libourne ; <strong>de</strong>ux courriersextraordinaires sont arrivés avant-hier, et M. le Commandants'est transporté dans cette ville ; on ignore encorequel est le motif <strong>de</strong> son voyage, on préjuge que c'est l'enregistrement<strong>de</strong> l'ordonnance concernant le timbre »(1 er septembre). — Au député, lettre contenant un éloge<strong>de</strong> l'intendant Le Camus <strong>de</strong> Néville (8 septembre). — AM. Letellier : « La trans<strong>la</strong>tion du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxà Agen, comme on l'avait d'abord répandu, n'a point eulieu : il y a eu, au contraire, prorogation <strong>de</strong> sa rési<strong>de</strong>nce àLibourne » (15 septembre). — A l'intendant général <strong>de</strong>sPostes, afin <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>la</strong> substitution d'une brouette aucourrier à cheval, pour le service <strong>de</strong>s postes entre Bor<strong>de</strong>auxet <strong>la</strong> Bretagne : « Nous convenons que <strong>la</strong> route <strong>de</strong>La Rochelle ici a besoin <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s réparations, surtoutcelle <strong>de</strong>puis Mirambeau à Cubzac » (2 octobre). — A M.Letellier : <strong>la</strong> Chambre approuve le ca<strong>de</strong>au <strong>de</strong> 6,600 l.offert par les députés <strong>de</strong> onze chambres à l'abbé Morellet,auteur d'un mémoire pour <strong>la</strong> liberté du commerce <strong>de</strong>l'In<strong>de</strong> (2 octobre). — A l'archevèque <strong>de</strong> Toulouse et auministre <strong>de</strong>s Affaires étrangères, sur les bruits <strong>de</strong> ruptureprochaine avec l'Angleterre, qui ont fait monter à l'excèsle taux <strong>de</strong>s assurances (13 octobre). — A M. Letellier, sur<strong>la</strong> fourberie <strong>de</strong> <strong>de</strong> Calonne : « Qu'est-ce donc que leConseil d'un État où un seul homme peut, sur une fausseassertion, faire commettre <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong>s fautes ? » Sion ne se met pas en gar<strong>de</strong> contre l'astuce, le Conseil dépendd'un homme, « et s'il manque


<strong>de</strong> probité, tout est perdu. » Les Bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is se félicitent <strong>de</strong><strong>la</strong> capitu<strong>la</strong>tion d'Amsterdam, qui est un riche entrepôt etdont <strong>la</strong> mise au pil<strong>la</strong>ge eût été très onéreuse à <strong>la</strong> France.On craint <strong>la</strong> guerre : les assureurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce ont recommencéleurs opérations, moyennant une prime <strong>de</strong> 25 0/0en cas d'hostilités (13 octobre). — Au député : <strong>la</strong> Chambrele prie <strong>de</strong> traiter avec le graveur <strong>de</strong>s coins <strong>de</strong> jetonssur le pied <strong>de</strong> 200 l. par an, acceptées par celui-ci(10 novembre). — A l'abbé Morellet, en lui envoyant unextrait <strong>de</strong> <strong>la</strong> délibération prise par <strong>la</strong> Chambre pour leremercier <strong>de</strong> l'appui par lui prêté au commerce contre <strong>la</strong>Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s (30 novembre). — Au Contrôleurgénéral, pour solliciter une prorogation <strong>de</strong> <strong>la</strong> modération<strong>de</strong>s droits perçus à <strong>la</strong> sortie sur les vins, modération quivient <strong>de</strong> produire un excellent résultat (8 décembre). — Al'Intendant, contre le projet <strong>de</strong> réserver aux navires françaisl'exportation <strong>de</strong>s grains : les États du Nord ont unemarine organisée pour le cabotage ; <strong>la</strong> marine françaiseest propre au long cours : il faut encourager celle-ci sansaffaiblir celle-là : « Nous ressemblerions aux Romains,qui, en jalousant tous les peuples, se nuisaient à euxmêmes…Tout, dans le mon<strong>de</strong> politique comme dans lephisique, a une liaison qu'il serait dangereux d'interrompre: les étrangers ont besoin <strong>de</strong> nous comme nous avonsbesoin d'eux, et si nous voulions nous passer <strong>de</strong> leur marine,nous tomberions dans l'iso<strong>la</strong>tion ; nous finirions parleur vendre nos navires, comme <strong>la</strong> Suisse vend ses hommes» (14 décembre). — Réponse aux examinateursd'hydrographie, exposant que l'école d'hydrographie <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux dépend <strong>de</strong>s jurats et que <strong>la</strong> Chambre n'a ni lepouvoir ni les fonds nécessaires pour donner suite à leurs<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s (14 décembre). — A M. Letellier : <strong>la</strong> Chambre,qui « a été <strong>la</strong> première à s'occuper <strong>de</strong> rapeller <strong>la</strong> libertédans les mers d'Azie », se félicite <strong>de</strong> l'avoir choisi pour <strong>la</strong>représenter (14 décembre). — Au commissaire ordonnateur,qui proposait à <strong>la</strong> Chambre d'avancer les fonds nécessairesà <strong>la</strong> réparation <strong>de</strong> Cordouan : <strong>la</strong> Chambre combatl'éc<strong>la</strong>irage par les réverbères et se prononce contrel'exhaussement <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour, lequel « ajoutera à plusieursinconvénients celui d'exposer cette tour à recevoir uneplus gran<strong>de</strong> impression <strong>de</strong>s efforts <strong>de</strong>s tempêtes, si fréquentesdans nos parages en hiver » (22 décembre). —Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur le mème sujet : <strong>la</strong> recette<strong>de</strong>s droits pour Cordouan donnant, année commune,50,000 l., et l'entretien coûtant 27,500 l., le surplus <strong>de</strong>vraitsuffire pour les dépenses actuelles. L'éc<strong>la</strong>irage aucharbon est préférable : le transport <strong>de</strong>s huiles est plusfacile, il est vrai, mais « partout où <strong>de</strong>ux gabarres passent,il en passera dix-huit et vingt » ; <strong>la</strong> réparation ne s'élèveraitqu'à 41,538 l. 7 s. 9 d., au lieu <strong>de</strong> 148,951 l. 10 s.10 d., et les feux ne cesseraient pas d'être allumés. LaChambre offre <strong>de</strong> se charger <strong>de</strong> Cordouan : « Si les chantiers<strong>de</strong> construction sont déserts, conservons au moins lesinstruments <strong>de</strong> mer qui nous restent » (24 décembre). —A M. Letellier, longue lettre réfutant un factum <strong>de</strong> <strong>la</strong>Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s : <strong>la</strong> France a besoin <strong>de</strong> commercerdans les In<strong>de</strong>s ; « elle est <strong>de</strong>stinée par sa situation et <strong>la</strong>richesse <strong>de</strong> son sol à avoir une marine dispendieuse,qu'elle ne peut soutenir désormais qu'en transportant lesobjets <strong>de</strong> luxe <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> valeur ; tout comme lesnations du Nord ne peuvent exister que par un commerced'économie… De tous les contracts, le plus sacré c'estsans contredit le social ; il n'en est point qui puisse lerenverser ; tous les autres lui sont subordonnés ; ils n'ensont qu'une émanation » (5 janvier 1788). — Au comte <strong>de</strong>Montmorin, sur les causes pour lesquelles divers armateursn'ont exporté du Sénégal qu'un nombre restreint <strong>de</strong>noirs : « Le s r M…, armateur du navire <strong>la</strong> BonneUnion,… avait établi <strong>de</strong>puis quelques années une maison<strong>de</strong> commerce au Sénégal, afin qu'elle se prémunit <strong>de</strong>nègres pour les tenir prêts à l'arrivée <strong>de</strong>s navires et éviterpar là un séjour dispendieux ; il l'entretenait <strong>de</strong> marchandises» ; <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong> <strong>la</strong> gomme a gêné ses opérations(5 janvier). — A l'abbé Morellet, en le félicitant <strong>de</strong> sonrétablissement : « La prévention dans <strong>la</strong>quelle nous sommesque rien n'est plus salutaire dans une convalescenceque l'usage <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> notre cru nous a fait imaginer quenous rendrions <strong>la</strong> vôtre plus prompte en vous priantd'agréer huit caisses <strong>de</strong> vin <strong>de</strong> Lafite <strong>de</strong> l'année 1784 »(15 janvier). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, qui a prescritaux administrateurs <strong>de</strong>s colonies d'exempter <strong>de</strong>s dispositions<strong>de</strong> l'arrêt du Conseil du 30 août 1784 les naviresespagnols venant directement <strong>de</strong>s ports espagnols : « Une<strong>de</strong>s causes principales qui ont empêché les Espagnols <strong>de</strong><strong>la</strong> Havane <strong>de</strong> se rendre à S t -Domingue est <strong>la</strong> mention quel'on a fait <strong>de</strong> l'arrivée <strong>de</strong> leurs bâtiments dans les affichesaméricaines ; elles ont instruit le gouvernement espagnol<strong>de</strong> <strong>la</strong> sortie <strong>de</strong> leurs piastres et <strong>de</strong>s bâtiments qui en introduisaientdans nos colonies »(19 janvier). — A M. Letellier,sur les agissements <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, surl'inconvénient <strong>de</strong> calculer <strong>la</strong> prime accordée aux armateursd'après l'encombrement <strong>de</strong>s tonneaux et non d'aprèsle nombre <strong>de</strong>s nègres importés aux colonies : « La fragilité<strong>de</strong> <strong>la</strong> vie <strong>de</strong>s hommes, dont le moral est toujours sensiblementaffecté en quittant <strong>la</strong> terre qui les a vu naître,mettra toujours les calculs <strong>de</strong> pro-


abilité en défaut » ; enfin, contre l'établissement projetédu papier-monnaie aux îles <strong>de</strong> France et <strong>de</strong> Bourbon :« Jamais un papier n'est un bon gage pour les particuliers,et <strong>de</strong> ce qu'on n'y a pas une gran<strong>de</strong> confiance il en résulte: 1° que toutes choses augmentent en raison du dangerque l'on court ; 2° que le change est très haut, c'est-àdireque pour peu d'argent effectif on donne beaucoup enpapier ; 3° que l'État ne peut pas s'acquitter exactement,quand le moment en est venu, parce qu'on lui a donnétrop peu pour beaucoup ; 4° que les <strong>la</strong>borieux sont tout àcoup appauvris et que plusieurs s'enrichissent sans travail; 5° que, dans cette appréhension, on resserre sonargent et que les affaires <strong>la</strong>nguissent en proportion <strong>de</strong> <strong>la</strong>défiance » (30 janvier). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : <strong>la</strong>Chambre lui envoie un arrêt du 11 février 1787, confirmantcelui du 1 er mars 1744, qui fixe à 32 veltes <strong>la</strong> contenance<strong>de</strong>s barriques <strong>de</strong> vin (30 janvier). — A M. Letellier: « L'édit <strong>de</strong>s Protestants est public ; les bons esprits,dans l'une et l'autre religion, le trouvent fort sage ; onconserve à <strong>la</strong> catholique <strong>la</strong> préférence et le respect qui luisont dus et au protestantisme une indulgence conformeaux principes <strong>de</strong> raison et d'humanité » (12 février). —Au Contrôleur général, qui a informé <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> <strong>la</strong>prorogation pour un an <strong>de</strong> l'exemption octroyée par l'arrêtdu 10 septembre 1786, <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> sortie sur les vins <strong>de</strong>Guienne (23 février). — A M. Letellier : les îles <strong>de</strong>France et <strong>de</strong> Bourbon « sont faites pour être l'entrepôt <strong>de</strong>toutes les marchandises <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong> et <strong>de</strong> celles <strong>de</strong> l'Europe ;ce marché, en y admettant toutes les nations, sera sansdoute immense… Il n'en est pas <strong>de</strong> ces îles comme <strong>de</strong> noscolonies : elles n'offrent point d'objet d'échange, et lerégime en doit être diférent ; autant nous <strong>de</strong>vons êtrejaloux <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières, autant nous <strong>de</strong>vons attirer l'industrie<strong>de</strong>s autres nations dans les premières. » La France doitadmettre les États-Unis dans ses établissements <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong>,afin <strong>de</strong> combattre <strong>la</strong> prépondérance <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is. « Il estétonnant que MM. les députés ordinaires n'instruisent pasleur Chambre <strong>de</strong> ce qu'ils savent à cet égard : ils en recevraientpeut-être <strong>de</strong>s lumières qui vaudraient les leurs »(26 février). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur le détourpar Paris que font les lettres <strong>de</strong> Bretagne pour Bor<strong>de</strong>aux :<strong>la</strong> Nathalie, <strong>de</strong> 700 tonneaux, ayant péri à l'île <strong>de</strong> Ré, onn'a pu assurer à temps <strong>la</strong> cargaison, dont les propriétairesont été avisés trop tard (1 er mars). — Au député, sur l'organisationdu Bureau du commerce : <strong>la</strong> Chambre va <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<strong>de</strong>ux directeurs <strong>de</strong> plus, que l'on pourra choisir en<strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s anciens consuls ; les protestants, qui sont inhabilesà toute judicature, pourront faire aussi partie <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre : « Il était bien étonnant que <strong>de</strong>s négociantsconnus par leurs talents et leur mérite fussent obscurcis,sous le prétexte frivole d'être non conformistes… Nouscroyons que le désir que nous avons <strong>de</strong> les voir dans <strong>la</strong>Chambre méritera toute approbation, et comme un bienne s'opère pas seul, il fera disparaître ce sentiment aveugle<strong>de</strong> préférence dans le choix <strong>de</strong>s sujets, qui renfermaitdans un ou <strong>de</strong>ux partis cette puissance d'élection sicontraire à l'encouragement, à l'exacte équité et au dévelopement<strong>de</strong>s lumières » (11 mars). — Aux jurats,concernant un mémoire du s r Pasquié, re<strong>la</strong>tif aux atterrissements(15 mars). — Aux commissaires du Bureau <strong>de</strong>commerce : « En général, toutes les juran<strong>de</strong>s établies pourle service du commerce ne peuvent que le gêner considérablement» : les marchands <strong>de</strong> poisson salé « ont <strong>la</strong> facultéd'accaparer tout le poisson, d'en fixer eux-mêmes leprix… et <strong>de</strong> ne le livrer au peuple qu'à un bénéfice exorbitant» ; les brevets <strong>de</strong> courtiers sont peut-être trop nombreux; les peseurs sont nommés et rétribués par lesDouanes, mais ils prélèvent, sous forme <strong>de</strong> gratificationsvolontaires, <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités qui offrent plusieurs inconvénients(8 avril). — Aux jurats, sur les causes assignéespar les pilotes <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c aux « dégradations <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière,dont les accroissements successifs donnent lieu <strong>de</strong> craindreque, les passes <strong>de</strong>venant <strong>de</strong> plus en plus mauvaises,les vaisseaux tant <strong>de</strong> S. M. que du commerce ne soientexposés aux plus grands dangers » : jet c<strong>la</strong>n<strong>de</strong>stin du lestdans <strong>la</strong> rivière et souvent dans les passes ; jet <strong>de</strong> débris <strong>de</strong>pierres <strong>de</strong> La Roque-<strong>de</strong>-Tau (12 avril). — A M. Letellier :on le prie <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à l'abbé Morellet l'autorisation <strong>de</strong>faire faire son portrait et <strong>de</strong> l'exposer dans <strong>la</strong> galerie <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre (15 avril). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle : ilserait sans doute utile d'élever <strong>de</strong>s forts sur les côtesd'Afrique, comme le font les Ang<strong>la</strong>is, mais ceux-ci protesteraientet le Gouvernement ne compromettrait pas <strong>la</strong>paix (15 avril). — A M. Letellier :« Vous avez très biencompris le sens <strong>de</strong> notre lettre en diférant <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r àM. l'abbé Morellet son portrait jusqu'au dénouement <strong>de</strong>l'affaire » (29 avril). — Au député ordinaire, sur les abus<strong>de</strong>s bureaux d'assurances : « On en compte aujourd'huisept ; <strong>la</strong> rivalité <strong>de</strong> ceux qui les tiennent leur fait pratiquerune foule <strong>de</strong> fausses manœuvres, qui ont dégoûté lesmeilleures maisons <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong>s assurances et quifont porter au <strong>de</strong>hors les sommes à assurer. » La Chambrecombat un projet d'entrepôt réel pour les cafés : « LesFermiers généraux ont eu raison <strong>de</strong> dire qu'il y avait1,700 entrepôts dans <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; il y en a plusque <strong>de</strong> maisons <strong>de</strong>


commerce… Toutes les maisons dans les rues qui avoisinentles bords <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière sont en gran<strong>de</strong> partie disposéesà y recevoir <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées » (29 avril). — Au même : <strong>la</strong>Chambre lui annonce, entre autres, l'élection <strong>de</strong> MM.Ferrière, Marchand et Gaubert, comme juge et consuls(6 mai). — A M. Letellier : « Notre Parlement a presqu'enentier quitté Libourne ; divers membres sont ici, les autresà leur campagne jusqu'à ce qu'on juge à propos <strong>de</strong> lesrapeller et <strong>de</strong> les réunir ; il n'y a plus que <strong>la</strong> Bourse etl'Amirauté qui ren<strong>de</strong>nt <strong>la</strong> justice ; on ne peut se faire uneidée du mal que cause à <strong>la</strong> province l'absence <strong>de</strong> notreParlement » (24 mai). — Aux jurats, réponse à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> renseignements re<strong>la</strong>tifs à un conflit entre l'adjudicataire<strong>de</strong>s fermes <strong>de</strong>s octrois et certains négociants, àpropos <strong>de</strong> bières (29 mai). — A M. Letellier : <strong>la</strong> Chambrene sait pas encore quel ca<strong>de</strong>au elle doit faire à l'abbéMorellet ; celui-ci a fait savoir indirectement qu'il préféreraitune in<strong>de</strong>mnité en argent : « Ce défenseur paraît nepas s'oublier… M. Morellet a singulièrement apprécié leprésent que nous lui avons fait <strong>de</strong> l'excellente barrique <strong>de</strong>vin <strong>de</strong> Lafite, qui a coûté plus <strong>de</strong> 25 louis. » La Chambredéplore l'arrêt du 27 mai 1787, permettant l'admission enfranchise <strong>de</strong>s étrangers à l'île <strong>de</strong> France : « C'est le <strong>de</strong>rniercoup que le maréchal <strong>de</strong> Castries a voulu porter au commerce» (28 juin). — Aux jurats : « L'attérissement dumoulin que l'on construit aux Chartrons fait concevoir aucommerce les plus gran<strong>de</strong>s inquiétu<strong>de</strong>s sur les suitesfunestes <strong>de</strong> <strong>la</strong> mobilité <strong>de</strong>s terres, qui, s'écrou<strong>la</strong>nt, pourraientinsensiblement embarrasser <strong>la</strong> passe <strong>de</strong>s vaisseaux» (6 juillet). — A M. Foulon d'Écotier, intendant <strong>de</strong><strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe : « Il arrivait dans notre port, avant l'arrêtdu 30 août 1784, 55 à 60 mille barils <strong>de</strong> bœuf, dont lescargaisons <strong>de</strong> nos navires <strong>de</strong>stinés pour les Iles-du-Ventétaient formées en quantité principale ; les beurres <strong>de</strong>première qualité nous étaient <strong>de</strong>stinés. Maintenant ces<strong>de</strong>ux articles ne nous viennent qu'en quantité très modiqueet en qualité très ordinaire comparativement… L'importations'en fait directement, » et l'étranger ne portedans nos colonies que le rebut. « Le nombre <strong>de</strong> nos naviresdiminue tous les jours soit par les naufrages, soit parleur vétusté et nos chantiers, ci-<strong>de</strong>vant si actifs, sont déserts» (28 juillet). — Au Contrôleur général : réponse àune <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> renseignements sur l'exécution du traité<strong>de</strong> commerce avec l'Angleterre : « Il y a eu <strong>de</strong>s eaux-<strong>de</strong>vieexpédiées <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux saisies et confisquées en Angleterre,pour avoir excédé d'un <strong>de</strong>mi-<strong>de</strong>gré l'épreuvenouvellement fixée dans ce royaume » (29 juillet). — A<strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, qui désirait connaître l'organisation<strong>de</strong>s courtiers <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : « Les courtiers <strong>de</strong>s navires<strong>de</strong> cette p<strong>la</strong>ce sont courtiers royaux, par provisionpayée au Roi, enregistrée à l'Amirauté et scellée du sceau,<strong>de</strong> M. l'Amiral ; aucun courtier ne peut exercer son étatqu'après avoir subi un examen <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce; il prête ensuite serment au siège <strong>de</strong> l'Amirauté.Les courtiers <strong>de</strong>s navires étrangers travaillent ensembledans un même bureau, qu'ils ont loué, et font boursecommune ; il n'en est pas <strong>de</strong> même <strong>de</strong>s courtiers <strong>de</strong>s bâtimentsfrançais, qui se réunissent dans <strong>la</strong> Douane <strong>de</strong>sortie, où quelques-uns ont un pupitre ; chacun travaillepour soi, <strong>de</strong> sorte que celui qui, par ses soins, s'attire leplus <strong>la</strong> confiance <strong>de</strong>s armateurs gagne bien davantage queses confrères qui sont moins occupés. Nous n'avons pas ànous p<strong>la</strong>indre <strong>de</strong>s courtiers, qui, outre leur état, sont pourainsi dire les expéditionaires du commerce, en ce qu'ils semêlent <strong>de</strong> remplir à <strong>la</strong> Douane toutes les formalités, aulieu et p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s négociants… Il n'y a ici qu'un courtierang<strong>la</strong>is reçu, qui ne fait pas corps avec ceux <strong>de</strong>s naviresétrangers » (23 août). — A l'Intendant, qui avait communiquéà <strong>la</strong> Chambre un mémoire exposant les moyensd'éc<strong>la</strong>irer le Gouvernement sur les besoins du commerce(4 septembre). — A Necker, félicitations sur son retouraux affaires (6 septembre). — A M. Letellier, sur leslenteurs du procès et les difficultés que fait M. Grignetd'avancer <strong>de</strong>s espèces à <strong>la</strong> Chambre : « Il est désagréablepour <strong>la</strong> Chambre d'être assujétie à ne pouvoir recevoir lescomptes <strong>de</strong> ce receveur qu'en présence <strong>de</strong> M. l'Intendant.Dieu sçait quand ces comptes seront rendus ! »(20 septembre). — A divers personnages, pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rque le commerce soit représenté aux États Généraux(14 octobre). — A divers personnages, pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rque l'on éten<strong>de</strong> à toutes les provenances, en <strong>la</strong> réduisant,<strong>la</strong> prime accordée aux importations <strong>de</strong> blés <strong>de</strong>s États-Unis ; les négociants craignent que les autres nations nes'abstiennent et que <strong>la</strong> disette ne s'ensuive(12 décembre). — A Necker, en lui recommandant unerequête <strong>de</strong> négociants qui n'ont pu expédier <strong>de</strong>s vins àtemps pour jouir d'une modération <strong>de</strong> droits : « Ils ont étéarrêtés par les g<strong>la</strong>ces dont <strong>la</strong> rivière a été couverte <strong>de</strong>puisle lundi jusqu'au mercredi, les seuls trois jours ouvrablesqui ont suivi les fêtes » (3 janvier 1789). — A M. d'Olhaberriague,consul <strong>de</strong> France à Santan<strong>de</strong>r, pour lui faireconnaître les propriétaires d'un chasse-marée rencontrésans équipage sur les côtes d'Espagne (7 janvier). — AM. Lafon <strong>de</strong> Camarsac, pour le prier <strong>de</strong> suivre <strong>la</strong> rivièreavec quatre pilotes <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c, <strong>de</strong> ce port au Verdon,pour porter secours aux navires arrêtés par les g<strong>la</strong>ces(10 janvier). — A


Necker, sur les importations <strong>de</strong> grains : « Huit <strong>de</strong> cescargaisons, arrivées en <strong>de</strong>rnier lieu, M gr , sont investies parles g<strong>la</strong>ces dont notre rivière est surchargée ; toutes opérationssont absolument suspendues ; l'aspect <strong>de</strong> notre portest effrayant ; les plus grands dangers existent au bas <strong>de</strong><strong>la</strong> rivière : d'énormes montagnes <strong>de</strong> g<strong>la</strong>ces en embarrassentl'entrée ; plusieurs navires <strong>de</strong> départ pour l'Amériqueou en revenant, ainsi que quelques autres chargés <strong>de</strong>grains, ont péri ou soufert <strong>de</strong>s avaries très considérables »(10 janvier). — A M. Lafon <strong>de</strong> Camarsac, pour le remercierdu zèle avec lequel il s'est acquitté <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission à luiconfiée par <strong>la</strong> Chambre (24 janvier). — A MM. Castaing,Seignouret, Delorthe, Letellier, Saintout, les chevaliersCornick et Montaut : prière d'examiner s'il convient <strong>de</strong><strong>la</strong>isser à Bègles les pontons <strong>de</strong> carénage. La lettre à M.Cornick porte en P. S. : « Nous avons l'honeur <strong>de</strong> vousobserver, M., que le carénage est totalement détruit àBègle, trois pontons ayant été coulé bas et les autres emportéspar les g<strong>la</strong>ces » (24 janvier). — Aux jurats, en leurtransmettant le rapport <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission nommée par <strong>la</strong>Chambre pour examiner <strong>la</strong> question <strong>de</strong>s pontons : « Ilrésulte <strong>de</strong> ce raport qu'il est d'une nécessité absolue <strong>de</strong>renoncer au carénage à Bègles » (14 février). — Au ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur le commerce <strong>de</strong>s colonies : « Il nefaut, M gr , que comparer <strong>la</strong> prospérité <strong>de</strong>s colonies avec <strong>la</strong>déca<strong>de</strong>nce du commerce <strong>de</strong> <strong>la</strong> métropole, pour se convaincreque les raports qui <strong>de</strong>vaient exister n'existentplus… Depuis <strong>la</strong> paix, M gr , les armements pris en masseont donné <strong>de</strong>s pertes énormes ; dans ce moment, noscapitaines font <strong>de</strong>s ventes écrasantes » (24 mars). — Atoutes les Chambres, pour les inviter à nommer <strong>de</strong>s députésà <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s États-Généraux : « C'est après <strong>de</strong>uxsiècles <strong>de</strong> silence qu'enfin <strong>la</strong> voix <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation va se faireentendre. Enfin, un roi juste et bienfaisant va donner àl'univers entier le touchant spectacle d'un prince qui nedédaigne pas <strong>de</strong> s'entourer <strong>de</strong> son peuple » (28 mars). —A M. Doussin, curé <strong>de</strong> La Tremb<strong>la</strong><strong>de</strong> : félicitations surson projet <strong>de</strong> canal entre <strong>la</strong> Seudre et <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong>(3 avril). — A Necker, pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>la</strong> prorogationjusqu'au 31 juillet <strong>de</strong> <strong>la</strong> prime à l'importation <strong>de</strong>s blés etsur les démarches pour faire lever l'interdiction d'exporterles grains du Brabant : Bor<strong>de</strong>aux a reçu, <strong>de</strong>puis le12 décembre, 183,707 boisseaux <strong>de</strong> froment et 56,331boisseaux <strong>de</strong> seigle ; il ne reste que 20,000 b. <strong>de</strong> fromentet 1,000 à 1,200 <strong>de</strong> seigle. « La terreur <strong>de</strong> <strong>la</strong> disète estpresque générale, » et les particuliers font <strong>de</strong>s approvisionnementsexagérés. Les bou<strong>la</strong>ngers <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux sontmunis pour 2 mois et les magasins du Roi renferment30,000 boisseaux <strong>de</strong> froment ; mais <strong>la</strong> campagne donne<strong>de</strong>s inquiétu<strong>de</strong>s (18 avril). — A M. Chaumon <strong>de</strong> Lamillière,contre un projet <strong>de</strong> pont <strong>de</strong> bateaux sur <strong>la</strong> Garonne,présenté par le s r Silveyra : Silveyra avait déjà soumis unprojet <strong>de</strong> ce genre à l'intendant Dupré <strong>de</strong> S t -Maur et <strong>la</strong>Chambre avait estimé que le pont projeté serait inutile sion n'en faisait pas un autre à Cubzac et que, même dansce cas, les avantages ne ba<strong>la</strong>nçaient pas les inconvénients(21 avril). — Au député : <strong>la</strong> Chambre lui annonce l'élection<strong>de</strong> MM. Latuilière, Testart <strong>de</strong> Grosval et Seignouret,comme juge et consuls (9 mai). — Remerciments aucommissaire ordonnateur pour le projet qu'il a communiquéà <strong>la</strong> Chambre en vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction d'une jetée àl'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> conche <strong>de</strong> Royan (15 mai). — A Necker,réc<strong>la</strong>mation contre l'évaluation du café pour <strong>la</strong> perceptiondu domaine d'Occi<strong>de</strong>nt (23 mai). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine, pour défendre les négociants contre l'accusationportée contre eux par les administrateurs <strong>de</strong> S t -Domingued'avoir mé<strong>la</strong>ngé <strong>la</strong> farine américaine à <strong>la</strong> farine françaiseimportée aux colonies : « On sçait que presque toutes lesfarines <strong>de</strong>stinées pour l'Amérique nous viennent directement<strong>de</strong>s fabriques <strong>de</strong> l'Agenais et du Quercy, qu'en <strong>de</strong>scendant<strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière elles abor<strong>de</strong>nt nos navires pour opérerun transbor<strong>de</strong>ment plus prompt » (30 mai). — Aucommissaire ordonnateur : le commerce, ruiné par l'arrêtdu Conseil du 30 août 1784, ne peut pas supporter ledoublement du droit levé pour <strong>la</strong> tour <strong>de</strong> Cordouan ; onpourrait prendre, pour construire une jetée à Royan, partie<strong>de</strong>s sommes « immenses » que doit avoir produites ledroit <strong>de</strong>s engagés (30 mai). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine :le Parlement, sans rapporter l'arrêt par lequel il a autorisé<strong>la</strong> sortie <strong>de</strong>s grains, a donné mandat au prési<strong>de</strong>nt d'Augeardd'accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s autorisations <strong>de</strong> sortie : « Ainsi, M gr ,les expéditions du comerce se font, à peu <strong>de</strong> chose près,avec <strong>la</strong> même liberté qu'avant l'arrêt du Parlement »(20 juin). — Au même, contre l'établissement prescrit parl'assemblée <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe d'un droit <strong>de</strong> 1 0/0 à l'entréeet <strong>de</strong> 2 0/0 à <strong>la</strong> sortie sur les cargaisons <strong>de</strong>s navires français,pour ai<strong>de</strong>r <strong>la</strong> colonie au paiement <strong>de</strong> l'impôt d'unmillion (27 juin). — Au même, pour lui annoncer que leParlement est revenu sur sa décision, « en sorte que plusieurs<strong>de</strong>s navires qui, en vertu <strong>de</strong>s permissions qu'ilsavaient obtenues… s'étaient rendus au bas <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivièrepour mettre <strong>de</strong>hors y ont été arrêtés <strong>de</strong> nouveau »(27 juin). — A toutes les Chambres : invitation à nommer<strong>de</strong>s députés à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s États-Généraux pour combattreles intrigues <strong>de</strong>s colons (4 juillet). — A Bailly,« prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s comunes, » félicitations et prière d'accueillir<strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que


Nairac doit lui adresser au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre :« L'Assemblée nationale, exempte désormais <strong>de</strong> toutmotif d'intérêt particulier, par l'effet <strong>de</strong> l'heureuse réunionqui <strong>la</strong> rend absolument complète, n'est plus qu'une famillequi, sous l'égi<strong>de</strong> et <strong>la</strong> protection du meilleur <strong>de</strong>s Rois etsous les auspices du ministère le plus pur et le plus éc<strong>la</strong>iré,va s'occuper <strong>de</strong> poser les fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> <strong>la</strong> félicitépublique et d'en répartir <strong>la</strong> jouissance selon les droits <strong>de</strong><strong>la</strong> nature et <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice » (4 juillet). — A Nairac, pour leprier <strong>de</strong> remettre à Bailly <strong>la</strong> lettre qui lui est <strong>de</strong>stinée « et<strong>de</strong> lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r son portrait au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre… ;notre intention est <strong>de</strong> le faire graver ; c'est l'expression <strong>la</strong>plus apologétique <strong>de</strong> notre reconaissance » (4 juillet). —Aux Chambres du Havre, <strong>de</strong> Nantes et <strong>de</strong> La Rochelle :<strong>la</strong> Chambre exprime l'avis « qu'il serait convenable quechaque députation fût formée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux négociants »(18 juillet). — A Nairac : « Lorsque votre nom retentitavec éloge dans toute notre province, nous venons mêlernos voix à celles <strong>de</strong> nos concitoyens pour vous payer lejuste tribut <strong>de</strong> louanges qui vous est dû : sans vous, M.,sans le zèle vraiment patriotique qui vous a inspiré legénéreux <strong>de</strong>ssein <strong>de</strong> nous anoncer par un courrier extraordinairele funeste mais utile évènement dont <strong>la</strong> capitalea été le sang<strong>la</strong>nt théâtre, plus <strong>de</strong> trente familles peut-êtreperdaient leur honeur. Votre lettre a produit le plus gran<strong>de</strong>ffet : elle est cause que tous nos concitoyens, dans tousles ordres, même le militaire, ont arboré <strong>la</strong> cocar<strong>de</strong> patriotiqueet sont enf<strong>la</strong>mmés du désir <strong>de</strong> voir naître <strong>la</strong> plusparfaite harmonie » (21 juillet). — A Bailly, remerciementpour <strong>la</strong> suite qu'il a donnée à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre (1 er août). — Au s r Hache, négociant à Bor<strong>de</strong>aux: félicitations pour un mémoire imprimé sur lescolonies, rédigé sous forme <strong>de</strong> lettre à <strong>la</strong> Chambre(3 août). — A Necker : félicitations enthousiastes sur sonretour aux affaires (13 août). — A l'archevêque <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux: félicitations à l'occasion <strong>de</strong> sa nomination commeGar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Sceaux (13 août). — A M. Bécha<strong>de</strong>-Casaux,pour l'informer qu'une assemblée du commerce a annuléson élection (22 août). — A l'Intendant, pour qu'on fixe àPauil<strong>la</strong>c plutôt qu'à B<strong>la</strong>ye un siège secondaire d'Amirauté: le juge sera plus près du théâtre habituel <strong>de</strong>s naufrages,pour faire les constatations judiciaires et ordonner lestravaux <strong>de</strong> sauvetage : « Presque tous les naufrages ontlieu sur <strong>la</strong> côte <strong>de</strong> Médoc et le plus souvent vers Sou<strong>la</strong>c,au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c » (22 août). — Au Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>sSceaux et à Necker, pour les prier « <strong>de</strong> vouloir bien prononcersur le sort <strong>de</strong> <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> M. Bécha<strong>de</strong> »(29 août). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, en lui annonçantle départ <strong>de</strong> MM. Corbun et Risteau, députés du commerce(5 septembre). — A <strong>la</strong> société <strong>de</strong>s colons français,sur <strong>la</strong> nécessité d'empêcher le passage <strong>de</strong>s noirs <strong>de</strong> Franceaux colonies et vice versa (15 septembre). — Au ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : « Un arrêt <strong>de</strong> notre Parlement, du 7 <strong>de</strong> cemois, ordonne que chaque armateur ne pourra chargerdans son navire qu'un baril <strong>de</strong> farine par toneau d'encombrement» (15 septembre). — A M. Corbun 456 , au sujetd'un mémoire <strong>de</strong>s colons, « avouant que les noirs neconsoment pas <strong>de</strong> farine et attribuant leur mortalité audéfaut <strong>de</strong> cette subsistance, au lieu <strong>de</strong> l'excès <strong>de</strong> travailqui seul en est <strong>la</strong> cause ». « Depuis <strong>la</strong> paix il est sorti <strong>de</strong>ce port, année commune, 240 à 250 mille barrils <strong>de</strong> farine,dont le prix commun n'a pas passé 70 l. aux colonies» (26 septembre). — A Necker, sur <strong>la</strong> rareté du numéraire,lequel est nécessaire à Bor<strong>de</strong>aux pour« l'armement, tous les ans, <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 300 navires pournos colonies…, <strong>la</strong> vente annuèle <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 80 millions <strong>de</strong>marchandises <strong>de</strong> l'Amérique, dont le tiers se paye toujoursau comptant », etc. « Par une <strong>de</strong> ces révolutionssubites dont on ne peut assigner d'autre cause que l'opinion…,le numéraire paraît avoir considérablement diminuéet, pour peu que les craintes se prolongent dans <strong>la</strong>capitale, il finira par disparaître totalement… La piastre,<strong>de</strong>puis plusieurs années, y vaut <strong>de</strong> 5 l. 7 s. 6 d. à 5 l. 8 s. »(30 septembre). — Aux députés du commerce près l'Assemblée: « Des bruits popu<strong>la</strong>ires sur le compte <strong>de</strong> plusieurspersonnes qu'on accusait d'avoir excédé dans leursarmements le nombre <strong>de</strong> barils <strong>de</strong> farine que l'arrêt duParlement permet d'embarquer, avaient fait craindre pourun moment que le peuple ne mît obstacle à cet embarquement; mais <strong>la</strong> justification publique <strong>de</strong> toutes lespersonnes accusées a calmé les esprits » (7 novembre). —Aux mêmes : « La Chambre <strong>de</strong>s vacations a enregistré<strong>de</strong>rnièrement le décret <strong>de</strong> l'Assemblée re<strong>la</strong>tif à <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<strong>de</strong>s grains et a arrêté, en même tems, que le Roi seraitsuplié <strong>de</strong> s'expliquer re<strong>la</strong>tivement à l'aprovisionement<strong>de</strong>s colonies, pour sa réponse être raportée aux Chambresassemblées ; <strong>de</strong>puis, un autre décret apporté par un courrier,<strong>la</strong> nuit du samedi au dimanche, a défendu au Parlement<strong>de</strong> faire sa rentrée et continué jusqu'à nouvel ordre<strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>s vacations, au moyen <strong>de</strong> quoi le comerceest rassuré, car on avait murmuré que l'intention du Parlementétait d'empêcher l'exportation <strong>de</strong>s farines, au lieuqu'elles__________________________________________456Cette lettre et les suivantes, adressées aux députés du commerceou à l'un d'eux, sont l'œuvre du comité <strong>de</strong> rédaction nommé,le (1) Cette lettre et les suivantes, adressées aux députés ducommerce ou à l'un d'eux, sont l'œuvre du comité <strong>de</strong> rédactionnommé, le


continueront <strong>de</strong> sortir à raison d'un baril par toneau »(10 novembre). — A Nairac, pour lui accuser réception<strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre annonçant l'envoi du portrait <strong>de</strong> Bailly(14 novembre). — A Necker, sur <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong>s monnaies: en 1782, <strong>la</strong> Chambre, consultée sur le point <strong>de</strong>savoir s'il y avait lieu <strong>de</strong> frapper à Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> <strong>la</strong> monnaie<strong>de</strong> cuivre, constata que ce n'était pas nécessaire etrépondit néanmoins à l'Intendant qu'elle ne voyait pasd'inconvénient à ce que le directeur en fabriquât pour100,000 l. ; on présume qu'il porta <strong>la</strong> somme à 600,000 l.environ ; les payeurs donnent jusqu'à 50, 60, 80 et 100 l.en billon. « On assure que les directeurs gagnent 4 (sic) à45 p. 0/0 sur cette fabrication d'espèces <strong>de</strong> cuivre, qu'onleur porte <strong>de</strong> l'étranger en petites pièces <strong>de</strong> poids et <strong>de</strong>gran<strong>de</strong>ur convenable et ils n'ont qu'à les faire passer sousle ba<strong>la</strong>ncier… Il en paraît beaucoup frapées <strong>de</strong> cette année-ci» (17 novembre). — Aux députés du commerce :« L'esprit public n'a encore fait en France aucuns progrès,et il n'est que trop commun, dans les discussions re<strong>la</strong>tivesaux affaires générales, <strong>de</strong> voir les particuliers appellés àles traiter les déci<strong>de</strong>r toujours d'après leurs vues d'intérêtpersonel » (17 novembre). — Aux députés <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux àl'Assemblée, pour leur signaler les services rendus aucommerce français par les ports <strong>de</strong> l'île et par l'ordre <strong>de</strong>Malte (24 novembre). — Aux députés du commerce,notamment sur <strong>la</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong> traite : « Cette question,envisagée du côté <strong>de</strong> l'humanité et présentée par un orateurhabile, pourrait être jugée d'emblée… MM. les 90électeurs étant excédés d'occupations et <strong>de</strong> tracasseries,nous avons cru qu'il ne fal<strong>la</strong>it requérir leur interventionqu'en leur présentant un mémoire, pour leur éviter <strong>la</strong>peine <strong>de</strong> le faire. » Félicitations à MM. Corbun et Bécha<strong>de</strong>,nommés prési<strong>de</strong>nt et secrétaire du Comité(24 novembre). — A toutes les Chambres, appel contre leprojet d'abolition <strong>de</strong> <strong>la</strong> traite (5 décembre). — A M. Marchand,député du commerce, pour l'autoriser à rentrer àBor<strong>de</strong>aux, où l'appellent ses affaires (15 décembre). —Au commissaire <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses à Royan, sur <strong>la</strong> constructiondans ce port d'une jetée, dont le projet, <strong>de</strong>mandé par leMinistre, a été rédigé en mai par M. Teulère, ingénieur <strong>de</strong><strong>la</strong> tour <strong>de</strong> Cordouan (19 décembre). — A M. Corbun,député du commerce, contre l'abolition <strong>de</strong> <strong>la</strong> traite etcontre un projet <strong>de</strong> traité ouvrant nos colonies à l'étrangerà charge <strong>de</strong> réciprocité : « Nous n'avons pas cherché àlégitimer l'établissement <strong>de</strong> l'esc<strong>la</strong>vage, mais à prouver <strong>la</strong>nécessité <strong>de</strong> <strong>la</strong> maintenir, et ce que nous en avons dit ducôté du moral n'avait pour objet que <strong>de</strong> rassurer sur lecompte <strong>de</strong>s esc<strong>la</strong>ves les personnes qui ne savent pas quegénéralement le sort <strong>de</strong>s noirs est moins dur que celui <strong>de</strong><strong>la</strong> pluspart <strong>de</strong>s mercenaires <strong>de</strong> l'Europe. » « Sur <strong>la</strong> démission<strong>de</strong> M. Bécha<strong>de</strong>, <strong>de</strong>mandée par M. son frère, ainsi quesur le rapel obtenu par M. Marchand et dont M. Vignes a<strong>de</strong>mandé acte à l'Assemblée, elle a nommé au scrutin<strong>de</strong>ux députés, outre M. Risteau, qui va vous aller rejoindre: le nombre <strong>de</strong>s suffrages s'est réuni en faveur <strong>de</strong> MM.Dommenget et Sers » (23 décembre). — A Nairac : « Al'égard du portrait <strong>de</strong> M. Bailly, nous n'avons diféré, M., àvous en accuser <strong>la</strong> réception que parce que nous avonsvoulu être en état <strong>de</strong> vous instruire <strong>de</strong> son effet après qu'i<strong>la</strong>urait été p<strong>la</strong>cé : il ne l'est que <strong>de</strong>puis très peu et nous ensommes parfaitement satisfaits » (26 décembre). — A« M. Mosnîer, peintre du Roy », sur l'arrivée dud. portrait: « Nous en sommes on ne peut pas plus satisfaits »(26 décembre). — A M. Corbun, contre l'évacuation <strong>de</strong>Pondichéry, p<strong>la</strong>ce nécessaire « pour arrêter les progrès<strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is, qui ne sont déjà que trop forts sur cettecôte », et sur une réunion du commerce, qui va avoir lieule jour même : « Nous souhaitons que le parti qu'il prendraconfirme l'opinion où nous sommes que, dans cetteaffaire, vos collègues, en écrivant trop précipitament, ontcommis une indiscrétion, mais ne se sont rendus coupablesd'aucune faute qui doive leur faire perdre <strong>la</strong> confiance<strong>de</strong> leurs commettants ; » <strong>la</strong> Chambre souhaite quele commerce revienne « sur <strong>la</strong> démission <strong>de</strong> M. Bécha<strong>de</strong>» (5 janvier 1790). — A Nairac : « M. Lafite-Dupont, trésorier <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, a acquité votre mandat<strong>de</strong> cent louis qui lui a été présenté pour le payement duportrait <strong>de</strong> M. Bailly » (9 janvier). — A M. Corbun, en luiannonçant que M. Bécha<strong>de</strong> est maintenu dans ses fonctions(9 janvier). — A M. Bécha<strong>de</strong>-Casaux : « Nous nevous cacherons pas, M., que <strong>la</strong> lettre du 12 décembre étaitfaite pour causer <strong>de</strong>s al<strong>la</strong>rmes » (9 janvier). — AuxChambres <strong>de</strong> commerce, pour les inviter à s'opposer à cequ'on publie les déc<strong>la</strong>rations du quart du revenu, ce quidévoilerait le secret <strong>de</strong>s fortunes. La Chambre proposed'engager les négociants à refuser cette déc<strong>la</strong>ration« avant que le sort <strong>de</strong>s colonies et par conséquent celui ducommerce ne soit préa<strong>la</strong>blement fixé, par <strong>la</strong> seule raisonqu'il est impossible qu'un négociant ou commerçantpuisse se fixer lui-même, dans un moment où sa fortunepeut être anéantie par un décret qui prononcerait l'admission<strong>de</strong>s étrangers dans nos colonies, <strong>la</strong> suspension <strong>de</strong> <strong>la</strong>traite ou <strong>la</strong> liberté <strong>de</strong>s noirs » (13 janvier). — Aux députésdu commerce : il serait bon <strong>de</strong> supprimer <strong>la</strong> franchise<strong>de</strong> Dunkerque, Lorient et Bayonne, qui n'ont pas <strong>de</strong> pro-


ductions locales à exporter, et <strong>de</strong> maintenir à Marseille <strong>la</strong>faculté d'armer pour l'Amérique (16 janvier). — Auxmêmes, sur <strong>la</strong> nécessité d'un décret fixant <strong>la</strong> condition <strong>de</strong>snoirs et le sort du commerce : il est entré dans les ports <strong>de</strong>l'Amirauté <strong>de</strong> Guienne : en 1788, 3,560 navires ; en 1789,2,812 ; il en est sorti : en 1788, 3,298 ; en 1789, 2,685(30 janvier). — Aux députés du commerce, pour leurrecomman<strong>de</strong>r les délégués <strong>de</strong> l'armée patriotique <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxchargés <strong>de</strong> présenter à l'Assemblée nationale uneadresse sur <strong>la</strong> traite (4 février). — Aux mêmes, sur l'utilitéqu'il y aurait à établir dans l'île d'Arvert, dont les côtesoccasionnent bien <strong>de</strong>s naufrages, un district et un tribunal,« avec attribution <strong>de</strong>s causes d'amirauté » (20 février). —A M. Bahn, négociant à Bor<strong>de</strong>aux, auteur d'un projetpour l'établissement d'une caisse d'escompte dans cetteville (26 février). — Aux députés du commerce : « Ilnous fait peine que les députés <strong>de</strong> notre armée aient sollicitépour <strong>la</strong> lecture <strong>de</strong> son adresse <strong>la</strong> priorité sur <strong>la</strong> lecture<strong>de</strong> <strong>la</strong> nôtre ;… l'esprit public est encore au berceau, il fautespérer qu'il grandira. » On croit que les Ang<strong>la</strong>is fomentent<strong>de</strong>s troubles en France ; il serait bon <strong>de</strong> faire passer<strong>de</strong>s troupes aux colonies. « Vous aurez appris que notreParlement venait <strong>de</strong> perdre ce qui lui restait <strong>de</strong> considérationparmi nous ; il a rendu un arrêt pour faire informer<strong>de</strong>s excès commis dans l'Agenais et autres lieux <strong>de</strong> sonressort. Sous ce regard on lui <strong>de</strong>vait <strong>de</strong>s éloges, mais cetarrêt est précédé d'un réquisitoire qui a révolté tout lemon<strong>de</strong>… C'est dans notre Bourse qu'a été signée <strong>la</strong> dénonciation<strong>de</strong> l'arrêt à l'Assemblée nationale… Il a beaufaire, nous maintiendrons <strong>la</strong> Révolution et elle s'effectuera» (2 mars). — Aux mêmes : « Lorsque les citoyens <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux se déterminèrent à présenter, en corps d'armée,à l'Assemblée nationale une adresse, cette forme excita icibeaucoup <strong>de</strong> réc<strong>la</strong>mations très censées ; néanmoins ellepassa… Ensuite <strong>la</strong> conduite <strong>de</strong> notre armée dans <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnièresortie <strong>de</strong> notre Parlement a fait revenir les espritsprévenus sur notre compte » (9 mars). — Au ministre <strong>de</strong><strong>la</strong> Marine, à l'occasion <strong>de</strong> l'adoption du drapeau tricolorepar les capitaines marchands en ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Pointe-à-Pitre :<strong>la</strong> Chambre espère qu'ils renonceront « à une innovationqui, sans aucune utilité, les exposerait aux plus grandsinconvénients » (20 mars). — « A M. Le Grand, acteur duthéâtre <strong>de</strong> Grenoble », auteur d'un mémoire pour le maintien<strong>de</strong> l'esc<strong>la</strong>vage (27 mars). — « A toutes les Chambres<strong>de</strong> comerce et jurisdictions consu<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> France, aunombre <strong>de</strong> 74 » (31 mars). — Au vicomte <strong>de</strong> Noailles,remercîments chaleureux pour son discours en faveur <strong>de</strong><strong>la</strong> liberté du commerce (10 avril). — Aux députés ducommerce : <strong>la</strong> Chambre engagera les armateurs à donnerà l'un <strong>de</strong>s premiers vaisseaux expédiés aux In<strong>de</strong>s le nom<strong>de</strong> Saint-Jean <strong>de</strong> Lone, rapporteur du décret qui a rendu <strong>la</strong>liberté au commerce (13 avril). — Au vicomte <strong>de</strong> Noailles,en réponse à sa lettre, que le commerce a décidé <strong>de</strong>faire imprimer, sur les assignats « dont le commerce <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux désirait l'émission, même avant qu'il fût question<strong>de</strong> <strong>la</strong> décréter… Ces assignats sont attendus avecimpatience et seront reçus avec joie par le commerce, quidéjà a recueilli par anticipation quelques fruits <strong>de</strong> cetétablissement, puisque <strong>de</strong>puis quelques jours les changeset les négociations ont éprouvé une révolution qui présage<strong>de</strong> plus grands avantages encore » (27 avril). — A M.Hernoux, député à l'Assemblée nationale, pour l'informerque <strong>de</strong>s armateurs, reconnaissants <strong>de</strong> l'appui par lui prêtéau commerce dans <strong>la</strong> question <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong>, ont donné sonnom à l'un <strong>de</strong>s bâtiments qui vont être expédiés dans cepays (1 er mai). — Aux officiers municipaux <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,à propos <strong>de</strong>s portefaix : « L'état actuel <strong>de</strong> stagnation ducommerce ôte aux ouvriers beaucoup <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> travailler: c'est à cette cause qu'il faut attribuer les querellesqui s'élèvent <strong>de</strong>puis peu entre les diférentes c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong>portefaix » (4 mai). — Aux mêmes, sur les assignats et lepapier <strong>de</strong> <strong>la</strong> caisse d'escompte : on a fondé par souscriptionà Bor<strong>de</strong>aux une caisse patriotique, « dont l'uniqueobjet est <strong>de</strong> donner à bureau ouvert <strong>de</strong>s écus à tous venantspour <strong>de</strong>s assignats <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux et <strong>de</strong> trois cents livres. »Il existe à Bor<strong>de</strong>aux pour 3 millions <strong>de</strong> papier <strong>de</strong> <strong>la</strong> caissed'escompte et il y en aura, avant un mois, pour 5 à 6 millions,dont <strong>la</strong> conversion <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s précautions(13 mai). — Aux députés du commerce, sur le mêmeobjet : « Les espèces d'argent sont encore <strong>de</strong>venues plusrares <strong>de</strong>puis les assignats, qui heureusement y supléentabondamment » (15 mai). — Aux députés du commerceet à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bayonne, sur les difficultés créées parles assignats dans cette ville, où n'est point arrivé le décretqui en ordonne <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion (26 mai). — A Necker,pour obtenir qu'il soit frappé à Bor<strong>de</strong>aux 100,000 l. <strong>de</strong>monnaie <strong>de</strong> billon (7 juillet). — Aux députés du commerce: « Une défiance ridicule, tant elle est extrême, afait disparaître à Bor<strong>de</strong>aux le numéraire, qui manquemême pour les plus petits payements » (10 juillet). — AuComité <strong>de</strong>s manufactures et du commerce, sur le ma<strong>la</strong>isedu commerce maritime : « Le luxe introduit dans tous lesétats a gagné <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong>s navigateurs… Le haut prix <strong>de</strong>sgages, <strong>de</strong>s vivres et <strong>de</strong> tous les autres objets, pendant <strong>la</strong>guerre <strong>de</strong>rnière, a accoutumé tout le


mon<strong>de</strong> à <strong>de</strong> plus gros bénéfices, et le retour <strong>de</strong> <strong>la</strong> paix, n'apoint encore remis les choses dans leur état naturel »(10 juillet). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, sur l'idée <strong>de</strong>renouveler à époques fixes le mandat <strong>de</strong>s députés ordinairesdu commerce : « Comme il est d'usage <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à<strong>la</strong> nomination du nôtre dans une assemblée tenue à l'Hôtel<strong>de</strong> Ville et qu'il est pourvu à son traitement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers <strong>de</strong><strong>la</strong> commune, l'assemblée du commerce a arrêté… qu'enne reconaissant pour ses vrais députés que ceux qui ontété nommés près l'Assemblée nationale, il sera fait unedéputation vers MM. les officiers municipaux pour lesinformer du résultat <strong>de</strong> cette délibération » (24 juillet). —A Nairac, sur un désaccord survenu entre les députés <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux à l'Assemblée nationale et les députés du commerce(29 juillet). — Aux députés du commerce : « Nousgémissons <strong>de</strong> ce que <strong>la</strong> constitution et l'organisation duroyaume sont sans cesse arrêtés par <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts, mêmepar <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s utiles, mais secondaires ; nous renoncerionsquelque tems aux bienfaits <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nation envers lecommerce, qui doit <strong>la</strong> payer au centuple, si ce sacrificepouvait avancer le grand ouvrage » (7 août). — Au Comité<strong>de</strong>s manufactures et du commerce, pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r quel'on facilite l'échange <strong>de</strong>s assignats (7 août). — Aux députés<strong>de</strong> S t -Pierre (Martinique), près l'Assemblée nationale,sur les troubles <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonie : « L'aristocratie aux aboisfait ses <strong>de</strong>rniers efforts : ils seront impuissants ; mais iln'en est pas moins affreux que ses tentatives criminèleslui immolent passagèrement pour victimes d'honêtescitoyens et <strong>de</strong> zélés patriotes » (13 août). — Félicitationsà M. Thoumasseau, maire <strong>de</strong> S t -Pierre (21 août). — Auxdéputés <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, en leur envoyant divers documentsre<strong>la</strong>tifs aux troubles <strong>de</strong> S t -Pierre (28 août). — A Nairac etau ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur les armements pour lescolonies : <strong>la</strong> récolte est abondante ; 40 navires partirontdans un dé<strong>la</strong>i d'un mois ; 25,000 barils <strong>de</strong> farine sontarrêtés ; seul « le défaut presque absolu <strong>de</strong> numéraire »donnait <strong>de</strong>s motifs d'inquiétu<strong>de</strong> (28 août). — Aux députés<strong>de</strong> S t -Domingue : <strong>la</strong> Chambre veille, d'accord avec lecommissaire ordonnateur, pour empêcher l'embarquement<strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> couleur ; mais elle ne croit pas pouvoir élevercontre un embarquement <strong>de</strong> ce genre effectué au Havre,une protestation qui serait peut-être inconstitutionnelle(28 août). — A toutes les Chambres, pour les engager à<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r le châtiment <strong>de</strong>s auteurs <strong>de</strong>s troubles survenusà S t -Pierre (31 août). — Aux députés <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, enleur envoyant le procès-verbal <strong>de</strong>s faits qui se sont passés,le 5, dans l'Assemblée du commerce et, le 6, à <strong>la</strong> Chambre: « Nous vous aurions envoyé, MM., le papier où étaitécrite <strong>la</strong> proposition, dans l'état <strong>de</strong> désordre où il se trouvait,revêtu déjà <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50 signatures ; mais l'aprèsmidi,quelques négociants étant encore allés pour signer,plusieurs personnes se sont introduites à <strong>la</strong> fois et l'ontenlevé. Nous <strong>de</strong>vons ajouter que toutes les signaturesétaient pour <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion non forcée <strong>de</strong>s nouveaux assignatsà émettre, et qu'elles avaient été fournies par <strong>de</strong>schefs <strong>de</strong> maison » (7 septembre). — A <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> S t -Malo, récit <strong>de</strong> ce qui s'est passé dans l'assemblée du 5(7 septembre). — Au vicomte <strong>de</strong> Noailles, sur le mêmesujet : <strong>la</strong> Chambre déplore ces divisions et n'espère pasles calmer à temps : « Dans les circonstances, <strong>la</strong> convocationd'une assemblée <strong>de</strong> commerce pourrait avoir <strong>de</strong>ssuites dangereuses, qu'il nous paraît <strong>de</strong> <strong>la</strong> pru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>prévenir » (18 septembre). — Aux députés <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxet au Comité du commerce, pour les prémunir contre lesintrigues <strong>de</strong> 85 membres <strong>de</strong> l'Assemblée <strong>de</strong> S t -Marc (S t -Domingue), qui se sont rendus en France à bord du Léopard,enlevé à M. <strong>de</strong> La Galissonnière, son commandant(25 septembre). — Au Comité du commerce, re<strong>la</strong>tivement« au retour en province <strong>de</strong> M. Bécha<strong>de</strong>-Casaux,…qui s'est retiré par congé… Le commerce <strong>de</strong> notre p<strong>la</strong>cesentant, d'après <strong>la</strong> retraite <strong>de</strong> MM. Corbun et Bécha<strong>de</strong>-Casaux, ses députés extraordinaires, <strong>la</strong> nécessité d'unenouvelle représentation, a fait choix <strong>de</strong> M. Baux, actuèlementà Paris » (1 er octobre). — Convocation à M. Bécha<strong>de</strong>-Casauxafin qu'il ren<strong>de</strong> compte au commerce <strong>de</strong> samission et qu'il fasse savoir s'il peut et veut reprendre sesfonctions (26 octobre). — Au Comité <strong>de</strong> commerce, pourse p<strong>la</strong>indre qu'il n'ait pas répondu à <strong>la</strong> lettre qui lui a étéprécé<strong>de</strong>mment adressée et qu'il ait refusé <strong>de</strong> recevoir M.Baux, parce que ce <strong>de</strong>rnier ne présentait pas le procèsverbal<strong>de</strong> sa nomination (30 octobre). — A l'Assembléenationale : adresse du commerce, recommandant les s rsBaignoux, Quesnel et C ie , négociants à Bor<strong>de</strong>aux, réduitsà <strong>la</strong> misère par un incendie dans <strong>la</strong> nuit du 10 au11 novembre (30 novembre). — A <strong>la</strong> municipalité <strong>de</strong>Beaucaire, pour refuser <strong>de</strong> solliciter le maintien <strong>de</strong>s privilèges<strong>de</strong>s foires <strong>de</strong> cette ville : « Votre position, MM., estexactement <strong>la</strong> nôtre, et le reculement <strong>de</strong>s barrières prive<strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>s faveurs et <strong>de</strong>s exemptions dontjouissaient les <strong>de</strong>ux foires, lesquelles n'existaient qu'aumoyen <strong>de</strong>s modérations <strong>de</strong> droits ; » néanmoins le commercebor<strong>de</strong><strong>la</strong>is n'a pas protesté, parce que les privilègessont contraires à l'égalité (2 décembre). — A M. Baux,sur les colonies et sur <strong>la</strong> nécessité « <strong>de</strong> travailler à <strong>la</strong> réforme<strong>de</strong> quelques idées peu saines, malheureusementtrop répandues sur


<strong>la</strong> liberté illimitée du commerce dans nos colonies. Cemot <strong>de</strong> liberté qu'il fa[u]drait définir avec exactitu<strong>de</strong> chaquefois qu'on en fait une aplication nouvelle, a égaré surce sujet <strong>de</strong> très bons esprits. » — La Chambre a décidél'impression du mémoire <strong>de</strong> M. C<strong>la</strong>vière, contre les refontesdu numéraire, qui « ne parviennent en effet qu'à tourmenterinfructueusement le crédit et <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion publicset n'ont jamais enrichi que les directeurs <strong>de</strong>s Monaies ».Mention du retour à Paris <strong>de</strong> M. Bécha<strong>de</strong>-Casaux(7 décembre). — A M. Bécha<strong>de</strong>-Casaux, pour l'informerque le commerce a nommé <strong>de</strong>s commissaires pour étudierles moyens <strong>de</strong> payer ses frais <strong>de</strong> voyage, tout en refusant<strong>de</strong> sol<strong>de</strong>r immédiatement <strong>la</strong> dépense <strong>de</strong> <strong>la</strong> première mission,qui s'élève à 8,220 l., et <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s avances pour <strong>la</strong>secon<strong>de</strong> (10 décembre). — A M. Foullon d'Écotier, intendant<strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique, pour le féliciter d'avoir obtenujustice <strong>de</strong> l'Assemblée nationale (10 décembre). — Auvicomte <strong>de</strong> Noailles, pour lui recomman<strong>de</strong>r un députéextraordinaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique (17 décembre). — Auministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, pour accélérer l'envoi <strong>de</strong> troupesaux colonies : « Permettez-nous <strong>de</strong> vous dire avec cettemâle franchise qui convient à <strong>de</strong>s hommes libres par<strong>la</strong>ntau nom du salut <strong>de</strong> <strong>la</strong> patrie, que vous exposez par cesretar<strong>de</strong>ments le sort d'une florissante portion <strong>de</strong> l'empireet que vous <strong>de</strong>venez responsable <strong>de</strong>s malheurs que <strong>de</strong>plus prompts secours eussent pu arrêter ou prévenir »(28 décembre). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Guerre sur le mêmeobjet (28 décembre). — Au Comité <strong>de</strong> commerce, sur lesprécautions à prendre pour <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s assignats :« établissement, en chaque chef-lieu <strong>de</strong> département,d'une caisse dans <strong>la</strong>quelle le caissier <strong>de</strong> l'extraordinairedéposerait une masse d'assignats pour faire face aux rescriptionsqui seraient tirées et dont le caissier expéditeurserait tenu <strong>de</strong> donner avis à celui sur qui elles seraientdélivrées ; » souscription apposée par l'envoyeur au dos<strong>de</strong>s assignats transportés ; signature par le <strong>de</strong>stinataireavant <strong>la</strong> mise en circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s assignats ; propriété assuréeau <strong>de</strong>stinataire, dans le cas <strong>de</strong> détournement ; peine <strong>de</strong>mort contre les contrefacteurs et les faussaires(8 janvier 1791). — Au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : « Nousespérons que vous ne diférerez pas <strong>de</strong> nous faire connaîtreles dispositions que sans doute vous avez déjà adoptéespour presser le départ <strong>de</strong>s troupes et <strong>de</strong>s vaisseaux »(18 janvier). — A M. Baux, pour légitimer <strong>la</strong> part prisepar les capitaines et le commerce bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is dans les troubles<strong>de</strong>s colonies (25 janvier). — Au Comité <strong>de</strong> commerce: accusé <strong>de</strong> réception d'instructions « re<strong>la</strong>tivementà l'attribution aux tribunaux <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance<strong>de</strong>s affaires maritimes et <strong>la</strong> remise qui était ordonnée<strong>de</strong>voir être faite <strong>de</strong>s papiers du contentieux <strong>de</strong> l'Amirautéau tribunal <strong>de</strong> district » (25 janvier). — Au prési<strong>de</strong>ntdu Comité d'agriculture et <strong>de</strong> commerce : « Lescirconstances actuèles ont fait éprouver au commerce <strong>de</strong>spertes si immenses qu'il n'eut peut-être jamais plus besoind'être encouragé par <strong>la</strong> prorogation <strong>de</strong>s primes »(12 février). — Aux députés <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui <strong>de</strong>mandaient<strong>de</strong>s renseignements sur « <strong>la</strong> contenance précise dutonneau <strong>de</strong> vin <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, à l'époque du chargement » :les barriques, dont 4 font un tonneau, doivent avoir 32veltes, mais ces mesures sont prises à l'extérieur, <strong>de</strong> sorteque <strong>la</strong> contenance est ordinairement <strong>de</strong> 30 veltes et quelquefoismême, par suite <strong>de</strong>s rabattages, <strong>de</strong> 28 à 29 veltes ;les barriques du Quercy sont d'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> 27 à 28 veltes; <strong>la</strong> moyenne, pour le tonneau, est 112 veltes ; le muid<strong>de</strong> Paris en renferme 36, le tonneau <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux est aumuid <strong>de</strong> Paris comme 3 1/9 est à 1 (12 février). — Adivers : avis que le commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux a décidé l'envoid'une députation à l'Assemblée nationale, « pour lui<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r qu'elle décrétât comme article constitutionelqu'aucunes loix sur l'état <strong>de</strong>s personnes dans les coloniesne seront décrétées que sur <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> formelle et précise<strong>de</strong>s assemblées coloniales, » et avis que le commerce estrevenu sur sa décision (22 février-12 mars). — Au prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> l'Assemblée nationale, en lui transmettant, suivantune délibération du commerce, un procès-verbal rédigé, le9 avril, à bord du Saint Nico<strong>la</strong>s, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, frété pourtransporter <strong>de</strong>s troupes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique en France : « Lesviolences que ce verbal constate avoir été exercées parMM. Mallevault et Boisgelin, commandant <strong>la</strong> frégate <strong>la</strong>Calipso et <strong>la</strong> corvète <strong>la</strong> Fauvète, manifestent évi<strong>de</strong>mmentles dispositions malveil<strong>la</strong>ntes <strong>de</strong> ces officiers ; ces violencesont eu pour motif <strong>la</strong> résistance momentanée que <strong>la</strong>troupe a opposée à son désarmement, qu'on a voulu effectueren vertu d'un ordre <strong>de</strong> M. Béhague, qui ne paraîtpoint avoir été concerté avec MM. les commissaires duRoi et dont n'avaient aucune connaissance les officierssous les ordres <strong>de</strong>squels étaient les militaires transportésen France ; il doit répugner à <strong>de</strong>s soldats français <strong>de</strong> sevoir enlever leurs armes ; cette disposition, louable enelle-même, ne <strong>de</strong>vait être combatue que par <strong>la</strong> nécessité<strong>de</strong> se conformer à l'ordre <strong>de</strong> les rendre, loin d'exciter <strong>de</strong>spropos injurieux, <strong>de</strong>s menaces hostiles, portées jusqu'àannoncer qu'on al<strong>la</strong>it couler bas le navire le Saint Nico<strong>la</strong>s,sur lequel on


a en effet tiré plusieurs coups <strong>de</strong> canon à boulet »(28 mai). — Notification aux membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre etdu Comité local <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision prise par cecomité <strong>de</strong> se réunir le mercredi, <strong>de</strong> quinzaine en quinzaine,à 6 heures <strong>de</strong> relevée, sans préjudice <strong>de</strong>s séancesextraordinaires (17 juin). — Au Directoire du département: remerciement pour l'avis <strong>de</strong> l'apparition d'uneflotte ang<strong>la</strong>ise <strong>de</strong> 26 voiles (2 juillet). — Au même :prière <strong>de</strong> lever l'embargo mis sur les navires (6 juillet). —Au même : accusé <strong>de</strong> réception <strong>de</strong>s ordres donnés <strong>la</strong>veille au soir pour lever l'embargo (7 juillet). — A Nairacet aux députés du commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour leur recomman<strong>de</strong>rle caporal Gruet et 92 hommes du régiment<strong>de</strong> <strong>la</strong> Sarre, condamnés comme déserteurs pour s'êtrerendus <strong>de</strong> Tabago au secours <strong>de</strong> S t -Pierre (Martinique) :« Il n'est point d'erreurs plus excusables que celles quepeuvent produire le patriotisme et l'humanité »(16 juillet). — Aux députés <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : « Les grandsmalheurs que le décret du 15 mai a occasionné dans lescolonies inquiettent violemment nos concitoyens, et ceuxqui, par leur patente, ont le droit d'assister à l'assembléedu commerce, s'y sont rendus pour manifester <strong>de</strong>s sentimentsqu'ils veulent faire connaître à l'Assemblée nationale; ils croient, MM., que non seulement leur fortune esten danger, mais <strong>la</strong> fortune publique, mais <strong>la</strong> tranquillité<strong>de</strong> leur ville, puisque <strong>la</strong> suspension <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> notrera<strong>de</strong> atteindra malheureusement toutes les c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong>citoyens : ils nous chargent donc, MM., <strong>de</strong> vous envoyerpar un courrier extraordinaire l'adresse qu'ils ont souscriteindividuelement » (28 août). — Aux Chambres <strong>de</strong> Nantes,du Havre et <strong>de</strong> Marseille : remerciement pour <strong>la</strong> démarche<strong>de</strong>s capitaines <strong>de</strong> ces ports en faveur <strong>de</strong>s capitainesbor<strong>de</strong><strong>la</strong>is, contre lesquels le Club <strong>de</strong>s Amis <strong>de</strong> <strong>la</strong>Constitution, <strong>de</strong> Port-au-Prince, avait pris un arrêté violent,à <strong>la</strong> réception du décret du 15 mai (3 septembre). —Aux députés <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et aux députés du commerce,sur l'adresse du commerce bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is re<strong>la</strong>tive au décret du15 mai : le Directoire, qui l'a dénoncée à l'Assembléenationale comme inconstitutionnelle, a dans trois lettresreconnu son erreur. Les Amis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,ont envoyé une contre-adresse aux Amis <strong>de</strong> <strong>la</strong>Constitution <strong>de</strong>s Jacobins <strong>de</strong> Paris ; mais cette société« est composée en gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> jeunes citoyens quin'ont ni assés d'expérience ni <strong>de</strong>s connaissances sufisantespour se former une opinion saine sur <strong>de</strong>s objets d'un aussigrand intérêt, » et <strong>de</strong> plus elle a invité à signer « les personnescomposant les galeries ». « Nous vous prions,MM., <strong>de</strong> ne faire usage <strong>de</strong> cette instruction qu'au besoinet qu'autant que votre sagesse vous le suggèrera »(6 septembre). — Au Directoire du département : accusé<strong>de</strong> réception d'une lettre <strong>de</strong>stinée aux négociants « qui ontsouscrit pour contribuer à <strong>la</strong> sol<strong>de</strong> <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s nationales<strong>de</strong>stinées pour <strong>la</strong> défense <strong>de</strong>s frontières », et avis que lessouscripteurs sont convoqués pour le jeudi suivant(12 septembre). — A M. Bécha<strong>de</strong>-Casaux, en lui envoyantle procès-verbal <strong>de</strong> l'assemblée du commerce du10 : « Nous vous prions <strong>de</strong> n'en faire usage qu'autant queles circonstances pourraient l'exiger ; il nous paraît mêmeà propos que vous n'en donniez point connaissance à M.Baux » (17 septembre). — A l'assemblée provinciale dunord <strong>de</strong> S t -Domingue, en lui adressant un décret adoptépar l'Assemblée nationale, le 24, à 6 heures du soir, etconfié par Nairac à un courrier extraordinaire(26 septembre). — Aux députés <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : accusé <strong>de</strong>réception dud. décret : « Nous nous sommes hâtés <strong>de</strong> lelivrer à l'impression, pour faire participer les citoyens <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux à <strong>la</strong> nouvelle <strong>de</strong> cet heureux événement, qui varétablir <strong>la</strong> paix dans les colonies » (27 septembre). — Auministre <strong>de</strong> l'Intérieur : accusé <strong>de</strong> réception <strong>de</strong> sa dépêcheconcernant le port d'Ambris, sur <strong>la</strong> côte d'Angole, que <strong>la</strong>cour <strong>de</strong> Portugal a prescrit <strong>de</strong> <strong>la</strong>isser ouvert à <strong>la</strong> traite(6 décembre).C. 4267. (Registre.) — In-folio, 369 pages.1705-1715. — Registre <strong>de</strong>s mémoires et <strong>de</strong>s parères <strong>de</strong><strong>la</strong> Chambre. — Mémoire contre <strong>la</strong> création à Bor<strong>de</strong>auxd'un poste <strong>de</strong> commissaire du roi <strong>de</strong> Suè<strong>de</strong>, « au lieu d'unconsul, dont le Roy a refusé <strong>de</strong> permètre l'établissement» : ce commissaire serait, en fait, un consul ; il feraitpeser <strong>de</strong> nouveaux droits sur le commerce avec <strong>la</strong> Suè<strong>de</strong>,pénétrerait le secret <strong>de</strong> ce commerce et donnerait lieu à<strong>de</strong>s contestations (16 juillet 1705). — Parère : « Si uncommétant est garent <strong>de</strong>s faits <strong>de</strong> son commissionnaire »(16 juillet). — Parère : « Si c'est à l'assureur ou à l'assuréà justifier qu'un navire s'est perdu avant l'assurance »(3 septembre). — Parère : « Si une société est débitriced'un compte pour <strong>de</strong>s affaires qu'un <strong>de</strong>s associés avoitfaites avant <strong>la</strong> société et dont le créancier a été crédité surles livres <strong>de</strong> <strong>la</strong> compagnie, et si ce créancier peut avoirhypotèque sur les biens <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux associés »(3 septembre). — Mémoire sur le cabotage <strong>de</strong>s neutres :les équipages français manquent ; « les matelots, quiavoient coutume <strong>de</strong> gaigner 14 à 15 l. par mois, se fontpayer 25 à 30 l. »


(sans date). — Mémoire <strong>de</strong>s négociants sur <strong>la</strong> rareté <strong>de</strong>l'argent (20 mai 1706). — Avis favorable à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>faite par un courtier d'envoyer <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses fils en Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>pour y apprendre <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue du pays(23 décembre). — Convention avec le s r Bedard, <strong>de</strong>Royan, qui se charge d'informer <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>s mouvementsau bas <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière, <strong>de</strong> secourir les navires en péril,etc. (23 décembre). — « Mémoire au nom <strong>de</strong> MM. lesmaire et jurats pour justifier l'intervention formée par leprocureur syndic <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville dans une instance pendante à<strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>s Ay<strong>de</strong>s… au sujet <strong>de</strong> 29 caisses <strong>de</strong> savonsaisies par les commis <strong>de</strong>s Fermes, quoiqu'entrées enfoire, » et copie du « motif » donné par le procureur général<strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s pour justifier l'arrêt du11 décembre 1705 re<strong>la</strong>tif à cette saisie : le Procureurgénéral signale « l'achapt qu'on a forcé le marchand <strong>de</strong>faire… <strong>de</strong> ving-trois tonneaux <strong>de</strong> vin du s r Montigni, frèredu s r Cantorbe, fermier général, qui étoit pour lors à Bor<strong>de</strong>aux,à raison <strong>de</strong> quarente écus par tonneau, dans letemps que les voisins n'ont vendu que vingt et vingt-<strong>de</strong>uxécus » (sans date). — Doléance sur <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration du Roidu 12 avril, portant que les billets <strong>de</strong> monnaie aurontcours dans le royaume (6 mai 1707). — Mémoire sur <strong>la</strong>déc<strong>la</strong>ration du 18 octobre, touchant le même objet(10 novembre). — Mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour à ce sujet : unchiffre <strong>de</strong> 72 millions <strong>de</strong> billets et l'obligation <strong>de</strong> recevoiren billets un quart <strong>de</strong>s paiements ne sont pas pour troublerle commerce (sans date). — Mémoire contre un projetd'organisation <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s-côtes, <strong>de</strong>stinés à sauver les navireséchoués entre le Médoc et Bayonne (15 décembre). —Mémoire pour le rétablissement du privilège qu'avaientles bourgeois <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> faire entrer ou sortir pourleur compte <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées et marchandises sans payer ledroit <strong>de</strong> comptablie (sans date). — Mémoire « sur <strong>la</strong>pesche <strong>de</strong> <strong>la</strong> morue par raport aux négotiants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux» : dans les autres ports, il n'est pas perçu <strong>de</strong> droitssur les chargements à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> Terre-Neuve et <strong>de</strong>P<strong>la</strong>isance, « pour maintenir et fortifier les colonies dansces pays, comme celles <strong>de</strong>s autres pays <strong>de</strong> l'Amérique »(sans date). — Parère : « Si <strong>la</strong> marque apposée à <strong>de</strong>smarchandises donne aucune propriété à qui que ce soit, aupréjudice du ven<strong>de</strong>ur » (26 avril 1708). — Mémoire surles armements faits pour les Iles par <strong>de</strong>s étrangers souspavillon français (3 juillet). — Copie du « motif » d'unarrêt rendu, le 23 mars, par <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s à l'occasiond'une saisie opérée par les Fermes (24 juillet). —Mémoire sur <strong>la</strong> pêche <strong>de</strong> a morue, qui a diminué <strong>de</strong>puisque les Fermiers exigent <strong>de</strong>s droits sur les vivres <strong>de</strong>séquipages et sur les <strong>de</strong>nrées <strong>de</strong>stinées à <strong>la</strong> subsistance <strong>de</strong>shabitants <strong>de</strong> Terre-Neuve et empêchent le renversement<strong>de</strong>s sels pour <strong>la</strong> pêche : « On a veu, il n'y a pas longtemps,les négocians <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux armer annuèlement jusques àtrante vaisseaux pour <strong>la</strong> Terre-Neuve ; en ce temps-là, il yarrivoit tous les ans 40 à 50 mille quintaux <strong>de</strong> moruesèche et trois à quatre cens milliers <strong>de</strong> verte »(28 juillet). — Mémoire à l'Intendant sur l'envoi projetéd'un navire hol<strong>la</strong>ndais par un négociant étranger établi àBor<strong>de</strong>aux et sous pavillon français (17 août). — Mémoire<strong>de</strong>mandant en faveur <strong>de</strong>s Hol<strong>la</strong>ndais <strong>de</strong>s passeports pourles Iles françaises, et réfutation <strong>de</strong> ce mémoire par <strong>la</strong>Chambre (27 novembre). — Mémoire au sujet du nouveaudroit perçu sur les huiles (sans date). — Exposé <strong>de</strong>sprocédés pour <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong> <strong>la</strong> résine, du goudron et <strong>de</strong><strong>la</strong> térébenthine (sans date). — Mémoire sur un projetd'admission <strong>de</strong>s étrangers aux colonies, motivé par <strong>la</strong>disette (18 octobre 1709). — Mémoire contre un projetd'interdiction <strong>de</strong> <strong>la</strong> sortie <strong>de</strong>s vins et eaux-<strong>de</strong>-vie, sousprétexte qu'ils sont nécessaires pour compenser l'insuffisance<strong>de</strong> <strong>la</strong> nourriture (3 décembre). — Réflexions surl'édit qui oblige toutes personnes faisant commerce <strong>de</strong> vinet d'eau-<strong>de</strong>-vie à prendre permission (14 mars 1710). —Mémoire touchant l'impossibilité pour le commercebor<strong>de</strong><strong>la</strong>is d'armer <strong>la</strong> Nymphe, qui coûterait annuellement68,000 l., tandis que <strong>la</strong> taxe accordée dans ce but ne produiraitque 17,500 l. (29 juin). — Mémoire pour les jurats,« où l'on fait voir <strong>la</strong> mauvaise et pernicieuse qualité<strong>de</strong>s eaux-<strong>de</strong>-vie sucrées faites avec les eaux <strong>de</strong> bac <strong>de</strong>sraffineries » ; exposé d'une affaire occasionnée par unefrau<strong>de</strong> <strong>de</strong> ce genre ; <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s procédés(4 juillet). — Traité entre l'intendant <strong>de</strong> Rochefort et <strong>la</strong>Chambre, pour l'armement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nymphe (17 juillet). —Délibération <strong>de</strong>s anciens juges et consuls touchant cetarmement (11 juillet). — Mémoire contre l'établissement<strong>de</strong>s arrimeurs en titre d'office (5 août). — Mémoire sollicitantl'autorisation <strong>de</strong> lever, pour l'armement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nymphe,10 s. par tonneau d'encombrement sur les naviresfrançais à l'entrée et 20 s. à <strong>la</strong> sortie (21 août). — Parère :« Si un vaisseau françois repris <strong>de</strong>s mains <strong>de</strong>s ennemispar un armateur françois appartient en entier à celui-ci. »« L'armateur françois qui a repris un vaisseau françois <strong>de</strong>smains <strong>de</strong>s ennemis, après qu'il aura <strong>de</strong>meuré entre lessiennes au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> vingt-quatre heures, sera déc<strong>la</strong>ré <strong>de</strong>bonne prise, et s'il est repris avant les vingt-quatre heuresil le <strong>de</strong>vra rendre au propriétaire, à <strong>la</strong> réserve du tiers, quisera donné au capitaine qui aura fait <strong>la</strong> reprise, pour son


droit <strong>de</strong> course » (8 janvier 1711). — État <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> <strong>la</strong>Généralité comprises dans les états du Roi « pour lesgages attribuez aux corps et communautez <strong>de</strong>s arts etmétiers <strong>de</strong>sd. villes pour <strong>la</strong> réunion <strong>de</strong>s offices d'auditeurs<strong>de</strong>s comptes, » et mémoire pour obtenir l'attribution <strong>de</strong>ces rentes à <strong>la</strong> Chambre (20 mars). — Mémoire sur lesentraves apportées au commerce <strong>de</strong>s neutres(15 octobre). — Parère : « Si, nonobstant l'appel, on peutramener à exécution une con<strong>de</strong>mnation obtenue en <strong>la</strong>jurisdiction <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse pour une somme au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>500 l. » La Chambre estime que tel n'est pas l'usage :« Cel<strong>la</strong> s'observe seulement dans <strong>de</strong>s instances forméespour <strong>de</strong>s lettres ou billets <strong>de</strong> change »(15 septembre 1712). — Mémoire sur un règlement faitpar le Parlement, le 28 avril, pour les courtiers, et notammentsur le droit dit chapeau du maître, que les courtiersont porté, pendant <strong>la</strong> guerre, <strong>de</strong> 5 sols à 7 et 8 livres partonneau (1713).C. 4268. (Registre.) — In-folio, 144 feuillets.1715-1721. — Registre <strong>de</strong>s mémoires <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— Mémoire sur les causes qui occasionnent les pertessubies par les armateurs dans le commerce <strong>de</strong> l'Amérique: admission <strong>de</strong>s étrangers aux colonies et surabondance<strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées coloniales : « La sulle isle <strong>de</strong> S t -Domingue fournit plus <strong>de</strong> sucre qu'il ne s'en consommedans le royaume » (7 mai). — « Mémoire du député <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux au Conseil <strong>de</strong> commerce, pour démontrer qu'ilest nécessaire <strong>de</strong> rétablir et <strong>de</strong> conserver <strong>la</strong> parité quyestoit et qui doit toujours estre entre les villes <strong>de</strong> Rouen,La Rochelle et Bor<strong>de</strong>aux et <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Nantes au sujet <strong>de</strong>sisles françoizes <strong>de</strong> l'Amérique » (sans date). « Projetd'une expédient pour rétablir <strong>la</strong> confiance et <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<strong>de</strong>s espèces dans le commerce » (28 avril). —« Observations sur l'exécution <strong>de</strong> <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration du Royau sujet <strong>de</strong>s faillites et <strong>de</strong>s banqueroutes » (1 er juillet). —État au détail <strong>de</strong>s droits perçus à Bor<strong>de</strong>aux à <strong>la</strong> sortie <strong>de</strong>svins <strong>de</strong> ville (20 l. 7 s. 2 d. par tonneau), vins <strong>de</strong> haut(11 l. 8 s. 9 d.), eau-<strong>de</strong>-vie (28 l. 4 s.), vinaigre (15 l.),miel (8 l. 8 s.), prunes (4 l. 16 s. 1 d. par quintal), noix,marrons et châtaignes (3 l. 4 s. 8 d. par boisseau)(16 juillet). — Remontrance « au sujet <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong>sartisans <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux au préjudice <strong>de</strong>s marchands <strong>de</strong> <strong>la</strong>même ville » : <strong>la</strong> fabrication doit être libre et elle l'a été àBor<strong>de</strong>aux jusqu'aux <strong>de</strong>rniers temps (30 novembre). —Mémoire à l'Intendant sur <strong>la</strong> même question(14 mai 1716). — Mémoire contre <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s charpentiers,calfateurs et perceurs <strong>de</strong> vaisseaux d'être érigésen juran<strong>de</strong> : l'établissement <strong>de</strong>s maîtrises « n'est plus que<strong>de</strong>s occasions <strong>de</strong> caballe, <strong>de</strong> monopole, <strong>de</strong> momerie etd'ivrognerie » ; <strong>la</strong> fixation uniforme <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires à 30 s.est excessive « veu que les meilleurs n'ont été souventpayez que sur le pied <strong>de</strong> 22 sols » (21 mai). —Observations sur les lettres-patentes portant liberté ducommerce en Guinée en faveur <strong>de</strong>s négociants français <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux, La Rochelle, Nantes et Rouen : <strong>la</strong> poudre à feucoûte 24 s. <strong>la</strong> livre en France et 8 à 9 s. en Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>(17 mai). — État <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s marchandises importées en1715 : froment, 6 l. 10 s. le boisseau ; grands mâts <strong>de</strong>navire, 250 à 300 l. ; cheveux, 50 l. <strong>la</strong> livre ; cordages,25 l. le quintal ; câbles, 30 l. le quintal ; « c<strong>la</strong>vaissin »,100 l. l'un ; canons <strong>de</strong> 4 livres <strong>de</strong> balles avec affût, 100 l.l'un ; « papier violet à plier les pains <strong>de</strong> sucre », 20 l. lequintal (sans date). — État <strong>de</strong>s marchandises exportées,avec l'indication du prix, du détail et du total <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>sortie : eau <strong>de</strong> <strong>la</strong> reine <strong>de</strong> Hongrie, 4 s. <strong>la</strong> fiole, payant5 d. <strong>de</strong> droits (sans date). — Mémoire sur <strong>la</strong> pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong><strong>la</strong> Coubre, élevée en 1699 par Henri Brun, architecte <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux, en même temps que l'on établit « trois tonnessur <strong>de</strong>s chesnes <strong>de</strong> fer à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>sse <strong>de</strong>s principals dangers<strong>de</strong> l'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière ». « Les tonnes ayant été poséesfurent brizées et emportées par les brizans <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, cequi fit connoître qu'il n'étoit pas possible <strong>de</strong> pouvoir y enentretenir. » En août 1700, on reconnut l'inexactitu<strong>de</strong> d'unp<strong>la</strong>n <strong>de</strong> l'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière levé par le capitaine Arnaud,<strong>de</strong> Royan, et gravé à Rochefort ; on adopta un p<strong>la</strong>n du s rFortin, « maître <strong>de</strong> géographie, entretenu en ce port » ; ondécida <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cer et peindre au brai <strong>la</strong> pyrami<strong>de</strong> et « <strong>de</strong>faire un haussement sur le clocher <strong>de</strong> Soul<strong>la</strong>c, qui estpresque entièrement couvert par les dunes <strong>de</strong> sable »(17 décembre). — État <strong>de</strong>s marchandises exportées, avecl'indication <strong>de</strong> leur prix et <strong>de</strong>s droits dont elles sont frappées(18 mai 1717). — État <strong>de</strong>s marchandises importées,accompagné <strong>de</strong> l'estimation <strong>de</strong> chacune d'elles : cornes à<strong>la</strong>nterne, dictionnaires français-hol<strong>la</strong>ndais, etc.(22 mai). — Note additionnelle sur les vins : les vins <strong>de</strong>s4 ou 5 meilleurs crus ont valu 500, 600, 700 et même800 l. le tonneau, « et les Pontacs jusques à mil livres, etce<strong>la</strong> à cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> disette ». Les droits <strong>de</strong> 55 l. sterling partonneau perçus en Angleterre ont, <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans, réduitles envois pour ce pays <strong>de</strong> 6 et 7,000 tonneaux à 450 ou600 tonneaux (22 mai). — Observations touchant l'emp<strong>la</strong>cement<strong>de</strong> <strong>la</strong> pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Coubre : « Loin qu'elleaye été posée en veue <strong>de</strong> servir <strong>de</strong> balize à <strong>la</strong> passe <strong>de</strong> <strong>la</strong>Coubre, où il n'entre que <strong>de</strong>s barques, tout au contraire,elle l'a été pour servir <strong>de</strong> balize à pouvoir entrer avecseureté


dans <strong>la</strong> rivière les vaisseaux considérables qui entrent par <strong>la</strong>passe <strong>de</strong> Mathelier, lesquels, après avoir évité les dangers <strong>de</strong><strong>la</strong> passe dudit Mathelier, contenant leur route en entrant pourpasser entre le banc nommé l'Asne du Nord et le banc nommé<strong>la</strong> Mauvaise, ont besoin d'une marque qui indique le milieuentre ces <strong>de</strong>ux dangers, parce que <strong>la</strong> son<strong>de</strong> n'est pas praticabledu côté du banc <strong>de</strong> Mathelier, où l'on trouve 17 à 18 brassesd'eau tout près <strong>de</strong>s dangers » (25 mai). — État détaillé <strong>de</strong>sexportations et importations par les ports <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux en 1717. « Liqueurs à boire » : eau <strong>de</strong> <strong>la</strong> reine <strong>de</strong>Hongrie envoyée dans le Nord, 72 fioles, 10 l. 10 s.Entrées.Sorties.Angleterre ................... 151,668 l. 6 s. 386,796 l. 10 s.Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>...................... 1,844,263 l. 4 s. 4,489,445 l. 4 s.Nord ............................ 315,543 l. 12 s. 824,157 l. 2 s.Espagne....................... 79,539 l. 2 s. 1,635 l.Iles françaises ............. 2,078,200 l. 1,336,760 l. 2 s.Total............................ 4,469,214 l. 4 s. 7,038,793 l. 18 s.(12 septembre 1718 ?). — Tarif <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> sortie pour1717 (sans date). — Observations sur les statuts présentés parles teinturiers à l'homologation du Conseil(26 janvier 1719). — Mémoire « pour établir l'utilité et même<strong>la</strong> nécessité d'un professeur d'hidrographie dans <strong>la</strong> ville <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux » : les négociants bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is font naviguer, <strong>de</strong>puisquelques années, plus <strong>de</strong> 140 navires ; l'école d'hydrographieest fermée <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> Fourtin (24 septembre). — État<strong>de</strong>s marchandises sorties et entrées par les ports <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en 1718 :Sorties.Entrée.Angleterre..................674,055 l. 5 s. 755,154 l. 10 s.Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> .................... 6,812,666 l. 2 s. 1,606,735 l. 9 s. 6 d.Nord........................... 1,030,512 l. 16 s. 299,144 l. 17 s.Iles françaises............ 2,136,774 l. 16 s. 3,464,888 l. 6 s.Total .......................... 10,654,008 l. 19 s. 6,125,923 l. 2 s. 6 d.(sans date). — Avis sur le sa<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s pilotes <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c(14 mai 1720). — Observations nouvelles sur les statuts <strong>de</strong>steinturiers <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : <strong>la</strong> Chambre, qui a émis le vœu qu'illeur soit interdit <strong>de</strong> teindre en petit teint, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> subsidiairementque <strong>de</strong>s plombs indiquent quel teint a été donné auxétoffes (13 juin). — Observations sur le projet <strong>de</strong> règlementprésenté par <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s pour le commerce <strong>de</strong>sIles (4 juillet). — Mémoire sur un projet <strong>de</strong> traité <strong>de</strong> commerceavec l'Espagne : <strong>de</strong>puis quelques années, les Françaisne sont plus, comme avant, exemptés <strong>de</strong>s visites. « L'abus vasy loin que, l'Inquisition voyant que les François ne jouissointplus <strong>de</strong> ce privilège, leurs officiers se sont advisés aussy <strong>de</strong>faire leurs visittes sur nos vaisseaux ; ils en ont même arrestéet confisqué avec leur cargaison » et ont été jusqu'à condamneraux galères un capitaine natif <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, « sans qu'ilpeut s'exemter <strong>de</strong> subir cette con<strong>de</strong>mnation, quoiqu'il justiffiâtêtre né sujet du roy <strong>de</strong> France, exhibât son passeport etses lettres <strong>de</strong> pillotte » (4 juillet). — États <strong>de</strong>s marchandisessorties et entrées par les ports <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en1719 :Sorties.Entrées.Angleterre……..… 2,141,344 l. 10 s. 1,012,757 l. 12 s.Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> ………… 6,330,416 l. 10 s. 3,052,816 l. 17 s.Nord …………..… 881,048 l. 16 s. 1,215,642 l. 1 s.Iles françaises …… 2,875,615 l. 18 s. 4,269,613 l. 16 s.Total ………… 12,228,424 l. 18 s. 9,550,830 l. 6 s.(sans date). — Mémoire au sujet du feu <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour <strong>de</strong> Cordouan: l'entretien était adjugé à Bor<strong>de</strong>aux et jamais pour unesomme moindre <strong>de</strong> 4,500 l. ; <strong>de</strong>puis 28 ans, l'adjudication sefait à Rochefort et le prix a été réduit jusqu'à 2,100 l. ; <strong>de</strong> làl'irrégu<strong>la</strong>rité du feu et les naufrages, notamment, le1 er décembre 1719, <strong>de</strong> 3 vaisseaux. La Chambre offre <strong>de</strong> secharger <strong>de</strong> l'entretien moyennant un droit <strong>de</strong> 2 s. par tonneau: « Partout où il se fait <strong>de</strong>s feux sur les côtes, on lève undroit bien plus fort, qui va, en quelques ports d'Angleterre, àplus <strong>de</strong> 15 s. par thonneau » (6 décembre). — Mémoire« pour qu'il soit permis aux marchands chargeurs qui ontcommencé <strong>de</strong> charger leurs vaisseaux avant <strong>la</strong> publication <strong>de</strong>l'arrest du Conseil du 26 décembre <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong> payer les droits<strong>de</strong> sortie <strong>de</strong>us à S. M. en compte en banque »(11 janvier 1721). — Mémoires tendant à prouver que lecommerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux a fait son <strong>de</strong>voir pour approvisionnerles colonies et exposant les griefs du commerce contre lescolons. Liste <strong>de</strong> 51 vaisseaux envoyés en Amérique <strong>de</strong>puis <strong>la</strong>récolte <strong>de</strong>s vins nouveaux (mars). — Mémoire sur un traité<strong>de</strong> commerce avec l'Angleterre (3 avril). — État <strong>de</strong>s marchandisesexpédiées aux Iles d'octobre 1720 à février 1721(9 avril). — Avis au pied d'une requête présentée par lesinterprètes <strong>de</strong> l'Amirauté pour l'augmentation <strong>de</strong> leur sa<strong>la</strong>ire(24 avril). — Avis concluant au rejet d'une requête analogueprésentée par les pilotes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et à l'acceptation <strong>de</strong> <strong>la</strong>requête <strong>de</strong>s pilotes <strong>de</strong> Bourg (24 avril). — Observations surles statuts accordés par les jurats aux cordiers <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux(5 juin). — Avis favorable à <strong>la</strong> mise en vigueur <strong>de</strong>s statuts<strong>de</strong>s tisserands (5 juin). — Mémoire sur les précautions àprendre contre <strong>la</strong> contagion (6 août). —


État <strong>de</strong>s marchandises entrées et sorties par les ports <strong>de</strong> <strong>la</strong>direction <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en 1720 :Sorties.Entrées.Angleterre .......... 2,716,576 l. 1,049,355 l. 5 s.F<strong>la</strong>ndre Impériale 26,705 l. »Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>............. 7,587,522 l. 10 s.2,114,180 l. 19 s.Nord ................... 1,542,866 l. 612,272 l.Iles françaises .... 3,333,917 l. 15 s.6,721,485 l. 15 s.Espagne.............. » 70,739 l.Total ................... 15,207,587 l. 5 s. 10,567,032 l. 19 s.(Sans date).C. 4269. (Registre.) — In-folio, 163 feuillets.1722-1732. — Registre <strong>de</strong>s mémoires <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— Mémoire établissant en vertu <strong>de</strong> quels titres <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le paiement <strong>de</strong> ses gages(23 mars 1722). — Mémoire pour <strong>la</strong> mainlevée <strong>de</strong> <strong>la</strong>saisie <strong>de</strong> navires appartenant à MM. Peyronet et Gradis(27 juillet). — État <strong>de</strong>s marchandises entrées et sortiespar les ports <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en 1721 :SortiesAngleterre......................... 2,581,980 l. 940,499 l.Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>........................... 6,434,330 l. 1,745,483 l.Entrées.Nord ................................ 1,528,886 l. 1,067,128 l. 15 s.Espagne ............................ » 173,975 l. 15 s.Iles françaises................... 3,666,915 l. 4,004,069 l. 16 s.Total ................................ 14,212,111 l. 6 s. 7,931,156 l. 9 s.(Sans date). — Mémoire en vue d'obtenir <strong>de</strong>s adoucissementsà <strong>la</strong> décision du 14 mars 1722, prescrivant auxcapitaines <strong>de</strong> faire au retour <strong>de</strong>s Iles <strong>de</strong>s déc<strong>la</strong>rationsconformes aux états certifiés par les commis du domained'Occi<strong>de</strong>nt, ce qui est impossible (Sans date). —Mémoires pour et contre <strong>la</strong> prétention <strong>de</strong>s Fermiers <strong>de</strong>percevoir 15 l. par quintal sur les sucres raffinés expédiés<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Rouen (1722). — Avis du député <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxau sujet <strong>de</strong>s difficultés qu'éprouvent les fi<strong>la</strong>tures enNormandie : <strong>la</strong> Guienne souffre bien davantage <strong>de</strong> <strong>la</strong>cherté <strong>de</strong> <strong>la</strong> main-d'œuvre, les journées <strong>de</strong>s vigneronsayant monté <strong>de</strong> 6 ou 7 sols à 20 et 24, et les barriques, <strong>de</strong>50 sols à 12 livres. Bor<strong>de</strong>aux expédie annuellement pour30 millions et reçoit moins <strong>de</strong> 10 millions. « Le parlement<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux taxa, il y a quelques années, les journées <strong>de</strong>svignerons et les réduisit à 8 et à 9 sols, au lieu <strong>de</strong> 12 qu'ilsexigeoint ; cette taxe fit un effet contraire à celluy qu'onen attendoit : les vignerons cessèrent <strong>de</strong> travailler ; lespropriettaires ne vou<strong>la</strong>nt pas <strong>la</strong>isser leurs vignes sansculture feurent obligés <strong>de</strong> payer les vignerons plus chèrementqu'avant <strong>la</strong> taxe » (19 septembre). — Mémoire<strong>de</strong>mandant qu'on retire l'ordre donné aux receveurs <strong>de</strong>voiturer les espèces à Paris : « Il est certain que tout l'argent<strong>de</strong> <strong>la</strong> province passe pour le moins six fois l'annéepar les mains <strong>de</strong>s différens receveurs »(16 janvier 1723). — Mémoires concernant les nouveauxdroits imposés à Ca<strong>la</strong>is sur les vins sortant pour l'Angleterre(Décembre 1722-16 janvier 1723). — Mémoirecontre <strong>la</strong> sortie <strong>de</strong>s graines <strong>de</strong> genièvre : les Hol<strong>la</strong>ndaisl'emploient pour bonifier leurs eaux-<strong>de</strong>-vie et pour faire« une boisson familière », ce qui porte grand tort auxproduits du pays : « Depuis un an ou environ, il s'en estchargé sur le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour <strong>la</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> plus <strong>de</strong>30 mil boisseaux » (20 février). — Avis défavorable à <strong>la</strong>sortie <strong>de</strong>s bois <strong>de</strong> noyer par le port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux(11 mars). — Mémoire contre l'obligation d'embarquer<strong>de</strong>s engagés pour les Iles (15 avril). — Mémoires au sujetdu rétablissement du commerce entre <strong>la</strong> France et le Portugal: « Autresfois les Portugais avoint fort peu <strong>de</strong> vignobleset présentement ils en ont <strong>de</strong> considérables, surtoutdans <strong>la</strong> province <strong>de</strong> l'Estremadure et sur les bords <strong>de</strong><strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Duero » (2 juillet). — Règlement pour lesa<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s pilotes <strong>la</strong>maneurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> l'entrée <strong>de</strong><strong>la</strong> rivière jusqu'à Bor<strong>de</strong>aux ou Libourne ; vaisseaux ca<strong>la</strong>ntjusqu'à 10 pieds : français, 35 s. par pied ; étrangers, 40 s.par pied. Vaisseaux ca<strong>la</strong>nt plus <strong>de</strong> 10 pieds : français,40 s. par pied ; étrangers, 45 s. Le pilotage en <strong>de</strong>dans <strong>de</strong>sdangers est taxé 10 s. <strong>de</strong> moins ; jusqu'à B<strong>la</strong>ye, moitiéprix, etc. (15 février 1712). — Règlement pour le sa<strong>la</strong>ire<strong>de</strong>s pilotes <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c et <strong>de</strong> Bourg (17 juin 1720 et8 mai 1721). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre contraire à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>en augmentation <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires présentée par les pilotes<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> paix, les pilotages sont plusnombreux, sans que les vivres soient plus chers,« circonstance d'ailleurs qui leur est indifférante, puisqu'ilsvivent à bord <strong>de</strong>s vaisseaux à <strong>la</strong> table du capitainejusques à ce qu'ils s'embarquent à B<strong>la</strong>ye pour leur retour »(2 juillet 1723). — Mémoire à l'appui d'une requête pour<strong>la</strong> levée <strong>de</strong> 3 s. par tonneau sur tous les navires entrant ousortant, <strong>de</strong>stinée à entretenir le feu <strong>de</strong> Cordouan, à rétablir<strong>la</strong> pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Coubre et à suppléer à l'insuffisance <strong>de</strong>srevenus <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre ; on évalue à 10,000 l. le produitprobable <strong>de</strong> cette taxe (10 mars 1724). — Mémoire contre<strong>la</strong> requête <strong>de</strong> 16 particuliers <strong>de</strong> Périgueux, tendant à obtenirdans cette ville une juridiction consu<strong>la</strong>ire(14 décembre). — Mémoire contre les projets <strong>de</strong> M. Decressé,trésorier <strong>de</strong> France, pour l'amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> passe<strong>de</strong> Baca<strong>la</strong>n (14 décembre). — Mémoire sur le feu <strong>de</strong>Cordouan : <strong>la</strong> <strong>la</strong>nterne a été abaissée <strong>de</strong> 22 pieds, il y ahuit ans en-


viron, ce qui a diminué <strong>la</strong> portée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux lieues ; on pourrait<strong>la</strong> relever à <strong>la</strong> même hauteur au moyen d'une taxe <strong>de</strong>5 s. par tonneau sur les navires entrant en Giron<strong>de</strong> (Janvier1725). — Mémoire sur les griefs respectifs <strong>de</strong>s colons<strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique et du commerce bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is(15 février). — Mémoire contre <strong>la</strong> création d'un capitaine<strong>de</strong> port à Bor<strong>de</strong>aux : cet emploi serait inutile, onéreux aucommerce ; le service du délestage est assuré par lesjurats ; il serait dangereux d'attribuer au capitaine le pouvoirsoit d'assigner les points pour l'échouement <strong>de</strong>s naviresà radouber, soit <strong>de</strong> prescrire <strong>de</strong>s mesures pour <strong>la</strong> sûretédu port, soit d'indiquer aux bâtiments leur mouil<strong>la</strong>ge(Février). — « Les directeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre du commerce<strong>de</strong> Guyenne estiment qu'il peut arriver sur le port<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux par année commune le nombre <strong>de</strong> 2,000bâtimens, tant vaisseaux que barques, <strong>de</strong> <strong>la</strong> continancetous ensemble <strong>de</strong> cent mil tonneaux » (17 mars). — État<strong>de</strong>s marchandises entrées et sorties par les ports <strong>de</strong> <strong>la</strong>direction <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en 1724 (1725). — Mémoire pourle prompt exhaussement <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour <strong>de</strong> Cordouan (Novembre).— Mémoire sur le commerce prohibé que les Ang<strong>la</strong>iset les Hol<strong>la</strong>ndais font aux colonies(24 octobre 1726). — Note sur les chapeaux fabriqués àBor<strong>de</strong>aux, « composés d'agnelins, <strong>la</strong>ine <strong>de</strong> Perse, poild'autruche ou <strong>de</strong> chameau, très inférieurs aux vigognes »et achetés par le peuple, à 35 ou 36 s. pièce ; <strong>de</strong>puis peu,on fabrique quelques castors et <strong>de</strong>mi-castors(24 juillet 1727). — État <strong>de</strong>s marchandises entrées etsorties en 1726 (1727). — Mémoire pour obtenir l'augmentation<strong>de</strong>s gages <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (9 août). — Mémoire<strong>de</strong>s boutiquiers contre le projet du s r Collet pour <strong>la</strong> créationd'un bureau chargé d'empêcher l'introduction <strong>de</strong>marchandises prohibées ; le mémoire conclut à l'organisation<strong>de</strong>s marchands en juran<strong>de</strong> : « La lissence que lesJuifs se sont pris <strong>de</strong> débitter <strong>de</strong>s marchandises par contrevantionaux règlements… fait un préjudice infiny dansl'État » (11 septembre). — Mémoire sur le caractèrecommercial <strong>de</strong>s billets à ordre établis par les notaires pourles artisans et commerçants illettrés (24 mars 1728). —Mémoire concernant le flottage sur <strong>la</strong> Vézère, auquels'opposait « le s r <strong>de</strong> Lastérie, marquis Du Sail<strong>la</strong>n » : « Il ya différens pas <strong>de</strong> Roy, ou passages bâtis et entretenusaux dépans <strong>de</strong> S. M. pour faciliter <strong>la</strong> navigation, par où ilest évi<strong>de</strong>nt que cette rivière apartient au Roy »(10 juin). — Mémoire <strong>de</strong>mandant que l'on continue àlever les 5 s. par tonneau accordés pour les réparations <strong>de</strong>Cordouan actuellement terminées, et ce pour payer à <strong>la</strong>Chambre l'arriéré <strong>de</strong> ses gages s'élevant à40,845 l. 18 s. 5 d. (25 juin). — Mémoire pour empêcherque le port <strong>de</strong> Cette ne tire directement <strong>de</strong> l'étranger lesdrogueries et merceries (4 décembre). — Mémoire pourobtenir une modération <strong>de</strong>s droits sur les charbons <strong>de</strong>terre : les seules raffineries <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en consomment2,000 tonneaux. Les mines <strong>de</strong> Gail<strong>la</strong>c sont envahies parles eaux ; « celles <strong>de</strong> Cahors sont plus éloignées et ont ungrand débouché par <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong> fer <strong>de</strong>fonte qu'ils y font pour l'Amérique et autres lieux ; » lesmines du Languedoc enverront difficilement leurs charbons,« attan<strong>de</strong>u que le canal est souvent dérangé »(4 mai 1729). — Sur les pirateries que commettent lesEspagnols à Saint-Domingue, <strong>de</strong> concert avec leurs autoritéscoloniales (Sans date). — Long mémoire sur lecommerce aux colonies : les Ang<strong>la</strong>is y abor<strong>de</strong>nt en pleinjour, au vu <strong>de</strong>s intendants et <strong>de</strong>s gouverneurs : « On atrouvé le secret d'endormir les loix et <strong>de</strong> rendre ces puissanceslétargiques » ; <strong>la</strong> justice est partiale et favorise lescolons. Innovations du gouvernement espagnol contrairesaux importations françaises (22 août 1730). — Sur l'industrietextile, les torts que lui causent les indiennes et lesmoyens <strong>de</strong> <strong>la</strong> relever : l'importation <strong>de</strong>s indiennes par <strong>la</strong>Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, les imitations frauduleuses <strong>de</strong> cestissus et <strong>de</strong>s plombs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie par les étrangers,l'émigration <strong>de</strong>s ouvriers protestants et <strong>de</strong>s camara<strong>de</strong>s quiles ont suivis, etc. (Sans date). — Mémoire contre l'intention<strong>de</strong>s vergeurs d'eau-<strong>de</strong>-vie <strong>de</strong> former une « boursecommune ». « Cette bource commune n'a rien <strong>de</strong> communavec le bureau, que l'ancien règlement et l'arrestprescrit : tous les corps et compagnie ont leur bureaud'assemblée, mais aucune n'a ou ne doit avoir <strong>de</strong> boursecommune » (Sans date). — Mémoire pour l'établissementà Bor<strong>de</strong>aux d'un « dépôt public » ou banque <strong>de</strong> prêt, aucapital <strong>de</strong> 800,000 l., aux intérêts <strong>de</strong> 4 à 5 0/0 : « Mais ilfaudroit borner <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers du dépôt auxnégocians dont le commerce leur fournit <strong>de</strong>s marchandisesestrangères ou qui sont entreposées venant <strong>de</strong>s colonies,<strong>de</strong>squelles il seroit fait une évaluation intrincèquetoutes les fois que les propriétaires se trouveroint dans lebesoin <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong> l'argent… affin d'assurer les sommesempruntées, dont le tems seroit fixé pour le remboursement,passé lequel, <strong>la</strong> vente <strong>de</strong>s marchandises seroit faiteà leurs périls et risques. Par cet ordre, les fonds du dépôtseroient non seullement en assurance, mais encore onseroit certain <strong>de</strong> <strong>la</strong> reprise, pour les faire passer en d'autresmains » (Sans date). — Mémoire sur les causes <strong>de</strong>sbanqueroutes fréquentes : <strong>la</strong> variation <strong>de</strong>s espèces,l'« uzage pernicieux <strong>de</strong> <strong>la</strong> liberté <strong>de</strong> s'établir », <strong>la</strong> différencedu cours <strong>de</strong>s espèces entre les colonies, où <strong>la</strong> piastrevaut


6 l., et <strong>la</strong> France, où elle n'en vaut que 5, l'altération <strong>de</strong>smonnaies aux colonies, l'admission <strong>de</strong>s étrangers, etc.(Sans date). — Mémoires re<strong>la</strong>tifs aux mesures proposéescontre <strong>la</strong> vente <strong>de</strong>s sucres <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à <strong>la</strong> foire <strong>de</strong> Beaucaire(Sans date). — Mémoire pour conserver à <strong>la</strong> ville <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux le droit <strong>de</strong> présenter <strong>de</strong>s candidats à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>député du commerce (Sans date). — Mémoire <strong>de</strong>s fermiersdu droit domanial pour <strong>la</strong> marque <strong>de</strong>s fers et réponse<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (20 juin 1732).C. 4270. (Registre.) — In-folio, 142 feuillets.1714-1724. — Registre <strong>de</strong> parères 457 . — Mémoire <strong>de</strong>négociants sur le transit <strong>de</strong>s sucres <strong>de</strong> tête : ces sucresproviennent <strong>de</strong>s mêmes formes que les sucres terrés, maisils sont un peu moins b<strong>la</strong>ncs, à cause du sirop qui coulepar <strong>la</strong> tête <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme (15 juillet 1717). — Parère sur <strong>la</strong>vente d'actions qui venaient <strong>de</strong> monter considérablementà l'insu du ven<strong>de</strong>ur : <strong>la</strong> Chambre déci<strong>de</strong> qu'il y a dol et seprononce pour <strong>la</strong> rescision <strong>de</strong> <strong>la</strong> vente (29 avril 1720). —Parère au sujet d'un navire qui avait été faire <strong>la</strong> traite àJuda, côte <strong>de</strong> Guinée (27 janvier 1724).C. 4271. (Registre.) — In-folio, 190 feuillets.1724-1730. — Registre <strong>de</strong> parères. — Parère concluantà <strong>la</strong> validité d'un acte <strong>de</strong> société sous seing privé(30 mars 1724). — Parère faisant connaître les formalitésà remplir pour le jaugeage et l'expédition <strong>de</strong>s barils d'eau<strong>de</strong>-vie(8 juin). — État <strong>de</strong>s marchandises sorties et entréespar les ports <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en 1723 :SortiesEntrées.Angleterre ………. 4,002,868 l. 1,469,707 l. 1 s.F<strong>la</strong>ndre Impériale .. 53,895 l. »Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> ………... 13,914,979 l. 10 s. 4,826,530 l. 2 s.Nord ……………. 3,561,026 l. 15 s. 1,665,404 l. 11 s.Espagne ………… 25,625 l 792,178 l. 7 s.Iles françaises …... 4,947,534 l. 5 s. 6,489,451 l. 5 s.ment qui est <strong>de</strong>sjà fait entre <strong>la</strong> porte du Chapeau-Rouge etcelle d'Espaux » (17 février 1729).C. 4272. (Registre.) — In-folio, 189 feuillets.1730-1735. — Registre <strong>de</strong>s parères. — Parère : « Si unarmateur est obligé <strong>de</strong> payer <strong>de</strong>s dommages et intérêts àun matelot qui s'est blessé dans <strong>la</strong> traversée en faisantl'exercice <strong>de</strong> sa profession » et au profit duquel l'Amirautéa rendu un jugement provisoire. La Chambre se prononcelonguement contre l'affirmative : « Ce seroit exposerles négocians à <strong>de</strong>s suittes fâcheuses, quy les rebuteroient<strong>de</strong> faire aucuneent reprise ; » les armateurs ne doiventque les médicaments et le sa<strong>la</strong>ire pendant le voyage(21 juin 1731). — Parère exposant en détail l'historiqued'une association en vue d'une expédition aux In<strong>de</strong>s(21 mai 1732). — Parère au sujet d'un équipage pris parles Barbaresques et racheté, qui <strong>de</strong>mandait à l'armateurles frais <strong>de</strong> conduite <strong>de</strong> Marseille à Bayonne, port <strong>de</strong>départ. La Chambre déci<strong>de</strong> : « que dès que le vaisseau aété pris, tout a cessé pour les prétentions <strong>de</strong> l'équipage »(29 janvier 1733).C. 4273. (Registre.) — In-folio, 139 feuillets.1735-1742. — Registre <strong>de</strong> parères. — Parère au sujetd'un navire <strong>de</strong> Granville, qui avait été à <strong>la</strong> pêche à <strong>la</strong>Gran<strong>de</strong> Baie (23 mai 1737). — Parère : si un assureur esttenu <strong>de</strong> payer un vaisseau assuré à midi et dont on apprend<strong>la</strong> perte à 4 heures. La Chambre répond affirmativement,à moins que l'assureur n'ait <strong>de</strong>s preuves que l'assuréconnaissait <strong>la</strong> perte à midi « et, à <strong>de</strong>ffaut <strong>de</strong> preuve,il peut exiger le serment <strong>de</strong> l'assuré » (7 janvier 1740). —Parère : si les assureurs sont tenus <strong>de</strong> payer l'un <strong>de</strong>s galionspartis <strong>de</strong> Cadix en février 1737 sous les ordres <strong>de</strong>don B<strong>la</strong>s <strong>de</strong> Lisso, lequel galion fut coulé bas pour obstruerl'entrée du port <strong>de</strong> Carthagène. La Chambre répondaffirmativement (16 novembre 1741).____________________________________________(Sans date). — Parère au sujet d'effets mis à terre sur <strong>la</strong>côte <strong>de</strong> Juda et brûlés : « Quelques particuliers ont fait<strong>de</strong>s cargaisons et armements pour <strong>la</strong> cotte <strong>de</strong> Guinée, afind'y faire <strong>la</strong> troque ; lorsque les vaisseaux sont arrivés à <strong>la</strong>cotte <strong>de</strong> Juda, presque toutes les marchandises ont étémises à terre… Le roy Dahomet a<strong>la</strong> avec une puissantearmée dans le royaume <strong>de</strong> Juda ; il y fit une cruelleguerre ; il prit le roy <strong>de</strong> Juda et tous les b<strong>la</strong>ncs qui setrouvoient sur cette coste ; il brû<strong>la</strong> jusques aux moindrescazes » (22 août 1727). — Requête <strong>de</strong>s pilotes <strong>de</strong> S t -Pa<strong>la</strong>is, tendant à faire exclure du pilotage ceux <strong>de</strong> S t -Georges ; avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, <strong>de</strong>mandant qu'on maintienne<strong>la</strong> concurrence (23 juin 1728). — Requête poursoumettre à <strong>la</strong> Chambre, qui l'approuve, un projetd'« aterrissement » en pente douce sur le bord <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière,<strong>de</strong>rrière l'église S t -Pierre, « continuant l'attérisse-457Jusqu'à 1714 on a couché sur le même registre les parères etles mémoires


C. 4274. (Registre.) — In-folio, 187 feuillets.1742-1750. — Registre <strong>de</strong> parères. — Parère : « Si unnégociant aïant proposé à un autre par lettre certainesmarchandises à un certain prix, ce premier est obligé <strong>de</strong>les délivrer, quoique les marchandises aient augmenté envaleur par <strong>de</strong> nouvelles circonstances survenues. » Lepremier négociant soutient « que ce qu'il a écrit n'est pointune vente, mais bien une proposition ; que, comme ildépendoit <strong>de</strong> Pierre <strong>de</strong> ne point accepter, il a dépen<strong>de</strong>u <strong>de</strong>Jean <strong>de</strong> s'en dédire ». La Chambre donne raison à Jean(28 mai 1744). — Parère déc<strong>la</strong>rant « que tout bâtiment,soit brigantin, cenaut, batteau et autres en état d'aller etvenir <strong>de</strong> l'Amérique sont réputtés et appellés navires »(18 mai 1747). — Parère ayant donné lieu à <strong>de</strong>ux décisions: l'une reproduit l'avis d'un seul directeur, qui <strong>la</strong> faitconsigner sur le registre (16 mai 1748). — Parère : si unarmateur doit <strong>la</strong> prime totale pour un navire assuré pourun voyage en Amérique et retour, qui a péri en sortant duport. Réponse affirmative (21 novembre 1748). — Parèreportant que les assureurs sont tenus <strong>de</strong> payer un navireconfisqué pour contreban<strong>de</strong> 458 (11 décembre 1749).C. 4275. (Registre.) — In-folio, 242 feuillets.1750-1757. — Registre <strong>de</strong> parères.C. 4276. (Registre.) — In-folio, 186 feuillets.1757-1761. — Registre <strong>de</strong> parères. — Parère donnantles <strong>de</strong>ux avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité et <strong>de</strong> <strong>la</strong> minorité <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre(18 mai 1758). — Parère re<strong>la</strong>tif à un achat <strong>de</strong> 115,200paniers <strong>de</strong> verre et 4,800,000 bouteilles(7 février 1760). — Parère exposant les péripéties d'uneexpédition commerciale au Pégou (4 septembre 1760). —Parère au sujet <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux frégates qui <strong>de</strong>vaient faire ensembleune course <strong>de</strong> trois mois (26 février 1761).C. 4277. (Registre.) — In-folio, 237 feuillets.1767-1773. — Registre <strong>de</strong> parères. — Parère sur cequ'on entend par armateur et dépositaire d'un navire et surles droits <strong>de</strong> l'armateur (14 juillet 1768). — Parère : l'une<strong>de</strong>s parties prétend que le commerce <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong> donne 100pour 100 <strong>de</strong> bénéfice quand les marchandises sont venduesen France et 150 en Amérique : « A l'appui <strong>de</strong> cemoyen, le s r Pierre invoque l'usage <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>sIn<strong>de</strong>s, qui, tant qu'elle a subsisté, a accordé à ses subrécarguesun port permis sur <strong>la</strong> carguaison et un bénéfice <strong>de</strong>100 p. 0/0 sur ce port permis » (14 janvier 1773).C. 4278. (Registre.) — In-folio, 285 feuillets.1773-1780. — Registre <strong>de</strong> parères. — Parère dans lequelil est question d'un navire qui « a produit en troisvoyages <strong>de</strong> noirs 1,756,255 l. » (26 novembre 1773). —Parère concernant un navire expédié sur les côtes <strong>de</strong>Guinée pour faire <strong>la</strong> traite et qui a péri « par <strong>la</strong> révolte <strong>de</strong>snoirs » (28 avril 1774). — Exposé, à <strong>la</strong> suite d'un parère,<strong>de</strong> l'avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> minorité (14 juillet 1774). — Parèreconcernant l'achat <strong>de</strong> canons pour un corsaire et dont l'unnotamment n'était pas foré (26 novembre 1778). —Parère re<strong>la</strong>tif à un navire armé pour faire aux coloniesang<strong>la</strong>ises le commerce du sel, qui avait produit, à uneprécé<strong>de</strong>nte expédition, « plus <strong>de</strong> cent pour un »(4 février 1779).C. 4279. (Registre.) — In-folio, 286 feuillets.1780-1784. — Registre <strong>de</strong> parères. — Parère touchantun navire faisant <strong>la</strong> traite, qui a été enlevé par les Ang<strong>la</strong>iscontre le droit <strong>de</strong>s gens (10 août 1780). — Parère constatantl'usage <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux d'après lequel « unpassager qui a arrêté son passage et qui n'embarque pasdoit perdre <strong>la</strong> moitié du prix convenu »(20 décembre 1781). — Parère re<strong>la</strong>tif à <strong>de</strong>s difficultésprovenant <strong>de</strong> <strong>la</strong> livraison <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bible en 17 volumes impriméepar souscription à Toulouse en 1779-1781(15 mai 1783). — Parère au sujet d'un navire armé pourpêcher <strong>la</strong> morue en Is<strong>la</strong>n<strong>de</strong> (11 mars 1784). — Parère àl'occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong> perte <strong>de</strong> 20 noirs tués pendant une révolteau cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> traversée <strong>de</strong> <strong>la</strong> côte d'Afrique à S t -Domingue (1 er avril 1784).C. 4280. (Registre.) — In-folio, 165 feuillets.1784-1791. — Registre <strong>de</strong> parères. — Parère concernantun navire <strong>de</strong> La Rochelle pris par <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is, qui<strong>la</strong>issent à bord 4 Ang<strong>la</strong>is et 4 Français, et repris par les 4Français, qui mettent les Ang<strong>la</strong>is aux fers et ramènent lenavire à Cayenne (2 septembre 1784). —_____________________________458De l'exposé <strong>de</strong> l'affaire il ressort que, par les formules imprimées<strong>de</strong>s polices, les assureurs répondaient <strong>de</strong> tous risques, tantdivins qu'humains, <strong>de</strong> prises et représailles, ban<strong>de</strong> ou contreban<strong>de</strong>,marque ou contremarque.


Parère re<strong>la</strong>tif à <strong>la</strong> part d'un capitaine dans le profit <strong>de</strong> <strong>la</strong>traite pendant <strong>la</strong>quelle il est mort : <strong>la</strong> Chambre attribuenotamment aux héritiers un négrillon, « s'il était étampé à<strong>la</strong> marque du capitaine, au jour <strong>de</strong> son décès »(21 février 1788).C. 4281. (Cahiers.) — In-folio, 128 feuillets.1756-1758. — Minute <strong>de</strong> l'inventaire <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre par l'abbé Baurein. 1 er , 2 e et 3 e registres <strong>de</strong> délibérations.C. 4282. (Cahiers.) — In-folio, 184 feuillets.1756-1758. — I<strong>de</strong>m. 4 e et 5 e registres <strong>de</strong> délibérations.C. 4283. (Cahiers.) — In-folio, 63 feuillets.1756-1758. — I<strong>de</strong>m. 1 er , 2 e et 3 e registres <strong>de</strong> correspondance.C. 4284. (Cahiers.) — In-folio, 79 feuillets.1756-1758. — I<strong>de</strong>m. 4 e registre <strong>de</strong> correspondance.C. 4285. (Cahiers.) — In-folio, 64 feuillets.1756-1758. — I<strong>de</strong>m. Registres <strong>de</strong> mémoires.C. 4286. (Cahiers). — In-folio, 82 feuillets.1756-1758. — I<strong>de</strong>m. Registres <strong>de</strong> parères.C. 4287. (Registre.) — In-folio, 233 feuillets.1758. — Répertoire alphabétique <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre, dressé par l'abbé Baurein et Crozilhac ; le titreimprimé porte : « Abrégé <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong>s délibérations,mémoires, parères et lettres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce<strong>de</strong> Guienne, disposé par ordre alphabétique et chronologique: réunissant les matières éparses dans divers registressous les titres qui leur conviennent, et présentant sousun seul et même point <strong>de</strong> vue les affaires les plus importantes,<strong>de</strong>puis leur naissance jusqu'à leur consommation.Avec <strong>de</strong>s renvois au folio <strong>de</strong>s registres dont chaque extraita été tiré. Commencé en conséquence <strong>de</strong>s délibérations<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, du 5 août 1756… et fini le12 avril 1758… M DCC LVIII ». Abandon ; acceptation ;accepteur ; acquits à caution ; action en garantie ; actions; affiches ; affrètement ; Ag<strong>de</strong> (négociants d') ;agents <strong>de</strong> change ; algériens (corsaires) ; amiral ; amirauté; anciens ; ancrage (droits d') ; ancres ; Angleterre(commerce avec l') ; Antibes ; appel ; archives ; argent<strong>de</strong>s colonies ; armateur ; armements ; armements pourgar<strong>de</strong>r l'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière ; armements en course ; arrêt<strong>de</strong> prince ; arrêts ; arrimage ; arrimeurs ; artisans ; assemblées<strong>de</strong> négociants ; associés ; assurances ; assurances(chambre d') ; assurances (compagnie d') ; assurance(police d') ; assurés ; assureurs ; atelier (chantier <strong>de</strong> construction); avaries ; avaries (règlements d') : augmentationd'espèces ; avitaillement ; Ay<strong>de</strong>s (Cour <strong>de</strong>s).C. 4288. (Registre.) — In-folio, 185 feuillets.1758. — Répertoire <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Baham (canal <strong>de</strong>) ; banc <strong>de</strong> sable ; banque royale ; baraterie; barques ; barques (maîtres <strong>de</strong>) ; barriques ; bas aumétier ; basins ; bateaux <strong>de</strong> poste ; bateaux en botte ;bateliers ; Bayonne ; Beaucaire (foire <strong>de</strong>) ; beurres ; billetà ordre ; billet égaré ; billets ; billets <strong>de</strong> monnaie ; billets<strong>de</strong> ville ; billettes au nom : billettes <strong>de</strong> sortie ; biscuit ; blé(vente au détail du) ; bœuf salé ; bois <strong>de</strong> campèche ; bois<strong>de</strong> construction ; bou<strong>la</strong>ngers ; bourgeoisie ; bouteilles ;boutons ; briques ; bureau (abus dans le) ; bureau <strong>de</strong>slettres ; bureau pour Cubzac ; bureaux intérieurs ; bureaux(trans<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>s).C. 4289. (Registre.) — In-folio, 372 feuillets.1758. — Répertoire <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Cacao ; Cadix ; café (consommation du) ; café (droit surle) ; café (entrepôt du) ; café (transit du) ; Ca<strong>la</strong>is ; Canada; capitaine <strong>de</strong> port ; capitaine <strong>de</strong> vaisseau ; capitation ;cargaison <strong>de</strong> retour ; cartiers ; caution ; Chambre <strong>de</strong>commerce ; chanvres ; chapeau du maître ; chapeaux ;chapeliers ; charbon <strong>de</strong> terre ; chargement ; charpentiers<strong>de</strong> vaisseaux : charretiers ; cires ; c<strong>la</strong>sses ; clous ; coloniesfrançaises ; commerce (état du) ; commerce <strong>de</strong>s Iles considéréen lui-même ; commerce <strong>de</strong>s Iles par rapport auchargement <strong>de</strong>s vaisseaux ; commerce <strong>de</strong>s Iles par rapportaux droits du Roi ; commerce <strong>de</strong>s Iles par rapport auxétrangers ; commerce <strong>de</strong>s Iles par rapport aux ports <strong>de</strong>France ; commettant ; commis ; commission (droits <strong>de</strong>) ;commissionnaire ; compagnies ; compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s ;compensation ; compte ; concordat ; condamnation ;connaissements ; Conseil <strong>de</strong> commerce ; consommation(droits <strong>de</strong>) ; consuls (juges <strong>de</strong> commerce) ; contrôle ;convoi (droit <strong>de</strong>) ; cordiers ; cotons ; cou<strong>la</strong>ge ;


couperose ; courrier ; courtage (droits <strong>de</strong>) ; courtiers ;créanciers ; cuirs.C. 4290. (Registre.) — In-folio, 184 feuillets.1758. — Répertoire <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Dantzick ; date ; Dauphin ; débouquement ; décharge <strong>de</strong>svaisseaux ; déc<strong>la</strong>ration au bureau ; dédommagement ;dé<strong>la</strong>i ; <strong>de</strong>nier à Dieu ; dép<strong>la</strong>cement d'effets ; dépôt public(banque <strong>de</strong> prêt) ; député du commerce ; dictionnaire ducommerce ; Dieppe ; diligences ; diminution d'espèces ;directeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre ; directeur anobli ; directeur dubureau (<strong>de</strong>s Fermes) ; disette ; domaine d'Occi<strong>de</strong>nt ;dommages et intérêts ; Dordogne (rivière <strong>de</strong>) ; douane ;draps ; droguerie (droits <strong>de</strong>) ; droits du bureau.C. 4291. — (Registre.) — In-folio, 266 feuillets.1758. — Répertoire <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Eaux-<strong>de</strong>-vie ; eaux-<strong>de</strong>-vie <strong>de</strong> grain ; eaux-<strong>de</strong>-vie (piècesd') ; eaux-<strong>de</strong>-vie sucrées ; échéances ; endossement ;endosseur ; engagement ; engagés pour les Iles ; entrepôt; épiceries ; équipages ; escortes pour les vaisseaux ;Espagne (commerce avec l') ; espagnols (corsaires) ;estimation ; étain ; étoffes <strong>de</strong> <strong>la</strong>ine ; fabriques <strong>de</strong> France ;faillites ; faillite (dix jours avant <strong>la</strong>) ; fanaux (droits <strong>de</strong>) ;fanons <strong>de</strong> baleine ; farines ; fayencerie ; félicitations ;fer ; fer b<strong>la</strong>nc (ouvriers en) ; fermes (district <strong>de</strong>s cinqgrosses) ; feuil<strong>la</strong>rds ; foire prorogée ; foire remise ; foires<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (franchises <strong>de</strong>s) ; fonds ; fontaine à S t -Domingue ; force majeure ; formes à sucre ;« fourbans » ; fournisseurs ; fret ; fret (droits <strong>de</strong>) ; fromages; fusils pour <strong>la</strong> Guinée ; fusils pour les Iles ; futailles.C. 4292. (Registre.) — In-folio, 183 feuillets.1758. — Répertoire <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s côtes ; garantie ; garantie solidaire à l'égard<strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> change ; garnison ; genièvre (graines <strong>de</strong>) ;gingembre ; Glénans (île <strong>de</strong>s) ; grains ; gran<strong>de</strong> coutume(droit <strong>de</strong> <strong>la</strong>) ; greffe <strong>de</strong>s juridictions consu<strong>la</strong>ires ; greffier<strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse ; grènetage sur le sel (droit <strong>de</strong>) ; grosse aventure; grossoyeur ; guerre ; guildive ou tafia ; Guinée(traite <strong>de</strong>) ; halle du pont Saint-Jean ; Hambourg ; harengs; havre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; heures du chargement et dudéchargement <strong>de</strong>s marchandises ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> ; honoraires<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre ; huiles ; huîtres ; hydrographie ; hypothèque; hypothèque (préférence).C. 4293. (Registre.) — In-folio, 226 feuillets.1758. — Répertoire <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Jaugeage <strong>de</strong>s vaisseaux ; jetons et médailles ; impositions; incendie ; in<strong>de</strong>mnité ; In<strong>de</strong>s espagnoles ; indigo ;induit (taxe) pour l'escorte <strong>de</strong>s vaisseaux ; industrie (taxe<strong>de</strong> l') ; inscription en faux ; intendant ; intérêts ; interprètes; Invali<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine ; invitations ; journal ; jourpréfix ; joyeux avènement ; Ile Royale ; juge <strong>de</strong>s ports ;juifs avignonnais ; juridiction consu<strong>la</strong>ire ; justiciable ;jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; <strong>la</strong>ines ; <strong>la</strong>ines d'Espagne ; Languedoc; Languedoc (canal <strong>de</strong>) ; <strong>la</strong>ngues étrangères ; <strong>la</strong>zaret ;lest et délestage ; lettres <strong>de</strong> change ; lettres <strong>de</strong> change(courtage <strong>de</strong>s) ; lettres <strong>de</strong> change égarées ; lettres <strong>de</strong>change sur Paris ; lettres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre ; lettres pour lescolonies ; Levant (commerce du) ; leu<strong>de</strong> (droits <strong>de</strong>) ;Limoges (marchands <strong>de</strong>) ; Libourne ; limites pour lesvaisseaux (sur ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux) ; lin (graines <strong>de</strong>) ; livres; logement <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> guerre ; Louisiane ; Lyon(conservation <strong>de</strong>) ; Lyon.C. 4294. (Registre.) — In-folio, 267 feuillets.1758. — Répertoire <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Magasins ; main-levée ; malversations d'officiers <strong>de</strong>vaisseaux ; mandataire ; maniguette ; manufactures ;marchandises (partage <strong>de</strong>s) ; marchandises <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s ;marchandises plombées ; marchandises pour les Iles,marchands boutiquiers ; Marine (commissaire <strong>de</strong> <strong>la</strong>) ;marque <strong>de</strong>s marchandises ; marseille (peste <strong>de</strong>) ; masse<strong>de</strong>s biens du failli : matelots blessés ; matelots déserteurs; matelots (levées <strong>de</strong>) ; matelots (sa<strong>la</strong>ires <strong>de</strong>s) ; mémoires; merrain ; mûrier b<strong>la</strong>nc ; miel ; milices ; misehors ; monnaie ; morue ; morue (pêche <strong>de</strong> <strong>la</strong>) ; nantissement; Narbonne ; nations neutres ; naufrages ; navigationfluviale ; navires ; navires (construction <strong>de</strong>s) ; négociants; négociation <strong>de</strong>s lettres et billets ; nègres ; nolis ;Nord (commerce du) ; notaires ; novation ; novices (matelots); noyer (p<strong>la</strong>nches <strong>de</strong>) ; office d'ami ; officiers <strong>de</strong>vaisseaux ; oing ; option ; oranges ; ordre (d'achat) ; orfèvrerie; Orléans (échevins d') ; osier ; otages pour lesvaisseaux rançonnés ; ouverture <strong>de</strong> faillite.C. 4295. (Registre.) — In-folio, 241 feuillets.1758. — Répertoire <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Pacotilles ; pacotilles <strong>de</strong>s équipages ; paix ; papiers ;parères ; parfums <strong>de</strong>s vaisseaux (désinfection) ; Paris(corps <strong>de</strong> métiers <strong>de</strong>) ; passagers ; passeports (pour le


commerce <strong>de</strong>s neutres aux colonies) ; passes ; patache ;Pâté <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye ; paiement ; Pays-Bas Autrichiens ; péages; peaux ; Périgueux ; perte ; pesées au bureau ; piedfourché ; pilotes <strong>de</strong> S t -Georges ; pilotes <strong>la</strong>maneurs ; pipesà fumer ; plombs ; plombs <strong>de</strong>s marchandises ; poids ;poisson salé ; pontons (pour le carénage) ; porteur <strong>de</strong>lettre <strong>de</strong> change ; Portugal (commerce avec le) ; poudres ;prescription ; préséance ; présents ; prévôté (droit <strong>de</strong>) ;primes d'assurances ; primes (augmentation <strong>de</strong>s) ; prises ;prisonniers <strong>de</strong> guerre ; privilèges exclusifs (monopoles) ;prix <strong>de</strong>s marchandises ; propriété ; protêt ; protêt (dénonciationdu) ; provision ; prunes.C. 4296. (Registre.) — In-folio, 218 feuillets.1758. — Répertoire <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Qualité ; quarantaine ; quincaille ; quincailliers ; quittance; rabattage dans les rues ; radoub ; raffineries <strong>de</strong>sIles ; raffineurs (difficultés entre les) ; raison ; rame (endraperie) ; rareté <strong>de</strong> l'argent ; Ré (île <strong>de</strong>) ; réassurance ;recette générale <strong>de</strong>s Fermes ; receveur <strong>de</strong>s consignations ;réc<strong>la</strong>mation d'effets ; recours ; réduction <strong>de</strong> l'argent ;registres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre ; relâchement ; remboursement ;renversement d'effets ; renvoi ; répartition ; représentation<strong>de</strong> livres ; ressort <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre ; restitution ; restorne ;retour <strong>de</strong>s Iles ; retraite ; rhubarbe ; risques ; rivière (baset entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong>) ; rivière (carte <strong>de</strong> <strong>la</strong>) ; rocou ; Rouen ;rouliers ; route (changement <strong>de</strong>) ; Royan.C. 4297. (Registre.) — In-folio, 166 feuillets.1758. — Répertoire <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Sacquiers ; S t -Domingue ; S t -Malo ; S t -Pa<strong>la</strong>is (clocher<strong>de</strong>) ; saisie ; saletins (corsaires) ; sardines ; savons ; saumon; sauvement ; séances <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre ; secrétaire <strong>de</strong><strong>la</strong> Chambre ; seing en b<strong>la</strong>nc ; sel ; sénéchaussée ; significations; société ; société en commandite ; société (dissolution<strong>de</strong>) ; solidarité ; sols pour livre (taxes additionnelles); sortie (droits <strong>de</strong>) ; Sou<strong>la</strong>c ; soumissions ; soies ;spalme ; sucre (droits sur le) ; sucre (entrepôts <strong>de</strong>) ; sucre(transit du) ; Suè<strong>de</strong> ; suif ; suite (droit <strong>de</strong>).C. 4298. (Registre.) — In-folio, 209 feuillets.1758. — Répertoire <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Tabac ; tapissiers ; tares ; tarif <strong>de</strong>s droits ; taxe ; teinturiers; timbre ; tireur ; tisserands ; toiles ; ton<strong>de</strong>urs ;tonneliers ; Toulouse (capitouls <strong>de</strong>) ; tour <strong>de</strong> Cordouan ;traite d'Arsac ; traite foraine ; traites ; transit <strong>de</strong>s marchandises; trésorier <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre ; vaisseau en coutume; vaisseaux neutres ; valeur reçue ; vente ; vergeursd'eau-<strong>de</strong>-vie ; « verjage » ; verrerie ; verres à vitrages ;vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> boucherie ; victuailles ; vins ; vins (falsifications<strong>de</strong>s) ; vins <strong>de</strong>s Canaries ; vins <strong>de</strong> retour ; vins duhaut pays ; vins <strong>de</strong> Languedoc ; vins étrangers ; vingt etun pour vingt ; visites par le bureau ; visiteur <strong>de</strong> santé ;voiture (lettre <strong>de</strong>) ; voiture <strong>de</strong>s espèces ; voitures (transports); voituriers ; voyage <strong>de</strong> long cours.C. 4299. (Liasse.) — 64 pièces.1705-1706. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— Lettre <strong>de</strong> M. Fénellon, député au Conseil <strong>de</strong>commerce : « J'ay passé <strong>de</strong>ux fois chez M. l'abbé Bignon,qui est à <strong>la</strong> tête <strong>de</strong> l'Accadamie, pour le prier <strong>de</strong> fairequelque chose <strong>de</strong> bon goust pour les médailles et les jettons<strong>de</strong> votre Chambre » (31 juillet 1705). — Lettresécrites <strong>de</strong> Limoges et <strong>de</strong> Dax, à l'occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong> création<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (8-9 septembre). — Lettres <strong>de</strong>s juge etconsuls <strong>de</strong> Bayonne : « Nous avons accoutumé d'envoyernos mémoires en droiture au Ministre, et nous avonsl'honneur <strong>de</strong> luy escrire toutes les fois que les affaires le<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt ; nous recevons pourtant avec reconnoissencevos obligeantes offres » (1 er octobre). — Lettres du députéau Conseil du commerce re<strong>la</strong>tives notamment auxpasseports délivrés aux navires neutres, et <strong>de</strong> M. Piécourt,autre député au même Conseil, en l'absence <strong>de</strong> M. Fénellon(14 septembre -16 novembre). — Lettres <strong>de</strong> M. Piécourt,re<strong>la</strong>tives à <strong>de</strong>s bateaux neutres enlevés par <strong>de</strong>scorsaires d'Osten<strong>de</strong>, bien qu'ils fussent munis <strong>de</strong> passeportsdu Roi ; à l'ordre envoyé à M. <strong>de</strong> Bagnols, ambassa<strong>de</strong>ur<strong>de</strong> France à Bruxelles, <strong>de</strong> porter « p<strong>la</strong>inte à S. A.Électeur <strong>de</strong> Bavière <strong>de</strong> l'insolence <strong>de</strong> ces corsaires » ; « àl'indolence ou indifférence <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Bagnols sur uneaffaire aussi importante à l'État ». « J'ay communiqué auxamis [<strong>de</strong>] Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> et je ne doute pas qu'ils ne soient plustranquilles à <strong>la</strong> réception <strong>de</strong> mes lettres ; cependant ilscrient comme <strong>de</strong>s aygles et à les entendre on diroit que jepuis faire <strong>la</strong> pluye et le beau tems. Je vous assure, Messieurs…,qu'on trouve…. que j'ay conservé un peu plusque je ne <strong>de</strong>vois <strong>la</strong> vivacité du pays » (29 janvier12 février 1706). — Lettres <strong>de</strong> M. Fénellon : « Messieurs<strong>de</strong> l'Accadémie ne se sont pas encore déterminés sur nosmédailles et nos jettons ; cette matière est <strong>de</strong>venue sérieuse» (27 février). — « Je crois que l'Accadémie aenfin terminé <strong>la</strong> matière (?) <strong>de</strong> <strong>la</strong> médaille et <strong>de</strong>s jettons ;je crois qu'ils ont mis leur projet entre les mains d'unpeintre du corps <strong>de</strong> l'Académie pour le peindre et le remètreen-


suite au graveur » (2 avril). — En N. B. : « Nous sommes,etc., Votre (sic) très h., est du stile ordinnaire et épistol<strong>la</strong>ire.Nous sommes, M gr , <strong>de</strong> V. G., les très h. et très, etc.,est du stile dédicatoire » (17 mai). — « On travaille àgraver les médailles et les jettons » (30 mai). — « Je n'aypas un moment pour faire travailler aux <strong>de</strong>vises <strong>de</strong>s médailleset <strong>de</strong>s jettons » (9 juin). — « On travaille actuellementaux médailles et jettons ; dumain (sic) je passeraisur le s r Bernard, qui les fait et qui loge au chai <strong>de</strong> <strong>la</strong>Mercerie (?) » (23 juillet). — « Je voudrois bien pouvoirvous dispenser <strong>de</strong>s frais que les lètres d'enregistrementcoûteront ; je doute que ce<strong>la</strong> soit du tripot <strong>de</strong> M gr <strong>de</strong>Chamil<strong>la</strong>rd ; il pourroit bien être <strong>de</strong> celuy <strong>de</strong> M gr le Chancelier» (30 août 1706). — Du même : « Vos médailles nivos jettons ne seront pas tels qu'ils sont prescripts parl'arrêt : les médailles du poids <strong>de</strong> 5 louis d'or seroient troppetites ; elles seront du poids d'environ 7 louis 1/2 et lesjettons pèseront moins <strong>de</strong> 10 <strong>de</strong>niers » (3 septembre).C. 4300. (Liasse.) — 109 pièces.1707-1708. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Montpellier,<strong>de</strong>mandant <strong>de</strong>s renseignements sur <strong>la</strong> manière dontest nommé le député du commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : « LeRoy ayant créé, par arrêt <strong>de</strong> son Conseil, du 29 juin 1700,un conseil royal du commerce composé <strong>de</strong> M gr d'Aguessau,conseiller d'État ordinaire, <strong>de</strong> M gr <strong>de</strong> Chamil<strong>la</strong>rt,controlleur général, <strong>de</strong> M gr le comte <strong>de</strong> Pontchartrain,secrétaire d'État, <strong>de</strong> M gr Amelot, conseiller d'État, <strong>de</strong> M rsd'Hernoton et Bavyn d'Argenvilliers, maistres <strong>de</strong>s requestes,et <strong>de</strong> 12 <strong>de</strong>s principaux marchants négotians duroyaume, quy <strong>de</strong>voint estre pris <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> Paris,Rouen, Bour<strong>de</strong>aux, Lyon, Marseille, La Rochelle, Nantes,Saint-Malo, Lisle, Bayonne et Dunkerque », etc.(12 février 1707). — Lettre <strong>de</strong> l'Intendant, informant <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> ses démarches pour empêcher qu'on ne fassesortir <strong>de</strong> <strong>la</strong> province 400,000 l. en espèces (Dax,21 mars). — Lettres <strong>de</strong> M. Fénellon sur les « billets <strong>de</strong>monnoie » (13 mai). — I<strong>de</strong>m : « Par le détail qu'il (Chamil<strong>la</strong>rt)nous a confié, nous avons connu certainementqu'il a été fait en tout pour 173 millions <strong>de</strong> billets <strong>de</strong>monnoye, dont on a déjà assigné <strong>de</strong>s fonds pour en alliéneren rente sur <strong>la</strong> ville et le clergé pour 51 millions, surM rs les Fermiers et Receveurs généraux pour 50 millions,<strong>de</strong>squelles sommes il y en a déjà pour 52 millions <strong>de</strong>remplis, et quand tout le sera il n'en restera plus que pour72 millions » (16 mai). — Lettre du premier prési<strong>de</strong>ntDalon, informant <strong>de</strong> l'inutilité <strong>de</strong> ses démarches pourempêcher l'effet <strong>de</strong> <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration du Roi touchant le cours<strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> monnaie dans les provinces(19 novembre). — Lettres <strong>de</strong> M. Fénellon re<strong>la</strong>tives auxdroits sur les sucres, au projet <strong>de</strong> rétablissement <strong>de</strong> <strong>la</strong>bourgeoisie, à <strong>la</strong> sortie en franchise <strong>de</strong> l'approvisionnement<strong>de</strong>s bateaux al<strong>la</strong>nt à Terre-Neuve, aux espèces monnayées,à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> formée par les Hol<strong>la</strong>ndais <strong>de</strong> faire lecommerce avec les îles françaises d'Amérique, au projetd'établir un commerce direct entre lesd. colonies et leCanada, etc. (1708). — Lettre <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Rochefort: « Aussy tost <strong>la</strong> réception <strong>de</strong> votre lettre, Messieurs,j'ay envoyé un homme <strong>de</strong> confiance pour rési<strong>de</strong>r à <strong>la</strong> tour<strong>de</strong> Cordouan, uniquement pour prendre gar<strong>de</strong> que les feuxsoient allumez pendant toutes les heures <strong>de</strong>s nuitz désignezpar l'adjudication » (27 mars). — Lettre <strong>de</strong> M. Fénellonsur l'affaire <strong>de</strong>s pêcheurs <strong>de</strong> morues : « On employoientautrefois dans ces <strong>de</strong>ux sortes <strong>de</strong> pêches : auxmorues vertes, 20 à 30 vaisseaux du port <strong>de</strong> 80 th. jusquesà 300 ; aux morues sèches, 40 à 50 vaisseaux du port <strong>de</strong>200 à 300 th. On peut un peu exagérer… Vous pouvésfaire observer, Messieurs, que <strong>de</strong>puis que vous n'expédiezplus <strong>de</strong> vaisseaux pour ces sortes <strong>de</strong> pêches, les moruesont monté à Bor<strong>de</strong>aux à un prix excesif… ; pesez un peusur <strong>la</strong> misère et sur <strong>la</strong> nécesité du peuple ; on peut un peuexagérer » (25 mai). — Lettres du ministre Pont-chartrainà l'Intendant et du député du commerce à <strong>la</strong> Chambre,re<strong>la</strong>tivement à un navire hol<strong>la</strong>ndais armé <strong>de</strong> 24 canons,venu à Bor<strong>de</strong>aux avec un passeport du Roi et acquis parun négociant hol<strong>la</strong>ndais établi à Bor<strong>de</strong>aux, qui <strong>de</strong>mandaità renvoyer chargé aux colonies d'Amérique sous pavillonfrançais (8 août-27 août). — Lettre du député : « Lesdépartements pour M rs les Intendans <strong>de</strong> commerce ont étéarrettés ; les généralités <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> Montauban, <strong>de</strong>Béarn, Limoges et le commerce d'Allemagne, le commerce<strong>de</strong> <strong>la</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, <strong>de</strong> l'Angleterre, Écosse et Ir<strong>la</strong>n<strong>de</strong>ont tombé à M. <strong>de</strong> Caumartin <strong>de</strong> Boissy… J'estime qu'ilseroit à propos que vous prissiez <strong>la</strong> peine d'écrire à M. <strong>de</strong>Caumartin une lètre d'honnêteté »(22 octobre). —Nouvelle lettre <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Rochefort, re<strong>la</strong>tive auxfeux <strong>de</strong> Cordouan (28 octobre).C. 4301. (Liasse.) — 81 pièces.1709-1711. — Correspondance passive. — Lettres <strong>de</strong>M. Fénellon, député au Conseil du commerce, exposantles raisons pour lesquelles on refuse aux Hol<strong>la</strong>ndais venusà Bor<strong>de</strong>aux à charge <strong>de</strong> remporter l'équiva-


lent <strong>de</strong> leur fret, l'autorisation <strong>de</strong> charger du sel(11 février 1709), re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> pénurie <strong>de</strong>s espèces monnayéeset à <strong>la</strong> disette <strong>de</strong> grains (22 mars), à un arrêt duParlement prescrivant à un négociant <strong>de</strong> produire seslivres <strong>de</strong> commerce (25 mars), au sort <strong>de</strong>s tanneries parsuite du froid qui a fait périr les chênes à tan (7 avril),etc. — Envoi par M. Fénellon aux directeurs du commerce<strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre par <strong>la</strong>quelle un négociant établi à Amsterdamlui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s passeports pour les fèves et luioffre un quart <strong>de</strong>s bénéfices (24 mars). — Lettre <strong>de</strong> M.Desmarets au Procureur général du Parlement, confirmant<strong>la</strong> défense d'exécuter l'arrêt ordonnant <strong>la</strong> production <strong>de</strong>slivres d'un négociant (24 mars). — Lettre <strong>de</strong> M. Fénellon: « Vous sçavés, Messieurs, que les députés au Conseil<strong>de</strong> commerce ne s'expliquent jamais que sur les matièresque le Conseil leur renvoy, les autres leur étantinterdites par <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ffenses verballes qui leur ont étéfaites » (25 mars).— Lettre du même, signa<strong>la</strong>nt <strong>la</strong> nécessité<strong>de</strong> « prendre <strong>de</strong>s précautions et <strong>de</strong>s mesures pour yfaire venir (dans <strong>la</strong> province) d'ailleurs <strong>de</strong>s grains et <strong>de</strong>slégumes : <strong>la</strong> prochaine année m'épouvente plus que <strong>la</strong>présente » (28 avril). — Lettre <strong>de</strong> l'Intendant, écrite <strong>de</strong>Bayonne : « Il est fascheux, Messieurs, qu'on n'ait puengager les négotiants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à former une compagniepour faire venir <strong>de</strong>s bleds » (8 août). — Lettre sévèredu comte <strong>de</strong> Pontchartrain, informant <strong>la</strong> Chambre que leRoi a déc<strong>la</strong>ré <strong>de</strong> bonne prise le vaisseau <strong>la</strong> Grappe <strong>de</strong>raisin, dont <strong>la</strong> cargaison appartenait à <strong>de</strong>s Bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is(17 janvier 1710). — Lettre <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Rochefort,annonçant qu'il fait armer l'Aurore, « qui est fine <strong>de</strong> voilleet du même port que <strong>la</strong> Néréy<strong>de</strong> », pour donner <strong>la</strong> chasseaux corsaires <strong>de</strong> Guernesey (2 mars). — Lettre <strong>de</strong> M.Fénellon : « J'ouvre ma lettre que j'avois écrite mercredyau soir, pour vous informer que j'ay receu judy matin lecourier que vous m'avés envoyé : je vis d'abord M. Daguesseau; ensuite je partis pour Lamarche, où je vis M.Desmarets ; <strong>de</strong> là je feus à Versailles, où j'eusse une longueconférance avec M. le comte <strong>de</strong> Pontchartrain, <strong>de</strong><strong>la</strong>quelle, le soir même, je feus rendre compte à M. Desmarets; samedy <strong>la</strong> chose sera raportée <strong>de</strong>vant le Roy et jerenverrai dimanche ou lundy votre courier avec une réponse» (5 décembre). — Lettre <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>Blécourt, re<strong>la</strong>tive aux entreprises <strong>de</strong>s corsaires biscayenssur les vaisseaux munis <strong>de</strong> passeports du Roi et à troisnavires sortis <strong>de</strong> Bayonne enlevés par <strong>de</strong>s corsaires <strong>de</strong>Fontarabie, auxquels le roi d'Espagne a ordonné <strong>de</strong> rendrecette prise (Saragosse, 3 janvier 1711). — Lettre <strong>de</strong> M.Fénellon, re<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong> même affaire (10 janvier). — Lettredu même, au sujet d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en restitution <strong>de</strong> droitsperçus sur du sel qui a fait <strong>de</strong>puis naufrage près <strong>de</strong> Sainte-Bazeille : « L'usage <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ferme est <strong>de</strong> n'avoir pas égardaux pertes qui se font au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> sénéchaussée ; <strong>la</strong>raison est que les droits excè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux fois <strong>la</strong> valeurordinaire du prix du sel et qu'on ouvriroit une porte à lesfrau<strong>de</strong>r… Ce sont les règles <strong>de</strong> <strong>la</strong> Régie, qui ne sont passelon les bonnes mœures » (16 janvier). — Lettre dumême, re<strong>la</strong>tive à l'impression ordonnée par <strong>la</strong> Chambred'un état <strong>de</strong> marchandises qu'il était permis d'importer <strong>de</strong>divers pays : « On l'a trouvé icy si mauvais qu'il ne m'estpas permis <strong>de</strong> vous dissimuler qu'on a mis en délibérationsi l'on donneroit un arrêt du Conseil pour suprimer cetimprimé » (3 mars). — Lettre <strong>de</strong> Lamothe, envoyé <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> commerce pour obtenir <strong>de</strong> nouveaux passeportsen faveur <strong>de</strong>s vaisseaux hol<strong>la</strong>ndais : « Sy je puisavoir un moment d'audiance, je m'exprimeray du mieuxqu'il me sera possible, ayant estudié ma <strong>la</strong>isson pendanttout le voyage » (3 mars). — Lettre du même : « Je partispour Versailles aveq M. <strong>de</strong> Fénelon, à quy M gr <strong>de</strong> Ponchartrinresseut fort sèchement et luy dit qant il l'eut escoutté,d'un ton <strong>de</strong> collère, qu'il estoit gascon et non pasfrançois et que les marchands <strong>de</strong> Bour<strong>de</strong>aux ne se soussiointpas <strong>de</strong> l'honneur du Roy, à quoy M. <strong>de</strong> Fénellonrespondit dans <strong>de</strong> bons termes » (7 mars). — Lettre dumême : « Je creins que Sa Majesté ne changera pas <strong>de</strong>sentiment, puisqu'il s'en est hautement expliqué aux Ministreset à nostre bon Maréchal, qui en par<strong>la</strong> luy-mesmeau Roy en <strong>de</strong>s termes fort touchants…. J'ay payé le tributà Paris, ayant gardé le lit 3 jours par un débor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>bille quy m'a purgé pour 100 ans » (14 mars). — Lettre<strong>de</strong> M. Fénellon : « Ne retouchons point davantage, jevous suplie, Messieurs, sur les imprimés qui ont étéfaits… ; vous n'êtez pas informez jusques où va <strong>la</strong> délicatessepour les choses qui regar<strong>de</strong>nt le Ministère…. M. <strong>de</strong>Lamothe m'a paru très mortifié <strong>de</strong> ce que vous ne luyavoit (sic) fait aucune réponse aux lètres qu'il a eu l'honneur<strong>de</strong> vous écrire » (23 mars).C. 4302. (Liasse.) — 97 pièces.1720-1722. — Correspondance passive. — Lettred'Amelot ; en post-scriptum, <strong>de</strong> sa main : « Le Conseil,Messieurs, est <strong>de</strong> plus en plus surpris <strong>de</strong> vostre négligenceà renvoyer les estats <strong>de</strong> 1718 que je vous ay envoyés<strong>de</strong>puis un an. Si vous aviès intention qu'on suprimastvostre Chambre, vous n'en useriès pas autrement »(23 septembre 1720). — Extraits <strong>de</strong> lettres


adressées au Conseil par M. <strong>de</strong> Feuquières, <strong>de</strong> Saint-Pierre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique, sur <strong>la</strong> disette qui menace <strong>la</strong> colonie,sur les mesures prises pour <strong>la</strong> prévenir, etc. (novembre-décembre).— Extrait d'une autre lettre du même, sur<strong>la</strong> rareté <strong>de</strong>s vivres et <strong>de</strong>s nègres : <strong>de</strong>puis trois ans lesnégriers vont à Saint-Domingue, bien qu'on leur offre à <strong>la</strong>Martinique jusqu'à 700 l. d'un nègre <strong>de</strong> choix ; à Saint-Domingue, les habitants les leur achètent 900 l. et lesreven<strong>de</strong>nt aux Espagnols jusqu'à 2,500 l.(30 novembre). — Lettre <strong>de</strong> M. Bil<strong>la</strong>te : « Le Conseilenvoya hier au bureau <strong>de</strong>s députés assemblés un mémoire….; il nous fournira, à vous et à moy, l'ocasion <strong>de</strong>faire sentir par <strong>de</strong>s bonnes raisons l'intérest que l'État a <strong>de</strong>faciliter le débit <strong>de</strong> nos <strong>de</strong>nrées par préférence à celuy <strong>de</strong>smarchandizes <strong>de</strong> nos manufactures » (3 février 1721). —Lettre du même, au sujet d'un mémoire qu'il se propose<strong>de</strong> produire <strong>de</strong>vant ses collègues : « Il s'en trouvera peutestre<strong>de</strong>ux ou trois qui pourront l'adopter ; tous les autressont trop entêtés en faveur <strong>de</strong>s manufactures pour écouteraucune proposition <strong>de</strong> commerce avec l'Angleterre »(1 er mars). — Lettre du même : « Mon mémoire sur <strong>la</strong>proposition d'un traité <strong>de</strong> commerce avec <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong>-Bretagne n'a pas encore esté discuté ny veu par mes collègues,parce que M. Anisson, député <strong>de</strong> Lyon, un <strong>de</strong>splus forts partisants <strong>de</strong>s manufactures, n'a pas assisté ànos <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières assemblées » (4 mars). — Du même :son mémoire a été adopté par ses collègues, « à quatreprès qui préten<strong>de</strong>nt que <strong>la</strong> France n'a pas d'intérest à souhaitterun traité <strong>de</strong> commerce général avec l'Angleterre »(8 mars). — Du même : « La cherté et <strong>la</strong> dizette du merraindans tout le royaume ont porté le Conseil <strong>de</strong> prier S.A. R. <strong>de</strong> faire écrire aux Parlements pour faire <strong>de</strong>s procèsverbaux<strong>de</strong> <strong>la</strong> quantité qu'il s'en trouvera dans leurs resortset d'informer contre ceux qui, n'étant pas du commerce,en auront fait <strong>de</strong>s amas » (5 avril). — Lettre <strong>de</strong>négociants <strong>de</strong> Tartas, qui se p<strong>la</strong>ignent que <strong>de</strong>s marchandsétrangers font le commerce dans <strong>la</strong> ville (28 juin). — DeM. Bil<strong>la</strong>te au sujet d'une saisie <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux vaisseaux : « Jepuis vous assurer que <strong>de</strong>puis samedy <strong>de</strong>rnier je me suisprésenté six fois à sa porte (<strong>de</strong> M. De<strong>la</strong>porte) sans avoirpu luy parler » (4 août 1722). — Lettre <strong>de</strong>s juge et consuls<strong>de</strong> Ca<strong>la</strong>is, informant <strong>la</strong> Chambre d'un nouveau droitlevé dans leur ville sur les vins <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à <strong>de</strong>stination<strong>de</strong> l'Angleterre (19 novembre). — De M. Bil<strong>la</strong>te, au sujet<strong>de</strong>s tableaux du prix <strong>de</strong>s marchandises entrées et sortiesen 1721 : « J'ay remarqué que vous y avez porté le prix<strong>de</strong>s vins à plus <strong>de</strong> 50 p. 0/0 plus bas qu'ils n'ont été vendus,ce qui n'ai<strong>de</strong> pas à soutenir ce que j'ay voulu inspirerdans tous les tems au Conseil, que le commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux étoit le plus utile et le plus important qui sefasse dans le royaume » (26 décembre). — Du même, enenvoyant un arrêt qui défend aux anciens juges et consuls<strong>de</strong> rendre <strong>la</strong> justice sans y être invités par leurs successeursen exercice : « Les abus qui se commettoient àToulouze et à Montpellier ont donné lieu à ce <strong>de</strong>rnierarrest » (29 décembre).C. 4303. (Liasse.) — 142 pièces.1723-1725. — Correspondance passive. — De M. Bil<strong>la</strong>te,au sujet <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> banque : « Ce papier ce négocieprésentement sur le pied <strong>de</strong> 77 l. p. 0/0 <strong>de</strong> perte »(2 janvier 1723). — D'Amelot, sur <strong>la</strong> préséance <strong>de</strong> quatrebourgeois « qui estoient jurats en charge lors <strong>de</strong> l'avènementdu Roy à <strong>la</strong> couronne et lors du passage <strong>de</strong>s princesses,et qui ont esté anoblis par S. M. à ces occasions »(7 janvier). — De M. Bil<strong>la</strong>te, qui annonce son intention<strong>de</strong> résigner ses fonctions en septembre (29 mai), — Dumême, sur le même sujet : « Je me <strong>la</strong>isserois tenter volontierspar vos éloges f<strong>la</strong>tteurs, si ma mauvaise santé et monâge déjà avancé ne <strong>de</strong>mandoient pas ma retraite »(15 juin). — Copie d'une lettre <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> Bretagne,sur l'établissement d'un <strong>la</strong>zaret à l'île <strong>de</strong> Lédive, <strong>la</strong>quelle« n'est éloignée <strong>de</strong> l'Aiguillon que d'une lieue » (octobre).— Lettres <strong>de</strong> diverses Chambres, en réponse à <strong>la</strong>circu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux au sujet <strong>de</strong> l'arrêtdu 9 août et <strong>de</strong>s lettres patentes du 30 septembre prescrivant<strong>de</strong> déc<strong>la</strong>rer le poids net aux commis <strong>de</strong>s Fermes(décembre). — Lettre du Contrôleur général, répondant àune réc<strong>la</strong>mation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre et portant que cet arrêt« doit être exécuté avec beaucoup d'exactitu<strong>de</strong> »(31 janvier 1724). — Lettre <strong>de</strong> M. Bil<strong>la</strong>te, accompagnantun arrêt du Conseil qui dispense les armateurs d'envoyer<strong>de</strong>s engagés aux colonies, à <strong>la</strong> condition <strong>de</strong> payer pourchacun d'eux 60 l. (4 mars). — De M. Bil<strong>la</strong>te : « Jecompte, et je ne crois pas <strong>de</strong> me tromper (sic), qu'il vientannée commune environs 2,500 bâtimens dans les quatreports dénommés » (Bor<strong>de</strong>aux, B<strong>la</strong>ye, Bourg et Libourne)« et que ces bâtimens portent plus <strong>de</strong> 200,000 tonneaux »(25 mars). — Du même : « Je vous aprens, Messieurs,que le Roy a créé quatre intendants <strong>de</strong> commerce, sçavoir: M. Angrand, maître <strong>de</strong> requeste, MM. Annisson <strong>de</strong>Hauteroche, Bertelot <strong>de</strong> Monchaine, conseilliers (sic) auParlement, et M. <strong>de</strong> Lévignan, auquel je ne connois d'autrequalité que celle d'oncle <strong>de</strong> M. le Controlleur général» (10 juin). — Du même : « Il seroit à souhaiter pourle bien du commerce du


oyaume et pour celuy <strong>de</strong> notre province en particulierque MM. les nouveaux intendants <strong>de</strong> commerce fussentplus autorisés qu'ils ne sont » (8 juillet). — Du même, àpropos <strong>de</strong>s états d'évaluation <strong>de</strong>s marchandises soumisesau droit du domaine d'Occi<strong>de</strong>nt : « On ne connoît plusd'autre justice dans <strong>la</strong> régie <strong>de</strong>s Fermes que <strong>la</strong> décision <strong>de</strong>ceux qui en sont chargés » (12 août). — Requête d'armateursà l'effet <strong>de</strong> pouvoir continuer à se servir <strong>de</strong> barilsappelés ancres, que les esc<strong>la</strong>ves portent sur leurs épaules(22 novembre). — De l'Intendant, qui soumet à <strong>la</strong> Chambreun mémoire adressé au comte <strong>de</strong> Maurepas par le s r<strong>de</strong> Cressé, « touchant <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> détruire un banc <strong>de</strong>sable qui s'est formé dans <strong>la</strong> Garonne et empêche le passage<strong>de</strong>s vaisseaux » (28 novembre). — Lettre du ministreDodun : « Je vous diray qu'il paroist peu naturel quevous ayiès pu ignorer jusqu'à présent l'usage qui se pratique<strong>de</strong>puis aussy longtemps d'arrêter <strong>de</strong>ux différentesévaluations, pour Nantes et pour La Rochelle…. Je crainsdonc qu'il n'y ait à cet égard beaucoup d'affectation <strong>de</strong>votre part » (15 janvier 1725). — De M. Bil<strong>la</strong>te : « J'aypassé trois jours à Versailles, pour tâcher d'avoir uneaudiance <strong>de</strong> M. le Controlleur général, à quoy je n'ay puparvenir. M. <strong>de</strong> Hauteroche m'en procura hier une, dans<strong>la</strong>quelle je reconnus, (ce que j'avois pensé), que M. Dodunn'avoit aucune connoissance <strong>de</strong> vos remontrances ausujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> fixation du prix <strong>de</strong>s marchandises <strong>de</strong>s Isles etque MM. les Fermiers luy avoient fait signer les lettresque vous avez receues » (24 février).C. 4304. (Liasse.) — 51 pièces.1726-1729. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— Lettre <strong>de</strong> Le Peletier, accompagnant un état <strong>de</strong>marchandises sur lequel <strong>la</strong> Chambre doit indiquer lesprix : « Comme les prix que vous m'avez cottés sur l'acacia,aloès, ambre, ardoises et sur l'azur en pierre et enpoudre sont fort inférieurs à <strong>la</strong> valeur actuelle <strong>de</strong> cesmarchandises, je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus d'exactitu<strong>de</strong> »(22 décembre 1728). — Autre lettre, à l'occasion <strong>de</strong> l'envoidu tableau suivant, qui est incomplet et donne <strong>de</strong>s prixinférieurs à <strong>la</strong> vérité : « Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus d'exactitu<strong>de</strong>et <strong>de</strong> diligence pour remplir l'état que vous trouverezcy-joint » (11 avril 1729). — Autre lettre : « Il y a plusieursmarchandises que vous avés évaluées à trente pourcent au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur actuelle » (28 juin). — Lettre<strong>de</strong> M. Brisson, député : « Dimanche matin, à 3 heurs (sic)1/2 5 minutes, <strong>la</strong> Rayne mit au mon<strong>de</strong> un Dauphin orné<strong>de</strong> toutes les grâces et si robuste qu'il nous fait espérer àtous qu'il vivra longues années » (6 septembre). — Avisdu député contre <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> faite par les négociants <strong>de</strong>Nantes d'aller en Ir<strong>la</strong>n<strong>de</strong> chercher <strong>de</strong>s chairs salées : « Laprovince <strong>de</strong> Guienne ne produit que <strong>de</strong> vin ; les b<strong>la</strong>ncssont en partie <strong>de</strong>stinés pour les villes du Nord ou pourconvertir en eaux-<strong>de</strong>-vies ; les rouges sont consomméspar les Anglois et pour alimenter les colonies »(5 décembre). — Lettre du même : « Les <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>shabitans <strong>de</strong> Paris sont enrhumés ; je suis du nombre »(17 décembre).C. 4305. (Liasse.) — 87 pièces.1730-1731. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— De M. Brisson, sur l'intention du Conseil <strong>de</strong> protégerles charbons français et sur le feu d'artifice tiré parles soins <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>ur d'Espagne en l'honneur duDauphin : « Je ne crois pas qu'on puisse voir rien <strong>de</strong> plusbeau ; il y eut beaucoup <strong>de</strong> confusion au souper et au bal,quoique <strong>la</strong> magnifissence y fût fort gran<strong>de</strong> »(28 janvier 1730). — Du même, sur <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong>l'intendant Orry à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> « M. Defort » : « Ce novauministre prêta serement hier matin et doit être ici ce matin; j'aurai l'honneur <strong>de</strong> lui faire <strong>la</strong> révérence »(21 mars). — Du même : « Le cardinal Corsiny, âgé <strong>de</strong>78 ans 3 mois, a été esleu pape » (22 juillet). — Requête<strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Sainte-Foy, Bergerac et autres lieux, quichargent <strong>de</strong>s vins à Libourne pour <strong>la</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, contreLamothe, courtier <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui prétend imposer soncourtage (7 décembre).C. 4306. (Liasse.) — 91 pièces.1732-1733. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— Lettre <strong>de</strong> l'Intendant, priant <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> désignertrois candidats à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> député du commerce :« Vous <strong>de</strong>vés choisir les trois meilleurs sujets que vousayés dans le commerce, afin que <strong>la</strong> préférence ne puissetomber que sur un député qui répare par ses lumières, sacapacité et sa bonne conduite <strong>la</strong> mauvaise opinion qu'on aconçu <strong>de</strong>s négocians <strong>de</strong> cette ville » (9 mai 1732). —Lettre du ministre Orry sur le grand nombre <strong>de</strong> banqueroutessurvenues dans le royaume : « On en attribue <strong>la</strong>cause non seulement aux pertes réelles auxquelles uncommerce conduit même avec sagesse est souvent exposé,mais encore aux dépenses excessives que <strong>la</strong> plus part<strong>de</strong>s négociants font et aux entreprises téméraires »(28 mai). — Lettre <strong>de</strong> l'Intendant, exprimant <strong>la</strong> satisfactiondu Roi pour le choix <strong>de</strong>s candidats à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> député(8 juin). —


Copie d'une lettre du comte <strong>de</strong> Maurepas, portant que lestabacs <strong>de</strong> bonne qualité provenant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Louisiane serontreçus par les Fermiers généraux au prix <strong>de</strong> 35 l. le quintalen 1732 et 1733, 30 l. en 1734 et 1735, 27 l. 10 s. en 1736et 1737 et 25 l. en 1738 (12 août). — Lettre <strong>de</strong> M. Carton,sur les arrêts projetés pour réformer le mo<strong>de</strong> d'élection<strong>de</strong>s juge et consuls et <strong>de</strong>s directeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre : « Un<strong>de</strong> MM. les Conseillers d'État se servit même d'une expressionbien signifficative en disant qu'il faloit que MM.les Anciens eussent toujours regardé ces p<strong>la</strong>ces commeétant <strong>de</strong> leur patrimoine » (26 août). — Du même : « Ilfaut convenir qu'il s'y fait bien <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s sur les sucresrafinez à Bor<strong>de</strong>aux, dont les preuves sont icy bien concluantes» (23 mai 1733).C. 4307. (Liasse.) — 95 pièces.1734-1735. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— Lettre <strong>de</strong> M. Carton : « Je vous aprends avec bien<strong>de</strong> <strong>la</strong> satisfaction qu'il fut décidé jeudi au Conseil <strong>de</strong>commerce que nos juifs avignonois seroint expulsez horsdu royaume » (16 janvier 1734). — Du même, sur lesmêmes juifs avignonnais : « Il est arrivé icy trois députez<strong>de</strong> cète noblesse qui travaillent à faire renverser l'arrest »(23 février). — Du même : il annonce que les juifs avignonnaisont <strong>de</strong>mandé un nouveau dé<strong>la</strong>i : « M. leControlleur général écrira à M. Boucher <strong>de</strong> leur donnersix semaines, mais qu'il faut que l'arrest soit exécuté pourleur expulsion » (15 mai). — Du même : « Il fut ordonnéjudy <strong>de</strong>rnier au Bureau <strong>de</strong> commerce que l'arrest rendupour l'expulsion <strong>de</strong>s juifs-avignonois seroit exécuté sansaucun dé<strong>la</strong>i ; M rs les boutiquiers seront à présent tranquilles» (28 août). — Du même, pour recomman<strong>de</strong>r à <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> ménager les Fermiers généraux, à cause <strong>de</strong>leur crédit : « Nous en ressentîmes l'effet dans le <strong>de</strong>rnierbureau, où nos feûmes priés <strong>de</strong> ne pas tirer sur eux dansnos mémoires » (25 janvier 1735).C. 4308. (Liasse.) — 130 pièces.1736-1737. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— Envoi par le s r Réveil<strong>la</strong>ud d'une carte <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière; il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une pistole : « Je restès six jour à <strong>la</strong>faire » (4 juillet 1736). — Lettre anonyme, dénonçant lesmenées <strong>de</strong> juifs avignonnais : « Il solesitant fort pouravoir son rétablécemant à Bour<strong>de</strong>aux ; il dissant mêmequ'à force d'argent réuciront… On ne date pas <strong>la</strong> lètre nyon <strong>la</strong> sinne par raison » (1736 ?). — De M. Carton : « Jesouhaite que mon attantion à faire ma cour à M. <strong>de</strong> Maurepaspuisse contribuer à faire accor<strong>de</strong>r dans peu une taresur le caffè : on est toujours si bien reçu chès ce ministrerempli <strong>de</strong> bonté et très attaché au commerce que je seroisinexcusable si je ne <strong>la</strong> luy fesois pas assiduement »(2 mars 1737). — Du comte <strong>de</strong> Maurepas, pour expliquerles motifs pour lesquels le Roi ne peut <strong>la</strong>isser aux armateurs<strong>la</strong> sol<strong>de</strong> <strong>de</strong>s matelots qui désertent : <strong>de</strong>s capitainesmaltraitent les hommes pour les pousser à <strong>la</strong> désertion, etleur imposent un travail excessif : « Les matelots ne doiventd'autre travail pour le déchargement <strong>de</strong>s marchandises<strong>de</strong> <strong>la</strong> cargaison que <strong>de</strong> les porter dans <strong>la</strong> chaloupe àterre, les y débarquer et les mettre assés haut pour que <strong>la</strong>marée ne puisse point les emporter » (25 juin). — Del'Intendant, au sujet <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>intes <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> contre le coupage <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> <strong>la</strong> province, quiest interdit par arrêt du Parlement du 16 mars 1683(23 novembre).C. 4309. (Liasse.) — 88 pièces.1738-1739. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> municipalité d'Orléans, au sujet duprivilège du comte <strong>de</strong> Buron, concessionnaire <strong>de</strong>s transports<strong>de</strong> Roanne à Paris et <strong>de</strong> Nantes à Paris(7 février 1738). — Lettre <strong>de</strong> M. Carton, engageant <strong>la</strong>Chambre à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r pour les marchandises sujettes audroit du domaine d'Occi<strong>de</strong>nt une évaluation particulièreau port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, « <strong>de</strong> même qu'il se pratique à Nantes,n'aïant cette faculté qu'à cause du paiement du droit<strong>de</strong> prévauté, qui va à un quarantième <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur qu'ilspaient sur toutes les marchandises <strong>de</strong> l'Amérique qui yentrent, soit qu'elles soient déc<strong>la</strong>rées par entrepost ounon ; nous avons malheureusement pour nous un équiva<strong>la</strong>ntbien plus considérable sur les marchandises <strong>de</strong>s Islesqui s'y consomment et passent dans les provinces duroyaume, par les trois sols pour livre que nous païons, quiren<strong>de</strong>nt notre état bien plus triste que celui <strong>de</strong>s négotians<strong>de</strong> Nantes et <strong>de</strong> La Rochelle, où ce droit n'est point établi: indépendamment que par le grand commerce qui sefait chés nous les marchandises y sont toujours meilleurmarché qu'à La Rochelle : il paroît donc extraordinaireque cette ville donne le prix à Bor<strong>de</strong>aux » (8 février). —Lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Pressigny, directeur <strong>de</strong>s Fermes, exposantles motifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> création d'un magasin public d'entrepôt(10 février). — Opposition contre le projet d'introduireà Bor<strong>de</strong>aux le biscuit du haut pays, formée par le s rIsaac Naudy, qui a créé à Bor<strong>de</strong>aux une fabrique <strong>de</strong>


iscuit, autorisée par les maire et jurats le 27 avril 1736(12 juin). — Lettre <strong>de</strong> M. Carton : « En fixant à <strong>de</strong>uxcents le nombre <strong>de</strong>s vaisseaux qui partent <strong>de</strong> notre port, jen'ay entendu parler que <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> l'Amérique ; j'auroismieux fait, pour ne <strong>la</strong>isser aucune équivoque, <strong>de</strong> le porterà six cents, y compris les étrangers, même bien plus hautavec les françois qui font le gabotage et qui se servent <strong>de</strong>pilotes, indépendament que tous ces vaisseaux font diversvoyages chaque année » (2 août). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> La Rochelle, informant les directeurs du commerce <strong>de</strong>Guienne qu'il n'est pas possible <strong>de</strong> protester au Conseilcontre l'évaluation imposée par les Fermiers générauxpour les marchandises sujettes au droit du domaine d'Occi<strong>de</strong>nt: « Que pourrons-nous prouver au Conseil pourappuyer nos <strong>de</strong>men<strong>de</strong>s d'une diminution ? Rien quy nesoit contre nous » (9 août). — Extrait d'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong>même Chambre à son député, pour lui faire connaître lesrésultats <strong>de</strong> l'enquête sur le port d'Annamabou, alias Anichisan(?), en Guinée : « Il en résultoit plus d'un quart <strong>de</strong>traitte <strong>de</strong> tous les noirs quy se font à <strong>la</strong> coste <strong>de</strong> Guynée »(4 octobre).C. 4310. (Liasse.) — 72 pièces.1742. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Rennes, ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> France enEspagne : « On m'assure … qu'il n'y a point d'exempleque les François ayent porté du vin <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en Angleterre,ce qui m'est certifié par les plus honnestes genset les plus au fait <strong>de</strong> ce commerce » (16 juillet 1742). —Lettre <strong>de</strong> M. Carton, re<strong>la</strong>tive au droit d'entrée sur lesbeurres ; il signale « le besoin que nous avons <strong>de</strong>s burresd'Angleterre, ceux du royaume n'étant pas suffisants poursa consommation ny <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité convenable au commerce,<strong>de</strong>venant dans peu <strong>de</strong> tems gras et rances »(27 octobre).C. 4311. (Liasse.) — 59 pièces.1743. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre <strong>de</strong> MM. Saincric, négociants, sur l'impossibilité <strong>de</strong>décharger les marchandises autrement qu'en présence d'uncommis <strong>de</strong>s Fermes et sur une difficulté survenue à cesujet (23 juillet 1743). — Lettre <strong>de</strong> M. Carton, sur lemême objet, et sur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> s'accor<strong>de</strong>r avec lesFermiers, « à cause <strong>de</strong>s saisies faites dans notre port, quinous donnent icy un mauvais verni » (3 août). — Lettredu même : « M. le comte <strong>de</strong> Maurepas, que j'eus l'honneur<strong>de</strong> voir peu <strong>de</strong> jours avant ma ma<strong>la</strong>die, pour empêcher<strong>la</strong> démolition <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Sou<strong>la</strong>c et son clocher,pense que les habitans <strong>de</strong> cette paroisse font les mauvaispour avoir quelque secours affin <strong>de</strong> réédiffier une égliseneuve » (23 novembre). — Lettre du même, répondant à<strong>de</strong>s reproches <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre et expliquant comment ilentend son rôle (14 décembre). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> La Rochelle sur les entreprises <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is : « Ilsarétent à présent nos vaisseaux dans <strong>la</strong> Mérique, l'Occéanet dans <strong>la</strong> Méditéranée, avec presque <strong>la</strong> même autoritéque si nous étions en guerre déc<strong>la</strong>rée » (22 décembre).C. 4312 (Liasse.) — 80 pièces.1744-1747. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— Lettre <strong>de</strong> M. Carton : « L'uniformité <strong>de</strong> vos prixavec ceux <strong>de</strong> Nantes et La Rochelle, qui ne diffèrent qued'un ou <strong>de</strong>ux sols, a fait dire à M rs les F. G. qu'il pourroity avoir entre vous <strong>de</strong> l'intelligeance ; faites en sorte qu'ilsn'en soient pas informez : cette affaire seroit regardéecomme <strong>de</strong>s plus graves » (8 janvier 1744). — Lettre dumême : il annonce que, malgré ses intérêts, il renonce àprendre un congé pour mieux servir <strong>la</strong> Chambre : « Je mef<strong>la</strong>te, Messieurs, que sensibles à ma façon d'agir, quoiquejuste, vous voudrez bien m'en donner <strong>de</strong>s marques, lemois prochain, dans <strong>la</strong> personne <strong>de</strong> mon fils, comme vousavez eu <strong>la</strong> bonté <strong>de</strong> me le promettre ainsi que Messieursles anciens » (11 avril). — Lettre du même, remerciant <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce qu'elle <strong>de</strong>stine à son fils(28 avril). — Lettre du même, répondant aux félicitationsque les directeurs du commerce lui ont adressées à l'occasion<strong>de</strong> <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> son fils comme premier consul(23 mai). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle : « Onnous a informé que <strong>la</strong> compagnie <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre d'assurance<strong>de</strong> Nantes estoit dissolue par les pertes considérablesqu'elle a souffert. » (28 juin). — Mémoire <strong>de</strong>s armateurs<strong>de</strong> La Rochelle, mentionnant <strong>la</strong> capture faite par lesAng<strong>la</strong>is <strong>de</strong> 23 vaisseaux, va<strong>la</strong>nt tous plus <strong>de</strong> 50,000 écus,plusieurs au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 100,000 écus et l'un 1,500,000livres (juillet). — Lettre <strong>de</strong> prisonniers français retenus àPorchester : « Les ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s quy sortent presque épuiséssont conduits dans un funeste hôpital où le pernicieuxenfant <strong>de</strong> Galien quy le dirige ne peut se rassasier <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>de</strong>struction <strong>de</strong> nos frères » (29 octobre).C. 4313. (Liasse.) — 72 pièces.1751. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Copie d'une lettre <strong>de</strong>s Fermiers généraux à leur direc-


teur <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux concernant le bois <strong>de</strong> campêche(21 juin 1751). — Envoi par les négociants <strong>de</strong> Narbonned'un mémoire re<strong>la</strong>tif au projet <strong>de</strong> jonction du canal <strong>de</strong> <strong>la</strong>Robine au canal <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux mers (23 juillet). — De M.Castaing : « J'ay été sensiblement touché <strong>de</strong> <strong>la</strong> lètre quevous m'avès fait l'honeur <strong>de</strong> m'écrire le 24 e <strong>de</strong> ce mois ;les reproches, (quoique ménagés), sont toujours très désobligeantspour quelqu'n (sic) qui n'y est point accoutuméet qui ne croit pas être dans <strong>la</strong> dépendance… Vousignorés peut-être, Messieurs, que je ne suis en aucunefaçon obligé <strong>de</strong> vous faire part <strong>de</strong>s affaires, (quoiquemajeures et intéressentes pour le commerce), qui sontrenvoyées par le Ministre dans notre bureau… Je suis trèsconvaincu, Messieurs, que <strong>la</strong> lètre dont je crois avoir sujet<strong>de</strong> me p<strong>la</strong>indre est moins l'ouvrage <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre quel'effet <strong>de</strong> <strong>la</strong> façon <strong>de</strong> penser <strong>de</strong> celluy dont j'ay parfaitementreconnu l'stile et le ton » (31 juillet). — De l'Intendant,lettre <strong>de</strong>stinée à rassurer, sur l'écoulement <strong>de</strong> leursapprovisionnements, les négociants disposés à acheter <strong>de</strong>sblés (12 août). — De M. Castaing : « On m'a remis cematin un dossier pour une nouvelle entreprise qui vousétonera : c'est une compagnie qui <strong>de</strong>men<strong>de</strong> le privilègeexclusif <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s huîtres <strong>de</strong> toute espèce dans toutesles principales villes du royaume et leur arrondissement »(28 août). — Du même, sur le tort qu'ont les négociants<strong>de</strong> ne pas recourir à <strong>la</strong> Chambre pour leurs réc<strong>la</strong>mations :« S'ils sçavoint <strong>de</strong> quelle manière sont reçus leurs mémoiresparticuliers, ils s'adresseroint toujours à vous » ; sur <strong>la</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> MM. <strong>de</strong> Périgueux, tendant à obtenir unejuridiction consu<strong>la</strong>ire, et sur leurs moyens « qu'il fauttâcher <strong>de</strong> reffuter au moins d'une manière qui ne choquepas tout à fait le vrai » (21 septembre).C. 4314. (Liasse). — 72 pièces.1752. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. — DeM. Castaing : il annonce que le bois <strong>de</strong> campêche serasoumis au droit <strong>de</strong> 3 1/2 0/0 et il expose le tort qu'a eu <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> ne pas fournir les mémoires que l'Intendantlui <strong>de</strong>mandait re<strong>la</strong>tivement à <strong>la</strong> juridiction consu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>Périgueux (14 janvier 1752). — Du même, sur <strong>la</strong> longueur<strong>de</strong> l'aune, qui sera commune à tout le royaume etmesurera 3 pieds 8 pouces (29 janvier). — Lettre <strong>de</strong> M.<strong>de</strong> Tourny invitant à procé<strong>de</strong>r aux élections sans brigueset à faire un bon choix : « La Chambre du commerce <strong>de</strong>cette ville… passe pour une <strong>de</strong>s moins fortes duroyaume » (1 er mai). — De M. Castaing, sur le peu <strong>de</strong>chance qu'a le commerce d'obtenir <strong>la</strong> remise <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>consommation sur les déchets <strong>de</strong>s bœufs salés ; il agira« auprès <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Trudaine, qui est chargé <strong>de</strong> tout ce quiintéresse les fermes du Roy et dont l'avis forme toujours<strong>la</strong> décission du Conseil » ; il invite <strong>la</strong> Chambre à agir,pour l'affaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> juridiction <strong>de</strong> Périgueux, auprès <strong>de</strong>l'Intendant : « Il est à <strong>la</strong> fois intelligent et équitable ;… jene doute pas qu'il ne <strong>de</strong>viène votre plus ar<strong>de</strong>nt protecteuraprès qu'il sera exactement informé <strong>de</strong> tout » ; il consulte<strong>la</strong> Chambre sur une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Fermiers tendant àmodifier les avantages faits au commerce <strong>de</strong> Guinée :« Ils ont raporté… <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong>s nègres qui ont été débarquésdans nos colonies pen<strong>de</strong>nt le <strong>de</strong>rnier bail <strong>de</strong> sixannées, qui monte environ à 85,000 testes » (2 mai). —De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bayonne, sur l'importation <strong>de</strong>s tafias :« On ne pourra jamais immaginer une certaine consommation,dans l'intérieur <strong>de</strong>s provinces du royaume, <strong>de</strong>seaux-<strong>de</strong>-vie <strong>de</strong> sucre : on n'en fait usage dans cette villeque pour fomenter <strong>de</strong>s douleurs et pour bassiner <strong>de</strong>sp<strong>la</strong>ies » (26 mai). — De M. Castaing, pour se défendrecontre l'accusation dont a été l'objet sa conduite dansl'affaire <strong>de</strong>s tafias : « Je ne puis encor vous dissimulerqu'il m'est revenu que <strong>la</strong> Chambre étoit dans le <strong>de</strong>ssein <strong>de</strong>charger tout autre <strong>de</strong> ses affaires ; je ne m'élèveray pointcontre un procédé aussi insultant jusques à ce que j'ensois plus exactement asseuré ; en ce cas, mon party seraaisé à prendre. En atten<strong>de</strong>nt, je ne suis pas fâché <strong>de</strong> sçavoirque <strong>la</strong> Chambre est en état <strong>de</strong> payer quelqu'n (sic) :au premier instant favorable je ne manqueray pas <strong>de</strong> mettreà proffit cette heureuse situation » (20 juin). — Lettre<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Gournay, <strong>de</strong>mandant à <strong>la</strong> Chambre son avis surun projet <strong>de</strong> règlement pour les étoffes <strong>de</strong> <strong>la</strong>ine fabriquéesdans <strong>la</strong> généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : « Il me paroîtroit convenableque vous portiés aussy vos observations sur unobjet encorre plus intéressant, qui est celuy du bien généraldu commerce, eu égard à sa scituation présente, endiscuttant si ces sortes <strong>de</strong> règlemens et les statuts <strong>de</strong>scommunautés luy sont effectivement avantageux ou si, enbornant l'industrie, ils n'en gesnent pas les opérations »(30 juin).C. 4315. (Liasse.) — 69 pièces.1753. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettres re<strong>la</strong>tives à MM. Drias et Welche, négociants <strong>de</strong>Nantes, mandés à Paris par lettre <strong>de</strong> cachet pour répondre<strong>de</strong> certain mémoire concernant les gages <strong>de</strong>s matelotsdéserteurs (janvier 1753). — De M. Castaing, touchant unprojet <strong>de</strong> compagnie pour le commerce du


Nord : « L'auteur n'a jamais eu aucune teinture <strong>de</strong> commerce; … c'est un homme sans fortune qui cherche àrassembler <strong>de</strong>s dupes, chosse facille dans ce pays, où il ya comunément autant d'ignorance que d'argent »(24 février). — Du même, sur ce même projet : « Depuisque je suis dans le Bureau, j'en ay raporté trente bienmoins intéressants que celluy-cy pour le commerce et trèssupérieurement apuyés : ils n'ont eu d'autre sort que celluyd'être rejettés ;… jamais on ne s'est autant occupéd'immaginer <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> cette espèce » (31 mars). —Lettre <strong>de</strong> l'Intendant, sur les élections qui viennentd'avoir lieu : « Je souhaite que tous ensemble vous vousappliquiez assez à travailler les matières qui se présentent<strong>de</strong>vant vous, pour relever auprès du Conseil l'opinion <strong>de</strong>votre Chambre, qui n'y est pas, comme vous sçavez, dansun <strong>de</strong>gré d'estime aussi grand que vous le <strong>de</strong>vez désirer…Il me semble qu'il y avoit longtems que M. Bareyre ne semêloit plus du commerce » (Paris, 15 mai). — Lettre <strong>de</strong>l'Intendant, reprochant à <strong>la</strong> Chambre d'avoir exagéré lesproductions <strong>de</strong> <strong>la</strong> Généralité pendant l'année précé<strong>de</strong>nte,tandis que M. <strong>de</strong> Tourny <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s modérations d'impôts(9 juin). — De M. Castaing, sur le refus du Gouvernementd'avancer <strong>de</strong>s espèces métalliques aux négociantsbor<strong>de</strong><strong>la</strong>is (30 juin et 14 juillet). — Du même, sur le tarifdu domaine d'Occi<strong>de</strong>nt : « L'on tirre party <strong>de</strong>s moindrescirconstances, quoique très indifférentes dans le fonds,lorsqu'on a, comme MM. les Fermiers généraux, l'avantaged'être juge et partie » (31 juillet.) — De M. <strong>de</strong> Pressigny,directeur <strong>de</strong>s Fermes, sur <strong>la</strong> perception <strong>de</strong>s droits<strong>de</strong> traite foraine (2 août). — De M. Castaing, qui informe<strong>la</strong> Chambre que M. <strong>de</strong> Trudaine a refusé l'autorisation <strong>de</strong>faire transporter les sucres, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Marseille, parnavires ang<strong>la</strong>is : « Il m'a répondu….. qu'il seroit extraordinaire,même indécent, <strong>de</strong> voir les Anglois faire ouvertementet par nécessité le cabotage en France pour lecompte <strong>de</strong>s François » (21 août). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Saint-Malo : « Nous reconnoissons comme vous etvoyons avec douleur que MM. les députez du commerceveulent <strong>de</strong>venir nos ministres et nos juges au lieu d'estrenotre soutient ; il paroît qu'ils ne tiennent aux villes <strong>de</strong>commerce que par les gages qu'ils en retirent »(31 août). — Lettre <strong>de</strong> l'Intendant touchant« l'inobservation <strong>de</strong>s règlemens sur <strong>la</strong> jauge <strong>de</strong>s bariquesqui renferment les vins <strong>de</strong>s grands crus <strong>de</strong>s environs <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux » et sur les p<strong>la</strong>intes portées <strong>de</strong> ce chef au Conseilpar les négociants <strong>de</strong> Londres et d'Édimbourg(16 octobre). — Lettre <strong>de</strong> rappel par M. <strong>de</strong> Trudaine pour<strong>de</strong>s états soumis à <strong>la</strong> Chambre le 19 août(11 novembre). — Lettre <strong>de</strong> rappel par l'Intendant pourun avis <strong>de</strong>mandé à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>puis six semaines(2 décembre). — De M. Castaing : il expose que plusieursautres députés ont les mêmes honoraires que les directeurs; tous sont remboursés <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> voiture et port <strong>de</strong>lettres (4 décembre). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochellesur <strong>la</strong> prise du Saint-Antoine, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, par lesAlgériens et sur les déprédations <strong>de</strong> ces corsaires, qui nefont les signaux convenus que lorsqu'ils sont sur le pointd'abor<strong>de</strong>r, afin que les navires français, mis dans <strong>la</strong> nécessité<strong>de</strong> tirer, soient jugés <strong>de</strong> bonne prise(22 décembre). — De M. Rouillé : <strong>de</strong> concert avec <strong>la</strong>Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, il étend <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Gambie aucap <strong>de</strong> Bonne-Espérance le commerce <strong>de</strong>s nègres, que lesparticuliers pratiquaient seulement entre <strong>la</strong>d. rivière etcelle <strong>de</strong> Serraleone (25 décembre). — De M. Castaing,qui remercie <strong>la</strong> Chambre d'avoir donné suite à sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>(25 décembre). — Copie d'une lettre du ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine à M. <strong>de</strong> Roustan, mentionnant <strong>la</strong> restitutiondu Saint-Antoine, prescrite par le Dey (31 décembre).C. 4316. (Liasse.) — 56 pièces.1754. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Doléances <strong>de</strong> minotiers <strong>de</strong> Moissac, au sujet d'un jugementrécent <strong>de</strong>s jurats contre divers bou<strong>la</strong>ngers et marchands<strong>de</strong> farine (16 mai 1754). — Envoi d'une déc<strong>la</strong>rationdu Roi du 7 avril, enregistrée le 16 mai au Parlement,augmentant <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux le nombre <strong>de</strong>s consuls <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux(30 mai). — Lettre <strong>de</strong> M. Castaing, sur les conférencesqu'il a eues à Paris pour régler le conflit du directeur <strong>de</strong>sFermes avec le commerce (17 septembre). — Lettre dumême, rapportant <strong>la</strong> réponse du Contrôleur général surcette affaire : « Je <strong>la</strong> regar<strong>de</strong>, me dit-il, fort grave, non parraport à ce qui s'est passé à <strong>la</strong> Commédie, mais à cause<strong>de</strong>s p<strong>la</strong>cards répétés, qui dénotent une malice <strong>de</strong>s plusnoires… Je vous charge <strong>de</strong> prévenir <strong>la</strong> Chambre… que jeveus qu'elle suive en tout, et promptement, les veues <strong>de</strong>M. <strong>de</strong> Tourni, sans quoy vous pouvès l'asseurer que j'envoyeraipour l'exemple une trentaine <strong>de</strong> personnes auchâteau <strong>de</strong> Saumur… Si je suis obligé <strong>de</strong> fraper, soyès sùrque le coup portera non sur <strong>de</strong>s polissons, mais plus hautque vous ne pensés » (26 octobre).C. 4317. (Liasse.) — 62 pièces.1755. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre <strong>de</strong> l'Intendant, sur les p<strong>la</strong>intes qu'occasionne le basprix <strong>de</strong>s grains et sur l'opportunité d'autoriser l'ex-


portation <strong>de</strong>s céréales par Bor<strong>de</strong>aux : « Je vous prie, enconséquence, d'assembler avec vous 12 ou 15 <strong>de</strong>s négociansqui sont dans l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faire le commerce <strong>de</strong>sgrains le plus gran<strong>de</strong>ment et avec le plus d'intelligence,pour, ce que <strong>de</strong>ssus mis sur le tapis et discuté amplement,me man<strong>de</strong>r ce que l'avis commun aura cru le mieux àfaire » (17 janvier 1755). — Du même : « La réception,Messieurs, <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse n'est point encorfaite et est prête à se faire. J'ai entendu dire que vousaviés trouvé plusieurs choses mal conditionnées, sanscependant que vous m'en aïès fait aucune représentation.» Il leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un mémoire prompt, « pour quecette affaire puisse être consommée avant <strong>la</strong> fin du mois,<strong>de</strong>vant partir pour Paris les premiers jours <strong>de</strong> l'autre »(17 janvier). — Lettre <strong>de</strong> M. Castaing, sur les suites donnéesaux affaires dont <strong>la</strong> Chambre l'avait chargé : prétentiondu directeur <strong>de</strong>s Fermes sur les oranges, déchargement<strong>de</strong>s navires pendant <strong>la</strong> nuit, conflit avec le directeur,etc. : « Peut-être sans moy les prisoniers n'eussent pas étéencor é<strong>la</strong>rgis et, si l'on m'avoit fait l'honeur <strong>de</strong> m'en parler,j'ose dire qu'il y a plus d'un mois qu'ils seroint dégagés» (4 février). — Réc<strong>la</strong>mation <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong>« l'illustre maison <strong>de</strong> contratation et consu<strong>la</strong>t <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong>Saint-Sébastien », sur <strong>la</strong> forme <strong>de</strong>s acquits à caution,lesquels sont adressés au consul français, tandis que,« suivant les privilèges <strong>de</strong> cette très noble et très loyaleprovince <strong>de</strong> Guipizcoa, il n'est point permis qu'il y en aitaucun » (15 avril). — Remercîments <strong>de</strong> l'Intendant pourles félicitations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre à l'occasion <strong>de</strong> sa nominationcomme conseiller d'État : « Je ne puis que louer lechoix qui a été fait <strong>de</strong>s nouveaux directeurs, qui me paroissentréunir les différentes qualités qui sont à désirer »(Paris, 10 juin). — Lettre <strong>de</strong> M. Castaing, analysant unrapport <strong>de</strong> M. Ferran, fermier général en tournée, re<strong>la</strong>tifaux frau<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s commerçants bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is sur les droits <strong>de</strong>consommation <strong>de</strong>s sucres (24 juin). — Lettre <strong>de</strong> l'Intendant,blâmant les capitaines <strong>de</strong> vaisseaux d'avoir refuséd'assister le s r Magin dans le balisage <strong>de</strong> <strong>la</strong> basse rivière(5 juillet). — De Beaujon : il offre <strong>de</strong> faire passer sur <strong>la</strong>tête du marquis d'Estrehan une rente viagère <strong>de</strong> 3,000 l.consentie par <strong>la</strong> Chambre à son profit « pour le capital <strong>de</strong>30,000 l. que j'avois avancé sur vos ordres aux ouvriersqui avoient travaillé dans votre hôtel » ; le marquis a 46ans 8 mois et ses « travaux militaires… ont un peu épuisésa santé » (8 juillet). — De M. d'Hérouville <strong>de</strong> C<strong>la</strong>ye,pour prévenir <strong>de</strong> <strong>la</strong> rupture prochaine <strong>de</strong> l'Angleterre etinviter les Bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is à armer <strong>de</strong>s corsaires : « Jusqu'àprésent les Bor<strong>de</strong>lois ont eu peu <strong>de</strong> goust pour les armementsen course ; les Basques s'y sont livrés davantage eten ont remporté autant <strong>de</strong> gloire que <strong>de</strong> fruit » (Montauban,30 août). — Lettre <strong>de</strong> Trudaine à M. Castaing, surles <strong>de</strong>si<strong>de</strong>rata <strong>de</strong>s constructeurs <strong>de</strong> métiers pour les manufactures,re<strong>la</strong>tivement au « bois <strong>de</strong> Gail<strong>la</strong>c », lequel<strong>de</strong>vrait être coupé « dans <strong>la</strong> longueur <strong>de</strong> trois pieds sixpouces, sans neuds ny fentes, et <strong>de</strong> 6 à 15 pouces <strong>de</strong> diamètre» (26 septembre). — De M. Castaing, sur le tarif dudomaine d'Occi<strong>de</strong>nt : « Le traité » <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ferme pour <strong>la</strong>levée <strong>de</strong> ce droit « a été conclu avec le commerce moyenant<strong>la</strong> déduction d'un 5 e sur le prix commun et courant »,et <strong>la</strong> Ferme n'a pas à tenir compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur du fret oudu taux <strong>de</strong>s assurances (11 octobre). — Du même, enenvoyant les jetons : 1,040 jetons d'argent pesant 41marcs 4 onces 1 gros, à raison <strong>de</strong> 57 l. 15 s. le marc,2,397 l. 10 s. 6 d. ; 10 bourses velours brodées, à 16 l.,160 l. ; total : 2,557 l. 10 s. 6 d. (27 décembre).C. 4318. (Liasse.) — 76 pièces.1756. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre <strong>de</strong> Machault, exposant longuement les avantagesaccordés aux corsaires (28 janvier 1756). — Du prieurconsul <strong>de</strong> Saint-Malo, sur les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s formulées à cesujet par les armateurs <strong>de</strong> ce port (10 février). — Pétitioncontre <strong>de</strong> nouvelles formalités imposées par les Fermiers(28 février). — De M. Castaing : « L'évaluation <strong>de</strong>s marchandistes<strong>de</strong> l'Amérique fait dans ce moment une trèsgran<strong>de</strong> affaire, M. Trudaine ayant déc<strong>la</strong>ré qu'il n'y avoitpas lieu à payer en nature aux Isles, que <strong>de</strong> pareils arra[n]gementsne seroint pas proposables aujourd'hui et enquelque façon fait pressentir que le droit du Domaine<strong>de</strong>voit se prendre simplement sur le cours qu'avoit chaquemarchandiste dans le royaume, moyénant <strong>la</strong> déductionpréa[<strong>la</strong>]ble d'un 5 e » (16 mars). — De <strong>la</strong> Chambre d'Aunis,contre l'avis <strong>de</strong>s députés favorables au commerce <strong>de</strong>sneutres dans les colonies : « Il ne faut que 50 mille tonneauxpour fournir nos colonies » (23 mars). — De M.Castaing : il annonce que les ports <strong>de</strong> Libourne et <strong>de</strong>Cherbourg sont autorisés à armer pour l'Amérique : « Lesveües du Conseil sont d'exciter tout le mon<strong>de</strong> à faire lecommerce ; il n'est plus arrêté par aucune considérationparticulière ; vous serès dans peu en état d'en juger à <strong>la</strong>veüe d'un arrêt qu'on se propose <strong>de</strong> rendre en faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong>noblesse, <strong>la</strong>quelle pourra faire le commerce en gros sansdéroger » (27 mars). — De MM. Lamestrie et Jarreau,délégués à Paris par le commerce bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is pour s'opposerà l'admission <strong>de</strong>s neutres aux colonies (5 avril).


— Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Lyon, touchant cette affaire :« Ils (sic) nous a paru d'une conséquence très dangereuseque MM. les députés du commerce s'immiscent à donner<strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ns et <strong>de</strong>s projets nouveaux sans l'aveu <strong>de</strong>s villesqui les ont commis… Le Ministre, en remettant une affaireaux députés <strong>de</strong> commerce, ne prétend pas sans douted'avoir l'avis particulier <strong>de</strong> ces Messieurs, mais celuy <strong>de</strong>snégocians qu'ils représentent » (6 avril). — Lettres circonstanciées<strong>de</strong> MM. Lamestrie et Jarreau sur leurs démarches: ils prient <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> faire tenir <strong>de</strong>s lettres<strong>de</strong> remercîment à l'Archevêque, au Premier Prési<strong>de</strong>nt, àl'Intendant, à M. <strong>de</strong> Tourny fils (10 avril). — Des mêmes: « Vous vous proposés <strong>de</strong> nous envoyer les mémoiresnécessaires pour solliciter <strong>la</strong> cassation <strong>de</strong> l'arrest duParlement consigné sur vos registres : nous vous exposons,Messieurs, que ce n'est pas notre mission ny notreétat » (22 avril). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Lyon, sur <strong>la</strong> nécessité<strong>de</strong> restreindre les pouvoirs <strong>de</strong>s députés (14 mai). —Des mêmes : ils font connaître <strong>la</strong> résistance <strong>de</strong>s députésdu commerce : « Telle (sic) est aujourd'hui, Messieurs,l'état <strong>de</strong> cette affaire sur <strong>la</strong>quelle tout Paris et tout lecommerce a les yeux fixés » (15 mai). — De <strong>la</strong> Chambred'Aunis, sur les conditions à imposer aux neutres pourl'obtention <strong>de</strong>s passeports (20 juin). — Mémoire <strong>de</strong>scommerçants <strong>de</strong>s Cayes contre un abus <strong>de</strong> pouvoir d'uncolonel <strong>de</strong> milices : « Sous l'ancienne administration, lescolons assujétis au service personnel <strong>de</strong>s milices étoientjournellement en butte aux vexations d'un gouvernementpurement militaire » (28 juin).C. 4319. (Liasse.) — 60 pièces.1756. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre d'Aunis, sur l'évaluation <strong>de</strong>s marchandisessujettes au domaine d'Occi<strong>de</strong>nt : « Lecompte… ne doit avoir d'autre déduction que le fret <strong>de</strong>l'Amérique en France et les droits tant <strong>de</strong> l'Amérique que<strong>de</strong> France en y joignant les frais <strong>de</strong> décharge ; car on nepeut parler ni du déchet ni <strong>de</strong> <strong>la</strong> fausse tarre, puisque ledroit du Domaine ne se perçoit que sur le poids <strong>de</strong>s bureaux<strong>de</strong> France, non plus que <strong>de</strong>s assurances, puisquenous n'assurons jamais pour les Fermiers du Domaine etqu'en cas <strong>de</strong> perte ou prise nous ne leur donnons aucunepart dans le recouvrement <strong>de</strong>s assurances » (1 er juillet). —De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, sur le même objet : elle <strong>de</strong>man<strong>de</strong>que l'on propose aux Fermiers, entre autres combinaisons,qu'on perçoive le droit en nature aux colonies,« comme ce<strong>la</strong> s'est longtems pratiqué » (21 juillet), — DeM. Castaing, sur ce même sujet : « Ce calcul est accab<strong>la</strong>ntpour notre évaluation » (26 juillet). — De M. Macnemara,sur les croisières et les escortes : « J'ay reçu <strong>la</strong> lètre <strong>de</strong>M. Duforet, commis aux assurance <strong>de</strong> votre ville… ; jevous prie que ma lètre luy serve <strong>de</strong> réponce, tout commeà vous, et <strong>de</strong> luy dire que je n'ay pas besoin qu'on excitemon zèle pour le commerce : il y a assés longtems quej'en ay donné <strong>de</strong>s preuves » (12 août). — De M. Castaing: « MM. les Fermiers généraux <strong>de</strong>men<strong>de</strong>nt beaucoupd'être reçus à prendre les 3 p. 0/0 en nature, suivant<strong>la</strong> disposition litéralle <strong>de</strong> l'article 25 <strong>de</strong>s lètres pattentes,parce qu'ils se croiroint par ce moyen affranchis <strong>de</strong> <strong>la</strong>diminution préa<strong>la</strong>ble d'un 5 e <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur courante <strong>de</strong>smarchandises, l'article ne prescrivant rien à cet égard »(7 septembre). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Lyon : « Nousvoïons que <strong>de</strong> <strong>la</strong> comparaison que vous avés faite <strong>de</strong>sopérations maritimes <strong>de</strong>s tems <strong>de</strong> paix avec celles quis'exécutent dans les ports <strong>de</strong> France <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> guerre, ilrésulte presque une égalité » (14 septembre). — De M.Castaing : « La fixation <strong>de</strong> ces prixs (sic) est si positivementdécidée que vous pouvés, Messieurs, vous dispenser<strong>de</strong> faire aucune réc<strong>la</strong>mation : elle seroit inutile, puisqu'onnous a chargé <strong>de</strong> vous en prévenir… Nous avons bien euassés <strong>de</strong> peine à écarter <strong>la</strong> nouvelle prétention <strong>de</strong> fairerecevoir icy le droit du Domaine en nature sans distractiondu 5 e » (14 septembre). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes: elle récrimine contre <strong>la</strong> faiblesse <strong>de</strong>s députés et lesinconvénients <strong>de</strong> leur pouvoir trop étendu(18 septembre). — De M. Castaing, qui annonce quel'entrepôt <strong>de</strong>s cafés est aboli, sauf à y revenir en casd'abus (28 septembre). — De Trudaine, exposant lescirconstances dans lesquelles a été fixé le prix <strong>de</strong>s marchandisessujettes au domaine d'Occi<strong>de</strong>nt : « Rien neseroit plus capable <strong>de</strong> diminuer <strong>la</strong> bonne volonté duConseil à l'égard du commerce que <strong>de</strong> voir les négociantsimpossibles à satisfaire sur leurs prétentions »(4 octobre). — De M. <strong>de</strong> Moras, sur <strong>la</strong> même évaluation :« Il m'a paru… que vous n'aviez aucun sujet <strong>de</strong> vousp<strong>la</strong>indre » (12 octobre). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, surl'utilité <strong>de</strong> l'importation <strong>de</strong>s nègres aux colonies par lesneutres : « Il est… nécessaire <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cer le dépérissementcontinuel qui s'en fait (<strong>de</strong>s noirs), sans quoi il faudroitque les colons abandonnassent <strong>la</strong> culture <strong>de</strong>s terres,<strong>de</strong> sorte que, si <strong>la</strong> guerre duroit plusieurs années, cesp<strong>la</strong>ines fertiles ne seroient plus que <strong>de</strong> vastes déserts »(30 octobre).C. 4320. (Liasse.) — 84 pièces.1757. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —


Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Rouen, qui offre <strong>de</strong>s actionsd'une société <strong>de</strong> 1,200,000 l. pour <strong>la</strong> construction et l'armement<strong>de</strong> 12 corsaires <strong>de</strong> 12 à 16 canons(13 janvier 1757). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce<strong>de</strong> La Rochelle, contre <strong>la</strong> délibération du commerce <strong>de</strong>Nantes pour <strong>la</strong> délivrance <strong>de</strong>s passeports : près <strong>de</strong> 100navires sont en armement à Bor<strong>de</strong>aux, Marseille et LaRochelle (30 janvier). — Lettre <strong>de</strong> l'Intendant, re<strong>la</strong>tivementau projet <strong>de</strong> transférer l'entrepôt <strong>de</strong>s cafés à <strong>la</strong> maisonDora<strong>de</strong> : « C'est à vous, Messieurs, et non à d'autresque vous auriez peut-être envie d'assembler à qui je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>une réponse » (22 février). — Copie d'une lettre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Rouen au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, contre<strong>la</strong> délivrance <strong>de</strong>s passeports aux neutres : à La Rochelle, 6navires sont partis pour les colonies en janvier, 14 atten<strong>de</strong>ntle vent, 19 sont en armement ; Bor<strong>de</strong>aux a expédié11 navires et en arme 17, soit 67 navires portant plus <strong>de</strong>15,000 tonneaux <strong>de</strong> vivres (27 mars). — Renvoi à <strong>la</strong>Chambre, pour avis à donner, d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du s r Molinier,qui désire établir une faïencerie à Bor<strong>de</strong>aux, en concurrenceavec Hustin (29 octobre).C. 4321. (Liasse.) — 62 pièces.1758. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Du député : conseil d'envoyer les offres pour le domained'Occi<strong>de</strong>nt, « parce qu'on pourroit bien vous substituer unautre port ; on a déjà vouleu le tenter »(28 janvier 1758). — Du s r Macary, « au caffé Conty, aucoin <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue Dauphine, près le Pont Neuf, à Paris. »« Comme je voudrois me rendre utile à ma patrie, je seroischarmé d'y aller exercer mes talents en récurant lesbancs <strong>de</strong> sable <strong>de</strong> <strong>la</strong> Garonne et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong> ; je faciliteroisle passage et l'entrée <strong>de</strong>s vaisseaux en pleine chargesans aucun danger au port <strong>de</strong> votre ville » (6 juillet). —De l'Intendant : invitation à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> man<strong>de</strong>r lessyndics <strong>de</strong>s marchands droguistes et <strong>de</strong>s marchands <strong>de</strong>poisson salé et <strong>de</strong> les engager à fournir le nombre <strong>de</strong>miliciens fixé par l'Intendant, faute <strong>de</strong> quoi celui-ci feraprocé<strong>de</strong>r au tirage au sort (11 octobre). — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong>renseignements sur le nombre et <strong>la</strong> force <strong>de</strong>s corsairesexistant à Bor<strong>de</strong>aux (21 novembre).C. 4322. (Liasse.) — 69 pièces.1759. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre <strong>de</strong> l'Intendant, informant <strong>la</strong> Chambre qu'il a obtenu,outre <strong>la</strong> liberté pour <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s grains à l'intérieur,<strong>de</strong>s primes pour l'importation : « Je suis persuadéque <strong>la</strong> libre circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> province à province dans toutl'intérieur du royaume est ce qu'il y a <strong>de</strong> plus capabled'établir une abondance que <strong>la</strong> crainte resserre et que lesapprovisionnemens particuliers empêchent presque toujours» (5 janvier 1759). — Réponse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Nantes, qui se prononce contre <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> faite au Roid'envoyer un bâtiment tous les mois pour porter les lettresaux colonies : cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> implique l'aveu que <strong>la</strong> marinemarchan<strong>de</strong> abandonne les colonies et cette postepourrait subsister pendant <strong>la</strong> paix et obtenir un monopole(2 avril).— Du député : il n'a pu conférer avec l'Intendant.« Avec l'empressement le plus marqué <strong>de</strong> luy faire exactementma cour pan<strong>de</strong>nt son séjour à Paris, je suis certainement<strong>la</strong> personne qu'il a veu le moins et peut-être cellequ'il vouloit le moins voir, si j'en juge par les aparences »(10 avril). — Dépêche du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, touchantles facilités accordées par le gouvernement espagnol pourle transit par terre <strong>de</strong>s marchandises jusqu'à Cadix, lesdéprédations <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is ne permettant plus <strong>de</strong> bénéficier<strong>de</strong> l'autorisation antérieurement donnée <strong>de</strong> transbor<strong>de</strong>r lescargaisons à Cadix « en ne payant pour tous droits qu'unp. 0/0 sur le pavillon espagnol et 2 p. 0/0 sur les pavillonsneutres » (13 août). — Du député, sur l'estimation <strong>de</strong>smarchandises d'Amérique : « Les moyens qu'on a prispour reconnoître <strong>la</strong> valeur réelle que <strong>de</strong>voint avoir lesmarchandises dans ces temps malheureux n'ont aboutyqu'à produire une augmentation… prodigieuse »(Août). — Dépêche du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur le retardapporté par <strong>la</strong> mort du roi d'Espagne à l'exécution <strong>de</strong>sconventions re<strong>la</strong>tives au transit <strong>de</strong>s marchandises(23 août). — Dépêche sur <strong>la</strong> suspension du paiement <strong>de</strong>slettres <strong>de</strong> change tirées <strong>de</strong>s colonies, surtout du Canada,sur le Trésor (26 octobre).C. 4323. (Liasse.) — 59 pièces.1760. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Sur <strong>la</strong> composition <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre mi-partie d'agricultureet <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique (19 mai 1760). — De <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, contre l'augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxedu port <strong>de</strong> lettres : « Peut-être que si tous les États <strong>de</strong>l'Europe consultoient leurs véritables avantages, ils <strong>de</strong>vroient,pour étendre et faciliter <strong>de</strong> plus en plus leurscorespondances réciproques, ne mettre sur les lettres que<strong>de</strong>s taxes presque insensibles » (12 juin). — Du député,au sujet <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> change tirées <strong>de</strong>s colonies sur leTrésor royal : « L'on reconnoît pour 66 millions <strong>de</strong> ceseffets et l'on a tout lieu


d'en suspecter <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> partie d'une altération considérable» (14 juin). — Mémoire sur le désordre et <strong>la</strong>consternation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse, le 30 juin, « premier jour <strong>de</strong>change après <strong>la</strong> publication <strong>de</strong> <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration du Roy, du8 may <strong>de</strong>rnier, consernant le privilège exclusif <strong>de</strong>s courtiers» (16 juillet). — Du député : il se propose <strong>de</strong> prouverà l'Administration « que <strong>la</strong> diminution <strong>de</strong> 20 p. 0/0 qu'onfait sur le cours <strong>de</strong>s marchandises qui viènent en temps <strong>de</strong>paix ne peut et ne doit en aucun sens convenir à celluy <strong>de</strong><strong>la</strong> guerre, où les fraix extraordinaires absorbent presque etle plus souvent l'entier capital <strong>de</strong>s retours <strong>de</strong> nos colonies» (2 août). — Du même, sur un projet d'organisation<strong>de</strong>s courtiers, dont l'exécution entraînerait <strong>la</strong> Chambre àverser une somme, qu'elle recouvrerait en vendant <strong>de</strong>soffices : « Engagés les Juifs <strong>de</strong> prendre 25 permissions à6,000 ; les couretiers pour <strong>la</strong> marchandiste iront au moinsà trente, » etc. Avis que le nouvel intendant partira pourBor<strong>de</strong>aux le 20 (11 octobre). — Communication par <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> La Rochelle d'un mémoire sur <strong>la</strong> propositiondu sieur <strong>de</strong> La Chaussa<strong>de</strong> en vue <strong>de</strong> soutenir les manufacturesd'ancres par lui établies à Cosne et autres lieux :« Les négociants armateurs <strong>de</strong> La Rochelle, qui entrent envray citoyens dans toutes les vues du Conseil pour soutenir<strong>de</strong>s établissement qui ont été utiles au service du Roy,qui pourront l'estre encore ainsi qu'au commerce », proposentd'accor<strong>de</strong>r une modération <strong>de</strong> droits au s r <strong>de</strong> LaChaussa<strong>de</strong>, mais repoussent tout projet d'imposition surles fers étrangers : « Les ancres et fers qui nous viennent<strong>de</strong>s païs du Nord ne sont pas un grand objet ; le plus considérablenous vient d'Espagne ; les ouvriers assurent queces fers sont nécessaires pour divers ouvrages ; quandce<strong>la</strong> ne seroit pas, seroit-il d'une bonne poli[ti]que <strong>de</strong>mètre <strong>de</strong>s auguementations <strong>de</strong> droits sur les fers et ancresque nous fourni une puissance que nous avons un si grandintérets <strong>de</strong> ménager ? » (4 novembre). — Du ministre <strong>de</strong><strong>la</strong> Marine : accusé <strong>de</strong> réception <strong>de</strong> 63 récépissés remis aureceveur <strong>de</strong> l'indult par les trésoriers <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine et s'élevantà 1,549,882 l. 2 s. 9 d. (8 décembre).C. 4324. (Liasse.) — 66 pièces.1761. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Communication par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Dunkerque d'un mémoirepour <strong>la</strong> prohibition <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche étrangère(30 mars 1761). — Copie d'une dépêche du Contrôleurgénéral à l'Intendant, re<strong>la</strong>tive au projet <strong>de</strong> substituer auxdroits <strong>de</strong> traite un droit unique et proportionnel d'entréeou <strong>de</strong> sortie (8 avril). — Lettres <strong>de</strong>s Chambres <strong>de</strong>Bayonne, Nantes, Rouen et Besançon, re<strong>la</strong>tivement àcette affaire (4 juillet, 11 juillet, 24 août). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Bayonne, exposant ses théories en matière <strong>de</strong>droits <strong>de</strong> douane (18 juillet).C. 4325. (Liasse.) — 97 pièces.1762. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Dépêche du duc <strong>de</strong> Choiseul : il informe inci<strong>de</strong>mment <strong>la</strong>Chambre qu'il ne tiendra nul compte <strong>de</strong>s mémoires re<strong>la</strong>tifsau commerce en général envoyés par les négociantsbor<strong>de</strong><strong>la</strong>is en <strong>de</strong>hors d'elle (11 janvier 1762). — Du même,au sujet du don <strong>de</strong> 100,000 l. pour <strong>la</strong> Marine : le Ministrepromet <strong>de</strong> faire connaître au Roi « que non seulement saprovince <strong>de</strong> Guyenne est remplie <strong>de</strong> fi<strong>de</strong>ls sujets, maisaussy <strong>de</strong> vrais citoyens » (19 janvier). — Du député, surles moyens d'atteindre le commerce ang<strong>la</strong>is : il engage <strong>la</strong>Chambre à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s avantages pour les corsaires et àpromettre que le port armera un chiffre donné <strong>de</strong> navires,sans s'inquiéter <strong>de</strong> <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> tenir cette promesse, lebut étant seulement d'effrayer les ennemis (20 février). —Notification par le duc <strong>de</strong> Choiseul d'une décision quiproroge simplement jusqu'à <strong>la</strong> paix l'exemption <strong>de</strong> droitsd'entrée accordée aux marchandises <strong>de</strong> <strong>la</strong> Louisiane : « LeRoy se propose <strong>de</strong> prendre à <strong>la</strong> paix <strong>de</strong> nouveaux arrangemenspour cette colonie et d'ajouter <strong>de</strong> nouvelles dispositionspour augmenter son commerce » (11 juin). — Dudéputé : le duc <strong>de</strong> Choiseul « ne nous communique queles affaires qu'il juge à propos, tandis que cy-<strong>de</strong>vant il enétoit peu qui ne nous parvinsent sur le champ »(26 juillet). — Communication par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantesd'un mémoire sur <strong>la</strong> traite ; cette Chambre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quele traité <strong>de</strong> paix reconnaisse « le droit que les François ont<strong>de</strong> traiter dans toute <strong>la</strong> côte où les naturels veulent lesadmettre, sans en excepter Anamabou, et d'y établir <strong>de</strong>sforts comme les autres Européens, quand ils le jugerontconvenable » (2 octobre). — Communication par <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> S t -Malo d'une réponse au Ministre sur lesarmements pour <strong>la</strong> côte d'Afrique : « Le s r <strong>de</strong> Chateaubriandtravailloit <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> signature <strong>de</strong>s préliminaires àrassembler une carguaison » (28 novembre). — Du Directeur<strong>de</strong>s Fermes, pour signaler à <strong>la</strong> Chambre que l'on peutpénétrer dans l'entrepôt général <strong>de</strong>s cafés <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s grenierssitués au-<strong>de</strong>ssus (3 décembre). — Examen et discussionpar le Contrôleur général <strong>de</strong> quelques principes <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre sur le commerce <strong>de</strong>s colonies (14 décembre).


— Lettre du s r Desruisseaux, <strong>de</strong> Vannes, engageant <strong>la</strong>Chambre à ne pas vendre le Maréchal <strong>de</strong> Thomond moins<strong>de</strong> 43,000 l. et à l'armer plutôt pour son compte(24 décembre).C. 4326. (Liasse.) — 118 pièces.1763. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre du duc <strong>de</strong> Choiseul, reprochant à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>ne s'être pas rendue chez le commissaire ordonnateurpour s'entendre avec ce <strong>de</strong>rnier au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution<strong>de</strong>s passeports ang<strong>la</strong>is : « La démarche étoit p<strong>la</strong>cée, puisqu'ilest l'homme du Roy, que les passeports étoient entreses mains et qu'il étoit par conséquent chargé <strong>de</strong> l'exécution<strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong> S. M. » (11 janvier 1763). — Du député: « Je ne dois pas même vous <strong>la</strong>isser ignorer que dansce ministère les actions <strong>de</strong> notre bureau ont prodigieusementbaissé et que les recommendations intermédiaires,que nous employions autrefois avec assés <strong>de</strong> succès, nesont pas plus puissantes » (15 janvier). —Communication par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle d'unmémoire <strong>de</strong>mandant que les armateurs soient dispensés<strong>de</strong> porter en Amérique <strong>de</strong>s engagés et <strong>de</strong>s fusils boucaniers(6 février). — Copie d'une lettre du duc <strong>de</strong> Choiseulà M. d'Aubenton, réfléchissant les dispositions du traitére<strong>la</strong>tives aux pêcheries (art. V) : « Vous leur ferés savoir(aux armateurs) en même tems que leurs capitaines peuventaller aux isles S t -Pierre et <strong>de</strong> Miquelon et dans <strong>la</strong>partie du Petit-Nord <strong>de</strong> l'isle <strong>de</strong> Terre-Neuve, comme ilsfaisoint avant <strong>la</strong> guerre, et vous aurés soin <strong>de</strong> faire recomman<strong>de</strong>raux capitaines d'éviter toute discussion avecles Anglois dans cette partie <strong>de</strong> Terre-Neuve, si par hazardil en restoit encore quelqu'un d'étably à leur arrivée »(10 mars). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> S t -Malo, en faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong>liberté du commerce dans le Levant : « Nous ne faisonspas au Levant <strong>la</strong> huitième portion du commerce que nousy ferions si ce commerce étoit libre comme les autres »(14 mars). — Lettre écrite <strong>de</strong> Paris par l'Intendant touchantle but <strong>de</strong> l'imposition <strong>de</strong> 10 0/0 établi sur les navires<strong>de</strong> construction étrangère : « L'Angleterre n'est parvenueau <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> puissance maritime dont elle jouit que par <strong>la</strong>proscription absolue <strong>de</strong> toute construction étrangère, etassurément elle n'a pas plus <strong>de</strong> bois que nous ; » cettemesure ne peut « qu'exciter l'ému<strong>la</strong>tion, rétablir nos atelliers,rappeller dans nos ports les ouvriers que <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngueur<strong>de</strong> notre construction en a éloigné » (15 avril). —Communication d'une lettre du député <strong>de</strong> Nantes à saChambre sur <strong>la</strong> nécessité d'une évaluation plus exacte <strong>de</strong>smarchandises d'Amérique : « MM. les Fermiers généraux,qui ont <strong>de</strong> tous les ports <strong>de</strong> France et aussi <strong>de</strong> l'étranger leprix courant <strong>de</strong> toutes les marchandises, se roidissentquand ils voyent, par exemple, qu'on offre 15 l. du 0/0 <strong>de</strong>sucre brut, pendant que l'évaluation s'en fait à 27 l., etainsi sur toutes les autres marchandises » (23 avril). —Lettre du commissaire ordonnateur, annonçant pour lelen<strong>de</strong>main, à 5 heures du matin, le <strong>la</strong>ncement du vaisseaudu Roi le Bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is, à <strong>la</strong> construction duquel les différentscorps <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville ont contribué (25 avril). — Lettredu député <strong>de</strong> Nantes remp<strong>la</strong>çant par intérim M. Castaing,décédé, engageant <strong>la</strong> Chambre à fournir <strong>de</strong>s évaluationsplus sincères <strong>de</strong>s marchandises d'Amérique (28 mai). —Lettres du s r Lamothe à <strong>la</strong> Chambre et au duc <strong>de</strong> Richelieu,sur un projet pour l'amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière, lesobstacles soulevés par l'ingénieur Magin, le coût <strong>de</strong>stravaux, montant à 120,000 l., etc. (7-21 juin). — Lettre<strong>de</strong> M. Dubergier, député, nouvellement arrivé à Paris :« Je n'ay trouvé <strong>de</strong> <strong>la</strong> succession <strong>de</strong> mon prédécesseurqu'une liasse d'arrests qu'il avoit eu, selon les apparences<strong>de</strong>s héritiers <strong>de</strong> M. Carton : pas un seul mémoire ni papier» (15 octobre). — Du même, qui a commencé à siégerle mardi précé<strong>de</strong>nt (22 octobre). — Du même, sur leremp<strong>la</strong>çant <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Bertin, contrôleur général démissionnaire: « Au grand étonement du public, c'est M. <strong>de</strong>Laverdy, conseiller en <strong>la</strong> 1 re Chambre <strong>de</strong>s enquêtes <strong>de</strong> ceParlement. Dieu veuille qu'il fasse encore mieux que lesautres ! » (17 décembre). — D'un fabriqueur <strong>de</strong> l'Ile-Dieu, sur <strong>la</strong> chute imminente du clocher, lequel sert àdistinguer l'Ile-Dieu <strong>de</strong> Belle-Isle ; en temps <strong>de</strong> guerreune vigie arbore un pavillon rouge dès qu'il aperçoit <strong>de</strong>scorsaires « qui sont toujours fort communs autour <strong>de</strong>l'isle » (21 décembre). — Du député : « Il est moralementimpossible, quand on parvient jusques au Ministre, <strong>de</strong>pouvoir l'entretenir 3 minutes » (24 décembre). — Dumême : il invite <strong>la</strong> Chambre à envoyer son mémoire surles charbons au nouveau Contrôleur général : « Outre quec'est un attribut <strong>de</strong> sa p<strong>la</strong>ce, il me semble qu'il est essentiel<strong>de</strong> profiter <strong>de</strong> sa ferveur » (27 décembre).C. 4327. (Liasse.) — 77 pièces, dont un cahier <strong>de</strong> 16 feuillets.1764. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. — De<strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> S t -Malo : elle propose, pour empêcher lescolons <strong>de</strong> se p<strong>la</strong>indre du manque <strong>de</strong> débouché <strong>de</strong>s sirops,<strong>de</strong> leur en faire interdire <strong>la</strong> distil<strong>la</strong>tion et d'obtenir l'autorisation<strong>de</strong> les importer (4 janvier 1764). — De <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> La Rochelle, notamment sur « le


tord que fait (sic) à <strong>la</strong> navigation marchan<strong>de</strong> les vaisseaux,frégates et flûtes du Roy qui chargent à fret dansnos colonies » (10 janvier). — Du député, touchant l'é<strong>la</strong>boration,au Bureau du commerce, d'un règlement pour <strong>la</strong>libre exportation <strong>de</strong>s blés : « Nous avions avancé, avecbien du fon<strong>de</strong>ment, que <strong>de</strong>puis un siècle <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tionfrançoise avoit diminué au moins d'un sixième »(14 février). — Extrait d'une lettre écrite du Cap par uncapitaine sur les droits et règlements établis par le Conseil<strong>de</strong> <strong>la</strong> colonie (5 mars). — Réc<strong>la</strong>mation d'armateurs bor<strong>de</strong><strong>la</strong>iscontre l'obligation <strong>de</strong> verser à <strong>la</strong> caisse <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>sles gages <strong>de</strong>s matelots déserteurs : « La désertion <strong>de</strong> noséquipages est <strong>de</strong>venue si commune que nous n'avonspoint <strong>de</strong> navire désarmé <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> paix qui n'ait eu <strong>de</strong>déserteurs, et <strong>la</strong> majeure partie du quart au tiers <strong>de</strong> leursmatellots » (29 mars). — De négociants du Port-au-Prince, contre <strong>la</strong> taxe établie sur les nègres par le Conseil<strong>de</strong> <strong>la</strong> colonie (2 avril). — Envoi par le secrétaire d'intendance<strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique « d'un procès-verbal que MM. lesgénéral et intendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique ont faire faire juridiquementà l'occasion <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>intes mal fondées <strong>de</strong> diverscapitaines marchands et surtout <strong>de</strong> ceux du Havre surl'admission <strong>de</strong>s navires anglois dans cette colonie »(14 mai). — Mémoire du commerce <strong>de</strong> Nantes, sur <strong>la</strong>nécessité d'obliger les colons au paiement <strong>de</strong>s intérêtspour les avances (Mai). — Du député : « On rend compteaux Ministres <strong>de</strong>s objets qui leur sont adressés ; cescomptes se ren<strong>de</strong>nt fort en extraits et toujours selon legénie ou le caprice du commis qui les rend ; on ne peutensuite voir le Ministre qu'à ses audiences, et je vousrépète que M. le duc <strong>de</strong> Choiseul en done rarement, etquand le cas arrive, c'est une <strong>de</strong>mie-heure ou une heure àpartager quelquefois entre 5 ou 600 personnes »(4 août). — Du même, sur l'affaire <strong>de</strong>s eaux-<strong>de</strong>-vie <strong>de</strong>cidre : « Cette affaire, comme vous voyés, <strong>de</strong>vient uneaffaire <strong>de</strong> parlements » (18 août). — Dépêche du duc <strong>de</strong>Choiseul, annonçant que le Roi a suspendu l'exécution <strong>de</strong>l'art. 2 <strong>de</strong>s lettres-patentes d'avril 1717 et autorisé lesarmateurs expédiant aux colonies à faire revenir leursnavires dans un port du royaume à leur choix(9 septembre). — Dépêche du duc <strong>de</strong> Choiseul, sur unemachine pour désaler l'eau <strong>de</strong> mer : « Eu égard à <strong>la</strong> consommation<strong>de</strong> charbon <strong>de</strong> terre dont on se sert pour faireagir <strong>la</strong> machine, le produit est au moins <strong>de</strong> six à un »(14 septembre). — Du député, sur les délibérations duBureau <strong>de</strong> commerce touchant l'exportation <strong>de</strong>s eaux-<strong>de</strong>vie<strong>de</strong> cidre : <strong>la</strong> séance a duré toute <strong>la</strong> matinée jusqu'à 1heure, et le soir, <strong>de</strong> 5 à 9 heures 1/2 ; on a décidé <strong>de</strong> prendre<strong>de</strong>s informations et <strong>de</strong> consulter notamment les parlementsintéressés (15 septembre). — Requête contrel'arrêt du Parlement, du 18 juillet, sur <strong>la</strong> police <strong>de</strong>s vins, etlong mémoire donnant <strong>de</strong> nombreux renseignements sur<strong>la</strong> préparation et le commerce <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong>stinés à l'étranger(27 septembre).C. 4328. (Liasse.) — 97 pièces.1765. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre du député, re<strong>la</strong>tive à diverses affaires et notammentaux sirops et tafias : « Je tiens à <strong>de</strong>s principes qui neme permettroient jamais, sous quel prétexte que ce pûtêtre, <strong>de</strong> favoriser tout autre débouché que celui qui leurest naturel, c'est-à-dire celuy <strong>de</strong>s isles <strong>de</strong> S t -Pierre etMiquelon » (9 février 1765). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Bayonne, re<strong>la</strong>tivement à l'autorisation d'introduire auxcolonies, pendant un an, <strong>la</strong> morue <strong>de</strong> pêche étrangère :l'année précé<strong>de</strong>nte, les armateurs <strong>de</strong> Bayonne et <strong>de</strong> S t -Jean-<strong>de</strong>-Luz ont armé pour Terre-Neuve 23 navires, dontle produit « a suffi avec peine à l'approvisionnement dupaïs et <strong>de</strong> ceux qui sont dans l'usage d'y recourir : il estvray que nos armateurs n'ont fait que <strong>de</strong>s pèches médiocreset qu'on est ici trez peu dans l'usage d'aller pêcher outraiter dans cette espèce <strong>de</strong> poisson pour ensuite le porterà l'Amérique » (16 mars). — Lettre confi<strong>de</strong>ntielle écritedu Cap à <strong>la</strong> Chambre, sur le commerce <strong>de</strong>s étrangers à S t -Domingue : les farines françaises se ven<strong>de</strong>nt moins, bienque <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion ait augmenté <strong>de</strong> 3,000 Acadiens émigrésdu Canada et <strong>de</strong> 3,000 Allemands venus <strong>de</strong> Rochefort(2 avril). — Lettre datée du Maroc et écrite par 5capitaines, au nom <strong>de</strong> 130 captifs, pour supplier <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> les racheter (15 avril). — Du député : « J'ai aumoins ce petit avantage sur mes confrères que les ouvrages<strong>de</strong> votre Chambre sont toujours plus goûtés que beaucoupd'autres » (20 avril). — Du même : « On éprouve ici<strong>de</strong>puis longtemps que dans les matières importantes <strong>de</strong>commerce <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux fournit toujours lesmeilleurs mémoires » (27 avril). — Mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Dunkerque, sur <strong>la</strong> nécessité d'importer à <strong>la</strong>métropole, les produits <strong>de</strong>s colonies (15 mai). — Copied'une lettre particulière du gouverneur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martiniqueaux s rs Bethman et Meinicken, sur les résultats <strong>de</strong> l'ouraganet les mesures prises pour empêcher <strong>la</strong> famine : lesrécoltes du pays, qui forment <strong>la</strong> nourriture <strong>de</strong>s esc<strong>la</strong>ves,ayant été ravagées, on donnera vraisemb<strong>la</strong>blement auxnègres <strong>de</strong> <strong>la</strong> farine étrangère pour remp<strong>la</strong>cer le magnoc, etles habitants aisés consommeront <strong>la</strong> farine <strong>de</strong> Moissac,« qui est beaucoup plus saine et qui rend davantage »(3 septembre). — Lettre du député, sur <strong>la</strong> délibération


du Bureau <strong>de</strong> commerce re<strong>la</strong>tivement au commerce direct<strong>de</strong>s colonies avec l'étranger ; le Bureau s'est prononcépour l'admission <strong>de</strong>s tafias en entrepôt dans les portsfrançais (10 septembre). — Du même : il annonce, enpost-scriptum, « <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> M. le Dauphin, d'hier entre 7et 8 heures du matin. Cet événement, qui désole <strong>la</strong> familleroyale, répand ici une consternation générale »(21 décembre).C. 4329. (Liasse.) — 50 pièces.1766. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre du député, accompagnant l'état d'évaluation <strong>de</strong>smarchandises soumises au droit du domaine d'Occi<strong>de</strong>nt :« C'est tout ce qu'il nous a été possible d'obtenir dans lescirconstances cruelles dans lesquelles se trouve le commerce; nous aurions peut-être mieux fait sans le soin queprennent quelques personnes <strong>de</strong> chez nous d'envoyer fortexactement à MM. les F. G. <strong>la</strong> note et le prix <strong>de</strong>s ventesqui se font à Bor<strong>de</strong>aux » (4 février 1766). — Dépêche duministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, concernant les entreprises <strong>de</strong>scapitaines marchands contre les navires étrangers quicommercent aux colonies : « Ils se sont… avisés <strong>de</strong> saisir<strong>de</strong> leur autorité privée et à l'ombre d'une commission enguerre les bâtiments anglois <strong>la</strong> Catherine et <strong>la</strong> Moly… Jene cesse <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong> toutes parts <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>intes <strong>de</strong> cettenature sur leur compte, et je seray enfin forcé <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>sexemples capables d'en imposer aux plus mutins »(16 juillet). — Du même, afin d'inviter les armateurs pourTerre-Neuve à prendre du bois en France, le Roi ayantinterdit <strong>de</strong> faire du bois à S t -Pierre et Miquelon(8 août). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, annonçantque le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine lui avait <strong>de</strong>mandé notamment« si l'établissement <strong>de</strong> quelques forts sur <strong>la</strong> côte <strong>de</strong>Guinée pourroit contribuer à nous procurer une traite plusabondante, et quels seroient les endroits où ces établissemens<strong>de</strong>vroient être formés » (27 septembre). — Dépêchedu ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, informant <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> <strong>la</strong>défense faite par le Roi <strong>de</strong> délivrer avant le 15 mars lesexpéditions aux navires à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> Portachoix et <strong>de</strong>Ferrol (13 décembre).C. 4330. (Liasse.) — 68 pièces.1767. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre du député, entretenant <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>s bonnesdispositions <strong>de</strong> l'Intendant : « Il me faisoit l'honneur <strong>de</strong>me dire, l'autre jour, qu'il ne voyoit pas ce qui pourroitl'empêcher d'assister à <strong>la</strong> Chambre tous les jeudi »(17 janvier 1767). — Longue lettre du même, sur le projet<strong>de</strong> convertir en une prime fixe par tête <strong>de</strong> noir importéaux colonies les exemptions accordées à <strong>la</strong> traite(10 février). — Du même, sur le parti que les Fermiersgénéraux tirent <strong>de</strong>s prix courants imprimés à Bor<strong>de</strong>aux,pour l'évaluation <strong>de</strong>s marchandises d'Amérique(24 mars). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision qui supprime les droitsperçus antérieurement dans les ports d'Espagne et d'Italieau profit <strong>de</strong>s consuls et envoi du tarif <strong>de</strong>s droits perçusdans les ports étrangers sur les navires français au profit<strong>de</strong>s vice-consuls (25 mai). — Lettres <strong>de</strong> diverses Chambres,touchant les inconvénients <strong>de</strong> <strong>la</strong> libre admission <strong>de</strong>sindigos <strong>de</strong> <strong>la</strong> Caroline (Juin). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> signature d'untraité <strong>de</strong> paix avec le Maroc, portant libération <strong>de</strong>s captifsfrançais, restitution <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières prises faites par lesBarbaresques et liberté <strong>de</strong> <strong>la</strong> navigation et du commercefrançais (29 juin). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes : « Nousavons toujours été les premiers à nous montrer dans <strong>la</strong>gran<strong>de</strong> affaire du commerce étranger aux colonies, contrelequel aucune p<strong>la</strong>ce n'a fait aussi constament <strong>de</strong>s représentations» (18 juillet). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, qui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il est vrai que le s r Gradis, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, ait« fait un traité avec <strong>la</strong> Cour pour l'entreprise <strong>de</strong> <strong>la</strong> fournituregénérale <strong>de</strong>s magasins du Roi dans les colonies »(15 août). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bayonne, sur <strong>la</strong> pêche <strong>de</strong>Terre-Neuve : « Cette pêche malheureusement est fortréduite et nos armemens sont très diminués et diminuerontencore par les bornes <strong>de</strong>s lieux qui nous sont assignéset dans lesquelles les Anglois ont tenu nos pêcheursrigoureusement » (24 octobre). — De <strong>la</strong> même ; elle parle<strong>de</strong> <strong>la</strong> « presqu'impossibilité où nous sommes <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>sarmemens pour Guinée : … nos négocians y ont renoncé,parce que presque tout doit être tiré <strong>de</strong>s autres ports »(14 novembre). — Dépêche du duc <strong>de</strong> Praslin, chargeant<strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r aux armateurs plus <strong>de</strong> soin dansle choix <strong>de</strong>s engagés qu'ils transportent aux colonies(24 novembre).C. 4331. (Liasse.) — 53 pièces.1768. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —P<strong>la</strong>intes <strong>de</strong> négociants <strong>de</strong> Danzig, au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> jauge <strong>de</strong>sbarriques et contre « un cercle <strong>de</strong> commerçants <strong>de</strong> nouvelleédition : Ces jeunes gens nous mettent à contributionet s'exercent à qui mieux [mieux] dans <strong>de</strong>s expéditionscontinuelles et multipliées <strong>de</strong> lettres d'avis et <strong>de</strong>reccomendations » (6 janvier 1768). — Dépêche du duc<strong>de</strong> Praslin, sur ce que <strong>la</strong> France n'a envoyé à <strong>la</strong>


Martinique, l'année précé<strong>de</strong>nte, que 8,000 quintaux <strong>de</strong>morue, c'est-à-dire moins du seizième <strong>de</strong> ce qui seraitnécessaire en temps normal (22 janvier). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Bayonne, faisant connaître les principalesespèces <strong>de</strong> piastres et leur titre (30 avril). — De <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> La Rochelle : « Nous avons envisagé l'augmentationsur le prix <strong>de</strong> <strong>la</strong> matière brute <strong>de</strong> l'or et <strong>de</strong> l'argent,proposée dans ce mémoire, différement <strong>de</strong> vous : nousl'avons trouvée avantageuse, avec d'autant plus <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>mentque, ne <strong>de</strong>vant occasionner aucun changement dans<strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>s espèces, puisqu'elle est prise sur les droitsdu Roy sur le monnoïage, celle principalement sur l'or nepeut tendre qu'à un acroissement <strong>de</strong> commerce avec lePortugal » (5 mai). — Mémoire proposant <strong>de</strong> porter pourle <strong>de</strong>uil un crêpe en brassard, en écharpe, etc.(12 juin). — Doléances <strong>de</strong>s négociants en gros d'Agen,que l'on a voulu confondre, dans l'organisation municipale,avec les marchands à boutique ouverte (30 juin). —Mémoire contre l'arrêt du Parlement du 30 août, ordonnant<strong>la</strong> perception au profit <strong>de</strong> l'hôpital S t -André d'undroit <strong>de</strong> 1 0/0 sur les grains et farines exportés <strong>de</strong> <strong>la</strong> province(l er septembre). — Lettre <strong>de</strong> l'Intendant, sur l'utilitéqu'il y a <strong>de</strong> suspendre l'exportation <strong>de</strong>s grains (Paris,22 novembre). — Lettre <strong>de</strong>s syndics du commerce <strong>de</strong> <strong>la</strong>Nouvelle-Orléans, sur les événements récents <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonieet sur l'avantage que présente pour le commerce <strong>la</strong>conservation <strong>de</strong> cette colonie (25 novembre). — Lettre <strong>de</strong>l'Intendant sur <strong>la</strong> question <strong>de</strong>s grains (Paris,20 décembre).C. 4332. (Liasse.) — 59 pièces, dont un cahier <strong>de</strong> 17 feuillets.1769. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre du député, sur l'évaluation <strong>de</strong>s marchandisesd'Amérique : « MM. les Fermiers généraux n'ont encorereçu sur cet objet aucune instruction <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> leurdirecteur <strong>de</strong> La Rochelle, à qui on dit que <strong>la</strong> tête a peté »(28 janvier 1769). — Du duc <strong>de</strong> Praslin, concernant lenombre d'échafauds que les navires doivent porter àTerre-Neuve : « J'ai pensé que le plus sûr moyen d'éviterpar <strong>la</strong> suite ces sortes <strong>de</strong> discussions entre les pêcheursfrançois étoit <strong>de</strong> déterminer le cas <strong>de</strong> nécessité absoluequi permet d'avoir <strong>de</strong>ux échaffauds : pour cet objet, jecrois qu'il convient d'accor<strong>de</strong>r 50 pieds <strong>de</strong> grave en quarrépar chaque batteau <strong>de</strong> cinq hommes, conformément à <strong>la</strong>pratique <strong>de</strong>s Anglois en cette partie ; cependant, avantque <strong>de</strong> prendre les ordres du Roy à ce sujet, je désireavoir votre avis » (12 février). — Lettre du député : ilinvite <strong>la</strong> Chambre à envoyer un mémoire à M. <strong>de</strong> Trudaine: « Indépen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> ce que par sa p<strong>la</strong>ce on luycommunique tout ce qui a les traittes pour objet, cethomme est toujours occupé du bien et se p<strong>la</strong>ît à le faire »(29 avril). — Lettre du député, sur <strong>la</strong> question <strong>de</strong> l'entrepôt<strong>de</strong>s cafés : « Il y a une très gran<strong>de</strong> différence <strong>de</strong>puisquelque tems dans <strong>la</strong> recette <strong>de</strong>s droits du caffé dans notreville ; il seroit ridicule <strong>de</strong> dire que <strong>la</strong> consommation adiminué » (17 juin). — Envoi par le Bureau du commerced'un mémoire étendu sur le commerce du nord(30 juin). — Envoi par le Contrôleur général d'un traité<strong>de</strong> commerce entre <strong>la</strong> France et Hambourg et <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>usessecrètes dud. traité (12 octobre).C. 4333. (Liasse.) — 73 pièces.1770. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, sur l'abus <strong>de</strong>ssaufs-conduits et surséances (7 janvier 1770). — Lettredu député, re<strong>la</strong>tive à l'ordre <strong>de</strong> voiturer les espèces provenant<strong>de</strong>s recettes : « Cette affaire avoit fait icy beaucoup<strong>de</strong> sensation ; le bruit y avoit même couru que notre parlementavoit rendu un arrêt <strong>de</strong> <strong>de</strong>ffenses à ce sujet ; j'ayété interpellé sur ce<strong>la</strong> dans le premier moment par <strong>de</strong>sgens du premier ordre » (17 mars). — Du même :« Dansles circonstances actuelles, où M. le Contrôleur généralest occupé nuit et jour, il est plus difficile d'aboutir à luyque dans tout autre tems » (20 mars). — Du même : « Jene <strong>de</strong>vine pas le motif qui a déterminé le party qu'on apris <strong>de</strong> faire venir M. l'Intendant ici » (24 mars). — Lettre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, sur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>nouvelles représentations sur <strong>la</strong> voiture <strong>de</strong>s espèces(29 mars). — Lettre du député, annonçant le changementd'intendant : « Cet événement, qui fait icy une certainesensation, m'afflige beaucoup à raison <strong>de</strong>s circonstances,et je désire bien ardament qu'on se porte à dédomager M.Fargès du tort qu'on luy fait » (31 mars). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Bayonne, sur un décret du roi d'Espagneprohibant les tissus <strong>de</strong> fil et <strong>de</strong> coton, « dont il paroît qu'ils'est formé <strong>de</strong>s fabriques en Espagne et principalement enCatalogne… Notre ville…, qui est comme le dépôt <strong>de</strong>smarchandises du royaume qui se consomment en Espagne,verroit son commerce réduit <strong>de</strong> moitié » (3 avril). —« M. <strong>de</strong> Fargès prie M. le Secrétaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre ducommerce <strong>de</strong> lui donner <strong>la</strong> notte <strong>de</strong>s ordres donnés autrefoispar les intendans <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux au sujet du transport<strong>de</strong> l'argent » (4 avril). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Bayonne, réfutant les théories <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxen faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong> prohibition : « Il y a <strong>de</strong>s rai-


sons particulières à <strong>la</strong> France et à l'Espagne : le pacte <strong>de</strong>famille en a fait comme une seule nation ; <strong>la</strong> France,<strong>de</strong>puis cette époque, a excepté l'Espagne <strong>de</strong>s prohibitionsconsidérables qu'elle a portées » (2 juin). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong>création d'un bureau du commerce et <strong>de</strong>s établissementsfrançais <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong> (29 juillet). — Dépèche du duc <strong>de</strong> Praslin,autorisant <strong>la</strong> publication <strong>de</strong> <strong>la</strong> carte <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivièreétablie par M. <strong>de</strong> Kearney et recommandant « <strong>de</strong> ne riennégliger pour qu'elle soit exécutée avec exactitu<strong>de</strong> etnetteté » (17 septembre). — Lettre <strong>de</strong> l'Intendant, sur « <strong>la</strong>quantité prodigieuse d'indigo Caroline que l'on introduitdans le royaume et qui donne lieu aux reproches <strong>de</strong>l'étranger » (18 septembre). — Envoi par les négociants<strong>de</strong> Vannes d'un mémoire contre un projet <strong>de</strong> monopolepour <strong>la</strong> vente <strong>de</strong> <strong>la</strong> rogue (8 novembre). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, envoyant un état d'évaluation<strong>de</strong>s marchandises d'Amérique : « L'incertitu<strong>de</strong> d'uneguerre prochaine ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> continuation <strong>de</strong> <strong>la</strong> paix nousdonne <strong>de</strong> l'embaras pour en fixer l'apréciation »(16 décembre). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, portant« qu'on ignore absolument si <strong>la</strong> guerre aura lieu ounon » (22 décembre).C. 4334. (Liasse.) — 85 pièces.1771-1772. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— Mémoire sur le charbon : le charbon, qui avaitvalu 250 à 280 l. le tonneau, monta en 1763 à 500 l. ; lechevalier <strong>de</strong> So<strong>la</strong>ge vend son charbon <strong>de</strong> Carmaux 216 l.pris à <strong>la</strong> mine, et il croit que le port jusqu'à Bor<strong>de</strong>auxcoûterait autant (20 février 1771). — Lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong>Trudaine, réc<strong>la</strong>mant <strong>de</strong>s renseignements déjà <strong>de</strong>mandés à<strong>la</strong> Chambre le 4 août précé<strong>de</strong>nt (28 février). — Lettre dudéputé, sur l'évalution <strong>de</strong>s marchandises d'Amérique :« On n'a plus pour les états que vous envoyés <strong>la</strong> mêmeconfiance qu'on pouvoit avoir cy-<strong>de</strong>vant, parce qu'ils sonttoujours les mêmes » (20 avril). — Dépêche du ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, concernant les frau<strong>de</strong>s commises par lesnégriers en Afrique : « Cette mauvaise foy fait honte à <strong>la</strong>nation et expose le commerce à perdre entièrement <strong>la</strong>confiance <strong>de</strong>s naturels du pays. » (3 mai). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Martinique, signa<strong>la</strong>nt les frau<strong>de</strong>s sur <strong>la</strong> quantité et <strong>la</strong>qualité <strong>de</strong>s marchandises : « On a défoncé <strong>de</strong>vant moyplusieurs barils <strong>de</strong> farine ; aux <strong>de</strong>ux extrémités du baril, <strong>la</strong>farine étoit superbe ; celle du milieu étoit <strong>de</strong> beaucoupinférieure » (26 juin). — Lettre engageant <strong>la</strong> Chambre àessayer une machine pour <strong>la</strong> propulsion <strong>de</strong>s vaisseaux,« <strong>de</strong> l'invention <strong>de</strong> M. Dronay, aussi profond mathématicienqu'habile artiste » (14 juillet). — Réponse négativedu ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine au mémoire tendant à obtenirl'exemption du transport <strong>de</strong>s engagés et <strong>de</strong>s fusils boucaniers: les b<strong>la</strong>ncs sont utiles pour surveiller les esc<strong>la</strong>ves etles fusils servent à armer ces b<strong>la</strong>ncs (9 avril 1772). —Réponse du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour <strong>la</strong>suppression <strong>de</strong>s entrepôts établis à Sainte-Lucie et auMôle Saint-Nico<strong>la</strong>s : après l'enquête <strong>de</strong> 1766, le Conseil areconnu que le commerce <strong>de</strong> France ne pouvait ni importeraux colonies tous les objets nécessaires, bois, bestiauxvivants, noirs et morue, ni enlever les sirops et tafias ; ona encouragé par <strong>de</strong>s primes l'importation <strong>de</strong>s noirs et <strong>de</strong>smorues et créé <strong>de</strong>ux entrepôts pour surveiller le commerceétranger : « Je suis étonné que vous fassiés <strong>de</strong>nouvelles tentatives sur une matière jugée contradictoirementet dans <strong>la</strong>quelle vous ne proposés que les mêmesmoyens » (9 juin). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes :« La culture <strong>de</strong> nos colonies est augmentée considérablement<strong>de</strong>puis <strong>la</strong> paix ; ce<strong>la</strong> est prouvé par les nombreuxdéfrichemens qui y ont été faits, et cependant notre commerceet notre navigation ont diminué » (13 juin). —Réponse du député aux condoléances <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre(20 juin). — Du même : « La longueur <strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die et <strong>la</strong>mort <strong>de</strong> ma femme ont si fort dérangé ma santé qu'on meforce à aller travailler à <strong>la</strong> réparer quelque tems en province: j'ay <strong>de</strong>mandé et obtenu à cet effet un congé »(14 juillet). — Envoi par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Toulouse d'unmémoire du directeur <strong>de</strong>s Fermes, concernant les traites :« La route <strong>la</strong> plus commo<strong>de</strong> et <strong>la</strong> moins dispendieuze <strong>de</strong>Lorient à Toulouse est celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux… La ville <strong>de</strong>Marennes ainsi que 29 autres parroisses connues sous <strong>la</strong>dénomination d'abonné <strong>de</strong> Marennes et situées sur leslimites <strong>de</strong> <strong>la</strong> sénéchaussée, entre le pays d'Aunis et <strong>la</strong>mer, jouissent à <strong>la</strong> vérité du privilège <strong>de</strong> ne pas payer ledroit <strong>de</strong> <strong>la</strong> traitte <strong>de</strong> Charente » (16 juillet). — Avis <strong>de</strong>l'ordre donné aux Fermiers généraux <strong>de</strong> ne plus délivrer,sans les instructions <strong>de</strong> l'Intendant, <strong>de</strong>s acquits à cautionpour les chargements <strong>de</strong> grains, afin d'empêcher les exportationsauxquelles ces acquits donnaient lieu(1 er septembre). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, surles inconvénients résultant <strong>de</strong> cette restriction(9 septembre).C. 4335. (Liasse.) — 79 pièces.1773-1774. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.— Protestation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, au sujet <strong>de</strong>l'accusation portée contre le commerce, dans l'arrêt duConseil du 24 décembre 1772, <strong>de</strong> se dérober au


paiement <strong>de</strong>s droits établis sur les marchandises <strong>de</strong>s Iles :« Dans ce tems où le commerce et <strong>la</strong> navigation sontécrasés sous le poid énorme <strong>de</strong>s impositions, on se permetencore <strong>de</strong> flétrir l'honneur et <strong>la</strong> réputation <strong>de</strong>s personnesqui y sont attachées » (23 janvier 1773). — De <strong>la</strong> mêmeChambre, qui se propose <strong>de</strong> rédiger un troisième mémoirecontre l'obligation <strong>de</strong> transporter <strong>de</strong>s engagés aux colonies: les colons refusent ces engagés, les commissaires<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine ne veulent pas les admettre et exigent ledroit, comme si l'armateur n'avait pas présenté d'engagés,« ce qui… ne tend qu'à introduire insensiblement un droit<strong>de</strong> 360 l. par chaque bâtiment <strong>de</strong> 100 tonneaux et au<strong>de</strong>ssusexpédié pour nos possessions <strong>de</strong> l'Amérique »(30 janvier). — Réponse du député à une lettre <strong>de</strong> condoléances<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (16 février). — Lettre du commissaireordonnateur, touchant les accusations portées contreles habitants et maîtres <strong>de</strong> graves <strong>de</strong> S t -Pierre et <strong>de</strong> Miquelonet par ceux-ci contre les capitaines : les premiersreprochent aux seconds <strong>de</strong> vendre à faux poids et <strong>de</strong> mettre<strong>de</strong>s pierres dans <strong>de</strong>s barils <strong>de</strong> beurre ; les seconds sep<strong>la</strong>ignent <strong>de</strong> recevoir en paiement <strong>de</strong> <strong>la</strong> morue non faite.Le Ministre refuse aux Chambres <strong>de</strong> fixer le terme <strong>de</strong>spaiements au 15 septembre au lieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> saint Michel :« Ce nouveau règlement seroit trop préjudiciable auxhabitans <strong>de</strong> Miquelon, qui ont droit <strong>de</strong> faire <strong>la</strong> pêchejusqu'à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> septembre » (24 février). — Lettres <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Nantes, contre l'obligation <strong>de</strong> transporter <strong>de</strong>sengagés et <strong>de</strong>s fusils aux colonies et contre le nouveaurèglement <strong>de</strong> <strong>la</strong> poste maritime (27 février et 24 mars). —Copies <strong>de</strong> lettres écrites du Cap et signa<strong>la</strong>nt les frau<strong>de</strong>s<strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is pour l'altération <strong>de</strong>s monnaies (4-24 mars). — Mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre d'agriculture <strong>de</strong> <strong>la</strong>Gua<strong>de</strong>loupe, tendant à obtenir un gouvernement indépendantet <strong>la</strong> permission <strong>de</strong> commercer directement avec <strong>la</strong>France : « Dans les colonies, où <strong>la</strong> richesse est en cultureet où <strong>la</strong> terre est travaillée par <strong>de</strong>s esc<strong>la</strong>ves, le nombre <strong>de</strong>sesc<strong>la</strong>ves sera toujours <strong>la</strong> mesure qui fera connoître lesprogrès et <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> chaque colonie. La capitation <strong>de</strong>sesc<strong>la</strong>ves a <strong>de</strong> tout temps été le principal impôt mis sur lescolonies ; elle fut évaluée, en 1730, à 9 l., argent <strong>de</strong>s Isles,pour les nègres <strong>de</strong>s sucriers et à 6 l. pour ceux <strong>de</strong>s autreshabitants. » Le produit suppose un chiffre maximum <strong>de</strong> 7à 8,000 nègres ; 17,964 nègres étaient taxés en 1740 ;20,740 en 1750 ; 28,717 en 1759 ; 39,853 en 1764(12 mai). — Mémoire <strong>de</strong> négociants bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is contrel'admission <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is aux colonies, où ils payent enfausse monnaie (26 mai). — Suppliques <strong>de</strong>s curés <strong>de</strong>Labar<strong>de</strong> et <strong>de</strong> Saint-Selve pour leurs paroissiens malheureux(24-28 mai). — Mémoire <strong>de</strong> négociants <strong>de</strong> Port-au-Prince, sur l'émission <strong>de</strong> <strong>la</strong> fausse monnaie aux colonies(15 juin). — Autre mémoire <strong>de</strong> négociants bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is, surle même objet (5 août). — Mémoire détaillé du directeur<strong>de</strong>s Fermes, sur les obligations auxquelles sont astreintesles provenances <strong>de</strong> Dunkerque (4 octobre). — Envoi par<strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Dunkerque d'observations en réponse à cemémoire (18 décembre). — Envoi par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> LaRochelle d'un état d'évaluations raisonnées <strong>de</strong>s marchandisesd'Amérique : une observation signale ce fait quel'addition <strong>de</strong>s sols pour livre a porté le taux réel du domained'Occi<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> 3 1/2 à 4 9/10 0/0 (19 décembre).C. 4336. (Liasse.) — 98 pièces.1775. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Dépêche <strong>de</strong> l'Intendant, engageant les négociants à tirerdu seigle <strong>de</strong>s ports <strong>de</strong> F<strong>la</strong>ndre et <strong>de</strong> Picardie pour le déchargerdans les ports du Médoc (8 janvier 1775). —Réponse <strong>de</strong> M. Fargès à <strong>la</strong> démarche <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre envue d'obtenir les privilèges <strong>de</strong> <strong>la</strong> noblesse : « Je crainsqu'elle ne souffre <strong>de</strong>s difficultés, le Ministre craignantbeaucoup <strong>de</strong> multiplier les privilèges, qui retombent toujourssur les contribuables » (21 janvier). — Du député,sur le même objet ; il annonce que le comte <strong>de</strong> Noailles« fut déc<strong>la</strong>ré dimanche commandant général <strong>de</strong> notreprovince, dont il étoit déjà lieutenant général »(24 janvier). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, qui désirevoir substituer, comme il en est question, les officiers <strong>de</strong>mer aux officiers <strong>de</strong> terre à <strong>la</strong> tête <strong>de</strong>s colonies(29 janvier). — Du député, sur l'écart entre les offres <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre pour le droit du domaine d'Occi<strong>de</strong>nt et les coursdonnés par les feuilles imprimées à Bor<strong>de</strong>aux(4 février). — Lettre du comte <strong>de</strong> Nozières et du prési<strong>de</strong>ntTascher, sur <strong>la</strong> situation commerciale <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe(10 février). — Du député : il ne croit pas que l'on puisses'opposer à <strong>la</strong> création d'une juridiction consu<strong>la</strong>ire àAgen : « Il me paroît que le Conseil se porte assés volontiers<strong>de</strong>puis quelque tems à multiplier ces juridictions »(25 avril). — Dépêches <strong>de</strong> Turgot, sur les mesures prisespour l'approvisionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> France en grains et farines(30 avril, 3 et 10 mai). — Du député, sur les soulèvementspopu<strong>la</strong>ires : « On fait toutes sortes <strong>de</strong> recherchespour connoître les causes <strong>de</strong> ce cruel événement »(6 mai). — Du même : « L'appareil <strong>de</strong> toutes les troupesqu'on avoit fait avancer dans les environs a sans doutecontribué au rétablissement <strong>de</strong> l'ordre, et quelques exécutions


qu'on a faites l'ont perfectionné » (13 mai). — Réponsedu ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine aux objections <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambrecontre l'ordonnance touchant le transport <strong>de</strong>s lettres(28 mai). — Réponse à un mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre touchantles paquebots (1 er juillet). — Du député : « La villed'Agen se donne <strong>de</strong>s soins pour se procurer l'établissementd'une juridiction consu<strong>la</strong>ire ; ce dossier me fut remishier » (8 juillet). — Deman<strong>de</strong> par le Ministre <strong>de</strong> renseignementssur l'emploi <strong>de</strong> l'indigo en Afrique(11 juillet). — Du député : il parle du mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre contre <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville d'Agen(22 juillet). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, contre un projetcréant un monopole sur partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> côte d'Afrique :« Nous <strong>de</strong>vons croire, MM., que vous ignorez l'importance<strong>de</strong> <strong>la</strong> partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> côte dont on sollicite le privilègeexclusif : elle peut fournir annuellement trois à quatremillions <strong>de</strong> cire, 400 milliers <strong>de</strong> morphil, 4,000 esc<strong>la</strong>ves,beaucoup <strong>de</strong> vivres » (5 août). — Doléances <strong>de</strong>s maîtres<strong>de</strong> bateau fréquentant <strong>la</strong> Garonne, le Lot et le Tarn, sur lesabus <strong>de</strong>s péagers : on lève en bloc à Langon les taxes, queles bateaux aient ou non franchi tous les péages(23 août). — Réc<strong>la</strong>mation d'un capitaine marchand contreun arrêt du Parlement, qui le punit d'avoir porté p<strong>la</strong>intecontre son second <strong>de</strong>vant le commissaire aux c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong>sCayes-Saint-Louis (31 août). — Du député : il a fait visiteà M. <strong>de</strong> Clugny, récemment nommé à l'intendance <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux, et l'a intéressé à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> privilèges nobiliairesformée par <strong>la</strong> Chambre (5 septembre). —Réc<strong>la</strong>mations <strong>de</strong> courtiers <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye, sur le service <strong>de</strong>spilotes <strong>de</strong> cette ville (29 septembre). — Du maréchal <strong>de</strong>Mouchy : il craint que les démarches <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre envue d'obtenir <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong> noblesse n'entraînent lesautres Chambres à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> analogue(25 décembre). — De M. Dutasta, député extraordinairedu commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (30 décembre). — Du ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : le Roy a cassé l'arrêt rendu par le Parlement,le 21 août, en faveur du second <strong>de</strong> <strong>la</strong> Toison d'Or,puni par le commissaire <strong>de</strong>s Cayes (31 décembre).C. 4337. (Liasse) — 95 pièces.1776. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre d'envoi d'un mémoire signée par les raffineurs <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux (8 février 1776). — Copie d'une lettre <strong>de</strong> Bertinau maréchal <strong>de</strong> Mouchy : le Roi ne peut pas accor<strong>de</strong>r auxmembres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre les « prérogatives accordées parl'arrêt du Conseil du 30 octobre 1767 aux négotiants quiauroient levés <strong>de</strong>s brevets créés par cet arrêt » ; mais S.M. autorise le Maréchal à accor<strong>de</strong>r aux membres <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong>s ports d'armes et <strong>de</strong>s exemptions individuelles(11 mars). — Dépêche du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, démentantles bruits re<strong>la</strong>tifs à un prétendu projet <strong>de</strong> rendre<strong>la</strong> liberté aux nègres (25 mars). — Dépêche du même,exposant <strong>la</strong> nouvelle réglementation du commerce auxcolonies (25 mars). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, sur unprojet <strong>de</strong>s députés extraordinaires substituant un droit <strong>de</strong>consommation à l'obligation <strong>de</strong> l'entrepôt <strong>de</strong>s cafés :« Nous convenons avec vous que ces députés extraordinairesauroient dû consulter directement les ports maritimesavant <strong>de</strong> se permettre <strong>de</strong> présenter leur mémoire à M.Turgol » (30 mars). — Du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, qui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s détails re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> traite faite sur certainspoints <strong>de</strong> <strong>la</strong> côte d'Afrique, <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s côtes, etc.(1 er avril). — Envoi par le même d'un mémoire sur l'organisation<strong>de</strong> <strong>la</strong> poste maritime (15 avril). — Envoi par <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> S t -Malo <strong>de</strong> copie d'une lettre du Ministre, quiexpose le résultat <strong>de</strong>s conférences <strong>de</strong>s députés extraordinairessur le commerce aux colonies (19 avril). — Dudéputé : il engage <strong>la</strong> Chambre à donner une fête à l'occasion<strong>de</strong> <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Clugny comme contrôleurgénéral (14 mai). — Envoi d'une ordonnance du généralet <strong>de</strong> l'intendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique « portant prohibition<strong>de</strong>s étrangers dans les ports » (4 juin). — De l'intendantDupré <strong>de</strong> S t -Maur : il charge <strong>la</strong> Chambre d'examiner <strong>de</strong>s<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> surséance et <strong>de</strong> sauf-conduit et il <strong>la</strong> prie <strong>de</strong>nommer à cet effet une commission <strong>de</strong> trois membres(Paris, 19 juin). — Envoi par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes d'observationssur <strong>la</strong> décision <strong>de</strong> l'assemblée générale <strong>de</strong> S t -Domingue, qui rejette sur le commerce l'imposition <strong>de</strong>cinq millions (13 juillet). — Dépêches <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Clugny,menaçant le commerce <strong>de</strong> suspendre l'importation <strong>de</strong>ssa<strong>la</strong>isons étrangères si les armateurs n'achètent pas,comme ils s'y sont engagés, les sa<strong>la</strong>isons <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong>appartenant au Roi (2-29 juillet). — Du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine, sur <strong>la</strong> disette <strong>de</strong>s colonies, que le commerce adé<strong>la</strong>issées (19 août). — Envoi par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> LaRochelle <strong>de</strong> copie d'un mémoire en réponse à une dépêchesemb<strong>la</strong>ble : il n'y a pas <strong>de</strong> disette aux colonies ; il y aeu <strong>de</strong>s sécheresses, mais « cette dispensation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Provi<strong>de</strong>nceest faite pour châtier les colons et non le commerce<strong>de</strong> France, sur lequel il semble qu'on voudroit <strong>la</strong> faireretomber » (25 août). — Avis re<strong>la</strong>tif à un lot <strong>de</strong> 30,000louis faux qui viennent d'être frappés à Birmingham avecle millésime 1757 et <strong>la</strong> lettre H, « qui est le différant <strong>de</strong> <strong>la</strong>monnoye <strong>de</strong> La Rochelle » (30 septembre). — Lettre ducomte d'Arbaud et du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Peinier, <strong>de</strong>stinée àdisculper


celui-ci d'avoir favorisé le commerce interlope aux colonies(20 octobre). — De l'Intendant : il consulte <strong>la</strong> Chambreau sujet d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> formée par une Compagniequi désire avoir le monopole <strong>de</strong>s assurances à Bor<strong>de</strong>aux,et il reproche à <strong>la</strong> Chambre d'avoir répondu, sans le consulter,à une question posée par le Ministre(11 novembre). — Lettre du prési<strong>de</strong>nt Tascher, sur <strong>la</strong>situation commerciale <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique(13 novembre). — Ordonnance du Roi, portant règlementsur les pavillons et marques <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ment que sesvaisseaux porteront à <strong>la</strong> mer (19 novembre). — Avisqu'un ouragan vient <strong>de</strong> dévaster <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe(23 novembre). — Dépêche informant <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>l'intention où est le Roi d'employer à bord <strong>de</strong>s naviresmarchands les gens vali<strong>de</strong>s du dépôt <strong>de</strong> mendicité <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux (5 décembre).C. 4338. (Liasse.) — 80 pièces.1777. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Copie d'une lettre <strong>de</strong>s s rs J.-J. Boyer frères, négociants àBor<strong>de</strong>aux, exposant les motifs qui ont déterminé leur« géreur », embarqué sur le Persévérant, à changer <strong>la</strong><strong>de</strong>stination <strong>de</strong> son navire, après avoir appris les dégâtscausés à <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe par l'ouragan : les s rs Boyerétaient créanciers dans <strong>la</strong> colonie <strong>de</strong> 410 à 420,000 l.,notamment pour avances faites en France aux habitants« pour l'éducation <strong>de</strong> leurs enfants » ; les 3 vaisseaux<strong>de</strong>stinés à <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe avaient pour 430,000 l. <strong>de</strong> marchandises; les avances aux habitants venus en Francepour rétablir leur santé et à « une foule d'enfants appartenantsà <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe, répandus dans différents collèges» s'élevaient annuellement à 100,000 l. ; le géreur acraint que l'immobilisation <strong>de</strong> ces fonds et <strong>la</strong> vente <strong>de</strong>scargaisons à 18 mois <strong>de</strong> crédit ruinât « une maison qui<strong>de</strong>puis 118 ans a soutenu dans cette ville avec honneur etsans <strong>la</strong> moindre tache sa réputation dans le commerce »(16 janvier 1777). — Du député, qui vient <strong>de</strong> recevoir lesarrérages <strong>de</strong> rentes dues à <strong>la</strong> Chambre (25 janvier). — Dumême : il expose comment on détermine le tarif <strong>de</strong>s marchandisessoumises au domaine d'Occi<strong>de</strong>nt(22 février). — Du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, re<strong>la</strong>tivement à<strong>la</strong> traite que le s r Du<strong>de</strong>maine-Quimper, capitaine <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,a faite entre les caps Nègre et <strong>de</strong> Bonne-Espérance(22 février). — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> renseignements par <strong>la</strong>Chambre du Havre sur ce voyage, le caractère <strong>de</strong>s peup<strong>la</strong><strong>de</strong>squi habitent cette partie <strong>de</strong>s côtes, etc. (6 mars). —Du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, touchant <strong>la</strong> convention avec <strong>la</strong>cour <strong>de</strong> Madrid, qui permet d'exporter <strong>de</strong> <strong>la</strong> Louisiane <strong>de</strong>sbestiaux, bois et légumes à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s colonies françaises: « Le sistème <strong>de</strong> <strong>la</strong> cour d'Espagne sur le fait ducommerce <strong>de</strong> ses colonies n'a pas permis <strong>de</strong> stipuler tousles avantages que le commerce auroit pu désirer ; onn'admettra à <strong>la</strong> Louisiane que les bâtimens expédiés surleur lest <strong>de</strong>s ports <strong>de</strong>s isles françoises, et toutte importation<strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées <strong>de</strong> France continue d'être <strong>de</strong>ffendue »(14 mars). — Du même : avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision qui autorisel'entrepôt <strong>de</strong>s tafias dans tous les ports faisant le commerce<strong>de</strong>s colonies (21 mars). — De M. Testart, sur <strong>la</strong>préséance à <strong>la</strong>quelle il croit avoir droit, dans les réunions<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, à cause <strong>de</strong> sa noblesse (15 mai). — Lettredu prési<strong>de</strong>nt Tascher, qui vient d'arriver à Paris(27 mai). — P<strong>la</strong>inte au sujet <strong>de</strong> l'enlèvement du navire leMeu<strong>la</strong>n par les Ang<strong>la</strong>is (30 juin). — Lettre <strong>de</strong> l'Intendant,sur <strong>la</strong> défense d'exporter du brai gras ou goudron(30 août). — Du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur les expédientsemployés pour exempter les prises du paiement <strong>de</strong>s droits(1 er septembre). — De l'Intendant et <strong>de</strong> Necker, pourencourager les importations <strong>de</strong> blé (22 et27 septembre). — Du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur le monopoleaccordé à <strong>la</strong> compagnie <strong>de</strong> <strong>la</strong> Guyane en vue <strong>de</strong>traiter sur <strong>la</strong> côte <strong>de</strong> Gorée <strong>de</strong>s noirs pour le défrichement<strong>de</strong> <strong>la</strong> Guyane : « Sur plus <strong>de</strong> 18,000 noirs introduits l'année<strong>de</strong>rnière à S t -Domingue, il n'en est pas provenu unseul <strong>de</strong> Gorée. » Le Ministre recomman<strong>de</strong> d'étendre <strong>la</strong>traite « <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Casamance jusqu'à celle <strong>de</strong>Sera-Lione » (6 octobre). — Accusé <strong>de</strong> réception par leprési<strong>de</strong>nt Tascher d'une vue <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (8 octobre). —De Necker : « J'ay appris qu'il venoit déjà beaucoup <strong>de</strong>blé à Bor<strong>de</strong>aux et qu'on y gagnoit ; ainsi je ne crois pasqu'il soit nécessaire quant à présent d'accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s primesaux négocians » (22 octobre). — Du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,en réponse à une réc<strong>la</strong>mation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre touchant<strong>la</strong> prise par les Ang<strong>la</strong>is du Fier, enregistré commefrançais, mais qui paraît être <strong>la</strong> Betty, navire ang<strong>la</strong>is enlevépar les Américains : « Si le gouvernement ne peut passe mesler d'une affaire aussi équivoque, une Chambre <strong>de</strong>commerce ne <strong>de</strong>voit pas <strong>la</strong> présenter sous le point <strong>de</strong> vue<strong>de</strong> l'intérêt général du commerce, dont elle doit être seulementoccupée » (24 octobre). — Du même : avis <strong>de</strong> <strong>la</strong>création d'une commission ang<strong>la</strong>ise chargée <strong>de</strong> prononcersur <strong>la</strong> validité <strong>de</strong>s prises <strong>de</strong> bâtiments français(31 octobre). — Du même, sur le ralentissement <strong>de</strong>s envoispour <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe, qui sont, pour juillet, août etseptembre, inférieurs <strong>de</strong> moitié à ceux <strong>de</strong> 1776(12 novembre).


C. 4339. (Liasse.) — 105 pièces.1778. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre très vive du député, en réponse à <strong>de</strong>s reprochesd'inertie que <strong>la</strong> Chambre lui avait adressés(3 janvier 1778). — Lettre du maréchal <strong>de</strong> Mouchy : « M.Dubergier est venu m'aporter <strong>la</strong> lettre que <strong>la</strong> Chambre ducommerce lui a écrit ; j'avoue que j'en ai été surpris et jene puis comprendre ce qui a déterminé à mortifier undéputé du commerce aussi estimable » (6 janvier). —Lettre du s r Le Pelletier <strong>de</strong>s Ravinières, ancien capitained'infanterie, proposant <strong>de</strong> créer un port <strong>de</strong> refuge dans <strong>la</strong>ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Brescou, accompagnée d'un mémoire : « Lesson<strong>de</strong>s faites en janvier 1767, <strong>de</strong>ux mois après le délugearrivé sur <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> novembre 1766, qui dénatura toutes lesp<strong>la</strong>ges <strong>de</strong> ce golfe, prouvent invinciblement qu'il ne s'yforme aucun dépôt » (8 février). — Lettre du député, sur<strong>la</strong> proposition qui doit être faite à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> racheterles offices <strong>de</strong> courtiers : <strong>la</strong> Chambre recourra sans doute àun emprunt : « Mais j'y entrevois quelque difficulté, parceque je ne vois pas le gage que vous pourriés affecter à vosprêteurs » (7 mars). — Avis du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,engageant les armateurs et capitaines à armer avec réserveet à naviguer avec précaution (19 mars). — Lettredu même, invitant les négociants à faire connaître aucomte d'Orvilliers les nouvelles et à le prévenir du départ<strong>de</strong>s flottes (17 avril). — Communication par l'Intendantd'un mémoire <strong>de</strong>s maîtres <strong>de</strong> barques sur les exactions enmatière <strong>de</strong> péage : « Les maîtres <strong>de</strong> bateaux auroient tort<strong>de</strong> se p<strong>la</strong>indre <strong>de</strong> ce qu'on a réuni à Langon <strong>la</strong> perception<strong>de</strong> 26 péages ; non seulement cet usage plus que centenairea été en plusieurs occasions aprouvé par le Ministre,mais dans le fait il est très commo<strong>de</strong> aux batteliers <strong>de</strong>payer tous les droits en même tems à Langon, pendantqu'ils y sont visités par les commis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Douanne sansêtre obligés <strong>de</strong> s'amarrer 26 fois dans un très court espace» (24 avril). — Lettres <strong>de</strong> capitaines attaqués ou prispar les corsaires, re<strong>la</strong>tant les circonstances <strong>de</strong> ces pirateries(23 avril-27 mai). — Lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Latouche, surles mesures prises contre les pirates (26 mai). — Copied'une lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Latouche à M. Lemoyne : il a connupar son frère <strong>la</strong> prise du d'Argentré : « Suivant les détailsqu'il avait <strong>de</strong>s isles <strong>de</strong> Jersey et <strong>de</strong> Grenesey, nous avionsdéjà 11 <strong>de</strong> nos bâtiments qui y avoient été conduits etdont les équipages se p<strong>la</strong>ignoient <strong>de</strong>s mauvais traitementsqu'ils avoient essuyez… La Junon a eu ordre <strong>de</strong> retournerà Brest, où M. Destouches y va prendre le comman<strong>de</strong>mentdu vaisseau le Vengeur. » État <strong>de</strong> 17 frégates, 7corvettes et 3 lougres en ra<strong>de</strong> ou en croisière (9 juin). —Lettre du chevalier du Pavillon, au nom du comte d'Orvilliers,touchant les dispositions prises pour <strong>la</strong> protection<strong>de</strong>s navires <strong>de</strong> commerce : « Il ne faut pas se dissimulerque d'autres intérests très grands occupent un grand nombre<strong>de</strong> frégates » (17 juin). — Lettre du comte <strong>de</strong> Kergariou-Locmaria,sur les rencontres qu'il a faites pendant sacroisière : un navire bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is a refusé <strong>de</strong> se <strong>la</strong>isser escorter: « Je l'y aurai contraint si je l'avois rencontré, et j'aicroisé <strong>de</strong>puis pour le chercher » (28 juin). — Lettre dudéputé, rendant compte d'un conseil tenu <strong>la</strong> veille à Versaillespour examiner s'il y a lieu d'admettre les neutresaux colonies et à quelles conditions : « Je représentai qu'iln'y avoit point <strong>de</strong> parité entre les circonstances actuelles,(le cas <strong>de</strong> guerre avenant,) et celles où nous nous trouvionslors <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière guerre, … ajoutant que nousavions bien plus <strong>de</strong> vaisseaux que nous n'en avions alors,qu'ils étoient pour <strong>la</strong> plus part d'un port bien plus considérable,que nous aurions beaucoup moins d'ennemis »(28 juin).C. 4340. (Liasse.) — 106 pièces.1778. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Autre lettre du député, sur le projet d'admission <strong>de</strong>s neutresaux colonies (4 juillet 1778). — Mémoire <strong>de</strong> négociantsbor<strong>de</strong><strong>la</strong>is contre ce projet ; le mémoire rappelle cequi s'est passé durant <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière guerre : « Avant qu'ellefût déc<strong>la</strong>rée, le commerce avoit perdu presque tous sesnavires ; cependant, il continua ses opérations pour lescolonies jusqu'à ce qu'un défaut absolu <strong>de</strong> protection et<strong>de</strong>s malheurs inouïs arrivés à <strong>la</strong> marine royale firent recourirà <strong>de</strong>s expéditions sous pavillon neutre. Qu'en arriva-t-il? Ce pavillon ne fut pas plus respecté que le nôtre ;<strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s navires furent pris ; quelques-uns furentvendus et livrés à l'ennemi par leurs propres capitaines ;les primes d'assurance <strong>de</strong>vinrent aussi chères que sur nosnavires ; enfin, lorsque quelques neutres arrivèrent dansles ports étrangers, ils ne produisirent que très peu <strong>de</strong>chose aux intéressés ; leur valleur fut absorbée par <strong>de</strong>sfrais énormes et par l'infidélité <strong>de</strong>s commissionnaires,qui, ne pouvant pas absolument prêter leurs noms à nosopérations sans faire un faux serment, croyoient se dédommagerdu sacrifice <strong>de</strong> leur probité en abusant <strong>de</strong> notreconfiance et en nous vendant très cher un parjure »(9 juillet). — Extrait d'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,informant le commissaire ordon-


nateur <strong>de</strong>s ordres donnés par le Roi aux commandants <strong>de</strong>ses vaisseaux <strong>de</strong> courre sus aux navires ang<strong>la</strong>is(11 juillet). — Rappel par l'Intendant <strong>de</strong>s renseignements<strong>de</strong>mandés dans sa lettre du 24 avril, concernant un mémoire<strong>de</strong>s bateliers que <strong>la</strong> Chambre a transmis au Contrôleurgénéral en 1775 (15 juillet). — Lettre <strong>de</strong> l'Intendant,sur le mémoire contre l'admission <strong>de</strong>s neutres ; le Conseilcroit indispensable « <strong>de</strong> favoriser ce commerce, qui nedoit point vous nuire, si, comme vous le dites dans votremémoire, les neutres ne peuvent le faire sans éprouverbeaucoup plus <strong>de</strong> difficultés que vous » (21 juillet). —Envoi par le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine <strong>de</strong> <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration duRoi favorisant <strong>la</strong> course (22 juillet). — Avis par M. <strong>de</strong>Latouche du départ <strong>de</strong>s frégates <strong>la</strong> Courageuse, <strong>la</strong> Terpsichoreet le Rossignol pour une croisière entre les 44 et47° <strong>de</strong> <strong>la</strong>titu<strong>de</strong> (23 juillet). — Copie <strong>de</strong>s instructions <strong>de</strong>M. <strong>de</strong> Latouche au chevalier Dussault, capitaine <strong>de</strong> <strong>la</strong>Courageuse (23 juillet). — Compte rendu par le députéd'un entretien avec le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : « Je le suppliaid'observer que… lorsqu'en l'année 1756 <strong>la</strong> mêmequestion fut agitée, on avoit fait faire le recensement <strong>de</strong>svaisseaux <strong>de</strong> commerce et que, quoiqu'il ne s'en fût trouvéque 420 à peu près, le gouvernement avoit cru <strong>de</strong>voirrejetter <strong>la</strong> proposition » (25 juillet). — Lettre <strong>de</strong> l'Intendant,engageant <strong>la</strong> Chambre à contribuer à l'accroissement<strong>de</strong>s forces qui protègent le commerce (31 juillet). —Envoi par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> copie <strong>de</strong> son mémoirecontre l'admission <strong>de</strong>s neutres : les escadres peuventassurer « le libre passage à plus <strong>de</strong> six cents naviresmarchands français, qui font annuellement le commerce<strong>de</strong> nos isles » (1 er août). — Lettre du député, mettant <strong>la</strong>Chambre au courant <strong>de</strong>s délibérations pour établir le tarif<strong>de</strong>s marchandises d'Amérique ; on se propose d'abolir <strong>la</strong>modération <strong>de</strong> 20 0/0 dont bénéficiait le commerce : « Jene me dissimule… pas que nous n'avons [pas] à cet égard<strong>de</strong> titre bien c<strong>la</strong>ir, et que le commerce ne jouit qu'en faveurd'une convention faite en 1728 entre le directeur <strong>de</strong>sFermes et les négotiants <strong>de</strong> Nantes » (22 août). — Lettre<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Latouche, sur les dispositions prises en vue <strong>de</strong> <strong>la</strong>sécurité du commerce : croisière sur les côtes d'Espagne,convoi par une grosse frégate pour chacun <strong>de</strong>s ports,croisière par une goëlette, une frégate, une corvette, escorte<strong>de</strong>s caboteurs par cinq gabares armées <strong>de</strong> 16 et 20canons (23 août). — Communication par le maréchal <strong>de</strong>Mouchy d'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine annonçantqu'à titre d'essai les neutres ne seront pas admis aux colonies(26 août). — Lettre du député, portant que le tarif <strong>de</strong>smarchandises d'Amérique est fixé à un prix élevé, maisque les négociants continueront à jouir <strong>de</strong> <strong>la</strong> déduction ducinquième dans l'estimation <strong>de</strong> ces marchandises(29 août). — Projet soumis par un membre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> La Rochelle, qui propose aux p<strong>la</strong>ces d'ajouter à <strong>la</strong>prime que le Roi promet aux prises une nouvelle prime,suivant un taux proportionné à l'importance <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ces :« On pourroit les distribuer en trois c<strong>la</strong>sses : Bor<strong>de</strong>aux,Nantes, Marseille formeroient <strong>la</strong> première ; Rouen, LeHavre, Dunkerque formeroient <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> ; S t -Malo, LaRochelle, Bayonne formeroient <strong>la</strong> troisième »(30 août). — Lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Latouche : « Je désireraisfort que les escortes fussent prolongées jusqu'aux lieux<strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinations. » Il propose <strong>de</strong> désigner pour l'atterragele port <strong>de</strong> Vigo, où les convois se formeraient ; en Amérique,les atterrages seraient protégés par <strong>de</strong>s vaisseaux quise tiendraient sur <strong>de</strong>s points fixés à l'avance(10 septembre). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle,favorable aux convois jusqu'à <strong>de</strong>stination(12 septembre). — Réponse du Ministre, annonçant qu'ilne sera pas possible d'envoyer, sauf exception, les convoisà <strong>de</strong>stination (18 septembre). — Lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong>Latouche : il pense que le Ministre accor<strong>de</strong>ra ces convois,qui constituent <strong>la</strong> protection <strong>la</strong> plus efficace(29 septembre). — Lettre du Ministre : <strong>de</strong>s croisièresseront organisées dans les mers <strong>de</strong> France et d'Amérique,« sans écarter le secours soutenu pour l'allée et pour leretour que S. M. est disposée à accor<strong>de</strong>r chaque fois quel'usage nécessaire <strong>de</strong> sa marine pourra le comporter »(30 septembre). — Dépêche du Ministre, annonçant queles convois sont accordés (10 octobre). — « État <strong>de</strong>snavires du port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ou <strong>de</strong>stinés pour iceluy, prispar les Ang<strong>la</strong>is, <strong>de</strong>puis les lettres <strong>de</strong> représailles donnéespar les Ang<strong>la</strong>is et dont <strong>la</strong> première connaissance a été icile 26 août 1778 », soit 42 navires pris et six présumés pris(12 novembre). — Lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Jassaud : il tient <strong>de</strong>scapitaines ang<strong>la</strong>is qu'il a faits prisonniers, qu'il y a plusd'une centaine <strong>de</strong> corsaires dans les parages <strong>de</strong>s Açores ;il désire « que le commerce jouisse <strong>de</strong> <strong>la</strong> tranquilité qu'ilmérite ; ce sont les vœux <strong>de</strong> tout bon citoyen, et, commeje suis né tel avant d'être militaire, j'en fais <strong>de</strong> sincèrespour sa prospérité » (13 novembre). — Envoi par le s rC<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Julien, banquier à Paris, d'un prospectus pourl'artillerie <strong>de</strong> mer, fabriquée à Liège : pièces <strong>de</strong> 12 livres<strong>de</strong> balles, 300 l. ; <strong>de</strong> 8 livres, 270 l. ; <strong>de</strong> 6 livres, 225 l. ;<strong>de</strong> 4 livres, 150 l. ; <strong>de</strong> 3 livres, 112 l. 10 s. ; pierrier, 30 l.(15 décembre). — Copie d'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine à l'Intendant, sur l'impossibilité où <strong>la</strong> Chambre aété <strong>de</strong> convoquer une assemblée <strong>de</strong> négociants, à cause<strong>de</strong>s vacances


du Parlement, qui <strong>de</strong>vait autoriser ces réunions(16 décembre).C. 4341. (Liasse.) — 94 pièces.1779. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Hambourg,proposant d'envoyer les acquits à caution par voie<strong>de</strong> terre, pendant <strong>la</strong> guerre, afin d'enlever aux corsairesang<strong>la</strong>is un prétexte <strong>de</strong> prendre les cargaisons(12 février 1779). — Dépêche du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine :il fait envoyer toutes les forces disponibles au-<strong>de</strong>vant <strong>de</strong>navires qu'un coup <strong>de</strong> vent a séparés <strong>de</strong> leur escorte(28 février). — Communication par le commissaire ordonnateur<strong>de</strong>s ordres qui enjoignent <strong>de</strong> respecter, à moinsd'hostilités <strong>de</strong> leur part, <strong>la</strong> Résolution et <strong>la</strong> Découverte,commandées par Cook et Ch. Clerke et parties <strong>de</strong> Plimouthen 1776 pour un voyage d'exploration (4 mars). —Lettre du maréchal <strong>de</strong> Mouchy, concernant <strong>la</strong> flotte, qui aété séparée <strong>de</strong> son escorte : « J'aprens avec p<strong>la</strong>isir qu'ilnous est arrivé dix navires ; vous auriez dû me le faireman<strong>de</strong>r : vous m'avez affligé par vos pertes, il falloit meconsoler par <strong>de</strong> meilleures nouvelles » (15 mars). —Lettre du même : « Monsieur, frère du Roy, vient <strong>de</strong>m'envoyer son portrait pour <strong>la</strong> Bourse ; je l'ai fait remettreà M. Dubergier pour vous le faire parvenir » (27 mai). —Avis <strong>de</strong> l'Intendant sur <strong>la</strong> liberté d'exporter le « maïs oublé d'Espagne » (16 avril). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Rouen, touchant un procès soutenu par le syndic <strong>de</strong> <strong>la</strong>p<strong>la</strong>ce : « Nous savons qu'il est peu <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ces qui ayentl'avantage d'avoir un procureur-sindic » (16 avril). —Envoi par le député du compte <strong>de</strong>s dépenses qu'il a faitespour <strong>la</strong> Chambre : 1,040 jetons d'argent, 2,394 l. 12 s.2 d. ; 3 médailles d'or, 427 l. 6 d. ; 10 bourses, 170 l. ; 3étuis pour les médailles, 13 l. 10 s. (17 avril). — Lettre <strong>de</strong><strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, contre <strong>la</strong> décision royale quifait courir du 17 juin 1778 <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s hostilités(18 avril). — Lettre du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Hambourg,sur l'inobservation <strong>de</strong>s dispositions re<strong>la</strong>tives àl'envoi <strong>de</strong>s acquits ; il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en outre que l'on spécifiele nom du propriétaire neutre pour le compte duquel oncharge <strong>la</strong> marchandise (23 avril). — Accusé <strong>de</strong> réceptionpar <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes du règlement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux fixant le commencement <strong>de</strong>s hostilités au17 juin : « S'il fut commis <strong>de</strong>s hostilités à cette date, ellesn'eurent lieu qu'entre <strong>la</strong> marine militaire <strong>de</strong> France etd'Angleterre, même sans l'ordre exprès <strong>de</strong> S. M. Britanique,comme on le voit dans le procès <strong>de</strong> l'amiral Keppel ;mais l'on ne peut disconvenir que <strong>la</strong> navigation marchan<strong>de</strong><strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux nations ne fut véritablement troublée quevers <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> juillet et les premiers jours du mois d'août,par une autorisation légale <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux monarques »(24 avril). — Avis donné par le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine <strong>de</strong>sinstructions envoyées aux Fermiers pour que les acquits àcaution accompagnant les marchandises expédiées enSuè<strong>de</strong> soient libellés au nom d'un étranger (28 avril). —Lettre du chevalier <strong>de</strong> Gras-Préville, commandant l'Engageante,lequel expose <strong>la</strong> manœuvre qu'il avait ordonnée,le 14 avril, pour sauver le convoi en essayant <strong>de</strong> sefaire donner <strong>la</strong> chasse par les Ang<strong>la</strong>is : « Les capitaines<strong>de</strong> <strong>la</strong> marine d'Angleterre ont toujours préférois le sûr àl'incertain, le profit à l'honneur » (3 mai). — Réponse dumarquis <strong>de</strong> Montbas, lieutenant <strong>de</strong> vaisseau, aux remercîments<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre : « Je moureray content si, pendantque je serviray, il se rencontre quelque circonstanceoù je puisse vous confirmer dans <strong>la</strong> bonne opinion quevous avez <strong>de</strong> moy » (13 mai). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre duHavre, contre <strong>la</strong> fixation <strong>de</strong>s hostilités au 17 juin 1778 :trois navires du Havre ont été relâchés par les Ang<strong>la</strong>is le10 juillet (19 mai). — Félicitations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Bayonne, au sujet <strong>de</strong> ce même règlement : « Il doit vousmériter <strong>la</strong> reconnoissance <strong>de</strong> tout le commerce maritimedu royaume » (29 mai). — Avis que le droit <strong>de</strong> 15 0/0 surles objets du commerce <strong>de</strong>s Hol<strong>la</strong>ndais ne sera pas exigépour les marchandises chargées avant le 1 er mai(7 juin). — Dépêche <strong>de</strong> Necker, rétablissant, à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, l'ancienne forme <strong>de</strong>s acquits àcaution (14 juin).C. 4342. (Liasse.) — 55 pièces.1779. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Avis <strong>de</strong> l'exemption du droit <strong>de</strong> fret accordée aux naviresétrangers qui porteront <strong>de</strong>s grains d'un port à l'autre duroyaume (1 er juillet 1779). — Lettre du secrétaire <strong>de</strong> l'Intendance,annonçant que l'on peut librement exporter lesgrains par les ports <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, B<strong>la</strong>ye, Libourne etBayonne et « par les frontières <strong>de</strong> terre <strong>de</strong> <strong>la</strong> généralitéd'Auch » (6 juillet). — Envoi d'un mémoire par l'un <strong>de</strong>ssyndics <strong>de</strong>s assureurs <strong>de</strong> Marseille : « C'est un témoignage<strong>de</strong> reconnoissance que nous vous <strong>de</strong>vons, puisque<strong>la</strong> décision respectable dont nous nous étayons est votreouvrage » (12 juillet). — Pétition pour l'organisation pluscomplète <strong>de</strong> <strong>la</strong> poste entre <strong>la</strong> Bretagne et Bor<strong>de</strong>aux(17 juillet). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre du Havre, contrel'obligation, à <strong>la</strong>quelle sont astreints les armateurs, <strong>de</strong>verser à <strong>la</strong> caisse <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine les gages <strong>de</strong>smatelots


déserteurs : « Nous voyons <strong>de</strong>s navires, à qui il en coûte20, 25 mille livres <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement, qui seront encoreobligés <strong>de</strong> déposer 3, 4, 5,000 l. à <strong>la</strong> caisse <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s »(25 juillet). — Avis <strong>de</strong>s ordres donnés pour que les grains<strong>de</strong> <strong>la</strong> Généralité puissent être exportés par le Languedoc(28 octobre). — Communication par le commissaire ordonnateurd'une dépêche du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : « Lecentre <strong>de</strong>s forces navales étant à <strong>la</strong> Martinique, c'est làque les escortes conduiront tous les bâtimens qui serontexpédiés pour les Isles du Vent et, à leur arrivée, il seradonné d'autres escortes pour les conduire à leurs différentes<strong>de</strong>stinations » (30 octobre). — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> renseignementssur les revenus et charges <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>commerce (13 novembre). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Nantes, invitant <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à s'unir à ellepour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'annu<strong>la</strong>tion d'un arrêt du Conseil quiimpose aux négociants l'obligation <strong>de</strong> fournir un cautionnementet une caution pour <strong>la</strong> délivrance <strong>de</strong>s acquits(4 décembre). — Lettre du député : « Il se fait peu <strong>de</strong>jettons ronds ; tout le mon<strong>de</strong> en veut <strong>de</strong> coupés sur six ouhuit pans ; mais… cette nouvelle forme augmenteroit <strong>la</strong>dépense au moins d'un tiers, sans compter celle <strong>de</strong>s fraisd'un nouveau coin, qui seroit une affaire <strong>de</strong> 600 l. »(18 décembre). — Nouvelle lettre du même, rectifiant <strong>la</strong>précé<strong>de</strong>nte : cent jetons à 8 pans coûteraient 511 l. et lescoins reviendraient peut-être à 1200 l. (28 décembre).C. 4343. (Liasse.) — 91 pièces.1780. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Dépêche <strong>de</strong> Necker, résumant les dispositions re<strong>la</strong>tivesau droit <strong>de</strong> 15 0/0 à percevoir sur les objets du commerce<strong>de</strong>s Hol<strong>la</strong>ndais (11 janvier 1780). — Envoi par le député<strong>de</strong>s jetons frappés à l'effigie du roi régnant(15 janvier). — Lettre d'un Bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is établi à Boston,signa<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>s reprises faites par <strong>de</strong>s corsaires américainset qui intéressent <strong>de</strong>s armateurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux(18 janvier). — Remercîments <strong>de</strong> d'Estaing, en réponseaux félicitations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre : « Vos éloges, Messieurs,sont faits pour donner <strong>de</strong>s talens qu'on n'a pas : ils inspirentle désir <strong>de</strong> les mériter » (27 janvier). —Communication par l'Intendant d'une dépêche <strong>de</strong> Neckerqui suspend, à dater du 1 er mars, l'exportation <strong>de</strong>s grains<strong>de</strong> <strong>la</strong> généralité <strong>de</strong> Guienne par Ag<strong>de</strong> et Cette(10 février). — Communication par le commissaire ordonnateurd'une dépêche du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine sur <strong>la</strong>nécessité <strong>de</strong> munir d'agrès et apparaux <strong>de</strong> rechange lesnavires à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s colonies situées au <strong>de</strong>là du cap<strong>de</strong> Bonne-Espérance (16 février). — Lettre <strong>de</strong> M. <strong>de</strong>Montaran fils, sur l'essai qu'il doit faire, par ordre, <strong>de</strong>sprocédés <strong>de</strong> raffinage imaginés par les s rs Boucherie, <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux (23 février). — Lettre <strong>de</strong> Barras, en réponseaux remercîments <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre : « Je n'ay fait qu'exécuterles ordres du Roy, qui sont <strong>de</strong> protéjer le commerce <strong>de</strong>ses sujets, et M. <strong>de</strong> Sartine nous le recomman<strong>de</strong> expressément» (24 mars). — Du député : « J'eus l'honneur <strong>de</strong>voir, ces jours <strong>de</strong>rniers, M. l'Intendant, qui étoit étendudans son lit avec <strong>la</strong> goûte » (29 avril). — Lettre <strong>de</strong>s syndicsdu commerce <strong>de</strong> S t -Étienne, contre <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>ncevexatoire à <strong>la</strong>quelle le commandant <strong>de</strong> <strong>la</strong> province vient<strong>de</strong> soumettre <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong>s armes : « Votre ville estune <strong>de</strong> celles qui en consomment le plus, soit pour leLevant, soit pour les colonies ; <strong>de</strong>puis que les colonsanglois ont secoué le joug <strong>de</strong> leurs superbes maîtres, vousleur en avés fourni d'immenses quantités ; » grâce à <strong>la</strong>liberté dont elles jouissent et malgré l'infériorité <strong>de</strong> leurfabrication, les manufactures <strong>de</strong> Liège fournissent à <strong>la</strong>France dix fois plus <strong>de</strong> fusils que celles <strong>de</strong> S t -Etienne(14 mai). — Dépêche du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, annonçantl'abrogation <strong>de</strong>s arrêts du Conseil <strong>de</strong>s 14 janvier,27 avril, 15 juin et 18 septembre 1779 et <strong>la</strong> confirmationdu règlement du 26 juillet 1778, touchant le commerce et<strong>la</strong> navigation <strong>de</strong>s sujets <strong>de</strong>s Pays-Bas (30 mai). —Dépêche du même, rappe<strong>la</strong>nt que le Roi soutient <strong>la</strong>guerre pour défendre <strong>la</strong> liberté <strong>de</strong>s mers et recommandant<strong>de</strong> respecter cette liberté à l'égard <strong>de</strong>s neutres, surtout <strong>de</strong>sRusses (30 mai). — Communication d'une déc<strong>la</strong>rationfaite à l'Amirauté <strong>de</strong> La Rochelle, constatant qu'un capitainea compté, <strong>de</strong> Belle-Ile à <strong>la</strong> Tour <strong>de</strong>s Baleines, 14corsaires ang<strong>la</strong>is (18 juin). — Communication d'une dépêchedu ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, recommandant d'user <strong>de</strong>bons procédés envers les flottes que l'impératrice <strong>de</strong> Russieenvoie dans diverses mers (22 juillet). —Communication d'une dépêche du même, assurant que leRoi fournira <strong>de</strong>s escortes aux 19 ou 20 navires qui ont,par son ordre, relâché à Cadix (26 août). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Nantes, au sujet <strong>de</strong>s mesures par elle prisesen vue <strong>de</strong> combattre le privilège accordé au s r Loliot pour<strong>la</strong> poste maritime (16 septembre). — Dépêche du ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, portant défense aux corsaires <strong>de</strong> rançonneren mer les bâtiments <strong>de</strong>s ennemis <strong>de</strong> l'État(13 novembre). — Du député, sur <strong>la</strong> nomination du marquis<strong>de</strong> Castries au ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : « Ce nouveauministre n'a point encore donné d'audience publique et neparoit pas disposé à en donner ; il a fait dire aux députésque, quand ils auroient à l'entretenir sur quelque objet, ilspourroient luy écrire pour luy <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r un rendés-


vous ; nous verrons dans <strong>la</strong> suite ce qu'on aura gagné auchangement » (25 novembre). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Nantes, sur les prix excessifs proposés par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>La Rochelle pour l'évaluation <strong>de</strong>s marchandises d'Amérique; les Nantais font valoir « l'arrivée impatiemmentattendue du grand convoi <strong>de</strong> l'Amérique, qui les feraencore tomber, et <strong>la</strong> guerre entre l'Angleterre et <strong>la</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>,qui fermera bien <strong>de</strong>s débouchés et n'en <strong>la</strong>isserad'ouverts que par navires suédois et danois »(30 décembre).C. 4344. (Liasse.) — 49 pièces.1781. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre <strong>de</strong> Brest sur l'arrivée <strong>de</strong> l'escadre <strong>de</strong> d'Estaing :« On pense qu'il n'y a plus <strong>de</strong> 3,000 à 3,500 ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s surl'armée et qu'ils ne sont attaqués que d'escorbut »(4 janvier 1781). — Lettre du député : il vient <strong>de</strong> découvrirle coin <strong>de</strong>s jetons et <strong>de</strong> l'envoyer au Cabinet <strong>de</strong>s médailles: « Il n'étoit ni chez le successeur <strong>de</strong> M. Trouvé nichez M lles ses filles ; il avoit resté chez un commissaire <strong>de</strong>police » (13 janvier). — Réponse du comte <strong>de</strong> Guichenaux remercîments <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (22 janvier). — Dudéputé, auquel on a réc<strong>la</strong>mé « l'ancien carré <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ville »pour frapper les jetons à l'effigie <strong>de</strong> Louis XVI. Il approuvel'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre à l'égard <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Nantes: « Véritablement, cette Chambre ne cesse[d']importuner le Gouvernement par ses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s ou parses p<strong>la</strong>intes, et peut-être aurions-nous réussi dans quelquesoccasions si nous avions sçu nous séparer d'elle ; jene peux me dissimuler que le Gouvernement a d'ancienspréjugés sur son compte » (27 janvier). — Lettre <strong>de</strong>Brest, annonçant que l'escadre <strong>de</strong> Lamothe-Piquet a enlevé22 navires ang<strong>la</strong>is estimés 12 millions (7 mai). —Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, sur <strong>la</strong> nécessité d'empêcherles effets <strong>de</strong> <strong>la</strong> gratification <strong>de</strong> 15 0/0 accordée parl'Angleterre à l'exportation <strong>de</strong>s sucres raffinés (8 mai). —Du député, accusant réception du résultat <strong>de</strong>s élections :« Le choix qu'on a fait <strong>de</strong>s directeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre peutfaire espérer qu'on perdra <strong>de</strong> vue l'idée qu'on avoit d'enchanger le régime, ainsy que celuy <strong>de</strong>s élections »(15 mai). — Du même, sur <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> Joly <strong>de</strong> Fleuryaux Finances ; le public ne croit pas qu'il gar<strong>de</strong> cettep<strong>la</strong>ce : « Il a à un <strong>de</strong>gré éminent tout ce qui est nécessairepour <strong>la</strong> bien faire ; mais il est d'une santé fort délicate, etcette p<strong>la</strong>ce a un détail qui en <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une très forte »(26 mai). — État <strong>de</strong> 39 vaisseaux entièrement chargéspour le commerce et qui sont en partance à Bor<strong>de</strong>aux(25 juin). — Lettre d'armateurs bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is, réc<strong>la</strong>mant <strong>de</strong>sconvois plus fréquents, <strong>de</strong>s conditions plus équitablesdans <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses, etc. (29 juin).C. 4345. (Liasse.) — 73 pièces.1781. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Avis que, le service du Roi réc<strong>la</strong>mant un grand nombre<strong>de</strong> matelots, il ne sera accordé d'équipages en septembrequ'aux navires frétés au moins pour moitié pour le compte<strong>de</strong> S. M. (13 juillet 1781). — Du député, sur son entrevueavec le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : « Je ne sçais, Messieurs, sinos négotiants, en écrivant à ce ministre, ont joint à leurlettre une copie du compte figuré <strong>de</strong> l'armement d'unvaisseau pareil à celuy qui étoit inclus dans votre lettre :j'en serois fâché, parce qu'il est bien peu exact »(21 août). — Du même, sur <strong>la</strong> même affaire : « S'il étoitplus aisé <strong>de</strong> le voir (le ministre), je serois encore retournéà Versailles ; mais il est cruel <strong>de</strong> consacrer une journéeentière à ces voyages et <strong>de</strong> n'obtenir qu'une audience <strong>de</strong>trois minutes » (25 août). — Dépêche du Ministre, annonçantqu'il donne l'ordre d'acquérir, à dire d'experts, lesnavires dont les armateurs ne voudront pas adopter le prixd'affrètement qui leur est proposé ; le Ministre prie <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> s'interposer : « Cette <strong>de</strong>rnière démarche m'aété inspirée, Messieurs, par les sentiments d'estime quivous sont dus et par le principe que l'autorité ne doit êtreemployée, même dans l'ordre du service public qu'aprèsavoir épuisé tous les moyens <strong>de</strong> conciliation que les circonstancespeuvent permettre » (4 septembre). — Pétitiond'armateurs bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is, priant <strong>la</strong> Chambre d'envoyer àParis <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses membres pour défendre leurs intérêts(9 septembre). — Remercîments <strong>de</strong>s mêmes à <strong>la</strong> Chambre,qui a désigné MM. Lavaux et Grignet(11 septembre). — Envoi par Latouche <strong>de</strong> Tréville d'unextrait d'une lettre <strong>de</strong> Cadix, donnant <strong>de</strong>s nouvelles d'uneflotte <strong>de</strong> 112 bâtiments, dont 90 navires marchands <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux (11 septembre). — Lettre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux députésextraordinaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, sur leurs démarches auprèsdu ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : « Ses premiers mots ontété <strong>de</strong> nous assurer que nous avions fait un voyage inutile» (18 septembre). — Des mêmes, pour annoncer lesconditions qu'ils ont obtenues du Ministre(22 septembre). — Dépêche du Ministre, dans le mêmebut (23 septembre). — Communication par l'Intendantd'une dépêche ministérielle, suspendant l'exportation <strong>de</strong>sgrains, dont le prix avait monté (9 octobre). — Lettre <strong>de</strong><strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, recommandant à <strong>la</strong> ChambreM. Garesché,


lequel va tenter d'obtenir l'é<strong>la</strong>rgissement <strong>de</strong> son beaufrère,M. Carayon fils aîné, armateur <strong>de</strong> La Rochelle,enfermé au Château-Trompette (13 octobre). — Dépêchedu ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, qui rappelle que l'usage <strong>de</strong>sguidons et pavois <strong>de</strong>s vaisseaux du Roi est interdit aucommerce (27 octobre). — Lettre <strong>de</strong> l'Intendant, consultant<strong>la</strong> Chambre touchant une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> formée par lesrouleurs à l'effet d'être constitués en juran<strong>de</strong>(15 novembre). — Copie d'une dépêche du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine, notifiant <strong>la</strong> décision prise par le Roi <strong>de</strong> ne pluspermettre jusqu'à nouvel ordre <strong>la</strong> vente à l'étranger <strong>de</strong>snavires <strong>de</strong> 100 tonneaux et au-<strong>de</strong>ssus (25 novembre). —Dépêche du même, annonçant que les navires à <strong>de</strong>stination<strong>de</strong>s colonies pourront sortir, à condition qu'ils soientsous escorte (9 décembre). — Pétition <strong>de</strong> négociantsbor<strong>de</strong><strong>la</strong>is contre l'arrêt du Conseil du 9 août, « qui atribueà <strong>la</strong> régie <strong>de</strong>s Messageries le transport exclusif <strong>de</strong>s marchandisesqui s'expédient en transit » (18 décembre). —Du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, annonçant qu'il a « donné <strong>de</strong>sordres pour faire charger à Bor<strong>de</strong>aux 12 à 13 mille tonneaux<strong>de</strong> vivres qui doivent être expédiés pour l'Amériqueméridionale » (29 décembre). — Envoi par <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> Lyon d'observations contre l'arrêt du Conseil du9 août (29 décembre). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> LaRochelle sur <strong>la</strong> même question : « A en juger par ce quise passe dans cette affaire, on serait tenté <strong>de</strong> soupçonnerque MM. les députés <strong>de</strong>s Chambres <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong>svilles maritimes se donnent bien peu <strong>de</strong> mouvement ouqu'ils ont bien peu <strong>de</strong> crédit » (31 décembre).C. 4346. (Liasse.) — 61 pièces.1782. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre <strong>de</strong> l'Intendant, portant qu'il est interdit d'envoyersans escorte <strong>de</strong>s barques chargées <strong>de</strong> grains(5 janvier 1782). — Envoi d'extraits d'une lettre re<strong>la</strong>tant<strong>la</strong> dispersion d'un convoi parti <strong>de</strong> <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong>(11 janvier). — Dépêche du ministre <strong>de</strong>s Finances aumaréchal <strong>de</strong> Mouchy, à l'occasion <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil du9 août 1781 : « Cet arrêt a été adopté par S. M. comme lemoyen le plus efficace d'empêcher <strong>la</strong> frau<strong>de</strong> qui se fait augrand préjudice <strong>de</strong> ses droits, par <strong>la</strong> facilité que <strong>la</strong> faveurdu transit donne à quelques commissionnaires ou autrespersonnes <strong>de</strong> mauvaise foi <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r et vendre dans leroyaume <strong>de</strong>s marchandises qu'ils ont déc<strong>la</strong>ré envoyer àl'étranger » (15 janvier). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes,accompagnant <strong>la</strong> copie <strong>de</strong> représentations contre led.arrêt : « Votre p<strong>la</strong>ce, Messieurs, tient le premier rang pourl'approvisionnement <strong>de</strong> nos colonies » (19 janvier). —Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Lyon, contre le même arrêt(29 mars). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, sur <strong>la</strong>nécessité <strong>de</strong> convois directs entre les Iles-du-Vent etl'Europe : l'obligation d'attendre les convois successifsfait que le voyage dure jusqu'à neuf mois (13 avril). —Communication d'une dépêche du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,signa<strong>la</strong>nt <strong>la</strong> nécessité d'approvisionner les îles <strong>de</strong> Tabago,Saint-Vincent et <strong>la</strong> Grena<strong>de</strong> et promettant une escortepour ces îles (25 avril). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes,<strong>de</strong>mandant comment sont organisés les portefaix <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux (23 mai). — Lettre <strong>de</strong> Caron <strong>de</strong> Beaumarchais :« Il me semble qu'un vaisseau <strong>de</strong> ligne offert au Roi etportant le nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville qui en fera l'hommage ne peutqu'être agréable à S. M. Donnons-lui <strong>de</strong> nouveau <strong>la</strong> satisfaction<strong>de</strong> connaître que, si nous avons le bonheur d'avoirun excélent maître, il a le bonheur <strong>de</strong> régner aussi sur uneexcélente nation. » Il souscrit pour 100 louis (28 mai). —Dépêche du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, annonçant que <strong>de</strong>sordres sont donnés pour arrêter au départ les vaisseauxdont le gréement ou <strong>la</strong> voilure <strong>la</strong>isseraient à désirer(29 mai). — Dépêche du même, exposant qu'il est nécessaired'admettre les neutres aux colonies pendant <strong>la</strong>guerre :« Le Roy… a vu avec p<strong>la</strong>isir, par les listes quevous avés jointes à votre lettre, que les armateurs <strong>de</strong> votreprovince ont plus que remp<strong>la</strong>cé les bâtiments que lesévènemens <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre leur avoint enlevés ; mais il n'enest pas <strong>de</strong> même <strong>de</strong>s autres ports » (25 juin).C. 4347. (Liasse.) — 65 pièces.1782. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre du commissaire ordonnateur, prescrivant <strong>de</strong> pavoiserles vaisseaux et <strong>de</strong> tirer le canon sur le passage ducomte d'Artois, dont l'arrivée est annoncée pour le 9(6 juillet 1782). — Lettre du député, sur l'arrêt du9 août 1781 : <strong>la</strong> Chambre n'a pas constaté que cet arrêt eûtentraîné <strong>de</strong>s résultats fâcheux ; cependant, on a signalé<strong>de</strong>s avaries et <strong>de</strong>s retards graves, causés par <strong>la</strong> négligence<strong>de</strong> <strong>la</strong> Régie. Post-scriptum annonçant l'arrivée à Lorient,le 23, d'une flotte d'environ 124 navires partie du Cap le31 mai sous l'escorte <strong>de</strong> 4 vaisseaux <strong>de</strong> guerre(27 juillet). — Envoi par l'Intendant <strong>de</strong> copie du procèsverbald'un sondage effectué à <strong>la</strong> cale <strong>de</strong> <strong>la</strong> Grave : « Amer basse, il s'est trouvé 6 pieds 6 pouces d'eau, à environdouze pieds du bord » (9 août). — Avis <strong>de</strong> l'exemption dudroit <strong>de</strong> fret accordée aux navires neutres qui importeront<strong>de</strong>s grains étrangers (15 septembre). — Lettre


<strong>de</strong> rappel, écrite par l'Intendant au sujet <strong>de</strong> l'offre faite parle s r Bajac et appuyée par le ministre <strong>de</strong>s Finances pour leprêt <strong>de</strong> 1,500,000 l. : « Au surplus, je me suis apperçu àcette occasion que <strong>la</strong> Chambre a tenu <strong>de</strong>puis quelquetemps <strong>de</strong>s assemblées extraordinaires, auxquelles je n'aipoint été dans le cas <strong>de</strong> me trouver, n'en aïant pas étéaverti… Comme il n'est rien <strong>de</strong> ce qui <strong>la</strong> regar<strong>de</strong> à quoi jene prenne un intérêt particulier, j'espère que vous voudrésbien à l'avenir ne tenir aucun bureau extraordinaire sansm'en faire prévenir par le secrétaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre »(21 septembre). — Lettre du député, re<strong>la</strong>tivement à l'offre<strong>de</strong> 1,600,000 l. : le Ministre aurait désiré qu'on accueillîtles propositions du s r Bujac, qui s'engageait à fournirl'argent dans <strong>de</strong>s dé<strong>la</strong>is assez courts (21 septembre). —Lettre d'envoi <strong>de</strong> l'arrêt du Conseil portant révocation duprécé<strong>de</strong>nt arrêt du 9 août 1781 (1 er octobre). — Dépêchedu ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, accompagnant une ordonnancepar <strong>la</strong>quelle il est interdit aux corsaires <strong>de</strong> rançonner lesennemis (22 novembre). — Avis <strong>de</strong>s ordres donnés dansles colonies pour que les navires isolés ne puissent pastrafiquer avant l'arrivée <strong>de</strong>s convois dont ils font partie(23 novembre).C. 4348. (Liasse.) — 65 pièces.1783. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre du député : « Je vous fais mon compliment, MM.,sur <strong>la</strong> signature <strong>de</strong>s préliminaires <strong>de</strong> paix ; il est possiblequ'elle vienne trop tôt dans l'intérêt <strong>de</strong> quelques-uns <strong>de</strong>nos négotiants ; je ne peux que les p<strong>la</strong>indre ; mais je m'enréjouis dans l'intérêt d'un plus grand nombre à qui elle<strong>de</strong>venoit nécessaire » (25 janvier 1783). — Copie d'unedépêche du ministre <strong>de</strong>s Finances, annonçant qu'il ne seraplus accordé <strong>de</strong> permission aux neutres pour trafiquer auxcolonies (28 janvier). — Pétition <strong>de</strong>s « principaux négociants,habitants et étrangers, tenant magasin en foire », àl'effet d'obtenir une prolongation <strong>de</strong> <strong>la</strong> foire, signée parRebin et C ie <strong>de</strong> Versailles, Fraisse et C ie d'Arcueil, Bouscaren<strong>de</strong> Montpellier, Picot et Fazy <strong>de</strong> Genève, Coirardpère et Michel <strong>de</strong> Nîmes, Garrisson <strong>de</strong> Montauban, etc.(7 mars). — Envoi par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle d'unelettre lui annonçant « que diverses maisons d'Osten<strong>de</strong>sont pourvues <strong>de</strong> permissions particulières pour l'admissiondans nos colonies <strong>de</strong>s négriers qu'elles continuerontd'expédier » et « qu'une compagnie danoise compte encoreneuf bâtimens négriers, tous expédiés et <strong>de</strong>stinéspour S t -Domingue » (13 mars). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> Nantes, sur <strong>la</strong> multiplicité <strong>de</strong>s formalités exigées parles Fermiers pour les expéditions (2 avril). —Communication d'une lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,touchant l'utilité que présenterait <strong>la</strong> fondation d'établissementsfrançais <strong>de</strong> commerce dans le Nord et nommémentà Hambourg : « De trois cent bâtiments qui vont chaqueannée <strong>de</strong> nos ports dans ceux d'Allemagne, à peine encompte-t-on cinq ou six <strong>de</strong> françois » (16 avril). —Transmission par le commissaire ordonnateur du texted'une lettre du même ministre, <strong>de</strong>mandant que l'on s'assure<strong>de</strong> <strong>la</strong> puissance du feu <strong>de</strong> Cordouan (30 avril). —Mémoires sur le projet <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s établissements françaisdans le Nord et un entrepôt à Hambourg (12-20 mai). — Mémoire signé Bethman et Desc<strong>la</strong>ux, tendantà prouver que les Français ne peuvent pas, sans être soutenus,entrer en concurrence avec les étrangers pour lecommerce du Nord : « Le cabottage est un commerced'éconnomie ; il ne peut prospérer sans elle ; » or, « <strong>la</strong>navigation française est <strong>la</strong> plus dispendieuse <strong>de</strong> toutes : <strong>la</strong>richesse du sol, l'aisance nationalle peuvent y contribuer,mais le régime <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses y concourt aussi, en obligeantles capitaines à prendre un trop grand nombre <strong>de</strong> noviceset <strong>de</strong> mousses » (22 mai). — Lettre <strong>de</strong> l'Intendant,concernant un négociant qui sollicite un sauf-conduit :« L'usage n'est pas <strong>de</strong> faire dépendre du concours <strong>de</strong>scréanciers le succès <strong>de</strong> ces sortes <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s ; conséquemment,l'impossibilité où paroît être ce négociant <strong>de</strong>produire le consentement <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>ssiens ne doit pas être un obstacle à l'instruction <strong>de</strong> cetteaffaire » (14 juin).C. 4349. (Liasse.) — 97 pièces.1783. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, sur les offres faites pourl'évaluation <strong>de</strong>s marchandises d'Amérique : « Nous avonsété fort surpris <strong>de</strong> ce que <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> LaRochelle ait porté les siennes à un tiers <strong>de</strong> plus que votrep<strong>la</strong>ce et <strong>la</strong> nôtre » (12 juillet 1783). — Mémoire pour lesarmateurs bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is dont les navires ont été retenus àPorto-Rico (14 juillet). — Lettre du s r Compère-Laubier,<strong>de</strong> l'île d'Oléron, qui annonce que l'enquête faite par ordredu Ministre a démontré l'utilité <strong>de</strong> son projet pour le balisage<strong>de</strong> <strong>la</strong> côte méridionale <strong>de</strong> l'île et prouvé l'importance<strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> La Péroche comme station <strong>de</strong> pilotage etport <strong>de</strong> refuge (21 juillet). — Mémoire contre <strong>la</strong> permissionaccordée aux étrangers d'introduire <strong>de</strong>s noirs auxcolonies (4 août). — Communication par l'Intendant d'unerequête présentée par <strong>de</strong>s capitaines au grand cabotage,


qui se p<strong>la</strong>ignent « <strong>de</strong> se voir enlever par les étrangers <strong>la</strong>seule prérogative qu'il a plu à S. M. <strong>de</strong> réserver à sessujets pour l'encouragement du cabotage », à savoir leprivilège <strong>de</strong> transporter les grains à l'exportation ; l'Intendantobserve qu'« il seroit peut-être difficile <strong>de</strong> refuser àun négociant <strong>la</strong> permission d'employer tel navire qu'iljugera à propos pour transporter dans <strong>de</strong>s ports étrangers<strong>de</strong>s grains qu'il en avoit tiré » (6 septembre). — Lettre <strong>de</strong><strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, contre <strong>la</strong> permission donnéeaux neutres d'introduire <strong>de</strong>s noirs aux. Iles-du-Vent : <strong>de</strong>17 navires armés <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> paix pour <strong>la</strong> côte d'Afrique parle port <strong>de</strong> La Rochelle, aucun ne paraissait <strong>de</strong>stiné auxIles-du-Vent (12 septembre). — Lettre <strong>de</strong> M. Torterue-Bouneau, chargé par intérim <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux àParis : il annonce que les marchandises à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux déchargées dans les ports <strong>de</strong> Bretagne parceque les navires ont été obligés <strong>de</strong> suivre l'escorte, sontdispensées par grâce <strong>de</strong> payer les droits <strong>de</strong> consommation: « Le succès est dû à M. Vial, premier commis <strong>de</strong>sFinances, qui y a mis <strong>de</strong> l'intérêt et beaucoup <strong>de</strong> zèle, quevous ne pouvés pas vous dispenser <strong>de</strong> reconnoître par unpetit présent <strong>de</strong> quelques bouteilles <strong>de</strong> vin »(4 octobre). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Dunkerque, sur <strong>la</strong>traite : Dunkerque n'a armé <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> paix que <strong>de</strong>ux vaisseauxpour <strong>la</strong> traite (15 octobre). — Communicationd'instructions adressées par le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine aucommissaire ordonnateur, sur le commerce aux États-Unis, le choix <strong>de</strong>s marchandises à envoyer, etc.(31 octobre). — Communication d'une dépêche du mêmeau même, sur l'insuffisance du nouveau feu <strong>de</strong> Cordouan :« Je pense qu'il est indispensable, ainsi que vous le proposés,d'envoïer pendant quelques jours sur ce parage unbâtiment du Roy en croisière » (31 octobre). — Envoi par<strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Marseille d'un état <strong>de</strong>s droits perçus sur 4navires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et montant à 5,427 l. 6 s. 11 d.(12 novembre). — Communication par le s r Compère <strong>de</strong>lettres du Ministre, annonçant que sa carte sera gravée audépôt <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ns et lui sera remise, p<strong>la</strong>nche et tirage, pourêtre vendue à son profit, enfin que les travaux par lui<strong>de</strong>mandés vont être exécutés (27 novembre). — Lettre ducomte <strong>de</strong> Latouche, lequel envoie par le fils du s r Compèreune carte <strong>de</strong> <strong>la</strong> côte sud <strong>de</strong> l'île d'Oléron(30 novembre).C. 4350. (Liasse.) — 75 pièces.1784. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, qui propose une série <strong>de</strong>mesures permettant <strong>de</strong> constater l'âge <strong>de</strong>s navires et d'empêcherqu'on ne ven<strong>de</strong> comme neufs <strong>de</strong>s bâtiments usés(26 janvier 1784). — Lettre <strong>de</strong> Paul Nairac, sur le départdu Sagittaire : « Nous avons chargé dans ce vaisseau122,169 1/2 piastres ; 180,300 l. en écus <strong>de</strong> 6 l. ;.325,000 l. en une lettre <strong>de</strong> change sur Canton ; 120,000 l.environ en marchandises » (3 février). — Lettre du s rCompère, exposant les services déjà rendus par les balisageseffectués à l'île d'Oléron : « On travaille à tirer <strong>la</strong>pierre qui doit servir à former <strong>la</strong> digue qu'on doit construirecet été à l'anse <strong>de</strong> La Péroche, pour pratiquer le portqui doit servir <strong>de</strong> relâche aux pilottes et aux caboteurs »(5 février). — Dépêches <strong>de</strong>s ministres <strong>de</strong>s Finances et <strong>de</strong><strong>la</strong> Marine, sur <strong>la</strong> conduite à tenir pour le commerce enAmérique (7 février). — Envoi par le chevalier <strong>de</strong> Walingford,officier <strong>de</strong> grenadiers et commissaire du Roi, <strong>de</strong>sa recette pour <strong>la</strong> conservation <strong>de</strong> l'eau ; il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> enretour un passage gratuit pour sa femme et son neveu, quidoivent se rendre à S t -Domingue (22 février). — Lettreadressée aux Chambres par les députés du commerce :« Depuis longtems, nous voyons avec beaucoup <strong>de</strong> peineque, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> fixation <strong>de</strong>s prix pour <strong>la</strong> perception dudroit du domaine d'Occi<strong>de</strong>nt, MM. les F ers Générauxprouvent toujours si complètement que vos offres sontinfiniment au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s prix réels qu'il ne nous estjamais possible d'obtenir qu'on y ait le moindre égard »(27 février). — Du ministre <strong>de</strong>s Finances, rendant témoignage<strong>de</strong> l'intelligence et du zèle <strong>de</strong> Nairac et autorisant <strong>la</strong>convocation <strong>de</strong>s actionnaires <strong>de</strong> l'expédition <strong>de</strong> Chine(28 février). — Des députés du commerce : « Pour ce quinous regar<strong>de</strong>, nous croïons que vous calculés toujoursavec soin et avec exactitu<strong>de</strong> les offres que vous envoïéspour l'évaluation <strong>de</strong>s danrées coloniales ; mais nous neparviendrons jamais à persua<strong>de</strong>r à l'administration que lesprix courants imprimés et les affiches <strong>de</strong>s différentesp<strong>la</strong>ces ne sont point exacts, surtout lorsque nous n'auronsà leur opposer qu'un état d'offres à <strong>de</strong>s prix infinimentinférieurs » (19 mars). — Avis re<strong>la</strong>tif à l'autorisationaccordée pour <strong>la</strong> réexportation <strong>de</strong>s grains étrangers(20 mars). — Lettre re<strong>la</strong>tive à un procès du s r Mendès,juif <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, concernant une goëlette armée par luien 1756 et reprise en 1762 sur les Ang<strong>la</strong>is (6 avril). —Dépêche du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, annonçant que « <strong>la</strong>cour <strong>de</strong> Lisbonne vient <strong>de</strong> désaprouver tout ce qui a pu sepasser à Cabin<strong>de</strong> » (25 avril.)C. 4351. (Liasse.) — 106 pièces.1784. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —


Réponse du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine aux observations <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre sur l'admission <strong>de</strong>s étrangers aux colonies :« J'ai fait passer <strong>de</strong> nouveaux ordres et les administrateursm'ont tous répondu qu'ils avoient fait cesser <strong>de</strong>s facilitésque les circonstances les avoient forcés d'accor<strong>de</strong>r »(9 juillet 1784). — Envoi par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes <strong>de</strong>sévaluations <strong>de</strong>s marchandises <strong>de</strong>s colonies sujettes audroit <strong>de</strong> 3 1/2 0/0 : « Autrefois, ce droit se percevoit ennature aux Isles ; mais le Fermier ayant obtenu <strong>de</strong> leprendre en argent à l'arrivée dans nos ports, l'on faisoit<strong>de</strong>s offres dans lesquelles on diminuoit le fret, les assuranceset autres frais, ce qui réduisoit les marchandises àce qu'elles auroient valu dans nos colonies, et rien n'étoitplus juste ; cependant le Ministre ou plutôt le Fermierprétend aujourd'hui que l'on aprécie les <strong>de</strong>nrées à leurvaleur, déduction du cinquième, sans quoi l'on n'aura plusd'égard aux offres <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ces » (10 juillet). — Lettre <strong>de</strong>ss rs Dumoulin et Seille père et fils, <strong>de</strong> Royan, offrant leursservices et <strong>de</strong>mandant procuration à <strong>la</strong> Chambre poursecourir les navires au bas <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière, payer les sauvetages,avancer <strong>de</strong>s victuailles, etc. « Étant fondés pardifférentes p<strong>la</strong>ces du royaume qui nous ont expédiés <strong>de</strong>spouvoirs pour cet objet », etc. (21 juillet). — Avis dudirecteur <strong>de</strong>s Fermes que les vaisseaux et marchandisesvenant <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong> ne peuvent être introduits en France quepar Lorient et qu'on enfermera sous clef les cargaisons<strong>de</strong>s navires forcés <strong>de</strong> relâcher en Giron<strong>de</strong> (9 août). —Lettre du s r Compère, annonçant qu'« on s'occupe actuellementà former le petit port <strong>de</strong> La Péroche, pour servir <strong>de</strong>refuge aux pillotes et cabotteurs » ; il envoie <strong>de</strong>s exemp<strong>la</strong>ires<strong>de</strong> <strong>la</strong> carte que le Roi a fait graver du sud <strong>de</strong> l'îled'Oléron (31 août). — Lettre du député : il parle <strong>de</strong> sasanté « fort dé<strong>la</strong>brée <strong>de</strong>puis quelque tems »(18 septembre). — Lettre <strong>de</strong> MM. Boutin et <strong>de</strong> Boisgibault,informant <strong>la</strong> Chambre « que, d'après le compte quele Roi s'est fait rendre <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s récoltes <strong>de</strong>sdifférentes provinces du roïaume et même dans les païsvoisins, S. M. a cru <strong>de</strong>voir prohiber l'exportation <strong>de</strong> toutessortes <strong>de</strong> bleds, farines et menus grains »(20 septembre). — Dépêche du ministre <strong>de</strong>s Finances,<strong>de</strong>mandant à <strong>la</strong> Chambre, en vertu d'un arrêt du Conseil,<strong>de</strong> faire ses observations sur une requête <strong>de</strong>s négociantscontre <strong>la</strong> Ferme et <strong>de</strong> chercher à concilier les intérêts duTrésor et ceux du commerce (24 septembre). — Lettre <strong>de</strong>MM. Boutin et <strong>de</strong> Boisgibault, sur l'interdiction <strong>de</strong> l'exportation<strong>de</strong>s grains : <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion à l'intérieur, par terreet par mer, est autorisée ; les riz sont exceptés <strong>de</strong> <strong>la</strong> prohibition« lorsque le dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> six mois ne sera pas expiréet non autrement » (9 octobre). — Du ministre <strong>de</strong>s Finances,sur les avantages accordés par le Roi dans le but <strong>de</strong>favoriser le commerce français dans le Nord : liberté dans<strong>la</strong> formation <strong>de</strong>s équipages, exemption <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> sortie<strong>de</strong>s eaux-<strong>de</strong>-vie, primes, etc. (31 octobre). — Extraits <strong>de</strong>lettres <strong>de</strong>s colonies sur l'introduction frauduleuse <strong>de</strong>sfarines d'Amérique (13 octobre-13 novembre). — Copie<strong>de</strong>s instructions envoyées par le Ministre aux administrateurs<strong>de</strong>s colonies sur l'arrêt du Conseil du 30 août, touchantle commerce étranger aux colonies(13 novembre). — Mémoire non signé, sur <strong>la</strong> nécessitéd'un entrepôt à S t -Pierre et Miquelon : « Le seul port <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux a déjà reçu 33 cargaisons complettes <strong>de</strong> morueet en recevra au moins une quinzaine avant <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> décembre; La Rochelle en a reçu 15 <strong>de</strong>puis septembre et enrecevra cinq <strong>de</strong> plus encore <strong>de</strong> Miquelon »(29 novembre). — Correspondance <strong>de</strong>s Chambres <strong>de</strong>commerce, lesquelles protestent unanimement contrel'arrêt du Conseil du 30 août (Décembre).C. 4352. (Liasse.) — 108 pièces.1785. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, rectifiant cette assertion<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, que « les sa<strong>la</strong>isons <strong>de</strong> bœufne se préparent pas dans le royaume » : Nantes a fourni à<strong>la</strong> flotte, durant <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière guerre, 8,000 barils, annéecommune ; Brest et Mor<strong>la</strong>ix en ont fourni beaucoup plus,et on aurait pu doubler et tripler ces quantités(29 janvier 1785). — Lettre <strong>de</strong> dom Devienne, accompagnant<strong>de</strong>s circu<strong>la</strong>ires imprimées <strong>de</strong>stinées à expliquerpourquoi il n'a pu livrer en 1775 le second et <strong>de</strong>rniervolume <strong>de</strong> son histoire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (23 février). — Avis<strong>de</strong> l'autorisation donnée par le Contrôleur générald'exporter les blés, farines et menus grains par le port <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux (12 mars). — Envoi par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Lilled'un exemp<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> son mémoire au Ministre tendant àprouver que l'industrie française ne peut pas lutter auxcolonies avec l'industrie étrangère (17 mars). — Dudéputé : « Il ne me fut pas possible, Messieurs, <strong>de</strong> vousinstruire mardi du changement qui s'étoit fait dansl'intendance <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; l'affaire <strong>de</strong> M. Dupré <strong>de</strong> S t -Maur avoit été rapportée le samedi <strong>de</strong>vant le Roy ; onn'opina point ; chacun <strong>de</strong> M rs du Conseil fit seulementquelques observations, après lesquelles le Roy se leva ettout fut dit sans qu'il y eût aucune espèce <strong>de</strong>pronontiation ; le len<strong>de</strong>main, M. Dupré <strong>de</strong> S t -Maur futfait conseiller d'État à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> M. Pelletier <strong>de</strong> Beaupré,qui venoit <strong>de</strong> mourir »


(30 avril). — Lettre du député, résumant l'avis <strong>de</strong>s députésdu commerce sur l'arrêt du 30 août et le commercecolonial : impossibilité pour <strong>la</strong> France d'approvisionnerentièrement les colonies <strong>de</strong> morue, bois, animaux vivants,et d'enlever tous les sirops et tafias : « Nous nous sommesassurés que <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> ce résidu <strong>de</strong> <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong>ssucres étoit <strong>de</strong> 13 millions ; » les députés concluent à <strong>la</strong>prohibition absolue <strong>de</strong>s étrangers et à l'encouragement ducommerce français par <strong>de</strong>s primes (10 mai). — Du député: on a formé le projet <strong>de</strong> soumettre le rou<strong>la</strong>ge à unimpôt d'un <strong>de</strong>nier par quintal et par lieue, « et <strong>de</strong> faireétablir pour cette perception, <strong>de</strong> six lieues en six lieues<strong>de</strong>s ponts à bascule pour y peser <strong>la</strong> charge <strong>de</strong>s rouliers,ensemble leur charrette, pour en déduire le poids, et <strong>de</strong>mettre <strong>de</strong> distance en distance <strong>de</strong>s stationaires pour réparerdans l'instant toutes les hornières… ; à ce droit sur lesmarchandises on ajouteroit encore un droit pour toutesespèce <strong>de</strong> voitures, en sorte qu'on nous mettroit à l'instar<strong>de</strong> l'Angleterre, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Suisse, etc. Je dois vous avouer quece projet, quoique très protégé, ne fait pas fortune cheznous » (14 juin).C. 4353. (Liasse.) — 96 pièces.1785. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre du s r Compère, annonçant qu'il a obtenu <strong>la</strong> créationd'un office <strong>de</strong> l'Amirauté à l'île d'Oléron, à l'effet <strong>de</strong>protéger contre le pil<strong>la</strong>ge les navires naufragés, qu'il aacheté et va installer près <strong>de</strong> La Péroche « une superbelunette d'aproche <strong>de</strong> 25 pieds <strong>de</strong> long », enfin qu'il sepropose « <strong>de</strong> faire revivre à l'isle d'Oléron <strong>la</strong> pratique <strong>de</strong>sRomains, qui avoient <strong>de</strong>s écolles pour apprendre à nager…,affin que, comme ce<strong>la</strong> m'a déjà réussi plusieursfois, particulièrement aux naufrages <strong>de</strong>s navires <strong>la</strong> Marquise<strong>de</strong> Chatenoye et <strong>la</strong> Marie-Jeanne, on puisse aller ausecours <strong>de</strong>s malheureux qui ne sont que trop souvent <strong>la</strong>victime <strong>de</strong> <strong>la</strong> tempête » (9 juillet 1785). — Lettre duministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur <strong>la</strong> mission que vient <strong>de</strong> remplirle marquis <strong>de</strong> La Jaille, chargé « <strong>de</strong> reconnoître les lieuxoù il seroit possible d'établir <strong>de</strong>s comptoirs, soit dansl'archipel <strong>de</strong>s Bissagots, soit sur <strong>la</strong> Côte-d'Or, et d'enformer un sur l'isle <strong>de</strong> Gambia, située à l'embouchure <strong>de</strong><strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Bunck, qui se décharge dans celle <strong>de</strong> Sierra-Lionna » (15 juillet). — Communication par le commissaireordonnateur d'une dépêche du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,qui expose les mesures prises pour assurer à <strong>la</strong> France lecommerce <strong>de</strong> Tabago (18 juillet). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Dunkerque : elle signale l'intention que l'on prête à l'administration<strong>de</strong>s Postes <strong>de</strong> taxer les lettres venant <strong>de</strong>sÉtats-Unis par navires marchands comme si lesd. lettresvenaient par paquebot, « c'est-à-dire à 20 sols <strong>la</strong> lettresimple, 21 s. celle avec envelope, 38 s. <strong>la</strong> double et 40 s.l'once <strong>de</strong>s paquets » (23 juillet). — Estimation <strong>de</strong> pelleteries,communiquée par le directeur <strong>de</strong>s Fermes(1 er août). — Dépêche du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, reprochantà <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce le peu d'empressement qu'elle met à répondreaux vues du Roi pour l'approvisionnement <strong>de</strong>Tabago : « Déjà les produits <strong>de</strong> l'isle <strong>de</strong> Tabago sontévalués à cinq millions, et bientôt ils s'élèveront plus hautsi le commerce veut se prêter aux efforts <strong>de</strong>s habitans »(13 août). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, contenantune réfutation <strong>de</strong> l'avis <strong>de</strong>s députés sur le commerce colonial: <strong>la</strong> pêche française, convenablement encouragée,suffirait à l'approvisionnement <strong>de</strong>s colonies ; les coloniesont encore du bois ; Tabago en est couvert ; Nantes et lesautres p<strong>la</strong>ces expédient <strong>de</strong>s feuil<strong>la</strong>rds en quantité ; lesmines <strong>de</strong> Bourbonnais, bas Anjou, Bretagne, etc., fourniraientplus <strong>de</strong> charbon qu'il n'en faut ; les sirops et lestafias valent, au total, 7,875,000 l. au lieu <strong>de</strong> 17 millions,etc. (Août).— Envoi par le député <strong>de</strong> <strong>la</strong> copie d'une dépêcheministérielle re<strong>la</strong>tive aux encouragements accordés à<strong>la</strong> pêche <strong>de</strong> <strong>la</strong> morue (3 septembre). — De Nairac, quienvoie les prix courants <strong>de</strong>s thés provenant <strong>de</strong> l'expéditiondu commerce <strong>de</strong> Chine : « Cette vente a passé nosespérances <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 1,500 mille livres »(21 octobre). — Lettre <strong>de</strong> M. Lemesle, sur l'admission<strong>de</strong>s étrangers aux colonies : « Les sirops sont insuffisantspour payer à l'étranger ses fournitures, puisque ces siropsvont à peine à <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> 7 millions » (Dieppe,30 octobre). — Communication par le commissaire ordonnateur<strong>de</strong> copie d'une décision du roi d'Espagne fixantles couleurs <strong>de</strong>s pavillons et f<strong>la</strong>mmes <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine espagnole(avec <strong>de</strong>ssin) (24 novembre). — Communicationpar Nairac du p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> liquidation <strong>de</strong> l'expédition <strong>de</strong> Chine(9 décembre). — Longue lettre <strong>de</strong> M. Lemesle : il annoncel'envoi d'un ouvrage sur le commerce : « J'ai imaginé<strong>de</strong> faire paroître un éditeur, afin d'avoir une porte <strong>de</strong><strong>de</strong>rrière dans le cas où M. le Contrôleur général trouveroitmauvais que j'eusse écrit mes réflexions ;… mon ouvrageest terminé par un passage prétendu d'un auteur anglois,et il convient parfaitement à notre gouvernement, maisj'ai trouvé plus pru<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> le mettre dans <strong>la</strong> bouche d'unétranger » (Dieppe, 15 décembre).


C. 4354. (Liasse.) — 116 pièces.1786. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Communication par le commissaire ordonnateur d'instructionsministérielles sur <strong>la</strong> route que doivent tenir lescapitaines pour éviter <strong>de</strong> se <strong>la</strong>isser affaler entre le capNoun et le cap Bojador (Vers le 9 février 1786). — Avis,transmis par le même, que <strong>la</strong> prochaine récolte à Tabago« sera assés abondante pour fournir <strong>de</strong>s chargemens completsà plus <strong>de</strong> 25 bâtimens <strong>de</strong> 300 tonneaux »(17 février). — Envoi par MM. Boyetet et Dupont d'unmémoire sur les causes d'infériorité <strong>de</strong>s raffineries françaises(Vers le 20 février). — Communication par lespropriétaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> quincaillerie <strong>de</strong> Cadil<strong>la</strong>c d'un mémoireau Ministre, retraçant l'histoire <strong>de</strong> cette quincaillerie(16 mars). — Lettre du député, sur les démarches qu'il afaites auprès du Ministre re<strong>la</strong>tivement à l'affaire <strong>de</strong>s pontons: « Je luy ay raporté l'anecdotte d'un certain 4 d'octobre,où nous vîmes brûler à Bor<strong>de</strong>aux sept vaisseaux et oùtous ceux <strong>de</strong> <strong>la</strong> ra<strong>de</strong> coururent le même risque »(28 mars). — Dépêche du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, touchantle succès <strong>de</strong>s mesures prises contre le commerce interlopeaux colonies et sur <strong>la</strong> nécessité d'organiser régulièrementles expéditions, <strong>de</strong> façon à éviter les affluences <strong>de</strong> navires,« ce qui leur porte plus <strong>de</strong> préjudice que <strong>la</strong> concurrence<strong>de</strong>s étrangers » (31 mars). — Envoi par le députéd'un questionnaire du Ministre sur le commerce <strong>de</strong>s harengs,avec les réponses <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre : l'importation duhareng <strong>de</strong> pêche nationale à Bor<strong>de</strong>aux « est très bornée etne roule annuellement que sur 2,500 à 3,000 barrils… Lamodique consommation <strong>de</strong> ce comestible, qui n'est guèreà Bor<strong>de</strong>aux que l'aliment <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière c<strong>la</strong>sse du peuple,résulte <strong>de</strong> <strong>la</strong> position favorable <strong>de</strong> cette ville, où abon<strong>de</strong>pendant le carême une quantité considérable <strong>de</strong> coquil<strong>la</strong>gestoujours à vil prix et préférés au hareng ; nous disonspendant le carême, car, passé ce tems, <strong>la</strong> vente <strong>de</strong>s harengsdiminue subitement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers, pour cesserentièrement en été et faire p<strong>la</strong>ce à <strong>la</strong> sardine fraîche, quin'est pas aussi chère et qui est d'un goût plus agréable quele hareng. Avec cette quantité <strong>de</strong> 2,500 à 3,000 barrils,Bor<strong>de</strong>aux aprovisione les Lan<strong>de</strong>s et tout le pays que baigne<strong>la</strong> Garone » (1 er avril). — Observations <strong>de</strong>s juge etconsuls <strong>de</strong> Nantes sur l'introduction <strong>de</strong>s sucres raffinés enAngleterre, dans l'Alsace, <strong>la</strong> Lorraine et les Trois-Évêchés : ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt qu'on soigne mieux les nègres etsurtout les négresses quand elles sont enceintes : « Cettebonne police conserveroit <strong>la</strong> vie à <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> cesmalheureux, et l'on ne seroit plus dans le cas d'en tirer unsi grand nombre <strong>de</strong>s côtes d'Affrique, où l'espèce diminuevisiblement » (8 avril). — Dépêche du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Marine, annonçant le règlement <strong>de</strong>s difficultés survenuesavec <strong>la</strong> cour <strong>de</strong> Lisbonne re<strong>la</strong>tivement à <strong>la</strong> côte d'Ango<strong>la</strong> :« Il ne reste <strong>de</strong> suspension que sur <strong>la</strong> partie <strong>de</strong>s côtes auSud du cap Padron, où <strong>la</strong> cour du Portugal conteste entout aux autres nations <strong>la</strong> liberté <strong>de</strong> <strong>la</strong> traite »(13 avril). — Communication par <strong>la</strong> Chambre du Havred'un mémoire contre le projet attribué au Gouvernementd'admettre à S t -Domingue les nègres <strong>de</strong> traite étrangère :<strong>la</strong> traite occupe 150 navires français « dont <strong>la</strong> moitiéseulement est armée annuellement à cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> longueur<strong>de</strong>s voyages » ; « ces 75 navires employent chaque annéedans l'assortiment <strong>de</strong> leurs cargaisons et en frais d'armementune valeur d'environ 30 millions, dont au moins les3/4 sont le plus ordinairement du cru <strong>de</strong> <strong>la</strong> France »(15 avril). — Avis donné par le Ministre qu'il n'est pasquestion d'autoriser l'admission à S t -Domingue <strong>de</strong>s nègres<strong>de</strong> traite étrangère (28 avril). — Du député : le commerceinterlope aux colonies est fait par <strong>de</strong> petits navires quipénètrent dans les anses ; les Iles-du-Vent n'ayant, l'annéeprécé<strong>de</strong>nte, reçu aucun navire <strong>de</strong> traite française, le Ministrea cru nécessaire <strong>de</strong> donner un peu plus <strong>de</strong> libertéaux étrangers. Le député engage <strong>la</strong> Chambre à motiverses parères : « Notre Chambre est presque <strong>la</strong> seule qui nemotive pas ses décisions, et vous <strong>de</strong>vés juger que quelquesconfience qu'on ait dans vos lumières, les magistrats,le Conseil lui-même aimeroit à juger les motifs qui ontdéterminé vos opinions » (6 mai). — Pétition pour l'abolitiondu privilège <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, présentée aunom d'une société <strong>de</strong> négociants bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is, avec les noms<strong>de</strong>sd. négociants (11 mai). — Lettre <strong>de</strong> M. Ch. Lemesle,annonçant les concessions qu'il vient d'obtenir au commercedu sucre : « J'en ai fait part dimanche à M. votredéputé, que l'administration n'a point encore informé. » I<strong>la</strong> également <strong>de</strong>mandé qu'on fît <strong>de</strong>s règlements pour <strong>la</strong>traite : « M. <strong>de</strong> Colonia m'a paru satisfait et il estconvaincu <strong>de</strong> <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> sages règlements àce sujet, parce que <strong>la</strong> côte s'épuise et il viendra un temsoù l'Afrique ne pourra plus fournir 80 mil esc<strong>la</strong>ves tousles ans, comme elle les fournit encore. Je n'ai pas hézité àaffirmer que si on éloignoit l'étranger, nous pourrionsfournir aux colonies 30 mil noirs, et que nous en fournirons25,000 cette année » (23 mai). — Pétition <strong>de</strong> négociantsqui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt <strong>la</strong> trans<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> « l'entrepôt actueldu prohibé », trans<strong>la</strong>tion rendue nécessaire par« l'accroissement rapi<strong>de</strong> qu'a pris et que prend chaquejour le


commerce <strong>de</strong> Guinnée » (Vers le 23 mai). — Du député,touchant un projet d'un s r Currat pour rétablissementd'une malle entre Bor<strong>de</strong>aux et Lyon (23 mai). — Dépêchedu ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, annonçant que le Roi a donné àl'un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux vaisseaux <strong>la</strong>ncés à Toulon le nom <strong>de</strong> Commerce<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : « Le nom <strong>de</strong> ce vaisseau rappellerale zèle et le patriotisme que vous avez montrés en faisantverser à cet effet une somme <strong>de</strong> 900,000 l. au Trésorroyal » (19 juin). — Lettre du directeur <strong>de</strong>s Fermes, re<strong>la</strong>tiveà <strong>la</strong> trans<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'entrepôt <strong>de</strong>s marchandises prohibées,<strong>de</strong> <strong>la</strong> maison du s r Gauteyron rue S t -Remy, dans <strong>la</strong>maison du s r Crosilhac, rue <strong>de</strong> <strong>la</strong> Devise S te -Catherine(27 juin).C. 4355. (Liasse.) — 100 pièces.1786. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Communication par le directeur <strong>de</strong>s Fermes du texte d'unacte à lui signifié <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du plus grand nombre <strong>de</strong>snégociants faisant le commerce <strong>de</strong> Guinée, contre <strong>la</strong> trans<strong>la</strong>tionprojetée <strong>de</strong> « l'entrepôt du prohibé »(17 juillet 1786). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> S t -Malo,exposant les raisons qui militent en faveur du monopoleaccordé aux s rs Bril<strong>la</strong>ntais-Marion et C ie , <strong>de</strong> <strong>la</strong>d. ville,pour faire <strong>la</strong> traite « dans <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Formose, auroyaume du Bénin, et dans celle d'Ouerre, sous l'obligation<strong>de</strong> leur part d'établir un fort sur <strong>la</strong> rive gauche à l'embouchuredu premier <strong>de</strong> ces fleuves » : « Ce privilège estle résultat d'un traité particulier fait par M. Bril<strong>la</strong>ntais-Marion avec le prince héréditaire, fils du roi d'Ouerre,amené en France en 1784 par un navire <strong>de</strong> cet armateur »(20 juillet). — Envoi par le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine d'unarrêt du Conseil, prorogeant jusqu'au 1 er août 1789 l'autorisationd'importer aux Iles-du-Vent les nègres <strong>de</strong> traiteétrangère et élevant <strong>de</strong> 100 à 200 l. <strong>la</strong> prime accordée partête <strong>de</strong> noir <strong>de</strong> traite française introduit dans <strong>la</strong> partie Sud<strong>de</strong> Saint-Domingue (4 octobre). — Du député ; il fait <strong>la</strong>critique du traité <strong>de</strong> commerce avec l'Angleterre(7 octobre). — Notification <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision qui maintientl'entrepôt du prohibé chez le s r Gauteyron (8 octobre). —Envoi par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle d'un état <strong>de</strong>s importations<strong>de</strong> S t -Domingue dans ce port pour 1774-1777et pour 1785 (13 octobre). — Envoi par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Bayonne d'un état analogue pour 1774-1777(24 octobre). — Lettre du député : il craint que <strong>la</strong> Chambrene lui ait envoyé sous fausse déc<strong>la</strong>ration et qu'on n'aitsaisi <strong>de</strong>s exemp<strong>la</strong>ires d'un mémoire contre <strong>la</strong> Compagnie<strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, imprimé sans permission et sans nom d'imprimeur(24 octobre). — Envoi par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantesd'un état <strong>de</strong>s importations reçues par ce port en 1784(139,618,808 l.) et 1785 (180,913,032 l.) (28 octobre). —De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> S t -Malo : elle n'a pu se procurer unétat du même genre ; il est entré, venant d'Amérique, 53navires pendant les 4 années qui ont précédé <strong>la</strong> guerre et18 pendant les 4 années qui l'ont suivie(11 novembre). — Lettre du député : il annonce que l'un<strong>de</strong>s coins servant à <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong>s jetons s'est brisé(12 décembre). — Communication par <strong>la</strong> Chambre duHavre d'un mémoire au Ministre : l'Afrique peut fournirannuellement <strong>de</strong> 75,000 à 80,000 noirs ; mais elle s'épuiseet on commence à tirer les captifs du centre <strong>de</strong> l'Afrique,ce qui élève les prix (14 décembre). — Réc<strong>la</strong>mation <strong>de</strong>sconsuls étrangers, signa<strong>la</strong>nt les acci<strong>de</strong>nts causés par <strong>la</strong>substitution <strong>de</strong>s réverbères au feu <strong>de</strong> charbon sur <strong>la</strong> tour<strong>de</strong> Cordouan (20 décembre). — Du député : « Nous venons<strong>de</strong> perdre un <strong>de</strong> nos anciens confrères, M. Beaujon,qu'on enterre ce soir ; <strong>la</strong> jurisdiction cessera enfin <strong>de</strong> luipayer une rente <strong>de</strong> 1,000 écus, qui duroit <strong>de</strong>puis longtems…On m'a dit qu'il léguoit à <strong>la</strong> Chambre du commercele portrait <strong>de</strong> Louis XV fait au Gaubelin »(23 décembre).C. 4356. (Liasse.) — 83 pièces.1787. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Du député : le coin pour <strong>la</strong> frappe <strong>de</strong>s jetons a encoremanqué (7 janvier 1787). — Envoi par le député d'unextrait du testament <strong>de</strong> Beaujon (23 janvier). — Lettre dudéputé, annonçant que M. <strong>de</strong> Lachâtre abandonne sesprétentions sur le portrait du Roi légué à <strong>la</strong> Chambre parM. Beaujon (3 février). — Lettre du commissaire ordonnateur,encourageant l'émigration vers <strong>la</strong> Guyane(8 février). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, contrel'arrêt instituant un service <strong>de</strong> paquebots : « Ils ne pourrontjamais supléer à six ou sept cens navires employésannuellement » entre les colonies et <strong>la</strong> France(17 février). — Envoi par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bayonne <strong>de</strong>requêtes re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> faillite du s r <strong>de</strong> S te -James, trésorier<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, dont les lettres <strong>de</strong> change sont, pour unevaleur <strong>de</strong> 1,300,000 l., entre les mains <strong>de</strong> négociantsbayonnais (20 février). — Réponse <strong>de</strong> MM. Beaujon auxcondoléances <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (20 février). — Mémoirecontre l'arrêt du Parlement du 7 février, qui interdit aucommerce l'usage <strong>de</strong>s rues pour <strong>la</strong> vidange <strong>de</strong>s cafés, lerabattage <strong>de</strong>s futailles, etc. (26 février). — Du député :« Ma lettre, quoique dattée du 3, est écrite le 2, parce que<strong>de</strong>main on fait un service pour le repos <strong>de</strong> l'âme <strong>de</strong> M. <strong>de</strong>Beaujon, auquel je suis invité, et où je crois <strong>de</strong>voir merendre ; cette cérémonie sera fort


longue, parce qu'on doit l'exhumer <strong>de</strong> <strong>la</strong> parroisse où il aété enterré, pour le transporter dans sa chapèle qui tient àsa maison, qu'on appelloit <strong>la</strong> Chartreuse » (3 mars). —Supplique <strong>de</strong> <strong>la</strong> veuve du pilote Bernard Pellé, péri enmer le 19 janvier : « Désirant porter les secours dont ilétait capable à un navire qu'il voyait prêt <strong>de</strong>s Battures <strong>de</strong>Cordouan, il s'exposa à passer au bout <strong>de</strong> <strong>la</strong> matte duDemi-Banc, afin d'accourcir le trajet » (6 mars). — Lettredu ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, reprochant à <strong>la</strong> Chambre le ton<strong>de</strong> son mémoire contre l'établissement <strong>de</strong>s paquebots :« Vos représentations seront toujours reçues avec p<strong>la</strong>isir,lorsqu'elles seront présentées d'une manière convenable.Je vous invite à m'adresser les mémoires qui peuventm'instruire sur les intérêts du commerce dépendant <strong>de</strong>votre Chambre ; je m'empresserai <strong>de</strong> m'en occuper ; maisje désire que ce soit <strong>de</strong>s exposés <strong>de</strong> faits exactement renduset <strong>de</strong>s réflexions sages et saines, telles que votre expériencesur ces objets peut vous les dicter et non <strong>de</strong>sdéc<strong>la</strong>mations dép<strong>la</strong>cées » (8 mars). — Du député, surl'exécution du legs <strong>de</strong> M. Beaujon (11 mars). — Dumême, sur le même objet : les frères du défunt insistentpour payer le portrait que désire <strong>la</strong> Chambre. Envoi d'unextrait authentique du testament re<strong>la</strong>tif au legs fait à <strong>la</strong>Chambre (17 mars). — Mémoire <strong>de</strong> négociants contre lespaquebots et <strong>la</strong> poste maritime : « Il y a dans le bureau <strong>de</strong><strong>la</strong> Poste aux lètres une quantité conséquente <strong>de</strong> dépêchespour les femmes, mères ou parents <strong>de</strong>s matelots, que cesmalheureuses victimes <strong>de</strong> l'impôt n'ont peu retirer, n'ayantpas <strong>la</strong> faculté <strong>de</strong> le faire » (17 mars). — Du député ; ilcraint que les tableaux n'arrivent pas à Bor<strong>de</strong>aux avant lesélections <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre : « Mais à tout événement vosnoms seront inscrits, ainsi que vous l'avés désiré, au basdu tableau ou en haut, à <strong>la</strong> pièce qu'on adoptera (sic) aucadre » (30 mars). — Lettres <strong>de</strong> diverses Chambres, concernantl'envoi <strong>de</strong> députés à Paris pour réc<strong>la</strong>mer <strong>la</strong> libertédu commerce dans l'In<strong>de</strong> (28-30 avril).C. 4357. (Liasse.) — 91 pièces.1787. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Du député, sur l'envoi <strong>de</strong>s tableaux légués par M. Beaujon: « Il y en a qui sont très beaux, mais je n'ai pas étéémerveillé <strong>de</strong> celui du roy régnant ; celui du feu roy, quiest fait aux Gobelins, est d'une gran<strong>de</strong> beauté »(1 er mai 1787). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Lille, qui seprononce en faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s(3 mai). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> S t -Malo : « Nous ne pensonspas que le commerce puisse obtenir <strong>la</strong> dissolutionsubite <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s : il a sans doute étéinjuste <strong>de</strong> <strong>la</strong> créer ; il le seroit peut-être autant <strong>de</strong> <strong>la</strong> détruiremaintenant » (5 mai). — Du député : « J'avois eul'honneur <strong>de</strong> vous man<strong>de</strong>r que MM. les héritiers fesoientfaire le portrait <strong>de</strong> M. leur frère ; je voulus, il y a <strong>de</strong>uxjours, voir où ce<strong>la</strong> en étoit ; j'al<strong>la</strong>i chés le peintre, où jevis ce tableau, dont je ne fus pas content, parce que cettecopie a été faite sur un modèle fait <strong>de</strong>puis 22 ans ; » ceportrait serait trop petit (12 mai). — Envoi par le chevalierDes<strong>la</strong>n<strong>de</strong>s, prévôt <strong>de</strong> <strong>la</strong> maréchaussée à Jacmel, d'unprojet pour combattre <strong>la</strong> contreban<strong>de</strong> (15 mai). — Lettre<strong>de</strong> M. Letellier, député extraordinaire chargé <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<strong>la</strong> révocation du privilège <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s :« Tout Paris est persuadé que notre députation produirason effet » (26 mai). — Lettre du député ordinaire : i<strong>la</strong>ssure <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> ses bonnes dispositions à l'égard <strong>de</strong>M. Letellier (27 mai). — Lettre <strong>de</strong> M. Letellier, au sujet<strong>de</strong> l'accueil que lui a fait le député ordinaire : « Il ne meparut pas trop disposé à secon<strong>de</strong>r mes démarches. » Ledéputé <strong>de</strong> Rouen l'a reçu très froi<strong>de</strong>ment (29 mai). —Lettre du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur les motifs <strong>de</strong> l'établissement<strong>de</strong>s paquebots : le Roi n'en fait pas une question<strong>de</strong> fiscalité et il est prêt à abandonner l'entreprise à <strong>la</strong>Chambre, si elle s'en charge aux mêmes conditions(12 juin). — Lettre <strong>de</strong> M. Letellier, re<strong>la</strong>tant une conversationd'un député avec le Contrôleur général : le député« luy représenta que plusieurs d'entre nous étoient députésextraordinaires, éloignés <strong>de</strong> leurs affaires ; il réponditqu'il ne nous avoit pas fait venir » (23 juin). — Lettre <strong>de</strong>M. Letellier : « M. Dubergier paroît moins blessé <strong>de</strong> maprésence » (26 juin). — Lettre du même, racontant qu'il aremis à M. <strong>de</strong> Breteuil une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre : « Ceministre m'écouta fort bien… ; mais en mettant les lettresà <strong>la</strong> poche, j'eus pour toute réponce : « Je verrai ce<strong>la</strong>,Monsieur » (7 juillet). — Du même : il écrit qu'il est enbonne intelligence avec M. Dubergier (14 juillet). — Dumême : il promet <strong>de</strong> méditer les mémoires <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre.« Vous et le commerce entier avés épuisé <strong>la</strong> matière, saufcependant pour M. Nairac, qui ne cesse, dit-on, d'envoyer<strong>de</strong>s mémoires particuliers aux Ministres, mémoires qu'onm'assure encore être dans le tiroir et sous <strong>la</strong> clef d'uncommis, pour voir le jour quand on s'en souviendra »(28 juillet). — Du même : « Toutes les affaires sont icydans un état désastreux ; il ne se fait presque rien en banque; l'argent est resserré ; <strong>la</strong> méfiance est générale ; uneterreur que je ne crois que pannyque a fait jetter tout lemon<strong>de</strong> sur <strong>la</strong> caisse d'excompte, où <strong>de</strong>puis 6 jours


on ne fait que payer, sans que <strong>la</strong> cour <strong>de</strong> l'hôtel désemplisse» (25 août).C. 4358. (Liasse.) — 105 pièces.1787. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Du député : le graveur ne peut pas prévenir les acci<strong>de</strong>ntsqui surviennent aux coins, lesquels cassent au Cabinet <strong>de</strong>smédailles, pendant <strong>la</strong> frappe, à <strong>la</strong>quelle il n'assiste pas.« On croit qu'on ne nommera pas au ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine,qu'on se contentera <strong>de</strong> distribuer <strong>de</strong>s bureaux particuliers,dont les chefs rendront compte à M. l'Archevêque; cependant, il est beaucoup question <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Laporte,qui a été ci-<strong>de</strong>vant à Bor<strong>de</strong>aux : <strong>la</strong> bonne réputationdont il jouit feroit désirer à beaucoup dès gens qu'on lenommât » (l er septembre 1787). — De M. Letellier : onjoue sur les actions. « C'est ce qui allimente les agents <strong>de</strong>change et a fait monter leurs offices jusqu'à 180 mille l…Tout est aujourd'huy joueur à Paris. J'ay seu que Blondin,maître <strong>de</strong> poste à Bor<strong>de</strong>aux, est arrivé à Versailles en 40heures, qu'il a remis <strong>de</strong>s paquets à M. l'archevêque <strong>de</strong>Toulouse, que le fils <strong>de</strong> Blondin est parti le len<strong>de</strong>mainavec <strong>de</strong>s paquets <strong>de</strong> mond. seigneur archevêque »(8 septembre). — Nouvelle lettre du chevalier Des<strong>la</strong>n<strong>de</strong>s,qui s'est offert, sous peine <strong>de</strong> l'échafaud, à faire cesser <strong>la</strong>contreban<strong>de</strong> à Saint-Domingue (15 septembre). — De M.Letellier, sur le mémoire rédigé par l'abbé Morellet, à quion a décidé d'offrir, au nom <strong>de</strong> chaque Chambre <strong>de</strong> commerce,25 louis, pour <strong>la</strong> rédaction et l'impression <strong>de</strong> sontravail ; sur <strong>la</strong> « rareté affreuse » <strong>de</strong> l'argent et <strong>la</strong> difficulté<strong>de</strong>s affaires, etc. (23 septembre). — Du même : « M. <strong>de</strong>Breteuil nous dit que lors <strong>de</strong> l'établissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie,il se rapeloit très bien que M. <strong>de</strong> Calonne avoit diten plein Conseil qu'il ne <strong>la</strong> proposoit que d'après le vœudu commerce et après en avoir consulté toutes les Chambres.» L'abbé Morellet a traité avec son imprimeur, et lesdéputés doivent acheter les exemp<strong>la</strong>ires du mémoire,comme le public (30 septembre). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Nantes, sur les a<strong>la</strong>rmes du commerce, qui craint une rupturesubite avec l'Angleterre et redoute les corsaires <strong>de</strong>Guernesey (6 octobre). — De M. Letellier, sur les bruits<strong>de</strong> guerre et les armements (7 octobre). — Dépêche ducomte <strong>de</strong> Montmorin : « Vous savés, Messieurs, que lesEspagnols, par une exception tacite aux loix prohibitives,ont toujours été admis dans nos colonies en Amérique,parce que sans porter préjudice à l'importation en France<strong>de</strong> nos <strong>de</strong>nrées coloniales, dont l'introduction est prohibéechez eux, ils versent dans ces colonies beaucoup <strong>de</strong> numéraireen échange <strong>de</strong> divers objets <strong>de</strong> nos manufactures.» Le Ministre énumère divers articles que les Espagnolsrecherchent (13 octobre). — De l'archevêque <strong>de</strong>Toulouse : « Des frégates s'arment à Brest et si malheureusement<strong>la</strong> guerre <strong>de</strong>vait avoir lieu, elles protègeraientvos expéditions » (18 octobre). — Du comte <strong>de</strong> Montmorin,sur le même objet ; il charge <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> rassurerle commerce : « Il a été donné <strong>de</strong>s ordres pour l'armement<strong>de</strong> 12 à 15 frégates, qui seront uniquement employées àassurer <strong>la</strong> navigation <strong>de</strong> ses bâtiments en cas <strong>de</strong> rupture »(19 octobre). — Du député : il a obtenu que le graveur sechargeât <strong>de</strong> l'entretien <strong>de</strong>s coins <strong>de</strong>s jetons, moyennant200 l. par an et soumet cette convention à <strong>la</strong> Chambre(30 octobre). — De M. Letellier : il annonce que les cours<strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong> Londres sont convenues d'un désarmementet il parle d'une intervention <strong>de</strong> l'Espagne, <strong>la</strong>quelle auraitfait savoir au gouvernement ang<strong>la</strong>is qu'elle avait 50 vaisseauxprêts à se rendre à Brest à <strong>la</strong> première <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><strong>la</strong> France (30 octobre). — Lettre du s r Groult, procureurdu Roi à l'Amirauté <strong>de</strong> Cherbourg, auteur d'un Discourssur le droit maritime <strong>de</strong> l'Europe : « M. l'intendant <strong>de</strong>cette généralité m'a invité, par l’ordre <strong>de</strong> M. le Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>sSceaux, à verser dans les archives <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chansellerie lespièces rares qui pourront passer par mes mains » (Octobre).— De M. Letellier : presque tous les députés extraordinairessont partis. « Les mareschaux <strong>de</strong> France sontmandés pour finir enfin l'affaire <strong>de</strong> notre malheureuxmaire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, le vicomte <strong>de</strong> Noé »(25 novembre). — Du même : les députés reviennent,mais le premier Ministre et M. Morellet sont souffrants et<strong>la</strong> Compagnie fait traîner l'affaire (11 décembre). —Envoi par le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine d'un « tarif pour évalueren tonneau le poids ou l'encombrement <strong>de</strong>s effets,munition et marchandises que le Roi fait charger »(17 décembre). — Du commissaire ordonnateur, lettreproposant à <strong>la</strong> Chambre d'avancer <strong>de</strong>s fonds pour le service<strong>de</strong>s balises et phares (18 décembre). — Du député :il rend compte d'un entretien avec un intendant <strong>de</strong> commerceau sujet <strong>de</strong>s acquits à caution : « Ces Messieurs nesont pas bien familiers avec ces matières »(18 décembre). — De M. Letellier : « Il y a bien <strong>de</strong>s joursque je n'ai vu M. Dubergier… Je viens d'aprendre que parpa (sic) protextion il avoit obtenu une p<strong>la</strong>ce pour M. sonfils, celle <strong>de</strong> controlleur <strong>de</strong>s Fermes » (22 décembre).


C. 4359. (Liasse.) — 85 pièces.1788. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. — DeM. Letellier, sur les primes pour l'encouragement <strong>de</strong> <strong>la</strong>traite : « Le gouvernement a payé, en 1786,1,566,000 l. ; » on se p<strong>la</strong>int que les navires vont traiterquelques nègres pour avoir <strong>la</strong> prime et portent ensuite leurcargaison à sa vraie <strong>de</strong>stination (19 janvier 1788). —Communication d'observations <strong>de</strong>s jurats sur le servicedu délestage à Bor<strong>de</strong>aux, attribué aux jurats par arrêt duConseil du 29 octobre 1734 : « Les capitaines ou maîtres<strong>de</strong>s bâtiments qui arrivent sont tenus <strong>de</strong> venir dans les 24heures à l'Hôtel <strong>de</strong> Ville attester sous serment <strong>la</strong> quantitéet qualité <strong>de</strong> lest porté dans lesd bâtiments, qu'ils n'en ontni jeté ni <strong>la</strong>issé jeter aucune partie ; les jurats doiventavoir <strong>de</strong>s préposés ou <strong>de</strong>s commis pour recevoir ces déc<strong>la</strong>rationset pour recevoir en même temps en consignationles frais nécessaires pour délester ces bâtiments »(13 février). — Du commissaire ordonnateur, concernantle rétablissement <strong>de</strong>s balises <strong>de</strong> Sou<strong>la</strong>c et <strong>de</strong> <strong>la</strong> pointe <strong>de</strong>Grave, « renversées, <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière le 21 février et <strong>la</strong> premièredans <strong>la</strong> nuit du 23 au 24 » (1 er mars). — Envoi parles jurats d'un mémoire du s r Pasquier, professeur <strong>de</strong>mathématiques, sur le régime du fleuve, et minute d'unrapport sur cette communication : les courants, détournéspar les atterrissements artificiels, rejettent le fleuve vers <strong>la</strong>rive droite, « contre <strong>la</strong> palu <strong>de</strong> Lassouys, où ils ont fait<strong>de</strong>puis peu une invasion <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 200 toises », et ten<strong>de</strong>ntà revenir « dans le canal entique qui baignait autrefoisle pied <strong>de</strong> <strong>la</strong> côte du Cypressa » ; le banc <strong>de</strong> <strong>la</strong> Paludates'accroît. L'auteur du mémoire <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on lèveun p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong>puis « l'isle du B<strong>la</strong>nc, située au<strong>de</strong>ssusdu carénage actuel », jusqu'à Lormont, avec indication<strong>de</strong>s profon<strong>de</strong>urs, <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature du fond, <strong>de</strong>s bancs et<strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong>s courants (6 mars). — Requête <strong>de</strong> raffineurscontre l'abolition <strong>de</strong> <strong>la</strong> prime d'exportation accordéepar arrêt du 25 mai 1786 : « L'exportation qui avoit étéréduitte, en 1785, à 4,800 quintaux, pour <strong>la</strong> seule province<strong>de</strong> <strong>la</strong> Franche-Comté, a été porté[e] en 1786 à 6,264 quintauxet à 6,273 q. en 1787 » (21 mars). — Rapport <strong>de</strong>spilotes <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c sur le mauvais état <strong>de</strong>s passes : ilsl'attribuent au jet du lest et <strong>de</strong>s débris <strong>de</strong> pierre : « La ra<strong>de</strong><strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye et les bancs <strong>de</strong> P<strong>la</strong>ssac et du Becq se gattent ets'augmentent par le débris qui sort <strong>de</strong> Roque-<strong>de</strong>-Tau ; lespasses se gattent aussy <strong>de</strong>puis le Becq jusqu'à Bor<strong>de</strong>auxpar les terres qu'on jette <strong>de</strong> chaque cotté <strong>de</strong> [<strong>la</strong>] rivière ; <strong>la</strong>ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c et celle <strong>de</strong> Trompeloup se gattent aussypar <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong>s terres qui sortent en partie du bourgdud. Pauil<strong>la</strong>c quand on y fabrique <strong>de</strong>s caves et <strong>de</strong>s fon<strong>de</strong>mentspour les bâtisses qu'on y construit »(24 mars). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, sur lesdommages causés en Ardres par l'incursion d'un roi noir« nommé Dahomet » (4 avril). — Du commissaire ordonnateur,pour prier <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> désigner <strong>de</strong>s capitaines,dans le but d'étudier <strong>la</strong> reconstruction <strong>de</strong>s balises <strong>de</strong> Sou<strong>la</strong>cet <strong>de</strong> <strong>la</strong> pointe <strong>de</strong> Grave (16 avril). — De M. Letellier: il croit <strong>de</strong>voir attendre, pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à l'abbé Morelletl'autorisation <strong>de</strong> faire faire son portrait, l'issue <strong>de</strong>l'affaire (22 avril). — Du député : il parle « du préjudiceénorme que notre commerce éprouve avec l'Angleterre<strong>de</strong>puis le traité <strong>de</strong> commerce fait avec cette nation, puisqu'ilrésulte <strong>de</strong> leurs importations chés nous et <strong>de</strong> nosexportations chés eux, dans un espace <strong>de</strong> tems qui necomprend pas neuf mois entiers, un bénéfice <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>neuf millions pour les Anglois » (26 avril). — Dépêchedu Contrôleur général, en réponse à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre tendant à faire étendre aux vinaigres <strong>de</strong> Guienne<strong>de</strong>s faveurs accordées temporairement aux vins du pays :« Il eût été plus convenable <strong>de</strong> vous borner à reconnaîtrele prix <strong>de</strong> cette grâce, au lieu d'en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'extension ;d'ailleurs les motifs qu'on a fait valoir pour les vins nes'appliquent pas également aux vinaigres » (28 avril).C. 4360. (Liasse.) — 67 pièces.1788. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. — DeM. Letellier : il se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si on renverra à <strong>la</strong> Chambrel'affaire concernant les rouleurs. « On est trop sçavant àParis pour consulter les provinces » (6 mai 1788). — DeM. Letellier : « On prétend qu'il y a <strong>de</strong>main une assembléegénérale <strong>de</strong>s actionaires, dans <strong>la</strong>quelle on doit proposer<strong>de</strong> renoncer au privilège <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie… et <strong>de</strong>permettre qu'on procè<strong>de</strong> à <strong>la</strong> liquidation ; on croit quece<strong>la</strong> passera sans peine » (8 juillet). — Du même, annonçantque cette motion a été rejetée et qu'il a été, avec ledéputé <strong>de</strong> Lorient, visiter le rapporteur : « Nous trouvâmesnotre rapporteur enfoncé dans nos papiers, faisantlui-même l'extrait <strong>de</strong> nos écritures ; il nous dit qu'il étoit àl'ouvrage <strong>de</strong>puis les quatre heures du matin »(13 juillet). — Rapport <strong>de</strong>s pilotes <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c sur l'emp<strong>la</strong>cement« <strong>de</strong> bois » (<strong>de</strong> bouées) qu'ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt aubas <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière : « La première, nous <strong>la</strong> <strong>de</strong>mandons p<strong>la</strong>céesur le banc <strong>de</strong> Bis, <strong>la</strong> segon<strong>de</strong> sur le banc <strong>de</strong> Richard,p<strong>la</strong>cée dans le N.-O. <strong>de</strong> navires perdu[s], <strong>la</strong> troizième surle P<strong>la</strong>tin, vis-à-vis Ta<strong>la</strong>is ; <strong>de</strong> plus, pour le haut <strong>de</strong> <strong>la</strong>


ivière, nous vous <strong>de</strong>mandons un mâterau sur <strong>la</strong> pointe <strong>de</strong>l'île du Nord » (17 juillet). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes,sur <strong>la</strong> composition <strong>de</strong>s États, au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle le Roi aconsulté « tous les ordres, juridictions, communautés,même les savans ». « La découverte <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux In<strong>de</strong>s aentièrement changé <strong>la</strong> politique <strong>de</strong>s puissances <strong>de</strong> l'Europe; <strong>la</strong> facilité d'accroître son numéraire par le commerceet sa force politique par le numéraire a dirigé toutesles vues <strong>de</strong>s divers gouvernemens vers l'accroissementdu commerce ; les élémens <strong>de</strong> cette gran<strong>de</strong> science, siperfectionnée en Angleterre et en Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, ne sont pasencore posés en France » : <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes propose<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r que l'on adjoigne aux États <strong>de</strong>s députés <strong>de</strong>sp<strong>la</strong>ces <strong>de</strong> commerce (23 juillet). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> suppressiondu service <strong>de</strong> paquebots établi par l'administration(24 juillet). — De M. Letellier : « Il ne reste plus quel'examen et <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>s pièces, qui doit se faire<strong>de</strong>main » (26 juillet). — Du député, qui accuse réceptiond'un mémoire : « Je suis fort aize que cette circonstancevous ail fait rompre le silence que vous gardiés avec moi<strong>de</strong>puis si longtems ; … je savois que vous correspondiésrégulièrement avec quelqu'un d'icy, qui avoit soin <strong>de</strong> vousinstruire, et j'étois tranquille » (2 août). — Lettre ducommissaire ordonnateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, sur l'amélioration<strong>de</strong>s passes (12 août). — De M. Letellier : il se p<strong>la</strong>int <strong>de</strong>l'argent que lui coûte sa mission « dans un momment oùl'argent est si rare que l'on n'a pas honte <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r àParis 8 et 10 pour cent d'escompte sur les objets que <strong>la</strong>Caisse n'escompte pas » (16 août).C. 4361. (Liasse.) — 74 pièces.1788. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. — DeM. Letellier : il annonce qu'il espère rentrer à Bor<strong>de</strong>aux etil rend compte d'une entrevue avec Necker, qui lui a fait<strong>de</strong> nombreuses objections (20 septembre 1788). — Lettredu commissaire ordonnateur, recommandant à <strong>la</strong> Chambrele chevalier <strong>de</strong> Châteaufort, qui vient d'être nommé auconsu<strong>la</strong>t <strong>de</strong> S t -Pétersbourg à <strong>la</strong> suite du nouveau traitéavec <strong>la</strong> Russie et qui a ordre du Roi <strong>de</strong> parcourir les provincesmaritimes avant <strong>de</strong> gagner son poste(6 octobre). — Envoi par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Marseille d'unétat <strong>de</strong> <strong>la</strong> perception du droit <strong>de</strong> 1/2 pour cent effectuéesur les navires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux qui ont été déchargés à Marseille,<strong>de</strong>puis octobre 1783 jusques et y compris le quartierd'avril 1788 ; cet état signale 13 cargaisons va<strong>la</strong>nt2,719,004 l. (13 octobre). — De l'intendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe: il ne croit pas que l'arrêt du 30 août 1784 soitdésastreux, et il est d'avis qu'on le revise seulement surquelques points, par exemple pour réserver à <strong>la</strong> métropole<strong>la</strong> fourniture du bœuf salé, et qu'on fasse exécuter rigoureusementles autres dispositions : « Il faudra toujours enrevenir aux besoins impérieux <strong>de</strong>s colonies en nègres,morue, bestiaux et bois, à l'impuissance du commerce <strong>de</strong>remplir ces fournitures, du moins en totalité, et à <strong>la</strong> nécessité<strong>de</strong> les leur procurer par d'autres voyes »(15 novembre). — Du député, sur les jetons et médaillesque <strong>la</strong> Chambre a <strong>de</strong>mandés : ils coûteront près <strong>de</strong>5,800 l., et on ne lui a envoyé que 3,200 l. : « Il vousp<strong>la</strong>ira donc y ajouter 2,600 l., tous ces objets ne se prenantici qu'au comptant » (13 décembre). — Lettre du s rDumoulin <strong>de</strong> Seille au secrétaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, sur lespouvoirs donnés au premier par les assureurs et négociants<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour secourir les navires au bas <strong>de</strong> <strong>la</strong>rivière (14 décembre). — Du député : « Nous sommestoujours ici dans une disette d'argent inconcevable : on nes'en procure qu'en le payent horriblement cher ; vous enjugerés, puisqu'il en coûte 16 l. 10 s. pour réaliser unbillet <strong>de</strong> 1,000 l. <strong>de</strong> <strong>la</strong> caisse d'escompte »(15 décembre). — Mémoire <strong>de</strong> négociants en vin sur« l'événement <strong>de</strong>s g<strong>la</strong>ces dont <strong>la</strong> rivière s'est couverte<strong>de</strong>puis le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong>s fettes », ce qui arrête les chargements(30 décembre). — De Necker : « Votre lettre, Messieurs,m'a fait beaucoup <strong>de</strong> peine ; vous seuls, dans leroyaume, avez eu regret au sacrifice que fait S. M. pourencourager l'importation <strong>de</strong>s bleds d'Amérique »(30 décembre).C. 4362. (Liasse.) — 68 pièces.1789. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Envoi par le commissaire ordonnateur d'une ordonnancepar lui prise <strong>la</strong> veille pour venir au secours <strong>de</strong>s naviresmenacés par les g<strong>la</strong>ces en Giron<strong>de</strong> : ordre aux pilotes <strong>de</strong>sortir les jours qu'ils le pourront sans danger, d'avertir lescapitaines <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière, <strong>de</strong> les conduire au meilleurmouil<strong>la</strong>ge si les capitaines persistent à entrer ; ordre àtous les gens « c<strong>la</strong>ssés » <strong>de</strong> se rendre aux réquisitions <strong>de</strong>scapitaines, le commissaire se réservant <strong>de</strong> régler les sa<strong>la</strong>iresen cas <strong>de</strong> contestation, etc. (9 janvier 1789). — Lettre<strong>de</strong> l'archevêque <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, annonçant que le Roi aaccordé aux navires important <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong>s ports <strong>de</strong>l'Europe l'exemption du droit <strong>de</strong> fret et une prime, savoir15 s. par quintal <strong>de</strong> froment, 12 s. par quintal <strong>de</strong> seigle,20 s. par quintal <strong>de</strong> farine (Paris, 13 janvier). — Rapportdu s r Lafon <strong>de</strong> Camarsac sur les pertes causées par lesg<strong>la</strong>ces au bas <strong>de</strong>


<strong>la</strong> rivière (18 janvier). — Envoi par le commissaire ordonnateur<strong>de</strong> l'état <strong>de</strong>s comestibles <strong>de</strong>stinés à former37,380 rations pour <strong>la</strong> station <strong>de</strong> S t -Domingue(7 février). — Envoi par le même <strong>de</strong> sentences contrepartie <strong>de</strong> l'état-major et <strong>de</strong> l'équipage du navire bor<strong>de</strong><strong>la</strong>isle Dudon, « afin qu'elles puissent servir d'exemple et enimposer aux équipages qui manquent souvent, particulièrementsur les bâtimens du commerce <strong>de</strong> ce département,à <strong>la</strong> subordination nécessaire » (11 février). — Envoi <strong>de</strong><strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire invitant <strong>la</strong> Chambre à faire procé<strong>de</strong>r à <strong>la</strong>désignation <strong>de</strong> délégués qui prendront part à l'élection <strong>de</strong>sdéputés du Tiers (26 février). — Envoi par M. Doussin,curé <strong>de</strong> La Tremb<strong>la</strong><strong>de</strong>, d'un projet <strong>de</strong> canal réunissant <strong>la</strong>Seudre à <strong>la</strong> Garonne (12 mars). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>Bayonne, sur <strong>la</strong> nécessité d'obtenir une représentationspéciale pour le commerce : « Nous l'éprouvons plusdirectement encore par <strong>la</strong> nommination qui vient d'êtrefaite à Dax, sénéchaussée principale du païs <strong>de</strong>s Lannes,qui réunit S t -Sever et Bayonne, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux députés pris à S t -Sever dans <strong>la</strong> robe » (11 avril). — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> renseignementssur l'utilité du projet formé par le s r Silveyrad'établir un pont <strong>de</strong> bateaux <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> porte <strong>de</strong> Bourgogne,« au moyen <strong>de</strong> ce qu'on lui abandonnera pour 30 ans<strong>la</strong> jouissance <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> passage qui se payent annuellement.M. Dupré <strong>de</strong> S t -Maur, qui a été consulté, a donnéun avis favorable ; mais cependant il est resté quelquesinquiétu<strong>de</strong>s sur <strong>la</strong> solidité du pont projetté, <strong>de</strong> manièreque l'objet est resté indécis <strong>de</strong>puis 1780 » (11 avril). —De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Dunkerque, sur le projet <strong>de</strong> nommer<strong>de</strong>s députés à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s États : dans <strong>la</strong> F<strong>la</strong>ndre maritime,les députés du Tiers sont « 3 gens <strong>de</strong> robe et un cultivateur» (15 avril). — Notification par le directeur <strong>de</strong>s Fermes<strong>de</strong> décisions accordant <strong>de</strong>s primes pour l'importation<strong>de</strong>s farines <strong>de</strong> seigle et d'orge et <strong>de</strong> l'orge en grains(17 avril). — De <strong>la</strong> Chambre du Havre : elle trouve prématuréle projet re<strong>la</strong>tif aux députés à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s États ;tous les corps pourraient en nommer, et les États seraientobsédés (19 avril).C. 4363. (Liasse.) — 98 pièces.1789. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre du commissaire ordonnateur sur le balisage <strong>de</strong> <strong>la</strong>rivière, les corps-morts, le projet <strong>de</strong> construction d'unejetée à Royan : <strong>la</strong> pointe <strong>de</strong> Grave a perdu, l'hiver précé<strong>de</strong>nt,100 toises en quatre fortes marées ; le port <strong>de</strong>Royan, déjà insuffisant, est découvert (11 mai 1789). —Dépêche du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, au sujet <strong>de</strong> farinesd'Amérique réexpédiées aux colonies comme farinesfrançaises (14 mai). — Du même, sur <strong>la</strong> nécessité où l'onva être d'importer aux colonies <strong>de</strong>s farines étrangères, parsuite <strong>de</strong>s mesures prises par le parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux(15 mai). — Du député : « Comme on se persua<strong>de</strong> que lesÉtats Généraux s'occuperont <strong>de</strong> tous les objets intéressants,les différens conseils ne déci<strong>de</strong>nt pas grand chosejusques à présent ; celui du commerce : va pourtant toujoursson train ; ses séances sont fréquentes et longues,mais on suspend <strong>la</strong> décision <strong>de</strong>s grands objets »(17 mai). — Envoi du Cap d'une ordonnance du gouverneurouvrant les ports du Sud <strong>de</strong> S t -Domingue aux étrangers: « Il serait bien heureux qu'il fût interdit aux genspossédant <strong>la</strong> moindre p<strong>la</strong>ce dans <strong>la</strong> colonie d'y avoir <strong>la</strong>plus petite possésion ; alors l'esprit <strong>de</strong> partialité cesseraitet le commerce <strong>de</strong> France serait mieux étayé »(20 mai). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre du Cap, à <strong>la</strong>quelle estjointe <strong>la</strong> Feuille du Cap-François, du 20 mai 1789,contenant entre autres le signalement <strong>de</strong>s « Esc<strong>la</strong>ves marronsentrés à <strong>la</strong> geôle….. Adrien, bambara, étampé sur lesein droit BOUDET, <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille <strong>de</strong> 5 pieds 6 pouces, âgéd'environ 26 ans, qui n'a su dire son nom ni celui <strong>de</strong> sonmaître ; Jean, samoria, étampé sur le sein droit SEGUELA,<strong>de</strong> <strong>la</strong> taille <strong>de</strong> 5 pieds 6 pouces, rougeâtre <strong>de</strong> peau, ayanttrois doigts <strong>de</strong> <strong>la</strong> main gauche crochus, âgé d'environ 26ans, disant appartenir au nommé Nico<strong>la</strong>s, nègre libre auPort <strong>de</strong> Paix, » etc. (25 mai). — Nouvelle lettre du s rB<strong>la</strong>nc Gilli, accompagnant un supplément à son mémoiresur l'impôt unique ; il fait allusion aux troubles <strong>de</strong> <strong>la</strong> Provence: « Les causes odieuses <strong>de</strong> cet événement vousfairont du moins faire <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s réflexions sur l'influenceterrible que les méchants conservent encore dansle siècle <strong>de</strong> <strong>la</strong> philosophie » (3 juin). — Du commissaireordonnateur, sur les avantages accordés aux navires françaispour le transport <strong>de</strong> 170,000 pieds cubes environ <strong>de</strong>bois <strong>de</strong> construction <strong>de</strong>stinés à <strong>la</strong> marine et tirés annuellement<strong>de</strong> Hambourg (4 juin). — Envoi par le Procureurgénéral d'arrêts rendus par le Parlement les 14 février et17 juin 1789 pour <strong>la</strong> sûreté du port (17 juin). — Pétition<strong>de</strong> nombreux négociants, <strong>de</strong>mandant qu'il soit pris <strong>de</strong>smesures pour défendre le commerce contre les piratesafricains (29 juin). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre du Havre, surles dangers que court le commerce : les États n'ont quepeu ou n'ont point d'idées sur le commerce ; ils ne comptentque huit membres négociants députés par les ports,tandis que les colonies ont <strong>de</strong> nombreux délégués(5 juillet). — Envoi par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes d'une délibérationdu commerce contre l'ordonnance du gouverneur<strong>de</strong> S t -Domingue : durant les 4 premiers mois <strong>de</strong> l'année,


10 navires nantais ont introduit dans <strong>la</strong> partie Sud <strong>de</strong> S t -Domingue 3,110 têtes <strong>de</strong> noirs ; 12 autres navires y sontattendus incessamment avec 3,840 nègres ; les autresp<strong>la</strong>ces doivent en avoir importé autant, soit au total13,900, « quantité qui surpasse <strong>de</strong> beaucoup <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong>snègres que recevoit toute l'isle <strong>de</strong> S t -Domingue avantcette <strong>de</strong>rnière paix ». Ces 13,900 nègres valent plus <strong>de</strong> 15millions <strong>de</strong> livres tournois, et le paiement en marchandisesoccupera 60 navires : « Dans ce moment, il y a sur <strong>la</strong>ra<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Caves 22 bâtimens <strong>de</strong> Nantes, qui forment ensembleun tonnage <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 7,000 tonneaux »(6 juillet). — Lettre <strong>de</strong> Nairac, à propos du portrait <strong>de</strong>Bailly, qu'il est chargé <strong>de</strong> faire peindre (10 juillet). — Duministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : il annonce que <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong>guerre se tiendront à Cadix pour offrir escorte aux naviresmarchands entrant dans <strong>la</strong> Méditerranée (26 juillet). —De Nairac : « Je vous remercie, MM., <strong>de</strong>s témoignagesd'estime et <strong>de</strong> satisfaction que vous me donnez sur l'envoi<strong>de</strong> mon courier » (27 juillet). — Dépêche du ministre <strong>de</strong><strong>la</strong> Marine, informant <strong>la</strong> Chambre que le marquis Du Chilleau,gouverneur <strong>de</strong> S t -Domingue, a été rappelé(31 juillet). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes : elle insistepour que les députés extraordinaires du commerce seren<strong>de</strong>nt au plus tôt à Versailles, afin d'y tenir tête aux« Amériquains » (6 août). — De M. Bécha<strong>de</strong>-Cazaux,député extraordinaire : « Les États Généraux sont encoreoccupés <strong>de</strong> <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l'homme, qui doitservir d'introduction à <strong>la</strong> Constitution ; j'ai peur que ce<strong>la</strong>ne conduise à <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong> <strong>la</strong> traite <strong>de</strong>s noirs, d'autantque toutes les têtes sont montées et que l'on regar<strong>de</strong>racette abolition comme le chef-d'œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong> saine philosophie» (22 août). — Lettre du même, annonçant qu'ilrentre à Bor<strong>de</strong>aux puisque le public n'approuve pas qu'onl'ait choisi (29 août).C. 4364. (Liasse.) — 65 pièces.1789. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. — DeNairac : il engage <strong>la</strong> Chambre à ouvrir une souscription,<strong>de</strong> concert avec les autres p<strong>la</strong>ces, pour permettre au Roi<strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s mesures préventives contre l'insurrection<strong>de</strong>s noirs à l'île S t -Domingue : « J'ai eu l'honneur <strong>de</strong> proposerau ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine d'y envoïer un vaisseau,quelques ferégates et un régiment pour <strong>la</strong> renforcer ; je nesai point si cette mesure lui a paru convenable, mais il m'adit qu'il n'avoit point d'argent pour l'exécuter »(5 septembre 1789). — De M. Bécha<strong>de</strong>-Cazaux : il proposeà <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> se tenir sur le terrain <strong>de</strong> l'usage et<strong>de</strong> <strong>la</strong> légalité pour lui confirmer sa mission(5 septembre). — Du même : il rend compte <strong>de</strong>s démarchesqu'il a faites auprès <strong>de</strong>s Ministres : « On craint dansles circonstances présentes <strong>de</strong> se montrer contre l'opinionpublique » (12 septembre). — De Necker et <strong>de</strong> l'archevêque<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, sur <strong>la</strong> même difficulté(12 septembre). — De M. Corbun : « Nous commençonsà persua<strong>de</strong>r les curés et autres économistes prévenuscontre les commerçants en général plus encore que contrele commerce, et les préconiseurs <strong>de</strong>s colons per<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>leur crédit à force d'absurdités » (25 septembre). — Desdéputés extraordinaires : « Nous avons affirmé, les colonsen conviènent, que nous avions introduit 150 mille barrils<strong>de</strong> farine chaque année à S t -Domingue ; ils persistent à envouloir 550 mille, parce qu'ils veulent en nourrir leursnègres et que <strong>la</strong> Nouvelle-Angleterre les leur donnera àmeilleur marché » (2 octobre). — Lettres <strong>de</strong> M. Lhoste et<strong>de</strong> MM. Marchand et Corbun, contenant <strong>de</strong>s récits <strong>de</strong>stroubles <strong>de</strong> Paris (6 et 7 octobre). — De MM. Bécha<strong>de</strong> etMarchand : « Vous éprouvés à Bor<strong>de</strong>aux ce que toutes lesp<strong>la</strong>ces du royaume éprouvent ; <strong>la</strong> méfiance <strong>de</strong> l'étranger,qui s'est empressé <strong>de</strong> se libérer en soldant ses comptes par<strong>la</strong> remise du papier sur Paris, et celle <strong>de</strong>s capitalistes, quiresserrent l'argent, sont les seules causes <strong>de</strong> <strong>la</strong> pénuriequ'on éprouve…. Le remè<strong>de</strong> en est très difficile : il en est<strong>de</strong> l'État au milieu <strong>de</strong> l'Europe, comme d'un négociant quiperd son crédit sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce où il travaille »(13 octobre). — Des députés extraordinaires :« L'envahissement <strong>de</strong>s biens du clergé est vigoureusementagité dans l'Assemblée nationale ; M. Touret a faitle discours le plus profond et le plus concluant… Le clergéa fait soutenir sa prétendue propriété par <strong>de</strong>ux évêques,dont les sermons n'ont pas fait <strong>la</strong> plus légère impression »(24 octobre). — Des mêmes, sur <strong>la</strong> nécessité d'être conciliant(31 octobre).C. 4365. (Liasse.) — 67 pièces.1789. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. — DeNairac : il annonce l'envoi du portrait <strong>de</strong> Bailly : « C'estun superbe tableau » (1 er novembre 1789). — Lettre dupeintre, avisant <strong>la</strong> Chambre qu'il al<strong>la</strong>it remettre au« fourgon <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux » le portrait (3 novembre). —Lettre <strong>de</strong>s députés extraordinaires : les députés <strong>de</strong>s colonies« ont plus d'une fois menacé le Ministre <strong>de</strong> se séparer<strong>de</strong> <strong>la</strong> métropole ». Le total <strong>de</strong>s primes d'encouragements'élève à 3,862,000 l., dont 2,815,000 pour <strong>la</strong> traite. L'Assembléea mis les biens du clergé à <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong> <strong>la</strong>nation : « C'est un


envahissement très habile et très politique ; c'étoit le seulmoyen <strong>de</strong> relever l'État ; ce coup <strong>de</strong> force est admirable<strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nation » (3 novembre). — Des mêmes :ils annoncent que MM. Corbun et Bécha<strong>de</strong> ont été nommésprési<strong>de</strong>nt et secrétaire du comité (14 novembre). —Envoi par le commandant <strong>de</strong> <strong>la</strong> station navale du Sud <strong>de</strong>S t -Domingue d'un « projet <strong>de</strong> réduire les barbaresques »(20 novembre). — Des députés extraordinaires, sur lesaffaires traitées par les États : « M. <strong>de</strong> Mirabeau n'a pasencore parlé sur l'esc<strong>la</strong>vage ; on prétend qu'il est fortrevenu <strong>de</strong> ses premières idées ; il est dans l'usage <strong>de</strong> neparler que lorsque les affaires ont été amplement discutées: son amour-propre y trouve son compte, parce qu'il aprofitté <strong>de</strong> toutes les lumières qu'on a répandues »(5 décembre). — Lettre <strong>de</strong> MM. Nairac et Gaschet-Delisle, en réponse à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> présentée par <strong>la</strong> Chambreen faveur <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> Malte (15 décembre). — Lettredu délégué <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye, exposant les titres <strong>de</strong> cette ville àêtre choisie comme chef-lieu <strong>de</strong> district(17 décembre). — Des députés extraordinaires : ils parlentdu départ très prochain <strong>de</strong> M. Marchand(19 décembre). — Des mêmes : ils font allusion au départ<strong>de</strong> M. Marchand, qui a quitté Paris (26 décembre). — DeM. Corbun : « La fureur <strong>de</strong> parler et d'écrire l'emporte surtouttes les considérations » (29 décembre).C. 4366. (Liasse.) — 95 pièces.1790. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre du député ordinaire, annonçant l'envoi <strong>de</strong>s bourses<strong>de</strong> jetons (9 janvier 1790). — Réponse par le peintreMosnier aux compliments <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre touchant leportrait <strong>de</strong> Bailly (16 janvier).— Envoi par M. Siozard,curé <strong>de</strong> S t -Romain <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye, d'un mémoire proposantl'affranchissement successif <strong>de</strong>s nègres (22 janvier). —Des députés extraordinaires : « Plus <strong>de</strong> gens pensentqu'une secon<strong>de</strong> légis<strong>la</strong>ture sera plus éc<strong>la</strong>irée que <strong>la</strong> premièreen matière <strong>de</strong> commerce, et vous le croiriez aisémentsi vous assistiez à celle d'aujourd'huy »(23 janvier). — Lettre et mémoire du comité du commercere<strong>la</strong>tivement aux assignats (28 janvier). — De <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Nantes : « La plupart <strong>de</strong>s négocians <strong>de</strong> notrep<strong>la</strong>ce craignent <strong>de</strong> se surcharger <strong>de</strong> billets <strong>de</strong> <strong>la</strong> caissed'escompte, dans un moment où l'on ne sait sur quoicompter » (6 février). — De <strong>la</strong> même Chambre, qui sep<strong>la</strong>int <strong>de</strong> <strong>la</strong> lenteur et <strong>de</strong> l'indolence <strong>de</strong>s députés extraordinaires(16 février). — Des députés extraordinaires :« Nous avions parolle décidément pour lire aujourd'huy à<strong>la</strong> barre notre addresse sur <strong>la</strong> traitte : hier au soir, lesdéputés <strong>de</strong> votre armée y ont assez ma<strong>la</strong>droitement portéobstacle à <strong>la</strong> société <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, en donnant pourraison qu'ils méritoient <strong>la</strong> priorité, vu que nous ne représentionsqu'un seul corps. » Ils signalent « les menacesouvertes <strong>de</strong>s colons <strong>de</strong> se séparer <strong>de</strong> <strong>la</strong> métropole, si onne fait pas leur volonté » (23 février). — Des mêmes :« Jeudi enfin nous obtînmes <strong>de</strong> lire à <strong>la</strong> barre notre addressesur <strong>la</strong> traitte : MM. <strong>de</strong> l'armée patriotique noussecondèrent au même instant… ; force app<strong>la</strong>udissementssuivirent ; mais nage toujours, nous disoit-on »(27 février). — Des mêmes : Mirabeau a lu, le 28 février,au comité <strong>de</strong>s Amis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, partie <strong>de</strong> son mémoire: « Il est plein <strong>de</strong> sarcasmes contre les colons et lescommerçants ; cette diatribe lui attira beaucoup d'app<strong>la</strong>udissements; il l'a appuyée <strong>de</strong> calculs erronés, que lemême et phi<strong>la</strong>ntrope, jadis votre concitoyen et qui y tientencore, se vanta <strong>de</strong> lui avoir fourni… Les hiperbolles lessophismes outrés du comte ne lui attirent pas tous lessuffrages et, selon nous, il n'en avance pas assez : il finirapar ennuyer et dégoûter par <strong>la</strong> longueur <strong>de</strong> son discours,et il n'est que le dix-neuvième inscrit pour <strong>la</strong> parolle »(2 mars). — Des mêmes : « La discussion sur <strong>la</strong> traitte n'apas eu lieu mardi ; elle a été renvoyée à un comité <strong>de</strong>douze qu'on nomme aujourd'huy » (3 mars). — Des mêmes: « On parroît décidé à ajourner cette motion àquinze, vingt, ou peut-être même vingt-cinq ans. »« L'affaire <strong>de</strong> votre parlement fut jugée jeudi au soir, àune heure après minuit… : le fils <strong>de</strong> M. le Procureur généraleut un beau moment pour le <strong>de</strong>ffendre, et il s'en tiramal » (6 mars). — Des mêmes, qui envoient le décret <strong>de</strong>l'Assemblée sur les colonies : « Nous avons prommis aucourrier vingt louis d'or s'il arrive dans quarante-huitheures et cinq <strong>de</strong> plus s'il est arrivé <strong>de</strong>ux heures plus tôt »(8 mars). — Envoi par le député ordinaire du tarif <strong>de</strong>smarchandises soumises au domaine d'Occi<strong>de</strong>nt(20 mars). — Circu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> municipalité <strong>de</strong> Beaucaire,pour le maintien <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong>s foires : « Les affairesqui se font à Beaucaire dans <strong>la</strong> courte durée <strong>de</strong> six ou septjours se portent annuellement <strong>de</strong> trente-cinq à trente-sixmillions » (20 mars). — Des députés extraordinaires : ilsannoncent que <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s a fait différerjusqu'après le vote <strong>de</strong> <strong>la</strong> constitution le règlement <strong>de</strong>l'affaire concernant son monopole (31 mars).C. 4367. (Liasse.) — 110 pièces.1790. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Du vicomte <strong>de</strong> Noailles, en annonçant l'abolition du


privilège <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, : « C'est vous, Messieurs,qui venés <strong>de</strong> former les premiers les liens quidoivent assurer <strong>la</strong> Constitution : le crédit que vous donnésà nos assignats sauve <strong>la</strong> chose publique »(3 avril 1790). — De M. Corbun, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à rentrer àBor<strong>de</strong>aux et abdiquer son « ambassa<strong>de</strong> » (6 avril). — Desdéputés extraordinaires : ils annoncent que l'on s'est occupédu traittement à faire au clergé actuel et futur, etdont le plus grand nombre, dans tous les cas, gagne auchangement <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ire » (10 avril). — Transmission par lecommissaire ordonnateur d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s voiliers,motivée sur ce fait que les armateurs font travailler dansleurs magasins au lieu <strong>de</strong> s'adresser aux maîtres tenantboutique : « Ils. réc<strong>la</strong>ment que MM. les armateurs, dansces moments <strong>de</strong> détresse et <strong>de</strong> ca<strong>la</strong>mité, veuillent bienremettre l'exécution <strong>de</strong> leurs travaux aux maîtres reçus etayant boutiques, parce qu'alors il me sera aisé <strong>de</strong> prescrireà ces différents maîtres d'employer à tour <strong>de</strong> rolle et parquinzaine les divers ouvriers, afin que le poids <strong>de</strong> <strong>la</strong> misèrequ'occasionne l'inertie du commerce soit égalementrépartie » (20 avril). — Des députés extraordinaires :« M. Daugeard parut jeudi à l'Assemblée nationale, à <strong>la</strong>barre, et y entendit <strong>la</strong> lecture du décret qui concernoit M.Dudon, procureur général, et <strong>la</strong> chambre <strong>de</strong>s vacationsqu'il présidoit ; cette cérémonie fit peu <strong>de</strong> sensation »(1 er mai). — Des commissaires du commerce <strong>de</strong> S t -Pierre : ils accusent les cultivateurs <strong>de</strong> vouloir se séparer<strong>de</strong> S t -Pierre « pour se soustraire au payement <strong>de</strong>s sommesénormes qu'ils y doivent » (8 mai). — Déc<strong>la</strong>ration signée<strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s citoyens <strong>de</strong>s Cayes-S t -Louis(12 mai). — Compte rendu par les députés extraordinairesd'une entrevue avec le baron d'Ogny : « Il objecte contrele courrier direct <strong>de</strong> chez vous à Lyon les difficultésqu'occasionnent, l'hiver, les neiges dans l'Auvergne et <strong>la</strong>dépense plus forte ; quant aux courriers plus prompts àétablir <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Brest, il nous a prévenu qu'il travailloit<strong>de</strong>puis longtems à multiplier ceux <strong>de</strong> Paris chezvous jusques à six par semaine ; il aura égard, dit-il, autroisième que vous désirez pour Toulouse chaque semaine» (8 juin). — Lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> municipalité <strong>de</strong> S t -Pierre(Martinique) : « Quels sont nos crimes ? C'est d'êtrecréanciers <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>nteurs <strong>de</strong> près <strong>de</strong> vingt-cinq millions,c'est <strong>la</strong> crainte dont ils sont agités que votre influencedans l'Assemblée nationale ne <strong>la</strong> porte à décréter <strong>la</strong> saisieréelle, et enfin c'est <strong>la</strong> crainte que le commerce n'arrêteles colons dans l'é<strong>la</strong>n qu'ils ont pris vers l'indépendance »(25 juin). — Lettre <strong>de</strong>s commissaires du commerce <strong>de</strong> <strong>la</strong>même ville, sur les violences exercées par M. <strong>de</strong> Damasavec le concours du commandant <strong>de</strong> <strong>la</strong> station navale,pour punir <strong>la</strong> ville « d'avoir été <strong>la</strong> première <strong>de</strong>s Iles-du-Vent qui ait osée prendre <strong>la</strong> cocar<strong>de</strong> <strong>de</strong> jouir d'avance <strong>de</strong>sbiens faits <strong>de</strong> <strong>la</strong> régénération » (27 juin).C. 4368. (Liasse.) — 101 pièces.1790. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Communication d'un mémoire pour l'établissement <strong>de</strong>courriers directs entre Bor<strong>de</strong>aux et Lyon, qui porteraientles lettres en trois jours et <strong>de</strong>mi au lieu <strong>de</strong> neuf, pour <strong>la</strong>création d'un troisième courrier par semaine entre Bor<strong>de</strong>auxet Toulouse, enfin pour « un établissement réel <strong>de</strong>courriers <strong>de</strong> toutte <strong>la</strong> Bretagne vers Nantes, La Rochelleet Bor<strong>de</strong>aux, au lieu et p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s simples messagers quien font actuellement le service, aussi coûteux que lescourriers les mieux montés » (10 juillet 1790). — Lettressignées d'un certain nombre d'habitants <strong>de</strong> S t -Pierre, recommandantle maire, M. <strong>de</strong> Thoumaseau, et l'intendant,M. Foulon d'Ecotier, à <strong>la</strong> bienveil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre(17 juillet). — Lettre du comité <strong>de</strong>s députés extraordinaires,à l'occasion du départ <strong>de</strong> M. Corbun (25 juillet). —De Nairac, qui se p<strong>la</strong>int qu'on ait envoyé à M. <strong>de</strong> Noaillesseul une délibération <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre sur les retours <strong>de</strong>sIn<strong>de</strong>s (27 juillet). — Communication par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>.Bayonne <strong>de</strong> sa réponse négative à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes,qui proposait <strong>de</strong> renouveler tous les <strong>de</strong>ux ans le mandat<strong>de</strong>s députés <strong>de</strong> commerce (31 juillet). — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong>congé par M. Bécha<strong>de</strong>-Casaux (31 juillet). — De l'assembléeprovinciale du Cap, sur les troubles <strong>de</strong>s colonies(2 août). — Projet <strong>de</strong> création d'une « caisse d'appoints »(12 août). — Avis <strong>de</strong> ventes <strong>de</strong> terres sur le <strong>la</strong>c Oneida,avec une carte indiquant le lotissement (22 août). —Deman<strong>de</strong> du commissaire ordonnateur, tendant à fairevérifier <strong>la</strong> puissance <strong>de</strong>s nouveaux réverbères <strong>de</strong> Cordouan: « Vous avés connoissance, Messieurs, <strong>de</strong>s travauxqui ont été faits <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans pour <strong>la</strong> perfectiondu phare <strong>de</strong> Cordouan : <strong>la</strong> tour, qui menaçoit ruine, a étéreprise et surélevée <strong>de</strong> 60 pieds ; le feu, qui n'étoit forméque d'une masse <strong>de</strong> réverbères peu différens <strong>de</strong> ceuxordinaires, vient d'être changé : on pose en ce moment <strong>de</strong>nouveaux réverbéres, dont les p<strong>la</strong>ques en fonte ou encuivre ont <strong>de</strong>ux pieds et <strong>de</strong>mi <strong>de</strong> diamettre et qui doiventêtre mus par une horloge, <strong>de</strong> façon à faire connoître facilementce feu, à le distinguer <strong>de</strong>s étoiles ou <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong>sphares <strong>de</strong> Chassiron et <strong>de</strong>s


Baleines » (25 août). — Du vicomte <strong>de</strong> Noailles, surdiverses affaires et notamment sur les menées <strong>de</strong> l'Angleterre: « Notre commerce avec l'Espagne, en 1787, <strong>de</strong>41,019,600 l., étoit à notre avantage <strong>de</strong> 12,040,500 l. ;l'Angleterre veut annéantir le pacte qui l'assure »(29 août). — Lettre et documents sur les troubles <strong>de</strong> <strong>la</strong>Martinique (30 août).C. 4369. (Liasse.) — 128 pièces.1790. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre du vicomte <strong>de</strong> Noailles, annonçant l'accueil faitpar l'Assemblée à l'adresse <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux surles assignats (11 septembre 1790). — Projet d'adresse <strong>de</strong>sofficiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui sep<strong>la</strong>ignent qu'on ne les ait pas appelés à servir sur les vaisseauxdont l'armement a été décrété : « Ils se f<strong>la</strong>ttaientque dans un moment si critique, où sans cesse <strong>la</strong> constitutionpeu affermie a bezoin <strong>de</strong> <strong>de</strong>ffenseurs contre l'aristocratietoujours prête à renaître, ils se f<strong>la</strong>ttaient d'obtenirdans le premier armement <strong>de</strong>s vaisseaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nation <strong>de</strong>l'emploi pour le gra<strong>de</strong> dont leur zèle et leur mérite reconnusles auraient rendu dignes » (13 septembre). — Lettres<strong>de</strong> députés <strong>de</strong> S t -Domingue, re<strong>la</strong>tives aux troubles <strong>de</strong>cette colonie (13-19 septembre). — Lettre <strong>de</strong> Nairac et <strong>de</strong>Sèze, expliquant le vote <strong>de</strong> l'Assemblée sur les assignats,et post-scriptum <strong>de</strong> Nairac, se p<strong>la</strong>ignant que le commerce<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux s'adresse au vicomte <strong>de</strong> Noailles : « Enchargeant M. <strong>de</strong> Noailles d'agir, vous partagez votreconfiance, et cependant j'ose vous dire que nous <strong>la</strong> méritonstoute entière » (2 octobre). — Des juge et consuls <strong>de</strong>Reims, sur l'organisation <strong>de</strong>s tribunaux <strong>de</strong> commerce(5 octobre). — Lettre du roi d'Ardres aux négociants <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux, leur enjoignant <strong>de</strong> payer dorénavant au comptoir: « Ceux qui ne voudront pas payer, il ne faut pointqui se présente sur ma ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Porte-Nove »(4 novembre). — De M. Baux, député extraordinaire ducommerce : le comité imprime peu, parce que ses membresrédigent mal ; M. Baux a fait établir par un ami sonrapport sur les monnaies (6 novembre). — De Nairac : ilse p<strong>la</strong>int qu'on ait adressé <strong>la</strong> correspondance à l'hôtel <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chancellerie : « Comme… je ne professe point les opinions<strong>de</strong> cet hôtel et que je ne veux avoir aucun raportavec lui, je vous prie <strong>de</strong> ne plus y adresser les paquets »(6 novembre). — Envoi par François Dorte d'un prospectuspour le journal <strong>de</strong> commerce qu'il va faire paraître àBor<strong>de</strong>aux (17 novembre). — Envoi <strong>de</strong> S t -Pierre (Martinique)du procès-verbal re<strong>la</strong>tant les péripéties d'une mission<strong>de</strong> capitaines marchands chargés d'empêcher les troublesdans <strong>la</strong> colonie (17 novembre). — Envoi par <strong>la</strong> Chambre<strong>de</strong> Marseille <strong>de</strong> documents sur les troubles <strong>de</strong> <strong>la</strong> mêmecolonie (23 novembre). — De <strong>la</strong> Chambre du Havre : elleannonce qu'elle a envoyé à Paris <strong>de</strong>s députés pour exposer<strong>la</strong> situation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique (25 novembre). —P<strong>la</strong>inte du général <strong>de</strong> Coriolis re<strong>la</strong>tivement à <strong>de</strong>s difficultésfaites notamment par les Ang<strong>la</strong>is aux capitainesfaisant <strong>la</strong> traite sur <strong>la</strong> côte d'Angole (1 er décembre). —Des députés extraordinaires du commerce, concernant lesmoyens à prendre pour <strong>la</strong> sûreté du transport <strong>de</strong>s assignats(20 décembre). — Lettre écrite <strong>de</strong> S t -Pierre au nom <strong>de</strong>scapitaines marchands et confiée à <strong>la</strong> corvette <strong>la</strong> Laure,que <strong>la</strong> municipalité doit faire partir <strong>de</strong> nuit pour <strong>la</strong> France,à <strong>la</strong> faveur <strong>de</strong> l'éloignement momentané du vaisseau quisurveille S t -Pierre (22 décembre).C. 4370. (Liasse.) — 81 pièces.1791. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. — DeM. Baux : il entretient <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> <strong>la</strong> haine <strong>de</strong>s cultivateurs<strong>de</strong>s colonies contre le commerce bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is(1 er janvier 1791). — Des députés <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : ils signalentle nécessité d'assujétir les vins b<strong>la</strong>ncs à <strong>de</strong>s droitsplus faibles, pour assurer leur débouché, et ils s'élèventlonguement contre le système prohibitif (8 janvier). —Du commissaire ordonnateur, sur le résultat satisfaisantdu feu établi au phare <strong>de</strong> l'Ile <strong>de</strong> S te -Agnès, sur le mêmemodèle que le feu établi, en 1790, à Cordouan ; le commissaireordonnateur désire que les capitaines observentsoigneusement l'effet du feu <strong>de</strong> Cordouan, afin <strong>de</strong> statuer(15 janvier). — Envoi par le comité du commerce d'unprojet <strong>de</strong> loi réglementant l'appel <strong>de</strong>s sentences <strong>de</strong>s tribunaux<strong>de</strong> commerce (22 janvier). — Du vicomte <strong>de</strong> Noailles: il critique <strong>la</strong> procédure suivie par Nairac au sujetd'une affaire qu'à recommandée le commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux(25 janvier). — Lettre d'un capitaine <strong>de</strong> navire,proposant d'établir à l'île <strong>de</strong> Ré un dépôt d'ancres et <strong>de</strong>câbles, d'un prix fixé à l'avance, pour les navires bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is(27 janvier). — Envoi par le comité du commerce d'unelettre <strong>de</strong> M. Eyma, député extraordinaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique,sur les frau<strong>de</strong>s commerciales qui poussent les colonsà l'indépendance (11 février). — Envoi par les députés ducommerce bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is d'un mémoire rédigé par <strong>de</strong> Sèze, sur<strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du comité du commerce, contre <strong>la</strong> créationd'une Cour <strong>de</strong> cassation aux colonies (5 mars). — Envoipar <strong>la</strong> municipalité <strong>de</strong> Port-au-Prince d'un récit <strong>de</strong>s événementssurvenus dans <strong>la</strong> colonie et notamment


<strong>de</strong> l'assassinat <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Mauduit (8 mars). — Diverseslettres touchant les mêmes faits (25-31 mars).C. 4371. (Liasse.) — 78 pièces.1791. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —« Projet <strong>de</strong> souscription pour <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> bateaux àpompes <strong>de</strong>stinés contre les incendies <strong>de</strong> <strong>la</strong> ra<strong>de</strong> »(28 avril). — P<strong>la</strong>inte au sujet <strong>de</strong> sévices et injures commispar <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine royale envers le capitainedu S t -Nico<strong>la</strong>s <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et les soldats qu'il transportait(Avril). — Lettre <strong>de</strong> Nairac écrivant « en qualité <strong>de</strong> négociantet <strong>de</strong> simple citoïen », et critiquant un décret récentqui assimile les hommes <strong>de</strong> couleur libres aux b<strong>la</strong>ncs(17 mai).— De M. Baux, approuvant le même décret(18 mai, une heure du matin). — Lettre du s r <strong>de</strong> Laval,qui a été prié par les Amis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution <strong>de</strong> donnerson avis « sur <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> couvrir <strong>la</strong> cour <strong>de</strong>s Jacobins,<strong>de</strong> <strong>la</strong> même manière qu'on a couvert <strong>la</strong> halle au bled<strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong> même qu'on avoit projetté <strong>de</strong> couvrir <strong>la</strong>Bourse <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux » ; il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on remette « à M.Lanier, mécanicien, auteur du projet <strong>de</strong> couverture <strong>de</strong> <strong>la</strong>Bourse les <strong>de</strong>sseins et p<strong>la</strong>n qu'il a présenté il y a <strong>de</strong>ux ansà MM. les directeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre du commerce »(21 mai). — De <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes, contre le décretdu 15 mai re<strong>la</strong>tif aux colonies (21 mai). — Des députésextraordinaires, sur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> suspendre l'exécution<strong>de</strong> ce décret (24 mai). — Envoi d'un mémoire justificatifpar un détachement du régiment <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe quiavait refusé <strong>de</strong> quitter Saint-Pierre (Martinique), où 500hommes <strong>de</strong> ce régiment avaient été envoyés « en qualité<strong>de</strong> médiateurs-conciliateurs auxiliaires » (Ile-<strong>de</strong>-Ré,3 juin). — Longue lettre signée Martin, contre le projet <strong>de</strong>creusement d'un bassin au Château-Trompette et d'établissementd'une grue pour charger et décharger les naviresà quai (17 juin). — Lettre non signée, avec p<strong>la</strong>n àl'appui, proposant <strong>de</strong> créer un canal autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ceprojetée <strong>de</strong> Louis XVI ; l'auteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre réc<strong>la</strong>me <strong>la</strong>priorité sur le projet analogue du s r Laval (20 juin).C. 4372. (Liasse.) — 81 pièces.1791. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Communication du directoire du département, re<strong>la</strong>tive àune flotte ang<strong>la</strong>ise <strong>de</strong> 26 voiles qui a paru le 29 juin, surles côtes <strong>de</strong> S t -Jean-<strong>de</strong>-Mons (2 juillet 1791). — Adresse<strong>de</strong> citoyens du Cap au sujet du décret du 15 mai, lequel« a produit dans <strong>la</strong> colonie une effrayante fermentation »(7 juillet). — Lettre écrite <strong>de</strong> l'île d'Oléron, pour prémunir<strong>la</strong> Chambre contre les entreprises du s r Compère, dont lesbalises ont été rasées, « ne pouvant être d'aucune utilité…et pouvant favoriser <strong>la</strong> <strong>de</strong>scente <strong>de</strong> quelques corsaires ».Envoi d'une lettre <strong>de</strong>s Amis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution <strong>de</strong> S t -Pierre, île d'Oléron, à l'intendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : ils sep<strong>la</strong>ignent qu'on ait dépensé « plus <strong>de</strong> 120 mille l…. pourun port <strong>de</strong> La Péroche, qui est comblé, et pour <strong>de</strong>s balisesqui n'avoient aucun but salutaire » (22 août). — Envoi par<strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Toulouse d'une adresse à l'AssembléeNationale, <strong>de</strong>mandant qu'on suspen<strong>de</strong> l'application dudécret du 15 mai : « Laissés au tems le soin d'inoculerdans une terre étrangère à <strong>la</strong> liberté le germe <strong>de</strong>s vertusdont vous nous offres les mo<strong>de</strong>lles… Vous fûtes grands etjustes ; vous serés compatissants » (8 septembre). — Avisdu vote <strong>de</strong> l'Assemblée Nationale révoquant le décret du15 mai (24 septembre). — Lettre écrite au nom <strong>de</strong>s pilotes<strong>de</strong> Royan : ils affirment l'utilité <strong>de</strong>s balises d'Oléron,<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt qu'on rétablisse le môle <strong>de</strong> La Péroche etréc<strong>la</strong>ment un môle à Royan : « Il y a très longtemps quenous représentons que nos chaloupes et nos vies sontexposées chaque jour, que, <strong>de</strong>puis 18 ans, nous avonsperdu 80 hommes et 38 chaloupes et que nous sommesenfin réduits à chercher un refuge dans <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Seudre» (Septembre).C. 4373. (Liasse). — 67 pièces.1791. — Correspondance passive <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. —Lettre <strong>de</strong> Nairac : il parle <strong>de</strong> <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong>s Chambres<strong>de</strong> commerce (1 er octobre 1791). — Du même : il apayé 1,200 l. au courrier Siméon : « C'est le prix ordinaire<strong>de</strong> ces sortes <strong>de</strong> courses, celui que j'ai païé dans toutes lesoccasions, que le Département lui-même a païé, aveccette différence que j'ai toujours donné <strong>de</strong> l'argent et que,dans cette occasion, j'ai fait contenter le courier <strong>de</strong>s assignatsque je lui ai donnés » (2 octobre). — Lettre <strong>de</strong>sadministrateurs du district <strong>de</strong> Paimbeuf, exposant lesavantages que présente ce port et sa supériorité sur celui<strong>de</strong> Nantes, où les bâtiments ne peuvent caler plus <strong>de</strong> 10pieds et qui est séparé <strong>de</strong> Paimbeuf par un parcours trèspérilleux (9 novembre). — Lettre du s r Villegégu, qui serend à Paris avec Coquille Dugommier et qui réc<strong>la</strong>me <strong>la</strong>protection <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (Marseille, 10 novembre). —Lettre <strong>de</strong>s députés du commerce, exprimant les regretsque leur cause le départ <strong>de</strong> M. Bécha<strong>de</strong>-Casaux(14 novembre). — Diverses lettres sur les troubles <strong>de</strong> S t -Domingue


(30 octobre-19 novembre). — Communication du ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine, re<strong>la</strong>tivement à <strong>la</strong> traite sur <strong>la</strong> côte d'Ango<strong>la</strong>et au port d'Ambriz (27 novembre). — Rapport <strong>de</strong>scommissaires du commerce à <strong>la</strong> municipalité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxsur les assignats (Sans date).C. 4374. (Liasse.) — 94 pièces, dont un registre petit in-folio <strong>de</strong>48 feuillets.1683-1791. — ossiers d'affaires diverses : grains et farines; sa<strong>la</strong>isons ; vins ; eaux-<strong>de</strong>-vie ; sucres ; fers ; cuirs ;tissus. — « Lettre du Parlement <strong>de</strong> Dauphiné au Roi,touchant <strong>la</strong> liberté du commerce <strong>de</strong>s grains, du26 avril 1769. » — Mémoire présenté par <strong>de</strong>s armateursbor<strong>de</strong><strong>la</strong>is tendant à <strong>la</strong> création <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ateliers <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>isons,sur le Lot et sur <strong>la</strong> Dordogne, pour remp<strong>la</strong>cer lessa<strong>la</strong>isons d'Ir<strong>la</strong>n<strong>de</strong> sur lesquelles on a mis l'embargo l'annéeprécé<strong>de</strong>nte (Décembre 1777). — Indication <strong>de</strong> recettespour <strong>la</strong> sa<strong>la</strong>ison <strong>de</strong>s chairs <strong>de</strong> bœuf et <strong>de</strong> porc (Sansdate). — Arrêt du Parlement, interdisant le coupage <strong>de</strong>svins à peine <strong>de</strong> 10,000 l. d'amen<strong>de</strong>, confiscation <strong>de</strong>s vins,perte <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> bourgeoisie et punition corporelle, etdéfendant <strong>de</strong> changer les jauge, cerc<strong>la</strong>ge et embal<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>sbarriques « qui marquent <strong>la</strong> différence <strong>de</strong>s crus » (LaRéole, 16 mars 1683). — Réflexions <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre contrel'édit <strong>de</strong> janvier 1710, « quy ordonne que aucuns marchandzque ceux quy auront pris <strong>de</strong>s lètres du Roy nepourront faire le commerce <strong>de</strong> vin et d'eau-<strong>de</strong>-vie engros ». « La plus part <strong>de</strong>s propriétaires <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> campagnen'estant pas en estat <strong>de</strong> faire les grosses avancesqu'il leur convient sont obligés, pour pouvoir les fairetravailler, d'emprunter annuellement à plusieurs particuliers,dont tout le commerce consiste à faire ces sorte[s]d'avances, l'argent nécessaire jusques à <strong>la</strong> récolte(1710 ?). — Copie d'un arrêt du Conseil sur <strong>la</strong> jauge <strong>de</strong>sbarriques d'eau-<strong>de</strong>-vie (25 janvier 1724). — Note sur lesprix <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> Canaries, d'Alicante, <strong>de</strong> Rivesaltes, <strong>de</strong>Fronlignan (Vers 1731). — Affaire du s r Caussa<strong>de</strong>,condamné par les jurats pour avoir acheté du vin à Marman<strong>de</strong>en vio<strong>la</strong>tion du statut <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1739-1740). — Mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, contre le commerce<strong>de</strong>s « guildives », qui se pratique notamment à Nantes :« Les colonies ne sont point <strong>de</strong>stinées à fournir à <strong>la</strong> métropolece que celle-cy peut elle-même fournir aux colonies…; tel seroit constament l'effet que produiroit <strong>la</strong>conversion à l'Amérique <strong>de</strong>s sirops en guildives »(Juin 1752). — Autre mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, contre <strong>la</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s provinces <strong>de</strong> Bretagne et <strong>de</strong> Normandie, quidésirent être autorisées à exporter les eaux-<strong>de</strong>-vie <strong>de</strong> cidreet <strong>de</strong> poiré (Décembre 1763). — Mémoire imprimé touchant<strong>la</strong> supériorité <strong>de</strong>s rhums ang<strong>la</strong>is sur les tafias françaiset concernant <strong>la</strong> construction <strong>de</strong>s appareils propres àdistiller le rhum (1785). — Affaire soulevée par l'intendant<strong>de</strong> Languedoc, re<strong>la</strong>tivement à <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s sucresprovenant <strong>de</strong>s raffineries <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et envoyés à <strong>la</strong>foire <strong>de</strong> Beaucaire (1731-1732). — Mémoire présenté àce sujet par les raffineurs bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is : « II y a lieu d'espérerqu'une seule rafinerie établie à Cète ne faira pas <strong>la</strong> loy à20 rafineries établies à Bor<strong>de</strong>aux, qui fabriquent annuellementquarante cargaisons <strong>de</strong> sucre brut » (1732). —Brouillon d'un mémoire sur les causes <strong>de</strong> <strong>la</strong> faillite <strong>de</strong>divers raffineurs : « Il y a quinze rafineries stantes, quipeuvent consommer annuellement 8.000 bariques sucrebrut, d'environ 1,000 l. <strong>la</strong> pièce » (Vers 1739). —Mémoire sur <strong>la</strong> contreban<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sucres en Provence, quiruine les raffineries bor<strong>de</strong><strong>la</strong>ises : « De 21 rafinerie qu'il yavoit dans <strong>la</strong> ville en l'année 1733, il n'en reste plus que15, dont il y en a qui ne font pas <strong>la</strong> moitié du travail accoutumé» (Vers 1739). — Procédés pour <strong>la</strong> fabricationdu sucre (Avril 1765). — Procès-verbal d'essai <strong>de</strong> fersd'Uza (28 décembre 1761). — Précis imprimé <strong>de</strong>s résultatsobtenus à l'aciérie d'Amboise (1786). — Note sur <strong>la</strong>nécessité <strong>de</strong> continuer à admettre les fers étrangers : on enreçoit, année commune, 24 à 25,000 quintaux et pour <strong>la</strong>clouterie, <strong>de</strong> Bretagne et d'Anjou, 6 à 7,000 quintaux(Sans date). — Mémoire <strong>de</strong>s marchands <strong>de</strong> soierie, draperie,mercerie, etc., sur le tort causé aux tissus français parles toiles peintes et étoffes <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong> et par « <strong>la</strong> licence queles Juifs se sont pris <strong>de</strong> débitter <strong>de</strong>s marchandizes parcontrevantion aux règlemens et au <strong>de</strong>rnier édit du moisd'octobre, par un commerce tout à fait ouvert » (Septembre1727). — Observations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre sur un projet<strong>de</strong> règlement pour les manufactures d'étoffes <strong>de</strong> <strong>la</strong>généralité : ce règlement n'a <strong>de</strong> raison d'être que pour lesétamines ou rases d'Agen et villes voisines ; Marman<strong>de</strong>fabrique <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong><strong>la</strong>ts, <strong>de</strong>stinés à <strong>la</strong> consommation localeet qui n'ont pas besoin d'être surveillés, non plus que lescouvertures communes pour <strong>la</strong> marine faites à Bor<strong>de</strong>auxet Bazas (Sans date).C. 4375. (Liasse.) — 37 pièces.1707-1790. — Dossiers d'affaires diverses : banque etmonnaies. — Bulletins <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> change à Paris et àBor<strong>de</strong>aux (Mai-juillet 1747). — Mémoire approuvantl'augmentation projetée <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> l'argent et surtout<strong>de</strong> l'or : l'auteur du mémoire estime que <strong>la</strong> rareté <strong>de</strong> l'orrend difficiles les échanges en France ; il


considère l'or venant <strong>de</strong> l'étranger comme une marchandise,« comme à Marseille les retraits du commerce duLevant, tels que le poil <strong>de</strong> chèvre, <strong>la</strong>ines, etc. ; plus elless'y ven<strong>de</strong>nt et plus le commerce du Levant est lucratif »(Avril 1768). — Mémoire <strong>de</strong>s négociants bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is, d'unepart, <strong>de</strong>s Fermiers, <strong>de</strong> l'autre, au sujet <strong>de</strong>s ordres donnéspour voiturer à Paris le produit <strong>de</strong>s recettes(Mars 1770). — Requête aux général et intendant <strong>de</strong>sIles-sous-le-Vent, au sujet <strong>de</strong> l'altération <strong>de</strong>s monnaiespar les Ang<strong>la</strong>is (Mai[?] 1773). — Procès-verbal d'essayage<strong>de</strong> monnaies venant du Cap (3 juin 1773). —Mémoire sur les moyens d'assurer <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>sespèces à Port-au-Prince (1774).C. 4376. (Liasse). — 31 pièces, dont un cahier <strong>de</strong> 36 feuillets.1752-1786. — Dossiers d'affaires diverses : assurances.— Mémoire pour <strong>la</strong> création d'une charge <strong>de</strong>« conseiller préposé conservateur aux assurances soussignateure privée <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux », accompagnéd'un tableau <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> courtage qui sont payés dansdivers ports pour les assurances (Juillet 1763). —Réponse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre réfutant le précé<strong>de</strong>nt mémoire(11 août 1763). — Projet <strong>de</strong> création d'un bureau d'assurancesà Bor<strong>de</strong>aux et exposé <strong>de</strong>s abus qui se pratiquentsur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce pour le courtage d'assurances (1776). —Réponse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre : les polices d'assurances se fontsoit directement, sous signature privée, soit par l'entremise<strong>de</strong>s courtiers, qui inscrivent sur <strong>de</strong>s registres paraphésles c<strong>la</strong>uses particulières <strong>de</strong>s polices, écrites à <strong>la</strong> maindans les originaux (1776). — Autre réponse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambredans le même sens : « Les assurances se faisoientdans l'origine verbalement et… <strong>la</strong> bonne foy mutuelleétoit le seul garant <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong>s parties »(15 février 1781). — Mémoire d'un ancien notaire <strong>de</strong>Marseille pour <strong>la</strong> création d'un expert juré auprès <strong>de</strong> chacun<strong>de</strong>s 53 sièges d'amirauté ; il expose notamment que« ces offices formant un état honnête pour chaque individudonneront lieu à leur établissement et à une popu<strong>la</strong>tion» (1784). — Réfutation par <strong>la</strong> Chambre(8 janvier 1785). — Factum présentant, sur <strong>de</strong>ux colonnes,<strong>de</strong>s observations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre contre un projetappuyé par le maréchal <strong>de</strong> Mouchy pour <strong>la</strong> création d'unbureau unique d'assurances sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce et <strong>la</strong> réplique <strong>de</strong>sintéressés (1786 ?). — Requête à <strong>la</strong> Chambre contre <strong>de</strong>smodifications apportées aux c<strong>la</strong>uses <strong>de</strong>s polices d'assurances: « La p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux a <strong>de</strong> tous tems été renomméepour <strong>la</strong> manière dont s'y exerçait cette partieimportante du commerce maritime ; bien loin d'être obligés<strong>de</strong> porter nos assurances au <strong>de</strong>hors, nous voyionssouvent les étrangers se faire assurer ici » (Sans date).C. 4377. (Liasse.) — 24 pièces.1691-1760. — Dossiers d'affaires diverses courtiers. —Mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, <strong>la</strong>quelle intervient contre lescourtiers en faveur d'un cordonnier <strong>de</strong> Castres, appe<strong>la</strong>ntd'une sentence <strong>de</strong> l'Amirauté « quy le con<strong>de</strong>mne à 500 l.d'aman<strong>de</strong> pour avoir achetté par ordre <strong>de</strong> Gaspard Pelts,bourgeois et marchand <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, un certain nombre<strong>de</strong> vins par commission » (1706). — Brouillon d'un« mémoire <strong>de</strong>s directeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre du commerce <strong>de</strong>Guienne, concernant <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong>s courtiers royaux <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux », et les arrêts du Parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux du16 mars et 23 avril 1712, qui ont, le premier, dissous uneassociation <strong>de</strong> courtiers, le second réglementé l'affrètement<strong>de</strong>s vaisseaux : « Le courtier n'a esté estably quepour servir par son ministère les négotiants et les maîtres<strong>de</strong>s vaisseaux dans leurs cargaisons et dans leurs frettements…Ce seroit un renversement d'ordre s'il faloit queles négotiants eussent à courir après les courtiers, » et cene serait point pratique, « y ayant quelquefois dans ceport plus <strong>de</strong> 7 à 800 vaisseaux ou barques en charge »(1712). — Copie corrigée du même mémoire : « Lesfonctions <strong>de</strong>s courtiers <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux se réduisent à conduireles étrangers dans les endroits où ils ont à faire <strong>de</strong>sachapts <strong>de</strong>s vins ou d'autres <strong>de</strong>nrées du pays et à fairefretter et acquitter au bureau <strong>de</strong>s Fermes les bâtimentschargez par leur ministère. Il seroit à souhaiter que tousles courtiers, dont le nombre est fixé à quarante, eussentles qualitez requises à leurs employs ; mais il n'y en a pasdix qui soit en état <strong>de</strong> rendre service au publiq : les uns nepossè<strong>de</strong>nt pas les <strong>la</strong>ngues étrangères, le principal objet <strong>de</strong>leur établissement ; d'autres n'ont aucune connoissance ducommerce ; il y en a mesme quy sont si décriez par leurmauvaise conduite que personne n'ozeroit se confier àeux. D'ailleurs <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> ces offices estpossédée par <strong>de</strong>s personnes incapables d'en faire les fonctions,puisqu'on voit dans le corps <strong>de</strong>s courtiers <strong>de</strong>s prêtres,<strong>de</strong>s clercs, <strong>de</strong>s huissiers et <strong>de</strong>s employez dans lesFermes » (1712). — Délibération <strong>de</strong>s courtiers, tendant àformer une association (25 avril 1719). — Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre, sur les prétentions <strong>de</strong>s courtiers. « Aux termes<strong>de</strong>sd. édit et déc<strong>la</strong>ration et <strong>de</strong>s arrêts du Conseil sus énoncées,il résulte <strong>de</strong>ux choses : <strong>la</strong> première, que lesd. courtierssont <strong>de</strong>s officiers royaux en titre, courtiers tant <strong>de</strong>change et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers que <strong>de</strong>


toutes sortes <strong>de</strong> <strong>de</strong>nrrées et marchandises, et <strong>la</strong> secon<strong>de</strong>que les roys Louis 13 et Louis 14, prédécesseurs <strong>de</strong>Louis 15 glorieusement régnant, les ont toujours maintenusdans le libre exercisse et fonctions <strong>de</strong> leurs offices,avec <strong>de</strong>ffences à toutes sortes <strong>de</strong> personnes <strong>de</strong> s'immisserdans les fonctions <strong>de</strong>s offices <strong>de</strong>s courtiers royaux. Ainsi,les directeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Guyenneestiment, sous le bon p<strong>la</strong>isir du Roy et <strong>de</strong> Nos Seigneursdu Conseil, que <strong>la</strong> <strong>de</strong>men<strong>de</strong> que font aujourd'huy lesd.courtiers royaux d'estre maintenus privativement à tousautres dans le droit <strong>de</strong> négocier seuls les billets et lettres<strong>de</strong> changes, d'estre les entremèteurs <strong>de</strong>s achats et <strong>de</strong>sventes <strong>de</strong>s marchandises dans <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,B<strong>la</strong>ye, Bourg, Libourne et pays bour<strong>de</strong>lois doit leur êtreaccordée, avec <strong>de</strong>ffences à toutes personnes <strong>de</strong> se mêlerdirectement et indirectement <strong>de</strong> <strong>la</strong> négociation <strong>de</strong>sd. billetset lettres <strong>de</strong> changes, achapt et vente <strong>de</strong>s marchandises,ni <strong>de</strong> s'immisser dans aucune <strong>de</strong>s fonctions attachéesà leurs offices » (29 novembre 1723). — Mémoire <strong>de</strong>ssyndics <strong>de</strong>s courtiers contre l'opposition faite par d'anciensdirecteurs aux conclusions du rapport <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre(11 mai 1724). — Mémoires sur <strong>la</strong> question <strong>de</strong>s courtiers,visant les faits suivants : délibération <strong>de</strong>s courtiers,du 29 février 1704, décidant d'établir un bureau en ville etun autre aux Chartrons, où les maîtres <strong>de</strong> navires et <strong>de</strong>barques <strong>de</strong>vraient se rendre pour se voir indiquer un courtier; association <strong>de</strong> cinq courtiers, du 14 août 1710 ;arrêts du Parlement, ci-<strong>de</strong>ssus analysés, <strong>de</strong>s 16 mars et23 avril 1712 ; arrêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s cassant le <strong>de</strong>rnierarrêt du Parlement comme incompétemment rendu ;règlement provisoire du Conseil d'État, en date du15 février 1715 : « Personne n'ignore que les courtiers,après avoir été établis par les maire et jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,trouvèrent le moïen, en finançant dans les coffres du Roy,<strong>de</strong> se rendre indépendants par le titre <strong>de</strong> courtiers royauxqui leur feut accordé et qu'ensuitte par <strong>de</strong>s nouvellessommes ils obtindrent non sulement <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> courtagesur les étrangers et sur les marchandises qu'ils faisointvenir mais encore sur les vaisseaux françois et surtout ce qu'ils faisoint venir pour leur compte ; ce<strong>la</strong> donnalieu à un procez qu'ils eurent avec MM. les jurats »(1725 ?). — Mémoire contre le projet d'assujettir lescourtiers à soumettre au contrôle les contrats d'affrètementet détails sur <strong>la</strong> façon dont ces contrats sont signéshabituellement : le courtier rédige l'acte et le fait souscrirepar le maître du bateau ; ce n'est qu'ensuite qu'il cherche<strong>de</strong>s affréteurs, soit un seul pour <strong>la</strong> totalité du bateau, soitplusieurs, ce qui s'appelle « charger en cueillette »(1736) — Mémoire <strong>de</strong>s courtiers royaux : ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ntqu'on supprime les courtiers vo<strong>la</strong>nts, qu'on les admetteeux-mêmes à faire le courtage <strong>de</strong>s assurances, qu'on lesautorise à établir une « bource commune », à <strong>la</strong>quellechaque courtier versera le quart <strong>de</strong> ses honoraires(26 février 1750). — Extraits <strong>de</strong> documents divers, re<strong>la</strong>tifsà <strong>la</strong> question <strong>de</strong>s courtiers (1737-1755). —Observation sur <strong>la</strong> requête <strong>de</strong>s courtiers au Conseil duRoi, tendant à obtenir que leur corps fût, au lieu et p<strong>la</strong>ce<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce, chargé d'examiner les candidatscourtiers (25 avril 1758). — Autre réponse <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre à cette requête : elle n'admet à l'examen lescandidats courtiers que sur le vu d'un certificat délivré parle corps <strong>de</strong>s courtiers ; celui-ci cherche à se rendre indépendantdu commerce ; il poursuit l'exécution <strong>de</strong> l'arrêt,<strong>de</strong>venu inutile, du 6 mars 1679 ; il cherche à se créer untitre pour se réserver le droit, accordé aux négociants, <strong>de</strong>payer les convoi et comptablie à raison <strong>de</strong> 20 tonneauxpour 21 dans les grosses cargaisons (13 juillet 1758). —Indication <strong>de</strong> documents remis à M. Féger, contre lescourtiers (1758). — Mémoire <strong>de</strong> négociants présenté à <strong>la</strong>Chambre, concernant l'a<strong>la</strong>rme Causée sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce par <strong>la</strong>déc<strong>la</strong>ration du Roi du 8 mai, re<strong>la</strong>tive au monopole <strong>de</strong>scourtiers : les courtiers <strong>de</strong>vraient rédiger <strong>de</strong>s statuts, êtreau nombre <strong>de</strong> soixante, se faire assister <strong>de</strong> commis expérimentés,toutes conditions qu'ils ne remplissent pas(16 juillet 1760). — Critique par le s r André Berliquet,courtier royal, <strong>de</strong>s statuts proposés par le s r Fitou, soncollègue (1760).C. 4378. (Liasse.) — 19 pièces, dont 3 cahiers <strong>de</strong> 47 feuillets.1764-1781. — Dossiers d'affaires diverses : courtiers.— Requête <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce, qui visenotamment un arrêt du Parlement du 5 septembre 1760,confirmatif <strong>de</strong>s statuts <strong>de</strong>s courtiers, et qui sollicite unnouvel arrêt : « Il se répend un nombre <strong>de</strong> courtiers vo<strong>la</strong>ntsjuifs, qui s'ingèrent à faire les opérations du changeet dans le nombre <strong>de</strong>squels il peut s'en trouver d'assés peudélicats pour donner les mains à <strong>de</strong>s négociations onéreuseset forcées » (1769). — Requête <strong>de</strong>s « courtiers royauxfaisant les expéditions <strong>de</strong>s navires du Nord, » <strong>de</strong>mandantle rétablissement d'un droit, aboli <strong>de</strong>puis 25 à 30 ans, « <strong>de</strong>dix sols par tonneau <strong>de</strong> toutes les marchandises sèches quise chargent dans les navires du Nord, les quatre barriques<strong>de</strong> ville formant le tonneau ». Projet <strong>de</strong> tarif pour <strong>la</strong> perception<strong>de</strong> ce droit (Mars 1772). — Mémoire <strong>de</strong>s courtiersroyaux, sur les origines et les attributions <strong>de</strong> leurcorps,


exposant les frau<strong>de</strong>s que certains commettent pour obtenirles vins à bon compte, ce qui discrédite les crus du Bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is,et <strong>de</strong>mandant <strong>la</strong> publicité <strong>de</strong>s marchés (1772 ?). —Réponse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, concluant que le mémoire <strong>de</strong>scourtiers « doit être rejette avec le mépris que luy méritentl'infidélité <strong>de</strong> leurs allégations et l'indécence <strong>de</strong> leursprétentions, que les signataires <strong>de</strong> ce mémoire <strong>de</strong>vraientêtre punis pour avoir ozé tenter <strong>de</strong> séduire <strong>la</strong> religion duMinistère » (Novembre 1772). — Proposition d'acheterles 94 offices <strong>de</strong> courtiers restant à remplir sur les 200 quiont été institués à Bor<strong>de</strong>aux et dans le pays bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is parl'édit <strong>de</strong> février 1761, à condition que ces 94 brevetssoient réunis en un seul, auquel serait assuré le monopole<strong>de</strong>s assurances, moyennant un courtage <strong>de</strong> 0,125 0/0(1781). — « Mémoire pour les entremetteurs portugais,habitans et domiciliés <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, contre <strong>la</strong>prétention nouvelle et insolite <strong>de</strong>s courtiers royaux dud.Bor<strong>de</strong>aux » : ils se p<strong>la</strong>ignent notamment que les courtiersroyaux s'en prennent aux seuls Portugais (Sans date,1720-1743). — Divers mémoires sur l'origine <strong>de</strong>s offices<strong>de</strong> courtiers et leurs attributions ; l'un <strong>de</strong> ces mémoirescite un arrêt du Parlement du 7 septembre 1736 (Sansdate). — Mémoire sur les divers courtages à Bor<strong>de</strong>aux :« Le courtage <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, surtout ses <strong>de</strong>ux principalesbranches, sçavoir <strong>la</strong> banque et les marchandises seiches,rési<strong>de</strong> entièrement dans les mains <strong>de</strong>s courtiers vo<strong>la</strong>ns,qui sont tous juifs dans <strong>la</strong> première branche et, dans <strong>la</strong>secon<strong>de</strong>, plusieurs qui sont protestants ; ce qui fait que lesnégocians <strong>de</strong> l'une ou l'autre religion sont toujours lesmieux servis et les mieux informés <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>saffaires, <strong>de</strong> façon que les négociants catholiques <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxne commercent, s'il semble, que précairement surleur p<strong>la</strong>ce, et qu'ils ont plus <strong>de</strong> peine à y travailler ques'ils y étoient étrangers. » « Un courtier <strong>de</strong> change n'est telà Bor<strong>de</strong>aux qu'autant qu'il p<strong>la</strong>it aux banquiers <strong>de</strong> l'employer,et ils n'employent jamais que les plus adroits àfaire hausser le prix <strong>de</strong> l'argent ; <strong>de</strong> là vient que tous cescourtiers sont <strong>de</strong>s juifs, <strong>la</strong> pluspart sans expérience et sanssentimens. » « A l'égard <strong>de</strong>s eaux-<strong>de</strong>-vie, il s'est établiaussi <strong>de</strong>s courtiers qu'on appelle agréeurs » (Sans date).C. 4379. (Liasse.) — 62 pièces.1720-1789. — Dossiers d'affaires diverses : juifs ;corps <strong>de</strong> métiers ; poids et mesures. — Mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> commerce, contre <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> formée par less rs Joseph Jacob et Emmanuel Dalpuget à l'effet d'êtreautorisés à rési<strong>de</strong>r à Bor<strong>de</strong>aux, malgré l'arrêt du Conseildu 21 janvier 1734 : « Les lettres <strong>de</strong> feu M. <strong>de</strong> La Caze,premier prési<strong>de</strong>nt, les avis <strong>de</strong> Monseigneur Boucher,commissaire départy dans cette province, les p<strong>la</strong>intes <strong>de</strong>touttes les principales manufactures du royeaume encorps, les procès-verbaux <strong>de</strong> visite du s r inspecteur <strong>de</strong>smanufactures, enfin les factures remises en original, parlesquelles il étoit constaté que les Juifs avignonais achetoientsciament et à <strong>de</strong>ssein <strong>de</strong>s marchandises défectueuses,tout ensemble fit voir au Conseil <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> chasser<strong>de</strong>s marchands dont <strong>la</strong> mauvaise foy faisoit <strong>la</strong> baze <strong>de</strong>leur commerce » (21 novembre 1737). — Mémoire <strong>de</strong>smarchands <strong>de</strong> draperie et <strong>de</strong> soierie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux auxdirecteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce, pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rque les Juifs avignonnais soient exclus <strong>de</strong>s foires, où ilsportent <strong>de</strong>s marchandises défectueuses : « Il en fut brûlé àTours une partie considérable, qui étoient fabriqué[es]exprès pour eux ; il a été vérifié par <strong>de</strong>s factures en originalqu'ils achetoient sciament et à <strong>de</strong>ssein <strong>de</strong>s marchandises<strong>de</strong>ffectueuses. » Le mémoire conclut à l'exécution <strong>de</strong>l'arrêt du Conseil du 21 janvier 1734 (1757 ?). —Bou<strong>la</strong>ngers : opposition <strong>de</strong> divers maîtres à l'emprunt <strong>de</strong>50,000 l. que <strong>la</strong> communauté vient <strong>de</strong> contracter « poursubvenir aux besoins <strong>de</strong> plusieurs maîtres bou<strong>la</strong>ngers »(5 juin 1789). — « Bou<strong>la</strong>ngers <strong>de</strong> pain béni, canauliers,faiseurs <strong>de</strong> biscuits au sucre, retortillons, chau<strong>de</strong>lets,échau<strong>de</strong>ts, pain <strong>de</strong> composition et pancoussiers » : <strong>la</strong>Chambre n'a rien relevé <strong>de</strong> contraire au commerce dansles statuts <strong>de</strong> cette communauté, approuvés par les maireet jurats le 28 mai 1733 ; mais elle constate que ces statutspréjugent l'affaire engagée entre cette communauté etles pâtissiers (1733 ?). — « Cartiers jurés, faiseurs <strong>de</strong>cartes à jouer, tarotiers, feuilletiers et cartonniers. » Cesstatuts, homologués par les maire et jurats le19 février 1735, arrêteraient le commerce d'exportation<strong>de</strong>s cartes à jouer que l'on envoie aux colonies et àl'étranger (1735 ?). — Compteurs <strong>de</strong> poisson salé. —Cordiers : mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre contre les restrictionsapportées à <strong>la</strong> liberté du commerce par les statuts <strong>de</strong>scordiers, que les maire et jurats ont homologués le14 juillet : « Il se fait dans cette ville un commerce engros assés considérable <strong>de</strong> cordages <strong>de</strong> toutes espèces, quise tirent tant <strong>de</strong> l'intérieur du royaume que <strong>de</strong>s paysétrangers : ils viennent quelquefois <strong>de</strong> <strong>la</strong> province <strong>de</strong>Bretagne, quelquefois <strong>de</strong>s villes du Nord, mais souvent <strong>de</strong>l'Agenois, dans cette province, et <strong>de</strong>s États <strong>de</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> ;c'est à <strong>la</strong> faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong> liberté qu'ont toujours eu les négociants<strong>de</strong> cette ville d'y introduire et d'y commercer cessortes d'ouvrages que <strong>la</strong> ville,


pourvue avec ce secours pour les armements <strong>de</strong> ses vaisseauxet pour les envoys qui se font <strong>de</strong> toutes espèces <strong>de</strong>cordages dans nos colonies, se trouve encore en état d'enfournir à d'autres villes maritimes…. : telles sontBayonne, Saint-Jean-<strong>de</strong>-Luz, La Rochelle et autres »(1720). — Observations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre sur divers articles<strong>de</strong>sd. statuts : les cordages étrangers, faits <strong>de</strong> chanvrefilé plus fin et d'un goudron plus doux, durent troisfois plus que les cordages <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (5 juin 1721). —Opposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre à l'érection <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté<strong>de</strong>s cordiers en « maîtrise jurandée » et à l'adoption <strong>de</strong>sstatuts arrêtés par <strong>la</strong>d. communauté dans sa séance du2 mai 1748 : les rédacteurs <strong>de</strong> ces statuts, qui semblentappartenir à quatre familles, visent « à se ménager poureux-mêmes <strong>la</strong> jouissance exclusive pour pleusieurs annéesdu privilège <strong>de</strong> <strong>la</strong> maîtrise dans cet art, en ordonnantpar l'art. premier <strong>de</strong> ces statuts que nul ne pourra estrereceu maître cordier qu'il n'ait fait un apprentissage <strong>de</strong>cinq ans chez un maître, duquel apprentissage sera passébrevet <strong>de</strong>vant notaire et un sindic <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté, etqu'il n'ait encore travaillé cinq ans chés un maître enqualité <strong>de</strong> compagnon » (1748 ?). — Délesteurs : certificats<strong>de</strong> services rendus par Lacoste à <strong>de</strong>s armateurs dontles navires avaient couru <strong>de</strong>s risques (9 juin 1756). —Droguistes. — Jaugeurs : représentations aux maire etjurats sur le règlement donné aux jaugeurs le26 août 1728 (1728 ?). — Mariniers : requête du ducd'Aiguillon, engagiste <strong>de</strong> l'Agenais, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le monopole<strong>de</strong>s transports par eau, et opposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre(Sans date). — Tonneliers : représentations <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre « contre <strong>la</strong> prétention <strong>de</strong>s tonneliers <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxà vouloir s'ériger en statuts », ce qui empêcheraitnotamment les bourgeois <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s ouvriers, « tantpour le rabattage quy se fait en ville que pour en mettre<strong>de</strong>ux dans chaque vaisseau quy va aux isles <strong>de</strong> l'Amérique,où ils sont absolument nécessaires » : « Les juran<strong>de</strong>sà proprement parler sont <strong>de</strong>s privilèges lucratifs accordésà un petit nombre <strong>de</strong> personnes au préjudice <strong>de</strong> tous leursautres concitoyens ; ce sont <strong>de</strong>s droits exclusifs qui gênentle commerce et, en règle générale, l'intérêt public estopposé à l'établissement <strong>de</strong> touttes les maîtrises. On nedoit souffrir que celles qui blessent le moins <strong>la</strong> liberténaturelle. Il n'y en a point qui soient réellement utillesqu'autant que les officiers municipaux peuvent mettre lestaux à <strong>la</strong> besogne <strong>de</strong>s ouvriers et à <strong>la</strong> marchandise qu'ilsfournissent, comme ce<strong>la</strong> se pratique, par exemple, àl'égard <strong>de</strong>s bouchers et bou<strong>la</strong>ngers : il seroit à souhaiterque ces artisans et autres <strong>de</strong> pareille espèce formassent<strong>de</strong>s communautez solidaires dans touttes les villes duroyaume, comme dans quelques-unes, où ils sont obligez<strong>de</strong> fournir pendant un tems déterminé toutte <strong>la</strong> vian<strong>de</strong> ettout le pain nécessaire au prix fixé par les règlemens <strong>de</strong>police » (1734 ?). — Divers corps : p<strong>la</strong>cets et mémoirepour obtenir l'exemption <strong>de</strong> <strong>la</strong> milice (1743 et 1766). —Poids et mesures : réponse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre à un questionnairesur <strong>la</strong> conversion <strong>de</strong>s poids et <strong>de</strong>s mesures ; <strong>la</strong>Chambre estime que l'uniformité est désirable, mais que,pour les mesures, « <strong>la</strong> multiplicité <strong>de</strong>s opérations que cechangement exigeroit entraîneroit <strong>de</strong>s difficultés eteprouveroit <strong>de</strong>s obstacles qui ont paru dans tous les temsinsurmontables » (1765). — Réponse à un questionnairesur <strong>la</strong> signification <strong>de</strong>s mots : quintal, pipe, pipe à bord,charge, charge à bord, etc. (Sans date).C. 4380. (Liasse.) — 99 pièces, dont 2 cahiers <strong>de</strong> 22 feuillets.1706-1757. — Dossiers d'affaires diverses : commerceavec les Iles. — Décision du Conseil révoquant l'autorisationprovisoire donnée aux armateurs d'effectuer leretour <strong>de</strong>s navires envoyés aux colonies dans d'autresports que le port <strong>de</strong> départ (26 mars 1722). — Mémoire<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, concernant les fusils que les armateurssont tenus <strong>de</strong> porter aux colonies (1732). — Autre mémoire<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, « au sujet <strong>de</strong>s armémens qui sefont en Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> pour les colonnies françaises <strong>de</strong> l'Amérique» (1744). — Mémoire tendant à démontrer <strong>la</strong> nécessitéd'obliger les armateurs à effectuer leurs retoursd'Amérique dans certains ports, conformément aux lettrespatentes d'avril 1717 : « Il ne faut pas perdre <strong>de</strong> veueque vis-à-vis <strong>de</strong> l'immensité <strong>de</strong>s retours qui nous viènent<strong>de</strong> l'Amérique, nous n'avons <strong>de</strong> consommation bien déterminéeque celle du royaume, qui ne sçauroit aller au<strong>de</strong>làdu dixième <strong>de</strong> <strong>la</strong> totalité » (1754). — Mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Rouen, contre l'admission <strong>de</strong>s neutres auxcolonies : « C'est une maxime partout reçue et observéeque le commerce <strong>de</strong>s colonies apartient à leur métropoleexclusivement » ; les colonies ont <strong>de</strong>s ressources : <strong>la</strong>Martinique « peut subsister plus d'un an par elle-même,c'est-à-dire <strong>de</strong>s productions <strong>de</strong> son territoire, légumes,fruits, bestiaux, vo<strong>la</strong>illes, et <strong>de</strong> sa pêche, qui y est extrêmementabondante. La loy d'y p<strong>la</strong>nter en tems <strong>de</strong> paix aumoins 500 fosses <strong>de</strong> manioc par têtes d'esc<strong>la</strong>ves sujettesà <strong>la</strong> capitation peut s'étendre à une culture plus considérableet suffisante <strong>de</strong> cette p<strong>la</strong>nte » (1756). — Lettre duParlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux au Roi, au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> réunion <strong>de</strong>snégociants convoqués à <strong>la</strong> Bourse sans qu'on eût


empli les formalités préliminaires (10 avril 1756). —Circu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s députés du commerce annonçant qu'ilsproposent d'autoriser le commerce étranger aux colonieset protestations <strong>de</strong>s Chambres <strong>de</strong> commerce (14 mars-22 avril 1756). — « Dispositions que <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>commerce <strong>de</strong> <strong>la</strong> province <strong>de</strong> Guyenne estime <strong>de</strong>voir êtreproposées pour <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong>s passeports en faveur<strong>de</strong>s navires neutres, et conditions sous lesquelles elle croitque ces navires peuvent être employés pour l'approvisionnement<strong>de</strong>s colonnies françaises et le débouchement<strong>de</strong> leur marchandise » (24 juillet 1756). — État <strong>de</strong>s naviresexpédiés aux colonies françaises d'Amérique en juillet1756, avec le tonnage <strong>de</strong> chacun et le détail <strong>de</strong> sacargaison : « 11 navires, du port ensemble <strong>de</strong> 2,560 tonnaux<strong>de</strong> mer, dont le gros <strong>de</strong> leur chargement consiste,sçavoir : 5,619 barriques <strong>de</strong> vin ; 4,554 barils farine ; 799barils bœuf sallé ; 913 barils cochon sallé ; 124 barilssaumon sallé ; 875 barils beure ; 1,005 caissons huilled'olive ; 100 barils, 50 cruches, i<strong>de</strong>m ; 178 caisses fromage; 76 quintaux jambons ; 11 bariques <strong>la</strong>rd ; 19 barils<strong>la</strong>ngues <strong>de</strong> beuf ; 24 barils eaux-<strong>de</strong>-vie ; 621 caisseschan<strong>de</strong>lle <strong>de</strong> suif ; 361 caisses savon. Le reste <strong>de</strong>s cargaisonsen toille et autres marchandises sèches » (1756). —États analogues pour les mois d'août, septembre, octobre,novembre, décembre 1756, janvier, février, mars, avril,mai 1757 (1756-1757).C. 4381. (Liasse.) — 50 pièces, dont 5 cahiers <strong>de</strong> 115 feuillets.1760-1766. — Dossiers d'affaires diverses : commerceavec les Iles. — Pièces re<strong>la</strong>tives aux difficultés survenuesentre <strong>la</strong> Chambre et le commissaire ordonnateur, au sujet<strong>de</strong> <strong>la</strong> délivrance <strong>de</strong>s passeports ang<strong>la</strong>is aux navires enpartance (1762-1763). — « Projet <strong>de</strong> règlement pour lescolonies », et réflexions <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre sur led. projet :« Le volume <strong>de</strong>s caffés venant <strong>de</strong>s Iles est si considérableque les entrepôts publics ne sont pas plus possibles à leurégard que pour les autres <strong>de</strong>nrées <strong>de</strong>s Isles ; ces entrepôtspublics ont encore ce mauvais effet que l'étranger ou celuiqui agit pour lui voit trop vite <strong>la</strong> masse réunie <strong>de</strong>s marchandises,y règle ses achats et en maîtrise le prix » (Décembre1762). — Adresse signée <strong>de</strong> négociants et d'armateursbor<strong>de</strong><strong>la</strong>is, protestant contre un projet d'organisationcoloniale (1763). — Réflexions sur <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s s rsBethman et Miniken, tendant à obtenir six passeportspour autant <strong>de</strong> navires hambourgeois, « qui par ce moyenseroient exempts du droit <strong>de</strong> fret, jusqu'à ce qu'il plût à S.M. rétablir les privilèges dont ils ont été privés par l'arrêtdu Conseil d'État du Roy, du 24 e mai 1760 ». « Sur unnombre <strong>de</strong> 3 à 400 navires étrangers qui fréquentent <strong>la</strong>rivière <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, on peut compter 15 à 18 vaisseauxhambourgeois dans le cours d'une année » (1763). —Mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre sur les passeports accordés auxétrangers pour commercer à S t -Domingue, contenant <strong>de</strong>srenseignements historiques sur les origines <strong>de</strong> <strong>la</strong> questionet un tableau <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation actuelle (1763). — Copied'une requête présentée par <strong>de</strong>s capitaines aux général etintendant <strong>de</strong>s Iles françaises Sous-le-Vent, sur le commerceinterlope <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is, qui pénètrent dans les portssous divers prétextes et enlèvent les marchandises(1763). — Observations pour <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Port-au-Prince,au sujet <strong>de</strong>s impositions établies en janvier et février 1764par les Conseils assemblés au Cap, « tendant à démontrerque ces impositions sont à <strong>la</strong> seulle charge du commerceet <strong>de</strong>s habitans <strong>de</strong>s villes et bourgs » : « Il y a environ 110mille nègres dans le ressort du Conseil <strong>de</strong> Port-au-Prince… La ville du Port-au-Prince est remplie <strong>de</strong> pauvresgens, dont le nombre est augmenté par l'arrivée,<strong>de</strong>puis <strong>la</strong> paix, <strong>de</strong> familles et <strong>de</strong> jeunes gens <strong>de</strong> France ; <strong>la</strong>pluspart <strong>de</strong>s anciens n'ont pour toute ressource que leproduit <strong>de</strong> <strong>la</strong> journée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ou trois nègres ou négressesemployés aux gros travaux du commerce et à b<strong>la</strong>nchir lelinge ; quelques-uns ont <strong>de</strong>s négresses qui font <strong>de</strong>s enfants,qu'ils tâchent <strong>de</strong> conserver pour leur servir <strong>de</strong> ressourceau besoin » (1764). — Observations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre« sur le projet <strong>de</strong> transport direct <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées <strong>de</strong>scolonies à l'étranger » : « Ne seroit-ce point enlever, eneffet, au commerce <strong>de</strong> France les 70 millions <strong>de</strong> ces productionsqu'elle ne consomme point » sur les 110 millionsqu'elle tire <strong>de</strong>s colonies ? (1765). — « Mémoire surl'étendue et les bornes <strong>de</strong>s lois prohibitives du commerceétranger dans nos colonies. Les colonies sont <strong>de</strong>s établissemensfondés pour opérer <strong>la</strong> consommation et le débouché<strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> <strong>la</strong> métropole : c'est cette <strong>de</strong>stination<strong>de</strong> nos colonies, c'est leur singulière aptitu<strong>de</strong> à cet officequi fait toute leur importance ; parce que <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong>consommation est <strong>la</strong> mesure du travail, parce que <strong>la</strong> mesuredu travail est <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et <strong>de</strong> <strong>la</strong>richesse et que <strong>la</strong> puissance du royaume n'est que le résultatdu nombre et <strong>de</strong> <strong>la</strong> richesse <strong>de</strong> ses habitans…. Leprési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Peynier, intendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe, observoit,dans sa lettre du 24 novembre 1764, que son seuldépartement exigeoit 9 à 10,000 nègres par an et quecependant le commerce <strong>de</strong> France, en 17 mois, n'en avoitfourni que 900 » ; S t -Domingue absorbe les produits <strong>de</strong> <strong>la</strong>traite (1765). — Réponses,


<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre au mémoire précé<strong>de</strong>nt : 150 navires, envoyés<strong>de</strong> France en Guinée <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> paix, ont dû fourniraux colonies plus <strong>de</strong> 40,000 esc<strong>la</strong>ves ; les habitants <strong>de</strong> S t -Domingue achètent leurs noirs directement aux négriers,tandis qu'à <strong>la</strong> Martinique les noirs sont acquis d'abord par<strong>de</strong>s commissionnaires qui trient les plus beaux, dits piècesd'In<strong>de</strong>, et n'acceptent les autres qu'à rabais ; il ne faut pas3,000 noirs par an à <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe. « Les Ang<strong>la</strong>is fontcommunément <strong>la</strong> traite <strong>de</strong>s esc<strong>la</strong>ves dans les quartiers telsque le Galba et Gabon, où les noirs, nullement propres autravail, leur reviennent à <strong>de</strong> plus bas prix » ; ils ven<strong>de</strong>nt lechoix aux colonies espagnoles, puis à leurs propres colonies,et le rebut aux colonies françaises (1765). —Réponses imprimées à <strong>la</strong> Martinique, aux mémoires <strong>de</strong>sChambres <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Nantes et Saint-Malo sur lestransports directs <strong>de</strong>s colonies à l'étranger (1765). —« Mémoire sur <strong>la</strong> nécessité d'établir une navigation à S t -Domingue, pour l'exportation <strong>de</strong>s sirops et taffias dans unentrepôt déterminé, etc., et importer en retour <strong>de</strong> <strong>la</strong> morue,poisson salé et bois, etc. Présenté à MM. les Généralet Intendant, le 15 septembre 1766 » (1766).C. 4382. (Liasse.) — 59 pièces, dont 5 cahiers <strong>de</strong> 102 feuillets.1769-1790. — Dossiers d'affaires diverses : commerceavec les Iles. — Mémoire <strong>de</strong> M. Kergariou-Locmaria surles moyens d'empêcher le commerce prohibé et d'arrêter<strong>la</strong> déca<strong>de</strong>nce du cabotage à S t -Domingue : « La secon<strong>de</strong>cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> déca<strong>de</strong>nce du cabotage vient <strong>de</strong> ce qu'on apermis aux caboteurs <strong>de</strong> se servir <strong>de</strong> nègres pour matelots,ce qui est doublement nuisible : l'habitant se p<strong>la</strong>int<strong>de</strong> manquer <strong>de</strong> bras pour ses cultures ; les nègres sonténormément chers ; le navigateur expose un capital tropconsidérable et les marins se trouvent dépourvus d'employ.Peut-on se f<strong>la</strong>tter qu'aucun armateur ou patron exposeen tems <strong>de</strong> guerre les nègres au risque d'être pris ? »(Avril 1774). — Mémoire sur l'état <strong>de</strong>s Iles françaises duVent (1774). — « Mémoire en réponse à celui du commerce<strong>de</strong> France, » par un auteur anonyme <strong>de</strong> S t -Domingue, et réfutation par <strong>la</strong> Chambre du commerce <strong>de</strong>Guienne ; imprimés sur 2 colonnes. Le mémoire et <strong>la</strong>réfutation recherchent <strong>la</strong> portée <strong>de</strong> ce fait qu'il y avait, enavril, sur les ra<strong>de</strong>s <strong>de</strong> S t -Domingue, 53 navires ang<strong>la</strong>is et226 navires français (1774). — Mémoire à l'appui <strong>de</strong>spropositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong> <strong>la</strong> Guyane, sur les avantages<strong>de</strong> cette colonie, sur certains comptoirs françaisétablis le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> côte occi<strong>de</strong>ntale d'Afrique : Rufisque,Joal, Portudal, l'île d'Arguin et le fort <strong>de</strong> Portendik, abandonnéspour les dangers <strong>de</strong> <strong>la</strong> côte et <strong>la</strong> mauvaise foi <strong>de</strong>smarchands indigènes, l'île <strong>de</strong> Bissar, abandonnée <strong>de</strong>puislongtemps (1775). — « Instructions fournies à M. JeanDutasta, » envoyé auprès du Ministre pour« soutenir…les intérêts du commerce re<strong>la</strong>tivement aux colonies et à <strong>la</strong>traite <strong>de</strong>s noirs ». « Ce qui augmente considérablement <strong>la</strong>quantité <strong>de</strong> sirops et taffias dans nos colonies, c'est <strong>la</strong>négligence qu'ont les colons <strong>de</strong> faire travailler le sirop quileur provient du sucre brut et qui pourroit leur fournir dusucre s'ils ne le <strong>la</strong>issoient aigrir et fermenter » (1775). —« Cahier <strong>de</strong>s députés extraordinaires du commerce appelléspar M gr <strong>de</strong> Sartine, ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine ». Les députéssignalent« <strong>la</strong> nécessité indispensable <strong>de</strong> parvenir àexclure <strong>de</strong> nos isles les Ang<strong>la</strong>is <strong>de</strong> l'Ancien et du NouveauMon<strong>de</strong>, surtout ces <strong>de</strong>rniers, dont l'accroissement <strong>de</strong>popu<strong>la</strong>tion et <strong>de</strong> fortune, retardé par leurs troubles actuels,menace tôt ou tard nos possessions en Amérique ».Les députés signalent les frau<strong>de</strong>s commises par les naviresang<strong>la</strong>is qui, après une vente simulée, arborent le drapeaub<strong>la</strong>nc, commercent aux Iles sans changer d'équipageet portent directement les <strong>de</strong>nrées à l'étranger (Janvier1776). — Représentations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerced'Amiens sur l'arrêt du 28 juin 1783, qui autorisepour une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> trois ans l'introduction <strong>de</strong>s nègres <strong>de</strong>traite étrangère dans les Iles françaises du Vent : « Aumoment où le Conseil rendoit l'arrêt du 28 juin <strong>de</strong>rnier,plus <strong>de</strong> cent cinquante bâtimens sortis <strong>de</strong> nos ports étoientà <strong>la</strong> côte <strong>de</strong> Guinée ou en route pour s'y rendre » (Octobre1783). — « Observations <strong>de</strong>s négociants <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxsur l'arrêt du Conseil du 30 août 1784, » signées <strong>de</strong> nombred'entre eux (1784 ?). — Mémoire du s r Crevon sur <strong>la</strong>même question : renseignements sur <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong>morue par les nègres, etc. (1785). — Mémoire imprimé<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre sur <strong>la</strong> même question (1785). — Étatsdétaillés <strong>de</strong>s navires arrivés et <strong>de</strong>s marchandises d'Amériquepar eux apportées dans les ports <strong>de</strong> Dunkerque, S t -Malo, Marseille, La Rochelle, pendant les années 1773-1786 (1786). — Mémoire sur le commerce frauduleux<strong>de</strong>s étrangers aux Iles (Sans date). — Autre mémoire sur<strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> conserver au commerce français l'approvisionnement<strong>de</strong>s colonies, malgré <strong>la</strong> guerre : en 1755, il estentré à Bor<strong>de</strong>aux 46,207 barriques <strong>de</strong> sucre, 6,000 quintauxd'indigo, 60,000 quintaux <strong>de</strong> café, <strong>de</strong>s cotons, <strong>la</strong>ines,etc. (Sans date).


C. 4383. (Liasse.) — 42 pièces, dont un cahier <strong>de</strong> 18 feuillets.1737-1790. — Dossiers d'affaires diverses : traite <strong>de</strong>snègres. — Requête à <strong>la</strong> Chambre et rapport à l'Amirautépar le capitaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vénus, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, du port <strong>de</strong> 160tonneaux ou environ, sur ce que <strong>de</strong>s vaisseaux <strong>de</strong> guerreang<strong>la</strong>is l'ont chassé d'Annamabou avant qu'il eût fini satraite : « Ce quy luy auroit donné lieu <strong>de</strong> s'informer <strong>de</strong>shabitans du pays sy les Anglois avoient un privilège exclusif,à quoy il luy fut dit que le commerce étoit libre àtouttes les nations ; il luy fut aussy rapporté que cy<strong>de</strong>vantles Anglois se seroient avisés <strong>de</strong> faire construireun fort aud. lieu d'Annamabou pour tâcher <strong>de</strong> se rendreles maîtres du pays, mais qu'on ne l'avoit pas voulu souffriret que l'on auroit rasé led. fort quelque tems après. »Le capitaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vénus, obligé <strong>de</strong> faire route, le 27 août,pour les colonies françaises d'Amérique, y arriva le20 janvier, « avec 198 nègres ; il en étoit mort dans satraversée 180, n'ayant peu faire assés <strong>de</strong> rafraîchissement…,pour <strong>la</strong> précipitation <strong>de</strong> son départ » ; il lui avaitété impossible <strong>de</strong> continuer sa traite ailleurs, « attendu lesguerres qu'il y avoit au bas <strong>de</strong> <strong>la</strong> cotte, sçavoir à Acquitta,Petit et Grand Popo, Juda, Appa et Patacry » (1738). —Copie envoyée par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes <strong>de</strong> documentsre<strong>la</strong>tifs aux entreprises <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is à Annamabou, notamment<strong>de</strong> lettres écrites <strong>de</strong> Juda par <strong>de</strong>s capitaines(1737-1738). — Mémoire du commerce <strong>de</strong> Guienne, surl'introduction <strong>de</strong>s nègres aux colonies par les étrangers :le dénombrement <strong>de</strong> 1760 porte à 74,683 le chiffre <strong>de</strong>sesc<strong>la</strong>ves dans <strong>la</strong> partie nord <strong>de</strong> S t -Domingue, soit 239 <strong>de</strong>plus qu'au dénombrement <strong>de</strong> 1757, « dont le total est leplus fort <strong>de</strong>puis 1744 ». « La paix se fit en 1748 : il partit<strong>de</strong>s ports <strong>de</strong> France, sur <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> cette même année etdans le courant <strong>de</strong> 1749, pour <strong>la</strong> traite <strong>de</strong>s nègres, près <strong>de</strong>60 vaisseaux » (1761). — Supplément à un mémoire <strong>de</strong>snégociants <strong>de</strong> La Rochelle, renfermant le compte d'armementd'un navire expédié à <strong>la</strong> traite (1761). —Mémoire sur les primes accordées à <strong>la</strong> traite : « La longueur<strong>de</strong> <strong>la</strong> traite à <strong>la</strong> côte d'Affrique, le voyage d'Amériqueen Amérique, quelquefois traversé par <strong>de</strong>s orages et<strong>de</strong>s vents contraires, enfin <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong>dies épidémiquesparmi les noirs entassés les uns sur les autres dans l'entrepont<strong>de</strong>s navires, sont capables d'en faire périr beaucoup». « Dans six ans, à compter du 1 er octobre 1750jusqu'au 1 er octobre 1756, pendant lesquelles (sic) cecommerce a été dans toute sa force, l'année commune amonté à 12,204 têtes <strong>de</strong> nègres introduits dans nos colonies» (1761). — Autre mémoire : « D'après un relevé faitsur les registres <strong>de</strong> compte ouvert tenus à Paris <strong>de</strong> tous lesnavires négriers, suivant les certifficats qui en sont remispar les armateurs pour jouir <strong>de</strong> <strong>la</strong> modération <strong>de</strong> moitié<strong>de</strong>s droits sur les marchandises justiffiées provenir <strong>de</strong> <strong>la</strong>traite <strong>de</strong>s nègres, il paroît que <strong>de</strong>puis 1728, époque <strong>de</strong> <strong>la</strong>tenue <strong>de</strong>sd. registres, jusqu'en 1760, 723 navires ont fait<strong>la</strong> traite et ont apporté aux Isles <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong> 203,522têtes <strong>de</strong> nègres vendus 201,944,306 l. 4 s. 1 d. Le momentle plus bri<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> ce commerce a été <strong>de</strong>puis 1750 jusqu'en1756, tems du bail <strong>de</strong> Bocquillon ; pendant ces six années,263 navires ont apporté aux Isles 73,222 nègres, cequi fait, année commune <strong>de</strong>s six, 44 navires et 12,204nègres » (1762). — Observations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre sur un« Projet <strong>de</strong> règlement pour le commerce <strong>de</strong> <strong>la</strong> côte occi<strong>de</strong>ntaled'Affrique » : le Sénégal abon<strong>de</strong> en nègres et« l'espèce en est incontestablement <strong>la</strong> plus propre à <strong>la</strong>culture <strong>de</strong>s terres » ; les fusils ang<strong>la</strong>is sont préférés par lesnoirs et l'obligation <strong>de</strong> leur vendre les fusils français rend<strong>la</strong> traite difficile (1762). — Mémoire sur <strong>la</strong> traite : enfixant à 1,000 l. le prix hypothétique <strong>de</strong> chaque noir,l'exemption <strong>de</strong> moitié <strong>de</strong>s droits équivaut à une remise <strong>de</strong>60 l. si le noir est échangé contre du sucre brut, <strong>de</strong> 100 l.si l'échange se fait contre du sucre b<strong>la</strong>nc (1762). — Copied'un mémoire adressé à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, ausujet <strong>de</strong>s bruits re<strong>la</strong>tifs à une vente <strong>de</strong> 1,200 nègres <strong>de</strong>traite étrangère : « Nous ne doutons pas que le ministrecitoyen qui régit les colonies ne fasse intervenir l'autoritéroyalle pour punir les infracteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> volonté <strong>de</strong> S. M. ».Les Ang<strong>la</strong>is ven<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> leur traite « <strong>la</strong> fleur dans les pocessionsexpagnoles, les seconds choix dans les coloniesang<strong>la</strong>ises » (1763). — « Relevé <strong>de</strong>s permissions <strong>de</strong> Guinéequi ont été délivrées aux armateurs <strong>de</strong> différents portsdu royaume <strong>de</strong>puis les préliminaires du mois <strong>de</strong> novembre1762 : » Nantes, 76 navires ; La Rochelle, 5 ; Bor<strong>de</strong>aux,10 ; S t -Malo, 15 ; Le Havre, 19 ; Honfleur, 7 ;Marseille, 4 ; Dunkerque, 10 ; Vannes, 2 ; Bayonne, 1(1765). — Requête d'armateurs bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is qui sollicitentl'exemption <strong>de</strong> l'imposition <strong>de</strong> 10 l. par tête <strong>de</strong> noir introduitaux colonies. État <strong>de</strong> 13 navires partis ou en armementpour <strong>la</strong> traite, <strong>de</strong>puis le 30 avril précé<strong>de</strong>nt(1768). — Arrêt du Conseil accordant cette exemption.(P<strong>la</strong>card imprimé ; 21 mars 1768). — Mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre contre <strong>la</strong> requête d'une Compagnie qui solliciteune concession dans <strong>la</strong> Guyane et un privilège pour lecommerce <strong>de</strong> <strong>la</strong> côte d'Afrique, du cap B<strong>la</strong>nc à <strong>la</strong> Rivière<strong>de</strong> Sierra-Leone : le seul projet avantageux à <strong>la</strong> Guyane<strong>de</strong>vrait porter sur l'assainisse-


ment et le défrichement <strong>de</strong>s marais (1773). — Copie <strong>de</strong>sobservations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Nantes sur le même objet :« La Compagnie <strong>de</strong> Guinée n'avoit jamais pu introduireau-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> trois mille nègres par an dans nos possessions<strong>de</strong> l'Amérique, et <strong>la</strong> seule p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> Nantes y en a portéjusqu'à douze mille, avant que les autres ports s'occupassentsérieusement <strong>de</strong> cette traite, dont on présume que <strong>la</strong>somme totale doit monter à plus <strong>de</strong> vingt mille esc<strong>la</strong>ves ».La Guyane est malsaine ; les côtes sont basses ; les fonds,vaseux, contiennent <strong>de</strong>s vers qui attaquent les navires « etl'on prétend que c'est <strong>de</strong> Surinam, colonie voisine, que lesHol<strong>la</strong>ndois ont apporté chez eux ces vers qui rongentleurs digues et font trembler <strong>la</strong> République ». Nantes aexpédié, <strong>de</strong> 1764 à 1773, du cap B<strong>la</strong>nc à Sierra-Leone, 21navires. Le mémoire conclut à ce que le Roi rentre enpossession« <strong>de</strong> ses domaines sur <strong>la</strong> côte <strong>de</strong> Guinée, soitqu'ils aient été abandonnés par les anciennes compagniesqui n'ont pas sçu les conserver, ou envahis par d'autrespuissances auxquelles ils n'ont point été cédés par <strong>de</strong>straités, » et qu'il y fasse construire <strong>de</strong>s forts, « ainsi qu'ill'a promis » (1775). — État <strong>de</strong>s armements faits à Dunkerquepour <strong>la</strong> côte <strong>de</strong> Guinée, pour 1763-1778 (19 navires,ayant introduit 4,837 nègres) et 1783 (2 navires)(1784). — État <strong>de</strong>s armements faits en France pour <strong>la</strong>côte <strong>de</strong> Guinée, en 1785 : Dunkerque, 2 ; S t -Malo, 3 ;Honfleur, 6 ; Le Havre, 22 ; La Rochelle, 14 ; Bor<strong>de</strong>aux,15 ; Nantes, 33 ;Marseille, 4 (1786). — « Mémoire <strong>de</strong>sjuge et consuls <strong>de</strong> Nantes concernant le privilège exclusifaccordé aux sieurs Bril<strong>la</strong>ntais-Marion et compagnie,négocians à S t -Malo, » donnant <strong>de</strong>s détails sur l'état <strong>de</strong> <strong>la</strong>côte <strong>de</strong> Benin (1786). — Projet <strong>de</strong> lettre, contenant lesdoléances <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre sur l'arrêt du Conseil du10 septembre 1786 : les esc<strong>la</strong>ves achetés à <strong>la</strong> côte viennent<strong>de</strong> 400 lieues <strong>de</strong> l'intérieur ; on peut évaluer à 70 ou80,000 le chiffre <strong>de</strong>s noirs traités (1786). — « État <strong>de</strong>sdifférentes marchandises <strong>de</strong> traite nécessaires au capLaho pour y traiter <strong>de</strong>s captifs, du morphil, <strong>de</strong> <strong>la</strong> cire et <strong>de</strong>l'or, et leur valeur à <strong>la</strong> côte ». « N a . L'once vaut en traite80 l. ; elle se divise en 16 parties, que les nègres appellentaqué ; l'aqué vaut un écu d'or, qui est estimé 5 l. »(1787). — Notes fournies par Paul Nairac sur le projet <strong>de</strong><strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong> <strong>la</strong> Guyane : là où <strong>la</strong> liberté ne réussitpas, on doit favoriser les privilèges <strong>de</strong>s Compagnies (Sansdate). — Mémoire contre l'affranchissement <strong>de</strong>s nègres,notamment à S t -Domingue (Sans date).C. 4384. (Liasse.) — 30 pièces, dont 2 cahiers <strong>de</strong> 22 feuillets.1721-1789. — Dossiers d'affaires diverses : colonies ;Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s. — Dossier re<strong>la</strong>tif aux p<strong>la</strong>intesmotivées par l'arrêt du Conseil du 15 octobre 1759, quisuspend le paiement <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> change <strong>de</strong>s colonies(1761-1764). — Documents concernant les difficultéssurvenues à <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> possession <strong>de</strong> <strong>la</strong> Louisiane parl'Espagne (1766-1768). — Mémoire contre l'évacuation<strong>de</strong> Pondichéry (1789). — Dossier <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s et réc<strong>la</strong>mationscontre le monopole <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s(1721-1789). — Adresse <strong>de</strong>s députés extraordinaires : <strong>la</strong>Compagnie n'a armé pour l'In<strong>de</strong> que 10 navires en 1787,6 en 1788, et elle ne parait en préparer que 3, l'annéecourante ; « le commerce libre en avait fait partir, en1783, 37 ; en 1784, 33 ; en 1785, époque à <strong>la</strong>quelle on luiarracha sa liberté, il en expédia 21… Tandis que noschantiers sont déserts, que nos charpentiers et nos calfatssont sans travail, <strong>la</strong> Compagnie a <strong>la</strong> cruauté <strong>de</strong> se pourvoiren Angleterre <strong>de</strong>s vaisseaux dont elle a besoin ; en1787, elle y en fit acheter un et elle en a fait venir <strong>de</strong>ux,pour l'expédition <strong>de</strong> cette année, <strong>de</strong>ux complètementarmés. »Les armateurs pour <strong>la</strong> côte <strong>de</strong> Guinée sont obligés<strong>de</strong> tirer <strong>de</strong> l'étranger les cauris nécessaires pour <strong>la</strong>traite : « les cauris viennent <strong>de</strong>s Maldives ; les Maldivessont dans le domaine du privilège : il n'importe pas à <strong>la</strong>Compagnie <strong>de</strong> faire ce commerce, et elle l'interdit auxparticuliers ». « La France consomme par an pour 60millions au moins <strong>de</strong> marchandises <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong> » (1789).C. 4385. (Liasse.) — 27 pièces, dont un livre <strong>de</strong> 120 pages.1723-1789. — Dossiers d'affaires diverses : commerceavec l'étranger. — Réponse à partie d'un mémoire concernantle commerce du Portugal (1723). — Mémoire surun projet d'arrêt facilitant l'entrée et <strong>la</strong> sortie <strong>de</strong>s bestiaux; <strong>la</strong> Chambre estime que« <strong>la</strong> prohibition <strong>de</strong> <strong>la</strong> sortie<strong>de</strong>s bestiaux doit subsister » (1761). — Adresse <strong>de</strong> négociants<strong>de</strong>mandant qu'on interdise l'introduction d'indigos<strong>de</strong> <strong>la</strong> Caroline, dont le mé<strong>la</strong>nge discrédite les indigos <strong>de</strong>S t -Domingue (1767). — Réc<strong>la</strong>mation contre les exactionset avanies subies par les navires qui doivent relâcher àPasajes, S t -Sébaslien, etc. (1767). — Programme d'unconcours ouvert par <strong>la</strong> Société d'agriculture d'Orléans sur<strong>la</strong> question suivante : « Le commerce <strong>de</strong> tous les Étals <strong>de</strong>l'Europe étant assujetti à <strong>de</strong>s droits d'entrée et <strong>de</strong> sortie età <strong>de</strong>s prohibitions souvent réciproques <strong>de</strong>s productions <strong>de</strong>


leur territoire et <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong> leur industrie, on <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: Quel seroit l'avantage ou le désavantage d'unroyaume qui rendroit le premier à son commerce uneliberté et une immunité complettes » (1770 ?). — Coursactuel <strong>de</strong>s marchandises <strong>de</strong>s États-Unis <strong>de</strong> l'Amérique et<strong>de</strong> celles <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux propres à leur consomation », avecl'indication <strong>de</strong>s droits dont ces marchandises sont frappées(1787). — « The merchant's and tra<strong>de</strong>r's va<strong>de</strong> mecum,or a new and complete book of rates » (Londres,1787). — « Explication <strong>de</strong> <strong>la</strong> manière dont on perçoit enPrusse les droits sur le commerce » (Sans date).C. 4386. (Liasse.) — 17 pièces.1721-1741. — Dossiers d'affaires diverses : commerceavec l'étranger. États annuels <strong>de</strong>s exportations effectuéespar les ports <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — En 1723 :pour l'Angleterre, 4,002,868 l. ; <strong>la</strong> F<strong>la</strong>ndre Impériale,53,895 l. ; <strong>la</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 13,914,979 l. 10 s. ; le Nord,3,561,026 l. 15 s. ; l'Espagne, 25,625 l. ; les Iles,4,947,534 l. 5 s. ; total : 26,505,928 l. 10 s. ; — 1724 :21,310,932 l. 11 s. 4 d. ; — 1728 : 12,770,433 l. 14 s. ; —1730 : 10,427,474 l. 16 s. ; — 1731 : 10,637,517 l.15 s. ; — 1732 : 9,826,459 l. 10 s. ; — 1733 :10,<strong>145</strong>,664 l. 10 s. ; — 1734 : 10,577,144 l. 4 s. 4 d. ; —1736 : 13,571,527 l. 10 s. ; — 1737 : 13,985,246 l. ; —1738 : 20,903,710 l. 4 s. ; — 1739 : 20,027,063 l. 7 s.; —1740 : 18,061,890 l. 16 s.C. 4387. (Liasse.) — 20 pièces.1741-1761. — Dossiers d'affaires diverses : commerceavec l'étranger. États annuels <strong>de</strong>s exportations effectuéespar les ports <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — En 1745 :pour l'Angleterre, 601,120 l. ; <strong>la</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 5,605,444 l.14 s. ; le Nord, 7,095,426 l. ; l'Espagne, 192,586 l. 16 s. ;l'Italie, 1,897,920 l. ; <strong>la</strong> Suisse, 139,717 l. ; les Iles,4,865,167 l. ; — 1748 : pour l'Angleterre, 1,688,395 l.15 s. ; Danemark, 477,242 l. 7 s. ; Espagne, 411,240 l.15 s. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> (?) ; Italie, 1,715,382 l. 7 s. ; le Nord,6,778,023 l. ; Russie, 143,867 l. 13 s. ; Suè<strong>de</strong>, 184,235 l.1 s. ; Suisse, 21,599 l. 4 s. ; Iles, 3,150,289 l. 6 s. : —1749 : 39,395,251 l. 17 s. ; — 1750 : Angleterre,5,396,410 l. 9 d. ; Danemark, 1,197,162 l. 5 s. ; Espagne,536,442 l. 13 s. ; F<strong>la</strong>ndre, 46,512 l. 13 s. ; Guinée,398,344 1 ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 7,876,602 l. 14 s. ; Italie,1,843,334 l. 17 s. ; Nord, 10,848,770 l. 10 s. ; Russie,210,049 l. 8 s. ; Savoie, 66,649 l. 12 s. ; Suè<strong>de</strong>, 830,867 l.19 s. ; Suisse, 233,362 l. 2 s. ; Iles françaises, 3,999,024 l.6 s. — 1751 : Angleterre, 4,342,153 l. 12 s. 6 d. ; Danemark,1,303,515 l. 7 s. 2 d. ; Espagne, 518,435 l. 4 s. ;F<strong>la</strong>ndre, 9,743 l. 8 s. 6 d. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 7,423,677 l. 4 d. ;Italie, 90,901 l. ; Nord, 13,182,910 l. 9 s. 10 d. ; Portugal,5,931 l. ; Russie, 166,614 l. 17 s. 6 d. ; Savoie, 60,979 l.15 s. ; Suè<strong>de</strong>, 881,677 l. 1 s. 9 d. ; Suisse, 301,844 l. 3 s. ;Iles françaises, 5,546,752 l. 18 s. — 1752 : Angleterre,2,775,049 l. 14 s. ; Danemark, 1,488,241 l. 11 s. 7 d. ;Espagne, 696,861 l. 9 s. ; F<strong>la</strong>ndre, 16,724 l. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>,9,277,265 l. 12 s. 10 d. ; Italie, 641,693 l. 4 s. ; Nord,11,723,826 l. 18 s. 11 d. ; Russie, 448,482 l. 8 s. 5 d. ;Savoie, 97,913 l. 18 s. ; Suè<strong>de</strong>, 638,816 l. 17 s. 4 d. ;Suisse, 127,863 l. 8 s. ; Guinée, 600,311 l. ; Iles françaises,5,533,088 l. 15 s. — 1753 : Angleterre, 6,170,461 l.3 s. 1 d. ; Danemark, 1,023, 961 l. 5 s. 10 d. ; Espagne,797,455 l. 8 s. 6 d. ; F<strong>la</strong>ndre autrichienne, 78,753 l. 6 s. ;Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 12,950,480 l. 15 s. 2 d. ; Italie, 1,079,508 l. 5 s.6 d. ; Nord, 15,204,594 l. 18 s. 11 d. ; Portugal, 2,500 l. ;Russie, 464,083 l. 2 s. 6 d. ; Savoie, 70,453 l. ; Suè<strong>de</strong>,1,235,627 l. 15 s. 6 d. ; Suisse, 206,724 l. 1 s. ; Iles françaises,10,705,787 l. 14 s. — 1754 : Angleterre :5,400,393 l. 9 s. 3 d. ; Danemark, 1,760,407 l. 1 s. ; Espagne,640,646 l. 16 s. 8 d. ; F<strong>la</strong>ndre autrichienne, 20,061 l.17 s. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 10,351,798 l. 16 s. 1 d. ; Italie,791,287 l. 12 s. ; Nord, 14,959,922 l. 6 d. ; Portugal,41,136 l. ; Russie, 361,207 l. 5 s. ; Savoie, 95,246 l.10 s. ; Suè<strong>de</strong>, 1,909,304 l. 13 s. 1 d. ; Suisse, 34,232 l.6 s. ; Guinée, 355,330 l. 5 s. ; Iles françaises, 8,438,540 l.5 s. 8 d. — 1755 : Angleterre, 1,591,748 l. 17 s. ; Danemark,1,144,463 l. 12 s. 6 d. ; Espagne, 772,519 l. 1 s. ;Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 10,270,032 l. 9 s. ; Italie, 1,097,237 l. 2 s. ;Nord, 14,854,766 l. 14 s. ; Portugal, 29,252 l. ; Russie,245,648 l. 4 s. ;Savoie, 99,315 l. 15 s. ; Suè<strong>de</strong>, 654,149 l.8 s. ; Suisse, 161,280 l. 17 s. ; Iles françaises,10,560,249 l. 10 s. — 1756 : Angleterre, 930,295 l. ;Danemark, 909,160 l. 19 s. ; Espagne, 1,543,900 l. 12 s. ;F<strong>la</strong>ndre, 132,258 l. 5 s. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 6,554,688 l. 18 s.9 d. ; Italie, 3,307,505 l. 4 s. ; Nord, 11,387,126 l. 5 s. ;Russie, 221,534 l. 3 s. ; Suè<strong>de</strong>, 869,954 l. 12 s. ; Suisse,161,333 l. 16 s. ; Iles françaises, 6,136,958 l. 8 s. —1757 : Angleterre, 595,850 l. 5 s. ; Danemark,1,722,723 l. 18 s. ; Espagne, 1,520,117 l. 10 s. ; F<strong>la</strong>ndre,119,130 l. 6 s. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 7,035,108 l. 2 s. ; Italie,1,964,653 l. ; Nord, 7,084,290 l. 13 s. ; Portugal,12,800 l. ; Russie, 226,374 l. ; Suè<strong>de</strong>, 1,508,450 l. 6 s. ;Suisse, 196,428 l. 7 s. ; Iles françaises, 7,522,227 l.12 s. — 1758 : Angleterre, 335,441 l. ; Danemark,1,914,837 l. 19 s. ; Espagne,


1,125,374 l. 3 s. ; F<strong>la</strong>ndre autrichienne, 438,645 l. 10 s. ;Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 7,630,859 l. 16 s. ; Italie, 864,068 l. 17 s. ;Nord, 6,057,333 l. ; Portugal, 115,004 l. ; Russie,388,563 l. 10 s. ; Suè<strong>de</strong>, 469,913 l. 6 s. ; Suisse, 55,525 l.5 s. ; Iles françaises, 7,661,389 l. 10 s. — 1759 : Angleterre,24,838 l. ; Danemark, 1,120,212 l. 10 s. ; Espagne,340,191 l. 15 s. ; F<strong>la</strong>ndre autrichienne, 411,117 l. 10 s. ;Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 9,763,037 l. 5 s. 4 d. ; Italie, 863,166 l. 8 s. ;Nord, 3,992,355 l. 5 s. 4 d. ; Portugal, 6,020 l. ; Russie,388,712 l. 10 s. ; Suè<strong>de</strong>, 471,591 l. 16 s. ; Suisse,105,607 l. 15 s. ; Iles françaises, 6,273,289 l. 5 s.C. 4388. (Liasse.) — 18 pièces.1761-1778. — Dossiers d'affaires diverses : commerceavec l'étranger. États annuels <strong>de</strong>s exportations effectuéespar les ports <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — 1762 : Pourle Danemark, 812,829 l. ; Espagne, 463,264 l. ; F<strong>la</strong>ndre,280,918 l. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 6,019,780 l. ; Italie, 2,829,215 l. ;Nord, 2,677,358 l. ; Portugal, 25,200 l. ; Russie,506,595 l. ; Savoie, 45,381 l. ; Suè<strong>de</strong>, 1,426,814 l. ;Suisse, 44,968 l. ; Iles françaises, 9,652,490 l. — 1764 :Angleterre, 4,832,176 l. 5 s. ; Danemark, 1,067,458 l. ;Espagne, 676,472 l. 1 s. ; F<strong>la</strong>ndre autrichienne,120,356 l. ; Genève, 77,234 l. 6 s. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>,15,763,237 l. ; Italie, 2,954,968 l. 8 s. ; Nord,27,715,195 l. ; Russie, 395,598 l. ; Savoie, 59,380 l. ;Suè<strong>de</strong>, 655,967 l. ; Suisse, 382,596 l. ; Iles françaises,12,508,626 l. 5 s. — 1765 : Angleterre, 8,309,301 l. ;Danemark, 1,642,669 l. 8 s. ; Espagne, 1,418,558 l. 5 s. ;F<strong>la</strong>ndre autrichienne, 225,109 l. ; Genève, 22,516 l. ;Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 18,710,767 l. ; Italie, 814,485 l. ; Nord,20,895,049 l. ; Russie, 862,562 l. 14 s. ; Savoie, 18,479 l.5 s. ; Suè<strong>de</strong>, 1,384,975 l. 4 s. ; Suisse, 190,326 l. 12 s. ;Iles françaises, 9,182,202 l. — 1769 : Angleterre,790,621 l. 10 s. ; Danemark, 2,064,528 l. 15 s. ; Espagne,951,408 l. 15 s. ; F<strong>la</strong>ndre, 1,740,845 l. 1 s. ; Genève,45,821 l. 10 s. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 9,715,271 l. 16 s. ; Italie,3,052,645 l. 7 s. ; Nord, 17,734,945 l. 16 s. ; Russie,1,265,930 l. 10 s. ; Suè<strong>de</strong>, 4,227,143 l. 10 s, ; Suisse,503,572 l. 8 s. ; Guinée, 1,396,284 l. 4 s. ; Iles françaises,12,165,643 l. — 1769 : 55,654,662 l. 2 s. — 1770 : Angleterre,1,860,827 l. ; Danemark, 3,209,075 l. ; Espagne,1,961,643 l. 12 s. ; F<strong>la</strong>ndre autrichienne, 4,195,997 l. ;Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 17,254,576 l. 16 s. ; Italie, 4,034,082 l. 5 s. ;Nord, 33,168,630 l. ; Russie, 5,838,322 l. 16 s. ; Suè<strong>de</strong>,6,747,019 l. 4 s. ; Suisse, 1,995,658 l. 14 s. ; Iles françaises,11,819,731 l. ; Guinée, 616,517 l. 4 s. — 1771 : Angleterre,3,125,299 l. ; Danemark, 2,535,132 l. 6 s. ; Espagne,791,620 l. 14 s. ; F<strong>la</strong>ndre, 5,555,393 l. 12 s. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>,22,029,622 l. 9 s. ; Italie, 7,937,218 l. ; Nord,30,668,726 l. 3 s. ; Russie, 11,193,269 l. 4 s. ; Suè<strong>de</strong>,4,533,772 l. 14 s. ; Russie, 4,742,151 l. ; Iles françaises,7,607,780 l. 2 s. ; Guinée, 585,954 l. ; In<strong>de</strong>, 361,904 l. —1775 : Angleterre, 1,100,998 l. ; Danemark,3,684,397 l. ; Espagne, 341,286 l. 10 s. ; F<strong>la</strong>ndre,965,097 l. ; Genève, 154,955 l. 15 s. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>,20,261,285 l. ; Italie, 254,625 l. ; Nord, 30,509,156 l.10 s. ; Russie, 1,733,972 l. ; Suè<strong>de</strong>, 6,843,333 l. 12 s. ;Suisse, 509,914 l. 10 s. ; Iles françaises, 8,095,243 l. 2 s. ;Guinée, 852,005 l. — 1776 : Angleterre, 2,213,177 l. ;Danemark, 2,532,648 l. ; Espagne, 589,202 l. ; F<strong>la</strong>ndre,2,102,071 l. ; Genève, 138,426 l. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>,24,992,924 l. 2 s. ; Italie, 367,263 l. 13 s. ; Nord,28,399,227 l. ; Russie, 1,210,060 l. 8 s. ; Suè<strong>de</strong>,5,121,019 l. 6 s. ; Suisse, 622,868 l. ; Iles françaises,8,625,917 l. ; In<strong>de</strong>s orientales, 1,329,349 l. — 1777 :Angleterre, 2,815,976 l. ; Danemark, 2,172,234 l. ; Espagne,634,322 l. ; F<strong>la</strong>ndre, 2,141,084 l. ; Genève,411,195 l. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 32,717,009 l. ; Italie, 542,933 l. ;Nord, 34,888,034 l. ; Russie, 1,820,105 l. ; Suè<strong>de</strong>,5,093,943 l. ; Suisse, 710,013 l. ; Iles françaises,10,665,626 l. ; Guinée, 1,350,067 l. — 1778 : Angleterre,953,663 l. ; Danemark, 1,201,042 l. ; Espagne,662,043 l. ; F<strong>la</strong>ndre, 1,364,196 l. ; Genève, 1,174,365 l. ;Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 22,103,902 l. ; Italie, 882,443 l. ; Nord,22,240,773 l. ; Russie, 586,151 l. ; Suè<strong>de</strong>, 3,650,473 l. ;Suisse, 1,400,492 l. ; Iles françaises, 9,043,268 l. ; Guinée,966,831 l. 6 s. 8 d.C. 4389. (Liasse.) — 26 pièces.1721-1750. — Dossiers d'affaires diverses : commerceavec l'étranger. — États annuels <strong>de</strong>s importations effectuéespar les ports <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — 1723 :15,243,271 l. 6 s. ; — 1724 : Angleterre, 4,423,866 l.12 s. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 6,318,654 l. 5 s. ; Nord, 2,702,108 l.12 s ; Espagne, 942,684 l. 10 s. ; Iles françaises,4,177,904 l. 5 s. — 1728 : Angleterre, 1,512,471 l. 13 s. ;Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 4,035,988 l. 6 s. ; Nord, 4,755,978 l. 6 s. ; Espagne,130,574 l. ; Iles françaises, 5,098,157 l. — 1729 :Angleterre, 811,625 l. 6 s ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 2,705,164 l. 10 s.4 d. ; Nord, 3,498,034 l. 12 s. 4 d. ; Espagne, 3,926,377 l.9 s. 4 d. ; Iles françaises, 9,048,517 l. 16 s. 4 d. — 1731 :10,126,195 l. 17 s. — 1732 : 10,587,334 l. 18 s. — 1733 :10,349,152 l. — 1734 : 10,693,168 l. 1 s. 4 d. — 1735 :Angleterre, 851,346 l. 14 s. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 1,483,401 l. ;Nord, Danemark, Suè<strong>de</strong>, 235,445 l. 10 s. ; Espagne,39,677 l. 15 s. ; Iles françaises, 6,440,712 l. 10 s. —1736 :


11,019,187 l. 6 d. — 1737 : 10,162,059 l. 15 s. — 1738 :14,161,370 l. 11 s. — 1739 : 12,309,377 l. — 1740 :15,522,673 l. 10 s. — 1750 : 18,196,137 l. 17 s.C. 4390. (Liasse.) — 29 pièces.1751-1780 — Dossiers d'affaires diverses : commerceavec l'étranger. États annuels <strong>de</strong>s importations effectuéespar les ports <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — 1752 : Angleterre,6,344,302 l. 7 s. ; Danemark, 550,694 l. ; Espagne,186,496 l. 3 s. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 3,523,709 l. 12 s. ; Nord,2,738,902 l. 13 s. ; Suè<strong>de</strong>, 148,350 l. 10 s. ; Iles françaises,12,790,107 l. 1 s. 1754 : Angleterre, 2,951,814 l.11 s. 4 d. ; Danemark, 26,932 l. 10 s. ; Espagne,262,396 l. 6 s. 2 d. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 2,003,127 l. 7 s. 2 d. ;Nord, 1,906,497 l. 17 s. 4 d. ; Russie, 3,420 l. ; Suè<strong>de</strong>,155,913 l. 4 s. ; Iles françaises, 23,919,163 l. 7 s. 4 d. —1755 : Angleterre, 2,480,753 l. 1 s. ; Danemark,29,633 l. ; Espagne, 362,344 l. 5 s. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>,2,294,285 l. 9 s. 6 d. ; Nord, 1,395,315 l. 1 s. ; Russie,16,492 l. 5 s. ; Suè<strong>de</strong>, 176,640 l. ; Iles françaises,21,528,880 l. 12 s. — 1756 : Angleterre, 774,415 l. 17 s. ;Danemark, 186,425 l. ; Espagne, 570,172 l. 9 s. 11 d. ;Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 2,040,648 l. 10 s. 8 d. ; Nord, 1,174,830 l.19 s. ; Russie, 16,203 l. 7 s. ; Suè<strong>de</strong>, 38,600 l. 4 s. ; Ilesfrançaises, 11,923,443 l. 11 s. — 1757 : Angleterre,1,975,384 l. 19 s. ; Danemark, 107,384 l. ; Espagne,525,796 l. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 2,233,730 l. 2 s. 8 d. ; Nord,1,077,976 l. 7 s. ; Portugal, 44,560 l. ; Suè<strong>de</strong>, 38,079 l.14 s. ; Iles françaises, 5,953,464 l. 5 s. — 1758 : Angleterre,1,088,125 l. 6 s. ; Danemark, 93,065 l. 11 s. ; Espagne,497,101 l. 15 s. 7 d. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 1,893,732 l. 4 s.4 d. ; Nord, 736,852 l. 16 s. 9 d. ; Portugal, 33,815 l. ;Russie, 20,211 l. 5 s. ; Suè<strong>de</strong>, 39,548 l. 16 s. ; Iles françaises,258,961 l. 15 s. 7 d. — 1759 : Angleterre,1,324,396 l. 5 s. ; Danemark, 64,540 l. ; Espagne,872,627 l. 10 s. 6 d. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 4,032,019 l. 6 s. 4 d. ;Nord, 865,241 l. 1 s. ; Iles françaises, 754,837 l. 6 s. —1777 : Angleterre, 1,613,528 l. ; Danemark, 196,751 l. ;Espagne, 6,262,392 l. ; Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, 3,496,292 l. ; Nord,4,682,852 l. ; Portugal, 346,162 l. ; Russie, 535,904 l. ;Suè<strong>de</strong>, 929,475 l. ; Iles françaises, 101,717,449 l.C. 4391. (Liasse.) — 16 pièces, dont 5 cahiers <strong>de</strong> 90 feuillets.1733-1786 (?). — Dossiers d'affaires diverses : commerce<strong>de</strong> Dunkerque, Toulouse, S t -Malo — Mémoirespour et contre <strong>la</strong> franchise sollicitée par le port <strong>de</strong> S t -Malo(1733-1758 ?).C. 4392. (Liasse.) — 38 pièces, dont un cahier <strong>de</strong> 12 feuillets.1739-1790. — Dossiers d'affaires diverses : armementset équipages ; pêches ; affrètements pour le Roi. —« Mémoire concernant <strong>la</strong> fabriquation du biscuit proprepour les voyages <strong>de</strong> long cours, auquel le s r Izac Naudy,actuellement fabriquateur, et autres qui en voudront fabriquerà l'avenir en celte ville seront teneus <strong>de</strong> seconformer » (1739). — Autre mémoire contre l'instal<strong>la</strong>tionprojetée d'une fabrique <strong>de</strong> biscuit à Vianne : « Lesdirecteurs estiment que l'ordonnance par <strong>la</strong>quelle M rs lesmaire, soumaire et jurats ont <strong>de</strong>ffendu <strong>de</strong> faire porter dubiscuit <strong>de</strong> Rions au Bec d'Embès et du Bec d'Embès àRions, fabriqué au-<strong>de</strong>ssus ou au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>sd. lieux esttrès juste et très utile au commerce : c'est le seul moyen<strong>de</strong> faire multiplier <strong>la</strong> fabrique <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, à l'avantage<strong>de</strong>s commerçants et <strong>de</strong>s équipages » (1739). — Requêted'armateurs au sujet <strong>de</strong> l'exigence <strong>de</strong>s matelots et <strong>de</strong> l'habitu<strong>de</strong>qu'ils ont <strong>de</strong> rejoindre les navires en partance au<strong>de</strong>rnier moment (Sans date). — Mémoire sur les encouragementsque le commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>vrait recevoirdu ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine : plus <strong>de</strong> sévérité contre lescréanciers aux colonies ; plus <strong>de</strong> sévérité dans <strong>la</strong> répression<strong>de</strong> <strong>la</strong> désertion <strong>de</strong>s matelots ; plus <strong>de</strong> liberté auxcharpentiers qui désirent changer <strong>de</strong> département, lescharpentiers <strong>de</strong> Bayonne et <strong>de</strong> Brest passant à l'étranger,tandis qu'on en trouve difficilement à Bor<strong>de</strong>aux à 3 l. parjour ; diminution <strong>de</strong> droits sur les expéditions, les passeportspour un navire <strong>de</strong> 300 tonneaux coûtant 90 l. à Bor<strong>de</strong>auxet 6 l. seulement dans les autres ports ; plus <strong>de</strong>tolérance envers les pilotes ; adjudication <strong>de</strong>s affrètementspour le Roi ; plus d'égards <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s commissairesaux c<strong>la</strong>sses pour les armateurs et les officiers <strong>de</strong> <strong>la</strong>marine marchan<strong>de</strong> : « Les moindres commis <strong>de</strong> ces bureauxprènent le ton le plus arrogant et se croient en droit<strong>de</strong> faire valeter <strong>de</strong>s négocians honettes… Ces commis auxc<strong>la</strong>sses agissent encore d'une manière plus criante àl'égard <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> nos vaisseaux : ils affectent danstous les cas <strong>de</strong> les traitter avec une hauteur rebutante et <strong>de</strong>favoriser toujours contre eux les matelots et les bas officiers» (Sans date). — Mémoire sur les dépenses exagérées<strong>de</strong>s armements <strong>de</strong>s navires marchands : état-majortrop nombreux, luxe excessif <strong>de</strong> <strong>la</strong> table, pendant que <strong>la</strong>nourriture <strong>de</strong> l'équipage <strong>la</strong>isse parfois à désirer, etc. (Sansdate). — « Observations <strong>de</strong>s députés <strong>de</strong>s manufactures etdu commerce <strong>de</strong> France sur le raport <strong>de</strong> MM. du Comité<strong>de</strong>s finances, concernant les primes accordées au com-


merce » et re<strong>la</strong>tives aux objets suivants : pêche <strong>de</strong> <strong>la</strong>morue, préparation <strong>de</strong>s rogues <strong>de</strong> morue pour <strong>la</strong> pêche <strong>de</strong><strong>la</strong> sardine, commerce à <strong>la</strong> côte d'Afrique, commerce duNord, exploitation <strong>de</strong>s mines <strong>de</strong> charbon. Les frau<strong>de</strong>s ontabaissé en réalité à 45 ou 50 s. le droit <strong>de</strong> 8 l. par quintalimposé sur les morues étrangères introduites aux colonies; il serait bon d'interdire absolument cette importationpendant les 4 mois d'octobre à janvier, <strong>de</strong> réduire ledroit sur les morues <strong>de</strong> pêche étrangère apportées par lesbâtiments français, enfin <strong>de</strong> favoriser <strong>la</strong> pêche sur <strong>la</strong> côteouest <strong>de</strong> Terre-Neuve, où elle est plus pénible et plusdangereuse, mais plus précoce. « Cette côte fixa d'abordl'attention <strong>de</strong> plusieurs armateurs encouragés par <strong>la</strong> prime,et l'on vit ensemble 8 à 10 bâtiments dans <strong>la</strong> baie <strong>de</strong>sTrois-Isles en 1785 et 1786 ; mais, comme les expériencessont toujours coûteuses, <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong> ces navires s'ensont tirés avec perte ; ils trouvèrent tout à défricher surcette côte inculte et obligés tantôt <strong>de</strong> construire, tantôt <strong>de</strong>réparer considérablement leurs établissements, ils employoientun temps précieux aux préparatifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche.» « On estime qu'il entre annuellement en Bretagne<strong>de</strong> 15 à 20 mille barils <strong>de</strong> rogues du Nord, coûtant <strong>de</strong> 36 à40 l. chaque ». De 1769 à 1777, l'État a payé, annéecommune, 978,164 l. pour 14,363 nègres introduits auxcolonies par les négriers français ; en 1786, 11 navires <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux, jaugeant 3,077 tonneaux, ont transporté 2,623nègres ; en 1787, 17 navires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> 6,428 tonneaux,ont importé 5,264 nègres. Le chiffre <strong>de</strong> 600 nègrespour 500 tonneaux suppose une traite exceptionnellementheureuse. Les Ang<strong>la</strong>is « n'osent plus se montrer à <strong>la</strong> côted'Angole, et peut-être le haut prix auquel nous achettonsnos esc<strong>la</strong>ves est-il <strong>la</strong> seule cause <strong>de</strong> cet esprit philosophiquequ'ils ont feint <strong>de</strong> développer dans ces <strong>de</strong>rniers tempssur l'esc<strong>la</strong>vage. » Projet pour l'encouragement du commercedu Nord. Note sur l'exploitation <strong>de</strong>s mines <strong>de</strong> charbon: en 1788, l'Angleterre en a fourni 142,248 tonneaux<strong>de</strong> mer, <strong>de</strong> 2,000 l. chacun, va<strong>la</strong>nt cinq millions et ayantoccupé plus <strong>de</strong> 1,500 vaisseaux et <strong>de</strong> 12,000 matelots.« Le bas prix du charbon en Angleterre donne a ses atteliersun avantage si considérable sur les nôtres que <strong>la</strong>disproportion qu'il établit est d'un à neuf » (1789). —Copies d'attestations délivrées par <strong>la</strong> Chambre, <strong>de</strong> <strong>la</strong>bonne qualité <strong>de</strong> morues <strong>de</strong> pêche nationale (1785-1790). — Dossier d'une p<strong>la</strong>inte contre le s r d'Arbaud,passager à bord <strong>de</strong> l'Hercule, « chargé du trésor du Roi,<strong>de</strong> ses dépêches et <strong>de</strong>s vivres pour ses troupes à <strong>la</strong> Goua<strong>de</strong>loupeet Martinique », lequel s r d'Arbaud s'est emparé<strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> <strong>la</strong> dunette louée par un autre passagermoyennant 750 l. (1776). — Affaire <strong>de</strong>s affrètementspour le compte du Roi : comptes simulés d'armements(1781).C. 4393. (Liasse.) — 66 pièces.1698-1791. — Dossiers d'affaires diverses : constructionet carénage ; ancres ; navigation. — Requête d'armateurscontre les arrêts du Parlement <strong>de</strong>s 14 et18 août 1753, lesquels « préjugent, dans <strong>la</strong> thèse générale,que tout aquéreur <strong>de</strong> navire est sujet au privilège et àl'action directe <strong>de</strong>s ouvriers et fournisseurs antérieurs àl'enregistrement <strong>de</strong> <strong>la</strong> police ou <strong>de</strong>vis au greffe <strong>de</strong> l'Amirauté<strong>de</strong> Guienne » (1753 ?). — Ordonnance imprimée<strong>de</strong>s maire, lieutenant <strong>de</strong> maire et jurats, portant <strong>de</strong> 12 à 18le nombre <strong>de</strong>s pontons <strong>de</strong> carénage et fixant leur emp<strong>la</strong>cement« le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> côte <strong>de</strong> Bègle, à prendre <strong>de</strong>puisl'estey <strong>de</strong> Courrejan à venir vers <strong>la</strong> ville jusqu'à l'EsteyMajour exclusivement » (22 février 1786). — Arrêt duParlement, qui ordonne l'exécution provisoire <strong>de</strong> l'arrêt du7 juillet 1771, annule l'ordonnance du maire du22 février 1786 et nomme une commission pour étudier <strong>la</strong>solution définitive <strong>de</strong> l'affaire (14 février 1789). — Autrearrêt, touchant <strong>la</strong> même difficulté (17 juin 1789). —Mémoire proposant d'établir <strong>de</strong>s pontons outillés <strong>de</strong>façon qu'on puisse couler bas un vaisseau enf<strong>la</strong>mmé pendantle carénage et le relever, et <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cer ainsi lespontons actuels, « vieux vaisseaux abandonnez au dépècement,qu'on a rasé <strong>de</strong> l'avant-arrière, lesquels sont garnis,pour tous agrez et aparaux, <strong>de</strong> quatre calliornes et<strong>de</strong>ux funins, sans masts a master » (Sans date). — Lettredu s r Lamothe, courtier royal <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, inventeurd'une ancre : il prie <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine pour une compagnie le monopole <strong>de</strong> <strong>la</strong> fourniture<strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> ancre à tous les navires du commerce.« Je vous prie, MM.,… d'appeller dans vostre Chambre<strong>de</strong>s capitaines qui soient réputés faire leur métier avecqesprit et une intelligence généralle ; il vous sera aizé,MM., <strong>de</strong> les trouver, attandu que nombre d'enfans <strong>de</strong>famille <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux se sont mis à naviger » (1736). —Ordonnance <strong>de</strong>s jurats, transférant le dépôt <strong>de</strong>s ancresdraguées <strong>de</strong> l'Estey Majou à <strong>la</strong> porte du Chapeau-Rouge(11 janvier 1760). — Ordonnance en p<strong>la</strong>card <strong>de</strong> l'Amirauté,enjoignant <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>rer dans les 24 heures les ancresdraguées dans <strong>la</strong> rivière et <strong>de</strong> les déposer « sur le port duChapeau-Rouge, vis-à-vis <strong>la</strong> Bourse, chez le s r Lacosteaîné, préposé à l'entretien <strong>de</strong>s quais » (5 février 1760). —Requête par les dragueurs jurés <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, en


exemption <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> gardiennage réc<strong>la</strong>més par ledépositaire <strong>de</strong>s ancres (Août 1760). — Devis d'ouvrageset adjudication pour <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> balises sur <strong>la</strong>pointe <strong>de</strong> <strong>la</strong> Coubre et au clocher <strong>de</strong> S t -Pa<strong>la</strong>is (1698). —Mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, qui propose notamment d'avoirà Pauil<strong>la</strong>c un agent chargé <strong>de</strong> jauger très exactement lelest <strong>de</strong>s navires <strong>de</strong> montée, pour empêcher le renversement<strong>de</strong> ce lest dans <strong>la</strong> rivière (1731). — Autre mémoire,proposant d'autres expédients (1731). — Copie d'un arrêtdu Parlement sur les péages et <strong>la</strong> navigation en rivière,ordonnant notamment aux propriétaires <strong>de</strong>s moulins à nef<strong>de</strong> « tenir <strong>de</strong>dans lesd. moulins <strong>de</strong>s hommes suffisans etcapables pour remuer yceux moulins à terre et au <strong>la</strong>rge,sitôt qu'ils en seront interpellés par les marchands et mariniersmontans ou <strong>de</strong>scendans » (7 janvier 1736). —Requête <strong>de</strong> capitaines et <strong>de</strong> pilotes contre <strong>la</strong> démolitionprojetée du clocher <strong>de</strong> Sou<strong>la</strong>c (1741). — Mémoire contre<strong>la</strong> prétention <strong>de</strong>s propriétaires du canal <strong>de</strong> Languedoc <strong>de</strong>« rentrer dans le droit, qui leur a été accordé, d'avoir seulset en propre les barques nécessaires à <strong>la</strong> navigation »(1745). — Mémoire <strong>de</strong> Magin, sur <strong>la</strong> navigation et lebalisage <strong>de</strong> l'entrée du fleuve (1756). — « Mémoire présentéau Conseil d'État du Roi, en l'année 1768, par lesnégociants <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville d'Ag<strong>de</strong>, contre le projet <strong>de</strong> jonction<strong>de</strong> <strong>la</strong> Robine <strong>de</strong> Narbonne au canal <strong>de</strong> communication <strong>de</strong>smers » (1768). — Projet <strong>de</strong> l'intendant Dupré <strong>de</strong> S t -Maur,pour <strong>la</strong> mise en état <strong>de</strong> défense <strong>de</strong> <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong> contre lescorsaires (1778). — « Procès-verbal <strong>de</strong> l'observation dufeu à réverbères établi sur <strong>la</strong> tour <strong>de</strong> Cordouan et celuy ducharbon cy-<strong>de</strong>vant sur <strong>la</strong>ditte tour » (1783). — Instructionimprimée « sur le pavillon national <strong>de</strong> France »(1790). — Mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre au sujet <strong>de</strong> l'entretiendu feu <strong>de</strong> Cordouan (Sans date). — Rapport signé Latouche,exposant « <strong>la</strong> nécessité d'établir <strong>de</strong>s balises sur <strong>la</strong>côte méridionalle <strong>de</strong> l'isle d'Oléron » (Sans date). —Mémoire re<strong>la</strong>tif à <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> différencier les feux <strong>de</strong>Chassiron et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baleine et à <strong>la</strong> supériorité du feu <strong>de</strong>charbon sur les réverbères (Sans date). — Requête <strong>de</strong>David Silveyra, qui propose d'établir en face <strong>de</strong> <strong>la</strong> porte<strong>de</strong> Bourgogne un pont sur bateaux « qui composeronttrente-six arches, chacune <strong>de</strong> 12 à 16 pieds <strong>de</strong> hauteur au<strong>de</strong>ssusdu niveau <strong>de</strong> l'eau en toutes marées, » avec « unebascule ou pont-levis pratiqué dans le milieu du pont »pour livrer passage aux navires mâtés ; le requérant expose« que le froid rigoureux qu'il a fait cet hiver et lesg<strong>la</strong>ces dont <strong>la</strong> rivière a été couverte ont intercepté toutecommunication avec <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pendant plus <strong>de</strong>six semaines » ; il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le droit <strong>de</strong> péage pendant 30ans sur le pied du tarif actuel et se réserve, en cas <strong>de</strong> rachatau bout <strong>de</strong> 30 ans, d'exiger 300,000 l., après avoirmis le pont en état (Sans date).C. 4394. (Liasse.) — 9 pièces, parchemin, et 74 pièces, papier,dont 4 cahiers <strong>de</strong> 123 feuillets.1714-1727. — Dossiers d'affaires diverses : pilotes.Dossier <strong>de</strong> procès occasionnés par les sentences <strong>de</strong> l'Amirautéet les arrêts du Parlement, qui fixaient <strong>de</strong>s limitesrespectives au service <strong>de</strong>s pilotes <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye, <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c,<strong>de</strong> S t -Georges et S t -Pa<strong>la</strong>is. — Copie d'une lettre du commissaireordonnateur sur les mesures qu'il avait prisespour faire surveiller par les pilotes <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c, qui étaient<strong>de</strong> vieux catholiques, les pilotes <strong>de</strong> S t -Pa<strong>la</strong>is, qui étaient<strong>de</strong> <strong>la</strong> religion, favorisaient les évasions et se montraientd'ailleurs fort paresseux (30 juin 1714). — Attestationsnombreuses produites pour établir l'incapacité <strong>de</strong>s pilotes<strong>de</strong> S t -Pa<strong>la</strong>is et <strong>de</strong> S t -Georges.C. 4395. (Liasse.) — 31 pièces.1738-1790. — Dossiers d'affaires diverses : pilotes. —Observations contre les <strong>de</strong>ux actes d'association <strong>de</strong>spilotes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ye, contenant <strong>de</strong>s indicationssur <strong>de</strong> précé<strong>de</strong>ntes associations analogues, qui furentcassées par arrêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>s vacations du23 septembre 1732 (1738). — P<strong>la</strong>intes <strong>de</strong> négociantscontre l'arrêt du Parlement du 12 août 1737, qui a donnégain <strong>de</strong> cause aux pilotes <strong>de</strong> S t -Pa<strong>la</strong>is et <strong>de</strong> S t -Georges(1739). — Requête <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre au Procureur général,relevant nombre <strong>de</strong> faits à <strong>la</strong> charge <strong>de</strong>sdits pilotes(1739). — Lettre du s r Lamothe, « autheur du projet <strong>de</strong>règlement <strong>de</strong>s pilotes <strong>la</strong>maneurs <strong>de</strong> cette ville, » qui annonceque son neveu fera les avances et se couvrira surles recettes du pilotage (8 janvier 1755). — Autorisationdonnée par les officiers <strong>de</strong> l'Amirauté aux pilotes d'aviserles armateurs du danger que courent <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Pauil<strong>la</strong>cles navires ca<strong>la</strong>nt plus <strong>de</strong> 14 pieds(6 octobre 1779). — Requête <strong>de</strong>s pilotes à <strong>la</strong> Chambre, <strong>la</strong>priant d'informer les armateurs : « Depuis un très longtems il n'y a pas eu <strong>de</strong>s abats d'eau dans <strong>la</strong> rivière, ce quioccasionne par les mauvaises eaux que les mouliages <strong>de</strong>sgros navires, qui est à Baca<strong>la</strong>n, ainsy qu'au Pas, à <strong>la</strong> Baranquine,<strong>de</strong>vant <strong>la</strong> Caraque, <strong>de</strong>vant M. Baptiste Clermon,où il restoit <strong>de</strong> 16 à 17 pied d'eau, il n'y reste plus que 14pied d'eau » (1779). — Certificat constatant le bris <strong>de</strong> <strong>la</strong>chaloupe <strong>de</strong> Jean Braquessac, aspirant pilote à Royan(25 mars


1789). — Certificat attestant <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> Christophe Berthomé,pilote <strong>la</strong>maneur du poste <strong>de</strong> Royan, péri avec sonmatelot et son mousse en se portant au-<strong>de</strong>vant <strong>de</strong> navires(24 novembre 1789).C. 4396. (Liasse.) — 36 pièces, dont 2 cahiers <strong>de</strong> 59 feuillets.1723-1790. — Dossiers d'affaires diverses : écolesd'hydrographie. — Mémoire sur l'organisation insuffisante<strong>de</strong> l'enseignement hydrographique (Sans date). —Dossier du s r Requiem, professeur d'hydrographie à l'Ile<strong>de</strong>-France: brevet <strong>de</strong> capitaine énumérant les campagnes<strong>de</strong> Michel <strong>de</strong> Sirandré, <strong>de</strong> S t -Malo, lequel a servi, enqualité <strong>de</strong> premier lieutenant à 90 l., sur l'Aigle, commandépar Bougainville, pendant ses voyages aux îles Malouines,du 30 août 1763 au 8 juillet 1764 et du5 octobre 1764 au 13 août 1765 (5 décembre 1767). —Procès-verbal <strong>de</strong> vente judiciaire <strong>de</strong> meubles et d'esc<strong>la</strong>vesappartenant au s r Requiem : Rose, « négresse bengalie,b<strong>la</strong>nchisseuse et repasseuse, » 900 l. ; Sophie, négressemalgache, b<strong>la</strong>nchisseuse, 800 l. ; Babette, négressemalgache, b<strong>la</strong>nchisseuse, et sa fille Louise, créole,1,200 l. ; Raguite, négresse malgache, cuisinière, 445 l.(Port-Louis, 22 juillet 1784). — Bureau <strong>de</strong> police.« Appert au registre ouvert à cet effet aud. bureau avoirété réglé <strong>de</strong> nouveau, le 16 courant, par MM. les Préfetapostolique, procureur général du Roy et juge royal et <strong>de</strong>police <strong>de</strong> cette colonie, que l'école du s r Requiem seraouverte comme par le passé aux écoliers b<strong>la</strong>ncs pourl'hydrographie et <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue angloise, et que l'on n'y tolérera,non plus que dans toutes les autres écoles, aucun mé<strong>la</strong>nge<strong>de</strong> sexe ou <strong>de</strong> couleur. Dont acte. Au Port-Louis,Isle-<strong>de</strong>-France, le 27 août 1786 ». — Procès-verbal <strong>de</strong>vente à l'encan d'une jeune négresse indienne, sachantcoudre et <strong>la</strong>ver, pour le prix <strong>de</strong> 1,490 l., et <strong>de</strong> divers meubles(Port-Louis, 11 décembre 1788).C. 4397. (Liasse.) — 53 pièces.1744-1788. — Dossiers d'affaires diverses : armementsen guerre et en course, et escortes. — Déc<strong>la</strong>ration touchantun acte <strong>de</strong> piraterie commis par <strong>de</strong>s Algériens(24 octobre 1753). — Projet d'armement <strong>de</strong> 12 frégatesou corvettes par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Rouen, avecorganisation d'une société par actions et <strong>de</strong> « directions »ou commissions chargées <strong>de</strong> réaliser le projet (1756). —Mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> La Rochelle, sur l'exemption<strong>de</strong>s droits en faveur <strong>de</strong> l'avitaillement <strong>de</strong>s corsaires ; iln'est pas possible <strong>de</strong> rationner les équipages <strong>de</strong> ces bâtiments.« Leur courage doit aller jusqu'à <strong>la</strong> témérité, compagneordinaire <strong>de</strong> milles passions fougueuses que révolteroitl'idée seule d'ordre et d'arrangemens économiques…Un navire est aperçu ; il faut animer l'équipage àle poursuivre, apeller aux armes, marquer <strong>de</strong>s postesdangereux, enlever à leurs réflexions une foule d'hommesqui frémiroient du péril s'ils le voyoient <strong>de</strong> sang-froid ; lefeu commence, alors le vin, l'eau-<strong>de</strong>-vie se répan<strong>de</strong>ntdans tous les postes : on porte sur le pont les tonneauxouverts et après le combat <strong>la</strong> joie <strong>de</strong> <strong>la</strong> victoire etl'yvresse du succès les prodigues encore avec plus <strong>de</strong>profusion » (1757). — Rapport du capitaine du Pru<strong>de</strong>nt,<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, qui a été poursuivi par un chebeck : « Nousnous serions voués d'une voix unanime à <strong>la</strong> Très SainteVierge ; » au matin, le bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is est hors <strong>de</strong> vue du corsaire,ce « que nous avons célébré en chantant le TeDeum » (1764). — Mémoires du s r Feutry sur une artillerie<strong>de</strong> mer <strong>de</strong> son invention, se chargeant par <strong>la</strong> cu<strong>la</strong>sse,plus soli<strong>de</strong> et d'un tir plus rapi<strong>de</strong>, et sur un projet <strong>de</strong>gar<strong>de</strong>-côte (1767-1771). — Liste <strong>de</strong> 96 navires pris parles Ang<strong>la</strong>is « en hostilités et déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong> guerre, al<strong>la</strong>ntet venant <strong>de</strong>s colonies françoises » (Sans date). —Requête à <strong>la</strong> Chambre au sujet <strong>de</strong>s pirateries <strong>de</strong>s Saletins: « A quel plus grand danger ne se voit-on pas encoreexpozé, si les Hol<strong>la</strong>ndois, qui seuls contiènent ces infi<strong>de</strong>lles,en croizant <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> barre <strong>de</strong> Sallé, venoint à fairequelque traité avec eux ? » (Sans date.) — Mémoire sur <strong>la</strong>nécessité d'organiser <strong>de</strong>s escortes : « Nous avons actuellementsous les yeux les preuves les plus frappantes <strong>de</strong>ces observations : les assurances sont montées à Bor<strong>de</strong>aux,à Nantes, à La Rochelle, dans tous les ports <strong>de</strong>France, à 50, 60 et 70 p. 0/0 ; les convois promis <strong>de</strong>puisquelque tems les ont fait baisser à 30 et 35 p. 0/0 ; mais <strong>la</strong>foiblesse <strong>de</strong> ces convois et l'incertitu<strong>de</strong> où est toujours lenégociant sur l'étendue et sur <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s ordres donnésaux commandants les ont fait bientôt remonter à 40 et 45,tandis qu'en Angleterre elles n'ont pas passé 18 et 20 »(Sans date).C. 4398. (Liasse.) — 25 pièces.1748-1787. — Dossiers d'affaires diverses : postes ;paquebots. — Mémoire <strong>de</strong>s juge et consuls <strong>de</strong> Nantescontre <strong>la</strong> surélévation <strong>de</strong>s taxes <strong>de</strong>s lettres, contenant untableau comparatif <strong>de</strong>s tarifs <strong>de</strong> 1676, 1703 et 1759(1759 ?). — Réponse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre à un mémoire duFermier général <strong>de</strong>s Postes, au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe récemmentétablie sur les lettres venant d'Amérique : « L'im-


portance <strong>de</strong>s avis contenus dans ces lettres ne peut et nedoit souffrir aucun retar<strong>de</strong>ment ; il y va souvent <strong>de</strong> <strong>la</strong>fortune <strong>de</strong>s négocians <strong>de</strong> recevoir ces avis une heure plustôt, non pour en faire un uzage illicite en recherchant <strong>de</strong>sassurances sur <strong>la</strong> connoissance du sinistre, mais en traitantsans différer avec les assureurs pour l'événementencore inconnu ; ce n'est pas, ainsy que le Fermier général<strong>de</strong>s Postes paroît l'avoir entendu, pour instruire plustôt le négociant du sinistre du navire où il a <strong>de</strong>s effets quel'on réc<strong>la</strong>me contre <strong>la</strong> distribution du bureau <strong>de</strong>s Postes,…mais pour que le négociant sache plus tôt qu'il a<strong>de</strong>s effets dans tels et tels navires » (1762). —Observations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre sur une ordonnance royaledu 1 er mars 1773, concernant <strong>la</strong> correspondance <strong>de</strong> <strong>la</strong>France avec les colonies (1773).C. 4399. (Liasse.) — 45 pièces, dont 2 cahiers <strong>de</strong> 23 feuillets.1721-1789. — Dossiers d'affaires diverses : transportspar terre ; manutention à quai. — Remontrances <strong>de</strong> diversesChambres sur l'arrêt du Conseil du 9 août 1781, quimonopolise le transport <strong>de</strong>s marchandises étrangères entransit (1781-1782). — Prix du rou<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux àOrléans, Paris, Troyes, Rouen, Nantes et Caen en 1780 et1781 (1782). — Mémoire et délibération, re<strong>la</strong>tifs à uneCompagnie qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le monopole du rou<strong>la</strong>ge à Bor<strong>de</strong>aux(26 juin 1783). — Mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre contreun projet <strong>de</strong> syndicat et <strong>de</strong> « bourse commune » formé parles « arrumeurs » (1739). — Mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambreconcluant comme il suit : interdiction aux arrimeurs« d'établir entre eux un tour <strong>de</strong> rolle et <strong>de</strong> s'ériger enbourse commune » ; obligation aux maîtres qui chargeront« en cuillette » pour divers <strong>de</strong> recourir aux arrimeurs; fixation du tarif (1740). — Observation surl'augmentation <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ire réc<strong>la</strong>mée par les arrimeurs : lestatut <strong>de</strong>s arrimeurs exigeant d'eux qu'ils soient charpentiers<strong>de</strong> barriques, ils peuvent, quand ils n'ont pas d'autretravail, besogner <strong>de</strong> leur métier ; les 140 navires expédiésannuellement aux colonies, <strong>de</strong> 200 tonneaux l'un, rapportentaux arrimeurs 11,900 l. ; les 900 bâtiments français<strong>de</strong> cabotage, <strong>de</strong> 50 tonneaux l'un, 19,125 l. ; les 58,419tonneaux <strong>de</strong> sucre, café, indigo, eau-<strong>de</strong>-vie, pruneaux,sirop <strong>de</strong> sucre, vin et vinaigre, chargés en 1739 sur lesvaisseaux étrangers, ont rapporté aux arrimeurs 24,820 l.,soit, au total, sans compter le coton, le gingembre, etc.,55,853 l. pour 40 arrimeurs, tandis que les charpentiers <strong>de</strong>navires reçoivent 30 s. par jour dans le port et 45 l. parmois à <strong>la</strong> mer, et les maîtres <strong>de</strong> navires 35 à 40 s. par jourdans le port et 45 l. par mois à <strong>la</strong> mer (1740). — Requêteen augmentation <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ire par les syndics <strong>de</strong>s arrimeurset avis défavorable <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (1752-1753). —Requête analogue <strong>de</strong>s arrimeurs (1763). — Autre requête(1765). — Avis défavorable à une association <strong>de</strong>s arrimeurs(1773). — Deman<strong>de</strong> en augmentation par « <strong>la</strong>compagnie <strong>de</strong>s quatre frères portefaix et autres compagnies<strong>de</strong> portefaix aux bureaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> Douane et <strong>de</strong> <strong>la</strong>Halle ». « Ce n'est pas au seul travail du corps que seborne le service <strong>de</strong>s exposants envers MM. les négociants; ils veillent à <strong>la</strong> conservation et sûreté <strong>de</strong>s marchandisesvenant <strong>de</strong> l'Amérique ou d'ailleurs transportéespar <strong>de</strong>s gabarres du bord <strong>de</strong>s navires ; lorsque ces marchandisessont à terre, ils les portent ou les font porter par<strong>de</strong>s bouviers aux bureaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> Douane ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> Halepour y être pezées par les pezeurs du Roi commis à ceteffet ; <strong>de</strong> là ils les portent dans les magasins <strong>de</strong> MM. lesnégociants » (1781). — Mémoire pour <strong>la</strong> création <strong>de</strong>cinquante offices <strong>de</strong> porte-faix-rouleurs (1784). —Mémoire en opposition aux conclusions du précé<strong>de</strong>nt(1784). — « Mémoire re<strong>la</strong>tif à <strong>la</strong> possibilité d'établir surle port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> nouvelles machines propres auxchargemens, déchargemens et à <strong>la</strong> mâture <strong>de</strong>s vaisseaux,» contenant notamment une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s grues àétablir, l'exposé <strong>de</strong>s procédés jusqu'alors suivis pour ledéchargement et le prix <strong>de</strong> revient (Avril 1789). —Rapport défavorable <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission technique chargéed'étudier ce projet : « On peut facilement remarquer danstous les fleuves, rivières et ruisseaux, que partout où il y aune sinuosité <strong>la</strong> partie inférieure du côté concave esttoujours plus profon<strong>de</strong> que <strong>la</strong> supérieure et que le côtéconvexe, s'il n'y a pas flux et reflux, et, s'il y en a, tout lecôté concave est plus profond que le reste, à moins qu'iln'y ait <strong>de</strong>s rochers où l'eau ne peut pas creuser ; c'est àcette loi universelle que Bor<strong>de</strong>aux doit <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>son port le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville et <strong>de</strong>s Chartrons et par conséquentau banc <strong>de</strong>s Queyries ; c'est précisément lui quijette les courants <strong>de</strong> jusant le long <strong>de</strong>s Chartrons et ceux<strong>de</strong> flot le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville et qui entretient <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>urdans toute cette étendue. Il fut malheureusement emportépar le grand débor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> 1770 ; aussi les sables <strong>de</strong> <strong>la</strong>Paludate <strong>de</strong>scendirent-ils jusques <strong>de</strong>vant le pont S t -Jean,<strong>de</strong> manière que les pontons, quoique lièges, touchoient àtoutes les marées, et cette partie n'a été approfondiequ'après que le banc <strong>de</strong>s Queyries a été formé <strong>de</strong> nouveau» : les navires amarrés le long du Château-Trompette ralentiront les courants et provoqueront l'exhaussement<strong>de</strong>s fonds (14 mai 1789). — Réponse <strong>de</strong> M.<strong>de</strong> Laval aux objections renfermées dans ce rapport : « Leport <strong>de</strong> Bor-


<strong>de</strong>aux est le plus grand port <strong>de</strong> l'Europe ; il a dix fois plusd'étendue que celui <strong>de</strong> Marseille, et contient douze centsmille toises quarrées, <strong>de</strong>puis les pontons <strong>de</strong> carénagejusqu'aux magasins <strong>de</strong>s vivres ; <strong>la</strong> partie seule <strong>de</strong>stinéeaux navires <strong>de</strong> l'Amérique a plus <strong>de</strong> cent mille toisesquarrées…. Ce ne sont pas les navires embossés <strong>de</strong>vant lechâteau qui causent les envasemens du port, mais bien <strong>la</strong>même cause qui concourt à l'envasement <strong>de</strong> tous les fleuvesdont le lit est g<strong>la</strong>ireux et trop voisin <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer ; <strong>la</strong>marée seule le produit : sa rapidité entraîne tous les corpsqu'elle rencontre, et ces mêmes corps, plus pesans que leflui<strong>de</strong> dans lequel ils flottent, se précipitent aussitôt que lecourant se ralentit ; mais cet effet n'a lieu qu'au momentdu plein et les navires <strong>de</strong> <strong>la</strong> ra<strong>de</strong> n'y ont aucune influence: Rochefort, La Rochelle, Nantes, etc., sont encombrés<strong>de</strong> vase dans <strong>de</strong>s lieux où jamais il ne séjourne<strong>de</strong> vaisseaux » (20 mai 1789). — Mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambrecontre les propositions <strong>de</strong>s s rs Brun et Soulié pour le déchargement<strong>de</strong>s navires (Sans date).C. 4400. (Liasse.) — 58 pièces.1636-1750. — Dossiers d'affaires diverses : impositionset contestations avec les Fermes. — Arrêt du Parlement,sur le fait <strong>de</strong>s péages (22 août 1648). — Mémoire <strong>de</strong> M.Fénellon, député du commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, re<strong>la</strong>tif audroit <strong>de</strong> comptablie (10 juin 1701). — Dossier re<strong>la</strong>tif àl'opposition faite par les marchands <strong>de</strong> bois à <strong>la</strong> taxe établiepar les capitouls <strong>de</strong> Toulouse sur les bois passant<strong>de</strong>vant cette ville (1636-1717). — Mémoire <strong>de</strong>s parfumeurs<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux sur l'impossibilité où ils sont <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>rerle poids <strong>de</strong>s marchandises, « attendu que le nombre<strong>de</strong> différentes marchandises qu'ils reçoivent <strong>de</strong> Provenceou du Languedoc s'acheptent <strong>de</strong>s jardiniers, qui ven<strong>de</strong>nt »au poids <strong>de</strong> Provence (1723). — Mémoire <strong>de</strong> négociantssur les variations subies par le poids <strong>de</strong>s marchandises encours <strong>de</strong> route : « Les câpres est un fruit qu'on amasseavec les cizeaux et que soudain on a soin <strong>de</strong> les mettredans du vinaigre ; quand <strong>la</strong> récolte est finie et qu'on veutachetter, on a soin <strong>de</strong> faire tirer ces câpres du vinaigre, onles met dans <strong>de</strong>s bailles qui sont percées au fons et unhomme entre là-<strong>de</strong>dans, foulle avec les pieds ces câpres etleur fait randre tout le vinaigre qu'elles avoient pris etpartie <strong>de</strong> leur substance » (1728).C. 4401. (Liasse.) — 41 pièces.négociants sur <strong>la</strong> façon <strong>de</strong> mesurer le sel, mentionnantdiverses décisions prises sur cette question : règlement <strong>de</strong>police du 26 novembre 1602, homologué par arrêt duParlement du 22 février 1603 ; règlement <strong>de</strong>s jurats du27 novembre 1655 ; ordonnance <strong>de</strong> police du15 novembre 1691 (1763). — Dossier concernant lesdroits prohibitifs <strong>de</strong> 92 l. 8 s. par tonneau, établis sur lescharbons ang<strong>la</strong>is. Réponse à un questionnaire : le charbonang<strong>la</strong>is vaut 450 l. le tonneau <strong>de</strong> 80 bailles et, en temps <strong>de</strong>paix, 250 à 300 l. ; celui <strong>de</strong> F<strong>la</strong>ndres, 30 à 40 l. <strong>de</strong> moinspar tonneau ; le charbon d'Anjou porté <strong>de</strong> Bretagne, il y a4 ans, va<strong>la</strong>it 250 à 300 l. ; le charbon <strong>de</strong> Rouergue vaut, àBor<strong>de</strong>aux, 200 à 220 l. ; il « n'a point d'o<strong>de</strong>ur et tourneroitautant à compte au consommateur que celluy d'Angleterre» s'il n'était pas exposé à <strong>la</strong> pluie pendant le transport(1763). — Mémoire sur le même objet : les minesfrançaises ne peuvent pas fournir aux 19 raffineries <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux les 400 (sic) tonneaux environ <strong>de</strong> charbon dontelles ont besoin annuellement et les 600 (sic) tonneauxnécessaires aux forges et aux verreries <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville, « objetinmanse et qui forme près <strong>de</strong> 10,000 tonnaux <strong>de</strong> mer, sansy comprandre les autres besoins <strong>de</strong> <strong>la</strong> province ». Lecharbon <strong>de</strong> Newcastle est le meilleur ; celui <strong>de</strong> Bretagneest mauvais ; celui <strong>de</strong> Cahors « est le plus inférieur <strong>de</strong>touts : il est crasseux, d'un feu léger et frèble et qui seconsumme très vitte, au point qu'il en faudroit un tonneau3/4 à 2 tonnaux pour faire l'effet d'un tonneau <strong>de</strong> celuy <strong>de</strong>Nieuchatel… ; celuy <strong>de</strong> Gail<strong>la</strong>c, le meilheur <strong>de</strong>s mines dupaïs, quoique toujours très inférieur à celuy d'Angleterre,ne peut encore pousser les cuitte <strong>de</strong> sucre comme il seroitessanciel » (1763). — Autre mémoire : le chevalier <strong>de</strong>So<strong>la</strong>ges ne pourrait pas fournir les 30,000 tonneaux nécessairesà Bor<strong>de</strong>aux. « Il faut 1,100 ferrats <strong>de</strong> charbon,mesure <strong>de</strong> Gail<strong>la</strong>c, pour composer un tonneau <strong>de</strong> 80 barrils,qui coûte au plus bas prix <strong>de</strong> voiture 4 s. par ferrat, cequi fait monter le transport à 220 l. » (1763 ?). —Mémoire re<strong>la</strong>tif au commerce <strong>de</strong> l'eau-<strong>de</strong>-vie vendue àCa<strong>la</strong>is pour <strong>la</strong> contreban<strong>de</strong> en Angleterre : l'eau-<strong>de</strong>-vie estlogée dans <strong>de</strong>s <strong>de</strong>mi-ancres <strong>de</strong> 18 à 20 pintes : « Cet anglois,qui sort du port <strong>de</strong> Ca<strong>la</strong>is avec cent <strong>de</strong>mie-ancres,plus ou moins, se transporte <strong>la</strong> nuit prés <strong>la</strong> côte d'Angleterre,y coule au fond <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer ces cent <strong>de</strong>mie-ancres, serend chez lui pour y attendre le moment favorable d'allerrepêcher son eau-<strong>de</strong>-vie, soit pour le débarquer sur <strong>la</strong> côteet être transportée sur <strong>de</strong>s chevaux dans l'intérieur dupays, soit pour être chargée sur <strong>de</strong>s vaisseaux <strong>de</strong>stinés,pour1755-1790. — Dossiers d'affaires diverses : impositionset contestations avec les Fermes. — Observations <strong>de</strong>


l'In<strong>de</strong> ou pour l'Amérique, qui les atten<strong>de</strong>nt dans les ra<strong>de</strong>s» (1773).C. 4402. (Liasse.) — 57 pièces, dont un cahier <strong>de</strong> 12 feuillets.XVIII e siècle. — Dossiers d'affaires diverses : impositionset contestations avec les Fermes, pièces non datées.— Mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, concluant à ce qu'ilp<strong>la</strong>ise au Roi « <strong>de</strong> révoquer <strong>la</strong> permission accordée auxmarchands <strong>de</strong> Cette <strong>de</strong> recevoir en droiture les droguerieset épiceries, sy mieux les habitans du Languedoc n'aiments'interdire l'usage du port <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour <strong>la</strong> débite dusuperflux <strong>de</strong> leurs <strong>de</strong>nrées ». — Mémoire à <strong>la</strong> Chambrecontre le droit <strong>de</strong> pesage perçu par les Fermiers. —Mémoire <strong>de</strong>s jurats contre « <strong>la</strong> nouvelle imposition <strong>de</strong>10 s. par minot <strong>de</strong> sel qui se décharge dans les ports <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux et Lîbourne, <strong>de</strong>mandée par M. le marquis <strong>de</strong>Brancas et sa compagnie, pour leur tenir lieu d'in<strong>de</strong>mnité<strong>de</strong>s dépenses qu'ils ont fait pour rendre <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong> Dordogneflottable et navigable » : on a dépensé 479,050 l.14 s. 1 d. dans <strong>la</strong> généralité d'Auvergne, 62,834 l. 14 s.5 d. dans celle <strong>de</strong> Limoges, 12,000 l. dans celle <strong>de</strong> Montauban,18,000 l. dans celle <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Mémoire <strong>de</strong>Jacques Letellier, verrier établi à Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>puis1725. — Mémoire sur les réformes à opérer en faveur ducommerce dans le département du Contrôleur général :« En 1774, il est entré à Bor<strong>de</strong>aux et on a aquitté au Domaine27,671,966 l. <strong>de</strong> caffé ; cette année, on en aquitteraplus <strong>de</strong> 36 millions. » « Les droits d'entrée et <strong>de</strong> consommationvont aujourd'hui à 50 pour 0/0 <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur actuelle<strong>de</strong>s cafés. » Cent livres <strong>de</strong> poivre déc<strong>la</strong>rées pour unnégociant <strong>de</strong> Marseille payent au bureau d'Ag<strong>de</strong> 5 l. 4 s.10 d. ; pour un négociant <strong>de</strong> Languedoc ou <strong>de</strong> Guienne,13 l. 12 s. 10 d. ; à Bor<strong>de</strong>aux, 21 l. 15 s. 10 d. —Mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre tendant à obtenir que l'on obligele Fermier à se servir, comme par le passé, pour le mesurage<strong>de</strong>s charbons ang<strong>la</strong>is ou écossais, <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure dont<strong>la</strong> matrice est à l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville et qui compte 72 <strong>de</strong>mibarriques<strong>de</strong> 16 verges au tonneau, tandis que <strong>la</strong> nouvellecompte 80 barils au tonneau.C. 4403. (Liasse.) — 18 pièces, dont 2 cahiers <strong>de</strong> 24 feuillets.1720-1785. — Dossiers d'affaires diverses : domained'Occi<strong>de</strong>nt. — Projet <strong>de</strong> règlement présenté par <strong>la</strong> Compagnie<strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s (1720). — Observations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambresur ce projet (4 juin 1720).C. 4404. (Liasse.) — 83 pièces.1724-1750. — Dossiers d'affaires diverses : domained'Occi<strong>de</strong>nt. — Offres <strong>de</strong> diverses Chambres pour l'évaluation<strong>de</strong> marchandises soumises au droit du domained'Occi<strong>de</strong>nt et états d'évaluation définitivement arrêtés :sucre brut, sucre b<strong>la</strong>nc raffiné, sucre terré, sucre tête <strong>de</strong>forme, sucre terré <strong>de</strong> Cayenne, sucre brut <strong>de</strong> Cayenne,indigo, cacao, coton, rocou, cuir <strong>de</strong> bœuf tanné, cuir <strong>de</strong>veau tanné, cuir en poil, carret, cahouanne, canéfice,gingembre, confiture, sirop <strong>de</strong>s Iles, graine <strong>de</strong> chapelet,bois <strong>de</strong> Gayac, bois jaune, bois d'In<strong>de</strong>, tabac en feuille,tabac « fabriqué », et, dans les états les plus récents, café,graine <strong>de</strong> maniguette.C. 4405. (Liasse.) — 100 pièces.1751-1770. — Dossiers d'affaires diverses : domained'Occi<strong>de</strong>nt. — I<strong>de</strong>m.C. 4406. (Liasse.) — 61 pièces.1771-1788. — Dossiers d'affaires diverses : domained'Occi<strong>de</strong>nt. — I<strong>de</strong>m.C. 4407. (Liasse.) — 34 pièces.1724-1785. — Dossiers d'affaires diverses : pesage <strong>de</strong>smarchandises, tare ; service <strong>de</strong>s bureaux <strong>de</strong>s Fermes. —Ordonnance du juge <strong>de</strong>s Fermes portant établissement aubureau <strong>de</strong>s Chartrons d'un poids pour peser les prunes,tant à l'entrée qu'à <strong>la</strong> sortie (7 août 1725). — Réc<strong>la</strong>mationcontre cette ordonnance, basée sur <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> <strong>la</strong> manutentionqui se concentrerait en un seul point <strong>de</strong>s quais, sur<strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> faire accoster dès l'arrivée les bateaux p<strong>la</strong>tsemployés au transport <strong>de</strong>s prunes, sur l'accroissement <strong>de</strong>sfrais, qui s'élèvent déjà, pour un quintal <strong>de</strong> prunes payé 12à 20 s. sur les lieux d'origine, à 4 l. 5 s. (1725). —Requête sur le même objet : « Il se charge, année commune,à Bor<strong>de</strong>aux pour l'étranger plus <strong>de</strong> quatorze millefutaille[s] <strong>de</strong> prunes, contenant chacune environ quatorzequintaux » ; l'État en retire plus <strong>de</strong> 1,200,000 l.(8 septembre 1725). — Règlement sur les heures <strong>de</strong> présence<strong>de</strong>s employés <strong>de</strong>s Fermes (21 août 1730). —Requête <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre à l'Intendant, au sujet <strong>de</strong>s ordresdonnés par les Fermes <strong>de</strong> percevoir les droits sur le poidsort ; explications du directeur ; réplique <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre ;


ordonnance <strong>de</strong> l'Intendant déboutant <strong>la</strong> Chambre(Mars 1749).C. 4408. (Liasse.) — 59 pièces, dont un cahier <strong>de</strong> 11 feuillets.1712-1788. — Dossiers d'affaires diverses : droit <strong>de</strong>consommation, entrepôt et acquits à caution. — Requêtedu commerce <strong>de</strong> La Rochelle : « Il y a vingt-cinq ans,Sire, que le commerce <strong>de</strong> Guinée étoit borné pour LaRochelle à <strong>de</strong>ux ou trois vaisseaux ; peu à peu il s'estacru, <strong>de</strong> sorte qu'il y a actuellement 45 navires quy y sontemployés » (28 août 1741). — Dossier <strong>de</strong> l'affaire Risteau,re<strong>la</strong>tive à l'entrepôt : « La plus considérable partie<strong>de</strong>s marchandises que les négocians <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux tirent<strong>de</strong>s colonies est le sucre brut et terré : il en entre, annéecommune, dans ce port 300,000 quintaux » (1747-1748). — Analyse d'un mémoire <strong>de</strong>s consuls étrangers,tendant à ce que les acquits à caution soient déchargés àPauil<strong>la</strong>c par le receveur, et réponse <strong>de</strong>s Fermes : « Laconsommation <strong>de</strong>s caffés doit être en France <strong>de</strong> 16 à 18millions <strong>de</strong> livres : par le résultat <strong>de</strong>s droits payés annuellement,on ne <strong>la</strong> trouve que <strong>de</strong> cinq millions au plus ; <strong>la</strong>frau<strong>de</strong> porte donc sur 10 à 12 millions <strong>de</strong> livres, que l'onsupose sorties pour l'étranger, qui restent en France etfont, à raison <strong>de</strong> 14 l. du quintal, un objet <strong>de</strong> frau<strong>de</strong> d'unmillion par an » (1781). — Réplique <strong>de</strong>s consuls(1781). — Nouvelles démarches <strong>de</strong>sd. consuls (1784 et1786). — Requête d'armateurs <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong>mandantque l'on proroge jusqu'à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> juin 1787 l'effet <strong>de</strong>sacquits <strong>de</strong> Guinée : « La faveur que le Roy avoit vouluaccor<strong>de</strong>r au commerce <strong>de</strong> <strong>la</strong> traite <strong>de</strong>s noirs en ordonnantque les sucres qui en provenoient seroient exempts <strong>de</strong> <strong>la</strong>moitié <strong>de</strong>s droits dits <strong>de</strong> consommation et <strong>de</strong>s droits locauxauroit été absolument nulle lorsque les sucres auroientété vendus pour l'étranger, s'il n'avoit été permisd'imputer ces acquits <strong>de</strong> traite sur <strong>de</strong>s parties <strong>de</strong> sucre brutprovenant du commerce direct avec les colonies ; c'estpourquoy cette imputation a eu lieu <strong>de</strong> tout temps sansaucune difficulté, et <strong>de</strong> là est venu l'usage <strong>de</strong> vendre cesacquits, lesquels sont <strong>de</strong>venus, entre les mains <strong>de</strong> l'armateurnégrier, un effet négociable » (1787). — Mémoiresur les entrepôts, notamment en ce qui concerne« l'indigo, qui est le plus fort et le plus riche <strong>de</strong> nos retours<strong>de</strong>s Isles » (Sans date).C. 4409. (Liasse.) — 62 pièces, dont 2 cahiers <strong>de</strong> 51 feuillets.1739-1776. — Dossiers d'affaires diverses : droit <strong>de</strong>consommation sur les cafés, entrepôt et acquits à caution.— Location à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> « quatre magasins…sur l'esp<strong>la</strong>na<strong>de</strong> du Château-Tronpète, <strong>de</strong> l'étendue <strong>de</strong>cinquante toises ou environ <strong>de</strong> long et vingt-cinq pieds ouenviron <strong>de</strong> <strong>la</strong>rge, attenents les uns aux autres, séparésseulement <strong>de</strong> cloizons <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nches, pour y loger tous lescaffés qui pourront venir <strong>de</strong> <strong>la</strong> Mérique, et ce moyénantun sol par quintal, poids ort, par mois, pour magazinage,et six <strong>de</strong>niers par quintal, poids ort, pour le pezage à <strong>la</strong>sortie » (13 avril 1741). — Dossier <strong>de</strong> l'affaire Liénaufrères, causée par les prétentions <strong>de</strong> l'adjudicataire <strong>de</strong>sFermes <strong>de</strong> peser à <strong>la</strong> sortie <strong>de</strong> l'entrepôt les cafés qui sontexpédiés à l'étranger (1769-1770). — Requête <strong>de</strong>s négociantsà l'effet <strong>de</strong> faire rétablir l'entrepôt général <strong>de</strong>s cafés: « Depuis le 21 juillet 1767, il n'y a plus en cette villed'entrepôt général désigné pour les caffés ; chaque particuliera <strong>la</strong> faculté <strong>de</strong> les avoir chés luy, en se soumettantau règlement du 6 may 1738 » ; les négociants <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ntque l'on revienne à l'ancien état <strong>de</strong> choses, en réfrénant« <strong>la</strong> frau<strong>de</strong> manifeste qui a servi <strong>de</strong> prétexte à MM. lesFermiers généraux pour gêner les expéditions »(1770). — Requête présentée par d'autres négociants,pour combattre <strong>la</strong> précé<strong>de</strong>nte, qu'ils préten<strong>de</strong>nt avoir étéinspirée par les courtiers : « Il n'étoit pas venu à Bor<strong>de</strong>auxautant <strong>de</strong> caffé qu'il en est arrivé en 1767 et 1768 ; <strong>la</strong>quantité qui en est entrée cette <strong>de</strong>rnière année s'élève àquatorze millions trois cents trente-neuf mille livres ;…cependant le cours a été constameut plus haut qu'on nel'avoit vu <strong>de</strong>puis vingt ans. Ce phénomène doit être attribuéaux heureux effets <strong>de</strong> <strong>la</strong> sage décision du Conseil, du13 juillet 1767, qui permet à chaque particulier d'entreposerles caffés dans ses propres magasins » (1770). —Requête à Turgot, pour solliciter notamment une extension<strong>de</strong>s dé<strong>la</strong>is d'entrepôt <strong>de</strong>s cafés : les cafés, qui va<strong>la</strong>ient,en 1770 et 1771, 21 et 22 s., ne valent plus que 7 à8 s. (Mars 1776). — Autre requête : <strong>la</strong> Guienneconsomme, année courante, 5,000 quintaux <strong>de</strong> café (Sansdate). — Doléances au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense faite par lesFermiers d'expédier par voie <strong>de</strong> terre les cafés admis enentrepôt (Sans date). — Mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, tendantà obtenir l'abolition <strong>de</strong> l'entrepôt : S t -Domingue fournitplus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong>s cafés importés en France ; <strong>la</strong> Martiniquefournit le tiers ou au plus <strong>la</strong> moitié, « et sur ce tiersou cette moitié Bor<strong>de</strong>aux en reçoit <strong>la</strong> moitié et même au<strong>de</strong>là» (Sans date).C. 4410. (Liasse.) — 20 pièces.1721-1779. — Dossiers d'affaires diverses : foires.


— Observations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre sur les foires <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux: « Comme les jours <strong>de</strong> grâce pour tous les engagemens<strong>de</strong> commerce, soit lettres <strong>de</strong> change, billets valeurcomptant ou en marchandises ne sont pas <strong>de</strong> rigueurcomme à Paris, mais bien à <strong>la</strong> volonté du porteur, il peut,sans s'exposer à perdre son recours sur ses endosseurs,accor<strong>de</strong>r aux marchands foirains plusieurs jours, mêmeles dix jours <strong>de</strong> grâce, pour le payement <strong>de</strong> leurs engagemensen foire ; il est cependant un usage assés constant etsuivy, qu'on se présente chés les marchands étrangers quiviennent tenir les foires le <strong>de</strong>rnier jour <strong>de</strong> <strong>la</strong> foire ou lelen<strong>de</strong>main pour exiger le payement, et sur le refus on faitprotester. » La Chambre, dans son post-scriptum, exposeque le dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> grâce, pour le protêt <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> commerce,est <strong>la</strong>issé à <strong>la</strong> volonté du porteur jusqu'à un maximum<strong>de</strong> trois mois, mais qu'il est habituellement <strong>de</strong> dixjours ; <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'il soit fixé à dix jours <strong>de</strong>rigueur (1779). — Mémoire additionnel <strong>de</strong>s maire, sousmaireet jurats <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, tendant à prouver que leshabitants ont le droit <strong>de</strong> recevoir en franchise pendant lesfoires et <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r ensuite <strong>de</strong>s marchandises, même non<strong>de</strong>stinées à <strong>la</strong> vente en foire (Sans date). — Mémoire <strong>de</strong><strong>la</strong> Chambre sur le même objet : les commis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Douanefont, un jour après l'expiration <strong>de</strong>s foires, leur visite« dans <strong>la</strong> Bourse, après avoir fait politesse au juges etconsuls qui y tiennent leurs audience », et dans les magasinsavoisinants qui sont affectés aux marchands, maisnon dans les maisons <strong>de</strong>s bourgeois (Sans date).C. 4411. (Liasse.) — 109 pièces, dont 3 cahiers <strong>de</strong> 42 feuillets.1683-1720. — Dossiers d'affaires diverses : foires. —Procès re<strong>la</strong>tif à cinq balles <strong>de</strong> toiles lucarnan reçues <strong>de</strong>Bretagne par le s r Policard, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pendant <strong>la</strong> foired'octobre 1717, pour le compte <strong>de</strong> négociants cata<strong>la</strong>ns etsaisies par les Fermes : le directeur <strong>de</strong>s Fermes prétendaitque Policard ayant acheté ces toiles par commission et lesayant fait porter directement du Bureau au bateau, ellesn'avaient pas été commercées et déballées en foire et nepouvaient jouir <strong>de</strong> l'immunité. — Arrêt du Conseil quiordonne <strong>la</strong> mainlevée au profit <strong>de</strong>s négociants cata<strong>la</strong>ns(15 février 1720).C. 4412. (Liasse.) — 25 pièces, dont un cahier <strong>de</strong> 11 feuillets.1724-1763. — Dossiers d'affaires diverses : juridictionconsu<strong>la</strong>ire. — Requêtes et mémoires <strong>de</strong>s négociants <strong>de</strong>Périgueux à l'effet d'obtenir une juridiction consu<strong>la</strong>ire, etopposition du commerce bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is (1724-1752). —Mémoire sur les inconvénients <strong>de</strong> <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration du4 juin 1746, <strong>la</strong>quelle défend <strong>de</strong> nommer consul quiconquen'a pas été trésorier <strong>de</strong> l'hôpital S t -André : <strong>de</strong>s trésoriersen charge <strong>de</strong>puis trente ans, « plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié sont protestants; … parmi ce qu'il en reste, un très grand nombreont fait faillite…. C'est même parmi les étrangers que lecommerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux détermine à s'y établir qu'onprend ordinairement le plus grand nombre <strong>de</strong>s trésoriers<strong>de</strong> l'hôpital S t -André » (1760 environ).C. 4413. (Liasse.) — 63 pièces, dont un cahier <strong>de</strong> 19 feuillets.1710-1791. — Dossiers d'affaires diverses : parères ;procès particuliers ; faillites.C. 4414. (Liasse.) — 2 cahiers <strong>de</strong> 47 feuillets.1776-1785. — Dossiers d'affaires diverses : saufconduits,surséances. Cahiers ayant servi à enregistrer lesavis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre sur les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s formées par lesnégociants faillis en vue d'obtenir <strong>de</strong>s arrêts <strong>de</strong> surséanceou <strong>de</strong>s sauf-conduits.C. 4415. (Liasse.) — 58 pièces.1781-1784. — Dossiers d'affaires diverses : saufconduitset surséances. Deman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> sauf-conduits et <strong>de</strong>surséances par les négociants faillis et bi<strong>la</strong>ns joints auxd.<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s.C. 4416. (Liasse.) — 180 pièces.1784-1786. — Dossiers d'affaires diverses : saufconduitset surséances. I<strong>de</strong>m. — Deman<strong>de</strong> du patron du« caffé qui a pour armes Caffé <strong>de</strong> Monseigneur le comte<strong>de</strong> Fumel, à Bor<strong>de</strong>aux, sur les g<strong>la</strong>cis du châteaux Trompette» (1784).C. 4417. (Liasse.) — 5 pièces, parchemin, et 59 pièces, papier.1695-1789. — Dossiers d'affaires diverses : personnel<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre ; revenus. — Mémoire en faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong>préséance <strong>de</strong>s directeurs nobles dans les assemblées <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre, et réponse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (1757). — Lettre <strong>de</strong>Tourny, qui règle le différend conformément aux conclusions<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre (29 avril 1759). — Arrêt du Conseilportant règlement pour l'élection <strong>de</strong>s députés du commerce(12 septembre 1779). — Instruc-


tions sur les usages pour <strong>la</strong> reddition <strong>de</strong>s comptes, l'électionet l'instal<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s nouveaux directeurs (1784). —Circu<strong>la</strong>ire du marquis <strong>de</strong> Bonnay, prési<strong>de</strong>nt du Comité<strong>de</strong> commerce et d'agriculture, exposant le programme <strong>de</strong>stravaux du comité (1 er octobre 1789). — Délibération ducommerce bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is, lequel, considérant que l'organisation<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre est retardée par le défaut <strong>de</strong> ressources,déci<strong>de</strong> d'abandonner à <strong>la</strong>d. Chambre les intérêts servispar le Trésor aux marchands <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville pour <strong>la</strong> finance<strong>de</strong>s charges et offices d'auditeurs <strong>de</strong>s comptes(5 septembre 1704). — Constitution par <strong>la</strong> juridictionconsu<strong>la</strong>ire au profit <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre d'une rente <strong>de</strong> 500livres, « spécialement par privilège sur l'ancien hôtelservant d'entrepôt aux caffés venant <strong>de</strong>s colonies françaizes<strong>de</strong> l'Amérique » (21 février 1763).C. 4418. (Registre.) — In-folio, 7 feuillets.1756-1757. — « Registre pour servir <strong>de</strong> copie <strong>de</strong> lettresà MM. Jarreau, Vignes et Feger l'aîné, commissairesnommés par <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> <strong>la</strong> province <strong>de</strong>Guienne à <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong>s passeports. » — A diversesChambres : le mouvement d'exportation et d'importationn'ayant pas sensiblement diminué aux colonies <strong>de</strong>puis <strong>la</strong>guerre, il serait périlleux <strong>de</strong> distribuer les passeports envoyéspar le Ministre (21 août 1756). — Aux juge etconsuls <strong>de</strong> S t -Malo : Bor<strong>de</strong>aux a expédié, en août, 2 navirespour <strong>la</strong> Martinique, 5 pour S t -Domingue ; 30 autressont en armement dans le port (11 septembre). — A <strong>la</strong>Chambre <strong>de</strong> Bayonne, sur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> retar<strong>de</strong>r <strong>la</strong> délivrance<strong>de</strong>s passeports : Marseille arme 15 navires ; Nantes,10 ; La Rochelle, 15 (11 septembre). — A <strong>la</strong> même :d'octobre à fin décembre, Bor<strong>de</strong>aux a envoyé aux colonies21 navires portant 4,200 tonneaux <strong>de</strong> vivres ; le portarme 20 navires (22 janvier 1757). — Aux commissaires<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bayonne, qui ont décidé <strong>de</strong> distribuer 2passeports : il eût été surtout nécessaire d'exiger que lesneutres qui bénéficieront <strong>de</strong> ces passeports fissent leurretour dans les ports <strong>de</strong> France (29 janvier). — Auxcommissaires <strong>de</strong> La Rochelle, sur les <strong>de</strong>ux passeports que<strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bayonne a accordés à une maison juivepour <strong>de</strong>s navires hol<strong>la</strong>ndais (29 janvier). — Aux juge etconsuls <strong>de</strong> Nantes : <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux n'a pas délivréun seul <strong>de</strong>s 15 passeports mis à sa disposition ; elleles a tous renvoyés à M. <strong>de</strong> Moras le 15 courant(29 octobre).C. 4419. (Registre.) — In-folio, 89 feuillets.1705-1756. — Registre <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong>s trésoriers <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre. — Dépenses : en 1708-1709, « 29 f<strong>la</strong>mbeaux<strong>de</strong> cire jaune distribués à MM. les directeurs, pour seretirer chés eux après les séances <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre tenuespendant l'hiver, suivant <strong>la</strong> délibération <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre du26 janvier 1708 ; » biscuits, massepains et limona<strong>de</strong>,« pendant les gran<strong>de</strong>s chaleurs <strong>de</strong> l'été, » 23 l. 19 s. — En1709-1710. A Berquin, « pour <strong>de</strong> l'ouvrage d'architecturequ'il a fait pour l'ornement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, » 40 l. ; à Tastet,traiteur, repas servi le jour <strong>de</strong> l'élection, 57 l. — En1710-1711. A Gontier, traiteur, pour un souper, 94 l. —En 1711-1712. A Charbonnier, traiteur, pour un souper,106 l. — En 1712-1713. A Barberet, traiteur, pour unsouper, 109 l. 19 s. — En 1713-1714. A Jullien, traiteur,pour un souper, 91 l. 5 s. — En 1714-1715. A Barbaret,traiteur, pour un souper, 154 l. 11 s., etc. ; achat et envoi<strong>de</strong> 30 jambons à Paris, 329 l. 18 s. 7 d.C. 4420. (Registre.) — In-folio, 51 feuillets.1755-1790. — Registre <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong>s trésoriers <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre. — En 1761-1762 : « Pour trois carrotes <strong>de</strong>tabac envoyées au s r Rober<strong>de</strong>au, pour sa commission àl'achat et envoy <strong>de</strong>s médailles, » 35 l. 12 s. ; au s r George,bijoutier à Paris, pour une boîte d'or offerte à M. Castaing,744 l. — En 1764-1765. Au s r Al<strong>la</strong>is, pour copie <strong>de</strong>p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong> et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Garonne jusqu'à La Tresne, et« pour <strong>de</strong>ux copies du p<strong>la</strong>n figuratif <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong>puisBor<strong>de</strong>aux jusqu'au passage <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c », 96 l. — En1785-1786 : « Au s r Zohbi, <strong>de</strong> St-Jean-d'Acre, près Jérusalem,voyageur ruiné par <strong>la</strong> prise d'un navire dont i<strong>la</strong>voit obtenu <strong>la</strong> restitution, et qui <strong>de</strong>mandoit <strong>de</strong>s secourspour se rendre à Cadix, où son capteur est détenu dans lesprisons, » 102 l. ; frais <strong>de</strong> <strong>la</strong> réception offerte à M. et M me<strong>de</strong> Bellecombe, remboursés par <strong>la</strong> juridiction consu<strong>la</strong>ire :au traiteur, 2,450 l. ; au cafetier, 622 l. 10 s. ; musiciens,204 l. ; distribution <strong>de</strong> 261 billets d'invitation, 26 l. 2 s. ;au s r Lahema<strong>de</strong>, officier du guet à pied, pour 12 soldats,39 l. ; au s r Chaudière, officier du guet à cheval, pour unebriga<strong>de</strong>, 39 l. ; à <strong>de</strong>ux individus, dont un maître <strong>de</strong> chai,pour <strong>la</strong> gar<strong>de</strong> et <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong>s vins, 24 l. ; 4 bouteilles<strong>de</strong> liqueur, 11 l. 10 s. ; impression <strong>de</strong>s billets d'invitation,15 l. Total : 3,431 l. 2 s.


C. 4421. (Liasse.) — 116 pièces.1721-1760. — Comptabilité. — Mémoire d'un restaurateurpour le repas servi à <strong>la</strong> Chambre le 3 juin 1745 :« une térine <strong>de</strong> rix <strong>de</strong> veau, 8 l. ; un caré <strong>de</strong> veau g<strong>la</strong>cé,8 l. ; une antrée <strong>de</strong> 4 poulest au janboun, 7 l. ; un levraut,6 l. ; 2 <strong>de</strong>indaunaus, 7 l. ; 2 <strong>la</strong>pereaus, 3 l. ; sa<strong>la</strong><strong>de</strong>s, 1 l.4 s. ; une amelète à <strong>la</strong> Noaille, 6 l. ; un p<strong>la</strong>t d'ardichaux aujeus <strong>de</strong> jianbon, 3 l. 10 s. ; un ragoût <strong>de</strong> pois, 4 l. ; 2 p<strong>la</strong>sd'écrevices, 4 l. ; <strong>de</strong>ssert, 8 l. ; pain, 2 l. ; vin, 9 l. »(1745). — Autre mémoire détaillé, pour le repas du3 février 1752 : « 2 potages, 6 l. ; 2 p<strong>la</strong>st <strong>de</strong> petis pâtés,2 l. 10 s. ; 2 marina<strong>de</strong>s, 3 l. 10 s. ; andoilles pannées, 3 l. ;une antrée <strong>de</strong> palest <strong>de</strong> beuf, 3 l. ; un filet <strong>de</strong> beuf à <strong>la</strong>Godar<strong>de</strong>, 40 l. ; un levraut, 7 l. ; 5 poulest <strong>de</strong> grein, 6 l.5 s. ; 10 bégassinnes, 10 l. ;… 2 p<strong>la</strong>st <strong>de</strong> piés à <strong>la</strong> S t -Menou, 5 l. ; une omelette à <strong>la</strong> Noaille, 6 l. ; un p<strong>la</strong>t <strong>de</strong>petis chous à <strong>la</strong> crême, 3 l. ; 2 p<strong>la</strong>st <strong>de</strong> bégneis, 6 l. ; huîtresvertes, 3 l. ; <strong>de</strong>ssert, 10 l. », etc. (1752). — Comptedu concierge pour l'exercice 1751-1752 : en mai 1751, 1« phiolle liqueur », 1 l. 4 s. et 14 « phiolles sirop », 7 l. ;le 1 er juillet, 12 carafes d'orgeat, 2 l. 8 s. ; le 2, 12 carafesd'orgeat ; le 8, 12 carafes <strong>de</strong> limona<strong>de</strong>, 2 l. 8 s. ; 12« phiolles sirop » pour le mois ; 2 bouteilles <strong>de</strong> bière,12 s. ; le 31, 2 chaises à porteurs pour aller à l'Intendance,2 l. 8 s. ; le 5 août, 16 carafes d'orgeat et 1 bouteille <strong>de</strong>bière, etc. (1752). — Mémoires détaillés <strong>de</strong> Boulin, traiteur,pour quatre repas servis les 1 er mai et16 novembre 1752, 18 janvier et 26 avril 1753. —Compte du concierge : le 2 mai 1752, 3 chaises à porteurs,à 1 l. 10 s. l'une ; carafes d'orgeat et <strong>de</strong> limona<strong>de</strong>,bouteilles <strong>de</strong> bière, « phiolles » <strong>de</strong> sirop, etc. (1753). —Compte pour 1753-1754 : dépenses, 48 l. « au s r Giraud,pour les p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière qu'il a levé pour <strong>la</strong> Chambre». — « Mémoire <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ns que le soussigné a levé ex(sic) excécution <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong> Monseigneur le marquis <strong>de</strong>Tourny, intendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> généralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, à <strong>la</strong> réquisition<strong>de</strong> MM. <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre du commerce : savoir,avoir levé le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> l'isle <strong>de</strong> <strong>la</strong> Jalle, le côté <strong>de</strong> l'Est <strong>de</strong>sIsles <strong>de</strong> Casaux, du Carmeil et <strong>de</strong> l'isle du Nord, avoiraussi levé le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s peyrats <strong>de</strong> Vaches et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Grêle,avec l'isle du Pâté. J'ai employé à lever lesdits p<strong>la</strong>ns et àles mètre au net dix-huit journées, et avoir remis les p<strong>la</strong>nsà MM. <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre du commerce ». — Compte duconcierge Ganucheau : du 27 juin 1753, 32 tasses <strong>de</strong>café ; orgeat, limona<strong>de</strong>, sirop, café, etc. — Mémoire duconcierge Ganucheau : 22 janvier 1755, « 1 registre pourM. Crozilhac, 18 l. ». — Comptes pour 1755-1756 : dépenses,2,005 l. à MM. Lamestrie et Jarreau pour frais <strong>de</strong>leur mission. — Mémoire du concierge : en juin, 1« phiolle ratafia », 1 l. 4 s. ; le 2 avril 1756, « un livre <strong>de</strong>six mains papier superoyal d'Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, couvert en veaudoré, 38 l. » — Compte <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission <strong>de</strong>MM. Lamestrie et Jarreau : loyer <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaise et réparations,210 l ; à l'aller, 81 postes et <strong>de</strong>mie et passage <strong>de</strong>srivières, 624 l. ; appartement à 200 l. par mois, 466 l.13 s. 4 d. ; carrosse à 360 l. par mois, 840 l. ; frais <strong>de</strong>séjour, y compris 17 voyages à Versailles, 1,519 l. ; retourà Bor<strong>de</strong>aux, 81 postes 1/2 et passage <strong>de</strong>s rivières,618 l., etc. Total : 4,896 l. 4 d. — Quittance <strong>de</strong> 2,000 l.empruntées pour payer les frais <strong>de</strong> ce voyage(30 avril 1756). — Compte pour 1757-1758 : mémoire duconcierge : 1 er mai, « donné à <strong>de</strong>s pauvres qui jouent <strong>de</strong>sinstrumens, 1 l. 4 s. » — Mandats au profit <strong>de</strong> Crozil<strong>la</strong>c,secrétaire, et <strong>de</strong> l'abbé Baurein, pour l'inventaire <strong>de</strong>s archives(20 avril et 27 juillet 1758). — Compte <strong>de</strong> 1758-1759 : mémoire <strong>de</strong> Faget, traiteur : salmis <strong>de</strong> bécasses,9 l. ; « chapon farcy <strong>de</strong> truffes, » 5 l. ; perdreaux, 6 l. ;sa<strong>la</strong><strong>de</strong>, 10 s. ; pieds <strong>de</strong> porc, 1 l. 16 s. ; huîtres, 1 l. 10 s. ;<strong>de</strong>ssert, 18 s. ; pain, 1 l. 4 s. — Frais <strong>de</strong> rédaction (240 l.)et d'impression du mémoire en réponse aux requêtes <strong>de</strong>sMalouins : 4 feuilles à 200 exemp<strong>la</strong>ires, à 15 l. l'une ; 4feuilles, gran<strong>de</strong> justification, à 100 exemp<strong>la</strong>ires, à 15 l.l'une.C. 4422. (Liasse.) — 86 pièces.1760-1765. — Comptabilité. — Comptes <strong>de</strong> 1761-1762 : mémoire du concierge Ganucheau : du7 décembre, « 1 coppie <strong>de</strong> lettre <strong>de</strong> cinq mains, » 5 l.10 s. — Comptes <strong>de</strong> 1762-1763 : mémoire pour 10 bouteilles<strong>de</strong> Ma<strong>la</strong>ga, à 35 s. l'une. — Comptes <strong>de</strong> 1764-1765 : quittances <strong>de</strong> 72 et <strong>de</strong> 24 l. délivrées par le sieurAl<strong>la</strong>is, « rue S t -Martin, près <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce Dauphine <strong>de</strong> S t -Surin, » « pour les copie <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux p<strong>la</strong>nts <strong>de</strong> <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong> etparty <strong>de</strong> Garonne jusqu'à La Trenne, » et « pour <strong>la</strong> copiedouble du p<strong>la</strong>n figuratife <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière <strong>de</strong>puis Bor<strong>de</strong>aujusqu'au pasage <strong>de</strong> Paulliac » (1 er octobre et2 décembre 1765).C. 4423. (Liasse.) — 58 pièces.1765-1770. — Comptabilité. — Mémoire du s r Mermanfils, marchand au pavillon <strong>de</strong> <strong>la</strong> P<strong>la</strong>ce royale, etmandat <strong>de</strong> 497 l. 13 s. au profit du même, « pour <strong>de</strong>uxg<strong>la</strong>ces pour le trumeau <strong>de</strong> <strong>la</strong> galerie » (1766). — Mandatau nom <strong>de</strong> Bonnevie, savoyard, « pour avoir mis le


parquet <strong>de</strong> <strong>la</strong> galerie en couleur » (12 février 1767). —Mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> concierge : du 1 er mai 1766 : « carrossepour aller à l'Intendance, 7 l. 4 s. » — Achat, à Paris,d'une table <strong>de</strong> marbre et d'un pied doré, 180 l. ; port, embal<strong>la</strong>ge,droits, 40 l. 8 s. (1767-1768). — Mandats au nom<strong>de</strong> Gachet, traiteur, pour repas servis à <strong>la</strong> Chambre (1768-1769). — Mémoires <strong>de</strong> Gachet, traiteur, pour un souperservi le 1 er mai 1769 (250 l.) ; un dîner, le 14 juin(120 l.) ; un dîner, le 20 décembre, en l'honneur <strong>de</strong> M. <strong>de</strong>Nolivos (600 l.) ; un dîner, le 26 avril, à l'occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong>reddition <strong>de</strong>s comptes (144 l.).C. 4424. (Liasse.) — 124 pièces.1770-1780. — Comptabilité. — Mémoire <strong>de</strong> Gachet,traiteur, pour sept repas, dont un dîner <strong>de</strong> trente couvertsoffert à l'Intendant (500 l.) et un autre, du même nombre<strong>de</strong> couverts, en l'honneur du gouverneur général <strong>de</strong> <strong>la</strong>Martinique (500 l.) (1770). — Mémoire pour 9 douzaines,à 6 l. l'une, <strong>de</strong> g<strong>la</strong>ces fournies aux juges <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse(1770). — Mémoire pour fourniture <strong>de</strong> gobelets <strong>de</strong> g<strong>la</strong>ce(1773). — Mémoire du concierge : du 24 mai 1773,« payé à <strong>la</strong> petite Poste, pour <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong> 212 billets,pour l'assemblée <strong>de</strong>s négociants, » 10 l. 12 s., et pourlouage <strong>de</strong> 12 douzaines <strong>de</strong> chaises, à <strong>la</strong> même occasion,12 l. (1774). — « État <strong>de</strong>s fraix faits par MM. Moreau,Desbreux et comp ie , correspondants du bureau royal <strong>de</strong>Paris, pour obtenir le titre nouvel….. concernant <strong>la</strong> rente<strong>de</strong> 953 l. 16 s….. Pour droits <strong>de</strong> recherches payés tantchés M. C<strong>la</strong>ustrier [et] M. Debarmont qu'aux archives duLouvre, pour se procurer un arrêt du Conseil du14 janvier 1695, 7 l. 10 s. » (16 février 1775). — Note <strong>de</strong>Chappuis, pour l'impression <strong>de</strong> <strong>la</strong> réfutation du mémoireadressé au commerce <strong>de</strong> France par un anonyme <strong>de</strong> S t -Domingue, « contenant quatre feuilles et <strong>de</strong>mie grand infolioen <strong>de</strong>ux colones, et fourni soixante-cinq exemp<strong>la</strong>ires,en beau papier, 54 l. » (1774). — Mémoires fournis,le premier, par Gachet, traiteur, le second et le troisième,avec l'indication du menu, par Faget, aussi traiteur (1775-1776). — Mémoire <strong>de</strong> Faget, pour un dîner <strong>de</strong> 17 personnesà 12 l. par tête (1777). — Mémoire du concierge : du18 mars 1778, « 1 registre <strong>de</strong> 6 mains super-royal fin,30 l. » — Mémoires <strong>de</strong> Guillemin pour « trois estampe<strong>de</strong>s vue <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux », 24 l., et <strong>de</strong> Fonfrè<strong>de</strong>, miroitier,pour « 2 bor<strong>de</strong>ures dorées et verres <strong>de</strong> Bohème pour lesvues <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> Vernet », 40 l. ; « 1 estampe <strong>de</strong> <strong>la</strong>statue équestre <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, avec sa bor<strong>de</strong>ure et verre,comme <strong>de</strong>ssus, » 45 l. — Mémoire <strong>de</strong> Lambert, cafetier,pour 44 g<strong>la</strong>ces à 8 s. (1778). — Mémoire du concierge :du 14 avril 1780, « 1 livre <strong>de</strong> 6 mains papier royal tracé,9 l. » — Mémoires <strong>de</strong> Lambert, cafetier, pour g<strong>la</strong>ces à8 s. et 10 s., fromages à 9 l. et tasses <strong>de</strong> moka à 5 s.(1779).C. 4425. (Liasse.) — 72 pièces.1780-1785. — Comptabilité. — Mandat <strong>de</strong> 120 l. aunom <strong>de</strong> M. Grignet, « pour autant qu'il a payé à M. Pouget,avocat, pour un mémoire remis à <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>s Ay<strong>de</strong>s »(24 janvier 1782). — Dépenses faites pour le dîner offertau comte d'Estaing : à Croiset, traiteur, 1,780 l. ; à Tenaud,pour 12 bouteilles <strong>de</strong> Ma<strong>la</strong>ga, 36 l. ; pour 12 bouteilles<strong>de</strong> Rivesaltes, 42 l. ; pour 12 bouteilles <strong>de</strong>« Malvoisie <strong>de</strong>s Canaries » ; 48 l. ; à Aupérié, pour 50bouteilles « du cru <strong>de</strong> Laroze », 112 l. 10 s. ; pour 100bouteilles « du cru <strong>de</strong> M. Arbouet », 200 l. ; 10 bouteilles<strong>de</strong> vin b<strong>la</strong>nc, 12 l. 10 s. ; à Lambert, cafetier, pour 8 fromages,48 l. ; pour 115 g<strong>la</strong>ces, 57 l. 10 s. ; pour 50 tassescafé, 12 l. 10 s. ; à Philippot, imprimeur, pour 100 billetsd'invitation, 6 l. (novembre 1782). — Mémoire <strong>de</strong>s frèresLabottière ; pour l'impression à 600 exemp<strong>la</strong>ires d'unmémoire « contenant sept feuilles in-4°, caractère Cicero», à 70 l. <strong>la</strong> feuille : 490 l. ; « brochure et couverture, »à 6 l. le cent : 36 l. ; « gratification promise à six ouvriersqui ont travaillé extraordinairement, tant le dimanche queles autres jours, » 100 l. (1785).C. 4426. (Liasse.) — 199 pièces.1785-1791. — Comptabilité. — Mémoire <strong>de</strong> Lambert,« caffetier <strong>de</strong> <strong>la</strong> Comédie, » pour « <strong>de</strong>ux fromages auxpistaches », 12 l. ; pour 45 g<strong>la</strong>ces au café, 18 l., pour 24tasses <strong>de</strong> « caffé mocka », 7 l. 4 s. (1785). — Dépensespour <strong>la</strong> réception <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Bellecombe, ancien gouverneur<strong>de</strong> S t -Domingue : à Gachet et Mignard, traiteurs,pour le dîner et le souper <strong>de</strong> 80 personnes, à 17 l. l'une,2,160 l. ; pour « 20 personne <strong>de</strong> pleus à <strong>la</strong> grant table, »180 l. ; « avoir servi dans <strong>la</strong> chambre <strong>de</strong>u comerce unetable <strong>de</strong> 36 couver, pour co<strong>la</strong>tion est soupé, » 216 l. ;total : 2,556 l., réduit à 2,450 l., « en considération <strong>de</strong> <strong>la</strong>vaisselle cassée et du linge qui a été volé ; » à Lambert,« du caffé <strong>de</strong> <strong>la</strong> Commédie, » pour 950 carafes d'orgeat et<strong>de</strong> limona<strong>de</strong>, à 25 l. le cent ; pour 160 bavaroises au sirop,à 25 l. le cent ; pour 6 bouteilles <strong>de</strong> bière, à 10 s. l'une ;pour 60 tasses <strong>de</strong> moka, à 6 s. ; pour 12 fromages g<strong>la</strong>cés,à 9 l. ; pour « 18 salbotières g<strong>la</strong>cés », à 16 s. ; à Phillippot,imprimeur, pour


« 200 lettres d'invitation à l'occasion <strong>de</strong> Mad e <strong>de</strong> Bellecombe», et 100 « à l'occasion <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Bellecombe »,15 l. ; à Thibaut, directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> petite poste, pour distribution<strong>de</strong> 261 lettres d'invitation, 26 l. 2 s. ; à Jusse<strong>la</strong>in,pour 8 violons, 1 c<strong>la</strong>rinette et 1 basson, 204 l. (1785). —Mémoire d'Hognon, pour « crème <strong>de</strong> fleur d'orange auvin <strong>de</strong> Champagne », 3 l. ; huile <strong>de</strong> noyau, crème <strong>de</strong> cannelle,2 l. 15 s. ; huile <strong>de</strong> cédrat, 2 l. 15 s. (1785). —Mémoire <strong>de</strong> Lambert, du café <strong>de</strong> <strong>la</strong> Comédie, pour « 2fromages crème et caffé », 18 l. ; 50 verres g<strong>la</strong>ce, 20 l.,etc. (1786). — Mémoire du concierge :25 novembre 1786, « au carrossier, pour avoir porté M.Crosilhac, ancien consul et directeur à <strong>la</strong> Chambre, auport <strong>de</strong> Bègle », 18 l. (1787). — Comptes <strong>de</strong> travauxd'impression (1786). — Mémoire <strong>de</strong> Sykes, pour unelunette achromatique <strong>de</strong> Dollond, <strong>de</strong> 3 pieds <strong>de</strong> long, àgran<strong>de</strong> ouverture et un cou<strong>la</strong>nt, 180 l. (1787). — Piècesre<strong>la</strong>tives à l'envoi d'une « barrique <strong>de</strong> vin rouge <strong>de</strong> Lafitte», achetée à Théodore Martell et envoyée à l'abbéMorellet : prix d'achat, 600 l., moins 36 l. d'escompte ;240 bouteilles, 60 l. ; 8 caisses, 12 l. 16 s. ; mise en bouteilles,bouchons, etc., 14 l. ; port, droits, 196 l. 1 s. 6 d.(1788). — Frais à l'occasion du legs <strong>de</strong>s tableaux <strong>la</strong>isséspar Beaujon : à Sailly, peintre, « pour avoir retouché lesportraits légués à <strong>la</strong> Chambre par M. Beaujon », 57 l. ; àTévenet, doreur, pour avoir redoré les cadres, 90 l. ; àCavalier, miroitier, pour une g<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> 53 pouces sur 45,« mize dans sa bordure dorée », « pour tableaux <strong>de</strong> Gaublen», 477 l. (1788). — Quittance délivrée par Monnier<strong>de</strong> 2,400 l. pour le portrait <strong>de</strong> Bailly(20 décembre 1789). — Mémoire <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission<strong>de</strong> M. Letellier à Paris, s'élevant à 26,068 l. 12 s. 4 d. :logement pendant 16 mois, 3,456 l. ; voiture, cocher etdomestique, 8,844 l. ; ca<strong>de</strong>au à l'abbé Morellet, 600 l. ;impressions, papier, encre, lumière, voyages à Versailles,etc., 1,500 l. ; autres dépenses, après déduction du tiersque M. Letellier prend à sa charge, 17,502 l. 18 s. 6 d.(1788). — Frais <strong>de</strong> mission <strong>de</strong> M. Marchand à Paris :voyage à l'aller, 480 l. ; au retour, autant ; 84 journées <strong>de</strong>séjour à 30 l. par jour, 2,520 l. ; « le tout ainsi réglé par <strong>la</strong>délibération du comité <strong>de</strong> commerce » (1790). — Frais <strong>de</strong>mission <strong>de</strong> M. Bécha<strong>de</strong>-Casaux à Paris : voyage à l'aller,600 l. ; séjour <strong>de</strong> 2 mois environ et faux frais, 3,600 l.(1791). — Quittance <strong>de</strong> 1,200 l. délivrée par Roussi, ditCastillon, « pour <strong>la</strong> course que je viens <strong>de</strong> faire à Paris »(12 janvier 1790). — Mandat <strong>de</strong> 275 l. au nom <strong>de</strong> Basile,courrier <strong>de</strong> Paris, « qui a aporté <strong>la</strong> nouvelle du décret <strong>de</strong>l'Assemblée nationale concernant <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s» (8 avril 1790). — Quittance <strong>de</strong> 48 l. délivrée parLacoste, « pour le voyage que j'ay fait à bord du navire leDiligent, quy est péry au bas <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière »(24 juillet 1788). — Mémoire pour une journée <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxgabares et huit hommes, « qui ont servy pour <strong>la</strong> son<strong>de</strong> àBègle jusque au passage <strong>de</strong> La Basti<strong>de</strong> » (1789). —Mémoire <strong>de</strong> Cavalié, miroitier, pour <strong>la</strong> location <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxlustres <strong>de</strong> cristal « mis en p<strong>la</strong>ce dans <strong>la</strong> nouvelle galerie »à l'occasion <strong>de</strong> l'assemblée du 28 novembre 1788 : 27 l.,plus 3 l. <strong>de</strong> transport (1789). — Mémoire pour <strong>la</strong> fourniture<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux barriques <strong>de</strong> Cahors pour servir d'étalons :achat, 16 l. ; port, droits, etc., 12 l. 1 s. (1788). —Mémoire fourni par Charles Martel, dit Provençal,« tenant l'auberge du vicomte Duhamel », pour frais <strong>de</strong>séjour <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux personnes : pension durant 22 jours et<strong>de</strong>mi, 112 l. 10 s. ; <strong>de</strong>ux purges et bouillon, 6 l. ; unepurge et bouillon, 4 l. 15 s. ; « ongan pour se froiter etbouillon », 5 l. 10 s., etc. (Juin 1788). — Mémoireprésenté par le s r Maigné, secrétaire, pour leremboursement <strong>de</strong> ses avances : du 9 février 1789, « auxsoldats du guet qui ont fait <strong>la</strong> gar<strong>de</strong> lors <strong>de</strong> l'assemblée du2, neuf livres » (1789). — Mémoire fourni par le même,« <strong>de</strong>s frais avancés pour le portrait <strong>de</strong> M. Bailly » : auxMessageries, 87 l. 10 s. ; à <strong>la</strong> Douane, « gratis, d'ordre <strong>de</strong>M. <strong>de</strong> Gercy » ; aux gens <strong>de</strong> peine du magasin, 12 s. ; à 4portefaix, « pour transport à <strong>la</strong> barre, du bureau <strong>de</strong> <strong>la</strong>Douane à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce », 3 l.(23 novembre 1789).C. 4427. (Liasse.) — 69 pièces.1711-1715. — Comptabilité : comptes <strong>de</strong>s recettes etdépenses pour l'armement <strong>de</strong> <strong>la</strong> frégate <strong>la</strong> Nymphe. —Compte rendu par Pierre Chollet, trésorier <strong>de</strong> l'armement.Recette : 21,468 l. 6 s. 8 d. <strong>de</strong> droits levés sur les vaisseaux,<strong>de</strong>puis le 9 octobre 1711 jusqu'au 18 mai 1712 ;32,000 l. empruntées aux négociants. Dépenses : 15,000 l.en principal et 225 l. en intérêts remboursées aux négociants; 36,890 l. 4 s. 11 d. <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> change tirées parle s r Daniaud, chargé <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> l'armement à Rochefort; 961 l. 12 s. 7 d. payés sur man<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chambre ; 200 l. au commis chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong> levée du droit àBor<strong>de</strong>aux ; 150 l. au secrétaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre. Total <strong>de</strong>srecettes : 53,468 l. 6 s. 8 d., et <strong>de</strong>s dépenses : 53,426 l.17 s. 6 d. (27 avril 1713). — Pièces justificatives : fraisd'achat et d'envoi à l'intendant <strong>de</strong> Rochefort <strong>de</strong> 4 tierçonsvin gris et 2 <strong>de</strong>mi-barriques vin rouge, 349 l. 18 s. 4 d. ;collection <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> change tirées par Daniaud, et lettresdu même : « On vient <strong>de</strong> me dire qu'il a paru <strong>de</strong>vantl'isle <strong>de</strong> Ré un Fleseguais <strong>de</strong> 36 canons [et]


300 hommes d'équipages, qui estoit venu pour prandredans nos ra<strong>de</strong>s les <strong>de</strong>ux vaisseaux qui sonts prêts à partirpour les Bonnes-Ayres » (17 octobre 1711). — Compterendu par Joseph Grateloup, autre trésorier. Recettes :<strong>la</strong>issé par David, précé<strong>de</strong>nt trésorier, 207 l. 14 s. 3 d. ;emprunts, 65,527 l. 7 s. ; levée <strong>de</strong>s droits sur les vaisseaux,du 1 er mai 1713 au 30 avril 1714, 50,504 l. 12 s.6 d. Dépenses ; remboursement <strong>de</strong>s emprunts, 54,200 l. et50,600 l. ; service <strong>de</strong>s intérêts, 1,232 l. et 1,582 l. 10 s. ; àDaniaud, 6,031 l. 17 s. 2 d. ; à Du Cul<strong>la</strong>n, commis à <strong>la</strong>perception du droit à Royan, 665 l. 10 s. ; au commis àBor<strong>de</strong>aux, 298 l. 6 s. 7 d. ; dépréciations <strong>de</strong>s monnaies,348 l. 10 s. ; au secrétaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, 150 l. Total <strong>de</strong>srecettes : 116,239 l. 13 s. 6 d., et <strong>de</strong>s dépenses, 116,008 l.14 s. 1 d. (1 er avril 1715). — Pièces justificatives ; 98 l.6 s. « au sieur Barbaret, traiteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> présente ville, pourun soupé fourny à Messieurs les Directeurs, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong>cloiture du compte du s r David ». — Compte <strong>de</strong> PierreDumas, autre trésorier. Recettes : <strong>la</strong>issé par J. Grateloup,230 l. 19 s. 5 d. ; levée <strong>de</strong>s droits sur les vaisseaux,12,954 l. ; reçu <strong>de</strong> J. Grateloup, 900 l. ; dépenses : remboursementd'emprunts, 12,927 l. 7 s. et services d'intérêts,242 l. 5 s. ; menues dépenses, 423 l. 9 s. 3 d. ; ausecrétaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, 150 l. Total <strong>de</strong>s recettes,14,084 l. 19 s. 5 d., et <strong>de</strong>s dépenses, 13,743 l. 1 s. 3 d.(1 er avril 1715).C. 4428. (Registre.) — In-folio, 22 feuillets.1711-1713. — Comptabilité : levée <strong>de</strong> droits pour l'armement<strong>de</strong> <strong>la</strong> Nymphe. — État <strong>de</strong>s droits levés à Bor<strong>de</strong>auxsur les barques et sur quelques rares vaisseauxfrançais pour les dépenses <strong>de</strong> l'armement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nymphe,du 9 octobre 1711 au 18 mai 1712, à raison <strong>de</strong> 20 s. partonneau pour <strong>la</strong> sortie et 10 s. pour l'entrée. Total :21,468 l. 6 s. 8 d. levés sur 623 bateaux. — Arrêté par <strong>la</strong>Chambre, le 20 avril 1713.C. 4429. (Liasse.) — 2 registres, 49 feuillets et 26 pièces.1712-1715. — Comptabilité : armement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nymphe.—Livre <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong> J. Grateloup, trésorier pourl'armement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nymphe. — Détail <strong>de</strong>s droits levés àBor<strong>de</strong>aux sur <strong>de</strong>s barques et quelques vaisseaux français,du 1 er mai 1713 au 30 avril 1714. — Total : en mai,3,493 l. ; juin, 3,083 l. 10 s. ; juillet, 2,399 l. ; août,1,866 l. 10 s. ; septembre, 1,758 l. ; octobre, 3,067 l.10 s. ; novembre, 8,095 l. 7 s. 6 d. ; décembre, 3,449 l.10 s. ; janvier, 5,085 l. 10 s. ; février, 5,285 l. 15 s. ; mars,7.001 l. 10 s. ; avril, 4,854 l. — Total <strong>de</strong> l'année :49,439 l. 2 s. 6 d., levés sur 1,305 bateaux. — Total <strong>de</strong>sdroits levés à Royan, 1,065 l. 10 s. — Arrêté par <strong>la</strong>Chambre, le 30 septembre 1714. — Levée <strong>de</strong> <strong>la</strong> recettesur les barques et vaisseaux français à Bor<strong>de</strong>aux, du 2 maiau 30 août 1714. — Total : 12,954 l., levées sur. 341bateaux. — Arrêté par <strong>la</strong> Chambre, le 15 mars 1715. —Perception à Royan <strong>de</strong>s droits levés sur les bateaux français,à raison <strong>de</strong> 10 s. et 20 s. par tonneau <strong>de</strong> marchandiseschargées ou déchargées.C 4430. (Liasse.) — 2 registres, 47 feuillets et 3 pièces.1711-1713. — Comptabilité : emprunts faits aux négociants<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux pour trois mois, à 10 s. 0/0 par mois,pour l'armement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nymphe. — Livre <strong>de</strong> compte, du19 octobre 1711 au 26 avril 1712, arrêté le20 avril 1713. — Liste <strong>de</strong>s négociants ayant prêté. —Avis imprimés : pour informer les négociants qu'on leur<strong>de</strong>man<strong>de</strong> un prêt, pour informer les récalcitrants quel'Intendant a donné ordre, en cas <strong>de</strong> nouveau retard, <strong>de</strong>leur envoyer <strong>de</strong>ux archers en garnison.C. 4431. (Liasse.) — 75 pièces.1712-1714. — Comptabilité : emprunts pour l'armement<strong>de</strong> <strong>la</strong> Nymphe. — Obligations <strong>de</strong> l'emprunt, contenant: les arrêts du Conseil, <strong>de</strong>s 27 juillet et 18 août 1711,<strong>de</strong>s extraits <strong>de</strong>s délibérations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, une ordonnance<strong>de</strong> l'intendant, du 28 septembre 1711, enfin, sur <strong>la</strong>8 e et <strong>de</strong>rnière page, <strong>la</strong> quittance remplie à <strong>la</strong> main et signéepar le trésorier <strong>de</strong> l'armement et <strong>la</strong> quittance manuscritepour le remboursement.C. 4432. (Liasse.) — 1 registre, 3 feuillets et 8 pièces.1711-1713. — Comptabilité : dépenses <strong>de</strong> l'armement<strong>de</strong> <strong>la</strong> Nymphe. — État <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> change payées parCholet, trésorier <strong>de</strong> l'armement. — États et pièces comptablesprésentés par Daniaud, chargé <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong>l'armement à Rochefort. — Sol<strong>de</strong> <strong>de</strong>s officiers majors(10), <strong>de</strong>s officiers mariniers et <strong>de</strong>s matelots (61), <strong>de</strong>smousses (10), <strong>de</strong>s soldats (50) (31 octobre 1711). — État<strong>de</strong> rations pour 27 officiers mariniers, 67 matelots, 8officiers soldats, 42 soldats, 6 valets, 9 mousses(10 octobre 1711). — Réparation aux compas et à l'horloge.— Devis détaillé d'une chaloupe (160 l.). — État<strong>de</strong>s remè<strong>de</strong>s : « eau pthalmigue,… épipiquana, » etc. —Cordages, 7,499 livres à 1 l. 2 s. le


quintal. — B<strong>la</strong>nchissage <strong>de</strong>s ornements et linges <strong>de</strong> <strong>la</strong>chapelle. — 500 pierres à fusil, 1. l. 5 s. ; <strong>de</strong>ux peaux <strong>de</strong>chèvre pour tambour, 3 l. ; « trois pinte <strong>de</strong> vinaigre pourcoudres les gargousses, » 12 s. — Gargousses <strong>de</strong> parchemin,1,080, à 1 s. l'une. — États <strong>de</strong> travaux aux voiles,poulies, pavillons, etc. — État <strong>de</strong>s sculptures faites parAbraham et Perdriau. — État <strong>de</strong>s rations pour 26 officiersmariniers, 67 matelots, 8 officiers soldats, 42 soldats, 7valets, 10 mousses (25 janvier 1712). — Cordages :15,557 livres à 23 l. le quintal (30 janvier 1712). — État<strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong> sculpture faits par Amourette ; à l'arrière: « <strong>de</strong>ux consolle enrichie <strong>de</strong> feuille <strong>de</strong> refante, sousles grands termes ; à l'épron, racomo<strong>de</strong>r en plusieur endroitle lion dudit épron ; faire un suport <strong>de</strong> boissoir (sic)enrichy d'une consolle et <strong>de</strong> feuille <strong>de</strong> <strong>la</strong>urier. » — Achat<strong>de</strong> vian<strong>de</strong> pour les ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s, en novembre 1711 : bœuf etmouton à 3 s. 6 d. et à 4 s. <strong>la</strong> livre, moutons à 9 l., poulesà 10 s.C. 4433. (Liasse.) — 3 pièces parchemin, et <strong>145</strong> pièces papier.1759-1763. — Comptabilité : comptes d'armement duMaréchal <strong>de</strong> Thomond. — Mémoires pour 548 l. beurre,219 l. 4 s. (4 juillet 1759) ; — 6,037 l. <strong>de</strong> cordage à 25 l.le quintal (4 juillet) ; — 8 pains <strong>de</strong> sucre pesant 52 l. 1/2(?), 84 l. (9 juillet) ; — 200 livres morues à 45 l. le quintalet 400 l. à 36 l. le quintal (10 juillet) ; — 3,556 l. <strong>de</strong> farineà 18 l. le quintal (10 juillet) ; — 406 jambons à 44 l. lequintal, 385 l. <strong>de</strong> fromage <strong>de</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> à 36 l. le quintal, 2douzaines <strong>de</strong> <strong>la</strong>ngues fourrées à 22 l. <strong>la</strong> douzaine, 4 pots<strong>de</strong> cuisses d'oies contenant une douzaine chacun à 8 l.l'un, 192 l. beurre à 56 l. le quintal, 104 l. <strong>de</strong> <strong>la</strong>rd à 50 l. lequintal, un quintal <strong>de</strong> chan<strong>de</strong>lles à 50 l., 47 l. 1/2 <strong>de</strong>graisse à 12 s., un quintal d'aman<strong>de</strong>s en coques à 25 l., unquintal <strong>de</strong> prunes à 9 l., sac compris, 4 l. <strong>de</strong> poivre à 35 s.,1/4 <strong>de</strong> livre <strong>de</strong> canelle à 20 l. <strong>la</strong> livre, 1/4 <strong>de</strong> livre <strong>de</strong> musca<strong>de</strong>à 12 l. (10 juillet) ; — instruments <strong>de</strong> chirurgie etmédicaments (10 juillet) ; — 8 livres <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> à 15 s.(11 juillet) ; — 4,747 l. <strong>de</strong> biscuit à 18 l. le quintal(11 juillet) ; — 3 l. 1/2 <strong>de</strong> mouton à 14 s. (11 juillet) ; —60 paires <strong>de</strong> poules à 40 s. <strong>la</strong> paire (11 juillet) ; — 24 l.<strong>de</strong> bœuf à 15 s. (11 et 12 juillet) ; — 4 l. <strong>de</strong> cinabre à 5 l.15 s. (13 juillet) ; — 8 l. <strong>de</strong> café à 24 s. (13 juillet) ; —journées <strong>de</strong> radoubeur à 30 s. (13 juillet) ; — 6 paniersd'anisette fournis par Brizard aîné, 45 l. (13 juillet) ; —assiettes à 3 l. <strong>la</strong> douzaine (14 juillet) ; — canot neuf,peint, 333 l. (14 juillet) ; — vian<strong>de</strong> à 11 s. <strong>la</strong> livre et pains<strong>de</strong> 12 livres à 25 s. l'un (15 juillet) ; — brai gras à 5 l.10 s. le quintal, étoupe à 11 l. le quintal, suif à 45 l. lequintal, huile <strong>de</strong> lin à 8 s. <strong>la</strong> livre, liège à 6 s. <strong>la</strong> livre(15 juillet) ; — 4,922 l. <strong>de</strong> biscuit à 17 l. le quintal(18 juillet) ; — cloche <strong>de</strong> 54 l. 1/2 fournie par Turmeau,fon<strong>de</strong>ur, à 32 s. <strong>la</strong> livre, à déduire les 28 l. que pèse <strong>la</strong>vieille cloche à 24 s. <strong>la</strong> livre (21 juillet) ; — 12 moutons à14 l. l'un (27 juillet) ; — étoupe à 10 l. le quintal, 42 paires<strong>de</strong> poules à 45 s. <strong>la</strong> paire, 31 paires <strong>de</strong> canards, 90paires <strong>de</strong> poules et poulets, mèche à 20 l. le quintal(19 juin-20 août) ; — 96 poules à 8 l. <strong>la</strong> douzaine, 2 douzaines<strong>de</strong> canards à 6 l. l'une, 5 douzaines <strong>de</strong> poulets à 6 l.l'une, 19 din<strong>de</strong>s à 30 l. <strong>la</strong> douzaine, 5 l. <strong>de</strong> « poudre àpoudrer » à 6 s. <strong>la</strong> livre, le tout fourni à Nantes(29 septembre). — Rôle d'équipage, avec l'indication <strong>de</strong>ssommes dues pour 2 mois <strong>de</strong> service, déduction faite <strong>de</strong> <strong>la</strong>retenue <strong>de</strong> 6 d. par livre (2,50 0/0) au profit <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s: Brun, capitaine, à 200 l. par mois, Massieu, secondcapitaine, à 150 l. par mois, 4 lieutenants, dont 2 à 90 l., 1à 70 l, 1 à 25 l., 2 pilotins à 25 l., 1 chirurgien à 50 l., 1 à25 l., 1 maître à 60 l., 1 second maître à 50 l., un« bossemen » à 45 l., patron <strong>de</strong> chaloupe à 40 l., 1 maîtrecanonnier à 50 l., 1 second à 36 l., 2 charpentiers à 55 et45 l., voilier à 50 l., 1 tonnelier à 40 l., 1 maître d'hôtel à50 l., 1 tonnelier à 22 l., 1 bou<strong>la</strong>nger à 40 l., 1 cuisinier à60 l., 1 second cuisinier à 18 l., 25 matelots recevant <strong>de</strong>22 à 36 l. par mois, 22 novices recevant <strong>de</strong> 18 à 25 l., 6mousses recevant <strong>de</strong> 10 à 15 l., plus 9 hommesd'« augmentation » (1759-1760). — Procès-verbal <strong>de</strong>jaugeage (517 tonneaux) et d'estimation (109,177 l. 15 s.)du Maréchal <strong>de</strong> Thomond (31 octobre 1759). —Certificats re<strong>la</strong>tifs à l'embarquement <strong>de</strong> détachementsd'infanterie tirés <strong>de</strong>s régiments d'Eu, <strong>de</strong> Limousin, <strong>de</strong>Berwick (4 octobre-3 décembre 1759). — Comptes divers(1760). — Dossier <strong>de</strong> <strong>la</strong> vente et inventaire (1762-1763).C. 4434. (Liasse.) — 49 pièces.1782-an IV. — Comptabilité : souscription et emprunt<strong>de</strong> 1,600,000 l. ; expédition commerciale en Chine. —Propositions <strong>de</strong> prêt faites par le s r Bujac, négociant <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux (Septembre 1782). — Mémoire tendant à faireaccor<strong>de</strong>r un droit <strong>de</strong> remise à M. Grignet, qui a été chargé<strong>de</strong> percevoir les recettes <strong>de</strong>stinées à l'amortissement <strong>de</strong>cet emprunt : « Ce seront 100,664 quittances, soit <strong>de</strong>consignation, soit finales, qu'il aura fallu faire signer etdélivrer à l'occasion d'une recette seulement <strong>de</strong> 1,600mille livres, qui, à <strong>la</strong> vérité, s'est


augmentée <strong>de</strong> 93,556 l. 12 s. 6 d. à cause <strong>de</strong>s intérêtsd'une somme <strong>de</strong> 942,614 l. 2 s. 3 d., qui a été empruntée» ; le receveur a plusieurs fois avancé <strong>de</strong>s sommesconsidérables (1787). — Liste <strong>de</strong> souscription : comte <strong>de</strong>Fumel, 10,000 l. ; les membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre, 20,000 l. ;le sieur Bujac, 10,000 l. ; M. J ph Gaschet-Delisle, au nom<strong>de</strong> Caron <strong>de</strong> Beaumarchais, 2,400 l. ; etc.(5 juin 1782). — Souscription <strong>de</strong> « <strong>la</strong> nation juive, espagnoleet portugaise, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux » : David Gradis,12,000 l. ; Raba, 7,000 l, ; Antoine Dacosta, 6,000 l. ; D.Péreire, 500 l. Total : 60,140 l. (9 juin 1782). — Feuilletsdu registre <strong>de</strong>stiné à enregistrer « les reconnoissances etcoupons d'intérêts que fournira aux prêteurs M. Grignet »(1782-1784). — Résumé <strong>de</strong>s comptes rendus en 1783, 84,85 et 86 (1786). — Comptes rendus en mars 1786 etmars 1788. — État <strong>de</strong>s veuves et orphelins <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong>mer du département <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux tués pendant <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnièreguerre au service du Roi et qui sont compris dans <strong>la</strong>répartition <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> 100,000 l.(15 juillet 1790). — Délibération du Conseil général <strong>de</strong> <strong>la</strong>commune <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, autorisant le cit. Ducos, payeur<strong>de</strong> <strong>la</strong>d. in<strong>de</strong>mnité, à remettre au Trésor le reliquat <strong>de</strong>10,533 l. 15 s. (23 germinal an IV). — Expéditioncommerciale en Chine : liste <strong>de</strong>s soumissions consentiespar les négociants actionnaires, en vertu <strong>de</strong> l'arrêt duConseil du 21 juillet 1783, « à <strong>la</strong> charge par eux d'enpayer le montant dès qu'ils en seront requis » : Raby, 2actions, soit 10,000 l. ; A. Aquart, 5 actions, soit25,000 l. ; Féger, 30 et 10 actions ; Paul Nairac, 30 et 5actions ; Mathieu, 30 et 5 actions ; Bonaffé, 30 actions ;Dacosta <strong>de</strong> La Seronière, 40 actions ; Pierre Texier, 34actions, etc. Total : 320 actions (9 août 1783). —Remontrances au maréchal <strong>de</strong> Castries, touchantl'inexécution <strong>de</strong>s conditions acceptées par le Roi pourcette entreprise (1784 ?).C. 4435. (Volume imprimé.) — In-folio, 36 feuillets.1789.— « Comptes <strong>de</strong> Monsieur Grignet, chargé pardélibération <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre du commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,du 5 septembre 1782, <strong>de</strong> <strong>la</strong> perception <strong>de</strong>s droits établispar arrêt du Conseil du 27 juillet 1782. A Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong>l'imprimerie <strong>de</strong> Phillippot, imprimeur du Parlement et <strong>de</strong><strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong> commerce, Fossés <strong>de</strong> ville. » — En 1782,<strong>la</strong> recette sur 85 navires donne, pour le droit <strong>de</strong> 1/2 0/0,110,611 l. 9 s. 11 d., pour le droit <strong>de</strong> 20 s. par millier <strong>de</strong>poids net., 39,744 l. 7 s. 5 d. — En 1783, 213 navires :1/2 0/0, 169,588 l. 18 s. 9 d. ; 20 s. par millier, 70,256 l.11 s. 10 d. — En 1784, 203 navires : 1/2 0/0, 198,158 l.3 s. 10 d. ; 20 s. par millier, 87,770 l. 19 s. 2 d., etc. —Total : 1,821,481 l. 11 s. 8 d.C. 4436. (Registre.) — In-4°, 88 feuillets.1788 (?). — État <strong>de</strong>s navires sur lesquels a été perçueen <strong>de</strong>rnier lieu <strong>la</strong> taxe créée par arrêt du Conseil du27 janvier 1782, lequel état est dressé en vue du remboursement<strong>de</strong> l'excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> 59,961 l. 29 s. 1 d. Le nom <strong>de</strong>chaque navire et celui <strong>de</strong> l'armateur sont suivis d'un tableaufaisant connaître les consignataires, <strong>la</strong> nature et <strong>la</strong>quantité <strong>de</strong>s marchandises, le montant <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe perçue :<strong>la</strong> taxe <strong>de</strong> 1/2 0/0 perçue sur 42 navires monte à 43,325 l.4 s. 1 d., et <strong>la</strong> taxe <strong>de</strong> 20 s. par millier <strong>de</strong> poids net, à15,410 l. 5 s. 3 d.C. 4437. (Liasse.) — 127 pièces.1789. — Prêt <strong>de</strong> grains aux paroisses éprouvées par <strong>la</strong>disette. — Liste <strong>de</strong> souscription, précédée du projet pourl'organisation <strong>de</strong> l'œuvre : chaque communauté répondrasolidairement du paiement <strong>de</strong>s prêts faits à ses membres ;les blés seront achetés à leur arrivée à Bor<strong>de</strong>aux ou dansles autres ports <strong>de</strong> <strong>la</strong> sénéchaussée ; les grains serontlivrés au prix d'achat ; les communautés se chargeront dutransport, etc. Souscripteurs : comte <strong>de</strong> Fumel, 10,000 l. ;Ferrière, 3,000 l. ; Brunaud, 3,000 l. ; etc. —Remaniement <strong>de</strong> l'organisation, par les souscripteursassemblés à <strong>la</strong> Bourse (12 mai). — Réponses <strong>de</strong>s curés à<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre : <strong>la</strong> plupart exposent que, lespauvres ne trouvant pas <strong>de</strong> cautions, <strong>la</strong> paroisse ne peutpas accepter les offres <strong>de</strong> prêt ; d'autres, à Bassens, B<strong>la</strong>ye,Cadil<strong>la</strong>c, Camb<strong>la</strong>nes, Cestas, etc., remercient <strong>la</strong> Chambre,leur paroisse pouvant attendre <strong>la</strong> récolte prochaine. —Beliet : les travaux effectués en 1788-1789 à <strong>la</strong> routeroyale <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à Bayonne ont « fait beaucoup <strong>de</strong>bien » (20 mai). — Bellebat : « Mes <strong>la</strong>rmes coulent et [je]ne puis faire davantage : je vai être forcé comme eux àemprunter du bled pour vivre… Cha<strong>de</strong>faux, curé <strong>de</strong> <strong>la</strong>triste paroisse <strong>de</strong> Bellebat » (23 mai). — Berson : le graina valu <strong>la</strong> veille, à S t -Savin, 28 l. <strong>la</strong> quartière (18 mai). —Camarsac : « J'ai <strong>de</strong>s familles entières dans ma parroissequi ne se nourrissent que d'herbages cuits avec les <strong>la</strong>rmesqui découlent <strong>de</strong> leurs yeux » (19 mai). — Cénac : presquetous les paroissiens sont <strong>de</strong>s prix-faiteurs : « Je n'aireçu pas un sol <strong>de</strong> qui que ce soit pour m'ai<strong>de</strong>r à sou<strong>la</strong>gerles misérables <strong>de</strong> ma parroisse, pas même du s r Thyerri,gros décimateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> parroisse <strong>de</strong> Cénac, lequel Thyerrije soumés au tribunal <strong>de</strong> sa


propre conscience ;….. il retire <strong>la</strong> dime sans rendre pasune sorte <strong>de</strong> service » (18 mai). — Cestas : « Il n'y aurajamais <strong>de</strong> famille mandiante ny souffrante dans ma parroissependant que j'i existeray ; j'i ay mis un remè<strong>de</strong> bienefficasse » (25 mai). — Chama<strong>de</strong>lle : le curé continuera àdélivrer aux pauvres <strong>de</strong>s billets sur le vu <strong>de</strong>squels lesmarchands leur fournissent du blé (27 mai). — S t -Christophe-<strong>de</strong>-Coutras : ses paroissiens « ont vendu lepeu <strong>de</strong> vin qu'ils avaient ; ils ont coupé et vendu les arbresqu'ils avaient ; les pauvres journaliers ne peuvent gagnerleur vie, les habitans ne pouvant les païer » ; il <strong>de</strong>man<strong>de</strong>20 à 25 sacs <strong>de</strong> seigle ou <strong>de</strong> fèves et un peu <strong>de</strong> riz : « S'ilest nécessaire que je concoure à cette bonne œuvre enquelque chose, taxés-moi et j'y ferai honneur »(22 mai). — S t -Ciers-<strong>de</strong>-La-Lan<strong>de</strong> : le curé <strong>de</strong>man<strong>de</strong>qu'on lui prête à lui-même 1,200 l., pour secourir sesparoissiens (24 mai). — S te -Croix-du-Mont : il solliciteun prêt <strong>de</strong> 25 louis : « Mes paroissiens viennent sanshonte, comme ils le doivent, s'adresser à leur curé »(23 mai). — Eyzines : « Le pain est d'une chèreté extrême; il n'y peuvent plus tenir ; j'ay eu le mal au cœur,ce matin, d'aprendre qu'il y en a nombre qui se sont couchéssans souper » (21 mai). — Gabarnac : « Au seul motqu'il falloit répondre solidairement, chacun a pris <strong>la</strong>fuite » (21 mai). — Grayan : « J'ay été, MM., l'uniquesoutien <strong>de</strong> ces infortunés ; je vois à regret, par raport àeux, mes ressources épuisées » (25 mai). — Gujan : lecuré signale : « un très grand nombre <strong>de</strong> veuves chargéesd'enfants, dont les maris sont morts au service du Roi, <strong>la</strong>guerre <strong>de</strong>rnière, qui sont sans propriété quelconque nin'ont d'autre ressource… que le seul produit <strong>de</strong> leursjournées à travailler <strong>la</strong> terre, qui est huit sols par jour sansêtre nourries » (16 juin). — Labrè<strong>de</strong> : « M. <strong>de</strong> Secondat,seigneur <strong>de</strong> ma parroisse,….. me dit qu'il souscriroit, si lebesoin le requéroit, pour <strong>la</strong> parroisse <strong>de</strong> Labrè<strong>de</strong> »(15 mai). — S t -Laurent-<strong>de</strong>-Médoc : « Les propriétairesaisés et privilégiés, qui possè<strong>de</strong>nt les 3/4 <strong>de</strong> ma paroisse,ne l'habitent pas » ; le curé accuse un négociant <strong>de</strong> Pauil<strong>la</strong>c<strong>de</strong> ne pas se procurer <strong>de</strong> blé sain, afin d'écouler leseigle infect dont il a une provision ; il propose à <strong>la</strong>Chambre d'envoyer sur les côtes du Médoc du blé à vendre: « Les monopoleurs infâmes seroient déroutés »(27 mai). — Lège : il y a <strong>de</strong> l'argent à Lège, mais pas <strong>de</strong>blé ; les habitants « meurent <strong>de</strong> faim avec leur argent »(17 mai). — S t -Léonce : le curé offre <strong>de</strong> répondre pour unprêt <strong>de</strong> 1,000 l. à faire à ses paroissiens (12 mai). —Marensin : si les ressources viennent à manquer, ce curéempruntera à <strong>la</strong> Chambre, offrant en garantie « quarantequelques tonneaux <strong>de</strong> vin b<strong>la</strong>nc logé à neuf, tiré et soustiré» (20 mai). — Ordonac : le curé a sou<strong>la</strong>gé ses pauvres,acheté une maison et un jardin contigus qu'il offre engarantie du remboursement d'un emprunt ; l'évêque <strong>de</strong>Bazas lui envoie <strong>de</strong>s secours pour ses pauvres. « On avoitparlé d'enfoncer certains grenier où l'on soupçonoit qu'il yavoit beaucoup <strong>de</strong> grains » (22 mai). — Du même : « Ilfaillit y avoir une révolte à Lesparre, samedi <strong>de</strong>rnier, et,malgré mes instances, mon bou<strong>la</strong>nger ne put pas m'envoyerle pain que je luy fis <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r pour mes pauvres…Il y avoit dans Ordonac, vers le milieu <strong>de</strong> ce siècle, 27naissances par an ; <strong>de</strong>puis quelques années, il n'y en pasdouze » (20 juin). — Du même : il remercie <strong>de</strong>s offresqu'on lui fait : l'évêque <strong>de</strong> Bazas vient <strong>de</strong> lui envoyerspontanément 150 l. pour ses pauvres (30 juillet). —Pleine-Selve : les pauvres ne peuvent emprunter : « Ilsaiment mieux… souffrir <strong>la</strong> faim, vivre d'herbes pour <strong>la</strong>pluspart » (6 juin). — Sauternes : les propriétaires habitentpresque tous Bor<strong>de</strong>aux. « Ils fournissent suffisamentce qui est nécessaire pour faire vivre les cultivateurs »(15 mai). — La Sauve : « On croit que M. <strong>de</strong> Taillefer,abbé <strong>de</strong> La Sauve et gros décimateur, fait <strong>de</strong>s aumônes : ily a plus <strong>de</strong> dix ans qu'il n'a rien donné pour les pauvres »(22 mai). — S t -Sève : « Tout est tranquille par ici ; personnen'y murmeure que sur le défaut <strong>de</strong> police contre lesbou<strong>la</strong>ngers, muniers et bouchers, qui s'engressent audépens <strong>de</strong>s malheureux » (17 mai). — Sou<strong>la</strong>c : <strong>la</strong> gran<strong>de</strong>partie <strong>de</strong>s habitants est formée <strong>de</strong> valets « exploitant <strong>de</strong>sbiens immenses appartenant à différens bourgeois <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux et d'ailleurs : ceux-là sont nourris par leurbourgeois ; les autres sont <strong>de</strong>s brassiers ou journaliers…..La subsistance m'est ravie avec le patrimoine <strong>de</strong>s pauvrespar un certain Bernard La<strong>de</strong>, religieux bénédictin, au nomduquel l'abbaye <strong>de</strong> S te -Croix <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux prélève milleécus <strong>de</strong> rente sur ma paroisse sans y faire pour un sol <strong>de</strong>charités » (29 mai).C. 4438. (Liasse.) — 3 cahiers <strong>de</strong> 103 feuillets.1789-1791. — Événements <strong>de</strong> <strong>la</strong> Révolution. —« Répertoire contenant le nom <strong>de</strong> MM. les négociantsarmateurs,assureurs, banquiers et commissionaires convoquésà l'assemblée qui doit avoir lieu le 2 mars 1789dans l'hôtel <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse », renfermant 509 noms, dont 11noms <strong>de</strong> négociants juifs, à <strong>la</strong> fin. — « Registre <strong>de</strong>s délibérations<strong>de</strong> MM. du comité formé par le commerce <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux, dans son assemblée du 22 août 1789, pourtravailler à <strong>la</strong> rédaction <strong>de</strong>s instructions à


donner à MM. les députés près l'Assemblée Nationalenommés par le cômerce dans sa précé<strong>de</strong>nte assemblée du19 du même mois d'août, et pour entretenir <strong>la</strong> correspondanceavec eux » : fixation <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cementà 40 louis pour frais <strong>de</strong> voyage, 30 l. par jour pourle séjour à Paris, plus le remboursement <strong>de</strong>s fraisextraordinaires (31 août). — Assemblée du commerce :discours <strong>de</strong> M. Bécha<strong>de</strong>-Didier, qui offre <strong>la</strong> démission <strong>de</strong>son frère, M. Bécha<strong>de</strong>-Casaux ; acceptation <strong>de</strong> cettedémission et élection <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nouveaux députés(22 décembre). — Adjonction <strong>de</strong> 8 nouveaux membres auComité, pour rechercher les abus préjudiciables au commerce(13 janvier 1790). — Réunion du « Comité <strong>de</strong>réformation <strong>de</strong>s abus », lequel s'occupe <strong>de</strong> <strong>la</strong> Douane(20 janvier). — Délibération concernant le projet d'envoyerà Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> <strong>la</strong> caisse d'escompte etmention <strong>de</strong> l'émoi causé par ce projet (17 février). —Assemblée du commerce, <strong>la</strong>quelle rend hommage auprojet, mais le repousse à cause <strong>de</strong>s « circonstances a<strong>la</strong>rmantesqui ont fait subitement resserrer le numéraire sur<strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce » (18 février). — Lecture <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong>s députésextraordinaires : « Ils ren<strong>de</strong>nt compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> lecture que M.le comte <strong>de</strong> Mirabeau a faite d'un mémoire, dans lequel ils'est livré à <strong>de</strong>s hyperboles et à <strong>de</strong>s sophismes et s'estpermis <strong>de</strong>s sarcasmes contre le commerce et <strong>de</strong>s invectivescontre l'armée patriotique bor<strong>de</strong><strong>la</strong>ise, qui en a reçu<strong>de</strong>s excuses » (10 mars). — Offre <strong>de</strong> M. Risteau <strong>de</strong> partirpour remplir son mandat <strong>de</strong> député : le Comité, considérantque nulle affaire urgente n'est en suspens, le remercie<strong>de</strong> son zèle (15 mars). — Réunions du commerce et délibérationssur le système <strong>de</strong>s assignats (7 et 8 avril). —Réunion du commerce : délibération établissant sur lecommerce en général une contribution proportionnelle à<strong>la</strong> capitation <strong>de</strong>s corporations (28 avril). — Délibérationsur <strong>la</strong> conversion <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> caisse d'escompte en assignats,« y ayant lieu <strong>de</strong> croire qu'il existe déjà à Bor<strong>de</strong>auxpour 3 millions <strong>de</strong> ce papier » (12 mai). — Réception <strong>de</strong>2 délégués <strong>de</strong> S t -Pierre-Martinique (2 juin). — Assembléedu commerce : motion votée malgré le prési<strong>de</strong>nt et reconnaissantles seuls députés extraordinaires comme représentantsdu commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (20 juillet). —Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Bécha<strong>de</strong>-Casaux, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>un congé pour venir à Bor<strong>de</strong>aux (12 août). — Assembléedu commerce : décision qui accor<strong>de</strong> à M. Bécha<strong>de</strong>-Casaux le congé <strong>de</strong>mandé et qui le félicite « pour le zèleet l'activité avec lesquels il a rempli <strong>la</strong> mission dont il aété chargé » (17 août). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Bécha<strong>de</strong>-Casaux,portant « que M. Mirabeau l'aîné, qui aparlé en faveur du projet » d'une émission d'assignats, « afait une telle impression qu'une partie <strong>de</strong> l'assemblée<strong>de</strong>mandait à aller aux voix » (2 septembre). — Procèsverbald'une assemblée agitée du commerce : <strong>la</strong> réunionse prononce en faveur d'une émission d'assignats. « M. lePrési<strong>de</strong>nt a ensuite posé <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> question en ces termes: La circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s assignats à émettre sera-t-ellelibre ou forcée ? A l'instant, <strong>la</strong> galerie a retenti <strong>de</strong>s plusfortes c<strong>la</strong>meurs ; M. le Prési<strong>de</strong>nt a tenté plusieurs fois <strong>de</strong>ramenner au silence, et l'ayant obtenu à plusieurs reprisesil a représenté à l'assemblée qu'il était impossible <strong>de</strong>connaître le vœu général parmi les cris affreux qui répandaientl'effroi dans les quartiers <strong>de</strong>s environs. » Levée <strong>de</strong><strong>la</strong> séance par le prési<strong>de</strong>nt, épuisé, qui engage les négociantsà signer le len<strong>de</strong>main l'une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux feuilles portantl'expression <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux opinions (5 septembre). —Continuation <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance par une partie <strong>de</strong>s assistants,qui nomme un autre prési<strong>de</strong>nt et se prononce en faveur ducours forcé (5 septembre). — Re<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'enlèvement duvœu, signé par nombre <strong>de</strong> négociants, pour le cours libre<strong>de</strong>s assignats (7 septembre). — Réception <strong>de</strong>s délégués <strong>de</strong>S t -Domingue (4 novembre). — Réunion <strong>de</strong>s négociants,auxquels M. Bécha<strong>de</strong>-Casaux rend compte <strong>de</strong> sa mission,aux « app<strong>la</strong>udissements unanimes » <strong>de</strong> l'assemblée(4 novembre). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. Bécha<strong>de</strong>-Casaux, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on lui paie ses frais <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement,montant à 13,620 l., sur lesquelles il n'a reçu que5,400 l. (28 novembre). — Cotisation <strong>de</strong>s membres d'uneassemblée du commerce pour payer les frais d'envoi d'uncourrier à Paris, ce qui occasionne le départ <strong>de</strong> plusieursassistants. L'assemblée, considérant que <strong>de</strong>s individusétrangers au commerce prennent part aux réunions, déci<strong>de</strong>« que doresnavant il ne sera appelle aux assembléesgénérales du commerce que les négociants et marchandschefs <strong>de</strong> maison, et que tous ceux qui se présenteront pourassister auxdites assemblées seront inscrits sur une liste »(2 décembre). — Délibération sur les manœuvres <strong>de</strong>s« ennemis du bien public, sans cesse occupés du désir et<strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> contrarier <strong>la</strong> plus heureuse <strong>de</strong>s révolutions», lesquels accusent les négociants <strong>de</strong> s'entendrepour élever le prix du blé ; le Comité déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rà <strong>la</strong> municipalité <strong>de</strong> réformer l'octroi, <strong>de</strong> façon qu'il portedavantage sur les consommations <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse aisée(11 janvier 1791). — Résumé <strong>de</strong>s nouvelles reçues sur lestroubles aux colonies (15 janvier). — Lecture d'une lettredu Comité du commerce, en date du 12 janvier, concernant<strong>la</strong> remise <strong>de</strong>s dossiers du contentieux <strong>de</strong> l'Amirautéau tribunal du district


(24 janvier). — Nomination d'une commission chargée <strong>de</strong>préparer un rapport sur le décret <strong>de</strong> navigation projeté(8 février). — Délibération pour l'organisation <strong>de</strong> <strong>la</strong>caisse patriotique (31 mars). — Délibération sur les obstaclesapportés à <strong>la</strong> traite par les premiers arrivés(15 juin). — Examen d'un projet <strong>de</strong> bateaux à pompespour l'extinction <strong>de</strong>s incendies <strong>de</strong> <strong>la</strong> ra<strong>de</strong> (28 juin). —Adoption d'un projet <strong>de</strong> souscription pour <strong>la</strong> sol<strong>de</strong> <strong>de</strong>sgar<strong>de</strong>s nationales envoyées à <strong>la</strong> frontière (27 juillet). —Réception <strong>de</strong> députés <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société <strong>de</strong>s amis <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution(29 juillet). — Examen <strong>de</strong> listes <strong>de</strong> <strong>la</strong> souscriptionouverte pour les gar<strong>de</strong>s nationales : le total est <strong>de</strong>62,794 l. 10 s. (4 août). — Délibération préparatoire tendantà ramener l'ordre dans les assemblées du commerce(22 août). — Autre délibération pour l'exclusion <strong>de</strong> cesassemblées <strong>de</strong>s individus n'ayant pas payé patente(23 août). — Réception d'une délégation <strong>de</strong> colons résidantà Bor<strong>de</strong>aux (23 août). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong>municipalité qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du procureur généralsyndic, si les formalités accoutumées ont été suivies pour<strong>la</strong> réunion du commerce du 23 ; réponse portant qu'on aobservé les formalités en usage <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans(26 août). — Lecture d'une lettre <strong>de</strong>s députés, annonçantque le Département a dénoncé comme inconstitutionnellel'assemblée du commerce du 23 (2 septembre). —Délibération sur l'adresse que le Club <strong>de</strong>s Amis <strong>de</strong> <strong>la</strong>Constitution doit rédiger en opposition à l'adresse ducommerce (2 septembre). — Délibération désordonnéesur l'accusation portée par le Département contre l'assembléedu 23. « L'assemblée a été troublée par l'affluenced'un nombre prodigieux <strong>de</strong> citoyens attirés par <strong>la</strong> préventionqui leur a été inspirée contre l'objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> délibérationet qui, cédant à cette impulsion, ont tenté par les c<strong>la</strong>meursles plus tumultueuses d'empêcher qu'il n'y fût donné suite.Le hazard secondant leurs dispositions, ils ont avi<strong>de</strong>mentsaisi l'occasion que leur a offert un incendie que <strong>de</strong>s tourbillons<strong>de</strong> fumée et <strong>de</strong> f<strong>la</strong>mme ont annoncé dans le fauxbourg du Chartron : ils se sont écriés aussitôt que <strong>la</strong> ca<strong>la</strong>mitéqu'éprouvait un citoyen exigeait impérieusement que<strong>la</strong> séance fût levée. Pendant plus <strong>de</strong> trois quarts d'heure,M. le Prési<strong>de</strong>nt n'a fait que <strong>de</strong>s efforts inutiles pour ramenerle calme nécessaire à l'effet <strong>de</strong> mettre aux voix sil'assemblée jugeait à propos <strong>de</strong> lever <strong>la</strong> séance ; il en étaittoujours empêché par <strong>la</strong> protestation, accompagnée d'uneattitu<strong>de</strong> et <strong>de</strong> gestes menaçants, que dans <strong>la</strong> circonstanceil fal<strong>la</strong>it que <strong>la</strong> séance fut levée sans aller aux voix »(10 septembre). — Délibération sur l'emploi du produit<strong>de</strong> <strong>la</strong> souscription <strong>de</strong>stinée aux gar<strong>de</strong>s nationales(15 septembre).C. 4439. (Liasse.) — 18 pièces.1705-1788. — Pièces diverses. — État <strong>de</strong>s négociantshambourgeois établis à Bor<strong>de</strong>aux, avec <strong>de</strong>s notes sur <strong>la</strong>nature et l'étendue <strong>de</strong> leur commerce, le chiffre <strong>de</strong> leurcapitation, etc. (1743). — Ordonnance <strong>de</strong> l'archevêqueChampion <strong>de</strong> Cicé, rendue à <strong>la</strong> requête <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre etautorisant les négociants bor<strong>de</strong><strong>la</strong>is à « faire travailler dansleurs chais <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> et troisième fête <strong>de</strong> Noël prochaines,pourvu que ce soit à portes fermées et que les ouvriersqu'ils employeront ayent satisfait au précepte <strong>de</strong>l'église et entendu <strong>la</strong> sainte messe »(18 décembre 1788). — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> secours présentéepar Lambert, ancien limonadier <strong>de</strong> <strong>la</strong> Comédie : « Desparents nobles m'ont donné le jour ; ils m'exposèrent,dans un magnifique berceau, sur une p<strong>la</strong>ce publique àPérigueux » (Sans date).__________________

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