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Sysfalinfo n°14

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janvier 2007n°14SYSFALinfoEditoChers Alternautes,C'est à l'occasion de l'an neuf que nous tenonsà vous remercier pour votre collaboration en 2006.Ces 12 mois furent riches en événements,en rencontres et en expériences partagées.Nous nous engageons en 2007 à être encore plusproches de vous. Nous voulons renforcer écoute,actions et réponses.et engagement (cette année sera probablementimportante pour le pilotage de l’alternance)que nous tenons à vous souhaiter à toutes et tousune excellente et heureuse année.L’équipe SYSFALAnnie Noël, Ludivine Branco Dos Santos,Claudy Roland, Vincent Degroote et Dorian StuytsSOMMAIREL’article du numéroL’enseignement et la formation enalternance, une réponse aux métiers enpénurie p-2Information technico-juridiqueLe Régime d’Apprentissage Construction(RAC) et le Régime d’Apprentissage Jeune(RAJ) p-6Fonds sectoriels et opérateurs de formationLa distribution : l’enseignement et laformation en alternance, une opportunité àne pas laisser passer p-12Actions de SYSFALUn trophée dans l’air du temps p-14Les causes de ruptures ou abandons decontrat dans la formation en alternance p-16Etude d’insertion etde suivi longitudinal p-19Echos des structures de l’enseignement etde la formation en alternanceL'IFAPME en bref p-20Observatoire de l’alternanceQuelques tableaux et chiffres de l’analysequantitative du paysage de la formationqualifiante en alternance en région delangue française p-22SYSFAL vous donne la paroleUne ardeur d’avance p-24


2SYSFAL infoL’article du numéro1. IntroductionL’enseignement et la formationen alternance : une réponseaux métiers en pénurie ?Difficultés de recrutement, pénuries de main d’œuvre, crise sur lemarché de l’emploi, fonctions critiques…, sont des expressions quialimentent aussi bien les articles de journaux que les discours etpréoccupations politiques. Et pour cause, malgré plus de 268.000demandeurs d’emploi inoccupés que compte la Région wallonne 1 ,les entreprises ne se sont jamais autant plaintes de la difficulté detrouver une main d’œuvre qualifiée, motivée et performante.En mars 2006, les ministres Marie ARENA 2 et Jean-ClaudeMARCOURT 3 ont reçu les résultats d’une étude commandée par euxafin d’objectiver les pénuries sur le marché de l’emploi 4 . Il apparaîtque les questions de l’enseignement et de la formation se sonttrouvées au centre de la problématique. En effet, d’autres chiffresfont état de ce que 27 % des demandeurs d’emploi ne disposentque du seul CEB, 28.8 % n’ont pour seul diplôme que celui dusecondaire inférieur 5 . Plus alarmant encore, 32 % des demandeursd’emploi de moins de 25 ans ne disposent pas de diplôme !Au terme de cette recherche et d’autres analyses, un inventairedétaillé des fonctions critiques a été dressé et de nombreusesmesures ont déjà été adoptées pour contrer ce problème de pénurieset en venir à bout. Force est de constater que beaucoup deces métiers déclarés en pénurie ou en passe de l’être sont desprofessions pour lesquelles une formation en alternance estquestions de formation et d’orientation. L’étude entend parcauses qualitatives, les hypothèses où "les demandeurs d’emploin’ont pas les caractéristiques requises".D’autres causes potentielles de pénurie ont évidement été envisagéestelles que l’image du secteur, la question de la pénibilitédu travail, l’écart entre le salaire proposé et le montant desrevenus de remplacement,…Ces causes sont définies par l’étudecomme étant "quantitatives" 6 .Nous ne les avons pas prises en considération compte tenu dufait que l’apprenant en alternance connaît la réalité du secteuret du métier qu’il s’est choisi. Il n’a plus à se "représenter" ceque pourrait être la réalité d’un métier puisqu’il l’exerce déjà enpartie. De plus, ces causes sortent du champ immédiat de l’alter-nance et constituent des enjeux sur lesquels nous n’avons qu’unimpact très indirect.Nous avons donc choisi d’envisager comment l’Alternancepouvait répondre aux problèmes d’ordre qualitatif mis enévidence par cette recherche. Dans ce but, nous montrerons queles apprenants issus de l’Alternance sont peu concernés par lescauses qualitatives mises en avant par l’étude.Nous intégrerons aussi dans notre raisonnement les renseigne-


L’article du numéro2. Objectivation des pénuries sur lemarché de l’emploi. Enquête du DulbeaParamètres liés à des problèmes de formation- Avantages de l’Alternance.En plus du problème de connaissances linguistiques, quatregrandes causes qualitatives sont mises en avant dans l’étude deréférence 8 pour expliquer pourquoi dans le chef des entreprises,tous secteurs confondus, il y a des difficultés à recruter de la maind’œuvre qui donne satisfaction:Selon cette recherche, il manque de travailleurs possédant:A) les "bons diplômes"B) les bonnes connaissances particulièresC) de l’expérienceD) les bonnes attitudes et caractéristiques comportementalesA) Le problème des bons diplômesConstat de l'étudeIl n'y a pas de filière d'enseignement propre à former certainstypes de métiers. Le taux de décrochage est également signalécomme étant problématique 9Exemplesdispatcher; employé administratif; approvisionnementRéponse de l’AlternanceDans bon nombre de cas, le métier recherché par l'entreprisecorrespond à une formation en alternance organisée, parfoissous une autre appellationExemplesréceptionniste; travaux de bureaux; équipier logistiquePoints de vigilance:• Le vocabulaire utilisé par les organismes de placement et lesentreprises diffère souvent de celui des offres de formation etdes métiers sur lesquels elles débouchent.• Il importe de veiller à renforcer la visibilité des offres de formationet à standardiser les profils de formation et de qualification.• Il est essentiel de continuer à promouvoir l’Alternance et ladiversité des types de formations qui y sont possibles. Ainsil’étude considère que pour les métiers cités en exemple (dispatcher,…) "nous pensons, dans le secteur logistique, auxfonctions d’employés administratifs, dispatchers et approvisionneurs,pour lesquels une qualification est requise mais oùles seules formations existantes sont des formations complémentaires"10 … Alors que ces métiers sont organisés en Alternanceà titre non complémentaire.• Pour ce qui est du problème de décrochage, le projet EqualAlt-Insertion 11 , dans une de ses actions, a mené une recherchesur les causes et les motifs des ruptures et abandons. Lesenseignements de ce travail peuvent aider les équipes deterrain à prévenir et remédier aux problèmes de décrochage.B) Le manque de travailleurs possédant les bonnescompétences particulièresConstat relevé par l'étudePas d'adaptation assez rapide de l'enseignement et des formationsaux caractéristiques évolutives des métiers (technologie,sécurité, hygiène,…)Réponse de l’AlternanceLe jeune inséré en entreprise est en contact direct avec lemétier et suit en temps réel les évolutions en ces domainescomme d'en d'autresL’étude déplore que "(ces évolutions) impliquent un personnelformé en la matière et l’enseignement et les formations n’arriventpas toujours à évoluer au même rythme que ces changements"…Point de vigilance• La mise en situation réelle de l’apprenant dans l’entreprise surune durée plus qu’appréciable est un des atouts de l’Alternancepour écarter cet argument. En effet, le jeune est forméen même temps que le reste du personnel de l’entreprise etsuit ainsi tout nouveau progrès ou nouvelle évolution. Il estimportant de mettre cet avantage de l’Alternance en avantauprès des employeurs et des autres professionnels.C) Le manque d'expérienceConstat de l'étudeCe point a souvent été relevé comme grosse difficulté dans lerecrutementRéponse de l'AlternanceLe jeune est inséré tout au long de sa formation et acquiert, letemps de celle-ci, l'expérience nécessaire à être directementopérationnel sur le marché du travailPoint de vigilance:• Outre l’acquisition d’une expérience incontestable, le jeunese familiarise avec la culture de l’entreprise et du monde dutravail en général.SYSFAL info3


L’article du numéroD) La question des bonnes caractéristiques comportementaleset de savoir êtreConstat de l'étudeLe manque de motivation par rapport aux exigences desmétiers est un important problème dans le recrutementRéponse de l'AlternanceLe jeune est directement placé sur le terrain et découvre ainsila réalité pratique du métier qu'il se choisitPoint de vigilance:• Le jeune a l'occasion de se former à la culture d'entreprise etaux valeurs du secteur dans lequel il évolue• L'accompagnement social et l’encadrement pédagogiquedont il bénéficie lui inculque le savoir-vivre et les comportementsadéquats. L’encadrement dont il dispose tant en centrede formation qu’en entreprise lui permet aussi de s’adapteraux réalités et exigences des relations professionnelles. Cespoints doivent être soulignés et encouragés.Ces différentes réponses démontrent que l’enseignement et laformation en alternance réduisent le risque de rencontrer lescauses qualitatives de pénuries identifiées par l’étude. Il s’agitlà d’autant de points de vigilance qui mériteraient développement.3. Les jeunes et leur avenirprofessionnel. Enquête DreamIl importe de rappeler que l’attractivité des métiers manuels n’estpas, comme on peut le penser, très réduite auprès de la populationen âge scolaire.En 2002, en effet, une enquête nationale validée par des chercheursde l’ICHEC et réalisée auprès de 1011 jeunes de 5 ème , 6 èmeet 7 ème secondaire faisait apparaître que• 47.49 % des 1.011 jeunes sondés se sentent plus attirés parune profession manuelle. Ce pourcentage élevé démontredonc qu’il n’y a pas de rejet des métiers manuels dans la populationen âge scolaire.• 67.4 % des inscrits dans le professionnel de qualification saventà quel(s) métier(s) ils se destinent. L’apport de l’Alternance quiconsiste à les confronter directement aux conditions de travailréelles est donc essentiel.Dans la liste des métiers présentés aux jeunes, on en retrouveénormément qui sont proposés en Alternance (vente, garagiste,traiteur, maçon, coiffeur,…).A la lecture de cette étude, il est intéressant de promouvoir etvaloriser encore l’image de l’Alternance puisque ces jeunes craignentavant tout• Le chômage (47.5 %)• De ne pas pouvoir réaliser sa passion (36.4 %)• D’être déçu par la profession (22.6 %)Or, les chiffres disponibles montrent que l’insertion professionnelledes jeunes issus de l’Alternance est importante: il y a danscertains secteurs jusqu’à trois quart des jeunes issus de l’alternancequi sont insérés professionnellement dans les deux annéesqui suivent la fin de leur formation. Parmi ceux-ci, près de 70%travaillent dans le secteur où ils ont été formés 12 .Le risque de déception par rapport à la profession ou à l’exerciced’une passion est quant à lui gommé compte tenu du fait quele jeune aura eu tout le loisir de découvrir toutes les facettes dumétier auquel il se destine.Comme montré ci-dessus, les réponses de l’Alternance auxcauses de pénuries devraient quant à elles rassurer les entreprisesquant à la qualité de la main d’œuvre des jeunes sortant de cesformations. Le taux d’insertion après la formation en témoignepar ailleurs.4SYSFAL infoReste à constater qu’à la lecture des chiffres du FOREM, lenombre d’offres d’emploi ne trouvant pas de réponse est effectivementimportant. Il est dès lors essentiel de continuer à encouragerle jeune vers l’Alternance et à promouvoir celle-ci auprèsdes employeurs en soulignant la diversité des formations qui ysont possibles par rapport aux métiers recherchés.Cette démarche s’inscrit par ailleurs dans une des mesures prévuesdans le cadre des "actions prioritaires pour l’avenir wallon." 13


L’article du numéro4. En guise de conclusionDe ce qui précède, il importe donc de relever que l’Alternance:• n’est que peu concernée par les causes qualitatives de pénuriesdégagées par l’étude.• peut être une solution à certaines causes quantitatives misesen avant comme par exemple la non connaissance de la réalitédu travail, une mauvaise image,…• est encore insuffisamment prise en compte dans sa diversitéet sa richesse (offres de formations méconnues ou non considérées).• offre un potentiel non négligeable de travailleurs pour desmétiers déclarés en pénurie• offre une main d’œuvre qualifiée, directement opérationnelleet au fait des exigences et des contraintes du monde du travailtout en étant familiarisée avec la culture du secteur dont ellerelève.Une étude chiffrée des jeunes inscrits en Alternance dans le cadredes métiers déclarés en pénurie permettrait d’avoir une idéeprécise de la quantité de main d’œuvre disponible à court termepour ces métiers. Les milliers de jeunes inscrits dans un processusd’Alternance permettent cependant d’espérer d’ores et déjà uneréduction conséquente des professions en pénuries.L’équipe de SYSFAL reviendra sur les leçons à tirer de l’enquêterelative aux ruptures et abandons pour voir comment amenerun maximum de jeunes à terminer avec fruit leur formation dansdes secteurs et des professions prometteurs en terme d’insertiondurable sur le marché du travail.Vincent DEGROOTEet Claudy ROLAND4Objectivation des pénuries sur le marché de l emploi, Dulbea, mars 20065Recherche & Formation : développer les connaissances et les savoirs faire en Wallonie, plan stratégique transversal 2, p.106Sont ici visées les hypothèses où "il n’y a pas assez de travailleurs parmi les demandeurs d’emploi"7Les jeunes et leur avenir professionnel, enquête nationale réalisée auprès de 1.011 jeunes de 5 ème , 6 ème et 7 ème secondaire, dream, mai 20028Objectivation des pénuries, op.cit., synthèse et recommandations, p.129Objectivation des pénuries, rapport final, p.18710Ibidem, p.18711Sont partenaires de la Convention "Partenariat de développement Equal Alt’Insertion : IFAPME (coordinateur), SYSFAL, le Forem, Vis-à-vis et Educam (partenaires)12Les secteurs et métiers pris en considération dans le cadre de cette recherche sont : l’Horeca, les soins aux personnes, la vente, la construction, le secteur de l’alimentation,le secteur des garages et de la carrosserie.13Gouvernement wallon, concentrer nos forces, les actions prioritaires pour l’avenir wallon, août 2005, p.23SYSFAL info5


Information technico-juridiqueLe Régime d’ApprentissageConstruction (RAC) et le Régimed’Apprentissage Jeune (RAJ)soulevé bon nombre de questions sur les autres contrats utilisésen alternance, l’équipe SYSFAL a perçu la nécessité de faire unemise au point sur les statuts, les droits et les obligations despartenaires de la formation en alternance dans le cadre d’uncontrat d’apprentissage.Compte tenu de l’importance quantitative des RAC et des RAJ(643 actions 1 rien que pour l’opérateur CEFA en 2005) nouscommencerons notre analyse par ces conventions en nous attar-dant sur les volets "indemnités" et "sécurité sociale".1. Champ d’application1.1 Professions concernées:Toutes les professions liées à la Commission Paritaire 124 2 .1.2 Entreprises concernées:Toutes les entreprises qui relèvent de la CP 124.Conditions liées à l’entreprise:• Elle doit être agréée par le CPA de la CP 124 3 .• Elle doit être immatriculée à l’ONSS.• Elle doit être en ordre avec l’ONSS et les impôts directs.• Elle ne peut accueillir que 2 apprenants si elle compte moinsde 11 ouvriers et 1 supplémentaire par tranche de 10 ouvrierssupplémentaires.Conditions liées au patron:• Il doit être âgé de 25 ans minimum et posséder une expériencedans la profession de minimum 7 ans.• Il doit fournir un certificat de bonne vie et mœurs.1.3 Jeunes concernés:1.3.1 RAJLe public cible du RAJ sont les mineurs de 15 à 18 ans donc lesélèves soumis à l’obligation scolaire à temps partiel.Dérogation:• Le CPA peut accorder des dérogations individuelles jusqu’àl’âge de 20 ans maximum si le candidat souhaite obtenir soncertificat de qualification du 3 ème degré de l’enseignementsecondaire par le biais d’une formation RAJ.Remarque: Les CEFA dans le cadre des RAJ doivent être agrééspar le F.F.C 4 .1.3.2 RACLe RAC est instauré pour les jeunes demandeurs d’emploi âgésde 18 à 23 ans qui ne sont pas encore en possession d’un certificatde qualification pour un métier de la construction.Dérogation:• Le CPA peut accorder une dérogation individuelle à la limited’âge de 23 ans moyennant une demande motivée du jeuneet pour autant qu’il ne soit pas âgé de plus de 25 ans.Remarque: A partir du 1 er janvier de l’année des 19 ans la carteCPE est obligatoire 51.3.3 Cas particuliers: nécessité d’un pré-apprentissageLes jeunes qui n’ont jamais suivi aucune formation en constructionou qui:l n’ont pas terminé leur 3 ème année de secondaire;l n’ont pas été engagés durant les 3 dernières années avant leurcontrat d’apprentissage dans les liens d’un contrat de travailou d’apprentissage pour une durée totale de six mois;doivent suivre le PREMIER MOIS un pré-apprentissageLe pré-apprentissage, qui peut être prolongé d’un mois en casd’évaluation négative consiste en:l Un screening en vue de l’évaluation des compétences généraleset des aptitudes professionnelles.l Une guidance et une orientation en ce qui concerne le métierà apprendre.l Une formation pratique pour atteindre un niveau minimum decompétence afin d’accéder à la formation professionnelle.6SYSFAL info1SYSFAL, analyse quantitative du paysage de la formation qualifiante en alternance en région de langue française, statistiques 2006. Une action est une formation en alter-nance organisée par un opérateur dans le cadre d’un contrat signé entre un jeune et une entreprise et pour laquelle une demande d’agrément a été introduite auprès de laR.W conformément aux dispositifs mis en place par l’accord de coopération R.W-C.F du 18/02/982Pour la liste détaillée des professions, consultez http://www.SYSFAL.be/upload/DocumentTelecharger/CAP.pdf3C’est le CPA qui agrée, la demande est introduite au Fonds de Formation de la Construction.- Si l’entreprise est enregistrée, il faut produire une déclaration sur l’honneur qu’il est satisfait aux conditions d’agrément déterminées par l’AR du 05/07/98 ET un certificatde bonne vie et mœurs du patron T/ou du responsable de formation.- Si l’entreprise n’est pas enregistrée, il faut produire une attestation comme quoi les stipulations légales relatives à la sécurité sociale sont respectées ET un certificat debonne vie et mœurs pour le patron et/ou le responsable de formation.4Fonds de Formation professionnelle de la Construction5Voir SYSFALinfo n°12


Information technico-juridique2. Exécution des RAJ et RAC2.1 Le RAJ60 % du temps sont passés en entreprise, les autres 40 % le sontau centre en vue de la formation théorique et générale.2.2 Le RACLa formation pratique en entreprise comprend au moins 70 % etau plus 80 % du total de l’apprentissage. Selon le cas, 20 à 30 %du temps sera consacré à la formation en centre.2.3 La période d’essaiPour l’un comme pour l’autre, elle est de 3 mois maximum.3. Durée des RAJ et des RAC3.1 Pour le RAJLe principe est une durée de 24 moisDérogations possibles (minimum 6 mois, maximum 36mois) en fonction:- des exigences du métier de la construction- de l’âge du jeune candidat- des compétences et aptitudes du jeune- de son souhait d’obtenir un certificat de qualification du 3 èmedegré de l’enseignement secondaire3.2 Pour le RACLe principe est de 18 mois mais des dérogations de 6 à 18 moissont possibles en fonctionl des exigences pour le métier ou la fonctionl des compétences et aptitudes du jeune.4. Indemnités et primes4.1 IndemnitéL'indemnité de l’apprenant est due pour toutes les heures de formationréalisées dans l'entreprise et dans le centre de formation.L'indemnité est soumise à des charges patronales diminuées (±18 %).4.2 Absences injustifiées/suspension du contratRAC- RAJEn cas d'absence injustifiée du jeune dans le centre de formationou en entreprise ou en cas de suspension de l'exécution ducontrat (par ex. pour chômage partiel ), l'indemnité mensuelle estdiminuée des montants suivants par heure d'absence injustifiée:l suspension du contrat: par heure de suspension de l'exécutiondu contrat en application des dispositions de l'article 32de la loi du 19 juillet 1983 le montant de l'indemnité mensuelledue à l'apprenant est diminuée d'un montant égal à:Indemnité mensuelle173,33dans lequel:173,33 = (nombre d'heures par semaine x nombre de semainespar trimestre)/nombre de mois dans le trimestrel absences injustifiées: par heure d'absence injustifiée del'apprenant dans l'entreprise et/ou dans le centre de formation,l'indemnité mensuelle qui lui est due est diminuée d'unmontant égal à:lIndemnité mensuelle173,33La prime complémentaire du FFC est également diminuéed'un montant par journée d'absence injustifiée pour le RAJ(€12,50) ou un montant par heure d'absence injustifiée pourle RAC:Du 1 er au 12 e mois € 1,44Du 13 e au 18 e mois € 2,16Le centre de formation est tenu d'informer l'entreprise desabsences du jeune dans le centre de formation.4.3 Le salaireL'indemnité prévue dans le cadre d'un contrat RAJ ou RAC estdue à l'apprenant pour toutes les heures de formation pratiquedans l'entreprise et pour toutes les heures de formation théoriquecomplémentaire dans le centre de formation.L'indemnité est calculée sur base d'un pourcentage de la moitiédu revenu national minimum mensuel moyen garanti (RMMMG),tel que défini pour les travailleurs de 21 ans dans la conventioncollective de travail n° 43, conclue au sein du Conseil Nationaldu Travail.Les pourcentages sont les mêmes que pour le CAI. Sont doncd’application:64 % lorsque l’apprenant est âgé de 15 ans70 % lorsque l'apprenant est âgé de 16 ans76 % lorsque l'apprenant est âgé de 17 ans82 % lorsque l'apprenant est âgé de 18 ans88 % lorsque l'apprenant est âgé de 19 ans94 % lorsque l'apprenant est âgé de 20 ans100 % lorsque l'apprenant est âgé de 21 ans ou plus.Au cours du premier mois de la période d'essai l'indemnité représentetoujours le pourcentage cité d'un tiers du RMMMG.Au moment où nous mettons sous presse, un Arrêté Royalpublié le 7 décembre 2006 traitant des RAC, des RAJ et duparrainage vient compléter les informations ci-dessus. Pourplus d'informations, visitez les rubriques News et Flash surwww.sysfal.be/flash.cfm (flash n°02 du 8 décembre 2006).SYSFAL info7


Information technico-juridique8SYSFAL infoL'indemnité (ce que l'employeur paie, en dehors de la prime)comprend:l les jours prestés dans l'entreprisel les jours prestés dans le centre de formationl les jours fériésl les jours de repos compensatoirel les jours d'absence légale.Chaque mois l'employeur fournit au jeune une fiche salarialementionnant le détail du paiement. Une copie de cette fichesalariale est transmise au FFC, au Service Administration CCT àBruxelles avant le 10 du mois.L'indemnité mensuelle est exonérée des cotisations personnellesde sécurité sociale (13.07%), mais reste soumise aux chargessociales patronales et à l'impôt.Le jeune reçoit tous les ans une fiche fiscale 281.10 qui sert àremplir sa déclaration d'impôts.Les charges de sécurité sociale de l'entreprise comprennent lescotisations pour les vacances annuelles, la cotisation au Fonds defermeture des entreprises, la cotisation pour le plan d'accompagnementdes chômeurs et la cotisation pour le chômage.Le jeune ne peut être indemnisé au rendement (loi du 19 juillet1983).Les heures supplémentaires sont interdites. Elles ne sont autoriséesque dans des cas très exceptionnels.4.3.1 RAJL'employeur, ou le tiers qui est éventuellement redevable de l'indemnité,remet celle-ci de façon valable au mineur, à moins qu'iln'y ait opposition de la part du père, de la mère ou du tuteur dumineur.Le droit civil normal s'applique pour ce qui est du droit dedisposer de son salaire: jusqu'à la majorité (18 ans) les parentsgardent la gestion légale des biens de leur enfant. Le tribunalde la jeunesse peut cependant autoriser le mineur à disposer entout ou en partie de son salaire, ou désigner un tuteur ad hoc,chargé de gérer l'argent dans l'intérêt de l'apprenant.Si l'intérêt du mineur l'exige, le tribunal de la jeunesse peut, àla demande du ministère public ou d'un membre de la famille,habiliter le mineur à recevoir l'indemnité et à en disposer en toutou en partie, ou désigner un tuteur révocable à tout moment,chargé de disposer de cette indemnité pour les besoins dumineur. Le père, la mère ou le tuteur sont entendus ou convoquésau préalable.Indemnité à payer par l'employeurAu cours du premier mois de la période d'essai, l'indemnitédépend de l'âge du jeune et du RMMMG. En cas d'absence injustifiée,un montant horaire est déduit de l'indemnité mensuelle.CONTRAT RAJ – Montants valables à partir du premier moisde la période d'essaiâgeIndemnité àcharge de l'employeur- Montantmensuel (€)15 ans 268.57 1.5516 ans 293.75 1.6917 ans 318.92 1.8418 ans 344.10 1.9919 ans 369.28 2.1320 ans 394.46 2.2821 ansou plus419.64 2.42Montant par heure dont l'indemnitéest diminuée en casde suspension ou d'absenceinjustifiée (€)CONTRAT RAJ – Montants valables à partir du deuxièmemois du contratâgeIndemnité àcharge de l'employeur- Montantmensuel (€)15 ans 402.85 2.3216 ans 440.62 2.5417 ans 478.39 2.7618 ans 516.15 2.9819 ans 553.92 3.2020 ans 591.69 3.4121 ansou plus629.46 3.63Prime à payer par le FFCMontant par heure dont l'indemnitéest diminuée en casde suspension ou d'absenceinjustifiée (€)Sans préjudice de l'indemnité légale, le FFC paie au jeune, lecas échéant, une prime complémentaire fixée par la CommissionParitaire de la Construction.CONTRAT RAJ – Prime FFCA charge du FFC:après 6 mois € 250,00après 12 mois € 375,00après 18 mois € 500,00après 24 mois € 620,00Montant par jour dont laprime est diminuée en casd'absence injustifiée€ 12,50A partir du mois qui suit le mois au cours duquel l'apprenant atteintl'âge de 18 ans, il reçoit une prime d'encouragement mensuelle de€ 250. La réglementation précitée est dès lors abolie. A partir dumoment où le jeune reçoit une prime d'encouragement mensuelle,cette prime sera diminuée d'un montant horaire (€ 1,44) en cas desuspension ou d'absence injustifiée et non d'un montant journalier.Pour le calcul de la prime du semestre au cours duquel le jeune atteintl'âge de 18 ans, cette prime est diminuée au pro rata du nombre demois pour lesquels le jeune a reçu une prime mensuelle.


Information technico-juridique4.3.2 RAC4.3.2.1 Indemnité à payer par l'employeurCONTRAT RAC – Montants valables pour les indemnitésAgeIndemnité à chargede l'employeurMontant mensuel (€)18 ans 516.15 2.9819 ans 553.92 3.2020 ans 591.69 3.4121 ans 629.46 3.6322 ans 629.46 3.6323 ans 629.46 3.6324 ans 629.46 3.6325 ans 629.46 3.63Montant par heuredont l'indemnitéest diminuée encas de suspensionou d'absence injustifiée(€)Au cours du premier mois de la période d'essai, l'indemnitédépend de l'âge du jeune et du RMMMG. En cas d'absence injustifiée,un montant horaire est déduit de l'indemnité mensuelle.CONTRAT RAC – Montants valables au cours du premier moisde la période d'essai des contratsAgeIndemnité à charge Montant par heurede l'employeur dont l'indemnitéMontant mensuel (€)est diminuée encas de suspensionou d'absence injustifiée(€)18 ans 344.10 1.9919 ans 369.28 2.1320 ans 394.46 2.2821 ans 419.64 2.4222 ans 419.64 2.4223 ans 419.64 2.4224 ans 419.64 2.4225 ans 419.64 2.42Prime à payer par le FFCSans préjudice de l'indemnité légale, le FFC paie au jeune, lecas échéant, une prime complémentaire fixée par la CommissionParitaire de la Construction.CONTRAT RAC – Prime FFCmontants valables pour les indemnitésDu 1 er au 12 e mois € 250,00 € 1,44Du 13 e au 18 e mois € 375,00 € 2,16Montant par heuredont la prime estdiminuée en casd'absence injustifiéeEn fonction du moment où le jeune est entré en service, il estpossible qu'il n'ait pas droit à tous les jours de repos compensatoire.Normalement l'indemnité des jours de repos compensatoireest comprise dans le salaire payé par l'employeur.Les autres jours de repos compensatoire sont, le cas échéant,payés une fois par an par le FFC.L'apprenant RAC reçoit la prime du FFC pour les trois premiersmois de son contrat RAC au terme de la période d'essai (3 moiscomplets). En d'autres mots, le jeune qui quitte l'entreprise aucours de sa période d'essai (quelle que soit la personne qui amis fin au contrat) ne reçoit pas de prime du FFC. La prime estdonc due pour les trois premiers mois: elle n'est payée que sil'apprenant reste dans l'entreprise de construction après sapériode d'essai. Le jeune qui reste moins de 3 mois dans l'entrepriseen tant qu'apprenant RAC et qui est mis au travail dans lamême entreprise sous contrat de travail à durée indéterminée età temps plein, a également droit à la prime du FFC.Pour la détermination du montant de la prime en cas de reprised'un contrat le FFC tient compte des mois déjà prestés ducontrat précédent. La prime continue à être payée mensuellement(également pendant la période d'essai).Fiche fiscaleChaque année le jeune reçoit une fiche fiscale 281.10 de l'employeuret une ou deux fiches fiscales du FFC. Ces fiches sontnécessaires pour remplir la déclaration d'impôts.La fiche relative à la prime du FFC mentionne deux indemnités,à savoir:l les "rémunérations courantes" etl une "intervention dans les frais de déplacement".Il est possible qu'un apprenant reçoive une deuxième fiche.Il s'agit ici d'une indemnité du FFC pour les jours de reposcompensatoire.L'apprenant reçoit également une fiche fiscale qui mentionnecette indemnité sous la rubrique "Arriérés taxables distinctement".Fiche de salaireQue mentionne la fiche de salaire?l Nombre de jours prestésl Jours de repos compensatoire (s'il y en a) (sont compris dansl'indemnité mensuelle)l Journées dans le centre de formationl Journées d'absence injustifiéel Journées d'absence légale (maladie, petit chômage, congéfamilial, accident de travail, …)l Indemnité mensuelle perçue par le jeune (salaire, précompteprofessionnel, retrait absence injustifiée, total …)l Journées de congé annuel (auxquelles on a droit/pas droit,indemnisées/non indemnisées).SYSFAL info9


Information technico-juridiqueSYSFAL info5. Sécurité sociale et autres avantagessociaux5.1 Allocations de chômage: régime spécifiqueaux jeunes sous RAC ou RAJ en matière dedroit du chômage5.1.1 Chômage temporaire pendant la durée du contratLa loi du 19 juillet 1983 impose une obligation de formation àl'employeur. L'employeur doit dès lors en tous temps s'assurerqu'il n'a pas d'autre possibilité de satisfaire à cette obligation deformation (par exemple mettre le jeune au travail dans l'atelier)avant de le mettre en chômage temporaire.Lorsqu'un jeune est mis en chômage temporaire en cours decontrat, il n'aura pas droit à une intervention de l'assurancechômage aussi longtemps qu'il n'aura pas accompli son staged'attente.Au terme de ce stage d'attente, le jeune bénéficie d'allocationsde transition (art. 35, § 2 de l'Arrêté Royal du 25 novembre 1991)ou d'attente (art. 36, § 3 de l'Arrêté Royal du 25 novembre 1991)selon qu'il est encore soumis ou non à l'obligation scolaire àtemps partiel.L'apprenant remplit sa carte C 3.2.A après la reprise du travail.A la fin du mois, l'employeur remplit et remet à l’apprenant unformulaire C 3.2.B, qui transmet alors à son tour ces deux cartes àson organisme de paiement.5.1.2 RAJ: Le jeune est âgé de moins de 18 ansL'apprenti industriel âgé de moins de 18 ans est toujours soumisà l'obligation scolaire à temps partiel. Conformément aux dispositionsde l'article 35 de l'Arrêté Royal du 25 novembre 1991, ilpeut bénéficier d'allocations de transition pendant la durée del'obligation scolaire à temps partiel (article 35, § 1 de l'ArrêtéRoyal du 25 novembre 1991).Lorsqu'il est mis en chômage temporaire en cours de contrat, ilbénéficie des allocations de transition s'il a accompli au moins sixmois d’apprentissage industriel (article 35, §2 de l'Arrêté Royal du25 novembre 1991).l Une allocation de transition est immédiatement accordée s'ilest satisfait aux 2 conditions suivantes:• la durée de l'apprentissage excède 6 mois;• la fin prématurée du contrat est indépendante de la volontédu jeune.l Lorsque l'apprenant compte moins de 6 mois, un staged'attente complet de 155 jours doit être accompli.Il est à remarquer que:• à cet effet il faut être inscrit comme demandeur d'emploi;• pour l'accomplissement du stage d'attente la durée ducontrat et les samedis sont pris en compte.5Commission Paritaire Nationale Auxilliaire pour Employés5.1.3 RAC: Le jeune est âgé de 18 ans au moinsL'apprenti industriel âgé de 18 ans au moins (contrat RAC) n'estplus soumis à l'obligation scolaire à temps partiel. Conformémentaux dispositions de l'article 36 de l'Arrêté Royal du 25 novembre1991, il peut bénéficier des allocations d'attente lorsqu'il est misen chômage temporaire.Dans ce cas, il doit avoir accompli un stage d'attente de 233jours (régime de 6 jours/semaine) s'il est âgé de 18 à 26 ans aumoment de sa demande (article 36, § 1, 4° de l'Arrêté Royal du 25novembre 1991). Les journées des périodes pendant lesquellesle jeune suit un programme d'apprentissage industriel sont assimiléesau stage (article 36, § 3 de l'Arrêté Royal du 25 novembre1991).Exemple: un jeune de 18 ans est engagé sous contrat d'apprentissageconstruction en octobre 2005. Au cours de l'hiver2005, il est mis en chômage temporaire pour raison d'intempéries.Il ne percevra aucune allocation pendant cette périodecar il n'a pas accompli son stage d'attente (233 jours en régimede 6 jours/semaine). Par contre, dès la fin de son stage d'attente(vers mai 2006 pour des études terminées en juin 2005), ilpourra être indemnisé sur la base de ses études en introduisantun formulaire C.109/36 puisque la période d'apprentissage estassimilée au stage d'attente.l Une allocation d'attente/de chômage est immédiatementaccordée s'il est satisfait aux 2 conditions suivantes:• la durée d’apprentissage excède déjà 233 jours;• la fin prématurée du contrat est indépendante de la volontédu jeune.l Lorsque l’apprentissage compte moins de 6 mois, un staged'attente complet de 233 jours doit être accompli.Il est à remarquer que:• à cet effet il faut être inscrit comme demandeur d'emploi;• dans l'accomplissement du stage d'attente, la duréedu contrat d’apprentissage et les samedis sont pris encompte.5.2 Les soins de santé, le RAJ et le RACL'apprenti industriel est soumis à titre personnel à l'assurancemaladie-invalidité. En d'autres termes l'apprenant doit demanderson propre carnet de mutuelle.Le jeune est couvert par cette assurance tant pour le secteur"soins de santé" que pour le secteur des "indemnités".Dans le secteur des "indemnités" le montant de l'indemnitéversée à l'apprenant équivaut:l pour la période d'incapacité primaire, au montant de l'allocationde transition (jeune sous contrat RAJ) ou d'attente (jeunesous contrat RAC) tel que défini par la réglementation duchômagel pour la période d'invalidité, au montant du salaire établid'après le barème de la CPNAE 5 (1 ère catégorie).10


Information technico-juridiqueEn cas de maladie, l'apprenant continue à être payé pendant unmois et il reçoit également une prime du FFC.En cas de prolongation de la maladie (c.-à-d. si la maladie dure plusd'1 mois), tant l'indemnité de l'employeur que la prime du FFC sontsuspendues, et l’apprenant a une indemnité de la mutuelle.Pour le calcul de cette dernière, la prime du FFC n'entre pas enconsidération.5.3 Les allocations familiales, le RAJ et le RACPour un apprenti industriel, les allocations familiales dépendentdu fait qu'il est âgé ou non de 18 ans.L'apprenti industriel a droit aux allocations familiales jusqu'au31/08 de l'année au cours de laquelle il atteint l'âge de 18 ans.A partir du 1/09 de l'année au cours de laquelle l'apprenti industrielatteint l'âge de 18 ans, il ne peut dépasser le plafond de 443.89 €/mois.L’apprenti industriel peut, par contre, ouvrir le droit aux allocationsfamiliales pour ses enfants pour autant qu'il réside depuis cinqans en Belgique au moment de la demande d'allocations (article56 sexies, § 1 des lois coordonnées du 19 décembre 1939).A partir du 1/09 de l'année au cours de laquelle il a atteint l'âgede 18 ans, la rémunération de l'apprenant ne peut dépasser lemontant plafond. Ce montant est calculé par mois (l'indemnitémensuelle peut varier par ex. lorsque le jeune est absent quelquesjours…) il est dès lors possible que l'apprenant reçoive desallocations familiales un mois et pas un autre mois.5.4 Le RAJ, le RAC et les jours fériés: Quid de larémunération lors des jours fériés ? Quid sile jour férié tombe un jour où le jeune est enentreprise ?Les entreprises doivent payer les jours fériés, que les jeunessoient en entreprise ou en centre de formation5.5 Cotisations sociales: Quid pour les jeunessous RAC ou RAJ ?5.5.1 moins de 18 ansAucune cotisation sociale n’est due sur les primes ou sur lesindemnités.5.5.2 plus de 18 ansIls paient 13,07% sur la prime du FFC, mais pas sur l’indemnité dupatron.Le régime spécifique aux apprentis industriels et aux classesmoyennes a été aboli le 1 er janvier 2004. Il est remplacé par lerégime suivant: les jeunes bénéficient d'une exonération de cotisationpour la sécurité sociale des travailleurs (13,07 %) et desemployeurs (cotisation générale) jusqu'au 31 décembre de l'annéede leur 18 e anniversaire. A partir du 1 er janvier de l'année suivant leur18 e anniversaire, ils sont assujettis à la sécurité sociale générale. Lacotisation personnelle des travailleurs (13,07 %), calculée sur 108 %de l'indemnité d'apprentissage, qui est due dorénavant est pour sapart complètement neutralisée par le régime de la réduction descotisations personnelles pour travailleurs à bas salaires.Aucune cotisation personnelle ne doit être retenue tant que l'indemnitéest inférieure à 720 € bruts par mois.L'apprenant n'est pas soumis à des cotisations en matière de sécuritéd'existence.5.6 Fiscalité: rappelCe chapitre étant de la compétence du Fédéral, les règlesévoquées dans notre article sur la CISP sont d’application. Nousrenvoyons à notre SYSFAL info n°13 pour plus de détails.Rappelons toutefois qu’il n’y a pas d’impôts si le revenu imposableannuel est inférieur à 8550 € et que le jeune restera à chargede ses parents si son revenu annuel net reste inférieur à 2540 €(3670 € si le parent est isolé).5.7 Le RAJ, le RAC et le droit aux vacancesannuelles: à combien de journées de congéspayés un jeune sous RAC ou RAJ a-t-il droit ?Quid du pécule de vacances ?Il a droit à 20 jours de congé par an. En juillet et août. S’il ne prendpas congé, il doit travailler normalement.Le nombre de jours de congés payés dépend en réalité dunombre de mois de formation au cours de l'année précédenteTout comme pour les autres travailleurs, le nombre de jours devacances et le pécule de vacances sont fixés en fonction des prestationsde travail de l’apprenant au cours de l'année qui précèdel'exercice de vacances. Le principe de 20 jours de vacancesannuelles pour un travail continu l’année précédente est doncd’application, ou en d'autres termes on peut compter 1,6 joursde vacances/mois travaillé au cours de l'année précédente.En cas de fermeture collective de l'entreprise pour cause de vacancesannuelles, il est fort possible que les jours de vacances de l'apprenantne couvrent pas toute la période de fermeture collective.Comme déjà signalé précédemment, la loi du 19 juillet 1983impose à l'employeur une obligation de formation. Ce dernierdoit donc vérifier si, même pendant la fermeture collective, il n'ya pas d'autre possibilité de satisfaire à cette obligation avant dele mettre en chômage temporaire.Si l'employeur ne peut satisfaire à cette obligation de formationpendant la période de fermeture collective, le jeune ne seraindemnisé par l'assurance chômage qu'après avoir accompli sonstage d'attente. Il y a donc lieu de lui délivrer un formulaire C 103.Le pécule de vacances est payé par la Caisse de congé de l'employeurpour lequel le travailleur a travaillé au cours de l'exercicede vacances.L'employeur paie la cotisation à la Caisse de congé via les cotisationsONSS à partir de l'entrée en service de l'apprenant.Notre prochain numéro abordera les contrats d'apprentissageindustriels en essayant de respecter les mêmes rubriques quecelles traitées ci-dessus. L’équipe SYSFAL tient particulièrement àremercier Madame Marianne Van Hoof du Fonds de la Formationprofessionnelle de la Construction pour l’aide précieuse qu’elle aapportée dans la rédaction et la validation de cet article.SYSFAL info11


Fonds sectoriels et opérateurs de formationLa distribution : l’enseignementet la formation en alternance, uneopportunité à ne pas laisser passerL’enseignement et la formation en alternance poursuivent unobjectif majeur : la formation des jeunes à une profession parl’action combinée de deux partenaires que sont l'entreprise etl'école ou le centre de formation. Il faut savoir que le secteur dela distribution investit beaucoup dans la formation sur le tas. Lesemployeurs du secteur ont compris qu’un jeune n’a pas besoind’un diplôme universitaire pour travailler dans leurs entreprises :il doit simplement réunir certaines qualités.Un métier dans le secteur de la distributionEn Belgique, ce ne sont pas moins de 400 000 personnes quitravaillent dans le secteur de la distribution, dont 100 000 indépendants.De plus, le secteur emploie beaucoup de jeunes (46 %des travailleurs ont moins de 35 ans) et de femmes (52% destravailleurs). À noter également que nombreux sont les salariésdu secteur de la distribution à opter pour un temps partiel et quele taux d’emploi dans la distribution est en constante expansion.Par ailleurs, la distribution est un secteur très varié, avec des activitésaussi diverses que l’alimentation, l’habillement, le bricolage,l’ameublement, l’électroménager, et ainsi de suite. Tout le mondepeut y trouver son bonheur. En effet, n’est-il pas idéal de faire desa passion un métier ?On constate, de plus, à l’heure actuelle de réelles pénuries pourcertaines fonctions. Le métier de boucher-charcutier/ bouchèrecharcutière,par exemple, s’est avéré être une fonction critiquedans le secteur de la viande, l’un des secteurs les plus actifs dansle commerce de détail, puisqu’il emploie 14 000 personnes. Lesecteur de la distribution recherche activement des bouchers etdes bouchères (actuellement 10% des bouchers) et les offres deformations dans ce domaine ne manquent pas.alternance car c’est de cette manière qu’ils pourront apprendretous les aspects du métier au jeune dans des conditions optimales.L’avantage d’un tel système réside aussi dans le fait que l’apprenantqui suit une formation en alternance peut être façonné à laculture de l’entreprise. Il peut encore s’enrichir de l’expérience deson patron et de ses collègues et, ainsi, apprendre le métier dansles meilleures conditions qui soient.Et pour le jeune… Pourquoi choisir ladistribution ?Les emplois dans le secteur de la distribution présentent demultiples avantages, à savoir qu’il n’y a pas de travail de nuit, queles risques d’accidents de travail sont minimes et que les possibilitésd’évolution sont multiples : caissier/caissière, vendeur/vendeuse, magasinier/magasinière sont autant de métiers quipeuvent mener à un poste supérieur. Par exemple, il n’est pasrare de voir une caissière promue au poste de chef de rayon, unvendeur devenu responsable de magasin, et éventuellement deson propre magasin.Distribution et jeunes, un beau coupleAutrement dit, nous sommes en quelque sorte face à deuxpersonnes qui sont faites l’une pour l’autre : d’un côté, le jeune,à la recherche d’une formation concrète et d’avenir, de l’autre,la distribution, désireuse de donner au jeune sa chance et dele former en fonction de ses besoins. Que demander de plus ?Certes, il y a toujours des compromis dans un couple : le jeunedevra en effet récompenser la confiance que l’employeur auraplacée en lui en répondant aux besoins des clients, de plus enplus exigeants, multiculturels et pressés. Le jeune, en fournissantun service impeccable et un accueil chaleureux, fera le bonheur deson employeur. Des résultats très positifs ont déjà été obtenus lorsde précédents partenariats de ce type car une collaboration entreles jeunes et le secteur de la distribution via les centres d’éducationet de formation en alternance est une véritable aubaine.SYSFAL infoAvantages de l’alternance pour l’employeurLes distributeurs attendent de leurs employés qu’ils soient avanttout aimables, prêts à répondre aux questions du client, motivés,fiables à 100%, épanouis dans leur métier, soucieux de l’ordre etde la propreté du magasin. Ces qualités ne sont pas des denréesrares… Beaucoup de jeunes les possèdent. Le lieu de travail estl’endroit le mieux adapté pour évaluer ces qualités et les acquérir.Les employeurs ont tout intérêt à avoir recours à la formation enLes attentes de la distribution auxopérateurs de formationPour une bonne harmonisation de ce couple, la distribution tient à unpartenariat efficace avec les opérateurs de formation. Dans ce cadre,elle souhaite que les centres de formation opèrent une sélection desapprenants parmi ceux qui aiment le contact avec les gens, qu’ils aidentles apprenants à choisir un secteur de vente qui les intéresse vraimentpour associer le plaisir du produit et le plaisir de satisfaire le client. Ladistribution compte sur les centres de formation pour préparer le jeune12


Fonds sectoriels et opérateurs de formationaux attitudes sociales spécifiques aux magasins telles que l’approchedu client, l’initiative, la capacité d’adaptation, l’esprit d’équipe, le savoirêtre d’une part, et pour l’informer des avantages et contraintes qui sontspécifiques à la distribution, d’autre part.Elle souhaite, de plus, qu’en partenaires avisés les opérateurs de formationapportent les conseils nécessaires à l’entreprise pour accueillir lenouveau venu et accompagnent celui-ci au moment de l’intégrationdans l’entreprise.Vous trouverez dans les tableaux suivants une classification des emploisvacants dans les entreprises wallonnes puis sur l’ensemble du territoirebelge 1 .En 2005, les entreprises wallonnes ont signalé 85 833 postesvacants, dont 5 283 dans le commerce de détail et 1 424 dans lecommerce de gros. En 2004, le Forem n'avait reçu que 69 305offres d'emploi au total, dont 5 203 dans le commerce de détail et1 105 dans le commerce de gros. C'est surtout dans le commercede gros qu'a augmenté le nombre de postes vacants.Les postes à pourvoir sont surtout des vendeurs en libre-service.Le Forem s'est employé à classer de manière très détaillée les postesvacants. Il est ainsi possible de faire une classification selon le type devendeur.Pour la codification, le Forem se réfère au "Rome", le Répertoire opérationneldes métiers et des emplois du ministère français de l'Emploi.Le tableau ci-après dresse le top 20 des emplois vacants avec un liendirect vers la description de fonction correspondante du 'Rome'.Au Nord et au Sud du paysPour faciliter la comparaison entre la Flandre et la Wallonie, uncertain nombre de fonctions ont été regroupées. A l'exceptiondes gérants de succursale, il n'y a presque pas de différence dansla répartition des types de fonction mentionnés.Top 9 des postes vacants Flandre Wallonie Flandre WallonieNbr total de postesvacants dans le secteur21910 2745 100% 100%Vendeur (en magasin) 7539 2745 0,51% 0,59%Gérant de succursale 1158 88 0,08% 0,02%Représentant 1072 322 0,07% 0,07%Magasinier 1908 503 0,13% 0,11%Assistant de filiale 602 111 0,04% 0,02%Employé administratif,commercial1423 423 0,10% 0,09%Caissier 303 123 0,02% 0,03%Boucher, transformateurde viande521 172 0,04% 0,04%Chauffeur 174 180 0,01% 0,04%Brigitte MESTERhttp://rome.anpe.net/employeur/Titre de fonction selon 'Rome' 2005 2004Agent(e) du stockage et de la répartition de 453 464marchandise – Code Rome 43311Employé(e) de libre-service – Code Rome 14111 441 516Vendeur/vendeuse en équipement de la 369 343personne – Code Rome 14223Vendeur/vendeuse en produits frais349 276(commerce de détails) – Code Rome 14212Vente non alimentaire 323 265Vendeur/vendeuse en équipement du foyer 254 163– Code Rome 14222Hôte(sse) de caisse de libre-service – Code 224 169Rome 14112Vendeur/vendeuse en articles de luxe (non 176 93alimentaires) – Code Rome 14226Vendeur/vendeuse en produits culturels et 163 114ludiques – Code Rome 14225Agent administratif/agente administrative d’entreprise– Code Rome 12121137 118Contact :Brigitte MesterResponsable de formationDépartement socialFedis asbl60, rue Saint-Bernard1060 BruxellesTel.:02/537 30 60Fax:02/ 539 40 26www.fedis.be5Attention : le répertoire des métiers et des emplois "Rome" employé par le Forem et présenté ici ne correspond pas aux profils de qualification et de formation réalisés parla Commission communautaire des professions et des qualifications (CCPQ).Ces tableaux ne peuvent être considérés que comme des indicateurs classifiant les domaines les plus concernés par les emplois vacants dans la distributionSYSFAL info13


Les actions de SYSFALUn Trophée dans l’airdu tempsLe 19 octobre dernier, l’équipe SYSFAL, les différents opérateurs de la formationen alternance en Région de langue française, les professionnels, les partenaires etles fédérations professionnelles du secteur de la construction se sont réunis à Amaypour le lancement officiel du Trophée 2006-200720062007Les métiers dela constructionSYSFAL infoC’est sous les combles de l’imposante abbaye de la Paix-Dieu,lieu de rencontre entre architecture des temps passés et innovationsdu présent, que la présentation du Trophée de la Formationen Alternance 2006-2007 s’est tenue le jeudi 19 octobre. "Nousavons créé ce concours avec en tête l’idée de réunir les principauxopérateurs de l’alternance sur le territoire de la Wallonieet de Bruxelles" déclarait, en ouverture de la réunion, ClaudyRoland, directeur de SYSFAL. "Nous voulions offrir aux médias et,par là même, au grand public, une vitrine de l’alternance dans cequ’elle a de plus beau : l’énergie inestimable déployée par desjeunes pour apprendre, se surpasser et remporter des défis."Sur ces mots encourageants, Annie Noël, conseiller, a présentéle Trophée 2006-2007 au parterre de représentants des différentsopérateurs de formation, des fédérations et professionnels dumétier. Elle a notamment dévoilé le thème du Trophée, les modalitésde participation, les critères, les partenaires, …Cette année, le thème retenu est celui des métiers de la construction.Au centre de l’actualité car présentant d’importantes pénuriesde main-d’œuvre (comme le dossier de ce numéro l’a déjà abordé),ce secteur est aussi le lieu de rencontre de différents savoir-faire, tousplus ou moins interdépendants. Carreleur, charpentier, couvreur,ferrailleur, maçon, vitrier et bien d’autres encore se réuniront autourd’un projet unique pour faire converger compétences et créativité.Mais ce Trophée s’inscrit aussi dans une grande dimension humaine.Il tend à montrer que des jeunes issus de filières qualifiantes sontcapables de relever leurs manches et de faire valoir leur exper-tise. Ce concours permet donc la mise en exergue de la réponseconcrète qu’offrent les jeunes à des besoins réels, tout en valorisantles professions manuelles et en mettant en lumière les synergiesexistantes, source abondante d’innovations.C’est notamment dans cette idée de valoriser les relations interprofessionnellesque SYSFAL a décidé d’ouvrir la compétition uniquementaux équipes dont le projet reprend au minimum trois métiersde la construction. 28 équipes se sont inscrites et s’apprêtent àrendre leur pré-projet, sous la forme d’un dossier, pour la date limitedu 15 décembre 2006 (les inscriptions sont maintenant clôturées).Que le projet soit un porche, une descente d’escalier, un préau, unabri bus, une place aménagée avec petit banc pour se la dorer ausoleil entre deux cours ou une fontaine avec bassin d’eau aménagé,qu’importe… ce que nous attendons, c’est de l’audace, de l’imagination,du savoir-faire et de la technique.Cependant, le Trophée n’a pas qu’un volet créatif et récréatif.Instance décisionnelle par excellence, le jury mettra la pression surles jeunes pour les pousser à se dépasser. Composé de professionnelsrenommés, du FFC (Fonds de la Formation professionnellede la Construction) et de ses représentants locaux, du responsable14


Les actions de SYSFALlocal du projet et du CNAC (Comité National d'Action pour la sécuritéet l'hygiène dans la Construction), il effectuera l’évaluation entrois temps : avant, pendant et après la réalisation du projet. Lespremières évaluations – informelles – auront lieu dès janvier 2007.Les critères d’évaluation- la gestion du projet : esprit d’équipe, planning- la créativité- la maîtrise des techniques dans 3 métiers- la conformité au cahier des charges- la sécurité : prévention et application- l’économie de coût et d’énergie- le respect de normes environnementales- l’esthétique, l’harmonie- l’utilité collective de la réalisationLes mois de février et de mars verront se succéder plusieursactivités spécifiques. De nouvelles visites – dites complémentaires– du jury seront sans doute nécessaires pour permettreà ses membres de mieux se rendre compte de l’évolution desprojets et de l’esprit d’équipe. Mais ce sera surtout l’occasionpour les jeunes d’effectuer des visites sur les grands chantiersde Wallonie et dans les fabriques de matériaux : la gare TGV deLiège, la construction de la liaison Tihange-Strée, le barrage deLixhe, la liaison RER Watermael-Schuman-Josaphat, la cimenteried’Obourg-Holcim, etc.En mai, un bus parcourra toute la Wallonie pour faire découvrir aujury les projets dans leur phase finale. Ce sera le dernier temps del’évaluation. Pendant deux jours, dans une ambiance conviviale,la petite troupe des membres réalisera son "road show" avant dese rediriger vers Charleroi pour la remise des prix.Car ce mois de mai sera aussi celui de la Cérémonie de remise duTrophée de l’Alternance. Mais là, on vous réserve la surprise…Opérateurs, partenaires sectoriels et externesLes partenaires dans l’aventure, vous les connaissez.Sous la tutelle de la Communauté Française, de laRégion wallonne et de l’Europe, et en collaborationavec l’IFAPME, l’AWIPH et les différents réseaux del’enseignement, le FFC, la Confédération ConstructionWallonne, le CNAC, l’Institut du Patrimoine dela Région wallonne, le Groupe T. Palm, COBELBAet WUST apporteront leur contribution à l’édifice duTrophée. D’avance nous les remercions.SYSFAL info15


Les actions de SYSFALLes causes de rupture ouabandon de contrat dans laformation en alternance• Agés de 15 à 22 ans, ils résident plutôt à proximitéde l’entreprisequi les accueille.Le projet EQUAL "Alt’Insertion", financé par le Fonds social européenet coordonné par l’IFAPME, rassemble des représentantsde l’IFAPME, d’Educam, de l’asbl Vis-à-vis, du Forem, de SYSFALet de plusieurs CEFA.Un des cinq groupes de travail veut analyser les causes derupture ou d’abandon de contrat dans les systèmes de formationen alternance en ciblant particulièrementle secteur automobile pour la formationaux métiers de la mécanique automobileet de la carrosserie.Dans ce but, il a confié une missionau bureau d’étude SONECOM.Les objectifs visés se situaient à deux niveaux :D’abord avoir une meilleure connaissance de la manière dont lesdifférents acteurs professionnels de la formation en alternanceconçoivent leur propre rôle, appréhendent les attitudes desapprenants, perçoivent et interprètent les ruptures de contrat encours de formation.Ensuite, identifier auprès des apprenants les éléments pouvantmener à une rupture de contrat à travers le profil de l’apprenant,son projet de vie, son intégration sociale, sa perception de luimême,son vécu de l’alternance.• L’insertion sociale est dans la norme des jeunes de cettetranche d’âge. Nombre d’entre eux ont traversé des épreuvesdifficiles dans leur vie récente.• Ils ont fréquemment dans leur entourageimmédiat un adultequi exerce une profession en rapport avec la mécanique automobileet/ou la carrosserie.• Majoritairement issus de l’enseignement professionnel, ilsprolongent souvent dans l’alternance le choix d’une orientationde longue date. Ils se montrent fréquemment passionnés.• La formation en alternance leur a été recommandée par desconnaissances : principalement les parents dans le cas desapprenants de l’IFAPME et principalement des responsablesd’institutions d’enseignement dans le cas de ceux fréquentantles CEFA.• Leur option est positive : apprendre immédiatement un métieret être en prise directe avec le monde du travail. Les raisons dechoix par défaut coïncident avec des motivations secondes.• La plupart d’entre eux ont trouvé eux-mêmes leur patron. LeCEFA apporte parfois un soutien à ce niveau; les parents aussidans le cas des jeunes rejoignant le réseau IFAPME.SYSFAL infoLa méthodeLa SONECOM a mené les enquêtes auprès des quatre typesd’acteurs : les apprenants, les formateurs, les accompagnateurset les entreprises dans les champs des CEFA et des centresde l’IFAPME en se cantonnant au secteur automobile pour lesmétiers de la mécanique automobile et de la carrosserie.Pour recueillir les données, la Sonecom a procédé par questionnairesadaptés aux acteurs, enquêtes quantitatives et entretiensdirects.Ont ainsi été interrogés : 91 formateurs, 42 accompagnateurs,148 entreprises et 161 apprenants (82 ayant connu une rupturede contrat et 79 n’ayant pas connu de rupture).Bien que l’étude soit toujours en cours, nous pouvons déjà vouscommuniquer ici une synthèse de ce qui ressort de l’étude ence qui concerne le profil des apprenants inscrits en mécaniqueautomobile et carrosserie dans l’alternance.• Les garages et carrosseries qui accueillent les apprenants sontessentiellement des TPE de moins de 10 travailleurs. Modalitésdiverses d’encadrement. Relations interpersonnelleshabituellement bien vécues.• On ne distingue pas de rupture nette entre leur représenta-tion du métier avant l’entrée en formation et après. Lorsquecelle-ci évolue, c’est généralement de manière positive. Lesdifficultés les plus fréquentes qu’éprouvent ces apprenants:gestion du temps et acceptation des remarques.• Ils privilégient la formation pratique: comparés aux coursgénéraux, les cours professionnels et surtout l’immersionen entreprise leur paraissent plus utiles, plus accessibles etadaptés à ce qu’ils recherchent.• Ils ont des projets d’avenir professionnels et privés. Terminerleur formation est à leurs yeux une fin et un moyen.16


Les actions de SYSFALQuelques conclusions sont tirées par la Sonecomdes phases 1 et 2 de l’étudeLe modèle dominant de la rupture se caractérise par une "sortied’ajustement / de convenance". Il sera donc intéressant derechercher les "bons mariages", l’adéquation mutuelle entre lepatron et l’apprenant, si possible dès le premier contrat.La motivation est l’enjeu essentiel pour le maintien dans l’entreprise.Elle est liée à l’évolution favorable de la représentationde la profession, au sens et à l’utilité accordés aux tâches, à lavalorisation de l’apprenant au travail (construction identitaire),à l’intégration relationnelle au sein de l’entreprise, aux effortsde communication effectués, à l’accompagnement rapproché(conseils, médiation, suivi individuel).Compte tenu de ces éléments, le groupe de travail entame,actuellement une troisième phase dans un volet plus qualitatif.La Sonecom poursuit l’étude sur les causes derupture et d’abandon par des dispositifs de suiviqualitatif en 2006-2007• Affinement des analyses; précisions quant aux hypothèses dedépart.• Analyse des dispositifs institutionnels existants.• Tables rondes avec des acteurs de terrain.• Groupes pilotes d’apprenants.• Evénements ponctuels.Les perspectives envisagéesIl faut tenir compte de la double finalité de l’alternance : Si l’objectifest de préparer une main d’œuvre qualifiée, il est aussi deviser l’insertion professionnelle de jeunes en recherche d’uneformation qui convient à leurs besoins.Il faut penser à promouvoir ce modèle d’enseignement auprèsdu grand public en spécifiant que la formation en alternancedans les métiers de la mécanique automobile et de la carrosserien’est pas une filière de relégation et qu’elle ne nécessite pas unesélection rude à l’entrée.Les leviers qui ont été repérés jusqu’à présent par la Sonecompour lutter contre la rupture :• En amont : favoriser les "bons mariages" par l’information laplus complète possible sur les critères à prendre en comptepour le choix mutuel et par un accompagnement soutenu. Ilfaudra tenir compte à ce point de vue de la question de l’urgenceà trouver un patron en début de formation.• Former les apprenants aux attitudes psychosociales, à l’expressionet la communication verbale, etc.• Renforcer la "vocation" des patrons; les soutenir par de laformation au rôle de tuteur (pédagogie, communication, intégrationde l’apprenant).• Développer des mécanismes d’alerte plus systématiques etperformants.Le groupe de travail espère ainsi comprendre plus finementencore le processus de la rupture et identifier les actions etdispositifs efficients pour le combattre.Principale raison du choix d’une formation chez les apprenantsayant vécu une rupture et chez ceux n’en ayant pas vécuNon ruptureRupture0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100NRAutreN'a pas eu le choixOn l'a vivement conseilléVoulait faire même chose que d'autresVoulait gagner sa vieVoulait formation qui apprenne directement un métierNe voulait plus aller à l'école à temps pleinSYSFAL info17


Les actions de SYSFALLe point de vue des entreprises :motivation à accueillir des jeunesPas du tout Plutôt non Plutôt oui Tout à faitContribuer à la formation des jeunesFormer le futur personnelPallier au manque de main d'oeuvre qualifiéeEtre une entreprise citoyenneAvoir une aide peu coûteuseAutre raison0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100Quelques causes de rupture perçues (pourcentage cumuléde réponses "souvent" et "très souvent")6050Selon patronsSelon accompagnateursSelon formateurs40302010SYSFAL info0MauvaiseententePatronmécontentdu travailChangerde patronSituationfinancièrePrise deconscienceréalitéDifficultéscoursgénérauxSource : Analyse du phénomène des ruptures et abandons au sein des dispositifs de la formation en alternance (mécanique et carrosserie)Sonecom : rapport intermédiaire - mai 2006Difficultéscourspratiques18


Etude d’insertion etde suivi longitudinalLes actions de SYSFALRecherche sur les apprenants issus des dispositifs de formation en alternance enRégion wallonne par l'équipe inter universitaire coordonnée par l'UMH 1 pour leSecrétariat Permanent de la Formation en Alternance Sysfal asbl en partenariatavec l'IFAPMEObjet de l’étudeLa recherche s'est développée dans l'objectif deconnaître :l’insertion professionnelle des publics repris dans la filièrequalifiante de la Région wallonne selon l’accord de coopérationdu 18 juin 1998 (Région wallonne et Communauté françaisede Belgique) et la filière de l’IFAPME (Apprentissage etformation de chef d’entreprise);- le suivi longitudinal, l’analyse des trajectoires des apprenantsobservés durant l’étude d’insertion;- les motivations des entreprises à accueillir et à engager desapprenants issus des dispositifs de formation en alternanceidentifiés ci-dessus.Les conclusions sont organisées en deux sections :- Les conclusions sur les résultats de la recherche synthétisentles principaux apports des enquêtes tout en identifiantcertaines dimensions de la valeur ajoutée de l'alternance maisaussi quelques contraintes et limites.- Les conclusions sur la réalisation de la recherche proposent ladéfinition d'un outil à l'usage du pilotage efficace des dispositifsen alternance et définissent des perspectives de rechercherelatives aux points d'alerte ou zones d'incertitude repérés parl'enquête.Recueil des données et méthodologieutiliséeL'enquête a été menée auprès de 232 jeunes et 88 entreprisesde la Région wallonne, échantillonnés dans 4 secteurs d'activitécorrespondant à 10 domaines de formation et regroupant environ80 % des actions de formation en alternance :- Construction : Gros oeuvre, Techniques spéciales, Parachèvementet Bois;- Garage : Mécanique et Carrosserie;- Horeca : Horeca et Alimentation (boulangerie-pâtisserie,boucherie-charcuterie);- Services et tertiaire : Vente et Soins personnels.1Les partenaires de ce projet de recherche sont :INAS-UMH : Institut d’Administration scolaire Université de Mons-HainautSPE-ULG : Service de Pédagogie expérimentale et théorique Université de LiègeHEC-ULG : HEC-Ecole de gestion de l(Université de LiègeTEF-ULB : Centre de sociologie du Travail, de l’Emploi et de la Formation Université Libre de BruxellesLes jeunes concernés ont débuté une action de formation enalternance en 2000 ou en 2001 dans un CEFA (+ 12 contrats RACau FOREM) et à l'IFAPME.Les chercheurs se sont attachés à reconstituer rétrospectivementet analyser leur scolarité avant l'entrée en alternance, leurparcours en alternance et leur cheminement professionnel depuisla fin, avec fruit ou non, de l'alternance.Les entreprises ont été sollicitées aussi bien sur l'accueil de jeunesen alternance (en cours de formation) que sur l'engagement dejeunes diplômés de l'alternance.De nombreux paramètres peuvent intervenir dans l’insertionprofessionnelle de ces jeunes et sa qualité, outre les variablesclassiques : origine sociale, genre, origine ethnique.L’analyse s’est intéressée à quatre d’entre eux : le type de contratde travail, le domaine de formation et le secteur d’activité de l’entreprise,la qualification et le parcours scolaire antérieur.Dans un prochain numéro du "SYSFAL Info" nous consacreronsun dossier complet à cette étude, ses analyses et ses conclusions.Etude réalisée par :INAS – UMH : Institut d’Administration scolaire Univer-sité de Mons-HainautSPE – ULG : Service de Pédagogie expérimentale etthéorique Université de LiègeHEC Liège : Ecole de Gestion de LiègeULB : Université Libre de BruxellesSYSFAL info19


Echos des structures de l’enseignementet de la formation en alternanceL'IFAPME en bref...L’IFAPME : un réseau pour se formerLe réseau IFAPME est aujourd’hui constitué de 9 Centresde formation répartis sur 14 sites couvrant l’ensemble de laWallonie. Ces centres ont pour mission principale d'assurerl'organisation des cours, des évaluations et des examens dansle cadre de l'apprentissage, de la formation de chef d'entrepriseet de la formation continue, ainsi que la guidance pédagogiquedes personnes inscrites aux cours.SYSFAL infoUn peu d’histoire(s)L’histoire commence en 1906. À cette époque, la structure mêmede la formation en alternance est établie : le patron reçoit duranttrois ans une prime de 50 francs pour prendre en charge unapprenti et celui-ci reçoit un salaire horaire de 40 centimes.Le premier secrétariat d'apprentissage en Wallonie fut créé en1907. Héritier en quelque sorte de cette première institutionhistorique, le réseau IFAPME s'est constitué progressivement aufil du temps…En 1992, l’Institut francophone devient un organisme d’intérêtpublic (OIP) paracommunautaire.En 1994, suite au transfert de compétences de la Communautévers la Région, l’IFPME devient pararégional en Wallonie et paracommunautaireà Bruxelles.En 1998, l’IFPME signe avec ses deux Ministres de tutelle uncontrat de gestion qui débouchera sur une dynamique nouvellede la Formation permanente des Classes moyennes.En 2003, suite à la partition de l’IFPME entre la Région wallonneet la Région bruxelloise, est créé l’IFAPME, organisme wallond’intérêt public...Les missions de l’IFAPMELes missions de l'IFAPME sont définies par le décret du 17juillet 2003 (M.B. 05.08.2003) portant création de l'Institut wallonde Formation en Alternance et des indépendants et Petites etMoyennes Entreprises - IFAPME.L'objectif principal de l'IFAPME est de proposer, sur le principede la formation en alternance et dans une multitude de secteursprofessionnels, une offre de formations diverses basées sur deuxformules : l'apprentissage et la formation de chef d'entreprisesous convention de stage.Dans le souci de proposer des formations tout au long de lavie professionnelle, l’IFAPME propose également de nombreuxmodules de formation continue, ainsi qu’un accompagnementpersonnalisé à la création, à la reprise et à la transmission d’entreprise.Se former en alternance à l’IFAPMEPour trouver votre voie dans la vie professionnelle, l’IFAPMEvous propose de vous former selon la formule de l’alternance :soit en apprentissage (à partir de 15 ans), soit en formation dechef d’entreprise (dès 18 ans et davantage). Concrètement, laformation en alternance signifie que vous suivez des cours dansun centre de formation un à deux jours par semaine et que vousvous formez au sein d’une entreprise le reste de la semaine. Deplus, en vous formant ainsi, vous recevez une rémunération sousforme d’allocation !L’IFAPME offre en tout plus de 200 formations en alternancedans des secteurs très variés : la construction, l’automobile,les soins aux personnes, les métiers de bouche et l’alimentation,l’électricité, les métiers verts, le tourisme, la vente, l’informatique,les prestations de services, les professions intellectuelles et biend’autres encore...Il faut bien se rendre compte qu’au-delà de certains métiers(boulanger-patissier, boucher-charcutier, mécanicien, peintre,coiffeur,...) que l’on sait habituellement pouvoir apprendre vial’apprentissage ou le stage en entreprise, bien d’autres métierspeuvent également être appris selon la méthode de la formationen alternance. Par exemple : courtier en assurance, agentimmobilier, comptable, agent de voyage, directeur de maisonsde repos, conseiller technique PC, concepteur de produits multimédia...Par ailleurs, dans de nombreux secteurs, les métiers évoluent etleur réalité aujourd’hui est bien différente de l’image que certainss’en font encore parfois. Ainsi, par exemple, de nos jours, unmécanicien automobile doit pouvoir comprendre la complexitéélectronique d’un moteur, un électricien doit s’intéresser à ladomotique, un boucher doit adapter son travail à des normesd’hygiène très strictes, un comptable doit maîtriser des logicielsinformatiques... Dans bien des cas, la maîtrise des technologiesest devenue indispensable, de même que de bonnes connaissancesen gestion, en langues ou en informatique. D’où l’intérêtde bien se former aux enjeux contemporains. C’est précisémentce que vous propose l’IFAPME.20


Echos des structures de l’enseignementet de la formation en alternanceSe former à l’IFAPME pour trouver unemploiPour ceux qui désirent s’insérer dans le marché de l’emploi, l’apprentissageet la formation de chef d’entreprise à l’IFAPME sontdes méthodes qui ont fait réellement leurs preuves. En effet,selon une étude de l’Université de Liège :six mois après la fin deleur formation, 91% des apprentis diplômés ont trouvé un emploiou ont poursuivi une formation qualifiante, et 81% des candidatschefs d’entreprise diplômés se sont insérés sur le marché de l’emploi,et 20% d’entre eux ont créé leur entreprise.Par ailleurs, il existe en Région wallonne toute une série de métiersdits “en pénurie de main d’oeuvre” ou pour lesquels il existe desdifficultés de recrutement. Dès lors, se former adéquatement àces métiers vous ouvre les portes de l’emploi. Pour bon nombrede ces métiers, l’IFAPME vous propose de suivre un apprentissage(à partir de 15 ans) ou une formation de chef d’entreprise(dès 18 ans ou davantage), notamment :l dans le secteur de la construction : formations dans les métiersde maçon, menuisier-charpentier, couvreur, électricien, peintre,plafonneur, chauffagiste, plombier, soudeur, fraiseur-tourneur;l dans le secteur automobile : formations dans les métiers de technicienen diagnostic automobile, mécanicien (camion et voiture),technicien, magasinier, conseiller commercial automobile;l dans le secteur Ho.Re.Ca et des métiers de bouche : formationsdans les métiers de cuisinier-restaurateur, boucher, boulangerpâtissier;l dans le secteur des SERVICES : formations de directeur demaisons d'enfants, accueillantes d'enfants, comptable, agentcommercial, courtier d'assurances,...Enfin, il faut encore savoir que sur base des besoins régionauxidentifiés par les Missions régionales pour l'emploi, l'IFAPMEorganise, en collaboration avec les MIRE, des formations spécifiquespour demandeurs d'emploi destinées à favoriser leur miseau travail. Citons par exemple les formations de menuisier à Charleroi,d'entrepreneur de jardin à Limal et à Huy, d'installateur decuisine équipée à Huy, de couvreur et de zingueur à Dinant, dedésosseur - découpeur à Verviers, de télévente à Liège... Dans lecadre d'un partenariat avec le FOREM, l'IFAPME forme aussi surcourte durée des demandeurs d'emploi dans des métiers où l’onrecrute pour le moment : aide-couvreur, assistant-chauffagiste,employé de bureau en courtage en assurance,...Envie de vous inscrire en apprentissageou en formation de chef d’entreprise ?Rencontrez un délégué à la tutelle !Le délégué à la tutelle est un agent de l'IFAPME qui a pourmission d'informer, d'orienter et d'aider toute personne quisouhaite conclure un contrat d'apprentissage ou une conventionde stage, avec le souci de proposer la solution de formation laplus appropriée.Il établit un plan de formation avec chaque candidat en valorisantses acquis et son projet professionnel.Le délégué à la tutelle est l'intermédiaire indispensable à laconclusion du contrat d'apprentissage ou de la conventionde stage. Il est notamment chargé de tous les aspects administratifs: constitution et vérification des dossiers des parties, documentspour les allocations familiales, attestations diverses...Enfin, le délégué à la tutelle suit et veille au bon déroulement dela formation pratique en entreprise et assure une communicationefficace entre les parties contractantes et les formateurs en centre.Mais encore…L’IFAPME a bien d’autres facettes à vous faire découvrir,car l’Institut offre des formations qui dépassent clairementle simple concept de la formation en alternance. Ainsi, àl’IFAPME, on peut aussi se former pour entreprendre, seformer pour se perfectionner, se former en voyageant, ouencore se former à l’e-commerce et se former aux langues…D.N.PLUS D’INFO ?Appelez gratuitement le centre de contact de l’IFAPME : 0800 90 133 !Surfez sur www.ifapme.be !IFAPME, siège administratif : 31 Place Albert 1 er , 6000 Charleroiifapme@ifapme.beSYSFAL info21


0 20 40 60 80 1000 20 40 60 80 1000 20 40 60 80 100Observatoire de l'alternanceBrève analyse quantitative dupaysage de la formation enalternance en région de languefrançaiseDistribution du nombre d’actions par année50004628 4681400042323493 35793000269023152000100001999 2000 2001 2002 2003 2004 2005Le nombre d’actions agréées continue de progresser depuis lamise en application de la filière qualifiante dans le cadre de l’accordde coopération. De 1999 à 2005, elle est passée du simpleau double.On remarque cependant une stagnation de cette croissanceen 2005, alors que la population de l’opérateur enseignementcontinue d’augmenter.Comparatif du stagiaire type selon son âge et son sexeLa sous représentation féminine observée dans les tableauxsuivants peut s’expliquer par le pourcentage important dans laformation en alternance de secteurs traditionnellement masculins.Carte comparative du nombre d’actions en 2005par localisation600 1000Graphes recoupant la distribution des actions selon la commission paritaire, l’âge et le sexe des stagiaires400350300250200250200150504030SYSFAL info15010020100505010000F M F M F MCP 124 : construction CP 201 : commerce de détail indépendant CP311 : grandes entreprises de vente au détailwww.sysfal.be/observatoire.cfm pour les tableaux et chiffres complets22


Observatoire de l'alternance+ de 50 empl.de 21 à 50 empl.de 16 à 20 empl.de 11 à 15 empl.de 6 à 10 empl.de 1 à 5 employés5,21 % 7,31 %11,13 % 3,48 % 5,83 %67,04 %5 empl.4 empl.3 empl.2 empl.1 empl.4,49 %5,87 %8,22 %11,43 %37,02 %Distribution des actions 2005selon la taille des entreprisesOn remarque que les TPE restent lesemployeurs privilégiés de la formationen alternance. Sur ce point, il seraitd’ailleurs intéressant d’analyser le tissuéconomique des entreprises - selonleur taille - en région de langue françaiseavant de pouvoir tirer des conclusionsen terme d’activités à mener pourla promotion de la formation en alter-nance.350030002500200015001000 700500 6005000400CISPRACCAIRAJCTPDistribution des actions selonle type de contratOn constate l’importance de la CISPdont le succès s’explique par sonattractivité envers les TPE. On peutaussi noter que, là où les secteurs s’investissent,on observe une augmentationdes contrats sectoriels. (Exemple :la construction et le RAC).30020010001999 2000 2001 2002 2003 2004 2005employésindustrie textileindustrie hôtelièreentreprise de garageconstructionindustrie alimentaireconstructions métalliquesCAI/RAC-RAJCISPAutresComparaison dunombre de CAI et deCISP par commissionparitaireOn note que la prépondérancede la CISP reste demise dans les différentescommissions paritairesciblées, excepté en ce quiconcerne la 111 et la 124 oùle poids des contrats sectorielsse fait ressentir.Definition d'une action :Une action est une formation en alternance organisée par un opérateur dans le cadre d’un contrat signé entre un jeune et uneentreprise et qui s’est conclu entre le 1er janvier et le 31 décembre de l’année en questionetpour laquelle une demande d’agrément a été introduite auprès de la Région wallonne conformément aux dispositifs mis enplace par l’accord de coopération Région wallonne - Communauté Française du 18 février 1998.SYSFAL info23


SYSFAL vous donne la paroleUne ardeur d’avanceLe CEFA de l’ITELA d’Arlon innove en lançant un Jeune Magasin dumonde-Oxfam. Une première pour un CEFA.Petit centre d’éducation et de formation en alternance, l’ITELAn’en est pas pour autant à court d’idées. Suivant l’exemple debon nombre d’écoles secondaires (près de 90 en CommunautéFrançaise), il se lance aujourd’hui dans un projet mobilisateuret pédagogique : l’ouverture d’un Jeune Magasin du monde-Oxfam (JM)."Madame Flammang, notre directrice, est à l’initiative du projet"explique Adrien Klein, coordonnateur CEFA. "Elle avait déjàmené, dans une autre école, une expérience similaire qui avaitété particulièrement bien accueillie. En fin d’année scolaire 2005-2006, elle a alors suggéré que l’option vendeur crée aussi au seinde notre institut un magasin Oxfam."À l’annonce de ce projet, professeurs et étudiants ont tous réagipositivement. Les élèves ont eu l’occasion mi-octobre de rencontrerdes membres du JM de l’Athénée d’Arlon, mis en place il y a3 ans, pour parler de leur expérience, des perspectives de ventes,des différents produits et des difficultés à surmonter. Epaulés parune équipe éducative composée de Monsieur Lahout, professeurde vente, Madame Lheureux, accompagnatrice de l’option etMadame Drohé, sous-directrice, les apprentis ont également puvisiter la centrale d’Oxfam-Magasins du monde de Bierges. Lesresponsables leur ont alors rappelé la philosophie d’Oxfam, lefonctionnement de la vente et les divers aspects de leur société,leur expliquant également le type de démarches à suivre pourpouvoir lancer leur JM.Gonflée à bloc, l’équipe s’est très vite défini ses tâches. Les 5 ème et6 ème , le degré supérieur, s’occupera de la vente et de la gestion. Ledegré inférieur, les 3 ème et 4 ème , sera quant à lui en charge de la décoration,confection d’étalages, d’affiches et promotions. En tout, cesera près de 35 jeunes qui seront mobilisés sur ce projet, chacunayant son rôle à jouer.Avec son ouverture dans les locaux du CEFA programmée débutjanvier, le magasin proposera différents produits destinés aux élèveset enseignants de l’école. Pour éviter tout principe de concurrenceà l’intérieur de l’établissement, les jeunes vont se focaliser sur desproduits qui ne sont pas encore offerts par la cantine scolaire.Nougats, snacks, barres chocolatées et de céréales équitables,chips de manioc et autres boissons fair-trade formeront donc touteune gamme vendue dans le magasin. "Nous pensons aussi élargirpériodiquement notre offre grâce à des produits artisanaux thématiques"renchérit Adrien Klein. "Pâques et les autres fêtes annuellesseront l’occasion de tester la demande."Le magasin étant ouvert 2 jours par semaine, selon l’horaire deprésence des apprenants au sein de l’institution, ceux-ci pourrontacquérir grâce au JM une meilleure compréhension de la logiquedes marchés. Venant appuyer leur expérience de terrain déjà offertepar l’alternance, cette pratique de la gestion d’un magasin et l’autonomierelative laissée aux jeunes viseront aussi à leur offrir un accèsdirect à la profession.Qui plus est, ils seront sensibilisés aux idées et valeurs du commerceéquitable leur assurant aussi une prise de conscience des responsabilitésqu’ils ont vis-à-vis des producteurs du Sud. Cette démarchecitoyenne s’inscrit en effet dans les objectifs de la formation en alter-nance.En somme, un beau projet qui fera, nous l’espérons, des émules.Klein AdrienCoordonnateur CEFA ITELA d’ArlonSYSFAL infoEditeur responsableComité de rédactionJean-Marie DUJARDINClaudy ROLAND, directeurPrésident du conseil d’administration Annie NOËLboulevard Tirou 185Vincent DEGROOTE6000 CharleroiDorian STUYTSLudivine BRANCO DOS SANTOSw.sysfal.be secretariat@sysfal.beCréation graphiquewww.visible.bePhotographieSYSFAL asbl, Getty Images0800 92 345

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