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Etude Mexico - Association des maires de grandes villes de France

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<strong>Mexico</strong> mars / <strong>Mexico</strong> march / México marzo 2006La coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités localesfrançaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissementLa cooperación <strong>de</strong>centralizada <strong>de</strong> las autorida<strong><strong>de</strong>s</strong> localesfrancesas para el agua y el saneamientoDecentralized cooperation by French local authoritiesfor water and sanitation


<strong>Mexico</strong> - mars 20062 3


LA COOPERATION DECENTRALISEE FRANCAISEHISTOIRE-OBJECTIFSL’Action Internationale <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités françaises a commencé après la Secon<strong>de</strong> Guerre mondiale avec la pratique<strong><strong>de</strong>s</strong> jumelages avec l’Allemagne comme outil <strong>de</strong> connaissance mutuelle et <strong>de</strong> respect, ferment d’une paix durable.Cette phase fondatrice, portée par les communes a été prolongée dans les année 70, avec la construction européenneet l’entrée en scène <strong><strong>de</strong>s</strong> départements et surtout <strong><strong>de</strong>s</strong> régions françaises acteurs <strong>de</strong> la coopération européenne.Puis la solidarité avec le sud a complété ce dispositif, relayé par la volonté <strong><strong>de</strong>s</strong> élus locaux <strong>de</strong> participer à l’ai<strong>de</strong> audéveloppement et à la solidarité internationale. Aujourd’hui les collectivités territoriales françaises inscrivent leursactions internationales dans une politique globale du développement <strong>de</strong> leur territoire, et favorisent l’internationalisation<strong><strong>de</strong>s</strong> acteurs locaux, qu’ils soient économiques, sociaux ou culturels.>La coopération décentralisée, fruit <strong>de</strong> ces 50 ans d’histoire, continue <strong>de</strong> poursuivre ces objectifs :• la connaissance <strong><strong>de</strong>s</strong> autres, l’école du respect, la participation au développement et au processus <strong>de</strong> paix,• la coopération européenne pour favoriser un développement équilibré et forger au plus près du terrain une citoyennetéeuropéenne,• l’ai<strong>de</strong> au développement par l’échange et la coopération entre collectivités du sud et du nord,• le rayonnement économique, culturel et social d’un territoire et <strong>de</strong> tous ses acteurs.LES PARTICULARITES DE LA COOPERATION DÉCENTRALISEELa coopération décentralisée est forte <strong>de</strong> sa spécificité qui la distingue <strong><strong>de</strong>s</strong> actions menées par les ONG, les Etats etles bailleurs <strong>de</strong> fonds multilatéraux :• Les actions menées par les collectivités territoriales s’inscrivent dans la durée : il s’agit dans la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> casd’une relation forte entre <strong>de</strong>ux communautés qui donne lieu à la signature d’une convention cadre <strong>de</strong> coopération<strong><strong>de</strong>s</strong>tinée à sceller une union durable entre les <strong>de</strong>ux autorités locales et leurs communautés.• Les actions se mesurent d’abord en termes d’échange <strong>de</strong> savoir-faire, d’appui institutionnel et <strong>de</strong> formation. Certesles collectivités françaises peuvent financer <strong><strong>de</strong>s</strong> équipements, <strong><strong>de</strong>s</strong> biens matériels mais c’est surtout dans le soutienà l’institution locale que rési<strong>de</strong> la spécificité <strong>de</strong> la coopération décentralisée : il ne s’agit pas <strong>de</strong> décentraliser lacoopération <strong>de</strong> type classique, mais bien d’une coopération spécifique menée par une autorité locale à <strong><strong>de</strong>s</strong>tinationd’une autre pour partager une expérience <strong>de</strong> gestion locale et <strong>de</strong> développement d’un territoire.la coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006• Les programmes <strong>de</strong> coopération décentralisée sont le résultat d’une réflexion concertée entre les <strong>de</strong>ux autoritéslocales. En ce sens la coopération décentralisée est d’abord une coopération "<strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>", puisque le point <strong>de</strong>départ est l’expression <strong>de</strong> besoins <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l’autorité locale du sud. C’est à partir <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, ensuitenégociée, que la collectivité territoriale française examine en fonction <strong>de</strong> ses savoir faire et <strong>de</strong> ses capacités financièresce qu’elle peut apporter pour répondre à cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.• Enfin la coopération décentralisée est aussi spécifique par sa capacité à mobiliser ou accompagner les acteurslocaux du territoire. Il s’agit en effet d’une relation entre <strong>de</strong>ux communautés, <strong>de</strong> territoire à territoire qui permetd’envisager <strong><strong>de</strong>s</strong> relations ou <strong><strong>de</strong>s</strong> jumelages entre plusieurs partenaires du territoire, y compris ceux qui ne sont passous l’autorité directe <strong>de</strong> la collectivité territoriale française : hôpitaux, universités, chambres <strong>de</strong> commerce, entreprises,associations.LE CAS PARTICULIER DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT4 5La coopération décentralisée dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’environnement obéit bien sûr aux spécificités quiviennent d’être énoncées. Les exemples qui sont présentés dans ce livre illustrent la diversité et la spécificité da lacoopération décentralisée telles qu’elles viennent d’être décrites. C’est ainsi que dans ce secteur, les collectivitésterritoriales peuvent mobiliser leurs services, ou les entreprises à qui elles ont confié les services d’eau et d’assainissement.Elles peuvent ainsi recevoir pour leur coopération l’appui <strong>de</strong> tous les partenaires <strong>de</strong> la filière "eau" : agence<strong>de</strong> bassin, syndicat <strong>de</strong> rivières, associations, entreprises, organismes <strong>de</strong> recherche, pôles universitaires, centres <strong>de</strong>formations… Il existe toutefois une spécificité <strong>de</strong> la coopération dans le secteur "eau et assainissement" : en effetles collectivités territoriales françaises peuvent utiliser dans ce secteur <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> financement :• L’appel au budget général <strong>de</strong> la collectivité territoriale dans le cadre <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> 1992 qui autorise les collectivitéslocales françaises à signer <strong><strong>de</strong>s</strong> accords <strong>de</strong> coopération avec <strong><strong>de</strong>s</strong> autorités locales étrangères. C’est ce dispositifqui fon<strong>de</strong> l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> actions <strong>de</strong> coopération décentralisée.• Pour la coopération dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement, une loi française toute récente <strong>de</strong> 2005a mis en place un financement innovant en autorisant les collectivités territoriales à financer leurs actions <strong>de</strong> solidaritédans ce secteur sur les budgets spéciaux <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement. Ces budgets ne sont pas financéspar l’impôt mais par une re<strong>de</strong>vance qui s’intègre dans le prix <strong>de</strong> l’eau : en d’autres termes, les collectivités territorialesfrançaises qui ont la compétence dans le domaine <strong><strong>de</strong>s</strong> réseaux d’eau et d’assainissement peuvent désormaisutiliser cette innovation qui consiste à créer un lien <strong>de</strong> solidarité direct entre l’usager <strong>de</strong> l’eau français et l’accès àl’eau <strong>de</strong> l’usager du sud. La <strong>France</strong> milite pour que ce dispositif innovant puisse être étendu dans d’autres pays dunord afin <strong>de</strong> donner à la solidarité internationale dans le domaine <strong>de</strong> l’eau un financement innovant et un outilen prise directe avec les citoyens, qui viendrait financer <strong><strong>de</strong>s</strong> actions locales concrètes en faveur <strong>de</strong> l’accès à l’eaupour tous.


LE SOUTIEN DU MINISTERE FRANÇAIS DES AFFAIRES ETRANGERESLe gouvernement français est pleinement conscient <strong>de</strong> l’intérêt et <strong>de</strong> la spécificité <strong>de</strong> la coopération décentralisée"à la française". Il soutient <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreuses années leurs actions internationales :Dès 1983 le poste <strong>de</strong> délégué pour l’action extérieure <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales, placé auprès du ministre <strong><strong>de</strong>s</strong> Affairesétrangères et nommé en conseil <strong><strong>de</strong>s</strong> ministres, a été créé ; en 1992 la loi a donné une reconnaissance légale à cetteaction, avec la création d’une instance <strong>de</strong> dialogue entre l’Etat et les collectivités territoriales : la commission nationale<strong>de</strong> la coopération décentralisée ( CNCD ) présidée par le Premier ministre.En 2005, le gouvernement a approuvé l’initiative parlementaire visant à rendre possible le financement <strong>de</strong> la solidaritéinternationale par les budgets locaux <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement.Enfin à partir <strong>de</strong> 2006, le ministère <strong><strong>de</strong>s</strong> Affaires étrangères a inscrit parmi ses trois priorités <strong>de</strong> co-financement <strong>de</strong>la coopération décentralisée, le secteur <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement. Il compte ainsi accompagner par ses subventionsles actions menées dans ce domaine par les collectivités territoriales françaises.Le ministère soutient financièrement les collectivités territoriales françaises afin qu’elles puissent porter leur messageet leur volonté <strong>de</strong> dialogue et <strong>de</strong> coopération sur la scène internationale. C’est le sens <strong>de</strong> son soutien à laprésence <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités territoriales françaises au forum mondial <strong>de</strong> <strong>Mexico</strong>. Soutien illustré par la publication<strong>de</strong> ce livre sur les pratiques <strong>de</strong> coopération qui sort à cette occasion.>la coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006SOMMAIRERénovation du réseau d'eau potable <strong>de</strong> ThilogneMairie <strong><strong>de</strong>s</strong> Mureaux (Yvelines) 8Désenclavement <strong><strong>de</strong>s</strong> quartiers périphériques <strong>de</strong> Ouagadougouet accès aux services essentielsDépartement <strong>de</strong> la Vienne 10Programme <strong>de</strong> coopération décentralisée avec <strong>de</strong>ux municipalités libanaises :élaboration d’un schéma directeur d’assainissement et constructiond’un réseau <strong>de</strong> collecte <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux usées et d’une station d’épurationdans un lotissement <strong>de</strong> 80 habitations.Lille Métropole Communauté Urbaine (Nord) 126 7Gestion globale <strong>de</strong> l'eau sur le Bassin <strong>de</strong> LimariDépartement <strong>de</strong> l'Hérault 14Coopération municipale dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’environnemententre Maxéville et Poienile IzeiVille <strong>de</strong> Maxéville (Meurthe-et-Moselle) 16Programme <strong>de</strong> préservation <strong><strong>de</strong>s</strong> zones humi<strong><strong>de</strong>s</strong> à Luang Prabang (Laos)Mairie <strong>de</strong> Chinon (Indre-et-Loire) 18Construction <strong>de</strong> latrines publiques et d’un réseau d’adduction d’eauà Adéta (Togo)Mairie <strong><strong>de</strong>s</strong> Herbiers (Vendée) 20Les différentes actions <strong>de</strong> coopération décentralisée réaliséespar le Conseil général <strong>de</strong> la Seine-Saint-DenisConseil général <strong>de</strong> Seine-Saint-Denis 22Station <strong>de</strong> traitement et réseau <strong>de</strong> distribution d’eau potableà Keur Macene (Mauritanie)Vert-Saint-Denis (Seine-et-Marne) 26Appui à la commune <strong>de</strong> Sofara/Fakala pour un développement globalmaitrisé <strong>de</strong> son territoireVille <strong>de</strong> Muhouse (Haut-Rhin) 28


Coopération technique dans le domaine <strong>de</strong> l'eau et <strong>de</strong> l'assainissementavec El Khroub (Algérie)Ville <strong>de</strong> Muhouse (Haut-Rhin) 29Mise en place <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’eau à N’DjamenaVille <strong>de</strong> Toulouse (Haute-Garonne) 30Réhabilitation et exploitation <strong>de</strong> la retenue d’eau <strong>de</strong> Zibako,au Burkina FasoVille <strong>de</strong> Limoges (Haute-Vienne) 32Coopération avec la commune urbaine <strong>de</strong> Douala 1 er - CamerounIRCOD Alsace - Institut Régional <strong>de</strong> Coopération Développement 34Appui à la gestion intercommunale <strong><strong>de</strong>s</strong> ressources en eau potableavec l’<strong>Association</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> communes du Mbam et Inoubou - CamerounIRCOD Alsace - Institut Régional <strong>de</strong> Coopération Développement 36>Partenariat Angers Loire Métropole BamakoCommunauté d'agglomération d'Angers Loire Métropole (Maine-et-Loire) 38Renforcement <strong><strong>de</strong>s</strong> capacités <strong><strong>de</strong>s</strong> acteurs publics <strong>de</strong> l'eau et mise en applicationdu Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Eau dans la Région <strong>de</strong> la Haute-Matsiatra, MadagascarCommunauté Urbaine du Grand Lyon (Rhône) 40Coopération décentralisée ville <strong>de</strong> Poitiers-Ville <strong>de</strong> Moundou, TchadVille <strong>de</strong> Poitiers (Vienne) 42Partenariat public-privé pour la construction <strong>de</strong> mini réseaux d'eaudans le cadre d'une coopération décentralisée au CambodgeSyndicat <strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux d’Ile <strong>de</strong> <strong>France</strong> (SEDIF) 44Les actions <strong>de</strong> solidarité internationale <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Paris en matièred’eau et d’assainissementVille <strong>de</strong> Paris 46Renforcement <strong><strong>de</strong>s</strong> capacités du secteur public <strong>de</strong> l'eau au LibanCommunauté Urbaine du Grand Lyon (Rhône) 48la coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Rénovation du réseau d'eau potable <strong>de</strong> ThilogneMairie <strong><strong>de</strong>s</strong> Mureaux (Yvelines) : 32 000 habitantsCollectivité bénéficiaire : Thilogne (Matham), République du SénégalAutres partenaires :Europe appel à projet eau (ACP) - Conseil régional d’Ile-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> - Conseil régional duCentre - <strong>Association</strong> <strong>de</strong> développement du Thilogne (TAD)8 9HISTORIQUE DU PROJETThilogne est une jeune commune ayant spontanémentémergé il y a 15 ans.La structure urbaine <strong>de</strong> Thilogne relève essentiellement<strong>de</strong> la structure <strong>de</strong> l’espace traditionnel initial et non pasd’une planification rigoureuse selon les normes urbanistiquesmo<strong>de</strong>rnes.La proximité <strong>de</strong> la nouvelle capitale régionale (Mathamsituée à 60 km) a augmenté l’attractivité <strong>de</strong> la commune,et explique l’implantation croissante <strong>de</strong> nouveaux arrivants.La ville est actuellement en train <strong>de</strong> s’étendrerapi<strong>de</strong>ment à l’est, à l’ouest et au sud. A cause <strong>de</strong> cetteextension rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’habitat et d’un système <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>mentdomiciliaire non normalisé et artisanal, le réseaud’adduction n’est plus capable <strong>de</strong> répondre à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>en eau <strong><strong>de</strong>s</strong> populations.Seules les zones les plus basses du réseau ont une alimentationcontinue en eau. Les autres parties du village, lamajorité, sont obligées <strong>de</strong> se rabattre aux rares puitsencore fonctionnels ou aux bornes fontaines situées dansles zones <strong>de</strong> forte pression.Créée en 1978 l’association TAD regroupe <strong><strong>de</strong>s</strong> locaux ettous les originaires <strong>de</strong> Thilogne qui ont quitté la commune.Elle a pour objectif <strong>de</strong> contribuer au développement<strong>de</strong> la commune. Chaque émigrant a l’obligationmorale <strong>de</strong> verser une contribution annuelle <strong>de</strong> 30 € àla commune et le capital est géré par l’association TAD.Sachant qu’environ 50% <strong>de</strong> la population a émigré enEurope ou aux USA, ce système <strong>de</strong> redistribution est unesource <strong>de</strong> revenu très importante. En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la sectionmère qui est établie à Thilogne, on dénombreactuellement 6 sections : à Dakar, en <strong>France</strong>, aux USA, enItalie, au Gabon et au Congo.OBJETL’association TAD a mis au point un projet pour renouveleret améliorer la <strong><strong>de</strong>s</strong>serte en eau <strong>de</strong> la commune :• en réhabilitant les conduites d’eau et les puits traditionnels,et en construisant <strong>de</strong> nouveaux puits et bornes fontaineset un réseau d’assainissement mo<strong>de</strong>rne• en améliorant la gestion du forage pour assurer unecollecte réelle et intégrale <strong>de</strong> toutes les données techniques,organisationnelles et financières liées au dispositif<strong>de</strong> manière à ce que les coûts d’exploitation duforage et du réseau soient compatibles avec les ressourcesfinancières locales.Le programme prévoit une extension du réseau pour quechaque maison puisse avoir <strong>de</strong> l’eau à proximité : dans lefoyer ou à une borne fontaine assez proche. Des compteurspermettront <strong>de</strong> mesurer les quantités consomméespour ceux qui auront une installation à domicile. En cequi concerne les bornes fontaines un tarif forfaitaire seraétabli. Un prix forfaitaire sera également établi pourles activités agricoles ou autres qui échappaient jusqu'àprésent au recouvrement.Pour pérenniser ces investissements, il a été prévu un programme<strong>de</strong> formation <strong><strong>de</strong>s</strong> agents du comité <strong>de</strong> gestiondu forage.L’originalité <strong>de</strong> ce projet est le mécanisme <strong>de</strong> financementmis en place par l’association TAD. Les investissementssont en partie recouverts par la société civile et lesfonds publics : TAD supporte 17% <strong><strong>de</strong>s</strong> coûts, la commune<strong>de</strong> Thilogne 5%, la population locale 1% le reste venant<strong>de</strong> plusieurs ai<strong><strong>de</strong>s</strong> internationales.L'analyse du coût <strong>de</strong> l'eau, a montré que la re<strong>de</strong>vancemensuelle pour un ménage avec 100% <strong><strong>de</strong>s</strong> amortissements


est <strong>de</strong> 930 FCFA. Cette re<strong>de</strong>vance est beaucoup plusfaible que celle en vigueur avant le projet.DEROULEMENT ET RESULTATSLe projet a permis d’augmenter le nombre <strong>de</strong> personnesayant accès à l'eau potable à Thilogne et d’améliorerla gestion du forage. Aujourd'hui, la quantité d'eaudisponible par jour et par personne atteint 23 L/J/personneet 14 000 personnes sont concernées. Le déficitactuel s'élève ainsi à 12L, en référence au taux <strong>de</strong> serviceminimal recommandé par le WHO qui est <strong>de</strong> 35 litres parjour et par personne.Ce projet a permis <strong>de</strong> réhabiliter les conduits d'eau, rénoverl’équipement <strong>de</strong> pompage, réparer les puits hydrauliquestraditionnels et construire <strong><strong>de</strong>s</strong> systèmes hydrauliques<strong>de</strong> pompage mo<strong>de</strong>rnes.Cette action peut être répliquée dans les petites communesoù un fort taux <strong>de</strong> la population vit à l’étranger maisa gardé un lien étroit avec la famille sur place. Le mécanismeintéressant est qu’il y a une obligation <strong>de</strong> participerau développement <strong>de</strong> la communauté d’origine.Les sommes <strong>de</strong>mandées à l’année ne sont pas très élevéespour ceux qui vivent en Europe ou aux USA. La mise encommun <strong><strong>de</strong>s</strong> sommes et la coordination <strong><strong>de</strong>s</strong> actions parl’association composée <strong>de</strong> membres du village, qui mettenten jeu leur réputation, facilitent le bon déroulementdu projet.Grâce aux rapports étroits entretenus avec d’autresassociations, les idées et les projets mis en place parl’association TAD ont été diffusés dans d’autres communes.>7 744 personnes ont été recensées en 2000, mais la mairieestime la population à 12 000 habitants compte tenudu fait que les chefs <strong>de</strong> famille sous estiment la taille<strong>de</strong> leur ménage pour réduire le montant <strong>de</strong> la taxe àpayer. On peut estimer le nombre <strong>de</strong> ménages à 1 690ménages.A l’image <strong>de</strong> la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> localités continentales duSénégal, l’économie locale est essentiellement constituée parles activités du secteur primaire (agriculture et élevage)Le commerce est aussi une activité très présente avec<strong>de</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> boutiques et surtout <strong><strong>de</strong>s</strong> échoppes. Le développementprogressif <strong>de</strong> l’immobilier a favorisé l’émergence<strong><strong>de</strong>s</strong> métiers associés (maçons, plombier, électricien,peintres…). Grâce à la traversée du village par la routenationale et <strong>de</strong> l’existence d’une gare routière, Thilogneconstitue une escale assez intéressante pour les artisanset notamment les mécaniciens automobiles.Le fort taux d’immigration en Europe et aux Etats-Unisest une source <strong>de</strong> revenus importante grâce aux sommesenvoyées par les expatriés.Contacts :UJMT : Mr Kane Thierno3, Allée Clau<strong>de</strong> Debussy78130 Les Mureaux+33 6 64 31 14 76Mairie <strong><strong>de</strong>s</strong> MureauxMr Stéphane Pavot78130 Les Mureaux+33 1 30 91 39 70www.mairie-lesmureaux.frla coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Désenclavement <strong><strong>de</strong>s</strong> quartiers périphériques <strong>de</strong> Ouagadougouet accès aux services essentielsProjet associant : Le Département <strong>de</strong> la Vienne, L’Agence Française <strong>de</strong> Développement, Laville <strong>de</strong> Ouagadougou et L’Office National <strong>de</strong> l’Eau et <strong>de</strong> l’Assainissement (ONEA)10 11INTRODUCTIONDepuis 1993, le Conseil Général <strong>de</strong> la Vienne s’est engagéaux côtés <strong>de</strong> 15 communes et communautés <strong>de</strong> communesdu département, jumelées avec <strong><strong>de</strong>s</strong> territoires duBurkina-faso, dans une dynamique concertée d’ai<strong>de</strong> audéveloppement.Un programme <strong>de</strong> trois ans, cofinancé par le ministère <strong><strong>de</strong>s</strong>Affaires étrangères, intervient en milieu rural et urbain,en particulier sur la capitale Ouagadougou.Dans le cadre <strong>de</strong> la coopération décentralisée, les collectivitéslocales françaises peuvent apporter leur appuidans les très nombreux domaines qui concernent ledéveloppement local, l’organisation <strong>de</strong> services publics,la gestion municipale, la formation <strong><strong>de</strong>s</strong> élus et <strong><strong>de</strong>s</strong>personnels. Leur intervention dans <strong><strong>de</strong>s</strong> projets <strong>de</strong> développementurbain permet <strong>de</strong> leur donner un rôle toutà fait spécifique et complémentaire à celui <strong><strong>de</strong>s</strong> bailleurs<strong>de</strong> fonds institutionnels.METTRE EN ŒUVRE UN NOUVEAUPARTENARIATLE PRINCIPELes agences d'ai<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> pays donateurs engagent <strong><strong>de</strong>s</strong> fondsimportants <strong><strong>de</strong>s</strong>tinés aux projets <strong>de</strong> développement urbain.Cependant, elles ne fournissent pas aux collectivitéslocales africaines les moyens nécessaires à l’accompagnement,puis à la maintenance <strong>de</strong> ces projets. En particulier,elles n’interviennent pas suffisamment pour la formation<strong>de</strong> leur personnel dans le domaine <strong>de</strong> la gestiontechnique et financière pour garantir le bon fonctionnementet la durabilité <strong>de</strong> ces projets.De leur côté, les collectivités locales françaises jumeléesn'ont pas les moyens financiers nécessaires pour répondreaux vrais problèmes <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>villes</strong> africaines.En contre partie, elles peuvent apporter leur concours etleur expérience dans tous les domaines concernant le développementet la gestion locale et peuvent ai<strong>de</strong>r les collectivitésafricaines à renforcer leur capacité <strong>de</strong> gestiondans leurs domaines <strong>de</strong> compétences.Leurs actions s’inscrivent dans la durée.Elles peuvent être présentes à tous les sta<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> projets: élaboration, réalisation et surtout gestion ultérieureet maintenance.Le partenariat proposé par le département <strong>de</strong> la Vienneavec l’Agence Française <strong>de</strong> Développement (AFD) consisteà faire gérer <strong><strong>de</strong>s</strong> projets <strong>de</strong> développement urbain,financés par l’AFD directement par la collectivité locale,en s'appuyant sur une assistance à la maîtrise d'ouvrageet à la gestion, ainsi que sur une ai<strong>de</strong> à la formation <strong><strong>de</strong>s</strong>élus et <strong><strong>de</strong>s</strong> personnels.LE PROJETAu Burkina-Faso, l’Agence Française <strong>de</strong> Développementmène un projet <strong>de</strong> désenclavement <strong><strong>de</strong>s</strong> quartiers périphériques<strong>de</strong> Ouagadougou et d’accès aux servicesessentiels, approuvé pour un montant <strong>de</strong> 15 millionsd’Euros et comportant 4 composantes.La composante 2 : Desserte en eau et assainissement<strong><strong>de</strong>s</strong> quartiers périphériques s’intéresse à l’extension duréseau avec une maîtrise d’ouvrage déléguée à l’OfficeNational <strong>de</strong> l’Eau et <strong>de</strong> l’Assainissement (ONEA).Il prévoit la mise en œuvre <strong>de</strong> nouvelles stratégies pourla <strong><strong>de</strong>s</strong>serte <strong>de</strong> 5 zones non loties. Ces extensions envisagentaussi bien l’adaptation <strong><strong>de</strong>s</strong> standards techniquesque différentes modalités <strong>de</strong> gestion à l’aval <strong>de</strong> laconduite primaire mise en place par l’ONEA. Sont envisagés: gestion directe par l’ONEA, fontainier gestionnaire<strong>de</strong> proximité, sous-traitance <strong>de</strong> gestion commerciale,délégation <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> type affermage.


Une enveloppe sera réservée à la réalisation <strong>de</strong> branchementssociaux et l’accès aux branchements sera conditionnépar la réalisation <strong>de</strong> systèmes d’évacuation <strong><strong>de</strong>s</strong>eaux usées à la parcelle.La participation du département <strong>de</strong> la Vienne apparaîtau chapitre coopération décentralisée pour jouer un rôleen expertise et en assistance à la maîtrise d'ouvrage.Dans ce domaine, la Vienne a une forte capacité <strong>de</strong>mobilisation d’expertise, puisqu’elle peut faire appel auxélus et aux agents <strong>de</strong> ses propres services, mais aussi auxélus et aux services <strong><strong>de</strong>s</strong> 15 collectivités jumelées dudépartement ainsi qu’aux personnels et techniciens <strong><strong>de</strong>s</strong>syndicats départementaux d’eau et d’assainissement, <strong>de</strong>l’Agence Technique Départementale et <strong>de</strong> l’organismeconseil départemental Vienne Services.On trouve dans le département pratiquement toutesles sortes <strong>de</strong> gestion évoquées, et par l’intermédiaire d’ungrand syndicat départemental (le SIVEER), la Vienne adéveloppé <strong><strong>de</strong>s</strong> compétences dans tous les domaines <strong>de</strong>la gestion <strong>de</strong> l’eau.Il sera donc possible <strong>de</strong> mobiliser <strong><strong>de</strong>s</strong> techniciens pour <strong><strong>de</strong>s</strong>missions d’assistance et d’expertise sur <strong><strong>de</strong>s</strong> sujets tels que :• L’élaboration <strong><strong>de</strong>s</strong> contrats <strong>de</strong> concession ou d’affermage.• Le contrôle <strong>de</strong> l’activité <strong><strong>de</strong>s</strong> concessionnaires ou fontainiers.• L’appui à la gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> délégations ou concessions.Il est prévu que ces réalisations soient accompagnées par<strong><strong>de</strong>s</strong> activités d’information, <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> communication,coordonnées avec la maîtrise d’œuvre sociale<strong>de</strong> la mairie.Dans ce domaine, le département <strong>de</strong> la Vienne pourraapporter son conseil et son expérience <strong>de</strong> façon à faciliterle dialogue entre les responsables burkinabé et lesContacts :Denis Brunet, vice-prési<strong>de</strong>nt du Conseilgénéral <strong>de</strong> la Vienne8 rue Thiers 86110 MirebeauMail : dbrunet@cg86.frtechniciens <strong>de</strong> la maîtrise d'oeuvre et à sensibiliser lesélus locaux aux modalités à mettre en place pour assurerune bonne gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> structures et <strong><strong>de</strong>s</strong> équipements.Au total, le département <strong>de</strong> la Vienne apportera unedouble garantie:• d’une part, veiller à ce que les solutions techniques choisiespour la réalisation <strong><strong>de</strong>s</strong> équipements urbains soientbien adaptées aux possibilités <strong>de</strong> gestion future;• d’autre part, contrairement aux bureaux d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong> quin’apportent leur appui que pendant quelques années,s’engager dans la durée.Jacques Aumasson, coordonateur, direction<strong>de</strong> la Coopération internationaleConseil Général <strong>de</strong> la VienneBP 319 - 86008 PoitiersTel +33 5 49 00 55 70 - Fax +33 5 00 55 79Mail : jaumasson@cg86.fr>la coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Programme <strong>de</strong> coopération décentralisée avec <strong>de</strong>ux municipalitéslibanaises : élaboration d’un schéma directeur d’assainissement etconstruction d’un réseau <strong>de</strong> collecte <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux usées et d’unestation d’épuration dans un lotissement <strong>de</strong> 80 habitations.Lille Métropole Communauté Urbaine (Nord)1 rue du Ballon, BP 749 - 59 034 Lille ce<strong>de</strong>x - <strong>France</strong>Mr Pierre Mauroy, prési<strong>de</strong>ntMme Danièle Defontaine, vice-prési<strong>de</strong>nte chargée <strong>de</strong> la coopération décentraliséeCollectivités bénéficiaires :Fédération <strong><strong>de</strong>s</strong> Municipalités du Chouf es Souayjani, LibanMe Nouha Ghosseyni, prési<strong>de</strong>nte (Maire <strong>de</strong> Baaqline)Municipalité <strong>de</strong> Bkassine, LibanMr Abdallah Saad, maire12 13HISTORIQUE DU PROJETLille Métropole Communauté urbaine développe <strong>de</strong>puis1999 <strong><strong>de</strong>s</strong> actions <strong>de</strong> coopération décentralisée avec <strong><strong>de</strong>s</strong>municipalités libanaises.Ces programmes ont été initiés après l’organisationd’élections municipales libres au Liban en 1998.Malgré ce pas très important dans le processus démocratiquelocal, la situation <strong><strong>de</strong>s</strong> gouvernements locaux et <strong><strong>de</strong>s</strong>municipalités reste très précaire en termes d’autonomiefinancière et institutionnelle. Elles souffrent égalementd’un déficit <strong>de</strong> moyens en personnel technique pourgérer leurs projets <strong>de</strong> développement et apporter lesservices publics <strong>de</strong> base à leur population.La première convention <strong>de</strong> coopération décentralisée a étésignée par la Fédération <strong><strong>de</strong>s</strong> Municipalités du Chouf esSouayjani et Lille Métropole Communauté urbaine en 1999.Cette Fédération regroupe neuf municipalités et environ40 000 habitants.OBJETLille Métropole a appuyé la Fédération dans l’étu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>besoins <strong>de</strong> son territoire en matière <strong>de</strong> gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> eauxusées. Les termes <strong>de</strong> référence pour la réalisation d’unschéma directeur d’assainissement ont été élaborés parles <strong>de</strong>ux partenaires, qui ont contrôlé conjointement letravail confié à un consultant au sein d’un comité <strong>de</strong>pilotage.Des travaux <strong>de</strong> construction <strong><strong>de</strong>s</strong> différents ouvragespréconisés par ce schéma directeur sont actuellement encours avec <strong><strong>de</strong>s</strong> financements <strong>de</strong> l’Etat libanais.Une autre expérience est menée avec la municipalité<strong>de</strong> Bkassine (10 000 habitants), dans le cadre d’uneconvention <strong>de</strong> coopération décentralisée signée en 2004.Ce programme concerne un lotissement <strong>de</strong> 80 habitationsconstruit dans les années cinquante après qu’untremblement <strong>de</strong> terre ait détruit une partie du village.Ce lotissement était initialement conçu comme uneréponse temporaire à la catastrophe et est <strong>de</strong> ce faitdépourvu d’infrastructures <strong>de</strong> collecte et <strong>de</strong> traitement<strong><strong>de</strong>s</strong> eaux usées.Sa situation sur une colline en fait une menace pour laqualité <strong>de</strong> la ressource en eau potable.Un schéma <strong>de</strong> gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux usées a donc été établi parun bureau d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong> spécialisé pendant la première étapedu programme <strong>de</strong> coopération décentralisée en 2004.


Une nouvelle convention <strong>de</strong> coopération a ensuite étésignée par Lille Métropole Communauté urbaine et lamunicipalité <strong>de</strong> Bkassine pour la pério<strong>de</strong> 2005-2006-2007dans le but <strong>de</strong> permettre la construction d’un réseau <strong>de</strong>collecte <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux usées et d’une unité <strong>de</strong> traitement àl’échelle du lotissement.DEROULEMENTCes <strong>de</strong>ux projets <strong>de</strong> coopération décentralisée reçoiventun appui financier important du ministère <strong><strong>de</strong>s</strong> Affairesétrangères au titre du Fonds <strong>de</strong> Solidarité Prioritaire.Les collectivités partenaires apportent leurs contributionsrespectives sous forme d'apport financier et <strong>de</strong> mobilisation<strong>de</strong> techniciens.les collectivités partenaires <strong>de</strong> la mise en œuvre opérationnelle<strong><strong>de</strong>s</strong> programmes.Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la construction d’infrastructures, le défi àrelever par les municipalités libanaises bénéficiaires <strong>de</strong> cesprogrammes est d’assurer la pérennité <strong><strong>de</strong>s</strong> équipementset <strong><strong>de</strong>s</strong> ressources humaines affectées à leur maintenance.La relation engagée sur le long terme à travers les différentesconventions <strong>de</strong> coopération décentralisée <strong>de</strong>puis1999 y participera sans aucun doute.Les actions développées ont un impact significatif àdifférents niveaux :• Impact social : accès à l’assainissement ;• Impact environnemental : Protection <strong>de</strong> la ressource eneau potable ;• Impact politique et institutionnel: selon les lois et laréglementation en vigueur au Liban, les autorités nationalessont en charge <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement.Mais la réforme engagée en 2001 concernantla politique nationale <strong>de</strong> ce secteur n’est pas encoreentrée en apllication. Ces actions <strong>de</strong> coopération décentraliséesont une démonstration du rôle que pourraientou <strong>de</strong>vraient jouer les municipalités dans le gestion <strong>de</strong>l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement.• Renforcement <strong><strong>de</strong>s</strong> capacités locales : le suivi <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>uxprogrammes <strong>de</strong> coopération a conduit à la création d’uneagence <strong>de</strong> Développement Municipal, soutenue parl’association Tadamoun Wa Tanmia qui est chargée parContacts :Mr Imad Ibrahim, coordinateur technique,Agence <strong>de</strong> Développement Municipal,Saïda, Libanmail : ibrahimimad@yahoo.frMme Christine Zilinski, chargée <strong><strong>de</strong>s</strong> programmes<strong>de</strong> coopération décentralisée avecle Liban, Service Coopération Décentralisée,Lille Métropole Communauté urbainemail : czilinski@cudl-lille.fr>la coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Gestion globale <strong>de</strong> l'eau sur le Bassin <strong>de</strong> LimariDépartement <strong>de</strong> l'HéraultAndré Vezinhet, prési<strong>de</strong>ntCollectivité bénéficiaireGouvernement Régional <strong>de</strong> Coquimbo - ChiliPartenaires :Organisations <strong><strong>de</strong>s</strong> usagers <strong>de</strong> l’eau : 5 conseils <strong>de</strong> surveillance et associations d’irrigants ;Services publics : 8 dépendant du Gouvernement Provincial, Régional et Central ; Entreprisesprivées : 2 groupements <strong>de</strong> différentes corporations ; Une compagnie d’industrie minière ;Société civile : représentée par 5 Parlementaires et plusieurs ONG ; Municipalités : 5 faisantpartie <strong>de</strong> la Province ; Recherches : 4 Centres spécialisés ; Partenaires tutoriaux internationaux :Département <strong>de</strong> l’Hérault, IRD et Agropolis en <strong>France</strong>.14 15HISTORIQUE DU PROJETLe Département <strong>de</strong> l’Hérault développe <strong>de</strong>puis 1998 <strong><strong>de</strong>s</strong>relations privilégiées <strong>de</strong> coopération scientifique, techniqueet culturelle avec le Chili, et notamment avec larégion <strong>de</strong> Coquimbo.La Province <strong>de</strong> Limari, la plus gran<strong>de</strong> productrice <strong>de</strong> larégion <strong>de</strong> Coquimbo, regroupe 3 bassins agricoles et <strong>de</strong>basse irrigation.Actuellement <strong>de</strong> nombreux efforts individuels sontaccomplis pour accroître son développement, en particuliertout ce qui touche à la préservation <strong>de</strong> la ressource"eau" et à sa qualité.Services publics et institutions privées disposent <strong>de</strong>plusieurs systèmes d’analyse, et beaucoup d’initiativeséconomiques aujourd’hui dispersées pourraient êtrecoordonnées et organisées efficacement, tout en permettantaux usagers d’avoir un accès facilité à toutes lesinformations relatives au domaine <strong>de</strong> l’Eau.Le "tissu patronal" est également très varié et lesentreprises exportatrices réclament <strong>de</strong> plus en plus la miseà disposition d’instruments d’observation et d’analyserelatif à la qualité et au concept <strong>de</strong> production agroalimentaireintégrée, dans le plus grand respect <strong><strong>de</strong>s</strong>principes du Développement durable.A cet effet, une Base <strong>de</strong> Données a été créée entre lessecteurs publics et privés qui permet d’échanger danstous les domaines touchant à la gestion du Bassin.OBJETLe projet vise à l’application d'un programme territorialintégré (PTI) dans le Bassin du Limari, référencé sitepilote chilien :• Développement institutionnel et politique• Prise en compte du milieu naturel et <strong><strong>de</strong>s</strong> écosystèmesassociés• Développement <strong><strong>de</strong>s</strong> capacités, <strong>de</strong> l'apprentissage socialet <strong>de</strong> la gouvernance• Application sur le bassin <strong>de</strong> la démarche et du portéà connaissance.Les principaux objectifs à long terme sont <strong>de</strong> :• Définir un système permettant l’usage rationnel <strong><strong>de</strong>s</strong>ressources naturelles du Bassin• Développer un système coordonné d’outils permettant<strong>de</strong> connaître l’état et la qualité <strong>de</strong> l’eau conformémentaux normes établies• Promouvoir et développer <strong><strong>de</strong>s</strong> contrats <strong>de</strong> process <strong>de</strong>traitement <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux résiduaires (production agroalimentaireintégrée)• Implanter <strong><strong>de</strong>s</strong> Schémas <strong>de</strong> Qualité <strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux pour en


faire un procédé stratégique <strong>de</strong> gestion au niveau du territoire• Dynamiser et développer les secteurs <strong>de</strong> production enaccroissant les potentialités d’exportation• Augmenter la mo<strong>de</strong>rnisation <strong><strong>de</strong>s</strong> moyens <strong>de</strong> productiondu Bassin (innovation technologique, diversificationet reconversion <strong>de</strong> la production)• Faciliter, en le rendant attractif, le processus <strong><strong>de</strong>s</strong> reconversionset la multiplication <strong><strong>de</strong>s</strong> échanges commerciauxsur tout le territoire• Développer <strong><strong>de</strong>s</strong> accords pour enrichir les échanges entrepublic et privé et renforcer le Développement durablesur le Bassin.Les principales innovations se concrétiseront avec la miseen place d’un Schéma Directeur <strong>de</strong> Gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux auniveau régional.Aujourd’hui, au terme <strong>de</strong> la première année <strong>de</strong> mise enpratique et grâce à cette coordination, les résultats sonttangibles et permettent <strong>de</strong> dresser <strong><strong>de</strong>s</strong> objectifs stratégiqueset <strong><strong>de</strong>s</strong> plans d’actions à court et moyen terme. Ilfaut souligner aussi la mise en place d’une véritableorganisation pour une Gestion intégrée <strong>de</strong> l’eau, avecl’ai<strong>de</strong> d’experts internationaux, dont l’appui du Département<strong>de</strong> l’Hérault.L'impact social dans toute la Province est fort et setraduit par exemple par la célébration <strong>de</strong> la Fête <strong>de</strong> l’Eauqui déploie <strong>de</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> actions <strong>de</strong> sensibilisation àl’attention du public usagers.Le Patronat encourage et soutient également tous les efforts<strong>de</strong> développement agro-industriel du Limari ainsique toutes les actions entreprises pour que la main d’œuvrey soit plus efficace et <strong>de</strong> meilleure qualité.En parallèle, un Diagnostic <strong>de</strong> Bassin a été établi, faisantressortir les aspects économiques, sociaux et environnementaux<strong>de</strong> la Province et insistant, dans un objectif àmoyen terme, sur les solutions à apporter.>DEROULEMENT ET RESULTATSLes implications <strong><strong>de</strong>s</strong> différents acteurs du projet se sontdéroulées en plusieurs étapes :• Désignation d’un Conseil composé <strong><strong>de</strong>s</strong> représentants<strong><strong>de</strong>s</strong> 35 institutions pour informer et déterminer <strong><strong>de</strong>s</strong> lignes<strong>de</strong> travail• Composition d’un Comité opérationnel pour superviserles travaux• Constitution <strong>de</strong> groupes techniques, <strong>de</strong> centres d’innovationstechnologiques et <strong>de</strong> recherches avancées dansle concept <strong>de</strong> production agroalimentaire intégrée ainsique dans la gestion du Bassin, pour déterminer les actionsà mettre concrètement en place.Contacts :Francisco J. Corral M.Gérant PTI Bassin LimariChili+56 53 63 17 56 - fcorral@cuencalimari.clL’expérience d’une Gestion Globale <strong>de</strong> l’Eau sur le Bassindu Limari, impulsée à partir d’une forte gouvernancelocale, s’est diffusée avec beaucoup d’ampleur et <strong>de</strong> succèsauprès <strong><strong>de</strong>s</strong> secteurs publics et privés, et l’objectif est<strong>de</strong> la promouvoir et l’étendre aux autres bassins du Chili,en étroit partenariat avec les ministères chiliens en charge<strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> l’eau, <strong>de</strong> l’environnement et <strong>de</strong> l’aménagementdu territoire.Serge Miquel, directeur du Pôle EnvironnementEau cadre <strong>de</strong> vie et Aménagement ruralConseil Général <strong>de</strong> l’Hérault1000, rue d’Alco34 087 Montpellier - Ce<strong>de</strong>x 4 - <strong>France</strong>+33 4 67 67 67 63 - sergemiquel@cg34.frla coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Coopération municipale dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’environnemententre Maxéville et Poienile IzeiVille <strong>de</strong> Maxéville (Meurthe-et-Moselle)Henri Begorre, maireCollectivité bénéficiaire : Commune <strong>de</strong> Poienile Izei (Ju<strong>de</strong>t Maramures - Roumanie)Autre partenaire :Centre International <strong>de</strong> l’Eau <strong>de</strong> Nancy (NanC.I.E)16 17HISTORIQUE DU PROJETLes premiers contacts entre Maxéville et Poienile Izeidatent <strong>de</strong> 1991. Poienile Izei, commune <strong>de</strong> 1 100 habitantsest située à une altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1000m et s’étend sur <strong>de</strong>11km. Poienile Izei est à 50 km <strong>de</strong> l’Ukraine (au Nord)et à 70 km <strong>de</strong> la Hongrie (à l’Ouest). Après 12 annéesd’échanges purement humanitaires, la Ville <strong>de</strong> Maxévillea souhaité donner une nouvelle dimension à cette relationen se positionnant comme un appui au développement<strong><strong>de</strong>s</strong> projets <strong>de</strong> la Municipalité <strong>de</strong> Poienile Izeiet en rendant cette <strong>de</strong>rnière responsable du suivi, <strong>de</strong> laréalisation du projet d’une part et en développant <strong><strong>de</strong>s</strong>outils nécessaires à la pérennité <strong>de</strong> l’action d’autre part.Bien vite <strong><strong>de</strong>s</strong> problèmes d’approvisionnement en eau potableont été i<strong>de</strong>ntifiés. Le premier projet intitulé"coopération municipale dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et<strong>de</strong> l’environnement" soutenu par le ministère français<strong><strong>de</strong>s</strong> Affaires étrangères a été mené en partenariat avecle Centre International <strong>de</strong> l’Eau <strong>de</strong> Nancy au titre <strong>de</strong> sescompétences techniques reconnues au niveau internationalau travers <strong><strong>de</strong>s</strong> nombreuses actions menées auMaroc, en Hongrie, en Pologne, en Mongolie… dans ledomaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement.OBJETS DU PROJET• Assistance technique : production d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> reconnaissanceet <strong>de</strong> faisabilité concernant l’alimentation eneau potable du village• Mobilisation <strong><strong>de</strong>s</strong> différents acteurs roumains sur la suiteà donner aux résultats <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>.• Réalisation d’une action concrète à savoir l’installationd’un bloc sanitaire à l’intérieur <strong>de</strong> l’école• Sensibilisation à l’hygiène et à la propreté <strong>de</strong> la populationet notamment <strong><strong>de</strong>s</strong> enfantsDEROULEMENT ET RESULTATS1ère phase : diagnostic effectué par un expert <strong>de</strong> NanC.I.Een présence <strong>de</strong> l’équipe municipale maxévilloise (un éluet un fonctionnaire) en charge du dossier avec commecontenu• l'analyse d’un projet d’alimentation en eau du villageréalisé en 1998 par une entreprise roumaine• <strong><strong>de</strong>s</strong> enquêtes et la reconnaissance <strong>de</strong> terrain et en particulier<strong><strong>de</strong>s</strong> zones <strong>de</strong> sources,• l’analyse <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions <strong>de</strong> faisabilité du projet d’alimentationen eau du village.La Ville <strong>de</strong> Maxéville a souhaité anticipé sur le résultatdu diagnostic en faisant part du projet global à menerà Poienile Izei (et ses alentours) auprès <strong><strong>de</strong>s</strong> différentsacteurs roumains (notamment auprès du Conseil du Ju<strong>de</strong>t<strong><strong>de</strong>s</strong> Maramures) en i<strong>de</strong>ntifiant et en recherchant les différentesressources financières mobilisables dans le cadre<strong><strong>de</strong>s</strong> fonds alloués à la Roumanie pour sa pré-adhésionà l’Union Européenne.L’élaboration d’une stratégie régionale avec l’Ukraine etla Hongrie d’approvisionnement en eau potable <strong>de</strong>chaque habitation située dans cette zone a égalementété avancée.


2ème phase : accueil à Maxéville d’une délégation roumainecomposée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux élus et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux techniciens pourune immersion dans les thèmes du projet notamment par<strong><strong>de</strong>s</strong> visites d’installations hydrauliques sur la Communauté<strong>de</strong> Communes du Grand Couronné : au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> la visitemême <strong>de</strong> ces équipements, l’objectif était <strong>de</strong> démontrerque le groupement <strong>de</strong> communes était une réponseaux difficultés d’approvisionnement en eau potable etd’assainissement que rencontrent Poienile Izei et l’ensemble<strong><strong>de</strong>s</strong> villages alentours.Cette mission a également été ponctuée par <strong><strong>de</strong>s</strong> visitesd’écoles maxévilloises et par <strong><strong>de</strong>s</strong> échanges autour <strong>de</strong>l’étu<strong>de</strong> réalisée suite au diagnostic en collaboration avecNanC.I.E.gel en pério<strong>de</strong> hivernale et doté d’un assainissementautonome. Les travaux ont été suivis par l’élu désignéresponsable du projet et le porteur du projet a régulièrementété informé <strong>de</strong> l’avancement <strong>de</strong> l’action.Différentes actions <strong>de</strong> sensibilisation à l’hygiène ont étémenées auprès <strong><strong>de</strong>s</strong> enfants <strong>de</strong> chaque classe.Cette action a débuté en octobre 2003 et s’est achevéeen septembre 2004. L’action <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Maxéville sepoursuit et une part importante est consacrée au développement<strong><strong>de</strong>s</strong> compétences <strong><strong>de</strong>s</strong> élus et personnels <strong>de</strong>Poienile Izei, aux échanges <strong>de</strong> savoir-faire et d’expériencesafin <strong>de</strong> positionner la Municipalité roumainecomme maîtresse <strong>de</strong> son développement.3ème phase : réalisation du bloc sanitaire dans l’école (enextérieur auparavant) avec la mise en place <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux réservoirsdont un à l’intérieur <strong>de</strong> l’école pour faire face au>Contacts :Vasile Dunka, mairePoienile Izei n°23Mamramures - RoumanieTél/Fax + 40 262 33 42 02Céline RousselMairie - 14, rue du 15 septembre 194454 320 Maxéville - <strong>France</strong>Tél + 33 3 83 32 30 00Fax + 33 3 83 37 89 85Mail : croussel@mairie-maxeville.frla coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Programme <strong>de</strong> préservation <strong><strong>de</strong>s</strong> zones humi<strong><strong>de</strong>s</strong> à Luang Prabang(Laos)Mairie <strong>de</strong> Chinon (Indre-et-Loire) : 9000 habitants.Agence <strong>de</strong> Développement et d’Urbanisme du Chinonais (coordination du projet)Collectivité bénéficiaire : Luang Prabang, LaosActeurs impliquésUNESCO, Union Européenne, Région Centre, Agence <strong>de</strong> Développement et d’Urbanisme duChinonais, SARL RIVE Gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> cours d’eau et <strong><strong>de</strong>s</strong> zones humi<strong><strong>de</strong>s</strong>18 19HISTORIQUE DU PROJETEn décembre 1995, la ville <strong>de</strong> Luang Prabang, anciennecapitale du Laos est inscrite sur la liste du Patrimoine Mondial<strong>de</strong> L’UNESCO. Le Gouvernement <strong>de</strong> la RépubliqueDémocratique Populaire Lao, désireux <strong>de</strong> mettre en placeune politique <strong>de</strong> conservation et <strong>de</strong> mise en valeur <strong>de</strong>la Ville sollicite alors l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la communauté internationale.En réponse à cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, La ville <strong>de</strong> Luang Prabang,la ville <strong>de</strong> Chinon et l’UNESCO ont conjointement proposéun projet <strong>de</strong> coopération décentralisée. Une convention,qui formalise ce lien <strong>de</strong> coopération, a été signéeen 1997 et renouvelée en 2000 puis en 2003.Les partenaires du projet se sont donnés pour mission <strong>de</strong>conduire un projet global <strong>de</strong> développement durableorienté sur la protection et la mise en valeur <strong>de</strong> la Villeet ce à travers <strong><strong>de</strong>s</strong> projets d’aménagement urbain, <strong>de</strong>restauration d’édifices, et le soutien <strong><strong>de</strong>s</strong> initiatives <strong><strong>de</strong>s</strong>habitants pour l’amélioration <strong>de</strong> leur cadre <strong>de</strong> vie, parl’amélioration et la réhabilitation <strong>de</strong> leur habitat.L’élaboration d’un programme <strong>de</strong> préservation, <strong>de</strong> dépollutionet <strong>de</strong> sensibilisation à l’environnement constitueun <strong><strong>de</strong>s</strong> volets importants <strong>de</strong> cette démarche volontariste.Le programme <strong>de</strong> préservation <strong><strong>de</strong>s</strong> ZonesHumi<strong><strong>de</strong>s</strong>, soutenu par l'Union Européenne, s'est inscritdans une démarche <strong>de</strong> préservation du Patrimoine ausens global du concept, c'est à dire élargi au patrimoinenaturel et culturel. Les mares et Zones Humi<strong><strong>de</strong>s</strong> occupentune place déterminante dans le contexte socioéconomique<strong>de</strong> Luang Prabang, et représentent un patrimoineenvironnemental qui fait partie intégrante <strong>de</strong> l'i<strong>de</strong>ntité<strong>de</strong> la ville.OBJET• Le projet se décompose en trois volets :Comprendre :Ce volet comprend une phase d’observation et <strong>de</strong> diagnostic<strong><strong>de</strong>s</strong> dynamiques du réseau hydrographique et <strong>de</strong>la formation <strong><strong>de</strong>s</strong> zones humi<strong><strong>de</strong>s</strong>. Il s’est traduit par uninventaire et une <strong><strong>de</strong>s</strong>cription exhaustive <strong><strong>de</strong>s</strong> bassins versantset <strong><strong>de</strong>s</strong> mares <strong>de</strong> Luang Prabang, un suivi régulier<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’eau, une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la végétation. D’autrepart, <strong><strong>de</strong>s</strong> outils méthodologiques d'analyse et <strong>de</strong> compréhension<strong><strong>de</strong>s</strong> milieux ont été mis à la disposition <strong><strong>de</strong>s</strong>techniciens <strong>de</strong> Luang Prabang : mesure <strong>de</strong> la pluviométrie,mesure <strong><strong>de</strong>s</strong> débits, mesure <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’eau.Protéger :Ces milieux instables et fragiles ne peuvent se maintenirsans protection. C’est dans cette optique que la coopérationa permis <strong>de</strong> présenter et <strong>de</strong> développer <strong><strong>de</strong>s</strong>techniques <strong>de</strong> lutte contre la pollution, ainsi que <strong><strong>de</strong>s</strong> outils<strong>de</strong> protection réglementaire. Les zones humi<strong><strong>de</strong>s</strong> ontainsi été classées en Zone pour la Protection du patrimoinenaturel et paysager (ZPP-N). Les prescriptions techniquesrelatives à ce secteur ont pour objet <strong>de</strong> garantirl’intégrité <strong><strong>de</strong>s</strong> caractéristiques naturelles <strong><strong>de</strong>s</strong> milieux


concernés en limitant les constructions et en contrôlantles caractéristiques (maisons neuves en bois ou bambousur pilotis uniquement, Coefficient d’Occupation au Solfaible…).Sensibiliser :En <strong>de</strong>rnier lieu, comprendre et protéger ne sont utilesque si la population et les responsables locaux soutiennentet participent aux efforts <strong>de</strong> protection et <strong>de</strong> miseen valeur <strong>de</strong> leur patrimoine naturel.Les instruments permettant d’impliquer la population etles techniciens locaux ont pris <strong><strong>de</strong>s</strong> formes variées, parmilesquelles on retiendra la création d’un écomusée, latenue d’un colloque international sur les zones humi<strong><strong>de</strong>s</strong>ou encore une émission <strong>de</strong> radio sur RFI.Animation et mise en œuvre <strong>de</strong> la coopération : laMaison du PatrimoineLe projet a été bâti autours <strong>de</strong> l’idée <strong>de</strong> création d’uneMaison du Patrimoine composée d’une équipe francolaotienne<strong>de</strong> techniciens pluridisciplinaires, en permanencesur le site et placée sous la tutelle <strong><strong>de</strong>s</strong> autoritéslocales. Cette Maison du Patrimoine s’est fixée commeobjectifs :Contacts :Mme Cathy Savourey, coordinatrice duprojet, responsable du pôle coopération,ADUCaduc.coope@wanadoo.fr• d’être un lieu symbolique d’accueil, d’information, <strong>de</strong>démonstration <strong><strong>de</strong>s</strong>tiné à sensibiliser la population localeau patrimoine• <strong>de</strong> former à moyen terme une équipe d’interventionLao,• <strong>de</strong> lier étroitement les politiques <strong>de</strong> protection, <strong>de</strong> miseen valeur et <strong>de</strong> développement durable du site.Les prolongements envisagésUn <strong>de</strong>uxième projet, porté par l’UNESCO et élargi à d’autressites notamment Vientiane la capitale du laos, est encours d’instruction auprès <strong>de</strong> l’Union Européenne.Mme Au<strong>de</strong> Sivigny, chargée <strong>de</strong> missioncoopération, ADUCMr Pierre Guédant, chef <strong>de</strong> projet à laMaison du Patrimoine <strong>de</strong> Luang Prabangpierre.guedant@la-maison-du-patrimoine>la coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Construction <strong>de</strong> latrines publiques et d’un réseau d’adduction d’eauà Adéta (Togo)Mairie <strong><strong>de</strong>s</strong> Herbiers (Vendée) : 14 600 habitantsCollectivité bénéficiaire : Adéta, République du TogoAutres partenaires :AJCAH : <strong>Association</strong> Jumelage Coopération Adéta-Les HerbiersAVIJAH : <strong>Association</strong> <strong>villes</strong> jumelées Adéta Herbiers au Togo20 21HISTORIQUE DU PROJET• Kpélé Adéta est un territoire regroupant 11 communesautour du village principal Adéta.• L'AJCAH a été créée en décembre 1989 suite à unecorrespondance entre une école d'Adéta et une classe ducollège Jean Rostand aux Herbiers.Il s’agit d’une association loi 1901 aidée par la mairie <strong><strong>de</strong>s</strong>Herbiers (6000 euros en 2004 et 2005).OBJETEn 1990, lors d’une visite à Adéta pour officialiser lejumelage, <strong><strong>de</strong>s</strong> réunions <strong>de</strong> travail ont permis <strong>de</strong> mettreen évi<strong>de</strong>nce le problème <strong>de</strong> l’eau comme thème <strong>de</strong>coopération. De nombreux décès étaient en effet causéspar la mauvaise qualité <strong>de</strong> l’eau utilisée (celle <strong><strong>de</strong>s</strong> marigots).Une première réponse s’est traduite par la construction<strong>de</strong> latrines publiques : 7 blocs <strong>de</strong> 6 à 12 trous, répartisdans les différents quartiers d’Adéta, et actuellementgérés par l’AVIJAH.L’étu<strong>de</strong> d’un projet d’adduction d’eau a ensuite été lancée,en accord avec le ministère du plan Togolais. Lesingénieurs ont opté pour le captage d’une casca<strong>de</strong> situéeà 5km environ au nord d’A<strong>de</strong>ta. Dans le schéma imaginépar ces <strong>de</strong>rniers, l’adduction concernait A<strong>de</strong>ta maiségalement plusieurs villages <strong><strong>de</strong>s</strong> environs (Goiré, Dougba,Hamé Afegamé, Konda, Tsefi, Kadomé, Tsiko, Atimé,Bemé, Toubou)… Au total, une population <strong>de</strong> 30 000habitants était concernée. Un ingénieur <strong>de</strong> la SAUR,membre <strong>de</strong> l’AJCAH en <strong>France</strong>, s’est rendu sur les lieuxpour conforter cette décision.Réalisation :Les travaux ont débuté en août 1995. Des jeunes Herbretaisont été mobilisés à cette occasion (25 stagiaires duGreta du Lycée Jean Monet <strong><strong>de</strong>s</strong> Herbiers).Financement :L’AJCAH a apporté 30 millions <strong>de</strong> francs CFA (46 000 Euros)issus <strong>de</strong> fonds propres et d’une subvention du Conseilrégional Pays <strong>de</strong> la Loire.Mais les responsables politiques du Togo n’apportantpas le financement prévu par le partenariat, bien qu’ils’agissait d’un projet-pilote, les travaux ont été suspenduspendant 2 ans.Le projet a finalement pu être relancé grâce à l’intervention<strong>de</strong> M. Kaffigoh, ancien Premier ministre du Togoet ami <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux associations. La mission Française a ainsiaccepté <strong>de</strong> prendre en charge le financement restantpour 90 millions <strong>de</strong> CFA (138 000 Euros), l’AJCAH fournissantun complément <strong>de</strong> 15 millions <strong>de</strong> CFA (23 000 Euros).Fonctionnement :Les travaux sont désormais achevés : barrage, réservoir<strong>de</strong> chloration, tuyaux jusqu’aux différents villages et fontainesdans tous les quartiers. Le CVD (Comité villageois)aidé <strong>de</strong> membres <strong>de</strong> l’AVIJAH gère la distribution <strong>de</strong> l’eau.Depuis 2005, un système <strong>de</strong> cotisation a été mis en place(par bassine d’eau), afin <strong>de</strong> rémunérer les "fontainiers"et <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong> petits travaux <strong>de</strong> réparation.


Prolongement :Le projet à l’étu<strong>de</strong> pour 2006-2007 concerne la construction<strong>de</strong> la "maison <strong>de</strong> l’eau et <strong><strong>de</strong>s</strong> Herbiers" pourun budget <strong>de</strong> 35 millions <strong>de</strong> CFA (53 000 Euros)."Maison <strong>de</strong> l’eau" car il s’agit d’un bâtiment regroupantateliers et salles <strong>de</strong> réunion."Maison <strong><strong>de</strong>s</strong> Herbiers" car l’AJCAH souhaite profiter <strong>de</strong>cette construction pour y réaliser un lieu d’accueil :quelques chambres, un restaurant, une sorte <strong>de</strong> motelpour recevoir les voyageurs.Contact :Jackie Riffaud, maire adjoint en charge<strong>de</strong> la culture et <strong>de</strong> la coopérationMairie <strong><strong>de</strong>s</strong> Herbiers6 rue du Tourniquet - 85502 Les HerbiersE-mail : jackie.riffaud@wanadoo.frla coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Les différentes actions <strong>de</strong> coopération décentralisée réalisées parle Conseil général <strong>de</strong> la Seine-Saint-DenisMr Hervé Bramy, prési<strong>de</strong>nt du Conseil général <strong>de</strong> Seine-Saint-DenisParce que l’avenir <strong>de</strong> la Seine-Saint-Denis ne peut se concevoir indépendamment <strong>de</strong> celui du mon<strong>de</strong> et parce quela Seine-Saint-Denis s’inscrit résolument dans une vision d’un mon<strong>de</strong> plus humain, plus juste, plus solidaire garantissantà chacun un développement durable, pacifique et équitable. Le Conseil général s’est engagé dans <strong><strong>de</strong>s</strong>coopérations décentralisées permettant une meilleure appropriation par les populations <strong><strong>de</strong>s</strong> enjeux planétaires.La question <strong>de</strong> l’eau est un domaine transversal à toutes les coopérations. Chaque projet comporte un volet consacréà l’eau et à l’assainissement, préalable primordial, à toutes actions en matière <strong>de</strong> santé publique.Les problématiques qui nous sont posées sont diverses. En Palestine ou au Maroc la question <strong>de</strong> l’utilisation <strong><strong>de</strong>s</strong>ressources est centrale ; au Gabon se sont les problématiques <strong>de</strong> la maîtrise <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux pluviales et <strong><strong>de</strong>s</strong> inondations liéesau lagunage qui se posent ; au Portugal il s’agit <strong>de</strong> préserver les équilibres écologiques, notamment <strong><strong>de</strong>s</strong> coursd’eau, dans un contexte urbain en peine croissance.>Le Conseil général <strong>de</strong> la Seine-Saint-Denis et le Gabon (1998-2005)22 23Villes bénéficiaires :Mairie <strong>de</strong> Gamba BP 30 Gamba République du GabonMairie <strong>de</strong> Port Gentil BP 568 Port Gentil République du GabonMairie <strong>de</strong> Omboué BP 29 Omboué République du GabonLes partenaires : Les services du Département <strong>de</strong> la Seine-Saint-Denis, DEA : Direction <strong>de</strong> l’Eauet <strong>de</strong> l’Assainissement, DEV : Direction <strong><strong>de</strong>s</strong> Espaces Verts, DAD : Direction <strong>de</strong> l’Aménagementet du Développement, DPAS : Direction <strong>de</strong> la Prévention et <strong>de</strong> l’Action Sanitaire, SIAAP :Syndicat Interdépartemental d’Assainissement <strong>de</strong> l’Agglomération Parisienne, UNITAR : Institut<strong><strong>de</strong>s</strong> Nations Unies pour la Formation et la Recherche.HISTORIQUE DU PROJETLe Conseil général <strong>de</strong> la Seine-Saint-Denis s’est engagéle 4 février 1998 dans un protocole <strong>de</strong> coopération décentraliséeavec les <strong>villes</strong> gabonaises <strong>de</strong> Port Gentil, Gambaet Omboué. Il souhaite, à travers cette coopération,contribuer et soutenir le développement local <strong>de</strong> cescollectivités, engagées dans un processus <strong>de</strong> démocratielocale.Un certain nombre <strong>de</strong> priorités ont été définies avec lespartenaires, parmi lesquelles figurent les actions relativesà l’eau et à l’assainissement. Il s’agit en effet pourGamba et Port Gentil <strong>de</strong> tendre vers la construction etl’entretien pérenne d’un réseau efficace d’écoulement<strong><strong>de</strong>s</strong> eaux pluviales et usées. De nombreux problèmes <strong><strong>de</strong>s</strong>anté publique, tel que le paludisme, résultent d’unecarence, voire d’une absence totale, <strong>de</strong> réseaux d’assainissement.LES REALISATIONSRéhabilitation et nettoiement du réseau d’eauet d’assainissementEn collaboration avec le SIAAP et le maître d’œuvreArchitecture et Développement, le Département a


cofinancé, dans un premier temps, le nettoiement d’unepartie du réseau, et dans un <strong>de</strong>uxième temps la secon<strong>de</strong>tranche <strong>de</strong> réhabilitation d’une partie <strong><strong>de</strong>s</strong> réseaux d’eauet d’assainissement <strong>de</strong> la ville.Projet global <strong>de</strong> santé publiqueElaboration d’un projet global <strong>de</strong> santé publique mobilisantles directions <strong>de</strong> l’Eau et <strong>de</strong> l’Assainissement,<strong>de</strong> la Prévention et <strong>de</strong> l’Action Sociale et <strong><strong>de</strong>s</strong> Espaces Verts.L’amélioration du réseau étant le préalable à toute actionen matière <strong>de</strong> santé publique (travail sur le Paludisme).En 2005 <strong><strong>de</strong>s</strong> missions exploratoires ont permis <strong>de</strong> mettreen place un travail <strong>de</strong> récoltes <strong>de</strong> données indispensablespour envisager <strong><strong>de</strong>s</strong> solutions au problème <strong>de</strong> traitement<strong><strong>de</strong>s</strong> eaux pluviales et au problème d’assainis- sement <strong><strong>de</strong>s</strong>réseaux.>Le Conseil général <strong>de</strong> la Seine-Saint-Denis et le Portugal (1998-2005)>Villes bénéficiaires :Associaçao <strong>de</strong> Municipios do Distrito <strong>de</strong> SetubalAv Dr Manuel Arriaga N°6 2èmeesq 2900-473 SetubalLes partenaires : Les services du Département <strong>de</strong> la Seine-Saint-Denis, DEA : Direction <strong>de</strong> l’eauet <strong>de</strong> l’assainissement, DEV : Direction <strong><strong>de</strong>s</strong> espaces verts, DAD : Direction <strong>de</strong> l’aménagementet du développement, "Composante Urbaine" bureau d’étu<strong>de</strong>.HISTORIQUELe Conseil général <strong>de</strong> la Seine-Saint-Denis a signé en juin1998 un accord <strong>de</strong> coopération avec l’<strong>Association</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>Municipalités du District <strong>de</strong> Setúbal (AMDS).L’AMDS est composée <strong>de</strong> treize <strong>villes</strong>, dans la région <strong>de</strong>Lisbonne. Le District <strong>de</strong> Setúbal a connu une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>fort développement industriel, ayant pour conséquenceun développement urbain important mais mal maîtrisé.Aujourd’hui la question d’un développement durable estau cœur <strong><strong>de</strong>s</strong> préoccupations, notamment dans les projetsd’aménagement urbain.LES REALISATIONSReconquête d’une rivière, la CoinaAccompagner le développement urbain (circulationdouce, itinéraires verts, maîtrise hydraulique). Prévenirles risques liés à l’urbanisation (pollution, inondations,imperméabilisation <strong><strong>de</strong>s</strong> sols…)Préserver le patrimoine écologique lié au cours d’eau(biodiversité, qualité <strong>de</strong> l’eau, berges…)Développement d’un schéma <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux pluviales sur laville <strong>de</strong> Sesimbra<strong>Etu<strong>de</strong></strong> sur le traitement <strong><strong>de</strong>s</strong> contraintes en écoulement<strong><strong>de</strong>s</strong> eaux pluviales dans une opération d’aménagement.Après le rendu <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>, il s’agit d’intégrer les propositionsfaites en matière d’assainissement alternatif auplan <strong><strong>de</strong>s</strong> contraintes urbanistiques <strong>de</strong> la ville.la coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006>Le Conseil général <strong>de</strong> la Seine-Saint-Denis, le Conseil général du Val-<strong>de</strong>-Marne et laPalestine (1992-2005 )Villes bénéficiaires :Municipalité <strong>de</strong> Qalqilya P.O. Box 2 Qalqilya via IsraëlMunicipalité <strong>de</strong> Tulkarem P.O. Box 9 Tulkarem via IsraëlMunicipalité <strong>de</strong> Djenin P.O. Box 13 Djenin via IsraëlLes partenaires : Les services du Département <strong>de</strong> la Seine-Saint-Denis, DEA : Direction <strong>de</strong> l’Eauet <strong>de</strong> l’Assainissement, le Département du Val-<strong>de</strong>-Marne, les municipalités <strong>de</strong> Djenin, Qalqilyaet Tulkarem.24 25HISTORIQUE DU PROJETLes Conseils généraux <strong>de</strong> la Seine-Saint-Denis et du Val<strong>de</strong>-Marne se sont engagés le 12 avril 1999 dans un protocole<strong>de</strong> coopération décentralisée avec les <strong>villes</strong> autonomespalestiniennes <strong>de</strong> Djenin, Qalqilya et Tulkarem,situées au nord <strong>de</strong> la Cisjordanie. Le choix <strong>de</strong> ces trois<strong>villes</strong> est lié à la faible présence <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités françaisesdans cette région.Parmi les priorités définies entre les partenaires dans lecadre du soutien au renforcement <strong>de</strong> l’autonomie locale<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>villes</strong> palestiniennes partenaires, figure un travail surl’augmentation <strong><strong>de</strong>s</strong> ressources et <strong><strong>de</strong>s</strong> capacités <strong>de</strong> productiond’eau, ainsi que la rénovation <strong><strong>de</strong>s</strong> réseaux <strong>de</strong>distribution d’eau potable et <strong><strong>de</strong>s</strong> réseaux <strong>de</strong> collecte<strong><strong>de</strong>s</strong> eaux usées.LES REALISATIONSRépondre à l’urgence, le contrôle <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’eauet lutter contre les pertes et les fuites du réseauDéfinition <strong>de</strong> thèmes d’actions pour 2003-2004 sur lecontrôle <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’eau et la lutte contre les fuiteset les pertes en eau, accompagné d’un appui en formation<strong><strong>de</strong>s</strong> personnels <strong>de</strong> la municipalité.2005-2006 : Accueil en Val-<strong>de</strong>-Marne <strong><strong>de</strong>s</strong> ingénieurs <strong>de</strong>l’Eau <strong><strong>de</strong>s</strong> trois <strong>villes</strong> partenaires afin <strong>de</strong> relancer le projet<strong>de</strong> Centre Palestinien <strong>de</strong> Développement et <strong>de</strong> Recherchesur l’Eau.Définition <strong><strong>de</strong>s</strong> contenus du Centre Palestinien qui auraitpour mission la réalisation :• d’un schéma directeur <strong>de</strong> gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux pour chaqueville,• d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong> hydrogéologiques, géologiques et modélisationhydraulique, épidémiologiques et démographiques• d’un diagnostic <strong><strong>de</strong>s</strong> ressources et <strong><strong>de</strong>s</strong> réseaux d’eaupotable et d’assainissement,• d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> conception et <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l’eau,• <strong>de</strong> collecter <strong><strong>de</strong>s</strong> données sur la qualité <strong><strong>de</strong>s</strong> nappessouterraines, <strong>de</strong> l’eau potable et <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux usées,• <strong>de</strong> la détection <strong><strong>de</strong>s</strong> fuites sur tous les réseaux,• d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong> permettant la réutilisation pour l’agriculture<strong><strong>de</strong>s</strong> eaux usées.La constitution d’un Centre <strong>de</strong> Recherche et <strong>de</strong> Développement<strong>de</strong> l’EauLa situation politique <strong>de</strong> la région (secon<strong>de</strong> Intifada) n’apas permis que cette piste <strong>de</strong> travail débouche en 2000sur la mise en œuvre <strong>de</strong> projets concrets dans les <strong>villes</strong>.


Le Conseil général <strong>de</strong> la Seine-Saint-Denis et le Maroc (2000-2005)Ville bénéficiaire :Municipalité <strong>de</strong> Figuig cité administrative B.P. 121 6100 Figuig MarocLes partenaires : Les services du Département <strong>de</strong> Seine-Saint-Denis, DEA : Direction <strong>de</strong> l’Eau et <strong>de</strong>l’Assainissement, SIAAP : Syndicat interdépartemental d’Assainissement <strong>de</strong> l’Agglomération Parisienne,Hydrasol bureau d’étu<strong>de</strong>, Sol Paysage, INRA, Fédération <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Association</strong>s <strong>de</strong> Figuig en <strong>France</strong>.HISTORIQUELe Conseil général <strong>de</strong> la Seine-Saint-Denis s’est engagéle 08 juin 2000 dans un protocole <strong>de</strong> coopération décentraliséeavec la ville marocaine <strong>de</strong> Figuig, oasis situéedans la région orientale <strong>de</strong> ce pays, à la frontièremaroco-algérienne, à 400 km d’Oujda.Le choix <strong>de</strong> cette collectivité est lié à la présence importanteen Seine-Saint-Denis d’une communauté originaire<strong>de</strong> Figuig.Parmi les priorités définies dans le protocole et dans lecadre du volet environnement, urbanisme et développementlocal, figurent la gestion <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> la luttecontre la désertification dans la Province. Le premier voletdu projet concerne l’eau et l’assainissement, un voletrelatif au développement <strong>de</strong> l’agriculture dans la Provinceest également envisagé.LES REALISATIONS• Des étu<strong><strong>de</strong>s</strong> et <strong><strong>de</strong>s</strong> actions ont été engagées avec le bureaud’étu<strong>de</strong> Hydrasol sur les économies d’eau et les nouvellesplantations.Bilan <strong>de</strong> cette action : 40% d’économie d’eau sur 3 ans(50% la <strong>de</strong>rnière année).Une extension <strong>de</strong> l’expérimentation est envisagée avecla coopérative <strong><strong>de</strong>s</strong> agriculteurs.Contacts :Conseil général <strong>de</strong> Seine-Saint-DenisHôtel du Département - Boîte postale 19393003 Bobigny ce<strong>de</strong>xLutte contre la désertificationEn partenariat avec Sol Paysage et l’INRA : étu<strong>de</strong> sur lessols dans les différentes zones <strong>de</strong> l’oasis. <strong>Etu<strong>de</strong></strong> par Hydrasold’un projet <strong>de</strong> laboratoire.Elaboration d’un projet d’assainissement <strong>de</strong>la ville <strong>de</strong> Figuig• 1ère phase : Engagement <strong><strong>de</strong>s</strong> travaux pour la constructiondu réseau d’assainissement dans trois quartiers <strong>de</strong>la ville.Partenariat avec le SIAAP en vue du financement sur unprojet pluriannuel.• Projet en cours <strong>de</strong> réalisation : travaux d’assainissementavec la Fédération <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Association</strong>s <strong>de</strong> Figuig en <strong>France</strong>et la ville <strong>de</strong> Figuig. Poursuite du partenariat avec l’ensemble<strong><strong>de</strong>s</strong> partenaires en vue <strong>de</strong> la 2ème phase <strong>de</strong> travauxsur les autres quartiers <strong>de</strong> la ville.Pascal Bury, chef du service Relationsinternationales et Coopération décentraliséepbury@cg93.fr>la coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Station <strong>de</strong> traitement et réseau <strong>de</strong> distribution d’eau potable àKeur Macene (Mauritanie)Vert-Saint-Denis (Seine-et-Marne) 7 900 habitants - Gérard Bermheim, maireKeur Macene (province du Trarza) environ 8 000 habitants, située dans le <strong>de</strong>lta du fleuveSénégal, au sud ouest <strong>de</strong> la Mauritanie.Le projet a été initié par le comité <strong>de</strong> jumelage - coopération Vert-Saint-Denis - Keur MaceneIl a bénéficié <strong>de</strong> financements <strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> Vert-Saint-Denis, du ministère <strong><strong>de</strong>s</strong> Affairesétrangères, <strong>de</strong> la Communauté européenne, <strong>de</strong> l’UNICEF et <strong>de</strong> la Caisse <strong><strong>de</strong>s</strong> dépôts et consignations.Partenaire pendant les 3 premières phases du projet : le GRET26 27HISTORIQUE DU PROJETDès la première visite <strong><strong>de</strong>s</strong> représentants <strong>de</strong> Vert-Saint-Denis à Keur Macene, les anciens leur ont dit : ”Nousn’avons pas d’eau potable. C’est très grave pour la santé.Il nous faut un château d’eau”. Mais comment le remplir? Dans le <strong>de</strong>lta du fleuve Sénégal, le sous sol estsalé. On ne peut obtenir d’eau potable ni par <strong><strong>de</strong>s</strong> puits,ni par <strong><strong>de</strong>s</strong> forages. La seule eau douce est celle du marigot.Mais elle est polluée.1ère phase : 1992 - 1993 Création <strong>de</strong> l’installation <strong>de</strong> traitementet d’un petit réseau <strong>de</strong> distribution par 5 bornesfontaines. Installation d’un aérogénérateur.Mise en service en juillet 1993.Echec provisoire : Trop peu d’habitants acceptaient <strong>de</strong>payer l’eau loin <strong>de</strong> chez eux, plutôt que prendre celle dumarigot. Beaucoup n’avaient pas encore compris l’intérêt<strong>de</strong> l’eau potable pour la santé.2ème phase 1995. Développement d’un réseau <strong>de</strong> distributionaux habitations du village <strong>de</strong> Keur Macene(2 000 habitants), avec compteur pour chaque abonné.Les familles sont intéressées, car les femmes et petitesfilles n’ont plus à faire la pénible “corvée d’eau”, ce quia favorisé la scolarisation <strong><strong>de</strong>s</strong> fillettes. Et les habitants duvillage ont constaté l’intérêt <strong>de</strong> l’eau potable pour leursanté, surtout celle <strong><strong>de</strong>s</strong> jeunes enfants.L’augmentation <strong>de</strong> la consommation a permis <strong>de</strong> payerle salaire du gérant et une gran<strong>de</strong> partie <strong><strong>de</strong>s</strong> frais <strong>de</strong> fonctionnement.Elle a nécessité aussi plus d’énergie, et doncl’installation <strong>de</strong> 2 éoliennes <strong>de</strong> pompage mécanique, puisd’un 2e aérogénérateur3ème phase 1996-1997 : Alimentation en eau potable duvillage <strong>de</strong> B'Neïnadji (1 000 habitants environ), à partirdu château d’eau du village <strong>de</strong> Keur Macene, situé à 3km.Une pompe électrique immergée dans le château d’eau<strong>de</strong> Keur Macene alimente celui <strong>de</strong> B'NEÏNADJI. Un réseaugravitaire distribue ensuite l’eau à chaque habitationavec un compteur, comme à Keur Macene.4ème phase 2001: Installation <strong>de</strong> 2 pompes solaires.Les 2 aérogénérateurs et les 2 éoliennes ne suffisaientplus à fournir l’énergie nécessaire, par suite <strong>de</strong> l’augmentation<strong>de</strong> la consommation et <strong><strong>de</strong>s</strong> pério<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> vent tropfaible. L’utilisation d’un groupe électrogène s’est avérétrès coûteux et peu fiable. D’où l’installation <strong>de</strong> 2 pompessolaires.5ème phase : 2002-2003 : alimentation en potable d’un3ème village : Bounaya (300 habitants)à 6 km du village <strong>de</strong> Keur Macene.Le réseau <strong>de</strong> Keur Macene a été développé et l’installation<strong>de</strong> traitement partiellement rénovée.6ème phase 2005-2006 : Amélioration et augmentation<strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong> production <strong>de</strong> l’installation <strong>de</strong> traitement<strong>de</strong> l’eau. Raccor<strong>de</strong>ment au nouveau réseau électriquedu village <strong>de</strong> Keur MaceneCes améliorations permettront <strong>de</strong> fournir toute l’eaupotable nécessaire aux habitants déjà <strong><strong>de</strong>s</strong>servis, et d’étendrele réseau. 5 villages <strong>de</strong> la commune, soit environ2 700 habitants atten<strong>de</strong>nt l’eau potable.


LE PROJETLe traitement <strong>de</strong> l’eauLa décantation-floculationL’eau est pompée dans le marigot par une pompe électriqueet une éolienne. Un doseur mécanique Garhin yajoute une dose <strong>de</strong> sulfate d’alumine réglée suivant laturbidité <strong>de</strong> l’eau.L’eau remplit alternativement l’une <strong><strong>de</strong>s</strong> 2 cuves <strong>de</strong> décantationen fibre <strong>de</strong> verre. Leur partie inférieure coniqueest toujours pleine d’eau et <strong>de</strong> boue. La partie supérieurecylindrique est vidée à chaque cycle lorsque l’eau y est<strong>de</strong>venue claire. Une purge vi<strong>de</strong> ensuite une partie <strong>de</strong>la boue déposée dans la pointe du cône. Le fonctionnementest automatique.4 cuves en béton stockent l’eau décantée. Une pompesolaire et une pompe électrique immergées la font monterau château d’eau à travers 2 filtres silex et un chlorateurGarhin, i<strong>de</strong>ntique au doseur <strong>de</strong> sulfate d’alumine.LA GESTION DE L’INSTALLATIONElle est assurée par une régie communale.L'eau est facturée au m3. Le prix <strong>de</strong> vente, fixé par lecomité <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> la régie, est <strong>de</strong>puis 1994 <strong>de</strong> 150UM/m3 (0,47 euro/m3). Il suffit pour payer les dépenses<strong>de</strong> fonctionnement, mais non les dépenses <strong>de</strong> renouvellementdu gros matériel. Nous conseillons <strong>de</strong>puislongtemps <strong>de</strong> l'augmenter pour au moins compenserl'inflation. Mais c'est une décision politique difficile.La gestion communale <strong>de</strong> ce service public essentielpermet à la population <strong>de</strong> comprendre l’utilité, donc lalégitimité <strong>de</strong> l’institution communale.>Le réseauSa longueur est d’environ 25 Km. La population a creuséles tranchées et posé les tuyaux semi-souples en PEHD.Les bénéficiaires ont ainsi participé au projet et réaliséune économie très importante sur son coût.Depuis l’origine du projet, le comité <strong>de</strong> jumelage <strong>de</strong> Vert-Saint-Denis soutient financièrement et techniquementson développement, et apporte son appui à sa gestionet à sa maintenance.Cuves <strong>de</strong> décantation en fibre <strong>de</strong> verreContact :Raymond Pinard, prési<strong>de</strong>nt du comité <strong>de</strong>jumelage-coopération, ingénieur retraité.Doseur <strong>de</strong> sulfate d'alumineLes filtres silexAnciens bassins <strong>de</strong> décantation <strong>de</strong>venus stock d'eau décantéeAu fond, les 2 aérogénérateurs6 Allée <strong><strong>de</strong>s</strong> Fauvettes 77240 Vert-Saint-Denistél./fax : +33 1 60 63 35 33e-mail : raymond.pinard@wanadoo.frla coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Appui à la commune <strong>de</strong> Sofara/Fakala pour un développementglobal maitrisé <strong>de</strong> son territoireVille <strong>de</strong> Muhouse (Haut-Rhin)Jean-Marie Bockel, maire, sénateur du Haut-RhinCollectivité bénéficiaire : Commune rurale <strong>de</strong> Sofara/Fakala (Mali)Mr Alassane Guindo, maireCercle <strong>de</strong> Djenné Région <strong>de</strong> Mopti - République du MaliTél. +223 24 20 09 22 - Fax +223 24 42 00 20Autres partenaires : Agence d’Urbanisme <strong>de</strong> la Région Mulhousienne, Institut Régional <strong>de</strong>Coopération Développement (IRCOD) Alsace, Direction régionale <strong>de</strong> l’Hydraulique et <strong>de</strong>l’Energie à Mopti, Direction régionale <strong>de</strong> l’Assainissement à Mopti.28 29HISTORIQUE DU PROJETEn 1989, <strong><strong>de</strong>s</strong> associations mulhousiennes d’entrai<strong>de</strong>regroupant <strong><strong>de</strong>s</strong> migrants d’origine malienne et <strong><strong>de</strong>s</strong> bénévolesont établi les premiers contacts avec le village <strong>de</strong>Sofara <strong>de</strong>venu village - centre <strong>de</strong> la Commune <strong>de</strong> Fakala(30 000 habitants), en 1999.A partir <strong>de</strong> 1991, la Ville <strong>de</strong> Mulhouse, à l’initiative <strong><strong>de</strong>s</strong>on maire, a souhaité développer un partenariat avec unecommune du sud. Eu égard aux contacts pré-existants, lechoix s’est porté sur Sofara.Une première mission a permis <strong>de</strong> définir <strong>de</strong> concert<strong><strong>de</strong>s</strong> projets visant à améliorer les conditions <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>la population, en développant l’économie locale. Parmiles principaux projets réalisés <strong>de</strong>puis lors, on peut citer: l’équipement d’un atelier-école regroupant les artisanslocaux travaillant le fer et le bois, le forage <strong>de</strong> puits pourle maraîchage, un appui pour l’achat <strong>de</strong> semences et lesurcreusement du canal d’amenée pour favoriser l’approvisionnementen eau <strong>de</strong> la rizière. Cette <strong>de</strong>rnière réalisationa permis d’augmenter sensiblement les récoltes.Répondant à un souhait maintes fois exprimé par nospartenaires maliens, une charte <strong>de</strong> jumelage a été signéepar les <strong>maires</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux communes, le 18 janvier 2003.OBJET DU PROJETDans le cadre d’un développement programmé, la Commune<strong>de</strong> Sofara/Fakala souhaite mettre en place un plan<strong>de</strong> développement urbain qui intègre l’alimentation qualitativeet quantitative en eau potable pour la communeet les nouveaux quartiers, ainsi qu’une réflexion surl’assainissement et l’évacuation <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux pluviales.DEROULEMENT DU PROJETPrenant en compte les préoccupations exprimées par lemaire <strong>de</strong> Sofara/Fakala, une délégation d’experts <strong>de</strong>l’Agence d’Urbanisme <strong>de</strong> la Région Mulhousienne etdu Service <strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Mulhouse s’est renduesur place, en février 2005, pour réaliser un diagnosticet définir <strong><strong>de</strong>s</strong> propositions d’action.Elle a procédé à l’inventaire <strong><strong>de</strong>s</strong> installations existanteset i<strong>de</strong>ntifié les problèmes y afférant :Dans le domaine <strong>de</strong> l’approvisionnement en eau, si ledispositif fonctionne correctement tant du point <strong>de</strong> vue<strong>de</strong> la maintenance que <strong>de</strong> la gestion, il se pose clairementle problème <strong>de</strong> l’insuffisance <strong><strong>de</strong>s</strong> volumes d’eau disponibles.Par ailleurs, la Commune <strong>de</strong> Sofara ne dispose d’aucunsystème d’assainissement et d’évacuation <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux pluvialesà ce jour.


Dans la perspective <strong>de</strong> la réalisation d’un plan <strong>de</strong> développementurbain intégrant ces aspects, les experts ontconclu à la nécessité <strong>de</strong> faire réaliser une étu<strong>de</strong> globale<strong>de</strong> la nappe phréatique sur le territoire <strong>de</strong> la Commune.Le cahier <strong><strong>de</strong>s</strong> charges relatif à cette étu<strong>de</strong> est en cours <strong>de</strong>rédaction. Elle sera confiée à un bureau d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong> maliensau cours du premier semestre 2006. Elle permettra <strong>de</strong> définirles travaux à engager prioritairement et <strong>de</strong> les programmery compris du point <strong>de</strong> vue financier.Coopération technique dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissementavec El Khroub (Algerie)Ville <strong>de</strong> Muhouse (Haut-Rhin)Jean-Marie Bockel, maire, sénateur du Haut-RhinCollectivité bénéficiaire : Ville d’El KhroubMr Hadj Belaribi, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Assemblée Populaire CommunaleDaïra d’El Khroub Wilaya <strong>de</strong> Constantine, AlgérieTél. +213 31 96 52 77 - Fax +213 31 96 41 77Autres partenaires : Institut Régional <strong>de</strong> Coopération Développement (IRCOD) AlsaceEn 1999, la Ville <strong>de</strong> Mulhouse a signé une convention<strong>de</strong> coopération avec la Ville algérienne d’El Khroub, unecommune <strong>de</strong> 150 000 habitants intégrée dans l'agglomération<strong>de</strong> Constantine.L’hygiène du milieu urbain figure parmi les axes <strong>de</strong>coopération prioritaires . A cet égard, <strong><strong>de</strong>s</strong> échangesd’expérience ont été amorcés sur la base d’un premierétat <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux réalisé en 2000 par le Directeur du ServiceContact :Estelle Mangold, responsable <strong><strong>de</strong>s</strong> Relationsinternationales et <strong>de</strong> la CoopérationtransfrontalièreVille <strong>de</strong> Mulhouse<strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Mulhouse et le responsable <strong>de</strong>l’agence mulhousienne <strong>de</strong> la Lyonnaise <strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux. En 2004,une nouvelle expertise a permis <strong>de</strong> définir les actions<strong>de</strong>vant permettre d’améliorer les conditions d’approvisionnementen eau et l’entretien du réseau d’assainissement.A travers <strong><strong>de</strong>s</strong> contacts réguliers et <strong><strong>de</strong>s</strong> formations,Mulhouse apporte un appui méthodologique à sa villepartenaire à cet égard.2 rue Pierre et Marie Curie, BP 10020F - 68948 Mulhouse ce<strong>de</strong>x 9Tél. +33 3 89 66 11 14Fax +33 3 89 45 70 61mail : estelle.mangold@ville-mulhouse.frla coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Mise en place <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’eau à N’DjamenaVille <strong>de</strong> ToulouseMr Jean-Luc Mou<strong>de</strong>nc, maire <strong>de</strong> ToulouseMe Mayeux-Bouchard, conseiller délégué aux Relations internationalesCollectivité bénéficiaire : Mairie <strong>de</strong> N’DjamenaMr Dago Yacoub, maire <strong>de</strong> N’DjamenaAutres partenaires : Service <strong>de</strong> Coopération et d’Action Culturelle <strong>de</strong> l’Ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong>,Agence Française <strong>de</strong> Développement, Hôpital Général <strong>de</strong> N’Djamena, <strong>Association</strong>s représentantla société civile (Groupes locaux <strong>de</strong> développement, Comités d’assainissement, groupement<strong>de</strong> femmes).A Toulouse : Institut Catholique <strong><strong>de</strong>s</strong> Arts et Métiers, Institut National Polytechnique <strong>de</strong> Toulouse,Mé<strong>de</strong>cins du Mon<strong>de</strong>, Institut National <strong><strong>de</strong>s</strong> Sciences Appliquées, Agence d’Urbanisme<strong>de</strong> l’Agglomération Toulousaine, le Centre Hospitalier Régional.30 31HISTORIQUE DU PROJETLa Ville <strong>de</strong> Toulouse s’est engagée <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> dixans dans une relation <strong>de</strong> coopération décentralisée avecla ville <strong>de</strong> N’Djamena. Le programme <strong>de</strong> coopération estdéfini avec les autorités locales et se décline en projetssur la base <strong>de</strong> contractualisations et <strong>de</strong> partenariats élargis.La coopération avec N’Djamena s’est appuyée sur untravail rapproché avec le représentant <strong>de</strong> la CoopérationFrançaise en coordination avec les interventions réaliséespar l’Agence Française <strong>de</strong> Développement. Depuis 1996,le service communal d’hygiène et <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong>Toulouse prend une part active dans la coopération entreles <strong>villes</strong> <strong>de</strong> Toulouse et N’Djamena, d’une part par <strong><strong>de</strong>s</strong>actions d’accompagnement à la restructuration du servicehygiène et santé et <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> ses personnels,d’autre part, par l’implication dans l’élaboration du pland’action pour l’amélioration <strong>de</strong> la gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> déchetsdans la ville <strong>de</strong> N’Djamena. Les formations spécifiquesorganisées ont également permis la mise en place <strong>de</strong> procéduressuivantes : enquêtes sur l’hygiène alimentaire,mise en place progressive <strong><strong>de</strong>s</strong> contrôles sanitaires, techniques<strong>de</strong> dératisation, techniques d’analyse <strong>de</strong> l’eau.En outre, <strong>de</strong>puis 1998, l’action <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Toulouse estcentrée sur <strong>de</strong>ux priorités : le plan <strong>de</strong> gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> déchetset <strong>de</strong> l’assainissement et l’appui à la gestion municipale.A partir d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité réalisée conjointementavec la mission Française <strong>de</strong> coopération et la Caisse <strong><strong>de</strong>s</strong>Dépôts et Consignations, un plan d’action a été élaboréqui prend en compte les aspects techniques, financiersmais aussi sociaux et sanitaires.Ce plan, finalisé en 2000,se déroule en différentes phases à partir <strong><strong>de</strong>s</strong> moyenshumains qui peuvent être mobilisés localement et avecl’appui <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> nationale ou internationale. Sur la base<strong><strong>de</strong>s</strong> préconisations du plan d’action, la ville <strong>de</strong> Toulouseparticipe à certaines actions pilotes (appui au Centre <strong>de</strong>Valorisation <strong><strong>de</strong>s</strong> Déchets Urbains <strong>de</strong> N’Djamena) touten maintenant le partenariat avec les autres bailleurs<strong>de</strong> fonds impliqués afin <strong>de</strong> maintenir la cohérence <strong><strong>de</strong>s</strong>programmes et <strong><strong>de</strong>s</strong> objectifs.OBJET DU PROJETL’objectif général consiste à renforcer les services urbainsauprès <strong>de</strong> la population et contribuer ainsi à l’amélioration<strong><strong>de</strong>s</strong> conditions <strong>de</strong> vie <strong><strong>de</strong>s</strong> habitants.La construction<strong><strong>de</strong>s</strong> projets s’appuie sur le dialogue social et la recherche<strong>de</strong> concertation, d’implication <strong>de</strong> la population.Dans le domaine <strong>de</strong> l’assainissement, l’objectif global estl’amélioration <strong>de</strong> la santé et <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions <strong>de</strong> vie urbaineen intervenant sur les nuisances du milieu.


DEROULEMENT ET RESULTATSLe contrôle <strong>de</strong> l’hygiène <strong>de</strong> l’eau est une <strong><strong>de</strong>s</strong> missionsdu Service Hygiène et Santé. De nouvelles réalisationspour l’alimentation en eau <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> N’Djamena a intensifiécette mission. En effet, la Ville <strong>de</strong> N’Djamena avecl’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Agence Française <strong>de</strong> Développement a approvisionnéen eau <strong><strong>de</strong>s</strong> quartiers périphériques qui n’étaientpas <strong><strong>de</strong>s</strong>servis. Depuis le début <strong>de</strong> l’année 2003, 100 000personnes peuvent s’approvisionner à ces points <strong>de</strong> distributiongrâce à 5 forages <strong>de</strong> la nappe profon<strong>de</strong>. Cinqchâteaux d’eau alimentent 8 bornes fontaines et 23kiosques <strong>de</strong> distribution. Cette réalisation très techniques’est appuyée sur une approche sociale innovante.Le système <strong>de</strong> gestion particulièrement original, très ouvertsur le quartier, permet aux habitants d’être lesacteurs <strong>de</strong> l’amélioration <strong>de</strong> leurs conditions <strong>de</strong> vie.La mairie a confié la gestion <strong>de</strong> ces structures à <strong><strong>de</strong>s</strong> fermiersqui ven<strong>de</strong>nt l’eau à un tarif imposé et qui sontresponsables <strong>de</strong> la maintenance <strong>de</strong> ces équipements. Leschâteaux d’eau sont au centre <strong>de</strong> "places <strong>de</strong> vie" avec<strong><strong>de</strong>s</strong> boutiques, <strong><strong>de</strong>s</strong> sanitaires, <strong><strong>de</strong>s</strong> plantations, <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux<strong>de</strong> réunion. Elles sont gérées par <strong><strong>de</strong>s</strong> associations gestionnaires<strong><strong>de</strong>s</strong> places.La Mairie chargée du contrôle du fonctionnement <strong>de</strong> cesstructures intervient par l’intermédiaire <strong>de</strong> la CAPAQ (Celluled’Appui aux Projets d’Aménagement <strong>de</strong> Quartiers)qui coordonne les différents acteurs. Cette cellule municipaleanimée par un ingénieur en environnementregroupe <strong><strong>de</strong>s</strong> représentants d’autres services municipaux :Hygiène et Santé, Voirie, Services socio- éducatifs…C’est donc dans le cadre <strong>de</strong> la CAPAQ que le techniciend’Hygiène et Santé intervient au niveau <strong>de</strong> ces points<strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> l’eau pour contrôler l’hygiène <strong>de</strong> laplace à vivre (boutiques, latrines, espaces <strong>de</strong> distribution<strong>de</strong> l’eau) et pour assurer <strong><strong>de</strong>s</strong> contrôles <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>l’eau. Le traitement <strong>de</strong> l’eau à l’hypochlorite est effectuéContacts à Toulouse :Mme Gisèle Teulières, directeur <strong><strong>de</strong>s</strong> Relationsinternationales et Européennes,Mme Marie-Clau<strong>de</strong> Rémésy, mé<strong>de</strong>cindirecteurdu service hygiène et santépar le fermier dans un local prévu à cet effet et sécurisé.La Ville <strong>de</strong> Toulouse a accompagné ce projet par lebiais <strong>de</strong> formations ciblées et par la fourniture au ServiceHygiène et Santé <strong><strong>de</strong>s</strong> chloromètres et réactifs pour mesurerla teneur en chlore <strong>de</strong> l’eau et vérifier que le traitement<strong>de</strong> l’eau a été effectué correctement.Une meilleure maîtrise dans le contrôle <strong>de</strong> l’eau distribuéepar les bornes-fontaines ou les châteaux d’eau apu ainsi être réalisée.Cette action, qui nécessite un suivi permanent et la fourniture<strong>de</strong> matériels adaptés sera poursuivie.Contacts à la mairie <strong>de</strong> N’DjamenaMr Ahmat, secrétaire généralMr Sarmadji, directeur <strong><strong>de</strong>s</strong> Services techniques>la coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Réhabilitation et exploitation <strong>de</strong> la retenue d’eau <strong>de</strong> Zibako, auBurkina FasoVille <strong>de</strong> Limoges (Haute-Vienne)Collectivité bénéficiaire : Commune rurale <strong>de</strong> Pabré (Burkina Faso)Autres partenaires :Ministère <strong><strong>de</strong>s</strong> Affaires étrangères (M.A.E.) - Union Européenne (ACP - Appel à projets Eau)32 33HISTORIQUE DU PROJETUn <strong><strong>de</strong>s</strong> axes les plus originaux <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> développement<strong><strong>de</strong>s</strong> relations internationales <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Limogesconsiste en l’affirmation du rôle moteur <strong>de</strong> celle-cidans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Francophonie. Ce rôle, initialementlimité à l’organisation annuelle du plus important festival<strong>de</strong> théâtre francophone existant actuellement (F.I.F.L.= Festival International <strong><strong>de</strong>s</strong> Francophonies en Limousin),s’est progressivement étendu d’abord à d’autres secteurs<strong>de</strong> la Culture (création <strong>de</strong> la B.F.M. = BibliothèqueFrancophone Multimédia, pôle associé à la BibliothèqueNationale pour le secteur du théâtre et <strong>de</strong> la littératurefrancophones) puis à ce qu’il est convenu d’appeler la"francophonie solidaire".Cette notion <strong>de</strong> solidarité avec le mon<strong>de</strong> francophoneest très vivace à Limoges où <strong>de</strong> nombreux citoyens se sontorganisés en associations. Certaines d’entre elles œuvrentmême <strong>de</strong>puis plusieurs années spécifiquement surla commune rurale <strong>de</strong> Pabré : il s’agit notamment <strong><strong>de</strong>s</strong> associations"Le Pont" (présente à Pabré <strong>de</strong>puis 1987) et"Un enfant, un cartable" (qui compte aujourd’hui près<strong>de</strong> 500 adhérents parrainant 845 élèves du Primaire). Parailleurs <strong><strong>de</strong>s</strong> écoles <strong>de</strong> Limoges entretiennent <strong><strong>de</strong>s</strong> relationssuivies avec <strong><strong>de</strong>s</strong> écoles <strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> Pabré.On voit par ces quelques exemple que l’engagement <strong>de</strong> lacollectivité territoriale "Ville <strong>de</strong> Limoges" en faveur du développement<strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> Pabré, loin d’être artificielou superficiel, se nourrit au contraire <strong><strong>de</strong>s</strong> attentes fortesd’une partie significative <strong>de</strong> ses habitants, et se trouve<strong>de</strong> surcroît en parfaite cohérence avec un <strong><strong>de</strong>s</strong> axes majeurs<strong>de</strong> développement <strong><strong>de</strong>s</strong> relations internationales <strong>de</strong> la Ville.C’est ainsi que, tout naturellement et logiquement, parconvention datée du 13 février 1999, la Ville <strong>de</strong> Limogess’est engagée dans l’ai<strong>de</strong> au développement durabledu Département <strong>de</strong> Pabré (province du Kadiogo), qui <strong>de</strong>puisla Loi du 21 décembre 2004 est appelé à <strong>de</strong>venir"commune rurale <strong>de</strong> Pabré".Initialement, cette convention limitait le champ <strong>de</strong> la coopérationainsi instituée, à 3 axes : l’eau (et l’assainissement),la santé et l’éducation. Un avenant ultérieur ajoutaitun quatrième axe <strong>de</strong> coopération : l’actionéconomique. L’un <strong><strong>de</strong>s</strong> intérêts <strong>de</strong> la réhabilitation et <strong>de</strong>l’exploitation <strong>de</strong> la retenue d’eau <strong>de</strong> Zibako (du nom d’unvillage situé sur la la commune rurale <strong>de</strong> Pabré), rési<strong>de</strong>justement dans le caractère multisectoriel <strong>de</strong> ce projetpuisque, partant <strong>de</strong> la problématique <strong>de</strong> l’eau, il implique<strong>de</strong> très nombreux acteurs (au nord comme au sud) pour<strong><strong>de</strong>s</strong> actions d’éducation et <strong>de</strong> formation, qu’il aura uneinci<strong>de</strong>nce positive sur la santé <strong><strong>de</strong>s</strong> populations, enfin qu’ila pour objectif final <strong>de</strong> permettre l’essor <strong>de</strong> nouvellesactivités génératrices <strong>de</strong> revenus.OBJETComposée d’une population essentiellement rurale, lazone couverte par les trois villages <strong>de</strong> Zibako-Wavougué-Nedogo souffre d’une pluviométrie certes acceptable enquantité (805mm/an en moyenne), mais concentrée surune pério<strong>de</strong> courte. De ce fait, on constate une perteimportante <strong>de</strong> l’eau nécessaire au développement économiqueet notamment <strong>de</strong> l’élevage, principale source<strong>de</strong> revenus. Cette situation est d’autant plus regrettableque <strong><strong>de</strong>s</strong> volontés <strong>de</strong> développement se sont affirméesdans les villages, sous forme <strong>de</strong> création <strong>de</strong> groupementsd’éleveurs orientés vers une production <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> <strong>de</strong>


qualité (initiative soutenue par la Ville <strong>de</strong> Limoges) quiréclament <strong>de</strong>puis longtemps la réhabilitation <strong>de</strong> cetteretenue d’eau créée par l’O.N.B.I. en 1987 et rompue parsubmersion en 1989. La relative proximité <strong>de</strong> la capitalerendant crédible la perspective <strong>de</strong> débouchés commerciaux,la réhabilitation <strong>de</strong> la digue permettra non seulementl’alimentation en eau (hors eau <strong>de</strong> boisson) <strong><strong>de</strong>s</strong>populations, mais également l’abreuvement du cheptel(et donc l’essor <strong>de</strong> l’élevage dans cette zone peupléemajoritairement <strong>de</strong> Mossis, mais aussi <strong>de</strong> Peuhls sé<strong>de</strong>ntarisés)ainsi que la création d’exploitations maraîchèreset piscicoles.La réhabilitation <strong>de</strong> cet ouvrage bénéficiera en prioritéà l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> populations <strong><strong>de</strong>s</strong> villages <strong>de</strong> Wavougué,Zibako, Bidougou et Nedogo, et tout particulièrementaux groupements professionnels et sociaux <strong>de</strong> ces quatrevillages (éleveurs, maraîchers, groupements <strong>de</strong> jeunes,groupements <strong>de</strong> femmes…). Les Commissions Villageoises<strong>de</strong> Gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> Terroirs (CVGT) <strong>de</strong> ces villages sont donctout naturellement motivées par ce projet.Le présent projet offre donc une triple cohérence :• cohérence par rapport aux attentes <strong>de</strong> la populationlocale, afin <strong>de</strong> diversifier ses revenus et ses sources <strong>de</strong>protéines ;• cohérence par rapport au souci manifesté par le MRA(Ministère <strong><strong>de</strong>s</strong> Ressources Animales) <strong>de</strong> voir se développerau Burkina, et tout particulièrement à proximité<strong>de</strong> l’AFO (Abattoir Frigorifique <strong>de</strong> Ouagadougou), la productiond’une vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> haute qualité, <strong><strong>de</strong>s</strong>tinée pourpartie à l’export, et pour partie à satisfaire une clientèleexigeante (hôtels, restaurants…) ;• cohérence enfin par rapport à l’esprit même <strong>de</strong> laconvention d’ai<strong>de</strong> au développement DURABLE passéeentre la Ville <strong>de</strong> Limoges et le Département <strong>de</strong> Pabré, cartout à la fois attentif à l’implication effective <strong><strong>de</strong>s</strong> populationsconcernées et respectueux <strong>de</strong> l’environnement.Contacts :Constantin Christi<strong><strong>de</strong>s</strong>, Conseiller municipaldélégué à la coopération décentralisée87031 Limoges ce<strong>de</strong>xTél +33 5 55 45 63 74 - Fax +33 5 55 32 12 55DEROULEMENTDes étu<strong><strong>de</strong>s</strong> techniques, économiques, environnementales,sociales et foncières ont été effectuées entre juillet 2004et mars 2005. Elles ont permis <strong>de</strong> démontrer la faisabilitétechnique du projet et le bien-fondé <strong>de</strong> celui-ci. Elles ontnotamment permis <strong>de</strong> tracer le profil socio-économiqueet agro-sylvo-pastoral <strong>de</strong> la zone d’influence <strong>de</strong> la retenued’eau et l’analyse approfondie <strong><strong>de</strong>s</strong> populationsriveraines <strong>de</strong> l’ouvrage, <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions <strong>de</strong> leur participationà la réalisation du projet et <strong><strong>de</strong>s</strong> actions d’accompagnementà mener au plan socio-économique et environnementaldans le cadre <strong>de</strong> ce projet.En décembre 2005, sous le contrôle du maître d’ouvrage(la commune rurale <strong>de</strong> Pabré représentée provisoirementpar le préfet), une entreprise burkinabè a été sélectionnéepar appel d’offres ouvert, sur la base du <strong>de</strong>vis estimatifproposé par le maître d’œuvre, également burkinabè(bureau d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong> Geramhy).La première tranche <strong><strong>de</strong>s</strong> travaux (accompagnée par uneintense campagne d’information/prévention <strong><strong>de</strong>s</strong> populationsriveraines) a effectivement commencé débutfévrier 2006.La livraison <strong>de</strong> l’ouvrage est prévue courant mai, avantle début <strong>de</strong> la saison <strong><strong>de</strong>s</strong> pluies.Parallèlement, les CVGT (commissions villageoises <strong>de</strong>gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> terroirs) <strong>de</strong> Zibako et Wavougué, particulièrementimpliquées dans le projet, se sont directementsaisies <strong>de</strong> ce dossier. Ces <strong>de</strong>ux C.V.G.T. sont en effet trèsconscientes <strong>de</strong> leur responsabilité dans l’exécution et lapérennité du projet et dans la gestion durable <strong><strong>de</strong>s</strong> équipements.Elles se sont constituées en "Comité <strong>de</strong> Gestion<strong>de</strong> la Digue <strong>de</strong> Zibako/Wavougué" qui sera chargé, entreautres, et après avoir reçu une formation adaptée, <strong>de</strong>la "police" et <strong>de</strong> la maintenance <strong>de</strong> la digue.Jacques Robert-Engman, directeur <strong><strong>de</strong>s</strong>Relations internationales <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong>Limoges87031 Limoges ce<strong>de</strong>xTél +33 5 55 45 64 08Jacques-Robert-Engman@ville-limoges.fr>la coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Coopération avec la commune urbaine <strong>de</strong> Douala 1 er - CamerounIRCOD Alsace - Institut Régional <strong>de</strong> Coopération DéveloppementEspace Nord / Sud - 17 Rue <strong>de</strong> Boston - 67000 StrasbourgCollectivité partenaire : Région Alsace, Adrien Zeller, prési<strong>de</strong>nt1 Place du Wacken - B.P. 91006 - 67000 StrasbourgCollectivité bénéficiaire : Commune urbaine d’arrondissement <strong>de</strong> Douala 1 erB.P. 3135 - Douala 1er - CamerounAutres partenaires :En <strong>France</strong> : Département du Bas-RhinPartenaires locaux : Communauté urbaine <strong>de</strong> Douala, Le Comité <strong>de</strong> développement du quartierBessengue Akwa, Doual’Art34 35HISTORIQUE DU PROJETLe quartier <strong>de</strong> Bessengué-Akwa a été sélectionné par l’équipemunicipale <strong>de</strong> Douala 1er pour bénéficier d’un plan<strong>de</strong> développement local basé sur un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> gestion partagéeentre ses habitants et la municipalité. L’animationdu projet a été confiée à une association locale,Doual’Art qui organise la concertation locale associantinstitutions et représentants <strong>de</strong> la population réunis, sousl’impulsion <strong>de</strong> Doual’Art, en Comité <strong>de</strong> développementdu quartier Bessengué-Akwa (CDBA).Les travaux menés entre le CDBA et la commune ontabouti à l’i<strong>de</strong>ntification <strong><strong>de</strong>s</strong> besoins <strong><strong>de</strong>s</strong> habitants du quartier.Ces besoins se traduisent par une liste <strong>de</strong> projets orientésvers le désenclavement, l’hygiène et l’assainissementet l’intégration sociale par <strong><strong>de</strong>s</strong> activités culturelles.La Ville <strong>de</strong> Lingolsheim est engagé avec ses services dansl’appui à la définition <strong><strong>de</strong>s</strong> actions et à leur mise en œuvre.OBJET DU PROJETCe projet tend à l’amélioration <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions <strong>de</strong> vie<strong>de</strong> la population du quartier par une meilleure salubrité(campagnes <strong>de</strong> désinsectisation et dératisation, curage<strong><strong>de</strong>s</strong> drains, aménagement <strong>de</strong> bornes fontaines etponceaux, gestion raisonnée <strong><strong>de</strong>s</strong> ordures ménagères, etc.)et par un désenclavement progressif <strong>de</strong> celui-ci (réfectiond’une passerelle, création future d’une voie secondairerattachée à la voirie principale).L’autre objectif <strong>de</strong> l’action est la structuration du milieupar la constitution d’une association <strong>de</strong> quartier forteet représentative, interlocuteur privilégié <strong>de</strong> la communepour l’aménagement <strong>de</strong> leur quartier et la participationà la gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> services, notamment celui <strong>de</strong> l’eaupotable. Mais, surtout, il s’agit <strong>de</strong> promouvoir l’articulation<strong><strong>de</strong>s</strong> compétences <strong>de</strong> la collectivité locale avec ledynamisme <strong>de</strong> la société civile dans la définition, l’exécutionet la gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> infrastructures, notamment dansle domaine hydraulique.DEROULEMENT ET RESULTATSLa première action <strong>de</strong> ce partenariat a été le reprofilagedu drain permettant l’évacuation <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux <strong>de</strong> pluieet contribuant ainsi à diminuer sensiblement les inondationsjusque là fréquentes le long <strong><strong>de</strong>s</strong> berges. L’action suivantea été orientée vers l’amélioration <strong><strong>de</strong>s</strong> conditionsd’accès à l’eau potable avec la construction et la miseen service d’une borne fontaine gérée par le CDBA. Laréalisation d’une <strong>de</strong>uxième borne fontaine est en prévision.De même, la construction d’un ponceau a contribuéau désenclavement <strong>de</strong> la partie Nord du quartier.


Prenant acte du travail engagé et <strong>de</strong> la dynamique crééeà travers ce projet, la Banque mondiale prévoit le financementd’un programme d’amélioration <strong>de</strong> l’accès auxservices <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux quartiers d’habitat spontané <strong>de</strong> Douala,le quartier <strong>de</strong> Bessengué-Akwa. Ce projet déboucherasur un plan <strong>de</strong> réalisations concrètes portant sur les servicesurbains (désenclavement, drainage, évacuation <strong><strong>de</strong>s</strong>ordures, éclairage…). Il concrétisera la dynamique d’aménagementdu quartier Bessengué-Akwa à gran<strong>de</strong>échelle.Résultats :La définition du plan d’aménagement a été finalisée etvalidée en milieu d’année 2005 par les parties prenantes(CUD, CUA Douala 1er, CDBA, Banque mondiale) etportera en priorité sur la réalisation <strong>de</strong> voiries facilitantla circulation piétonne, sur le renforcement du réseaud’éclairage public et d’alimentation en eau potable. Lesmarchés <strong>de</strong> maîtrise d’œuvre technique et sociale ont étélancés en septembre – octobre 2005.Contacts :Denis Schultz, directeurClau<strong>de</strong> Régall, Chargé <strong>de</strong> missionTél. +33 3 88 45 59 89E-mail : ircod1@ircod.orgPhilippe Naegel, permanent <strong>de</strong> l’IRCODau CamerounB.P. 4280 - YaoundéTél. +237 220 85 77E-mail : philippe.naegel@ircod.org>la coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Appui à la gestion intercommunale <strong><strong>de</strong>s</strong> ressources en eau potableavec l’<strong>Association</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> communes du Mbam et Inoubou - CamerounIRCOD Alsace - Institut Régional <strong>de</strong> Coopération DéveloppementEspace Nord / Sud - 17 Rue <strong>de</strong> Boston - 67000 StrasbourgCollectivités partenaires : Région Alsace, Adrien Zeller, prési<strong>de</strong>nt1 Place du Wacken - B.P. 91006 - 67000 StrasbourgCommunauté <strong>de</strong> communes <strong>de</strong> Sélestat, Marcel Bauer, prési<strong>de</strong>nt - 1 rue Louis Lang - 67600SélestatVille <strong>de</strong> Thann, Jean-Pierre Baeumler, maire - Hôtel <strong>de</strong> Ville - 1 Place Joffre - 68800 ThannCollectivité bénéficiaire : Les huit communes du département du Mbam et Inoubou, PascalAnong Adibimé, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’<strong>Association</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> communes du Mbam et InoubouAutres partenaires :En <strong>France</strong> : Syndicat départemental <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’Assainissement du Bas-Rhin, PS-EauPartenaires locaux : L’<strong>Association</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> communes du département du Mbam et Inoubou36 37HISTORIQUE DU PROJETAu Cameroun, les conditions <strong>de</strong> l’accès à l’eau potablesont variées : sources aménagées ou non, puits équipésou non <strong>de</strong> pompes, installations type "Scanwater"… Enmilieu rural plus généralement et en-<strong>de</strong>hors <strong><strong>de</strong>s</strong> bourgscentres, ces infrastructures posent <strong><strong>de</strong>s</strong> problèmes <strong>de</strong>pérennité <strong>de</strong> leur maintenance ainsi qu’en terme <strong>de</strong> qualité<strong>de</strong> l’eau. Par ailleurs, certains hameaux, notammentles plus reculés, restent complètement dépourvus <strong>de</strong> touttype d’installation.Environ 315 points d’approvisionnement en eau ont ainsiété répertoriés sur le département du Mbam et Inoubou,mis en place par <strong><strong>de</strong>s</strong> intervenants multiples : Etat, coopérationsbilatérales ou multilatérales, ONG, associationslocales, privés… Le manque <strong>de</strong> concertation entre cesnombreux acteurs est à l’origine d’une absence <strong>de</strong>procédures <strong>de</strong> gestion et d’équipements cohérents.Dans un contexte <strong>de</strong> privatisation <strong>de</strong> la SNEC, la loi surl’eau <strong>de</strong> 1998, renforcée par la loi d’orientation <strong>de</strong> la décentralisation<strong>de</strong> juillet 2004, donne compétence auxcommunes en matière <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l’eau. Conscientescependant qu’il leur sera impossible <strong>de</strong> prendre en chargecette question individuellement, les huit communes <strong>de</strong>ce département ont décidé <strong>de</strong> se regrouper, en 2003,en une <strong>Association</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> communes du Mbam et Inoubou(ASCOMI) pour assumer une fonction <strong>de</strong> maître d’ouvrage,mettre en commun <strong><strong>de</strong>s</strong> moyens et définir unepolitique dans ce domaine prenant en particulier encompte les initiatives <strong>de</strong> la société civile.OBJET DU PROJETLe projet se propose <strong>de</strong> contribuer à l’émergence d’unevéritable maîtrise d’ouvrage intercommunale dans lecadre d’une démarche participative impliquant l’ensemble<strong><strong>de</strong>s</strong> acteurs locaux. Il contribue ainsi aux objectifs<strong>de</strong> développement du Millénaire en travaillant sur labonne gouvernance dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et à la réduction<strong>de</strong> la pauvreté. L’approche se veut globale etinnovante, incluant dès le départ la question <strong>de</strong> l’assainissementà travers une action pilote sur l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> centresurbains (ville <strong>de</strong> Bafia).


Le partenariat proposé par l’IRCOD mobilisera <strong><strong>de</strong>s</strong> ressourcesdiverses au Cameroun et en <strong>France</strong> (en Alsacenotamment) dans le cadre d’un véritable compagnonnagepour ai<strong>de</strong>r à la mise en place <strong>de</strong> structures capablesd’assurer la maîtrise d’ouvrage ainsi que la maîtrised’œuvre.DEROULEMENT ET RESULTATSLe projet est basé sur l’échange <strong>de</strong> pratiques entrecollectivités alsaciennes et camerounaises. Il fait égalementappel à l’expertise <strong>de</strong> structures spécialisées dansle suivi <strong>de</strong> projets <strong>de</strong> développement dans le secteur <strong>de</strong>l’eau et <strong>de</strong> bonne gouvernance engageant les autoritéslocales municipales. Un volet recherche-action en matièred’assainissement est mené en lien avec <strong><strong>de</strong>s</strong> structuresd’enseignement supérieur.Le projet définira avec les différents acteurs <strong>de</strong> terrain,dont les services déconcentrés <strong>de</strong> l’Etat, la mission àconfier à un service spécialisé dans l’eau et l’assainissement,précisera son contour juridique et ai<strong>de</strong>ra au recrutementdu personnel. Il engagera les communes <strong>de</strong>l’ASCOMI pour la prise en charge financière du service,gage <strong>de</strong> pérennité. Il spécifiera avec les acteurs <strong>de</strong> terrainleurs rôles respectifs dans ce domaine. Dans unesecon<strong>de</strong> étape, la mise en place du service sera confortéepar la formation du personnel à travers l’échange <strong>de</strong>pratiques (missions d’accompagnement terrain, accueilen stage <strong>de</strong> formation en Alsace). Les missions <strong>de</strong> suivi <strong><strong>de</strong>s</strong>structures spécialisées seront relayées par une assistancepermanente sur le terrain à travers un partenariat avecune ONG locale et un représentant du consortium.Résultats attendus• l’amélioration <strong><strong>de</strong>s</strong> mo<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> gouvernance et <strong>de</strong> gestion<strong>de</strong> l’eau par la mise en place <strong>de</strong> procédures <strong>de</strong> gestionContacts :Denis Schultz, directeurClau<strong>de</strong> Régall, Chargé <strong>de</strong> missionTél. +33 3 88 45 59 89E-mail : ircod1@ircod.orgimpliquant les communes à travers leur structure intercommunale(ASCOMI) en tant que maître d’ouvrage etassociant l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> acteurs intervenant dans cedomaine (services <strong>de</strong> l’Etat, structures publiques,associationslocales, ONGs, …) ;• la mise en place d’un service public pérenne <strong>de</strong> proximitéassurant la maîtrise d’oeuvre pour l’alimentation eneau potable et l’assainissement au bénéfice <strong><strong>de</strong>s</strong> 8 communesdu département du Mbam et Inoubou ;• la réhabilitation <strong><strong>de</strong>s</strong> infrastructures hydrauliquesexistantes et l’amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux disponibles;• la définition d’un programme d’investissement pour ledéveloppement <strong>de</strong> nouveaux aménagements permettant<strong>de</strong> couvrir progressivement l’ensemble du territoire ;• La définition, à partir d’un programme <strong>de</strong> rechercheactiond’un schéma directeur d’assainissement sur la communeurbaine <strong>de</strong> Bafia.Philippe Naegel, permanent <strong>de</strong> l’IRCODau CamerounB.P. 4280 - YaoundéTél. +237 220 85 77E-mail : philippe.naegel@ircod.org>la coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Partenariat Angers Loire Métropole BamakoDomaines d’action : eau potable, déchets soli<strong><strong>de</strong>s</strong>, déchets liqui<strong><strong>de</strong>s</strong>38 39HISTORIQUE DU PROJETLa ville d’Angers est jumelée <strong>de</strong>puis 1974 avec Bamako.Les échanges menés sont très nombreux avec <strong><strong>de</strong>s</strong> investissementsà Bamako dans les domaines <strong>de</strong> l’éducationet du développement social (création <strong>de</strong> 6 Centre <strong>de</strong> Lectureet d’Animation), <strong>de</strong> la Santé (création <strong>de</strong> 6 Centre<strong>de</strong> Santé Communautaire), du sport (création <strong>de</strong> plateauxsportifs), <strong><strong>de</strong>s</strong> manifestations culturelles s’organisentchaque année à Angers et Bamako (festival Nuits Toucouleurs,Cinéma d’Afrique). Par ailleurs, <strong><strong>de</strong>s</strong> relationsentre le milieu associatif angevins et bamakois se sontaussi fortement développées, le Centre Hospitalier d’Angersest Jumelé avec celui <strong>de</strong> Bamako ainsi que plusieursorganismes tels que les centres Charlotte Blouin et Montéclair(malvoyants et malentendants), la Mutualité <strong>de</strong>l’Anjou (fourniture montures lunettes et matériel optique)et le centre <strong>de</strong> transfusion sanguine (procédure <strong><strong>de</strong>s</strong>écurisation <strong><strong>de</strong>s</strong> transfusions).Dans le prolongement <strong>de</strong> ces 30 années <strong>de</strong> jumelage etsouhaitant développer ses actions <strong>de</strong> développement durable,la communauté d’agglomération Angers Loire Métropolea ainsi engagé <strong>de</strong>puis 1999, dans le cadre <strong>de</strong> sescompétences, <strong><strong>de</strong>s</strong> actions <strong>de</strong> partenariat avec Bamako.Une contribution <strong>de</strong> 0.3% <strong>de</strong> son budget d’investissementest ainsi prévu chaque année, soit 110 000 € d’investissementà mener à Bamako avec une contributionpar ailleurs en fonctionnement pour mener <strong><strong>de</strong>s</strong> délégationsd’élus et <strong>de</strong> techniciens sur place.Le développement <strong>de</strong> Bamako étant sur le plan démographiquetrès rapi<strong>de</strong> en passant en 1996 <strong>de</strong> 800 000 habitantsà 1 600 000 habitants environ en 2006, les besoinsen eau et gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> déchets soli<strong><strong>de</strong>s</strong> et liqui<strong><strong>de</strong>s</strong> constituentune priorité pour les élus Bamakois.S’appuyant sur le réseau <strong>de</strong> partenaires, le relationnel etla maison du partenariat <strong>de</strong> la ville d’Angers, Angers LoireMétropole a pu développer <strong><strong>de</strong>s</strong> projets en complémentaritédans les domaines <strong>de</strong> l’eau et <strong><strong>de</strong>s</strong> déchets soli<strong><strong>de</strong>s</strong>.REALISATIONSDomaine <strong>de</strong> l’eau : Réalisation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux châteaux d’eauet <strong>de</strong> leur réseau <strong>de</strong> bornes fontainesEn 1999, <strong>de</strong>ux quartiers <strong>de</strong> Bamako n’étaient pas <strong><strong>de</strong>s</strong>servispar le réseau d’eau potable. S’appuyant sur <strong><strong>de</strong>s</strong> foragesavec pompes à main existants, Angers Loire Métropoleles a équipé d’une pompe immergée, reliée à unchâteau d’eau. Après un dispositif <strong>de</strong> chloration, une distributionsur un réseau <strong>de</strong> bornes fontaines a été aménagée.Ces équipements ont été réalisés en collaboration avecl’organisme d’Etat chargé <strong>de</strong> la ressource en eau (DirectionRégionale <strong>de</strong> l’Hydraulique) et un comité <strong>de</strong> gestionmis en place pour assurer l’entretien du matériel et percevoirune re<strong>de</strong>vance sur les fournitures d’eau aux différentesbornes fontaines.Un château d’eau et un réseau <strong>de</strong> bornes fontaines représenteun budget <strong>de</strong> 70 000 €.Jumelage <strong>de</strong> communes d’AngersLoire Métropole avec <strong><strong>de</strong>s</strong> communesattenantes à BamakoS’appuyant sur la dynamique <strong><strong>de</strong>s</strong> échanges d’Angers etd’Angers Loire Métropole, plusieurs jumelages se sontdéveloppés entre <strong><strong>de</strong>s</strong> communes d’Angers Loire Métropoleet <strong><strong>de</strong>s</strong> communes voisines <strong>de</strong> Bamako. Ainsi, les communes<strong>de</strong> Saint Barthélemy d’Anjou – N Gabakoro droit,Les Ponts <strong>de</strong> Cé – Moribabougou, Saint Léger <strong><strong>de</strong>s</strong> boiset Saint Jean <strong>de</strong> Linières – Safo ont menées <strong><strong>de</strong>s</strong> échangesavec <strong>de</strong> multiples actions comme celle <strong>de</strong> la réhabilitation<strong>de</strong> la pompe à main à Safo (Cf. ci-contre).


EVALUATION ET PROJETSChaque année les différentes actions sont évaluées lors<strong>de</strong> délégations composées d’élus et <strong>de</strong> technicien en relationavec les élus <strong>de</strong> Bamako.Eau potableSuite à la réalisation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux premiers châteaux d’eau,il a été recherché <strong>de</strong> nouveaux sites d’implantation. Ils’est avéré que la consultation du concessionnaire a montréque son réseau <strong>de</strong>vait couvrir correctement tout leterritoire <strong>de</strong> Bamako. Il n’était donc pas envisageable <strong>de</strong>poursuivre dans cette voie. Il a toutefois été constaté que<strong><strong>de</strong>s</strong> coupures d’eau du concessionnaire pouvaient gênerles habitants et les Centres <strong>de</strong> Santé Communautaires.Par ailleurs un <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux châteaux d’eau créé par AngersLoire Métropole présentait <strong><strong>de</strong>s</strong> dysfonctionnements. Ces<strong>de</strong>rniers ont pu être corrigés et les réseaux <strong>de</strong> bornes fontainesont pu être rallongés. Les comités <strong>de</strong> gestions émettentchaque année un rapport technique et économiquequi permet <strong>de</strong> suivre la bonne gestion, la qualité <strong>de</strong> l’eauet le bon entretien du matériel.Déchets liqui<strong><strong>de</strong>s</strong>La gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux usées étant une compétence d’AngersLoire Métropole, <strong><strong>de</strong>s</strong> projets dans ce domaine ontRéhabilitation d’une pompe à mainLa commune <strong>de</strong> SAFO (voisine <strong>de</strong> Bamako) ayant démarré unpartenariat avec <strong>de</strong>ux communes d’Angers Loire métropole(Saint Léger <strong><strong>de</strong>s</strong> Bois et Saint Jean <strong>de</strong> Linières), il a été convenu<strong>de</strong> mener une première action consistant à réhabiliter unepompe à main en dysfonctionnement.Une comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> 3 000 € HT a ainsi été passée avec une entreprisespécialisée (Somaher) implantée à Bamako pour changerla pompe à main et créer un ouvrage maçonné afin <strong>de</strong>protéger l’équipement et faciliter la propreté <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux.Contacts :Maison du Partenariat Angers BamakoAvenue du 22 Octobre 1946BPE 1721 - Bamako - MaliTél : 223 84 16maison.angersbko@afribone.net.mlété recherchés avec <strong><strong>de</strong>s</strong> possibilités sur l’aménagement<strong>de</strong> voies pavées, la création <strong>de</strong> "mini-égouts", la compréhension<strong>de</strong> l’organisation en assainissement individueld’une concession. Ils n’ont toutefois pas pu être plusdéveloppés car l’appropriation technique n’était pas satisfaisanteet les projets par ailleurs en cours ont sollicitétoute la capacité financière d’intervention d’AngersLoire Métropole à Bamako.ConclusionChaque échange d’AngersLoire Métropoleavec Bamako est élaboréavec les responsables duDistrict <strong>de</strong> Bamako, lesMaires <strong><strong>de</strong>s</strong> communesconcernées ainsi qu’avecla population locale afin<strong>de</strong> l’adapter au mieuxaux besoins exprimés. Ilest aussi en adéquationavec le partenariatd’Angers dans toutesses dimensions.Jean-Marc Verchère ou Cyrille Ba<strong>de</strong>rAngers Loire Métropole83 rue du Mail - 49100 AngersTél : +33 2 41 05 50 00jean-marc.verchere@angersloiremetropole.frcyrille.ba<strong>de</strong>r@angersloiremetropole.fr>la coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Renforcement <strong><strong>de</strong>s</strong> capacités <strong><strong>de</strong>s</strong> acteurs publics <strong>de</strong> l'eau et mise enapplication du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Eau dans la Région <strong>de</strong> la Haute-Matsiatra,MadagascarCommunauté Urbaine du Grand Lyon (Rhône)Collectivité bénéficiaire : Région Haute MatsiatraPartenaires : BURGEAP - 27, rue <strong>de</strong> Vanves - 92772 Boulogne BillancourtTel : +33 1.46.10.25.40 - Fax : +33 1.46.10.25.4940 41OBJECTIFSLe projet vise la mise en application du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'eauet <strong><strong>de</strong>s</strong> orientations nationales prises dans le secteur <strong>de</strong>l'eau par l'Etat Malgache sur la Région pilote <strong>de</strong> la Haute-Matsiatra, selon trois sous-objectifs :• L'amélioration <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> l'eau dans la Région <strong>de</strong>la Haute-Matsiatra : vers une gestion intégrée <strong>de</strong> la ressourceen eau.• Le renforcement <strong><strong>de</strong>s</strong> capacités <strong><strong>de</strong>s</strong> acteurs publics locaux<strong>de</strong> l'eau.• La création d'un Pôle régional <strong>de</strong> Compétences dansle secteur <strong>de</strong> l'Eau.Intégration du projet dans le secteur en généralS’appuyant sur le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Eau, le projet mettra enapplication à une échelle locale, celle <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong>la Haute-Matsiatra, les orientations nationales fixées parl'Etat Malgache.L’action contribue enfin à atteindre les objectifs globauxsuivants du Document Stratégique <strong>de</strong> Réduction <strong>de</strong> laPauvreté (DSRP) adopté par Madagascar :• rapprocher le gouvernement <strong><strong>de</strong>s</strong> citoyens par le biais<strong>de</strong> la décentralisation• susciter une volonté <strong>de</strong> la participation <strong>de</strong> la population• préparer et valoriser les ressources humaines du paysPROGRAMMATION0. Action préliminaire : état <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux <strong><strong>de</strong>s</strong> acteurs et <strong><strong>de</strong>s</strong>projets "eau et assainissement" dans la Région Haute-Matsiatra.OS1 : Gestion intégrée <strong><strong>de</strong>s</strong> ressources en eau1.0. Etat <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux régional <strong>de</strong> la ressource en eau envue <strong>de</strong> sa gestion intégrée à l’échelle <strong>de</strong> bassins versantssur la région <strong>de</strong> la Haute-MatsiatraRenforçant les capacités <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales, etimpliquant dans sa mise en œuvre le développement d'unpartenariat entre collectivité nord (Grand Lyon) et collectivitésud (Région <strong>de</strong> la Haute-Matsiatra), le projets'inscrit dans l'orientation politique <strong>de</strong> décentralisation<strong>de</strong> l'Etat Malgache soutenue par l'Union Européenne.1.1 Mise en place d’un dispositif <strong>de</strong> suivi <strong><strong>de</strong>s</strong> ressourcesen eau (qualité et quantité) sur le BV pilote1.2 Exploitation <strong><strong>de</strong>s</strong> données et prise en compte dansun plan <strong>de</strong> suivi et/ou d’aménagement du bassin versantpiloteLe projet répond en outre à une volonté <strong>de</strong> spécialisation<strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> la Haute-Matsiatra dans le secteur<strong>de</strong> l'eau et l'assainissement <strong>de</strong> façon à ce que la Régionsoit motrice dans ce secteur essentiel à la stratégie nationale<strong>de</strong> réduction <strong>de</strong> la pauvreté.1.3 <strong>Etu<strong>de</strong></strong> et recommandations pour l’eau potable etl’assainissement <strong><strong>de</strong>s</strong> communes urbaines pilotes1.4 <strong>Etu<strong>de</strong></strong> et recommandations pour l’AEP et l’assainissement<strong>de</strong> communes rurales pilotes


-> prise en compte <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats <strong>de</strong> ces actions dansl’élaboration du Schéma Directeur Régional d’Aménagement<strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux.Pour cela, le Grand Lyon et la Région Haute-Matsiatra soutiennentle développement d’une coopération interuniversitaireentre les universités <strong>de</strong> Fianarantsoa et <strong>de</strong> Lyon.OS2 : Renforcement <strong><strong>de</strong>s</strong> capacités <strong><strong>de</strong>s</strong> acteurs publicslocaux <strong>de</strong> l'eau2.1 Assistance à Maîtrise d’Ouvrage aux communes malgachesà trois niveaux :• conférences et présentations ouvertes à l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong>communes <strong>de</strong> la Région• ateliers <strong>de</strong> travail pour les communes pilotes, baséssur <strong><strong>de</strong>s</strong> échanges <strong>de</strong> savoir-faire (missions d’experts françaisà Madagascar et missions d’agents <strong><strong>de</strong>s</strong> communesà Lyon)• assistance à maîtrise d’ouvrage pour la programmation,la réception et la gestion d’infrastructures2.2 Assistance technique et méthodologique à la RégionHaute-Matsiatra pour la mise en place opérationnelle duComité <strong>de</strong> bassin et l’élaboration du Schéma DirecteurRégional d’Aménagement <strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux2.3 Promotion <strong><strong>de</strong>s</strong> métho<strong><strong>de</strong>s</strong> et mécanismes participatifsauprès <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales et soutien au développement<strong>de</strong> la relation collectivité - usagers sur les questions<strong>de</strong> l'eau, <strong>de</strong> l'assainissement et <strong>de</strong> l'hygiène (campagnesd’Information - Education - Communication)OS3 : Le développement d'un pôle régional <strong>de</strong> compétences"eau"Le développement d'un pôle régional <strong>de</strong> compétenceseau repose essentiellement sur la mise en réseau <strong><strong>de</strong>s</strong> différentsacteurs régionaux <strong>de</strong> l’eau et sur le développementd’activités universitaires dans le secteur <strong>de</strong> l’eau.Contacts :Hanta RabetalianaChef <strong>de</strong> Région Haute-MatsiatraPalais <strong>de</strong> la Région, Tsianolondroa301 Fianarantsoa, MadagascarTel +261 20 75 51031 - Mob +261 320439392PartenairesLe programme <strong>de</strong> coopération décentralisée est menéavec la Région <strong>de</strong> la Haute-Matsiatra et le bureau d'étu<strong><strong>de</strong>s</strong>français BURGEAP.Le programme associe les organismes ressources suivants :• à Madagascar : <strong>Association</strong> APMM, JIRAMA, CommuneUrbaine <strong>de</strong> Fianarantsoa, Université <strong>de</strong> Fianarantsoa,ministère <strong>de</strong> l’Energie et <strong><strong>de</strong>s</strong> Mines.• à Lyon : Université Lyon I, IG2E, Agence <strong>de</strong> l’Eau RhôneMéditerranée Corse.BudgetBudget global du projet : 1 170 894 € sur 3 ans, dont873 894 € issus <strong>de</strong> la Commission Européenne - FED (soit75% du budget total) et 12 000 euros apportés par le partenairemalgache (1%).Vincent Dussaux, chargé <strong>de</strong> la coopérationdécentralisée eauCommunauté Urbaine <strong>de</strong> Lyon20 rue du Lac - BP 3103 - 69399 Lyon ce<strong>de</strong>x 03Tel +33 4 78 95 89 31 - Fax +33 4 78 95 89 74Mèl : vdussaux@grandlyon.org>la coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Coopération décentralisée ville <strong>de</strong> Poitiers-Ville <strong>de</strong> Moundou, TchadVille <strong>de</strong> Poitiers (Vienne - <strong>France</strong>)Jacques Santrot, maireCollectivité bénéficiaire : Ville <strong>de</strong> Moundou (Tchad)Partenaire direct <strong>de</strong> l’opération : <strong>Association</strong> Poitiers-Moundou (APM)42 43HISTORIQUE DU PROJETDes contacts ont été établis entre Poitiers et Moundoudès 1987, par l’intérmidiaire <strong>de</strong> Baniara Yoyana, ancienétudiant tchadien à Potiers, <strong>de</strong>venu ministre. Un jumelagea été initié à partir <strong>de</strong> 1989 et l’association Poitiers-Mondou (APM) crée pour animer ce jumelage dans lecadre <strong>de</strong> la coopération décentralisée.DEROULEMENT ET RESULTATSLa Ville <strong>de</strong> Poitiers, associée étroitement à l’<strong>Association</strong>Poitiers-Moundou (APM) a initié <strong>de</strong>puis 1996, à partir duréseau d’eau initial datant <strong>de</strong> 1959, la construction <strong>de</strong><strong>de</strong>ux tranches <strong>de</strong> canalisations d’eau <strong>de</strong> 1,5 km chacuneet <strong>de</strong> 10 km <strong>de</strong> bornes-fontaines (plus une extension versun lycée : 1 borne-fontaine et un robinet). Les travaux,financés par la Ville <strong>de</strong> Poitiers, Cités-Unies <strong>France</strong>, le Service<strong>de</strong> Coopération et d’Action Culturelle <strong>de</strong> l’Ambassa<strong>de</strong><strong>de</strong> <strong>France</strong> à N’Djaména, l’Agence Française <strong>de</strong> Développement,le Conseil Général <strong>de</strong> la Vienne, laPréfecture <strong>de</strong> Région Poitou-Charentes, le Conseil RégionalPoitou-Charentes, la Ville <strong>de</strong> Moundou, sont pilotéspar un maître d’ouvrage baptisé le Comité d’Exécutionet <strong>de</strong> Gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> Bornes-Fontaines (CEGBF), constitué <strong>de</strong>la ville <strong>de</strong> Moundou, <strong>de</strong> la Société Tchadienne d’Eau etd’Electrivité (STEE), <strong><strong>de</strong>s</strong> chefs <strong>de</strong> quartiers concernés, <strong><strong>de</strong>s</strong>représentants <strong>de</strong> la Société civile et <strong>de</strong> l’<strong>Association</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>Amis <strong>de</strong> Moundou-Poitiers (AAMP, association jumelle<strong>de</strong> l’APM-, qui anime ce comité.Chacune <strong><strong>de</strong>s</strong> bornes-fontaines est gérée par un comité<strong>de</strong> borne-fontaine qui emploie un fontainier. Les recettesprovenant <strong>de</strong> la vente d’eau à l’usager ou aux porteursd’eau sont divisées en trois parts : la moitié pourle fontainier, un quart pour la petite maintenance <strong>de</strong>la Borne-fontaine (BF), un quart sert <strong>de</strong> provision pourréinvestir dans la poursuite <strong>de</strong> la construction du réseau.Cette répartition n’est toute fois pas toujours respectée.Aussi en 2005, le CEGBF a procédé à un appel d’offresconcernant un nouveau programme <strong>de</strong> formation<strong><strong>de</strong>s</strong> fontainiers et <strong><strong>de</strong>s</strong> membres <strong><strong>de</strong>s</strong> comités <strong>de</strong> bornesfontaines: gestion financière, mais aussi enjeux autour<strong>de</strong> la bonne utilisation <strong>de</strong> l’eau, en terme <strong>de</strong> préservation<strong>de</strong> la ressource et d’impact sanitaire.Par ailleurs, les "performances" <strong><strong>de</strong>s</strong> bornes-fontaines sontinégales et dépen<strong>de</strong>nt à la fois <strong><strong>de</strong>s</strong> prix pratiqués à laBF par rapport au service offert par les porteurs d’eau, et<strong><strong>de</strong>s</strong> pratiques culturelles en vigueur au sein <strong>de</strong> quartierspériphériques et excentrés très longtemps privés d’eaupotable. L’extraction <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> puits sans contrôle estencore courante, surtout durant la saison <strong><strong>de</strong>s</strong> pluies,qui inon<strong>de</strong> littéralement la moitié <strong>de</strong> la ville, située justeau-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus du lit du Logone, le fleuve qui longe Moundou.Néanmoins, la gestion sur un temps long <strong>de</strong> ce projet parles moundoulais eux-mêmes (le chef <strong>de</strong> service voirie<strong>de</strong> la Ville a démontré <strong>de</strong> réelles compétences en la matière)a permis d’intégrer les dimensions culturelles etfinancières <strong>de</strong> cette opération : ainsi, à partir du nouveauréseau né a pu être construit une extension vers un collège,<strong>de</strong>venu lycée en 2004, dont la nouvelle borne-fontainesituée aux portes <strong>de</strong> l’établissement, permet auxhabitants du quartier d’acheter <strong>de</strong> l’eau potable, mais


permet dans le même temps, grâce aux recettes <strong>de</strong> laBF, <strong>de</strong> distribuer gratuitement <strong>de</strong> l’eau aux élèves parl’installation d’un robinet à l’intérieur <strong>de</strong> l’établissement.exemple) dans le cadre d’une convention déjà signéeentre la Ville <strong>de</strong> Poitiers et EDF (et ses partenaires associés).Depuis 2005, l’orientation nouvelle qui est donnée auprojet "eau à Moundou" consiste à construire <strong><strong>de</strong>s</strong> foragesdans les quartiers très périphériques, qui ne seront vraisemblablementpas <strong><strong>de</strong>s</strong>servis <strong>de</strong> sitôt par le réseau luimêmeen en confiant toujours la gestion à <strong><strong>de</strong>s</strong> comitésd’habitants. L’idée <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> ces forages <strong><strong>de</strong>s</strong> centres <strong><strong>de</strong>s</strong>ervices à la vie quotidienne ou artisanaux fait son chemin.Ces "places <strong>de</strong> vie" pourraient être alimentées par <strong><strong>de</strong>s</strong>sources énergétiques alternatives (photo-voltaïque parLa priorité donnée à l’eau par les partenaires <strong>de</strong> Moundouen 1990, a toujours été confirmée <strong>de</strong>puis, malgré les nombreusesdifficultés récurrentes dont la plus gênante estliée à la faible fiabilité technique assurée par la STEE,alors même que la ressource en eau dans le sous-sol <strong>de</strong>cette ville <strong>de</strong> 150 000 habitants est largement abondante.Contacts :Mr Michel Touchard, adjoint au maire,chargé <strong><strong>de</strong>s</strong> Relations internationalesMme Catherine Gourmaud, attachée,Service <strong><strong>de</strong>s</strong> Relations internationalesTél +33 5 49 52 37 87 - Fax +33 5 49 52 37 69courriel : rel.inter@mairie-poitiers.frMr Dominique Royoux, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’APMTél +33 5 49 57 26 83 (D) +33 5 49 52 36 39 (B)Fax +33 5 49 52 38 83courriel : d.royoux@agglo-poitiers.frMr Gérard Chaigneau,Tél +33 5 49 57 26 70courriel : g.chaigneau@agglo-poitiers.frla coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Partenariat public-privé pour la construction <strong>de</strong> mini réseaux d'eaudans le cadre d'une coopération décentralisée au CambodgeSyndicat <strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux d’Ile-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (SEDIF)André Santini, prési<strong>de</strong>ntChristian Cambon, vice-prési<strong>de</strong>nt en charge <strong><strong>de</strong>s</strong> actions <strong>de</strong> coopérationCollectivité bénéficiaire : Province <strong>de</strong> TakeoAutre partenaire : Groupe <strong>de</strong> Recherche et d’échanges technologiques (GRET)44 45HISTORIQUE DU PROJETLe SEDIF est un établissement public <strong>de</strong> coopération intercommunalefrançais qui regroupe 144 communes <strong>de</strong> l’Ile<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.Il assure l’alimentation en eau potable <strong>de</strong>4 millions <strong>de</strong> consommateurs en produisant et distribuantenviron 300 millions <strong>de</strong> mètres cubes d’une eau <strong>de</strong> qualitépar an.En 1986, le SEDIF a décidé <strong>de</strong> s’engager dans <strong><strong>de</strong>s</strong> actionsd’ai<strong>de</strong> au développement visant à améliorer l’accès à l’eaupotable <strong><strong>de</strong>s</strong> populations défavorisées du Sud. Pour financerson programme d’ai<strong>de</strong>, le SEDIF a choisi <strong>de</strong> prélever0,3 cent d’euro par mètre cube d’eau distribuée sur sonterritoire. Un budget <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 1 million d’euros est ainsiassuré chaque année, compte tenu <strong><strong>de</strong>s</strong> volumes d’eauvendus.Ce système présente l’avantage majeur d’être indolorepour les consommateurs car ce prélèvement ne représenteen moyenne que 0,6 euro par foyer et par an. Il aété mis en place sans augmentation du prix <strong>de</strong> l’eau enanticipant <strong><strong>de</strong>s</strong> gains <strong>de</strong> productivité.Le principe <strong>de</strong> financement décrit ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus a inspiré laloi <strong>de</strong> février 2005 autorisant les établissements <strong>de</strong> coopérationintercommunale chargés <strong><strong>de</strong>s</strong> services publics<strong>de</strong> distribution d'eau potable et d'assainissement et lesagences <strong>de</strong> l’eau à mener <strong><strong>de</strong>s</strong> actions <strong>de</strong> coopération dansleur domaine et dans la limite <strong>de</strong> 1% <strong><strong>de</strong>s</strong> ressources quisont affectées aux budgets <strong>de</strong> ces services.De plus, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’appui financier, le SEDIF apporteégalement son savoir-faire et sa maîtrise <strong><strong>de</strong>s</strong> techniqueshydrauliques.La solution adoptée par le SEDIF pour garantir à la foisla bonne <strong><strong>de</strong>s</strong>tination <strong>de</strong> son ai<strong>de</strong> financière et son efficacitésur le terrain, a été <strong>de</strong> recourir à un opérateur, lienentre le Syndicat et la collectivité aidée qui est fortementimpliquée dans la conduite <strong><strong>de</strong>s</strong> projets. L’efficacité attendue<strong>de</strong> l’opérateur, qui est toujours une OrganisationNon Gouvernementale (O.N.G.), tient à sa présence permanentesur le terrain, exigée par le SEDIF et garantissantnotamment un suivi régulier <strong><strong>de</strong>s</strong> projets et un appuidurable aux structures <strong>de</strong> gestion et <strong>de</strong> maintenancemises en place par les communautés bénéficiaires.En 20 ans, le SEDIF a financé plus <strong>de</strong> 160 opérations présentéespar 25 O.N.G. dans 16 pays pour un montant <strong>de</strong>plus <strong>de</strong> 12 millions d’euros. Compte tenu <strong>de</strong> la mobilisationen co-financements d’autres bailleurs <strong>de</strong> fonds, onpeut estimer à plus <strong>de</strong> 25 millions d’euros le montanttotal <strong><strong>de</strong>s</strong> opérations auxquelles le SEDIF a participé.Ce sont environ 1 800 000 personnes qui ont bénéficiédirectement d’une amélioration <strong>de</strong> l’accès à l’eau parla réalisation d’ouvrages hydrauliques.Ce bilan prouve qu’avec <strong><strong>de</strong>s</strong> moyens limités mais ciblés,et grâce à l’apport déterminant <strong><strong>de</strong>s</strong> O.N.G. et la participation<strong><strong>de</strong>s</strong> populations locales, il est possible <strong>de</strong> contribuerà l’amélioration durable <strong>de</strong> l’accès à une ressourcevitale pour <strong><strong>de</strong>s</strong> centaines <strong>de</strong> milliers d’êtres humains.Ce résultat peut être <strong>de</strong> plus obtenu par un effort individuel<strong>de</strong> solidarité très minime pour un consommateurocci<strong>de</strong>ntal.


OBJET DU PROJETLe Cambodge est un pays <strong>de</strong> 11,5 millions d’habitants essentiellementrural. Il est très marqué par la guerre civileintervenue à la fin <strong><strong>de</strong>s</strong> années 1970, qui l’a décimé, et n’apratiquement pas été gouverné pendant 20 ans. L’Etatest en reconstruction, mais les ministères ont encore beaucoup<strong>de</strong> difficultés à définir, maîtriser ou coordonnerles politiques prioritaires sectorielles.Dans ce contexte, le développement rural constitue unenjeu majeur, le niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> infrastructures étant très faible.Dans le domaine <strong>de</strong> l’eau, seulement 25% <strong>de</strong> la populationa accès à un point d’eau aménagé.La libéralisation <strong>de</strong> l’économie facilite le développement<strong>de</strong> l’initiative privée après <strong><strong>de</strong>s</strong> années <strong>de</strong> fort encadrementétatique. Parallèlement, le milieu rural a <strong>de</strong> plus enplus tendance à s’urbaniser et ses habitants aspirent ày trouver un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie comparable à celui <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>villes</strong>.Ainsi, un service individuel est souvent proposé “à domicile”par un secteur privé “informel” naissant, permettantaux usagers <strong>de</strong> passer directement du système communautairerudimentaire et éloigné (mare, puits, pompeà main...) au branchement privé.Les enjeux du service rural au Cambodge sont donc :• passer d’une niche commerciale à un service d’intérêtgénéral par une amélioration <strong>de</strong> la qualité et une réduction<strong><strong>de</strong>s</strong> exclusions ;• créer un environnement favorable pour les investisseurs privés(amélioration <strong>de</strong> l’accès au crédit, mise en place <strong>de</strong> garantiesprotégeant les investissements réalisés, formation…) ;• renforcer la maîtrise d’ouvrage locale (gestion communautaireou délégation).DEROULEMENT ET RESULTATSLe SEDIF a financé, pendant 4 ans, un projet ayant permis,chaque année, la mise en place <strong>de</strong> 2 installations<strong>de</strong> production (unité <strong>de</strong> traitement) et distribution (réseauavec branchements privés) d’eau potable dans <strong><strong>de</strong>s</strong>villages <strong>de</strong> 1000 à 2000 habitants <strong>de</strong> la province <strong>de</strong> Takeo.Contacts :Jacques Cavard, directeur général <strong><strong>de</strong>s</strong>Services techniques, SEDIFLa métho<strong>de</strong> d'intervention a consisté à proposer un apportfinancier complémentaire à <strong><strong>de</strong>s</strong> financeurs privés.Les conditions d'obtention <strong>de</strong> ces fonds "publics" étaientle respect d'un cahier <strong><strong>de</strong>s</strong> charges <strong>de</strong> base (conventions<strong>de</strong> délégation <strong>de</strong> service public) et une contractualisationimpliquant les <strong>de</strong>ux acteurs indispensables : Etatet collectivité locale.Les principales étapes du projet étaient les suivantes : préparation,information, réception <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>man<strong><strong>de</strong>s</strong>, analyseet sélection, négociation et contractualisation, réalisation<strong><strong>de</strong>s</strong> travaux et enfin, suivi du fonctionnement.Un appui en matière <strong>de</strong> conception <strong><strong>de</strong>s</strong> installations eten matière <strong>de</strong> gestion était apporté: outils <strong>de</strong> base et formation.Le principe du partenariat public-privé qui a été mis enœuvre dans le cadre <strong>de</strong> cette opération a permis <strong>de</strong>responsabiliser la maîtrise d’ouvrage locale, tout en impliquantles petits investisseurs aptes à fournir un servicepublic <strong>de</strong> qualité et correspondant aux attentes <strong><strong>de</strong>s</strong> populationsbénéficiaires.Cette opération reposant sur la volonté <strong><strong>de</strong>s</strong> investissementsprivés locaux pourrait être reproduite à plus gran<strong>de</strong>échelle en bénéficiant <strong>de</strong> fonds institutionnels internationaux.Jacques Monvois,GRET - 211-213 rue La Fayette - 75010 ParisTel +33 1 40 05 61 61 - monvois@gret.org>la coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Les actions <strong>de</strong> solidarité internationale <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Paris en matièred’eau et d’assainissementVille <strong>de</strong> ParisBertrand Delanoë, maireAutres partenaires :ONG : Eau Vive, East, AIMF, CGLUAutres <strong>villes</strong> : Phnom Penh, Kaolack, Kornaka46 47La ville <strong>de</strong> Paris attache une gran<strong>de</strong> importance à développer <strong><strong>de</strong>s</strong> actions <strong>de</strong> solidarité internationale pour l’accès àl’eau et à l’assainissement, et inscrit résolument son action en dans une perspective <strong>de</strong> développement durable (social,économique, humain et environnemental). Paris s’attache ainsi à contribuer pleinement, aux côtés <strong><strong>de</strong>s</strong> Cités etGouvernements Unis Locaux, à la réalisation <strong><strong>de</strong>s</strong> Objectifs du Millénaire pour le Développement <strong><strong>de</strong>s</strong> Nations Unies.La ville <strong>de</strong> Paris mène ainsi activement <strong>de</strong>puis 2001 <strong><strong>de</strong>s</strong> coopérations décentralisées qui visent à soutenir <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>villes</strong>et <strong><strong>de</strong>s</strong> populations en situation <strong>de</strong> précarité vis-à-vis <strong>de</strong> l’accès à l’eau ou <strong>de</strong> l’épuration <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux usées. Paris mène,par exemple, à Phnom-Penh, au Cambodge, notamment avec l’Agence Française du Développement, l’<strong>Association</strong>Internationale <strong><strong>de</strong>s</strong> Maires Francophones et la Commission européenne, <strong><strong>de</strong>s</strong> actions visant à établir un diagnostic<strong><strong>de</strong>s</strong> réseaux, à proposer un schéma directeur d’assainissement et un programme <strong>de</strong> protection contre les crues. La présenced’ingénieurs français sur place a permis le renforcement du management <strong>de</strong> la régie municipale <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong>Phnom Penh. En 2006, Paris compte approfondir encore cette coopération, en direction <strong>de</strong> quartiers suburbains.Paris veille à ce que son apport contribue à renforcer les capacités d’action et la maîtrise <strong><strong>de</strong>s</strong> pouvoirs locaux ainsique le bien-être <strong><strong>de</strong>s</strong> populations, et accompagne ses interventions techniques, centrées sur les besoins réels <strong><strong>de</strong>s</strong>populations, par <strong><strong>de</strong>s</strong> échanges éducatifs et sanitaires.La ville <strong>de</strong> Paris participe également au développement d’actions <strong>de</strong> solidarité financées par <strong><strong>de</strong>s</strong> contributions <strong><strong>de</strong>s</strong>usagers, via la facture d’eau, conformément aux dispositions d’une nouvelle loi, du 9 février 2005, qui permet auxcollectivités locales françaises <strong>de</strong> consacrer jusqu’à 1% <strong>de</strong> leurs ressources tirées <strong>de</strong> l’eau à <strong><strong>de</strong>s</strong> actions <strong>de</strong> solidaritésinternationales pour l’eau et l’assainissement.Dès 2005, Paris a ainsi pu financer à titre expérimental <strong>de</strong>ux projets, dans la ville <strong>de</strong> Kaolack (Sénégal) et dans lecanton <strong>de</strong> Kornaka (Niger). En 2006, ce dispositif sera renforcé et un fonds <strong>de</strong> solidarité, dont 10% sera réservé à<strong><strong>de</strong>s</strong> actions d’intervention d’urgence, sera consacré à <strong><strong>de</strong>s</strong> projets <strong>de</strong> solidarité internationale en matière d’accès àl’eau et à l’assainissement.De manière à garantir une utilisation transparente et efficace <strong><strong>de</strong>s</strong> moyens financiers ainsi rendus disponibles, laville <strong>de</strong> Paris a voulu mettre en œuvre un dispositif innovant, appuyé dès 2006 sur une charte éthique, un appel àprojets dont le règlement sera public et un comité d’engagement ouvert à la société civile et à toutes les représentationspolitiques du Conseil <strong>de</strong> Paris.


Exemple : Développer l’agriculture et favoriser l’économie locale ducanton <strong>de</strong> Kornaka (Niger), grâce à la construction <strong>de</strong> puitsHISTORIQUE DU PROJETAu Niger, 177ème et <strong>de</strong>rnier pays selon l’indice <strong>de</strong> développementhumain <strong><strong>de</strong>s</strong> Nations-Unies, 50% environ <strong>de</strong>la population en milieu rural n’a aucun accès au servicepublic <strong>de</strong> l’eau, tandis que l’assainissement y est pratiquementinexistant.L’association Eau Vive, créée en 1978, intervient essentiellementdans le Sahel, dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et<strong>de</strong> l’assainissement, <strong>de</strong> la santé, <strong>de</strong> l’éducation, du développementéconomique, <strong>de</strong> la citoyenneté et <strong>de</strong> la luttecontre la désertification. Elle mène ses projets en lienétroit avec les autorités locales, en veillant à ce que la définition<strong><strong>de</strong>s</strong> besoins se fasse par les populations localeselles-mêmes, qui doivent obligatoirement assurer unepart d’autofinancement <strong><strong>de</strong>s</strong> projets réalisés.OBJETLe canton rural <strong>de</strong> Kornaka, qui comporte 400 villages,comprend une population <strong>de</strong> 250 000 habitants, dont90% est sé<strong>de</strong>ntaire et 10% noma<strong>de</strong>, qui vit <strong>de</strong> l’agricultureet <strong>de</strong> l’élevage. Le taux <strong>de</strong> couverture <strong><strong>de</strong>s</strong> besoinsen eau est actuellement <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 46%. Eau Vivecompte réaliser <strong>de</strong>ux projets d’installations hydrauliquesvillageoises. Le premier consiste à forer <strong>de</strong>ux puits pour<strong>de</strong>ux villages <strong>de</strong> 500 et 600 habitants, puis à réaliser unforage et une installation d’adduction d’eau pour unvillage <strong>de</strong> 1 600 habitants. Aucun <strong>de</strong> ces villages nedispose pour l’instant d’équipement hydraulique, et cesinstallations seront accompagnées d’une sensibilisation<strong><strong>de</strong>s</strong> populations à l’hygiène, à la prévention sanitaireet à la gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> points d’eau. Le second projet vise plusprécisément la sécurité alimentaire et le développement<strong>de</strong> l’agriculture, <strong>de</strong> manière à favoriser l’essor économique<strong>de</strong> la zone. Il consiste en la construction <strong>de</strong> cinqContacts :Myriam Constantin, adjointe au mairechargée <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissementTél : +33 1 42 76 44 53myriam.constantin@paris.frpuits pastoraux, <strong><strong>de</strong>s</strong>tinées exclusivement à l’élevage.Un objectif visé est la pacification <strong><strong>de</strong>s</strong> relations entre éleveursnoma<strong><strong>de</strong>s</strong> et sé<strong>de</strong>ntaires. Pour cela, un système <strong>de</strong>tarification précis et un volet d’appui à la gouvernancelocale sont prévus.DEROULEMENT DU PROJETUn comité <strong>de</strong> gestion sera créé et une tarification seramise en place. Une équipe d’Eau Vive accompagnera, surplace, les réalisations, sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> douze mois. Lasubvention <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Paris, dans le cadre <strong>de</strong> la loi du9 février 2005, <strong>de</strong> 105 000 €, représente 36,5% du financementdu projet.Pierre Schapira, adjoint au maire chargé<strong><strong>de</strong>s</strong> relations internationales et <strong>de</strong> la francophonieTél : +33 1 42 76 50 64pierre.schapira@paris.fr>la coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> - mars 2006Renforcement <strong><strong>de</strong>s</strong> capacités du secteur public <strong>de</strong> l'eau au LibanCommunauté Urbaine du Grand Lyon (Rhône)Bénéficiaire : Etablissement <strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux <strong>de</strong> la Békaa, Etablissement <strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux <strong>de</strong> Beyrouth etMont-Liban et Etablissement <strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux du Liban NordAutres partenaires :Ministère <strong><strong>de</strong>s</strong> Affaires étrangères, Région Rhône-Alpes, Ville d’Aix-en-Provence, <strong>Association</strong>CORAIL.48 49HISTORIQUEIssue <strong><strong>de</strong>s</strong> relations historiques nouées autour du commerce<strong>de</strong> la soie, une charte d’amitié est signée en 1997entre la Ville <strong>de</strong> Lyon et la Ville <strong>de</strong> Beyrouth. Dans le cadre<strong>de</strong> ce partenariat, Beyrouth <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au Grand Lyon<strong>de</strong> l’appuyer dans son projet <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> sonservice <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux, désorganisé suite à 20 ans <strong>de</strong> conflitarmé. En 1999 une première convention <strong>de</strong> coopérationdécentralisée entre la direction <strong>de</strong> l'eau du GrandLyon et l’Office <strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux <strong>de</strong> Beyrouth marque le démarraged’un "programme d’appui au renforcement <strong><strong>de</strong>s</strong>capacités du secteur public <strong>de</strong> l’eau au Liban".En 2003, suite au regroupement <strong><strong>de</strong>s</strong> divers offices <strong><strong>de</strong>s</strong>eaux en Etablissements régionaux <strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux du Liban,le Grand Lyon étend sa coopération à trois <strong>de</strong> ces nouveauxétablissements : <strong><strong>de</strong>s</strong> conventions sont alors signéesavec les Eaux <strong>de</strong> Beyrouth et Mont-Liban, les Eaux duLiban-Nord et les Eaux <strong>de</strong> la Békaa.UN PROGRAMME D’APPUI AU RENFOR-CEMENT DES CAPACITES DU SECTEURPUBLIC DE L’EAULe programme d'appui au renforcement <strong><strong>de</strong>s</strong> capacités dusecteur public <strong>de</strong> l'eau au Liban poursuit les objectifs principauxsuivants :• Mo<strong>de</strong>rniser et renforcer les capacités <strong>de</strong> maîtrise d'ouvragedu secteur public <strong>de</strong> l'eau au Liban.• Promouvoir la gestion intégrée du cycle <strong>de</strong> l'eau.• Favoriser les démarches <strong>de</strong> concertation et <strong>de</strong> participation: usagers du service, acteurs locaux, autres administrations.Les actions réalisées auprès <strong>de</strong> chacun <strong><strong>de</strong>s</strong> trois Etablissements<strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux ont été adaptées à leurs besoins et<strong>de</strong>man<strong><strong>de</strong>s</strong>. Des objectifs ont ainsi pu être définis pourchaque bénéficiaire, chacun <strong>de</strong> ces objectifs ayant mobilisé,pour être atteint, <strong><strong>de</strong>s</strong> partenaires et compétencesspécifiques.Etablissement public <strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux <strong>de</strong> Beyrouth et Mont Liban(EBML)Convention d'assistance technique et méthodologiquesignée en 1999 (Office <strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux <strong>de</strong> Beyrouth : OEB)Renouvelée en 2001 (OEB) puis en 2003 et en 2006 (EBML)Thèmes <strong>de</strong> coopération :• réhabilitation et mo<strong>de</strong>rnisation du réseau <strong>de</strong> distribution<strong>de</strong> l'OEB (cofinancement FASEP du MAE, interventiond'entreprises françaises et libanaises).• transfert <strong>de</strong> nouvelles technologies : SIG et télésurveillancedu réseau (en partenariat avec la Région Rhône-Alpes).• renforcement <strong><strong>de</strong>s</strong> capacités du laboratoire d'analyse <strong>de</strong>l'OEB et mise en place <strong>de</strong> procédures <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> laqualité <strong>de</strong> l'eau (coopération triangulaire sud-sud-nordavec l'ONEP du Maroc, financement MEDA <strong>de</strong> l'Union Européenne).• appui à la réorganisation <strong><strong>de</strong>s</strong> services <strong>de</strong> l'OEB (en partenariatavec la Région Rhône-Alpes).• mise en place d'une politique <strong>de</strong> protection <strong><strong>de</strong>s</strong> ressourcesen eau : cartographie <strong>de</strong> la vulnérabilité <strong><strong>de</strong>s</strong> ressourcesen eau et inventaire <strong><strong>de</strong>s</strong> points <strong>de</strong> pollution, développementd'un SIG <strong>de</strong> gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> ressources en eau,formation d'un comité interministériel chargé <strong>de</strong> la protection<strong>de</strong> la source <strong>de</strong> Jeita.


Etablissement public <strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux du Liban Nord (ELN)Convention d'assistance technique et méthodologiquesignée en 2003, renouvelée en 2006.Thèmes <strong>de</strong> coopération :• mise en place <strong>de</strong> systèmes d'information au sein <strong>de</strong> l'ELN• développement <strong>de</strong> la relation à l'usager (en partenariatavec la Région Rhône-Alpes).• concertation avec les acteurs locaux <strong>de</strong> l'eau au LibanNord : création d'un "comité <strong>de</strong> concertation locale" autour<strong>de</strong> l'ELN (en partenariat avec la Région Rhône-Alpes).• assistance à la maîtrise d'ouvrage : préparation à la délégation<strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l'Office <strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux <strong>de</strong> Tripoli.Etablissement public <strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux <strong>de</strong> la Békaa (EBK)Convention d'assistance technique et méthodologiquesignée en 2003, renouvelée en 2006.• <strong><strong>de</strong>s</strong> missions <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> sensibilisation à Lyonpour les personnels libanais.Les missions d’échange et <strong>de</strong> suivi entre agents <strong>de</strong> la direction<strong>de</strong> l’eau du Grand Lyon et <strong><strong>de</strong>s</strong> Etablissements <strong><strong>de</strong>s</strong>Eaux du Liban se succè<strong>de</strong>nt ainsi <strong>de</strong>puis 7 ans.Mobilisant <strong>de</strong> nombreux acteurs français (Région Rhône-Alpes, association CORAIL, Ville d’Aix en Provence, diversesentreprises) et libanais (administrations, collectivitéslocales, universités, associations), le programme <strong>de</strong>coopération a nécessité un budget d’environ 2 millionsd’euros <strong>de</strong>puis 1999, mobilisé sur plusieurs sources :• Grand Lyon : 500 000 euros• Région Rhône-Alpes : 900 000 euros• Subventions (MAE, UE) : 350 000 euros• Contribution <strong><strong>de</strong>s</strong> partenaires libanais : 250 000 euros.>Thème <strong>de</strong> coopération :• renforcement <strong>de</strong> l'équipe <strong>de</strong> direction : formation <strong>de</strong>personnel en <strong>France</strong> (avec la participation <strong>de</strong> la Ville d'Aixen Provence)PRINCIPES D’INTERVENTIONLa direction <strong>de</strong> l’eau du Grand Lyon propose à ses partenairesun appui technique et méthodologique reposantsur l'échange <strong>de</strong> savoir-faire et d'expérience. Cetéchange est mis en œuvre par :• la présence au Liban d'un représentant permanent duGrand Lyon dispensant une assistance technique et méthodologiqueau quotidien et assurant un suivi très régulier<strong>de</strong> l'avancement <strong><strong>de</strong>s</strong> projets et <strong>de</strong> l'évolution <strong>de</strong>leur contexte,• <strong><strong>de</strong>s</strong> missions régulières au Liban <strong><strong>de</strong>s</strong> chefs <strong>de</strong> projetset d'experts du Grand Lyon, mobilisés selon les besoins<strong><strong>de</strong>s</strong> projets,Contacts :M. Jamal Krayem, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Etablissement<strong><strong>de</strong>s</strong> Eaux du Liban NordMèl : jakrayem@inco.com.lbDes rencontres régulières avec les principaux bailleurs <strong>de</strong>fonds sont organisées afin <strong>de</strong> rechercher une cohérenceet une complémentarité entre coopération décentraliséeet coopération bilatérale.M. Vincent Dussaux, chargé <strong>de</strong> la coopérationdécentralisée eauCommunauté Urbaine <strong>de</strong> LyonTel +33 4 78 95 89 31 - Fax +33 4 78 95 89 74Mèl : vdussaux@grandlyon.orgla coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement


<strong>Mexico</strong> mars / <strong>Mexico</strong> march / México marzo 2006Ministère <strong><strong>de</strong>s</strong> Affaires étangèresAction extérieure <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales (AECL)57 boulevard <strong><strong>de</strong>s</strong> invali<strong><strong>de</strong>s</strong> - 75007 PARIS+ 33-153693641 / 34 41<strong>Association</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>maires</strong> <strong>de</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>villes</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong>42, Rue Notre-Dame <strong><strong>de</strong>s</strong> Champs - 75006 Paris+33-1 44 39 34 56 - www.gran<strong><strong>de</strong>s</strong><strong>villes</strong>.orgAssemblée <strong><strong>de</strong>s</strong> départements <strong>de</strong> <strong>France</strong>6, Rue Duguay-Trouin - 75006 Paris+33-1 45 49 60 20 - www.<strong>de</strong>partement.org<strong>Association</strong> Française du Conseil <strong><strong>de</strong>s</strong> Communes et Régions d'Europe30, rue Alsace Lorraine - F-45000 Orléans+33-2 38 77 83 83 - www.afccre.org<strong>Association</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> Petites Villes <strong>de</strong> <strong>France</strong>42 boulevard Raspail - 75007 Paris+33-1 45 44 00 83 - www.apvf.asso.fr<strong>Association</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> Régions <strong>de</strong> <strong>France</strong>282 Boulevard Saint-Germain - 75007 Paris33-1 45 55 82 48 - www.arf.asso.frCités Unies <strong>France</strong>9, Rue Christiani - 75018 Paris+33-1 53 41 81 81 - www.cites-unies-france.orgWell & Co +33-6 07 99 45 09

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