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Le petit âne de Béthanie (d'après Luc 19, 29-40)

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<strong>Le</strong> <strong>petit</strong> âne <strong>de</strong> Béthanie (d’après <strong>Luc</strong> <strong>19</strong>, <strong>29</strong>-<strong>40</strong>)Quand j’étais un <strong>petit</strong> âne, j’habitais un joli village qui s’appelleBéthanie, pas très loin <strong>de</strong> Jérusalem. Un beau jour <strong>de</strong> printemps,j’étais attaché près <strong>de</strong> la porte <strong>de</strong> mon maître, à l’entrée du village.Et voilà que <strong>de</strong>ux messieurs s’approchent et commencent à medétacher. Mon maître sort <strong>de</strong> la maison, et crie d’un ton furieux :« qu’est-ce que vous faites là ? » <strong>Le</strong>s messieurs répon<strong>de</strong>nt : « C’est leSeigneur qui en a besoin. » Ils me détachent tout à fait, etm’emmènent avec eux. Je me suis laissé faire parce que je voulaisbien savoir qui c’était le Seigneur. Mon maître nous suivait, toutradouci.Et voilà que nous arrivons vers un groupe <strong>de</strong> gens assez nombreux.Nous nous arrêtons vers un homme qui était assis un peu à l’écart.« Tiens, Jésus, regar<strong>de</strong> le joli <strong>petit</strong> âne que nous avons trouvé ! »Celui qu’ils appellent Jésus se lève, il me regar<strong>de</strong>, et me donne unbaiser sur mon museau.Un <strong>de</strong>s messieurs qui m’avait amené, enlève son manteau, le met surmon dos, comme une selle, et voilà Jésus qui s’assied sur moi àcalifourchon. Un <strong>petit</strong> coup <strong>de</strong> talon, et je comprends qu’il faut que jeme mette en route.A ce moment, il s’est passé quelque chose d’extraordinaire. Ils semettent tous à enlever leur manteau ou leur veste, et à les jeter sur


la route <strong>de</strong>vant moi. Cela faisait comme un beau tapis <strong>de</strong> toutes lescouleurs, bien doux à mes sabots. Même mon maître a jeté par terresa belle tunique à rayures toute neuve. D’autres allaient couper <strong>de</strong>sbranches fleuries et les agitaient en criant et en chantant :« Hosanna, Hosanna, Hosanna, au plus haut <strong>de</strong>s cieux ! ».A un moment, nous sommes passés à côté d’un <strong>petit</strong> groupe <strong>de</strong> gensqui avaient l’air furieux. L’un <strong>de</strong>ux dit à Jésus : « empêche tes amis<strong>de</strong> te chanter Hosanna, c’est un chant pour Dieu. » Mais Jésus leur arépondu : « s’ils se taisent, ce sont les pierres du chemin qui vont semettre à chanter. »Et nous sommes allés jusqu’au temple <strong>de</strong> Jérusalem. Nous avonslonguement parcouru les rues immenses.Jésus ne disait plus rien. A quoi donc pouvait-il penser ? Pluspersonne ne chantait. Quand nous passions avec Jésus au milieu <strong>de</strong> lafoule <strong>de</strong>s gens, ils nous regardaient en silence. Certains disaient toutbas : « mais que vient donc faire Jésus à Jérusalem ? »<strong>Le</strong> soir, quand nous sommes revenus à la maison, j’étais très fatiguéet mon maître m’a dit : « je crois qu’aujourd’hui, tu as porté le roi dumon<strong>de</strong>. »

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