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Positions et propositions de la CPCA de la CPCA

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d'Europe, elles tiennent à le préserver en l'état en vue <strong>de</strong> continuer à travailler sereinement àl'optimisation <strong>de</strong> ses eff<strong>et</strong>s.Afin d'accélérer le développement <strong>de</strong>s ressources financières privées <strong>de</strong>s fondations <strong>et</strong>associations, certaines améliorations pourraient être envisagées telles que le crédit d'impôtaccordé aux foyers non imposables. Une telle mesure marquerait une avancée en terme <strong>de</strong>justice fiscale. Cependant, si elle <strong>de</strong>vait, en contrepartie, se traduire par une baisse <strong>de</strong>s taux<strong>de</strong> déduction fiscale accordés aux foyers imposables, les fondations <strong>et</strong> associations ne <strong>la</strong>souhaiteraient pas <strong>de</strong> crainte d’enregistrer une baisse globale <strong>de</strong>s dons.Elles préfèreraient qu'en 2009, les générosités soient déc<strong>la</strong>rées "gran<strong>de</strong> cause nationale"afin qu'une communication forte <strong>et</strong> collective puisse enfin être développée avec le soutien <strong>de</strong>l'Etat, pour bien faire connaître le régime fiscal aux donateurs <strong>et</strong> mécènes en vue <strong>de</strong> lesinciter à donner plus. En 2010, il sera alors possible <strong>de</strong> faire le bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong> ce régime fiscal <strong>et</strong> <strong>de</strong>proposer <strong>de</strong>s améliorations si besoin est.Entre temps, elles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt donc le statu quo"Communiqué <strong>de</strong> presse <strong>de</strong> France Générosités en date du 19 janvier 20089


5. Contrôle, gouvernance, évaluation La légis<strong>la</strong>tion sur le contrôle vous semble-t-elle <strong>de</strong>voir être remise à p<strong>la</strong>t ou, dumoins, simplifiée pour les acteurs associatifs ? Si oui, comment ?La très forte adhésion <strong>de</strong>s français pour l’action associative témoigne également d’attentes,voire d’exigences, importantes à son endroit : qualité <strong>de</strong> <strong>la</strong> gouvernance,professionnalisation <strong>de</strong>s acteurs, sécurisation <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> financements avec lesbailleurs publics <strong>et</strong> privés… Ces attentes <strong>et</strong> ces exigences doivent être rep<strong>la</strong>cées par rapportà l'évolution rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion <strong>et</strong> au poids croissant, dans <strong>la</strong> gestion associative, <strong>de</strong> <strong>la</strong>réglementation.Une enquête réalisé par <strong>la</strong> <strong>CPCA</strong> auprès <strong>de</strong> 1200 responsables associatifs fin 2007 11 montreque <strong>la</strong> principale difficulté <strong>de</strong> gestion rencontrée par les associations reste le poids <strong>de</strong>scontrôles <strong>et</strong> en particulier <strong>de</strong>s contraintes imposées par les pouvoirs publics (25% <strong>de</strong>srépondants). La même enquête montre que 85% <strong>de</strong>s répondants estiment que leursressources financières sont insuffisantes pour mener à bien leurs missions. Ce <strong>de</strong>rnierchiffre corrobore les chiffres d'un sondage CSA, réalisé en novembre 2007, concernant lesperceptions <strong>de</strong>s français sur le financement <strong>de</strong>s associations: 54% <strong>de</strong>s personnesinterrogées estiment que les associations manquent parfois <strong>de</strong> financement <strong>et</strong> 30% qu'ellesn'ont pas les financements nécessaires. Dans le même sens, les récents travaux <strong>de</strong> VivianeTchernonog du CNRS montre que le financement d'Etat a baissé <strong>de</strong> 5% entre 1999 <strong>et</strong> 2005.Dans ces conditions, comment perm<strong>et</strong>tre aux associations <strong>de</strong> participer pleinement à <strong>de</strong>spratiques <strong>de</strong> contrôle <strong>et</strong> d'évaluation sans avoir les moyens d'une gestion budgétairerationnelle sur <strong>la</strong> durée ?Sur ce suj<strong>et</strong>, une mise à p<strong>la</strong>t est nécessaire. En 1996 déjà, un juriste, Gérard SOUSI (Maître<strong>de</strong> Conférence à l'Université Lyon 2) 12 , recensait plus <strong>de</strong> 70 contrôles légaux potentiellementapplicables aux associations. Qu'en est-il aujourd'hui <strong>de</strong> ce recensement ? La <strong>CPCA</strong> comptesur c<strong>et</strong>te mission parlementaire pour réaliser c<strong>et</strong> état <strong>de</strong>s lieux. Un audit approfondi sur c<strong>et</strong>tequestion est plus que nécessaire. En eff<strong>et</strong>, avant <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> nouvelles initiatives<strong>de</strong> contrôles, il faut analyser l'existant <strong>et</strong> mesurer son efficacité. Sans c<strong>et</strong>te étape préa<strong>la</strong>ble, ilsera difficile d’envisager <strong>de</strong>s améliorations <strong>et</strong> <strong>de</strong>s simplifications.On le sait, il existe <strong>de</strong> multiples procédures <strong>et</strong> dispositifs <strong>de</strong> contrôle émanant <strong>de</strong>s services<strong>de</strong> l'Etat. S’ajoute à ceux-ci le contrôle <strong>de</strong>s experts comptables, <strong>de</strong>s commissaires auxcomptes, <strong>de</strong>s services techniques <strong>de</strong>s collectivités territoriales <strong>et</strong> <strong>de</strong>s organismesparapublics qui financent les associations… Est-ce que tout ce<strong>la</strong> suffit pour s'assurer <strong>de</strong> <strong>la</strong>bonne gouvernance <strong>de</strong>s associations ? Il y a-t-il <strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong> simplifications envisageables?CE QUE LA <strong>CPCA</strong> PROPOSELA CREATION, DANS LE CADRE DE LA MISSION D'INFORMATION SUR LAGOUVERNANCE ET LE FINANCEMENT DES ASSOCIATIONS, D'UNEMISSION SPECIFIQUE POUR REALISER UN ETAT DES LIEUX DESDISPOSITIFS DE CONTROLE DES ASSOCIATIONS.12


La multiplication <strong>de</strong>s financeurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s interlocuteurs institutionnels incite lesassociations à présenter <strong>de</strong>s documents différents à chacun d’entre eux. Ceci nefacilite pas le contrôle. Il faudrait donc s’assurer que l’administration <strong>et</strong> lespouvoirs publics (y compris les collectivités locales) disposent d’un seul <strong>et</strong> uniquedocument qui serait le budg<strong>et</strong> prévisionnel. Quelles sont vos réflexions sur cepoint ?Plusieurs enjeux sont contenus dans c<strong>et</strong>te question. D’abord, le multi-financement croissant<strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s associatifs. Ce phénomène s’explique aussi bien par les réformes structurelles<strong>de</strong> l’Etat que par <strong>la</strong> décentralisation. Ensuite il s’agit <strong>de</strong> <strong>la</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong> simplificationadministrative <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions contractuelles mise en œuvre par l’Etat. Enfin, on r<strong>et</strong>rouveégalement <strong>la</strong> problématique <strong>de</strong> l’efficience du contrôle administratif sur <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>sassociations financées par <strong>de</strong>s fonds publics.Ces enjeux témoignent <strong>de</strong> <strong>la</strong> difficulté pour <strong>la</strong> politique associative <strong>de</strong> faire converger, enmatière <strong>de</strong> re<strong>la</strong>tions contractuelles avec les associations, les pratiques <strong>de</strong>s pouvoirs publics,<strong>de</strong> l’Etat <strong>et</strong> <strong>de</strong>s collectivités. En ce sens, <strong>la</strong> <strong>CPCA</strong> a plusieurs fois <strong>de</strong>mandé que <strong>de</strong>sconférences nationales <strong>et</strong> régionales <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie associative soient organisées afin <strong>de</strong> réunirreprésentants <strong>de</strong> l’Etat, acteurs associatifs <strong>et</strong> élus <strong>de</strong>s collectivités. En eff<strong>et</strong>, le multifinancementn’est pas forcément mal perçu par les responsables associatifs : 58% <strong>de</strong>sresponsables associatifs interrogés par <strong>la</strong> <strong>CPCA</strong> le perçoivent comme une sécurisation <strong>et</strong>24% comme une fragilisation. C<strong>et</strong>te pratique correspond à une approche globale <strong>de</strong> leurproj<strong>et</strong> à <strong>la</strong> fois en termes d’activités <strong>et</strong> <strong>de</strong> territoires. Cependant, il ne faudrait pas que lemulti-financement apparaisse comme contraint. C’est c<strong>et</strong>te logique qu’on r<strong>et</strong>rouve parexedmpmle <strong>de</strong>rrière le discours du type : « un seul financeur ne crédibilise pas le proj<strong>et</strong> ». Ilne faudrait pas non plus que le multi-financement relève du montage en « château <strong>de</strong>cartes » où le r<strong>et</strong>rait d’un seul financeur produit l’écroulement <strong>de</strong> l’association. C’estpourquoi, avant même <strong>la</strong> perspective d’un meilleur contrôle <strong>de</strong>s associations, il est essentield’envisager le principe <strong>de</strong> « chef <strong>de</strong> fi<strong>la</strong>t financeur » bien i<strong>de</strong>ntifié pas les associations dansleur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> subvention publique.Une fois mis en perspective <strong>la</strong> question <strong>de</strong> l’organisation <strong>de</strong> l’action publique en direction <strong>de</strong>sassociations, il serait utile d’envisager une mise à p<strong>la</strong>t <strong>de</strong>s pratiques conventionnelles <strong>de</strong>sdifférents bailleurs publics. C<strong>et</strong> état <strong>de</strong>s lieux est à m<strong>et</strong>tre en perspective avecl’administration électronique <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> subvention <strong>et</strong> donc avec <strong>la</strong> possibilité d’uneinformation partagée sur le prévisionnel <strong>de</strong> l’association. En <strong>la</strong> matière, l’action <strong>de</strong> l’Etat – viaSuban<strong>et</strong> notamment – doit être interrogée dans une logique <strong>de</strong> transparence mais aussi <strong>de</strong>sécurisation du principe <strong>de</strong> multi-financement <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s associatifs (conventionnementsassociés, conditions négociées <strong>de</strong> remises en cause <strong>de</strong>s conventions <strong>et</strong>c.). Ce chantier<strong>de</strong>vrait faire l’obj<strong>et</strong> d’une nouvelle concertation nationale telle que le souhaite <strong>la</strong> <strong>CPCA</strong> sur lesuj<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> rénovation <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions contractuelles entre associations <strong>et</strong> pouvoirs publics. La création d’un <strong>la</strong>bel associatif vous semble-t-elle une idée pertinente? Entre le<strong>la</strong>bel é<strong>la</strong>boré par l’association « Gouvernance <strong>de</strong>s associations » mis au point parl’AFNOR <strong>et</strong> celui é<strong>la</strong>boré par le Comité <strong>de</strong> <strong>la</strong> Charte, quelle démarche vous semble<strong>la</strong> plus adaptée ? Quelle <strong>de</strong>vrait être <strong>la</strong> grille d’attribution <strong>de</strong> ce <strong>la</strong>bel ?Le <strong>la</strong>bel AFAQ-AFNOR n’ayant pas été concerté ni é<strong>la</strong>boré avec les associations, <strong>la</strong> <strong>CPCA</strong> a<strong>de</strong>mandé le 22 juin 2007 à <strong>la</strong> Ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Santé, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Jeunesse <strong>et</strong> <strong>de</strong>s sports, MadameRoselyne Bachelot-Narquin, <strong>de</strong> suspendre le soutien <strong>de</strong> l’Etat au <strong>la</strong>ncement <strong>de</strong> celui-ci. Il està préciser que ce proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong>bel n’était pas non plus inscrit dans les mesures <strong>de</strong> <strong>la</strong>Conférence nationale <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie associative <strong>de</strong> 2006. C<strong>et</strong>te première position <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>CPCA</strong> aété concertée en re<strong>la</strong>tion étroite avec « Le comité <strong>de</strong> <strong>la</strong> Charte » <strong>et</strong> « France générosités ».Deux institutions particulièrement concernées par le suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong> « gouvernance<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> gestion responsable <strong>de</strong>s associations ».Plusieurs enjeux <strong>de</strong> fond p<strong>la</strong>i<strong>de</strong>nt en eff<strong>et</strong> pour <strong>la</strong> remise en cause <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te politiquecommerciale <strong>de</strong> <strong>la</strong>bellisation : les coûts <strong>de</strong> « mise au norme » qui réservent c<strong>et</strong> « avantageconcurrentiel » aux gran<strong>de</strong>s associations ; l'absence <strong>de</strong> garantie véritable sur un référentiel13


commun aux organisations associatives compte tenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> diversité <strong>de</strong>s secteurs. Plusgrave : le risque d'une logique substitutive <strong>de</strong> fait aux contrôles <strong>et</strong> évaluations <strong>de</strong>s pouvoirspublics.Si le <strong>la</strong>bel est une première étape, l’objectif <strong>de</strong> l’AFAQ-AFNOR est d’établir une norme pour<strong>la</strong> gouvernance <strong>de</strong>s associations. Le marché ciblé est celui <strong>de</strong>s 50.000 plus gran<strong>de</strong>sassociations en France susceptibles <strong>de</strong> supporter un coût moyen <strong>de</strong> certification <strong>de</strong> leursystème <strong>de</strong> gouvernance s’élèvant à 25.000 euros (sur trois ans). L’AFAQ-AFNOR est enre<strong>la</strong>tion avec les organismes <strong>de</strong> conseil <strong>et</strong> d’audit qui verraient dans ce <strong>la</strong>bel unaboutissement <strong>de</strong> leurs activités <strong>de</strong> conseils auprès <strong>de</strong>s associations. En eff<strong>et</strong>, <strong>la</strong> mise enconformité avec le référentiel s’estime alors à environ 8 fois le coût <strong>de</strong> <strong>la</strong> certificationproprement dite. Au total, une gran<strong>de</strong> association qui voudrait certifier un site d’environ 100personnes, sans ai<strong>de</strong> bénévole interne sur le conseil, <strong>de</strong>vrait supporter un coût d’environ150.000 euros sur trois ans. La question <strong>de</strong> <strong>la</strong> « gouvernance » est donc c<strong>la</strong>irement poséedans <strong>de</strong>s termes économiques.Par ailleurs, l’initiative <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te action a été revendiquée, entre autre, par Pierre-PatrickKaltenbach, prési<strong>de</strong>nt d’association protestante <strong>et</strong> pamphlétaire du mon<strong>de</strong> associatif. Ce<strong>de</strong>rnier annonce sur son site Intern<strong>et</strong> l’origine <strong>de</strong> ce proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> présente le groupe <strong>de</strong>« personnes qualifiées » composant son association dénommée « certification <strong>et</strong>gouvernance ». C<strong>et</strong>te initiative en col<strong>la</strong>boration avec l’AFAQ-AFNOR suite à l’échec d’uneprécé<strong>de</strong>nte col<strong>la</strong>boration avec <strong>la</strong> société BVQI sur le même thème. La question <strong>de</strong> <strong>la</strong>« gouvernance » est donc c<strong>la</strong>irement posée dans <strong>de</strong>s termes politiques.Comment avons-nous cherché à réagir <strong>de</strong>vant une telle stratégie du « fait accompli » sur unsuj<strong>et</strong> aussi important que <strong>la</strong> gouvernance <strong>de</strong>s associations ? D’abord par une « contreoffensive» méthodologique qui cherche à resituer <strong>la</strong> problématique au cœur <strong>de</strong>s réalitésvécues par les associations. Dans <strong>la</strong> logique d’un véritable dialogue civil entre l’Etat <strong>et</strong> lemouvement associatif organisé, <strong>la</strong> <strong>CPCA</strong> considère que les points suivants doivent être prisen compte dans <strong>la</strong> concertation nationale <strong>et</strong> <strong>la</strong> réflexion du mouvement associatif :1. La gouvernance doit être distinguée <strong>de</strong> <strong>la</strong> question du contrôle, <strong>la</strong>quelle mérite unnouvel examen.Avant toute mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> <strong>la</strong>bels commerciaux, il convient <strong>de</strong> réaliser un état <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong>sdispositifs <strong>de</strong> contrôle existants pour simplifier l'existant <strong>et</strong> le rendre plus efficace (Cf. plushaut : <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>CPCA</strong>). C’est à c<strong>et</strong>te condition préa<strong>la</strong>ble que <strong>la</strong> question du <strong>la</strong>belpourrait être envisagée.2. La gouvernance n’est pas une garantie <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion contractuelle.Réaliser un inventaire général <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong>s actions associatives conventionnées dans lecadre d’un financement public annuel ou pluriannuel ; proposer <strong>de</strong>s mesures concrètes <strong>de</strong>mesure <strong>de</strong> l’utilité sociale <strong>de</strong>s activités associatives ; valoriser conjointement – Associations <strong>et</strong>Pouvoirs publics – les résultats <strong>de</strong> l’évaluation partagée auprès <strong>de</strong>s institutions <strong>et</strong> du grandpublic ; <strong>et</strong>c. Tels seraient les grands axes d’une politique nationale <strong>de</strong> partenariat Etatassociationssusceptible <strong>de</strong> répondre aux attentes d’une « gouvernance globale » entre lesdifférentes parties prenantes (citoyens, élus, ONG…).3. La mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’action publique peut-elle être considérée comme un élémentfondamental du nouveau cadre <strong>de</strong> gouvernance <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions associations – pouvoirspublics ?Quand « l’Etat s’engage » c’est toute <strong>la</strong> culture du contrat <strong>et</strong> du résultat qui s’impose auxpartenaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> société civile. D’un côté, il y a les grands discours politiques sur <strong>la</strong> réforme<strong>de</strong>s finances publiques. De l’autre, il y a concrètement <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s outils techniques<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi organique <strong>de</strong>s loi <strong>de</strong> finances (LOLF) par les administrations : choix <strong>de</strong>s indicateurs,é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> rapports annuels <strong>de</strong> performance (PAP, RAP), construction <strong>de</strong>sbudg<strong>et</strong>s opérationnels <strong>de</strong> programme (BOP), <strong>et</strong>c. Devant une telle évolution organisationnelle,les administrations travail<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>puis longtemps avec le mon<strong>de</strong> associatif sont désireuses <strong>de</strong>dialogue pour co-construire avec lui ces outils. A ce titre, il est indéniable que <strong>la</strong> pérennité d’un14


certain nombre <strong>de</strong> financements associatifs passe par <strong>la</strong> qualité du dialogue technique entreles acteurs.4. Consoli<strong>de</strong>r un principe existant <strong>de</strong> certification <strong>de</strong>s associations faisant appel à <strong>la</strong>générosité du publicDepuis plus <strong>de</strong> dix ans, L’action gouvernementale promeut un autre mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> financement <strong>de</strong>sactions associatives en défiscalisant une partie toujours plus importante <strong>de</strong>s dons <strong>de</strong>sparticuliers aux associations – à vocation d’utilité sociale – qui font appel à <strong>la</strong> générosité dupublic (AGP). L’enjeu est majeur : les Français ont versé plus <strong>de</strong> 2,5 milliards d’euros <strong>de</strong> donsen 2005. Au total, plus <strong>de</strong> 6 millions <strong>de</strong> foyers ont ainsi déc<strong>la</strong>ré fiscalement un don.Aucune organisation ne peut assurer pleinement son efficacité si elle n’a pas intégré dans sonsystème d’organisation un dispositif adapté <strong>et</strong> performant <strong>de</strong> contrôle interne. Beaucoupd’associations ont déjà évolué vers ces pratiques. Elles participent ainsi aux progrès dans <strong>la</strong>vie associative. Toutefois, le seul contrôle interne ne saurait suffire. On ne peut en eff<strong>et</strong> sepasser <strong>de</strong>s contrôles externes qui doivent nécessairement se cumuler du fait <strong>de</strong> leurspécialisation. C’est <strong>la</strong> condition <strong>de</strong> leur efficacité.A côté <strong>de</strong> ces contrôles externes, il y a aussi le contrôle volontaire. Parmi les contrôlesauxquels les organisations peuvent se soum<strong>et</strong>tre volontairement, le « Comité <strong>de</strong> <strong>la</strong> Charte duDon en Confiance » figure au premier p<strong>la</strong>n comme une instance originale <strong>et</strong> expérimentéepour les AGP. Le Comité <strong>de</strong> <strong>la</strong> Charte est une association qui conjugue une excellenteconnaissance du secteur avec l’indépendance <strong>de</strong> sa mission. Dans une approche nonlucrative <strong>et</strong> d’intérêt général, son développement entrerait dans une stratégie plus globale <strong>de</strong>structuration autonome du secteur associatif en France. En ce sens, l’irruption du <strong>la</strong>bel AFAQ-AFNOR a rapi<strong>de</strong>ment modifié <strong>la</strong> stratégie du Comité <strong>de</strong> <strong>la</strong> Charte qui s’est doté <strong>de</strong> nouveaustatut <strong>et</strong> <strong>de</strong> nouvelles missions. Le travail <strong>de</strong> c<strong>et</strong> organisme doit être poursuivi avec le soutien<strong>de</strong> l’Etat <strong>et</strong> dans <strong>la</strong> concertation avec le mouvement associatif organisé.CE QU'IL FAUT RETENIR :AVANT TOUT, LA <strong>CPCA</strong> TIENT COMPTE DE LA DEMANDE SOCIALE DELA PART DE L’OPINION PUBLIQUE ET DES POUVOIRS PUBLICSCONCERNANT LA GOUVERNANCE DES ASSOCIATIONS. A CE TITRE, LA <strong>CPCA</strong> A DEMANDE L’OUVERTURE D’UNECONCERTATION NATIONALE SUR LE THEME DE LA GOUVERNANCE DESASSOCIATIONS QUI EXAMINE :- LA PERTINENCE DES DISPOSITIFS EXISTANTS DE CONTROLEINTERNE ET EXTERNE- LA RENOVATION DES RELATIONS CONTRACTUELLES- LA CONSOLIDATION D’UN SYSTEME PARTICIPATIF NON LUCRATIF DECONTROLE EXTERNE POUR LES ASSOCIATIONS FAISANT APPEL ALA GENEROSITE DU PUBLIC Que penser <strong>de</strong> l’idée d’évaluer l’efficacité <strong>de</strong> l’action <strong>de</strong>s associations, notammentdans le secteur <strong>de</strong> l’intégration, <strong>de</strong> <strong>la</strong> solidarité, ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique médico-sociale ?Y a-t-il <strong>de</strong>s secteurs qui nécessitent plus que d’autres ; ou qui s’y prêtent mieux ;ce type <strong>de</strong> démarche ?Il faut rappeler le cadre normatif : une circu<strong>la</strong>ire en faveur du développement <strong>de</strong>s CPO endate <strong>de</strong> 2000 <strong>et</strong> <strong>la</strong> Charte <strong>de</strong>s engagements réciproques <strong>de</strong> 2001. Ces textes ont mis enp<strong>la</strong>ce, dans un cadre partagé avec le partenaire public, le principe d’évaluation <strong>de</strong> l’action<strong>de</strong>s associations. Un gui<strong>de</strong> spécifique a d’ailleurs été publié par <strong>la</strong> Délégationinterministérielle à l’économie sociale. Comme nous l’avons dit précé<strong>de</strong>mment, même si cevol<strong>et</strong> évaluation a été confirmé par <strong>de</strong>s textes réglementaires, il a été très inégalementappliqué. Ceci s’explique principalement par un manque <strong>de</strong> moyens pour les associations <strong>et</strong>pour les administrations. L’arrivée <strong>de</strong> <strong>la</strong> LOLF en 2006 a par ailleurs remis en cause ce15


principe d’évaluation partenariale au profit <strong>de</strong> <strong>la</strong> seule logique quantitative <strong>de</strong> <strong>la</strong> performance<strong>de</strong> l’action publique. Logique qui s’est appliquée, <strong>de</strong> fait, à <strong>la</strong> structure associative. Un débata lieu, au sein du mouvement associatif organisé, afin <strong>de</strong> savoir si c<strong>et</strong>te mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong>performance <strong>de</strong>s associations est légitime compte tenu qu’elle ne concerne que l’actionpublique. En d’autres termes, c<strong>et</strong>te évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> performance ne concerne pas le cadrepartenarial <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion contractuelle association/Etat.Aujourd’hui, dans un contexte <strong>de</strong> réforme <strong>de</strong>s finances publiques (contraintes budgétaires,prégnance <strong>de</strong> <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> performance), les associations sont confrontées à <strong>la</strong> question <strong>de</strong>valoriser leur plus value économique <strong>et</strong> sociale. S’il est nécessaire <strong>de</strong> mesurer c<strong>et</strong>te plusvalue,l'enjeu est <strong>de</strong> taille puisqu’il consiste à démontrer que celle-ci n'est passystématiquement quantifiable. Les responsables <strong>de</strong> l’Etat en charge <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te action(MINEFE notamment) souscrivent à ce point <strong>de</strong> vue d’ajustement <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong> <strong>la</strong> LOLF(version 2) dans une approche alliant mesure quantitative <strong>et</strong> qualitative <strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong>l’action <strong>de</strong>s associations. De fait, si le mouvement associatif organisé ne rem<strong>et</strong> pas en causele principe <strong>de</strong> l’évaluation pour l’ensemble <strong>de</strong>s secteurs d’activité, ce sont bien les modalitésqui sont en cause. Ces modalités sont en eff<strong>et</strong> garantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> pertinence <strong>de</strong> l’évaluation.Ainsi, comment peut-on envisager <strong>de</strong>s indicateurs « hôteliers » pour le secteur <strong>de</strong>l’hébergement d’urgence <strong>et</strong> <strong>de</strong> réinsertion sociale ? Des indicateurs « bureautiques » pourles têtes <strong>de</strong> réseaux ? <strong>et</strong>c.CE QU'IL FAUT RETENIR LE PRINCIPE DE L’EVALUATION DE L’EFFICACITE DE L’ACTIONASSOCIATIVE EST SOUTENU PAR LE MOUVEMENT ASSOCIATIFORGANISE, POUR L’ENSEMBLE DES SECTEURS D’ACTIVITE DE LA VIEASSOCIATIVE. LA <strong>CPCA</strong> A DEMANDE AU GOUVERNEMENT UNE ANIMATIONINTERMINISTERIELLE, SOUS L’EGIDE DU MSJSVA ET DU MINEFE,VISANT L’ETAT DES LIEUX, SECTEURS PAR SECTEURS, DEL’APPLICATION DE LA LOLF AUX CPO AVEC LES ASSOCIATIONS Selon quelles modalités concrètes é<strong>la</strong>borer <strong>de</strong>s critères d’évaluation ? Selon vous,quelles instances doivent s’en charger ? Quels critères adopter ?Il manque une méthodologie commune aux associations <strong>et</strong> aux pouvoirs publics visant àévaluer les richesses (économiques <strong>et</strong> sociales) générées dans le cadre <strong>de</strong>s financementspublics accordé aux associations. Il s’agirait plutôt <strong>de</strong> substituer <strong>la</strong> question comptable« combien <strong>et</strong> pourquoi l'Etat dépense ? » par une analyse d’investissement. La questionserait <strong>de</strong> savoir en quoi le financement public alloué au mon<strong>de</strong> associatif est susceptible <strong>de</strong>produire :- Un investissement socialement rentable pour le territoire (emplois, cotisationssociales, impôts, flux économiques non privatisés <strong>et</strong> non thésaurisés, activités nondélocalisables) ;- Un « r<strong>et</strong>our sur investissement public » par le biais <strong>de</strong> coûts évités (prévention <strong>de</strong>srisques sociaux, sanitaires, sécuritaires; baisse <strong>de</strong>s charges liées à <strong>la</strong> mise en oeuvre<strong>de</strong> services publics...)- Des externalités positives (mobilisation du bénévo<strong>la</strong>t, du volontariat, réinsertionprofessionnelle <strong>et</strong> sociale, création <strong>de</strong> lien social, eff<strong>et</strong> levier sur <strong>de</strong>s financementsprivés <strong>et</strong> d'organismes internationaux, <strong>et</strong>c.).La construction <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te méthodologie d'évaluation a débuté au sein du CSES (ConseilSupérieur <strong>de</strong> l'Economie Sociale). Un groupe <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te instance intitulé "Re<strong>la</strong>tionsentre Entreprises <strong>de</strong> l'Economie Sociale <strong>et</strong> Etat" s'est plus particulièrement saisi <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te16


question. Les travaux sont en cours. Le calendrier <strong>de</strong>s auditions <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’expertise à m<strong>et</strong>tre enœuvre n’est pas encore arrêté.CE QU'IL FAUT RETENIRNECESSITE DE CONSTRUIRE UNE METHODOLOGIE D'EVALUATIONECONOMIQUE DE LA PLUS VALUE ECONOMIQUE GENEREE DANS LECADRE DE FINANCEMENTS PUBLIC DES ASSOCIATIONSLE CONSEIL SUPERIEUR DE L'ECONOMIE SOCIALE POURRAIT METTREEN PLACE CETTE METHODOLOGIE DANS LE CADRE D’UN GROUPE DETRAVAIL MIXTE17


6. La formation <strong>de</strong>s bénévoles Le niveau <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s bénévoles <strong>et</strong> <strong>de</strong>s dirigeants du milieu associatif voussemble-t-il suffisant pour faire face à leurs responsabilités ?Il paraît difficile <strong>de</strong> répondre globalement à <strong>la</strong> question du niveau <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s bénévoles<strong>et</strong> <strong>de</strong>s dirigeants associatifs sans tenir compte <strong>de</strong>s secteurs d’activités, <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>sstructures <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>riés. Les enjeux <strong>de</strong> formation ne sont donc pas lesmêmes pour toutes les structures associatives. C<strong>et</strong>te diversité s’accentue lorsque on abor<strong>de</strong>une perspective d’évolution au sein <strong>de</strong>s structures : formation <strong>de</strong>s jeunes dirigeants, accès<strong>de</strong>s femmes aux postes <strong>de</strong> responsabilités, p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s minorités, <strong>et</strong>c.Pour ces raisons, <strong>la</strong> meilleure réponse à c<strong>et</strong>te question est <strong>la</strong> détermination – par lesassociations elles-mêmes – <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> formation. Jusqu’à présent, <strong>la</strong> logique dufinancement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> formation a prévalu au niveau national via le CDVA (Conseil<strong>de</strong> Développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vie Associative). C<strong>et</strong>te logique n’empêche pas une analyse, sur lesterritoires, <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. C<strong>et</strong>te analyse perm<strong>et</strong>trait une meilleure adéquation avec l’offre <strong>de</strong>formations ; issues en particulier <strong>de</strong>s réseaux <strong>et</strong> regroupements associatifs ; afin <strong>de</strong> mieuxmutualiser les compétences du secteur. Sur ce suj<strong>et</strong>, certaines <strong>CPCA</strong> régionales (Picardie,Pays <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire, Poitou-Charentes) m<strong>et</strong>tent actuellement en œuvre <strong>de</strong>s expériences.Pour ce qui est <strong>de</strong>s compétences liées à <strong>la</strong> gestion financière, <strong>de</strong>s actions sont organiséesau niveau national par le Centre national d’appui <strong>et</strong> <strong>de</strong> ressources Financement (CNARF) ;animé par France Active. Ces formations répon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> formationscollectives dans les territoires <strong>et</strong>/ou à <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fédérations associatives. C’est unexemple intéressant <strong>de</strong> co-construction d’une expertise technique à vocation formatrice àpartir <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> fédération. C<strong>et</strong>te <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>vient ensuite un support <strong>de</strong>formations pour les associations membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> fédération. Pour ce qui est <strong>de</strong>scompétences re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> ressources humaines sa<strong>la</strong>riées, <strong>de</strong>s négociations sonten cours entre les regroupements employeurs du secteur <strong>et</strong> les OPCA (Organisme ParitaireCollecteur Agréé). Le principe d’une analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s associations sera unprincipe directeur <strong>de</strong> ces négociations.CE QU'IL FAUT RETENIRLA NECESSITE D'ANALYSER LES BESOINS DE FORMATION DESASSOCIATIONS DANS LES TERRITOIRES Comment selon vous encourager <strong>la</strong> formation du personnel associatif ?L’encouragement <strong>de</strong> <strong>la</strong> formation du personnel associatif découle à <strong>la</strong> fois du dialogue socialinhérent aux structures <strong>et</strong> aux branches professionnelles. Les politiques publiques <strong>de</strong>scollectivités sont également déterminantes, notamment en ce qui concerne les emplois aidésportés par le secteur. A ce suj<strong>et</strong>, le positionnement du gouvernement pour <strong>la</strong> programmation2008 <strong>de</strong>s emplois aidés dans le secteur non marchand consiste à renvoyer les structures ;pour le vol<strong>et</strong> financement <strong>de</strong> <strong>la</strong> formation, vers les OPCA <strong>et</strong> les collectivités. C<strong>et</strong>te logiquen’est pas si évi<strong>de</strong>nte pour <strong>de</strong>s structures locales m<strong>et</strong>tant en œuvre <strong>de</strong>s emplois aidés quirelèvent <strong>de</strong> dispositifs nationaux. Celles-ci risquent <strong>de</strong> ne pas avoir une structurationemployeuse suffisamment soli<strong>de</strong> pour pouvoir bénéficier <strong>de</strong>s accords professionnels <strong>de</strong>branches. De plus, <strong>la</strong> formation est une condition du parcours d’insertion <strong>de</strong>s publics.18


7. Le statut <strong>de</strong> l’association européenne Que penser <strong>de</strong> l’adoption d’un statut associatif européen ?Il s’agit là <strong>de</strong> reconnaître, dans l’espace communautaire, l’association comme uneorganisation collective spécifique au même titre que l’entreprise ou <strong>la</strong> coopérative (<strong>et</strong> bientôt<strong>la</strong> mutuelle). C<strong>et</strong>te reconnaissance est loin d’être seulement symbolique. En eff<strong>et</strong>, à l’heureoù l’Europe entame une nouvelle phase <strong>de</strong> son histoire institutionnelle <strong>et</strong> où elle consoli<strong>de</strong>son approche du marché intérieur par <strong>la</strong> transposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> directive sur les services, lesenjeux sont multiples. C<strong>et</strong>te reconnaissance porte ainsi en elle <strong>de</strong>s impacts juridiques <strong>et</strong>économiques incontestables.Aujourd’hui, le fait associatif est un fait existant dans l’Europe <strong>de</strong>s 27. Il mobilise plus <strong>de</strong> 100millions d’européens dans <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s d’intérêt général. Si l’on veut construire l’Europe <strong>de</strong>scitoyens, il nous faut reconnaître leur principale forme <strong>de</strong> regroupement <strong>de</strong> façon à répondreà <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s pleinement européens. Ainsi, <strong>de</strong>s réseaux associatifs présents dans diverspays ne peuvent aujourd’hui travailler sous une même entité européenne <strong>et</strong> préfèrent parfoisle droit Belge pour se fédérer ; <strong>de</strong>s associations locales souhaitent travailler dans <strong>de</strong>slogiques territoriales transfrontalières sans avoir à choisir un droit national plutôt qu’un autre ;<strong>de</strong> nombreuses associations développent <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s transnationaux dans le cadre <strong>de</strong>programmes européens sans pouvoir les pérenniser dans un cadre statutaire commun.Même s’il <strong>de</strong>meure optionnel, le SAE pourra contribuer à harmoniser les situationsnationales trop inégalitaires. Ne serait-ce que du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> liberté d’association. Quelle serait l’utilité réelle d’un tel statut ? Quels sont les obstacles à franchir pourson adoption ?Le précé<strong>de</strong>nt proj<strong>et</strong> a été suspendu, puis abandonné, car il n’était pas apparu suffisamment« européen ». Le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> SAE doit donc être repris, dans une logique européenne, par lesp<strong>la</strong>tes formes interassociatives <strong>de</strong>s Etats membres <strong>et</strong> par leurs gouvernements respectifs.Ce proj<strong>et</strong> doit être repensé à partir d’un état <strong>de</strong>s lieux dynamique du droit d’association dansles pays européens, en particulier du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> compétence économique <strong>de</strong> <strong>la</strong>structure associative.CE QU'IL FAUT RETENIRLE SAE POURRA CONTRIBUER A HARMONISER LES SITUATIONSNATIONALES TROP INEGALITAIRES, IL FAVORISERA LA LIBERTED'ASSOCIATION DANS LES PAYS OU ELLE EST MISE EN PERIL OUN'EXISTE PAS19


Notes :1 Les associations en France. Poids, profils <strong>et</strong> évolutions. Viviane Tchernonog, CNRS, centre d’économie <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sorbonne,novembre 2007 (publié par l’ADDES avec le soutien <strong>de</strong> <strong>la</strong> fondation du crédit coopératif).2 L’accompagnement par <strong>et</strong> pour les associations, série « Etu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> Documents », <strong>CPCA</strong>, à paraître avril 2008.3 Cf. « Associations <strong>et</strong> pouvoirs publics : l’exigence d’un véritable partenariat » in Le CNVA au service <strong>de</strong> <strong>la</strong> libertéd’association, La documentation française, Paris, 2001.4 http://www.associations.gouv.fr/article.php3?id_article=3155 http://cpca.asso.fr/archives/charte.html6 http://www.thecompact.org.uk/7 http://www.associations.gouv.fr/IMG/doc/Rapport_grp2.doc8 http://www.conseil-<strong>et</strong>at.fr/ce/jurispd/in<strong>de</strong>x_ac_ld0718.shtml (décision du conseil d’Etat avril 07 sur l’arrêt du 4 juill<strong>et</strong> 2005 <strong>de</strong> <strong>la</strong>cour administrative d’appel <strong>de</strong> Marseille)9 cf. rapport Collin<strong>et</strong> pré-cité10 cf. le compact advocacy program http://www.ncvo-vol.org.uk/compactadvocacy/in<strong>de</strong>x.asp?id=194811 Les besoins <strong>de</strong> financement <strong>de</strong>s associations, série « Etu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> Documents », <strong>CPCA</strong>, à paraître, avril 2008.12 « Les contrôles sur les associations : inventaire <strong>et</strong> questions », Gérard Sousi, Maître <strong>de</strong> conférence Lyon III, P<strong>et</strong>ites affiches,24 avril 1996 n°50.Contacts <strong>CPCA</strong> : Julien ADDA <strong>et</strong> Emmanuel GAGNEROT01 40 36 80 10 info@cpca.asso.fr www.cpca.asso.frContacts Mission d’information : Tiphaine COSNIER Assemblée nationale01 40 63 61 5520

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