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Etude n°11 - DRJSCS

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MINISTÈREDE L’ÉDUCATION NATIONALE,DE LA JEUNESSEET DE LA VIE ASSOCIATIVEMINISTÈREDES SPORTSPerspectives d’emplois et besoins en formationdans le domaine des activités aquatiques<strong>Etude</strong> réalisée par Christèle WagnerJuillet 2010Direction régionale de la jeunesse des sports et de la cohésion sociale de Haute-NormandiePôle formation, professions, emploiwww.haute-normandie.drjscs.gouv.fr


Plan de l’étude1 Introduction, méthodologie et calendrier……………………p 32 Etat des lieux des structures et des activités………………p 92.1 Les équipements en Haute-Normandie, comparaison nationale…p 92.2 Les activités encadrées…………………………………………………p 162.2.1 Les activités, les enjeux, les différents publics ………………………p 162.2.2 La pratique scolaire………………………………………………………..p 172.2.3 La pratique de loisirs………………………………………………………p 182.2.4 La pratique sportive fédérale……………………………………….…….p 192.2.4.1 La fédération de natation………………………………………………..… p 202.2.4.2 La fédération de triathlon………………………………………………..….p222.2.4.3 La fédération d’étude et sports sous marins : plongée, nage avec palme2.2.4.4 Les autres fédérations : multisports, d’éveil et de loisirs, sauvetage….3 L’emploi……………………………………………………………p 243.1 Le cadre règlementaire…………………………………………………..p 243.2 Généralités : effectifs et structuration professionnelle……………p 253.3 L’emploi dans les collectivités territoriales en Haute-Normandie p 263.4 L’emploi dans les associations de Haute-Normandie……………..p 293.5 L’emploi dans le secteur privé en Haute-Normandie………………p 313.6 Les résultats de l’enquête statistique auprès des employeurs.….p 343.7 Les principaux résultats des entretiens……………………………...p 483.8 Les perspectives de création d’emplois…………………………..….p 493.9 Le marché de l’emploi…………………………………………………....p 511


4 La formation dans le domaine des activités aquatiques…p 524.1 Le Brevet de Surveillant de Baignade en Haute-Normandie……p 524.2 Le BNSSA en Haute-Normandie…………………………………….. p 524.3 Les brevets fédéraux en Haute-Normandie……………………..….p 524.4 Le BEESAN en Haute-Normandie…………………………………….p 554.4.1 Le profil des entrants…………………………………………………..…p 564.4.2 Le devenir des diplômés, 7 mois après l’obtention du diplôme..…p 584.4.3 Les résultats des entretiens avec les diplômés, analyse statistiquep634.5 Les formations universitaires du secteur en Haute-Normandie p744.6 La formation continue en Haute-Normandie………………………p 744.7 Différentes expériences d’insertion professionnelle de publicsdéfavorisés………………………………………………………………p 754.8 L’offre de formation BPJEPS activités aquatiques en France…p 764.9 Les DEJEPS et DESJEPS activités aquatiques…………………..p 795 Conclusion et préconisations…………………………………p 806 Annexe 1 : Fiche descriptive de la certification du RNCP……….. p 877 Annexe 2 : Liste des acteurs………………………………………..….p 918 Annexe 3 : Fiche de l’animateur éducateur sportif dans le répertoiredes métiers de la fonction publique territoriale…………………… p932


1 Introduction, méthodologie et calendrierLa natation concerne les publics de tous les âges, aussi bien féminins que masculins, et de tous les milieuxsociaux : c’est, avec la marche et le vélo, l’une des premières activités physiques et sportives pratiquées par lesfrançais. L’apprentissage de la nage représente d’ailleurs un enjeu majeur dans la prévention des noyades. Lesactivités aquatiques ne font pas partie de la catégorie « sports à risques » mais s’exercent cependant dans uncadre réglementaire bien précis quant à la surveillance et l’encadrement.Dans le cadre de la rénovation de ses diplômes, le ministère des sports a crée, en 2008, une spécialité« activités aquatiques 1 » du Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport(BPJEPS). Ce nouveau diplôme remplacera l’actuel BEESAN, Brevet d’Etat d’Educateur Sportif option« Activités de la Natation », au plus tard au 1 er janvier 2013.Le titulaire de la mention « activités aquatiques » du BPJEPS exerce en autonomie son activité d’animation,en utilisant les supports techniques liés aux activités aquatiques, dans la limite des cadres réglementaires. Il estresponsable au plan pédagogique. Il assure la sécurité des tiers et des publics dont il a la charge. Il assumeresponsabilité du projet d’activité qui s’inscrit dans le projet de structure. D’après le résumé du référentield’emploi de la fiche descriptive du RNCP 2 , Registre National des Certifications Professionnelles :1. Il encadre tout type de public dans une pratique de loisirs,2. Il encadre des activités de découverte, d’initiation et d’animation,3. Il participe au fonctionnement de la structure et à la conception d’un projet d’animation (accueillir lesdifférents publics, prendre en compte les spécificités du milieu, s’intégrer à une équipe de travail).D’une manière générale, la possession du diplôme atteste des compétences suivantes, figurant dans leréférentiel de certification et assurées en autonomie :- concevoir un projet d’animation ;- conduire des activités d’éveil, de découverte, d’initiation jusqu’aux premiers apprentissages ;- assurer la sécurité des pratiquants ;- participer au fonctionnement de la structure.Le BPJEPS est obtenu par la capitalisation des 10 Unités Capitalisables (UC):Les quatre unités capitalisables communes à toutes les spécialités :UC 1 : EC de communiquer dans les situations de la vie professionnelle.UC 2 : EC de prendre en compte les caractéristiques des publics pour préparer une action éducative.UC 3 : EC de préparer un projet ainsi que son évaluation.UC 4 : EC de participer au fonctionnement de la structure.Les cinq unités capitalisables de la spécialité « activités aquatiques » :UC 5 : EC de préparer une action d'animation dans le champ des activités aquatiques.UC 6 : EC d'encadrer un groupe dans le cadre d’une action d'animation dans le champ des activitésaquatiques.UC 7 : EC de mobiliser les connaissances nécessaires à la conduite de l’activité professionnelle dans le champdes activités aquatiques.UC 8 : EC de conduire une action éducative dans le champ des activités aquatiques.UC 9 : EC de maîtriser les outils et les techniques nécessaires à la conduite de l'activité professionnelle dans lechamp des activités aquatiques.Une unité capitalisable d’adaptation :UC 10 : Unité capitalisable d'adaptation à l'emploi.1 Arrêté du 18 décembre 2007, paru au Journal officiel du 11 janvier 20082 Cette fiche descriptive complète figure en annexe 13


Les titulaires de ce CS, associé au diplôme du BPJEPS porteront, comme les BEESAN et DEMNS, le titre de« Maître Nageur Sauveteur 6 (MNS)». Ils devront actualiser régulièrement leurs compétences et sont soumistous les cinq ans à l’obtention du CAEPMNS : Certificat d’Aptitude à l’Exercice de la Profession de MaîtreNageur Sauveteur ».Ce CS est également intégré aux diplômes universitaires suivant 7 :- DEUST « animation et gestion des activités physiques, sportives et culturelles »- Licence professionnelle « animation, gestion et organisation des activités physiques ou sportives »- Licence générale « entraînement sportif »Un autre certificat de spécialisation « accompagnement et intégration des personnes en situation dehandicap 8 » peut être associé à cette mention du BPJEPS. Il atteste des compétences de l'animateur àassurer en autonomie pédagogique l'animation d'activités physiques ou sportives durant lesquelles sontintégrées des personnes déficientes motrices, sensorielles ou intellectuelles, des personnes ayant unesouffrance psychique ou éprouvant des difficultés d'adaptation du fait de carences affectives et éducatives. Cetanimateur peut également, dans les conditions définies dans le référentiel professionnel, animer ces activitésauprès de groupes constitués exclusivement par ces publics.A ce BPJEPS, peuvent en outre être associées deux Unités Complémentaires Capitalisables (UCC) :‣ L’UCC triathlon 9 , qui atteste des compétences de l'animateur à assurer, en autonomie pédagogique,la conduite de cycles de découverte et d'apprentissage en triathlon jusqu'au premier niveau decompétition.‣ L’UCC Direction d’un séjour de vacances ou d’un accueil de loisirs 10 , qui donne les prérogativesde direction souvent recherchées par les employeurs, notamment les collectivités territoriales.Outre le BPJEPS, de niveau IV, deux autres diplômes conçus pour l’entraînement ont été créés 11 :‣ au niveau III, le DEJEPS, Diplôme d’Etat de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport, en vuedu perfectionnement sportif, avec quatre mentions : natation course, natation synchronisée, waterpoloet plongeon.‣ au niveau II, le DESJEPS, Diplôme d’Etat Supérieur de la Jeunesse, de l’Education Populaire et duSport, en vue de la performance sportive, avec également les quatre mentions : natation course,natation synchronisée, water-polo et plongeon.Le certificat de spécialisation « sauvetage et sécurité en milieu aquatique » évoqué ci-dessus peut égalementêtre associé à ces deux diplômes, pour se prévaloir du titre de maître nageur.Deux autres certificats de spécialisation, pourront leur être associés : l’un se rapporte à la « natation en eaulibre » et l’autre à la « nage avec palme ». Ils donnent des prérogatives spécifiques supplémentaires.Le tableau suivant positionne les nouveaux diplômes par rapport aux anciens :6 Le cadre règlementaire, décrit au paragraphe 3, précise les prérogatives liées au titre de MNS7 Lorsque l’annexe descriptive du diplôme mentionne « activités aquatiques et surveillance »8 Arrêté du 12 juillet 20079 Arrêté du 21 mai 200410 Arrêté du 23 juillet 200411 Arrêté du 15 mars 20105


Tableau récapitulatif des diplômes, hors spécialisations possiblesAnciendiplômeNouveaudiplômeAppellationMissionsNiveau IV (Bac) Niveau III (Bac+2) Niveau II (Bac +3 ou4)BEES 1 er degréActivité NatationBPJEPS ActivitésAquatiques+CSAnimateur, concepteur deprojet d'animation.Enseignement de la natation,et des activités aquatiques,auprès des différents publics.Garantir la sécurité desespaces de pratique et despublics.DEJEPS :- natation course,- natation synchronisée,- water-polo,- plongeonEntraîneur,Coach,Moniteur.Entraînement des équipes declub.Coordination des entraîneursfédéraux.BEES 2ème degréActivité NatationDESJEPS- natation course,- natation synchronisée,- water-polo,- plongeonDirecteur,Directeur sportifDirecteur technique,Cadre technique,Entraîneur cadre.Direction d'établissement, declub sportif, ou de structuredépartementale.6


Méthodologie de l’étude et calendrierDans ce contexte et au vu du nombre important d’emplois dans les activités aquatiques, la Direction Régionalede la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale de Haute-Normandie a souhaité mener une étude visantà déterminer les perspectives d’emplois et les besoins en formation dans les années à venir. Cette étude a étéconfiée à Christèle Wagner, consultante, titulaire d’un DESS d’ingénierie de formation et d’un BEES 2°.Commencée en novembre 2009, cette étude s’est terminée par la présentation de résultats en juin 2010.Un comité de pilotage a été mis en place pour orienter les travaux, constitué de :• Claudine Régnier, représentante du syndicat des maîtres nageurs (FMNS)• Isabelle Fievez, assistante pédagogique à la délégation régionale de la Fonction Publique Territoriale• Eric Boissière, conseiller technique et sportif régional en natation• Anne-Sophie Chevallier, conseillère en formation à Uniformation• Pascal Labbé, chef de projet sport à la Région Haute-Normandie• Michel Veyronnet, conseiller d’animation sportive à la <strong>DRJSCS</strong> de Haute-Normandie• Daniel Rousse, conseiller d’animation sportive à la DDCS de Seine-Maritime• Gilles Delaune, conseiller d’animation sportive à la DDCS de l’Eure• Franck Petijon, conseiller d’animation sportive, correspondant régional de l’observatoire des métiers etdes qualifications de l’animation et du sport à la <strong>DRJSCS</strong>Ce comité s‘est réuni une première fois le 8 janvier 2010 pour définir et valider la méthodologie de l’étude, puisle 1 er avril pour une présentation des résultats intermédiaires et une troisième fois le 10 juin pour la présentationfinale des résultats.Objectifs de l’étude : il s’agissait globalement d’adapter au mieux la formation BPJEPS à l’emploi enconcertation avec les professionnels de la région, et plus précisément :‣ Analyser les évolutions des formations dans le contexte règlementaire et la situation économique actuelle(surveillance des plages…)‣ Mesurer les perspectives d’emploi maître nageur dans la région, d’ici à 5 ans et les localiser‣ Analyser l’évolution du métier et les besoins des employeurs‣ Analyser les difficultés liées à la reconversion professionnelle et la saisonnalité ou pluri-activité‣ Vérifier l’intérêt d’une formation bi qualifiante (BPJEPS Activités Physiques pour Tous ou autre)‣ Identifier des parcours de formation et d’intégration sociale dans pour des publics hors clubs / noncompétiteursPour cela, il était demandé de :‣ Prendre en compte l’existant‣ Réaliser un état des lieux des employeurs des emplois, des formations et des pratiques‣ Analyser le marché de l’emploi (offres et demandes)‣ Contacter les employeurs : besoins quantitatifs et qualitatifs, profils et compétences recherchées‣ Contacter les salariés : parcours, emploi, perspectives d’évolution, pyramide des âges‣ Contacter les formateurs : évolutions des formations, analyse des expériences7


Moyens utilisés :Les entretiens ont tout d’abord permis de recueillir des données qualitatives par rapport aux réalités, etaux évolutions du métier, aux compétences mise en œuvre et besoins en formation.136 Entretiens avec les professionnels, dont 5 représentants des syndicats :• 25 employeurs• 24 maîtres nageurs salariés, plus un entretien collectif lors de la CAEPMNS d’Evreux mars 2009• 52 entretiens avec les diplômés du BEESAN des cinq dernières années8 Entretiens avec les différents responsables de formation BNSSA et BEESAN26 Entretiens avec les institutionnels :- Martine Groheux, coordinatrice nationale du BPJEPS Activités Aquatiques,- Benoit Zédet, MSS <strong>Etude</strong> sur l’état des lieux de l’offre des bassins de natation en France- Daniel Rousse, DDCS de Seine-Maritime- Gilles Delaune et Xavier Guichard, DDCS de l’Eure- Responsables des comités régionaux de natation, triathlon, ESMM (plongée), UFOLEP,- Catherine Vautier et Véronique Delaune, Conseillères pédagogiques de l’Education nationale desdeux départements (27 et 76)- Anne Sophie Chevalier, conseillère formation à Uniformation- Yves Muchembled, Délégué régional de l’AFDAS- Marc Savarit, APSJ 76, Responsable du dispositif de pré qualification aux métiers- Hamabou Mbaye, APSL 27, Responsable du dispositif « jeunes en responsabilité »- Eva Poussin, Préfecture de Seine-Maritime (BNSSA)- Direction sécurité civile/ Ministère de l’intérieur- Employeurs potentiels via le Conseil régional, communautés de communes, d’agglomération, pays…- <strong>DRJSCS</strong> de Picardie, Centre, Basse Normandie et organismes de formationLe liste complète des acteurs sollicités figure en annexe 2..Une enquête statistique a également été réalisée auprès des 145 employeurs :- 77 employeurs gestionnaires de piscines et bases de loisirs (collectivités territoriales et privées)- 68 associations de natation et triathlon de la région, les autres (ex : plongée) n’ayant quasiment pasde salariés.En outre, trois analyses statistique ont été menées portant sur : Le profil de 130 entrants en formation sur 5 promotions de BEESAN Le suivi à 7 mois de 75 diplômés sur 4 promotions de BEESAN La situation de 75 diplômés au jour où ils viennent chercher leur diplôme à la <strong>DRJSCS</strong>L’étude porte donc bien sur l’ensemble des secteurs d’activités. Elle croise les différents points de vue :‣ D’une part des employeurs et salariés des trois secteurs d’emploi et des deux départements,incluant les problématiques des piscines en milieu urbain et rural, mais également celle ouvertes àl’année ou seulement en saison.‣ D’autre part celui des différents partenaires concernés : institutionnels, mouvement sportif,Education nationale.8


2 Etat des lieux des structures et des activitésLa France recense plus de 4 100 piscines 12 , publiques et privées, accessibles à titre gratuite ou payant, dans lebut d’y pratiquer une activité physique ou sportive. 77% appartiennent à des collectivités publiques et 22% ausecteur privé. 6% des piscines publiques sont désormais en délégation de service publique, gérées par desorganismes privés. Ce mode de gestion se développe de plus en plus : ainsi, 40% des piscines créées depuisdeux ans sont en Délégation de Service Public (DSP).Dans les années 1970-1980, le programme des 1 000 piscines développé par l’Etat a permis aux petitescollectivités de bénéficier de ce type d'équipement, qui vieillit désormais. Beaucoup de piscines de type« Tournesol » ou « Caneton », issues de ce programme, nécessitent des travaux de réhabilitation sous peinede fermeture.2.1 Les équipements en Haute-Normandie, comparaison nationaleLa région compte près de 90 piscines et bases de loisirs, soit environ 60 en Seine-Maritime et 30 dans l’Eure(le tiers), tandis que la population se répartit entre 69% en Seine-Maritime et 31% dans l’Eure 13 . Les piscinessont ainsi réparties sur le territoire : concentrées dans les zones de forte population, autour de Rouen jusqu’àElbeuf et au Havre, alors que certaines zones rurales en sont dépourvues.Source : recensement des équipements sportifs, <strong>DRJSCS</strong> Haute-Normandie, 200912 D’après «L’état des lieux de l’offre des bassins de natation en France, une approche parles territoires et les usagers », ministère dela santé et des sports, novembre 2009.13 D’après l’INSEE, brève d’Aval, n°10, mai 2010, population municipale en 20079


La répartition des bassins par département est la suivante : 40 dans l’Eure, une centaine en Seine-Maritime.La surface en m2 par rapport au nombre d’habitant, rapportée à l’indice 100 en moyenne française, est de64dans l’Eure, et 83 en Seine- Maritime, qui est donc mieux dotée, mais la région est, de ce point de vue,moins bien équipé que la moyenne française, comme l’indique le tableau ci dessous.Equipements Eure Seine-Maritime Haute- FranceNormandieNombre de bassins 40 99 139 6 342Surface de bassins en m2 9 122 25 893 35 015 1 589 479m² pour 10 000 habitants 157 204 189 246Surface en m²/ 10 000habitants Base indice 10064 83 77 100Source : ministère de la santé et des sports, recensement des équipements sportifs 2008Le tableau suivant indique la répartition par type de bassins en effectifs et le suivant le traduit en pourcentage :Nombre d’équipements Eure Seine-Maritime Haute- FranceNormandieBassins de 50 m 0 5 5 233Bassins de 25 m 20 42 62 2 268Bassins d’apprentissage 4 17 21 1 314Bassins ludiques 16 34 50 2 215Découverts 12 18 30 3 211Couverts 28 80 108 3 073Bassins ouverts seulement 9 13 22 2 495en saisonSource : ministère de la santé et des sports, recensement des équipements sportifs 2008Les chiffres sont indiqués en gras lorsqu’ils dépassent la moyenne française. Ainsi, l’Eure est caractérisée parun grand nombre de bassins de 25m et ludiques, la Seine -Maritime a également beaucoup de bassins de 25met la région possède beaucoup de bassins couverts (en raison de la météo).Pourcentage d’équipements Eure Seine-Maritime Haute- FranceNormandieBassins de 50 m 0% 5,1% 3,6% 3,7%Bassins de 25 m 50% 42,4% 44,6% 35,8%Bassins d’apprentissage 10% 17,2% 15,1% 20,7%Bassins ludiques 40% 34,3% 36% 34,9%Découverts 30% 18,2% 21,6% 50,6%Couverts 70% 80,8% 77,7% 48,5%Bassins ouverts seulement 22,5% 13,1% 15,8% 39,2%en saisonSource : ministère de la santé et des sports, recensement des équipements sportifs 2008Toujours d’après le recensement des équipements sportifs régional, les bassins ludiques sont près d’unecinquantaine, soit le double des bassins sportifs, beaucoup de bassins sont mixtes, (sports et loisirs). Lesfosses spécifiques sont rares : une à Rouen Boulingrin pour la plongée, l’autre à Notre Dame de Gravenchonpour le plongeon.10


Effectifs80706050403020100Typologie des équipements de Haute-Normandie716Bassinssportifs1629Bassinsludiques1753Bassinsmixtes1 1Fosse àplongéeType d'équipementsFosse àplongeonEureSeine-MaritimeSource : recensement des équipements sportifs du ministère des sports, 2009.En France, la répartition entre les différents types de bassins figure ci dessous.Les bassins de 25 m se sont fortement développésentre 1975 et 1990, tandis que ceux de grandedimension sont en essor ces trois dernières années.Les bassins ludiques se sont fortement développésdepuis 1985 et constituent désormais plus du tiers del’offre, tandis que les piscines mixtes, sport et loisirs,représentent désormais 18%. Elles sont plusdéveloppées dans les départements du nord et de l’estde la France.Source : Etat des lieux de l’offre des bassins de natation en France, ministère de la santé et des sports, novembre 2009Les bassins ludiques en Haute-Normandie se trouvent surtout dans des piscines récentes, comme au Havreautour de Rouen, ou à Center parc dans l’Eure. En effet, face au développement des piscines particulières, ilfaut des équipements attractifs pour attirer les familles entières.Source : recensement des équipements sportifs du ministère des sports, 2009.11


La carte ci-dessous répertorie une piscine olympique à Rouen ainsi que 5 bassins de 50 m, tous situés enSeine-Maritime, au Havre 14 , à Gravenchon, Mont Saint Aignan, Grand Couronne et Elbeuf.Source : recensement des équipements sportifs du ministère des sports, 2010.Seule, la Seine-Maritime possède deux bassins de 50 m sur 20 équipés de 8 couloirs, pouvant accueillir descompétitions avec un capacité de tribune de 1 200 places assises. Mais d’autres compétitions peuvent avoirlieu dans des piscines de 25 m sur 13, équipées de 6 couloirs.La région compte également des baignades aménagées : c'est-à-dire des zones d’eau douce ou d’eau demer, dans lesquelles les activités de bains ou de natation sont expressément autorisées 15 . 4 dans l’Eure,(Brionne, Léry Pose et le lac des Cygnes à Garennes sur Eure) et 23 en Seine-Maritime (Saint-Jouin-Bruneval,Dieppe, Criel sur Mer, Hautot-sur-Mer, Veules-les-Roses, Saint-Martin-en-Campagne, Saint-Martin-aux-Buneaux, Quiberville, Saint-Pierre-en-Port, Sassetot-le-Mauconduit, Saint-Aubin-sur-Mer, Saint-Valéry-en-Caux, Veulettes-sur-Mer, Yport, le Havre). Certains sites, comme le Havre possèdent plusieurs plages.Source : recensement des équipements sportifs du ministère des sports, 2009.14 En réalité, il y aurait deux bassins de 50m au Havre, dont l’un, celui du club nautique havrais, n’est ouvert que l’été…15 D’autre part, une portion contigüe à cette zone à laquelle des travaux ont été réalisés afin de développer ces activités, d’aprèsl’analyse du POSS, Plan d’Organisation de la Surveillance et des Secours12


De plus, en terme de sauvetage secourisme, le recensement indique un site de sauvetage en eau plate aucentre nautique de Pont Audemer, et deux pour le sauvetage côtier, sur les plages de Fécamp et YportEn ce qui concerne les utilisateurs, le tableau ci-dessous permet de se rendre compte de l’importance dunombre d’activités proposées en région. Le suivant montre que les bassins sont ici fortement utilisés, quelquesoient les utilisateurs : individuels, scolaires, clubs surtout en Seine-Maritime ou autres groupes, (comitéd’entreprise…)Utilisateurs Eure Seine-Maritime Haute- FranceNormandieNombre de bassins utilisés 38 95 133 5 764par les individuelsNombre de bassins utilisés 33 85 118 4 080par les scolairesNombre de bassins utilisés 19 70 89 3 366par les clubsNombre de bassins utilisés 16 53 69 3 333par d’autres groupes 16Nombre d’activité par bassin 2,8 3,2 3,1 1,9Source : ministère de la santé et des sports, recensement des équipements sportifs 2008Utilisateurs en pourcentage Eure Seine-Maritime Haute- FranceNormandieNombre de bassins utilisés 95% 96% 95,7% 90,9%par les individuelsNombre de bassins utilisés 82,5% 85,9% 84,9% 64,3%par les scolairesNombre de bassins utilisés 47,5% 70,7% 64% 53,1%par les clubsNombre de bassins utilisés 40% 53,5% 49,6% 52,6%par d’autres groupesSource : ministère de la santé et des sports, recensement des équipements sportifs 2008En ce qui concerne les activités proposées, voici celles répertoriées par le recensement : la baignade loisirs, lanatation course et l’aquagym sont les principales activités de la région.ActivitésPlongeonWater polo011 5Typolgie des activitésNatation eau libreNatation autreNatation synchroniséeBaignade aménagée17 118 416 623 4Seine-MaritimeEureAquagym4212Natation course sportive5720Baignade loisirs99410 20 40 60 80 100 120 140 160Nombre de sitesSource : recensement des équipements sportifs du ministère des sports, 2009.16 Par exemple comités d’entreprises, pompiers, policiers…13


Situation par rapport aux autres régions : l’état des lieux de l’offre des bassins de natation en France, déjàcité 17 , nous permet de mieux situer la région par rapport aux autres. La carte ci-dessous indique le tempsd’accès pour se rendre à la piscine la plus proche. Le temps d’accès à une commune équipée d’une piscine estde 15 mn en moyenne en France. En Haute-Normandie, il varie de 1 à 20 mn.Source : Etat des lieux de l’offre des bassins de natation en France, ministère de la santé et des sports, novembre 2009L’analyse de l’accessibilité repose sur deux critères : l’équipement (nombre de piscine ou surface de bassin parhabitant) et la distance (ou le temps de parcours) pour accéder à une piscine.- La notion « mieux équipé » ou « moins bien équipé »par rapport à la moyenne correspond à une surface deplus ou moins 0,026 m2 par habitant.- La notion « éloigné » ou « proche » correspond à une distance de plus ou moins 9 km pour accéder à unecommune équipée d’une piscine.Source : Etat des lieux de l’offre des bassins de natation en France, ministère de la santé et des sports, novembre 200917 « Etat des lieux de l’offre des bassins de natation en France, une approche par les territoires et les usagers », novembre 2009,ministère de la santé et des sports.14


Selon cette analyse, par rapport à la moyenne nationale, la Seine-Maritime, département peuplé, semblemoins bien équipée en piscines, mais « proche », tandis que l’Eure, peu peuplée, est doublementpénalisée, car non seulement moins bien équipée mais éloignée.Cependant, en matière de bassins couverts par habitant, à droite sur la carte ci après, la Seine-Maritimeest parmi les départements les mieux pourvus et l’Eure est également au dessus de la moyennefrançaise. Les deux départements sont également qualifiés de « faciles d’accès » pour ce type d’équipements.Source : Etat des lieux de l’offre des bassins de natation en France, ministère de la santé et des sports, novembre 200915


2.2 Les activités encadrées2.2.1 Les activités, les enjeux, les différents publicsAvant d’approfondir la suite de l’étude, il nous paraît utile de donner ici quelques définitions, issues du POSS:-L’activité de natation : lorsque cette activité concerne notamment les animations spécifiques (du bébénageur à la gymnastique aquatique), les entraînements sportifs, et l’enseignement de la natation. Cette activitéest encadrée par un éducateur sportif- L’activité aquatique : lorsqu’il y a utilisation d’équipements ou de matériels définis par l’arrêté de juillet 1992.C’est la notion de jeux avec l’eau, avec ou sans accessoire ou engin, (toboggan, jet d’eau, bains bouillonnants,canon à eau, piscine à vagues…)- L’activité de baignade : lorsque ces équipements et matériels ne sont pas utilisés. C’est une activité pouvantse pratiquer à faible ou grande profondeur, sur un plan d’eau aménagé dans un cadre public ou privé.Les enjeux de l’apprentissage de la natation : Entre le 1er juin et le 30 août 2009, l’Institut de veillesanitaire (InVS) a recensé 1366 noyades accidentelles en France 18 , dont 462 sont à l’origine d’un décès,soit 34%.57 % ont eu lieu en mer, 17% en piscine (tous types confondus), 11% en plan d’eau, 11% en coursd’eau et 4% dans d’autres lieux (baignoires, bassins).La Haute Normandie recense 6 à 10 noyades dont 3 à 5 décès, qui se répartissent entre mer, piscine, coursd’eau et plans d’eau 19 . C’est plutôt moins que les départements côtiers de l’Ouest et du Sud de la France, maisc’est déjà beaucoup trop. Il est inquiétant surtout de voir que ce nombre est en augmentation en France:EffectifEvolution du nombre de noyades accidentelles16001366140012001154 1163 12071000Total800498 Dont décès600457386 41840020002003 2004 2006 2009AnnéesSource : résultats de l’enquête noyade (1 er juin, 30 Août 2009) de l’institut de veille sanitaire.Source : résultats de l’enquête noyade (1 er juin, 30 Août 2009) de l’institut de veille sanitaire.18 Résultas définitifs de l’enquête 2009, sur le site Internet : invs.sante.fr19 D’après les résultats intermédiaires détaillés dans la revue N°15 de la FNMNS, sur 8 noyades en région, 2 en piscine publique et 2en mer n’ont pas été suivies de décès.16


Les publics : Les piscines accueillent des publics variés dont les pratiques sont très diversifiées. On peutidentifier, comme dans l’étude sur les besoins en équipements aquatique de l’Eure : Les scolaires : écoles primaires (maternelles et élémentaires), collèges, lycéens Les sportifs adhérents de club de natation, triathlon, plongée, kayak, ou clubs corporatifs Le public loisirs encadré qui recherche une activité spécifique proposée soit directement par legestionnaire de la piscine, soit par un club, comme l’aquagym, les bébés nageurs, accueil de mineurs Le public loisir récréatif : famille, vacanciers recherchant une activité de baignade principalement lesweek-end et vacances scolairesLes objectifs poursuivis peuvent se résumer en :‣ Savoir nager : aquaphobie, bébés nageurs, jardin aquatique, jeunes nageurs, natation scolaire,perfectionnement‣ Se divertir : jeux (toboggans, jacuzzi, rivières), détente,‣ Etre en forme : aquagym, nage senior, natation prénatale, longueurs‣ S’entraîner : recherche de la performance personnelle ou en compétition, perfectionnement des 4nages, vie de clubCette étude indique aussi qu’en dehors des périodes estivales, les usagers sont plutôt réguliers, comme entémoigne le nombre d’abonnement vendus. Certains viennent faire des longueurs, mais ils recherchent de plusen plus des activités encadrées, de santé et bien être. Ils souhaitent donc une prestation de service encomplément de l’équipement. Le taux de fréquentation est bien supérieur sur ces créneaux que lors d’accueillibre.2.2.2 La pratique scolaireD’après le texte en vigueur (circulaire de 2004 modifiée), « Les activités aquatiques et la natation font partieintégrante de l’enseignement de l’Education Physique et Sportive à l’école, au collège et au lycée ». Leurpratique contribue à trois objectifs éducatifs prioritaires : la sécurité en milieu aquatique, l’apprentissage ducorps et de l’hygiène. Le cadre de référence de la mise en œuvre pédagogique de la natation scolaire estdéterminé par l’inspection académique.Dans l’Eure, la préconisation est de 4 modules de 11 à 12 séances d’au moins 30 m, soit 4 trimestres sur 4ans. Un test départemental de savoir nager a été élaboré pour évaluer le niveau. Au collège, larecommandation porte sur deux cycles de 12 à 15 séances de 45mn.En Seine-Maritime, les exigences actuelles sont les suivantes: A la fin du cycle des apprentissages fondamentaux, les élèves devront savoir se déplacer sur 15 m,s’immerger, se déplacer sous l’eau, se laisser flotter. A la fin du cycle des approfondissements, les élèves devront savoir se déplacer sur 30 m, plonger ets’immerger. A l’école élémentaire, les élèves viseront le « premier degré du savoir nager », un parcours decapacités composé des tâches suivantes : sauter en grande profondeur, revenir à la surface,s’immerger pour passer sous un obstacle flottant, nager 20 m (10m sur le ventre et 10m sur le dos),rester sur place pendant 10s et s’immerger à nouveau pour passer sous un obstacle flottant.L’organisation pédagogique prévoit un livret d’accueil, une réunion administrative et un projet pédagogique, quidoit être élaboré en concertation avec les différents intervenantsLa programmation de l’enseignement de la natation à l’école primaire préconise, par ordre de priorités :1. En CP/CE1 : 12 à 15 séances2. En CE2/CM1 : 7 à 10 séances3. En CM2, : 7 à 10 séances4. En grande section de maternelle : 7 à 10 séances17


L’encadrement doit être assuré par l’enseignant de la classe et par des maîtres nageurs ou des titulaires de lafonction publique territoriale (ETAPS), agréés par l’éducation nationale. Des bénévoles peuvent également êtreagréés, ce qui permet à certaines classes de fréquenter la piscine malgré le manque de maître nageur.En maternelle, l’enseignant doit être accompagné de deux adultes agréés, en primaire, un seul suffit.De plus, la surveillance doit être assurée par un MNS ou un ETAPS qui ne peuvent simultanément intervenirdans l’enseignement. (Un titulaire du BNSSA ne suffit pas). Aucune séance de natation ne peut avoir lieu sansleur présence. Au collège et au lycée, c’est l’enseignant encadre lui-même ses élèves. Les besoinsd’encadrement sont donc très différents dans le contexte scolaire, qui nécessite davantage de MNS.Evolution du métier : autrefois, les maîtres nageurs encadraient et les instituteurs les assistaient ousurveillaient. Désormais, le personnel de l’Education nationale reste maître de sa classe, fixe les objectifs enfonction des instructions officielles et le maître nageur doit répondre à sa demande. La relation est doncfondamentalement différente et cette remise en question de la place et du rôle du maître nageur peut générerdes conflits…La pratique scolaire est globalement bien développée en Seine-Maritime, où l’on dépasse les recommandationsen nombre de séance par niveau, alors que dans l’Eure, le manque de lieux de pratique prive de nombreuxécoliers et collégiens du l’apprentissage de la natation : d’après l’étude de l’Inspection Académique de l’Eure :16% des élèves de l’Eure ne vont pas à la piscine et un tiers n’a pas les conditions d’enseignementnécessaires. Cette pratique est limitée par la disponibilité des équipements et du parfois du personnel.En Seine Maritime, 275 maîtres nageurs sont agréés par l’Education nationale : ils sont quasiment tousdiplômés du BEESAN (seulement trois ont le Diplôme d’Etat de MNS). Environ 40% sont titulaires, 40% sontnon titulaires, dont une quarantaine interviennent dans plusieurs piscines, jusqu’à 4 différentes ! Les 20%restant sont salariés du secteur privé. Dans l’Eure, 95 maîtres nageurs sont agréés.Remarque :L’apprentissage de la natation par les scolaires représente une part importante de l’activité des maîtresnageurs.Environ 370 maîtres nageurs de Haute-Normandie sont agréés pour la natation scolaire cetteannée, sans oublier ceux qui l’ont été par le passé. Cette activité concerne donc un très grand nombrede maîtres nageurs en emploi pendant la période scolaire. Les saisonniers sont moins concernés, saufdans certaines piscines découvertes, qui ouvrent en mai et accueillent les scolaires pendant quelquessemaines.2.2.3 La pratique de loisirsParmi ces activités, l’aquagym, ou gymnastique dans l’eau, a connu ces dernières années un franc succès. Lesdifférents prestataires incitent les personnes à l’aide d’arguments attractifs, arguant du fait que l’élémentaquatique constitue un milieu idéal pour l’activité physique; que c’est plus ludique que les exercices en salle demusculation, et moins risqué car les articulations ne risquent pas l’impact au sol ; que l’effort en milieuaquatique se fait en douceur : la portance naturelle rendant le corps plus léger les mouvements sont plusaisés ; l’effet de quasi-apesanteur (poussée d’Archimède),provoque une résistance de l’eau, qui nécessite, pourchaque mouvement, de redoubler d’effort ; les exercices gagnent en efficacité ; on brûle autant de calories quedans l’air sans faire trop d’efforts etc.Les séances peuvent avoir pour objectif la remise en forme, le remodelage corporel, le renforcementmusculaire, le travail cardio respiratoire, en utilisant des accessoires, des vélos etc. ou bien la détente, larelaxation, l’évacuation du stress. Il peut s’agir aussi de vaincre la peur de l’eau. Des publics spécifiques,comme les femmes enceintes, les seniors viennent aussi s’entretenir.18


2.2.4 La pratique sportive fédéralePlusieurs fédérations sont impliquées dans ces activités 20 : celle de natation, mais aussi de triathlon,pentathlon, celle des étude et sports sous marins (ESSM) pour la plongée etc., celle de sauvetage etsecourisme, certaines fédérations multisports, FSGT 21 , FSCF 22 etc., scolaire ou universitaire : USEP 23 ,UNSS 24 , UFOLEP 25 etc., ou liée au sport en entreprise, à l’armée, ou spécifiques aux personneshandicapées… nous n’avons pas retenu ces dernières car il est difficile d’en extraire l’activité spécifiquementaquatiques, ou qu’elles n’emploient pas de personnes diplômés dans ce secteur. Le pentathlon n’est pasreprésenté en Haute-Normandie.Les deux graphiques ci-dessous indiquent la répartition par département dans les fédérations concernées : on yvoit l’importance des licences de natation (8ème rang des sports olympiques en région), regroupées dans unequarantaine de clubs. La plongée possède davantage de clubs pour moins de licences, mais fonctionneessentiellement avec des bénévoles et emploie rarement des professionnels. Le triathlon et le canoë kayakemploient quelques personnes diplômées des BEES spécifiques à ces disciplines.70006000Répartition des licences par départementEffectif500040003000200010000421323923138463543 391217 646 373 413Natation Triathlon ESSM SauvetagesecourismeFédérations concernéesCanoë kayakSource : site Internet du ministère de la santé et des sports, données 2008Seine-MaritimeEure60Répartition des clubs par départementEffectif50403020100Seine-Maritime2739Eure891411728Natation Triathlon ESSM Sauvetage Canoë kayaksecourismeFédérations concernéesSource : site Internet du ministère de la santé et des sports, données 200820 Elles sont regroupées dans un Conseil Interfédéral des Activités aquatiques (CIAA), mis en place en 2006 par le Comité NationalOlympique et Sportif Français, qui réunit 16 fédérations totalisant 4 120 000 licences en France21 Fédération Sportive et gymnique du Travail22 Fédération Sportive et Culturelle de France23 Union Sportive de l’Enseignement du Premier degré24 Union Nationale du Sport Scolaire25 Union Française des Œuvres Laïques d'Éducation Physique19


2.2.4.1 La fédération de natationActuellement, le comité régional compte 40 clubs et 6 600 licences, mais ce chiffre est sans doute en dessousde la réalité des adhérents car de nombreux clubs ne licencient que les compétiteurs, et pas les pratiquants del’aquagym ou de l’école de natation.Source : Etat des lieux des bassins de natation, une approche par les territoires et les usagers, ministère des sports, 2009C’est la plus fortement concernée par l’emploi, dans ce secteur. Elle regroupe différentes disciplines :- La natation course est la plus répandue- La natation synchronisée, allie danse et musique- Le water-polo- L’eau libre, qui consiste à nager en rivière pendant de longs moments- Le plongeonEn Haute-Normandie, ces disciplines sont ainsi réparties dans les clubs : la natation course domine trèslargement, dans les deux départements. Le water-polo est plus développé dans l’Eure qu’en Seine-Maritime, àl’inverse de la natation synchronisée. Aucun club ne pratique le plongeon, qui est difficile à mettre en œuvre etnécessite des installations spécifiques. Les clubs proposent tous la natation course, dix seulement proposentdeux ou trois disciplines.Nombre de clubs par départements proposant la disciplineDépartementsSeine-Maritime2852Eure13320 5 10 15 20 25 30 35 40Natation course Natation synchronisée Water polo Plongeon EffectifsSource : comité régional de natation de Normandie, données 2009-201020


DépartementsNombre de licences par département et par disciplineSeine -Maritime3505 219 59Eure2553138 800 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000Natation course Natation synchronisée Water polo PlongeonSource : comité régional de natation de Normandie, données 2009-2010EffectifsSource : Etat des lieux des bassins de natation, une approche par les territoires et les usagers, ministère des sports, 2009Le développement des clubs s’appuie sur la labellisation engagée par la fédération nationale, qui comprendplusieurs niveaux :• club animation, avec pour objectif la natation pour tous• club développement, avec pour objectif l’éducation sportive• club formateur avec pour objectif l’accès au niveau national (pré filière haut niveau)…Actuellement huit clubs haut-normands sont labellisés 26 : six en Seine-Maritime et deux dans l’Eure.26 En animation: Pont Audemer et Pacy sur Eure, Bonsecours et Saint Romain de Colbosc; en développement: Bolbec ; en formation:Rouen, Dieppe et le Havre21


La Haute-Normandie possède également un pôle France natation à Rouen, pour les nageurs de haut niveau 27 ,Ce pôle est une opportunité pour les nageurs voulant évoluer en compétition, mais il attire en réalité peu decandidats de la région. Le niveau des compétitions est désormais très élevé et il faut s’entraîner plusieurs foispar jour, ce qui est très contraignant, voir impossible en raison des créneaux de bassins disponibles.L’Ecole Régionale de Formation aux Activités de Natation, située en Basse-Normandie, propose notamment lesformations aux brevets fédéraux.2.2.4.2 La fédération de triathlonLe triathlon est composé de trois épreuves : natation, vélo, course. Outre la pratique de la compétition, lafédération propose une pratique d’animation : animathlon, triathlon itinérant, rando-triathlon sont des animationsnon compétitives permettant de pratiquer les différentes disciplines dans une même journée. Facilementaccessible, ces manifestations se déroulent dans un environnement sécurisé.Ainsi par exemple, l’animathlon est une activité physique organisée autour de la découverte des disciplines,enchaînées sur une journée. Elle peut se traduire par la mise en œuvre d’animations (ateliers, circuits…) surdes distances courtes en fonction de chaque catégorie d’âges.Le triathlon itinérant est un circuit de plus de 4 animathlons organisé par une même structure en différentesdates, et dans une même saison sportive.La rando triathlon est une activité physique non compétitive qui se déroule sur une journée, sans recherche dela plus grande vitesse, qui vise à faire découvrir les activités enchaînées dans un cadre convivial et familial.Remarque : quelques collectivités territoriales mettent en place des projets d’animation multidisciplinaire de cetype, pendant les périodes scolaire par exemple, permettant aux maîtres nageurs de « sortir du bassin ».2.2.4.3 La fédération d’étude et sports sous marins : plongée, nage avec palmeElle comporte différentes disciplines :• Plongée en scaphandre,• Plongée libre (apnée)• Plongée souterraine• Nage avec palmes• Hockey subaquatique• Nage en eau vive• Pêche sous-marine• Tir sur cible subaquatique etc.Seule la plongée et la nage avec palme se pratiquent en piscine, mais ces activités sont encadrées le plussouvent par des bénévoles et les emplois y sont très rares…un seul professionnel est recensé en région, quiintervient dans plusieurs clubs.27 Inscrits sur la liste nationale espoirs (moins de 16 ans) ou sur la liste nationale de haut niveau. Le pôle est rattaché au CentreRégional Jeunesse et Sports de Petit-Couronne qui assure la coordination du suivi scolaire, médical et l’hébergement, tandis quel'UFR STAPS de Rouen prend en charge la coordination des études et examens. Les entraînements se déroulent au Centre SportifGuy Boissière, du lundi matin au samedi après midi, (avant les cours, 6h30-10h et l’après midi, 15 h 30 à 19 h 30). Cela représentepour chaque nageur 2 à 4 séances hebdomadaires de 1 h 30 à 2 h en musculation et 10 séances de natation de 1 h 30 à 2 h selon leniveau et la spécialité, qui sont supervisés par un entraîneur et son adjoint, ainsi qu’un préparateur physique.22


2.2.4.4 Les autres fédérations : multisports, d’éveil et de loisirs, sauvetage….Les fédérations multisports, plus souvent orientées vers les activités liées à la gymnastique ou les sports denature, prennent assez peu en compte la natation. Ainsi un club de natation de l’Eure est affilié à l’UFOLEP 28 etl’EPMM 29 , mais on ne peut parler de réel bassin d’emploisCependant, la FSGT 30 organise des épreuves de natation d’ampleur nationale, (les fédéraux d’hiver et d’été;une coupe par équipe; et un rassemblement fédéral), et même internationale. Une commission travaille sur laformation, les équipements, l’école de natation française. Mais la natation n’est actuellement peu, voire pasreprésentée dans cette fédération en Haute-Normandie.La fédération des activités aquatiques d'éveil et de loisir a pour objet de gérer et de promouvoir desactivités qui visent l’évolution des personnes en milieu aquatique dans le respect du rythme, du potentiel et desmotivations de chacun. Elle garantit de vraies conditions de sécurité et d’épanouissement au sein des activités.Cette fédération s’est construite autour des activités aquatiques pour les bébés et a formé de nombreuxanimateurs à cet esprit. Un baby club, comme par exemple celui d’Evreux propose des activités diverses etemploie des maîtres nageurs, mais cela semble rester une exception.La fédération française de sauvetage sportif est un organisme de sécurité civile, reconnu d'utilité publique.C’est également une fédération sportive agréée, délégataire du ministère chargé des Sports.Nous en reparlerons plus loin à propos de la formation BNSSA.28 Union Française des Œuvres Laïques d'Éducation Physique29 'Entraînement Physique dans le Monde Moderne30 Fédération Sportive et Gymnique du Travail, qui fait partie de la Commission Inter-fédérale des Activités Aquatiques23


3 L’emploi3.1 Le cadre règlementaireLes principaux textes de lois qui régissent l’activité sont les suivants :o Loi du 24 mai 1951 : « toute baignade d’accès payant doit, pendant les heures d’ouverture au public,être surveillée par du personnel qualifié titulaire du diplôme d’état etc. »o Loi du 6 juillet 1984, sur l’encadrement contre rémunération (DEMNS, BEESAN, puis BPJEPS)o Décret du 20 octobre 1977 modifié par celui du 15 avril 1999, sur la place des sauveteurs aquatiqueso L’instruction du 22 mai 1988 interprétant les missions des sauveteurs aquatiques (BNSSA)o Décret du 10 janvier 1995 fixant le statut particulier des ETAPS qui dans le cadre de leur service, nesont pas soumis au code du sport et peuvent encadrer des activités aquatiques, aquagym, relaxation…Tableau récapitulatif des missions de surveillance et d'enseignement conférées par les différents diplômes :Prérogativesdes diplômes 31 SurveillanceEncadrementSB Surveillantde baignadeBNSSABPJEPSBEESANDEJEPSDESJEPSUniquement dans le cadre de centres devacances et de loisirsBaignades ouvertes gratuitement au publicBaignades d'accès payant sur dérogation ou entant qu'assistantPas les scolairesSi CS : toute baignade d’accès payant ou nonToute baignade d'accès payant ou nonSi CS : Toute baignade d'accès payant ou nonSi CS : Toute baignade d'accès payant ou nonAucunAucunAnimation et enseignement de toutes lesactivités aquatiquesOK scolaire si agrément éducation nationaleAnimation et enseignement de toutes lesactivités aquatiquesEntraînementOK scolaire si agrément éducation nationaleEntraînementOK scolaire si agrément éducation nationalePerfectionnementOK scolaire si agrément éducation nationaleRemarques:• La piscine, où baignade d’accès payant ouverte au public doit être surveillée par un ou des MNS, quidepuis 19991, peuvent être assistés de sauveteurs aquatiques titulaires du BNSSA. Par dérogation, pourune période de 1 à 4 mois, donc l’été, un titulaire du BNSSA peut surveiller en autonomie. La piscined’une salle commerciale (remise en forme) est considéré comme d’accès payant et doit donc êtresurveillée par un MNS.• La plage, le plan d’eau (baignade d’accès gratuit) doit être surveillée par un MNS ou un titulaire duBNSSA qui exerce alors en autonomie, en non plus en tant qu’assistant du MNS.• Les piscines d’hôtels, de campings etc. réservées à leur clientèle ne sont pas considérées commeouvertes au public et donc pas soumis à la réglementation ce qui ne les dispense pas d’une obligation demoyen. Si l’accès est ouvert au public extérieur, la surveillance doit être effectuée par un MNS.• La pataugeoire de centre de vacance pour les mineurs de moins de 14 ans doit être surveillée par un SB.• La natation dans le cadre associatif, la loi du 24 mai 1951, exigeant la surveillance par un MNS, nes’applique pas, ce qui ne dispense pas l’association, dont la responsabilité est engagée, d’une obligation demoyen. Elle doit organiser sa pratique dans un environnement sécurisé et pour cela faire appel à unencadrement diplômé du BEESAN ou prévoir la surveillance du bassin par un MNS ou titulaire du BNSSA.31 Ces diplômes sont détaillés dans le paragraphe 4 sur les formations24


• La natation dans le cadre scolaire : la surveillance et l’encadrement doivent être assuré par un MNS oupar du personnel territorial des activités physiques et sportives dont le statut le permet 32 : ETAPS, CTAPS.Sont donc exclus ici les personnels OTAPS et titulaires du BNSSA.3.2 Généralités : effectifs et structuration professionnelleD’après les fichiers des deux DDJSCS, la Haute-Normandie a délivré 485 cartes professionnelles de MNS(50 DEMNS et 435 diplômés du BEESAN), en 2009.Elles sont ainsi réparties par département : environ 400 en Seine-Maritime, soit 82% et 85 dans l’Eure.Remarque : les titulaires de la fonction publique n’ont pas obligation d’avoir une carte professionnellesauf s’ils exercent quelques heures en plus en club, mais les non titulaires et vacataires sont soumis à cetteexigence. Ce chiffre sous estime donc le nombre de maîtres nageurs en activité dans la région, qui se situedonc certainement au dessus de 500…En ce qui concerne les titulaires du BNSSA, il faut distinguer deux prérogatives : la surveillance en autonomiedes baignades gratuites et le droit d’assister un MNS lors d’une baignade d’accès payant. Dans l’Eure, unecentaine de BNSSA possède simultanément les deux prérogatives, alors qu’en Seine-Maritime, près de 200 ontcelle permettant de surveiller en autonomie et 150 seulement peuvent assister un MNS dans des baignadesd’accès payantes, la différence s’expliquant probablement par la surveillance des plages. Au total, plus de1000 cartes professionnelles sont délivrées en région dans le domaine des activités aquatiques.Cartes professionnelles délivrées par les DDJS en 2009Effectif500450400350300250200150100500839335294319214447BEESAN DEMNS BNSSA 1 BNSSA 2QualificationEureSeine-MaritimeSource : DDCS de l’Eure et Seine-Maritime (Année 2009)Les maîtres nageurs sont employés dans trois types de structures :- Les collectivités territoriales : commune, communauté de commune, pays… qui sont sans doute les plusimportants employeurs : sur les 21 220 animateurs éducateurs sportifs en France, la plupart sont maîtresnageurs.- Les associations- Les piscines à gestion privéeLes maîtres nageurs peuvent donc être fonctionnaires, contractuels de la fonction publique, salariés,vacataires ou travailleurs indépendants.La profession est bien structurée. L’organisation professionnelle comporte plusieurs syndicats :• La FNMNS 33 , qui regroupe maîtres nageurs et surveillants,• Le SNP MNS 34 , où l’ensemble des adhérents sont des maîtres nageurs, bien représenté dans l’Eure,• La FMNS 35 , à laquelle adhèrent beaucoup de surveillants mais peu représentée en région.32 On distingue les OTPAS, Opérateurs Territoriaux des Activités Physiques et Sportive, catégorie C, les ETAPS, EducateursTerritoriaux des Activités Physiques et Sportive, catégorie B et les CTAPS, Conseillers Territoriaux des Activités Physiques etSportive, catégorie A, qui seront précisés ci après33 Fédération Nationale des Métiers de la Natation et du Sport34 Syndicat National Professionnels des Maîtres Nageurs Sauveteurs25


3.3 L’emploi dans les collectivités territoriales en Haute-NormandieMaître nageur sauveteur est l’une des appellations de « l’animateur éducateur sportif », défini de la manièresuivante dans le répertoire des métiers de la fonction publique territoriale : Il participe à la mise en œuvre de lapolitique sportive définie par la collectivité. Il conçoit, anime et encadre des activités sportives dans une ouplusieurs disciplines auprès de publics diversifiés dans un environnement sécurisé. Il est généralement rattachéau service des sports de la collectivité mais peut être mis à disposition d’une association. Ses horaires varienten fonction des obligations du service public. Il a une autonomie importante dans l’organisation du travail, il estgarant de la sécurité des personnes et prend des initiatives en cas d’urgence. Dans le cadre de l’agrémentscolaire, il encadre et contrôle sous la responsabilité de l’Education nationale.Le cadre d’emploi est : Educateur Territorial des Activités Physiques et Sportives (ETAPS), dans la filièresportive, catégorie B. Mais quelques uns peuvent être opérateurs territoriaux, catégorie C, et d’autres sont nontitulaires sur emploi permanent, (contractuels) ou vacataires.Les activités principales sont :- L’encadrement et l’animation d’activités sportives- L’organisation et la mise en œuvre de manifestations sportives- La surveillance des activités- La veille sectorielle et juridiqueLes activités spécifiques : gestion budgétaire, administrative, personnel, équipement et médiation dans lesquartiers sensibles.La fiche donnée en annexe détaille les compétences, savoir-faire et savoirs nécessaires, qui se rapprochentbeaucoup du référentiel métier du BPJEPS activités aquatiques.La Haute-Normandie recense fin 2006 environ 450 ETAPS 36 , dont 71% sont titulaires, c’est beaucoup plus quela moyenne française. Le taux de féminisation est de 29%. La part des plus de 50 ans est de 28% (24% chezles titulaires et 4% chez les non titulaires) et la part des plus de 55 ans est de 15% (13% chez les titulaires et2% chez les non titulaires). D’après cette étude : 13% des titulaires auront atteint l’âge moyen de la retraite en2010 et 48% en 2020 et pour que les effectifs restent stables, 125 personnes devront avoir été recrutées entre2006 et 2016, dont 65 dans les 5 premières années. Dans la filière sportive, environ 140 recrutements étaientenvisagés en région en 2009.Le fichier des ETAPS, MNS et chefs de bassin, ayant suivi au moins une formation du CNFPT, recense 265personnes : 65 dans l’Eure et 200 en Seine-Maritime. Le graphique suivant en indique la répartition par tranched’âge, donnée ici à titre indicatif : certains éducateurs des APS n’interviennent peut être pas en piscine, mais onne peut les identifier. Le plus jeune chef de bassin a 41 ans.120100Effectifs 8060Répartition par âge des MNS, éducateurs sportifs, ETAPS et chefs de bassin venusen formation CNFPT811055540200167Moins de 20 ans Entre 20 et 29 ans Entre 30 et 39 ans Entre 40 et 49 ans Plus de 50 ansTranches d'âges35 Fédération des Maîtres Nageurs Sauveteurs36 D’après la démographie des personnels territoriaux au 31 décembre 2006, CNFPT 200926


A titre indicatif, pour les ETAPS, le salaire en 2010 varie, selon le grade (2 ème classe, 1ère classe, hors classe)et l’échelon (de 1 à 13) de 1 428 €/brut par mois à 2 538€ brut /mois, soit un traitement annuel brut de 16 290€en début de carrière à 28 190€ en fin de carrière.Face à la pénurie de maîtres nageurs sur le marché du travail, les collectivités ne leur proposent guèred’évolution en dehors du bassin. Seuls les titulaires ont des possibilités de gravir les échelons tout au long deleur carrière.Globalement, les équipes sont actuellement stabilisées, et à part quelques remplacements, pour lesquels il esttrès difficile de trouver un maître nageur, il n’y a des perspectives d’emplois que lorsqu’il y a création de piscine.Parfois, des ETAPS de la collectivité, qui sont habituellement affectés aux activités terrestres, mais agréés parl’Education nationale, viennent encadrer les scolaires à la piscine 37 . Les parents ou bénévoles agréés peuventaussi participer à leur encadrement. Ainsi un poste de maître nageur contractuel peut être supprimé enremplacé par un surveillant à temps partiel, ce qui est une solution à la pression budgétaire.En 2009, un rapport 38 listant l’ensemble des problèmes posés au sein de la filière sportive et apportant despropositions a été présenté au conseil supérieur de la FPT.La place et le rôle des agents de catégorie C ont été précisés, ainsi que le cadre de leurs compétences enmatière d’enseignement ou de sécurité. Le BNSSA rénové 39 , donnerait accès au concours d’opérateur, chargéde la surveillance mais l’on sait la pénibilité et la lassitude de ce métier. Une polyvalence des opérateurs estnécessaire afin que les surveillants gardent l’intérêt au travail et soient ainsi préservés. Il est donc proposé unexamen professionnel pour les agents de catégorie C possédant un Brevet d’Etat, exerçant des missionsd’enseignement et qui n’ont pu être intégré en qualité d’éducateur.Le rapport soulève également le problème de recrutement des ETAPS, catégorie B. L’insuffisance de diplômédu BEESAN cause des difficultés de recrutement à certaines collectivités. Par ailleurs, 30% des personnes sontnon titulaires alors que les agents ayant réussi le concours et figurant sur les listes d’aptitude ne sont pasrecrutés, ce qui pose la question de l’adéquation entre concours et emploi. Le niveau du concours semble tropélevé et il serait souhaitable de le modifier et de faciliter la reconnaissance des acquis.En outre, ce rapport interroge sur l’absence du temps de préparation pour ceux qui ont des missionsd’enseignement. Certaines collectivités l’accordent, comme dans la filière culturelle et d’autres pas, d’où desdisparités nationales - observées également en région -.Pour les agents de catégorie A., il est proposé la mise en place de deux niveaux distincts: responsabled’établissement et d’enseignement et coordinateur d’équipe. Un examen professionnel de promotion internefaciliterait l’accès des personnels de catégorie B à l’emploi de CETAPS, par la promotion interne.37 La FPT refuse que les ETAPS soient affectés à la surveillance.38 Rapport sur la filière sportive, présenté le 4 février 2009 par Isabelle Belotti et Jean-Claude Lenay au Conseil Supérieur de la FPT.39 A ce stage des négociations entre ministères sur le projet de rénovation du BNSSA, il serait remplacé par un diplôme appelé SSA :Surveillant et Sauveteur Aquatique, avec une partie commun, SSA1 assorti d’options : SSA2 (Mer Méditerranée), SSA3 (MerAtlantique) etc. avec peut être une option piscine…28


3.4 L’emploi dans les associations de Haute-NormandieDans les clubs de natation, on distingue globalement deux types d’emplois :L’entraîneur à temps plein (ou presque) qui accompagne les nageurs y compris en compétitionL’entraîneur à temps partiel, qui s’occupe des plus jeunes (pré entraînement) quelques heures par semaineDans certains clubs, le maître nageur peut également encadrer d’autres activités, comme l’aquagym, le jardind’éveil ou des activités spécifiques pour les seniors...Aucune statistique ne permet de les dénombrer précisément. Mais les professionnels interrogés, qui seconnaissent, estiment à environ une douzaine voire une quinzaine le nombre d’entraîneurs (régionaux) à tempsplein.Ce métier est très prenant, car le niveau de compétition est désormais très élevé et nécessite plusieursentraînements par jour, parfois très tôt le matin. On comprend aisément que peu de nageurs et de parentssoient prêts à de tels efforts. Les piscines étant le plus souvent saturées, la compétition a ses limites….De plus, l’investissement du professionnel au milieu des bénévoles n’est pas toujours reconnu, ni gratifié enconséquence. Face au manque de moyens des clubs, la situation devient plutôt précaire.La plus grande partie des emplois est à temps partiel. Souvent, un (ou plusieurs) maîtres nageurs s’occupentdu pré entraînement, ou des plus jeunes, quelques heures dans la semaine, ou d’autres activités mais pour desraisons financières, il n’accompagne pas les nageurs en compétition. De toute façons, il assure la surveillanceà la piscine dans le cadre de son emploi.Les clubs préfèrent recruter pour ces quelques heures hebdomadaires un titulaire stable (ETAPS), qu’uncontractuel qui risque de partir.La rémunération est ici aussi très variable : la convention collective du sport se met en place ou vient remplacercelle de l’animation, qui était utilisée autrefois. Certains préfèrent recourir aux vacations, sans la totalité descharges sociales. Mais les clubs ont parfois peu de moyens, les petits ne pouvant pas salarier d’entraîneurs.Les bénévoles font alors fonction.L’entraîneur de club a un projet avec des objectifs d’entraînement précis et un calendrier à respecter. Il travaillesouvent beaucoup plus que 35h, en raison des déplacements en compétition le week-end, avec unerémunération qui n’est pas en lien avec son volume d’heure de travail. Pour être compétitifs, ces nageursdevraient s’entraîner plusieurs fois par jour mais sont limités par les créneaux disponibles.A l’inverse, dans le secteur public, les maîtres nageurs disposent davantage de liberté, et dans le privé, ilspeuvent assurer des cours particuliers à leur compte.L’essentiel de l’activité est la natation course. Les autres disciplines : natation synchronisée, water-polo,plongeon, qui nécessite des installations spécifiques, sont très peu développées.Cependant, certaines associations proposent d’autres activités que la compétition, comme les bébés nageurs,l’aquagym, les activités prénatales etc. D’autres sont spécialisées dans les activités avec les seniors...Il est donc difficile de caractériser l’emploi dans une association : les missions peuvent être variées.Ces activités sont parfois encadrées par des bénévoles, mais la cohabitation avec les maîtres nageurs salariéssemble délicate. Dans certains cas, le maître nageur est mis à disposition par la collectivité. Le groupementd’employeur peut être intéressant pour le titulaire d’une bi qualification : BEESAN et un diplôme d’une autrespécialité ou licence STAPS. Il peut alors intervenir dans d’autres associations pour se constituer un emploi àtemps plein.Remarque : Les clubs de natation utilisent rarement les emplois aidés (il faut au moins 20h pour un emploitremplin) et les groupements d’employeurs ne sont pas encore très répandus. L’usage de la vacation (plusélevée que la base de la convention collective) est fréquente. L’intéressement financier des salariés a unimpact très net sur le taux de remplissage des activités. Certains clubs ont la volonté politique d’avoir un29


encadrement qualifié, mais d’autres n’ont pas les moyens de rémunérer un maître nageur et fonctionnentuniquement avec des bénévoles.Remarque : quelques piscines sont gérées par des associations, comme celle du Grand Quevilly, le clubnautique Havrais (piscine d’été) ou l’espace nautique de la Grande Garenne à Saint Marcel, désormais géréepar l’UCPA 40 , mais cela reste relativement exceptionnel.Les associations relèvent généralement de la convention collective du sport, mais parfois aussi de l’animation,où elles étaient avant la mise en place de celle du sport, plus récente. C’est le cas de UCPA par exemple.Les principales difficultés des clubs de natation‣ Le coût de construction et du fonctionnement des équipements qui nécessite de partager lesinstallations avec d’autres utilisateurs‣ Le manque de créneaux horaires pour se développer, les piscines étant saturées en raison de larecherche de rentabilité‣ Le changement de la politique sportive de la mairie ou la collectivité, et parfois la mise en délégation deservice public‣ La « concurrence » entre les secteurs privé et public pour les activités de loisirs, d’initiation,d’animation, qui permettent dans d’autres sports de financer la compétition (déplacement,hébergement, salaire de l’entraîneur…)‣ Les exigences liées à l’entraînement devenues très fortes pour avoir des résultats‣ La diminution des aides, subventions, mise à disposition de personnel, le manque de moyens‣ La raréfaction des bénévoles, qui « se limitent à faire des chèques pour les maîtres nageurs », sanspouvoir s’impliquer davantage dans l’encadrement.Ainsi, des clubs disparaissent, d’autres se regroupent parfois pour survivre.Les autres clubs : plongée, kayak, triathlon, ont leur propre encadrement spécifique (qualifiés de brevetsfédéraux ou BEES de la discipline) et sont autonomes.Une convention est souvent passée avec la collectivité qui s’assure que l’encadrement est conforme et légal.40 L'UCPA est une association à but non lucratif de loi 1901 créée en 1965. C'est une union d'associations unique en France,composée uniquement de personnes morales. Elle est administrée par les pouvoirs publics, dont les ministères en charge de laSanté, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, les collectivités territoriales ainsi que par les grands mouvements dejeunesse et d'éducation populaire français, qui en assurent par alternance la présidence, et par les principales fédérations sportivesde sports de plein air. Avec 154 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, 730 salariés permanents et 1 600 jeunes accueillis par anen formation professionnelle, l’UCPA est fait figure de grande entreprise... Elle dépend de la convention collective de l’animation.30


3.5 L’emploi dans le secteur privé en Haute-NormandieUne quinzaine d’établissements sont gérés en délégation de service public par des sociétés privées, recrutantde nombreux salariés pour les différents espaces proposés, parmi lesquels des surveillants et des maîtresnageurs, qui sont environ une centaine.Ainsi, Vert Marine gère sept structures en Seine-Maritime 41 . Ces piscines possèdent toutes un bassin ludiqueavec toboggan, rivière, jacuzzi, etc. et un espace détente comprenant, solarium, sauna, hammam, massage…Parfois, d’autres établissements sont associés: patinoire, à Cléon, espace de remise en forme, (avec cardiotraining, musculation) à Yvetot et au Havre (Bains des docks), thalassothérapie à Dieppe, café restaurant, àBihorel ou Mont Saint Aignan etc.De même, la société Récré’A gère :- Ludibulle à St Martin en Campagne 42 , qui regroupe outre l’espace aquatique, un centre de fitness, uncentre de bien être, une patinoire et un squash,- La base de loisirs du lac de Caniel, qui comprend brasserie, bowling et autres activités…- Et tout près de Gisors, Aqua Vexin à Trie Château, mais situé en Picardie: composé d’un espaceaquatique, un espace bien-être un espace forme (travail de cardio-training et de musculation) et unespace coaching individuel.Center parc, dans l’Eure, et Com.Sport, qui gère la piscine de Cany Barville, sont d’autres exemples destructures privées dans la région.Enfin, quelques centres spécialisés de remise en forme possèdent des piscines, comme Accrosport et Moovingen Seine-Maritime, et sont tenus d’employer des diplômés du BEESAN (ou du BPJEPS activités aquatiques)pour l’encadrement de l’aquagym. Or les compétences développées dans le BEESAN ne correspondaient pasbien, car l’objectif ici n’est pas d’apprendre à nager, mais plutôt de transformer sa silhouette. De plus, dans leprivé, l’état d’esprit n’est pas la même que dans le public ou en association, il est donc difficile de recruter (àtemps partiel) le même personnel : les profils ne correspondent pas bien. La compétence essentiellerecherchée concerne la sécurité : être capable de porter secours à une personne qui éprouverait un malaise.L’étude réalisée sur ce secteur 43 montrait que ces centres avaient tendance à remplacer la piscine, onéreuse,par un sauna ou hammam, qui répondent bien aux attentes de la clientèle mais ne nécessitent pasd’encadrement.Selon le contrat de délégation de service, ces structures peuvent proposer diverses activités : certainesaccueillent des scolaires et des clubs qui venaient déjà avant la mise en DSP et d’autres non.Elles cherchent à attirer du monde, or la fréquentation est plus élevée lors des animations qui sont donclargement proposées : bébé nageurs, jardin aquatique, apprentissage de la natation, et autres activités variées,déclinaisons de l’aquagym : douce, tonique, vitalité, avec différents matériels, (vélos etc.) et parfois coachvirtuel, aquafun, mais aussi activités de bien être (prénatales, post natales, santé dos, sophrologie) etc.Les structures privées, très à l’écoute de la clientèle mettent facilement en place des activités adaptées, alorsque la hiérarchie dans une piscine de collectivité territoriale peut être un frein au développement dans certainscas.Certains cours d’aquagym sont très orientés vers le cardio training, le renforcement musculaire…L’objectif estde modifier la silhouette, comme dans les salles de remise en forme. Des compétences spécifiques dans cesdomaines y sont recherchées, que les diplômés du BEESAN ne possèdent pas forcément. L’état d’esprit estdifférent. Le personnel est alors formé en interne. Quelques titulaires du BNSSA se forment d’ailleurs auBEESAN ou BPJEPS en apprentissage ou en contrat de professionnalisation.41 Eurocéane à Mont Saint Aignan ; E'Caux Bulles à Yvetot ; Les Bains à Dieppe ; Piscine Patinoire des Feugrais à Cleon ; Transat àBihorel ; Piscine de la Cerisaie à Elbeuf ; Les Bains des Docks au Havre42 Communauté de Communes du Petit Caux43 « Besoins de formation dans le secteur des activités de la gymnastique, de la forme et de la force », réalisée en 2006 par ChristèleWagner pour la DRDJS de Rouen31


Dans certaines structures privées, chaque maître nageur a la responsabilité d’un secteur ou d’un domaine.Ainsi par exemple :- l’un est chargé de la natation scolaire (projet pédagogique, réunions et formation avec les instituteurs, lienavec le conseiller pédagogique…)- l’autre du public enfants (bébés nageurs, jardin aquatique etc.), ou troisième âge- un autre de l’aquagym « renforcement musculaire », ou du domaine bien être / santé/ relaxation, et doitrechercher des musique, des chorégraphies pour monter des projets ou des événements.La compétence en « conception de projet » du BPJEPS sera appréciée pour cela, car le métier a changé et lesmaîtres nageurs sont de plus en plus souvent amenés à concevoir des projets, les « vendre», convaincre lespartenaires…En raison de la diversité des activités proposées, différents métiers existent dans les structures privées, quioffrent, en nombre restreint, quelques perspectives d’évolution de carrière, comme :• Hôtesse d’accueil d’un centre aquatique et/ou fitness etc.• Educateur des activités aquatiques, (des activités de fitness, éventuellement squash, patinoire etc.) Outreses missions de maître nageur, il est amené à faire de l’évènementiel, animer des soirées (ex :relaxation, Zen, nuit de l’eau), travailler en lien avec des prestataires, comme une sage femme pour lesactivités prénatales…).• Chef de bassin ou coordinateur d’une équipe, qui a pour mission de définir l’organisation des activités surles bassins et programmer l’équipe d’éducateurs en conséquence, manager en toute autonomie cetteéquipe et garantir le respect des règles d’hygiène et de sécurité.• Responsable de site ou manager d’un centre (aquatique), dont la mission est de diriger l’établissement,d’en assurer le bon fonctionnement et participer à son développement en veillant au respect du contratsigné avec la collectivité. Cela l’amène à travailler sur les aspects financiers, sur la dimension techniqueet commerciale et le développement des relations humaines : motiver l’équipe autour d’un projet.• Responsable régional au sein du groupe etc.Ces sociétés, installées dans toute la France, fonctionnent en réseau, ce qui peut représenter un avantage pourle recrutement ou l’évolution. Actuellement, en Haute-Normandie, les postes à responsabilité semblent pourvus.La gestion du personnel varie d’une structure à l’autre. Certains maîtres nageurs ressentent une forte pressionfinancière, face aux exigences de rentabilité, d’autres non. Ils peuvent souvent assurer des cours particulierspour leur propre compte (avec le statut de travailleur indépendant), ce qui est attractif. Un système de prime estparfois mis en place pour fidéliser le personnel. En revanche, les horaires sont souvent flexibles, doncdifficilement compatibles avec une autre activité (ex entraînement en club).La polyvalence dans ce type de structure permettrait d’avoir différentes missions et de sortir du bassin.Ainsi, le profil BPJEPS, avec une double spécialité, qui pourrait intervenir sur les différents espaces serait trèsrecherché : ex activités aquatiques et activités de la gymnastique, forme, force (mention « forme en courscollectif », ou « haltères, musculation, forme sur plateau). Le profil BPJEPS Activités Physiques pour Tous etActivités Aquatiques intéresserait aussi les structures composés de plusieurs établissements, leur permettantde proposer des emplois à temps plein au lieu de temps partiel. D’autres spécialités pourraient êtreintéressantes, comme le BEES 1° squash ou patinage, mais plus difficile à mettre en place et pour peu d’élus.A Center Parc, les maîtres nageurs sont agents de maîtrise, l’encadrement des équipes et le management, fontpartie de leurs missions comme aussi le traitement de l’eau.La rémunération varie selon la convention collective qui s’applique : celle des espaces de loisirs et d’attractionsculturelles -ELAC- (Vert marine, Récré’A, salles de forme), ou celle de l’Hôtellerie restauration (Center parc).Au salaire fixe peut s’ajouter des primes ou avantages et parfois des cours particuliers. A titre indicatif, larémunération proposée dans les annonces se situe aux alentours de 9 à 10 €/heure ou 1 500 à 1 575 €/mois.32


Remarque: les diplômés du BEESAN sont souvent disponibles de septembre à juin, mais certains quittent larégion pour la saison d’été, alors que les titulaires du BPJEPS AGFF sont disponibles l’été en région, lorsquel’activité en club s’arrête, ce rythme permet donc d’avoir des emplois complémentaires.Les piscines privées relèvent généralement de la convention collective ELAC (Espaces de Loisirs etd’Attractions Culturelles) 44 . Avant la création du BPJEPS, cette branche professionnelle projetait de créer unCQP opérateur d’activités aquatiques car le BEESAN ne convenait guère à leurs emplois.L’AFDAS, qui finance la formation professionnelle continue cette branche, est parfois sollicitée pour desformations de management de proximité, les aspects juridiques et le droit du travail, l’accueil du public et lasécurité. Sur ce dernier point, les employeurs (qui peuvent légalement demander 10h de surveillance à leurpersonnel), souhaiteraient que les salariés soient plus vigilants et actualisent davantage leurs compétences.Remarque : certaines piscines en France sont désormais construites puis gérées par la même société 45 , maisce phénomène n’est pas encore apparu dans la région. Si l’expérience se révèle rentable, ce type deconstructions pourrait se développer, le personnel appartenant alors à une entreprise du bâtiment.Remarque générale sur l’emploi dans les bases de loisirsLes différentes bases de loisirs, qui peuvent être municipales ou confiées à une gestionnaire privé ouassociatif, n’emploient guère de diplômés du BEESAN. Elles ont besoin de personnel pour surveillerpendant l’été, mais recrutent le plus souvent des titulaires du BNSSA, en l’absence de maîtres nageurs, jugéspourtant plus expérimentés. Pour fidéliser le personnel, elles proposent dans certains cas des rémunérationset/ou un hébergement. Certaines font appel à l’Association Profession Sport Loisirs dans l’Eure, qui peut mettreà disposition du personnel qualifié, mais cette possibilité, qui existe aussi en Seine-Maritime, n’est pas toujoursconnue dans les petites communes.En revanche, les bases de loisirs emploient des diplômés du BEES Voile, qu’elles ont des difficultés à recrutercar le plan d’eau est moins attractif que la mer.44 mais Center Parc dépend de la branche « hôtellerie restauration »45 Exemple Aquaval, une filiale de SPIE Batignolles33


3.6 Les résultats de l’enquête statistique auprès des employeursUne enquête statistique a été réalisée auprès de 145 employeurs potentiels de la région, dont : 77 employeurs gestionnaires de piscines et bases de loisirs, gérées par des collectivités territoriales oudes organismes privés, 68 associations, dont 52 de natation et 16 de triathlon. Les autres clubs utilisateurs de piscines, telsque le canoë-kayak, la plongée, le sauvetage etc. fonctionnent essentiellement avec des bénévoles etemploient rarement de personnel, même pour la surveillance. C’est pourquoi ils n’ont pas été sollicitésCette enquête a pour but de recueillir des éléments statistiques sur les différentes activités proposées,l’encadrement, (pyramide des âges, perspectives de recrutements, profils recherché, missions…) et les besoinsen formation. Ainsi l’ensemble des acteurs de la région aura été associé à l’enquête.Quelques une des questions étaient légèrement différentes selon l’enquête proposée aux gestionnaires depiscine ou celle des associations, ce qui a permis un traitement statistique global ou séparé selon les cas.Les responsables des structures avaient été sensibilisés lors des entretiens. Néanmoins, une relancetéléphonique a été nécessaire car certaines réponses étaient en attente dans la hiérarchie, à la signature desélus etc.Au total, sur 145 questionnaires envoyés, 59 ont été retournés, dont 52 exploitables, soit un taux global de36%, ce qui est satisfaisant pour ce type d’enquête. A titre de comparaison, ce taux dans l’enquête sur lesbesoins de main d’œuvre réalisée chaque année par Pôle emploi est de 27%.Quatre questionnaires sont arrivés tardivement après la date butoir et n’ont pu être exploités, mais ilsconfirment la tendance générale en terme d’activités et de besoins en formation et n’indiquent pas deperspectives d’emplois. Une autre réponse n’a pu être exploitée, car la piscine est fermée. Quelquesquestionnaires sont revenus en double. Les 52 réponses exploitables proviennent de 38 piscines ou bases deloisirs et 14 clubs, quasiment tous de la fédération de natation.Il est surtout intéressant de constater que, dans le principal bassin d’emploi constitué par les piscineset bases de loisirs, près d’une sur deux a répondu. Le taux de réponses est plus faible (20%) dans lesassociations (surtout en triathlon); qui sont moins concernées par l’emploi, du moins à temps plein.Piscines ou basesde loisirsClubs de natationClubs de triathlonTotalNombred’envoisen Seine-MaritimeNombrede retoursen Seine-MaritimeNombred’envoisdansl’EureNombrederetoursdansl’EureNombretotald’envoisNombretotal deretoursTaux deréponses58 28 19 10 77 38 49%37 8 15 5 52 13 25%10 0 6 1 16 1 6%105 36 34 16 145 52 36%L’échantillon est représentatif car le taux de réponse est, sensiblement égal dans les deux départements. Laproportion de réponse, comme des envois, est environ de deux tiers en Seine-Maritime et un tiers dans l’Eure,ce qui correspond également à la proportion des emplois dans la région.34


Département69,2%30,8%Seine-MaritimeEureParmi les 38 piscines, les trois quarts sont gérés par des collectivités, une sur six est privée et celles gérées parune association sont très rares.Statut29612Non réponse Collectivité territoriale Structure privé AssociationLa grande majorité est ouverte toute l’année, mais quelques unes fonctionnent de façon saisonnière, ce quiconfirme la représentativité de l’échantillon. Des relances ont été nécessaire pour avoir l’avis desétablissements saisonniers, pour lesquels les besoins en emploi / formation sont forcément différents.Fonctionnement315Toute l'annéeSaisonnierLes activités proposées par les établissements sont les suivantes, par ordre décroissant : l’accueil des scolairesdomine, suivi de l’aquagym, puis l’apprentissage de la natation pour les adultes, la natation non compétitive, lesactivités pour les seniors puis les tous jeunes enfants35


Activités encadrées proposéesScolaire primaireScolaire collège ou lycéeAquagym (renforcement musculaire etc.)Scolaire maternelleApprentissage natation pour adultesNatation non compétitiveActivités pour les séniors /3ème âgeJardin aquatiqueCours particuliersBébés nageurs/éveilOrganisation d'évènementAquaphobieNage avec palmesActivités pour les femmes enceintesActivités de relaxation, bien être santéActivités pour les publics handicapésSauvetagePlongéeActivités pour les comités d'entrepriseWater poloAutreNatation course compétitionNatation synchronisée11Canoé Kayak 1222334558101315191817212726252430Les activités proposées par les clubs se répartissent ainsi : essentiellement la natation course et l’aquagym,mais aussi les autres activités proposées par les piscines, pour les seniors, les tout jeunes enfants etc.Activités encadrées proposées par un clubNatation course compétitionAquagym (renforcement musculaire etc.)Natation non compétitivePlongéeNatation synchroniséeActivités pour les séniors /3ème âgeApprentissage natation pour adultesWater poloNage avec palmesBébés nageurs/éveilJardin aquatiqueSauvetageCanoé KayakActivités de relaxation, bien être santéOrganisation d'évènementScolaire maternelleCours particuliersScolaire primaireActivités pour les femmes enceintesActivités pour les publics handicapésAquaphobieScolaire collège ou lycéeActivités pour les comités d'entrepriseAutre11112243355566813121110173236


En fin de compte, les trois activités les plus pratiquées sont de loin : l’aquagym, l’encadrement des scolairespuis la natation non compétitive.Les 3 activités les plus pratiquéesAquagym (renforcement musculaire etc.)ScolaireNatation non compétitiveNatation compétitionApprentissage natation pour adultesJardin aquatiqueBébés nageurs/éveilCours particuliersAutreActivités pour les séniors /3ème âgeNatation synchroniséeWater poloCanoé KayakOrganisation d'évènementActivités pour les femmes enceintesActivités pour les publics handicapésActivités pour les comités d'entrepriseSauvetageAquaphobieActivités de relaxation, bien être santéNage avec palmesPlongée11111222467Le nombre de diplômés du BEESAN varie de 1 à 11, mais se situe souvent autour de 3 ou 4. On compte aussi4 DEMNS dans l’enquête.Nombre de BEESAN109242876 64 443111 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15Le nombre de BNSSA est plus difficile à recenser, car il s’agit souvent de remplacements ponctuels, petitscontrats… Les piscines en emploient souvent entre 1 et 4, sauf quelques unes, privées, où les bassins ludiquesdemandent beaucoup de surveillance.Nombre de BNSSA743221 1 11 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 plusde 1537


Les emplois saisonniers sont ici plutôt rares (seuls 5 piscines ou baignade fonctionnent uniquement l’été) etelles ont du mal à dire à l’avance combien elles vont recruter de BEESAN ou BNSSA. Une des bases de loisirsrecrute une dizaine de personnes (BNSSA).Dans les piscines, les maîtres nageurs travaillent quasiment tous à temps complet plus d’une douzaine travailleà temps partiel, qu’ils complètent probablement par des heures en clubsMaître nageurs à temps complet1254462211 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15Maître nageurs à temps partiel82 21 11 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 1538


Dans les clubs, l’emploi à temps partiel est plus répandu :Maître nageurs à temps complet51 11 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15Maître nageurs à temps partiel42 211 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15Quelques piscines emploient des maîtres nageurs de manière saisonnière. Il ne s’agit pas seulement despiscines d’été car les autres ont parfois besoin de remplacement pendant les congés.Maître nageurs saisonniers2 2 21 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15Globalement, tous employeurs réunis, la grande majorité des emplois sont en CDI ou des postes de titulaires39


Maître nageurs titulaires ou en CDI10984421 1 11 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15Maître nageurs contractuels de la fonction publique93 321 1 11 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15Les contrats aidés sont rares dans ce milieu sportif : un club seulement dans l’échantillon emploie 2 personnesen CAE. En revanche la pratique du CDD est courante pour les remplacements. Quelques autres sontvacataires ou mis à disposition par la collectivité.Maître nageurs en autre CDD21 11 11 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 1540


Pyramide des âges : afin d’avoir suffisamment de réponses à cette question importante, nous avons proposéd’indiquer l’âge par tranches de 10 ans, car le répondant ne connaît pas forcément l’âge de chacun des salariésde la structure. Sur environ 220 maîtres nageurs, un tiers a moins de 29 ans, un tiers est dans la tranche de 30à 39 ans, et un tiers a plus de 40 ans. Plus précisément, 27 ont plus de 50 ans, soit 12%.Répartition des MNS selon l'âge8070605040302010075 74432720 à 29 ans 30 à 39 ans 40 à 49 ans 50 ans et plusTranches d'âgeDépart en retraite : il était très difficile de les estimer d’après les entretiens, car les réponses étaient trèsdivergentes. Dans l’enquête, quatre seulement sont prévus pour les 5 prochaines années, c’est donc très peu.Sue les quatre départs envisagés, 2 piscines se trouvent dans l’Eure et 2 autres au Havre__Départ en retraite en 20111_Départ en retraite en 20121_Départ en retraite en 2013_Départ en retraite en 20141_Départ en retraite en 2015 1Sur 52 structures, 29 ont recrutés un maître nageur depuis 2 ans, soit un peu plus de la moitié : 56%.Recrutement depuis deux ans2923OuiNonIl s’agit d’un remplacement dans 23 réponses, alors qu’on ne compte que 8 créations de postes.41


Dans 21 piscines sur 38, au moins un maître nageur intervient en club. Il s’agit presque toujours d’entraînementen natation course (15 citations), d’aquagym (7), de natation synchronisée (5), sauvetage (2), nage avecpalmes (1) et aucun en water polo. Les trois quarts interviennent en dehors de leur service.Intervention en club21152Non réponse Oui Non27 structures ont un projet de développement: il s’agit rarement d’associations, mais plus souvent descollectivités et structures privées. Ces dernières ont d’ailleurs toutes des projetsProjet de développement / StatutCollectivité territoriale5 18 6Structure privé6Association 3 3 9Non réponse OuiLes intentions de recrutement sont très faibles : huit réponses seulement, dont deux dans les collectivitésterritoriales, qui restreignent leur dépenses et leur masse salariale, deux dans le privé et quatre en association.Le graphique ci-dessous les localise par département, et précise si c’est possible, le fonctionnement saisonnierou à l’année - ce qui ne signifie pas forcément que le poste proposé est à l’année :NonCollectivitéterritoriale (2)Eure (1)Seine-Maritime (1)Saisonnier (1)Saisonnier (1)Population totale(52)Oui (8)Non (36)Structure privé (2)Association (4)Eure (1)Seine-Maritime (1)Eure (1)Seine-Maritime (3)Toute l'année (1)Toute l'année (1)Toute l'année (1)Saisonnier (1)Ces intentions sont souvent à très court terme : dans les 2 ans à venir, voire immédiatement (posteactuellement non pourvu). Deux concernent des emplois à temps plein, 1 à temps partiel, les autres n’étant pasprécisé et au moins 2 ou 3 seraient saisonniers.42


Les principales activités pour ces personnes seraient alors la surveillance puis l’encadrement des scolairesPrincipales activités5321 1 1Surveillance Scolaires Ecole denatationAquagymGestion d'uneéquipeIntervention ensalleLes autres missions seraientAutre missions3 31 1Gestion Organisation Communication Intervention ensalle techniqueLes compétences nécessaires, ci-dessous ont été citées spontanément :PromotionAnimationCompétences nécessairesSécuritéCommunication, sens relationnelOrganisationGestion d'équipeSurveillanceRéglementationAquagymAccueil personnes en surpoidsAquaphobieApprentissage natation adultes enfantsSérieuxAutonomieJoie de faire ce metierAdaptationAnimation d'équipePatiencePédagogieGestion budgetDynamismeGestion de groupe11111111111111222243


Les missions des encadrants, en référence au descriptif du BPJEPS sont citées ici par ordre d’importance :En premier, la mise en place de la surveillance et la sécurité, puis de l’hygiène, puis la conduite d’actions d’éveilde découverte et d’initiation. Cependant, le nombre de non réponses est ici élevé (20) et parmi les répondants,beaucoup semblent avoir eu des difficultés à se positionner. Ces résultats sont donc à interpréter avecprudence…Importance des missions (Rang 1)Concevoir leprojet d'animation(4)Organiser et assurer la surveillance et la sécuritédes pratiquants (20)Conduire des actions d'éveil, de découverte,d'initiation (2)Mettre en oeuvre les moyens nécessaires au maintien del'hygiène (2)Participer aufonctionnementde la structure(3)Importance des missions (Rang 2)Concevoir leprojet d'animation(7)Organiser et assurer la surveillance et la sécuritédes pratiquants (5)Conduire des actions d'éveil, de découverte,d'initiation (2)Mettre en oeuvre les moyens nécessaires au maintien del'hygiène (11)Participer aufonctionnementde la structure(4)Importance des missions (Rang 3)Concevoir leprojet d'animation(6)Organiser et assurer la surveillance et la sécuritédes pratiquants (3)Conduire des actions d'éveil, de découverte,d'initiation (10)Mettre en oeuvre les moyens nécessaires au maintien del'hygiène (1)Participer aufonctionnementde la structure(9)44


Sur les 52 répondants, une vingtaine souhaiterait être tuteur d’un stagiaire BPJEPS, mais seulement sept sontprêts à l‘embaucher ensuite, ce qui est surprenant vu la pénurie de personnel souvent évoquée, mais cohérentpar rapport aux perspectives de recrutement. Le graphique ci-dessous permet de localiser les structures ayantmanifesté le souhait d’être tuteur d’un stagiaire:Oui (19)Collectivitéterritoriale (10)Structure privé (4)Eure (2)Seine-Maritime (8)Eure (2)Seine-Maritime (2)Population totale(52)Association (4)Eure (2)Seine-Maritime (2)Non (24)Celui-ci permet de localiser les structures prêtes à embaucher :Oui (7)Collectivitéterritoriale (2)Structure privé (3)Seine-Maritime (2)Eure (2)Seine-Maritime (1)Population totale(52)Association (2)Eure (1)Seine-Maritime (1)Non (24)Sur les 19 personnes qui souhaiteraient devenir tuteur, 11 souhaiterait bénéficier d’une formation pour cela, cequi n’est pas négligeable et semble particulièrement nécessaire dans ce domaine afin de bien expliquer laformation au BPJEPS et les enjeux de l’alternance.Souhait d'une formation de tuteur118OuiNon45


L’intérêt des employeurs pour une bi qualification reste modéré, au vu du nombre de non réponse, mais cesspécialités de BPJEPS ne sont pas forcément très bien connues des répondants. Les responsables de servicedes sports interrogés l’an passé dans le cadre de l’étude sur l’emploi du champ jeunesse et sport dans lescollectivités territoriales étaient davantage favorables à une bi qualification facilitant la reconversion des maîtresnageurs « usés » ou devenus inaptes au travail. L’activité à temps plein, habituelle dans ce secteur et ladifficulté à trouver des remplaçants seront des freins forts à la possibilité de formation continue desprofessionnels en poste qui seraient titulaires de la spécialité « activités aquatiques ».En revanche, cela pourrait intéresser les salariés, notamment des contractuels de la fonction publique pourétendre leur champ de compétence et avoir ainsi davantage de perspectives d’emploi.Certains maîtres nageurs encadrent des scolaires dans 1,2, 3 voire 4 piscines publiques ou privées etpourraient également encadrer dans des associations multisports, en soirée, pour avoir un emploi pérenne.Intérêt pour une bi qualification au BPJEPS Activités physiques pour tous2215 15Non réponse Oui NonCette autre spécialité du BPJEPS intéresse surtout les structures privées, qui comprennent souvent un centrede remise en forme au sein de la structure.Intérêt pour une bi qualification au BPJEPS Activités gym, forme, force30157Non réponse Oui NonRemarque : aucune tendance pour une autre qualification ne se dégage.46


En ce qui concerne les associations, trois envisagent de former un salarié au DEJEPS et deux au DESJEPS, etaucun n’est intéressé par un certificat de spécialisation. Il faut cependant rappeler que ces diplômes venaienttout juste d’être créés lorsque l’enquête a été envoyée et les professionnels ne les connaissaient probablementencore très bien, ce qui rend la réponse difficile.Souhait de former un salarié au DEJEPS932Non Oui Non réponseSouhait de former un salarié au DESJEPS932Non Non réponse OuiSouhait de former un salarié à un certificat de spécialisation86Non réponse Oui Non47


3.7 Les principaux résultats des entretiensGlobalement, les équipes sont stabilisées et des recrutements se font surtout lorsqu’un nouvel établissements’ouvre, pour les piscines saisonnières, ou lorsqu’un remplacement temporaire est nécessaire (accident,maladie etc.). Dans ce cas, embaucher s’avère difficile. En dehors des remplacements ponctuels d’urgence, lesemployeurs trouvent globalement plus de candidats que par le passé. De ce fait, ils sont moins enclins à offrirdes avantages pour attirer le candidat…. Les diplômés doivent actuellement être un peu moins « exigeants ».La négociation du poste est un peu plus difficile. « Les bonnes places sont prises, les gens s’y accrochent ».Les autres postes sont moins attractifs, ou trop éloignés du lieu d’habitation. Les professionnels quiinterviennent dans la formation, les jurys, ou les réseaux professionnels repèrent vite les profils qui lesintéressent alors que les employeurs qui ne font pas partie de ce réseau, comme certaines petites communes,notamment en milieu rural, ont plus de difficultés à recruter.L’emploi de maître nageur comporte généralement deux aspects : l’encadrement d’activités, très prisé et lasurveillance, qu’ils considèrent comme le mauvais côté du métier. Il en est de même dans les salles de remiseen forme, avec d’un côté les cours de fitness, intéressants mais « usants » et la surveillance plateau, ou dansles établissements équestres où l’emploi est généralement composé d’une partie encadrement et d’une autre,moins intéressante qui consiste à entretenir les écuries. Se pose donc la question du partage de ces deuxtypes de tâches. Un surveillant (BNSSA) qui ne ferait que de la surveillance à temps plein toute l’année abeaucoup plus de responsabilités et de stress qu’un technicien d’espace verts. Il risque donc d’y avoir pénuriede ce type de personnel ?Par ailleurs, d’après les professionnels, la plupart des maîtres nageurs (entre 80 et 95%), ne se font jamaisd’entraînement et l’actuel contenu de la formation BEESAN est exagéré par rapport à cette réalité.C’est pourquoi la nouvelle filière de diplôme comporte d’une part, le BPJEPS, dont le contenu concerne lesactivités d’animation et d’apprentissage de base de la natation, et d’autre part, les DEJEPS et DESJEPScorrespondant aux métiers d’entraîneurs, en fonction du niveau.Ainsi, les collectivités territoriales et structures privées vont bien accueillir les nouveaux formés au BPJEPS,capable d’apprendre à nager aux différents publics, d’encadrer l’aquagym, et les activités spécifiques à certainspublics : les bébés nageurs et le jardin aquatique, l’aquaphobie, les activités pré ou post natales, celles pour lesseniors etc.….En revanche les clubs, pour la partie entraînement, auront besoin de compétences pluspoussées et devront recruter des personnes qualifiées du DEJEPS, du DESJEPS ou de brevets fédéraux (enplus du BPJEPS qui permet d’exercer contre rémunération). On distinguera alors deux filières de formationmais le recrutement par un club d’une personne plus diplômée pour un emploi à temps partiel, parfois précairerisque d’être difficile, hormis l’intérêt que le salarié trouve dans cette activité... Le groupement d’employeurpourrait être une solution, mais le partage du même entraîneur dans deux clubs directement concurrentssemble délicat. Par ailleurs, la reconversion, dans une seconde partie de vie professionnelle, des entraîneurstitulaires d’un DEJEPS ou d’un DESJEPS dans l’encadrement des scolaires, l’animation et la surveillance peutparaître moralement difficile.Les compétences recherchées, d’après les entretiens réalisés.Les employeurs cherchent des personnes capables :- de maîtriser le POSS et l’actualiser régulièrement- de veiller à la sécurité (par ex : déroulement d’une visite, fréquence, registres etc.)- d’encadrer tout type de public, donc de connaître les différents publics, le développement psychologique etphysiologique de l’enfant selon l’âge etc.- de gérer un groupe avec une contrainte de temps- de participer à l’éducation globale de l’enfant dans le cadre scolaire, à la différence de l’apprentissage d’ungeste technique- d’adapter ses méthodes pédagogiques, aménager l’espace, utiliser la gestuelle quand de nombreux groupestravaillent ensemble, se remettre en question par rapport à d’autres façons de faire48


-de travailler en équipe avec les collègues et les intervenants des clubs ou de l’Education nationale (élaborationdu projet pédagogique)- d’avoir de bonnes qualités relationnelles- de s’adapter à la clientèle, de s’exprimer correctement- de faire appliquer le règlement intérieur aux usagers et les sensibiliser à l’hygiène- de gérer les éventuels conflits avec les usagers ou entre eux- d’avoir une posture professionnelle- d’être dynamique, de prendre de initiatives- d’avoir envie de transmettre sa passion du métier- de monter des projets d’animation, des soirées, un évènement, une rencontre, une compétition,- de veiller à l’hygiène : contrôle de la qualité de l’eau, analyses, utilisation d’un déchloraminateur etc.- et dans certains cas : d’avoir le sens du rythme, préparer une chorégraphie, travailler le renforcementmusculaire et le cardio trainingEnfin, certains employeurs sont réticents à recruter un maître nageur trop jeune (18 ou 19 ans). Ces dernierspeuvent donc avoir des difficultés à trouver un poste stable. Certains se spécialisent dans les remplacements,ce qui leur permet de voir différents types de fonctionnements et de mieux choisir ensuite ce qui leur plaît.3.8 Les perspectives de création d’emploisLa Région a réalisé ces trois dernières années de gros efforts en matière d’équipements aquatiques, enfinançant sept nouvelles piscines : GD’O à Gonfreville L’Orcher (2007), le Complexe des docks Vauban auHavre et Montivilliers (2008), Fécamps, Yvetot, Trie Château et Dieppe (Les Bains). De plus, deux piscines ontété refaites à neuf avec le soutien de la région : Etrepagny et Montville.Tous ces équipements offrent à la fois des zones réservées à la natation, des espaces de jeux et de remise enforme. Ils répondent à des critères de faible consommation d’énergie (capteur solaire, chauffage au bois,centrale photovoltaïque). L’accès aux publics handicapés fait également partie des priorités.Différents projets de construction ont pu être identifiés en Haute-Normandie :Le pays d’Avre, d’Eure et d’Iton : A Breteuil, la piscine existe depuis 20 ans environ, et fonctionne avec 4 à 5 maîtres nageurs stables. A Verneuil sur Avre : il existe actuellement une piscine découverte, qui fonctionne de mai à septembreavec 1 maître nageur saisonnier (non titulaire de la FPT) et 2 vacataires. Le projet de couverture de lapiscine est acté, permettant une ouverture toute l’année, prévue d’ici 2013. Une étude de faisabilité esten cours pour préciser le volume et les emplois nécessaires. Aux environs de Nonancourt : la construction d’un centre aquatique ludique relativement important estenvisagée par la communauté de commune du Val d’Avre, qui possède notamment, la compétence enmatière de construction, entretien, fonctionnement d'équipements culturels et sportifs. Cette communautéde communes (12 000 habitants), présente la particularité d’être une structure à la foisinterdépartementale (Eure et Eure-et-Loir) et inter régionale, concernant les régions Haute-Normandie etCentre. Elle est composée des cinq communes suivantes : Nonancourt, dans l’Eure et dans l’ Eure etLoir : Bérou la Mulotière, Dampierre sur Avre, St Lubin des Joncherêts, St Rémy sur Avre. Le centreaquatique serait construit dans l’Eure et Loir, à St Rémy sur Avre, les accords financiers ont été signés (8à 10 millions d’investissement). Il serait composé de deux bassins (un de 5 lignes d’eau et un ludique, untoboggan et ou pataugeoire. L’ouverture est prévue vers 2012-2013, comptant 5 à 10 MNS. A Saint André de l’Eure, aucun équipement n’existe pour le moment. Une réflexion est en cours au seindu syndicat des équipements sportifs du plateau de Saint André, mais la décision, n’a pas encore étéprise par les élus. Ce projet à échéance plus lointaine (2014-2015) concernerait une équipe de 4 à 5maîtres nageurs.49


Le centre aquatique inter régional du Tréport :La Communauté de Communes Bresle Maritime, (autrefoisnommée Gros Jacques), présente la même caractéristiqued’être à la fois sur deux départements : Seine-Maritime etSomme et deux régions : Haute-Normandie et Picardie. Elleregroupe 21 communes 46 . Le projet de piscine des trois villessœurs (Eu-Le Tréport-Mers), date d’une dizaine d’année : celledu Tréport est fermée et celle de Mers, issue du plan des 1 000piscines, est plutôt en mauvais état.La communauté de commune a repris le projet, l’a inscrit dansle contrat de pays cosigné par les deux départements et acquisles terrains situés juste entre les deux communes. Les élussouhaiteraient l’ouvrir pour 2013, afin de développer le tourismeen rendant la côte attractive. En effet, le littoral attire davantageles touristes que le reste de la région, où la clientèle étrangère aété globalement en diminution en 2009 47 .Actuellement, les besoins sont en cours d’actualisation, mais le projet comporterait un bassin de 6 lignes d’eau,une pataugeoire, un bassin ludique et un espace forme détente. Le bassin d’extérieur est à l’étude.Environ 17 emplois ETP sont prévus au total, - y compris les agents d’accueil, d’entretien et les surveillantsdontune dizaine de MNS.Dans l’Eure, la Communauté d’Agglomération de Seine-Eure a également un projet de piscine à Louviers, àéchéance 2013, dont la capacité d’accueil est estimé à 208 000 entrées, scolaires compris. En effet, la piscine« les oiseaux » est fermée et celle du lycée Fontenay est en mauvais état. En ce qui concerne les MNS, 12,5emplois ETP sont prévus, et, en fonction des besoins, 7 saisonniers diplômés du BEESAN, BPJEPS ouBNSSA. Certains seront sans doute repris de l’actuelle piscine qui va fermer.46 Pour la Seine-Maritime : Etalondes, Eu, Flocques, Incheville, Le Tréport, Longroy, Millebosc, Ponts et Marais.Pour la Somme : Allenay, Ault, Beauchamps, Bouvaincourt-sur-Bresle, Buigny-les-Gamaches, Dargnies, Embreville, Friaucourt,Gamaches, Mers-les-Bains, Oust-Marest, St-Quentin-Lamotte, Woignarue.47 D’après l’INSEE, cahier d’AVAL n° 84, mai 201050


La piscine de Cany Barville, récemment construite, est désormais gérée par une société privée : Com.sport.Dans cette ville de 3 500 habitants, il a été difficile de trouver des maîtres nageurs, même en CDI à tempscomplet, car ils ne semblent guère mobiles.En ce qui concerne les perspectives, l’étude nationale localise, sur la carte ci-dessous, la part de population quine dispose pas dune piscine dans un rayon de 10km à vol d’oiseau.Source : Etat des lieux de l’offre des bassins de natation en France, ministère de la santé et des sports, novembre 20093.9 Le marché de l’emploiUne analyse des offres d’emplois de la région a été faite tout au long de l’étude, sur les sites Internet de pôleemploi, mais aussi des sites du réseau professionnel : syndicats 48 , fédération, organismes privés etc.Elle confirme la tendance qui se dégage des entretiens.Pendant l’année scolaire, le marché de l’emploi est plutôt calme, avec en permanence quelques offres en CCD(remplacements ponctuels) ou d’entraîneur à temps partiel. A partir d’avril et surtout en mai, de trèsnombreuses offres apparaissent pour des emplois saisonniers d’été, tant pour des maîtres nageurs que dessurveillants.A titre d’exemple, Pôle emploi recense au 1 er juin, 14 propositions pour des maîtres nageurs (et 4 pour dessurveillants): sur ces 14, 10 sont en CDD et 4 en CDI. Par ailleurs, 10 postes se situent en Seine-Maritime et 4dans l’Eure. Cap territorial publie également des offres d’emplois émanant des collectivités territoriales, avecquelques postes à temps plein et d’autres à temps partiel. Cette publication est obligatoire, y compris pour lescontractuels mais les postes sont souvent déjà pourvus car l’équipe est reprise d’une année sur l’autre.Les candidats repérés dans une piscine ou dans le réseau (formateur ou jury BEESAN, tuteur, entraîneurs…)trouvent assez facilement, alors que ceux qui viennent d’une autre région ou d’un autre milieu sportif ont plusde difficultés.48 Par exemple, en 2009, la FN MNS a diffusé 460 offres d’emploi BEESAN, 324 offres BEESAN saisonnières et 231 offres d’emploisde BNSSA saisonnier51


4 La formation dans le domaine des activités aquatiques4.1 Le Brevet de Surveillant de Baignade en Haute-NormandieCe diplôme permet la surveillance de la baignade, mais uniquement en centre d’accueil de loisirs. Il peut êtrepréparé en quelques jours et son obtention nécessite la réussite d'un examen. Comme le BNSSA, le brevet desurveillant de baignade ne permet pas l'enseignement ou l'entraînement contre rémunération.Il peut être préparé en Haute-Normandie dans trois centres :• Le CDSS 27: Comité Départemental de Sauvetage et de Secourisme de l’Eure;• Le CDSS 76: Comité Départemental de Sauvetage et de Secourisme de Seine-Maritime• L’APSJ 76 : Association Professions Sport Jeunesse de Seine-Maritime ;Cette qualification n’a jamais été évoquée par aucun des professionnels et acteurs rencontrés, ni par lesemployeurs, ou les maîtres nageurs. C’est pourquoi nous ne la développerons pas ici. Les centres d’accueil deloisirs viennent à la piscine avec leur propre encadrement, sans interférence avec les formationsprofessionnelles du secteur. Aucun diplômé du BEESAN n’a cité cette qualification dans son parcoursprofessionnel, leur profil décrivant plutôt un pratiquant sportif qu’un animateur de centre de loisirs.4.2 Le BNSSA en Haute-NormandieLe BNSSA (brevet national de surveillance et de sauvetage aquatique) est un diplôme qui permet lasurveillance de baignades dans les cas suivants :• baignades ouvertes gratuitement au public (exemple : plage)• baignades d'accès payant si le BNSSA assiste un titulaire du BEESAN, du DEMNS ou du BPJEPS• baignades d'accès payant sans la présence d'un titulaire du BEESAN, MNS ou BPJEPS dans le cadred'une dérogation préfectoraleCe diplôme peut se préparer grâce à une formation courte mais intense, d'une à deux semaines, ou par demijournées réparties dans l’année. L’examen comporte des épreuves de natation, sauvetage, secourisme 49 etréglementation. Certaines peuvent être éliminatoires. Il faut avoir 18 ans et posséder le PSE1.Pour rester valable, le BNSSA doit être révisé tous les 5 ans. Il ne permet aucune activité d'enseignement oud'entraînement contre rémunération.En Haute-Normandie, 8 structures sont agréées pour former au BNSSA : 1 dans l’Eure et 7 en Seine-Maritime.• Le CDSS 27 : Comité Départemental de Sauvetage et de Secourisme de l’Eure• Le CDSS 76 : Comité Départemental de Sauvetage et de Secourisme de Seine-Maritime• La SNSM : Société Nationale de Sauvetage en Mer à Rouen• La SNSM : Société Nationale de Sauvetage en Mer au Havre• L’ADPC 76 : Association Départementale de Protection Civile de Seine-Maritime• L’UDPS : Union Départementale des Premiers Secours de Seine-Maritime et de l’Eure ;• L’UDPS : l’Union Nationale des Sapeurs Pompiers• La ville du Havre, service des sports, dans le cadre de la pré qualification mise en œuvre par l’APSJ76 : Association Professions Sport Jeunesse de Seine-MaritimeEn Seine-Maritime, une centaine de candidat se présente chaque année. Le taux de réussite varie de 49 à63% ; les échecs étant principalement consécutifs à la réglementation.Dans l’Eure, entre 20 et 35 personnes valident le BNSSA selon les années. Les recyclages représentent de 20à 30 % des promotions. Ils concernent souvent les pompiers.49 Programme du diplôme PSE1 : premiers secours en équipe de niveau 152


D’après les différents centres de formation contactés, la plupart des candidats sont des étudiants, issus de lafilière aquatique 50 , qui passent ce diplôme pour travailler pendant l’été ou temporairement en piscine pendantl’année (fins de semaine, temps partiel ou remplacements). Les centres déplorent le manque de candidats (etannulent parfois les sessions de formation), alors que les offres d’emploi sont supérieures aux demandes : tousles titulaires du BNSSA s’en servent pour travailler, au moins quelques années. Hormis les étudiants, quelquespersonnes plus âgées se réorientent avec un vrai projet professionnel qui nécessite l’obtention du BNSSA. Leparcours d’un agent d’accueil d’une piscine qui passe le BNSSA est très rare. Mais d’autres professionnelspeuvent souhaiter se spécialiser dans les activités aquatiques.Un petit pourcentage (10% environ) poursuit ensuite vers le BEESAN 51 , mais la majorité des centres deformation BNSSA ne le proposent pas, les candidats ne sont pas incités à le passer.Chaque mairie choisit des modalités de surveillance des plages, qu’elle confie aux pompiers, aux CRS (à laville du Havre) ou à la SNSM. Ainsi, les pompiers et la SNSM, peuvent proposer directement des postes pourl’été. Une directive nationale récente a incité les CRS à se recentrer sur leurs missions principales, et celaoffres plus d’opportunités d’emplois occasionnels aux candidats, mais sans grave déséquilibre. Les autrescentres de formation reçoivent beaucoup d’offres d’emploi et les transmettent aux diplômés qui ont le choix.Perspectives : Le BNSSA est en cours de rénovation depuis quelques années déjà, avec un projet detronc commun puis de spécialisation, qui n’a pas encore abouti.Remarque : l’Education nationale ne reconnaît pas le BNSSA parmi les diplômes permettant desurveiller ni d’encadrer les scolaires4.3 Les brevets fédéraux en Haute-NormandieLa fédération de natation a mis en place cinq niveaux de brevets fédéraux :Assistant club : un diplôme transversal (minimum 55h) :- J’assiste un responsable de groupe dans ses missions sur tout type de publics, à tous les niveaux etpour toutes les disciplines- J’accompagne un groupe lors des compétitions ou déplacements- Je participe au fonctionnement de mon club- J’assure la sécurité des pratiquantsLe BF1 : vers le Sauv’nage (minimum 109h) :- Je conduis des activités vers l’acquisition du brevet Sauv’nage- Je participe au fonctionnement de mon club- J’assure la sécurité des pratiquants de mon groupeLe BF2 : vers le Pass’sports de l’eau (min 170h)- Je conduis des activités vers l’acquisition du pass’sports de l’eau- Je conçois un projet d’animation pluridisciplinaire- Je participe au fonctionnement de mon club- J’assure la sécurité des pratiquantsBF3 vers la compétition : (minimum 196h)- Je conduis des activités d’initiation et d’acquisition d’une discipline amenant les jeunes jusqu’auxpremières pratiques compétitives- Je conçois le programme d’initiation et d’acquisition de ma discipline- Je participe au fonctionnement de mon club- J’assure la sécurité de la pratique et des pratiquants- Je conçois le projet pédagogique de l’école de natation de mon club- J’utilise la transdisciplinarité50 Bon nageurs ou enfants de maître-nageur51 Parfois des pompiers professionnels ou qui veulent le devenir car c’est un atout pour le concours53


BF4 L’entraînement (minimum 439h)- J’entraîne des sportifs ayant pour objectif d’accéder à un niveau de pratique national d’une discipline- Je participe à la conception du développement de mon club- Je coordonne la mise en œuvre du projet sportif de ma discipline- Je conduis des actions de formation- J’assure la mise en œuvre de la sécurité de la pratique et des pratiquants- Je m’implique dans le fonctionnement de mon clubBF5 L’expert- Je dirige la mise en œuvre du plan de développement de mon club- Je conçois le plan de développement de mon club selon les orientations fédérales- J’entraîne des sportifs ayant pour objectif d’accéder au plus haut biveau national de pratique d’unediscipline- Je conçois une action de formation au sein de mon club- J’organise la sécurité de la pratique et des pratiquantsL'année passée, l’ERFAN Normandie a mis en place pour la première année une formation au BF1. Quatrecandidats de Haute-Normandie s’étaient inscrits. Cette année, aucun candidat de Haute-Normandie ne seforme au BF2, mais 6 préparent le BF1. Par ailleurs, 6 demandes d'équivalence pour le BF4 ont été recensées.Dès la saison prochaine des « assistants clubs » vont voir le jour dans chaque département.On peut donc penser que les personnes qui souhaitent devenir entraîneur passeront soit directement leDEJEPS, soit par la filière des brevets fédéraux : BF1, puis BF2 (+ complément donnant le BPJEPS/CS donc letitre de MNS et le droit d’exercer contre rémunération, c'est-à-dire UC 1, 2, 3 + CS, dans l’état actuel destextes, mais qui sont susceptibles de changer). Les entraîneurs pourront alors se perfectionner au sein de lafilière fédérale : BF3, BF4 et BF5 en fonction de leurs besoins et disponibilité.Remarque : les UC 1, 2 et 3 du BPJEPS peuvent être acquises :- par équivalence pour ceux qui possèdent le tronc commun- au sein du parcours du BPJEPS Activités aquatiques- au sein du parcours de n’importe quel BPJEPS54


4.4 Le BEESAN en Haute-NormandieDiplôme délivré par le ministère de la santé et des sports, il permet l'enseignement, l'encadrement,l'entraînement et l'animation à titre rémunéré dans chacune des spécialités concernées. Il comporte troisdegrés, correspondant à des capacités professionnelles différentes :Le BEES 1er degré permet d'organiser et de promouvoir les activités physiques et sportivesLe BEES 2ème degré permet le perfectionnement technique et la formation des cadres et confère unequalification approfondie en gestion et promotion des activités physiques et sportivesLe BEES 3ème degré donne une qualification pour l'expertise et la recherche.Le BEES 1° est composé :‣ Du tronc commun, qui constitue essentiellement la partie théorique du BEES‣ D’une formation spécifique spécialisée, théorique et pratique, dans une discipline sportive;Différents modes de validation sont possibles: L'examen traditionnel : le candidat suit une préparation personnelle et se présente aux différentsexamens qui le concernent. La formation de type modulaire : après avoir satisfait à des épreuves de sélection et à un examen depréformation, le candidat obtient un "livret de formation", lequel correspond à un certificat de préqualification. Un examen final valide la formation une fois que le candidat a suivi avec succès lesdifférentes unités de formation qui constituent le BEES concerné. La formation en contrôle continu des connaissances : après des épreuves de sélection, le candidatest évalué durant toute la durée de sa formation. II n'y a donc pas d'examen final. Les sportifs de haut niveau : bénéficient quant à eux de modalités particulières de validation duBEES dans la mesure où ils sont ou ont été inscrits sur les listes de Haut Niveau du Ministère de laJeunesse et des Sports.En Haute-Normandie, la formation est proposée en modulaire. Elle se compose de 4 UF et de stages :• UF 1 Approfondissement et perfectionnement technique individuel (70 heures minimum) :entraînement au sein d’un club affilié à la FFN pour préparer la performance à réaliser lors de l'examenfinal.• UF 2 Enseignement de la natation (77 heures minimum) : réglementation, pédagogie et contenuspermettant l'enseignement de la natation (principalement en milieu scolaire)• UF 2 spécialisé (23 heures minimum) : enseignement dans une spécialité choisie par le candidat(handicapés physiques, handicapés mentaux, adaptation du jeune enfant en milieu aquatique (0 à 6ans), sauvetage, natation et maternité, personnes âgées).• UF 3 Entraînement (70 heures minimum) : réglementation, technique et méthodologie del'entraînement dans la discipline choisie par le candidat (natation sportive, water-polo, natationsynchronisée ou plongeon)• UF 4 Connaissance du milieu professionnel (70 heures minimum) : Hygiène et sécurité desbaignades, rôles et missions du maître nageur55


4.4.1 Le profil des entrantsLes entrants en formation sont chaque année près d’une trentaine, un peu moins en 2008-2009.Un seul centre propose cette formation : l’APSJ 76 (autrefois appelée ARFMSL)Entrants en formation BEESAN353025202629 2921261510502005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010Le suivi des stagiaires à l’entrée en formation, mis en place par la <strong>DRJSCS</strong> depuis 2004, nous permet de mieuxconnaître les caractéristiques sociologiques des entrants 52 .Age : l’âge moyen est de 26 ans, sauf en 2007-2008 où il était de 24, avec beaucoup de jeunes de 19 ans.L’écart par rapport à cette moyenne était généralement de 5 ans, puis 6 et 7 pour les deux dernièrespromotions, où l’on observe quelques personnes plus âgées (45 ans). Cela fait monter l’âge moyen, mais laplupart des entrants en formation ont entre 18 et 28 ans.Genre : globalement, les trois quarts des stagiaires sont des hommes, de 66% à 78% selon les années.Répartition des répondants à l'enquête entrée en formation4035Effectif30252015105012776323 242116112004-2005 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010FemmesHommesPromotions52 Pour l’année 2005-2006, le nombre de répondants en formation BEESAN était trop faible pour être significatif, cette promotion a étéécartée de l’analyse, qui porte donc sur 5 cohortes d’entrants en formation BEESAN.56


Origine géographique : les stagiaires sont généralement originaires de Haute-Normandie, à l’exception d’unpar année. Ils proviennent plus souvent de Seine-Maritime que de l’Eure, sans doute en raison de l’implantationdu centre de formation. Les formations se déroulent à Rouen et au Havre.Origine géographique des répondantsà l'enquête entrée en formation40Effectif3530252015105011211281246 62004-2005 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-201002021198Hors régionSeine-MaritimeEurePromotionsFormation pré qualifiante : les stagiaires font rarement de formation préalable, sauf pour la promotion 2006-2007, où la moitié en avait fait une.Situation professionnelle à l’entrée en formation : on observe une augmentation des demandeurs d’emploidans les dernières promotions : alors que dans les premières années, on avait un salarié pour deuxdemandeurs d‘emploi, cette proportion passe de 1 salarié pour 3 ou 4 demandeurs d’emplois. Parmi cessalariés, ils sont presque toujours issus du domaine sportif, rarement de l’animation ou en dehors du champjeunesse et sport.Niveau d’étude : les répondants possèdent très souvent le baccalauréat, mais une nombre non négligeable(entre 5 et 10 chaque année) à un niveau bac + 3 ou 4. Il s’agit probablement d’étudiants en STAPS.Quelques uns ont déjà un autre diplôme du domaine jeunesse et sport, mais ce n’est pas la majorité. Il s’agitdans ce cas d’un autre BEES1° ou BPJEPS, ou du BAFA. Rares sont donc les allègements de formation ouvalidations partielles.Motivation : c’est principalement « la formation la plus adaptée au métier que j’envisage ».On observe aussi parfois « c’est pour trouver une emploi / pour le conserver », et dans une moindre mesure« je voudrais changer de secteur » ou « il m’est difficile de trouver un emploi dans ma branche ». Remarque :c’est très rarement « à la demande de mon employeur » ou « pour obtenir une promotion ».Principales motivation (toutes promotions confondues)C'est la formation la plus adaptée au métier que j'envisage100MotivationC'est pour trouver un emploiC'est pour conserver mon emploi et devenir permanentJe voudrais changer de secteurIl m'est difficile de trouver une emploi dans ma brancheC'est à la demande demon employeurJe souhaite obtenir une promotion98331722Autres30 20 40 60 80 100 120EffectifsFinancement : en dehors de la première année ou le financement personnel est majoritaire, le financement esttrès largement assuré par le Conseil régional, dans la mesure où les demandeurs d’emplois sont de plus enplus nombreux par rapport aux salariés.57


4.4.2 Le devenir des diplômés, 7 mois après l’obtention du diplômeLe suivi à 7 mois des diplômés, mis en place par la <strong>DRJSCS</strong> via les centres de formation, permet de mieuxconnaître le devenir professionnel des diplômés. Sur quatre promotion, 75 diplômés ont été interrogés lesautres n’ont pu être retrouvés. Ainsi, en 2007, 10 diplômés de 2006 on répondu à l’enquête ; en 2008, 33diplômés, en 2008, 19 et en 2010, 13.Situation professionnelle : la grande majorité est cours d’emploi, ce qui n’est guère surprenant compte tenude la pénurie de personnel qualifié dans la filière.Nous nous intéresserons donc surtout aux caractéristiques de ces emplois.Situation professionnelle des diplômés, par promotions3530Effectif25201510AutreEn formation professionnelleDemandeur d'emploiEn emploi502006 2007 2008 2009Année d'obtention du diplômeCaractéristiques des emplois : Les diplômés sont souvent employés en CDD (ou contractuels de la fonctionpublique), quelques uns en CDI et quelques uns sont dans une autre situation (par exemple, vacataires), maisaucun n’est installé à son compte. L’importance des CDD explique peut être le nombre d’offres d’emploiobservé sur le marché et le turn over du personnel.35301Type de contratEffectif252015105021912869 10242006 2007 2008 2009AutreA mon compteCDDCDIAnnée d'obtention du diplômeLes contrats aidés sont rares : 1 à 2 par promotion, (CAE ou emploi tremplin).58


La durée des CDD est souvent de 7 mois à un an. Ils sont rarement très courts (de 1 à 3 mois) ou inférieurs à6 mois. Un seul porte sur 2 ans.Remarque : en 2006, cette question, ainsi que quelques autres, n’étaient pas posées, d’où les non réponses.25Durée du CDDEffectif2015105011719 412 122006 2007 2008 2009de 19 à 24 moisde 13 à 18 moisde 7 à 12 moisDe 4 à 6 moisde 1 à 3 moisAnnée d'obtention du diplômeDurée hebdomadaire de travail : la majorité des diplômés travaillent de 20 à 35h, et quelques uns dépassentmême les 35h. L’emploi à temps partiel est plutôt rare.Dans la dernière promotion, ils travaillent tous à 35h/semaine, ce qui a été reprécisé dans l’enquête.Durée hebdomadaire de travail35Effectif3025201510505247112 112006 2007 2008 200938plus de 35hde 20 à 35hde 10 à 19hde 6 à 9hmoins de 5hAnnée d'obtention du diplômeCadre d’activité : la majorité des répondant travaille dans les collectivités territoriales (41), tandis que lesautres se répartissent également entre associations et secteur privé : 15 dans chaque.L’évolution montre que les diplômés des dernières années trouvent plus souvent un emploi en milieu associatifou privé. Cependant, les effectifs ne sont pas assez nombreux pour en tirer des conclusions générales.Cadre d'activité35Effectif302520151050201138 3742 3 4 62006 2007 2008 2009Public état ou collectivitéterritorialeCommercialAssociatifAnnée d'obtention du diplôme59


Lieu d’exercice : les répondants travaillent essentiellement en Haute-Normandie, mais 6 diplômés de 2007travaillent hors région. Chez ceux qui restent en région, 80% travaillent en Seine-Maritime et 20% dans l’Eure.Lieu de travail des diplômés35Effectif30252015106181133Hors régionSeine-MaritimeEure506 4102006 2007 2008 2009Année d'obtention du diplômeLien avec le diplôme : les diplômés du BEESAN travaillent presque tous en lien avec leur diplôme. Ce taux aprogressé constamment, passant de 40% la première année, à 92 % en 2009. Rares sont donc les diplômésqui changent de secteur dans les 7 premiers mois de leur carrière, puisqu’ils trouvent un emploi. Or les CDDétant souvent d’environ 1 an, les entretiens permettront d’en savoir davantage sur leur devenir professionnelaprès quelques années.Rémunération : en dehors de quelques rémunérations plus basses, correspondant probablement aux emploisà temps partiel, le salaire net mensuel est généralement de 1100 à 1400 E / mois, et jusque 1700 E /mois.Quelques uns gagnent davantage, en raison d’heures supplémentaires puisque certains travaillent plus de35/semaine, mais aucun n’a indiqué dépasser 2 000 E /mois.Salaire net mensuel20091264Année d'obtentiondu diplôme2008200711398211422006270 5 10 15 20 25 30 35Effectifs


Poursuite de formation : chaque année, une partie des candidats envisage de poursuivre une autre formation,(le plus souvent le BEES 2°, ou pour rentrer dans la fonction publique (concours ETAPS)Autre formation envisagéeEffectif100%90%80%70%60%50%40%30%20%10%0%17 611716 7832006 2007 2008 2009NonOuiAnnée d'obtention du diplômeAutre source d’analyse : par ailleurs, lorsque les diplômés viennent chercher leur diplôme à la <strong>DRJSCS</strong>, dansun délai variable, il leur est demandé rapidement d’indiquer leur situation professionnelle. En voici les résultats :Situation des personnes venues chercher leur diplôme353029Effectif252015105021168964122007 2008 20099En emploiCDICDDSans emploiSituationRemarque : il semblerait que les personnes sans emploi soient un peu plus nombreuses. Il peut s’agird’étudiant en STAPS qui poursuivent leurs études.62


4.4.3 Les résultats des entretiens avec les diplômés et l’analyse statistiqueAfin d’analyser les parcours professionnels des diplômés du BEESAN, 52 entretiens semi directifs ont étéréalisés avec des personnes diplômées en Haute-Normandie entre 2006 à 2009, qui ont été retrouvées et ontaccepté d’y consacrer entre 15 et 30 minutes. L’objectif principal était de recueillir des éléments qualitatifs sur :- leurs trajectoires : parcours scolaire, sportif et éventuellement professionnel (ou bénévole)- leur formation (spécifique) : motivation, point forts et faibles éventuellement, difficultés rencontrées…- leur insertion professionnelle : recherche d’emploi, expériences passées et situation actuelle.Seules les personnes formées dans la région ont été retenues dans cet échantillon Cependant, les titulairesd’une licence STAPS n’ont pas suivi l’ensemble du parcours car ils bénéficient d’équivalence ou d’allègements.La licence STAPS mention « éducation et motricité » dispense du tronc commun du BEES 1°. La mention« entraînement » permet, en outre, de bénéficier d’allègement pour la partie spécifique qui se résume alors àun test pratique et un dossier présenté à l’oral.On distingue différents profils à l’entrée en formation :- Quelques nageurs, compétiteurs de niveau élevé, le plus souvent très jeunes. (On peut passer leBEESAN à partir de 18 ans.)- Quelques surveillants BNSSA, salariés à temps plein, qui décident de passer le BEESAN car ilssouhaitent pouvoir encadrer les activités et un poste de maître nageur les attend.- Des sportifs issus d’une autre discipline, comme le triathlon, le kayak, le judo ou le hand-ball, qui ontpassé des brevets fédéraux ou BEES 1° dans leur discipline mais trouvent difficilement un emploipérenne, à temps plein, avec une rémunération suffisante pour gagner leur vie. Ces personnes,souvent déjà titulaires du tronc commun s’orientent alors vers le BEESAN pour trouver un emploi stable- Parmi ces sportifs, d’autres ont choisi la filière STAPS qui leur donne la possibilité de passer leBEESAN assez facilement, le plus souvent pour avoir une « roue de secours » et s’assurer de trouverun emploi « au cas où… ». Ceux de la licence éducation et motricité font généralement le choix dedevenir maître- nageur en suivant la formation spécifique. Les autres passent le diplôme le plussouvent pour assurer un métier en cas d’échec ailleurs : licence, CAPECE, IUFM… Ils poursuiventparfois leurs études en master STAPS ou dans un autre domaine (psychomotricité…) Certains sontmaîtres nageurs l’été ou temporairement et parfois restent dans le métier.- Des personnes plus âgées, dans le cadre d’une reconversion professionnelle.L’analyse des situations professionnelles révèle également plusieurs types d’emplois :- Le plus fréquent est celui de maître nageur à temps plein, salarié dans une collectivité territoriale,une structure privée ou parfois une association. Les diplômés déjà connus dans le réseauprofessionnel - comme nageur ou surveillant BNSSA- trouvent facilement ce type d’emploi. Lesconditions de travail sont très variables d’un établissement à l’autre. On distingue parmi ces salariésceux titulaires de la fonction publique ou en CDI et les contractuels, dont le contrat estrenouvelable, d’une année sur l’autre ou en CDD. Une partie de ces maîtres nageurs assurentégalement quelques heures d’entraînement dans un club sportif. Cette possibilité dépend du bonvouloir de l’employeur et des relations avec le club. D’autres assurent pour leur propre compte descours particuliers.- Quelques uns font des remplacements, des saisons l’été ou l’hiver et y trouvent parfois desconditions de travail très intéressantes qu’ils ne trouveraient pas en collectivité territoriale : cadre de vieet hébergement très attractifs, cours particuliers bien rémunérés etc. Pour certains, c’est un choix devie, alors qu’en d’autres cas, ces remplacements sont subis.- Quelques autres s’orientent vers un métier poche : soit dans l’Education nationale après avoirréussi les concours de professeur des APS ou professeur des écoles, ou poursuivent leurs cursusde formation dans la perspective d’un emploi dans un autre domaine proche (psychomotricité, kiné…)- Une seule personne travaille à temps plein comme entraîneur de club, hors région, deux autressont en Haute-Normandie mais à temps partiel.63


Le nombre suffisamment conséquent d’entretiens a permis en outre d’en faire une exploitation statistique, quipermet de donner un éclairage supplémentaire. Les diplômés sont plus d’une dizaine par promotion :Année d'obtention du diplôme1314 14112006 2007 2008 2009La plupart sont originaires de la région, quelques uns viennent de Picardie ou d’Ile de France. Ces derniers ontfait part de quelques difficultés à trouver un lieu de stage puis à trouver de bonnes conditions de travail car ilsn’étaient pas « connus » dans le réseau professionnel, comme ceux qui ont travaillé comme surveillant avec leBNSSA. Parmi les Hauts Normands, on remarque une prédominance de seinos marins sur ceux de l’Eure, sansdoute car la formation se situe désormais à Rouen. L’unique session organisée au Havre a été une véritableopportunité pour d’autres publics qui ont pu s’insérer professionnellement.Origine géographique331225Non réponse Eure Seine-Maritime AutreLes parcours scolaires sont très variés : on distingue :- Une faible proportion de personnes ayant passé un diplôme professionnel de niveau V ou ayantarrêté leurs études avant de valider le bac, car le tronc commun du BEESAN est généralement difficileà obtenir pour elles.- Une part importante de titulaires du bac général ou technologique, et quelques niveaux bac + 2- Une majorité de titulaires d’une licence STAPS, se répartissant également dans les deux mentions- Quelques diplômés d’une maîtrise ou master, en STAPS, géographie ou philosophie, qui sedestinaient à être enseignant dans l’Education nationale, dont trois sont maîtres nageurs ou l’ont été àune période de leur vie, comme saisonniers.Diplôme scolaire/universitaireCAP, BEP ou arrêt avant le bac6Bac général11Bac technique ou pro5BTS, DUT, DEUG3Licence STAPS éducation et motricitéLicence STAP Entrainement1111Autre licenceMaitrise ou master 464


La plupart des diplômés ont nagé en club, et / ou pratiqué la compétition, tandis que quatre ont spontanémentindiqué un niveau de compétition plus élevé (national). D’autres sont issus de différents milieux sportifs :triathlon pour la plupart, mais aussi kayak, handball, judo etc. On peut obtenir le BEESAN sans avoir de vécusportif en natation,- ce qui ne serait pas possible en judo par exemple -, mais à condition d’être très motivé etd’avoir un vrai projet. Cependant, il faut nager suffisamment vite pour réussir les tests d’entrée, ce qui peutdemander un temps de préparation assez long et un fort investissement personnel.Passé sportif271384Non réponseNageur club et/oucompetitionNageur niveau nationalAutre sportAvant de passer le BEESAN, les candidats sont très nombreux à avoir obtenu le BNSSA 53 (38), et beaucoupplus rares à évoquer un diplôme fédéral de natation : deux seulement. Quelques uns ont cependant passé unautre BEES, mais qui ne leur permettait pas d’avoir un emploi pérenne, à temps plein, avec des revenussuffisants pour gagner leur vie. C’est pourquoi ils se sont orientés ensuite vers le BEESAN.Diplômes spécifique382 21 12BNSSABrevet fédéralnatationBEES kayak BEES plongée BEES handball Brevet fédéral 4triathlonBEES JudoParmi les titulaires du BNSSA, la plupart ont, pendant une ou plusieurs saisons, assuré la surveillance desplages ou baignades, parfois hors région. D’autres assurent des vacations ou exercent à temps partiel pendantleurs études universitaires. Moins d’une dizaine ont exercé comme surveillants pendant une année entièreavant de décider de passer le BEESAN, pour pouvoir encadrer des activités. Certains y ont été incités par leuremployeur qui leur proposait un emploi de maître nageur, tandis que d’autres ont économisé pour financerpersonnellement leur formation.Emploi précedent dans le milieu aquatique3184BNSSA saisonnier, tempspartiel ou vacationBNSSA à l'annéeAutre53 Dans le cas d’une personne ayant plusieurs diplômes, nous n’avons retenu que le BNSSA, plus significatif pour l’étude.65


Parmi les 16 personnes qui ont travaillé avant la formation BEESAN, il faut distinguer celles qui ont exercéponctuellement dans un club sportif d’une autre discipline ou dans un autre champ professionnel (animation,surveillance en collège / lycée, restauration, sapeur pompier ou gendarmerie etc.) et ceux, plus âgés, qui ontexercé pendant plusieurs années dans une usine, entreprise ou commerce, pour lesquels le BEESAN a permisune véritable reconversion professionnelle.La motivation pour entrer en formation BEESAN est souvent, pour les étudiants en STAPS, d’avoir l’opportunitéde passer assez facilement ce diplôme qui leur permet de trouver un emploi et gagner leur vie. Les titulaires duBNSSA poursuivent souvent après une expérience de surveillant, et se professionnalisent dans le secteur, unpeu comme les animateurs titulaires du BAFA poursuivent vers le BPJEPS pour devenir animateursprofessionnels. Quelques personnes se réorientent vers le métier de maître nageur car ils n’ont pas réussi leconcours pour entrer dans l’Education nationale. Enfin quelques uns ont depuis leur plus jeune âge souhaitéfaire ce métier ou étaient issus de parents maîtres nageurs. Une seule motivation a été retenue, mais cesderniers ont bien souvent aussi passé le BNSSA ou suivi une formation STAPS.MotivationLa formation STAP m'a donné l'opportunité de passer ce diplômefacilementApprofondir le métier après expérience BNSSA1111les autres BEES offrent moins de perspectives d'emploi9Reconversion professionnelle7Je voulais être prof mais concours très dur5Mes parents étaient MNS4J'ai toujours voulu être MNS3Je voulais devenir entraineur de club 1La question du financement n’a pas toujours été abordée, car nous avons d’autres éléments d’informations àce sujet dans l’enquête sur les stagiaires à l’entrée en formation. Si le Conseil Régional finance dans bien descas la formation, certains stagiaires l’ont financé eux même, (parfois en travaillant avant comme surveillant) etquelques employeurs l’ont prise en charge.Financement / Statut16532Conseil RégionalFinancementpersonnelEmployeurAutre66


Ceux qui ont suivi la formation en sont généralement satisfaits : spontanément, ils évoquent tout d’abord laqualité des intervenants qui sont des gens de métier, de terrain puis l’organisation générale du cursus et de laformation. Nombreux sont ceux qui évoquent aussi le stage pratique (absent dans le cursus habituel STAPS).Les autres points positifs évoqués concernent l’entraînement et la partie pédagogique.Points forts formationQualité des intervenants13Formation complète, bien organisée12Stage, pratique8Entrainement6Pédagogie 6En ce qui concerne les éventuels points faibles de la formation, le principal regret est l’insuffisance du contenuconsacrée à l’aquagym (surtout dans les années 2006 et 2007, le volume ayant augmenté après), car tousproposent cette activité. En revanche, la partie réservée à l’entraînement semble trop importante dans lamesure où seulement un quart des diplômés assurent ce type de missions (14 sur les 52 entretiens, plus unebénévole et une autre qui a désormais arrêté). Par ailleurs, les stagiaires qui ont peu pratiqué la compétition, oun’ont pas une culture très poussée dans l’entraînement éprouvent des difficultés à s’y retrouver dans lesdifférentes méthodes présentées.Plusieurs personnes regrettent également de manquer d’outils, d’exercices ou d’une véritable démarchepédagogique pour apprendre à nager aux différents publics. Cette analyse est perçue différemment selon lessites ou les stagiaires ont été accueillis en stage et selon leur culture de la natation. Un diplômé issu d’un autresport indique « Pour moi, ce n’était pas inné d’apprendre à quelqu’un à nager ; je n’ai pas eu vraiment deméthodologie pour enseigner la base ».En 2008 ou 2009, un module sur les activités pour les bébés nageurs ou le jardin aquatique a été mis en place,qui n’est utile qu’à ceux dont les piscines disposent d’un bassin adapté ou acceptent de chauffer davantage latempérature de l’eau.Enfin quelques personnes auraient souhaité approfondir la règlementation 54 , ce qui rejoint l’avis desemployeurs sur la mise en œuvre de l’hygiène et de la sécurité. Les autres points faibles ponctuellementsignalés sont par exemple le manque de connaissance des publics spécifiques, (femmes enceintes), ou lesurvol des autres disciplines comme la natation synchronisée ou le water polo. En effet certains postesd’entraînement sont proposés incluant ces activités pour lesquels les diplômés ne se sentent pas forcémentcompétents.Points faibles dela formationAquagym13Partie entrainement trop importante par rapport au métier7Démarche pédagogique de l'apprentissage de la natation5Bébés nageurs, jardin aquatique4Règlementation pas assez approfondie 254 Les exigences en région Basse Normandie sembleraient plus élevées à ce sujet d’après les candidats …67


Enfin une personne a trouvé la formation bien longue et complexe avec d’abord les premiers secours enéquipe, le BNSSA, les tests d’entrée, la préformation, le tronc commun, la partie spécifique : 18 mois (sanséchec) !L’analyse de la situation professionnelle révèle qu’aucun des diplômés du BEESAN interrogés n’est demandeurd’emplois, ce qui est très positif. 71% occupent un emploi de maître nageur, un seul est entraîneur à tempsplein, et travaille hors région. Les personnes en formation ont poursuivi leur cursus universitaire ou repris uneformation (psychomotricité, éducateur spécialisé, kiné…) parfois après avoir abandonné le métier de maîtrenageur. Les emplois hors champ sont par exemple : professeur des écoles, dirigeant d’entreprise. Les emploisdu champ sportif sont par exemple professeur d’EPS, professeur de sport et de natation chez les pompiers,entraîneur d’une autre discipline sportive et maître nageur l’été pour la même collectivité etc. « L’autre » est unesituation particulière, où le diplômé travaille «pour une agence d’intérim de maîtres nageurs en Ile de France»dans de multiples structures comme chef de bassin, coach dans un centre privé de remise en forme etc.Situation professionnelleEn recherche d'emploiEn emploi maitre nageur37En emploi entraîneur à temps plein1En formation5En emploi champ sportif4En emploi hors champ3Autre 1Les personnes en emploi hors champ, sportif ou non, ou en poursuite de formation sont souvent des femmes,titulaires d’une licence STAPS « mention entraînement » qui ont validé le BEESAN assez facilement paréquivalence ou allègement afin d’avoir un diplôme facilitant l’accès à l’emploi « au cas où… » et exercent (ouont exercé) parfois comme saisonnier sans vouloir en faire leur métier. Ce sont souvent des personnes issuesd’autres disciplines sportives que la natation et travaillant dans un club comme le triathlon par exemple.Situation professionnelle / Diplôme scolaire/universitaireCAP, BEP ou arrêt avant le bac6Bac général ou technologique13 1 1 1BTS, DUT, DEUG2Licence STAPS éducation et motricitéLicence STAP Entrainement10 12 2 4 3Maitrise ou master 3 1En emploi maitre nageurEn emploi entraîneur à temps plein En emploi hors champEn formation Autre En emploi champ sportif68


Les informations suivantes ne concernent que les 34 personnes qui exercent comme MNS : la majoritétravaille en Seine-Maritime, qui comporte le plus de piscines. En effet, les personnes préfèrent travailler près deleur lieu de domicile, et comme la formation se déroule à Rouen, elles habitent plus souvent dans cedépartement. Ainsi, les piscines rurales attirent moins les diplômés et éprouvent plus de difficultés à recruter.Département ou région2395Eure Seine-Maritime AutrePlus de la moitié travaille dans une piscine gérée par une collectivité (avec parfois quelques heures en club) et38% dans un piscine à gestion privée. Les associations emploient rarement à temps plein, mais font appel àdes maîtres nageurs pour l’entraînement quelques heures par semaine.Type de structure19132Collectivité territoriale Privée AssociativeDans les structures, le nombre de maîtres nageurs varie de 1 (saisonnier) à 12 emplois temps plein. Le plussouvent, c’est aux environs de 4 à 6.Nombre de MNS dans la structure92 24 431 111 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 1569


S’ils sont fréquemment à temps plein, les emplois sont cependant souvent à durée déterminée ou reconduitsd’année en année. Contrairement à d’autres domaines de l’animation ou du sport, les emplois aidés sont ici trèsrares. Seul deux diplômés interrogés occupent un emploi tremplin (dans un club de triathlon).Seulement 3 personnes ont réussi le concours d’ETAPS et sont devenus titulaires de la fonction publique, maisbeaucoup d’autres attendent le prochain concours (dont certains ne l’ont pas eu la première fois) : 700candidats pour 50 postes) Les personnes issues d’une licence STAPS semblent avoir plus de facilité car ceconcours porte sur les activités physiques et sportives et pas seulement la natation. Un des trois a réussi leconcours d’éducateur des APS spécifique de la ville de Paris, ce qui lui offre beaucoup plus de possibilitéd’évolution de carrière que dans une petite collectivité. Originaire d’Ile de France, cette personne a travaillé troisans comme surveillante BNSSA pour financer sa formation BEESAN à Rouen puis est repartie dans sa villed’origine.Remarque : une personne était titulaire de la fonction publique avant de passer le BEESAN, mais en catégorieC, et y est restée ensuite. De ce fait, elle ne peut encadrer les scolaires - car d’après les textes, seuls lesETAPS sont habilités pour cela - et doit se contenter de faire de la surveillance. La situation « autre » concerneune personne qui a deux contrats différents.Type de contrat12 12831CDDContractuelfonction publiqueCDITitulaire de lafonction publiqueAutreEn revanche, la grande majorité des emplois est à temps plein. Parmi les personnes à temps partiel l’uneentraîne en club et le subit, tandis que les deux autres l’ont choisi: l’une poursuit ses études en master, etl’autre a fait ce choix pour travailler moins souvent le week-end.Durée hedomadaire de travail403Temps pleinTemps partielLes principales missions spontanément évoquées concernent la surveillance et l’enseignement, c’est à dire lesleçons tous publics ou écoles de natation, diverses animations dont la plus souvent citée est l’aquagym, ouautres activités spécifiques s’adressant par exemple aux très jeunes enfants, aux femmes enceintes, auxseniors, puis les scolaires et l’entraînement. La surveillance, comme les cours particuliers, sont probablementsous estimés, mais les réponses sont celles que les personnes ont spontanément indiquées.70


Le temps de surveillance peut varier de 10% (dans la cas d’un temps partiel choisi) à 80 % du temps. C’estsouvent ce qui cause le départ des maîtres nageurs vers une autre structure ou parfois vers un autre métier.Les autres missions peuvent être l’organisation de manifestations sportives, de soirées, de projetsd’animation…MissionsEnseignement38Surveillance36Animation : Aquagym etc.25Encadrement des scolaires24Entrainement18Cours particuliers4Autre 3Les missions sont indépendantes du statut de la piscine. Selon le contrat de délégation de service public,certaines piscines privées accueillent des scolaires, des clubs etc. D’autres n’en accueillent pas car cela nerapporte pas suffisamment, ce qui pose généralement un problème de fidélisation du personnel.Type de structure / MissionsEnseignementSurveillanceAnimation : Aquagym, etc.Encadrement des scolairesEntrainementCours particuliers4 12 181 11 202 7 151 6 164 5 82 2Autre 1 1 1Associative Privée Collectivité territorialeParmi les compétences les plus utiles, citées spontanément, la pédagogie arrive presque toujours en premièreposition. Les diplômés qui entraînent les compétiteurs aussi affirment que « tout leur est utile ». Les notionsd’hygiène, sécurité et réglementation n’ont guère été citées par les salariés. Dans certains cas, les mesures etcontrôles sont confiés à d’autres personnes (techniciens) ou à un prestataire extérieur/Compétences les plus utiles248 810Pédagogie Entrainement Aquagym Tout71


Recherche d'emploiFacile, j'ai trouvé tout de suite20Dans la structure où je travaillais commesurveillant BNSSA10Dans ma structure de stage6Plus difficile, différents postes 4L’évolution de carrière envisagée est le plus souvent de devenir titulaire en passant le concours ETAPS, oucelui, plus spécifique, de la ville de Paris, en raison des perspectives d’évolution. Les titulaires d’une licenceSTAPS ont parfois d’autres projets, comme devenir professeur de gym, travailler avec des publics handicapésetc. L’une d’elle s’occupe actuellement de coordonner les actions en faveur des handicapés dans les piscinesd’une grande ville française. Un des saisonniers envisage par exemple de s’installer définitivement enmontagne et se spécialiser dans le secours, pour travailler comme pisteur l’hiver et passer peut être le BEESski par la suite. D’autres évolutions sont liées à la situation familiale.Les récents diplômés ont, logiquement, plus de mal à envisager leur projet : quelques uns voudraient devenirentraîneur mais les places sont déjà pourvues en région, et si des emplois à temps plein sont proposés ailleurs,il faut de l’expérience pour y prétendre. Les postes convoités sont surtout les heures de pré-compétiton,rémunérées en plus. Mais l’entraînement est difficilement compatible avec les horaires variables, le travail leweek-end et la vie de famille. Certains arrêtent en raison de la surcharge de travail.Les salariés du secteur privé prévoient d’évoluer vers des postes à responsabilité, mais les places sont rares :un de ceux qui a réussi affirme que la concurrence est très rude. Un autre s’est orienté vers du « coaching »dans une salle de remise en forme « haut de gamme ». Un autre est responsable d’une piscine gérée par lecomité d’entreprise d’une grande entreprise privée.Ils sont nombreux à penser qu’ils ne feront pas ce métier toute leur vie et envisagent de quitter ce milieuconfiné, chloré, bruyant.Projet professionnel / évolutionETAPS dont EAPS Ville de Paris17Autre12Entraineur6Educateur spécialisé, kiné...3Evoluer dans le secteur privé4Chef de bassinLes licenciés STAPS envisagent plus souvent de poursuivre leur formation dans des domaines variés. Quatreentraîneurs envisagent de passer le BEES 2° (Les DEJEPS et DESJEPS n’étant pas encore bien connus),mais évoquent le problème de la disponibilité.Des formations courtes : aquagym, publics handicapés etc. sont envisagées à très court terme, tant dans lesecteur privé que dans le secteur public avec le CNFPT. Mais la formation se fait bien souvent en interne, avecles maîtres nageurs les plus expérimentés.Cependant, le problème du niveau de performance sportive a souvent été évoqué. « Certains ont été écarté dumétier car ils n’ont pas réalisé une performance sportive suffisante, alors qu’ils étaient très bons pédagogues,tandis que de très bons nageurs ont obtenu facilement leur diplôme mais étant encore très jeunes et trèsscolaires; ils n’ont pas forcément la maturité, le recul ou les qualités relationnelles nécessaire pour encadrerdes activités avec tous types de publics ». La confrontation avec les réalités professionnelles risque alors d’êtredifficile.73


4.5 Les formations universitaires du secteur en Haute-NormandieLa Licence Professionnelle Animation, Gestion, et Organisation des Activités Physiques et Sportives à Rouenforme des professionnels vers les emplois suivants :- Assistant de directeur de structure dans le domaine du sport et du loisir,- Coordonnateur de structures publiques, privées ou associatives,- Animateur de services sportifs,- Responsable de structure dans les services marchands privés ou publics.(A Nantes, à Lille et à Nancy, par exemple, des licences professionnelles ont une mention activités aquatiques.)L’université de Rouen propose également trois licences STAPS :Licence S.T.A.P.S spécialité « entraînement sportif, » dont les débouchés sont les suivants :- Métiers en relation avec le secteur social et les milieux éducatifs;- Entraîneur de club, emploi en relation avec le sport et l'éducation dans la fonction publique territoriale;- Métiers dans le secteur de la jeunesse et des sport,;- Métiers de la sécurité (pompier, maître nageur sauveteur...);- Métiers de la défense et de l'intérieur (police, armée, gendarmerie...).Licence S.T.A.P.S spécialité : « éducation et motricité », qui prépare aux métiers de :Professeur d'éducation physique et sportive (E.P.S),Educateur sportif,Chargé de mission dans une collectivité territoriale,Métiers en relation avec le secteur social et les milieux éducatifs.Licence S.T.A.P.S spécialité « management du sport », qui forme aux :- Métiers du secteur marketing du sport,- Métiers du tourisme et de la communication sportive,- Assistant de conseiller territorial dans le domaine du sport,- Assistant de manager,- Directeur d'équipements pour les organisations sportives du secteur public ou privé.4.6 La formation continue en Haute-NormandieLe CNFPT met en place dans un premier temps les formations prioritaires, concernant par exemple l’hygiène etla sécurité, l’aménagement et les installations. Des demandes existent pour des formations en aquagym, maisune des difficulté réside dans sa mise en place, l’organisation et le lieu, les planning des piscines étant toussaturés…Remarque : le nombre personnes concernées dans un secteur géographique donné n’est pas toujourssuffisant pour permettre de monter une action de formation continue. L’AFDAS et le CNFPT montent encommun des formations pour le personnel du spectacle vivant, chacun finançant au prorata de ses participants.Ce montage pourrait donc également être envisagé dans le domaine des activités aquatiques si le besoin s’enfaisait sentir.74


4.7 Différentes expériences d’insertion professionnelle de publicsdéfavorisésDans l’EurePartant du constat du manque de maître nageurs et de la difficulté des collectivité à trouver du personnelqualifié, l’APSL 27 a imaginé de proposer à des jeunes défavorisés un parcours de formation progressif, leurpermettant d’accéder progressivement à différentes qualifications et un emploi stable. L’objectif était doncd’avoir une insertion professionnelle durable.Commençant par le BAFA, qui peur permettait de travailler pendant les vacances scolaires, ce parcours sepoursuivait ensuite par le diplôme de surveillant de baignade, puis le brevet de secourisme (AFPS à l’époque,aujourd’hui PSC1), le BNSSA. Ces formations étaient réalisées en alternance avec des périodes enentreprises, (stages pratique) dans le cadre d’un emploi CAE.Cette expérience, appelée « jeunes en responsabilité », a duré quatre ans :- La première année, une vingtaine de jeunes ont suivi ce parcours sur Evreux, Val de Reuil, PontAudemer.- La deuxième année, une douzaine sur Val de Reuil et le Neubourg- La troisième année, une vingtaine sur Vernon- La quatrième année, le dispositif a été étendu à l’ensemble du département. La formation se déroulaiten internat, permettant de réduire les problèmes de déplacement et donc l’absentéisme.Les résultats de l’insertion sont assez positifs : sur 80 jeunes, les trois quarts ont obtenu leur BAFA, c’est doncun premier succès qui permet de rompre avec l’échec scolaire et un quart a abandonné. Une cinquantaine aensuite obtenu le brevet de Surveillant de Baignade, le nombre diminue pour l’obtention du BNSSA, car leniveau de natation est conséquent pour quelqu’un qui ne nage pas régulièrement.Comme souvent avec les publics en difficultés, un accompagnement individualisé (par un médiateur social) estnécessaire pour les remotiver, les aider à surmonter les difficultés morales, techniques et financières, àrésoudre certains problèmes quotidiens auxquels ils sont confrontés, désamorcer les tensions etc.Outre la qualification professionnelle, ces formations leur ont permis de travailler leur comportement, dedévelopper un savoir être, une prise de conscience et une maturité indispensables à l’insertion sociale etprofessionnelle. Le dispositif aurait pu être étendu à d’autre type de qualifications dans le domaine sportif et àl’ensemble de la région. Les mairies, les missions locales, les PAIO étaient demandeuses…Mais tout s’estarrêté faute de financement…En Seine-Maritime, la ville du Havre et la communauté d’agglomération ont également fait le constat desdifficultés à recruter et fidéliser des maître nageurs, notamment avec l’ouverture de trois centres aquatiques(les bains des docks au Havre, Belle Etoile à Montivilliers, Gd’O à Gonfreville l’Orcher).En 2004-2005, une formation préparatoire au BEESAN, permettant d’acquérir des compétence suffisantes surle plan scolaire, en natation et en secourisme a été financée à un certain nombre des personnes, quis’engageaient moralement à travailler ensuite dans les piscines locales quand elles seraient maîtres nageurs.Cette préformation a été financé une deuxième année consécutive, car le concept était intéressant, maiscomme beaucoup de maître nageurs ne sont finalement pas restés travailler dans les piscines locales, la ville acessé de financer le dispositif. Cette préformation, cependant très utile pour permettre à des demandeursd’emplois de s’orienter ensuite vers une formation qualifiante (BEESAN) et débouchant sur un emploi, a ensuiteété financée par le Conseil régional. Le taux de réussite sur ce parcours est satisfaisant, mais le nombre decandidats et de potentialités d’emplois dans ce secteur spécifique étant limité, la préformation a été élargie àdes publics souhaitant s’orienter vers d’autres métiers du sport, comme les sports collectifs ou ceux de laforme, fitness etc.Plusieurs candidats issus de ce dispositif ont obtenu le BEESAN, même au bout de plusieurs années, aprèsavoir suivi ce parcours qui leur a permis de travailler en tant que surveillant BNSSA pour gagner leur vie tout enprogressant sur le plan technique pour obtenir le diplôme.75


4.8 L’offre de formation BPJEPS activités aquatiques en FranceA titre d’exemple, voici quelques propositions de formations, mais les modalités sont à prendre avec unecertaine réserve car elles sont soumises à des modifications.Certaines figurent au calendrier national sur le site Internet du ministère.Région Centres deformationModalités, Durée,alternanceAlsace CREPS Strasbourg 13 mois septembre à/ comité régional Octobrenatation MulhouseAlsace CFA métier Apprentissageanimation et sportsForm’AsAquitaine CREPS BordeauxBiarritzAuvergne CREPS Vichy 16 mois, fin en janvier2012 4 600 €Bretagne CREPS Dinard 15 mois fin enBiqualifiant décembre 2011BPJEPS AA+AGFF 580 en FI à 7580 €Centre CREPS18 moisBourges/ERFAN fin en juin 11€/hCentre IPMS Tours 12 moisfin en septembre5100 à 5500 €FrancheContéProfession sport 2521mois fin enseptembre 20118 500 €Ile de France IPMS Nanterre 12 moisfin en septembre5100 à 5500 €Ile de France UCPA 8 ou 9 moisfinancement régionLanguedocRoussillonLanguedocRoussillonLanguedocRoussillonMartiniquePays deLoirePays deLoireCFA ou CFMSNarbonneCREPS MontpellierIRFEMSASaint EstèveCERF ASSO Fortde FranceCREPS NantesTri qualifiant BPAA+ AGFF 2 mentionsInstitut régionalsport et santéCholetApprentissage10 moisfin en Août14 moisfin en janvier 20127 mois1/2fin en juin11 mois14 moisfin en décembre6 000 à 8 000 €9 mois9 E /h 5 400€UC 10Accueillir, animer et enseigner les activitésaquatiques à un public handicapéSauvetage côtierEtre capable de développer un projet professionneldans une dynamique de développement de l’offred’activité de la structure employeurActivités aquatiques, santé, thermalismeHydrothérapie au service du bien êtreConstruire des actions au sein du mouvementfédéralEtre capable de préparer son projet professionnelsous statut de travailleur indépendantEncadrer et animer des activités fitnessEtre capable de préparer son projet professionnelsous statut de travailleur indépendantCréation d’un site Internet ou EC de développerdes animations aquatiques favorisant l'intégrationdu public interculturel dans des lieux ouverts etdans le cadre des actions éducatives et socialesEtre capable de conduire une action d'animationdans le domaine des pratiques aquatiques àdestination des publics adultes (aquagym)personnes âgées et gymnastique aquatiqueGymnastique aquatiqueEC de créer et animer un site Internet relatif auxprestations de la structureEC d'accueillir, d'informer le public sur la structure,de répondre à sa demande et de le fidéliserEtre capable de maîtriser l'accueil et les techniquesde vente76


Rhône AlpesEurop Forma LyonIpso facto12 mois 5 600 €fin en septembreRhône Alpes Forma sport 11 mois 5600 €fin en septembreRhône Alpes UCPA Lyon 24 mois apprentissageou contrat deprofessionnalisation finen septembreRhône AlpesMFR Centre deFormation Métiersde la MontagnePicardie ERFAN Compiègne 10 moisfin en juin7900 €Picardie FSCF à Paris 14 moisfin en janvier5 000€ProvenceAlpes Coted’AzurCFA Méditerranéeformation Sud 200012 mois fin enseptembreapprentissage oucontrat de pro, CAE…Etre capable d’adapter son activitéd’animateur/éducateur sportif aux spécificités descollectivités territorialesEtre capable d’adapter son activitéd’animateur/éducateur sportif aux spécificités descollectivités territorialesRéaliser une action de développement d'unenouvelle activité (sauvetage ou eau libre) au seinde sa structureFavoriser l'accès des personnes handicapéesà la pratique sportive Animer des activitésfavorisant la pratique sportive pour la familleEvoluer dans le secteur d'activités du coach sportifEtre capable de s’adapter aux caractéristiques del’emploi dans le domaine des activités aquatiquesLe CREPS de Nantes propose une formation tri qualifiante : BPJEPS "activités aquatiques", activitésgymniques de la forme et de la force" mentions "forme en cours collectifs" et "haltère, musculation et forme surplateau". Des formations bi qualifiantes sont aussi mise en place en Bretagne (CREPS de Dinard) et en Paysde Loire. Il s’agit plus souvent du BPJEPS AGFF que de l’APT, car ils s’agit parfois de régions où lesformations BPJEPS APT sont déjà nombreuses alors qu’il n’y avait pas de BPJEPS AGFF.Quelques organismes proposent une pré qualification. D’autres, comme le CFA de Narbonne et la FSCF parexemple proposent une formation supplémentaire à l’UCC « Direction d'un séjour de vacances ou d'un accueilde loisirs 55 », dont les prérogatives intéressent fortement les collectivités territoriales.Le problème des prérogatives de surveillance, désormais résolu avec l’adjonction du CS sauvetage et sécurité,qui sera par la suite intégré dans le BPJEPS AA, cause des difficultés dans le passage du BEES au BPJEPS.La transition s’avère plus compliquée ici que dans les autres domaines sportifs. Dans certaines régions, lessyndicats s’opposent à l’accueil des stagiaires BPJEPS dans les piscines. L’apprentissage et les contrats deprofessionnalisation sont difficiles à mettre en oeuvre dès lors que le BPJEPS seul, sans le CS, ne correspondpas aux attentes des employeurs. Par ailleurs, l’image de « l’animateur » est souvent mal perçue par lesmaîtres nageurs, qui redoutent, avec la rénovation de la filière sportive de la fonction publique, de perdre leurstatut et avantage, alors que ces deux choses sont bien distinctes.Dans les régions limitrophes, hormis l’Ile de France où la problématique emploi formation est sans comparaisonpossible, la situation est la suivante. Il est important d’y veiller car d’une part, le bassin d’emploi dépassegénéralement la région et d’autre part, les stagiaires BPJEPS peuvent valider leur diplôme dans une autrerégion en cas d’échec.55 D’après l’offre figurant sur le calendrier national, Site Internet du ministère des sports.77


En Picardie : deux formations BPJEPS ont été habilitées, en supplément de celle du BEESAN (mise en placepar l’ERFAN Picardie), qui perdure.Une trentaine de création de postes est recensée par ce centre de formation, qui prend en compte ceux ducomplexe interrégional du Tréport. Lors des tests d’entrée en formation de l’ERFAN, seulement sept candidatsont été reçus, ce qui est insuffisant pour permettre l’ouverture d’une formation BP. Ils vont donc probablementintégrer le cursus du BEESAN : le tronc commun donnera l’équivalence des UC 1, 2 et 3 du BPJEPS, puis celuide la filière fédérale : le BF 2 leur donnera les autres UC. A l’issue de ce parcours, ils se verront délivrer leBPJEPS par équivalence.La formation organisée par la FSCF débutera en décembre et s’adressera à des professionnels (BNSSA) ausein du réseau dans le cadre de la formation continue, avec un recrutement national.En Basse Normandie, la formation BEESAN est portée depuis longtemps par le SAF, Service associé deFormation à Caen et l’ERFAN, en contrôle continu des connaissances. Par conséquent, les candidats nepassent pas l’examen traditionnel avec les trois groupes d’épreuves technique, pédagogique et théorique, maissont évalués régulièrement de façon formative. L’entraînement est relativement peu pris en compte, et l’accentest surtout mis sur la natation scolaire, l’apprentissage pour les enfants, l’aquagym, etc. En effet, de trèsnombreux enfants fréquentent la piscine dans l’agglomération de Caen. Les postes d’entraîneurs en région sontrelativement limités et déjà pourvus. Les stagiaires entrant en formation BEESAN sont rarement d’ancienscompétiteurs. Actuellement, cette formation correspond assez bien aux besoins régionaux et le passage auBPJEPS n’est pas encore vraiment envisagé, mais il le sera en 2013.Cependant d’autres organismes pourraient le mettre en place. Le groupe Recré’A réfléchit actuellement sur lamise en place d’un BPJEPS en partenariat avec d’autres acteurs. En effet, le service des ressources humainesconstate d’une part une pénurie de main d’œuvre chez les maîtres nageurs, d’autre part, un manque decompétences en aquagym et aquafitness dans les piscines, ainsi que d’autres compétences pour les espacesde forme. Récré’A dispose d’un pôle de formateurs en interne et pourrait trouver des partenaires pour monterdes formations répondant à ces besoins. Le projet, non encore validé en interne, pourrait se faire en lien avecles missions locales ou le Conseil régional pour proposer des parcours pré qualifiant (incluant le BNSSA) puisqualifiant à des publics souhaitant s’insérer dans ce domaine professionnel ou en recherche d’intégration.Dans la région Centre, une étude préalable à la mise en place du BPJEPS a été faite en mars 2009. Cetteétude quantitative a permis d’identifier 52 emplois à pourvoir d’ici 2012, sans tenir compte de ceux du complexeinterrégional de Nonancourt, (projet encore à l’étude à l’époque). Les départs en retraite sont peu nombreux,mais beaucoup de maîtres nageurs quittent le métier avant cet âge, pour d’autres postes dans la fonctionpublique territoriale ou parce que leurs conditions de travail ne les satisfont pas. Une forte tension caractériseles emplois saisonniers.Le BPJEPS AA a été mis en place parallèlement au BEESAN (qui est proposé en modulaire et en formationcontinue). La formation habilitée est portée par le CREPS de Bourges en partenariat avec l’ERFAN à Tours.L’UC 10 d’adaptation régionale s’intitule « être capable de construire des actions dans le cadre fédéral ».On observe également une réticence des maîtres nageurs vis à vis de la formation BPJEPS, en raison del’ambiguïté du terme « animation ». Ce dernier entraîne une certaine confusion notamment au sein descollectivités territoriales, où il existe une filière animation, qui emploie de nombreux animateurs nonprofessionnels ou adjoints pour les centres de vacances, les activités périscolaires etc.. Ces personnes ont desemplois à temps partiel que les collectivités voudraient parfois mieux structurer, mais sans le BPJEPS, ellesn’ont pas de prérogatives d’encadrement en milieu sportif et ne peuvent intervenir dans les piscines. Desparcours de formations, incluant le BNSSA, puis le BPJEPS pourraient cependant être imaginés pour cespublics.78


4.9 Les DEJEPS et DESJEPS activités aquatiquesLe DEJEPS « perfectionnement sportif » se situe au niveau II et constitue un niveau intermédiaire entre l’actuelBEES 1° et BEES 2°. Il est constitué de quatre UC.Le DESJEPS « performance sportive» se situe au niveau II et remplacera l’actuel BEES 2°, lequel sera abrogéau 1 er janvier 2013. Il est également constitué de quatre UC.Ces deux diplômes se déclinent dans chaque spécialité sportive : natation course, natation synchronisée, waterpolo et plongeon.Les textes définissant ces diplômes sont trop récents pour qu’une offre de formation soit déjà réellementorganisée et proposée. Les emplois d’entraîneurs visés par ces formations répondent aux besoins de clubsd’un certain niveau, possédant les moyens suffisants pour attirer, salarier et fidéliser des professionnelsfortement qualifiés : il s’agit de niches d’emplois et les formations seront probablement proposées à l’échelonnational ou interrégional. Ces diplômes attireront surtout directement de très bons compétiteurs, qui veulent sedestiner spécifiquement à l’entraînement. Le BPJEPS ou le BEESAN ne sont pas obligatoires pour accéder àces formations.Le DEJEPSPasser le DEJEPS après le BPJEPS (et quelques années d’expérience) reste possible, mais chacun sait ladifficulté d’accès à la formation continue dans le secteur sportif, ainsi que les contraintes liées à la compétition.Les brevets fédéraux 3, 4 et 5 seront probablement plus accessibles aux titulaires du BPJEPS qui veulent seformer à l’entraînement en compétition. Cependant, posséder un diplôme d’Etat permet d’accéder à desconcours, ou d’obtenir certaines équivalences que les brevets fédéraux ne donneront pas.Parmi les exigences préalables à l’entrée en formation, il est demandé une expérience pédagogique bénévoleou professionnelle, dans la discipline concernée, d’une durée de 800h pour le DEJEPS.Les titulaires des BF3, 4 ou 5 sont dispensés de ces exigences préalables.Par ailleurs, les titulaires du BEESAN, PSE1 à jour de formation continue et du BF4 ou BF5, obtiennent surdemande (<strong>DRJSCS</strong>), le DEJEPS. C’est pourquoi quelques uns se sont déjà engagés dans la démarched’obtention du BF4 par équivalence.D’autre part, dans les cinq ans à venir, les titulaires du BEESAN pourront demander le DEJEPS s’ils justifientd’une attestation :- d’une expérience d’entraînement de 800h dans un club agréé- et d’une expérience significative d’entraînement d’un ou plusieurs nageurs ayant participé à unchampionnat national etc.Cette dernière attestation est délivrée par le directeur technique national de la fédération.Enfin, les titulaires du BEESAN obtiennent de droit les UC 1 et 4 du DEJEPS et les titulaires du BF4 obtiennentsur demande (<strong>DRJSCS</strong>) les UC 2, 3 et 4 du DEJEPS.En ce qui concerne le niveau supérieur, le DESJEPS:L’actuel BEESAN 2° est équivalent au DESJEPS.Parmi les exigences préalables à l’entrée en formation, il est demandé une expérience pédagogique bénévoleou professionnelle, dans la discipline concernée, d’une durée de 1 200 h.Les titulaires du BEESAN sont dispensés des exigences préalables et obtiennent de droit l’UC4 du DESJEPSs’ils justifient dans les cinq ans d’une attestation d’entraînement délivrée par le DTN.Les titulaires du DEJEPS sont dispensés des exigences préalables et obtiennent de droit l’UC4 du DESJEPS.Les titulaires du BF5 sont dispensés des exigences préalables et obtiennent sur demande (<strong>DRJSCS</strong>) les UC1,3 et 4.79


5 Conclusion et préconisationsLa place des formations dans le cadre règlementaireDans le domaine des activités aquatiques, l’encadrement et la surveillance sont définis par différents textes,depuis 1951 et régulièrement actualisés. Les nouvelles formations mises en place modifient profondément cecontexte. Il s’agit :- pour le ministère des sports : du BPJEPS, en remplacement du BEESAN, mais aussi des différents CS,DEJEPS, DESJEPS- pour l’université : du DEUST « animation et gestion des activités physiques, sportives ou culturelles », de lalicence professionnelle « animation et gestion et organisation des APS » et la licence générale « entraînementsportif »- pour la fédération de natation, des brevets fédéraux BF1, BF2, BF3, BF4, BF5.Désormais, peuvent prétendre au titre de MNS, les titulaires du DEMNS et du BEESAN, mais aussi du: BPJEPS AA + CS DEJEPS AA + CS DESJEPS AA + CS DEUST « animation et gestion des activités physiques, sportives ou culturelles »* Licence professionnelle animation et gestion et organisation des APS* Licence générale « Entraînement sportif », ( lorsque l’annexe descriptive du diplôme mentionne« activités aquatique et surveillance » et intègre la réussite à l’Unité d’Enseignement « sauvetage etsécurité en milieu aquatique »).Les titulaires du CS sont soumis à l’actualisation de leurs compétences tous les 5 ans et à l’obtention de laCAEPMNS.Les brevets fédéraux n’ouvrent pas droit à l’encadrement rémunéré, mais le tronc commun du BEESANl’équivalence des UC 1, 2 et 3 du BPJEPS et le BF2 donnent l’équivalence des UC 4 à 10. Autrement dit, letronc commun (ou les trois premières UC du BP acquises dans une autre spécialité du BPJEPS) + le BF2donnent l’équivalence du BPJEPS AA. Cela risque cependant de changer avec l’intégration du CS auBPJEPS.A l’origine, le ministère des sports avait séparé les compétences liées à l’encadrement et à la surveillance, maisle BPJEPS ne donnait pas de prérogative de surveillance : de nombreux employeurs, dont les collectivitésterritoriales, ne souhaitaient pas les recruter car ils n’avaient pas le titre de MNS.C’est pourquoi un certificat de spécialisation sauvetage et sécurité a été conçu, associé au BPJEPS, DEJEPS,DESJEPS du secteur. L’arrêté de création est paru au journal officiel le 12 mai 2010.Il est donc demandé :- aux titulaires de l’actuel BPJEPS de passer le CS afin d’obtenir le titre de MNS, ce qui n’est pas sansdifficultés de disponibilités pour les candidats et de financement,- et aux nouvelles formations BPJEPS AA habilitées d’y associer obligatoirement ce CS.Prochainement, ce CS sera intégré dans le contenu du BPJEPS. La Haute-Normandie n’est pas confrontée àces difficultés de mise en œuvre du BPJEPS puisqu’ aucune offre de formation n’a encore été habilitée. Eneffet, l’APSJ 76 avait déposé à la <strong>DRJSCS</strong> deux dossiers d’habilitations, BEESAN et BPJEPS AA, mais aumoment de l’appel d’offre du Conseil Régional, l’articulation BPJEPS/CS n’était pas encore finalisée et seul ledossier du BEESAN a été présenté. La formation BEESAN continuera donc en 2010-2011, avant d’êtreremplacée par le BPJEPS AA.80


L’évolution de la situation de l’emploi dans les trois types de structures.Dans les collectivités territoriales, qui comptabilisent les effectifs les plus importants, la filière sportive, ausein de laquelle sont structurés les emplois du sport est en cours de rénovation. Le concours ETAPS, catégorieB est accessible aux titulaires du BEESAN ou du BPJEPS, mais les candidats issus de la filière STAPS, (bac +2 ou 3), y postulent souvent et réussissent plus facilement. De bons maître nageurs, spécialisés dans leuractivité, échouent au concours et ne peuvent être titularisés alors qu’ils occupent le poste. Les places sur laliste d’aptitude sont occupées par des généralistes, qui malgré leur admission, ne trouvent pas forcémentd’emploi dans les collectivités. Ce concours n’a d’ailleurs lieu que lorsqu’un nombre suffisant de poste estouvert, et comme les municipalités hésitent à proposer des postes, le concours n’est pas ouvert chaque année.De plus, les ETAPS peuvent encadrer les scolaires, mais la fonction publique refuse qu’ils fassent lasurveillance, cela pose donc un problème de gestion du personnel.La rénovation de la filière pourrait séparer les surveillants sauveteurs aquatiques, de niveaux V, et les ETAPS,pour lesquels les heures d’enseignement prendraient en compte le temps de préparation et seraient mieuxvalorisés (ex : 21h sur 35, comme dans la filière culturelle ou l’Education nationale). Or les collectivités nepourront probablement pas recruter de nouveaux maîtres nageurs et risquent donc de diminuer les activitésencadrées et de connaître des difficultés à recruter des surveillants qui ne feraient que cela, avec lesresponsabilités que cela implique. D’autres emplois, de même niveau (catégorie C), par exemple dans lesespaces verts, seront beaucoup plus attractifs.Il y a vingt ou trente ans, les maîtres nageurs, après quelques années d’expérience, pouvaient évoluer commechef de bassin, directeur de piscine ou d’équipement, directeur du service des sports de la ville ou del’intercommunalité. Aujourd’hui, ces postes sont pourvus par des personnes titularisées et les perspectivesd’évolution sont minces…jusqu’à leur départ en retraite…qui risque d’ailleurs d’être rallongé.Généralement, le BPJEPS AA est plutôt bien reçu par les employeurs des collectivités locales, qui nesont pas concernés par l’entraînement, celui-ci se faisant au sein des clubs, mais proposent surtout desactivités d’aquagym, école de natation etc.. Les performances d’entraînement exigées au BEESAN semblentsurdimensionnées au vu des emplois proposés, notamment dans l’Eure,où les clubs sont limités et les bassinscomme les créneaux disponibles ne permettent guère l’entraînement d’un niveau conséquent.Les structures privées, qui gèrent de plus en plus de piscines en DSP, accueillent favorablement le BPJEPSAA, qui prendra mieux en compte l’animation, les activités aquagym, femmes enceintes, seniors etc. que leBEESAN « délaissait » au profit de l’entraînement. Face au développement des piscines à domicile, lesstructures actuelles offrent des bassins ludiques et proposent des activités encadrées pour attirer le public,voire des familles entières. Les créneaux horaires sont alors davantage remplis que lors d’activité libre. Devantla difficulté à recruter ou à fidéliser des maîtres nageurs, une formation BPJEPS pourrait être proposée àcertains surveillants (BNSSA), en vue de pérenniser leur emploi dans la structure. Des primes, ou la possibilitéde donner des cours particuliers à son compte sont des éléments attractifs. Une évolution de carrière estpossible au sein du groupe, mais des postes à responsabilité ne seront à pourvoir qu’en cas d’ouverture denouveaux sites.Les associations ou clubs de natation emploient un nombre restreint d’entraîneurs : une quinzaine d’emploisà temps plein, mais davantage de postes à temps partiels et quelques mises à disposition par la collectivité. Nepourront être rémunérés que les personnes titulaires au moins d’un BPJEPS (et éventuellement en plus le BF3,4 ou 5), ou d’un DEJEPS ou d’un DESJEPS, diplômes conçus pour l’entraînement.Les clubs des autres disciplines (triathlon, plongée), emploient rarement de salariés. Le BEES 1° de laspécialité ne permettant donc pas de gagner sa vie, les personnes qui veulent travailler dans ces structurespassent le plus souvent des diplômes de la filière STAPS et les brevets fédéraux de leur discipline.Les actuels diplômés du BEESAN souhaiteraient pouvoir obtenir d’office le DEJEPS, de niveau III, mais celan’est possible que sur dossier et dans certaines conditions. L’équivalence n’est donc pas « automatique ».81


Les plus anciens, qui avaient obtenu le diplôme du DEMNS ont déjà vécu cela : certains ont du repasser letronc commun du BEESAN lorsque ce diplôme a été créé, alors que le personnel territorial en était exempté.Quel que soit le type d’employeur, l’emploi de maître nageur est caractérisé par une très grande diversité desconditions de travail : volume horaire total, répartition du temps de travail en semaine, soirées et week-end,proportion de surveillance et d’activités, dynamique de l’équipe, rémunération, intéressement et avantages,comme le logement, la possibilité d’entraîner en club sur ou hors temps de travail, ou de donner des coursparticuliers…Cces conditions ne sont pas immuables et peuvent évoluer en fonction des orientations des élus,des relations avec les associations, d’une mise en délégation de service publique etc.Quand les conditions sont favorables, les maîtres nageurs s’accrochent au poste. Dans les autres cas, ceux quin’ont aucune perspective d’évolution de carrière ou de rémunération, ou sont lassés de la surveillance, quittentle métier…Globalement, en région les perspectives d’emploi se limitent aujourd’hui à la mise en service denouvelles piscines et au remplacement éventuel de salariés en poste.En effet, en Haute-Normandie, les piscines sont saturées et l’absence de créneaux disponibles freine ledéveloppement des activités, qui sont déjà très nombreuses.Trois complexes sont prévus à court terme, dont deux ont la particularité d’être dans des communautés decommunes interrégionales et d’être prévus à proximité, mais en dehors du territoire haut-normand : Le Tréportet Nonancourt sur Avre. Dans ces projets, on compte d’ici à 2013 environ trente créations de poste, dont unedouzaine en Haute-Normandie, les autres piscines étant hors région, mais pouvant recruter en Haute-Normandie... D’autres projets peuvent être envisagée sans échéance précise, mais il faut aussi prendre enconsidération des possibilités de fermetures, pas forcément définitives, liées aux travaux de rénovation.Remarque : Quelques piscines sont fermées actuellement car elles ont besoin de travaux. Effectivement, bonnombre de structures construites il y a 20 ou 30 ans dans le cadre du projet des 1 000 piscines doivent êtreréhabilitées ou rénovées, mais les collectivités territoriales, malgré les difficultés financières qu’elles rencontrentactuellement, ne laisseront probablement pas tomber leurs équipements, qui constituent une priorité pour lesélus. Ces derniers chercheront sans doute à repousser les dépenses le plus loin possible dans le temps, ou àles restreindre.Quelques départs en retraite sont à envisager, mais pas dans des fortes proportions d’après les réponses àl’enquête. De toute façon, même si aucune décision n’est encore prise par le gouvernement, l’âge du départrisque fortement d’être retardé… Cependant, l’étude sur la démographie des personnels territoriaux réaliséepar le CNFPT indique que 65 postes seraient à pourvoir d’ici 5 ans et 110 d’ici 10 ans…Les diplômés du BEESAN interrogés ont toujours trouvé facilement un emploi. Des conditions de travailagréables sont proposées en priorité à ceux qui sont connus dans le réseau professionnel. D’autres, souventles plus jeunes et mobiles, travaillent comme saisonniers et tentent différentes expériences dans toutes sortesde structures avant de se fixer. Avec les cours particuliers, certains gagnent en une saison de 3 à 4 mois autantqu’un contractuel durant l’année scolaire.Les structures qui éprouvent des difficultés à recruter sont généralement éloignées des grandes villes, isoléesen zone rurale ou jugées peu attractives de part leurs conditions de travail ou l’intérêt du poste. Les piscines ontégalement de grosses difficultés à recruter dans l’urgence en CDD lorsqu’un salarié doit être remplacé.Confrontée à cette pénurie de maîtres nageurs, les employeurs n’encouragent pas la reconversionprofessionnelle.82


Les évolutions du métier et les besoins des employeurs :Depuis quelques années, différents éléments caractérisent l’évolution du métier : Une demande importante de la clientèle pour des activités encadrées de loisirs, avec de multiples formes :gymnastique, renforcement musculaire, détente, bien être, santé, etc. Une prise en compte des publics spécifiques, comme les femmes enceintes, les bébés, les très jeunesenfants, les seniors de plus en plus nombreux en raison de l’allongement de la durée de vie etc. L’apparition de gestionnaires privés et d’un secteur concurrentiel, avec la nécessité de « vendre » desproduits, des projets, etc. La multiplication des piscines ludiques, nécessitant davantage de surveillance, mais proposant aussi desactivités de loisirs encadrées. La modification règlementaire sur l’encadrement des scolaires, qui stipule désormais que l’encadrement estassuré par l’enseignant de la classe, qui définit son projet pédagogique en lien avec des professionnelsagréés, dont les ETAPS et maître nageurs. La définition des objectifs et le choix des moyens sont élaborésen concertation avec les différents acteurs. Un certain désengagement au sein du monde associatif : les adhérents deviennent des « clients »demandeurs d’une prestation sans contrepartie et les bénévoles se faisant de plus en plus rares… L’élévation du niveau de compétition en natation qui nécessite pour les nageurs de s’entraîner énormémentau sein d’une fédération, qui, contrairement à d’autres, prend peu en compte dans son développement lesactivités de loisirs ou non compétitives. Cependant, en natation synchronisée par exemple, des rencontresamicales (syncho loisirs) sont organisées, ce qui permet de développer des animations nouvelles sans lescontraintes de la compétition.Par conséquent, hormis les quelques clubs à vocation compétitive, qui ont besoin d’entraîneurs spécialisésdans les disciplines correspondantes, les employeurs ont surtout besoin de personnes capables d’apprendreaux citoyens à nager, mais aussi de proposer des produits attractifs et des activités diversifiées, adaptées auxdifférents types de publics.Les compétences d’animation, de montage de projet et la qualité relationnelle sont essentielles, ainsi qu’unecertaine maturité au vu des responsabilités et des multiples publics accueillis, mais les compétencestechniques ne doivent pas être négligées : l’aquagym, les activités pour des publics particuliers, comme lesfemmes enceintes, les bébés, les seniors, le renforcement musculaire, le cardio training etc. nécessitent descompétences importantes en physiologie etc.Les piscines sont saturées car déjà toutes soumises à des exigences de rentabilité, quel qu’en soit le mode degestion. Les professionnels doivent donc intégrer cette dimension « économique», où l’on va leur demander de« vendre des projets ». La surveillance fait également partie du métier et permet d’avoir un poste à pleintemps : les compétences en sauvetage secourisme sont donc indispensables et c’est pourquoi elles serontprochainement intégrées au BPJEPS.Les difficultés liées à la reconversion professionnelle, la saisonnalité et la pluri activitéLes perspectives d’évolution de carrière des maîtres nageurs sont désormais limitées au sein des collectivitésterritoriales comme des autres secteurs et la pénurie de personnel les freine encore davantage, mais lesproblèmes de santé liés à l’environnement (chloramines 56 ) demeurent, ce qui implique, à terme, desreconversions professionnelles inéluctables.Les professionnels devront être formés dès le départ dans l’idée d’une nécessaire mobilité géographique (versles zones rurales) et/ ou professionnelle, vers des activités terrestres, ou de secourisme. Pour être réussie, la56 Les chloramines inorganiques sont utilisées pour le traitement des eaux. Dans les piscines, elles sont produites par l'action duchlore sur les matières azotées laissées par les baigneurs, notamment l'urée contenue dans la sueur. Elles provoquent l'irritation desyeux et des voies respiratoires supérieures.83


econversion se prépare et se réfléchit, car c’est une véritable remise en question. Un ancien maître nageur,par exemple est devenu référent sécurité au sein de sa communauté de communes et forme les agents de lacollectivité, selon leurs besoins : gestes et posture, évacuation incendie, premiers secours pour les assistantesdes écoles maternelles, auxiliaires de vie, personnels des maisons de retraire. Il dispense également desformations spécifiques pour les personnels des services techniques utilisant du matériel délicat. Cettereconversion semble réussie car il a approfondi ses compétences dans un domaine utile à son employeur et quil’intéressait. Mais il faut être capable d’anticiper et de se préparer au changement pour éviter de le subir.Les maîtres nageurs qui travaillent en milieu associatif, que ce soit en CDI ou en CDD, peuvent demander uncongé individuel de formation (CIF) dans un but de reconversion. Mais c’est assez rare. Ainsi, sur 10 ans, danstoute la France, 13 demandes ont été répertoriées par UNIFORMATION, qui collecte l’argent de la formationcontinue en milieu associatif et concernent.- 7 formations sportives (BEES ou BPJEPS ex : métiers de la forme, ou DEUST, licence…),- 2 formations dans le domaine de la santé (infirmier, thérapeuthe…)- 4 formations professionnelles très spécifiques (boulanger, ébénisterie, charpente, décoration…)Cependant, certains maîtres nageurs quittent le métier avant l’âge de la retraite : quelques uns à cause deproblèmes de santé, des horaires (soir et week-end, parfois fluctuants), d’autres en raison d’un nombreimportant d’heures consacrées à la surveillance plutôt qu’aux activités, et d’autres en raison de la précarité del’emploi (CDD, contractuel de la fonction publique sans progression de salaire ni perspectives d’évolution), oudu manque de dynamisme dans l’équipe. De plus, quelques uns quittent la région pour des raisonspersonnelles (ex : rapprochement de conjoint). C’est pourquoi il est essentiel de continuer à former un certainvolume de maîtres nageurs, car les débouchés existent.Par ailleurs, la région est pourvue de nombreux bassins couverts, mais l’activité augmente forcément avec lesbeaux jours. Des piscines ou baignade sont d’ailleurs uniquement ouvertes l’été, ou de mai-juin à septembre,ce qui nécessite des maîtres nageurs saisonniers en région. Les emplois saisonniers sont souvent occupés pardes étudiants en STAPS ou enseignants, mais ils trouvent des postes plus attractifs dans le sud de la France.Pour pallier aux difficultés liées à la saisonnalité ou au remplacement, la bi qualification peut être une solution.Les emplois saisonniers en région, comme les remplacements ponctuels tout au long de l’année, seraient plusfacilement pourvus par des hauts normands « sédentaires », installés, possédant déjà un poste à temps partielou à l’année mais sur le rythme scolaire : exemple, dans les clubs de gymnastique volontaire, dans lescollectivités locales sur le temps scolaire (lorsqu’il n’y a pas de piscine mais d’autres activités terrestres), quepar des étudiants mobiles plus intéressés pour découvrir d’autres régions. Beaucoup d’animateurs sportifs« terrestres » , contractuels ou travaillant à temps partiel cherchent à augmenter leur temps de travail pourpouvoir vivre toute l’année.La bi qualification intéresse par ailleurs les employeurs des structures qui possèdentsur le même site un espace remise en forme, pour proposer des emplois à temps plein.La bi qualification est donc intéressante :- Soit avec le BPJEPS APT, car les collectivités locales –les employeurs les plus nombreux - embauchentdéjà bon nombre de ces diplômés pour intervenir dans les écoles ou le temps périscolaire, mais souvent defaçon ponctuelle. L’intérêt est qu’ils sont géographiquement présents et connus, cherchent à compléter leuremploi du temps car ils ne travaillent pas souvent à temps plein. Ils ont des prérogatives dans plusieursdomaines, ce qui peut aisément intéresser les collectivités. Le rythme de travail convient particulièrement,car s’ils travaillent en association, ce qui arrive parfois aussi, les cours s’arrêtent souvent l’été ou pendantles vacances scolaires. Certains responsables de services ou d’équipement possèdent d’ailleurs la doublequalification BEESAPT et BEESAN qui était déjà proposée autrefois. Maintenant que les deux diplômes ontété transformés en BPJEPS, l’articulation des 2 formations est plus simple car il na reste plus qu’à passerles UC 5 à 9. Remarque : l’UC 10 d’adaptation régionale pourrait préparer en amont cette bi - .qualification.84


- Soit avec le BPJEPS AGFF mention « forme et cours collectifs » où l’emploi est souvent fractionnéentre plusieurs salles de forme. Ce travail exige une dépense physique importante, que les heures de« surveillance » permettent de compenser un peu. Les rythmes sont compatibles : exemple encadrementen salle de forme le soir et des scolaires à la piscine en journée, ou surveillance le week end. Cependant,ces diplômés peuvent plus simplement passer une des autres mentions (soit seulement 3 UC) de cettespécialité comme « haltère, musculation et forme sur plateau » et faire la surveillance en salle de forme.Lorsque l’employeur est le même complexe aquatique (à gestion souvent privée), comprenant à la fois unepiscine et un espace forme, détente, santé, c’est le profil idéal pour affecter le salarié aux différentesactivités selon les besoins ou proposer un poste à temps plein au lieu de deux à temps partiel. Lesperspectives d’emploi sont cependant moins nombreuses globalement que dans les collectivitésterritoriales. Dans une moindre mesure, quelques titulaires des mentions liées à la gymnastique, travaillantdans un club de gym pendant l’année scolaire peuvent également être intéressés ou disponibles l’été pourun poste de maître nageur saisonnier.- L’UCC direction d’accueil de loisirs est une autre opportunité, permettant d’encadrer les scolaires ou lesactivités en piscine et de diriger un accueil de loisirs pendant les petites vacances. Cependant, cela nepermet pas de répondre à la fois à la pénurie de maîtres nageurs et de directeur d‘accueil de loisirspendant l’été.Parmi les autres solutions, le groupement d’employeur permet de construire des emplois à temps partagé dansdifférentes structures, le statut d’auto entrepreneur permet également à une personne de se constituer sonpropre emploi, mais pour pouvoir vivre toute l’année, une double qualification semble nécessaire (comme lesmoniteurs de ski l’hiver et de voile l’été).Parcours de formation et d’intégration socialeLes différentes expériences réalisées sont très positives du point de vue de l’insertion sociale tout d’abord, puisprofessionnelle mais l’accompagnement de publics en difficultés nécessite absolument d’avoir unaccompagnement spécifique pour stimuler les personnes quand elles en ont besoin et leur éviter de décrocher.De plus, le rythme intensif n’est pas toujours facile pour des personnes éloignées de la formation. L’idéal est deleur proposer d’abord d’obtenir un premier diplôme (BNSSA) permettant d’accéder à un emploi, puis depoursuivre vers le BPJEPS, en individualisant les parcours selon les possibilités, ce qui est possible avec leBPJEPS. L’intérêt est tout de même de valider l’ensemble des dix UC en cinq ans maximum pour avoir leBPJEPS. Certaines sont parfois regroupées, mais échelonner les parcours sur deux ou trois ans peut être unebonne solution dans certains cas.Ceux qui ne continueraient pas vers le BPJEPS peuvent aussi passer des concours et devenir pompiersprofessionnels ou policiers titulaires et y faire leur carrière. Le BNSSA est un atout important dans ce cas.L’emploi de surveillant BNSSA, souvent saisonnier ou à temps partiel, s’avère souvent être un passage pourdes étudiants bon nageurs plus qu’un véritable métier. Il faut donc renouveler les effectifs régulièrement. Lessociétés privées qui gèrent les piscines en DSP proposent parfois déjà de tels parcours en contrat deprofessionnalisation à certains de leurs salariés repérés pour leur profil et leur motivation. L’une d’elle réfléchitactuellement à la mise en place d’une formation BPJEPS AA de ce type, en Basse Normandie, afin de pallier àla pénurie de main d’œuvre qualifié dans ce secteur.85


Préconisations :En ce qui concerne les modalités de formation‣ Mettre en place en région une formation BPJEPS Activités aquatique ainsi que le Certificat deSpécialisation « sécurité et sauvetage aquatique » - associé pour le moment, mais qui sera intégré auBPJEPS par la suite -, puisque les difficultés d’ordre règlementaires sont désormais réglées. Cetteformation remplacera celle du BEESAN, plus axée sur l’entraînement et dont le niveau techniqued’entrée et les exigences du tronc commun restaient élevés. Le professionnalisme de l’équipe actuellede formateurs est spontanément plébiscité par les diplômés du BEESAN.‣ Poursuivre la concertation sur le diplôme et la formation avec le milieu professionnel, et notammentavec les syndicats de salariés dont certains redoutent le passage au BJEPS, pour réduire les freins etpréparer les futurs tuteurs aux changements.‣ Insister dans la formation sur les pratiques de loisirs encadrées et les méthodes d’apprentissage desbases (ludique), car les publics en formation risquent d’avoir moins de vécu en natation qu’autrefois.‣ Insister sur les aspects liés à la sécurité, la maîtrise du POSS, les exigences et la législation surl’encadrement des scolaires, qui mobilise un nombre très important de maîtres nageurs, mais aussi letravail en équipe avec différents partenaires (bénévoles des clubs, enseignants etc.)‣ Finir la formation en mai / juin pour mettre sur le marché de l’emploi les jeunes diplômés au moment oùles piscines d’été recrutent, afin de favoriser l’accès à l’emploi et le recrutement. L’alternance devratenir compte du rythme scolaire, car pendant les vacances, les activités encadrées diminuent fortementdans les piscines.‣ Former au BPJEPS AA une vingtaine de candidat par an semble raisonnable, même si lesperspectives de créations d’emplois en région sont restreintes, car il faut régulièrement renouveler leseffectifs. Le marché de l’emploi dépasse largement les limites de la région, mais des étudiants de lafilière STAPS vont pouvoir prendre le titre de MNS sans passer le BPJEPS et arriver également sur lemarché du travail. Pour certains, ce ne sera qu’un emploi saisonnier avant de poursuivre les études,tandis que d’autres resteront pour en faire réellement leur métier.‣ Maintenir les CAEPMNS dans les deux départements, qui réuniront dans les années à venir, lesdiplômés des DE MNS, BEESAN, BPJEPS, DEJEPS et DESJEPS…En ce qui concerne les futurs candidats‣ Communiquer largement auprès des jeunes candidats potentiels et prescripteurs de formation(conseiller en formation des missions locales, agences de pôle emploi etc.), en indiquant les réalités dumétier : horaires décalés, travail le soir et le week end, importance de la surveillance, environnementdifficile avec la présence de chloramines. Préciser que l’entraînement en club, qui pouvait se faire encumul d’emplois, nécessitera des compétences plus poussées que celles du BPJEPS.‣ Permettre à des publics défavorisés de s’insérer dans un milieu professionnel grâce à un parcours deformation préparatoire (BNSSA) et un accompagnement spécifique‣ Solliciter les titulaires du BPJEPS APT déjà en emploi, mais de façon partielle, ou les personnesn’ayant validé qu’une partie du BEESAN (qui affluent toujours les premières années où un BEES esttransformé en BPJEPS) et adapter si besoin des parcours de formation spécifiques.‣ Faciliter la bi qualification pour des titulaires d’autres spécialités du BPJEPS (ex : AGFF, sportscollectifs, etc.) afin d’élargir leur compétences et leurs prérogatives.‣ Préparer les futurs diplômés à une mobilité géographique (vers les zones rurales) ou professionnelle sileur état de santé le nécessite après plusieurs années d’exercice, car les perspectives d’évolution decarrière des maîtres nageurs sont limitées, sauf à réussir le concours ETAPS.86


6 Annexe 1 : Fiche descriptive de la certification d’après RNCPIntitulé : Brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport, spécialité "activitésaquatiques"Qualité du(es) signataire(s) de laAutorité responsable de la certificationcertificationMinistère de la santé et des sports - secrétariat d'état aux sportsDirecteur régional de la jeunesseModalités d'élaboration de références : Commission professionnelleet des sportsconsultative des métiers du sport et de l'animation (CPC)Niveau et/ou domaine d'activité : IV (Nomenclature de 1969)Convention(s) : 3328 - SportCode(s) NSF : 335 Animation sportive, culturelle et de LoisirsRésumé du référentiel d'emploi ou éléments de compétence acquis• L'animateur « activités aquatiques » exerce en autonomie son activité d'animation, en utilisant lessupports techniques liés aux activités aquatiques, dans la limite des cadres réglementaires. Il estresponsable au plan pédagogique. Il assure la sécurité des tiers et des publics dont il a la charge. Ila la responsabilité du projet d'activité qui s'inscrit dans le projet de la structure.1 - Il encadre tout type de public dans une pratique de loisirs :Il accueille un public diversifié ;Il prend en charge les publics ;Il explicite des règles de comportements en groupe ;Il prévient les risques liés à la sécurité du public et de l'activité dont il a la charge ;Il maîtrise les phénomènes liés à l'activité du groupe et aux comportements des publics ;Il favorise les expressions individuelles et collectives ;Il assure la prise en charge, l'encadrement et la direction de séjours sportifs spécifiques comprenant desmineurs.2 - Il encadre des activités de découverte, d'initiation et d'animation :Il conduit une action d'animation permettant l'éveil, la découverte, l'initiation et les premiers apprentissagesdes différentes activités aquatiques ;Il anticipe les comportements à risque pour la santé physique des pratiquants ;Il réagit en cas de maltraitance de mineurs ou de comportement sectaire ;Il intervient en cas d'incident ou d'accident ;Il extrait une personne du milieu aquatique ;Il porte assistance en effectuant les gestes et en appliquant les techniques relatives aux premiers secours;Il sensibilise le public dont il a la charge aux enjeux de sécurité spécifiques au milieu aquatique ;Il présente les consignes, l'organisation pédagogique et matérielle de son animation ;Il évalue le niveau des publics dont il a la charge ;Il organise son espace en fonction de l'activité qu'il conduit.3 - Il participe au fonctionnement de la structure et à la conception d'un projet d'animation :Il réalise un bilan écrit du projet d'animation ;Il présente le projet d'animation au sein de l'équipe pédagogique de la structure ;Il participe à l'accueil, l'information et l'orientation dans la structure ;Il participe à la communication et à la promotion de la structure ;Il participe à la gestion administrative ;Il participe à l’organisation des activités de la structure.87


• 1 Accueillir les différents publics ;Prendre en compte l'expression des interlocuteurs ;Prendre en compte les caractéristiques du public concerné par la séance ;Favoriser l'autonomie des pratiquants ;Repérer les attentes et les motivations des publics ;Veiller à l’intégrité physique et morale des publics ;Créer les situations permettant la participation individuelle et collective ;Valoriser les initiatives individuelles s'inscrivant dans le projet du groupe ;Valoriser l'écoute réciproque ;Expliciter les règles de fonctionnement de la séance ;Créer un climat relationnel favorable au développement de l'action.2 Prendre en compte les spécificités des activités aquatiques ;Définir le contenu de la séance ;Prévoir les moyens nécessaires à la sécurité de la séance ;Identifier les caractéristiques principales de l'organisation de la sécurité d'un lieu de pratique des activitésaquatiques ;Mobiliser les connaissances liées aux habiletés motrices transversales des activités aquatiques visées parle 'pass'sports' de l'eau ;Mobiliser les connaissances spécifiques à chacune des autres activités aquatiques à visée d'éveil, deloisirs, de forme et de bien-être ;Mettre en oeuvre une séance ou un cycle d'activité d'éveil en milieu aquatique ;Mettre en oeuvre une séance ou un cycle de découverte et d'initiation de la natation ;Animer des séances en milieu aquatique à visée de loisirs, de forme et de bien-être ;Conduire des cycles d'apprentissage de la natation ;Aménager l'espace de pratique en fonction des objectifs de la situation et descaractéristiques du public ;Choisir une démarche pédagogique adaptée en fonction des objectifs et descaractéristiques du public ;Evaluer les risques prévisibles liés à la pratique des activités aquatiques ;Maîtriser le comportement et les gestes à réaliser en cas d'incident ou d'accident.3 S’intégrer à une équipe de travail ;Participer à des réunions internes et externes ;Prendre en compte les obligations légales et de sécurité ;Présenter le bilan de ses activités ;Contribuer à la programmation des activités ;Gérer le matériel et l’utilisation des équipements ;Articuler son activité à la vie de sa structure ;Participer à l'organisation d'animations événementielles au sein de la structure ;Utiliser les outils bureautiques.• Secteurs d'activité ou types d'emplois accessibles par le détenteur de ce diplôme• L’animateur « activités aquatiques » exerce principalement dans le cadre des collectivités territoriales, dusecteur marchand (centre aquatique, centre de remise en forme, activité libérale…) et associatif (clubsportifs affiliés ou non à une fédération) ou du secteur sportif professionnel.Ces professionnels peuvent être amenés à intervenir auprès de tous les publics du très jeune enfant ausenior.• Animateur d'activités aquatiques, éducateur d'activités aquatiques, éducateur territorial des activitésphysiques et sportives, maître nageur sauveteur, éducateur sportif des activités de la natation, moniteur denatation.88


• Réglementation d'activités :• L’activité de l’animateur « activités aquatiques » est soumise à l’application de l’article L. 212-1 du code dusport qui prévoit la possession de certifications spécifiques parmi lesquels figurent le BPJEPS spécialité «activités aquatiques ».• Descriptif des composantes de la certification :• Le diplôme est délivré au titre de la spécialité 'activités aquatiques'.Exigences préalables requises :le candidat à l’entrée en formation doit être en possession de l’unité d’enseignement « Premier secours enéquipe » de niveau 1 (PSE 1) à jour du recyclage annuel avec production de l'attestation de recyclageannuel ;En outre, il doit être capable :- d’assurer la sécurité de la pratique et des pratiquants ;- d’intervenir dans tout milieu aquatique en cas d'accident ou d'incident ;- d’assurer la recherche d'une personne immergée ;- d’extraire une personne du milieu aquatique ;- d’assurer les premiers secours ;- de s'intégrer dans le dispositif d'alerte ;- de réaliser une performance sportive de la natation.Les capacités professionnelles correspondant aux exigences minimales permettant la mise en situationpédagogique, prévues à l’article 14 de l’arrêté du 18 avril 2002, sont les suivantes :Etre capable d'identifier les différentes caractéristiques des publics ;Etre capable d'intervenir en cas de conflit ;Etre capable d'identifier les caractéristiques principales de l'organisation de la sécurité d'un lieu de pratiquedes activités aquatiques ;Etre capable de réaliser en sécurité les démonstrations techniques ;Etre capable de réaliser les gestes professionnels nécessaires à la sécurité du pratiquant.Le diplôme BP est obtenu par la capitalisation de 10 unités.Les quatre unités capitalisables communes à toutes les spécialités :UC 1 : EC de communiquer dans les situations de la vie professionnelle.UC 2 : EC de prendre en compte les caractéristiques des publics pour préparer une action éducative.UC 3 : EC de préparer un projet ainsi que son évaluation.UC 4 : EC de participer au fonctionnement de la structure.Les cinq unités capitalisables de la spécialité « activités aquatiques» :UC 5 : EC de préparer une action d'animation dans le champ des activités aquatiques.UC 6 : EC d'encadrer un groupe dans le cadre d’une action d'animation dans le champ des activitésaquatiques.UC 7 : EC de mobiliser les connaissances nécessaires à la conduite de l’activité professionnelle dans lechamp des activités aquatiques.UC 8 : EC de conduire une action éducative dans le champ des activités aquatiques.UC 9 : EC de maîtriser les outils et les techniques nécessaires à la conduite de l'activité professionnelledans le champ des activités aquatiques.Une unité capitalisable d’adaptation :UC 10 : Unité capitalisable d'adaptation à l'emploi.•89


• Validité des composantes acquises : 5 an(s)• Conditionsd'inscription à lacertification• Après un parcours deformation sous statutd'élève ou d'étudiant• Oui • Non • Composition des jurys• X •• Le jury est nommé par le directeur régional de la jeunesse,des sports et de la vie associative. Il est présidé par unfonctionnaire de catégorie A. Il est composé, outre sonprésident et à parts égales : – de formateurs et de cadrestechniques, dont la moitié au moins sont des agents duministère chargé de la jeunesse et des sports ;– de professionnels du secteur d’activité, à parité employeurset salariés, choisis sur proposition des organisationsreprésentatives.• En contratd'apprentissage• Après un parcours deformation continue• En contrat deprofessionnalisation• Par candidatureindividuelle• Par expériencedispositif VAE prévuen 2002• X • • Idem• X • • Idem• X • • Idem• • X •• X • • Idem• Référence du décret général :• Décret n° 2001-792 du 31 août 2001• Référence arrêté création (ou date 1er arrêté enregistrement) :• Arrêté du 18 avril 2002 Arrêté du 18 décembre 2007• Référence du décret et/ou arrêté VAE :• Décret n° 2002-615 du 26 avril 2002• Historique de la certification :• Brevet d'Etat d'éducateur sportif premier degré, option "activité de la natation"90


7 Annexe 2 : Liste des acteursOrganismesNom<strong>DRJSCS</strong>Franck Petijon, Michel Veyronnet, Vincent de PétraDDJSCS 27Gilles Delaune, Xavier Guichard, Pascal LepillersMinistère Santé et Sports<strong>Etude</strong> bassins en France, 2009Martine Goheux coordinatrice BPAABenoit Zédet / Magali Talandier, Université GrenobleCNFPT Haute-NormandieIsabelle FievezComité de natation Normandie Pole France, Les Wikings Eric BoissièreSyndicat employeurs et F.M.N.SClaudine RégnierSNPMNSRenault VasseurFN MNSSylvain LairCFDT piscine de BreteuilEric MichielsFN MNSMr Denis FoehrleAFDAS Nord-Pas-de-Calais, Haute-Normandie, Picardie Yves MuchembledUNIFORMATIONAnne Sophie ChevallierConseil régionalPascal LabbéPréfecture de la Seine Maritime (BNSSA)Eva PoussinMinistère de l’intérieur/Direction de la sécurité civile (DSC) Major GaillardERFAN HNFrédérique CrochardComité régional ESSM Ligue des Pays normandsPhilippe David, présidentComité régional TRIathlon Ligue de NormandiePermanenteComité régional de canoe kayakPermanenteRécré A Siège socialStéphanie TailleferVERT Marine Siège social,Virginie HouetInspection académique 27Mme Delaune, CDP EPS, BEES 2° natation,Inspection académique 76 Catherine Vautier CPD EPS - IA 76SNSM RouenDaniel Hérouard, Directeur du Centre de FormationCDSS 76Eric DuflosCDSS 27Alain ChapellièreSporting Club.Bernay section .SAUVETAGE aquatique Yannick Farre Président Vanessa FarreAsso Sauvetage Sécurité du RoumoisGuy Le BretonUnion départementale des premiers secours de Seine Gaylor GreaumeMaritime et de l'Eure - UDPS 27/76Ecole départementale des pompiers St Valéry en Caux Chef de centreAsso départementale de protection civileSecrétaireASSO Sauvetage de Grand CouronnePierre HuetAPSJ 76Marc Savarit Mélandine Preira<strong>DRJSCS</strong> CentreGuislaine Dumans<strong>DRJSCS</strong> PicardieDominique Rouxel<strong>DRJSCS</strong> Basse NormandieMaurice DelalandeUFOLEP 76/ ligue de l’enseignement Géraldine ?UFOLEP 27 Nicolas Ruffin -Ville EvreuxVincent Noé ETAPSCDC ConchesPhilippe Levosit ex MNSSyndicat Mixte base de loisirs de Lery PoseResponsableEUROCEANEMme Lemarchand, directriceCenter Parc Verneuil sur Avre M. Gadras, directeur Julia Florent, MNS ,.Pont Audemer les 3 iletsOlivier Boivin, MNSPANC club natationDominique Fleurial , présidentEvreuxJean Louis DoyerPiscine été Caudebec en cauxM. LemaitrePiscine Municipale d’été Verneuil sur AvreJonhy Delhomme91


Piscine d’été des andelysM. LevasseurClub municipal natation DieppeSébastien Gandelin, Manuel Dufour MNSVille de DieppeM. Hautot, directeur service sportsBase de loisirs de BédannepermanentDomaine de la noé Base de loisirs "La Noë"permanentBase Nautique Varennes Association Varenne Plein Air permanentBase de Plein Air et de Loisirs de BrionneMickaël LouchardBase De Loisirs Du Lac De Caniel RecréaMme Liard, directriceLUDIBULLE RecréaM. Petel, responsable M. Créquer, chef de bassinBase de loisirs Jumièges UCPASylvain DavidEspace Nautique de la Grande Garenne UCPAM. Poujon, directeur, Michelle Chauvière MNSPiscine de DarnétalOlivier Rodriguez, chef de bassinAqua baby club EbroicienGilles DelauneAmicale laique de la madeleine section natationSébastien Leroy, MNSEvreux Athlétic Club section natationJulie Conchon, MNSCodah Gonfreville lorcher la piscine Gd’OM. TureauCODAH montivilliers piscine Belle EtoilePatrick Buray, directeurLes Bains des DocksLaurent Couvert, directeurArchipel Petit CouronneM. CapronLe NeubourgGuy Dupont, MNSMairie st etienne du RouvrayPascal Bizon, chef de bassin, Eric, MNSCommunauté d’Agglomération Seine Eure (CASE) Philippe CROU, administration du patrimoinePiscine Val de Rueil club water poloAndré FoucartPiscine RugglesThierry Crestot, Mme JoubinPiscine de Forges les eauxPatrice MennechetAccrosport piscine à Rouen et Le HavreCyril FeugèreMooving RouenM. GrizelLady moving EvreuxLaurence et Yannick MassonPiscine de CaucriauvilleF Martin, MNSPiscine de BreteuilM. Martinent, chef de bassinPiscine intercommunale de Cany-BarvilleSecrétairePiscine inter régionale de St rémy sur Avre /Nonacourt Communauté de communes du Val d'Avre.Com de Com interrégionale Bresle Maritime Centre M. Tomire , agent de développement du paysaquatique inter régional du TréportPays Avre Eure et Iton Thomas Aubert, Directeur :Com agglo de DieppeLuc Cardonna GilCom de com 3 rivières Val de SaaneSecrétaireProfession sport 25Tomoyo CombetteERFAN picardieRapahël DobeckAPSL 27Hamadou M’baye, Ludovic FriardDiplômés du BEESANIngrid Beauprès Laurent Breton Jérome Dekkers Fabrice PrunierCharlotte Gauchet Nicolas Rambaud Laurent Soligny Hugues PhilippeauJean-Denis Guyomard Raphaël Torquier Loïc Barré Jean Sébastien DedekkerAmélie Caulain Romain Berset Jérémy Blanchard Thibaut CorbillonJulien Jardin Mathieu Neuillet Amélie Cuissot Cécile RogerHélène Vannier Loïc Vérité Arnaud Tabarret Cécile ZanettiMagali Bozza Kévin Rouxel Vincent Pénaux Jérome JardinJustine Bimont Guillaume Chantreuil Laurianne Dumoutier Marie Charlotte PantyPierre Fontaine Elisabeth Leloêt Alexandre Nougarède Jean Sébastien Simon KleinClément Jourard Virginie Bombardiéri Clément Lefrançois Laurianne PiquetMarc Beauval Reynald Couturier Gérald Fillatre Philippe PlasLéopold Boissière Davy De Pestel Marion Leroux Cédric BrietSébastien Longuemarre Alexandre Renault Jean Michel Baptiste92


8 Annexe 3 : Fiche de l’animateur éducateur sportif dans lerépertoire des métiers de la fonction publique territoriale(extrait du site Internet du CNFPT)MétierAutresappellationsFacteursd'évolutionDéfinitionSituationfonctionnelleConditionsd'exercice• Educateur des activités physiques et sportives• Moniteur éducateur des sports• Animateur sportif• Animateur des activités physiques et sportives• Maître nageur sauveteur• Diversification et accroissement des publics• Développement d'une demande centrée sur les loisirs (sports de nature)• Demande accrue d'une offre sportive diversifiée et de proximité• Renforcement de la sécurisation des usagers• Réglementation de l'accueil des jeunes ; protection de l'enfance• Développement de l'intercommunalité• Développement de la polyvalence• Développement de projets transversaux• Développement de pratiques sportives individualisées et familiales• Développement des organisations transversales et des logiques de coopérationParticipe à la mise en œuvre de la politique sportive définie par la collectivité. Conçoit,anime et encadre des activités sportives dans une ou plusieurs disciplines auprès depublics diversifiés, dans un environnement sécurisé• Commune, structure intercommunale, département• Généralement rattaché aux services des sports, de l'éducation, de la jeunesse oude l'animation socioculturelle• Possibilité de mise à disposition de clubs sportifs ou associations• Travail au sein d'équipements sportifs (piscine, etc.), en milieux naturels (bases deloisirs, etc. ) ruraux ou urbains ou dans le cadre d'école(s), clubs sportifs, centresde loisirs ou animation de quartier• Déplacements possibles dans le cadre de projets et de manifestations sportives• Rythme de travail fortement lié au rythme scolaire, variabilité en fonction du cyclesaisonnier été/hiver, avec des pics d'activité liés à l'organisation de manifestationssportives• Bonne condition physique, disponibilité et adaptabilité aux usagers avec desrisques de tension. Pour les activités dites "à risques", des conditions particulièresd'exercices sont à remplir• Horaires irréguliers, avec amplitude variable en fonction des obligations du servicepublic93


SpécialisationsAutonomie etresponsabilitésRelationsfonctionnellesMoyenstechniquesCadre statutaireConditionsd'accès• En fonction de la discipline sportive et des publics encadrés• Autonomie importante dans l'organisation du travail. Garant de la sécurité despersonnes, prend des initiatives en cas d'urgence ; peut encadrer d'autresintervenants• Applique les instructions délivrées par son supérieur hiérarchique en conformitéavec le cadre réglementaire de son activité. Dans le cadre de l'agrément scolaire,encadrement et contrôle sous la responsabilité de l'Education nationale• Une mauvaise appréciation des risques liés à une activité et à son environnement,un défaut de surveillance des pratiquants, peuvent entraîner des accidents ou desdommages corporels et conduire à des sanctions civiles ou pénales ; une mauvaisequalité de la relation avec les usagers peut entraîner des conflits• Large autonomie dans l’organisation du travail• Echanges, voire co-animation d'activités au sein de l'équipe• Contacts fréquents avec les services techiques (sécurité, entretien) et sociaux(CCAS, éducation/jeunesse, politique de la ville, police) de la collectivité• Relations permanentes avec les services déconcentrés de l'Etat (sports, Educationnationale etc.) les forces de sécurité et les sapeurs-pompiers dans le casd'accidents ou de secours• Echanges d'informations avec les acteurs locaux de la vie sociale, éducative etassociative, dans le cadre de projets coordonnés• Peut être en relation avec les fournisseurs d'équipements et matériels sportifs• Matériel sportif et technique spécifique à la pratique de l'activité, matériel desécurité, bureautique• Catégorie : B• Filière : Sportive• Cadre d'emplois : Educateurs territoriaux des activités physiques et sportives• Concours externe et interne avec conditions de diplôme et/ou examen d'intégrationen fonction du cadre d'emplois, concours troisième voie• Profession et conditions d'exercice réglementéesactivitésActivitésprincipalesActivitésspécifiques• Encadrement et animation d'activités sportives• Organisation et mise en œuvre de manifestations sportives• Surveillance et sécurité des activités• Accueil des publics• Veille sectorielle et juridique• Gestion budgétaire• Gestion administrative• Gestion du personnel• Gestion des équipements• Médiation dans les quartiers sensibles94


CompétencesSavoir-faireEncadrement et animation d'activités sportives• Inscrire son intervention au sein d'un projet éducatifen cohérence avec la politique sportive de lacollectivité• Négocier et argumenter auprès des supérieurs, desélus et des différents partenaires• Pratiquer une ou plusieurs disciplines sportives• Sensibiliser aux différentes disciplines sportives• Adapter son intervention en fonction des publics,des niveaux et des capacités d'apprentissage• Analyser les déterminants de la performancesportive et programmer les entraînements adaptésSavoirs• Ingénierie pédagogique (techniques et outils)• Méthodes d'observation et d'évaluation• Environnement juridique et réglementaire desactivités• Caractéristiques et spécificités des publics• Principes du développement psychomoteur• Notions de physiologie et d'anatomie• Risques pour la santé liés à l'activité sportiveSavoir-faireSavoirsOrganisation et mise en œuvre de manifestations sportives• Mobiliser et coordonner différents acteurs autourd'un projet sportif• Animer des réunions• Mesurer les risques liés aux manifestationssportives• Rechercher des financements• Promouvoir la politique sportive de la collectivité• Evaluer les retombées socio-économiques desmanifestationsSavoir-faire• Détecter les anomalies des matériels• Effectuer les opérations de maintenance usuelle• Appliquer et faire appliquer la réglementation• Prendre des initiatives en cas d'urgence• Pratiquer les gestes de premier secoursSurveillance et sécurité des activités• Modes de fonctionnement des différentspartenaires institutionnels• Méthodes de conduite de projets• Cadre institutionnel et juridique de la collectivité• Notions de psychologie des groupes• Techniques de négociation• Techniques et outils de communication• Principales notions de l'évaluation (indicateurs)• Outils bureautiques• Techniques rédactionnelles (bilan, rapportd'activité)Savoirs• Procédures de mise à disposition du matériel• Cadre juridique et réglementaire des activitéssportives• Cadre réglementaire des ERP et du matériel sportif• Dispositifs et acteurs de la sécuritéSavoir-faireSavoirsAccueil des publics• Renseigner et conseiller le public sur les activitéssportives et l'utilisation du matériel• Notions de psychologie• Repérer les comportements à risque, dialoguer etréguler les conflitsSavoir-faireVeille sectorielle et juridique• Identifier les attentes des différents publics• Rechercher les informations liées aux évolutions dusecteur• Développer et entretenir des relations avecl'environnement institutionnel et professionnelSavoirs• Techniques de recherche documentaire• Principaux réseaux institutionnels et professionnels95

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