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Diverses méthodes de calcul approché d ... - CAPES de Maths

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4Calcul approché d’intégrales définies78.3 Autres métho<strong>de</strong>s78.3.1 Métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Newton-CotesPrincipe : Soient n,l ∈ N ∗ et i ∈ {0,...,n − 1}. On approche f sur chaque [a i ,a i+1 ] par le polynôme <strong>de</strong><strong>de</strong>gré au plus l qui coïnci<strong>de</strong> avec f aux (l+1) points équidistants (a i et a i+1 en sont les premier et <strong>de</strong>rnier),notés L 0 ,...,L l : c’est la métho<strong>de</strong> d’ordre l. On note I i (f) = ∫ a i+1a if(x) dx.l = 1 : Métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>s trapèzes.l = 2 : Métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Simpson.l = 4 : Métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Boole-Villarceau. Dans ce cas, I i (f) est approchée par h ∑ 4k=0 λ kf(L k ), oùλ 0 = λ 4 = 7 90; λ 1 = λ 3 = 1645et λ 2 = 2 15 .l = 6 : Métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Weddle-Hardy. Dans ce cas, I i (f) est approchée par h ∑ 6k=0 λ kf(L k ), oùλ 0 = λ 6 = 41840; λ 1 = λ 5 = 9 35; λ 2 = λ 4 = 9280et λ 3 = 34105 .Remarques 3 :1. Pour l 8, certains coefficients λ i sont négatifs, ce qui les rend plus sensibles aux erreurs d’arrondis ;2. On peut montrer que si l est pair, alors la formule donnée est encore vraie pour les polynômes <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré au plusl + 1 ;3. Il suffit ensuite <strong>de</strong> faire ∑ n−1i=0 I i(f) pour obtenir une approximation <strong>de</strong> I(f) ;4. Dans tout ce qui précè<strong>de</strong>, on a appliqué la métho<strong>de</strong> d’ordre l à chaque subdivision <strong>de</strong> l’intervalle [a, b], ce quireprésente énormément <strong>de</strong> <strong>calcul</strong>s. On aurait pu simplement appliquer la métho<strong>de</strong> d’ordre l à tout l’intervalle[a, b], mais on se rend vite compte qu’il y a <strong>de</strong>s problèmes sur les bords (voir annexe F). Une alternative seraitd’approcher f par son polynôme d’interpolation en <strong>de</strong>s points mieux choisis. . .78.3.2 Métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Gaussω étant une fonction donnée, on cherche encore à approcher l’intégrale∫ b ∫ b( ) f(x)I(f) = f(x) dx = ω(x) dxω(x)apar une expression du type ∑ i λ i f(x i ). S’il y a n + 1 points à définir, on choisit les racines (x i ) 0indu(n + 1)-ième polynôme orthogonal associé au poids ω, pour le produit scalaire défini par〈ϕ,ψ〉 =∫ baaϕ(x)ψ(x)ω(x) dx,<strong>de</strong> sorte que l’intervalle [a,b] soit divisé en n parties non forcément <strong>de</strong> taille égale.Si ]a,b[ = ] − 1, 1[, alors on choisit souvent :(i) ω(x) = 1, ce qui donne les polynômes <strong>de</strong> Legendre ;1(ii) ω(x) = √ , ce qui donne les polynômes <strong>de</strong> Tchebychev.1 − x2


5Calcul approché d’intégrales définies78.3.3 Exemple (n = 10) : annexe FSoientf : ] − 1, 1[ −→ Rx ↦−→cos(x)10x 2 + 1 ,etω : ] − 1, 1[ −→ Rx ↦−→ 1 √1 − x2 .Soient P 1 (resp. P 2 ) le polynôme d’interpolation <strong>de</strong> f aux points équidistants (resp. <strong>de</strong> Tchebychev) et P lafonction obtenue en appliquant la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>s trapèzes à f sur chacun <strong>de</strong>s 10 sous-intervalles. On trouvealors les résultats suivants :∫ 1−1P 1 (x) dx ≈ 0.78611 ;∫ 1−1P 2 (x) dx ≈ 0.65067et∫ 1−1P(x) dx ≈ 0.64733.Enfin, un logiciel <strong>de</strong> <strong>calcul</strong> formel tel que Maple nous assure queI(f) =∫ 1−1f(x) dx ≈ 0.64788.Accélération <strong>de</strong> convergence (Richardson-Romberg) (pour la culture)Plaçons-nous sur I i := [a i ,a i+1 ]. On divise cet intervalle en 2 m parties égales <strong>de</strong> longueur h/2 m pourm ∈ N. On note pour simplifier I l,m la valeur approchée <strong>de</strong> ∫ I i f(x) dx par la métho<strong>de</strong> d’ordre l. Notonsalors que I 1,m = T 2 m. On accélère ainsi la convergence sur chaque intervalle I i en appliquant la formulesuivante :I l+1,m = 22l I l,m+1 − I l,m2 2l − 1∀l ∈ N ∗ .L’erreur commise après application <strong>de</strong> cette métho<strong>de</strong> sera <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1/n 2l .Par exemple, pour la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Simpson (d’ordre 2), on détermine par ce biais queI i 2,m = 22 I i 1,m+1 − I i 1,m2 2 − 1= 4T 2 m+1 − T 2 m,3et on retrouve la formule énoncée en remarque (attention : dans la remarque, on parle <strong>de</strong> T 2n sur I i , ce quiveut simplement dire que tout l’intervalle [a,b] a été divisé en 2n segments égaux, c’est-à-dire que chaqueintervalle I i a été divisé en 2, il suffit alors <strong>de</strong> prendre m = 0 dans cette formule).


7Calcul approché d’intégrales définiesdémonstration (proposition 2) :– Pour tout n ∈ N ∗ ,n−1∑M n (f) =i=0∫ ai+1n−1∑m(x)dx =a ii=0∫ ai+1L’avant-<strong>de</strong>rnière égalité provient du lemme suivant :n−1∑n−1∑τ i (x)dx = (a i+1 − a i )τ i (m i ) = h f(m i ).a iLemme 1 : Soit g : [α, β] ⊂ R −→ R une fonction affine. Alors on a l’égalité suivante :∫ βαi=0( ) α + βg(x)dx = (β − α)g .2i=00αα+β2βdémonstration (lemme 1) :∫ βα∫ β[ a] βg(x)dx = (ax + b)dx =α2 x + bx = aα 2 (β2 − α 2 ) + b(β − α)(= (β − α) a α + β ) ( ) α + β+ b = (β − α)g ,22d’où le résultat.– Définissons pour tout i ∈ {0, . . .,n − 1} la fonction suivante :[ψ : − h 2 , h ]−→ R2t ↦−→∫ mi +ta if(x)dx.Notons H = [−h/2, h/2] et H˚ =] − h/2, h/2[. Puisque f est <strong>de</strong> classe C 2 par hypothèse, ψ est<strong>de</strong> classe C 3 , et pour tout élément x ∈ H, ψ ′ (t) = f(m i + t), ψ ′′ (t) = f ′ (m i + t) et ψ (3) (t) =f ′′ (m i + t). On peut ainsi appliquer la formule <strong>de</strong> Mac-Laurin (i.e. Taylor-Lagrange en 0. . .), ce quinous donne :∀ t ∈ H˚, ∃ ε ∈ H˚ | ψ(t) = ψ(0) + tψ ′ (0) + t2 2 ψ′′ (0) + t3 6 ψ(3) (ε).On applique alors cette formule respectivement à h/2 et −h/2, ce qui donne :⎧ ( h⎪⎨ ψ2)⎪⎩ψ(− h 2)= ψ(0) + h 2 f(m i) + h28 f ′ (m i ) + h348 f ′′ (m i + ε),= ψ(0) − h 2 f(m i) + h28 f ′ (m i ) − h348 f ′′ (m i + ε).


8Calcul approché d’intégrales définiesPar suite, en faisant la différence, on trouve( ( hψ − ψ −2)h )= hf(m i ) + 2 h3248 f ′′ (m i + ε).( ( hOr ψ − ψ −2)h ) ∫ ai+1∫ ai∫ ai+1= f(x)dx − f(x)dx = f(x)dx, donc2 a ia i a i∫ ban−1∑f(x)dx =i=0∫ ai+1n−1∑f(x)dx =a ii=0( ( hψ − ψ −2)h ) n−1∑=2i=0hf(m i ) + h324 f ′′ (m i + ε).Il s’en suit que|I(f) − M n (f)| =n−1∑∣i=0][hf(m i ) + h324 f ′′ (m i + ε)n−1(b − a)3 ∑24 n 3supi=0 [a i ,a i+1 ]n−1∑− hi=0n−1|f ′′ (b − a)3 ∑| 24 n 3 sup |f ′′ | =i=0 [a,b]f(m i )∣ h3 n−1∑∣∣f ′′ (m i + ε) ∣24i=0(b − a)324 n 2 sup |f ′′ |.[a,b]Le théorème d’encadrement permet alors d’en déduire la convergence M n (f) −−−→n→∞ I(f). démonstration (proposition 3) :– Pour tous n ∈ N ∗ et i ∈ {0, . . .,n −1}, l’aire du trapèze formé entre les points d’abscisses a i et a i+1estf(a i ) + f(a i+1 ) b − a2 n .En faisant une somme <strong>de</strong> l’aire <strong>de</strong> tous les trapèzes, on trouve alors :T n (f) =n−1∑i=0(f(a i ) + f(a i+1 ) b − a2 n= b − an−1f(a 0 ) + f(a n ) ∑+n 2i=1)2 f(a i ).2– Pour l’instant, fixons i dans {0, . . .,n − 1}, et considérons l’intervalle I i = [a i , a i+1 ]. Définissionsalors pour tout x ∈ I i et un élément θ ∈ ]a i , a i+1 [ la fonction<strong>de</strong> sorte que ϕ(θ) = 0.ϕ(x) = f(x) − t(x) −f(θ) − t(θ)(θ − a i )(θ − a i+1 ) (x − a i)(x − a i+1 ),On constate alors que ϕ est <strong>de</strong> classe C 2 sur I i (en tant que somme <strong>de</strong> f qui est C 2 par hypothèse,t affine et donc C ∞ , et une fonction polynôme <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré 2). Par application du théorème <strong>de</strong> Rolle,puisque ϕ(a i ) = ϕ(a i+1 ) = ϕ(θ), il vient qu’il existe <strong>de</strong>ux constantes d i ∈ ]a i , θ[ et e i ∈ ]θ, a i+1 [telles que ϕ ′ (d i ) = ϕ ′ (e i ) = 0. Mais puisque d i < e i , on peut à nouveau appliquer ce théorème à ϕ ′pour en déduire que∃ c i ∈ ]d i , e i [ ⊂ ]a i , a i+1 [ | ϕ ′′ (c i ) = 0.Par <strong>calcul</strong>, on peut écrire que tout x ∈ I i vérifie l’égalitéϕ ′′ (x) = f ′′ f(θ) − t(θ)(x) − 2(θ − a i )(θ − a i+1 ) ,


9Calcul approché d’intégrales définieset combinée à ϕ ′′ (c i ) = 0, on en déduit la suite d’implications suivantes :⇒⇒⇒f(θ) − t(θ) = f ′′ (c i )2|f(θ) − t(θ)| 1 2 sup∫ ai+1a i∫ ai+1a i[a i ,a i+1 ](θ − a i )(θ − a i+1 )|f ′′ | |(θ − a i )(θ − a i+1 )||f(θ) − t(θ)| dθ 1 2 sup |f ′′ |[a i ,a i+1 ]∫ ai+1|f(θ) − t(θ)| dθ 1 2 sup |f ′′ | (a i+1 − a i ) 3[a i ,a i+1 ] 6a i(θ − a i )(a i+1 − θ)dθ= h312 sup |f ′′ |.[a i ,a i+1 ]Finalement, il ne reste qu’à sommer chacune <strong>de</strong>s inégalités selon i ∈ {0, . . .,n − 1} :|I(f) − T n (f)| =∣∫ ba∫ ban−1∑i=0f(x)dx −∫ bn−1∑|f(x) − t(x)| dx =a∣∫ ∣∣∣ bt(x)dx∣ = f(x) − t(x)dx∣i=0h 3n−112 sup∑|f ′′ | [a i ,a i+1 ]i=0a∫ ai+1a i(b − a) 312 n 3 sup[a,b]|f(x) − t(x)| dx|f ′′ (b − a)3| =12 n 2 sup[a,b](b − a)3Du fait que sup |f ′′ | soit une constante réelle, le théorème d’encadrement permet <strong>de</strong> conclure12 [a,b]que T n (f) −−−→ I(f). n→∞|f ′′ |.démonstration (proposition 4) :– Lemme 2 (formule <strong>de</strong>s trois niveaux) : Si ϕ est un polynôme <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré au plus à 2 défini sur unintervalle [α, β], alors∫ βαϕ(x)dx = β − α6(ϕ(α) + 4ϕ( α + β2) )+ ϕ(β) .démonstration (lemme 2) : Posons P(t) = µt 2 + νt + ω. Alors∫ βα[ ] t3 β [ ] t2 βϕ(x)dx = µ + ν + ω[t] β α = µ β3 − α 3+ ν β2 − α 23α2α3 2= β − α (2µ(β 2 + αβ + α 2 ) + 3ν(α + β) + 6ω )6= β − α6= β − α6d’où le résultat recherché.[(µα 2 + να + ω) + 4ν α + β2)+ ω(ϕ(α) + 4ϕ(µ α2 + 2αβ + β 2+4]+ (µβ 2 + νβ + ω)( α + β) )+ ϕ(β) ,2+ ω(β − α)


10Calcul approché d’intégrales définiesL’égalité est donc immédiate : on applique ce lemme sur chaque intervalle [a i , a i+1 ], puis il suffit <strong>de</strong>sommer chaque égalité pour arriver à ce résultat.– Considérons l’application suivante :φ :[0, h ]2−→ Rt ↦−→∫ mi +tm i −toù A est un réel qui annule φ au point h 2 .f(x)dx − ( f(m i − t) + f(m i + t) + 4f(m i ) ) t3 + 25 t 52880 A,Par application du théorème <strong>de</strong> Rolle (après avoir vérifié que c’est possible) à φ sur l’intervalle [0, h 2 ],on obtient l’existence d’une constante ξ ∈ ]0, h 2 [ telle que φ′ (ξ) = 0. Or pour tout t ∈ [0, h 2 ],φ ′ (t) = f(m i + t) + f(m i − t) − 1 3− t 3(f ′ (m i + t) − f ′ (m i − t) ) + 1 18 t4 A.(f(mi − t) + f(m i + t) + 4f(m i ) )On applique à nouveau ce théorème à φ ′ , puis à φ ′′ , et on en déduit l’existence d’un élément ζ ∈ ]0, h 2 [tel que φ (3) (ζ) = 0, d’où (on <strong>calcul</strong>e comme ci- <strong>de</strong>ssus φ (3) (x) puis on traduit l’égalité φ (3) (ζ) = 0) :A = f(3) (m i + ζ) − f (3) (m i − ζ).2ζAppliquons alors la formule <strong>de</strong>s accroissements finis à f (3) sur l’intervalle [m i −ζ, m i +ζ], elle nousdonne une constante λ dans ce <strong>de</strong>rnier qui vérifie alors A = f (4) (λ). En conclusion,( ∫ h ai+1φ = f(x)dx −2)h (f(ai ) + f(a i+1 ) + 4f(m i ) ) + h5a i62880 f(4) (λ) = 0,et l’on en déduit enfin la majoration suivante :∫ ai+1∣ f(x)dx − ha i6(f(ai ) + f(a i+1 ) + 4f(m i ) )∣ ∣ ∣∣ h52880sup |f (4) |.[a i ,a i+1 ]On peut maintenant conclure quant à la majoration <strong>de</strong> l’erreur. En effet, on somme les inégalitésappliquées à chaque intervalle <strong>de</strong> la subdivision <strong>de</strong> [a, b] :=∫ b n−1∑ hI(f) − S n (f) =f(x)dx − f(ai ) + 4f(m∣i ) + f(a i+1 )a6( )∣ ∣ ∣∣∣i=0n−1∑(∫ ai+1f(x)dx − h f(ai ) + 4f(m∣i ) + f(a i+1 )a i6( ))∣ ∣ ∣∣∣i=0n−1∑i=0h 52880sup |f (4) | [a i ,a i+1 ]n−1∑i=0(b − a) 52880 n 5 sup[a,b]|f (4) | (b − a)52880 n 4 sup |f (4) |.[a,b]La convergence annoncée se déduit alors du théorème d’encadrement.


11Calcul approché d’intégrales définies78.4 Commentaires1. Pour la proposition 1 ′ , il est stipulé que les suites ( R n (f) ) n∈N ∗ et ( R ′ n(f) ) n∈N ∗ encadrent I(f) etconvergent vers cette même valeur I(f). Il est important <strong>de</strong> souligner que ces suites ne sont pasadjacentes ! ! S’il est facile <strong>de</strong> montrer que leur différence tend vers 0, il est impossible <strong>de</strong> montrerque l’une est croissante et l’autre décroissante, sauf si l’on divise notre intervalle [a,b] en 2 à chaqueétape, autrement dit <strong>de</strong> considérer les suites ( R 2 n(f) ) n∈N ∗ et ( R ′ 2 n(f)) n∈N ∗ .Pour s’en convaincre, considérer la fonctionf : [0, 1] −→ [0, 1]x ↦−→ x + cos(10πx) − 1 .10πOn vérifie sans peine que f est strictement croissante sur [0, 1] (pour être plus précis, sa courbeest <strong>de</strong> Lorenz, c’est-à-dire que la fonction est définie sur [0, 1], y est strictement croissante, quef(0) = 0 et f(1) = 1, et enfin que tout x ∈ [0, 1] vérifie l’inégalité f(x) x). Si l’on penseque les suites ( R n (f) ) et ( R ′ n(f) ) sont respectivement croissante et décroissante, il suffit <strong>de</strong> vérifierque R 6 (f) < R 5 (f) et R ′ 5(f) > R ′ 4(f), ce qui suffit à dire que ces suites ne sont pas adjacentes. . .2. La <strong>de</strong>uxième remarque <strong>de</strong> 1.1 et la <strong>de</strong>uxième <strong>de</strong> 2 sont <strong>de</strong>s cas particuliers <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> d’accélération<strong>de</strong> Richardson-Romberg. J’ai tenté <strong>de</strong> la développer dans cette leçon, mais le manque <strong>de</strong> temps àl’épreuve ne m’avait permis que <strong>de</strong> citer cette métho<strong>de</strong> oralement. Elle ferait plutôt l’objet d’un paragraphespécifique dans une leçon d’agrégation, et n’est pas indispensable ici. A noter que la remarque<strong>de</strong> 1.1 fournit une accélération <strong>de</strong> convergence qui ne rentre pas dans la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Richardson-Romberg, mais s’en inspire.3. La proposition 4 aurait pu être un théorème, bien qu’elle n’apporte pas plus d’informations que lesautres propositions (elles se ressemblent toutes comme <strong>de</strong>ux gouttes d’eau !). Cela dit, c’est la métho<strong>de</strong>implantée actuellement dans la plupart <strong>de</strong>s machines à <strong>calcul</strong>er, lorsque l’on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> donnerune valeur approchée d’une intégrale connue, ou lorsqu’un logiciel <strong>de</strong> <strong>calcul</strong> formel n’arrive justementpas à déterminer la primitive d’une fonction. Pour cette même proposition, il existe une alternative<strong>de</strong> démonstration ne supposant pas connue la constante 2880 qui apparaît dans la majoration.Elle ne sera pas développée ici parce qu’elle est longue et certainement moins facile à retenir qu’unesimple constante. . .4. Les métho<strong>de</strong>s générales <strong>de</strong> Newton-Côtes sont données plus à titre existentiel qu’instructif. Il n’estpas <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> retenir toutes les constantes λ i , mais il est toujours bon <strong>de</strong> savoir qu’une telle métho<strong>de</strong>généralisable existe, et savoir en donner les traits (à savoir que la fonction est approchée parson polynôme d’interpolation <strong>de</strong> Newton aux l + 1 points équidistants).5. Le point 3.2 aurait une meilleure place dans une leçon d’agrégation, d’autant plus que cette métho<strong>de</strong>est rarement étudiée au cours du cycle universitaire. Cela dit, le fait <strong>de</strong> proposer cette métho<strong>de</strong>, mêmeoralement, ouvre le débat à la pertinence du choix pour le <strong>calcul</strong> d’une intégrale définie : faut-il plutôtaugmenter le nombre <strong>de</strong> divisions <strong>de</strong> l’intervalle, l’ordre <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> ou choisir <strong>de</strong>s points nonforcément équidistants ?6. Les différentes annexes ont été crées grâce à Maple 10. Il est évi<strong>de</strong>nt que l’on ne disposera pas d’untel matériel le jour <strong>de</strong> l’oral. Pour ceux que ça intéressent, il y a en secon<strong>de</strong> annexe à ce document


12Calcul approché d’intégrales définiesune capture d’écran donnant un programme tournant sur TI Voyage 200 (en anglais) 2 <strong>calcul</strong>ant uneintégrale par la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>s trapèzes (la partie traçage peut naturellement être omise. . . ). J’attire l’attentionaussi sur le fait qu’on voit sur les figures <strong>de</strong> Maple une évaluation <strong>de</strong> l’erreur commise : ils’agit <strong>de</strong> l’erreur entre l’intégrale <strong>calcul</strong>ée par la métho<strong>de</strong> correspondant à la figure et celle que Maple<strong>calcul</strong>e en valeur approchée, et non la valeur <strong>de</strong> l’intégrale. Maple n’est pas infaillible, et fait aussiquelques erreurs d’arrondi en <strong>calcul</strong> approché. . .7. J’ai mis toutes les démonstrations, un peu plus détaillées que dans la plupart <strong>de</strong>s livres où l’on peut lestrouver. Puisqu’aucune démonstration n’a été faite pendant la présentation (trop longues), je n’avaispas jugé utile <strong>de</strong> placer les outils utilisés en pré-requis, à savoir :– Formules <strong>de</strong> Taylor (prop. 2),– Théorème <strong>de</strong> Rolle (prop. 3 & 4),– Formule <strong>de</strong>s accroissements finis (prop. 4).c○ 2011 par Martial LENZEN.Aucune reproduction, même partielle, autres que celles prévues à l’article L. 122-5 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> lapropriété intellectuelle, ne peut être faite sans l’autorisation expresse <strong>de</strong> l’auteur.2 : document intitulé « programme TI-89 permettant <strong>de</strong> <strong>calcul</strong>er une valeur approchée d’intégrale », disponible égalementsur la page « Leçons » <strong>de</strong> mon site, en tout bas <strong>de</strong> page.

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