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Schéma régional et plans départementaux de gestion des déchets ...

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Avant-proposLa loi du 13 juill<strong>et</strong> 1992 impose, à compter du 1 er juill<strong>et</strong> 2002, la limitation <strong>de</strong> la mise en décharge auxseuls déch<strong>et</strong>s ultimes.La circulaire du 15 février 2000 <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que soit conduite une réflexion locale en vue <strong>de</strong> planifier la<strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP dans une logique volontaire <strong>et</strong> consensuelle.En eff<strong>et</strong>, si la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s ménagers relève <strong>de</strong>s collectivités qui m<strong>et</strong>tent en œuvre dans chaquedépartement les <strong>plans</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s ménagers <strong>et</strong> assimilés (PDMA), si la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s spéciaux (DIS)est régie par les dispositions inscrites dans le plan régional d’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s spéciaux (PREDIS), la<strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP relève, quant à elle, <strong>de</strong>s professionnels du bâtiment <strong>et</strong> <strong>de</strong>s travaux publics,notamment donneurs d’ordre <strong>et</strong> entreprises.Les Préf<strong>et</strong>s <strong>de</strong> l’Eure <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Seine-Maritime ont confié aux services <strong>de</strong> l’Equipement dans la région (DRE <strong>et</strong>DDE) l’élaboration conjointe <strong>de</strong>s <strong>plans</strong> départementaux dans le cadre d’un schéma régional. La DRE <strong>de</strong>Haute-Normandie a assuré le pilotage <strong>de</strong> la démarche. Les travaux ont été conduits par une CommissionRégionale associant l’ensemble <strong>de</strong>s partenaires <strong>et</strong> dans laquelle le DRIRE, l’ADEME, les services <strong>de</strong>sdépartements <strong>et</strong> les fédérations professionnelles du BTP ont joué un rôle important.Les travaux <strong>de</strong>s différentes commissions, les investigations sur le terrain, les contacts avec les élus, maîtresd’ouvrage <strong>de</strong>s déchèteries, ont permis d’établir le présent schéma régional intégrant les <strong>de</strong>ux <strong>plans</strong>départementaux.Le schéma régional comporte une évaluation <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP nécessitant un traitement à hauteur <strong>de</strong> 800000 tonnes, par an, pour les déch<strong>et</strong>s bâtiment <strong>et</strong> 300 000 tonnes, par an, pour les déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s TP.Ce document vise à construire un maillage territorial cohérent perm<strong>et</strong>tant aux entreprises <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong>points d’apport, <strong>de</strong> centres <strong>de</strong> regroupement <strong>et</strong> <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> « classe 3 » dans un rayon <strong>de</strong> 15 km.Il s’agit d’offrir aux entreprises la possibilité <strong>de</strong> déposer leurs déch<strong>et</strong>s au plus près <strong>de</strong> leurs chantiers,condition nécessaire à la mise en œuvre <strong>de</strong> bonnes pratiques par les professionnels.Le schéma régional a également une ambition économique. Celle <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre aux maîtres d’ouvragespublics <strong>et</strong> privés <strong>et</strong> aux entreprises d’intégrer le prix <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP dans les programmes,les règlements <strong>de</strong>s marchés <strong>et</strong> les offres <strong>de</strong>s entreprises dans un souci <strong>de</strong> transparence, d’égale mise enconcurrence <strong>et</strong> <strong>de</strong> traçabilité.L’adhésion <strong>de</strong>s donneurs d’ordre <strong>et</strong> <strong>de</strong>s entreprises au schéma régional conditionne sa réussite.La mise en œuvre du schéma régional, <strong>et</strong> plus particulièrement son vol<strong>et</strong> territorial, avec création <strong>de</strong> centres<strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe 2 <strong>et</strong> <strong>de</strong> classe 3, <strong>de</strong> même que le développement <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> valorisationnécessitera <strong>de</strong>s investissements lourds.L’Etat, les collectivités <strong>et</strong> les professionnels <strong>de</strong>vront continuer à oeuvrer ensemble pour une <strong>gestion</strong>économique rationnelle <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP.L’enjeu est celui <strong>de</strong> l’environnement <strong>et</strong> du développement durable.Le Préf<strong>et</strong> du Département<strong>de</strong> l’EureLe Préf<strong>et</strong> <strong>de</strong> la Région Haute-NormandiePréf<strong>et</strong> du Département <strong>de</strong> Seine-Maritime2


S O M M A I R EChapitre Œ Objectifs Généraux : présentation <strong>de</strong> la circulaire du 15 février 2000 p.51.1. Problématique p.51.2. Objectifs p.51.3. Elaboration du schéma régional <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>plans</strong> départementaux p.71.4. Dispositif adopté en Haute-Normandie p.8Chapitre Contexte législatif <strong>et</strong> réglementaire p.102.1. Principales dispositions p.102.2. Textes s’appliquant plus particulièrement aux déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantiers <strong>de</strong> bâtiment p.15Chapitre Ž Responsabilités, obligations <strong>et</strong> implications <strong>de</strong>s acteurs du secteur bâtiment p.163.1. Implications <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> la filière p.163.2. Détermination du « producteur ou détenteur » <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantiers p.173.3. Fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> la responsabilité p.183.4. Assurances <strong>de</strong>s risques p.193.5. Sanctions p.19Chapitre Les filières d’élimination <strong>et</strong> <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s p.204.1. Les structures intermédiaires p.204.2. Les filières <strong>de</strong> valorisation p.214.3. Les filières <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s industriels spéciaux p.224.4. Les installations <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s p.22Chapitre L’élimination <strong>de</strong> certains déch<strong>et</strong>s particuliers p.235.1. Bois p.235.2. Peintures p.255.3. Amiante p.275.4. Plâtre p.305.5. Déch<strong>et</strong>s minéraux <strong>de</strong> démolition p.325.6. Plastiques p.323


Chapitre Œ Etu<strong>de</strong>s préalables <strong>et</strong> clauses contractuelles p.331.1. Avant la consultation p.331.2. Le dossier <strong>de</strong> consultation p.351.3. La comparaison <strong>de</strong>s offres p.41Chapitre Principes <strong>de</strong> regroupement p.422.1. La modélisation <strong>de</strong>s unités p.422.2. L’accès <strong>de</strong>s entreprises aux déchèteries p.46Chapitre Œ Gisement <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s produits <strong>et</strong> capacités <strong>de</strong> tri, stockage <strong>et</strong> traitement p.49existants1.1. Métho<strong>de</strong> utilisée p.491.2. Etablissements <strong>de</strong> tri, stockage <strong>et</strong> <strong>de</strong> traitement par zone géographique p.56Chapitre Objectifs du schéma régional <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>plans</strong> départementaux p.572.1. Stockage p.572.2. Accès aux déchèteries p.622.3. Plates formes <strong>de</strong> regroupement <strong>et</strong> <strong>de</strong> tri <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s p.622.4. Centres <strong>de</strong> valorisation/recyclage p.62ANNEXES1 - Modèles pour les programmes <strong>et</strong> consultations / Modèles <strong>de</strong> bor<strong>de</strong>reaux p.652 - Organigramme d’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s (annexe à la recommandation GPEM p.71du 22 juin 2000)3 - Note d’information du SETRA sur les déch<strong>et</strong>s routiers p.734 - Listes <strong>de</strong>s établissements d’accueil <strong>de</strong> la filière <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP : p.86Eure - Seine-Maritime5 - Documentation classée p.1254


CHAPITRE Œ OBJECTIFS GENERAUX : PRESENTATION DE LA CIRCULAIREDU 15 FEVRIER 20001.1. ProblématiqueExtrait <strong>de</strong> la circulaire :« Plus <strong>de</strong> 32 millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantiers <strong>de</strong> bâtiment <strong>et</strong> 100 millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong>déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s travaux publics (majoritairement <strong>de</strong>s terres) sont produites chaque année en France.Les conditions d’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantiers sont incertaines du fait <strong>de</strong> la multiplicité <strong>de</strong>sintervenants sur chaque chantier, <strong>de</strong> la nature diverse <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong> la variabilité <strong>de</strong> leurs lieux <strong>de</strong>production.Les filières actuelles d’élimination <strong>de</strong> ces déch<strong>et</strong>s sont insuffisantes en nombre <strong>et</strong> en capacité : c’est lecas <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong> tri, <strong>de</strong> regroupement <strong>et</strong> <strong>de</strong>s circuits <strong>de</strong> valorisation. De plus, ces déch<strong>et</strong>scontribuent encore à la création <strong>de</strong> décharges brutes malgré les efforts <strong>de</strong>s professionnels du secteur <strong>et</strong>notamment <strong>de</strong> leurs représentations syndicales nationales <strong>et</strong> territoriales qui se sont engagés dans <strong>de</strong>sdémarches <strong>de</strong> planification.Les déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantiers du bâtiment <strong>et</strong> <strong>de</strong>s travaux publics sont rarement pris en compte dans le cadre<strong>de</strong>s <strong>plans</strong> d’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s imposés par la réglementation pour gérer les déch<strong>et</strong>s ménagers <strong>et</strong>assimilés ou les déch<strong>et</strong>s industriels spéciaux.Or, l’exigence <strong>de</strong> la limitation <strong>de</strong> la mise en décharge aux seuls déch<strong>et</strong>s ultimes, posée par la loi du 13juill<strong>et</strong> 1992, comme objectif pour 2002, impose aux « producteurs <strong>et</strong> détenteurs » <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s d’adopterune approche plus volontariste. La planification mise en place dès maintenant constitue la meilleurevoie pour préparer l’échéance <strong>et</strong> éviter une adaptation difficile <strong>de</strong> la profession à la veille <strong>de</strong> 2002. »En eff<strong>et</strong>, à compter du 1 er juill<strong>et</strong> 2002, le stockage <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s est réservé aux seuls déch<strong>et</strong>s ultimes.1.2. ObjectifsExtrait <strong>de</strong> la circulaire :« La démarche <strong>de</strong> planification vise à l’application <strong>de</strong>s objectifs suivants :1. Le premier objectif est d’assurer le respect <strong>de</strong> la réglementation en luttant contre les déchargessauvages <strong>et</strong> en faisant appliquer le principe du « pollueur-payeur » contenu dans la loi du 15 juill<strong>et</strong>1975, qui attribue la charge du traitement <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s à leurs producteurs. Onconstate actuellement trop souvent le rej<strong>et</strong> incontrôlé, dans la nature, <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantier. Cerej<strong>et</strong> est à l’origine <strong>de</strong> la constitution <strong>de</strong> décharges sauvages, qui par un eff<strong>et</strong> d’entraînement, attirenttoutes sortes d’autres déch<strong>et</strong>s dont le caractère non inerte, ajoute à la pollution visuelle <strong>de</strong>s sites,une pollution biologique, voire toxique.5


2. Le <strong>de</strong>uxième objectif est la mise en place d’un réseau <strong>de</strong> traitement, <strong>et</strong> l’organisation <strong>de</strong>s circuitsfinanciers <strong>de</strong> façon à ce que les coûts soient intégrés <strong>et</strong> clairement répartis. Ce réseau <strong>de</strong>vra offriraux professionnels du bâtiment <strong>et</strong> aux professionnels <strong>de</strong>s travaux publics un service <strong>de</strong> proximité,afin <strong>de</strong> réduire le transport <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>et</strong> le coût <strong>de</strong> leur traitement. La planification <strong>de</strong>vra perm<strong>et</strong>trela mise en place d’une répartition géographique équilibrée <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong> recyclage, <strong>de</strong> dépôtspour les matériaux valorisables <strong>et</strong> d‘enfouissement pour les déch<strong>et</strong>s ultimes.3. Le troisième objectif est <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre au secteur du bâtiment <strong>et</strong> <strong>de</strong>s travaux publics <strong>de</strong> participer auprincipe <strong>de</strong> réduction à la source <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s posé par la loi du 13 juill<strong>et</strong> 1992.4. Le quatrième objectif vise à la réduction <strong>de</strong> la mise en décharge, <strong>et</strong> à l’effort global <strong>de</strong> valorisation <strong>et</strong><strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s. Il est bien entendu que le recyclage ne peut se pratiquer que dans lerespect <strong>de</strong>s exigences technologiques, environnementales <strong>et</strong> <strong>de</strong> santé publique. La planification<strong>de</strong>vra prévoir l’utilisation <strong>de</strong>s réseaux existants <strong>de</strong> recyclage <strong>et</strong> <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>et</strong> la miseen place d’installations nouvelles.5. Le cinquième objectif découle du précé<strong>de</strong>nt. Il consiste à perm<strong>et</strong>tre l’utilisation <strong>de</strong>s matériauxrecyclés dans les chantiers du BTP, dans le cadre <strong>de</strong>s exigences technologiques, environnementales<strong>et</strong> <strong>de</strong> santé publique. Les installations <strong>de</strong> recyclage <strong>et</strong> <strong>de</strong> valorisation mises en place contribueront àla mise sur le marché <strong>de</strong> ces nouveaux matériaux. C<strong>et</strong>te politique répond à <strong>de</strong>ux soucis :Ä instaurer <strong>de</strong>s débouchés pérennes à l’industrie du recyclage que l’on souhaite m<strong>et</strong>tre en place. Ilest en eff<strong>et</strong> illusoire d’investir dans <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> recyclage, si ceux-ci ne sont paséconomiquement viables,Ä économiser les ressources <strong>de</strong> matériaux non renouvelables.6. Le sixième objectif est <strong>de</strong> mieux impliquer les maîtres d’ouvrages publics <strong>et</strong> privés dans l’élimination<strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s qui sont générés par la réalisation <strong>de</strong> leurs comman<strong>de</strong>s. .... Le traitement doit êtreenvisagé <strong>de</strong> façon à réserver la place la plus importante possible à la valorisation <strong>et</strong> au recyclage. »Pour atteindre ces objectifs, la circulaire propose <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en œuvre les actions suivantes :« - mise en place <strong>de</strong>s collectes,- création <strong>de</strong> centres <strong>de</strong> tri, <strong>de</strong> regroupement <strong>et</strong> <strong>de</strong> dépôts pour les matériaux valorisables,- création d’installations <strong>de</strong> recyclage,- création <strong>de</strong> centres <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s ultimes du BTP, respectueux <strong>de</strong> la réglementation, dansle contexte actuel <strong>de</strong> lutte contre les décharges illégales .»Par ailleurs, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s objectifs spécifiques à la problématique déch<strong>et</strong>s du BTP, la mise en œuvre <strong>de</strong>sactions envisagées perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> répondre à un enjeu social important : la création d’emploiséventuellement en liaison avec les dispositifs d’insertion.6


1.3. Elaboration du schéma régional <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>plans</strong> départementaux1.3.1. Une réflexion localeLa circulaire du 15 février 2000 <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux Préf<strong>et</strong>s d’animer une réflexion locale en vue <strong>de</strong> planifierla <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du bâtiment <strong>et</strong> <strong>de</strong>s travaux publics dans une logique essentiellement volontaire <strong>et</strong>consensuelle.La nature partenariale <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te action a conduit à la création d’une commission dont les travauxaboutiront à l’établissement du plan <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> départementale <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP, approuvé par lePréf<strong>et</strong>.Les services <strong>de</strong> l’Equipement, en collaboration avec les autres services déconcentrés intéressés, ont étéchargés <strong>de</strong> piloter l’élaboration <strong>de</strong> la planification <strong>de</strong> l’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP.La coordination régionale <strong>de</strong> ces <strong>plans</strong> est assurée par le Préf<strong>et</strong> <strong>de</strong> Région.La <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du bâtiment <strong>et</strong> <strong>de</strong>s travaux publics est, quant à elle, <strong>de</strong> la responsabilité <strong>de</strong> ceuxqui les produisent ou les détiennent conformément au co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’environnement.1.3.2. La démarche <strong>de</strong> planificationPour l’élaboration du plan, est constituée une commission formée <strong>de</strong> représentants :Ü Etat,Ü ADEME,Ü professionnels,Ü maîtres d’ouvrages publics <strong>et</strong> privés,Ü maîtres d’œuvre,Ü collectivités territoriales,Ü ...La commission ainsi formée, définit son programme <strong>de</strong> travail <strong>et</strong> les modalités <strong>de</strong> son fonctionnement.Le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> plan, présenté par la commission, est communiqué pour avis au Préf<strong>et</strong> <strong>de</strong> Région quivérifie la concordance avec les <strong>plans</strong> <strong>de</strong>s départements voisins.Il est ensuite soumis pour avis au Conseil Général, au Conseil Départemental d’hygiène <strong>et</strong> <strong>de</strong> sécurité,à la commission consultative visée à l’article 5 du décr<strong>et</strong> n° 96-1008 du 18 novembre 1996 (déch<strong>et</strong>sménagers / déch<strong>et</strong>s industriels spéciaux).Le plan est approuvé par le Préf<strong>et</strong> <strong>de</strong> Département <strong>et</strong> mis à la disposition du public. Il établitnotamment :Ü une quantification <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantier,Ü un recensement <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> traitement existantes,Ü une prévision <strong>de</strong>s installations nouvelles nécessaires, dans une logique <strong>de</strong> proximité.7


1.3.3. Aspects organisationnels <strong>et</strong> rôle <strong>de</strong>s collectivités territorialesLes <strong>plans</strong> <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du bâtiment <strong>et</strong> <strong>de</strong>s travaux publics ont essentiellement vocation àcouvrir le champ <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s industriels banals <strong>et</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s inertes issus <strong>de</strong> ces activités. Les déch<strong>et</strong>sindustriels spéciaux <strong>et</strong> les déch<strong>et</strong>s collectés dans le cadre du service public, par les collectivitésterritoriales en application <strong>de</strong> l’article L. 2224-14 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s collectivités territoriales, sont traitésrespectivement dans le cadre <strong>de</strong>s <strong>plans</strong> régionaux d’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s industriels spéciaux (DIS)<strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>plans</strong> départementaux d’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s ménagers <strong>et</strong> assimilés (P.D.M.A).Les collectivités territoriales ont un intérêt évi<strong>de</strong>nt à la bonne <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du bâtiment <strong>et</strong> <strong>de</strong>stravaux publics.Les collectivités territoriales peuvent :F favoriser l’implantation <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong> tri, <strong>de</strong> regroupement, <strong>de</strong> recyclage <strong>et</strong> <strong>de</strong> stockage dans leressort <strong>de</strong> leur circonscription,F ouvrir, en tant que possible, les déch<strong>et</strong>teries municipales aux entreprises, moyennant une re<strong>de</strong>vancepour service rendu.F dimensionner leurs proj<strong>et</strong>s d’investissements en matière <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>teries en tenant compte <strong>de</strong> cesgisements.1.4. Dispositif adopté en Haute-NormandieSous l’autorité du Préf<strong>et</strong> <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Haute-Normandie, représenté par le directeur régional <strong>de</strong>l’Equipement, <strong>et</strong> en accord avec les Préf<strong>et</strong>s <strong>de</strong> département, a été installé le 11 juill<strong>et</strong> 2000, lacommission régionale chargée d’élaborer le schéma régional <strong>et</strong> les <strong>plans</strong> départementaux <strong>de</strong> <strong>gestion</strong><strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP.Etaient conviés à c<strong>et</strong>te réunion, outre le Directeur Régional <strong>de</strong> l’Equipement, les représentants <strong>de</strong>sorganismes suivants :ü Fédération Française du Bâtiment <strong>de</strong> Haute-Normandie,ü Fédération Régionale <strong>de</strong>s Travaux Publics <strong>de</strong> Normandie,ü CAPEB <strong>de</strong> Haute-Normandie,ü UNICEM Normandie,ü Syndicat National <strong>de</strong>s Entreprises <strong>de</strong> Démolition (SNED),ü Préfecture <strong>de</strong> l’Eure,ü Préfecture <strong>de</strong> Seine-Maritime,ü Conseil Général <strong>de</strong> l’Eure,ü Conseil Général <strong>de</strong> Seine-Maritime,ü Agence <strong>de</strong> l’Environnement <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Maîtrise <strong>de</strong> l’Energie (ADEME),ü DRIRE,ü Direction Régionale <strong>de</strong> l’Environnement (DIREN),ü DDE <strong>de</strong> l’Eure,ü DDE <strong>de</strong> Seine-Maritime,ü Communauté d’Agglomération Rouennaise,ü Ville du Havre,ü Port Autonome du Havre,ü Chambre Régionale <strong>de</strong>s Métiers,ü UNTEC Normandie,ü Ordre Régional <strong>de</strong>s Architectes,ü Association <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’environnement,ü Association Régionale <strong>de</strong>s Organismes HLM,ü Centre d’Etu<strong>de</strong>s Techniques <strong>de</strong> l’Equipement Normandie-Centre8


CHAPITRECONTEXTE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE2.1. Principales dispositions2.1.1. Cadre généralLes orientations <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s sont définies par les textes suivants :♦ Le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ Environnement ( titre I )Il s’applique aux installations qui peuvent présenter <strong>de</strong>s dangers pour la protection <strong>de</strong> la santé, <strong>de</strong> lasécurité publique, <strong>de</strong> la nature <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’environnement.Ces installations sont définies dans la nomenclature <strong>de</strong>s installations classées établie par décr<strong>et</strong> enConseil d’Etat qui les soum<strong>et</strong> à <strong>de</strong>s procédures d’autorisation ou <strong>de</strong> déclaration suivant la gravité <strong>de</strong>sdangers ou <strong>de</strong>s inconvénients que peuvent présenter leur exploitation.Ainsi, les déch<strong>et</strong>teries, les installations <strong>de</strong> tri, <strong>de</strong> traitement, <strong>de</strong> transit, <strong>de</strong> regroupement <strong>et</strong> certainesinstallations <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s relèvent du régime <strong>de</strong>s installations classées.♦ Le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ Environnement ( titre IV )Il définit le déch<strong>et</strong> comme « tout résidu d’un processus <strong>de</strong> production, <strong>de</strong> transformation oud’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonnéou que son détenteur <strong>de</strong>stine à l’abandon ». Il donne la responsabilité <strong>de</strong> l’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s àtoute personne qui en produit ou en détient.Il fixe les priorités <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s, <strong>et</strong> notamment :∗ la prévention ou la réduction <strong>de</strong> la production <strong>et</strong> <strong>de</strong> la nocivité <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s, en agissantnotamment sur la fabrication <strong>et</strong> la distribution <strong>de</strong>s produits,∗ l’organisation du transport <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>et</strong> sa limitation en distance <strong>et</strong> en volume,∗ la valorisation <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s, par réemploi, recyclage ou valorisation énergétique sans hiérarchie apriori entre ces différents mo<strong>de</strong>s,∗ l’information du public.En outre, il introduit <strong>de</strong> nouveaux concepts tels que :∗ la notion <strong>de</strong> déch<strong>et</strong> ultime,∗ les installations <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s qui remplacent progressivement les décharges.10


Les modalités d’application sont les suivantes :la fin <strong>de</strong> l’exploitation <strong>de</strong>s décharges traditionnelles : à compter du 1 er juill<strong>et</strong> 2002, les installationsd’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s par stockage ne seront autorisées à accueillir que <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s ultimes.Le déch<strong>et</strong> ultime est un déch<strong>et</strong>, résultant ou non du traitement d’un déch<strong>et</strong>, qui n’est plussusceptible d’être traité dans les conditions techniques <strong>et</strong> économiques du moment, notamment parextraction <strong>de</strong> la part valorisable ou par réduction <strong>de</strong> son caractère polluant ou dangereux.Les conditions techniques <strong>et</strong> économiques sont susceptibles <strong>de</strong> varier localement en fonctionnotamment du tri, du transport, <strong>de</strong>s quantités en jeu, <strong>et</strong>c...La mise en installation <strong>de</strong> stockage sera donc la <strong>de</strong>rnière alternative envisageable afin d’éliminer undéch<strong>et</strong> <strong>et</strong> tout autre mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> traitement ou valorisation sera encouragé, dans les limites techniques<strong>et</strong> économiques du moment.♦ La loi n° 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> l’environnement.Elle impose le paiement d’une taxe jusqu’en 2002 pour tous les déch<strong>et</strong>s admis dans <strong>de</strong>s installationsd’élimination <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s industriels spéciaux par incinération, co-incinération, traitementphysico-chimique ou biologique (cf. P.R.E.D.I.S).Nota : La part D.I.S. valorisée comme matière n’est pas assuj<strong>et</strong>tie à la taxe.2.1.2. Classification généraleEn application <strong>de</strong> la directive 75/442/CEE du Conseil <strong>de</strong> l’Union Européenne du 15 juill<strong>et</strong> 1975 relativeaux déch<strong>et</strong>s, modifiée par la directive 91/156/CEE du 18 mars 1991, ainsi que par la décision du 16janvier 2001 modifiant la décision 2000/532/CE, la Commission a établi une liste <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s qui rentredans le champ d’application <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te directive cadre. C<strong>et</strong>te liste est appelée Catalogue Européen <strong>de</strong>sDéch<strong>et</strong>s (CED). Elle a été transcrite en droit français dans « l’avis relatif à la nomenclature <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s »(J.O. du 11 novembre 1997).Les déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantiers du bâtiment sont classés principalement sous la rubrique 17 « déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong>construction <strong>et</strong> <strong>de</strong> démolition (y compris la construction routière) ».Au sein du CED ont été i<strong>de</strong>ntifiés les déch<strong>et</strong>s considérés comme dangereux. La liste <strong>de</strong> ces déch<strong>et</strong>s aété adoptée par la décision du Conseil du 22 décembre 1994. Sous la rubrique 17, ont été classésdangereux les matériaux d’isolation contenant <strong>de</strong> l’amiante (poussières <strong>et</strong> fibres) tels que les flocages <strong>et</strong>calorifugeages. La classification <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s dangereux est reprise dans le décr<strong>et</strong> n° 97.517 du 15 mai1997.2.1.3. Installation <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>sIl existe trois classes d’installations <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s :è Les installations <strong>de</strong> classe 1 acceptant les déch<strong>et</strong>s dangereux. Elles sont réglementées par les arrêtésdu 18 décembre 1992 modifiés par les arrêtés du 18 février 1994.è Les installations <strong>de</strong> classe 2 acceptant les déch<strong>et</strong>s ménagers <strong>et</strong> assimilés. Elles sont réglementées parl’instruction technique du 11 mars 1987 <strong>et</strong> dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’arrêté du 9 septembre 1997.è Les installations dites <strong>de</strong> « classe 3 » acceptant les déch<strong>et</strong>s inertes. (cf : Gui<strong>de</strong> technique relatif auxinstallations <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s inertes - M.A.T.E. avril 2001).11


2.1.4 Transports <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>sLe décr<strong>et</strong> n° 98-679 du 30 juill<strong>et</strong> 1998 <strong>et</strong> ses arrêtés d’application entrés en vigueur au 1er janvier1999 s’appliquent aux Déch<strong>et</strong>s Industriels Banals (D.I.B) <strong>et</strong> Déch<strong>et</strong>s Industriels Spéciaux (D.I.S) ; ilsintroduisent <strong>de</strong> nouvelles dispositions concernant l’exercice <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> transport par route, <strong>de</strong>négoce <strong>et</strong> <strong>de</strong> courtage <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s. (Sont exclues du champ d’application <strong>de</strong> ce décr<strong>et</strong>, les entreprisesqui transportent <strong>de</strong>s terres non souillées, <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> briques, <strong>de</strong> béton, <strong>de</strong> tuiles, <strong>de</strong> céramiques, <strong>et</strong>d’autres matériaux <strong>de</strong> démolition propres <strong>et</strong> triés).Ce décr<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> répondre aux exigences qui ont été fixées par le législateur à l’article 8.1 <strong>de</strong> la loin° 75-633 du 15 juill<strong>et</strong> 1975 modifiée relative à l'élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>et</strong> à la récupération <strong>de</strong>smatériaux.Il a pour objectif <strong>de</strong> responsabiliser les activités intermédiaires dans le domaine <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>sdéch<strong>et</strong>s afin <strong>de</strong> garantir <strong>de</strong>s conditions d’hygiène <strong>et</strong> <strong>de</strong> sécurité aux producteurs, aux éliminateurs <strong>et</strong> àtout autre expéditeur <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s. Il s’inscrit dans la politique nationale <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong><strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s.Les entreprises effectuant le transport, le négoce <strong>et</strong> le courtage <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s seront responsables <strong>de</strong>décharger ou d’orienter <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s dans <strong>de</strong>s installations qui sont autorisées à les recevoir (interdictiond’abandon, <strong>de</strong> déversement ou <strong>de</strong> déchargement dans une installation d’élimination non conforme)Déclaration <strong>de</strong>s entreprises (DIB <strong>et</strong> DIS)Depuis le 1er janvier 1999, les entreprises effectuant le transport par route, le négoce <strong>et</strong> le courtage <strong>de</strong>déch<strong>et</strong>s doivent disposer d’un numéro <strong>de</strong> déclaration <strong>et</strong> d’un (ou <strong>de</strong>s) récépissé(s) <strong>de</strong> déclaration .C<strong>et</strong>te déclaration, dont la composition du dossier doit être conforme à l’arrêté du 12 août 1998, doitêtre effectuée auprès <strong>de</strong>s préf<strong>et</strong>s <strong>de</strong> département <strong>et</strong> doit être renouvelée tous les 5 ans.Champ d’applicationLes termes « transport par route », « négoce » <strong>et</strong> « courtage » revêtent les définitions suivantes :• transport par route : l’activité <strong>de</strong> transport correspond à toutes les opérations <strong>de</strong> chargement, <strong>de</strong>déplacement <strong>et</strong> <strong>de</strong> déchargement <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s entièrement ou partiellement sur le domaine publicroutier. Au sens <strong>de</strong> ce décr<strong>et</strong>, le transport comprend la collecte préalable,• négoce : le négociant entreprend pour son propre compte l'acquisition <strong>et</strong> la vente subséquente <strong>de</strong>déch<strong>et</strong>s. Il <strong>de</strong>vient propriétaire <strong>et</strong> détenteur <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>et</strong> en a donc la responsabilité,• courtage : le courtier est une personne qui effectue la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong> tout ou partie <strong>de</strong>s opérationsd'élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s pour le compte <strong>de</strong> tiers. Le rôle du courtier est d’offrir un service enm<strong>et</strong>tant en rapport un producteur <strong>de</strong> déch<strong>et</strong> <strong>et</strong> un éliminateur.Certaines entreprises sont exemptées <strong>de</strong>s dispositions du décr<strong>et</strong> applicables aux entreprises quieffectuent le transport <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s. C’est le cas, en particulier, <strong>de</strong>s entreprises qui transportent lesdéch<strong>et</strong>s qu’elles produisent <strong>et</strong> qui sont soumises à la loi n° 76-663 du 19 juill<strong>et</strong> 1976 modifiée relativeaux installations classées pour la protection <strong>de</strong> l'environnement. Ainsi, les entreprises <strong>de</strong> récupérationou <strong>de</strong> recyclage doivent être considérées comme <strong>de</strong>s producteurs <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s pour ce qui concerne lesrebuts <strong>de</strong> tri, tout comme les déch<strong>et</strong>teries doivent l’être pour les encombrants, les matériaux <strong>et</strong> lesproduits triés. Elles sont donc exemptées <strong>de</strong>s obligations du décr<strong>et</strong> n°98-679 pour leur activité d<strong>et</strong>ransport <strong>de</strong> ces déch<strong>et</strong>s.12


Obligations <strong>de</strong>s expéditeurs <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>sLes producteurs, détenteurs ou tout autre expéditeur <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s qui font appel à une entreprise d<strong>et</strong>ransport par route, <strong>de</strong> négoce ou <strong>de</strong> courtage <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s doivent s'assurer que c<strong>et</strong>te entreprise esttitulaire d'une déclaration.Obligations <strong>de</strong>s transporteurs, négociants <strong>et</strong> courtiers <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>sAu titre <strong>de</strong>s articles 3 <strong>et</strong> 8 du décr<strong>et</strong> n° 98-679, les entreprises effectuant le transport par route, lenégoce <strong>et</strong> le courtage <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s s’engagent à ne pas abandonner les déch<strong>et</strong>s dont ils ont la charge <strong>et</strong> às’assurer que le déchargement <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s s’effectue dans <strong>de</strong>s installations d’élimination autorisées àles recevoir au titre <strong>de</strong> la réglementation générale <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’arrêté préfectoral d’autorisation <strong>de</strong>l’installation. Ces entreprises doivent veiller à la bonne <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s tout au long du contrôleopérationnel <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s, <strong>et</strong> en particulier lors du déchargement.L’objectif principal <strong>de</strong> ce décr<strong>et</strong> consiste à s’assurer que les déch<strong>et</strong>s sont toujours orientés vers uneinstallation connue <strong>et</strong> en règle vis-à-vis du droit.Contrôle du respect <strong>de</strong> l’obligation <strong>de</strong> déclarationDepuis le 1er janvier 1999, le récépissé <strong>de</strong> déclaration doit être conservé à bord <strong>de</strong> chaque véhicule. Ildoit être présenté à toute réquisition <strong>de</strong>s agents chargés <strong>de</strong> la constatation <strong>de</strong>s infractions au titre <strong>de</strong>l’article 26 <strong>de</strong> la loi du 15 juill<strong>et</strong> 1975.Les entreprises ayant leur siège social en Europe <strong>et</strong> qui exercent leur activité en France sont égalementassuj<strong>et</strong>ties à c<strong>et</strong>te obligation <strong>et</strong> doivent pouvoir prouver qu’elles ont effectué une déclaration ouqu’elles sont en possession d’une autorisation <strong>de</strong> leurs autorités compétentes.De plus, les entreprises effectuant le transport par route, le négoce <strong>et</strong> le courtage <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s doiventêtre en possession du ou <strong>de</strong>s récépissés <strong>de</strong> déclaration dans le cadre <strong>de</strong>s informations à fournir àl’administration dans l’application :• <strong>de</strong> l’arrêté du 4 janvier 1985 relatif aux contrôles <strong>de</strong>s circuits d’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s générateurs<strong>de</strong> nuisances,• du règlement (CEE) n° 259/93 du Conseil du 1er février 1993 concernant la surveillance <strong>et</strong> lecontrôle <strong>de</strong>s transferts <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s à l'entrée <strong>et</strong> à la sortie <strong>de</strong> la Communauté européenne.Sanctions - Suspension <strong>de</strong> l’activitéConformément à l’article 11 du décr<strong>et</strong> n° 98-679, les entreprises qui ne respecteraient pas lesobligations <strong>de</strong> ce décr<strong>et</strong> peuvent être amenées à être suspendues <strong>de</strong> leur activité après avis <strong>de</strong> lacommission <strong>de</strong>s sanctions administratives du Comité régional <strong>de</strong>s transports sous l’autorité du Préf<strong>et</strong> <strong>de</strong>région.Information du publicLe registre <strong>de</strong>s entreprises déclarées doit pouvoir être consulté par toute personne qui en fait la<strong>de</strong>man<strong>de</strong>.Transports <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s dangereuxLes dispositions du décr<strong>et</strong> n° 98-679 s’appliquent sans préjudice <strong>de</strong> la réglementation relative autransport <strong>de</strong> marchandises dangereuses édictée par l’arrêté ministériel du 5 décembre 1996 modifié le11 décembre 2000, dit arrêté ADR, qui fixe notamment les prescriptions relatives au classement <strong>de</strong>smatières, au type d’emballage <strong>et</strong> à leur étiqu<strong>et</strong>age, à la signalisation <strong>et</strong> à l’équipement <strong>de</strong>s véhiculesainsi que les certificats <strong>de</strong> formation spéciale pour les conducteurs.13


2.1.5. EmballagesLa <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s d’emballages générés lors <strong>de</strong> chantiers <strong>de</strong> construction, <strong>de</strong> démolition <strong>et</strong> <strong>de</strong>réhabilitation est réglementée par le décr<strong>et</strong> n° 94-609 du 13 juill<strong>et</strong> 1994 lorsque les détenteurs ne sontpas les ménages. Ce décr<strong>et</strong> impose aux entreprises, comme seuls mo<strong>de</strong>s d’élimination pour leursdéch<strong>et</strong>s d’emballages, la valorisation par réemploi, recyclage, ou toute autre action visant à obtenir <strong>de</strong>smatériaux réutilisables ou <strong>de</strong> l’énergie.L’envoi direct en installation <strong>de</strong> stockage, en incinération sans récupération d’énergie <strong>et</strong> le brûlage àl’air libre <strong>de</strong> ces déch<strong>et</strong>s sont donc interdits. Cependant, ce décr<strong>et</strong> ne concerne pas les déch<strong>et</strong>sd’emballages qui restent pollués par les produits dangereux qu’ils ont contenus. Ils appartiennent alors,<strong>de</strong> fait, à la catégorie <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s spéciaux <strong>et</strong> font l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> sujétions particulières pour leurélimination, pour laquelle l’aspect sécurité prime celui <strong>de</strong> la valorisation.Les entreprises qui détiennent <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s d’emballages visés par le décr<strong>et</strong> doivent :Ä soit procé<strong>de</strong>r elles-mêmes à leur valorisation dans <strong>de</strong>s installations agréées selon les modalitésdécrites aux articles 6 <strong>et</strong> 7 du décr<strong>et</strong>,Ä soit les cé<strong>de</strong>r par contrat à l’exploitant d’une installation classée agréée dans les mêmes conditions,Ä soit les cé<strong>de</strong>r par contrat à un intermédiaire assurant une activité <strong>de</strong> transport, négoce ou courtage<strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s, régie par l’article 8 du décr<strong>et</strong>.La cession à un tiers <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s d’emballages visés par le décr<strong>et</strong> est nécessairement accompagnée d’uncontrat écrit, mentionnant notamment la nature <strong>et</strong> les quantités <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s d’emballages pris en charge.Tout tiers qui prend en charge <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s d’emballages doit préciser dans le contrat les types <strong>de</strong>valorisation auxquels il les <strong>de</strong>stine <strong>et</strong>, s’il n’assure pas lui-même c<strong>et</strong>te valorisation ou s’il ne l’assure quepartiellement, une liste <strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinataires potentiels.Pour les déch<strong>et</strong>s d’emballages visés par le décr<strong>et</strong>, une attention particulière est désormais requise, <strong>de</strong> lapart <strong>de</strong>s entreprises, afin que les dits déch<strong>et</strong>s soient mis à disposition « dans <strong>de</strong>s conditions propres àfavoriser leur valorisation ». Il faut au minimum prévoir que les déch<strong>et</strong>s d’emballages ne soient pasmélangés entre eux ou à d’autres déch<strong>et</strong>s dans <strong>de</strong>s conditions telles que la seule possibilitéd’élimination pour la majorité d’entre eux serait le stockage.Les entreprises qui abandonnent initialement les déch<strong>et</strong>s, comme tous les détenteurs ultérieurssuccessifs, doivent pouvoir justifier <strong>de</strong> la valorisation <strong>de</strong> leurs déch<strong>et</strong>s d’emballages aux agents <strong>de</strong> l’Etat.Elles doivent tenir un registre <strong>de</strong>s transactions <strong>et</strong> opérations effectuées en application du décr<strong>et</strong>,précisant la nature <strong>et</strong> les quantités <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s d’emballages cédés, l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s détenteurs, les datescorrespondantes, les modalités d’élimination. Les précé<strong>de</strong>ntes dispositions ne s’appliquent pas auxentreprises produisant moins <strong>de</strong> 1 100 litres <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s d’emballages par semaine <strong>et</strong> qui rem<strong>et</strong>tent leursdéch<strong>et</strong>s d’emballages aux services <strong>de</strong> collecte <strong>et</strong> <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s communes, moyennant unere<strong>de</strong>vance spéciale.14


2.2. Textes s’appliquant plus particulièrement aux déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantiers <strong>de</strong> bâtiment2.2.1. Conception <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s inertes ou installations <strong>de</strong> « classe 3 »Les déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantiers <strong>de</strong> bâtiment sont pour la majorité d’entre eux <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s inertes <strong>et</strong>recyclables. Pour c<strong>et</strong>te catégorie <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s, l’élimination par stockage se fait dans <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong>« classe 3 ». Il faut cependant rappeler que toute autre filière d’élimination, tel que le recyclage <strong>de</strong> cesmatériaux, est à privilégier avant d’envisager la mise en installation <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s.2.2.2. Arrêté « carrières » <strong>et</strong> circulaire d’applicationL’arrêté du 22 septembre 1994 relatif aux exploitations <strong>de</strong> carrières <strong>et</strong> aux installations <strong>de</strong> premiertraitement <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> carrières précise, dans son article 12, que le remblayage <strong>de</strong>s carrières,lorsqu’il est réalisé avec apport <strong>de</strong> matériaux extérieurs (déblais <strong>de</strong> terrassement, matériaux <strong>de</strong>démolition...) nécessite un tri préalable <strong>de</strong> ces matériaux afin <strong>de</strong> garantir l’utilisation <strong>de</strong>s seuls matériauxinertes.Ces apports extérieurs sont accompagnés d’un bor<strong>de</strong>reau <strong>de</strong> suivi qui indique leurs provenance,<strong>de</strong>stination, quantités, caractéristiques, moyens <strong>de</strong> transport utilisés, <strong>et</strong> qui atteste la conformité <strong>de</strong>smatériaux à leur <strong>de</strong>stination. L’arrêté d’autorisation fixe la nature, les modalités <strong>de</strong> tri <strong>et</strong> les conditionsd’utilisation <strong>de</strong>s matériaux extérieurs admis sur le site. Il est complété par la circulaire du 2 juill<strong>et</strong> 1996qui précise que les matériaux putrescibles, les matières plastiques, les métaux sont interdits pour leremblayage.15


CHAPITRE Ž RESPONSABILITES, OBLIGATIONS ET IMPLICATIONSDES ACTEURS DU SECTEUR BATIMENT3.1. Implications <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> la filièreLe titre IV du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’environnement impose à tous les justiciables un certain nombre d’obligations<strong>de</strong> résultats en ce qui concerne la protection <strong>de</strong> l’environnement <strong>et</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s telles que : lapréservation <strong>de</strong>s ressources naturelles, la limitation <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur transport, la valorisation <strong>de</strong>sdéch<strong>et</strong>s en vue <strong>de</strong> leur réemploi, l’information... Ce sont les « principes fondamentaux » d’une politiquevolontariste en matière <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s. Parallèlement, ce texte édicte <strong>de</strong>s obligations relatives àl’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s par leur producteur ou leur détenteur.En pratique, dans le cas du secteur du bâtiment, c’est donc aux entreprises du bâtiment (mise en œuvre,démolition, maintenance <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>ien) qu’incombe l’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantiers. Néanmoins,tous les intervenants <strong>de</strong> l’acte <strong>de</strong> construire, sans exception, sont concernés <strong>et</strong> sont impliqués dansl’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s, dans le respect <strong>de</strong>s grands principes cités plus haut. Maîtres d’ouvrage,maîtres d’œuvre, entreprises, industriels <strong>et</strong> acteurs du déch<strong>et</strong> : chacun doit être un maillon d’une chaîneéconomique <strong>et</strong> technique respectant mieux l’environnement <strong>et</strong>, en particulier, gérant ses déch<strong>et</strong>s. Pourcela, chacun a ses propres outils <strong>et</strong> ses propres leviers à m<strong>et</strong>tre en œuvre.3.1.1. Maîtrise d’ouvrageElle fournit aux entreprises l’ensemble <strong>de</strong>s informations techniques nécessaires à la bonne réalisationdu chantier (audit préalable <strong>de</strong>s bâtiments, audit du site,...).La programmation peut intégrer dans le cahier <strong>de</strong>s charges, <strong>de</strong>s prescriptions environnementalescomprenant la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s : le respect <strong>de</strong> ces prescriptions <strong>de</strong>venant un critère <strong>de</strong> choix <strong>de</strong>sentreprises.Elle doit prévoir, dans son enveloppe d’opération, les moyens financiers nécessaires pour perm<strong>et</strong>tre auxentreprises <strong>de</strong> gérer leurs déch<strong>et</strong>s conformément à la réglementation en vigueur, dans les conditionstechnico-économiques du moment. Elle doit, également, prévoir un suivi du respect <strong>de</strong> sesprescriptions. A c<strong>et</strong> égard, la recommandation <strong>de</strong> la CCM T2-2000 <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux maîtres d’ouvragespublics d’estimer la quantité <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s engendrés lors <strong>de</strong> chantiers du bâtiment.( cf : Recommandation T2-2000 aux maîtres d’ouvrages publics relative à la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong>chantier du bâtiment adoptée par la CCM le 22 juin 2000 <strong>et</strong> la plaqu<strong>et</strong>te <strong>de</strong> la DGUHC « Méthodologie<strong>de</strong> prescriptions <strong>et</strong> <strong>de</strong> choix <strong>de</strong>s offres sur la démolition).3.1.2. Maîtres d’œuvre <strong>et</strong> architectesIls optimisent le proj<strong>et</strong> afin que son impact en terme <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s produits soit minimisé : préférence <strong>de</strong>sproduits <strong>et</strong> techniques les moins nocifs pour l’environnement, calepinage, mouvements <strong>de</strong> terre...Ils intègrent les recommandations <strong>de</strong> la maîtrise d’ouvrage dans les documents contractuels <strong>de</strong> marché<strong>de</strong> travaux .En conséquence, ils préparent <strong>et</strong> organisent le chantier en liaison avec les entreprises. C<strong>et</strong>teorganisation doit, notamment, prendre en compte les possibilités <strong>de</strong> tri sur le chantier, les modalités <strong>de</strong>déconstruction...16


3.1.3. EntreprisesElles ont en charge l’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s suivant la réglementation en vigueur. Elles proposent <strong>et</strong>m<strong>et</strong>tent en œuvre les solutions techniques perm<strong>et</strong>tant à la fois <strong>de</strong> répondre aux prescriptions du maîtred’ouvrage <strong>et</strong> d’assurer une <strong>gestion</strong> optimisée <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s. Elles doivent i<strong>de</strong>ntifier les coûts liés à ceposte, les intégrer à l’offre <strong>et</strong> prévoir un suivi <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s.3.1.4. IndustrielsIls proposent <strong>de</strong>s produits industrialisés <strong>et</strong> conditionnés limitant les déch<strong>et</strong>s sur le chantier (ou limitantleur nocivité). Ils adaptent, dans la mesure du possible, les processus <strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong> leurs produits aurecyclage <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantiers.3.2. Détermination du « producteur ou détenteur » <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantiersLe co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’environnement dispose que « toute personne qui produit ou détient <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s (...) esttenue d’en assurer ou d’en faire assurer l’élimination ». Sa rédaction est suffisamment large pour quel’on puisse toujours trouver un responsable en cas <strong>de</strong> non respect <strong>de</strong>s dispositions légales.3.2.1. La notion <strong>de</strong> propriétéC<strong>et</strong>te notion n’est pas déterminante pour définir la responsabilité en cas <strong>de</strong> manquement à laréglementation sur l’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s.3.2.2. La notion <strong>de</strong> producteurLa notion <strong>de</strong> producteur peut dépendre du type <strong>de</strong> chantier <strong>et</strong> du type <strong>de</strong> marché. Deux analysespeuvent être mises en avant :Ä Si l’on considère que c’est le maître d’ouvrage qui, décidant <strong>de</strong>s travaux, est à l’origine <strong>de</strong> la créationdu déch<strong>et</strong> alors l’entrepreneur n’est que l’exécutant, le vecteur <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te volonté. Donc, le producteurdu déch<strong>et</strong> est le maître d’ouvrage (démolitions, réhabilitation, matériaux en place ...).Ä Si l’on considère, en revanche, que c’est l’entrepreneur qui crée physiquement le déch<strong>et</strong>, qui leproduit par ses travaux sur l’édifice, le producteur du déch<strong>et</strong> est l’entrepreneur (construction neuve...).3.2.3. La notion du détenteurIl faut rappeler que la propriété <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s n’a pas d’inci<strong>de</strong>nce. C’est, en revanche, concernant laquestion <strong>de</strong> la « détention » <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s, la notion juridique <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> qui s’applique.La gar<strong>de</strong> juridique du déch<strong>et</strong> est caractérisée par la réunion <strong>de</strong> trois conditions : « l’usage », « ladirection » <strong>et</strong> « le contrôle » du déch<strong>et</strong>. Si l’une <strong>de</strong> ces conditions fait défaut, le transfert <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> n’estpas constitué.17


3.3. Fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> la responsabilitéIl n’existe pas, pour le moment <strong>et</strong> contrairement à d’autres pays (Etats-Unis, Allemagne,..) <strong>de</strong> régimeparticulier <strong>de</strong> responsabilité pour les dommages dus à la pollution. Mais la multiplication <strong>de</strong>s textes enmatière d’environnement facilite l’action en responsabilité <strong>de</strong>s victimes d’atteintes à l’environnementqui peuvent invoquer le non respect <strong>de</strong> ces textes. La jurispru<strong>de</strong>nce tend donc à <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> plus enplus importante en matière d’environnement, en particulier en matière d’installations classées,notamment par l’impulsion d’associations <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’environnement. Le responsable <strong>de</strong>dommages à l’environnement peut être mis en cause sur différents fon<strong>de</strong>ments examinés ci-après.3.3.1. Responsabilité civileLa responsabilité civile d’une personne qui n’a pas respecté les dispositions légales relatives àl’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s peut être mise en cause par les victimes du dommage, afin d’obtenir uneréparation pécuniaire.C<strong>et</strong>te action se prescrit après une durée <strong>de</strong> trente ans. La responsabilité est fondée sur les articles 1382à 1386 du Co<strong>de</strong> civil <strong>et</strong> sur la jurispru<strong>de</strong>nce concernant le trouble anormal <strong>de</strong> voisinage en cas <strong>de</strong>nuisances importantes (o<strong>de</strong>urs, pollution <strong>de</strong>s eaux, danger d’incendie,...). Mais l’article L.112-16 duCo<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Construction <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Habitation peut être invoqué pour fermer l’action en justice d’un voisin,qui se serait installé postérieurement à la manifestation <strong>de</strong>s nuisances qu’il dénonce.3.3.2. Responsabilité pénaleLa responsabilité pénale perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> sanctionner l’auteur d’une infraction, en lui infligeant <strong>de</strong>s peinesd’amen<strong>de</strong> <strong>et</strong>/ou <strong>de</strong> prison. Ces infractions sont, la plupart du temps, <strong>de</strong>s délits qui peuvent donc êtrerecherchés pendant trois ans après la réalisation <strong>de</strong> l’infraction.Il existe en matière <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s sanctions pénales très lour<strong>de</strong>s qui s’appliquent à la cinquantained’infractions prévues par les textes. Les infractions au co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’environnement, les obstacles opposésaux contrôles, l’importation, l’exportation ou le transit <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> façon illégale sont, par exemple,punis <strong>de</strong> 500 000 F d’amen<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> 2 ans d’emprisonnement maximum.En outre, la violation <strong>de</strong>s dispositions du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’environnement, comme d’ailleurs <strong>de</strong> quasiment tousles textes <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> l’environnement, peut entraîner la mise en jeu <strong>de</strong> la responsabilité pénale<strong>de</strong>s personnes morales coupables <strong>de</strong> ces infractions.En ce qui concerne la responsabilité en cas <strong>de</strong> remise <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s à un tiers, différents jugements ontrelevé que, même si le producteur <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s n’avait donné au transporteur aucune indication sur la<strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s, le contrat n’avait pas pour autant déchargé ce <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong> son obligation <strong>de</strong>surveillance au titre <strong>de</strong> ses activités relevant <strong>de</strong> la législation sur les installations classées. On peut citerd’autres infractions, moins gravement sanctionnées, comme les dépôts <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s sur le terrain d’autrui,la violation d’interdictions ou le manquement aux obligations édictées par décr<strong>et</strong>s <strong>et</strong> arrêtés <strong>de</strong>police,...18


3.3.3. Responsabilité administrativeSous ce chapitre, <strong>de</strong>ux acceptions sont possibles :♦ le prononcé, par les autorités titulaires d’un pouvoir <strong>de</strong> police (le maire, le préf<strong>et</strong>) <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong>sauvegar<strong>de</strong> pour faire cesser un trouble à l’ordre public, en l’occurrence pour <strong>de</strong>s questions <strong>de</strong>salubrité publique (exemple : arrêtés interruptifs <strong>de</strong> chantiers),♦ la mise en jeu <strong>de</strong>vant les juridictions administratives <strong>de</strong> la responsabilité <strong>de</strong> la puissance publique encas <strong>de</strong> dommage provenant d’une installation publique, ou en cas <strong>de</strong> carence dans le contrôle durespect <strong>de</strong> la législation, <strong>et</strong>c...Une évolution est en cours au niveau européen : l’objectif est d’instaurer une responsabilité civileobjective, sans qu’il soit besoin <strong>de</strong> prouver la faute.3.4. Assurances <strong>de</strong>s risquesL’inexécution ou la mauvaise exécution <strong>de</strong>s obligations contractuelles d’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s dans lecadre du marché passé avec le client, ne peut, normalement, faire l’obj<strong>et</strong> d’aucune couvertured’assurance.En ce qui concerne les dommages causés aux tiers ou au client, l’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s fait partie <strong>de</strong>sactivités <strong>de</strong> l’entrepreneur. Dès lors que les activités professionnelles <strong>de</strong> l’entrepreneur auront étérégulièrement déclarées à l’assureur, les dommages causés par les déch<strong>et</strong>s dont l’entrepreneur estgardien seront normalement couverts dans les limites <strong>de</strong>s garanties prévues par le contrat souscrit, saufen ce qui concerne le risque particulier <strong>de</strong> dommages <strong>de</strong> pollution ou causés à l’environnement.A ce titre, le risque « pollution » est traité <strong>de</strong> manière spécifique par les assureurs.3.5. SanctionsOn distingue à l’heure actuelle trois types <strong>de</strong> sanctions en cas d’atteinte à l’environnement : par voieadministrative, par voie pénale <strong>et</strong> par voie civile. En matière pénale, il est important <strong>de</strong> souligner que lenouveau co<strong>de</strong> pénal instaure la responsabilité <strong>de</strong> la personne morale cumulable avec celle <strong>de</strong> lapersonne physique.19


CHAPITRELES FILIERES D’ELIMINATION ET DE VALORISATION DES DECHETS4.1. Les structures intermédiaires4.1.1. DéchèteriesLes déchèteries sont <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> réception <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s produits occasionnellement par les particuliers<strong>et</strong> dont ils ne peuvent se défaire dans le cadre <strong>de</strong> la collecte <strong>de</strong>s ordures ménagères.Ce sont ainsi <strong>de</strong>s points d’apport volontaire supplémentaires créés pour collecter majoritairement lesdéch<strong>et</strong>s encombrants, les déch<strong>et</strong>s verts <strong>et</strong> les déch<strong>et</strong>s ménagers spéciaux.Ce sont <strong>de</strong>s installations classées pour la protection <strong>de</strong> l’environnement (ICPE).Certaines entreprises (peintres, maçons, menuisiers, électriciens ...) produisent <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> mêmenature que ceux <strong>de</strong>s particuliers (gravats, déch<strong>et</strong>s verts, appareils électroménagers, peintures <strong>et</strong> vernis,produits d’entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong> <strong>de</strong> bricolage ...), dans <strong>de</strong>s proportions compatibles avec le fonctionnement <strong>de</strong> ladéch<strong>et</strong>terie dans la mesure où les conditions d’utilisation sont clairement définies <strong>et</strong> les coûtsd’élimination ne sont pas supportés par la collectivité.Il convient donc d’engager <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> concertation <strong>et</strong> <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s partenariats avec lescollectivités <strong>gestion</strong>naires <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>teries, notamment en secteur rural, afin <strong>de</strong> favoriser l’accueil <strong>de</strong>sentreprises du bâtiment dans les déch<strong>et</strong>teries existantes ou à créer.4.1.2. Plates-formes <strong>de</strong> regroupement, <strong>de</strong> tri <strong>et</strong> <strong>de</strong> prétraitementEtant donné la nature spécifique <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantiers <strong>de</strong> bâtiment <strong>et</strong> la dispersion importante <strong>de</strong>leur production, notamment en milieu rural, <strong>de</strong>s plates-formes <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> seront à réaliser dans lessecteurs le nécessitant.Ces plates-formes pourront prendre une forme variable adaptée au contexte local <strong>et</strong> en particulier auxquantités <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s produites sur leur zone d’implantation. Les trois types principaux <strong>de</strong> plates-formessont décrits ci-<strong>de</strong>ssous.‣ Plates-formes <strong>de</strong> simple regroupement <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>sLe développement <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> plates-formes <strong>de</strong>vra être envisagé lorsqu’il sera difficile ou impossible<strong>de</strong> traiter les déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s entreprises du bâtiment dans les déch<strong>et</strong>teries locales.Les plates-formes <strong>de</strong> simple regroupement peuvent être ainsi assimilées à <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>teries d’entreprisesréservées aux déch<strong>et</strong>s du bâtiment <strong>et</strong> donc ouvertes uniquement aux professionnels du bâtiment(entreprises <strong>et</strong> artisans). Elles serviront essentiellement à entreposer provisoirement les p<strong>et</strong>ites quantités<strong>et</strong> volumes <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s déjà triés produits par les professionnels <strong>et</strong> concerneront plutôt les chantiers <strong>de</strong>construction, l’entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong> la maintenance <strong>de</strong>s bâtiments.20


‣ Plates-formes <strong>de</strong> regroupement <strong>et</strong> <strong>de</strong> tri <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>sLes plates-formes pourront accueillir <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s déjà triés par les professionnels <strong>et</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s enmélange en provenance <strong>de</strong> chantiers sur lesquels le tri n’aura pas été possible, <strong>de</strong> par la nature <strong>de</strong>sdéch<strong>et</strong>s ou par manque d’espace disponible. Elles concerneront donc majoritairement les chantiers <strong>de</strong>réhabilitation <strong>et</strong> <strong>de</strong> démolition.‣ Plates-formes <strong>de</strong> regroupement, <strong>de</strong> tri <strong>et</strong> <strong>de</strong> prétraitement <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>sCes plates-formes intégreront, en plus <strong>de</strong>s équipements décrits précé<strong>de</strong>mment, <strong>de</strong>s matériels <strong>de</strong>prétraitement <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s.Elles seront ainsi plus axées vers la valorisation <strong>et</strong> le recyclage <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s, le prétraitement <strong>de</strong>vantperm<strong>et</strong>tre le renvoi <strong>de</strong>s matériaux vers les filières industrielles dont ils sont issus. Le prétraitementpourra consister à séparer <strong>de</strong>s éléments complexes <strong>et</strong> composites du bâtiment (complexes <strong>de</strong>doublages, complexes d’étanchéité, baies vitrées, vol<strong>et</strong>s...) en éléments homogènes ou à réduire lesdimensions <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s, opération nécessaire à leur recyclage.4.2. Les filières <strong>de</strong> valorisation4.2.1. RecyclageLe recyclage d’un déch<strong>et</strong> consiste à le réintroduire dans le cycle <strong>de</strong> production dont il est issu ou dansun cycle <strong>de</strong> production différent, en remplacement total ou partiel d’une matière première naturelle.Cela concerne essentiellement les déch<strong>et</strong>s inertes qui peuvent être concassés pour la production <strong>de</strong>granulats artificiels.Les autres déch<strong>et</strong>s du bâtiment recyclés sont essentiellement les métaux (acier, fer, aluminium, cuivre,zinc) provenant <strong>de</strong>s armatures pour le ferraillage <strong>de</strong>s bétons, <strong>de</strong> chutes <strong>de</strong> canalisations ou encore <strong>de</strong>charpentes <strong>et</strong> structures métalliques <strong>et</strong> qui sont refondus <strong>et</strong>, dans une moindre mesure, une partie <strong>de</strong>sdéch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> bois provenant majoritairement <strong>de</strong>s charpentes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s pal<strong>et</strong>tes qui peuvent servir à lafabrication <strong>de</strong> panneaux <strong>de</strong> particules <strong>et</strong> d’agglomérés.4.2.2. Incinération avec récupération d’énergie <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s ménagers <strong>et</strong> assimilésL’incinération est une technique <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s résidus urbains ou d’une fraction <strong>de</strong> ceux-ci parcombustion <strong>de</strong> la phase organique dans <strong>de</strong>s fours spéciaux adaptés aux caractéristiques <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s(hétérogénéité, pouvoirs calorifiques variables...).Outre la minéralisation quasi totale <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s, la principale caractéristique <strong>de</strong> l’incinération en terme<strong>de</strong> traitement est la réduction significative <strong>de</strong> volume (90 %) <strong>et</strong> <strong>de</strong> masse (70 %) <strong>et</strong> par conséquent ladiminution <strong>de</strong>s volumes <strong>de</strong> décharge nécessaires.Les principaux déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantiers <strong>de</strong> bâtiment concernés par une valorisation énergétique sont lesemballages (bois, plastiques, carton), les bois (menuiseries, coffrages, cloisons, charpentes, pal<strong>et</strong>tes..),les plastiques en général.21


CHAPITREL’ELIMINATION DE CERTAINS DECHETS PARTICULIERS5.1. Bois‣ L’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> bois <strong>de</strong> chantierLa difficulté essentielle que pose l’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> bois <strong>de</strong> chantiers rési<strong>de</strong> dans :∗ la diversité <strong>de</strong>s différents produits à base <strong>de</strong> bois utilisés dans le bâtiment,∗ la diversité <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> traitement <strong>et</strong> <strong>de</strong> finition associés à ce type <strong>de</strong> support,∗ <strong>et</strong> surtout, les multiples combinaisons qui peuvent exister entre le produit bois, le traitementappliqué, la colle <strong>et</strong>/ou la finition associée.Si la connaissance <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantiers <strong>de</strong> construction est relativement aisée, elle est extrêmementdifficile en chantiers <strong>de</strong> démolition <strong>et</strong> en chantiers <strong>de</strong> réhabilitation (en phase dépose). Les « archives »concernant le bâtiment ont, dans la plupart <strong>de</strong>s cas, disparu ou ne donnent aucune précision quant auxtypes <strong>de</strong> traitements, <strong>de</strong> finition, d’entr<strong>et</strong>iens ou <strong>de</strong> rénovations intervenus pendant la durée <strong>de</strong> vie dubâtiment.‣ Les possibilités <strong>de</strong> triCertains types <strong>de</strong> produits peuvent cependant être repérés assez facilement :∗ les panneaux <strong>de</strong> fibres, <strong>de</strong> particules <strong>et</strong> <strong>de</strong> contre-plaqués se distinguent facilement <strong>de</strong>s autresdéch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> bois,∗ le bois créosoté, seulement utilisé en extérieur, est aisément reconnaissable par sa couleur foncée <strong>et</strong>par l’absence <strong>de</strong> finition,∗ le bois traité au CCA, également utilisé en extérieur, est reconnaissable par sa couleur verdâtrecaractéristique, en l’absence <strong>de</strong> finition,∗ quant aux produits <strong>de</strong> traitement chlorés, un réactif coloré peut être utilisé <strong>et</strong> appliqué au pinceausur le bois pour révéler la présence <strong>de</strong> PCB-PCT. C<strong>et</strong>te technique implique <strong>de</strong> décaper la ou leséventuelles couches <strong>de</strong> finition,∗ la céruse est blanche, mais ce n’est pas suffisant pour la déceler ; néanmoins, <strong>de</strong>s appareils portables<strong>de</strong> détection du plomb (par fluorescence X) existent.Il est donc recommandé <strong>de</strong> séparer les bois extérieurs <strong>de</strong>s bois intérieurs, les traitements les plusdangereux pour l’environnement concernant essentiellement toutes les pièces <strong>de</strong> construction <strong>et</strong>menuiseries extérieures soumises aux intempéries.Un tel tri à la source semble constituer une solution réaliste pour distinguer rapi<strong>de</strong>ment les bois traitésles plus dangereux <strong>de</strong>s autres déch<strong>et</strong>s bois <strong>et</strong> ce, avant la démolition.Mais, si ce tri (qui <strong>de</strong>meure sommaire <strong>et</strong> qui présente <strong>de</strong> nombreuses limites) peut se révélerindispensable pour <strong>de</strong>s constructions relativement récentes, ce n’est pas le cas <strong>de</strong>s bâtiments plusanciens dont les bois extérieurs n’étaient pas systématiquement traités.23


‣ Le stockageLes déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> bois traités à la créosote <strong>et</strong> aux sels ou oxy<strong>de</strong>s <strong>de</strong> métaux lourds (CCA) doivent êtreéliminés en installation <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe 1.Tous les autres déch<strong>et</strong>s doivent être éliminés en installation <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe 2.Aucun déch<strong>et</strong> <strong>de</strong> bois ne peut être éliminé en installation <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> « classe 3 » (réservée auxdéch<strong>et</strong>s inertes).‣ Le broyage <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>sCompte tenu <strong>de</strong> leur taille, les déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> bois <strong>de</strong> chantiers doivent, dans la majorité <strong>de</strong>s cas, êtrepréalablement broyés avant <strong>de</strong> pouvoir être valorisés <strong>et</strong> ce, quelle que soit la filière <strong>de</strong> valorisationenvisagée.‣ Les centres <strong>de</strong> tri <strong>et</strong> <strong>de</strong> traitementDans la gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s cas, la valorisation (incinération avec récupération d’énergie ou recyclage)nécessite <strong>de</strong> passer par un centre spécialisé qui trie les déch<strong>et</strong>s, les broie <strong>et</strong> les oriente vers diversesfilières suivant leurs caractéristiques.‣ Les filières <strong>de</strong> valorisationLes principales filières <strong>de</strong> valorisation existantes sont les suivantes :∗ Le recyclage : une partie <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> bois peut être recyclée dans la fabrication <strong>de</strong> panneaux <strong>de</strong>particules, mais dans <strong>de</strong>s proportions limitées.∗ L’incinération : l’incinération <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> bois dans les usines pour ordures ménagères avecrécupération d’énergie est une voie <strong>de</strong> valorisation coûteuse qui ne semble pas vraiment adaptée àce type <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s à fort pouvoir calorifique. En outre, ce type d’incinération ne peut être envisagépour les déch<strong>et</strong>s industriels spéciaux <strong>et</strong> donc pour les bois traités à la créosote <strong>et</strong> aux CCA. Parcontre, les bois propres, broyés, déferraillés, sont valorisables dans <strong>de</strong>s chaufferies industrielles oucollectives adaptées.24


5.2. PeinturesLa <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> peinture <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs emballages sur les chantiers <strong>de</strong> bâtiment passe par unebonne connaissance <strong>de</strong>s produits utilisés <strong>et</strong> <strong>de</strong>s procédures simples <strong>de</strong> séparation <strong>de</strong>s divers déch<strong>et</strong>s.Les déch<strong>et</strong>s sont <strong>de</strong> plusieurs sortes : déch<strong>et</strong>s d’emballages dangereux ou non, déch<strong>et</strong>s industrielsspéciaux (DIS) ou banals (DIB). Ces déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong>vront suivre la filière <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s d’emballages autresque ceux <strong>de</strong>s ménages.‣ Les déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> peintureComment l’entrepreneur peut-il reconnaître un produit qui engendrera, soit un déch<strong>et</strong> banal, soit undéch<strong>et</strong> industriel spécial ? C’est l’étiqu<strong>et</strong>age <strong>de</strong> l’emballage qui fournit c<strong>et</strong>te information. En eff<strong>et</strong>, c’estc<strong>et</strong> étiqu<strong>et</strong>age pour la santé <strong>et</strong> la sécurité qui est utilisé pour classer le déch<strong>et</strong>.Certaines préparations sont considérées comme dangereuses <strong>et</strong>, comme telles étiqu<strong>et</strong>ées,conformément à l’arrêté du 21 février 1990 modifié. Les <strong>de</strong>ux classes <strong>de</strong> dangers actuellement prises encompte sont les dangers physico-chimiques <strong>et</strong> les dangers toxicologiques.Les dangers physico-chimiques concernant les peintures <strong>et</strong> vernis se limitent aux <strong>de</strong>ux seuls cassuivants :∗ l’inflammabilité liée à la présence <strong>de</strong> composés organiques volatils <strong>et</strong> i<strong>de</strong>ntifiée par le symboleflamme ou le terme R10 « inflammable » sans symbole,∗ le danger comburant pour certains types <strong>de</strong> peroxy<strong>de</strong>s. Ceux-ci ne sont pas utilisés en peintures pourle bâtiment.Classement <strong>de</strong>s dangers toxicologiques existantsnocifirritantcorrosiftoxiquesymbole Xnsymbole Xisymbole Csymbole TLes produits ne présentant pas <strong>de</strong> dangers, c’est-à-dire qui ne sont ni inflammables ni dangereux pour lasanté, ne portent pas d’étiqu<strong>et</strong>te légale.F Si le produit ne présente pas <strong>de</strong> danger physico-chimique ni toxicologique, le déch<strong>et</strong> pourra êtreassimilé à un déch<strong>et</strong> ménager. Dans ce cas, ces déch<strong>et</strong>s peuvent, eu égard à leurs caractéristiques,être éliminés dans les mêmes installations que les déch<strong>et</strong>s ménagers.F Si le produit présente un risque d’inflammabilité ou un risque pour la santé, il sera considéré commedéch<strong>et</strong> industriel spécial (DIS).25


‣ Les déch<strong>et</strong>s d’emballagesTous les produits <strong>de</strong> peinture sont livrés sur chantiers dans <strong>de</strong>s emballages. Lorsque le produit estutilisé, il reste un emballage usagé qu’il faut :ø éliminer, sans obligation <strong>de</strong> valorisation, s’il s’agit d’un emballage souillé (sous-entendu par unproduit dangereux),ø valoriser, s’il s’agit d’un produit non souillé (ou souillé par un produit non dangereux).Pour apprécier si un emballage est souillé, donc considéré comme un déch<strong>et</strong> industriel spécial, il estnécessaire <strong>de</strong> connaître le risque présenté par l’emballage, qu’il ne faut pas confondre avec les dangerséventuels liés à la préparation.Le risque associé à l’emballage vidé dépend <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong>s dangers provenant du produit contenu <strong>et</strong>du traitement qu’il a pu recevoir en vue d’en réduire la quantité <strong>de</strong> résidus.Ces traitements ont pour obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> réduire les dangers liés aux résidus <strong>de</strong> produits dans l’emballage. Parordre décroissant d’efficacité, on peut citer :ø le lavage en machine suivi d’un séchage,ø le rinça ge <strong>de</strong> l’emballage suivi d’un égouttage <strong>et</strong> d’un séchage,ø l’égouttage, le raclage ou l’essuyage du produit,ø l’absence <strong>de</strong> traitement.Le tableau ci-<strong>de</strong>ssous perm<strong>et</strong> d’i<strong>de</strong>ntifier les filières <strong>de</strong> valorisation envisageables en fonction <strong>de</strong>sdangers <strong>de</strong>s préparations <strong>et</strong> du pré-traitement <strong>de</strong>s emballages. On peut ainsi i<strong>de</strong>ntifier les situations oùl’emballage ne présente pas <strong>de</strong> risques en raison <strong>de</strong> l’élimination ou <strong>de</strong> la réduction suffisante <strong>de</strong>sdangers. L’emballage est alors considéré comme non dangereux <strong>et</strong> peut être dirigé vers les filières <strong>de</strong>valorisation.Dans les autres cas, l’emballage est considéré comme « souillé à caractère spécial » <strong>et</strong> son traitementdoit être examiné au cas par cas :∗ soit, il peut être directement valorisé si la nature <strong>et</strong> la quantité <strong>de</strong> résidu ainsi que l’équipement <strong>de</strong>l’installation <strong>de</strong> valorisation le perm<strong>et</strong>tent,∗ soit, il est traité comme déch<strong>et</strong> industriel spécial.TRAITEMENT SANS SYMBOLE R10, R11 Xn, Xi T <strong>et</strong> C1) Lavé en machine <strong>et</strong> secValorisableValorisableValorisableValorisable2) Rincé, égoutté <strong>et</strong> sec. Résiduinférieur à 10 % du poids <strong>de</strong>l’emballage (*)ValorisableValorisableValorisableSouillé3) Egoutté, raclé ou essuyé <strong>et</strong>séché. Résidu inférieur à 20 %du poids <strong>de</strong> l’emballage (*)ValorisableValorisableSouilléSouillé4) Résidu supérieur à 20 % dupoids <strong>de</strong> l’emballageValorisable(**)SouilléSouilléSouillé(*) Poids <strong>de</strong> résidu compté sur le poids <strong>de</strong> l’emballage compl<strong>et</strong> couvercle compris(**) Si le résidu est sec <strong>et</strong> le poids inférieur à 5 % du contenu nominal <strong>de</strong> l’emballage26


Les plaques d’amiante-ciment peuvent aussi être conditionnées en GRV souple type dépôt-bag.On se référera utilement aux textes suivants := Décr<strong>et</strong> n° 96-98 du 7 février 1996 - section 2 - article 23 : c<strong>et</strong> article exige, dans le cas d’unedémolition, qu’un plan <strong>de</strong> démolition soit établi : « ce plan, sauf impossibilité technique, doit prévoirle r<strong>et</strong>rait préalable <strong>de</strong> l’amiante <strong>et</strong> <strong>de</strong>s matériaux en contenant ».= Arrêté du 14 mai 1996, modifié par l’arrêté du 14 mai 1997, relatif aux règles techniques quedoivent respecter les entreprises effectuant <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> confinement <strong>et</strong> <strong>de</strong> r<strong>et</strong>rait <strong>de</strong> l’amiante -section 2 - articles 6, 7, 8 <strong>et</strong> 9.= Ainsi qu’à la plaqu<strong>et</strong>te « dépose <strong>de</strong>s produits en amiante-ciment <strong>et</strong> <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s » éditée parl’ADEME (réf. 2892 octobre 1997).‣ Le stockageLe stockage <strong>de</strong>s produits amiante-ciment pose essentiellement le problème <strong>de</strong> l’émission éventuelle <strong>de</strong>fibres d’amiante dans l’atmosphère, notamment lors <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> manutention.La circulaire n° 97-15 du 9 janvier 1997 définit les conditions relatives au conditionnement, autransport <strong>et</strong> à l’élimination par stockage.Les déch<strong>et</strong>s d’amiante-ciment sont répartis en trois catégories := déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> matériaux : plaques ondulées, plaques supports <strong>de</strong> tuiles, ardoises en amiante-ciment,produits <strong>plans</strong>, tuyaux <strong>et</strong> canalisations ...= déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> matériels <strong>et</strong> d’équipements : équipements <strong>de</strong> protection individuelle j<strong>et</strong>ables, filtres <strong>de</strong>dépoussiérieurs...= déch<strong>et</strong>s issus du n<strong>et</strong>toyage : débris <strong>et</strong> poussières...Le risque principal étant l’inhalation <strong>de</strong> fibres d’amiante, les déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> matériels <strong>et</strong> d’équipements <strong>et</strong>les résidus <strong>de</strong> n<strong>et</strong>toyage doivent être éliminés comme les déch<strong>et</strong>s issus <strong>de</strong>s travaux relatifs auxmatériaux friables, conformément à la circulaire n° 96-60 du 19 juill<strong>et</strong> 1996, c’est-à-dire dans lesinstallations <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe 1 ou par vitrification.Les déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> matériaux peuvent être admis dans les trois classes d’installations <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>déch<strong>et</strong>s (1, 2 ou « 3 »).‣ La valorisationToute valorisation n’est possible qu’à la condition <strong>de</strong> détruire la fibre d’amiante.Il n’existe pas, actuellement, <strong>de</strong> filières <strong>de</strong> valorisation pour les déch<strong>et</strong>s d’amiante-ciment.28


5.3.3. Les autres types <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s amiantésIl existe une multitu<strong>de</strong> d’autres matériaux <strong>et</strong> produits du bâtiment contenant <strong>de</strong> l’amiante sous <strong>de</strong>sformes <strong>et</strong> à <strong>de</strong>s teneurs variables.Les principaux produits sont :ú les panneaux isolants en carton avec fibres d’amiante, utilisés en isolation thermique en sous toiture,en plafond suspendu ou en bardage, <strong>et</strong> l’amiante, en plaques ou en feuilles, utilisé en faux-plafonds,en isolation ou en protection contre l’incendie,ú les dalles vinyle amiante utilisées en revêtement <strong>de</strong> sol,ú les feutres amiantés,ú les enduits <strong>et</strong> mortiers à base d’amiante,ú les colles mastics, mousses, matières plastiques, bitumes à base d’amiante,ú les produits d’étanchéité avec armature amiante.La circulaire n° 97-0320 du 12 mars 1997 du Ministère <strong>de</strong> l’Environnement précise les filièresd’élimination <strong>de</strong> ces autres types <strong>de</strong> matériaux <strong>et</strong> produits. Elles peuvent être déterminées par analogieaux prescriptions <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux circulaires précitées (n° 96-60 <strong>et</strong> n° 97-15) :ú Les matériaux friables, c’est-à-dire les matériaux susceptibles d’ém<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s fibres sous l’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong>chocs, <strong>de</strong> vibrations ou <strong>de</strong> mouvements d’air, sont assimilables aux flocages <strong>et</strong> aux calorifugeages.Ils <strong>de</strong>vront être éliminés dans <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s industriels spéciaux ou dansl’unité <strong>de</strong> vitrification.ú Pour les déch<strong>et</strong>s contenant <strong>de</strong> l’amiante lié, trois cas sont envisageables :Ü si les déch<strong>et</strong>s sont composés d’amiante associé uniquement avec <strong>de</strong>s matériaux inertes, ilspourront être éliminés conformément à la circulaire du 9 janvier 1997 relative à l’élimination <strong>de</strong>sdéch<strong>et</strong>s d’amiante-ciment, ( stockage <strong>de</strong> classe 3, type F).Ü si l’amiante est associé avec <strong>de</strong>s matériaux, qui, lorsqu’ils <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s, sont classésdéch<strong>et</strong>s ménagers <strong>et</strong> assimilés (cas <strong>de</strong>s dalles vinyle-amiante, par exemple), ils pourront êtreéliminés dans <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s ménagers <strong>et</strong> assimilés, ( stockage <strong>de</strong> classe2 )Ü si l’amiante est associé avec <strong>de</strong>s matériaux, qui, lorsqu’ils <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s, sont classésdéch<strong>et</strong>s industriels spéciaux, ils <strong>de</strong>vront être éliminés, soit dans <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>déch<strong>et</strong>s industriels spéciaux, soit dans l’unité <strong>de</strong> vitrification. ( stockage <strong>de</strong> classe 1 ).Dans tous les cas, l’industriel ou l’entreprise <strong>de</strong>vra fournir les éléments perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> caractériser lesdéch<strong>et</strong>s, afin <strong>de</strong> déterminer les filières d’élimination adaptées.29


5.4. PlâtreLe plâtre résulte du concassage, <strong>de</strong> la déshydratation par cuisson <strong>et</strong> du broyage du gypse. Parréhydratation (fabrication <strong>de</strong>s carreaux <strong>et</strong> <strong>de</strong>s plaques, mise en œuvre d’un enduit), on obtient un gypsereconstitué (ou artificiel) <strong>de</strong> même formule chimique que le gypse naturel <strong>et</strong> communément appeléplâtre.‣ Les produits élaborésPrincipaux produits <strong>de</strong> l’industrie du plâtre∗ les plâtres pour enduit <strong>et</strong> à bâtir∗ les carreaux <strong>de</strong> plâtre utilisés en cloison∗ les plaques <strong>de</strong> plâtre <strong>et</strong> produits dérivés, utilisés en revêtement, en doublage <strong>de</strong> murs,en cloisons, en gaines, conduits <strong>et</strong> plafonds∗ les plâtres pour staffComme la plupart <strong>de</strong>s produits du bâtiment, le plâtre est cependant très souvent associé à d’autresmatériaux. Dans le cas <strong>de</strong>s cloisons <strong>et</strong> <strong>de</strong>s doublages, le plâtre est associé à du carton ou à <strong>de</strong>s isolantstels que le polystyrène expansé (PSE) <strong>et</strong> la laine minérale. Les produits en plâtre, <strong>et</strong> notamment lesplaques <strong>et</strong> les carreaux hydrofuges, sont constitués <strong>de</strong> plâtre <strong>et</strong> <strong>de</strong> quelques ajouts organiques ouminéraux en faible quantité (<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 2 %).‣ Le stockageLe problème essentiel posé par ce matériau est sa solubilité dans l’eau <strong>et</strong> donc la migration <strong>de</strong>s sulfatesdans les nappes phréatiques qui pourraient se trouver à proximité <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong> stockage.En outre, en installation <strong>de</strong> classe 2, ces sulfates en mélange avec les ordures ménagères peuvent réagirdans certaines conditions bien particulières, pour produire un gaz toxique, le sulfure d’hydrogène (H2S).L’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> plâtre en installation <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> « classe » 3 est possible <strong>et</strong> préférable àcelle en classe 2. Cependant :Ä pour les déch<strong>et</strong>s associés ou en mélange avec <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s industriels banals tels que le bois, lepolystyrène <strong>et</strong> le carton, l’élimination en installation <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe 2 reste la seule solution,Ä pour les plâtres utilisés en enduits, qui ne sont pas actuellement séparables <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s inertes <strong>de</strong>matériaux supports (béton, brique...), leur part peut être considérée comme suffisamment faible (<strong>de</strong>l’ordre <strong>de</strong> 2 à 3 % en masse) pour perm<strong>et</strong>tre une élimination en installations <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>« classe » 3 <strong>de</strong> type G en mélange avec ces déch<strong>et</strong>s,Ä pour les déch<strong>et</strong>s composés uniquement <strong>de</strong> plâtre, l’élimination en installation <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>« classe » 3 <strong>de</strong> type F <strong>de</strong>vra être réalisée au moyen <strong>de</strong> la mise en place d’alvéoles spécifiques (oudédiées) avec couverture naturelle limitant les infiltrations d’eau pluviale.D’une manière générale, l’implantation <strong>et</strong> les conditions <strong>de</strong> stockage doivent être étudiées <strong>de</strong> manière àlimiter les concentrations en ions sulfate dans les nappes phréatiques qui pourraient être situées àproximité <strong>de</strong> l’installation.30


A c<strong>et</strong> égard, les règles suivantes doivent être appliquées :Nature <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> plâtreDestinationsDéch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> doublages plâtre + polystyrène expansé : stockage <strong>de</strong> classe 2Déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> doublage plâtre + laine minérale :stockage <strong>de</strong> classe 3 pour déch<strong>et</strong>s inertesDéch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> faux-plafonds plâtre + lattis bois : stockage <strong>de</strong> classe 2Déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> faux-plafonds plâtre + filasse : stockage <strong>de</strong> classe 2Plâtre en stuc (en mélange avec leurs supports) :(maçonneries avec liants hourdés au plâtre)Plâtre en enduit (en mélange avec leurs supports) :(maçonneries avec liants hourdés au plâtre)Déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> plaques <strong>de</strong> plâtre cartonnées <strong>et</strong> carreaux<strong>de</strong> plâtre :Déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> cloisons <strong>de</strong> plâtre cartonnées en mélange <strong>de</strong>bois <strong>et</strong> d’acier :stockage <strong>de</strong> classe 3 pour déch<strong>et</strong>s inertes<strong>de</strong> type Gstockage <strong>de</strong> classe 3 pour déch<strong>et</strong>s inertes<strong>de</strong> type Gstockage <strong>de</strong> classe 3 pour déch<strong>et</strong>s inertes<strong>de</strong> type F alvéolésstockage <strong>de</strong> classe 2‣ Le recyclage <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> plâtreDéch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> constructionA condition d’être propres, c’est-à-dire exempts d’autres matériaux, les déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> plâtre peuvent être« directement » recyclés dans le gypse, comme les déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> fabrication.Déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> démolitionLes déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> démolition sont en majorité très difficilement séparables <strong>de</strong>s autres matériaux. Dansl’état actuel <strong>de</strong>s techniques, leur recyclage dans le gypse pour la fabrication <strong>de</strong> nouvelles plaques oucarreaux est impossible.Pour le cas particulier <strong>de</strong>s cloisons en plaques (rares en chantiers <strong>de</strong> démolition actuels) ou en carreaux,leur recyclage ne <strong>de</strong>vrait pas poser <strong>de</strong> problème majeur d’un point <strong>de</strong> vue technique, même si cesdéch<strong>et</strong>s sont associés avec <strong>de</strong>s peintures ou <strong>de</strong>s revêtements papiers peints.31


5.5. Déch<strong>et</strong>s minéraux <strong>de</strong> démolitionLes déch<strong>et</strong>s minéraux <strong>de</strong> démolition peuvent être recyclés sous forme <strong>de</strong> granulats dans <strong>de</strong>sinstallations équipées à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>. Ce traitement leur donne ainsi une valeur marchan<strong>de</strong> <strong>et</strong> leur ouvred’autres débouchés.5.6. PlastiquesL’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>sLes déch<strong>et</strong>s plastiques du BTP peuvent en général être classés parmi les déch<strong>et</strong>s ménagers <strong>et</strong> assimilés.Les principales voies d’élimination sont :Ü Le stockageLes produits plastiques ne sont pas biodégradables, mais étant combustibles, ils ne peuvent être classésinertes.Les déch<strong>et</strong>s stockés seront stables <strong>et</strong> peu susceptibles d’évolution dans le temps.Ü La réutilisationTechniquement possible, c’est essentiellement une affaire d’opportunité.Ü La valorisation par recyclage matièreLe recyclage suppose que soient préalablement résolus <strong>de</strong>s problèmes logistiques <strong>et</strong> doncéconomiques :∗ tout lot <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s plastiques triés est recyclable... mais les quantités récupérées sur chantier sonttrop faibles pour justifier le déplacement d’un récupérateur,∗ sauf cas exceptionnel (usine <strong>de</strong> valorisation proche, chantier particulier...), aucun chantier <strong>de</strong> BTP nepourra justifier, à lui seul, la mise en place d’un circuit spécifique <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>splastiques.Ü La valorisation énergétiqueLes matières plastiques, issues en totalité ou en partie du pétrole, ont toutes <strong>de</strong>s pouvoirs calorifiquessupérieurs à ceux <strong>de</strong>s ordures ménagères. Elles peuvent donc, dans <strong>de</strong>s installations équipées poursatisfaire aux exigences actuelles en matière <strong>de</strong> rej<strong>et</strong>s, remplacer <strong>de</strong>s combustibles traditionnels.32


CHAPITRE Œ ETUDES PREALABLES ET CLAUSES CONTRACTUELLESLe présent chapitre concerne les obligations <strong>de</strong>s maîtres d’ouvrage <strong>et</strong> maîtres d’œuvre lors <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>spréalables, la consultation <strong>de</strong>s entreprises <strong>et</strong> la conclusion <strong>de</strong>s contrats.1.1. Avant la consultation <strong>de</strong>s entreprises1.1.1. Programme <strong>de</strong> l’opérationLe maître d’ouvrage exprimera dans le programme <strong>de</strong> son opération (qui sert <strong>de</strong> base à la sélection <strong>de</strong>l’équipe d’Ingénierie - maître d’œuvre - contrôle technique - coordonnateur SPS) ses exigences enmatière d’élimination <strong>et</strong> <strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s (cf. en annexe 1.1, un exemple <strong>de</strong> texte à insérerdans le programme).1.1.2. Audit préalable aux opérations <strong>de</strong> démolition ou <strong>de</strong> réhabilitationLe maître d’ouvrage doit faire exécuter un audit du bâtiment ou <strong>de</strong> l’ouvrage à démolir ou à réhabiliter.C<strong>et</strong> audit doit répondre à <strong>de</strong>ux objectifs distincts :1. L’information du maître d’ouvrage lui-même : il s’agit d’i<strong>de</strong>ntifier les différentes catégories <strong>de</strong>déch<strong>et</strong>s [(inertes, dangereux comme les déch<strong>et</strong>s industriels spéciaux (DIS), ou assimilés aux déch<strong>et</strong>sindustriels banals (DIB) générés par la démolition (partielle en cas <strong>de</strong> réhabilitation) <strong>de</strong> l’ouvrage].S’il incombe à l’entrepreneur <strong>de</strong> définir les mo<strong>de</strong>s opératoires <strong>et</strong> la méthodologie <strong>de</strong> la démolition,ainsi que les filières locales d’élimination <strong>et</strong> <strong>de</strong> valorisation, la loi confie au maître d’ouvrage laresponsabilité <strong>de</strong> faire éliminer ces déch<strong>et</strong>s dans les filières conformes à la réglementation.Le maître d’ouvrage <strong>de</strong>vra donc pour son information personnelle <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à l’auditeur <strong>de</strong>recenser pour chaque catégorie <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s, les filières d’élimination pertinentes correspondantes(celles qui figurent dans le plan départemental <strong>et</strong> le schéma régional d’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s duBTP <strong>et</strong> celles qui auront été créées postérieurement à sa publication).Le maître d’ouvrage aura également intérêt à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à son auditeur <strong>de</strong> lui fournir <strong>de</strong>s indications surles différents mo<strong>de</strong>s opératoires envisageables <strong>et</strong> <strong>de</strong> les comparer sous l’angle <strong>de</strong> la proportion <strong>de</strong>déch<strong>et</strong>s qu’ils perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> valoriser.C<strong>et</strong>te partie <strong>de</strong> l’audit doit donner au maître d(ouvrage les informations techniques qui lui sontnécessaires pour apprécier les enjeux <strong>et</strong> pour exercer ses responsabilités.33


2. Le <strong>de</strong>uxième objectif est d’optimiser l’équité entre les candidats à la démolition en leur fournissantune règle claire que le maître d’ouvrage utilisera pour comparer les offres.Pour atteindre c<strong>et</strong>te transparence, il est nécessaire que l’audit établisse un quantitatif <strong>de</strong>s masses ou<strong>de</strong>s volumes <strong>de</strong>s diverses catégories <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s à valoriser ou à éliminer.Comme le préconise la « Recommandation n° T2-2000 » du groupe permanent d’étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>smarchés « Travaux <strong>et</strong> maîtrise d’œuvre » (GPEM-TMO) adoptée le 22 juin 2000 par la sectiontechnique <strong>de</strong> la commission centrale <strong>de</strong>s marchés, (jointe en annexe n°1-7), c<strong>et</strong> audit qualitatif <strong>et</strong>quantitatif fera partie intégrante du programme <strong>de</strong> l’opération arrêté par le maître <strong>de</strong> l’ouvrage.Le maître <strong>de</strong> l’ouvrage conservera la liberté <strong>de</strong> choisir l’une ou l’autre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux solutions, détailléespar la recommandation, pour fixer dans le règlement <strong>de</strong> la consultation les conditions <strong>de</strong>présentation <strong>de</strong>s offres <strong>de</strong>s entreprises.En voici <strong>de</strong>ux extraits :1.« l’entrepreneur établit sous sa responsabilité son prix global <strong>et</strong> forfaitaire sur labase <strong>de</strong> quantités qu’il aura lui-même estimées au cours d’une visite ».Le maître d’ouvrage aura intérêt à exiger <strong>de</strong>s entrepreneurs candidats qu’ils affichent les quantitésestimées pour chacune <strong>de</strong>s natures <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s.2. « le maître d’ouvrage <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux entrepreneurs d’établir leurs prix sur la base <strong>de</strong>s quantités (...)correspondant à celles du diagnostic joint au dossier <strong>de</strong> consultation. Toutes les offres peuventainsi être jugées sur les mêmes bases.Seule l’entreprise r<strong>et</strong>enue sous réserve <strong>de</strong> vérification <strong>de</strong>s quantités est ensuiteinvitée à vérifier les quantités pendant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> mise au point du marché ».Les maîtres d’ouvrage <strong>et</strong> auditeurs pourront s’appuyer sur le gui<strong>de</strong> édité en 1997 par le ministère <strong>de</strong>l’équipement (DGUHC), la Fédération Française du Bâtiment (FFB) <strong>et</strong> l’Agence <strong>de</strong> l’Environnement<strong>et</strong> <strong>de</strong> la Maîtrise <strong>de</strong> l’ Energie (ADEME). (cf. en annexe 1.4 <strong>et</strong> 1.5 la grille facultative d’évaluation <strong>de</strong>l’opération <strong>et</strong> le bor<strong>de</strong>reau récapitulatif).L’auditeur qui produit le diagnostic technique ne peut pas répondre à l’appel d’offre <strong>de</strong> la démolitionou <strong>de</strong> la réhabilitation.L’audit peut être confié <strong>et</strong> rémunéré à l’équipe <strong>de</strong> maîtrise d’œuvre en complément <strong>de</strong> la missiondiagnostic définie par l’arrêté du 21.12.93 (cf. annexes 1.2 <strong>et</strong> 1.3). C’est l’organisation qu’il faudrachoisir pour les opérations dans lesquelles l’audit <strong>et</strong> la quantification seront étroitement liés à laconception du proj<strong>et</strong> (restructuration, réhabilitation, changement d’affectation ou encore démolitionreconstructionlorsque les fondations du bâtiment à démolir auront une inci<strong>de</strong>nce sur celles dubâtiment à construire).34


1.2. Le dossier <strong>de</strong> consultation1.2.1. AllotissementIl est conseillé d’i<strong>de</strong>ntifier dans un lot ou un marché séparé la démolition afin <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre au maîtred’ouvrage d’i<strong>de</strong>ntifier l’entrepreneur <strong>de</strong> démolition <strong>et</strong> <strong>de</strong> le choisir en tenant compte <strong>de</strong>s méthodologiesqu’il propose pour le tri <strong>de</strong>s matériaux <strong>et</strong> <strong>de</strong>s filières d’élimination qu’il envisage d’utiliser pour évacuerles déch<strong>et</strong>s. Ce sera particulièrement recommandé dans la pério<strong>de</strong> transitoire <strong>de</strong> mise en application <strong>de</strong>la loi du 13.7.92 <strong>et</strong> du schéma régional d’élimination <strong>et</strong> <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP.A contrario, isoler un lot ou un marché séparé pour l’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s d’un chantier n’est passouhaitable. Il est préférable que chaque entrepreneur reste responsable <strong>de</strong> l’évacuation <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>squ’il produit <strong>de</strong> sorte qu’il trouve un intérêt à la réduction <strong>de</strong>s coûts qui en résultent.1.2.2. Règlement <strong>de</strong> la consultation[Les articles usuels du règlement <strong>de</strong> la consultation doivent être complétés comme suit:]Article 1du R.C.: Obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> la consultation.La présente consultation concerne « ... la définir... »La prestation <strong>de</strong> démolition inclut le tri <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>et</strong> leur élimination par les filières <strong>de</strong> valorisation <strong>et</strong><strong>de</strong> recyclage conformes à la réglementation (notamment celles du plan départemental ou du schémarégional d’élimination <strong>et</strong> <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP qui sont suggérées par l’audit préalable).Article 3 du R.C. : Présentation <strong>de</strong>s offresLe dossier à rem<strong>et</strong>tre par les candidats comprendra les pièces suivantes :A) - dans la première enveloppe intérieure :---Qualification : le candidat apportera la preuve <strong>de</strong> sa compétence :• en présentant ses qualifications professionnelles, les attestations <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> son personnel dansle domaine du tri <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s,ou bien• en fournissant <strong>de</strong>s attestations <strong>de</strong> maîtres d’ouvrages ou <strong>de</strong> maîtres d’oeuvres manifestant leursatisfaction pour l’exécution concluante <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> même nature <strong>et</strong> <strong>de</strong> même ampleur réalisés aucours <strong>de</strong>s 5 <strong>de</strong>rnières années,ou bien, à titre transitoire pour une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 3 ans,• en signant un engagement à m<strong>et</strong>tre en œuvre les dispositions d’un schéma régional d’élimination <strong>et</strong><strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP.35


B) - dans la secon<strong>de</strong> enveloppe intérieure, un proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> marché comprenant :1. un acte d’engagement )2. le CCAP ) clauses habituelles <strong>de</strong>s R.C3. le CCTP )4. le bor<strong>de</strong>reau <strong>de</strong>s prix <strong>et</strong> le détail estimatif (ou la décomposition du prix global <strong>et</strong> forfaitaire) établissur la base <strong>de</strong>s quantités figurant au Bor<strong>de</strong>reau récapitulatif <strong>de</strong>s quantités évaluées lors <strong>de</strong> l’auditpréalable (annexe 2).5. les documents explicatifs détaillant les métho<strong>de</strong>s que le candidat propose d’adopter. Ces documentspourront être intégrés au CCAP ou au CCTP lors <strong>de</strong> la mise au point du marché :« Clauses spécifiques pour les opérations comportant une démolition totale ou partielle ou grosseréhabilitation».Le candidat est réputé, avant la remise <strong>de</strong> son offre,• Avoir apprécié exactement toutes les conditions <strong>de</strong> démolition <strong>de</strong>s ouvrages grâce à .l’audit ou diagnostic technique <strong>de</strong>s ouvrages à démolir.• Avoir pris connaissance du Plan Général <strong>de</strong> Coordination « sécurité <strong>et</strong> santé » notamment pour cequi concerne les particularités <strong>de</strong> l’opération <strong>de</strong> démolition ou <strong>de</strong> réhabilitation.• Avoir procédé à une visite détaillée du site <strong>et</strong> apprécié toutes les sujétions résultant :• <strong>de</strong> la configuration <strong>de</strong>s abords <strong>et</strong> <strong>de</strong>s accès• <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> bâtiments contigus <strong>et</strong>/ou avoisinants à conserver• <strong>de</strong> la présence <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’éloignement <strong>de</strong> centres <strong>de</strong> stockage ou <strong>de</strong> filières locales <strong>de</strong> valorisation<strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> démolition à proximité <strong>de</strong> l’opération pour l’évacuation ou la valorisation<strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s.• <strong>de</strong>s possibilités ou non <strong>de</strong> stockage provisoire, <strong>de</strong> tri ou <strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s sur le site.• <strong>de</strong>s possibilités d’installations <strong>de</strong>s protections pour les travaux <strong>de</strong> démolitionCommentaire : Le maître d’ouvrage s’assurera que le porter à connaissance <strong>de</strong>s documents cités ci<strong>de</strong>ssusa bien eu lieu.L’audit ou diagnostic technique <strong>de</strong>s bâtiments à démolir (ou à réhabiliter) joint au dossier <strong>de</strong>consultation définit une quantification <strong>et</strong> la qualification <strong>de</strong>s matériaux à démolir <strong>et</strong> évacuer. Il décrit<strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> tri <strong>et</strong> d’utilisation <strong>de</strong> filières locales d’élimination <strong>et</strong> traitement <strong>de</strong>sdéch<strong>et</strong>s, conformes à la réglementation (dont celles du plan départemental <strong>et</strong> du schéma régionald’élimination <strong>et</strong> <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP).« Clauses Spécifiques pour les opérations <strong>de</strong> construction neuve »Le candidat présentera dans son offre :• L’estimation <strong>de</strong>s quantités <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chaque catégorie qu’il prévoit <strong>de</strong> générer sur le chantier parson activité <strong>de</strong> construction• Les filières d’élimination envisagées• les coûts prévus pour atteindre les objectifs assignés par le marché en matière <strong>de</strong> stockage,d’évacuation, d’élimination <strong>et</strong> <strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s.36


« Clause commune à toutes les opérations - démolition - réhabilitation - construction » -Le candidat présentera dans son offre, (à partir <strong>de</strong> l’audit ou du diagnostic technique <strong>de</strong>s ouvrages àdémolir), <strong>et</strong> en accord avec le plan départemental <strong>et</strong> le schéma régional d ‘élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s, lemo<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> démolition ou <strong>de</strong> démontage qu’il prévoit <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en œuvre. Ce plan<strong>de</strong> <strong>gestion</strong> désignera :• Les filières d’élimination qui seront utilisées pour chaque type <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s (recyclage, valorisation,enfouissement <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s ultimes) <strong>et</strong> les volumes prévus dans l’offre.• Les mo<strong>de</strong>s opératoires <strong>de</strong> tri <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s sur le chantier en fonction <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>stination.• Le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transport (routier, fluvial ou ferroviaire, modalités d’application <strong>de</strong> la réglementation <strong>de</strong>stransport <strong>de</strong>s matières dangereuses).Article 4 au R.C. : Jugement <strong>de</strong>s offres-- Clauses habituelles <strong>de</strong>s règlements <strong>de</strong> consultation------La valeur technique <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> démolition est jugée sur la base <strong>de</strong> la méthodologie présentée par lecandidat dans ses documents. Le maître d’ouvrage attache <strong>de</strong> l’importance à ce que les filières <strong>de</strong>recyclage disponibles soient privilégiées.1.2.3. Le CCAPLes articles usuels du CCAP doivent être complétés comme suit :Article 1.1 CCAP : obj<strong>et</strong> du marchéLes Stipulations <strong>de</strong>s présents CCAP concernent « ...définir l’obj<strong>et</strong> du marché... ».Les prestations <strong>de</strong> démolition (totale ou partielle) incluent le tri <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>et</strong> leur élimination par lesfilières <strong>de</strong> valorisation <strong>et</strong> <strong>de</strong> recyclage conformes à la réglementation (notamment celles <strong>de</strong> plandépartemental ou du schéma régional d’élimination <strong>et</strong> <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP qui sontsuggérées par l’audit préalable).Article 1.7 du CCAP : Maîtrise d’œuvreLe maître d’œuvre est : « ... désignation du maître d’œuvre... »Il est chargé d’une mission qui comprend : « ... la définir... », y compris pour les opérations <strong>de</strong>démolition <strong>et</strong> d’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>sArticle 1.8 du CCAP : Contrôle techniqueLe contrôleur technique est : « ... désignation... ». Il est chargé d’une mission qui comprend « ...ladéfinir... ». Il est notamment chargé du contrôle <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s opératoires <strong>de</strong> démolition, notamment sousl’aspect « stabilité pendant toutes les étapes <strong>de</strong> la démolition, <strong>de</strong>s ouvrages riverains ou contigus. »37


Article 1.9 du CCAP : Coordonnateur en matière <strong>de</strong> sécurité <strong>et</strong> <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la santé <strong>de</strong>s travailleursLe coordonnateur « sécurité <strong>et</strong> santé » est : « ... désignation... ». Il est chargé d’une mission quicomprend « ... la définir... ». Il prend en compte <strong>et</strong> veille à ce que les principes généraux <strong>de</strong> préventionsoient mis en œuvre tout au long <strong>de</strong> l’opération. Notamment, il définit les sujétions afférentes à la miseen place <strong>de</strong>s mesures préventives <strong>et</strong> <strong>de</strong> protection collective :• du personnel exécutant les travaux <strong>de</strong> démolition• du personnel travaillant sur le site pendant les travaux <strong>de</strong> démolition• du public avoisinant (immeubles, activités riveraines <strong>et</strong> espaces publics, notamment ceux quesignale l’audit préalable).Article 3.3 du CCAP : Contenu <strong>de</strong>s prixLes prix sont établis en tenant compte <strong>de</strong>s obligations <strong>de</strong> résultats exigées <strong>de</strong> l’entrepreneur en matière<strong>de</strong> stockage, d’évacuation, d’élimination <strong>et</strong> <strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s.Article 6.5 du CCAP : Destination <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> démolition <strong>et</strong> déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantierLes produits <strong>de</strong> démolition <strong>et</strong> déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantier seront triés <strong>et</strong> évacués conformément à laréglementation, par les filières d’élimination <strong>et</strong> <strong>de</strong> recyclage proposées par l’entrepreneur dans son offre<strong>et</strong> précisées pendant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> préparation dans une procédure d’exécution.L’entrepreneur <strong>de</strong>vra assurer la traçabilité <strong>de</strong> tous ces déch<strong>et</strong>s. (cf. CCTP).1.2.4. Le CCTPLes clauses usuelles du CCTP doivent être complétées comme suit :Chapitre 1 du CCTP - Description <strong>de</strong>s ouvragesArticle n : Le marché comprend la démolition <strong>de</strong>s ouvrages (ou parties d’ouvrages) suivants :« Décrire les ouvrages à démolir en précisant (sur <strong>plans</strong> <strong>et</strong> coupes) les limites <strong>de</strong>s prestations attendues,notamment pour leurs parties enterrées.Introduire les indications <strong>de</strong> l’audit technique relatives aux sujétions qui auront <strong>de</strong>s conséquences surle phasage <strong>de</strong>s travaux <strong>et</strong> la pérennité <strong>de</strong>s ouvrages adjacents ou mitoyens à conserver ».38


Article : n + 1 Conditions <strong>de</strong> l’intervention <strong>et</strong> protections collectives.« présenter les conditions particulières du contexte <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’environnement du site, du type :• maintient d’activités simultanées sur le chantier ou à sa périphérie (habitat, industries, espacespublics).• conditions horaires pour l’exécution <strong>de</strong> travaux générant <strong>de</strong>s nuisances : bruyants ou générateurs <strong>de</strong>poussière) »L’entrepreneur se référera au Plan Général <strong>de</strong> Coordination (PGC) établi par le Coordonnateur Sécurité<strong>et</strong> Santé pour définir les mesures conservatoires <strong>et</strong> les mesures <strong>de</strong> prévention <strong>et</strong> <strong>de</strong> sécurité <strong>et</strong> <strong>de</strong>protections collectives qu’il proposera dans son PPSPS pour protéger :• le personnel exécutant les travaux <strong>de</strong> démolition• le personnel travaillant sur le site pendant les travaux <strong>de</strong> démolition• le public avoisinant (immeubles <strong>et</strong> activités urbaines <strong>et</strong> espaces publics).« Le CCTP pourra préciser les points particuliers sur lesquels l’attention <strong>de</strong> l’entrepreneur, est appelée<strong>et</strong> qui justifient un soin particulier débouchant sur <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> l’entrepreneur, par exemple enmatière <strong>de</strong> communication avec les riverains. »Chapitre 3 du CCTP : Modalité d’exécution <strong>de</strong>s travaux1/ La procédure d’exécution <strong>de</strong> l’entrepreneur détaillera :• Les mo<strong>de</strong>s opératoires <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s étapes du chantier <strong>de</strong> construction ou <strong>de</strong> démolition. Elleanalysera les conséquences sur l’environnement du chantier. Les métho<strong>de</strong>s proposées <strong>de</strong>vront tenircompte <strong>de</strong>s recommandations <strong>et</strong> propositions figurant :• dans l’audit préalable fourni par le maître d’ouvrage• dans le présent CCTP établi par le maître d’œuvre• dans le Plan Général <strong>de</strong> Coordination établi par le coordonnateur Santé <strong>et</strong> protection <strong>de</strong> laSanté (CSPS)• Les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> <strong>de</strong> l’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s (mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> stockage provisoire,<strong>de</strong> tri <strong>et</strong> <strong>de</strong> traitement envisagés sur le chantier <strong>et</strong> hors chantier) dont les principes ont été décritsdans l’offre.2/ Stockage provisoireLe stockage provisoire (sur le site) <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> démolition en vue <strong>de</strong> leur tri <strong>de</strong>vra être réalisé <strong>de</strong>manière à :• respecter la santé <strong>et</strong> la sécurité <strong>de</strong>s travailleurs• éviter la pollution <strong>de</strong>s sols <strong>et</strong> <strong>de</strong>s eaux en respectant les règles <strong>de</strong> conditionnement, notamment pourles déch<strong>et</strong>s dangereux.3/ L’entrepreneur apportera au maître d’ouvrage la preuve <strong>de</strong> la <strong>de</strong>stination finale <strong>de</strong>s matériaux(traçabilité) <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa conformité à la réglementation. Il pourra utiliser le bor<strong>de</strong>reau type joint en annexe1.6.39


4/ Pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> préparationPendant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> préparation du chantier, l’entrepreneur soum<strong>et</strong>tra au visa du maître d’œuvre, <strong>de</strong>l’OPC ou du coordonnateur SPS :- La procédure d’exécution- Le PPSPSleur perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> vérifier que les moyens prévus perm<strong>et</strong>tent d’atteindre les objectifs assignés par lemarché :• Inci<strong>de</strong>nces sur l’organisation <strong>et</strong> le plan d’installation <strong>de</strong> chantier• Définition <strong>de</strong>s modalités <strong>de</strong> communication avec les riverains, avant <strong>et</strong> pendant le chantier.• Mise au point du programme <strong>de</strong> sensibilisation, d’information <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s personnels <strong>de</strong>sentrepreneurs présents simultanément.• Edition <strong>de</strong>s <strong>plans</strong> <strong>de</strong> réservation <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s d’exécution.• Définition <strong>de</strong>s itinéraires pour le transport <strong>de</strong>s déblais <strong>de</strong> terrassement <strong>et</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> démolitionjusqu'à leur <strong>de</strong>stination finale.• Moyens prévus pour réduire le volume <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> construction.5/ InterdictionsSur le chantier, il sera strictement interdit :• <strong>de</strong> brûler <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s sur le chantier• d’abandonner ou d’enfouir <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s hors <strong>de</strong>s filières réglementaires.1.2.5. Le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> rémunération• DPGF (Décomposition du Prix Global <strong>et</strong> Forfaitaire).• BDPU (Bor<strong>de</strong>reau <strong>de</strong>s Prix Unitaires).Les prix rémunèrent les coûts résultant du respect <strong>de</strong> la réglementation en matière <strong>de</strong> tri <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>gestion</strong><strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s dans les filières locales.La DPGF ou le sous détail du prix unitaire doivent faire apparaître distinctement les postes suivants :• Coût <strong>de</strong> démolition• Coût <strong>de</strong>s protections collectives• Coût <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> individuelle ou collective <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s / tri <strong>et</strong> filières d’élimination• Coût <strong>de</strong> la remise en état du siteLe maître d’ouvrage ou le maître d’œuvre peuvent déci<strong>de</strong>r, dans la rédaction du dossier <strong>de</strong>consultation, d’assuj<strong>et</strong>tir le paiement du prix rémunérant l’évacuation <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s à la production <strong>de</strong>sbor<strong>de</strong>reaux <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s attestant <strong>de</strong>s quantités reçues par les <strong>de</strong>stinataires éliminateurs.Commentaire : Les maîtres d’ouvrages sont alertés sur l’encombrement <strong>de</strong> certaines filièresd’élimination (un seul centre <strong>de</strong> vitrification <strong>de</strong> l’amiante friable en France).40


1.3. La comparaison <strong>de</strong>s offres <strong>et</strong> le choix du titulaire par le maître d’ouvrageL’auditeur ( Ingénieur Conseil, bureau d’étu<strong>de</strong> ou entreprise) ayant réalisé l’audit ou le diagnostic <strong>de</strong>simmeubles à démolir ou réhabiliter, peut utilement assister le maître d’œuvre <strong>et</strong> le maître d’ouvragepour analyser les offres <strong>de</strong>s candidats <strong>et</strong> apprécier leur conformité à la réglementation sur le traitement<strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s, notamment en comparant les offres <strong>de</strong>s entreprises entre elles <strong>et</strong> avec la grille d’évaluationétablie lors <strong>de</strong> l’audit préalable.41


CHAPITREPRINCIPES DE REGROUPEMENT2.1. La modélisation <strong>de</strong>s unitésAfin <strong>de</strong> faciliter le passage à la réalisation <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s opérationnels, l’ADEME <strong>et</strong> la Fédération Française duBâtiment ont élaboré <strong>de</strong>s schémas type <strong>de</strong> plates-formes <strong>de</strong> regroupement <strong>et</strong> <strong>de</strong> plates-formes <strong>de</strong> tri.La réflexion régionale a porté sur la définition <strong>de</strong>s caractéristiques techniques d’un équipement minimal. Ilest jugé indispensable <strong>de</strong> prévoir un niveau <strong>de</strong> tri au moins équivalent à celui réalisé sur chantier, c’est-àdire:• pour les matériaux inertes :1. matériaux propres <strong>et</strong> homogènes, à orienter vers un centre <strong>de</strong> recyclage2. matériaux non ou difficilement valorisables, à expédier en décharge3. matériaux contenant du plâtre• pour les DIB :1. cartons-emballages, à stocker à l’abri <strong>de</strong> la pluie2. bois non souillés3. amiante sous forme <strong>de</strong> fibrociment, à stocker dans <strong>de</strong>s big-bags perm<strong>et</strong>tant laconservationdans <strong>de</strong>s alvéoles spécialisées <strong>de</strong> décharges <strong>de</strong> classe 3, 2 ou 1.4. DIB en mélange non valorisables5. ferrailles, si le service n’est pas assuré par ailleurs sur le plan local6. déch<strong>et</strong>s verts, notamment en milieu urbain, si le service n’est pas assuré par ailleurs sur le planlocalPour ces différentes catégories, il est recommandé d’utiliser <strong>de</strong>s bennes, pour faciliter l’enlèvement <strong>de</strong>smatériaux <strong>et</strong> la propr<strong>et</strong>é du site. Ces bennes peuvent être soit louées, soit ach<strong>et</strong>ées.• DIS : une armoire spécifique paraît indispensable pour recevoir les DIS. L’Agence <strong>de</strong> l’Eau chiffre à80.000 F l’investissement pour le stockage proprement dit, <strong>et</strong> 80.000 F également celui d’un bureauassocié pour la surveillance, dépenses pouvant bénéficier d’une subvention <strong>de</strong> 50%. C<strong>et</strong> équipementpourra être évité lorsque les DIS seront pris en charge dans un circuit performant (reprise par lesfournisseurs, collecte spécifique par une société assurant le recyclage <strong>de</strong>s DIS,...)La plate-forme doit disposer d’aires bétonnées pour le dépotage <strong>de</strong>s matériaux en vrac, ainsi que pour lesbennes à DIB. Les aires <strong>de</strong> circulation doivent être revêtues, pour supporter le passage <strong>de</strong> poids lourds. Ilfaut prévoir un système <strong>de</strong> récupération <strong>et</strong> <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> pluies recueillies sur les airesbétonnées (déshuileur <strong>et</strong> bassin), ainsi qu’un p<strong>et</strong>it local <strong>et</strong> la clôture du terrain. Un pont bascule estrecommandé, pour éviter toute contestation dans l’estimation <strong>de</strong>s quantités <strong>et</strong> faciliter la <strong>gestion</strong>administrative <strong>et</strong> comptable. Le centre doit être doté d’une pelle preneuse, plus pratique <strong>et</strong> efficace qu’unchargeur.Le site doit être raccordé aux réseaux d’eau, d’électricité <strong>et</strong> <strong>de</strong> téléphone, ce qui pousserait à rechercher <strong>de</strong>ssites en zones d’activités plutôt qu’en rase campagne. La surface nécessaire est d’environ 2500 m².L’éclairage perm<strong>et</strong> d’augmenter les plages d’ouverture.Le chiffrage d’une installation <strong>de</strong> ce type est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 2,5 MF à 4 MF (valeur 2000).42


2.2. L’accès <strong>de</strong>s entreprises du BTP aux déchèteriesDans les secteurs géographiques qui produisent une quantité <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s relativement faible, la création <strong>de</strong>plates-formes dédiées aux seuls déch<strong>et</strong>s du BTP se heurte aux notions <strong>de</strong> rentabilité <strong>de</strong> l’investissement <strong>et</strong> <strong>de</strong>l’exploitation.Il s’avère alors plus efficace <strong>de</strong> rechercher <strong>de</strong>s synergies avec les réseaux <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>teries qui accueillent lesdéch<strong>et</strong>s ménagers <strong>et</strong> assimilés, en particulier pour la prise en charge <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s industriels banals <strong>et</strong> <strong>de</strong>sdéch<strong>et</strong>s inertes en p<strong>et</strong>ites quantités. Dans ce but, il est proposé un cadre <strong>de</strong> convention à passer entre lescollectivités <strong>gestion</strong>naires <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>teries <strong>et</strong> les organismes professionnels (CAPEB, FFB, FNTP ...)représentant les entreprises du BTP.Le principe <strong>de</strong> la convention repose sur la facturation <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s pris en charge par la déch<strong>et</strong>terie,correspondant au coût <strong>de</strong> traitement supporté par la collectivité. L’accès à la déch<strong>et</strong>terie est autorisé pour lesentreprises justifiant soit <strong>de</strong> leur siège social, soit <strong>de</strong> l’implantation <strong>de</strong> leur chantier sur le territoire <strong>de</strong>sservipar la déch<strong>et</strong>terie.Les rubriques détaillées par la convention pourraient être les suivantes :1. Définition <strong>de</strong>s parties signatairesCommunautés <strong>de</strong> Communes, Syndicat <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s ordures ménagères, Communes, OrganisationsProfessionnelles…2. Obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> la ConventionDéfinir le contenu <strong>de</strong>s relations contractuelles entre les parties signataires dans le cadre <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong>sdéch<strong>et</strong>teries par les entreprises du BTP3. Durée <strong>de</strong> la Convention4. Conditions d’accèsdéfinition <strong>de</strong>s entreprises bénéficiaires :- les entreprises ayant leur siège social sur le territoire <strong>de</strong> la collectivité <strong>gestion</strong>naire <strong>de</strong> la déch<strong>et</strong>terieou ceux pouvant justifier <strong>de</strong> travaux sur <strong>de</strong>s chantiers situés sur le territoire <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te collectivité,- être inscrit au registre <strong>de</strong>s métiers, registre du commerce,- nombre <strong>de</strong> salariés,- exercer une activité dans le bâtiment, les travaux publics, les travaux du paysage, <strong>et</strong>activités annexes.46


justification <strong>de</strong>s conditions :- désignation du signataire chargé <strong>de</strong> vérifier le respect <strong>de</strong>s conditions d’accès,- pièces justificatives perm<strong>et</strong>tant à l’entreprise d’accé<strong>de</strong>r à la déch<strong>et</strong>terie (carte <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>terie, <strong>de</strong>vis,attestation <strong>de</strong> travaux signée par le client…),- pièces <strong>et</strong> document à fournir : questionnaire d’attribution d’une carte (Nom, Prénom, Entreprise,siège social, activités, numéro Répertoire <strong>de</strong>s Métiers ou Registre du commerce, nombre <strong>de</strong> salariés,carte grise <strong>de</strong>s véhicules, Relevé d’i<strong>de</strong>ntité bancaire…) ou justificatif <strong>de</strong> travaux à présenter,- engagement <strong>de</strong> l’entreprise à respecter les conditions d’accès à la déch<strong>et</strong>terie (signature d’uneCharte d’accès ou engagement à respecter les horaires, les consignes <strong>de</strong> tri, les quantités <strong>et</strong> lesdéch<strong>et</strong>s autorisés, engagement à payer…).définition du fonctionnement :- définition <strong>de</strong>s quantités <strong>et</strong> <strong>de</strong>s catégories <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s autorisés,- fixation du prix,- horaires spécifiques aux entreprises ou utilisation pendant les horaires traditionnels d’ouverture,- métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> vérification <strong>de</strong>s volumes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s quantités (contrôle par le gardien, pont bascule,signature d’un registre par l’entreprise …),- système <strong>de</strong> facturation (relevé <strong>de</strong>s registres, établissement <strong>et</strong> émission <strong>de</strong> la facture…).5. refus ou r<strong>et</strong>rait <strong>de</strong> l’autorisation d’utiliser la déchèterie- définition <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> refus (absence <strong>de</strong> justificatif, activité hors BTP, hors paysage …),- conditions <strong>de</strong> r<strong>et</strong>rait (absence <strong>de</strong> paiement, non respect <strong>de</strong>s engagements …).6. obligations <strong>de</strong>s signatairesobligations <strong>de</strong> la collectivité :- perm<strong>et</strong>tre l’accès <strong>de</strong> la déch<strong>et</strong>terie pour les entreprises répondant aux conditions définies,- information <strong>et</strong> formation <strong>de</strong>s gardiens,- information <strong>de</strong>s partenaires <strong>et</strong> <strong>de</strong>s entreprises dans un délai raisonnable lors <strong>de</strong>s changements <strong>de</strong>conditions d’accès (horaires, volumes, prix…).obligations <strong>de</strong>s partenaires :- respect <strong>de</strong>s engagements définis avec la collectivité en fonction du <strong>de</strong>gré d’implication (délivrance<strong>de</strong>s cartes, tenue d’un registre <strong>de</strong>s entreprises bénéficiaires, participation à l’information…).obligations <strong>de</strong>s artisans :- fourniture <strong>de</strong>s renseignements nécessaires à l’accès en déch<strong>et</strong>terie,- respect <strong>de</strong>s conditions d’utilisation <strong>de</strong> la déch<strong>et</strong>terie.47


7. comité <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> l’opérationRéaliser un bilan ponctuel <strong>de</strong> l’opération : pour préparer en concertation les éventuelles modifications.Invitation <strong>de</strong> personnalités pour conseil <strong>et</strong> expertise en cas <strong>de</strong> besoin.48


CHAPITRE Œ GISEMENT DES DECHETS PRODUITS ET CAPACITES DE TRI,TRAITEMENT EXISTANTSSTOCKAGE ET1.1. Métho<strong>de</strong> utiliséeL’évaluation quantitative <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s produits par les entreprises du BTP s’appuie sur une étu<strong>de</strong> menée parla Chambre Régionale <strong>de</strong>s Métiers <strong>de</strong> Haute-Normandie sur les entreprises inscrites au registre <strong>de</strong>s métiers.Ces valeurs ont ensuite été extrapolées à l’ensemble <strong>de</strong> la profession, moyennant quelques précautions.Gisement <strong>de</strong>s artisansa. SourcesLa Chambre Régionale <strong>de</strong>s Métiers <strong>de</strong> Languedoc-Roussillon <strong>et</strong> l'agence Méditerranéenne <strong>de</strong>l'Environnement ont réalisé une synthèse <strong>de</strong> plusieurs inventaires <strong>et</strong> étu<strong>de</strong>s menées sur les déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong>sartisans. Elle se traduit par <strong>de</strong>s ratios <strong>de</strong> production <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s, par type d'activité.b. HypothèsesLes ratios correspon<strong>de</strong>nt à une production <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s par entreprise artisanale. Ils sont donc exploitablesavec un nombre important d'entreprises. Les résultats obtenus sont liés à l'implantation du siège <strong>de</strong>l'entreprise. Les chantiers ne sont pas forcément répartis <strong>de</strong> la même façon, mais l'on a considéré d'une partque les artisans travaillaient en général à proximité <strong>de</strong> leur siège social, <strong>et</strong> d'autre part qu'ils ramènentsouvent leurs déch<strong>et</strong>s au siège, en utilisant les débouchés accessibles dans les déch<strong>et</strong>teries dont ilsdépen<strong>de</strong>nt.c. CalculLes artisans sont regroupés par catégories d'activités: maçonnerie, plâtrerie, menuiserie, peinture,plomberie, métallerie, électricité. Pour chacune <strong>de</strong> ces catégories, les étu<strong>de</strong>s antérieures ont permis <strong>de</strong>déterminer un ratio <strong>de</strong> production <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s, en suivant la nomenclature.Le décompte a été fait d’après le registre <strong>de</strong>s métiers (état au 1 er juill<strong>et</strong> 2000), en déterminant le nombred'entreprises pour chacune <strong>de</strong> ces catégories d'activité, <strong>et</strong> pour chacune <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> pertinence.Ces éléments conduisent à l'évaluation du gisement <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s générés par zone pour l'ensemble <strong>de</strong>sactivités.d. RésultatsL’estimation <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantiers du bâtiment pour les entreprises inscrites au registre <strong>de</strong>s métiers est <strong>de</strong>213 000 tonnes pour la Seine-Maritime <strong>et</strong> <strong>de</strong> 154 000 tonnes pour l’Eure, soit un total <strong>de</strong> 367 000 tonnespour la région Haute-Normandie.Le tableau annexé donne le détail par zone <strong>de</strong> pertinence <strong>et</strong> par catégorie <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s (DIS, DIB contenant<strong>de</strong>s DIS, DIB en mélange, déch<strong>et</strong>s verts, déch<strong>et</strong>s inertes).49


Extrapolation à l’ensemble <strong>de</strong> la professiona. HypothèseFaute <strong>de</strong> données équivalentes pour représenter l’activité <strong>de</strong>s entreprises plus importantes, on suppose quela production <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s est proportionnelle au nombre <strong>de</strong> salariés. Il faut donc déterminer, pour chaquezone <strong>de</strong> pertinence, la proportion <strong>de</strong>s emplois salariés dans les entreprises artisanales par rapport à latotalité <strong>de</strong>s entreprises.b. Coefficient artisansLe fichier SIRENE <strong>de</strong> l’INSEE donne un décompte <strong>de</strong>s entreprises <strong>et</strong> <strong>de</strong>s salariés. La base disponiblecorrespondait au recensement fin 1999, <strong>et</strong> se révélait moins riche que le registre <strong>de</strong>s métiers. L’exploitation<strong>de</strong> ces fichiers a donc porté sur la recherche d’un « coefficient artisans », représentant la proportiond’emplois salariés dans les entreprises artisanales par rapport au total <strong>de</strong>s salariés, en i<strong>de</strong>ntifiant dans unpremier temps les entreprises d’au moins 10 salariés.Pour chaque zone <strong>de</strong> pertinence, on a ainsi calculé un « coefficient artisan » global, mais également <strong>de</strong>s« coefficients artisans » caractéristiques <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s domaines d’activités (maçonnerie, plâtrerie,menuiserie, peinture, plomberie, métallerie, électricité).c. CalculPour chaque zone <strong>de</strong> pertinence, on utilise le calcul <strong>de</strong> production <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s entreprises artisanalespar domaine d’activité, répartis en DIS, DIB souillés <strong>de</strong> DIS, DIB, déch<strong>et</strong>s inertes. Pour chaque domaine, ceflux est démultiplié en tenant compte du « coefficient artisans » du domaine :flux toutes entreprises = flux artisans / coefficient artisansPar exemple, si le coefficient artisan est égal à 0,50 (salariés <strong>de</strong>s entreprises artisanales représentant la moitiédu total <strong>de</strong>s salariés), le flux toutes entreprises est le double du flux « artisans ».L’addition pour les différents domaines donne le flux toutes entreprises pour la zone <strong>de</strong> pertinence.d. RésultatsLes résultats figurent dans le premier tableau ci-après « Productions <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du Bâtiment », dans lescolonnes « estimation détaillée », par zone <strong>de</strong> pertinence <strong>et</strong> par catégorie <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s. L’estimation par c<strong>et</strong>temétho<strong>de</strong> est <strong>de</strong> 544 000 tonnes pour la Seine-Maritime <strong>et</strong> 222 000 tonnes pour l’Eure, soit un total <strong>de</strong> 766000 tonnes pour la région Haute-Normandie.Approche par les ratios nationauxUne autre approche consiste à supposer une répartition homogène <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantiers,en relation avec la population. Le ratio national est d’environ 0,50 t par habitant, soit environ 850 000 tonnespour la Haute Normandie, dont 66% <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s inertes, 28 % <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s industriels banals, <strong>et</strong> 6 % <strong>de</strong>déch<strong>et</strong>s industriels spéciaux. Ces quantités sont considérées comme réparties au prorata <strong>de</strong> la population <strong>de</strong>la zone <strong>de</strong> pertinence.Les résultats figurent dans le premier tableau ci-après « Production <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du Bâtiment », dans lescolonnes « ratio national ».50


Estimation <strong>de</strong> synthèseCes <strong>de</strong>ux métho<strong>de</strong>s donnent pour chaque zone <strong>de</strong>s valeurs cumulées assez cohérentes. Par contre laventilation entre les différentes catégories <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s est très variable. Ce constat souligne que l’hypothèsed’une production <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s homogène entre les entreprises artisanales <strong>et</strong> les plus <strong>de</strong> 10 salariés est fausse.On considère d’ailleurs que les artisans interviennent principalement dans la réhabilitation, partiellementdans la construction neuve <strong>et</strong> assez peu dans la démolition.Pour tenir compte <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te différence, on a exploité les <strong>de</strong>ux approches dans les conditions suivantes :• lorsque le coefficient artisans est inférieur à 0,50, on r<strong>et</strong>ient la valeur issue <strong>de</strong>s ratios nationaux• lorsque le coefficient artisans est supérieur à 0,80, on r<strong>et</strong>ient la valeur issue <strong>de</strong> l’estimation détaillée,extrapolation du calcul concernant les entreprises artisanales• lorsque le coefficient est compris entre 0,50 <strong>et</strong> 0,80, on r<strong>et</strong>ient pour les DIB <strong>et</strong> les déch<strong>et</strong>s inertes lamoyenne <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux valeurs.Dans tous les cas, le tonnage <strong>de</strong>s DIS est celui provenant <strong>de</strong> l’enquête nationale FNB/ADEME.Le détail par zone <strong>de</strong> pertinence <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te estimation <strong>de</strong> synthèse est donnée dans le premier tableau« Production <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s du Bâtiment », dans les colonnes « estimation pondérée finale ».La valeur r<strong>et</strong>enue est <strong>de</strong> 577 000 tonnes pour la Seine-Maritime <strong>et</strong> <strong>de</strong> 241 000 tonnes pour l’Eure, soit untotal <strong>de</strong> 818 000 tonnes pour la région Haute-Normandie.Ces valeurs sont additionnées aux tonnages concernant les Travaux Publics, dans le <strong>de</strong>uxième tableau« Production <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP ». Il est bien souligné que ces valeurs ne peuvent représenter que <strong>de</strong>sordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur. En outre, le volume <strong>et</strong> le rattachement <strong>de</strong> ces déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chantiers évoluerontnotamment avec les paramètres suivants :• le développement du tri <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s, perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> mieux séparer les DIS, les DIB <strong>et</strong> les inertes, <strong>et</strong> donc<strong>de</strong> réduire le volume <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s nécessitant un traitement particulier• l’évolution <strong>de</strong> l’implantation <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> dépôt <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs conditions d’accès, pour serapprocher du lieu du chantier51


1.2. Etablissements <strong>de</strong> tri, <strong>de</strong> stockage <strong>et</strong> <strong>de</strong> traitement par zone géographiqueL’ADEME a établi un recensement aussi large que possible <strong>de</strong>s prestataires déch<strong>et</strong>s, <strong>de</strong>s points d’apport <strong>et</strong><strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe 1, <strong>de</strong> classe 2 <strong>et</strong> <strong>de</strong> « classe 3 ».Ces listes sont présentées, en annexe 4.Elles sont classées par département <strong>et</strong> par zones <strong>de</strong> pertinence, selon un rayon d’environ 15 km <strong>et</strong> encohérence avec les cantons, soit 9 zones dans le département <strong>de</strong> l’Eure <strong>et</strong> 12 zones en Seine-Maritime :EUREZone 1Zone 2Zone 3Zone 4Zone 5Zone 6Zone 7Zone 8Zone 9SEINE-MARITIMEZone 1Zone 2Zone 3Zone 4Zone 5Zone 6Zone 7Zone 8Zone 9Zone 10Zone 11Zone 12CantonsBeuzeville - Cormeilles - Montfort - Pont Au<strong>de</strong>mer - Quillebeuf - SaintGeorgesBourgtheroul<strong>de</strong> - Infreville - Routot - Amfreville la CampagneLouviers - Pont <strong>de</strong> l’Arche - Val <strong>de</strong> Reuil - Le NeubourgFleury - Lyons - Etrepagny - Gisors - Les An<strong>de</strong>lysBeaumont - Beaumesnil - Broglie - Bernay - Brionne - ThibervilleEvreux - Conches en OucheGaillon - Pacy - Ecos - VernonBr<strong>et</strong>euil - Rugles - Verneuil sur AvreDamville - Nonancourt - Saint André <strong>de</strong> l’EureCantonsBellencombre - Saint SaensEu - Envermeu - LondinièresDuclair - Notre Dame <strong>de</strong> Bon<strong>de</strong>ville - Maromme - Bois Guillaume - MontSaint Aignan - Boos - Rouen - Elbeuf - Cau<strong>de</strong>bec les Elbeuf - Grand Couronne- P<strong>et</strong>it Quevilly - Grand Quevilly - Saint Etienne du Rouvray - SottevilleBuchy - Clères - DarnétalPavilly - Tôtes - YervilleFécamp - Go<strong>de</strong>rville - ValmontBolbec - Cau<strong>de</strong>bec en Caux - Fauville - Lillebonne - Yv<strong>et</strong>otLe Havre - Criqu<strong>et</strong>ot - Saint Romain - Gonfreville - MontivilliersCany Barville - Dou<strong>de</strong>ville - Fontaine le Dun - Ourville - Saint ValéryBacqueville - Dieppe - Longueville - OffranvilleArgueil - Forges - GournayAumale - Blangy - Neufchâtel56


CHAPITREOBJECTIFS DU SCHEMA REGIONAL ET DES PLANS DEPARTEMENTAUX2.1. StockageLes objectifs fixés par le plan <strong>et</strong> énoncés, ci-après, sont établis à partir <strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong> l’adéquation entreproduction <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s <strong>et</strong> capacités <strong>de</strong> stockage <strong>et</strong> <strong>de</strong> traitement :Stockage <strong>de</strong> classe 1La SEM <strong>de</strong> la Fosse Marmitaine : SEMEFOM (exploitant S.E.R.A.F), située à Tourville la Rivière en Seine-Maritime, a une capacité d’accueil dans son unité <strong>de</strong> stabilisation <strong>de</strong> 30 000 tonnes par an <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>sdangereux, DIS, amiante flocage, amiante liée.C<strong>et</strong>te capacité semble suffisante.Stockage <strong>de</strong> classe 2Les centres <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe 2 accueillent, pour nombre d’entre eux, à la fois <strong>de</strong>s DMA <strong>et</strong> dans uneproportion moindre <strong>de</strong>s DIB.La place réservée aux DIB non incinérables pourrait augmenter avec la mise en place <strong>de</strong>s nouveaux moyensd’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s ménagers (usines d’incinération).Le secteur du Havre / Fécamp est bien couvert en centres <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe 2. Il dispose <strong>de</strong> capacitéssuffisantes pour les années à venir.L’Est du département <strong>de</strong> Seine-Maritime dispose du centre <strong>de</strong> Fresnoy Folny. Il peut aussi être accueilli parles capacités existantes dans le département <strong>de</strong> la Somme, notamment à Abbeville.Par contre, le secteur <strong>de</strong> Rouen ne dispose pas <strong>de</strong> centre <strong>de</strong> classe 2 alors que les DIB, produits sur leszones 3 <strong>et</strong> 4, représentent 78 500 t/an, soit 41 % <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s DIB du BTP du département <strong>de</strong> Seine-Maritime.Dans le département <strong>de</strong> l’Eure, le SIDOM du ROUMOIS, à Malleville sur le Bec, dispose du seulétablissement accueillant les DIB produits par le BTP, à l’Ouest du département, avec une capacité <strong>de</strong> 4 000t <strong>de</strong> DIB/an. Ce site est actuellement réservé aux déch<strong>et</strong>s produits sur le secteur.L’ensemble du département produisant 113 000 t <strong>de</strong> DIB/an, il apparaît absolument indispensable <strong>de</strong>disposer d’un <strong>de</strong>uxième centre <strong>de</strong> stockage (le site <strong>de</strong> la Chapelle-Réanville étant réservé aux orduresménagères).ObjectifsL’objectif du plan départemental <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP <strong>de</strong> Seine-Maritime est la création d’un centre <strong>de</strong>stockage <strong>de</strong> classe 2 capable d’accueillir au minimum 50 000 t/an <strong>de</strong> DIB du BTP sur le secteur <strong>de</strong> Rouen.C<strong>et</strong>te unité est représentée sur la carte, ci-après, par une pastille orange.L’objectif du plan départemental <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP <strong>de</strong> l’Eure est <strong>de</strong> réaliser une unité <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>classe 2 capable d’accueillir au minimum 50 000 t/an <strong>de</strong> DIB du BTP.57


C<strong>et</strong>te unité est représentée sur la carte ci-après par une pastille orange. Sa localisation reste indicative. Eneff<strong>et</strong>, ces créations <strong>et</strong> implantations <strong>de</strong>vront être étudiées en cohérence avec les <strong>plans</strong> départementaux <strong>de</strong>sdéch<strong>et</strong>s ménagers <strong>et</strong> assimilés (PDMA) dans le cadre <strong>de</strong> leur prochaine révision. Une réflexion est à engagersur le possible rapprochement entre centres d’enfouissement <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s ménagers <strong>et</strong> centres <strong>de</strong> stockage<strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s industriels banals.Nota : pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> représentation cartographique, les pastilles orange i<strong>de</strong>ntifiant un besoin en unités<strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe 2 ont été positionnées sur Rouen <strong>et</strong> Evreux. C<strong>et</strong>te représentation ne préjuge pas <strong>de</strong> lalocalisation communale <strong>de</strong> ces unités.Stockage <strong>de</strong> « classe 3 »Les établissements <strong>de</strong> stockage dits <strong>de</strong> « classe 3 » sont <strong>de</strong>stinés à recevoir <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s inertes.Le recensement <strong>de</strong>s sites existants montre que certaines zones géographiques ne sont pas couvertes dans larégion.ObjectifsL’objectif r<strong>et</strong>enu par les <strong>plans</strong> départementaux <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP vise à implanter un plus grandnombre <strong>de</strong> centres <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe 3 en fonction <strong>de</strong>s volumes <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s recensés par zone <strong>et</strong> entenant compte du caractère <strong>de</strong> proximité en évitant les transports <strong>de</strong> matériaux inertes sur <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>sdistances.Leur nombre <strong>et</strong> leur situation géographique sont indiqués dans les tableaux ci-joints pour les <strong>de</strong>uxdépartements.La réalisation <strong>de</strong> ces centres incombe aux professionnels du BTP. Cependant, les étu<strong>de</strong>s préalables <strong>et</strong> lesprincipes <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong>vront être concertés avec les collectivités locales, notamment pour ce quiconcerne le choix <strong>de</strong> leur localisation.Il conviendra également <strong>de</strong> rechercher une cohérence entre les sites à créer, les sites existants <strong>et</strong> la nécessité<strong>de</strong> constituer un véritable réseau <strong>de</strong> traitement <strong>et</strong> <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP, en privilégiant lescritères <strong>de</strong> viabilité économique <strong>et</strong> <strong>de</strong> proximité.Il pourra donc être annexé à ces sites <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>teries, <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> tri ou <strong>de</strong> regroupement, <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>sdu BTP.La représentation cartographique, ci-jointe, i<strong>de</strong>ntifie les implantations proposées par zone géographique. Cepositionnement ne préjuge pas <strong>de</strong> l’implantation communale considérée.58


Département <strong>de</strong> l’EURECantonsTonnage<strong>de</strong>sinertes àstockerNombred’unités <strong>de</strong>stockagenécessairesNombre<strong>de</strong> sitesi<strong>de</strong>ntifiés(1)Nombre <strong>de</strong>sites àcréer ou ài<strong>de</strong>ntifier (*)Zone 1 Beuzeville - Cormeilles - Montfort - Pont 6 500 2 0 2Au<strong>de</strong>mer - Quillebeuf - Saint GeorgesZone 2 Bourgtheroul<strong>de</strong> - Infreville - Routot -5 333 2 0 2Amfreville la CampagneZone 3 Louviers - Pont <strong>de</strong> l’Arche - Val <strong>de</strong> Reuil - 10 167 3 2 1Le NeubourgZone 4 Fleury - Lyons - Etrepagny - Gisors - Les 5 000 2 2 0An<strong>de</strong>lysZone 5 Beaumont - Beaumesnil - Broglie - Bernay - 8 667 2 1 1Brionne - ThibervilleZone 6 Evreux - Conches en Ouche 12 500 (3) 0 2 *Zone 7 Gaillon - Pacy - Ecos - Vernon 13 000 3 2 1Zone 8 Br<strong>et</strong>euil - Rugles - Verneuil sur Avre 3 500 1 0 1Zone 9 Damville - Nonancourt - Saint André <strong>de</strong>l’Eure4 500 1 0 1Département <strong>de</strong> la SEINE-MARITIMECantonsTonnage<strong>de</strong>sinertes àstockerNombred’unités <strong>de</strong>stockagenécessairesNombre<strong>de</strong> sitesi<strong>de</strong>ntifiés(1)Nombre <strong>de</strong>sites àcréer ou ài<strong>de</strong>ntifier (*)Zone 1 Bellencombre - Saint Saens 1 500 1 0 1Zone 2 Eu - Envermeu - Londinières 6 167 2 0 2Zone 3 Duclair - Notre Dame <strong>de</strong> Bon<strong>de</strong>ville - 77 167 (15) 9 3 *Maromme - Bois Guillaume - Mont SaintAignan - Boos - Rouen - Elbeuf - Cau<strong>de</strong>becles Elbeuf - Grand Couronne - P<strong>et</strong>itQuevilly - Grand Quevilly - Saint Etiennedu Rouvray - SottevilleZone 4 Buchy - Clères - Darnétal 7 667 2 0 2Zone 5 Pavilly - Tôtes - Yerville 6 667 2 0 2Zone 6 Fécamp - Go<strong>de</strong>rville - Valmont 6 500 2 0 2Zone 7 Bolbec - Cau<strong>de</strong>bec en Caux - Fauville - 15 000 3 0 3Lillebonne - Yv<strong>et</strong>otZone 8 Le Havre - Criqu<strong>et</strong>ot - Saint Romain -47 167 (9) 2 1 *Gonfreville - MontivilliersZone 9 Cany Barville - Dou<strong>de</strong>ville - Fontaine le 5 833 2 0 2Dun - Ourville - Saint ValéryZone 10 Bacqueville - Dieppe - Longueville -12 333 3 1 2OffranvilleZone 11 Argueil - Forges - Gournay 3 167 1 0 1Zone 12 Aumale - Blangy - Neufchâtel 3 500 1 0 1Nota (1) : Les sites i<strong>de</strong>ntifiés incluent les carrières à sec ou en eau dont la capacité à accueillir <strong>de</strong>s matériaux inertesest susceptible d’évoluer en fonction <strong>de</strong> la réglementation.Nota (*) : Par rapport aux centres <strong>de</strong> stockage existants, les agglomérations d’Evreux, Rouen, Le Havre nécessitent <strong>de</strong>sinstallations plus importantes regroupant plusieurs unités.59


2.2. Accès aux déch<strong>et</strong>teriesLe réseau <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>teries existantes doit perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong>s quantités <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s du BTP dans <strong>de</strong>sproportions <strong>et</strong> <strong>de</strong>s conditions compatibles avec le fonctionnement <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>teries, notamment en zonerurale.ObjectifsDans le cadre <strong>de</strong>s <strong>plans</strong> départementaux, l’objectif est d’engager <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> concertation <strong>et</strong> <strong>de</strong>sensibilisation auprès <strong>de</strong>s collectivités <strong>gestion</strong>naires <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>teries, afin <strong>de</strong> tendre, notamment grâce à <strong>de</strong>sconventions <strong>de</strong> partenariat, à l’harmonisation <strong>de</strong>s conditions d’accès <strong>de</strong>s entreprises à ces déch<strong>et</strong>teries, tantsur le plan financier que sur le plan technique.De même, il conviendra pour tout nouveau proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> création <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>teries, d’intégrer le plus en amontpossible la problématique <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP ainsi qu’une complémentarité avec les centres <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>classe 3 existants ou à créer.2.3. Plates formes <strong>de</strong> regroupement <strong>et</strong> <strong>de</strong> tri <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>sLes plates formes <strong>de</strong> regroupement <strong>et</strong> <strong>de</strong> tri sont <strong>de</strong>stinées à perm<strong>et</strong>tre la constitution d’un réseau <strong>de</strong>proximité pour réduire le transport <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s.Elles perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> faciliter le recueil <strong>de</strong>s flux <strong>de</strong> produits valorisables à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong>recyclage (bétons, croûtes <strong>de</strong> voirie, déch<strong>et</strong>s verts) ou <strong>de</strong>s filières industrielles ad hoc (bois, métaux).Pour les produits non valorisables, elles facilitent la collecte à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s filières d’élimination (produits<strong>de</strong> peinture, <strong>et</strong>c...).ObjectifsLa création <strong>de</strong> ces centres <strong>de</strong>vra être envisagée dans les secteurs le nécessitant au regard <strong>de</strong>s solutionsexistantes <strong>et</strong> <strong>de</strong> critères <strong>de</strong> viabilité économique. Des solutions <strong>de</strong> complémentarité seront à rechercheravec les centres <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe 3 existants ou à créer ainsi qu’avec le réseau <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>teriesaccessibles aux professionnels.2.4. Centres <strong>de</strong> valorisation/recyclageLe stockage <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP <strong>de</strong>vant être la solution ultime, l’ensemble <strong>de</strong>s équipements à créer <strong>de</strong>vraconcourir au développement du tri, à la maîtrise <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s flux, à l’alimentation <strong>et</strong> au développement<strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> valorisation.Afin <strong>de</strong> favoriser au maximum le recyclage <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s, il est indispensable d’harmoniser la répartitiongéographique équilibrée <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong> recyclage.ObjectifsDans c<strong>et</strong>te perspective, il <strong>de</strong>vra être engagé la création ou l’extension <strong>de</strong>s équipements nécessaires pourfavoriser la valorisation <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP dans les zones où les étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> faisabilité auront démontré laviabilité économique <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s.Ainsi, toute nouvelle installation doit être envisagée en tenant compte <strong>de</strong>s sites existants <strong>et</strong> du volume <strong>de</strong>déch<strong>et</strong>s pouvant alimenter ces centres, soit en accès direct, soit par la mise en réseau <strong>de</strong> ces centres avec lesdéch<strong>et</strong>teries, les centres <strong>de</strong> regroupement <strong>et</strong> <strong>de</strong> tri.62


CONCLUSIONL’élaboration du schéma régional <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>plans</strong> départementaux <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP a étél’occasion <strong>de</strong> réunir les administrations, les collectivités, les principaux donneurs d’ordre publics <strong>et</strong> privés,<strong>et</strong> les fédérations professionnelles <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> BTP.Les objectifs fixés <strong>et</strong> énoncés, ci-<strong>de</strong>ssus, prennent en compte la diversité du tissu <strong>de</strong>s entreprises du BTP <strong>et</strong><strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> production, les contraintes économiques, notamment liées aux transports, enfin, la nécessité <strong>de</strong>développer les filières <strong>de</strong> tri <strong>et</strong> <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s.Une campagne <strong>de</strong> sensibilisation <strong>et</strong> d’information auprès <strong>de</strong>s maîtres d’ouvrage, <strong>de</strong>s élus locaux <strong>et</strong> <strong>de</strong>sentrepreneurs du BTP, pour faire connaître les obligations <strong>et</strong> les recommandations <strong>de</strong>s <strong>plans</strong>départementaux, est indispensable.De même, il est indispensable <strong>de</strong> prévoir <strong>de</strong>s formations pour l’ensemble <strong>de</strong>s intervenants du BTP afind’atteindre l’objectif d’une bonne <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s sur les lieux <strong>de</strong> production <strong>de</strong>s chantiers.Dès l’approbation <strong>de</strong>s <strong>plans</strong> départementaux par les Préf<strong>et</strong>s, l’instance d’élaboration du schéma régional <strong>et</strong><strong>de</strong>s <strong>plans</strong> départementaux <strong>de</strong>vient le comité <strong>de</strong> suivi.Le comité <strong>de</strong> suivi se réunira au minimum une fois par an à l’initiative du Préf<strong>et</strong> <strong>de</strong> Région (DRE).Il <strong>de</strong>vra m<strong>et</strong>tre en œuvre rapi<strong>de</strong>ment les actions <strong>de</strong> communication appropriées, une veille active sur lesévolutions réglementaires, les gui<strong>de</strong>s techniques ou <strong>de</strong> procédure, ainsi que sur les proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> création,notamment <strong>de</strong> centres <strong>de</strong> stockage dans les secteurs où le schéma régional en préconise l’implantation. Il<strong>de</strong>vra également veiller à l’actualisation du schéma régional.L’objectif ambitieux <strong>de</strong> création <strong>de</strong> centres <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe 2 <strong>et</strong> <strong>de</strong> « classe 3 » suppose <strong>de</strong>sinvestissements importants en terme d’équipements.Il sera, en ce sens, utile <strong>de</strong> développer un partenariat avec les déch<strong>et</strong>teries, afin <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre leur accès auxentreprises du BTP dans un cadre conventionnel.Si l’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP relève d’une <strong>gestion</strong> privée, elle implique aussi les collectivités,particulièrement en ce qui concerne les DIB, souvent <strong>de</strong> même nature que les D.M.A.A c<strong>et</strong> égard, une bonne application <strong>de</strong> la réglementation <strong>et</strong> <strong>de</strong>s orientations du présent schéma régional,dans une perspective <strong>de</strong> développement durable, nécessite le soutien <strong>de</strong>s collectivités <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Etat.** *63


A N N E X E SŒ ú Modèles pour les programmes <strong>et</strong> consultationsú Modèles <strong>de</strong> grilles d’évaluation <strong>et</strong> <strong>de</strong> bor<strong>de</strong>reaux récapitulatifs <strong>et</strong> <strong>de</strong> suiviOrganigramme d’élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s (annexe à la recommandation du GPEM« travaux <strong>et</strong> maîtrise d’œuvre » du 22/06/2000)Ž Note d’information du SETRA sur les déch<strong>et</strong>s « routiers »Listes <strong>de</strong>s établissements d’accueil <strong>de</strong> la filière <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s du BTP :Eure - Seine-Maritime - Situation au 1 er juill<strong>et</strong> 2001Documentation classée64

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