Bilan PIAC HN 2010-2011 - DREAL Haute-Normandie

Nous ne pourrons conclure de façon catégorique à un effet bénéfique ou non desprotections réalisées sur les sites d’hibernation.En effet, il est indispensable de prendre en compte d’autres facteurs que la protectionphysique pouvant également influer sur les effectifs comptabilisés dans un site.Il faut notamment considérer l’évolution générale des populations qui peut expliquer unediminution ou une augmentation des effectifs sur un site. La disparition, le dérangementou le faible succès reproducteur de colonies de mise-bas en été peut, par exemple,expliquer une diminution d’effectif sur un site hivernal. De même, le dérangement, lamodification d’un gîte d’hibernation (rebouchage d’une entrée, pollution, …) peutégalement inciter les animaux à s’installer dans un autre site d’Hiver.Les conditions climatiques des jours précédant le comptage peuvent également influerfortement l’occupation des cavités par les différentes espèces de chauves-souris.Certaines n’y trouvent refuge que lors d’hivers très froids (Barbastelle, Murin deBechstein).De même, le choix de la date du comptage a toute son importance car toutes les espècesn’ont pas la même phénologie d’occupation des sites. Certaines arrivent tardivementdans les gîtes hivernaux, comme le Murin à oreilles échancrées, dont le maximumd’individus est souvent observé en mars/avril. Un comptage précoce ne rendra donc pascompte de la réalité des effectifs occupant le site.Il faut également savoir que les chauves-souris utilisent un complexe de sites. Ellespeuvent ainsi transiter d’un gîte à un autre lors des phases de réveil naturelles quientrecoupent l’hibernation. Il faut donc pouvoir connaître le réseau de gîtes disponiblessur un secteur et dans l’idéal, les contrôler sur une même journée.Enfin, les résultats des comptages varient d’un observateur à l’autre. Les individusdissimulés dans des fissures peuvent facilement échapper à un œil non aguerri.Les différents comptages hivernaux réalisés sur chaque site permettent de présenter lestendances suivantes :Site de Sacquenville/27 (Fig 1 et 2):Pour rappel, deux des entrées ont été entièrement rouvertes et protégées par des grillesdurant l’été 2010.Seules les données du comptage de l’hiver 2010/2011 sont pour l’instant disponibles cequi ne nous permet pas de dégager une tendance évolutive avant/après protection. Ilfaudrait en effet pouvoir a minima évaluer les moyennes des effectifs avant et après lamise en place des aménagements.Nous pouvons simplement observer une augmentation des effectifs entre le comptage2010, précédant la réouverture et la protection (24 individus), et le comptage 2011 (34individus) qui les a suivies. Outre les effectifs globaux, il est important de s’intéresserégalement aux différentes espèces qui occupent le site. La composition du peuplementchiroptérologique est globalement similaire entre 2010 et 2011 avec une espècesupplémentaire en 2011 : le Murin de Bechstein (basses températures ?). A soulignerégalement le triplement des effectifs de Grand Murin en 2011 (de 3 à 9 individus) et 2individus de Grand Rhinolophe (espèce particulièrement menacée en Haute-Normandie)supplémentaires.Site de Vatteville-la-Rue/76 (Fig 3 et 4):Comme précédemment, il n’y a pas le recul suffisant pour comparer les moyennesd’effectifs avant/après protection. Un suivi sur plusieurs hivers est nécessaire. On notecependant une légère diminution de l’effectif ( - 4 individus), amorcée depuis FévrierBilan PIAC 2010/2011 Haute-Normandie8