La Salida - Le Temps du Tango

EXEMPLAIREDE DÉMONSTRATIONCe spécimen ne présenteque de courts extraits d’articles

Le mot du Temps du TangoNouvelle année, nouvelle équipeAinsi que vous avez pu vous en rendre compte, La Salidaa changé de présentation. C'est l'un des apports de lanouvelle équipe qui a pris en charge cette publication.Je profite de l'occasion pour exprimer mes remerciementsau nom de l'association, au nouveau rédacteur en chef, Jean-LucThomas, et à la nouvelle secrétaire de rédaction, France Garcia-Ficheux, membre du conseil d’administration du Temps du Tango.Nous serons toujours attentifs à vos remarques concernant votremagazine, n'hésitez pas à nous les faire connaître.Le prochain grand événement que nous sommes en train depréparer activement est le Festival du nouvel an à Kerallic quiva se dérouler du dimanche 25 décembre au dimanche 1 er janvier2012. C'est la seizième édition de ce festival. Pendant cettesemaine, vous pourrez travailler avec des maestros que nousavons déjà fait venir à nos manifestations, mais également avecun couple, champion du monde de tango salón en 2010, quenous invitons pour la première fois. Toutes les informations surKerallic sont présentes sur notre site letempsdutango.comEn ce qui concerne les activités régulières de l'association,nous continuons à assurer des stages d'initiation chaque moiset des cours réguliers. Cette année, nous avons ouvert unnouveau cours de "technique avancée" le dimanche.Nous espérons que vous continuerez à venir à toutesles nombreuses manifestations que nous vous proposons.Tous les membres du conseil d'administration de l'associationLe Temps du Tango se joignent à moi pour vous souhaiterune bonne et heureuse année tango 2012.LUIS BLANCO, PRÉSIDENTLa Salida • n°76 • décembre 2011 - janvier 20125

SommaireEn couverture :La OTAG, Orquesta Típica Agustín Guerreroet autres jeunes orchestresP. 3 L’ÉDITOP. 5 LE MOT DU TEMPS DU TANGOP. 8 MUSIQUEOrchestres d’aujourd’huiP. 12 DANSELe tango vu par Aurora LubizP. 16 RECHERCHEColloque à l’EHESSP. 18 CAFETÍN DE BUENOS AIRESBuenos Aires, la reina del PlataP. 24 BUENOS AIRES HORA CEROLe Greco et l’orquesta típicaP. 26 LES ÉCHOS DEP. 28 ON A VU ON A LULes spectacles, les expos, les livresP. 31 RENCONTREAnne MouratP. 32 NOSTALGIAS...Chez AnconetaniPhoto : Louise LecointeP. 34 ON A VU ON A LUCaminito San Pedro à TarbesP. 36 ON A VU ON A LULas AcaciasP. 37 VOYEZ-VOUS ÇA ?P. 24 LE GRECOP. 12 AURORAP. 38 INTERVIEWGabriel MenéndezP. 40 LA DISCOGRAPHIEP. 34 CAMINITOP. 46 LES PRATIQUES RÉGULIÈRESP. 54 L’AGENDALa Salida • n°76 • décembre 2011 - janvier 20127

On a vu on a luCaminito San Pedro à TarbesPhoto : Maneé BruyèreInspirée de La Boca, cette peinture murale de 31 m x 4 m a été crééeet réalisée gracieusement par le peintre Alain Laborde-Laborde, avecl’aide des petites mains volontaires des adhérents des associationsTangueando-Ibos et Pau. Durée des travaux : onze semaines.Il n’y a pas de hasard !Il a fallu la conjonctionde plusieurs atouts pourqu’une telle idée puisse seconcrétiser. D’abord, le secretdésir d’un maire que saville devienne la ville laplus représentative du tangoen France, appuyé désormaispar l’ambassade d’Argentineà Paris et l’Institutnational de promotion touristiqued’Argentine. Puisl’énergie débordante del’artiste et ses compétences.Photo : Maneé Bruyère34 La Salida • n°76 • décembre 2011 - janvier 2012Rappelons qu’il signe depuisdes années l’affiche dufestival.Enfin, tout le dynamismereconnu des adhérents desasso ciations suscitées, etleur penchant pour les expériencesun peu folles.Souvenons-nous de lacréation en 2006, grâce auxchorégraphes Vitor Costa etMargareth Kardosh, duspectacle Flor de Fango,joué pendant cinq jours àguichet fermé par quarantedanseurs amateurs !Qui se cache derrièrele pseudonyme Laborde-Laborde ?*Ex-professeur d’histoireet géographie, féru de musées,cet homme modeste etdiscret qui commence àpeindre à l’âgede 36 ans pourle simple « besoinde s’exprimer» a étéexposé auSalon des indépendantsàParis, et aussià Venise. Entièrementautodidacte,il peint d’abordsur les aléas de sa vie. Vers1995, il découvre le tango etle danse. Fasciné par lecouple dans le tango, par leressenti à travers l’abrazo, ilse met progressivement àtraduire ses sentiments surla toile.La réalisationCaminito est bien sûr inspirédu célèbre quartier deLa Boca à Buenos Aires,qu’il a sillonné, de photographies,de livres divers, maisaussi de son imaginaire.

Photo : Eduardo de ZaragozaPhotos : Maneé BruyèreDes détails nous interpellent commele symbole de la dictature. Même AntonioSeguí, peintre argentin exposé cetteannée pendant le festival y a retrouvéun de ses personnages !De plus, il a dû tenir compte descontraintes du lieu (portes, reliefs,étroitesse de la rue, tout en longueur,sans aucun recul). Alain Laborde-Labordeaffirme que cette fresque – qui sesitue petite rue Saint-Pierre, à l’opposéde la mairie – « n’est pas un trompel’œil,je l’ai conçuecomme une BD ».Les exécutants onttravaillé sur ses directives,ayant pourtâche de « faire duremplissage ». Chacuna trouvé sa place« dans la convivialitéet le partage,même ceux quin’avaient jamaistenu un pinceau ! » Une belle expérienceet un résultat qui suscite l’admiration de tousles passants, tangueros ou non...Pour connaître toute l’histoire du mur (les détails,le diaporama de l’aventure, les référencesdu DVD et du livre qui ont été édités à cette occasion),rendez-vous sur le sitewww.tangueando-ibos.net lMARIE-ANNE FURLAN* Plus sur son site : laborde.laborde.free.frDans la petite rue Saint-Pierre, on peut déguster desempanadas chez l’Argentin Horacio. Comme là-bas !La Salida • n°76 • décembre 2011 - janvier 201235Photo : Maneé BruyèrePhoto : Eduardo de Zaragoza

On a vu on a luLas AcaciasUn road-movie de 1500 kilomètres entreParaguay et Argentine qui prend l’allure d’unvoyage spirituel. Poésie et émotion garanties.Rúben, homme solitaireau visage fermé,quitte une scierie auvolant de son vieux camionchargé de troncs d’acacias.L’intimité de la cabine et leronron du camion succèdentau bruit strident des tronçonneuseset à celui effroyabledes arbres qui sedéchirent et s’effondrent.Il fait un premier arrêt àAsunción et attend. Se présenteJacinta, envoyée parune connaissance commune.Elle souhaite qu’il la mène àBuenos Aires, son terminus.Un détail non convenu lecontrarie : elle porte un bébéde 5 mois dans ses bras.HUIS CLOSDans la cabine, il y a désormaistrois personnes,mais rien de changé. Le silencese prolonge et le huisclos intimiste qui s’annoncefait craindre le pire des ennuis.Il n’en est rien. PabloGiorgelli, avec beaucoup detalent, nous fait entrer dansce film lent et contemplatif,rouler avec eux sur cetteroute aride et poussiéreusejusqu’à nous faire ressentirla fatigue de ce long voyage.Un plan sur l’homme, uncontrechamp sur la femme,la communication s’instaured’abord par la simple présenced’autrui, puis viennentles mots. Un plan plus serrésur le bébé qui pleure, qui afaim et qui trouve le tempslong. Pas nous !CRAQUANTECar cette petite fille, craquante,va être un élémentdéclencheur. C’est grâce àelle que Rúben, dont le personnageest magnifiquementinterprété par Germán deSilva qui vient du théâtre– tout passe notamment parson visage –, apparemmenten souffrance et en échec(comme le réalisateur aavoué l’avoir été un momentdans sa vie), se laisse attendrirpuis apprivoiser, ets’ouvre progressivementaux autres. Jacinta (HebeDuarte, semi-professionnelle),qui répète que son enfantn’a pas de père, reprendelle aussi confiance.Si le film est centré surtoute la durée du voyage, ilne s’arrête visiblement paslà pour ce couple, transforméet plein d’espoir...Ce premier long-métragequi traite de résurrection etqui a connu un triomphe enArgentine, nous conte ledébut d’une bien belle histoire.Il a fallu six mois assidusde montage à PabloGiorgelli (dont la vocationest née très jeune) et MariaAstrauskas. Formant un jolicouple dans le travail etdans la vie, ils se sont donnépour objectif de trouvertoutes les subtilités du personnagemasculin.Pari réussi. Bon voyage àtous ceux qui prendront laroute ! lMARIE-ANNE FURLANArgentine/Espagne, 35 mm,85 mn, VOSTF.Sortie le 4/01/2012 chezBodega Films– Caméra d’or, Semaine dela critique, Cannes 2011– Abrazo d’or (meilleur film)Biarritz 2011Film que l’on a pu voir à lasemaine du cinéma argentinaux 7 Parnassiens à Paris36 La Salida • n°76 • décembre 2011 - janvier 2012

Voyez-vous ça ?Les jambes au cou d'AuroraAurora Lubiz, qui nous livre une chronique dans ce numéro, affirme unetotale harmonie avec ses partenaires sans rien sacrifier de sa propreexpression. Ses jambes brillent comme un collier sur la musique.Après Aurora Lubiz etLuciano Bastosavoir visionnéune quarantaine de vidéosprésentant desdémonstrations de la danseuseAurora Lubiz en compagniede différentspartenaires, il est inévitablede remarquer une grandeparticularité dans sa danse :ses jambes ont une personnalitépropre et bien trempée,bien que leur propriétaire,Aurora, soit en communicationavec le danseur, quelqu'il soit. Non pas que sesjambes n'en fassent qu'à leurtête ! Au contraire, il émaneune telle harmonie entre lesquatre jambes qu'il est intéressantde chercher la comparaisonavec le guidage d'autrespartenaires masculins.C'est pourquoi sur le sitewww.lasalida.fr/voyezvouscaj'ai choisi de vous présenteren premier lieu Aurora etLuciano Bastos dans unevidéo de fin de cours et nonde démonstration en public.L'éclairage et le sol clairmettent bien en évidence laprécision et la quasi-synchronicitédes quatre jambesentre elles et la milonga,dans une panoplie de séquencesde pas enseignéslors du stage qui n'entrentpas dans une suite chorégraphiquede performance.Choisissez ensuite quelquesvidéos au hasard parmi sesdémonstrations avec différentsdanseurs et vous nemanquerez pas de reconnaîtreune grande part deprésence et d'identité corporelledans l'aura d'Aurora –et ce, que ce soit dans lesbras de Luciano ou dansceux des nombreux autresdanseurs comme Hugo Daniel,Quique Miller, El ChinoPerico, Eduardo Pareja, RobertoHerrera, Fernando Galera,Marcelo Martins, MiloQuadros ou même AngelCoria, qui ne manque pourtantpas de fantaisie et de fileteadosdans les gambettes.CONSCIENCE CORPORELLE,ÉCOUTE ET ÉNERGIEUne balance à trois plateauxque partage Auroraavec son partenaire, ce n'estpas qu'une écoute passive etunilatérale, c'est une présence,la présence dans le dialogue,dans un abrazo decohésion, pour un plaisirpartagé... et communicatif, àen entendre les réactions dupublic. Même dans les hésitationsd'une impro un peuhâtive comme avec FernandoGalera, Aurora évite l'accrocen conservant toute sapersonnalité affirmée.www.lasalida.fr/voyezvouscaNe manquez pas la petitemise en scène humoristiqued'intro avec Roberto Herrera.Et si vous entendez le catalan,une entrevista en deuxparties vous attend.Quelques vidéos de chacareraet de samba ne dénotentpas et vous trouverezdans un supplément de dossierune série de démonstrationsavec Luciano Bastosdont je ne parviens pas à enalléger la liste, toutes étantplus admirables les unes queles autres. À noter parfoisdes vidéos d'une mêmedémo depuis deux caméras,permettant d'en découvrirdes aspects cachés.Et le croirez-vous, la vidéola plus visualisée de toutecette sélection (plus de28 000 fois à ce jour) laisseentrevoir une simple petiteminute d'un cours de techniquefemme dans son écoleargentine de tango. Là résidetrès certainement le secrethypnotique de ses jambes :le travail corporel. lPHILIPPE FASSIERLa Salida • n°76 • décembre 2011 - janvier 201237Photo aimablement fournie par Aurora Lubiz

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Bimestriel publié par l’associationLE TEMPS DU TANGOredaction@lasalida.infoDirecteur de la publication etresponsable des abonnements :Luis BlancoDirecteurs délégués :Marc PiankoFrancine PigetMembres fondateursSolange BazelyMarc PiankoRédacteur en chefJean-Luc ThomasSecrétaire de rédaction uniqueFrance Garcia-FicheuxRédactionIrene AmuchásteguiAlberto EpsteinPhilippe FassierMarie-Anne FurlanFrance Garcia-FicheuxBernardo NudelmanFrancine PigetJean-Luc ThomasA participé à ce numéroLuis BlancoResponsable publicitéFrancine PigetContactez-nous avant le 10 janvier 2012Tél.: 01 43 54 18 14 - pub@lasalida.infoSite Internet et mailingCatherine CharmontConception graphiquePatricia SerraClaudia ZelsPhotos, mise en page et agendaPhilippe FassierImprimeurPolycolor - 56, av. Jean-Jaurès - 94230 CachanLes informations de l’agenda sont gratuiteset publiées sans autre critère que denous parvenir avant le 10 janvier 2012et formatées comme indiqué sur le site.e-mail : contact@lasalida.infosite : www.lasalida.infoTirage de La Salida n°76 : 1 700 exemplairesCommission paritaire - n°1114G78597Dépot légal : à parutionToute reproduction, totale ou partielle,de cette publication est interdite sans autorisation66 La Salida • n°76 • décembre 2011 - janvier 2012