31.07.2015 Views

eauxens@orange.fr - site internet - refletsactuels

eauxens@orange.fr - site internet - refletsactuels

eauxens@orange.fr - site internet - refletsactuels

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

DÉCOUVRIR ChampagneLa belle « Espionne »de Vincent BrochetL’élaboration d’une cuvéemillésimée est toujours uneaventure un rien secrète.Mais si Vincent Brochet abaptisé la sienne « Espionne »,c’est en vérité qu’elle abien des choses à révéler…JACQUES PRÉVILLEerrière un grand champagne,Dil y a tout un imaginaire ;mais l’imaginaire n’est pastout. Entre le noir du pinot…noir, et le blanc du chardonnay, l’occasionest belle de cultiver le contraste. Jouer surle clair-obscur. S’immiscer entre secret etdécouverte. Oser le sentiment de l’évanescencepour magnifier le plaisir de la longueuren bouche. Bref, inventer une cuvéeà son image, à la fois discrète et exubérante,selon les circonstances.une histoiRe à RaConteRProducteur de champagne à Ecueil,Vincent Brochet s’amuse de cette ambivalence,aussi à l’aise en jean/tee-shirt lematin dans ses vignes qu’en smoking leLa cuvée « Espionne » sur le capot d’une Porsche 356 90 S de 1961, symbole de la plusparfaite alliance de l’ancien et du moderne, selon les vœux de Vincent Brochet.soir, en sa qualité de dignitaire de l’Ordredes coteaux de Champagne. Ce passionnéd’objets anciens (à commencer par lesautomobiles) aime à les plonger dans lamodernité. On passera sur le cheminementintellectuel, mais c’est bien l’idéequi l’a conduit à penser une cuvée millésiméehabillée au goût du jour.Une cuvée millésimée, il en avait justementune en réserve, de 1999. Il ne s’attardepas sur les raisons qui lui ont faitconserver ce vin (les connaît-il seulement?), confinant à l’hérésie commercialeet motivant sans doute le renvoi de n’importequel chef de cave dans le négoce !Sauf qu’aujourd’hui, son 99 a une histoired’autant plus jolie à raconter. Où l’onretrouve la passion de l’homme pourtoutes les choses qui nous rappellent unpeu d’hier - à condition que la nostalgieparticipe au bonheur de l’instant. Justeparce que la vie est courte et qu’il faut enapprécier tout le suc.déjà médaillée d’aRgentComme une évidence, pour VincentBrochet cette cuvée très spéciale ne pouvaits’appeler qu’« Espionne ». Parce qu’il estimequ’il n’y a pas breuvageplus fémininque le champagne.Parce que l’espiègleriedu nom vabien à l’une et àl’autre. Parce qu’ilfallait un « i » dontla prononciationamène au sourire.P l u s enclin àproduire le champagnequ’il appréciequ’à sacrifierà l’uniformité,Vincent Brochet cherche à faire partagerson goût à ses amis, d’abord, à ses clients,ensuite. Ce qui ne va pas sans quelquesaf<strong>fr</strong>es à l’heure de l’élaboration. Mais sesamis et spécialistes du cru l’ont rassuré,avant qu’en avril l’édition 2012 des « Féminalise» (ce concours dont le jury est exclusivementféminin) ne récompense« Espionne » d’une médaille d’argent.bonheuR de la déCouveRtePour le graphisme de l’étiquette et le packaging,Vincent Brochet est sorti des sentierstraditionnels, faisant appel à desprofessionnels « hors champagne », àmême d’of<strong>fr</strong>ir une vision neuve en matièrede présentation. Cela donne un designépuré, aux tons argent et noir, à la typographiedynamique et élancée, qui suggèrentà merveille tout ce que l’on évoquaitinitialement.Et le vin dans tout cela, direz-vous ?Moitié pinot noir, moitié chardonnay…« Espionne » est une belle inconnue donton ne dévoilera pas davantage les charmes,laissant à chacun le bonheur de les découvrir.Sachez cependant qu’une température de10/11° et un verre de grande contenancesont recommandés afin d’en apprécierpleinement les arômes délicats. Pourcommencer…Enfin, que l’on nous pardonne ici uneconsidération tout à fait personnelle - unefois n’est pas coutume. Champagne et littératurefaisant souvent bon ménage,comme paraît l’ultime aventure d’ArsèneLupin, publiée 71 ans après le décès de soncréateur, Maurice Leblanc, et pour quiconnaît bien les goûts et la personnalité dugentleman-cambrioleur, il nous sembleque le bel Arsène n’eût pas désavoué lacuvée de Vincent Brochet z12 z Reflets actuels z numéro 19 z juillet-août 2012 z www.<strong>refletsactuels</strong>.<strong>fr</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!