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Bureau de Dépôt Bruxelles XBelgique-BelgiëP.P.-P.B.B-21B O RDETv a i n c r e l e c a n c e r à t o u t p r i xn° 73 n e w sLes Amis de l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong>rue Héger-<strong>Bordet</strong> 1 - 1000 BruxellesPériodique trimestriel 2005/2Avril-Mai-JuinEntre AmisOnder VriendenLe rôle del’Anatomopathologisteen oncologieL’ancienet le nouveauChef du Servicede MédecineL’An atomopathologie


SOMMAIRE3 Entre Amis / Onder Vrienden4 Agenda5 Edito – Dr F. Salès6 La prise en charge d’un cancer du seinDr D. Larsimont7 Les progrès dans le dépistage du cancer du col de l’utérusProf. A. Verhest9 L’Anatomopathologiste et les lésions pigmentéesDr A. Theunis11 101 Tables pour la Vie12 La prise en charge des tumeurs des tissus mousDr N. De Saint Aubain14 Le diagnostic et la prise en charge thérapeutique des lymphomesDr J.-L. Dargent14 Intérêt de la cytogénétique en oncologieDr P. Heiman16 Hommage au Prof. J. Klastersky18 Le nouveau Chef du Service de Médecine - Le Prof. M. Piccart20 Le défi sportif de Carla Van CaeneghemVOS DONSTout don de 30 € ou plus•Pour la recherche contre le cancerà l’<strong>Institut</strong> <strong>Jules</strong> <strong>Bordet</strong>•Est déductible de vos revenus imposableset vous donne droit à notre trimestriel :le ‘<strong>Bordet</strong> News’Compte financier spécial ‘Dons’des Amis de l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong>000-1035070-80LÉGUERVous souhaitez léguer tout ou partie devos biens aux Amis de l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong> :• Jean VANDEN DRIESCHsont à votre disposition pour vous renseignerTél. : 02/541.34.14SIGNALEZ-NOUSVOTRE CHANGEMENT D’ADRESSE:Les Amis de l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong>rue Héger-<strong>Bordet</strong> 11000 BruxellesTél. : 02.541 34 14Fax : 02.538 60 85E-mail : amis@bordet.beEditeur responsable : Les Amis de l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong>Rédacteur en chef : Dr M.-T.Klastersky-GenotComité de rédaction: Dr D.de Valeriola, Dr F. Salès,Dr M. Schetgen, Mme A.ChotteauSi vous souhaitez avoir les références d’un article oud’une étude scientifiques cités dans un de nos dossiers,contactez-nous au 02.541 34 14CENTRE DE DESINTOXICATION TABAGIQUEDES AMIS DE L’INSTITUT BORDETPsychologues : M. Bodo - Mw.H.VandecasteeleSecrétariat : Mme C.PrimoBd de Waterloo 107 - 1000 BruxellesTél. : 02/534 54 68 - Fax : 02/534 27 19E-mail :cellule.tabac.bordet@skynet.be2 BN 73 • 2ème trimestre 2005


ENTRE AMISLors du Conseil d’Administration et de l’Assemblée Générale desAmis aumois de mars dernier,le Président Paul-Emmanuel Janssen a eu le plaisirde communiquer des résultats dont notre asbl peut s’enorgueillir :en effetce sont 2.001.044 € qui ont pu être distribués à l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong> en 2004répartis entre soutien à la recherche, achat de matériel de pointe maisaussi humanisation de l’institution. De plus, grâce à une gestion saine etrigoureuse,les frais de fonctionnement des Amis (frais administratifs et derécolte de fonds, frais de tombola, taxes et édition du <strong>Bordet</strong> News) sesont montés à seulement 6,7 % des recettes.Nos donateurs peuvent doncainsi être assurés qu’un maximum des fonds récoltés est effectivementutilisé pour soutenir l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong> dans sa lutte contre le cancer.Le Président a aussi présenté les subsides d’un montant de 1.600.000 €qui seront octroyés en 2005 et qui se partagent en trois catégories.Tout d’abord, la recherche puisque 10 projets ayant trait à la leucémie,aucancer du poumon, aux tumeurs mammaires, au cancer de la thyroïde etau mélanome seront soutenus. Le Data Centre de l’<strong>Institut</strong> qui traite lesrésultats obtenus lors des recherches fondamentales et cliniques pourrapoursuivre sa tâche grâce aux Amis.L’achat de matériel de pointe se traduira cette année par l’acquisition d’unCTScan de dosimétrie pour le Service de Radiothérapie qui permettra undosage et une localisation extrêmement précis de l’irradiation ainsi qued’un appareil destiné à la manipulation des cellules en circuit fermé etutilisé à la Banque de Greffons du Service d’Hématologie.Enfin, l’humanisation de l’hôpital ne sera pas oubliée puisque l’EspaceEnfants/Adolescents pourra continuer à apporter un supportpsychologique aux enfants fragilisés par la maladie de parents prochestandis que l’étage de l’hôpital accueillant les patientes opérées d’un cancerdu sein ou d’un cancer gynécologique sera entièrement rénové et décoréde manière agréable et lumineuse.Toutes ces réalisations ne sont possibles que grâce à l’extraordinairegénérosité des personnes qui nous soutiennent depuis tant d’années.Nous leur disons toute notre gratitude, tandis que celle de l’<strong>Institut</strong><strong>Bordet</strong> a été très bien exprimée dans un récent discours du DocteurDominique de Valeriola, Médecin Directeur, dont nous vous livronsquelques extraits :«Sans le soutien constant des Amis, l’<strong>Institut</strong> n’aurait pas pu prendre en charge,avec un tel niveau de performance, les quelque 6.000 nouveaux patients quifont, chaque année,confiance à notre institution.Ces sept dernières années,les Amis ont soutenu l’<strong>Institut</strong> à concurrence de 13millions d’euro, soit 75 millions d’anciens francs par an en moyenne dont environun million d’euro consacrés à soutenir la recherche.... Mais l’aide des Amis ne s’arrête pas à la recherche.Sans eux, de nombreuxappareillages médicaux de pointe n’auraient pu être acquis. La liste desacquisitions réalisées grâce aux Amis est impressionnante :RésonanceMagnétique, machine Ablatherm pour les tumeurs prostatiques etmammographe digitalisé pour n’en citer que quelques-uns sans oublier lePETScan qui vient d’être « upgradé » en PET-Ct et qui place ainsi l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong>parmi les quelques centres à disposer d’une telle technologie en Europe.Tout ceci au profit des patients qui peuvent ainsi disposer des meilleurestechniques diagnostiques et thérapeutiques disponibles.… Les patients sont en effet au centre des préoccupations des Amis. Outrel’aide apportée aux équipes médicales pour offrir des soins de qualité, les Amissoutiennent chaque année des projets institutionnels qui visent à humaniserl’hôpital, à le rendre moins pénible pour le patient qui doit malheureusement ypasser beaucoup de temps. C’est ainsi qu’ils nous ont permis de réaliser larénovation de plusieurs services qui sont devenus ce que nous souhaitions,plusaccueillants et plus adaptés aux soins.… Il me paraissait important que vous,donateurs,qui avez décidé de soutenirles Amis, sachiez combien l’équipe des Amis s’efforce, en étroite collaborationavec la Direction et le Conseil Médical de l’<strong>Institut</strong>,et dans une parfaite intégrité,de définir au mieux les besoins pour le bien-être des patients et pour ledéveloppement d’une recherche de qualité ».Merci à tous pour votre fidèle et généreux soutien.Denise JANSSEN-SUSSMEYERSecrétaire-GénéraleVRIENDEN ONDER ELKAARTijdens de bijeenkomst van de Raad van Beheer en deAlgemene Vergaderingvan DeVrienden in maart 2005,kon deVoorzitter Paul-Emmanuel Janssen totzijn genoegen zeer goede resultaten van onze vzw meedelen. In 2004konden er namelijk 2.001.044 Euro binnen het <strong>Bordet</strong> <strong>Instituut</strong> wordenverdeeld. Dit bedrag kwam ten goede aan: ondersteuning van onderzoek enaankoop van geavanceerde technische apparatuur, maar ook aan dehumanisering van het <strong>Bordet</strong> <strong>Instituut</strong>. Dankzij een doordacht en zuinigbeheer konden de werkingskosten van De Vrienden (kosten voor deadministratie, het inzamelen van fondsen, de tombola, belastingen enpublicatie van het <strong>Bordet</strong> News) beperkt blijven tot 6,7 % van deontvangsten. Onze donateurs kunnen dus gerust zijn: van hetbijeengebrachte bedrag gaat een maximum naar het <strong>Bordet</strong> <strong>Instituut</strong> alssteun in de strijd tegen kanker.Voorts heeft de Voorzitter over de besteding gesproken van de 1.600.000Euro die in 2005 aan het <strong>Bordet</strong> <strong>Instituut</strong> worden toegekend, een bedrag datover drie categorieën wordt verdeeld.Om te beginnen onderzoek. Gesteund worden 10 projecten, onder anderein verband met leucemie, longkanker, borsttumoren, schildklierkanker enhuidkanker. Het Data Center van het <strong>Instituut</strong>, waar de gegevens wordenverwerkt van zuiver wetenschappelijk en klinisch onderzoek, zal dankzij DeVrienden ook in 2005 zijn taak kunnen voortzetten.Geavanceerde apparatuur:ten behoeve van de dienst Radiotherapie wordt ditjaar de aankoop gefinancierd van een CTS-scan voor dosimetrie.Met dezeapparatuur is een uiterst preciese dosering en localisering van de bestralingmogelijk.Voorts staat de aanschaf van een apparaat op het programma voorde bewerking van cellen in een gesloten circuit. Deze apparatuur zal bij deTransplantatiebank en de Dienst Hematologie worden ingezet.De humanisering van het ziekenhuis ten slotte krijgt ook aandacht. Bij deafdeling voor Kinderen en Adolescenten zal ook in de toekomstpsychologische steun worden geboden aan kinderen die het door de ziektevan naaste familieleden moeilijk hebben.Voorts wordt de verdieping waarpatiëntes verblijven na een operatie wegens een borsttumor of een vorm vangynecologische kanker, geheel worden gerenoveerd en in lichte kleurenworden herschilderd.Al deze inspanningen zijn slechts mogelijk dankzij de bijzonder grotevrijgevigheid van iedereen die ons reeds jarenlang steunt. Wij zijn henhiervoor heel erg erkentelijk! De dankbaarheid van het <strong>Bordet</strong> <strong>Instituut</strong>werd zeer goed verwoord in een toespraak die de Geneesheer-DirecteurDr Dominique de Valeriola kortgeleden hield en waaruit we hieronderenkele fragmenten laten volgen:«Zonder de constante steun van deVrienden had het <strong>Instituut</strong> niet op een zo hoogen performant niveau de ongeveer 6.000 nieuwe patiënten kunnen behandelen diejaarlijks het <strong>Instituut</strong> hun vertrouwen schenken.De voorbije zeven jaar steunden De Vrienden het <strong>Bordet</strong> <strong>Instituut</strong> met 13 miljoenEuro, oftewel jaarlijks gemiddeld 75 miljoen oude Belgische frank, waarvan +/- éénmiljoen benut werd voor steun aan onderzoek.... Maar de steun van De Vrienden beperkt zich niet tot onderzoek. Het <strong>Instituut</strong>zou heel wat geavanceerde medische apparatuur niet hebben kunnenaanschaffen zonder de tussenkomst van De Vrienden. De lijst aankopen, mogelijkgemaakt door de Vrienden, is indrukwekkend: ik noem slechts apparatuur voorMagnetische Resonantie, een Ablatherm-apparaat voor prostaattumoren en eengedigitaliseerde mammograaf. En dan vermeld ik ook nog de PET-scan diekortgeleden werd «upgraded» tot PET-Ct, waardoor het <strong>Bordet</strong> <strong>Instituut</strong> tot deweinige centra in Europa behoort met deze nieuwe technologie.Dit alles is ten batevan de patiënten, voor wie de allerbeste beschikbare technieken voor diagnose entherapie kunnen worden ingezet.... Want bij De Vrienden gaat het eerst en vooral om de patiënten. Niet alleensteunen DeVrienden de medische teams met het oog op behandelingen van hogekwaliteit, zij vergeten evenmin mede-financiering van projecten voor dehumanisering van het ziekenhuis. Hierdoor wordt de omgeving prettiger voor depatiënten, die helaas vaak lang binnen de muren van het <strong>Instituut</strong> moetenverblijven.Dankzij De Vrienden konden verscheidene Diensten worden gerenoveerd,waardoor deze vriendelijker en gastvrijer zijn geworden en beter aangepast voor deverzorging en de behandelingen.... Ik achtte het belangrijk dat u als donateurs, u die besloot DeVrienden te steuen,beseft hoezeer het team van De Vrienden zich in nauwe samenwerking met deDirectie en de Medische Raad van het <strong>Instituut</strong> ervoor inspant, om in volledigeintegriteit zo goed mogelijk de behoeften te omschrijven voor het welzijn van depatiënten en voor de uitbouw van onderzoek op topniveau.Dank aan u allen voor uw onwankelbare en genereuze steun.Denise JANSSEN-SUSSMEYER,Secretaris-GeneraalBN 73 • 2ème trimestre 2005 3


AGENDAGRAND PUBLICLISTE DES CONFERENCESLes ‘Midis’ des Amis Conférences des Amis de l’<strong>Institut</strong><strong>Bordet</strong>MEDECINS ETPARAMEDICAUXSéminaires entrant dans le cadre de la <strong>format</strong>ion pourl’obtention du Diplôme d’Etudes Spécialisées (DES) enCancérologie-HématologieLundi de 12h30 à 14h Renseignements : 02.541.34.14Octobre à décembre 2005Auditoire H.Tagnon121 bd de Waterlooà 1000 BruxellesMaandag 3/10/2005 Dr D. HERTENS«Nieuwe strategiën bij debehandeling van borstkanker »Jeudi18h30 à 20h30Séminaires du Diplômed’Etudes Spécialiséesen CancérologieRenseignements : 02.541.32.01Lundi 7/11/2005Lundi 5/12/2005Pr. J.-P. SCULIER«Le développement du cancerbronchique : 10 ans de rechercheà l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong> »Dr L. PLAT«Dénutrition en cancérologie »Lundi Séminaires de8 à 9 h Cancérologie ChirurgicaleRenseignements : 02.541.31.59Mercredi12h30 à 14hSéminaires dans le cadredu DES en Soins Continuset PalliatifsRenseignements : 02.541.33.01Les œuvresexposéesseront venduesau profit desAmis del’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong>4 BN 73 • 2ème trimestre 2005


EDITOL ’Anatomopathologie,une branche de la médecine malconnue du public.Le grand public connaît bien lesdifférentes spécialités de la médecine(la chirurgie, la médecine interne, laradiologie, ...)L’« Anatomopathologie » reste, elle, largement méconnue.Et pourtant....Le diagnostic cytologique (examen des cellules isolées)et le diagnostic histologique (examen des tissus surcoupes) du cancer a permis de sortir la cancérologieclinique des autres pathologies avec lesquelles elle étaitconfondue.L’analyse macroscopique et microscopique desprélèvements tumoraux par un médecin spécialisé estessentielle, àchaque étape de la maladie, dans la priseen charge multidisciplinaire du patient. Ces analysesvont déterminer si la tumeur est bénigne ou maligne,sanature,son agressivité potentielle,le type de traitement(chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie,hormonothérapie,...),son pronostic, etc.Un hôpital spécialisé en oncologie ne peut prétendreprodiguer des soins de qualité sans serviced’Anatomopathologie performant !Mélange de sciences cliniques (les résultats «bruts »doivent toujours être corrélés à la situation clinique)et de haute technologie (immunomarquages, biologiemoléculaire, hybridation in situ, microscopieélectronique,...) l’Anatomopathologie a considérablementfait évoluer l’oncologie moderne.D’autres nouvelles techniques en cours dedéveloppement permettront probablement d’améliorerencore la classification des cancers et de permettreainsi de mieux préciser le pronostic des patients mais,aussi et surtout, de mieux cibler pour chaque patient letraitement qui aura le plus de chance d’assurer saguérison.Dr F.SalèsEDITOathologische anatomie,Peen onderdeel van de geneeskundedat nauwelijks bij het publiek bekend is.Het grote publiek is goed bekend metde verschillende medische specialiteiten(heelkunde, interne geneeskunde,radiologie, enz. ...)Maar van pathologische anatomie weten de meestemensen nauwelijks iets af. En toch...Dankzij de cytologische diagnose (onderzoek van lossecellen) en de histologische diagnose (onderzoek vanstukjes weefsel op ‘coupes’) van kanker werd hetmogelijk, het klinisch kankeronderzoek te ontkoppelenvan dat betreffende andere ziektebeelden.Bij de multidisciplinaire behandeling van patiënten iszowel de macroscopische als de miscroscopischeanalyse van stukjes tumorweefsel door eengespecialiseerde dokter in de opeenvolgendeziektestadia van fundamenteel belang. Aan de hand vandeze analyses kan worden vastgesteld of het gaat om eengoedaardig of kwaadaardig gezwel, wat de aard van detumor is en in hoeverre het gezwel agressief kanworden. Op basis ook van de analyses wordt het soortbehandeling besproken (heelkunde, chemotherapie,radiotherapie, hormoontherapie,...), alsmede devooruitzichten van het verdere ziekteverloop...Een in kankerbehandeling gespecialiseerd ziekenhuis kanslechts een behandeling van topniveau bieden als hetbeschikt over een performante Dienst PathologischeAnatomie !De pathologische anatomie is een mengeling van klinischewetenschap (de «grove» resultaten moeten altijd aande klinische situatie worden gecorreleerd) enspitstechnologie (immunomarkering, moleculaire biologie,hybridatie in situ, elektronische microscopie, enz.). Dezeonderzoeksvorm heeft geleid tot grote sprongenvoorwaarts in de moderne behandeling van kanker.Met behulp van andere nieuwe technieken inontwikkeling wordt het waarschijnlijk mogelijk om declassificatie van kankervormen nog te verbeteren,waardoor de vooruitzichten voor het ziekteverloop bijelke patient nog duidelijker worden, maar waardoor ooken vooral de meest geschikte behandeling met de bestegenezingskansen voor elke patiënt kan worden gekozen.BN 73 • 2ème trimestre 2004 5


LE RÔLE DE L’ANATOMOPATHOLOGISTE DANS LA PRISEEN CHARGE D’UNE PATIENTE ATTEINTE D’UNCANCER DU SEINDr D.LarsimontLe premier contact d’une patiente avec le corps médical,lorsqu’elle présente une lésion mammaire, qu’elle soitsymptomatique ou asymptomatique, sera avec un clinicien(généraliste, gynécologue, radiologue, chirurgien).Son médecin effectuera une mise au point pour définir lanature de la lésion. Cette mise au point fait intervenir différentsspécialistes dont l’Anatomopathologiste. Le rôlede ce dernier est d’examiner de visu et au microscope lesprélèvements faits par les cliniciens et de poser un diagnostichistologique.L’ensemble de l’histoire de la patiente sera discuté enséance multidisciplinaire au cours de laquelle chirurgiens,chimiothérapeutes, radiothérapeutes et Anatomopathologistesdiscuteront de la meilleure attitude àadopter dans le cas particulier en accord avec legénéraliste ou le gynécologue.La glande mammaire est composée d’un réseau decanaux galactophores qui se déploient dans un tissu desoutien fibro-adipeux. C’est dans ces canaux galactophoresque se développent la quasi-totalité des cancers dusein. On parlera de cancer « in situ » lorsqu’ il reste confinéaux canaux galactophores et de cancer invasif lorsqu’ila franchi la barrière (membrane basale) des canaux et sediffuse dans le tissu de soutien fibro-graisseux. Dans cedernier cas, un évidement axillaire complet ou la recherchedu ganglion sentinelle sera réalisée puisqu’ une proportionde cancers invasifs du sein a déjà essaimé dans lesganglions lymphatiques locorégionaux.posé et le type de lésion sera précisé. Le pathologistetravaillera de concert avec le clinicien afin de corréler sondiagnostic avec le diagnostic clinique ou radiologique.Lorsqu’un diagnostic de malignité est posé, il donnerades précisions ou des paramètres qui orienteront le cliniciendans sa prise en charge ultérieure. Il précisera s’il s’agitd’une lésion limitée aux canaux galactophores (in situ)ou si elle a envahi le tissu de soutien qui les entoure(stroma fibro-adipeux). On parlera dans ce dernier cas decancer invasif.Amplification de l’oncogène HER2.Multiples copies (points rouges) témoin du potentiel deréponse au traitement par Herceptin®L’Anatomopathologiste intervientà différents moments dans la prise en chargede la lésion mammaire.D’abord, lorsque celle-ci est mise en évidence cliniquementou radiologiquement, le clinicien procédera à unprélèvement biopsique. Celui-ci sera examiné au microscopeet un diagnostic de bénignité ou de malignité seraSCHÉMA GLANDE MAMMAIRENORMALE CANCER DUCTAL IN SITU CANCER INVASIFarborisation descanaux galactophorescancer limité auxcanaux galactophorescancer envahissantle tissu de soutienSurexpression du récepteur membranaire HER2 résultat del’amplification du gène (récepteur membranaire détecté parimmunohistochimie)L’Anatomopathologiste recherchera par des méthodesd’immunohistochimie et de biologie moléculaire des paramètres,comme les récepteurs hormonaux,et le statut del’oncogène HER2 dont les valeurs orienteront l’oncologuevers le traitement le plus approprié.Ensuite, lorsque le chirurgien intervient pour retirerla lésion et surtout lorsqu’un traitement conservateur(tumorectomie) est réalisé, l’Anatomopathologisteintervient pendant l’opération afin de renseigner le cli-6 BN 73 • 2ème trimestre 2005


nicien sur l’adéquation de son geste .Il précisera si lalésion est enlevée en totalité, en examinant les margesde résection. Il pourra, le cas échéant, renseigner le chirurgienafin que celui-ci puisse faire une recoupe supplémentaireà l’endroit renseigné pour que la lésion soitenlevée in sano (totalement).Mise en évidence des récepteurs d’œstrogènepar immunohistochimie (noyaux cellulaires colorésen brun) témoin du potentiel de réponse à un traitementhormonal (Tamoxifen)Enfin, l’opération terminée, l’Anatomopathologisteeffectuera dans la pièce de tumorectomie ou de mastectomieainsi que dans la pièce d’évidement ganglionnaire axillaireéventuelle, de multiples prélèvements suivant uneméthode standardisée. Ces prélèvements seront examinésau microscope après une étape technique de préparationdes coupes. Cet examen microscopique permettra de donnerun diagnostic définitif et de définir des paramètres quiétabliront le degré d’agressivité de la tumeur, orientant leclinicien pour la poursuite du traitement (récepteurs hormonaux,prolifération, …).PROGRES DANS LE DEPISTAGE DU CANCER DU COLDE L’UTERUSProfesseur AlainVerhestSecrétaire Général de la Fédération Européenne des Sociétés de CytologieChef de service d’AnatomopathologieINTRODUCTIONDepuis 1969, un frottis de col utérin est prélevé àintervalles réguliers dans le cadre de la Clinique deDépistage de l’<strong>Institut</strong> <strong>Jules</strong> <strong>Bordet</strong>.Le cancer du col de l’utérus est la deuxième cause demort par cancer à travers le monde.Grâce au frottis, l’incidence de ce cancer a pu êtreréduite drastiquement dans les pays où il est pratiqué surbase d’un screening (dépistage) de masse, le faisantrétrograder de la deuxième à la dixième place dans les tauxde mortalité par cancer chez la femme.Le succès du dépistage vient du fait que ce cancer est unexemple de mort évitable par un examen préventif régulier.Précédé d’une longue phase de croissance précancéreusesans capacité d’invasion, le cancer du col de l’utérus restedépourvu de tout risque mortel pendant plusieurs années.Sa longue phase de développement local asymptomatique,l’accessibilité aisée du col utérin à l’examen en font la cibleidéale d’un dépistage organisé ; les phases précancéreusesnon invasives étant curables à 100%.HISTORIQUEC’est en 1928 que George PAPANICOLAOU,proposait l’examen au microscope des cellules exfoliéesdans le fond vaginal pour détecter la présence éventuellede cellules cancéreuses.Mais ce n’est qu’en 1941, que AYRE, gynécologue,encourageait un prélèvement systématique à l’aide d’unespatule en bois appliquée directement à la surface du col.A la même époque, le dépistage étendu à l’échelle de lapopulation en Colombie Britannique démontrait en unedizaine d’années, l’effet protecteur de cette politique sur ledéveloppement des lésions précancéreuses (dysplasies) et sacontribution spectaculaire sur la baisse du nombre de décès.ETAT DE LA QUESTIONMalgré ce succès, le frottis de Papanicolaou a des limitesdans sa sensibilité et sa spécificité qui sont dues au caractèresubjectif dans l’interprétation d’altérations morphologiquescellulaires encore minimes aux stades précoces.En Europe de l’Ouest, 13.000 femmes développentencore actuellement ce cancer et 6.000 en meurentannuellement.Pourquoi ?Parce que les programmes de dépistage ont atteint une«vitesse de croisière » insuffisante et que seul un dépistageappliqué à la totalité de la population réduirait encore lamortalité.BN 73 • 2ème trimestre 2005 7


Le frottis conventionnel est source de faux négatifs etson usage exclusif comme outil de ces programmes adémontré ses limites.Dès lors, des technologies nouvelles ont été proposéespour l’amélioration de l’efficacité de ce dépistage. Elles sontappliquées de routine depuis 1997 à l’<strong>Institut</strong> J. <strong>Bordet</strong>.Ce sont : -la cytologie en milieu liquide ;-la détection du virus du papillome humain(HPV).LA CYTOLOGIE EN MILIEU LIQUIDELe frottis traditionnel était un étalement sur une lame(plaquette en verre), des cellules recueillies dans leurmucus par la rotation d’une spatule en bois sur le relief ducol utérin.La préservation des cellules après étalement se faisaitpar un spray fixateur.L’usage d’une brosse en plastique, dessinée de façon àépouser la forme du col, a rangé la spatule dans les objets dupassé.Les cellules ne s’incrustent pas dans la brosse etl’étalement se fait comme avec un pinceau.Néanmoins, il est facile d’imaginer qu’une partiesubstantielle du prélèvement reste sur la brosse et est jetéeavec elle.La performance des nouvelles techniques en milieuliquide repose sur 5 modifications majeures :• l’étalement par frottis et la fixation sont abandonnés ;• la brosse directement plongée dans un flacon deliquide conservateur est adressée au laboratoire ;• le liquide contenant les cellules en suspension estfiltré au travers d’un gradient de densité qui leconcentre et l’enrichit proportionnellement encellules analysables au laboratoire ;• le culot cellulaire est étalé de façon homogène encouche mince sur la lame ;• la technique d’étalement et de coloration eststandardisée par un automate.Les avantages attendus sont :• la récupération immédiate de la brosse et de soncontenu dans le liquide fixateur assure le transfertd’un maximum de cellules sur la lame ;• l’étalement disperse les cellules de façon homogène,offrant une meilleure visibilité à l’observateur aumicroscope ;• la standardisation depuis le prélèvement jusqu’à lalame colorée à analyser, assure une qualité constanted’échantillonnage.Grâce à cette technique, le nombre de frottisinsatisfaisants, c’est-à-dire trop épais, hémorragiques outrop inflammatoires a été significativement diminué.La qualité accrue de la préparation a aussi permis dediminuer le pourcentage de cas aux atypies de significationindéterminée, réduisant d’autant les rappels de patientes etles frottis de contrôle dans des délais rapprochés.L’accroissement de la sensibilité et de la spécificitépermet donc de donner des résultats plus précis auxfemmes, orientant plus rapidement les unes vers lacolposcopie et la biopsie de contrôle, tout en évitant auxautres des contrôles inutiles.Par ailleurs, les cas ambigus, grâce au milieu liquide,peuvent faire l’objet d’une analyse simultanée enbiologie moléculaire pour rechercher la présence depapillomavirus.LA DETECTION DU VIRUS HPVNos connaissances sur l’étiopathogénie du cancer ducol et les progrès rapides de nos connaissances de biologiemoléculaire ont permis de réaliser qu’il n’y a pas dedéveloppement du cancer du col et de ses phasesprécoces, sans infection persistante par le virus HPV.L’identification par la biologie moléculaire de séquencesd’ADN oncogène viral à l’aide de sondes appropriées,permet donc d’isoler les patientes à risque de cellesporteuses de sous-types non oncogènes de ce virus, ouencore exemptes de toute infection des cellules du col.Le reliquat de suspension cellulaire est utilisé pourdétecter la présence de séquences d’ADN, des virus HPVdits «à haut risque» dans le culot résiduel.Les cas cytologiquement douteux, dont le test restenégatif, ont une valeur prédictive négative affleurant les100%, qui permet de reclasser comme normaux ces frottisatypiques et d’éviter l’angoisse d’examens superflus à despersonnes pouvant rentrer dans un cycle de dépistageclassiqueEN CONCLUSIONLa cytologie reste la pierre angulaire du dépistage ducancer du col de l’utérus.Notre but a été d’en optimiser la performance, parl’adoption d’une technique de prélèvement validée par laFood & Drug Administration américaine.Le prélèvement en milieu liquide permet d’obtenir deslames de qualité supérieure au frottis conventionnel. Lalecture plus sûre assure une réduction de la zone de gris dufrottis jugé suspect et affine la perception exacte desanomalies précancéreuses.L’adjonction du test HPV en biologie moléculaire dansles cas douteux et d’une double lecture des frottis intégrantle résultat du test HPV nous permet d’obtenir une parfaitecorrélation entre le diagnostic cytologique et le résultat dela biologie moléculaire. Ce double contrôle a une valeur detest d’assurance-qualité.La cytologie en milieu liquide a permis de diminuersignificativement le pourcentage de frottis inadéquats; letypage HPV des cas ambigus, pratiqué simultanément àl’examen cytologique ajoute un tri essentiel entre patientesà risque élevé de développer un cancer, et celles dontl’absence de détection du virus autorise à adopter uneattitude plus conservatrice.La sensibilité d’un seul test de Papanicolaou estextrêmement variable, allant de 30 à 85% ; il est évidentque cette sensibilité est tributaire du volume d’activité dulaboratoire et il est admis que l’expérience soutenue, doncun nombre annuel élevé de cas, est le garant d’un dépistagede qualité.Sous une apparence simpliste, le dépistage du cancer ducol nécessite une qualité irréprochable de prélèvement, depréparation, de lecture et d’interprétation par une équipemotivée bénéficiant d’une <strong>format</strong>ion continue et d’uncontrôle de qualité constant.8 BN 73 • 2ème trimestre 2005


L’ANATOMOPATHOLOGISTE ET LES LÉSIONS PIGMENTÉESDr A.TheunisLe mélanocyte est la cellule chargée d’élaborer le pigmentmélanique responsable de la pigmentation cutanée.Différents types de lésions pigmentées peuvent êtreobservées. Les éphélides ou tâches de rousseur ne sontdues qu’à une simple hyperpigmentation des cellules del’épiderme sans prolifération mélanocytaire associée. Leslentigos bénins et les naevi correspondent à une proliférationbénigne de mélanocytes. Le mélanome, quant àlui, est caractérisé par une prolifération maligne de mélanocytes.En Europe, le taux annuel de nouveaux cas de mélanomeest d’environ 10 à 15 pour 100.000 individus.L’incidence du mélanome a plus que doublé en 10 ans.Cette lésion est très rare avant la puberté, son incidenceaugmente avec l’âge et son pic de fréquence maximale sesitue entre 30 et 49 ans.Approximativement, un quart des mélanomes sedéveloppent sur naevus préexistant et trois quarts seprésentent de novo.L’exérèse prophylactiquede toutes leslésions pigmentéesest utopique. Pourdécider du caractèresuspect d’une lésion,le clinicien va sebaser sur les critèresABCDE : A pourasymétrie, B pourbords irréguliers, Cpour couleur inhomogène,D pourgrand diamètre et Epour évolution oumodification del’aspect de la lésion.Face à une lésionambiguë ou suspecte,une exérèse,complète si possible,Figure 1: Dissection de la pièce. s’impose.La pièce d’exérèse est alors envoyée au laboratoire depathologie où elle sera coupée en tranches fines (Figure1). Celles-ci passeront par diverses étapes techniquesafin d’aboutir à la réalisation d’une lame qui pourra êtreexaminée au microscope par l’Anatomopathologiste(Figure 2). Celui ci confirmera ou infirmera la naturemélanocytaire de la lésion. En effet, des lésions telles queFigure 2:Lame pour examen au microscope.les verrues séborrhéiques ou les carcinomes basocellulaires(autres tumeurs cutanées) peuvent être pigmentées etcliniquement confondues avec une prolifération mélanocytaire.Le pathologiste tranchera ensuite quant aucaractère bénin ou malin de la tumeur. Il évaluera égalementla qualité de l’exérèse (exérèse complète ou partielle).Face à un mélanome, le pathologiste évaluera la lésionselon des critères standardisés qui ont une valeur pronostiquecapitale. Les critères « histo-pronostiques »majeurs sont au nombre de 5.1. Le type histologique : il existe différentes souscatégoriesoù les mélanomes sont classés en fonctionde leur morphologie mais également de leurtopographie.2. L’index de Breslow qui est une mesure en millimètrede l’épaisseur de la lésion3. La profondeur d’invasion (niveau de Clark etMihm) qui dépend de l’infiltration tumorale dansles diverses couches de la peau : épiderme, dermesuperficiel, derme profond et hypoderme (ou graissesous cutanée) (Figure 3).4. La présence ou non d’une ulcération5. L’index mitotique qui est défini par le nombre decellules en division par champ du microscopeBN 73 • 2ème trimestre 2005 9


❚Figure3 :Mélanome. Niveaux d’invasion de Clark et Mihm.Pour exemple, le mélanome des Figures 4 et 5 estnodulaire et ulcéré. Il mesure 2,7 mm d’épaisseur etentreprend le derme profond. De nombreuses mitosessont présentes.Le résultat de l’examen Anatomopathologique a doncune valeur pronostique. Il conditionne également laprise en charge ultérieure du patient : étendue de l’exérèselarge (exérèse complémentaire autour de la cicatrice)et réalisation éventuelle de la technique du ganglionsentinelle. Celle-ci correspond à la recherche et l’exérèsedu premier ganglion de drainage de la zone de peau oùse trouve le mélanome. Le pathologiste lui portera uneattention toute particulière. En effet, afin d’y détecter laprésence de seulement un petit nombre de cellules cancéreuses(micro métastase), le pathologiste utilisera destechniques d’immunohistochimie. Celles-ci consistenten l’utilisation d’anticorps marqués par un chromogèneet dirigés contre des constituants cellulaires ; des mélanocytesen l’occurrence (Figure 5).Le rôle de l’Anatomopathologiste, bien que peuconnu, est essentiel et une étroite collaboration entre lescliniciens et les pathologistes est cruciale pour une priseen charge optimale des patients.Figures 4 et 5: Aspects clinique et histologique d’unmélanome.Figure 6:Ganglion sentinelle. Petit amas de cellules malignestatouées d’un chromogène brun.10 BN 73 • 2ème trimestre 2005


101 Tables pour la Vie❚ MACTUVUC’est le 24 février dernier qu’a eu lieu la première édition decette soirée organisée par les « Amis» en collaboration avec lemagazine 101 L’événement. Tables pour la VieCe soir-là, des restaurateurs désireux de participer à la luttecontre Àl’initiative le cancer des menée Amis de à l’<strong>Institut</strong> l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong> <strong>Bordet</strong>, ont première offert un édition repas à pour unetable cette de idée 10 originale convives et réservée généreuse par de à laquelle généreux L’événement « chefs de table s’est »moyennant associé. Pour un don soutenir de 2.500 la lutte €. contre le cancer engagée parl’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong>, de nombreux restaurateurs ont créé une chaîneLes tables ont été attribuées par tirage au sort le mardi 15 févrieràdel’HôtelsolidaritédeenVilleoffrantde Bruxelleschacun uneentableprésenceachetéeduparbourgmestre,de généreux“chefsMonsieur Freddyde table”Thielemans.au prix de 2.500€ entièrement reversés àl’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong>. Les tables ont été attribuées lors d’un tirage auUn grand merci à tous ceux qui ont contribué à la réussite desort, organisé dans les salons de l’Hôtel de Ville de Bruxelles.cette soirée. Àl’année prochaine !1 23 45 67 81. Mme Denise Janssen entourée du Baron Paul-Emmanuel Janssen et de Mr Freddy Thielemans,Bourgmestre de Bruxelles. 2. A la Tour d’Yvoir, le professeur Van Herweghem, président du CA del’ULB en compagnie de ses invités. 3. Au 30 rue de la Paille, Plastic Bertrand en compagnied’André Martiny, David Martiny et Pascal Witmeur. 4. Chez Piazza Navona, Jean Thomas, ManfredLoeb et Claude Robert en compagnie de leurs invités sous l’oeil attentif de Pierre Legrain. 5. ChezI Trulli, le Baron Narmon en compagnie de Pietro Pace. 6. Chez Knopff, Yves Delacolette encompagnie de Guy Colette et du Vhef Jean-Philippe. 7. A l’Atelier européen, le Directeur de laBanque Nationale de Belgique et le Professeur De Maret, Recteur de l’ULB. 8. L’équipe deMcCann-Erickson chez Lola.Les restaurants participantsA BruxellesLes 2 Frères, tél. 02.376.76.06.30 rue de la paille, tél. 02.512.07.15Amaze, tél. 02.640.66.60.L’Arganier, tél. 02.217.77.77.L’Atelier européen, tél. 02.734.91.40.La Bécasse, tél. 02.649.06.41.Le Barsey, tél. 02.649.11.11.Bla Bl@ Gallery, tél. 02.503.59.18Bistrot du mail, tél. 02.539.06.97.Blue Elephant, tél. 02.374.49.62.Bleu de Toi, tél. 02.502.43.71.Brasserie Louise, tél. 02.644.24.26.Caprices d’Ambiance, tél. 02.649.94.74.Caudalie, tél. 02.675.20.20.Cité du Dragon, tél.02.375.80.80.Dolce Campagna, tél. 02.647.88.02.French Kiss, tél. 02.425.22.93.I Trulli, tél. 02.537.79.30.Le Jaco’s, tél. 02.375.05.29.Le jardin de Catherine, tél. 02.513.19.92.Knopff, tél. 02.534.20.04.Lola, tél. 02.514.24.60.My-Taï, tél. 02.731.27.26.O’ comme 3 Pommes, tél. 02.644.03.23.Pappa e Citti, tél. 02.732.61.10.Le Passage, tél. 02.374.66.94.Les petits Oignons, tél. 02.512.47.38.Piazza Navona, tél. 02.503.00.68.Le Pirate Café, tél. 02.725.84.64.La Quincaillerie, tél. 02.533.98.33.Au Repos du Chasseur, tél. 02.660.46.72.Ricotta et Parmesan, tél. 02.502.80.82.La Soeur du patron, tél. 02.675.00.92.La Table de l’Abbaye, tél. 02.646.33.95.La Tour d’Yvoir, tél. 02.511.40.43.La Vierge Noire, tél. 02.503.34.20.X-it, tél. 02.662.05.41.A WaterlooRêve Richelle, tél. 02.354.82.24.A LasneL’Auberge de la Roseraie, tél. 02.633.13.74.Le Rideau Rouge, tél. 02.653.92.58.Le Piano de Julien, tél. 02.355.05.41.A OrroirL’Hostellerie Le Bouquet, tél. 069.45.45.86.A Houtain le ValLa Meunerie, tél. 067.77.28.16.A CharleroiLa Mirabelle, tél. 071.33.39.88.A WavreMonsieur Constant, tél. 010.22.22.45.La Pallande, tél. 010.61.56.11.A OverijseLipsius, tél. 02.657.34.32.Les chefs de tableLe Baron Paul-Emmanuel Janssen - Brykman Management -McCann Erickson - Varian Medical Systems - Mr et Mme Joris-Dopchie - Immobilière de Belgique - Be-Tv - Deutsche Bank -Groupe Dexia - Roularta - Professeur Van Herweghem, présidentde l’ULB - Banque Nationale de Belgique - Abbott sa - Ethias - leMinistre Rudy Demotte - Express Medical Interim - Mr YvanMayeur, président du CPAS de Bruxelles - Mr Freddy Thielemans,bourgmestre de Bruxelles - Editeco “L’Echo” - Foire Internationalede Bruxelles - Art & Build Architects - Dupuis Presse (Evénement,Stijl, Media Marketing) - Mr Elio Di Rupo, président du PS - MmeJoëlle Milquet, présidente du CdH - Mme Anne-Marie Lizin,Présidente du Sénat - La Dernière Heure/La Libre Belgique - VivaBruxelles - Plastic Bertrand - Agence Co-municationBN 73 • 2ème trimestre 2004 11


RÔLE DU PATHOLOGISTE DANS LA PRISE EN CHARGE DESTUMEURS DES TISSUS MOUSDr N. De Saint AubainLe terme « tissus mous » se réfère à l’ensemble destissus non-épithéliaux, à l’exception de l’os et du tissuhématopoïétique / lymphoïde. Ce tissu conjonctifcomprend le tissu adipeux, le tissu fibreux, le tissumusculaire lisse et strié, les vaisseaux, et les nerfspériphériques.Bien que l’os et les tissus mous représentent environ80% du poids corporel, les tumeurs des tissus mous sontrares, les tumeurs malignes (sarcomes) ne représentantqu’environ 0,5 à 1% des tumeurs malignes de l’adulte et15% des cancers de l’enfant. Il s’agit par contre d’ungroupe extrêmement vaste de tumeurs de typesdifférents, incluant parfois plusieurs sous-types,répertoriés dans la classification O.M.S. 2002.Ce grand nombre de types tumoraux se traduit par uneimportante hétérogénéité sur le plan évolutif. Parmiles tumeurs bénignes, certaines, comme la fasciitenodulaire ou l’histiocytofibrome bénin cutané, nerécidivent jamais ou très rarement. D’autres, telles lesfibromatoses desmoïdes, tendent à infiltrer les tissusadjacents et à récidiver localement. Parmi les sarcomes,certaines tumeurs telles que le dermatofibrosarcomesont essentiellement agressives sur le plan local mais nedonnent presque jamais de métastases alors qued’autres telles que le sarcome d’Ewing métastasientdans plus de 50% des cas et nécessitent donc untraitement systémique.Le pathologiste intervient à plusieurs niveaux dansla prise en charge du patient. Son rôle sera de :• poser le diagnostic ;• apprécier le pronostic ;• évaluer l’efficacité du traitement chirurgical parl’examen des limites d’exérèse et, plus rarement, enévaluant la réponse à une chimiothérapiepremière.A l’exception de tumeurs superficielles et/ou depetite taille, qui pourront être immédiatementréséquées, la prise en charge d’une tumeur des tissusmous débutera par une biopsie (la cytoponction n’étantpas indiquée pour ce type de tumeurs). Celle-ci seraanalysée en microscopie par le pathologiste, qui devrapréciser le type histologique de la tumeur. Cettein<strong>format</strong>ion cruciale va définir le caractère bénin oumalin, ainsi que le potentiel évolutif sur le plan local etsystémique de la tumeur. En effet, certaines tumeursbénignes peuvent présenter un aspect pléiomorphe(hétérogène) ; à l’inverse, certaines tumeurs malignestelles que le sarcome fibromyxoïde de bas grade neprésentent aucun des signes habituels rencontrés dansFig.1. Liposarcome dédifférencié du rétropéritoine.a) L’aspect histologique est peu spécifique (sarcomepléomorphe peu différencié). La localisationrétropéritonéale doit faire suspecter un liposarcomedédifférencié.Ce diagnostic est confirmé par les techniques spéciales :b) surexpression du mdm2 démontrée parimmunohistochimie.12 BN 73 • 2ème trimestre 2005


c) carytotype caractérisé par la présence de chromosomesannulairesles tumeurs malignes (atypies, nécrose, mitoses …). Dèslors, sans identification précise du type histologique, ilsera hasardeux de se prononcer sur le potentiel évolutifd’une tumeur. Ce diagnostic sera ensuite discuté enréunion multidisciplinaire, ou l’on définira lesmodalités thérapeutiques :exérèse simple ou résectionélargie, nécessité d’une chimiothérapie ouradiothérapie préopératoire… Après l’interventionchirurgicale, la pièce opératoire sera égalementanalysée par le pathologiste, qui devra confirmer oupréciser le diagnostic, analyser les marges d’exérèse etdans le cas de certains types de sarcome, préciser ledegré de malignité.Le diagnostic histologique des tumeurs des tissusmous est un des domaines les plus difficiles del’Anatomopathologie, en raison du grand nombred’entités clinicopathologiques et d’aspectshistologiques trompeurs. Le pathologiste devraconnaître les caractéristiques cliniques desdifférents types tumoraux (sites de prédilection,âge d’apparition…) et établir son diagnosticdifférentiel en fonction de celles-ci. En cas de besoin,il pourra s’appuyer sur différentes techniquescomplémentaires. Le diagnostic histologique destumeurs des tissus mous est un des domaines ayant leplus bénéficié de l’introduction dans les années 90 del’immunohistochimie, qui consiste en l’utilisationd’anticorps, dirigés contre divers constituantscellulaires et marqués par un chromogène. Un nombred) hybridation in situ (FISH) :les chromosomes annulaires /marqueurs dérivent du chromosome 12croissant de marqueurs est disponible, et certainstels que le CD117 dans les tumeurs stromales gastrointestinalesou la myogénine dans lesrhabdomyosarcomes sont devenus des standardsdiagnostiques. L’Anatomopathologie des tumeurs destissus mous a également bénéficié dans les dernièresannées de l’apport considérable de la cytogénétique etde la biologie moléculaire. En effet, un certainnombre de tumeurs bénignes et malignes présententdes altérations cytogénétiques tout à faitcaractéristiques, qui peuvent être démontrées pardifférentes techniques : caryotype classique,hybridation in situ (FISH) ou RT-PCR. Cestechniques, autrefois limitées aux laboratoires derecherche, sont de plus en plus accessibles et certainespeuvent être réalisées en routine clinique,notamment la recherche par RT-PCR du transcrit defusion SYT-SSX du synovialosarcome.Pour certains sarcomes, le pathologiste devraégalement évaluer le grade de malignité. Il s’agit d’unscore basé sur divers paramètres :«l’index mitotique,la présence de nécrose ou la différentiation cellulaire »;l’objectif sera de tenter de séparer les tumeurs demeilleur pronostic des tumeurs à haut risque, quipourront bénéficier d’une chimiothérapie adjuvante.Cette détermination du grade qui ne remplace en aucuncas le typage, représente un facteur pronostique trèspuissant pour certains types de sarcome tels que leléiomyosarcome ou le synoviosarcome.BN 73 • 2ème trimestre 2005 13


APPORT DE L’ANATOMOPATHOLOGIE DANS LE DIAGNOSTICET LA PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE DESLYMPHOMESDr Jean-Louis DargentLes lymphomes sont des affections malignes résultant de laprolifération incontrôlée d’une cellule particulière : le lymphocyte.Cette cellule joue un rôle considérable au sein du systèmeimmunitaire. Bien qu’ubiquitaire dans l’organisme, elleest surtout présente dans les organes lymphoïdes tels que lesganglions lymphatiques, la rate, les plaques de Peyer (dansl’intestin grêle), et le thymus. Il n’est donc pas étonnant queles affections lymphoprolifératives surviennent principalementdans ces territoires.Le rôle du pathologiste sera de déterminer la nature bénigneou maligne d’une prolifération lymphocytaire, grâce à l’analysed’un prélèvement de tissu : biopsie, exérèse d’organe,ponction à l’aiguille fine…Il existe un grand nombre de lymphomes différents.Chaque type de lymphome est caractérisé par une morphologie,un profil antigénique (phénotype), des altérations moléculaires(génotype), une présentation clinique, et un comportementbiologique qui lui sont plus ou moins spécifiques.La reconnaissance de ces caractéristiques permet donc l’identificationplus ou moins précise du lymphome ainsi que saprédiction. Une classification des lymphomes basée sur cesdivers aspects, éditée sous l’égide de l’Organisation Mondialede la Santé (OMS) est par ailleurs disponible, permettantaux pathologistes et aux cliniciens d’utiliser un langage commun,afin d’administrer le traitement le mieux adapté à lamaladie.Outre le diagnostic, le pathologiste peut également déterminerle degré d’extension de la maladie en étudiant les prélèvementsen provenance d’une zone anatomique suspecte.Grâce au développement des techniques d’immunocytochimie,de plus en plus de protéines exprimées à la surface descellules lymphomateuses sont reconnues. Leur identificationpermet non seulement de mieux comprendre la pathogénie deces affections néoplasiques, mais elle autorise également unestratification pronostique.En outre, certaines de ces protéines, utilisées comme marqueurtumoral, peuvent servir de cible à une immunothérapie.Un bel exemple est l’utilisation des anticorps monoclonauxdirigés contre le CD20 dans le cadre de certains lymphomes detype B.Enfin, l’évolution des techniques de génétique ou de biologiemoléculaire a permis de mieux comprendre les mécanismesmoléculaires impliqués dans la genèse de ces lymphomes et d’identifierdes variants particuliers au sein d’une seule et mêmecatégorie. Ces dernières découvertes ouvrent de nouvelles perspectivesthérapeutiques en particulier la thérapie génique.INTÉRÊT DE LA CYTOGÉNÉTIQUE EN ONCOLOGIEDr P.HeimanL’analyse cytogénétique (ou caryotype) en oncologie consisteen l’étude des anomalies chromosomiques à l’origine dudéveloppement d’une pathologie cancéreuse. Ces anomaliessont recherchées car elles constituent des marqueursdiagnostiques, mais surtout des marqueurs pronostiques etprédictifs. Elles sont également utilisées comme marqueur desuivi pour la recherche de la maladie résiduelle. Enfin, ellesreprésentent depuis peu des cibles thérapeutiques spécifiquesdans le cadre de traitements rationnels et ciblés.Depuis bientôt quinze années, une technique moléculaireappelée « Hybridation In Situ en Fluorescence » (ou «FISH»)est venue épauler la cytogénétique. Cette méthode, qui utilisedes sondes moléculaires révélées à l’aide d’un fluorochrome,permet de déceler des anomalies chromosomiques cryptiques,c’est-à-dire non identifiables au caryotype. Elle constitue doncune méthode complémentaire à l’analyse cytogénétique.Dans la pratique quotidienne, le laboratoire de cytogénétiqueoncologique de l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong> a deux grands centres d’intérêt:- les pathologies hématopoïétiques malignes dans leur ensemble.- les tumeurs solides et en particulier, les tumeursmésenchymateuses (sarcomes), les tumeurs cérébrales et lestumeurs rénales14 BN 73 • 2ème trimestre 2005


Les cancers hématopoïétiquesDifférentes pathologies hématopoïétiques (syndromesmyéloprolifératifs, myélodysplasiques ou encore leucémiesaiguës) peuvent se partager les mêmes anomaliescytogénétiques. Ces dernières, n’étant pas assez spécifiques d’unepathologie donnée, n’ont donc globalement pas de valeurdiagnostique en hématologie. Il existe néanmoins des exceptionsnotables comme la translocation chromosomique t(15;17) quiest caractéristique de la LAM M3 ( leucémie myéloïde aiguë ) etreprésente un des critères indispensables à l’établissement d’untel diagnostic. Pour la leucémie myéloïde chronique, undiagnostic de certitude ne peut être posé qu’en présence d’unetranslocation t(9;22), anomalie cytogénétique encore appelée«chromosome de Philadelphie».En revanche, les anomalies chromosomiques sont depuissants marqueurs pronostiques et prédictifs dans despathologies comme les leucémies aiguës (lymphoblastiques etmyéloblastiques) et les syndromes myélodysplasiques. En effet, ilest maintenant bien démontré que ces aberrations vontconditionner le risque de rechute, la survie globale maiségalement prédire la réponse au traitement, ce qui signifie quedeux patients atteints d’une leucémie de même sous-type FAB(ou d’un même syndrome myélodysplasique) évoluerontdifféremment selon l’anomalie chromosomique que leurpathologie présente. A titre illustratif, la table I reprend lesanomalies cytogénétiques les plus fréquentes (et leurs gèneschimériques respectifs repris en italique) dans les leucémiesaiguës myéloblastiques (LAM). Ces anomalies permettent dediviser les LAM en sous-groupes de pronostic différent.reste donc un examen complémentaire indispensable àl’analyse anatomopathologique des tumeurs sarcomateuses. Lafigure 1 illustre le caryotype et le profil en FISH obtenu dans lecas d’une tumeur d’Ewing.Nous terminerons ce bref survol des indications de lacytogénétique dans les tumeurs solides en mentionnant sonintérêt dans les cancers cérébraux. Pour exemple, lesoligodendrogliomes anaplasiques peuvent être séparés en deuxgroupes de pronostic totalement différent selon la présence ounon d’une perte partielle des chromosomes 1 et 19 (encoreappelée «délétions1p19q»). Une double délétion 1p19q estassociée à un bon pronostic et confère au patient une excellenteréponse à la chimiothérapie. En revanche, l’absence de délétion1p19q s’accompagne d’une survie globale moindre et d’un étatréfractaire de la maladie à la chimiothérapie; la radiothérapieétant, dans ces conditions, l’unique traitement adéquat. Ilapparaît donc clairement que ce profil génétique, qui peut êtrerecherché par FISH, représente un excellent marqueur destratification thérapeutique dans ce type de tumeur cérébrale.La recherche intensive de nouvelles anomalieschromosomiques devrait nous permettre dans l’avenir demieux préciser, à l’échelon de chaque patient, ses chances deguérison et de mieux définir la stratégie thérapeutique ciblée àlui appliquer.Table I:Anomalies chromosomiques dans les Leucémiesaigues myéloblastiquest(8;21) AML1-ETO bon pronosticinv(16) CPFβ-MYH11bon pronostict(15;17) PML-RARα bon pronosticcaryotype normaltrisomie 8pronosticintermédiaire-7,del(7)-5,del(5)mauvais pronosticcaryotype complexeLes patients atteints de LAM exhibant des anomalies de bonpronostic répondront favorablement au traitementchimiothérapique, avec une survie globale à 5 ans proche de100%. En revanche, le taux de rémission complète sera trèsfaible dans le sous-groupe cytogénétique de mauvais pronostic.L’espoir de guérison pour les patients rentrant dans ce sousgroupedéfavorable passe obligatoirement par un traitement pluslourd comme la transplantation médullaire. La recherche de cesanomalies est donc indispensable pour l’établissement d’unestratégie thérapeutique optimale.Les tumeurs solidesSi les tumeurs sarcomateuses sont rares chez l’adulte, ellesreprésentent la majorité des tumeurs solides chez l’enfant et secaractérisent par des anomalies chromosomiques spécifiques àchaque type histologique. La spécificité de ces anomalies enfait de véritables signatures cytogénétiques. Pour exemple, latranslocation t(11;22) est spécifique à la tumeur d’Ewing, undes sarcomes les plus fréquents chez l’enfant, et le sarcomesynovial, observé surtout chez l’adulte, est l’unique tumeurporteuse de la translocation t(X;18). L’identification de cesanomalies chromosomiques revêt donc un grand intérêtclinique car le diagnostic Anatomopathologique de cestumeurs n’est pas toujours aisé. Bien qu’elle soit très délicateet nécessite une grande expérience, l’étude cytogénétiqueA) Caryotype caractéristique d’une tumeur d’Ewing,montrantune translocation t(11;22), c’est -à -dire un échange dematériel entre les chromosomes 11 et 22 (cerclés d’un rondnoir). Les gains des chromosomes 8 et 12 représente desanomalies additionnelles et non spécifiques.B) Profil obtenu par FISH. L’événement moléculaire sousjacentà la translocation t(11;22) est un réarrangement dugène EWS situé sur le chromosome 22 transloqué. Ceréarrangement se caractérise par une séparation desfluorochromes vert et rouge (flèches). Le signal de fusionrouge et vert (étoile) correspond au gène EWS sur lechromosome 22 normal.BN 73 • 2ème trimestre 2005 15


HOMMAGE AU PROFESSEUR J.KLASTERSKYLe Professeur Klasterskyaura marqué par sabrillante carrière l’<strong>Institut</strong><strong>Bordet</strong>, l’Université Librede Bruxelles mais aussi lamédecine.Après des étudessecondaires brillantes àl’Athénée Royal d’Ixellesoù il recevra le Prix Spécialdu Gouvernement, il débuteses études de médecine àl’Université Libre deBruxelles. Outre le PrixFleurice Mercier qu’ilobtiendra 6 années d’affilée,il recevra le Prix ArmandKleefeld.Le Professeur Klasterskyentame ensuite en 1965 unespécialisation en Médecine Interne et, plusparticulièrement, en maladies infectieuses à l’<strong>Institut</strong><strong>Bordet</strong> auquel il restera attaché durant toute sa carrière.Durant sa <strong>format</strong>ion, il réalise un séjour d’études dedeux ans aux Etats-Unis, dans un des laboratoires surles maladies infectieuses les plus prestigieux del’époque, à la Harvard Medical School, grâce à unebourse de voyage de la Fulbright.En 1970, il devient spécialiste en médecine interneet, dès 1971, le plus jeune agrégé de la Faculté deMédecine de l’Université Libre de Bruxelles. LeProfesseur Klastersky, adjoint du Professeur HenryTagnon, qui était Chef du Service de Médecine Internede l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong> à l’époque, crée dans ce service, dès1972, une clinique des maladies infectieuses et unlaboratoire de microbiologie.Il axe tout particulièrement ses recherches sur lesinfections chez le patient immunodéprimé et développele concept du traitement antibiotique empirique,concept qui permettra d’améliorer considérablement lasurvie des patients traités par chimiothérapie.Ses activités dans le domaine des maladiesinfectieuses acquièrent rapidement une renomméeinternationale et il crée plusieurs groupes coopérateurseuropéens dont l’International Antimicrobial TherapyProject Group de l’EORTC .En juillet 1977, à l’âge de 37 ans, le ProfesseurKlastersky succède au Professeur Henry Tagnon à laplace de Chef de Service de Médecine Interne etdevient le plus jeune chef de service de l’ULB. Ilassurera cette importante mission, de main de maître,pendant plus de 27 ans.Très vite, grâce à son charisme et son dynamismecommunicatif, il s’entoure d’adjoints brillants etn’hésite pas, ce qui reste chose rare à l’époque, às’entourer de femmes.Durant tout son mandat de Chef de Service, leProfesseur Klastersky ne se lasse pas de trouver lesmoyens, tant humains que financiers, pour permettre àses équipes de développer de nouveaux projets, telsqu’une nouvelle Unité Stérile pour la prise en chargede l’Hématologie lourde, la création d’une unité desoins intensifs médicaux oncologiques, d’un Hôpital dejour oncologique et d’une Unité de soins supportifs etde psycho-oncologie, ou encore, le développementd’unités de recherche clinique ou de laboratoirecomme l’important laboratoire d’hématologieexpérimentale.Grâce à son enthousiasme, il parvient à attirer denombreux médecins spécialistes et de nombreuxchercheurs de qualité et à les aider à trouver les fondsnécessaires à l’entreprise de leurs travaux.16 BN 73 • 2ème trimestre 2005


Le Professeur Klastersky laisse indubitablement à sonsuccesseur un service puissant aux nombreusespotentialités.Cet esprit à l’intelligence pointue, toujours en quêtede recherches innovantes s’investit alors dans ledomaine de l’oncologie des cancers du poumon et créeet développe plusieurs groupes coopérateurs derecherche clinique dans ce domaine. Soucieux durespect des règles éthiques, tant dans ses activités desoins qu’en recherche, le Professeur Klastersky assure laPrésidence du Comité d’Ethique de l’<strong>Institut</strong> <strong>Jules</strong><strong>Bordet</strong> et devient membre de celui de notre Faculté demédecine.Conscient de l’importance de la qualité de vie pourle patient cancéreux, il décide de s’investir dans unnouveau concept que sont les « soins supportifs ». Ilmet sur pied avec ses adjoints une structure de prise encharge au grand bénéfice des patients de l’<strong>Institut</strong><strong>Bordet</strong>. En 1993, il participe à la création d’unenouvelle association internationale, le MASCC ouMultinational Association for Supportive Care inCancer et d’une nouvelle revue scientifique, le«Supportive Care in Cancer ».Parallèlement à la gestion de son service, leProfesseur Klastersky a assumé une impressionnantecharge de <strong>format</strong>ion pour les étudiants en médecine etles médecins en cours de spécialisation en médecineinterne. Ses étudiants, et j’eus le privilège d’en être,gardent du Professeur Klastersky, le souvenir d’unpédagogue hors pair, scrupuleux de donner à sesétudiants des cours de haute qualité et d’un homme,respectueux de tous.Il aura formé plus de 150 médecins internistes del’Université Libre de Bruxelles dont beaucoup sontdevenus des infectiologues et des cancérologues derenom.Le Professeur Klastersky a, par ailleurs, dirigé lestravaux de thèse de doctorat de 11 médecins de sonservice, dont ceux de ses principaux adjoints actuels.De nombreux étudiants et médecins étrangers venantde tous les continents ont choisi de venir se former dansson service.Soucieux de rétablir un contact privilégié avec laTchéquie, son pays d’origine, il devient dès 1994,Professeur extraordinaire à la Faculté de Médecine del’Université Charles de Prague.Ses travaux ont été reconnus à plusieurs reprises parl’octroi de prix importants dont un prix du Bristol-Myers International Group en 1989 et le Prix GuyOdom en 1990 pour ses réalisations remarquables dansle domaine des maladies infectieuses, le Prix LucienCox en 1997, le Prix de la Fondation Louise Biernauxen 2001 et le Prix Hoyez-Van Cutsem en 2003.Sa renommée scientifique internationale l’ont amené àdevenir membre de plusieurs conseils scientifiques.Tout cela, il a pu le concrétiser grâce à une force decaractère et de travail, une intelligence hors ducommun, mais aussi grâce à sa capacité de s’entourerd’hommes et de femmes de grande qualité, dont la plusimportante à ses yeux est sans nul doute sa femme,Mme Klastersky.Le Professeur Jean Klastersky restera une despersonnalités marquantes de l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong> et sonnom y restera à tout jamais associé. L’ensemble dupersonnel et les nombreux patients de l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong>lui sont redevables d’avoir pu ainsi, à travers lui, faireirradier l’<strong>Institut</strong> <strong>Jules</strong> <strong>Bordet</strong> au delà de notreUniversité et de nos frontières et le maintenir à un hautniveau de renommée internationale. Pour tous cesaccomplissements, nous tenons tous à le remercier.A titre personnel, je souhaiterais aussi profondémentle remercier pour la <strong>format</strong>ion et l’esprit de rigueurqu’il m’a communiqués, pour les opportunitésprofessionnelles qu’il m’a données et pour le soutieninaltérable qu’il m’a apporté. Sa vitesse d’analyse, sescapacités de synthèse, sa rigueur envers lui-même et lesautres m’ont tout particulièrement impressionnéedurant les nombreuses années où j’ai eu la chance detravailler avec lui.Le Professeur Klastersky a accepté de poursuivrecertaines de ses activités à l’<strong>Institut</strong> et, particulièrement,la Coordination du Programme de Soins OncologiquesMultisite IRIS-<strong>Institut</strong> <strong>Jules</strong> <strong>Bordet</strong>. C’est avecbeaucoup de plaisir que nous nous préparons àpoursuivre notre étroite collaboration et à promouvoirensemble l’oncologie du réseau de l’Université Libre deBruxelles.Dr Dominique de VALERIOLAMédecin-DirecteurBN 71 • 4ème trimestre 2004 17


LE NOUVEAU CHEF DE MEDECINELE PROFESSEUR MARTINE PICCARTLe Professeur Martine Piccart, après de brillantes étudesde médecine à l’U.L.B. (Prix Fleuris Mercier), débutesa carrière à l’<strong>Institut</strong> <strong>Jules</strong> <strong>Bordet</strong> en 1978 chez lePr. Jean Klasterky qui l’envoie en 1983 poursuivresa spécialisation en Oncologie aux Etats-Unis au«New York University Medical Center », où elle resteradeux ans.En 1993, elle présente, sous la direction du professeurGuy Leclercq, une thèse pour l’obtention du titre d’agrégéde l’enseignement supérieur sur « Les mécanismesmoléculaires impliqués dans le cancer du sein hormonorésistant». Elle reprend la direction clinique decancérologie mammaire du Pr. J.-C. Heuson, disparuprématurément et plus tard, celle de l’Unité dechimiothérapie au départ du Pr. Kenis.Très vite, cette clinique de chimiothérapie acquiert unrenom international et attire un grand nombre demédecins belges et étrangers. Ce département compteaujourd’hui 7 médecins permanents et 34 chercheurs.Le Pr. Piccart a joué un rôle actif dans ledéveloppement de nouvelles drogues chimiothérapiqueset, récemment, a contribué largement à la création duLaboratoire des Micropuces à ADN à l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong>.En 1996, elle crée le Breast International Group(B.I.G.) qu’elle préside : ceci dans le but de centraliser tousles efforts de recherche à travers le monde dans le domainedu cancer du sein.Outre les nombreuses publications scientifiques, le PrM. Piccart est membre de nombreuses Sociétés d’oncologiemédicale : elle est, depuis 2001, nommée au Comité del’A.S.C.O. (American Society of Clinical Oncology), unévénement rare pour les cancérologues européens.Son travail a déjà été récompensé par différentesdistinctions honorifiques : l’award de l’Esmo en 1997, reçupour une « contribution exceptionnelle au progrès del’oncologie médicale en matière de Cancer du sein etcancer de l’ovaire », le Breast Cancer Research Foundation2004 Award à New York, reçu des mains d’Evelyne Lauder,le « Prix Mois du Cancer du Sein » à Paris et en 2005, sonéquipe et elle-même ont reçu une des Bourses prestigieusesde BristoL Myers Squibb « Freedom of Discovery Grants ».Ce bref survol de la carrière du Pr. Piccart permet déjàde comprendre ses qualités de médecin, chercheur,de leader et son expérience à diriger un département.Le 1 er avril, elle a repris la direction du Service de Médecinede l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong>.La concurrence devient plus grande car le nombred’hôpitaux où l’on traite le cancer à un très haut niveau estplus important. Il faut donc assurer cette compétitivité enaméliorant constamment la qualité des soins, le hautniveau de recherche clinique et translationnelle, sansoublier l’enseignement.Un autre défi est de favoriser la synergie et lacollaboration nationale et internationale. A l’étrangerdéjà, les hôpitaux se regroupent sous forme de pôle decompétence afin d’unir leurs forces, leurs spécificités pouroffrir ainsi une meilleure qualité de soins et éviter des«doublons ».La crise engendrée par le numerus clausus conduira souspeu, à une réduction drastique du nombre de médecins, cequi pose pour un centre anticancéreux un réel problèmelogistique. Basé sur le mode pluridisciplinaire, l’<strong>Institut</strong><strong>Bordet</strong> devra rechercher les compétences manquantes,même à l’étranger, mais pour pouvoir se permettre cerecrutement, il devra conserver et étendre sa réputationinternationale.Les normes strictes imposées par la directiveeuropéenne vont faire augmenter de trois à quatre fois lecoût de la recherche académique et clinique : c’estpourquoi, il faudra créer des économies d’échelle,regrouper nos forces vives et répondre à ces directiveseuropéennes pour conserver notre recherche qui estgarante de notre crédibilité.Le Pr. Martine Piccart, bien consciente des différentesfacettes de sa nouvelle fonction de Chef du Service deMédecine, a choisi comme priorités, le soutien à toutes lescliniques du service, son implication dans la reconstructionde l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong>.Elle remercie le Pr. Jean Klastersky pour l’héritagehumain qu’il lui a laissé : des hommes et des femmes dequalité, volontaires qui n’ont pas peur de travailler. Saconfiance et son espoir se tournent vers eux.Nous souhaitons au Pr. Piccart de garder un tempssuffisant et de qualité, pour son mari, le Pr. Gebhart et sestrois filles auxquels elle est très attachée ainsi qu’à lamusique.18 BN 73 • 2ème trimestre 2005


Voici quelques réflexions de confrères étrangers à son sujet ;«I know for sure that Martine Piccart is the bestambassador of European cancer research on breast cancer,the one of us who can motivate best clinicians andinvestigators of the Old Continent and who knows betterthan anyone of us how to talk to the Americans. We arevery proud of her impact factor and of her tirelessscientific activity. We feel perfectly represented by herinimitable smile.»Alberto Costa,Director of the European school of oncology Milan - Italy«Beside her beauty, Martine is both a great friend and agreat oncologist. Her contribution to the eradication ofcancer is highly significant through her commitment onclinical research and the raise of political awareness».Last but not least:Je me réjouis de la désignation de Martine Piccart à masuccession à la direction du Service de Médecine del’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong>. J’ai eu le plaisir de contribuer à sa<strong>format</strong>ion d’étudiante en médecine et de jeunecancérologue et le privilège de son étroite collaboration àla tête de la clinique de chimiothérapie pendant 15 ans.Martine Piccart a fait ses preuves de façon tout à faitexceptionnelle, sur le plan clinique et en matière derecherche. En outre, elle a un don unique pourcommuniquer et convaincre. Elle a montré qu’elle savaitcréer, bâtir, s’entourer et diriger.N’ayant plus à démontrer sa valeur personnelle, ellepourra se consacrer pleinement au développement de sonservice et renconter les défis importants de l’évolutionactuelle de la cancérologie.Professeur Jean Klastersky,Coordinateur du Programme de Soins OncologiquesMultisite I.R.I.S.-<strong>Bordet</strong>David Khayat, M.D., Ph. D.Président de l’<strong>Institut</strong> National du Cancer en FranceChef de Service d’Oncologie à l’Hôpital Pitié-Salpetrière«I wish to comment on three remarkable aspects ofMartine:1. The balance or weight scales that she shows in themajority of her presentations are a reflection of hertotal commitment to evidence-based medicine, thathas been with her from a remarkably young age.2. Her characteristics of extreme intelligence, warmthof personality and total interpersonal ease are uniqueand have been the key to building the largestinternational breast cancer research consortium.3. Martine is now extending her commitment totranslational science from university-based researchinto multi-laboratory laboratory/ multi-group clinicalstudies. It is in this latter aspect that Martine willmake her greatest contribution to oncology andmedicine: the best is yet to come.»Bryan Leyland-Jones,Professor of Medicine and OncologyMcGill University, Montreal, CanadaBN 73 • 2ème trimestre 2005 19


DÉFI SPORTIFAU PROFIT DES « AMIS ».«NE LAISSONS PAS PD’OMBRE AU TABLEAU»TDans le dernier numéro du <strong>Bordet</strong> News, vous pouviez lire un article concernant undéfi sportif au profit des Amis: un triathlon complet,mais aussi une promessefaite à ma sœur,celle de mener un combat ensemble.Mais la vie a pris un tout autre tournant…Aujourd’hui, motivée, tenace et pleine de courage grâce aux nombreuxencouragements, je suis scrupuleusement mes entraînements pour obtenir un“ironwoman”.C’est le 3 juillet prochain, à Roth, en Allemagne, que je rendrai hommage à ma sœurCarine, mais aussi à Richard, un membre de mon club de jogging et triathlon, tousdeux partis beaucoup trop tôt. Le défi, un triathlon complet (nager 3,8 km, rouler àvélo sur une distance de 180 km et terminer par une course à pied de 42,2 km) pourlequel vous pouvez me parrainer et aider ainsi les Amis de l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong>.Il y a deux façons de soutenir cette action.Soit, vous parrainez chaque kilomètre parcouru en sachant qu’au total il y a 226 km,soit, vous parrainez le triathlon pour une somme globale,sans tenir compte du totaldes kilomètres et cela, que je finisse l’épreuve ou non. Je ne pars pas avec un moral dedéfaitiste, que du contraire, mais un problème mécanique,une chute à vélo ou toutsimplement une insolation peuvent vite faire échouer les plus beaux projets.Comment procéder?Surfez sur le site www.ldlv.be,rendez vous dans la case parrainage et remplissez lesdifférents champs.Ou envoyez toutes vos coordonnées ainsi que votre promesse de parrainage à :carla.vancaeneghem@pandora.beOu encore, envoyez un courrier ou un e-mail aux Amis de l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong>,1 rue Héger-<strong>Bordet</strong> à 1000 Bruxelles, amis@bordet.be.Vous aurez des nouvelles très rapidement après le triathlon !Dès aujourd’hui, soutenez cette action, parlez-en à vos amis et connaissances.Ensemble,faisons un geste contre le cancer !Merci. Carla Van Caeneghem

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