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LA MAISON - Le Clap

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magazine n˚ 177 · mars et avril 2013 GRatUitn° 177ENTREVUESFrançoisOZONDans la maisonFrançoisCLUZET11.6IsabelleBOU<strong>LA</strong>Y<strong>Le</strong> cinéma vu par…VALEURSÛRE11.628 nouveautésà l’afficheDANS<strong>LA</strong> <strong>MAISON</strong>Un film de FRANÇOIS OZONÀ La MeRVeiL<strong>Le</strong> • <strong>Le</strong> taB<strong>Le</strong>aU • aU-deLÀ des pins


Mot de larédactionn° 177La relâcheau <strong>Clap</strong>L’enFant en noUsDu 1 er au 10 mars, vous êtes tous conviés à une grande fête! Mais attention, c’est dusérieux : plus de 60 films de toutes origines entièrement destinés aux enfants et auxados. Parents et grands-parents, offrez aux tout-petits l’émerveillement en les accompagnantà cette activité ludique qu’est le cinéma en salle. Lâchez votre fou et venezvoir avec eux ces chefs-d’œuvre d’animation et de fiction : <strong>LA</strong> LÉGENDE DE SARI<strong>LA</strong>,COULEUR DE PEAU : MIEL, LE TABLEAU. Qu’ils soient courts ou longs, ils vous dérideront!La LiVRaison d’oZonPour notre plus grand plaisir, François Ozon nous a habitués à sa livraison annuelle.<strong>Le</strong> réalisateur de 8 femmes et de Swimming Pool nous offre une troublante incursiondans l’intimité profonde : la maison. Excitant et déstabilisant. Ce film complexe se voitavec toute la richesse des analyses multifacettes ou tout simplement comme un triller efficaceet jouissif. Et pour augmenter notre plaisir, Marcel Gaumond décortique le filmet Pierre Blais sonde l’âme de ce réalisateur prolifique.RoCHe papieR CiseaUXEn 2012, on a cherché en vain le film québécoisrassembleur, détonnant et décapant.<strong>Le</strong> cinéma n’étant pas un art exact, cessonsnos analyses et nos recoupements savants, iln’aura fallu que quelques semaines à 2013pour nous offrir une œuvre originale, maisrassembleuse, qu’il faut inscrire à tout prixà son agenda.Ça VaUt <strong>Le</strong> détoUR!Vous aurez la chance, sans doute prochainement,d’assister à une projection dans notrenouvelle salle 7. Sincèrement, nous sommestrès fiers de vous offrir de telles conditionsde projection : à preuve, le chef technicien,qui arrive, pour l’anecdote, tout juste d’uneinstallation à Bagdad, a laissé échapper letrès convoité WOW! à la fin des ajustements.Et je cite Richard Dubé : « J’en veux une! »Bon CinéMa! (M.a.)L’étonnant CLUZetGrâce à sa polyvalence et sa pertinence, François Cluzet ne cesse de se bonifier. Il revientdans un scénario tiré d’un fait véridique, le vol d’un fourgon blindé bourré d’euros –11,6 millions –, où il incarne le voleur iconoclaste dont la singularité du geste déroutetous les enquêteurs.clap.ca3Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013


sommairen° 177VALEURSÛRE11.611ChroniquesENTREVUE • François Ozon6CINÉ-PSY • DANS <strong>LA</strong> <strong>MAISON</strong>Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 201311.6 est inspiré d’une histoire véridique qui a marqué le paysagemédiatique de l’Hexagone au printemps 2009. […] Grâce à sonvol spectaculaire et à la suite de son arrestation, Toni Musulinest devenu en l’espace de quelques semaines un personnagefascinant aux yeux des Français. […] Car, et c’est la particularitéde l’histoire, de son butin, Musulin laissera derrière lui 9,1 millionsd’euros. Un geste qui reste inexplicable : pourquoi voler unetelle somme si c’est pour abandonner la majorité de celle-ci à lapolice. Tout le mystère et la force du film résident dans ce geste.(P.B.)Dans ce numéro05 En couverture · DANS <strong>LA</strong> <strong>MAISON</strong>20 Info-ciné31 Films pour enfants34 Mots croisés35 L’Abonne-<strong>Clap</strong>38 IndexSolution mots croisés de la page 34Horizontalement1. JOBS 2. SARI<strong>LA</strong> 3. PETERWEIR 4. RH • W • DAY 5. MIA 6. MADAGASCAR 7. ÉMOND • CF8. PO • TL • LON 9. IS • MY 10. BABE • MÉO • MF 11. <strong>LA</strong>SSIE 12. BIZ • MALICK 13. NELL • PIVerticalementA. POPEYE B. ROSALIE C. JUTRA • BAZ D. EH • MÉLIÈS E. SAM F. WW • DOR • MIEL G. RANH. SID • GDT I. ZARAFA • AP J. SC • MOGLI K. RIO • MCFLY L. CIA M. MAY • ARONOFSKY8ENTREVUE • François Cluzet12ARTS DE <strong>LA</strong> SCÈNE16LIVRES24LE CINÉMA VU PAR... • Isabelle Boulay284 clap.ca


Festival de San Sebastian – Coquillage d’or du meilleur filmFestival international du film de Toronto 2012 – Prix FipresciPrix Lumières – Meilleur espoir masculin - Ernst UmhauerDANS <strong>LA</strong><strong>MAISON</strong>Un film de François ozonDu même réalisateur : potiche«Hitchcock, De Palma, Pasolini, François Ozon puisechez les plus grands dans un thriller»voyeuriste etmalsain particulièrement perturbant. Un de ses meilleursfilms. (M. Blanco, Écran Large)FranceGénéRiQUe : France. 2012. 105 min(V.O.F.). Drame réalisé par FrançoisOzon. Scén. : François Ozon et JuanMayorga. Mus. orig. : Philippe Rombi.Int. : Fabrice Luchini, Kristin Scott Thomas,Ernst Umhauer.Bande-annoncesYnopsis : Claude, seize ans, élève brillant,devient le meilleur ami d’un de ses compagnonsde classe, s’immisçant de plus en plusdans la demeure et la vie de famille de ce dernier.Sa démarche servira de sujet principalà ses rédactions. Son professeur de françaisdevient aussitôt obsédé par les écrits de sonétudiant, reprenant même goût à l’enseignementà travers ce voyeurisme littérairedont il ne peut plus se passer, au grand damde sa conjointe. Cependant, cette intrusion,voire ce jeu narcissique de Claude, pourraitfinir par avoir des effets regrettables; maispour qui, pour quoi?notes : François Ozon est un réalisateurconstant. Bon an mal an, au mêmerythme que Woody Allen, il nous livre sanouveauté filmique. Mais au contraire ducinéaste new-yorkais, on ne sait jamais tropà quoi s’attendre de son nouvel opus sinonà un sujet ou un traitement inusités. Unecomédie musicale comme 8 femmes, undrame psychologique comme Sous le sable,ou un thriller à tiroirs comme SwimmingPool… Cette fois, c’est à un drame presquehitchcockien qu’il nous convie, adaptantune pièce de théâtre de l’Espagnol JuanMayorga sur la fascination d’un enseignantpour un élève aussi doué que manipulateur.Fabrice Luchini et Kristin Scott Thomas formentun couple crédible dans leur premièreincursion dans l’univers d’Ozon, et ce, avecénormément d’aisance. Mais la surpriseprovient surtout du jeune Ernst Umhauerqui, dans la peau du jeune Claude, obtientson premier rôle d’importance au grandécran. Séducteur juvénile aux airs retors età la blonde chevelure, capable de tenir tête àun Luchini toujours savoureux, Umhauer sefaufile félinement dans un jeu de séductiondes plus pernicieux. Si le film flirte volontairementavec le thriller, il passionne aussipar son humour grinçant, manié de bellefaçon par un cinéaste en grande forme. <strong>Le</strong>scénario de DANS <strong>LA</strong> <strong>MAISON</strong> se jouedu spectateur, le rendant aussi voyeur quel’enseignant tout en le laissant juger de lavéracité de ce qui se trouve dans les écritsde Claude, qui sont fort habilement mis enscène par Ozon. DANS <strong>LA</strong> <strong>MAISON</strong>, c’estégalement un peu un clin d’œil du cinéasteau Théorème de Pasolini – l’arrivée d’unintrus dans la famille –, déployé ici commeun jeu aussi sadique que ludique entrel’élève et son professeur. <strong>Le</strong> film démontreune fois de plus tout le talent d’un réalisateurqui évite la routine pour mieux mêlerles pistes dans une aventure drôle et intrigante.(P.B.)Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013clap.ca5


entrevueFrançois ozonFrançoisRéalisateur du film DANS <strong>LA</strong> <strong>MAISON</strong>OZONFrançois Ozon, un cinéasteau premier rangParis. François Ozon est un réalisateur prolifiqueet talentueux qui, d’un film à l’autre,change d’univers cinématographique avec beaucoupd’aisance (Sous le sable, 8 femmes). Sonquatorzième long métrage, DANS <strong>LA</strong> <strong>MAISON</strong>,tourne autour d’une relation tordue entre Germain,un enseignant joué par Fabrice Luchini,et Claude, l’un de ses élèves qui, par l’exercice del’écriture, nous fait pénétrer dans un voyeurismeaussi drôle que périlleux. Rencontré récemmentà Paris pour la promotion du film, le cinéastenous donnait avec un humour bien à lui desdétails sur son scénario et ses choix de comédiens.Éditions <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> : DANS <strong>LA</strong> <strong>MAISON</strong> est l’adaptationd’une pièce de théâtre. Comment avez-vousdécouvert cette pièce du dramaturge espagnol JuanMayorga?François Ozon : Un ami à moi m’avait invité à voirla pièce. Souvent, des amis comédiens m’invitent àvoir ce dans quoi ils jouent, et quelquefois, c’est assezennuyant, mais j’étais très intrigué par le titre, <strong>Le</strong> Garçondu dernier rang. Tout de suite, j’ai su que c’étaitune œuvre que je pouvais adapter. En fait, adapter unepièce avec un tel sujet me donnait l’occasion de parlerde mon propre travail de création et d’écriture, un peucomme je l’avais fait dans Swimming Pool.E.L.C. : <strong>Le</strong> film fait état de la relation entre un élèveet son professeur. Vous-même, quel genre de relationentreteniez-vous avec vos enseignants?Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013F.O. : Ça dépendait de ceux-ci! Vous savez, mesparents étaient des professeurs, mais moi, j’étais untrès mauvais élève jusqu’à ce que je me découvre unepassion pour le cinéma. Éric Rohmer a été un très bonprof pour moi, mais évidemment, je n’avais pas aveclui la même relation que Fabrice Luchini avec ErnstUmhauer dans le film.E.L.C. : Parlant des comédiens, vous avez, dit-on,demandé à Luchini de ne pas trop faire du Luchini…6 clap.ca


entrevuepar Pierre BlaisF.O. : Vous savez, c’est le genre de phrase qui peut beaucoupl’énerver… Quand vous engagez Fabrice Luchini, c’est parce quec’est Luchini, et vous avez à le diriger en tant que tel. <strong>Le</strong> problèmeavec Fabrice, c’est quand il n’est pas assez dirigé. Mais dans le film,le cadre est très serré. Sa marge de manœuvre est mince. Et Fabriceest quelqu’un de très à l’écoute, de très discipliné, surtout s’il sentque le réalisateur a une vision. Dans le film, je voulais que la relationne soit pas à sens unique. Je souhaitais que le prof et l’élève senourrissent l’un l’autre, petit à petit, qu’ils entrent ensemble dansle processus de création. Ce sont deux personnes qui ont besoinde la fiction. Truffaut disait : « Je préfère le cinéma à la réalité. » Etje pense que pour un artiste, la question de la réalité face à la fictionest très importante. Dans le film, on ne sait jamais si celle deClaude est réelle et jusqu’où il ira dans ses écrits.«Si Tree of Life était un film biblique, TO THE WONDER estun film évangélique, centré sur l’amour, “ l’amour»qui nousaime “, qui nous cherche et que nous cherchons, merveille àla fois cachée et exposée. (M.-N. Tranchant, <strong>Le</strong> Figaro)E.L.C. : Parlez-nous d’Ernst Umhauer qui personnifie Claude etde Kristin Scott Thomas qui joue l’épouse de Germain.F.O. : Pour incarner Claude, j’ai rencontré plusieurs garçons deseize ans, mais ils n’étaient pas assez matures. En France, les garçonsde seize ans ont l’air de bébés. J’ai décidé de retourner en casting.J’ai finalement vu une photo d’Ernst, j’ai aimé son look et sesyeux. Il avait 21 ans, mais il avait l’air tellement jeune et projetaitune image très forte : c’est ce dont j’avais besoin pour le personnagequi aurait devant lui Fabrice Luchini. Pour Kristin, je voulaistravailler avec elle depuis longtemps. À cause de son humour,je savais qu’elle s’entendrait bien avec Fabrice. Je souhaitais aussiqu’elle garde son accent britannique, car on aime les accents enFrance. Et contrairement aux actrices françaises, elle est moinsobsédée par la beauté. Pour sa présence à l’écran, je m’inspiraisbeaucoup de celle de Diane Keaton dans les films de Woody Allen.E.L.C. : <strong>Le</strong> film est parfois drôle… Est-ce par crainte de faire basculerl’histoire dans quelque chose de trop sombre?F.O. : Je n’avais pas cette crainte, car le film ne fait que le suggérer.En fait, vous pouvez vous imaginer le pire, je n’avais pas besoinde tout montrer. Vous pouvez vous faire votre propre film. Cependant,en jouant sur la fascination d’un enseignant désabusé pourles textes de son élève, ça me permettait également de porter unregard sur les différentes classes sociales : la classe moyenne, quis’abreuve aux téléréalités, la classe ouvrière (Claude) et la classeintellectuelle (Germain), avec son ironie. Et ça, c’était aussi trèsimportant pour moi!DANS <strong>LA</strong> <strong>MAISON</strong> est sorti en France enoctobre 2012. Depuis, François Ozon s’affaireà terminer le montage de son prochain film quis’intitule Jeune et jolie. <strong>Le</strong> long métrage met ànouveau en vedette Charlotte Rampling, unehabituée. Il raconte l’histoire d’une jeune fillequi se prostitue pour le plaisir et devrait prendrel’affiche d’ici la fin de l’année. (P.B.)<strong>Le</strong>s frais de ce voyage ont été payés par Unifrance.clap.caÀ <strong>LA</strong> MERVEILLEUn film de terrence Malick · Du même réalisateur : L’arbre de vieétats-UnisGénéRiQUe : États-Unis. 2012. 112 min (V.O.A.S.-T.F.de To the Wonder). Drame sentimental écrit et réalisé parTerrence Malick. Int. : Ben Affleck, Olga Kurylenko, RachelMcAdams, Javier Bardem.sYnopsis : Neil, Américain du Midwest, tombe amoureuxde Marina, Française originaire d’Ukraine, lors d’un séjourenchanteur à la Merveille : l’île du Mont-Saint-Michel. <strong>Le</strong>couple s’installe en Oklahoma où l’amour s’étiole. Marinaretourne en France et Neil se console auprès d’une ancienneamie. Seules les embûches de la vie leur permettront de seretrouver.notes : Ce bref résumé ne peut rendre compte de toute lasplendeur visuelle qui imprègne le nouvel opus de ce capteurd’âmes qu’est Terrence Malick. Il signe en effet un filmmagnifique et profondément touchant, dans la continuitéde L’Arbre de vie, son précédent chef-d’œuvre. À l’aide desa caméra toujours en mouvement et en état d’apesanteur,Malick sonde la relation profonde qui existe entre les merveillesde la nature et la merveille de ce sentiment si fragile etsi fort à la fois qu’est l’amour entre humains. <strong>Le</strong>s interprètess’y abandonnent corps et âme. (A.C.)7Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013


Ciné-psydans la maisonCommentaire sur le film DANS <strong>LA</strong> <strong>MAISON</strong> de François OzonNImaisonL’INTELLIGENCENI L’ÉRUDITIONne suffisent à créer les fondements d’uneMagazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013<strong>Le</strong>s premières images du film DANS MA <strong>MAISON</strong> de FrançoisOzon, film qui se vaudra à n’en pas douter de nombreux prix, tantil brille de partout (par son scénario, ses acteurs, ses dialogues, sesimages, sa musique) m’a tout de go connecté à un article que j’aiécrit en 1964 dans le journal Opinions, journal des étudiants del’Académie de Québec, devenu par la suite le Cégep de Sainte-Foy,antique voisin du <strong>Clap</strong>. J’avais intitulé cet article : « L’Académie :usine de faux intellectuels? »Dans mon article, je fustigeais les autorités du collège, les sommanten quelque sorte de descendre de leur tour d’ivoire, où s’élaboraientles nouvelles politiques concernant le monde de l’éducation, afind’accorder plus d’importance aux individus :« Avant-gardistes dans le domaine de l’éducation, il apparaît toutefoisqu’ils [les administrateurs] traînent de l’arrière dans ledomaine de la psychologie. Ils oublient peut-être parfois qu’ils ontaffaire à des êtres humains qui, même si dépourvus d’expérience,ont un besoin intime de se sentir appuyés et considérés comme despersonnes complètes. »J’avais aussi écrit, à la même époque – hum! il y a un demi-siècle decela! – un autre article tout bonnement intitulé « Nous ne sommespas des numéros ». Or, au début du film d’Ozon, on voit et onentend le directeur du Lycée Gustave Flaubert annoncer aux enseignantsde l’école que dorénavant, en tant que « lycée pilote » partantsur de nouvelles bases et explorant de nouvelles orientations surle plan pédagogique, il y aurait un retour à la tradition avec l’uniformepour tous les élèves, uniforme qui deviendrait « un symboleaudacieux mettant tous les apprenants sur un pied d’égalité ». Onverra par la suite défiler sur l’écran les nombreux visages de collégienset de collégiennes, tous remplacés-remplaçables, tour à tour,sous le même uniforme.<strong>Le</strong> ton est donné : nous allons assister là à une comédie qui ne manquerapas, jusqu’à la fin, de pétiller et de nous surprendre, de bondissementen rebondissement. Et de nous faire rire de toutes cescouleurs qui se trouvent sur la palette de l’ironie dramatique.Au début, donc, ce contraste saisissant entre Claude arrivant seuldevant le froid et moderne lycée et puis, ces centaines d’autresétudiants qui bientôt s’ajouteront – la masse, la foule anonyme, lepeuple –, mais dont il se démarquera de plus en plus nettement.Par son intelligence, par ses connaissances, par son écriture, partout cela que Germain Germain (sic!) professeur de littérature,mais écrivain raté ne manquera pas de relever, au point de faire deClaude son élève préféré.Et une fois le film terminé, cette sensation que j’associerais à celleque Gustave Flaubert dépeint à propos des livres qui ont eu le donde nous captiver : « On peut juger de la beauté d’un livre, à la vigueurdes coups de poing qu’il vous a donnés et à la longueur de temps qu’onmet ensuite à en revenir. » (<strong>Le</strong>ttre à Louise Colet, 15 juillet 1853)Pour vous donner une idée des coups de poing que j’ai reçus enregardant ce film, je me contenterai d’une brève allusion au nombrede thèmes que j’ai notés au cours de ces 98 minutes : j’en ai noté –vous ne me croirez pas – près de 80. Mais ne craignez rien, car toutcela défile avec subtilité et finesse, nous laissant plus médusés qu’assommés!La simple énumération de ces thèmes couvrirait la moitié demon texte de chronique. Je me limiterai donc à mentionner ceux-ci :• <strong>Le</strong>s forces et les faiblesses des nouvelles approches pédagogiques• <strong>Le</strong>s règles implicites dans l’art d’écrire et le caractère aliénant dumarchandage des œuvres d’art• <strong>Le</strong> syndrome chinois, comme expression caricaturalede la mondialisation• L’impact d’un Œdipe non résolu sur la dynamique homosexuelle• L’importance des « histoires » dans la construction de l’identité• L’éducation sentimentale : ses errances et ses failles• <strong>Le</strong>s perceptions réductrices ou négatives résultant des partsinconscientes de soi projetées sur l’autreN’est-ce pas la diversité des thèmes abordés ou illustrés dans unfilm qui peut contribuer à cette constatation plus d’une fois formuléelors des rencontres du Ciné-psy où tout un chacun est invité,après le commentaire exprimé par le(s) conférencier(s), à faire partde son point de vue : 100 personnes dans la salle = 100 histoiresdifférentes perçues dans le même film?8 clap.ca


Ciné-psypar Marcel GaumondUne publicationDES ÉDITIONSinc.ÉditeursMichel Aubé, Robin PlamondonDirecteur de la productionSimon <strong>Le</strong>clercGraphistesMartine LapointeDan BlouinProgrammationMichel AubéRéviseureMarie ChabotChroniqueursPierre Blais, Martine Côté, André CaronStéphane Defoy, Sami GnabaClaire Goutier, Nicolas LacroixMathieu <strong>Le</strong>moine, Patrick LonerganPier-Hugues Madore, Serge PallascioHoraire des films · 418 653-2470, poste 1Courriel · leclap@clap.caSite Internet · www.clap.caPublicitéMarie Dubé : 418 956-3729Sans frais : 1 800 361-2470, poste 128marie.dube@clap.caMadeleine Gagnon : 418 573-1001Sans frais : 1 800 361-2470, poste 132madeleine.gagnon@clap.caReprésentante corporativeChantal Tremblay : 418 802-9001Sans frais : 1 800 361-2470, poste 127chantal.tremblay@clap.caPlus de 550 points de distributionDépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec,3 e trimestre 1987 ISSN : 1209-7012<strong>Le</strong> Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> est publié 6 fois par annéepar les Éditions <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong>.Distribution · Affiche tout<strong>Le</strong>s éditions <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong>2327, boul. du Versant-Nord, bureau 290Québec (Québec) G1N 4C2INDIVIDUATION VS INDIVIDUALISMEPour ma part, le thème que je seraisenclin à développer en rapport avec ladynamique qui m’apparaît au cœur dece film est celui de l’individuation versusl’individualisme. Tout dans les propos etles attitudes tant de Claude que de Germainrelève d’une position infantile quiconsiste à se poser en s’opposant, à sedémarquer de la multitude en la jugeantde haut et en la méprisant, à se singulariseren caricaturant, confortablementassis dans le fauteuil de l’observateur, lescomportements de l’homme ordinaire ouvulgaire. Tel est le modus vivendi de l’individualistequi, en se dissociant des autres,s’emprisonne à son insu dans la peaud’un personnage qui n’a de grandeur etde noblesse que la ridicule et illusoireimage qu’il entretient de lui-même.Ce qui n’a pas à être confondu avec le destinde celui ou de celle qui, plongé corpset âme dans ce qu’il sent la nécessité devivre ne manquera pas, en cours de chemin,de mordre la poussière et de perdrela face, tout en assumant la responsabilitétant de ses échecs que de ses réussites.« La fin de l’histoire » de celui ou de cellequi aura eu le courage, tout au long desa vie, d’actualiser les tâches qui se sontprésentées à lui comme vitales et impérieusesaura de fortes chances de différerde celle à laquelle semblent voués – hélas!– Claude et Germain.De faire intrusion dans la maison del’autre et d’imaginer sa réalité, sans êtrevraiment entré en relation avec lui, celane fait pas des « enfants forts ». Cela nepeut pas aider à créer les fondementsde sa propre maison. Et c’est là que l’oncomprend ce que Paul Klee a voulu diredans son « Credo du créateur ».«»L’art ne reproduit pas le visible,il rend visiblePaul Klee, « Credo du créateur », 1920INVITATIONVous êtes cordialement invités à une rencontre du Ciné-psy sur le film DANS <strong>LA</strong> <strong>MAISON</strong>avec Christiane Lahaie, professeure de création littéraire et de cinémaà l’Université de Sherbrooke.<strong>Le</strong> mardi 23 avril 2013 de 18 h à 19 h (buffet) et de 19 h à 21 h 30 (conférenceet échange), au Studio P, situé au 280, rue Saint-Joseph E., Québec.(http://www.librairiepantoute.com/lestudiop).Réservations : de préférence par courriel (cinepsy1@gmail.com) oupar téléphone 418 683-0711.Coût d’entrée : 20 $ (incluant l’admission et le buffet).La rencontre sera encadrée par Marcel Gaumond, psychanalyste.WWW.CINE-PSY.COMMagazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013clap.ca9


«Il y a une magie et une gaieté parfaitementassumées qui font»de ce filml’une des jolies surprises du cinémafrançais. (A. Ermenault, Excessif)sYnopsis : C’est l’histoire d’Alice, célibataireendurcie, pharmacienne, vive etrêveuse, proche de sa famille (dysfonctionnelle).Elle a pour ami intime… WoodyAllen. Ou plutôt, le poster de Woody Allen,lequel lui prodigue moult conseils sur savie. Alors que son père et son beau-frères’efforcent encore de lui trouver un mari,elle rencontre de Victor, un type plutôt terreà terre qui ne fait pas de concessions. <strong>Le</strong>sdeux âmes auront plus d’une occasion pourfaire connaissance et découvrir des atomescrochues qui, a priori, ne promettaient rien.notes : PARIS-MANHATTAN est le genrede film qui donne envie de tomber amoureux.L’histoire est légère, mais elle parlede choses sérieuses, et c’est le propre d’unecomédie que d’arriver à dépeindre desrelations humaines profondes, à la frontièredu drame, sans sombrer dans le lourdpsycho-social. Ce premier long métrage deSophie <strong>Le</strong>llouche est un petit bonbon à lasauce Woody. (C.G.)PARIS-MANHATTANUn film de sophie <strong>Le</strong>lloucheFranceGénéRiQUe : France. 2011. 77 min(V.O.F.). Comédie réalisée par Sophie <strong>Le</strong>llouche.Int. : Alice Taglioni, Patrick Bruel,Marine Delterme.Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 201310 clap.ca


11.6Un film de philippe Godeau · Du même réalisateur: <strong>Le</strong> dernier pour la routeFranceGénéRiQUe : France. 2013. 100 min(V.O.F.). Drame réalisé par PhilippeGodeau. Scén. : Philippe Godeau et Agnèsde Sacy. Int. : François Cluzet, Bouli Lanners,Corinne Masiero.VALEURSÛREclap.ca«François Cluzet est une fois de plus remarquable,incarnant avec brio un homme prêt àtout prendre et à tout laisser tomber. (<strong>Le</strong> <strong>Clap</strong>)sYnopsis : Toni Musulin est convoyeur defonds à Lyon depuis dix ans. Amateur devoitures sport, il semble vivre au-dessus deses moyens. Peu à peu, il rejette le quotidienqui est le sien, celui de convoyer de l’argentpour un maigre salaire en compagnie deconfrères aussi colorés que résignés. <strong>Le</strong>5 novembre 2009, au matin, il s’enfuit avecson fourgon blindé; à l’arrière du véhiculese trouvent 11,6 millions d’euros en billetsneufs non numérotés. Pourchassé parla police, Musulin devient du même coupune figure mythique pour les Français, quivoient en lui un héros qui se moque desgrandes banques, alors responsables de lacrise financière.notes : 11.6 est inspiré d’une histoire véridiquequi a marqué le paysage médiatiquede l’Hexagone au printemps 2009. Ce récitplus grand que nature a donné lieu à unessai publié en 2011, Toni 11,6 - Histoiredu convoyeur écrit par la journaliste AliceGeraud-Arfi, et qui a servi à Philippe Godeaupour l’élaboration du scénario. Grâce à sonvol spectaculaire et à la suite de son arrestation,Toni Musulin est devenu en l’espace dequelques semaines un personnage fascinantaux yeux des Français. Bien que loin d’êtreun gangster comme Mesrine, il incarne,malgré lui, un symbole pour ce peuple qui»a vu dans son action un bras d’honneur àl’endroit du milieu financier, le pied de nezultime aux tenants de la crise économiqueet aux forces de l’ordre. Car, et c’est la particularitéde l’histoire, de son butin, Musulinlaissera derrière lui 9,1 millions d’euros.Un geste qui reste inexplicable : pourquoivoler une telle somme si c’est pour abandonnerla majorité de celle-ci à la police.Tout le mystère et la force du film résidentdans ce geste. Même ses proches, magnifiquementincarnés dans des seconds rôlesbrillants par Corinne Masiero et Bouli Lannersn’y comprennent pas grand-chose. Sidès le début du film on met la table pourl’éventuelle conclusion, l’intérêt n’est pasdiminué pour autant, car toute l’élaborationdu vol et l’évolution psychologique deMusulin font du film un incontournable.De plus, c’est avec un regard universel quele réalisateur Philippe Godeau nous inviteà découvrir un métier méconnu, sous-payéet dangereux, celui de convoyeur. FrançoisCluzet retrouve ici des repères déjà posésdans À l’origine de Xavier Giannoli où ilincarnait un fraudeur obsessif. Dans 11.6,dirigé pour une seconde fois par Godeau,Cluzet devient un voleur incompris qui, àla suite d’un coup de tête, s’est attiré l’espaced’un instant la sympathie de millionsde Français. (P.B.)11Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013


entrevueFrançois Cluzetdans 11.6FrançoisComédienCLUZETFrançois Cluzet,convoyeur de films!Paris. François Cluzet connaît du succès au grand écran depuis plus de 30 ans. On l’adécouvert dans Force majeure de Jolivet, vu dans <strong>Le</strong> Vent du Wyoming de Forcieret dans L’Enfer de Chabrol. L’an passé, il s’est retrouvé en haut de l’affiche d’Intouchables,devenu l’une des comédies les plus populaires de l’histoire du cinéma français.On a croisé l’acteur récemment alors qu’il faisait la promotion de deux films : lacomédie d’Yvan Attal Do not Disturb et le drame de Philippe Godeau 11.6. Ce dernier,fort réussi, raconte l’histoire véridique de Toni Musulin, un convoyeur de fonds qui s’estsauvé avec 11,6 millions d’euros et qui, durant son procès, s’est gagné la faveur populaire,devenant un symbole de la lutte face au pouvoir patronal et financier.Éditions <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> : Dans 11.6, vous incarnez Toni Musulin : c’est un personnage aussifort qu’intrigant, qui se révolte contre le système, contre ses patrons…François Cluzet : Tout à fait. Il est fascinant! Et vous savez, ona enlevé la plupart des dialogues dans le script. Moi, je voulaisen faire un personnage taiseux, presque muet. Et en accord avecPhilippe Godeau, c’est ce que nous avons fait. Ce qui est intéressant,c’est le maelstrom qu’il y a dans sa tête. Comment vat-ilsortir de l’humiliation du boulot? Et la réponse à cettehumiliation, c’est de faire ce casse. Au-delà de l’argent, cequ’il veut, c’est faire virer ses supérieurs, montrer qu’ilssont mauvais, montrer que les consignes de sécurité nesont pas respectées et que le salaire ne correspond pasaux risques du métier; c’est démesuré. <strong>Le</strong> type est seul,il veut se donner la force de passer à l’acte du casse.E.L.C. : Est-ce que vous connaissiez l’histoire originale?Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 201312F.C. : Oui, on la connaissait parce que c’est un faitdivers qui a beaucoup remué à Paris. Et les gens onttous pensé : « C’est un héros, le type s’est barré, il agagné au loto. » Moi, ce qui m’intéressait, c’est depenser que le type n’avait pris aucun risque pratiquement.Il était au volant de son fourgon, iln’a fait qu’accélérer avec 11 millions 6. Mais cequi est plus intéressant encore, c’est la crised’identité du personnage. Ce type immatureest radin, mais il se promène en Ferrari.Il aime penser qu’il appartient à cemonde, il veut faire partie du jet-set.clap.ca


entrevuepar Pierre BlaisPour lui, c’est ça un type bien. Il est immature, mais face à sasituation, c’est ce qu’il croit.E.L.C. : C’est un personnage qui semble à l’abandon, non?F.C. : Il vit son drame en solitaire. Il est, de plus, humilié autravail, car sous-payé. Ça m’est arrivé aussi à mes débuts aucinéma. Et plus jeune encore, à huit ans, j’ai eu ma crise d’identité!Je me levais à six heures pour livrer les journaux dans laneige, je détestais ma vie; très vite, je suis tombé dans la mythomanie.Quand je voyais mes camarades plus fortunés, je lesenviais terriblement. J’ai fait le film parce que j’y trouvais unécho dans ce que je suis.E.L.C. : <strong>Le</strong>s gens se sont reconnus en lui?F.C. : Oui, bien sûr! Mais on voulait aussi montrer sa viecachée : ça ne se passe pas très bien avec sa femme, son pote; saseule façon d’être héroïque, c’est qu’il se fâche avec ceux qu’ilaime pour qu’ils ne s’inquiètent pas pour lui. Ça, c’était intéressant.Ce supposé héros, il a eu peur. Mais bizarrement, il aété condamné comme arnaqueur face à son assureur et noncomme voleur. L’idée de la fin de cette histoire, c’est qu’il étaitconvaincu de s’en sortir. Mais il a pris cinq ans. Vous savezqu’ici, si vous volez de l’argent et que vous le rendez deux joursaprès, vous n’êtes plus accusé de vol, mais d’emprunt.E.L.C. : Vous venez aussi de jouer dans le film Do not Disturb,dans lequel votre personnage voue une grande amitié à celuiinterprété par Yvan Attal – aussi réalisateur du film. Votre personnageici, au contraire de celui dans 11.6, ne se gêne pas pourmontrer ses émotions, non?F.C. : Effectivement, et c’est intéressant pour un comédien,car c’est montrer sa féminité, en quelque sorte. Robert Mitchumdisait : « Une actrice, c’est plus qu’une femme, et unacteur, c’est moins qu’un homme. » Ça veut dire aussi que lesacteurs doivent être ouverts. L’ouverture est plus féminine, carl’homme se blinde davantage. Mais nous sommes constituésd’une part de virilité et de féminité. D’ailleurs, l’écoute est plusféminine. Un acteur doit accepter sa féminité pour devenir unbon acteur. Ça nous permet, d’un rôle à l’autre, de mieux saisirle monde dans sa complexité.François Cluzet terminera l’entretien en soulignanttout le plaisir qu’il a eu de travailler aufilm En solitaire, en décembre 2012, aux Canaries.Il a d’ailleurs tourné une scène avec KarineVanasse, avec laquelle il partage, aux cotés deGuillaume Canet, l’affiche de ce long métragede Christophe Offenstein qui a été filmé pendantle Vendée Globe, la plus célèbre course devoiliers monocoques en solitaire et sans escaleautour du monde. <strong>Le</strong> film sortira en France l’automneprochain. (P.B.)<strong>Le</strong>s frais de ce voyage ont été payés par Unifrance.clap.ca13Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013


«Chargé de tristesse et de mélancolie, de beautéaussi, et ponctué de fulgurances poétiques caractéristiquesdu cinéaste, LE»MÉTÉORE frappe l’âmeet l’esprit, qu’il transperce avant de continuer saroute. (F. Lévesque, <strong>Le</strong> Devoir)sYnopsis : Pierre, un homme dans la quarantaine,purge une peine de quatorze ansde prison pour un délit de fuite mortel. Samère le visite chaque semaine tandis queSuzanne, sa dernière femme, tente de l’oublieret de refaire sa vie.notes : LE MÉTÉORE est né d’un projetd’écriture inspiré par des photographiesréalisées par Anouk <strong>Le</strong>ssard. <strong>Le</strong> récit prendla forme d’une suite de monologues intérieurslivrée sur fond d’images poétiques.<strong>Le</strong> procédé original, d’abord déstabilisantpuis hypnotique, laisse beaucoup de placeaux images qui viennent appuyer le textesans s’attacher strictement à la narration.<strong>Le</strong> résultat donne l’impression de toucherl’âme des personnages, de partager leursolitude. (M.L.)LE MÉTÉOREUn film de François delisleDu même réalisateur : 2 fois une femmeQuébecGénéRiQUe : Québec. 2012. 85 min(V.O.F.). Drame écrit et réalisé parFrançois Delisle. Mus. : The States Project.Int. : François Papineau, AndréeLachapelle, Dominique <strong>Le</strong>duc. StéphaneJacques, Pierre-Luc Lafontaine, FrançoisDelisle, Jacqueline Courtemanche, NoémieGodin-Vigneau, Laurent Lucas, DanyBoudreault.Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 201314 clap.ca


Festival des films du monde de Montréal – Prix d’interprétation masculine - Boris SzycFestival international du film d’Arras 2011 – Prix du public«Un polar familial et mémoriel, requérant avec habileté(à défaut de personnalité) les codes du»film noir etdévidant le fil arachnéen de la réalité de cette sombrepériode. (X. <strong>Le</strong>herpeur, Nouvel Observateur)<strong>LA</strong> DETTEUn film de Rafael <strong>Le</strong>wandowskipologne · FranceGénéRiQUe : Pologne · France. 2010. 108 min (V.O.F.).Drame réalisé par Rafael <strong>Le</strong>wandowski. Scén. : Iwo Kardeket Rafael <strong>Le</strong>wandowski. Mus. orig. : Jérôme Rebotier. Int. :Borys Szyc, Marian Dziedziel, Magdalena Czerwinska.sYnopsis : Pawel est un jeune père de famille, qui vit entrela France et la Pologne. Son propre père est considérécomme un héros pour son implication au sein du syndicatSolidarnosc, qui a mené à la chute du régime communisteen Pologne. Mais voilà qu’une rumeur grandit : ZygmuntKowal serait en fait un ex-collaborateur du parti. Aux accusations,le père réagit par la fuite et le silence alors que le filsest dans le déni.notes : Thriller à la fois familial et politique, <strong>LA</strong> DETTEaborde le sujet encore sensible du passé communiste de laPologne à travers une relation père-fils basée sur l’admiration.Probablement aidé par son expérience de documentariste,le réalisateur offre une première fiction précise etrigoureuse. <strong>Le</strong> film met en lumière la décision de ce paysde n’avoir jamais procédé à une chasse aux sorcières de sesanciens communistes. Dans un registre plus intime, le filmpropose en même temps une réflexion sur notre besoin dehéros et sur notre peine de les voir perdre leur lustre. (M.C.)clap.ca15Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013


arts de la scènepar David CantinMagazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013CHRISTIAN <strong>LA</strong>POINTE, ARTISTE D’EXCEPTION2013 s’annonce comme une année charnière pour Christian Lapointe.Il vient tout juste de recevoir le mandat de codirecteur artistique duThéâtre Blanc, aux côtés du scénographe Jean Hazel. De plus, entreune participation au Mois Multi (l’audacieuse Outrage au public) etun spectacle à partir de textes de Marguerite Duras (avec Marie-ThérèseFortin et Monia Chokri), au Carrefour international ce printemps,le directeur du Théâtre Péril monte aussi sur scène, sous la directionde Brigitte Haentjens, afin de reprendre son rôle de jeune tireur foudans 20 novembre. Cette pièce n’a laissé personne indifférent, lors de sacréation au Théâtre La Chapelle, à Montréal, en 2011. Inutile de direqu’elle traite d’un sujet délicat et d’actualité. <strong>Le</strong> monologue s’inspirede la fusillade qui a frappé Emsdetten, en Allemagne, le 20 novembre2006. Ainsi, le dramaturge suédois Lars Norén puise dans le journalintime d’un jeune homme de dix-huit ans, Sebastian Bosse, qui s’estdonné la mort après avoir ouvert le feu sur les élèves et les professeursde son ancienne école.Loin de vouloir faire dans le théâtre à message, ce spectacle ose plutôtl’affrontement direct avec le spectateur. Dans l’esprit de Lapointe et deHaentjens, ce texte soulève des questions sur le geste théâtral, le murentre la scène et la salle, tout en véhiculant « une sorte de désespoirtoxique », pour reprendre les mots du créateur de Québec. Bien sûr, lesdeux complices se connaissent depuis un bon moment déjà. Celle quianime la compagnie de création montréalaise Sibyllines a été un desmentors de Lapointe lors de sa formation en mise en scène à l’Écolenationale de théâtre du Canada. Ils partagent également le choix d’uneapproche qui dérange, provoque et se place, au final, sous le signed’une grande intégrité artistique.Pour Lapointe, c’est un défi de taille très difficile à soutenir en tant quecomédien. Ici, Lars Norén se permet d’interroger notre responsabilitécollective dans un drame aussi horrible et qui se répète beaucoup tropsouvent. Dur monologue donc que ce 20 novembre, mais assurémentune des pièces à ne pas rater cette saison à Québec.20 novembre. Texte de Lars Norén. Mise en scène par BrigitteHaentjens. Avec Christian Lapointe. Sibyllines en codiffusion avecRecto-Verso, à Méduse du 5 au 9 mars.L’ÉNERGIE DE KARINE LEDOYENAvec Harold Rhéaume, Karine <strong>Le</strong>doyen est sans contredit l’une desfigures les plus connues de la danse contemporaine à Québec. Elle ad’ailleurs été interprète pour <strong>Le</strong> Fils d’Adrien danse (l’organisme decréation que dirige Rhéaume) jusqu’en 2006. Depuis la création de sapropre compagnie, Danse K par K (en 2005), elle multiplie les initiativesafin de rendre sa discipline accessible à un plus grand nombre.<strong>Le</strong> projet Osez! en est d’ailleurs un exemple concret, puisqu’il circuleradans plusieurs régions du Québec pendant une dizaine d’annéesconsécutives.Alors que la pièce Air, en 2011, marque un certain tournant dans sa pratique,son tout nouveau spectacle, Trois paysages, joue sur les contrastesentre légèreté et pesanteur. Après avoir été présenté en primeur à Montréal,à L’Agora de la danse, en février dernier, ces trois tableaux distinctsprojettent une véritable réflexion, à la fois visuelle et sonore, sur le passagedu temps. Toujours porté par ce besoin de se remettre en question,son univers gravite davantage vers l’irréel, le poétique, tout comme uneforme de conscience collective. Dans Trois paysages, elle s’associe auxinterprètes Sara Harton, Fabien Piché, Ève Rousseau-Cyr, de même qu’àAriane Voineau, qui se placent « en interaction avec une merveilleusemachine à vent imaginée par le compositeur Patrick Saint-Denis ».Pas facile de vivre de la danse à Québec, pourtant Karine <strong>Le</strong>doyenne lâche aucunement prise depuis le début des années 2000. Pourreprendre ses mots, « Danse K par K diversifie ses rechercheschorégraphiques en travaillant autour de la rencontre, elle unit dansdes projets rassembleurs et singuliers ses aspirations artistiques à sondésir de participer au développement de son milieu ». Elle se frotteainsi à l’interdisciplinarité, intégrant parfois le théâtre, la musique,tout comme les arts visuels à ses projets. Il y a aussi ce désir de mettreà contribution des artistes « d’horizons et de territoires variés ». Cen’est pas du tout inusité de la voir derrière des initiatives un peu atypiquescomme Pour rock avec moi! (notamment avec Jérôme Minière)ou Gonfler l’histoire (un spectacle de rue pour le 400 e anniversaire deQuébec au bassin Louise). Toujours dans l’optique de populariser ladanse contemporaine, elle devient porte-parole des saisons Danse duGrand Théâtre de Québec (de 2006 à 2010). Disons même que sondynamisme est désormais contagieux.Trois paysages. Danse K par K / Karine <strong>Le</strong>doyen. La Rotonde,à la salle Multi de Méduse du 10 au 12 avril.16 clap.ca


BANDE DE CANAILLESC’est quoi au juste Canailles? En gros, un collectif de huit musiciens montréalaisindiscipliné qui pratique un heureux mélange de blues, de cajun, de folk, de countryet de bluegrass. L’aventure débute au mythique parc Lafontaine où ce curieuxgroupe d’autodidactes se rassemblent pour le simple plaisir de jouer ensemble. Unfan connu de la première heure, Bernard Adamus, les incite à entrer en studio (pourune démo vite fait), puis à sortir un premier album, avec l’aide de Socalled, sur l’excellenteétiquette Grosse Boîte (Fred Fortin, Cœur de pirate, Avec pas d’casque).Paru l’an dernier, Manger du bois a reçu un accueil critique plus que favorable, maisc’est véritablement sur scène qu’il faut vivre l’expérience Canailles. Cette « famillereconstituée de huit insouciants » revient donc au Cercle à Québec, après avoirobtenu deux prix au gala alternatif de la GAMIQ (dont spectacle de l’année), ainsiqu’une invitation à prendre part au festival Montréal en lumière. Bien que le groupechante dans la langue de Shakespeare à ses débuts (sous le nom de Drunken Sailors),le français s’impose peu à peu lorsque Daphné Brissette découvre la spontanéité etle plaisir de la musique cajun. Avec sa voix rauque, ce style s’intègre parfaitement àl’énergie fêtarde que dégage la troupe. D’ailleurs, une certaine authenticité locale estdevenue la marque de commerce de cet octuor acoustique qui intègre la fougue dupunk et du rock garage à ses prestations.S’il y a des parallèles à faire avec les chansons grivoises et réalistes de BernardAdamus, c’est avant tout dans l’esprit convivial, la spontanéité, la petite misèreau quotidien et la fête entre amis. Qu’est-ce qui distinguent alors Canailles de sonmentor ou d’une Lisa <strong>Le</strong>Blanc? <strong>Le</strong> goût du métissage, les influences de la Louisiane,de même qu’une attitude, au final, franchement déjanté. Un bande de fun, quoi.Canailles et Damn The Luck en spectacle au Cercle.<strong>Le</strong> 15 mars.clap.ca17Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013


DOCU«[…] le film de Guy Édoin pose des questions essentiellessur la relation entre l’artiste et son sujet. Il s’interroge sur»DOCUla manière dont l’art peut servir de thérapie pour des êtrescréatifs qui trouvent difficilement un sens à leur vie. (<strong>Le</strong> <strong>Clap</strong>)DdocumentaireNICOLE GAGNONPSYCHOLOGUECONSEILLÈRE D’ORIENTATIONMÉDIATRICE FAMILIALEBoulimie AnorexieAbus SexuelsOrientation Scolaire et ProfessionnelleThérapie EMDR2130, parc Gomin, SillerySur rendez-vous(418) 829-0000CORNO, CORPS ET ÂMEUn film de Guy édoin · Du même réalisateur : MarécagesQuébecGénéRiQUe : Québec. 2011. 80 min (V.O.F.). Documentaireréalisé par Guy Édoin.sYnopsis : Ce documentaire propose une incursion dansl’univers de Corno, artiste peintre de renommée internationale.Originaire de Chicoutimi, elle est maintenant installéedans la mythique ville de New York pour y faire carrière.Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013notes : Produit par Fabienne Larouche, CORNO, CORPSET ÂME est un portrait nécessaire d’une artiste québécoisequi a consacré sa vie à la peinture. À l’aide de témoignagesde gens de son entourage, le documentaire souligne lecaractère tenace de l’artiste quant à son parcours qui n’a pastoujours été semé de roses. Son travail fut largement critiquépar une certaine élite artistique qui qualifiait son œuvrede simpliste et qui ne s’attardait qu’à la qualité plastique desa toile offrant, d’après eux, peu de discours rhétorique et deréflexion profonde. En creusant cet aspect commercial dustyle unique de l’artiste, le film de Guy Édoin pose des questionsessentielles sur la relation entre l’artiste et son sujet. Ils’interroge sur la manière dont l’art peut servir de thérapiepour des êtres créatifs qui trouvent difficilement un sens àleur vie. (P.L.)18 clap.ca


DODOCU«Stewart croit que s’il peut renseigner lesgens sur leur impact sur la planète et surce qu’ils risquent de perdre, ils ferontles changements personnels nécessairespour sauver l’humanité malgré elle.(J. Ghomeshi, CBC News)Ddocumentaire»RÉVOLUTIONUn film de Rob stewartDu même réalisateur : s.o.s. requinsCanadaGénéRiQUe : Canada. 2012. 86 min (V.F.de Revolution). Documentaire écrit etréalisé par Rob Stewart.notes : À l’instar de L’Erreur boréale et deTrou Story de Richard Desjardins, le documentaristeRob Stewart nous a sensibilisés àun grave problème écologique dans S.O.S.requins, son premier film engagé : le massacredes requins à des fins commerciales.Avec Révolution, il s’attaque au défi écologiqueultime : le sort de la planète entière.Pendant quatre ans, à travers quinze pays,le cinéaste a essayé de comprendre le mécanismecomplexe qui menace l’écosystèmede la Terre. Du désastre naturel que représententles sables bitumineux de l’Albertajusqu’à la mort lente des récifs de corauxde Nouvelle-Guinée, en passant par la déforestationde Madagascar, l’activité humaineincontrôlée va entraîner sa propre annihilation.L’espoir réside dans chaque gestequotidien posé intelligemment par chacund’entre nous dès maintenant. Stewart nouspropose des solutions précises et des imagesd’une grande force évocatrice. (A.C.)clap.ca19Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013


LégendesV.F. Version françaiseV.O.A. Version originale anglaiseV.O.S.-T.F. Version originale avec sous-titres françaisV.O.S.-T.A. Version originale avec sous-titres anglaisClassement des filmsEn attente de classement.Peut être vu par des personnes de tous âges.Ne peut être vu que par des personnes âgéesde 13 ans et plus ou accompagnées d’unepersonne majeure.Ne peut être vu que par des personnes âgéesde 16 ans et plus.Ne peut être vu que par des personnes âgéesde 18 ans et plus.<strong>Le</strong> Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> dans votre boîte aux lettres!Pour la modique somme de 25 $ (taxes incluses) par année,vous pouvez recevoir le Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> à votre domicile.Contactez Marie Dubé au 418 653-2470, poste 128,pour plus de détails.Espace publicitaire<strong>Le</strong>s lecteurs du Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> ont un niveau de scolarentreprise et vos services. Réservez votre epace publicitaMarie Dubé, 1 800 361-2470, poste 128, cell. : 418 956-3Chantal Tremblay, 1 800 361-2470, poste 127, cell. : 418Madeleine Gagnon 1 800 361-2470, poste 132 · cell. : 41Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 201320 clap.ca


Réduction étudiants6 ,75$Sur présentation de la carte de leur établissement d’enseignement, toutes lesreprésentations dès 21 h sont au tarif de 6,75 $ pour les étudiants.Cinéma pour groupeRéservez au plus tôt une salle du Cinéma <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> et profitez de nos tarifsavantageux. Nous serons heureux de vous présenter le film de votre choix*.Réservations : 418 653-2470, poste 127* Certaines conditions s’appliquent.Cinéma parents-bébésParents, prenez l’air ! Profitez de notre cinéma parents-bébés pour vous évader avec vospetits sans avoir à vous inquiéter. Lors de ces représentations adaptées, nous vous offronsun environnement tolérant. Bienvenue aux futurs cinéphiles ! (Gratuit pour les 0-18 mois)Réductions<strong>Le</strong>s cartes Abonne-<strong>Clap</strong>, VIP et ClaPrivilège vous permettent d’obtenir des réductions de10 à 25 % dans plusieurs établissements de Québec.Consultez la liste complète au clap.ca.Journée des abonnésTous les lundis et jeudis, sauf les jours fériés, vous verrez votre invité admis autarif privilège à la projection pour laquelle vous vous procurerez un billet.ité supérieur et un revenu annuel élevé. Source : sondage SOM. Faites connaître votreire dès maintenant en communiquant avec l’un de nos représentants!729 · marie.dube@clap.ca802-9001 · chantal.tremblay@clap.ca8 573-1001 · madeleine.gagnon@clap.caCarte Abonne-<strong>Clap</strong> taxes incluses9 FILMSAdulte 70,95$65 ans et plus 65 ,95$Étudiant 56,95$Ajoutez l'option VIP pour 14,95$ (détails au clap.ca)Des frais de 3 $ par film s’appliquent pour les représentations en 3D.Admission taxes inclusesRÉGULIERAdulte 11,25$ 14 ,25$lundi au jeudi (sauf les jours fériés) 9,00 $ 12 ,00$vendredi avant 17 h (sauf les jours fériés) 9 ,00$ 12 ,00$Âge d’or (65 ans et plus) 8,00 $ 11,00 $Étudiant dès 21h (carte d’étudiant exigé) 6,75 $ 9,75 $en tout temps 7,75 $ 10,75 $14 ans et moins 7 ,25$ 10 ,25$0-18 mois gratuit gratuitPrix sujets à changement sans préavisPour nous joindre2360, chemin Sainte-Foy, Québec, QC, G1V 4H2 (la pyramide)Téléphone : 418 653-2470Horaire des films : 418 653-2470, poste 1Courriel : leclap@clap.caSite Internet : www.clap.cainfo-ciné3DGROUPES ACCOMPAGNÉSLE RHIN ROMANTIQUE, L’ALSACE ET <strong>LA</strong> SUISSE L’OUEST CANADIEN ET CROISIÈRE EN A<strong>LA</strong>SKA12 jours Du 23 mai au 4 juin17 jours Du 15 au 31 aoûtInclus : Autocar aller-retour Québec-Montréal Vols aller-retour Inclus : Vols aller-retour de Québec avec Air Canada Circuitavec Air Transat Croisière de 6 nuits avec CroisiEurope Circuit de 9 jours Hôtels 3 et 31/2 avec petits-déjeuners Certainesde 5 nuits Hôtels 3 et 4 avec 11 petits-déjeuners, 5 dîners et 9 excursions 7 jours de croisière sur le Radiance of the Seas (RCI)soupers (maximum 42 places)(maximum 42 places)3 899 $ (cabine pont principal) $ (cabine intérieure, cat. « M »)4 399Prix par personne en occupation double, taxes incluses. <strong>Le</strong>s prix n’incluent pas les boissons et les repas libres, les dépenses personnelles, les assurances voyage, le port desbagages, les pourboires aux guides, chauffeurs, porteurs de bagages, les excursions facultatives, ni la contribution au Fonds d’indemnisation des clients des agents de voyages(2 $ par tranche de 1 000 $). De plus, advenant une augmentation des taxes, redevances ou autres frais autorisés par une autorité publique reconnue, le prix peut augmenter.<strong>Le</strong> prix peut aussi varier dans le cas d’une augmentation du taux de change ou d’une surcharge de carburant imposée par le transporteur.DONNACONARoute 138 418 285-1220SAINTE-FOYHalles de Sainte-Foy 418 653-6110SAINTE-MARIEBoulevard Vachon 418 387-5556SAINT-NICO<strong>LA</strong>SCentre Jardin mobile 418 831-3045TITU<strong>LA</strong>IRES D’UN PERMIS DU QUÉBECPour voir tous nos groupes, louer une auto, réserver enligne des vols, forfaits, croisières et assurances ou pourconsulter des brochures, allez auwww.cwvoyages.caMagazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013clap.ca21


Festival de Cannes – Quinzaine des réalisateurs 2012 - Art Cinema AwardFestival international du film francophone de Namur – Bayard d’or du meilleur scénario«NO est non seulement très intelligentet complexe, mais c’est unfilm qui vient des tripes. (R. Collin,Daily Telegraph)»NOUn film de pablo LarraínDu même réalisateur : santiago 73, post mortemChili · France · états-UnisGénéRiQUe : Chili · France · États-Unis. 2012. 118 min (V.O.espagnole avec sous-titres français). Drame réalisé par Pablo Larraín.Scén. : Pedro Peirano, d’après l’œuvre d’Antonio Skarmeta.Int. : Gael García Bernal, Alfredo Castro, Antonia Zegers.sYnopsis : Nous sommes au Chili, en 1988, sous le règne d’AugustoPinochet qui, faisant face à une pression internationale,accepte finalement d’organiser un référendum sur la continuité desa présidence. Pour concevoir sa campagne, le parti de l’oppositionfait appel à René Saavedra, un jeune publicitaire hors du commun.Malgré la surveillance oppressante et constante des hommes dePinochet, il accepte le contrat et organise avec son équipe un planintrépide pour libérer son pays de l’oppression. (P.L.)Festival du film du Croisic 2012 – Prix Claude Chabrol«Tout, des textes à la mise en scène, refuse la facilité. <strong>Le</strong>»film,lui non plus, n’est pas facile. Mais ses ambiguïtés comme sesdifficultés lui sont une vraie richesse. (N. Luciani, <strong>Le</strong> Monde)TROIS MONDESUn film de Catherine Corsini · De la même réalisatrice : partirFrance«L’HOMME QUI RIT mélange habilementdiverses influences pour livrer un film à l’universvisuel fascinant. (D. Virgitti, Écran large)clap.ca»L’HOMME QUI RITUn film de Jean-pierre amérisDu même réalisateur: <strong>Le</strong>s émotifs anonymesFrance · République tchèqueGénéRiQUe : France · République tchèque. 2012. 93 min (V.O.F.).Drame réalisé par Jean-Pierre Améris. Scén. : Jean-Pierre Améris etGuillaume Laurant. Mus. orig. : Stéphane Moucha. Int. : Marc-AndréGrondin, Gérard Depardieu, Emmanuelle Seigner, Christa Theret.sYnopsis : Gwynplaine est abandonné par un trafiquant d’enfantsqui a marqué son visage d’une cicatrice lui donnant une sortede sourire permanent. À la recherche d’un gîte, le garçon sauve dela mort une fillette aveugle qui se prénomme Déa. En pleine tempêtehivernale, Ursus, un forain au grand cœur, recueille les deuxorphelins pour les loger dans sa caravane. Il les prend alors sousson aile et les traite comme s’ils étaient ses propres enfants. (S.D.)GénéRiQUe : France. 2012. 101 min (V.O.F.). Drame réalisépar Catherine Corsini. Scén. : Catherine Corsini et BenoîtGraffin. Int. : Raphaël Personnaz, Clotilde Hesme, ArtaDobroshi.sYnopsis : Al a tout pour lui. Homme d’affaires ambitieux,il s’apprête à épouser la fille du patron qui lui cèdera ladirection de son entreprise prochainement. Lors d’une célébrationoù l’alcool coule à flots, Al renverse un homme avecsa voiture. Pris de panique et poussé par ses deux amis, ildécide de fuir sans avertir les autorités. Juliette a vu la scènede son balcon. Elle fera tout pour aider Vera, la femme dudéfunt, à retrouver le fuyard.notes : TROIS MONDES, de Catherine Corsini, est un suspensebien ficelé qui donne accès à différents points de vue.<strong>Le</strong>s trois personnages principaux, provenant de milieuxsociaux et culturels distincts, permettent à la réalisatriced’approfondir davantage sa réflexion sur la nature du règlementde compte. Rempli d’équivoques, le spectateur pourralui-même établir ses propres limites entre ce qu’il croit êtrel’œuvre du bien ou du mal. (P.L)23Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013


Livrespar Paul JacquesCinéma à la pageSTEVEN SPIELBERG, par Richard Schickel, Éd. de la MartinièreCet ouvrage n’est ni une biographie ni une étude spécialisée. Ce que nousoffre Schickel, historien et critique de cinéma, c’est la rétrospective d’uneœuvre unique qui compte 40 ans de travail et, de Duel à Lincoln, 27 films. <strong>Le</strong>scommentaires, comportant des propos de Spielberg lui-même (fortementmarqué par le divorce de ses parents), sont appuyés par 400 illustrations provenanten partie des archives du cinéaste. Un incontournable pour l’amateur.Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013L’INTERCULTURALISME, par Gérard Bouchard, BoréalIl est maintenant reconnu que le multiculturalisme canadien favoriseà la fois l’individualisme et les ghettos. Pour intégrer cetteimmigration dont le Québec a besoin, il faut, selon Bouchard, unautre modèle qui permettrait l’affirmation combinée de la majoritéculturelle et des intérêts des minorités. Un essai novateur etéquilibré sur un thème trop souvent accaparé par les démagogues.L’HISTOIRE DU QUÉBEC POUR LES NULS, par Éric Bédard, First« Je me souviens », peut-on lire sur nos plaques d’immatriculation...Pour savoir de quoi au juste, voici un ouvrage documenté,limpide et au style vivant. En quelques pages, on trouve l’essentielde ce qu’il faut connaître sur la Nouvelle-France, l’invasion britannique,le Bas-Canada, la Confédération, le projet indépendantiste,etc. Diverses annexes complètent le tout. De la belle ouvrage.<strong>LA</strong> VÉRITÉ SUR L’AFFAIRE HARRY QUEBERT, par Joël Dicker, Éd. de FalloisPrimé par l’Académie française, ce roman (bien plus qu’un polar) estcélébré avec raison depuis plusieurs mois par Dame Rumeur. L’affairedémarre au New Hampshire en 1975. Une jeune fille est assassinée.Que s’est-il passé exactement? New York, 2008. Un écrivainrespecté est accusé du meurtre. Un ami, Marcus, auteur en panned’inspiration, cherche à prouver son innocence : mission... possible?DIDEROT OU LE BONHEUR DE PENSER, par Jacques Attali, FayardQuand Attali se passionne pour un grand personnage historique,on a envie de le suivre. Après Gândhî, Marx et Pascal, voici Diderot.Pourquoi? Réponse de l’auteur : « Quel plaisir de raconter la vie d’unhomme immensément intelligent, puits de science, totalement libre,follement amoureux, incroyablement créatif. Et si drôle! » Un personnagemoins connu que Rousseau ou Voltaire, mais fort inspirant!BALTIMORE : UNE ANNÉE DANS LES RUES MEURTRIÈRES, parDavid Simon, SonatineIl y a une vingtaine d’années, Baltimore comptait l’un des taux de criminalitéles plus élevés aux États-Unis. Pendant un an, le journaliste DavidSimon a accompagné jour et nuit les inspecteurs de la brigade criminelle.Il en a tiré un compte rendu hallucinant qui illustre ce que veulentdire les mots « jungle urbaine » À noter : la fabuleuse série Sur écoute(The Wire) en a été tirée. Dans les deux cas, un travail exemplaire.LES SUITES POUR VIOLONCELLE SEUL, par Eric Sibling, FidesD’abord un conseil d’ami : si vous n’en avez pas, procurez-vousune ou deux versions des Six suites pour violoncelle seul de Bach.Et plongez dans cet ouvrage inclassable qui se dit « En quête d’unchef-d’œuvre baroque » et qui est à sa manière un chef-d’œuvre.On y traite avec chaleur de Bach, de sa vie, de son œuvre, de sa placedans l’histoire, de ses interprètes, etc. Un pur ravissement.LES VISAGES DE L’HUMANITÉ, par Jean-Jacques Pelletier, AlireC’est depuis longtemps une évidence pour son lectorat : Pelletierexcelle à mettre en scène diverses turpitudes contemporaines de lanature humaine. <strong>Le</strong> tout commence cette fois par des cadavres qu’onretrouve privés de leur visage... L’inspecteur Théberge et son amil’écrivain Victor Prose, qui ont leurs propres problèmes, en arracherontpour débrouiller une affaire où vraiment rien n’est simple.VARIÉTÉS DELPHI, par Nicolas Chalifour, Héliotrope« Bien calé au fond des choses, confortablement terré dans le noiret la nuit, on peut maintenant, tranquille et attentif, regarder s’agiterle monde. » C’est exactement ce que fait le personnage désenchantéde ce délicieux roman. Serveur dans un manoir de banlieue,il excelle à dépister les petitesses des autres. Mais pareil jeu ne vat-iljamais susciter de réaction? Un récit aussi caustique que drôle.DÉLIVRANCE, par Jussi Adler Olsen, Albin Michel<strong>Le</strong>s auteurs de thrillers scandinaves ont actuellement la cote, maisAdler Olsen, après Miséricorde, Profanation et son dernier-né, est àplacer au sommet. On a le plaisir de refréquenter Carl, vice-commissairedu département V, et ses deux improbables assistants. <strong>Le</strong>coup d’envoi : un message en lettres de sang trouvé dans une bouteilleen Écosse. Une mauvaise blague? Un appel au secours?...<strong>LA</strong> THÉORIE DE L’INFORMATION, par Aurélien Bellanger, GallimardCeux qui adorent les romans à la manière Houellebecq vont apprécier.C’est une sorte d’ovni littéraire, c’est un essai romancé, c’estdéjanté et cérébral, et j’ai adoré m’y abandonner. Voici donc, à traversl’histoire d’un brillant informaticien devenu richissime, l’épopéeen trois phases de l’avènement de l’ère des télécommunicationsen France. Un saisissant commentaire sur le monde actuel.<strong>LA</strong> REINE C<strong>LA</strong>NDESTINE, par Philippa Gregory, l’ArchipelL’Angleterre de 1464. Ses guerres. La maison de Lancastre qui s’opposeférocement au roi Édouard IV et à la maison d’York. Desamours contrecarrés par des projets d’union politique. Des secretsvitaux qu’on évente, des complots complexes, des alliances et destrahisons coûteuses. Et, dans ce joli panier de crabes, une femmeluttant comme une lionne pour les siens. Captivant!LE SAINT-CHRISTOPHE, par Dany <strong>Le</strong>clair, Québec AmériqueDès le départ, le narrateur nous avertit : « Je n’ai jamais habité auSaint-Christophe. Pourtant, j’y ai vécu. Intensément. » <strong>Le</strong> Saint-Christophe? Un appartement qui représente le centre du monde,mais aussi le lieu du passage à l’état adulte pour un groupe d’amis.Une évocation des années 90. <strong>Le</strong>s études universitaires, le rock et lereste. Bref, un sympathique roman d’apprentissage.24 clap.ca


«MES HÉROS est enfin une comédie»bien écrite, humaine, tendre et…solidaire. (P. Vavasseur, <strong>Le</strong> Parisien)Festival du film francophone de Tübingen - Stuttgart 2012 – Prix SACEMpour la meilleure musique originale de filmMES HÉROSUn film de éric Besnard · Du même réalisateur : 600 kilos d’or purFranceGénéRiQUe : France. 2012. 87 min (V.O.F.). Comédie dramatiqueécrite et réalisée par Éric Besnard. Int. : JosianeBalasko, Gérard Jugnot, Clovis Cornillac.«Une palpitante aventure doublée d’unefable humaniste, que soulignent le raffinementdu graphisme et la pertinence del’écriture. (M. Debiesse, <strong>Le</strong>s Fiches du Cinéma)LE TABLEAUUn film de Jean-François LaguionieFrance · Belgique»GénéRiQUe : France · Belgique. 2011. 76 min (V.O.F.). Filmd’animation réalisé par Jean-François Laguionie. Scén. :Anik <strong>Le</strong> Ray. Int. : Jessica Monceau, Adrien Larmande,Thierry Jahn.sYnopsis : Maxime, un chef d’entreprise, tente de sauver sacompagnie d’ambulances en effectuant des heures supplémentairesau grand dam de sa famille. Lorsqu’il apprend quesa mère est en prison pour s’être querellée avec un policier, ils’empresse d’aller la faire sortir. Femme de caractère, elle luirévèle qu’elle s’est de nouveau disputée avec son père, ce quioblige Maxime à la ramener chez elle. Il devra donc prendrecongé de ses responsabilités pour un week-end inoubliablequi lui permettra de se souvenir d’où il vient, et ce, par l’entremised’un invité peu ordinaire.notes : Écrit et réalisé par Éric Besnard, MES HÉROS estun film résolument plus personnel sur le thème de l’unitéfamiliale. Avec une mise en scène effacée, le cinéaste laissetoute la place aux interprètes qui se livrent à cœur joiedevant un scénario doté de dialogues vifs et bien sentis.Josiane Balasko déborde d’énergie en matriarche rebelleet Pierre Richard, dans un rôle secondaire, est tout simplementdélicieux. (P.L.)clap.casYnopsis : Pour des raisons inconnues, un peintre laisseun tableau inachevé. Dans ce tableau, les personnages sedivisent en trois catégories : les Toupins qui sont entièrementachevés, les Pafinis auxquels manquent quelques couleurset, finalement, les Reufs qui ne sont que des esquisses.Se croyant supérieurs, les Toupins prennent le contrôle duroyaume au grand dam des Pafinis et des Reufs. Ramo, Lolaet Plume, nos trois protagonistes, décident donc de partirà la recherche du peintre pour qu’il puisse terminer sonœuvre et ainsi ramener l’harmonie au sein du royaume.notes : Partant d’une prémisse très originale, Jean-FrançoisLanguionie signe avec LE TABLEAU un film d’animationréjouissant, autant par sa forme que par son contenu,où la couleur est à l’honneur. Coloré et inventif, le film réussità intégrer au récit une histoire rassembleuse sur fond dedifférences. <strong>Le</strong>s passionnés d’art seront réjouis des multiplesréférences au monde de la peinture. Parions que les enfantsseront du coup inspirés et ressortiront leurs crayons et leurspinceaux! (P.L)25Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013


«La majeure partie du tournage s’est déroulédans la véritable région de Schenectady dansl’État de New York. Ce nom amérindien se»traduit par “au-delà les plaines de pins”. Il ainspiré le titre du film au réalisateur. (<strong>Le</strong> <strong>Clap</strong>)AU-DELÀ DESPINSUn film de derek CianfranceDu même réalisateur : Blue Valentineétats-UnisGénéRiQUe : États-Unis. 2012. 140 min(V.F. de The Place Beyond the Pines).Drame policier réalisé par Derek Cianfrance.Scén. : Derek Cianfrance, BenCoccio et Darius Marder. Int. : Ryan Gosling,Bradley Cooper, Eva Mendes, RoseByrne, Ray Liotta, Bruce Greenwood.sYnopsis : Schenectady, New York. Unmystérieux et légendaire motocyclisteretrouve une ancienne maîtresse qui lui adonné un fils dont il ignorait l’existence.Pour se racheter et combler les besoins de sanouvelle famille, il quitte le cirque ambulantoù il se terre pour entreprendre une série devols de banque audacieux qui ont tôt faitd’attirer l’attention d’un policier ambitieux.notes : Derek Cianfrance, réalisateur deBlue Valentine, retrouve Ryan Gosling pourconcocter un récit en trois volets qui opposed’abord un bandit notoire (Gosling) et unpolicier débutant (Bradley Cooper), pourensuite suivre, quinze ans plus tard, les filsdes deux hommes que le destin réunit. <strong>Le</strong>parallèle se complexifie pour atteindre desdimensions tragiques lorsque les questionsd’éthique se transforment en discours surla filiation et les conséquences des actionspaternelles, assumées ou non. <strong>Le</strong> duel d’acteursvaut à lui seul le déplacement. (A.C.)STOKERUn film de park Chan-wookDu même réalisateur : 15 ans volésétats-UnisGénéRiQUe : États-Unis. 2012. 100 min(V.O.A.). Suspense réalisé par Park Chanwook.Scén. : Wentworth Miller. Int. : MiaWasikowska, Nicole Kidman, MatthewGoode.clap.casYnopsis : India a dix-huit ans et vient deperdre son père dans un accident de voiture,la laissant avec une mère instable. Déjà troubléepar ce décès, la jeune fille voit son existencebouleversée à nouveau par l’arrivée deCharlie, un oncle dont elle ignorait jusque-làl’existence.notes : STOKER offre une première expériencede scénariste à l’acteur britanniqueWentworth Miller (Prison Break). Convaincu«Un mélange splendidement déjanté»d’Hitchcock, de gothique américain etde contemporain […] (G. Lodge, Variety)que personne ne le prendrait au sérieux, Millera soumis son script sous le pseudonymede Ted Foulke, soit le nom de son… chien.D’abord et avant tout, STOKER propose lapremière réalisation nord-américaine d’uniconoclaste, le Sud-Coréen Park Chan-wook,auteur de la célèbre trilogie sur la vengeancequi inclut La Vengeance d’une femme et 15 ansvolés. Sa douce folie cinématographique, quiallie beauté visuelle et brutalité, ne s’est vraimentpas perdue dans la transition. (N.L.)27Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013


entrevueisabelle BoulayÀ quatorze ans, Isabelle Boulay écrit dans son agenda scolaire: « Je ne suis pas née pour être l’esclave, mais la souverainede mon existence ». Vingt-cinq ans plus tard, toujours fidèle àelle-même, elle revendique sa liberté créative. « J’ai une âme deconquérante », avoue-t-elle. Femme de paroles et de chansons,Isabelle Boulay est aussi femme d’images et de cinéma. Pournotre invitée, « les plus belles chansons sont de petits films ». Àla veille d’une tournée européenne, Isabelle Boulay a accepté defaire un arrêt sur image pour partager son amour du cinéma.Éditions <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> : Quel est votre premier souvenir cinématographique?Isabelle Boulay : Mon grand-père maternel était propriétaire d’uncinéma à Murdochville. <strong>Le</strong>s premiers films dont je me souvienssont Slap Shot (George Roy Hill, 1977) et E.T. (Steven Spielberg,1982). Sinon, j’ai un souvenir des films français qu’on pouvait voirà la télévision. <strong>Le</strong>s Charlots, Louis de Funès, mais surtout Jean-Paul Belmondo dont j’étais totalement amoureuse. Un jour, j’aidemandé à mon père de l’inviter pour mon anniversaire. J’étais certainequ’il viendrait, mais il n’est pas venu. Il y a quelques années, jel’ai vu à une terrasse dans un quartier de Paris. Je n’ai pas osé allerlui parler. J’avais les mêmes papillons que lorsque j’étais enfant.E.L.C. : Et que se passe-t-il par la suite?I.B. : <strong>Le</strong> cinéma est une activité que je vis avec ma mère. Ellem’amène voir des films québécois comme Bonheur d’occasion(Claude Fournier, 1983) qui m’a profondément marquée.E.L.C. : Quel est le film qui change complètement votre relationavec le cinéma?Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013IsabelleBOU<strong>LA</strong>Y« LES PLUS BELLES CHANSONSSONT DE PETITS FILMS »28I.B. : Bleu de Krzysztof Kieslowski (1993)). J’avais vingt ans et j’enai eu pour des semaines à m’en remettre. J’étais impressionnée parla force d’amour du personnage, un amour qui était porté par lagrâce et qui n’avait rien à voir avec la dépendance. Juliette Binocheest remarquable. Bleu est un film qui ouvre le cœur.E.L.C. : Que demandez-vous au cinéma?I.B. : Tout dépend. Par exemple, j’aime vraiment les comédies.J’adore rire. Mais par-dessus tout, ce que je demande à un film,c’est de me laisser bouche bée. Je suis souvent sortie d’un cinémasans être capable de parler et ça me faisait du bien. Je demande à unfilm de m’élever, de me faire sortir de moi-même et de mes limites.Lars von Trier est un cinéaste qui m’a fait cet effet avec Breakingthe Waves (1996) et Dancer in the Dark (2000). Atom Egoyan m’afendu le cœur avec son film De beaux lendemains (1997).E.L.C. : Quel genre de spectatrice êtes-vous?I.B. : Je suis très bon public, mais je déteste les films où on sent ladirection. Quand je vois la mécanique, je décroche.E.L.C. : Diriez-vous que votre métier qui nécessite quand même un soucide la mise en scène vous rend encore plus sensible à cette dimension?I.B. : Tout à fait. Je connais les coulisses. J’ai eu accès à des plateauxde tournage. Je le sens lorsque cela n’est pas fluide.E.L.C. : S’il fallait identifier trois films pour avoir accès à une partiede votre continent intérieur, quels seraient-ils?clap.ca


<strong>Le</strong> cinéma vu par...Par Serge PallascioI.B. : Breaking the Waves pour sa soif d’absolu et sa liberté. C’est unfilm qui nous fait réfléchir sur le vrai sens de l’amour. Je choisiraisSur la route de Madison (Clint Eastwood, 1995) pour à peu prèsles mêmes raisons. Mon troisième film serait Little Miss Sunshine(Jonathan Dayton et Valerie Faris, 2006). Je me retrouve danscette histoire. La joie de vivre de la jeune fille et la force de vivredu grand-père vont permettre aux autres membres de la famille des’extirper de leur mal-être.E.L.C. : Quel est le film dans lequel vous auriez aimé jouer?I.B. : J’aurais aimé jouer le rôle d’Édith Piaf interprété par MarionCotillard dans le film La Vie en rose (Olivier Dahan, 2007). Piaf estla plus grande chanteuse au monde. J’ai pour elle une admirationsans retenue même dans ses côtés sombres.E.L.C. : Quelle est l’actrice que vous auriez aimé être?I.B. : Monica Bellucci pour sa beauté fatale et non pas pour les filmsdans lesquels elle a joué. Sinon, j’aimerais être Jessica Lange à causede son immense talent.E.L.C. : Quelle est votre perception du cinéma québécois?I.B. : Notre cinéma a une signature qui témoigne de sa jeunesse avecdes réalisateurs comme Xavier Dolan. Il a la qualité de ce que l’onest comme nation. Il prend son souffle large et loin.E.L.C. : Vous complétez la phrase suivante : « Si le cinéma n’existait pas… »I.B. : Si le cinéma n’existait pas, j’aurais essayé de l’inventer. Commela littérature et la chanson, le cinéma est une forme d’art essentielleà l’évolution humaine.Comme Édith Piaf, Isabelle Boulay pourrait chanter « Non!Rien de rien. Non! Je ne regrette rien ». Celle qui, adolescente,rêvait de quitter Matane pour vivre à Québec a intituléson treizième et dernier opus <strong>Le</strong>s Grands Espaces où l’onretrouve des titres comme « Partir au loin », « Voyager léger »et « Mille après mille ». Qu’on prenne note! On n’enfermepas Isabelle la conquérante dans un genre musical, encoremoins dans une cage dorée. Pour l’instant, Isabelle Boulaygarde en tête cette phrase d’Oscar Wilde : « Il est importantd’avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre devue »… même lorsqu’on parcourt les grands espaces.LE MUSÉE IMAGINAIRED’ISABELLE BOU<strong>LA</strong>YUn auteur : <strong>Le</strong> romancier français Laurent Gaudé qui a écrit unlivre magnifique, <strong>Le</strong> Soleil des Scorta.Une œuvre littéraire : <strong>Le</strong> Dur Désir de durer du poète Paul Éluard.Un musicien : Richard Desjardins.Une œuvre musicale : Un opéra du compositeur Richard Wagner.Un artiste visuel : <strong>Le</strong> peintre Michel Farruggello.Une œuvre visuelle : Mère à l’enfant de Gustav Klimt.Un lieu géographique : Un petit village de la Corse dont le nom est Veru.Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013clap.ca29


Festival du film francophone d’Angoulême – Valois de la meilleure actrice - Adila Bendimered– Valois du meilleur acteur - Khaled Benaissa« »Sous la caméra du réalisateur algérien, la rédemptionsemble impossible. (A. Gbadmassi, Afrik.com)LE REPENTIUn film de Merzak allouacheDu même réalisateur : La Baie d’algeralgérie · FranceGénéRiQUe : Algérie · France. 2012. 87 min (V.O. arabeavec sous-titres français de El taaib). Drame réalisé parMerzak Allouache. Scén. : Merzak Allouache. Int. : NabilAsli, Adila Bendimered, Khaled Benaissa.sYnopsis : Rachid, terroriste repenti, quitte les hauts plateauxd’Algérie et sort du maquis pour regagner son village.Bénéficiant d’une amnistie parce qu’il s’est rendu à la policeet a remis son arme, l’ex-djihadiste s’engage dans un voyagetrouble.Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013notes : Merzak Allouache, surtout reconnu dans la francophoniepour ses comédies (Chouchou, Bab el web), abordedes thématiques on ne peut plus graves avec son dix-septièmelong métrage où s’enchevêtrent le fondamentalismereligieux, la violence, la manipulation et le culte du silence.À travers cette histoire, il dépeint sa société d’origine traumatiséepar le terrorisme aveugle des années 1990, décenniesurnommée à juste titre « la décennie noire ». <strong>Le</strong> réalisateur,controversé dans son pays natal, n’a d’ailleurs pas reçu lefinancement du ministère de la Culture, lui reprochant lateneur de ses films précédents. Ce qui ne l’a pas empêché detourner LE REPENTI, présenté à Cannes, en 2012, dans lecadre de la Quinzaine des réalisateurs. (P.L.)30 clap.ca


Ellie Saint-Amour, t.s., M.A.Thérapeute psycho-socio-spirituelle et superviseure cliniqueThérapie individuelle, conjugale et familiale depuis 20 ansAnthropologie spirituelleEMDR (Reprogrammation par le mouvement desyeux pour les traumatismes psychologiques)PsychanalysePsychodynamique analytiquePsychogénéalogieSystémique«Un récit riche en émotion,en humour et enpoésie qui s’adresseautant aux petits»qu’aux grands.(C. Narbonne, Première)Festival international du film d’animation d’Annecy 2012 – Prix du public581 982-5038Membre de l’OPTSTCFQMandats IVAC - CSST - SAAQ - PAE<strong>Le</strong>sHorloges Grand-PèreL’unique boutiqueà Québec spécialiséeen horlogerie mécanique.Plus de 100 modèles en magasin· Horloges Grand-Père traditionnellesmurales et de foyer.· Coucous authentiquesde la Forêt-Noire.76 ans de qualitéWestminsterdu Québec(418) 831-5024140-4, route du Pont (132), Saint-Nicolaswww.grandpere.comCOULEUR DE PEAU :MIELUn film de Jung et Laurent BoileauFrance · BelgiqueGénéRiQUe : France · Belgique. 2012. 75 min (V.O.F.). Filmd’animation réalisé par Jung et Laurent Boileau. Scén. :Jung. Int. : William Coryn, Christelle Cornil, Jean-Luc Couchard.sYnopsis : Jung, un petit garçon abandonné par sa mère enCorée, quitte son pays natal pour la Belgique à l’âge de cinqans, là où une famille adoptive l’attend. Avec de nouveauxfrères et sœurs, il devra faire face à une dynamique familialemouvementée et composer avec les difficultés qui viennentavec le fait d’être différent des autres.Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013notes : Film autobiographique, le personnage de Jung nerelève pas uniquement de la fiction. Bédéiste qui a trouvé savoie en Belgique, Jung Sik-Jun écrit et dessine COULEURDE PEAU : MIEL afin d’explorer le déracinement qu’il avécu à la suite de son adoption. Mélangeant habilementl’animation à de véritables images d’archives, le film étonnepar ses sources éclectiques. D’ailleurs, ces archives accentuentformidablement les propos du récit rendu vivant parune telle animation réaliste empreinte de poésie. Bien quepersonnel, ce film comporte des moments à résonance universellequi vous rappelleront vos propres expériences. (P.L)32 clap.ca


« »[…] le résultat est une œuvre aussitroublante que nécessaire [...] (<strong>Le</strong> <strong>Clap</strong>)LES MANÈGESHUMAINSUn film de Martin LarocheQuébecGénéRiQUe : Québec. 2012. 89 min(V.O.F.). Drame réalisé par MartinLaroche. Scén. : Martin Laroche. Mus.orig. : Thomas Hellman. Int. : Marie-Evelyne<strong>Le</strong>ssard, Marc-André Brunet, NormandDaoust.sYnopsis : Étudiante en cinéma, Sophiese trouve un travail saisonnier dans unparc d’attractions. À la demande de sonpatron, elle accepte de tourner une vidéopromotionnelle sur son entreprise. Pleinementimpliquée dans le projet, elle se metà tout filmer : son travail, son quotidien, sesamis. Très vite, elle comprend que ce projetdépasse le cadre professionnel, qu’elle est entrain de déterrer un secret de son enfance.notes : LES MANÈGES HUMAINSraconte l’histoire de Sophie, excisée à l’âgede quatre ans, qui aspire aujourd’hui àune vie sexuelle normale. En s’attaquantà cette pratique, Martin Laroche situe sonfilm sur un terrain peu fréquenté par notrecinéma… <strong>Le</strong> résultat est une œuvre aussitroublante que nécessaire, qui témoigned’un regard profondément sensible etattentif sur la condition des femmes. (S.G.)«[…] une œuvre moderne et colorée,sorte de Pulp Fiction québécois,»unkaléidoscope de personnages tous à larecherche de leur destin. (<strong>Le</strong> <strong>Clap</strong>)ROCHE PAPIERCISEAUXUn film de Yan Lanouette turgeonQuébecGénéRiQUe : Québec. 2012. 117 min(V.O.F.). Film réalisé par Yan LanouetteTurgeon. Scén. : André Gulluni etYan Lanouette Turgeon. Mus. orig. :Ramachandra Borcar. Int. : Roy Dupuis,Remo Girone, Samian, Roger Léger, FrédéricChau, Fanny Mallette.sYnopsis : Quittant sa réserve pour unavenir meilleur, Boucane, un jeune Autochtone,rencontre Normand, un caïd travaillantpour la pègre chinoise. Lorenzo, unvieil Italien, n’a que très peu de temps pourexaucer le dernier souhait de sa femmemourante. Vincent, un médecin radié,tente de s’affranchir de l’organisation quil’emploie. Trois hommes, trois destins quise croiseront de façon inattendue un soird’éclipse.notes : ROCHE PAPIER CISEAUX nousplonge dans le monde caché des triadeschinoises. Yan Lanouette Turgeon (11 règles,<strong>Le</strong> Revenant.) nous propose pour son premierlong métrage une œuvre moderne etcolorée, sorte de Pulp Fiction québécois,un kaléidoscope de personnages tous à larecherche de leur destin. (A.N.)Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013clap.ca33


Mots croiséspar Pier-Hugues Madoren° 003Horizontalement1. Film sur le fondateur de la compagnie Apple2. Légende que trois jeunes Inuits tentent de découvrir3. Réalisateur d’origine australienne derrière les films <strong>Le</strong> Show Truman et <strong>Le</strong> Cercle des poètes disparus4. Initiales de l’acteur britannique qui jouait le professeur Albus Dumbledore dans les deux premiers filmsd’Harry Potter – Titre du troisième film biographique sur un président américain réalisé par OliverStone – Nom de famille de la chanteuse et actrice vedette de Confidences sur l’oreiller5. Prénom de l’une des muses de Woody Allen, qui a déjà été mariée à Frank Sinatra.6. Pays où se retrouvent les animaux de zoo Alex le lion, Marty le zèbre, Gloria l’hippopotame etMelman la girafe7. Nom de famille du réalisateur de La Neuvaine – Initiales de l’actrice du film <strong>Le</strong>s Saveurs du palais8. Nom du personnage du panda dans Kung Fu Panda – Initiales du producteur français de L’Artiste – Nomd’un personnage du film Pocahontas9. Initiales de l’actrice britannique incarnant Dolores Ombrage dans les films d’Harry Potter – Initialesde l’acteur qui incarne Jean le Baptiste dans Jésus de Nazareth de Zeffirelli10. <strong>Le</strong> cochon qui devient berger – Pierre <strong>Le</strong>beau dans <strong>Le</strong>s Boys ou Yves Trudel dans Elvis Gratton.Initiales de l’acteur qui incarne Nelson Mandela dans Invictus11. Célèbre chienne vedette de six films et de quatre téléséries depuis 194312. L’un des chanteurs du groupe Loco Locass – Nom de famille du réalisateur de L’Arbre de vie13. Film de 1995 réalisé par Michael Apted avec Jodie Foster et Liam Neeson – Surnom du hérosindien du dernier film de Ang <strong>Le</strong>e123456789101112A B C D E F G H I J K L MVerticalement13A. Personnage de bande dessinée créé en 1929, adapté au cinéma en 1980, par Robert AltmanB. Personnage féminin de la Saga Twilight, la sœur de Jasper et EdwardC. Prix du cinéma québécois – Prénom du réalisateur de Moulin RougeD. Initiales de l’auteur du Vieil homme et la mer – Magicien devenu cinéaste à l’époque du muetE. Personnage de déficient intellectuel incarné par Sean Penn en 2001F. Initiales du réalisateur de Ben-Hur (1959) – Initiales du réalisateur du film <strong>Le</strong> Bon Côté des choses– Selon Laurent Boileau et Jung, les Coréens ont la peau de quelle couleur?G. Film de Kurosawa inspiré du Roi <strong>Le</strong>ar de ShakespeareH. Nom du personnage du paresseux dans la série de films L’Ère de glace – Initiales du réalisateur dufilm <strong>Le</strong> Labyrinthe de PanI. Film d’animation de 2012 inspiré de la première girafe envoyée en France – Initiales de l’acteurqui campe le rôle de Norman Bates dans PsychoJ. Initiales de l’acteur qui incarne le thérapeute dans L’Espoir est à Hope Springs – Enfant élevépar des loups.K. Film d’animation sur Blu, un perroquet rare qui ne sait pas voler – Nom de famille du personnagede Michael J. Fox dans Retour vers le futurL. Agence gouvernementale américaine concernée dans les films Argo et Opération avant l’aubeM. Prénom de la tante de Peter Parker – Nom de famille du réalisateur de Black SwanSolution page 4Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 201334 clap.ca


<strong>Le</strong>s privilègesLundis et jeudis des abonnés • Réductions chez lesmarchands participants • Réduction de 10 % au comptoirde rafraîchissements • <strong>Le</strong>s mercredis à tarif réduitVisitez le clap.ca pour plus de détails.Vous en voulez plus?Pour 14,95 $, transformez votre carteen abonnement VIP et profitez denombreux avantages!...ANIMALERIE BOUTIQUETROPICALE1028, av. Cartier, QuébecCHEZ VICTOR2778, ch. Sainte-Foy, Sainte-Foy2360, ch. Sainte-Foy (la pyramide),Sainte-Foy825, boul. <strong>Le</strong>bourgneuf, Québec145, rue Saint-Jean, QuébecAchat minimum de 10 $. Sur le menu à la carte.AVANTAGES10 % 15 %20 %SOULIERS TOUT CONFORT1485, ch. Sainte-Foy (coin Eymard)THÉÂTRE DE <strong>LA</strong> BORDÉE315, rue Saint-Joseph Est, Québec3 $ de réduction sur le prix courant.FAKS CAFÉ1304, av. Maguire, SilleryAchat minimum de 5 $.BISTRO <strong>LA</strong> BRIGADE859, rue Myrand, QuébecAchat minimum de 10 $.LE RAMEAU D’OLIVIER1282, av. Maguire, SillerySur une table d’hôte en soirée.LE PA<strong>LA</strong>IS MONTCALM995, place D’YouvilleSur le prix courant à la billetterie. Spectaclesprésentés par la Société du PalaisMontcalm seulement.KETTO DESIGN951, av. Cartier (coin Crémazie), QuébecORCHESTRE SYMPHONIQUEDE QUÉBEC401, Grande Allée Ouest, QuébecÀ l’achat de billets au guichet pour les concertsde l’OSQ. Cette réduction est offerte seulementà la billetterie au bureau de l’OSQ.LES HORLOGES GRAND-PÈREDU QUÉBEC140, route du Pont, bur. 4, Saint-NicolasSur articles sélectionnés.THÉÂTRE PÉRISCOPE939, av. de Salaberry, Québec4 $ de réduction sur le prix adulte courant(maximum de 4 billets).FUTON ETCETERA441, rue Saint-Jean, QuébecSur le prix courant.VIDÉODROME SAINTE-FOY1325, route de l’Église, Sainte-FoySur la location d’un film.25 %CRACKPOT CAFÉ1005, route de l’Église, Sainte-FoySur le temps studio.PREMIER ACTE870, av. de Sallaberry, QuébecSur le prix courant.SEULEMENT <strong>LA</strong> PERSONNE DÉTENTRICE DE L’ABONNE-C<strong>LA</strong>P PEUT BÉNÉFICIER DE CES RÉDUCTIONS. Sur présentation de votre carte, obtenez de 10 à 25 % de réductionchez les marchands participants. Toutes ces réductions sont applicables aux prix courants seulement, pour la durée de ce magazine. Non applicable sur les chèques-cadeauxet les abonnements. Ne peut être utilisée avec une autre promotion. Non monnayable. Tous les privilèges sont annulés après la date d’échéance de l’Abonne-<strong>Clap</strong>.Prix sujets à changement sans préavis. *Carte-cadeau valide au comptoir de rafraîchissements du Cinéma <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong>.


DOCUDOCUDdocumentairesYnopsis : Maurice Martenot rêvait de sonsqui jailliraient du silence… Au beau milieudu chaos de la Grande Guerre, le jeune radiotélégraphistefrançais tombe sous le charmede sonorités inouïes produites par les lampestriodes de son appareil. Il imagine un instrumentqui transformera ces particulesélectriques en musique, sous l’impulsiondirecte des interprètes : les ondes musicalesMartenot. Inspiré par un idéal d’expressionhumaine et vivante, son instrument a unesensibilité si extraordinaire que, près d’unsiècle plus tard, musiciens, artisans et ingénieurstentent encore d’en percer les secrets.notes : Avec son intrigue au présent surfond d’histoire, LE CHANT DES ONDESpoursuit le rêve inachevé de ce visionnaireinclassable qu’était Maurice Martenot (1898-1980). Ce long métrage nous fait découvrirun cercle de passionnés qui, en Francecomme au Québec, cherchent dans des studios,caves, laboratoires scientifiques ou ateliers,à interroger le mystère de l’instrument.«Avec son intrigueau présent sur fondd’histoire, LE CHANTDES ONDES poursuitle rêve inachevéde ce visionnaireinclassable qu’étaitMaurice Martenot…LE CHANT DESONDESUn film de Caroline MartelQuébec»GénéRiQUe : Québec. 2012. 96 min(V.O.F.). Documentaire réalisé par CarolineMartel.HUGUETTE OLIGNY, LE GOÛT DE VIVRE ITHAQUE GILLES PELLETIER, UN CŒUR DE MARINMagazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 2013«Ce film est un geste d’amour envers ces êtres de parole.»Maisc’est avant tout le portrait touchant d’une aînée qui noustransmet un vibrant message d’espoir avant le salut final.sYnopsis : Sentant la mort proche, unevieille dame qui a longtemps habité le cœurdes Québécois se confie à son beau-fils, lecinéaste Pascal Gélinas. Issu du lien profondqui les unit, ce film pénètre dans l’intimitéd’Huguette Oligny, une comédienne quiaujourd’hui n’a plus d’image à défendre etqui partage sa réflexion sur la souffrance, lafoi et le bonheur profond qui l’habite. Danscette quête intime, on retrouve ses enfantset son amie de toujours, l’écrivaine Marguerite<strong>Le</strong>scop.notes : HUGUETTE OLIGNY, LE GOÛTDE VIVRE sera précédé du film d’animationITHAQUE, conçu, réalisé et produitpar Francis Gélinas (narration d’HuguetteOligny) et du documentaire GILLES PEL-LETIER, UN CŒUR DE MARIN, scénariséet réalisé par Pascal Gélinas.HUGUETTEOLIGNY,LE GOÛT DEVIVREUn film de pascal GélinasQuébecGénéRiQUe : Québec. 2012. 99 min(V.O.F.). Documentaire réalisé par PascalGélinas.36 clap.ca


VOYEZ AUSSIsur nos écrans...Notre horairem.clap.caObtenez l’horaire en tout temps au www.clap.ca ou au 418 653-2470, poste 1.ASTÉRIX ET OBÉLIX : AU SERVICE DE SA MAJESTÉTOUJOURS À L'AFFICHE LE 1 ER MARSastérix et obélix : au service desa Majesté (V.O.F.)Un film de Laurent Tirard<strong>Le</strong>s Criminelles (V.O.F.)Un film de Jean-Claude LordJack le chasseur de géants (V.F.)Un film de Bryan SingerRoche papier Ciseaux (V.O.F.)Un film de Yan Lanouette Turgeon<strong>Le</strong>s dates de sorties sont sujettes à changementsans préavis. Veuillez vérifier l’horaire auwww.clap.ca ou au 418 653-2470, poste 1.OMBLINEUn film de stéphane CazesGénéRiQUe : France · Belgique. 2012. 95 min(V.O.F.). Drame réalisé par Stéphane Cazes.Scén. : Stéphane Cazes. Mus. orig. : CyrilleAufort. Int. : Mélanie Thierry, Nathalie Becue,Corinne Masiero.B<strong>LA</strong>NCANIEVESUn film de pablo BergerGénéRiQUe : Espagne. 2012. 104 min(muet). Drame poétique écrit et réalisé parPablo Berger. Int. : Maribel Verdù, DanielGiménez Cacho, Ángela Molina, MacarenaGarcía, Pere Ponce, Sofía Oria.LES SAVEUR DU PA<strong>LA</strong>ISUn film de Christian VincentDu même réalisateur : Quatre étoilesGénéRiQUe : France. 2012. 95 min (V.O.F.).Comédie réalisée par Christian Vincent.Scén. : Étienne Comar et Christian Vincent.Mus. orig. : Gabriel Yared. Int. : CatherineFrot, Jean d’Ormesson, Hippolyte Girardot.clap.caPAULETTEUn film de Jérôme enricoDu même réalisateur : L’origine du mondeGénéRiQUe : France. 2013. 87 min (V.O.F.).Comédie réalisée par Jérôme Enrico. Scén. :Jérôme Enrico, Laurie Aubanel, Bianca Olsen etCyril Rambour. Mus. orig. : Michel Ochowiak.Int. : Bernadette Lafont, Carmen Maura,Dominique Lavanant, Françoise Bertin.ALYAHUn film de elie WajemanGénéRiQUe : France. 2012. 90 min (V.O.F.).Drame réalisé par Elie Wajeman. Scén. : ElieWajeman et Gaëlle Macé. Int. : Pio Marmaï,Cédric Kahn, Guillaume Gouix, Adèle Haenel,Sara <strong>Le</strong> Picard.37


Index des fi lmsFilms à l’affiche n° 177Magazine <strong>Le</strong> <strong>Clap</strong> n° 177 · mars et avril · 201311.6Un film de Philippe Godeau ............................................à partir du 5 avril ............. p. 11À la MerveilleUn film de Terrence Malick .............................................à partir du 26 avril .............. p. 7AlyahUn film de Elie Wajeman.................................................à partir du 26 avril ........... p. 37Astérix et Obélix : au service de Sa MajestéUn film de Laurent Tirard ................................................à partir du 22 février ........ p. 31Au-delà des pinsUn film de Derek Cianfrance...........................................à partir du 12 avril ........... p. 27BlancanievesUn film de Pablo Berger .................................................à partir du 1 er mars .......... p. 37Boule et BillUn film de Alexandre Charlot et Franck Magnier .............à partir du 19 avril ........... p. 31Chant des ondes, <strong>Le</strong>Un film de Caroline Martel ..............................................à partir du 15 mars .......... p. 36Chat du rabbin, <strong>Le</strong>Un film de Joann Sfar et Antoine Delesvaux ...................à partir du 1 er mars .......... p. 31Corno, corps et âmeUn film de Guy Édoin ......................................................à partir du 29 mars .......... p. 18Couleur de peau : mielUn film de Jung et Laurent Boileau ................................à partir du 5 avril ............. p. 32Dans la maisonUn film de François Ozon ...............................................à partir du 5 avril ................ p. 5Dette, LaUn film de Rafael <strong>Le</strong>wandowski .....................................à partir du 15 mars .......... p. 15Ernest et CélestineUn film de Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier......à partir du 1 er mars .......... p. 31Homme qui rit, L’Un film de Jean-Pierre Améris ........................................à partir du 29 mars .......... p. 23Huguette Oligny, le goût de vivreUn film de Pascal Gélinas ...............................................à partir du 12 avril ........... p. 36Légende de Sarila, LaUn film de Nancy Florence Savard ..................................à partir du 1 er mars .......... p. 31Manèges humains, <strong>Le</strong>sUn film de Martin Laroche ..............................................à partir du 1 er mars .......... p. 33Mes hérosUn film de Éric Besnard ..................................................à partir du 15 mars .......... p. 25Météore, <strong>Le</strong>Un film de François Delisle .............................................à partir du 8 mars ............ p. 14NoUn film de Pablo Larraín .................................................à partir du 15 mars .......... p. 23OmblineUn film de Stéphane Cazes ............................................à partir du 5 avril ............. p. 37Paris-ManhattanUn film de Sophie <strong>Le</strong>llouche ...........................................à partir du 8 mars ............ p. 10PauletteUn film de Jérôme Enrico ...............................................à partir du 19 avril ........... p. 37Repenti, <strong>Le</strong>Un film de Merzak Allouache ..........................................à partir du 19 avril ........... p. 30RévolutionUn film de Rob Stewart ..................................................à partir du 12 avril ........... p. 19Roche papier ciseauxUn film de Yan Lanouette Turgeon ..................................à partir du 1 er mars .......... p. 33Saveurs du palais, <strong>Le</strong>sUn film de Christian Vincent ...........................................à partir du 1 er mars .......... p. 37StokerUn film de Park Chan-wook ............................................à partir du 8 mars ............ p. 27Tableau, <strong>Le</strong>Un film de Jean-François Laguionie ...............................à partir du 1 er mars .......... p. 25Trois mondesUn film de Catherine Corsini ...........................................à partir du 22 mars .......... p. 2338 clap.ca

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