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ALLIAGE THEATRE/REIMS<br />
ICI EST UNE JUNGLE<br />
Texte de Pierre Gope<br />
Création Novembre 2011<br />
<strong>Théâtre</strong> de la Madeleine de Troyes.<br />
Reprise en Nouvelle Calédonie à Nouméa<br />
<strong>Théâtre</strong> de l’Ile en 2012<br />
PRODUCTION ALLIAGE THEATRE<br />
THEATRE DE LA MADELEINE DE TROYES<br />
THEATRE DE L’ILE DE NOUVELLE CALEDONIE.<br />
Compagnie conventionnée par la Drac Champagne Ardenne, la Région Champagne<br />
Ardenne, la Ville de Reims et subventionné parle Conseil général de la Marne.
<strong>Le</strong> <strong>gardien</strong> :<br />
Vous voulez me mettre hors de moi, croyez vous qu’avec vos suppositions vous<br />
réussirez à arracher mon esprit de ce corps. Regardez cette chenille, que vous<br />
avez écrasée, on se ressemble presque, je suis une chenille et je dois remplir ma<br />
vie de chenille, j’ai vu comment vous l’avez écrasée la pauvre, vous la haïssez,<br />
je comprends elle n’est pas présentable, appréciable, sous la semelle de votre<br />
chaussure, elle y laisse sa vie, elle n’a pas de chance de s’en sortir, mais demain<br />
la chenille deviendra papillon, traiterez-vous différemment un papillon ? Si<br />
vous avez à faire avec lui, vos yeux seront émerveillés de trouver un papillon sur<br />
une fleur, vous serez en extase devant un tel tableau, la chenille qui devient<br />
papillon aura ses propres ailles pour voler, aujourd’hui je marche sur les pattes<br />
demain je m’envolerai de mes propres ailes, la trajectoire de la chenille n’est<br />
pas complexe, c’est clair ! L’esprit n’épouse pas la forme, on ne peut pas<br />
séparer la chenille du papillon, c’est la même composition. Si je suis la chenille,<br />
vous êtes le papillon.<br />
<strong>Le</strong> voyageur :<br />
Oui, mais le papillon …<br />
<strong>Le</strong> <strong>gardien</strong> :<br />
Pourquoi je continue à vous parler ? Il est tard, je murmure presque mes mots,<br />
une seule raison me tient docile sur mes pieds, cette balafre au creux de mes<br />
joues retient la sueur humide de mon visage, inscrit comme l’écorce de<br />
l’histoire, que le temps s’en souvienne, j’étrangle le son dans ma gorge pour ne<br />
pas effrayer le sommeil de ma jungle. Votre morale est fissure, votre<br />
philosophie légère, sans consistance, vous même flottant comme le papillon, il<br />
voltige les airs de fleur en fleur, il barbouille la rosée de l’aube, il charme les<br />
saisons, il charme les regards des âmes blessées, papillon alucite, comme une<br />
perle de blé se perd dans le fendu du ciel, excitant…Mais quoi ? Vous hurlez<br />
vos paroles, seuls les insensés ont ce tel comportement rien que pour se faire<br />
remarquer c’est pourquoi je tiens ma langue attachée dans ma bouche, si je la<br />
délie avec la vilaine haine que j’ai abritée depuis plus de cent cinquante trois<br />
ans maintenant, mes mots me troubleraient moi-même et se jetteraient comme<br />
un chien ivre à la queue tranchée dans une cour de récréation au milieu des<br />
enfants et plus personne ne pourrait la retenir.<br />
<strong>Le</strong> voyageur :<br />
Il ne faudrait peut-être pas abuser je …<br />
Extrait Ici est une Jungle.
ICI EST UNE JUNGLE<br />
Texte<br />
Pierre Gope<br />
Mise en scène<br />
José Renault<br />
Assistante à la mise en scène<br />
Catherine Krajewski<br />
Lumières<br />
Thierry Robert<br />
avec<br />
Dans le rôle du Gardien<br />
Joël Lokossou<br />
Dans le rôle du Voyageur<br />
Jean Michel Guerin<br />
Chanteur<br />
Papadiabaté<br />
Conditions financières<br />
2 000€ H. T. ++ 5 personnes
Nous entretenons avec La Nouvelle Calédonie une longue histoire (1) liée à des<br />
personnes et à un peuple : les Kanaks dont la mémoire collective se transmet par<br />
l’oralité.<br />
Chaque génération à ses sages, ses chefs, ses questionneurs.<br />
Pierre Gope est tout cela à la fois.<br />
Dans un pays où la parole est sacrée, le théâtre de Gope reste encore un acte<br />
politique. Chaque pièce de Pierre questionne et parfois bouscule l’avenir de ce peuple.<br />
ICI EST UNE JUNGLE est le troisième projet que nous menons avec Pierre après LA<br />
NOUVELLE ET SUBLIME HISTOIRE DE ROMEO ET JULIETTE en 2007<br />
(coproduction avec le centre TJIBAOU de NOUMEA) et RAF BANNI en 2009<br />
(coproduction avec le <strong>Théâtre</strong> de L’ILE de Nouméa et le <strong>Théâtre</strong> de la Madeleine de<br />
Troyes)<br />
Ce texte est une commande. A partir de l’univers de Bernard-Marie Koltès, nous<br />
avons proposé à Pierre de créer une version Kanak de la Solitude des champs de<br />
coton, de mettre en mots cette rencontre improbable entre deux individus que rien, ni<br />
personne ne destinait à se dévoiler au plus profond. <strong>Le</strong>s enjeux tournent autour du<br />
désir, du pouvoir mais surtout de la nécessité du métissage humain pour tenter<br />
d’apaiser les grondements du monde.<br />
Ces deux hommes vont se rencontrer avec la peur de l’autre, de cet inconnu avec son<br />
univers et sa logique si étrangers à sa propre connaissance du monde.. Aucun des<br />
deux n’est conscient des enjeux de ce face à face mais en filigrane deux formes de<br />
destinées vont se mouvoir.<br />
(1) 1999 : L’Epreuve de Marivaux<br />
2002 : LA NUIT DES ROIS de Shakespeare<br />
2005 : Instincts primaire combats secondaire de Coua-zotti<br />
2007 : Oncle Vania de Tchekhov. Roméo et Juliette<br />
2009 ; Raf banni<br />
José Renault
UNE RAISON INQUIÈTE<br />
Avec Pierre Gope nous tenterons d'interroger et de nous<br />
interroger sur la raison, c'est à dire ce qui nous fonde en tant<br />
qu'humain et assigne la société à la réalisation de l'humanité.<br />
Il y a une histoire de la raison.<br />
Interroger cette histoire, la penser, n'est pas tant notre intention<br />
que de nous arrêter sur les traits qu'elle esquisse et façonne pour<br />
nous, de l'humain et de l'humanité en devenir, toujours en devenir.<br />
Nous aimerions, à dire le vrai, faire un exercice de lucidité, cruelle<br />
et enjouée en accompagnant l’auteur Kanak si attentif aux monstres<br />
qu'engendre la raison en son sommeil.<br />
Gope dissèque le mal qui tourne autour de son île et de son histoire.<br />
A nous de savoir l’écouter et l’accompagner.
L’auteur et comédien : Pierre Gope<br />
Pierre Wakaw Gope naît le 31 janvier 1966 en Nouvelle-Calédonie, à Maré, dans l'un<br />
des clans de la tribu de Pénélo. Il grandit entre l'école et la vie à la tribu, à l'écoute de<br />
son grand-père et de la terre. Jeune stagiaire au développement, il accomplit en 1990<br />
un long périple autour de la Grande Terre calédonienne pour enquêter sur les<br />
origines du peuple kanak. Un an plus tard, il découvre le théâtre en assistant à une<br />
répétition du groupe Koteba, compagnie africaine que dirige le metteur en scène<br />
Suleiman Koly. Et il a l'immédiate conscience qu'existe là une forme rendant possible<br />
une parole nouvelle. Il quitte alors pour la première fois sa terre natale en direction<br />
d'Abidjan où il travaille avec Suleiman Koly. Puis il rejoint Peter Walker au Vanuatu,<br />
suit une formation avec Peter Brook à Rennes et fonde au début des années 1990 sa<br />
propre troupe, la Compagnie Cebue (Cebue signifie « mémoire » en nengone, la<br />
langue de l'île de Maré). Dès 1992, la création par celle-ci de Wamirat, le fils du chef<br />
de Pénélo révèle toute l'originalité d'une voix qui s'attache à tisser les ressources<br />
formelles et symboliques de la langue française et de la langue maternelle de l'auteur,<br />
le nengone. Et qui sait s'appuyer sur la théâtralité des cultures océaniennes, où<br />
l'humour et la poésie, la malice et la solennité font étonnamment bon ménage.<br />
Cette voix n'a pas cessé depuis d'interpeller la société qui est la sienne. Celle de la<br />
Nouvelle-Calédonie qui entend se projeter dans un destin commun à toutes ses<br />
communautés.<br />
Celle de la société kanak à laquelle Pierre Gope renvoie un miroir qui sait se faire sans<br />
concessions, sur des thèmes aussi difficiles que le viol, l'inceste, le suicide,<br />
l'alcoolisme, la compromission sous toutes ses formes, la violence. Mais en l'appelant<br />
à aller chercher en elle-même, en ses valeurs profondes d'accueil et d'ouverture aux<br />
apports de l'extérieur, la force de dire non à l'exclusion et de maîtriser son<br />
développement. Du 24 septembre au 25 novembre 2001, en compagnie d'auteurs de<br />
théâtre de l'Outre-mer français, Pierre Gope a participé à la résidence d'écriture «<br />
D'un océan à l'autre » à Villeneuve-lès-Avignon - la Chartreuse. De cette résidence est<br />
née, avec l'auteur calédonien Nicolas Kurtovitch, la pièce <strong>Le</strong>s Dieux sont borgnes.<br />
L'écriture de La Parenthèse s'est amorcée à cette occasion.<br />
• Wamirat, fils du grand chef de Pénélo, 1992.<br />
• Où est le droit ? (1994). Où est le droit ? Okorenetit ? Nouméa: Grain de sable,<br />
1997.<br />
• <strong>Le</strong> Silence brisé, 1996.<br />
• <strong>Le</strong> Cri du désespoir, 1997.<br />
• Cendres de sang, 1998.<br />
• Pavillon 5, 1999.<br />
• <strong>Le</strong> Dernier crépuscule. Nouméa: Grain de sable, 2001.<br />
• La Fuite de l'Igname, 2002.<br />
• <strong>Le</strong>s dieux sont borgnes (avec Nicolas Kurtovitch). Nouméa: Grain de sable, 2002.<br />
• <strong>Le</strong>s Murs de l'oubli, 2003.<br />
• La Parenthèse (2004). Nouméa: Traversées, 2005.<br />
• <strong>Le</strong>s Champs de la Terre, 2005.<br />
• Passe, j'ai le temps, 2005.<br />
• La Nouvelle et sublime histoire de Roméo et Juliette, 2007.<br />
• Raf Banni, 2009.
<strong>Le</strong> metteur en scène : José Renault<br />
C’est au <strong>Théâtre</strong> Universitaire de Reims, de 1978 à 1981, que José Renault commence<br />
sa formation théâtrale. Puis, il prend part aux cours du Centre Dramatique de Reims<br />
animés par P. Adrien, D.Romand, P. Romand, J. Mignot, R. Renucci avant de<br />
rejoindre l’Ecole Charles Dullin où il travaillera sous la direction de M. Hermant, C.<br />
Charras, R. Renucci, P. Toutain, Y. Kerboul et P. <strong>Le</strong>rat.<br />
Il signe ses premières mises en scènes dans le cadre du <strong>Théâtre</strong> Universitaire de<br />
Reims : <strong>Le</strong> mariage forcé de Molière (1984), <strong>Le</strong> préjugé vaincu de Marivaux (1986),<br />
il est collaborateur de Christian Schiaretti à la Comédie Française pour la mise en<br />
scène des Coréens de Michel Vinaver. Amoureux des grands textes, José Renault<br />
poursuit sa recherche théâtrale avec les comédiens et techniciens de l‘<strong>Alliage</strong> théâtre<br />
et en signe les mises en scène depuis 1986 ; Il y développe les notions de troupe,<br />
répertoire et alternance. L’<strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong> est une compagnie conventionnée par le<br />
Ministère de la Culture depuis 1999.<br />
En 1997 et 1998, il est chargé de mission au Maroc pour l’organisation du Festival<br />
National de <strong>Théâtre</strong> Scolaire (Fès, Mekhnès, Tanger, Tétouan, Rabat, Casablanca) en<br />
partenariat avec le Centre Culturel Français de Meknès.<br />
En 2002, il met en scène avec des artistes béninois Instincts primaires, combats<br />
secondaires de Florent Coua-Zotti en coproduction avec le Centre Culturel Français<br />
de Cotonou présenté au Festival International de <strong>Théâtre</strong> du Bénin et au centre<br />
culturel Tjibaou.<br />
En 2002, 2003, 2004 : il mène plusieurs missions au Bénin : il enseigne à L’Ecole<br />
Internationale du Bénin, puis dans le cadre de la formation continue d’acteurs au<br />
Centre Culturel Français.<br />
En 2004, il crée Certifié Sincère de Coua-Zotti avec une équipe franco-béninoise en<br />
coproduction avec le Centre Culturel Français de Cotonou (Festival International du<br />
Bénin puis tournée à Cotonou, Porto-Novo, Parakou, Ouidah et Abomey).<br />
En mars 2006, il crée une nouvelle mise en scène de Ma Famille de Carlos Liscano à<br />
Conakry (Guinée) avec des acteurs guinéens en partenariat avec l’UNICEF et le<br />
Centre Culturel Franco-Guinéen.<br />
Spectacle retenu par cutlure-france pour une tournée en Afrique de l’Ouest.<br />
En avril 2007, avec le Centre culturel Tjibaou, il met en scène Roméo et Juliette, un<br />
texte de Pierre Gope.<br />
En novembre 2007, il part au Tchad à N’djamena pour un stage de formation<br />
d’acteurs.<br />
Il crée au Centre Culturel Franco-Guinéen de Conakry <strong>Le</strong> Livre Brûlé d’après Duras<br />
en Février 2008.<br />
En Champagne-Ardenne, il est responsable des options lourdes et légères du Lycée St<br />
Exupéry de St Dizier, de l’option légère du Lycée Roosevelt de Reims, d’ateliers<br />
artistiques en lycées. Il participe à la formation des enseignants pour le Rectorat et<br />
est responsable à l’université de Champagne-Ardenne d’unités transversales.
Sa vision du théâtre<br />
Mettre en scène et/ou croire encore en l’être<br />
Humain.<br />
Penser toujours à demain. Lieu d’interrogation, le théâtre doit faire entendre dans les<br />
œuvres passées, présentes et à venir notre souci de l’humanité, notre désir de croire<br />
encore en l’être humain. Nous nous devons d’interroger la langue et le corps au sein<br />
de ces laboratoires, ces gymnases nommés théâtres. Nous tendons notre démarche<br />
vers la mise à distance du sentiment. Nous souhaitons inviter le regardant à se<br />
pencher vers nous, à faire acte de présence au sein du lieu théâtral pour enrichir cette<br />
parcelle de vérité, ce lieu où la parole retrouve son espace. Dénué de toute fausse<br />
sentimentalité, notre parcours est basé sur la fidélisation de lieux et de publics qui<br />
année après année se confrontent à nos spectacles. Nécessité pour nous de cette<br />
mémoire collective, de cette reconnaissance, de ce lien d’échange. Nécessité pour<br />
remettre encore en chantier la parole de l’auteur, pour croire encore, et encore.<br />
Un théâtre doit être un lieu où opère une collectivité théâtrale qui travaille ensemble,<br />
qui vit ensemble dans la pratique, jour après jour, de façon artisanale et consciente<br />
pour le théâtre. Un théâtre de textes et pas seulement d’idées : un lieu où le mot est<br />
source de l’action dramaturgique écrite pour nous par les poètes. Des textes qui se<br />
jouent, des spectacles qui ne se font qu’en relation avec une collectivité d’aujourd’hui<br />
qui doit les écouter et les discuter.<br />
<strong>Le</strong> théâtre s’adresse à tous comme le dit Vilar. Ce n’est pas que cet art soit plus<br />
généreux qu’un autre. Non. C’est bien plutôt parce qu’il a besoin de toutes et de tous<br />
pour disposer d’une bonne santé. C’est parce qu’il a besoin de l’intelligence, de<br />
l’expérience de tous. Quand le théâtre peut et sait s’ouvrir (par le choix de ses œuvres,<br />
par le prix de ses places, par une facilité d’accès de tous ordres) au pauvre comme au<br />
riche, alors on constate que chacun, quel que soit le niveau de son salaire, sait<br />
conquérir sa place parmi ceux qui jugent et ceux qui lisent. Trouver la vérité et sinon<br />
la vérité, du moins quelques vérités, c’est parfois un jeu tragique ou comique auquel<br />
nous nous livrons.<br />
Un théâtre est dans la cité un lieu pour le coeur et l’esprit, lieu de vie,<br />
d’expérimentation ; gymnase du mot et du corps ouvert à tous et pour tous. C’est une<br />
usine à rêves comme le disait Vitez, c’est à dire un lieu où l’on invente, où l’on produit<br />
et où l’on contrôle ce qu’on produit. L’acteur de l’ère scientifique est un acteur joyeux.<br />
Il sait ce qu’il fait.
GUERIN Jean-Michel<br />
Comédien, metteur en scène, Directeur artistique de la compagnie D’un moment<br />
l’autre, théâtre, intervenant pédagogique.<br />
1990 : Création de la Compagnie C’est La Nuit avec Françoise Roche, metteur en<br />
scène. Plusieurs pièces dont <strong>Le</strong> Monologue d’Adramelech de Valère Novarina<br />
Sept 1992 : acteur permanent à la Comédie de Reims, Centre Dramatique National,<br />
Direction Christian Schiaretti.<br />
1992, <strong>Le</strong> Grand <strong>Théâtre</strong> du Monde, de Calderon, rôle : l’auteur.<br />
1993, L’Homme, la Bête, la Vertu de Pirandello, rôle : Giglio.<br />
La Noce chez les Petits Bourgeois de Brecht, rôle : <strong>Le</strong> Monsieur.<br />
<strong>Le</strong>s Mystères de l’Amour de Vitrac, rôle : Mussolini.<br />
La Poule d’Eau de Witkiewicz, rôle : Edgar.<br />
<strong>Le</strong>s Coréens, de M. Vinaver, rôle : Lhomme ( coproduction Comédie Française).<br />
1995, Ahmed se fâche d’A. Badiou, rôles : le Pompier, le Terroriste.<br />
Ahmed Philosophe d’A. Badiou, rôle : Rhubarbe.<br />
L’Echange de P. Claudel, rôle : Thomas Pollock (Mise en scène F. Roche).<br />
<strong>Le</strong> Point de vue de Pilate, de P. Claudel, rôle : Pilate.<br />
1996, <strong>Le</strong>s Citrouilles d’A. Badiou rôles : Rhubarbe et Paul Claudel.<br />
1997, Polyeucte, de Corneille, rôle : Néarque.<br />
1998, La Place Royale, de Corneille rôle : Lysis.<br />
<strong>Le</strong>s Visionnaires, de Desmarets de Saint-Sorlin, rôle : Alcidon (le père).<br />
1999, D’entre les Morts, de J-P. Siméon, rôle : le Patron.<br />
2000, <strong>Le</strong> petit Ordinaire, cabaret de Jean-Pierre Siméon.<br />
2001, La Lune des Pauvres, de J-P Siméon, rôle : Vrogne.<br />
2002, Mére Courage et ses Enfants de B.Brecht, rôles : le recruteur, Poldi, le paysan.<br />
Dans le cadre de la permanence à la Comédie de Reims, nombreuses lectures (Brecht,<br />
Claudel, Céline, Michon, Siméon notamment), ainsi que divers cabarets. D’autre part,<br />
participation aux activités pédagogiques avec la Classe de la Comédie, et à<br />
l’élaboration des Langagières (quinzaine autour de la langue et de son usage)<br />
organisée depuis décembre 1998 à Reims. Responsable de la formation et du suivi<br />
des Brigades d’Intervention Poétiques.
Mises en scènes :<br />
1999, Théophile en Prison, d’après la prose et les poèmes de Théophile de Viau,<br />
production de la Comédie de Reims.<br />
2001, <strong>Le</strong>ctures sous l’arbre, avec les musiciens du Concert Impromptu, sur des<br />
texte de D. Bassez, P.Ravela et J.M.Barnaud, coproduction Comédie de Reims et <strong>Le</strong>s<br />
<strong>Le</strong>ctures sous l’Arbre du Chambon sur Lignon.<br />
Novembre 2002, création de la Compagnie D’un moment l’autre.<br />
Mises en scènes de :<br />
2003, Mythologies de Pierre Michon, création à la salle Jean-Pierre Miquel de<br />
Reims en mars. Ce spectacle a reçu le label « sélection Printemps des Poètes ».<br />
2004, <strong>Le</strong> Nom sur le bout de la langue, de Pascal Quignard, spectacle jeune<br />
public, création à la salle Jean-Pierre Miquel de Reims.<br />
2006, lectures et marche littéraire, autour de l’oeuvre du plasticien Miguel<br />
Chevalier, SUR NATURE, dans le cadre des Chemins Numériques, organisés par<br />
le Centre Culturel Saint-Exupéry de Reims.<br />
2007, Micros_fictions, film vidéo pour comédien et webcam, tirés de<br />
MICROFICTIONS de régis Jauffret, coproduction Centre Culturel Saint Exupéry de<br />
Reims.<br />
2008, Agamemnon de Rodrigo Garcia<br />
Comédien avec d’autres compagnies<br />
2002, Tableau d’une exécution, d’Howard Barker, mise en scène de Christine Berg,<br />
rôles : Prodo et le Cardinal.<br />
2003, Instincts primaires Combats secondaires de Florent Couao Zotti, mise en<br />
scène José Renault<br />
2004, L’Amour des mots, de Calaferte, mise en en scène de José Renault, rôle : <strong>Le</strong><br />
Précepteur<br />
2005, Rien à voir avec les Rossignols de Tenessee Williams, mise en scène Laurence<br />
Andreini (La Rochelle), rôle : Walhen.<br />
2006, Arlequin, serviteur de deux maîtres de Goldoni, rôle : Arlequin, mise en scène<br />
José Renault.<br />
2007, L’Anniversaire de Harold Pinter, rôle : Mac Cann, mise en scène Jean-Philippe<br />
Vidal.<br />
2009, <strong>Le</strong> Roi nu d’Evgeni Schwarz , rôle : le roi, mise en scène Christine Berg.<br />
2010, <strong>Le</strong>s trois Sœurs de Tchekov, rôle le docteur, mise en scène Jean Philippe Vidal
Joël LOKOSSOU<br />
En France depuis 2000<br />
·Cie DES PETITS FEUILLANTS (et made in production)<br />
En cours 2010-2011 - « <strong>Le</strong>s nègres » de Jean Genet – mise en scène d'Emmanuel<br />
Daumas<br />
·Cie ALLIAGE THEATRE de REIMS<br />
2010 - « <strong>Le</strong> premier » d’Israël Horovitz mise en scène José Renault<br />
2002 - « A croquer » cocktail de textes de plusieurs auteurs français sur la<br />
gastronomie, mise en scène José Renault<br />
·Cie SKETCH’UP de Marseille<br />
2010 - Airport Chapel de Olivier Arnéra et David Schwaeger mise en scène<br />
Olivier Arnéra<br />
·Cie « LA STRADA » de TROYES<br />
2010 - « La morale du héron » de Pascal Adam et mise en scène de Catherine<br />
Toussaint<br />
Depuis 2009 - « Bureau National des Allogènes »de Stanislas COTTON<br />
mise en scène de Catherine Toussaint (qui a été notamment joué du 08 au 27 juillet 2010<br />
au festival Avignon off)<br />
·Cie « LA FILLE DU PECHEUR » de LYON<br />
2008<br />
« Drôles de Gueules » <strong>Théâtre</strong> de masques balinais mise en scène par Fabrice<br />
Taponard<br />
« <strong>Le</strong>s confidences de monsieur GL… »Écrit et mis en scène par Franck Taponard<br />
(seul en scène)<br />
« <strong>Le</strong> pain de ménage »de Jules Renard mise en scène de Vincent Barraud (Duo)<br />
2007 -« M'sieur »adaptation pour 1 acteur de M'sieur de Frygies Karinthy - mise en<br />
scène F. Taponard<br />
2006 - « Brenda Oward » de Camille Amouro mise en scène par Franck Taponard en<br />
France et au Bénin<br />
Depuis 2002 – « La leçon de géographie » adaptation pour un acteur de la nouvelle<br />
de FRITZ Bell<br />
mise en scène Moudjibath DAOUDA-KOUDJO et Erick-Hector HOUNKPE – Coprod.<br />
Kauris d’Afrik Bénin<br />
·Cie « La Parole du Corps » de MASSY PALAISEAU<br />
2008-09 - « Andromaque » de Jean RACINE mise en scène de Vincent BARRAUD<br />
(rôles : les quatre confidents)<br />
·Compagnie « La Fabrique des Petites Utopies » de GRENOBLE<br />
2001 – « Monstres et Saltimbanques » adaptation et mise en scène de Bruno<br />
Thircuir à partir de « Madmen and<br />
specialist » de l’auteur nigérian Wolé Soyinka. Tournée en France<br />
·Cie « <strong>Théâtre</strong> de l’Utopie » de LA ROCHELLE<br />
2000 – « <strong>Le</strong>s Nouraanes ou le rêve des Eoliennes » adaptation des « Mémoires<br />
d’un balayeur » de Charles Carrère et<br />
mise en scène de Patrick COLLET en coproduction avec le théâtre Vert (Bénin). Tournée<br />
en France<br />
au Bénin depuis 1993<br />
2005 - « 9Hommes+ 3Femmes » adaptation de « Douze hommes en colère » de<br />
Reginald Rose mise en scène Tola<br />
Koukoui avec le <strong>Théâtre</strong> Kaïdara,
2004 – « La Cantatrice Chauve » de Eugène Ionesco mise en scène Camille Amouro<br />
par « <strong>Le</strong> <strong>Théâtre</strong> de la<br />
Circonstance » (rôle : le professeur)<br />
2004 – « Dodayi »adaptation et mise en scène de Euloge Béo Aguiar à partir de « <strong>Le</strong><br />
prophète »de Khalil GIBRAN.<br />
Compagnie Béo Aguiar.<br />
2003 – « <strong>Le</strong> dernier pas »de Moussa KONATE mise en scène de Isidore DOKPA.<br />
Compagnie Kauris d’Afrik.<br />
2001 – « Lysistrata ou Gnonnoulè fon gou » adaptation de Guy OLAMA du texte «<br />
Lysistrata » de Aristophane, mise<br />
en scène d’Eric MAMPOUYA. <strong>Théâtre</strong> de l’Imaginaire - Congo<br />
1999 - « Gogo la renverse » de Camille Amouro, mise en scène de Hermas Gbaguidi.<br />
AMTA Compagnie<br />
1999 – « Kaabiessi » écrit et mis en scène par Urbain ADJADI. <strong>Théâtre</strong> Vert. Tournée<br />
au Bénin, en Afrique puis en<br />
Guadeloupe<br />
1998 – « <strong>Le</strong> Jeu de l’amour et du Hasard » de Marivaux mise en scène de Hermas<br />
Gbaguidi. <strong>Le</strong> Groupe Artistique<br />
Tohouinou<br />
1996 -<strong>Le</strong> Président de Maxime N’débéka mise en scène Amadou Sadou. Cie Etoura.<br />
1996. « Dans le Pétrin » de Joseph Kengni mise en scène de Claude Balogoun. Groupe<br />
Artistique Tohouinou.<br />
1994 « Célibataire avec enfant »de Mireille Agossou mise en scène de Claude<br />
Balogoun. Groupe Artistique Tohouinou<br />
1993 « La Retraite »de David Jaomanoro mise en scène de Claude Balogoun. Groupe<br />
Artistique Tohouinou.<br />
Acteur pour la Télévision<br />
2004 : Deux téléfilms pour le Pnud et les Objectifs du Millénaire pour le Développement<br />
au Bénin<br />
Petit à petit série de l’émission « Baobab » produite par Proximités<br />
Participation à des festivals<br />
Festival d’Avignon 2010 à la Caserne des Pompiers (sélection région<br />
Champagne-Ardennes)<br />
Festival Panafricain de Cinéma et de Télévision de Ouagadougou (Fespaco)<br />
2005 Burkina Faso<br />
Pistes d’Afrique 2004 à Sens en France<br />
Festival International de <strong>Théâtre</strong> du Bénin (Fitheb) 2008, 2004 et 2000 au<br />
Bénin<br />
Festival du <strong>Théâtre</strong> de la Fraternité (Festhef) 2003, 2000, 1999 à Asanhoun au<br />
Togo<br />
Racines 2002, 2000, 99 à Porto-Novo au Bénin<br />
Retour d’Afrique 2001 à Grenoble en France<br />
Téyat Zabym 2001 aux Abymes en Guadeloupe<br />
Festival du <strong>Théâtre</strong> des Réalités 2000 à Bamako au Mali<br />
Châlon dans la rue 2000 à Châlon-sur-Saône en France<br />
Semaine de la Francophonie 2000 à Accra au Ghana<br />
Festival International du <strong>Théâtre</strong> de Développement (Fitd) 99 à Ouagadougou<br />
au Burkina Faso<br />
Rencontres Théâtrales du Bénin (Retheb) en 1999 à Cotonou au Bénin<br />
Festival des Arts de la Rue (Far) en 1999 à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire
Préambule dramaturgique pour les années à venir<br />
Depuis 1996 et mes premières rencontres avec des artistes marocains, béninois et<br />
guinéens, l’envie de mettre en jeu des textes d’ici et de là-bas avec des acteurs,<br />
musiciens, techniciens d’origines différentes influent sur mon travail et ma manière<br />
d’entrevoir le théâtre.<br />
La création de Territoire de l’amour en février 2007 à Vitry le François avec une<br />
actrice africaine, un acteur d’origine maghrébine et deux acteurs de la troupe puis<br />
deux mois plus tard la création à Nouméa de La nouvelle et sublime histoire de<br />
Roméo et Juliette avec deux artistes kanaks, une comédienne guinéenne et deux<br />
autres comédiens de la troupe est une réponse à cette nécessité de faire entendre le<br />
théâtre et le monde autrement en métissant les acteurs dans leur propre «outil »<br />
d’expression. Il faut favoriser le frottement – à l’intérieur d’une même fable – de<br />
mises en jeux des voix, des corps et du rapport au monde. La pudeur kanak, africaine<br />
ou française obéit à des cheminements propres fort différents. La gestion des corps<br />
dans la douleur ou la joie revêt des formes d’interprétation parfois contradictoire qui<br />
oblige le metteur en scène à des choix plus larges, plus universels des signes<br />
d’interprétation.<br />
Aujourd’hui je cherche à concevoir un autre type de mise en jeu des textes et des<br />
comédiens. La rencontre sur un plateau d’hommes et de femmes – artistes au plus<br />
profond d’eux-même- sensibles à une recherche commune pour élaborer un spectacle<br />
le plus ouvert possible aux interprétations et langages étrangers l’un à l’autre permet<br />
d’aborder la mise en scène d’un texte avec de nouvelles attentes, ce qui doit permettre<br />
au spectateur d’appréhender peut-être différemment la représentation.<br />
<strong>Le</strong>s fables et les poètes qui me touchent questionnent nos sentiments d’humain, nos<br />
attentes à venir et rendent compte des gouffres du passé. Il me faut maintenant rendre<br />
le plateau et les paroles des acteurs en suspension dans le temps et l’action. Je me dois<br />
de chercher d’autres accomplissements de la trame poétique en maltraitant parfois le<br />
coté trop lisse ou trop esthétique de certains spectacles passés. C’est une brutalité<br />
poétique qu’il faut faire évoluer sur la scène théâtrale. Un accomplissement qui passe<br />
par un métissage des jeux et des représentations.<br />
José Renault
A chaque mot prononcé sur la scène nous savons tous – acteurs et<br />
spectateurs confondus – que nous mourrons un peu plus, qu’il n’y a<br />
aucun recours ; et c’est de ce savoir que peut naître dans l’enceinte du<br />
théâtre un étrange sentiment d’amour. N’est-ce pas cette conscience<br />
d’amour et de mort que nous venons chercher au théâtre ?<br />
Rezvani<br />
(<strong>Théâtre</strong> : dernier refuge de l’imprévisible poétique)