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Dossier de présentation - Alliage Théâtre

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Compagnie <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong><br />

Ma Famille<br />

Carlos Liscano (Uruguay)<br />

Traduction Françoise Thanas<br />

création novembre 2005<br />

production <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>, Espace Simone Signoret, scène conventionnée <strong>de</strong><br />

Vitry-le-François.<br />

avec<br />

Catherine Krajewski<br />

Catherine Lafont,<br />

Vincent Parrot,<br />

Henri Payet<br />

metteur en scène / José Renault<br />

Lumières / Thierry Robert<br />

Costumes, maquillages / Nathalie Charbaut<br />

Régie plateau / Philippe Coutin<br />

alliage théâtre<br />

Administration - Laurence Levasseur<br />

245 avenue <strong>de</strong> Laon B.P. 14 51871 Reims ce<strong>de</strong>x 3<br />

tél/fax : 09 64 29 62 86 alliage.theatre@orange.fr<br />

Régie générale - Thierry Robert 06 60 48 68 10<br />

Tournées – 06 08 34 15 67 alliageproduction@gmail.com<br />

La Compagnie alliage <strong>Théâtre</strong> est conventionnée par le Ministère <strong>de</strong> la Culture-DRAC<br />

Champagne-Ar<strong>de</strong>nne-, la Région Champagne Ar<strong>de</strong>nne, la Ville <strong>de</strong> Reims et subventionnée par le<br />

Conseil Général <strong>de</strong> la Marne.


Dans ce pays-là, on vend les enfants. On en vend un quand on<br />

a du mal à finir le mois ou quand il faut un nouveau frigidaire.<br />

On les rachète parfois aussi, par exemple pour faire une fête <strong>de</strong><br />

famille. Le narrateur raconte son parcours, du petit garçon que<br />

ses parents ne mettaient pas sur le marché parce qu’il n’était<br />

pas beau, à l’homme qu’il est <strong>de</strong>venu et qui tout naturellement<br />

s’est mis à vendre son père. On traverse cette histoire traitée<br />

avec cocasserie et tendresse en admirant la vituosité d’un<br />

auteur qui nous fait passer du récit au théâtre sans qu’on y<br />

prenne gar<strong>de</strong>.<br />

Récit<br />

Extrait<br />

Acteur trois. – Pour consoler ma sœur, on lui disait <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r notre réunion familiale. On avait presque<br />

tous été vendus plusieurs fois, à commencer par mon père, et finalement on avait réussi dans la vie et on<br />

maintenait le contact avec la famille.<br />

Acteur <strong>de</strong>ux. – Ma sœur pleurait. Et que non, que non jamais elle ne pourrait vivre sans ses trois enfants.<br />

Acteur un. – (dans le rôle du Père s’adressant à la Fille) Ne sois pas sotte. Tu sais quoi ? La première chose<br />

que je fais quand j’aurai l’entreprise c’est <strong>de</strong> te racheter tes enfants et comme ça tu arrêtes <strong>de</strong> nous embêter.<br />

Récit<br />

Acteur trois. – La fête dura toute la nuit. Au lever du jour on s’est dit adieu au milieu <strong>de</strong>s larmes et <strong>de</strong>s<br />

embrassa<strong>de</strong>s. Ce fut une <strong>de</strong> ces rencontres qui remplissent le cœur.<br />

Acteur <strong>de</strong>ux. – Quelques semaines plus tard ma mère m’appelle. Son frigidaire l’avait lâchée, une fois <strong>de</strong><br />

plus. Elle avait besoin <strong>de</strong> trois mille cinq cents pesos pour en acheter un autre. Est-ce que je pouvais l’ai<strong>de</strong>r ?<br />

Re<strong>présentation</strong><br />

Acteur un. – (dans le rôle du Fils, parlant au téléphone) Non, maman, d’où je sortirais autant d’argent ?<br />

Actrice. – (dans le rôle <strong>de</strong> la Mère, parlant au téléphone) Bon. Mais je ne peux pas vivre sans frigo, qu’est-ce<br />

que je vais faire ? Personne ne veut m’ai<strong>de</strong>r…<br />

Acteur un. – (au téléphone) Je vais y réfléchir, maman. Mais <strong>de</strong> toute manière je ne vais pas pouvoir trouver<br />

trois mille cinq cents pesos.<br />

Actrice.- (au téléphone) Tu ne pourrais pas revendre ton père ?


Paradoxe surprenant que cette pièce intitulée “Ma<br />

Famille”, d’un humour féroce et d’une tendresse<br />

étonnante.<br />

C’est une oeuvre dramatique hors du commun.<br />

Impossible <strong>de</strong> calquer nos schémas<br />

traditionnels pour apprécier ce texte <strong>de</strong> Liscano. La fluidité<br />

<strong>de</strong> l’écriture et <strong>de</strong> la démonstration est sans appel. La<br />

pièce nous questionne sur la place <strong>de</strong> l’enfant et <strong>de</strong> l’être<br />

âgé dans nos sociètés avec une surprenante douceur qui<br />

questionne d’autant plus.<br />

Liscano ne donne pas <strong>de</strong> réponse. Il nous interroge au<br />

coin d’une phrase, d’un rebondissement dramatique, d’une<br />

petite anecdote. Grâce à son humour dévastateur<br />

qui évite l’absur<strong>de</strong> avec subtilité, les quatre acteurs <strong>de</strong> cette<br />

farce hors norme nous impliquent dans cette fable<br />

décapante.<br />

Surtout, ne pas raconter l’histoire. Dire simplement que<br />

c’est un texte important dans l’écriture théâtrale<br />

contemporaine. C’est une oeuvre à croquer à pleine <strong>de</strong>nts<br />

pour le coeur et l’esprit.<br />

José Renault


Ma famille<br />

A l’intérieur d’une famille, il n’y a pas <strong>de</strong> logique. Personne ne peut expliquer ce<br />

qui se passe entre <strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong> même sang. Les relations familiales sont<br />

inexplicables. Comme sont inexplicables les sentiments contradictoires entre<br />

parents, enfants, fréres et sœurs.<br />

L’amour et le besoin d’être ensemble s’ajoutent à l’envie <strong>de</strong> maintenir une certaine<br />

distance avec les plus proches. Cette tension domine la vie <strong>de</strong> famille.<br />

Toucher à ce qui constitue la famille, c’est se plonger dans l’irrationnel, dans ce que<br />

la société considère comme presque sacré. Personne ne discute le sentiment que<br />

doit éprouver une mère pour son enfant, un enfant pour sa mère. De quel<br />

sentiments s’agit-il ? Chacun les connaît par le menu, mais ne peut les énumérer, ni<br />

les généraliser sans se contredire.<br />

Cependant, dans la vie, ce n’est qu’en brisant <strong>de</strong>s sentiments, en s’opposant à sa<br />

famille qu’on avance. Même si, ensuite, on en reforme une autre, à soi, semblable, à<br />

l’image <strong>de</strong> la biologique. Ainsi se transmettent sentiments, préjugés, manières <strong>de</strong><br />

résoudre les problèmes <strong>de</strong> la vie. Autrement dit : la culture profon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sociétés.<br />

Les parents ne parviennent à être vraiment parents que s’ils acceptent<br />

l’indépendance <strong>de</strong> leurs enfants. Les enfants ne parviennent à être véritablement<br />

adultes que s’ils cessent <strong>de</strong> dépendre le <strong>de</strong> leurs parents. Les fréres et sœurs<br />

s’ouvrent un chemin dans la vie le jour où ils déci<strong>de</strong>nt d’être différents les uns <strong>de</strong>s<br />

autres.<br />

La famille est le lieu où se fait le commerce <strong>de</strong>s sentiments. Le dire est facile.<br />

L’accepter ne l’est pas. Agir comme il convient est toujours impossible. C’est dans<br />

la famille qu’on rencontre les amours et les haines les plus exacerbées.<br />

Quand j’ai écrit « Ma famille », j’ai cru que c’était pour moi un moyen <strong>de</strong> mettre<br />

les choses au clair avec ma propre famille. Ensuite, je me suis rendu compte que<br />

c’était impossible. La famille, même <strong>de</strong> manière négative, continue d’être présente<br />

dans toutes les décisions prises par chacun. Les années passent et la vie se<br />

transforme en souvenirs. Alors à ce moment-là, réapparaît la famille avec ceux qui<br />

sont là, ceux qui n’y sont plus, les habitu<strong>de</strong>s héritées, les phrases toutes faites, les<br />

histoires, les légen<strong>de</strong>s, les partis pris. Tout ce que l’hérédité familiale a laissé<br />

comme sédiment, parfois <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s générations.<br />

Il fut un temps où la famille, c’était tout. Il était impossible <strong>de</strong> survivre sans une<br />

famille. Aujourd’hui, elle est réduite au minimum. Mais <strong>de</strong>meure la nostalgie <strong>de</strong> la<br />

vie familiale. Cet espace intime où les générations – trois ou quatre -, <strong>de</strong>puis les<br />

parents jusqu’aux petits-enfants, font le commerce <strong>de</strong>s sentiments sans aucun<br />

artifice.<br />

Carlos Liscano


Ecrire sa liberté<br />

Né en 1949 en Uruguay, Carlos Liscano vit actuellement entre Montevi<strong>de</strong>o et<br />

Barcelone. En 1972, alors qu’il n’a que 23 ans, il est arrêté et emprisonné pour<br />

n’être libéré que le 14 mars 1985 à la fin <strong>de</strong> la dictature. 13 ans d’enfermement, la<br />

découverte <strong>de</strong> l’écriture comme issue salvatrice. Depuis, une carrière d’auteur dans<br />

son pays, mais aussi en France, en Italie, en Suè<strong>de</strong> ou en Espagne. En 1996, il reçoit<br />

le prix du <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Montevi<strong>de</strong>o pour Ma Famille. “Je voudrais dire<br />

maintenant, en peu <strong>de</strong> mots et avec beaucoup <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>stie, que c’est en prison<br />

que je suis <strong>de</strong>venu un adulte. Et aussi un écrivain. Et je sens que quelque chose <strong>de</strong><br />

ce voyage aux limites <strong>de</strong> la langue est ancré au plus profond et au plus intime <strong>de</strong><br />

tout ce que j’ai écrit. En prison. Et après.”...<br />

Paradoxes cristallins<br />

La qualité <strong>de</strong> l’architecture dramaturgique <strong>de</strong> Ma famille est bien dans ce qui<br />

pourrait se révéler paradoxe mais qui n’apparaît que comme évi<strong>de</strong>nce. Le<br />

commerce <strong>de</strong>s enfants est narré hors <strong>de</strong> toute appréciation émotionnelle et<br />

surtout hors <strong>de</strong> tout jugement <strong>de</strong> valeur. L’acte est raconté presque cliniquement.<br />

Il n’y a là rien <strong>de</strong> scandaleux, rien <strong>de</strong> reprochable. La langue choisie par Liscano est<br />

sûre. Les phrases sont limpi<strong>de</strong>s, présentées dans une gran<strong>de</strong> économie <strong>de</strong> mots.<br />

Nulle boursouflure. Et pourtant cette langue est riche, exigeante. La phrase est<br />

concise, ramassée. Elle ne pèche pas par l’inutile. L’expression ne décore pas. Elle<br />

montre. Tout est donc réuni pour que le complot <strong>de</strong> l’interprétation <strong>de</strong> Ma Famille<br />

réussisse : un drame scandaleux – la vente d’enfants – dans un mon<strong>de</strong> fait <strong>de</strong><br />

misère et dénuement servi par une narration impeccable et judicieuse. (….)<br />

Peut être tout l’intérêt <strong>de</strong> Ma Famille est ailleurs.<br />

D’abord, permettre au public attentif la familiarité avec un auteur rare. Il est vrai<br />

que Carlos Liscano vient d’un pays rare. L’Uruguay. Maltraité par l’intégration<br />

sauvage que poursuit l’établissement du marché unique <strong>de</strong> sa région, assistant<br />

impuissant à l’émigration <strong>de</strong> ses talents épuisés dans une lutte qui paraît perdue<br />

d’avance et dont la trame est la survivance face à une crise <strong>de</strong> l’économie féroce<br />

et durable, l’Uruguay a encore les ressources <strong>de</strong> l’orgueil. Et qui mieux que ses<br />

écrivains, ses dramaturges, ses metteurs en scène, ses acteurs ne traduisent ce<br />

sursaut <strong>de</strong> la dignité ? La qualité <strong>de</strong>s spectacles issus d’une si gran<strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong> la<br />

re<strong>présentation</strong> <strong>de</strong>s arts vivants témoigne. Carlos Liscano est <strong>de</strong> ceux-là. Payant un<br />

lourd tribu à l’engagement qui fut le sien en refussant tout ce qui aurait pu paraître<br />

au pire comme un désintérêt <strong>de</strong> la chose publique, emprisonné treize années<br />

parce qu’il nia à la force l’opportunité d’étouffer la liberté, Carlos illustre dans<br />

l’histoire <strong>de</strong> la littérature urugayenne le moment où les mots ai<strong>de</strong>nt la prise <strong>de</strong><br />

conscience.<br />

Bernard Grau


Bibliographie<br />

Bibliographie théâtrale<br />

Penúltima tesis<br />

Inédite, 1993<br />

La vida al margen<br />

Publiée en version bilingue en Suè<strong>de</strong>, en 1994<br />

Retrato <strong>de</strong> pareja<br />

Publiée en version bilingue en Suè<strong>de</strong>, en 1994<br />

El escopetero<br />

Création en Italie, dans la traduction en italien<br />

Los idiotas<br />

Inédite en langue espagnole<br />

Publiée en français (Les Nigauds) aux Editions Théâtrales, 2000<br />

Création au <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> Nîmes, direction Jean Lebeau, en 2000<br />

Reprise à Villeneuve lez Avignon, en juillet 2001<br />

Mi familia<br />

Création à la Comedia Nacional <strong>de</strong> Montevi<strong>de</strong>o en 1996, puis au Guatemala en 1999<br />

Traduction en catalan et publication (Editions AADPC, 2000)<br />

Ma famille a été publiée aux Editions Théâtrales en 1998, et publiée aux Editions Théâtrales, en<br />

1999<br />

Lectures :<br />

à La Mousson d'Eté , 1998, direction Stanislas Nor<strong>de</strong>y<br />

au Festival <strong>de</strong> Bayonne, direction Guy Laba<strong>de</strong>ns ;<br />

à la Maison <strong>de</strong> l'Acteur <strong>de</strong> Montrouge, direction Pascal Antonini, en 1998<br />

au Festival d'Avignon 1999, direction Michel Didym<br />

au Collège International <strong>de</strong>s Traducteurs Littéraires, à Arles, par la Compagnie A Titre Provisoire,<br />

en avril 2000<br />

Créations :<br />

au Nouveau <strong>Théâtre</strong> Jules-Julien <strong>de</strong> Toulouse, en mai 1999<br />

par Ikaros <strong>Théâtre</strong>, en mars 2000<br />

au Festival d'Avignon 2001<br />

El informante<br />

Création à Montevi<strong>de</strong>o en 1998 ; reprise en 1999, mise en scène par l'auteur<br />

Traduction en catalan (et publication aux Editions AADPC), et en italien<br />

Création en Italie<br />

Traduction en français sous le titre Rapport pour une commission<br />

Cambio <strong>de</strong> estilo (Changement <strong>de</strong> style)<br />

Création au Festival <strong>de</strong>s Naissances, Nîmes, 1998, mis en scène par Julie Brochen<br />

Publié dans Du <strong>Théâtre</strong>, la revue , janvier 1999<br />

Un ciudadano que trabaja y cumple con su <strong>de</strong>ber (Un citoyen qui travaille et fait son <strong>de</strong>voir)<br />

Texte écrit pour le spectacle Les Confessions, Festival La Mousson d'Eté, direction <strong>de</strong> Michel Didym<br />

La subvention<br />

Création au Festival d'Avignon Off 1999, direction Pascal Antonini<br />

Publication dans Terre <strong>de</strong> Jeux.<br />

Je ne sais pas pourquoi nous sommes ici<br />

Traduction <strong>de</strong> Françoise Thanas<br />

Mise en scène <strong>de</strong> Michel Dezoteux dans le spectacle Un noir, une blanche<br />

Prix<br />

-Prix National <strong>de</strong> la Critique en Uruguay pour Agua estancada y otras historias, en 1992.<br />

-Prix du <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Montevi<strong>de</strong>o pour Mi familia, en 1996.<br />

-Prix <strong>de</strong> Poésie décerné par le Ministère <strong>de</strong> la Culture d'Uruguay, en septembre


alliage théâtre<br />

Dans le nom <strong>Alliage</strong>, il y a con<strong>de</strong>nsé l’essentiel d’une démarche : la conduite<br />

opiniâtre, volontaire d’une troupe, au sens le plus théâtral du terme. Des artisans<br />

du verbe, du geste et <strong>de</strong> la scène, comédiens, régisseurs, techniciens, toute<br />

personne associée dans la durée pour exercer ensemble leurs métiers et<br />

concourir à la réalité <strong>de</strong>s re<strong>présentation</strong>s, embarquées pour aller à la rencontre du<br />

public, <strong>de</strong>s publics, par les villes, par les villages. Ce désir <strong>de</strong> troupe a pour<br />

corollaire la régularité et la continuité du travail, une culture partagée et sans cesse<br />

enrichie par les apports <strong>de</strong> chacun, une cohérence dans l’approche successive <strong>de</strong>s<br />

œuvres. Encore une fois, sous le signe <strong>de</strong> l’alliage, les décisions artistiques <strong>de</strong><br />

chaque saison se font dans l’esprit d’une recherche ou plutôt d’une<br />

expérimentation prenant en compte le théâtre (occi<strong>de</strong>ntal) dans son entier, à la<br />

fois le Répertoire et le Contemporain. D’une part, les œuvres ne sont pas choisies<br />

pour leur appartenance à tel registre particulier <strong>de</strong> la littérature théâtrale, mais<br />

pour l’écoute et le regard particulier quelles suscitent ; elles intriguent, elles<br />

invitent à travers leur simplicité et même leur évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> limpi<strong>de</strong> au trouble, à la<br />

crise au fourvoiement révélateur. D’autre part, à mesure que s’élabore le<br />

répertoire <strong>de</strong> la compagnie, un principe <strong>de</strong> composition s’avère : celui d’une mise<br />

en résonance <strong>de</strong>s œuvres entre elles. Elles se font signe et se répon<strong>de</strong>nt, parfois<br />

selon <strong>de</strong>s formes pensées à priori (triptyque par exemple). Par où l’on retrouve<br />

l’idée <strong>de</strong> l’alliage. mais aussi selon un principe <strong>de</strong> composition (souvent en<br />

triptyque) qui permet une mise en résonance <strong>de</strong>s œuvres entre elles.<br />

Cette recherche en ce sens précis d’expérimentation artisanale et aventureuse, est<br />

orientée non seulement par l’attrait <strong>de</strong> la découverte et l’intérêt d’une<br />

interrogation nouvelle, mais aussi par une certaine idée du comique comme<br />

permettant la mise à distance du sentiment et du pathos, la mise à nu <strong>de</strong> la<br />

théâtralité et, souvent, le dévoilement intempestif <strong>de</strong> la posture originelle <strong>de</strong><br />

l’œuvre : le comique <strong>de</strong> Vania revendiqué par Tchekhov, celui <strong>de</strong> Quai Ouest<br />

maintes fois affirmé par B.M. Koltès et plus simplement celui <strong>de</strong> Chat en Poche <strong>de</strong><br />

Fey<strong>de</strong>au (création 2002) ou <strong>de</strong> L’Oiseau Vert <strong>de</strong> Besson ( création 2003).


epères alliage théâtre<br />

BRECHT L’homme est bon, le veau succulent 1987<br />

MARIVAUX Le préjugé vaincu 1988<br />

MOLIERE Alceste 1989<br />

coproduction <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>/Ville <strong>de</strong> Saint-Dizier<br />

REGNARD Les folies amoureuses 1990<br />

coproduction <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>/Ville <strong>de</strong> Saint-Dizier/chr Reims<br />

MUSSET Louison 1991<br />

coproduction <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>/Comédie <strong>de</strong> Reims/Ville <strong>de</strong> Saint-<br />

Dizier<br />

FERRAND Secret pressentiment d’un long silence 1991<br />

coproduction <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>/Ville <strong>de</strong> Saint-Dizier/ Sorefi<br />

CAMUS Le malentendu 1992<br />

coproduction <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>/Ville <strong>de</strong> Saint-Dizier<br />

WEBER Tragoedia 1992<br />

MULLER Quartet 1993<br />

RACINE Andromaque 1994<br />

coproduction <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>/<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> Bourg-en-Bresse<br />

GENET L’atelier d’Alberto Giacometti 1995<br />

CORMANN Sang et eau 1995<br />

coproduction <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>/<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> Bourg-en-Bresse<br />

SHAKESPEARE La nuit <strong>de</strong>s rois 1996<br />

coproduction <strong>Alliage</strong><strong>Théâtre</strong>/Comédie <strong>de</strong> Reims/<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> Bourgen-Bresse<br />

ROMAINS Knock 1997<br />

coproduction <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>/<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> Bourg-en-Bresse<br />

WEBER Amorosa 1998<br />

MARIVAUX L’Epreuve 1998<br />

coproduction <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>/<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> Bourg-en-Bresse<br />

TCHEKHOV Oncle Vania 1999<br />

coproduction <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>/<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> Bourg-en-Bresse<br />

KOLTES Quai Ouest 2000<br />

coproduction <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>/<strong>Théâtre</strong> conventionné <strong>de</strong> Bourg-en-<br />

Bresse/Le Nouveau <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> Besançon CDN <strong>de</strong> Franche Comté<br />

PREVERT Des oubliettes dans sa tête 2000<br />

production <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>/ en partenariat avec la Ville <strong>de</strong><br />

Chaumont<br />

CAMUS Le malentendu 2001<br />

production <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>/ en rési<strong>de</strong>nce au <strong>Théâtre</strong> Municipal <strong>de</strong><br />

Saint-Dizier<br />

FEYDEAU Chat en Poche 2002<br />

coproduction <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>/<strong>Théâtre</strong> conventionné <strong>de</strong> Bourg-en<br />

Bresse<br />

BESSON L’Oiseau vert 2003<br />

coproduction <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>/Espace Simone Signoret Scène<br />

Conventionnée <strong>de</strong> Vitry-le-François<br />

COUA-ZOTTI Instincts primaires combats secondaires 2003<br />

production <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>


COUA-ZOTTI Certifié sincère 2004<br />

production <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>La Comédie <strong>de</strong> Reims - CDN <strong>de</strong> Reims<br />

Le Festival International <strong>de</strong> <strong>Théâtre</strong> du BéninLe Centre culturel<br />

français <strong>de</strong> Cotonou/Parakou<br />

CALAFERTE L’amour <strong>de</strong>s mots 2004<br />

coproduction <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong> /Espace Simone Signoret, scène<br />

conventionnée <strong>de</strong> Vitry-le-François<br />

WEINGARTEN La mort d’Auguste 2004<br />

coproduction <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong> /Espace Simone Signoret, scène<br />

conventionnée <strong>de</strong> Vitry-le-François<br />

BOND Rouge, Noir et Ignorant 2005<br />

coproduction <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong> / Auditorium <strong>de</strong> Seynod /<br />

Espace Simone Signoret, scène conventionnée <strong>de</strong> Vitry-le-François<br />

KOLTES Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton 2005<br />

coproduction <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>, <strong>Théâtre</strong> missionné <strong>de</strong> Bourg-en<br />

Bresse<br />

LISCANO Ma Famille 2005<br />

coproduction <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong> /Espace Simone Signoret, scène<br />

conventionnée <strong>de</strong> Vitry-le-François<br />

VIAN Les lésions dangereuses 2006<br />

Production <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>. En partenariat avec La Salle <strong>de</strong>s Fêtes<br />

<strong>de</strong> Valbonne, Le service culturel <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Saint-Raphaël, et La<br />

Direction <strong>de</strong> l’Education Nationale <strong>de</strong> Monaco.<br />

GOLDONI Arlequin serviteur <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux maîtres 2006<br />

Adaptation <strong>de</strong> Pascal Adam<br />

production <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>, Espace Simone Signoret,<br />

scèneconventionnée <strong>de</strong> Vitry-le-François.<br />

En partenariat avec le <strong>Théâtre</strong> Le Trait d’Union <strong>de</strong> Neufchâteau.<br />

BEN BAREK Territoires <strong>de</strong> l’Amour d’après cité Rouge 2007<br />

production <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>, Espace Simone Signoret,<br />

scèneconventionnée <strong>de</strong> Vitry-le-François.<br />

GOPE La nouvelle et sublime histoire <strong>de</strong> Roméo et Juliette 2007<br />

production <strong>Alliage</strong> <strong>Théâtre</strong>, Centre culturel Tjibaou (Nouvelle<br />

Calédonie,) Le <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, scène conventionnée <strong>de</strong><br />

Troyes.


conditions financières<br />

une re<strong>présentation</strong> 3000 €<br />

défraiement 7 personnes<br />

transport du décors : 0,76 € par km au départ <strong>de</strong> Reims<br />

transport aller et retour SNCF en <strong>de</strong>uxième classe <strong>de</strong> 3 personnes au départ <strong>de</strong><br />

Paris et 3 personnes au départ <strong>de</strong> Reims<br />

Tous les prix sont soumis à une TVA <strong>de</strong> 5,5%

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