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70 la rive droite de la Viessen ; mouvements de Colaud entre Sendelbach et Dormitz, et de Mortier qui établit son avant-garde à Neuhof ; ordre d’aller relever les troupes de Mortier au débouché de Kircherzabach, alors que Mortier marche sur Forcheim… 1 er -3 septembre : formation d’un camp volant aux environs de Lauringen, avec établissement d’une garnison à Königshofen, et des éclaireurs sur toutes les routes… Envoi du colonel Merlin pour flanquer la gauche et prendre poste à Kisingen, « afin que nous soyons averti si au cas lennemis vouloit nous entamer de ce coté. […] je compte trop sur tes talents millitaires pour douter un instant qu’avec les troupes qui te reste sous tes ordres tu ne remplise pas le bout que le g al Kleber s’est proposé en te donnant ce commandement au reste si tu étoit forcé tu te retirerai sans beaucoup de deffence à la droitte du camp et à la gauche de la ville de Schweinfurt »… ; ordre de se replier sur Kissing, en raison du mouvement rétrograde de l’armée… Wetzlar 11-13 septembre : en cas d’attaque, le général Mortier devra tenir autant que possible, et s’il est forcé, se retirer par la grande route avec le général Laval ; Soult sera chargé de la défense de la gauche, qu’il devra toujours couvrir, avec le général d’Hautpoul à la tête de la cavalerie ; en cas de retraite, Grenier se retirera sur Herborn, Championnet sur Waldernbach, et Lefebvre entre ces deux divisions sur Greifenstein… Soult devra garder la trouée de Wetzlar… 16-17 septembre : ordre d’envoyer un bataillon à Salzbach et de se préparer à la retraite pour la nuit sur Grafenberg et Herborn… « Comme l’ennemis ne doutent pas que nous fassions retraitte, il faut que tu laisse filer devant ton infanterie, toute l’artillerie ensuitte la cavalerie excepté deux escadrons qui resteront pour l’arrière garde »… Etc. 278. leTTre de soldaT. L.A.S. « J. Pierre Rozier », Cassis 1 er ventose II (19 février 1794), à ses parents, à La Côte Saint-André en Dauphiné (Isère) ; 2 pages et demie in-4, adresse. 150/200 À Marseille, grâce à un camarade, il a été bien logé, faute de quoi il aurait été obligé d’aller à l’hôpital. « Quand a la Villes plattes sis devans Toullon ses dans la plus grande tranquillite posible. Je vous dirais que chaque volontaire ont 100 livre de gratifications de maime notre bataillon ont les maime japointement de sans livre par homme je vous dirais que javet besoins des sans livre car jetet sans jajans »… 279. leTTre de soldaT. L.A.S. de Pierre Piron, hussard dans le 9 e régiment, 2 e escadron, 2 e compagnie à la Grande Armée, « De la Prusse de Brêbize » 25 avril 1812, à ses parents à Paris ; 3 pages in-4, adresse, cachet postal N° 50 Grande Armée (lég. piq.). 200/300 Campagne de Russie. Partis de Schelestatt [Sélestat] le 8 février, « nous marchons toujour, nous somme en Pologne nous allons en Russie, les russe nous attende […] nous avons pas encore éprouvé de misere, les précaution et les plans de larmée sont bien pris […]. La guere sera longue, et vigoureuse »… Il évoque le pays enneigé et froid, et la pauvreté des paysans, qui ne récoltent que des pommes de terre et un peu de seigle. Cependant « aux soldats il ne manque de rien »… 280. leTTres de soldaT. 3 L.A.S. par J.C. Salles, 1809-1814, à sa mère à Évrecy (Calvados) ; 7 pages in-4, adresses. 400/500 Salles, chasseur au 18 e Régiment d’Infanterie légère, 3 e bataillon, 2 e compagnie, raconte à sa mère la bataille de la Piave, où il a été blessé. Briançon 26 août 1809, annonçant son arrivée en Savoie, « qui est un mauvais pays. <strong>Les</strong> montagnes sont encore couverte de neige ; le pain y vaux cinq sols la Livre et le vin huit sols la bouteille » ; ils vont rejoindre le dépôt à Grenoble… 25 septembre 1809, il est en garnison à Briançon pour garder des prisonniers ; il a reçu une balle dans la main ; il raconte sa campagne : « Nous avons été au feu pour la première fois le seize avril [...] cette bataille, nous avons perdu la moitié de nôtre compagnie [...] <strong>Les</strong> Autrichiens était quatre hommes contre les Français un ; nous nous somme retirez nôtre bataillon au fort de Lignagot [...] nous fumes cinq jours sans avoir de pain étant ainsy retirez. Il nous est venu du renfort [...] quand deux trompettes et un officier sont venu nous anoncer de nous rendre. Le généralle a commandez de prendre les armes de suitte ; nous avons battu l’ennemy [...] le cinq de may nous avons livrez le combat avec la plus grande vigueur ; l’ennemy battu s’est retirez avec grande précipitation à la rivière de la Piave [...] ils ont commancé par bruller le pont. Le huit, nous avons arrivez de grand matin. <strong>Les</strong> voltigeurs ont passé à la nage et ont pris dix-huit pièces de canon à l’ennemy, deux généraux et beaucoup de prisonniers. Pendant ce temps, toute l’armée françoise a passé [...] il a été conté sur le champ de bataille au nombre de trente mil mort tant d’une part que d’autre […] L’ennemy s’est retirez à Taillemainte [...] Nous avons été toujours vaincœur jusqu’à ce qu’on ay fait la bataille général où il avait quinze mil bouche à feu [...] Je me suis heureusement paré de celle là ; j’étais blessé après le Tailliamente », etc. Cherbourg 6 mars 1814, il espère avoir une permission, et dépense peu. « Je suis avec des garçons comme moy qui ont des remplaçant [...] celuy qui a le moyen, peut se faire remplacé pour 45 fr »... 281. jean-guillaume locré (1758-1840) juriste, secrétaire général du Conseil d’État. L.S., Paris 29 prairial II (17 juin 1794), à M. Perregaux ; 3/4 page in-4, en-tête Le Secrétaire général du Conseil d’État, vignette (cachet de la collection Gabriel de Broglie). 30/40 « Le rapport sur les conflits dont vous me parlez […] a été renvoyé hier par le Consul au Conseil d’État. Je l’ai transmis à la Section de Législation »… 282. loIr-eT-cher. P.S. par Louis Chicoilet de Corbigny, préfet de Loir et Cher, Blois 21 janvier 1807 ; 1 page in-plano en partie impr., grande et belle vignette gravée par Duplessi-Bertaux et P.P. Choffard d’après un dessin de Mme Desparanches, cachet encre. 150/200 Commission d’adjoint à la mairie de Montrichard en faveur du sieur Soudée-Malvault, sous réserve de faire « entre les mains du Préfet le serment prescrit par le Senatus-Consulte organique du 28 floréal an 12 »…