SOIGNE
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© Shutterkstock<br />
La lumière bleue<br />
des écrans est-elle nocive ?<br />
Les LED (ou diodes<br />
électroluminescentes)<br />
diffusent une lumière très vive<br />
et à dominante bleue,<br />
d’une fréquence inférieure<br />
à 450 nanomètres. Utilisées<br />
notamment pour les écrans<br />
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(ordinateurs, tablettes…),<br />
elles sont plus toxiques<br />
pour la rétine que les ampoules classiques. Il est conseillé de limiter<br />
le temps d’exposition, notamment pour les enfants, car leur cristallin,<br />
plus clair, filtre moins bien le bleu. Cette lumière bleue est aussi<br />
soupçonnée par les spécialistes de perturber les rythmes biologiques<br />
en agissant sur une zone précise du cerveau. Mieux vaut ne pas s’y exposer<br />
dans la demi-heure ou l’heure précédant le coucher et privilégier plutôt<br />
les lumières orangées, de type halogène, qui favorisent l’endormissement.<br />
et chronobiologiste à l’Inserm, à Lyon.<br />
Ce phénomène récurrent, qui survient<br />
généralement en hiver, n’est pas une<br />
« vraie » dépression, au sens psychiatrique,<br />
mais concerne plutôt l’humeur.<br />
Il se traduit par une sensation permanente<br />
de fatigue et une tendance à vouloir<br />
consommer davantage d’aliments<br />
gras et sucrés, avec une prise de poids<br />
associée. « Ce trouble est vraisemblablement<br />
lié à une mauvaise synchronisation<br />
de notre horloge biologique », précise<br />
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Claude Gronfier. Pour « remettre la pendule<br />
à l’heure », il conseille de s’exposer<br />
le plus souvent possible à la lumière<br />
naturelle et de pratiquer une activité<br />
physique. La luminothérapie, encadrée<br />
par un médecin, peut éviter la prise<br />
d’antidépresseurs. Des séances de 20<br />
à 30 minutes pendant deux semaines<br />
à une puissance de 10 000 lux sont<br />
préconisées. À titre de comparaison, la<br />
lumière extérieure par beau temps est<br />
de 100 000 lux, celle d’une pièce éclairée<br />
LEMUTUALISTE DÉCEMBRE 2015 PAGE 7<br />
artificiellement de seulement 200 à<br />
300 lux. « Des études montrent maintenant<br />
que certaines dépressions qui ne<br />
sont pas saisonnières peuvent être traitées<br />
par luminothérapie, dont la dépression<br />
chez le sujet âgé », ajoute-t-il.<br />
Améliorer la qualité<br />
du sommeil… et l’éveil<br />
L’alternance jour-nuit orchestre la<br />
sécrétion de mélatonine, l’hormone<br />
du sommeil. Cette hormone, produite<br />
par l’épiphyse, ou glande pinéale,<br />
est secrétée dès le coucher du soleil<br />
et pendant la nuit. L’exposition à la<br />
lumière le soir retarde la production de<br />
mélatonine (voir encadré ci-contre).<br />
Une exposition lumineuse le matin va<br />
au contraire avancer l’horloge, ce qui<br />
favorisera ensuite l’endormissement.<br />
Des études menées par la Nasa ont<br />
démontré l’influence de la lumière sur le<br />
sommeil et la vigilance des astronautes.<br />
Confrontés à des niveaux de lumière<br />
très faibles dans la navette spatiale et<br />
dans la station spatiale internationale,<br />
ces derniers connaissaient en effet des<br />
troubles du sommeil, de la vigilance et<br />
aussi des problèmes gastro-intestinaux.<br />
Ces études ont montré qu’une exposition<br />
à la lumière brève mais répétée, de<br />
15 minutes, toutes les 45 à 60 minutes,<br />
par exemple, était bénéfique.