Les nouveaux... - Club Alpin Suisse Section Jaman
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ferrata. Revêtus du casque, du baudrier<br />
et d’une longe, nous voici prêts à faire<br />
une ascension de 1300m. Pendant<br />
presque 5h, les 10 s’encouragent, se<br />
conseillent, tout en profitant du vide<br />
et de la vue.<br />
Wanni nous accueille à bras ouverts<br />
dans sa cabane. Revigorés, affamés et<br />
assoiffés, nous prenons notre deuxième<br />
festin du jour. Wanni voulant nous<br />
offrir une nuit douce et reposante, il<br />
sert lors du repas un fameux breuvage.<br />
Quel fut son effet! Yves et Véronique<br />
sombrent dans les bras de Morphée,<br />
l’un sur la table et l’autre avant d’avoir<br />
le temps d’éteindre sa frontale sur<br />
son front!!! Le lendemain matin, ce<br />
sont les enfants qui nous racontent<br />
les effets de ce fameux breuvage.<br />
<strong>Les</strong> rires nous accompagneront toute<br />
la journée et plus longtemps encore,<br />
rien qu’au souvenir de cette soirée!!<br />
Ayant compris qu’un soleil accablant<br />
pouvait rendre notre ascension<br />
difficile, Wanni nous souffle cette fois<br />
un petit air frais. Au pied de la voie G<br />
sur l’arête sud-ouest, par cordées de<br />
3-4, nous entamons l’ascension. Nos<br />
pas encordés sont impressionnants<br />
depuis le bas puis depuis le haut,<br />
mais il n’y a que des bonnes prises,<br />
du beau gneiss solide. «Chute de<br />
pierre!» nous prévient Wanni. Antonin<br />
a juste le temps de se protéger, sans<br />
paniquer. Une dizaine de longueurs<br />
plus loin, 3001 m plus haut, nous voici<br />
au sommet du Wiwannihorn.<br />
Toujours encordés, nous entamons<br />
la descente ou, devrais-je dire, la<br />
désescalade sur le fil de l’arête ouest.<br />
Ronald nous communique son savoirfaire<br />
et sa grande expérience des<br />
terrains alpins. Wanni nous rassure<br />
pas après pas! «C’est ici que se fera le<br />
rappel» , dit Ronald. Nous regardons<br />
50m plus bas. Un peu anxieux mais<br />
surtout excités, nous descendons<br />
en rappel un par un et un peu<br />
maladroitement cette paroi. Triste de<br />
nous voir partir, Wanni sanglote. Une<br />
pluie légère nous accompagne jusqu’à<br />
la cabane (2471m). Mais pour nous<br />
30 JAMAN<br />
permettre de savourer ces dernières<br />
trois heures sur le chemin du retour<br />
par les alpages et la forêt de mélèzes,<br />
ses larmes se sèchent bien vite. C’est<br />
plutôt les systèmes d’arrosage en<br />
nombre impressionnant, qui menacent<br />
de nous arroser au passage!<br />
Bienvenue à Ausserberg, le village aux<br />
mille lances! Si nos jambes ne sont pas<br />
mécontentes de s’arrêter à 1008m, il y<br />
a bien d’autres aventures/histoires à<br />
vivre/relater dans la région de Wanni.<br />
Valérie<br />
Dimanche 13 novembre<br />
2011 - Aiguilles de Baulmes<br />
(+730/-1040m)<br />
n Un panorama à couper le souffle<br />
n Une ambiance fringante<br />
n Un verre bien mérité à l’Hôtel de<br />
l’Ours de Vuiteboeuf<br />
Rendez-vous 8h15 sur le quai 1 de<br />
la gare de Vevey. Nous sommes 10<br />
participants au total : Peter, Pierre,<br />
Mireille, Alvaro, Valérie, Céline,<br />
Nicolas, Lucie, Calîna et bien sûr<br />
Isabelle, notre cheffe de course.<br />
Le dernier train nous dépose à la très<br />
petite mais très charmante gare de<br />
Trois-villes, d’où nous commençons<br />
notre course. La météo est quelque<br />
peu décourageante, car nous nous<br />
trouvons dans un épais brouillard. Mais<br />
nous gardons espoir d’y voir quelque<br />
chose une fois que nous aurons gagné<br />
en altitude.<br />
Nous entamons tranquillement notre<br />
ascension, alternant à tour de rôle les<br />
enfilages et les retirages de pulls et<br />
vestes. Il faut dire que la température<br />
est plutôt capricieuse. Nous n’oublions<br />
pas non plus de nous retourner de<br />
temps à autre pour voir si Mireille,<br />
notre voiture balai, nous suit toujours.<br />
Il faut dire qu’il n’est pas facile de<br />
marcher quand on passe son temps à<br />
barjaquer...<br />
Autour des 10h30, nous avons terminé<br />
la «montée transpirante» et arrivons