Un Japonais à Yverdon - Yonex

Quelles entreprises en font partie?
Toutes les grosses entreprises sont
représentées – le télécom NTT,
Sanyo et encore bien d’autres. Pour
les différentes entreprises, il y a beaucoup
de prestige (très important au
Japon), d’honneur et naturellement
aussi un peu de relations publiques à
en retirer.
Existe-t-il aussi une sorte d’interclubs
pour les joueurs amateurs?
Non, cela n’existe malheureusement
pas au Japon. C’est dommage
d’ailleurs. A la place, il y a des petits
tournois dans les différents quartiers
et dans les arrondissements des
villes. Ils ont toujours lieu le dimanche.
Mais un championnat interclub
régulier ne se déroule que pour les
équipes de haut niveau mentionnées.
Et où jouent les amateurs? Dans des
centres de badminton ou dans les
salles de sports des écoles comme
en Suisse?
Chez nous, il n’y a malheureusement
pas autant de centres de badminton
accessibles au public par personne
comme chez vous. La plupart des
gens joue dans de petites salles de
gymnastique multifonctionnelles, elles
sont souvent situées au deuxième
étage d’un grand bâtiment. On paie
une entrée auprès du concierge,
environ 3 francs par heure et par
personne.
Malgré le fait que les entreprises
entretiennent leurs propres équipes,
le badminton est un sport très populaire,
non?
Oui, c’est vrai – et il le devient de
plus en plus, spécialement depuis les
grands succès aux Championnats du
Monde ces dernières années. Nous
avons de très bons doubles dames et
doubles messieurs. Aux Championnats
du Monde 2007, nous avons
remporté 2 médailles de bronze.
Notre entraîneur national, Park
Joo-Bong de Corée, est une pointure.
Il a été champion olympique en 1992
en double messieurs. Mais le badminton
n’est pas le sport n°1. Nous les
Japonais, nous aimons beaucoup le
baseball et la lutte de sumo.
Est-ce que vous avez ça en Suisse?
Pas vraiment – mais nous sommes forts à
la lutte. Mais d’ailleurs comment cela se
passe-t-il dans la vie quotidienne?
Quelles sont les différences entre le
Japon et la Suisse?
Au Japon, nous avons énormément de
centres commerciaux et de magasins
d’alimentation, en Suisse je ne connais
que la Coop et la Migros. Ma femme et
Takahiro avec sa femme Keiko
devant le centre de badminton
d’Yverdon où il donne beaucoup
d’entraînements de badminton.
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moi ne sommes pas habitués aux nombreux
mets avec des pommes de terre. Mais par
contre, la bière est beaucoup moins chère
qu’au Japon.
Tu bois de la bière?
Seulement très rarement – j’aime bien plus
le chocolat. Il en a teeeeellement ici!
Que penses-tu des gens en Suisse?
Ma femme et moi avons beaucoup d’amis
et nous nous sentons très bien. Ce n’est
qu’au début que j’ai eu des problèmes pour
respirer.
Comment cela se fait-il? L’air est très propre
en Suisse.
Oui bien sûr, mais Tokyo est tout juste
au-dessus du niveau de la mer – et ici en
Suisse nous sommes à plusieurs centaines
de mètres au-dessus. C’est ce qui m’a posé
problème au départ – mais maintenant ça
va très bien. J’ai encore du souffle dans les
sets décisifs!
Takahiro en action pour l’Union
Yverdon-les-Bains/Badminton
Lausanne en ligue nationale A.
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Rédaction: Michael Dickhäuser, Philipp Kurz
Impréssion: Stämpfli, Berne