piano Née à Osaka, Momo Kodama étudie au Conservatoire de Paris avant de remporter le Concours de Munich à l'âge de 19 ans. © Marco Borggreve Momo Kodama entre Orient et Occident Le 17 mai – Théâtre des Champs-Élysées Chopin : Concerto pour piano n° 2 en fa mineur Orchestre de Chambre de Paris, Lawrence Foster (direction) Renommée pour ses interprétations de musique d’aujourd’hui, la pianiste Momo Kodama entretient avec Chopin une relation privilégiée. On la retrouve aux côtés de l’Orchestre de Chambre de Paris dans le juvénile Concerto N° 2 du compositeur polonais. De l’Empire du Soleil levant, Momo Kodama possède la finesse exquise et la politesse feutrée bien qu’elle ait dû quitter son pays natal à l’âge de un an pour venir en Occident eu égard à la profession de son père : « J’ai l’occasion de me produire souvent au Japon à la manière d’un échange entre l’Orient et l’Occident sans avoir l’intention d’y vivre en permanence. » Berlin, et surtout Paris – où elle habite aujourd’hui – ont été ses havres pianistiques : « J’ai appris le 10 cadences mai 2016 piano dès l’âge de trois ans et rencontré Germaine Mounier, immense pédagogue qui m’a aidée à intégrer le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 1985 à treize ans. Cela a représenté pour moi une expérience unique qui m’a permis de m’initier au grand répertoire mais également à la musique française à travers Debussy, Ravel, Messiaen pour qui j’ai une admiration sans bornes. » Familière des grands voyages messiaenesques (elle a enregistré les Vingt Regards sur l’Enfant Jésus, interprété le Catalogue d’oiseaux à La Meije en 2013), cette interprète aime traverser les continents sur le plan musical ; en 2013, un album intitulé La Vallée des Cloches (chez ECM) rassemblait des œuvres de Ravel, Takemitsu et Messiaen à la manière d’une profession de foi. Sensible à la création contemporaine (Jörg Widmann, son compatriote Toshio Hosokawa dont elle a créé un cycle d’Études pour piano), elle manifeste la même intimité avec le romantisme de Schumann et Chopin : « Adolescente, j’écoutais en boucle les Valses par Dinu Lipatti, mais je garde toujours la même admiration pour Alfred Cortot et surtout pour Samson François qui représente un exemple de liberté, d’improvisation, sans pour autant s’éloigner de l’authenticité de la partition. » De ses rencontres avec Murray Perahia, András Schiff ou Tatiana Nikolaïeva, elle garde un souvenir ému car ils ont contribué à affermir sa personnalité dans des registres très différents. Au TCE, elle renoue une collaboration avec le chef américain Lawrence Foster qu’elle connaît bien : « Je me suis déjà produite avec lui dans des concertos de Mozart ou de Martinu. J’apprécie son ouverture d’esprit, sa flexibilité et son instinct musical. Dans le Concerto en fa mineur de Chopin qui demande beaucoup de finesse, de transparence quasi mozartienne, il est le partenaire rêvé. » Avec sa sœur aînée Mari qui mène également une carrière de pianiste remarquée, elle pratique l’art de faire de la musique ensemble : « Mari vit aussi à Paris, ce qui facilite les contacts même si nous menons séparément notre vie professionnelle. Nous préparons actuellement un enregistrement de musique de ballet russe transcrite par Arensky, Rachmaninov… » Entretemps, elle se produira à Berlin pour une création de Christian Mason, et en juin, cerise sur le gâteau, l’Orangerie de Bagatelle l’accueillera au Festival Chopin. • Michel Le Naour
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