Couverture

C’est votre premier roman, mais j’ai vu que
vous écriviez aussi des nouvelles. Pouvezvous
nous en parler ?
Alors je ne considère pas que « j’écris des nouvelles
», comme ça, au présent simple : j’en écris
très peu, à des intervalles très longs.
Les 24 h de la nouvelle m’obligent à en pondre au
moins une par an, pas toujours de très bonne qualité.
En dehors de ce cadre, j’ai dû en écrire trois
autres en quoi, dix ans ?
Ça ne fait pas de moi une nouvelliste, loin de là.
Mais c’est parce que je suis incapable de faire
court : presque à chaque fois que j’essaie d’écrire
une nouvelle, ça dégénère en roman.
Comment est apparue l’envie d’écrire un roman ?
D’aussi loin que je me souvienne,
j’ai toujours aimé les livres et les histoires. Ma mère nous a raconté des histoires
pendant toute mon enfance, et elle nous emmenait à la bibliothèque de
quartier une fois par semaine alors que mon frère et moi ne savions pas encore
lire. Elle et mon père m’ont toujours acheté plein de livres. J’ai chipé « Harry
Potter » à mon père l’année où j’ai appris à lire, c’est vraiment à partir de là
que j’ai commencé à dire que je voulais être écrivain.
Je crois que le premier livre que j’ai écrit, c’était pour un projet sur les Indiens
alors que j’étais en maternelle. Ça m’a beaucoup plu, j’en ai fait deux
autres toute seule dans les années qui ont suivi, à la maison. Je dessinais les
illustrations, ou alors je demandais à mon père de le faire, je dictais l’histoire
à mes parents, et ma mère fixait les pages ensemble pour que ça ressemble à
un livre.
Et puis un jour, je suis rentrée de l’école, il y avait notre premier ordinateur
dans le salon. J’ai découvert le traitement de texte. Mes projets ont triplé de
volume, et j’ai écrit mon premier roman à douze ans. Ce devait être le premier
tome d’une trilogie, un truc ridicule dont les trois quarts des idées avaient été
volés à mes lectures de l’époque.
Mais j’y ai pris goût, et je n’ai pas arrêté depuis.
Les Rebelles-Webzine | 93