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L'événement en ce mois de septembre pour des<br />
millions d’enfants et <strong>le</strong>urs famil<strong>le</strong>s est la rentrée scolaire !<br />
Peut-on i<strong>mag</strong>iner que la rentrée de 2016 soit si différente<br />
que cel<strong>le</strong> d’il y a un sièc<strong>le</strong>, voire plus ?<br />
Les témoignages personnels sont inexistants dans <strong>le</strong>s<br />
fonds d’archives, mais la <strong>le</strong>cture des documents administratifs<br />
et <strong>le</strong>s études menées nous orientent.<br />
Tout d’abord, depuis l’instauration de l’éco<strong>le</strong> laïque pour<br />
tous, symbolisée par <strong>le</strong>s lois de Ju<strong>le</strong>s Ferry en 1881-1882,<br />
mise en place par la III e République pour porter son message<br />
d’alphabétisation, <strong>le</strong>s périodes de vacances sont<br />
fluctuantes. Les premières vacances d’été datent de 1231<br />
sous <strong>le</strong> pape Grégoire II et s’appel<strong>le</strong>nt « <strong>le</strong>s vendanges ».<br />
En effet, depuis <strong>le</strong> Moyen âge, <strong>le</strong>s paysans ont toujours<br />
besoin des bras de <strong>le</strong>urs enfants pour mener à bien <strong>le</strong>s<br />
moissons puis <strong>le</strong>s vendanges. Au XIX e sièc<strong>le</strong>, cette éco<strong>le</strong><br />
du peup<strong>le</strong> s’adapte pour faire venir à el<strong>le</strong> des enfants dont<br />
ce n’est pas encore <strong>le</strong>s habitudes. L’évolution fulgurante<br />
de la société au XX e viendra encore bou<strong>le</strong>verser ce rythme.<br />
Ce qui au premier abord, semb<strong>le</strong> immuab<strong>le</strong>, c’est l‘investissement<br />
d’une commune dans <strong>le</strong>s établissements à sa<br />
charge, à savoir <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s dites « communa<strong>le</strong>s ». Si la loi<br />
Guizot de 1833 rend obligatoire pour chaque commune<br />
de plus de 500 habitants la création d’une éco<strong>le</strong> publique<br />
pour garçons, il faut attendre 1850 pour que cette obligation<br />
soit étendue aux fil<strong>le</strong>s. Pour autant, l’action communa<strong>le</strong><br />
en faveur de la construction d’établissements<br />
scolaires est bien plus ancienne et dans certaines petites<br />
communes, il n’existe qu’une classe unique. Les délibérations<br />
du conseil municipal, <strong>le</strong>s budgets communaux,<br />
<strong>le</strong>s plans d’établissements ou de matériels scolaires sont<br />
autant de témoignages de l’implication d’une commune<br />
sur cette question. Les frais de personnels du corps enseignant<br />
sont éga<strong>le</strong>ment à la charge des communes en ce<br />
début de XX e sièc<strong>le</strong>.<br />
Les documents témoignent éga<strong>le</strong>ment du dérou<strong>le</strong>ment<br />
de l’année scolaire à travers <strong>le</strong>s listes d’élèves inscrits dans<br />
<strong>le</strong>s classes, <strong>le</strong> programme enseigné aux enfants, dont on<br />
s’aperçoit que certaines matières sont propres aux garçons<br />
ou aux fil<strong>le</strong>s, et enfin la remise des diplômes de fin<br />
d’année.<br />
Notions d’agriculture<br />
et d’horticulture cours<br />
élémentaire et cours<br />
moyens, éd. Hachette, 1895.<br />
Ouvrage scolaire,<br />
AMT 1R8/500.<br />
29<br />
Tarbes <strong>le</strong> <strong>mag</strong> n°170 - septembre 2016
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