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<strong>POUR</strong> <strong>UNE</strong> <strong>REFONDATION</strong> <strong>DE</strong><br />
<strong>NOTRE</strong> <strong>POLITIQUE</strong> <strong>FAMILIALE</strong><br />
ET UN RENFORCEMENT <strong>DE</strong>S<br />
<strong>POLITIQUE</strong>S <strong>DE</strong> SOLIDARITÉ<br />
FILLON2017.FR
FILLON2017.FR<br />
<strong>POUR</strong> <strong>UNE</strong> <strong>REFONDATION</strong> <strong>DE</strong> <strong>NOTRE</strong> <strong>POLITIQUE</strong> <strong>FAMILIALE</strong><br />
ET UN RENFORCEMENT <strong>DE</strong>S <strong>POLITIQUE</strong>S <strong>DE</strong> SOLIDARITÉ<br />
La politique familiale est au cœur de notre pacte républicain. En effet, la famille est le premier<br />
lieu où s’exercent les valeurs de solidarité, le lien entre générations et le lien entre l’individu et le<br />
collectif. La famille est le creuset dans lequel chacun se construit.<br />
La famille est une institution à laquelle les Français sont très attachés. Entre sphère publique<br />
et sphère privée, elle est un pilier majeur de notre société, le premier lieu de socialisation et<br />
d’éducation de l’enfant. Au-delà de l’enfance, les difficultés que connaissent de nombreux jeunes,<br />
lors de leur entrée dans la vie active, et l’allongement de la durée de vie des grands-parents pèsent<br />
de plus en plus sur la famille qui doit assurer ce rôle de solidarité de plus en plus longtemps.<br />
Ainsi certaines familles doivent soutenir simultanément des enfants jusqu’à l’âge adulte et des<br />
grands-parents en situation de dépendance. S’ajoute à cela l’impératif de solidarité de long terme<br />
pour les familles confrontées au handicap d’un des leurs.<br />
Si la notion de famille a connu des métamorphoses, elle reste dans son évolution une institution<br />
fondamentale de la société qu’il s’agit de préserver, tout en respectant le choix des personnes.<br />
En effet, il ne s’agit pas d’imposer un modèle familial mais de créer un environnement favorable à<br />
toutes les familles pour qu’elles puissent remplir pleinement leur rôle, au cœur de notre société.<br />
La politique menée depuis 2012 a remis en cause les fondements de notre politique<br />
familiale.<br />
Le gouvernement actuel avait affiché deux priorités : un recentrage des aides vers les familles<br />
les plus démunies et le développement des services d’accueil de la petite enfance.<br />
La réforme de 2013 visait l’annulation du déficit de la branche famille à l’horizon de 2017 et<br />
affichait la priorité au recentrage vers les familles à faibles revenus : baisse du plafond de réduction<br />
d’impôt liée au quotient familial et du montant d’allocations liées à la Paje (Prestation d’accueil<br />
du jeune enfant), augmentation des suppléments familiaux accordés aux familles à faible revenus.<br />
En 2014, les allocations familiales ont été soumises à condition de ressources.<br />
Parallèlement, un plan de développement des services d’accueil de la petite enfance prévoyait<br />
la création de 275 000 places d’ici 2018. Le plan de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion<br />
sociale complétait ce dispositif avec l’objectif de renforcer l’accès aux places d’accueil des familles<br />
défavorisées en fixant à 10 % la part des enfants de familles vivant sous le seuil de pauvreté devant<br />
être accueillis dans ces services.<br />
Au-delà des priorités affichées par le gouvernement, l’effort très important demandé aux classes<br />
moyennes n’a pas, en réalité, profité aux familles les plus modestes. L’abaissement par deux fois<br />
(2013 et 2014) du plafond du quotient familial a eu pour conséquence de pénaliser de nombreuses<br />
familles, cette pénalisation étant d’autant plus importante qu’elles ont plus d’enfants 1 . Et surtout,<br />
la nature même de la politique familiale a été remise en question, la mise sous condition<br />
de ressources des allocations familiales l’orientant vers une politique de soutien aux revenus, en<br />
complément des minima sociaux, au détriment d’une politique de redistribution horizontale en<br />
direction de l’ensemble des familles. Quant au plan de développement des services d’accueil, ses<br />
objectifs sont loin d’être atteints.<br />
1<br />
Le plafond du quotient familial avait déjà été abaissé en 1998 par le gouvernement Jospin en échange de la renonciation à la mise sous conditions de ressources des allocations<br />
familiales
FILLON2017.FR<br />
<strong>POLITIQUE</strong> <strong>FAMILIALE</strong> : REVENIR AUX<br />
FONDAMENTAUX<br />
La politique familiale française vise à concilier le<br />
maintien d’une natalité dynamique et un taux<br />
relativement élevé d’activité professionnelle<br />
des femmes. Elle avait permis, jusqu’en 2014, de<br />
maintenir un taux de fécondité élevé puisque la<br />
France est, juste après l’Irlande, l’Etat au sein de<br />
l’Union européenne dans lequel ce taux est le<br />
plus fort. Or le dynamisme démographique est<br />
un facteur important de croissance en même<br />
temps qu’il est un gage d’avenir. L’équilibre, remis<br />
en cause sous le quinquennat actuel, doit être<br />
restauré et la baisse récente du taux de fécondité<br />
doit être stoppée.<br />
Il faut pour cela revenir aux orientations suivantes :<br />
• Garder à la politique familiale toute sa<br />
spécificité, au sein des politiques sociales,<br />
de redistribution horizontale en faveur<br />
des personnes qui assument une charge de<br />
famille tenant compte du coût de l’enfant<br />
et pas des revenus de la famille (solidarité<br />
entre ménages sans enfants et ménages avec<br />
enfants) 2 ;<br />
• Prendre avant tout en considération<br />
l’intérêt de l’enfant. La règle depuis 1945<br />
est de traiter de manière identique tous les<br />
enfants quel que soit le statut de leurs parents<br />
ou le caractère de la filiation. C’est la notion<br />
d’enfant à charge qui ouvre le bénéfice de<br />
ces prestations. C’est l’intérêt de l’enfant qui<br />
doit être le fil conducteur de nos politiques<br />
publiques ;<br />
• Garantir l’égalité sociale et professionnelle<br />
entre hommes et femmes ;<br />
• Aider les familles les plus vulnérables.<br />
La politique familiale représente un enjeu<br />
financier total de l’ordre de 100 milliards d’euros.<br />
Les besoins en financement d’autres secteurs de la<br />
protection sociale (dépendance, retraites, santé...)<br />
rendent impossible, dans les prochaines années,<br />
une augmentation de cette enveloppe. Comme<br />
nous l’avions déjà souligné avant 2012, tout<br />
passe par une meilleure efficience des dépenses<br />
existantes.<br />
La politique familiale que je veux promouvoir<br />
repose sur le principe de liberté – responsabilité<br />
qui est au cœur de mon projet.<br />
Les propositions :<br />
• L’enveloppe financière consacrée à la<br />
politique familiale sera préservée. La<br />
politique familiale retrouvera sa logique de<br />
compensation de la charge liée à l’éducation<br />
d’enfants. Il n’y aura ni individualisation des<br />
droits, ni remise en cause du quotient familial.<br />
• L’universalité des allocations familiales<br />
sera rétablie, en revenant sur la modulation<br />
décidée par le gouvernement actuel. Les<br />
allocations familiales seront donc à nouveau<br />
versées à toutes les familles. Cette mesure<br />
s’accompagnera d’un relèvement du plafond<br />
du quotient familial à 3000 euros de façon à<br />
éviter que soit repris par l’impôt le bénéfice<br />
de ces allocations. Il faut en effet mettre fin<br />
à la surimposition dont ont été victimes<br />
depuis 4 ans les classes moyennes et tout<br />
particulièrement les familles nombreuses.<br />
• Le contrat de responsabilité parentale<br />
supprimé en janvier 2013 sera rétabli afin<br />
de permettre la suspension des allocations<br />
familiales en cas d’absentéisme ou de<br />
comportements irrespectueux des valeurs<br />
fondamentales de la République.<br />
• Le cadre de définition de la famille sera<br />
précisé. S’il est bien entendu indispensable<br />
de défendre les valeurs familiales qui<br />
fondent notre société il est aussi nécessaire<br />
de prendre en comptes ses évolutions.<br />
En tout état de cause, il n’est ni opportun,<br />
ni souhaitable de rouvrir un débat mal<br />
engagé en 2012 par le pouvoir actuel et<br />
qui a eu pour effet de fracturer la société<br />
française. En revanche, il n’est pas question<br />
de suivre ceux qui cherchent avec cette loi<br />
à étendre le champ de l’assistance médicale<br />
à la procréation (AMP) et à ouvrir la voie à<br />
la gestation pour autrui (GPA). Nous ne<br />
2<br />
Une récente étude de la direction du Trésor a montré que « les familles avec un ou deux enfants ont en moyenne un niveau de vie inférieur de 11 % environ à celui d’un ménage sans enfants et que pour<br />
les familles de trois enfants et plus cet écart est de 26%. Après impôts et transferts sociaux cet écart demeure encore de 7% pour les familles ayant un ou deux enfants et de 15 % pour les familles ayant trois<br />
enfants et plus. » Encore cette étude a-t-elle été réalisée avant la mise sous conditions de ressources des allocations familiales. Depuis l’entrée en vigueur de cette mesure, la situation s’est probablement<br />
aggravée. Lettre « Trésor-Eco » n° 142- Janvier 2015
FILLON2017.FR<br />
reviendrons pas sur le cadre juridique défini<br />
par les lois Bioéthique de 1994 : l’AMP restera<br />
interdite aux couples de femmes 3 et aux<br />
femmes seules ; la GPA restera interdite à tous<br />
et les sanctions pénales sur le recours ou la<br />
promotion de la GPA seront renforcées.<br />
En effet, elle constitue une marchandisation<br />
du corps de la femme qui est intolérable et<br />
j’entends conduire une action au niveau<br />
international en faveur de l’abolition<br />
de la GPA.<br />
Concernant la loi Taubira, j’ai toujours<br />
dit qu’une simple abrogation n’était pas<br />
possible. Mais, sans remettre en cause le<br />
principe du mariage des couples de même<br />
sexe, les règles concernant la filiation doivent<br />
être réexaminées, car il y va de l’intérêt de<br />
l’enfant et cela prévaut pour moi sur toute<br />
autre considération. Je sais que le monde<br />
d’aujourd’hui amène à une grande diversité<br />
de situations. Je sais aussi que des couples<br />
homosexuels accueillent des enfants avec<br />
amour. Mais il ne me paraît pas légitime que la<br />
loi permette de considérer qu’un enfant est fils<br />
ou fille, de manière exclusive, de deux parents<br />
du même sexe. Sa filiation au sens biologique<br />
du terme, à l’égard d’un père et d’une mère,<br />
ne doit donc plus pouvoir être effacée<br />
par une adoption plénière. C’est pourquoi<br />
je propose, évidemment sans caractère<br />
rétroactif, une réécriture de la loi Taubira<br />
sur ce point, en concertation avec toutes<br />
les associations concernées. La règle serait<br />
ainsi posée que la filiation ne peut être<br />
établie de manière exclusive qu’à l’égard<br />
de deux parents de sexes différents. En<br />
revanche, les parents de même sexe pourront<br />
toujours recourir aux adoptions simples<br />
qui, selon l’appréciation du juge, peuvent<br />
correspondre à l’intérêt de l’enfant.<br />
Dans le cadre de la concertation avec toutes<br />
les parties prenantes, il faudra s’interroger plus<br />
globalement sur les évolutions nécessaires<br />
de notre droit de l’adoption, notamment au<br />
regard du droit à l’accès aux origines pour les<br />
enfants adoptés.<br />
• Un congé parental d’éducation modulable<br />
sera mis en place dans le cadre du compte<br />
personnel d’activité. La réforme du<br />
congé parental avec le remplacement du<br />
complément de libre choix d’activité par la<br />
prestation partagée d’éducation de l’enfant<br />
sera évaluée afin d’en apprécier l’impact<br />
éventuel sur les modes de garde et sur<br />
l’activité des femmes concernées. Si cela est<br />
nécessaire, l’obligation d’une prise successive<br />
du congé parental par les deux parents sera<br />
assouplie.<br />
• L’enjeu de la garde d’enfant est central<br />
afin de permettre aux femmes de concilier<br />
vie familiale et vie professionnelle.<br />
L’accueil de la petite enfance sera renforcé<br />
en respectant le libre choix des familles entre<br />
la garde dans des structures collectives, ou la<br />
garde à domicile via les assistants maternels.<br />
Le recours aux formules de gardes souples<br />
comme, par exemple, des garderies où<br />
l’enfant peut être accueilli pendant quelques<br />
heures, ou certains jours, sera développé. Il en<br />
sera de même pour les maisons d’assistants<br />
maternels. Cet accueil de la petite enfance<br />
sera favorisé en harmonisant et en simplifiant<br />
les normes d’hygiène et de sécurité dans<br />
laquelle ces gardes peuvent s’exercer. Les<br />
collectivités territoriales assureront la mise en<br />
place de schémas territoriaux d’accueil de la<br />
petite enfance adaptés à la situation locale.<br />
• La réglementation pour l’ouverture de<br />
crèches et halte garderies sera assouplie :<br />
Une simplification des exigences de<br />
formation du personnel et des contraintes<br />
réglementaires actuelles pour l’ouverture des<br />
établissements d’accueil des jeunes enfants<br />
(EAJE) sera engagée.<br />
• L’enveloppe des aides fiscales et sociales<br />
destinées aux particuliers-employeurs<br />
pour les emplois familiaux sera maintenue :<br />
aides financières directes, exonération ou<br />
allègement de charges de charges sociales,<br />
aides fiscales comme les réductions et crédits<br />
d’impôt.<br />
<strong>POUR</strong> <strong>UNE</strong> MEILLEURE PRISE<br />
EN CHARGE <strong>DE</strong> LA DÉPENDANCE<br />
Encourager le financement de la dépendance<br />
par l’assurance<br />
Si rien n’est fait, l’accroissement de la<br />
dépendance des personnes âgées pourrait<br />
à terme fortement peser sur les familles.<br />
Toutefois, le risque lié à la dépendance s’il<br />
3<br />
Conformément au cadre fixé par la Cour de Cassation dans ses avis du 22 septembre 2014, l’épouse de la mère pourra adopter l’enfant de celle-ci.
FILLON2017.FR<br />
est réel, ne doit pas être surestimé. En effet, si<br />
l’espérance de vie sans incapacité augmente<br />
moins rapidement que l’espérance de vie<br />
à la naissance, l’âge moyen d’entrée en<br />
dépendance augmente ; il est aujourd’hui de<br />
78 ans pour les hommes et 83 ans pour les<br />
femmes. Les personnes sont dépendantes<br />
pour une durée moyenne de 4 années. Elles<br />
sont alors souvent prises en charge par leur<br />
entourage. La charge des aidants peut ainsi<br />
être très lourde.<br />
Proposition :<br />
• Encourager la généralisation d’une<br />
couverture assurantielle dépendance<br />
privée sur une base volontaire par des<br />
contrats labellisés avec des incitations<br />
fiscales. Ces dispositifs fiscaux permettront<br />
aux particuliers de déduire de leurs impôts<br />
une part de leur cotisation à une assurance<br />
dépendance. Cette voie est préférable aux<br />
autres options possibles : rendre obligatoire<br />
la souscription d’une assurance privée est<br />
exclu ; créer un cinquième risque pris en<br />
charge par la sécurité sociale qui couvrirait à<br />
la fois le handicap et la perte d’autonomie des<br />
personnes âgées se traduirait par un surcroît<br />
de dépenses impossible à envisager en l’état<br />
actuel des finances sociales.<br />
Faire du vieillissement une priorité des<br />
politiques publiques<br />
Le vieillissement peut être anticipé et les<br />
personnes âgées peuvent définir pour<br />
elles-mêmes un projet de vie. Le maintien<br />
à domicile étant une exigence forte de<br />
toutes les personnes âgées, il faut également<br />
favoriser les aides de voisinage et d’actions<br />
intergénérationnelles permettant de les aider<br />
(accompagnement, courses etc.).<br />
Les propositions :<br />
• Harmoniser les processus d’instruction,<br />
de décision et de contrôle de l’Allocation<br />
Personnalisée d’Autonomie (APA) qui sont<br />
trop différents selon les départements.<br />
• Encourager la prévention contre toute<br />
forme de dépendance. La corrélation entre<br />
la poursuite d’une activité professionnelle,<br />
des relations sociales et le vieillissement<br />
est démontrée : plus on se maintient en<br />
activité professionnelle, plus on améliore<br />
ses fonctions cognitives, plus on diminue les<br />
risques de contracter la maladie d’Alzheimer 4 .<br />
• Lancer une grande campagne nationale<br />
pour financer la recherche sur la maladie<br />
d’Alzheimer à l’occasion de la journée<br />
mondiale contre la maladie d’Alzheimer, le<br />
21 septembre. Il faut consacrer des moyens<br />
importants à la recherche contre cette maladie<br />
qui touche près de 900 000 personnes dans<br />
notre pays.<br />
• Rendre plus facile le départ en retraite<br />
en permettant aux nouveaux retraités<br />
de jouer un rôle de conseil auprès des<br />
jeunes créateurs d’entreprise et des chefs<br />
d’entreprise. La plate-forme numérique<br />
de compétences ouverte aux retraités et<br />
demandeurs d’emploi de plus de 50 ans<br />
en serait l’instrument 5 , en liaison avec les<br />
chambres professionnelles.<br />
• Faire de l’aide aux personnes âgées une<br />
priorité de l’engagement de service civique<br />
qui pourrait alors être étendu aux plus de<br />
25 ans pour cette action spécifique, et définir<br />
une forme spécifique et souple du volontariat<br />
associatif afin d’aider les personnes âgées<br />
dans leur vie quotidienne.<br />
En plus de ces mesures, je poursuivrai la<br />
politique de revalorisation des pensions<br />
des retraités agricoles. Soucieux d’assurer la<br />
pérennité de notre système de retraites, le<br />
passage à 65 ans que je défends 6 , permettra de<br />
garantir le maintien du pouvoir d’achat des<br />
retraites car je veux assurer aux Français<br />
des pensions dignes de leurs efforts.<br />
4<br />
Source : Etude International Longevity Center sur la base des commerçants et artisans affiliés au RSI.<br />
5<br />
« Pour un new deal entrepreneurial : créer des entreprises de croissance », Janvier 2016<br />
6<br />
« Cinq engagements pour redresser nos finances publiques et libérer la croissance » Octobre 2014
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<strong>POUR</strong> <strong>UNE</strong> <strong>POLITIQUE</strong> VOLONTARISTE<br />
EN DIRECTION <strong>DE</strong>S PERSONNES<br />
HANDICAPÉES<br />
Mieux accompagner les personnes en situ<br />
ation de handicap et leur entourage<br />
Le soutien de la famille passe aussi par la prise<br />
en compte des situations de handicap pour les<br />
enfants. Les personnes handicapées adultes<br />
doivent avoir toute leur place dans notre pays. Le<br />
handicap est un enjeu de solidarité. Notre société<br />
doit être inclusive et ouverte à tous.<br />
Les propositions :<br />
• Reconnaître aux parents d’une personne<br />
handicapée un droit à la formation au<br />
moment de la découverte du handicap.<br />
Reconnaitre et favoriser une formation<br />
sur le handicap, sur les aides possibles<br />
et les traitements disponibles, améliore<br />
l’environnement et rend la vie de la personne<br />
handicapée et de sa famille plus facile.<br />
Ce droit pourra être intégré dans le Droit à<br />
la formation et dans les congés formation.<br />
• Favoriser l’accueil des élèves en situation<br />
de handicap dans les écoles ordinaires. La<br />
formation des auxiliaires de vie scolaire<br />
sera renforcée pour que cet accueil se fasse<br />
dans les meilleures conditions possibles.<br />
• Soutenir les aidants familiaux dont le rôle<br />
n’est pas assez reconnu en leur donnant<br />
un véritable statut légal et fiscal et en leur<br />
proposant une offre d’accompagnement. Le<br />
« droit au répit » des aidants familiaux doit<br />
être effectivement mis en œuvre. Cela passe<br />
par une augmentation du nombre des<br />
établissements ou des services permettant<br />
aux aidants de leur confier pour quelque<br />
temps, la personne handicapée dont elles ont<br />
la charge.<br />
• Développer le « baluchonnage » et<br />
« l’accueil temporaire » c’est-à-dire l’intervention<br />
à domicile d’une personne tierce<br />
pour quelques jours ou quelques heures<br />
comme cela est pratiqué avec succès à<br />
l’étranger.<br />
• Améliorer le fonctionnement des MDPH<br />
(maisons départementales des personnes<br />
handicapées). Le plan personnalisé de<br />
compensation établi par l’équipe pluridisciplinaire<br />
de la MDPH, à partir du projet<br />
de vie proposé par la personne handicapée,<br />
doit devenir un véritable « parcours de vie »<br />
s’adaptant aux demandes des personnes et à<br />
l’évolution de leur cadre de vie.<br />
• Assurer la mise en œuvre de l’accessibilité<br />
fixée par la loi de 2005 à 2015 et qui n’a pas<br />
été respectée. Les nouveaux délais qui ont été<br />
fixés par l’ordonnance de 2015 (3 ans pour les<br />
établissements pouvant accueillir jusqu’à<br />
200 personnes, à 6 ans, voire 9 ans pour les<br />
établissements de plus grande capacité ou<br />
encore les transports ferroviaires) doivent<br />
impérativement être tenus. Une stratégie de<br />
mise en œuvre sera mise en place avec un<br />
suivi départemental en privilégiant l’accès<br />
au transport en commun pour tous. Tout<br />
espace public doit être accessible à une<br />
personne handicapée. L’allégement des<br />
normes d’habitabilité et d’accessibilité<br />
actuelles sur les logements neufs visera<br />
à favoriser la modularité des habitats<br />
privatifs et faciliter ainsi l’intégration, ou<br />
l’inclusion, des personnes handicapées<br />
tout en permettant de diminuer le coût des<br />
constructions. Le principe de la modularité<br />
consiste à favoriser la conception d’habitats<br />
privatifs facilement modulables en fonction<br />
des handicaps de chacun. Les travaux liés à<br />
l’adaptation d’un habitat à un handicap sont<br />
la plupart du temps pris en charge par les<br />
aides actuelles qui seront pérennisées.<br />
• Assouplir le contingentement de l’aide<br />
au poste dans les entreprises adaptées<br />
pour les travailleurs handicapés dans le<br />
cadre des conventions triennales entre<br />
l’Etat et ces entreprises. Compte tenu du<br />
taux de chômage très élevé des personnes<br />
handicapées, de leur traitement social (droit<br />
au RSA, à l’AAH etc.) et des listes d’attentes<br />
qui existent, il faut revoir le contingentement<br />
actuel de façon à faciliter leur insertion en<br />
milieu professionnel ordinaire 7 .<br />
7<br />
L’aide au poste est de l’ordre de 800 euros /mois soit l’équivalent de l’AAH
FILLON2017.FR<br />
• Favoriser la formation en alternance des<br />
personnes handicapées, avec l’accompagnement<br />
d’un tuteur, validée par un diplôme.<br />
• Développer la prévention contre le suicide<br />
et les troubles mentaux pouvant générer<br />
un handicap (dépression, addictions…).<br />
La mise en place d’unités mobiles comme il<br />
en existe dans différentes collectivités 8 sera<br />
encouragée pour prévenir les risques de<br />
suicide des jeunes. Les médecins généralistes,<br />
pédiatres et infirmiers, seront sensibilisés aux<br />
risques et facteurs de troubles mentaux, afin<br />
de renforcer un diagnostic précoce.<br />
• Imposer les recommandations de la HAS<br />
aux Centres médico-psychologiques (CMP)<br />
et aux Centres de Ressources Autisme (CRA)<br />
pour la prise en charge de l’autisme. L’enjeu<br />
est majeur car, selon la HAS, un nouveau né<br />
sur 150 serait concerné par l’autisme et les<br />
troubles envahissants du développement.<br />
Nous devons améliorer la prise en charge des<br />
enfants comme des adultes atteints d’autisme,<br />
et je m’engage à poursuivre et développer la<br />
politique entamée depuis 2005 dans le cadre<br />
des plans autisme. Les recommandations de<br />
bonnes pratiques de la HAS et de l’agence<br />
nationale de l’évaluation et de la qualité des<br />
établissements et services sociaux et medico<br />
sociaux (ANESM) seront mises en œuvre car<br />
elles correspondent à l’intérêt des enfants.<br />
• Adapter la tarification à l’activité des<br />
établissements de santé afin de tenir<br />
compte de la surcharge de travail, et<br />
introduire des tarifs spécifiques pour<br />
le handicap. En effet la prise en charge<br />
financière doit prendre en compte le handicap<br />
qui peut entrainer une durée plus longue et<br />
des soins particuliers. Il en est de même en ce<br />
qui concerne la médecine libérale.<br />
LUTTER CONTRE LA TRÈS GRAN<strong>DE</strong><br />
PAUVRETÉ<br />
La guerre contre la pauvreté ne doit pas fléchir<br />
en France. Une vraie justice sociale entre tous les<br />
Français passe par un impératif de fraternité avec<br />
tous nos concitoyens touchés par des accidents<br />
de la vie et pouvant vivre dans une situation de<br />
très grande pauvreté. Aujourd’hui, 8,5 millions<br />
de personnes ont un niveau de vie inférieur ou<br />
égal au seuil de pauvreté. En outre, la pauvreté<br />
des enfants est devenue un enjeu central de nos<br />
politiques de lutte contre la pauvreté.<br />
Les propositions :<br />
• Faire adopter par le Parlement un plan<br />
d’action pluriannuel de lutte contre la<br />
pauvreté et l’exclusion. Ce Plan sera la<br />
charte de l’engagement de toute la nation sur<br />
les différents fronts de la pauvreté en France.<br />
Il sera la feuille de route de tous les acteurs de<br />
la lutte contre la pauvreté : Etat, collectivités<br />
territoriales, organismes de sécurité sociale,<br />
bailleurs sociaux, associations. L’allocation<br />
sociale unique constituera un outil efficace<br />
de lutte contre la pauvreté et d’incitation<br />
au retour à l’emploi pour celles et ceux qui<br />
le peuvent. Un référent unique, garant de<br />
la coordination de tous les intervenants<br />
sociaux, sera mis en place. Chaque personne<br />
en difficulté pourra ainsi bénéficier d’une<br />
démarche personnalisée d’accompagnement<br />
dans son parcours de vie.<br />
Nos valeurs ont pour noms liberté, égalité des chances, fraternité aussi vis-à-vis des plus humbles, les cassés<br />
de la vie… Sans la fraternité, pour reprendre ici les mots du général de Gaulle - la France s’écarterait « de sa<br />
vocation humaine au milieu de l’humanité ».<br />
Cette exigence de solidarité nous conduit, d’une part à garantir une protection sociale équitable pour tous,<br />
d’autre part à renforcer notre politique familiale.<br />
Dans notre trajectoire de redressement national, la France doit veiller à ne laisser aucun de ses enfants sur<br />
le bord du chemin car c’est tous ensemble que nous réussirons.<br />
8<br />
cf. Réseau VIGILANCE à Lille
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241, boulevard Saint-Germain<br />
75007 PARIS<br />
Tél. : 01 58 36 23 64<br />
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