POUR UNE REFONDATION DE NOTRE POLITIQUE FAMILIALE

FILLON2017.FR
POUR UNE POLITIQUE VOLONTARISTE
EN DIRECTION DES PERSONNES
HANDICAPÉES
Mieux accompagner les personnes en situ
ation de handicap et leur entourage
Le soutien de la famille passe aussi par la prise
en compte des situations de handicap pour les
enfants. Les personnes handicapées adultes
doivent avoir toute leur place dans notre pays. Le
handicap est un enjeu de solidarité. Notre société
doit être inclusive et ouverte à tous.
Les propositions :
• Reconnaître aux parents d’une personne
handicapée un droit à la formation au
moment de la découverte du handicap.
Reconnaitre et favoriser une formation
sur le handicap, sur les aides possibles
et les traitements disponibles, améliore
l’environnement et rend la vie de la personne
handicapée et de sa famille plus facile.
Ce droit pourra être intégré dans le Droit à
la formation et dans les congés formation.
• Favoriser l’accueil des élèves en situation
de handicap dans les écoles ordinaires. La
formation des auxiliaires de vie scolaire
sera renforcée pour que cet accueil se fasse
dans les meilleures conditions possibles.
• Soutenir les aidants familiaux dont le rôle
n’est pas assez reconnu en leur donnant
un véritable statut légal et fiscal et en leur
proposant une offre d’accompagnement. Le
« droit au répit » des aidants familiaux doit
être effectivement mis en œuvre. Cela passe
par une augmentation du nombre des
établissements ou des services permettant
aux aidants de leur confier pour quelque
temps, la personne handicapée dont elles ont
la charge.
• Développer le « baluchonnage » et
« l’accueil temporaire » c’est-à-dire l’intervention
à domicile d’une personne tierce
pour quelques jours ou quelques heures
comme cela est pratiqué avec succès à
l’étranger.
• Améliorer le fonctionnement des MDPH
(maisons départementales des personnes
handicapées). Le plan personnalisé de
compensation établi par l’équipe pluridisciplinaire
de la MDPH, à partir du projet
de vie proposé par la personne handicapée,
doit devenir un véritable « parcours de vie »
s’adaptant aux demandes des personnes et à
l’évolution de leur cadre de vie.
• Assurer la mise en œuvre de l’accessibilité
fixée par la loi de 2005 à 2015 et qui n’a pas
été respectée. Les nouveaux délais qui ont été
fixés par l’ordonnance de 2015 (3 ans pour les
établissements pouvant accueillir jusqu’à
200 personnes, à 6 ans, voire 9 ans pour les
établissements de plus grande capacité ou
encore les transports ferroviaires) doivent
impérativement être tenus. Une stratégie de
mise en œuvre sera mise en place avec un
suivi départemental en privilégiant l’accès
au transport en commun pour tous. Tout
espace public doit être accessible à une
personne handicapée. L’allégement des
normes d’habitabilité et d’accessibilité
actuelles sur les logements neufs visera
à favoriser la modularité des habitats
privatifs et faciliter ainsi l’intégration, ou
l’inclusion, des personnes handicapées
tout en permettant de diminuer le coût des
constructions. Le principe de la modularité
consiste à favoriser la conception d’habitats
privatifs facilement modulables en fonction
des handicaps de chacun. Les travaux liés à
l’adaptation d’un habitat à un handicap sont
la plupart du temps pris en charge par les
aides actuelles qui seront pérennisées.
• Assouplir le contingentement de l’aide
au poste dans les entreprises adaptées
pour les travailleurs handicapés dans le
cadre des conventions triennales entre
l’Etat et ces entreprises. Compte tenu du
taux de chômage très élevé des personnes
handicapées, de leur traitement social (droit
au RSA, à l’AAH etc.) et des listes d’attentes
qui existent, il faut revoir le contingentement
actuel de façon à faciliter leur insertion en
milieu professionnel ordinaire 7 .
7
L’aide au poste est de l’ordre de 800 euros /mois soit l’équivalent de l’AAH