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POUR UNE REFONDATION DE NOTRE POLITIQUE FAMILIALE

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FILLON2017.FR<br />

<strong>POLITIQUE</strong> <strong>FAMILIALE</strong> : REVENIR AUX<br />

FONDAMENTAUX<br />

La politique familiale française vise à concilier le<br />

maintien d’une natalité dynamique et un taux<br />

relativement élevé d’activité professionnelle<br />

des femmes. Elle avait permis, jusqu’en 2014, de<br />

maintenir un taux de fécondité élevé puisque la<br />

France est, juste après l’Irlande, l’Etat au sein de<br />

l’Union européenne dans lequel ce taux est le<br />

plus fort. Or le dynamisme démographique est<br />

un facteur important de croissance en même<br />

temps qu’il est un gage d’avenir. L’équilibre, remis<br />

en cause sous le quinquennat actuel, doit être<br />

restauré et la baisse récente du taux de fécondité<br />

doit être stoppée.<br />

Il faut pour cela revenir aux orientations suivantes :<br />

• Garder à la politique familiale toute sa<br />

spécificité, au sein des politiques sociales,<br />

de redistribution horizontale en faveur<br />

des personnes qui assument une charge de<br />

famille tenant compte du coût de l’enfant<br />

et pas des revenus de la famille (solidarité<br />

entre ménages sans enfants et ménages avec<br />

enfants) 2 ;<br />

• Prendre avant tout en considération<br />

l’intérêt de l’enfant. La règle depuis 1945<br />

est de traiter de manière identique tous les<br />

enfants quel que soit le statut de leurs parents<br />

ou le caractère de la filiation. C’est la notion<br />

d’enfant à charge qui ouvre le bénéfice de<br />

ces prestations. C’est l’intérêt de l’enfant qui<br />

doit être le fil conducteur de nos politiques<br />

publiques ;<br />

• Garantir l’égalité sociale et professionnelle<br />

entre hommes et femmes ;<br />

• Aider les familles les plus vulnérables.<br />

La politique familiale représente un enjeu<br />

financier total de l’ordre de 100 milliards d’euros.<br />

Les besoins en financement d’autres secteurs de la<br />

protection sociale (dépendance, retraites, santé...)<br />

rendent impossible, dans les prochaines années,<br />

une augmentation de cette enveloppe. Comme<br />

nous l’avions déjà souligné avant 2012, tout<br />

passe par une meilleure efficience des dépenses<br />

existantes.<br />

La politique familiale que je veux promouvoir<br />

repose sur le principe de liberté – responsabilité<br />

qui est au cœur de mon projet.<br />

Les propositions :<br />

• L’enveloppe financière consacrée à la<br />

politique familiale sera préservée. La<br />

politique familiale retrouvera sa logique de<br />

compensation de la charge liée à l’éducation<br />

d’enfants. Il n’y aura ni individualisation des<br />

droits, ni remise en cause du quotient familial.<br />

• L’universalité des allocations familiales<br />

sera rétablie, en revenant sur la modulation<br />

décidée par le gouvernement actuel. Les<br />

allocations familiales seront donc à nouveau<br />

versées à toutes les familles. Cette mesure<br />

s’accompagnera d’un relèvement du plafond<br />

du quotient familial à 3000 euros de façon à<br />

éviter que soit repris par l’impôt le bénéfice<br />

de ces allocations. Il faut en effet mettre fin<br />

à la surimposition dont ont été victimes<br />

depuis 4 ans les classes moyennes et tout<br />

particulièrement les familles nombreuses.<br />

• Le contrat de responsabilité parentale<br />

supprimé en janvier 2013 sera rétabli afin<br />

de permettre la suspension des allocations<br />

familiales en cas d’absentéisme ou de<br />

comportements irrespectueux des valeurs<br />

fondamentales de la République.<br />

• Le cadre de définition de la famille sera<br />

précisé. S’il est bien entendu indispensable<br />

de défendre les valeurs familiales qui<br />

fondent notre société il est aussi nécessaire<br />

de prendre en comptes ses évolutions.<br />

En tout état de cause, il n’est ni opportun,<br />

ni souhaitable de rouvrir un débat mal<br />

engagé en 2012 par le pouvoir actuel et<br />

qui a eu pour effet de fracturer la société<br />

française. En revanche, il n’est pas question<br />

de suivre ceux qui cherchent avec cette loi<br />

à étendre le champ de l’assistance médicale<br />

à la procréation (AMP) et à ouvrir la voie à<br />

la gestation pour autrui (GPA). Nous ne<br />

2<br />

Une récente étude de la direction du Trésor a montré que « les familles avec un ou deux enfants ont en moyenne un niveau de vie inférieur de 11 % environ à celui d’un ménage sans enfants et que pour<br />

les familles de trois enfants et plus cet écart est de 26%. Après impôts et transferts sociaux cet écart demeure encore de 7% pour les familles ayant un ou deux enfants et de 15 % pour les familles ayant trois<br />

enfants et plus. » Encore cette étude a-t-elle été réalisée avant la mise sous conditions de ressources des allocations familiales. Depuis l’entrée en vigueur de cette mesure, la situation s’est probablement<br />

aggravée. Lettre « Trésor-Eco » n° 142- Janvier 2015

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