2016-Programme nov-avrl_WebPT
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Exposition<br />
L’ours dans l’art<br />
préhistorique<br />
ours-89x130mm-160823.pdf 1 11/10/16 15:22<br />
L’ours est un animal singulier. Dans<br />
ses premières années, sa silhouette<br />
attendrit. À l’âge adulte, sa massivité<br />
et sa force impressionnent. Sa<br />
capacité à se tenir debout lui confère<br />
quelque similitude avec cet autre<br />
bipède qu’est l’être humain. Dès la<br />
Préhistoire, alors qu’ils partagent<br />
certaines réalités de leur quotidien,<br />
l’homme va côtoyer, observer, chasser<br />
et représenter l’ours, qui occupe<br />
une place spécifique dans la culture<br />
et dans les arts. Environ 200 représentations<br />
de l’ursidé sont aujourd’hui<br />
recensées dans l’art préhistorique,<br />
essentiellement en France. Peintures,<br />
statuettes et pierres gravées le<br />
montrent dans des postures diverses.<br />
Qu’il s’agisse d’art pariétal, rupestre<br />
ou mobilier, les images sont d’une<br />
richesse étonnante : tantôt stylisées,<br />
elles représentent l’animal par<br />
des détails anatomiques reconnaissables<br />
(oreille, dos rond, mufle, tête<br />
en forme de trapèze) ; tantôt minutieuses,<br />
elles dépeignent son pelage,<br />
ses yeux et ses griffes avec précision.<br />
Figuré en pierre, en os, en argile<br />
ou en bois de renne, l’ours s’inscrit<br />
ainsi dans l’environnement visuel et<br />
intellectuel de l’homme de la Préhistoire,<br />
plus particulièrement au<br />
Paléolithique. Son statut dans l’art<br />
reste néanmoins obscur : ses représentations<br />
sont peu nombreuses en<br />
comparaison des bisons et chevaux<br />
qui peuplent les grottes par pléthore.<br />
Elles semblent même parfois volontairement<br />
se dérober aux regards,<br />
esquissées au sommet d’une paroi.<br />
Ou dissimulées parmi les lignes d’un<br />
premier dessin, comme le mystérieux<br />
ours de Lascaux caché dans la ligne<br />
ventrale d’un taureau.<br />
figure emblématique de la Préhistoire.<br />
Organisée par la Réunion des musées<br />
nationaux – Grand Palais et le Musée<br />
d’Archéologie nationale – Domaine<br />
national de Saint-Germain-en-Laye,<br />
l’événement est conçu pour s’adresser<br />
à tous les publics, aux petits<br />
comme aux plus grands. Le parcours<br />
est ponctué d’animations 3D, d’un<br />
espace vidéo immersif et d’un jeu<br />
interactif afin de rendre le propos<br />
accessible et ludique. L’exposition<br />
est par ailleurs accompagnée d’un<br />
e-album gratuit, disponible sur iPad<br />
et tablettes Android, avec des vidéos<br />
reconstituant les grottes de Lascaux<br />
et de Chauvet notamment. En<br />
s’appuyant sur la figure familière de<br />
l’ours, qui appartient à l’imaginaire<br />
collectif, le propos offre aux visiteurs<br />
une approche singulière de l’art préhistorique,<br />
qui reste pour nous si fascinant.<br />
Du 16 octobre <strong>2016</strong><br />
au 30 janvier 2017<br />
Commissariat :<br />
Commissaire général :<br />
Catherine Schwab, conservateur en<br />
chef du patrimoine, musée d’Archéologie<br />
nationale, Collections du Paléolithique.<br />
UMR 7041 ArScAn « Archéologie<br />
et Sciences de l’Antiquité »<br />
Commissaire associé :<br />
Elena Man-Estier, conservateur du<br />
patrimoine, service régional d’Archéologie<br />
de Bretagne, UMR 5199<br />
PACEA « De la Préhistoire à l’Actuel :<br />
Culture, Environnement, Anthropologie<br />
»<br />
Le contenu scientifique de cette<br />
exposition s’inspire directement de la<br />
thèse de doctorat du Muséum national<br />
d’Histoire naturelle d’Elena Man-<br />
Estier, intitulé « Les Ursidés au naturel<br />
et au figuré pendant la Préhistoire ».<br />
Mettant ainsi en lumière un sujet ô<br />
combien séduisant et pourtant inédit,<br />
l’exposition présentée au Musée<br />
d’Archéologie nationale dresse le<br />
bilan des représentations de cette<br />
Exposition produite par la Réunion<br />
des Musées nationaux - Grand Palais<br />
et conçue par le musée d’Archéologie<br />
nationale - Domaine national de<br />
Saint-Germain-en-Laye.<br />
24<br />
25