2016-Programme nov-avrl_WebPT

vingien de l’Est qui embrasse plusieurs
pays d’une Europe, aujourd’hui en
quête de sens et d’avenir. 20 ans après
l’exposition sur La Neustrie de Dagobert
à Charles le Chauve proposée par
les musées départementaux de Seine
maritime, il s’agit d’un authentique
travail de synthèse archéologique et
historique sur cette période majeure
de l’histoire des royaumes francs. Le
label d’exposition d’intérêt national
révèle d’ailleurs l’ampleur d’un projet
qui permet de rappeler l’importance
des collections du MAN issues du
Grand Est, de la protohistoire au premier
Moyen Âge.
En complément de « l’Objet du mois »,
présenté chaque mois en partenariat
avec Archéologia et le Courrier des
Yvelines et des initiatives proposées
en partenariat avec la Société des amis
du MAN, nos publics pourront profiter
chaque premier dimanche du mois
d’une manifestation en relation avec
l’actualité de l’établissement et celle
de l’archéologie : conférences, projections,
spectacles.
Ce semestre, je ne l’oublie pas, est
également marqué par la poursuite
du chantier de restauration du château.
Après l’achèvement de la façade
ouest, dévoilée à nos visiteurs lors des
journées européennes du Patrimoine,
le chantier conduit par l’architecte
Régis Martin se porte sur le donjon,
l’un des rares vestiges du logis médiéval,
reconstruit au temps de Charles V.
Ayant abrité les collections de la salle
du Trésor lors de l’inauguration des
premières salles par Napoléon III le 12
mai 1867, lesquelles constituaient pour
ainsi dire le clou de la visite, ce donjon
est comme un repère dans l’histoire
du château et du musée : il est couronné
par le campanile qui domine la ville
et scande le temps, il abrita un temps
l’une des salles majeures du parcours
et l’appartement du premier conservateur,
Alexandre Bertrand.
En cette année de commémoration,
que cette belle figure d’helléniste,
éternel découvreur, inlassable voyageur,
esprit humaniste, guide les pas
de notre établissement, lequel écrit
une nouvelle page de son histoire et
construit son projet pour le XXI e siècle.
Un siècle dans lequel le Musée ne peut
être seulement un conservatoire mais
un lieu de formation, d’éducation, un
lieu de citoyenneté où la science rencontre
les consciences, un lieu où le
savoir le plus éminent est indissociable
du faire-savoir. Car l’archéologie au
MAN se nourrit dès l’origine d’une
visée éducative mais aussi d’une certaine
idée de l’homme qui associe le
territoire à l’universel.
Hilaire Multon
Directeur
Musée d’Archéologie nationale
Domaine national de Saint-Germain en Laye
4