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ÉVRYAVANCE<br />
Citoyens et<br />
opérationnels<br />
À Évry, 90 volontaires cohabitent aux<br />
côtés des professionnels. ici Gaël,<br />
Coralie et Maxime.<br />
Depuis les attentats de<br />
Nice, ils sont des milliers<br />
de Français à envoyer leur<br />
dossier de candidature<br />
pour s’engager dans la<br />
réserve opérationnelle.<br />
À la gendarmerie d’Évry,<br />
de nouveaux réservistes<br />
arrivent régulièrement.<br />
Reportage.<br />
Ils sont étudiants, entrepreneurs, salariés<br />
et souvent jeunes… Fiers de servir leur<br />
pays. Gaël, Parisien de 28 ans, directeur<br />
logistique dans le civil, Coralie, 25 ans,<br />
étudiante en chimie et Maxime, 27 ans, pompier<br />
professionnel, tous les deux Essonniens,<br />
sont des citoyens déterminés engagés depuis<br />
quelques mois dans la réserve opérationnelle<br />
de la gendarmerie d’Évry. Quelques semaines<br />
après l’attentat de Nice et l’appel lancé par<br />
le Président de la République, François<br />
Hollande, à Saint-Astier en Dordogne le<br />
20 juillet 2016, plusieurs milliers de jeunes<br />
comme eux ont intégré ces groupements. À<br />
Évry, ce sont 90 nouveaux réservistes qui<br />
cohabitent aux côtés des professionnels.<br />
« Nous sommes très surpris d’un tel engouement<br />
mais au vu du contexte actuel c’est un soutien<br />
supplémentaire non négligeable », précise le<br />
Lieutenant-colonel Dupont.<br />
Au service du pays<br />
Leur motivation commune : l’engagement<br />
citoyen au service de la France. Une certaine<br />
forme de discipline aussi pour ces jeunes qui<br />
n’ont pas connu le service militaire. Mais il y<br />
a aussi bien d’autres raisons. Pour Maxime,<br />
c’est la volonté de « parfaire une formation<br />
de militaire déjà bien avancée. » Coralie, elle,<br />
souhaitait « poursuivre ses études en chimie<br />
La «garde» en chiffres<br />
Au 30 novembre 2015, la réserve opérationnelle militaire était composée de<br />
28 000 réservistes du ministère de la Défense et 23 000 réservistes de la gendarmerie<br />
nationale ; 19 % sont des femmes. Regroupées depuis le 12 octobre sous le terme<br />
« garde nationale », les réserves opérationnelles de l’armée, de la police et de la<br />
gendarmerie doivent passer d’un vivier de 63 000 à 85 000 personnes en 2018.<br />
tout en donnant de son temps libre avec un<br />
travail de terrain. » Comme tous les autres<br />
réservistes de l’Essonne, ils ont reçu une<br />
formation d’environ un mois au sein du camp<br />
de Beynes dans les Yvelines, notamment pour<br />
apprendre le maniement des armes.<br />
Faire confiance<br />
Désormais, ces nouveaux gendarmes sont<br />
prêts à agir. « La semaine, le week-end, de jour<br />
comme de nuit, en fonction des emplois du<br />
temps de chacun, l’organisation est flexible »,<br />
précise Maxime. Sur le terrain, les missions<br />
sont très variées : sécurité routière, surveillance<br />
de bâtiments… Au quotidien, ils apportent<br />
un regard neuf et un nouveau souffle aux<br />
équipes de gendarmes professionnels. « Il y<br />
a un temps d’adaptation mais on peut leur<br />
faire confiance et on sait que le travail sera<br />
effectué », souligne le maréchal Jean-Yves<br />
Boutron, gestionnaire de réserve.<br />
Si ces trois jeunes ne se destinent pas a priori<br />
à une carrière de gendarme, cette expérience<br />
aura tout de même « transformé leur vie et<br />
leur manière de voir le métier de gendarme »<br />
comme l’explique Gaël. Autre bon point, ils<br />
sont parvenus à susciter des vocations dans<br />
leur entourage. Cette année, une vingtaine de<br />
réservistes du groupement de l’Essonne sont<br />
partis en école de gendarmerie l<br />
10 I Novembre - Décembre 2016 I évry magazine