Edition octobre 2016

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É M I L E L E G A U L O I S
Générale
E N T R E V U E A V E C U N A N C I E N É L È V E
De quel pays viens-tu et à quel
âge es-tu arrivé au Canada?
Je viens du Liban et je suis arrivé au
Canada à l’âge de 11 ans.
Quelles sont les qualités nécessaires
pour être un bon dentiste?
Selon moi, il y a deux aspects très important
à considérer. Au niveau de la
personnalité, un bon dentiste doit être
empathique, patient et à l’écoute des
besoins de ses patients. Au niveau
technique, un bon dentiste doit être
doux, minutieux et légèrement perfectionniste
avec un petit côté artistique.
Quand as-tu pensé faire une
carrière de dentiste?
Honnêtement, le domaine de la santé
m’a toujours intéressé. L’opportunité
de pouvoir aider, de contribuer au bienêtre
d’autrui, de faire une différence
dans la société, a toujours été un aspect
important pour moi.
Comment s’est passé ton intégration?
L’intégration au niveau de la langue a bien été en général. Compte
tenu que j’ai étudié à l’école française au Liban, je parlais et je comprenais
déjà assez bien le français. Je n’ai donc pas eu à passer par
les classes d’accueil. En connaissant déjà la langue du pays d’accueil,
cela a grandement facilité mon intégration. Par contre, il faut
avouer que la compréhension de l’accent québécois était tout un défi.
Par contre, l’intégration sociale a été plus difficile, surtout pour les
parents. Cette période d’adaptation fut lente et graduelle, avec des
sentiments mitigés, avec des hauts et des bas, parsemée parfois
d’obstacles. Il fallait s’adapter au climat de l’hiver ardu, s’adapter à
une nouvelle société et une nouvelle culture, à des nouvelles règles,
à un nouveau système scolaire, à un nouveau marché du travail, etc.
Bref, mes parents ont dû refaire une vie complètement à zéro.
Rendu au cégep, je discutais avec des
amis d’un emploi d’avenir qui me permettrait
de combiner ma passion pour
la santé et mon sens de l’entrepreneuriat.
Et c’est là qu’est né mon intérêt de
faire carrière dans la dentisterie!
Parallèlement, je dois mentionner que nous avons tout de même eu
la chance de pouvoir bénéficier des ressources et organismes communautaires
disponibles pour nous aider, que ce soit pour obtenir
des meubles, des vêtements, ou de la nourriture pour nous donner le
temps nécessaire de se prendre en main.