RAPPORT D’ACTIVITÉ
cada_rapport_activite_2015
cada_rapport_activite_2015
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
<strong>RAPPORT</strong> <strong>D’ACTIVITÉ</strong> 2015<br />
Avant-propos<br />
015 a été pour la CADA une année d’intense activité. Deux phénomènes marquants<br />
2la caractérisent, qui ne sont pas sans liens entre eux pour l’avenir.<br />
En premier lieu, le nombre de saisines de la commission (7 222) a atteint un niveau<br />
record, dépassant nettement le précédent pic de 2013. Le nombre d’avis et de conseils<br />
rendus par la CADA a également atteint un niveau record (5 818). Cette performance,<br />
obtenue à moyens constants, est le fait d’un effort exceptionnel des personnels dédiés<br />
à la CADA, auquel il faut rendre hommage, tant au niveau des agents du secrétariat<br />
général qu’en ce qui concerne les rapporteurs et rapporteurs généraux.<br />
Les causes de cette augmentation des saisines sont multiples et, sans aucun doute,<br />
destinées à durer.<br />
On constate de la part des citoyens un besoin croissant d’accès à de nombreux<br />
documents administratifs, qu’il s’agisse de documents destinés à un usage personnel<br />
ou pour apprécier et contrôler l’action des services publics. Lorsqu’il n’est pas<br />
spontanément satisfait, ce besoin engendre rapidement impatience et frustration,<br />
s’exprimant auprès des services de la CADA. Les demandes portant sur des<br />
ensembles de documents nombreux — y compris des banques de données<br />
entières — deviennent légion et sont très difficiles à satisfaire dans un délai<br />
uniformément fixé par la loi à un mois. Dans le même temps, bien des administrations,<br />
plus par routine ou manque de moyens que par volonté délibérée, ne se mobilisent<br />
pas assez pour répondre à ceux qui réclament l’exercice d’un droit d’accès reconnu.<br />
Lorsque la demande qui lui est faite porte sur un ensemble considérable de<br />
documents, l’administration peut être désorientée, voire dissuadée, par l’ampleur de<br />
la tâche. Il est plus confortable d’attendre la saisine de la CADA, pour que celle-ci<br />
donne la marche à suivre. Une telle attitude ne peut être acceptée : la CADA, malgré<br />
tous ses efforts, ne pourra jamais suppléer l’inertie de certaines administrations.<br />
Pour autant, au titre de la difficulté éprouvée par les administrations pour donner<br />
suite à des demandes, surtout par les collectivités locales de taille modeste, il faut<br />
également reconnaître que les règles d’accès aux documents administratifs procèdent<br />
aujourd’hui d’un droit singulièrement compliqué. Une première source de complexité<br />
tient à la combinaison d’une législation générale et d’une multitude de législations<br />
spéciales, ce qui engendre nombre des questions nouvelles soumises à la CADA. Une<br />
3