Echec & Mat

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Un doyen
so British
George Bertola, avec la 1 re édition du “Palamède”.
recenserait une trentaine de revues échiquéennes ayant
pignon sur rue, sans compter les bulletins et autres magazines
dépendant d’une fédération. « La plupart des revues
sont publiées en Europe. Il ne semble pas y en avoir en
Afrique, ni en Asie, où, aussi bizarre que ça puisse paraître,
les échecs ne sont pas si populaires que ça en terme de
masse. »
Europe Échecs diffusé
dans 70 pays
En France, de nombreuses revues ont succédé au Palamède
jusqu’en 1959, année de la création d’Europe Échecs par
Raoul Bertolo, qui a été à deux reprises président de la FFE.
La revue bisontine, dirigée depuis 1997 par le GMI Bachar
Kouatly, vient de célébrer son demi-siècle d’existence. Une
quinquagénaire toujours alerte. « Nous n’avons assurément
jamais aussi bien marché depuis cinquante ans », se
félicite Bachar Kouatly. « Avec un tirage à près de
25 000 exemplaires, nous sommes sans doute la 1 re revue
mondiale privée en terme de diffusion. Grâce à la distribution
par la Nouvelle Messagerie de la Presse Parisienne
(Nmpp), une spécificité française, nous sommes en effet diffusés
dans 70 pays dans le monde. Au Cambodge ou au
Japon, par exemple, mais aussi en Argentine et au Brésil. »
Échec et Mat, la revue de la FFE, n’a certes pas cette
audience planétaire, mais peut se vanter également d’une
bonne santé, avec un tirage qui dépasse les 10 000 exemplaires.
L’aventure avait démarré en 1994, à l’initiative de
Jean-Claude Loubatière, et ressemblait au départ à un pari
un peu fou. Quinze ans plus tard, devenu bimestriel, le
magazine de la fédération s’apprête à fêter son centième
numéro.
Loin d’être concurrentes, Échec et Mat et Europe Échecs
ont chacune leur spécificité dans le paysage échiquéen
français. Et possèdent surtout toutes les deux la caractéristique
unanimement reconnue d’une charte graphique et
d’une maquette des plus agréables. Grand format et
impression couleur. Ce qui reste un atout fondamental
pour les amoureux du support papier face à la montée toujours
croissante d’internet et des nouvelles technologies.
L’avènement du réseau des réseaux avait d’ailleurs conduit
certains analystes à pronostiquer la fin des journaux d’ici
quelques années. Dès 1999, Frédéric Filloux, le directeur de
la rédaction de Libération, le premier quotidien français à
▼
▼▼
C’est la seule revue échiquéenne
à avoir surfé sur
trois siècles. Créé en 1881 par
John Watkinson, le British
Chess Magazine est le plus
ancien périodique encore
publié. Plus connu dans le
milieu échiquéen sous
l’acronyme BCM, le mensuel
n’a jamais cessé de paraître
en 128 ans, même pendant
les deux guerres mondiales.
Dirigé depuis 1999 par John Saunders, le British Chess
Magazine est une revue complètement privée et indépendante,
même s’il y eut parfois une certaine confusion, en raison
de son nom, avec la British Chess Federation. « La politique
éditoriale a toujours été de couvrir l’actualité dans le
monde entier », assure John Saunders. « Et pas seulement en
Grande-Bretagne. »
Deux autres revues échiquéennes sont éditées en Angleterre.
Chess, depuis 1935, et Kingpin, à la publication plus ponctuelle
et caractérisée par un ton satirique et irrévérencieux.
New in Chess,
toujours au top
Certainement la référence
absolue en matière de revue
échiquéenne. Du moins en ce
qui concerne le contenu.
Personne ne le contredira.
New in Chess, le magazine
néerlandais publié en langue
anglaise, a su se faire un
nom parmi les publications
d’échecs grâce à ses interviews
et surtout grâce à la
qualité de ses analyses de
parties. Signées par les noms
les plus prestigieux.
Kramnik, Anand, Leko,
Carlsen, tous les meilleurs
mondiaux collaborent à la
revue par leurs commentaires.
Fondé en 1984, New in Chess est dirigé par le GMI Jan
Timann et par Dirk Jan Ten Geuzendam, et paraît 8 fois par
an. Le New in Chess Yearbook en est le complément trimestriel.
Un recueil d’articles théoriques sur les ouvertures rédigés,
là encore, par les plus grands noms échiquéens.
mai - juin 2009